• il y a 2 mois
Les informés de franceinfo du jeudi 24 octobre 2024

Category

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:0920h, 21h, Les Informés, Paul Barcelone, Augustin Arrivée.
00:16— Bonsoir à tous et bienvenue, comme chaque soir, dans Les Informés, votre rendez-vous de décryptage,
00:21de l'actualité à suivre sur France Info Radio, sur le canal 27 de la TNT également. Bonsoir, Paul Barcelone.
00:27— Bonsoir, Augustin. — Alors quel est le programme de ce soir ?
00:29— Alors stopons encore. L'examen du budget n'est-il pas déjà en train de s'enliser ?
00:34Les députés vont-ils devoir siéger ce week-end ? Certains le réclament. Encore des centaines d'amendements à étudier.
00:40Le 49-3 a été autorisé hier. Mais le gouvernement semble disposé à laisser traîner les débats.
00:46Pourquoi ? Nos informés vont répondre ce soir et dès le début de cette émission.
00:50Pendant ce temps-là, Bruno Retailleau joue la carte de la fermeté. Des billets nominatifs dans les stades de foot,
00:56des policiers en civil dans les tribunes. Ajoutez à cela l'immigration, la sécurité, le nouveau ministre de l'Intérieur.
01:02Est-il le leader tout-terrain du gouvernement ? En deuxième partie d'émission, 5 euros peut-être bientôt le prix
01:09d'un ticket pour visiter la cathédrale Notre-Dame. Est-ce une bonne ou une mauvaise idée pour rénover le patrimoine ?
01:15La proposition de Rachida Dati fait polémique. Et puis plus d'un milliard d'euros pour le Liban.
01:20La conférence organisée à Paris est-elle une réussite ou juste une goutte d'oeuf ou d'une goutte d'eau dans un immense océan ?
01:27Voilà pour le programme.
01:28Voilà pour le menu de nombreux sujets. Et pour les évoquer avec nous ce soir, nos informés.
01:33Éric Scholl, bonsoir.
01:34Bonsoir.
01:35Directeur de la rédaction de L'Express, à vos côtés, Sylvie Pierre-Brossolette, bonsoir.
01:39Bonsoir.
01:39Éditorialiste au Point, Nathalie Moret, bonsoir.
01:42Bonsoir.
01:43Journaliste politique au groupe ÉBRA, les journaux de l'Est de la France. Et puis avec nous également Bruno Cotteres, bonsoir.
01:49Bonsoir.
01:49Et enseignant-chercheur au OCVIPOF, le centre d'études de la vie politique de Sciences Po Paris.
01:56Et donc à la une des informés ce soir, eh bien ce long chemin de croix du budget.
02:01Petite vitesse et grande lenteur, les débats n'avancent pas à l'Assemblée nationale.
02:05Il reste encore plus de 2700 amendements à examiner. Ça traîne.
02:10Hier, le gouvernement a obtenu le feu vert du Conseil des ministres pour activer le 49-3.
02:15Mais pour que les discussions s'accélèrent, certains députés en viennent aujourd'hui à retirer leurs amendements.
02:21Par exemple, les macronistes en enlèvent une centaine sur leur quota, 25% en moins pour les groupes de gauche du Nouveau Front populaire.
02:30Tenez, écoutez Éric Coquerel, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis, président de la Commission des finances à l'Assemblée.
02:36Il en parlait dès ce matin. Il était l'invité de nos confrères de BFMTV et RMC.
02:40Traditionnellement, ceux qui déposent les amendements dans un budget ou dans une loi, c'est l'opposition.
02:45Parce que la majorité est du côté du gouvernement.
02:48Et bien là, figurez-vous, près de la moitié des amendements viennent des groupes gouvernementaux.
02:51Principalement, c'est EPR, les macronistes, pour aller vite, et les autres sont la droite républicaine.
02:55Ça veut dire qu'ils font leur propre obstruction ?
02:57Écoutez, on va voir là maintenant, parce que nous, on essaie.
03:00On a mis beaucoup moins d'amendements.
03:02On va essayer d'en retirer pour essayer justement de déjouer cette espèce de piège,
03:06de faire en sorte qu'on puisse s'exprimer et qu'on puisse aller jusqu'au vote.
03:09Alors, autre manière de faire accélérer les choses, siéger ce week-end.
03:12C'est rare à l'Assemblée nationale, mais l'exécutif pourrait donc ouvrir ses portes samedi
03:17avec un objectif, voter ce budget mardi.
03:20C'est comme ça que c'est prévu.
03:22Et voter mardi, eh bien, ça n'est pas totalement impossible, selon Marc Fesneau,
03:25le président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale,
03:28qui était mon invité tout à l'heure, 18h30, sur France Info.
03:32En tout cas, c'est l'objectif qu'il faut qu'on se donne.
03:33Moi, je souhaite qu'on vote, parce qu'on ne peut pas avoir une Assemblée
03:36qui réclame pouvoir avoir la plénitude de ses prérogatives
03:40et qui soit se priverait du temps pour voter,
03:42soit se laisserait simplement dans la question de « on va accepter un 49-3 ».
03:46Le mieux, c'est quand même qu'un Parlement et une Assemblée
03:49puissent se délibérer en pour, en contre, en abstention.
03:51Donc, si je vous suis, le MoDem, et on reparlera de sa place dans un instant
03:54au sein de la coalition et de la majorité,
03:56n'appelle pas au déclenchement du 49-3 le plus rapidement possible.
04:00Pas du tout.
04:01Il a l'air d'y croire, Marc Fesneau, qu'il y aura un vote mardi.
04:04Nathalie Moret, ça peut effectivement se résoudre,
04:07cet embouteillage d'amendements et ces difficultés à aller au bout ?
04:11Eh bien, oui. Moi, je suis assez d'avis avec Marc Fesneau.
04:14Deux choses à vous dire.
04:15D'abord, la première, s'il y a beaucoup d'amendements,
04:18et notamment de la part des parties du Bloc central,
04:21donc d'Ensemble pour la République, Horizons, etc.,
04:23c'est aussi parce que là, on a aujourd'hui le premier amendement,
04:26enfin, le premier budget qui n'est pas le budget d'Emmanuel Macron depuis 2017.
04:31Donc, il est tout à fait logique que l'ensemble des groupes parlementaires
04:35multiplient les amendements pour faire le budget à leur main.
04:38Et finalement, c'est bien ce que le premier ministre leur a proposé.
04:41Le premier ministre a dit, voilà, on a fait un budget en 15 jours, c'est compliqué,
04:45mais on attend que…
04:46Il avait même dit respect du Parlement jusqu'au bout.
04:48Voilà. Et voilà pourquoi il est tout à fait possible que ça arrive jusqu'à mardi et qu'il y ait un vote.
04:54Et j'y vois là aussi un autre avantage,
04:57c'est que si le Parlement siège tout le week-end et jusqu'à mardi,
05:04non seulement ça aura été respecté,
05:07mais en plus, il y a de fortes chances, on ne va pas se mentir,
05:10pour que ce budget soit rejeté comme en commission.
05:13Et à ce moment-là, c'est le texte initial qui repartirait au Sénat,
05:17le Sénat où Michel Barnier a la majorité.
05:20Et donc, il pourrait refaire un budget plus à sa main.
05:24Bruno Cotteres, plus de 2700, quasiment 2800 encore amendements à examiner.
05:29Ce soir, à l'heure où on se parle, ça paraît faramineux, non ?
05:32Vous y croyez à la thèse développée par Nathalie ?
05:34Si on recalcule au nombre d'amendements à examiner par heure, c'est aimant, effectivement.
05:39On voit très bien que ça ne peut pas le faire.
05:41Mais ce qui est vraiment intéressant, c'est qu'on voit que d'anciens adeptes du 49-3,
05:45il y a encore quelques mois, deviennent au contraire aujourd'hui
05:48des fervents défenseurs d'une discussion parlementaire.
05:52Ceux qui auparavant déposaient des centaines et des centaines et des centaines d'amendements.
06:00On se rappelle quand même des conditions d'adoption des budgets sous Élisabeth Borre.
06:0449-3 à chaque fois.
06:05Absolument.
06:06Et bien ceux qui déposaient des tonnes et des tonnes d'amendements, aujourd'hui disent on va en retirer.
06:11Donc on a vraiment quelque chose qui s'est passé de tout à fait intéressant et incroyable.
06:15On voit qu'effectivement, il y a différentes stratégies qui sont en train de s'affirmer.
06:19C'est dû à quoi selon vous ?
06:20Je pense qu'une partie, une grande partie des acteurs apprend prochement à jouer un nouveau jeu
06:25depuis la dissolution, depuis ce parlement un peu chaotique qu'on a.
06:29Il y a un jeu de dupes à l'Assemblée en ce moment, Sylvie-Pierre Brossolette ?
06:32Il y a surtout un gigantesque cinéma.
06:34Le théâtre.
06:35C'est du théâtre, on ne sait pas si c'est niveau d'huile ou de la tragique comédie.
06:39Écoutez, ça a démarré acte 1, la commission des finances prise de folie, frénésie fiscale.
06:4460 milliards d'euros de recettes.
06:46Hallucinant.
06:47Et alors c'était la danse du scalp au moindre milliard qui dépassait, les super profits, les super dividendes.
06:51Enfin tous les super riches de toutes sortes.
06:53Hop, la tête coupée.
06:54Et donc on avançait et puis chacun s'y est mis.
06:56Puis ça a été contagieux.
06:58C'est évidemment M. Coquerel qui était le fou qui est un vil de l'affaire.
07:03Mais même à droite et au centre, on s'est laissé aller aussi dans cette euphorie d'amendements
07:10à proposer effectivement des centaines puis des milliers d'amendements.
07:13Et puis on arrive dans l'hémicycle, quand même, pour être sûr que l'opinion ait bien compris
07:19que les parlementaires faisaient leur boulot, prônaient la justice fiscale, chacun y allait.
07:24Donc ils ont recommencé.
07:26Et puis, ça c'est le deuxième acte.
07:27Mais le troisième acte, ils se sont dit, ouh là là, ça fait quand même mauvais effet.
07:30Et puis on va peut-être pas arriver à voter ce budget.
07:32On va être coincé par le temps, ça va être expédié au Sénat sans qu'on ait pu voter.
07:36Donc, machine arrière, M. Coquerel dit, non, non, soyons raisonnables,
07:40on se défait d'amendements qui étaient fondamentaux deux jours avant.
07:44Mais marche arrière.
07:45Et le quatrième acte, et le grand point d'interrogation effectivement de ce soir,
07:49est-ce qu'ils vont aller au bout quand même d'une discussion pour que ça soit rejeté au bout ?
07:53Parce que tout ça, effectivement, on sait comment ça va se terminer.
07:55Que ça soit par le rejet ou par un 40-9-3.
07:59– Avec le gouvernement qui déciderait de ce qu'il y a dans la copie.
08:02– Mais évidemment.
08:03Donc tout ça, je trouve que c'est limite, moi je serais moins indulgente que mes confrères,
08:09je trouve que c'est la limite des tournements de la démocratie.
08:11C'est très bien le parlementarisme, c'est très bien de discuter tous ces amendements.
08:16Mais quand on sait très bien comment ça va se terminer,
08:18il y a une telle part de cinéma qu'on prend les gens un peu pour des idiots.
08:21Et je trouve pas ça, par les temps qui courent, on a entendu votre sondage hier,
08:25enfin le sondage du CESE dont vous avez fait écho hier,
08:28sur le doute qui saisit les Français par rapport à la démocratie.
08:34– La démocratie fait plus l'unanimité,
08:36les Français veulent même s'en remettre un pouvoir autoritaire.
08:38– Et quand on voit ce genre de, franchement, d'énergie pour rien à l'Assemblée,
08:43on préférait qu'ils creusent vraiment un sillon sur un sujet,
08:46mais là c'était tellement éclaté, tellement du cinéma,
08:49que je trouve ça un petit peu dommage.
08:50– Éric Scholl, ce côté à quoi bon que nous décrit Sylvie-Pierre Brossolette,
08:54vous avez le même sentiment ?
08:55– Exactement, on est dans un jeu de posture,
08:58puis les différentes formations visent différentes choses,
09:02c'est-à-dire que d'un côté il y a un gouvernement qui doit faire passer un budget,
09:05mais qui a à sa disposition quand même le 49.3,
09:08qui n'a pas forcément envie de déguéder, mais il sait qu'il est à sa disposition,
09:13et puis ensuite on a différents partenaires qui, eux, jouent leur propre carte,
09:17c'est-à-dire, ça peut être, ça va de l'élection à la tête de renaissance,
09:21jusqu'à évidemment des postures pour 2027,
09:23et donc en fait, en réalité, ce sont des postures.
09:27– Oui, les postures n'étaient pas les mêmes avant,
09:29où effectivement il y avait des centaines, des milliers d'amendements,
09:32avec juste un mot qui change d'un amendement à l'autre.
09:34– Quand on voit Marc Fesneau en train d'aller soutenir l'allongement,
09:40la pérennisation du…
09:42– Ils ont voté avec la gauche, avec le nouveau Front populaire.
09:44– C'est ça, c'est du grand n'importe quoi,
09:46c'est quand même compliqué de s'y retrouver sur les lignes politiques depuis trois jours.
09:49On voit les modérés, les centristes, en train de voter avec l'extrême gauche,
09:53c'est du n'importe quoi.
09:55– Ce qui a changé, c'est qu'il n'y a plus de chef et il n'y a plus de majorité.
09:59Vous savez, De Gaulle avait dit ça d'Albert Le Brun,
10:02le dernier président de la 4ème République,
10:04il lui manquait deux choses comme chef de l'État,
10:06il lui manquait d'être chef et il lui manquait un État.
10:08Eh bien là, à Barnier, il lui manque d'être chef,
10:11il lui manque pas d'avoir un État, mais une majorité.
10:13Donc rien n'est contrôlé, plus rien n'est comme avant
10:17et chacun, effectivement, joue de sa posture,
10:20joue de son découde pour exister avec un calendrier
10:23qui n'est absolument pas celui du gouvernement,
10:26mais celui de la présidentielle de 2027.
10:28Donc évidemment, ça ne colle pas.
10:29– C'est un peu Bruno Cotteres, un seul être vœument,
10:31tout est dépeuplé, ce qu'il se passe en ce moment,
10:33il n'y a pas de cap, c'est pas où on va.
10:35– Pour l'ancienne majorité relative macroniste,
10:38il faut prendre tout un tas de précautions
10:40pour arriver à les définir.
10:41L'ancienne majorité relative macroniste,
10:43c'est vrai qu'ils ont un peu perdu leur boussole.
10:46Emmanuel Macron apparaît aujourd'hui quand même
10:49comme assez démuni, au fond, pour impulser.
10:53– Il était obligé de faire des déjeuners à l'hélicoptère
10:55pour essayer de recontrôler son corps.
10:57– Bien sûr, on n'a même difficilement le sentiment,
10:58on n'a pas clairement le sentiment que du point de vue,
11:01au fond du camp présidentiel, on aurait clairement envie
11:04que Michel Barnier réussisse vraiment, fondamentalement.
11:07Donc on voit vraiment qu'effectivement,
11:09le jeu est complètement perturbé et effectivement,
11:11j'abonde dans le sens de ce qui vient d'être dit.
11:13Moi qui analyse les opinions publiques,
11:15comment les citoyens voient tout ça,
11:17je pense que c'est le grand chaos, c'est le grand chaos.
11:19C'est-à-dire qu'on ne comprend plus,
11:21il y a des chiffres qui circulent dans tous les sens,
11:23il y a une toile de fond qui est extrêmement anxiogène,
11:26alors finalement, il n'y avait pas de contrôle
11:28sur nos dépenses publiques,
11:30les différentes autorités donnent des chiffres différents,
11:33les élus locaux…
11:35Les élus locaux disent,
11:38l'État va nous prendre beaucoup plus
11:40que ce qu'il dit officiellement, les 5 milliards,
11:42en fait ça serait 7 ou 8, voilà.
11:44Et donc on a un sentiment d'un gigantesque chaos
11:47où plus personne, effectivement, n'est capable d'affirmer
11:50un cap même à moyen terme.
11:52Vivement le Sénat !
11:54On va continuer cette discussion dans une minute
11:56puisqu'il est 20h15 et le Fil info,
11:58c'est avec Emmanuel Langlois.
12:00La conférence internationale sur le Liban,
12:03elle avait lieu aujourd'hui à Paris
12:05avec plusieurs pays, notamment donateurs.
12:08Elle a permis de lever des fonds,
12:10récolter plus de 800 millions de dollars d'aides humanitaires,
12:13200 millions d'aides pour l'armée libanaise,
12:15annonce du chef de la diplomatie française,
12:17Jean-Noël Barraud,
12:19pour qui la communauté internationale
12:21a été à la hauteur de l'enjeu.
12:23Fin de citation.
12:24Dans ce contexte, et depuis le Qatar
12:26où il est en visite,
12:28Anthony Blinken appelle une nouvelle fois
12:30Israël et le Hamas palestiniens
12:32pour conclure un accord.
12:33Le secrétaire d'Etat américain a dit s'attendre
12:35à ce que les négociateurs se réunissent
12:37dans les prochains jours
12:39pour tenter de parvenir à une trêve à Gaza.
12:41Quant à Mahmoud Abbas,
12:43le président de l'autorité palestinienne,
12:45il accuse, lui, l'Etat hébreu de vouloir
12:47vider la bande de Gaza de sa population.
12:49LinkedIn écope d'une amende de 310 millions d'euros
12:53de l'Union européenne
12:55pour avoir enfreint le règlement européen
12:57sur les données.
12:59Le fameux RGPD en matière de publicité ciblée,
13:01le réseau social professionnel
13:03propriété du géant américain Microsoft,
13:05a également l'obligation de se mettre
13:07en conformité après cette amende.
13:09Du football,
13:11avec la suite de la Ligue Europa,
13:13dans le peloton de tête,
13:15avec deux victoires au compteur,
13:17l'Olympique lyonnais reçoit les Turcs
13:19du Besiktas, lanterne rouge
13:21de cette Europa League, le match à 21h.
13:23D'ici là, Nice se déplace
13:25sur la pelouse des Hongrois
13:27de Ferencváros à Budapest
13:29et est menée 1 à 0
13:31lors de la troisième journée.
13:43Et nous sommes toujours autour de cette table
13:45avec Éric Scholl, directeur de la rédaction de L'Express,
13:47Sylvie-Pierre Brossolet, éditorialiste au Point,
13:49Nathalie Moret, journaliste politique
13:51au groupe ÉBRA et Bruno Cotteres,
13:53chercheur au OCVIPOF
13:55et qui nous disait le chaos
13:57de représenter aujourd'hui
13:59le débat politique à l'Assemblée nationale.
14:01Éric Scholl, vous nous décriviez
14:03cette illisibilité des alliances
14:05politiques en ce moment,
14:07mais est-ce que ça ne peut pas être aussi vu
14:09comme un sursaut démocratique,
14:11qu'on ne vote plus par bloc,
14:13qu'on choisisse texte après texte
14:15et même peut-être député parlementaire par parlementaire ?
14:17Avec qui est-ce qu'on veut s'allier ?
14:19Qu'est-ce que vous en pensez, par exemple,
14:21Nathalie Moret ?
14:23Moi, je pense que la composition actuelle
14:25c'est-à-dire avec une dizaine de groupes parlementaires,
14:27c'est quelque chose qui est pérenne.
14:29Aujourd'hui,
14:31cette tripartition
14:33de la vie politique avec
14:35une extrême droite forte,
14:37un bloc central qui existe et qui est divisé
14:39et une gauche radicale
14:41et un centre gauche,
14:43tout ça, ça va continuer.
14:45Même si Emmanuel Macron
14:47dissout au mois de septembre prochain...
14:49Je ne vois pas aujourd'hui un de ces blocs
14:51avoir la majorité absolue.
14:53Tout ça, ça a une importance
14:55aussi dans le budget et dans
14:57l'examen du budget. Mettez-vous à la place
14:59d'un député
15:01Les Républicains
15:03qui a été
15:05contre le gouvernement macroniste
15:07pendant sept ans et qui, aujourd'hui,
15:09doit voter un budget
15:11qui énonce
15:13des hausses d'impôts, chose pour laquelle
15:15il a été contre pendant sept ans. C'est quand même difficile.
15:17Et mettez-vous à la place
15:19d'un député macroniste qui est obligé
15:21d'arriver en soutien
15:23d'un premier ministre de droite.
15:25C'est juste très compliqué.
15:27Ce qui explique que, finalement,
15:29les députés
15:31sont relativement absents.
15:33Enfin, pas là tout le temps parce que
15:35ils ont conscience qu'il va probablement
15:37y avoir une élection législative
15:39avant 2027 et ils sont
15:41dans leur circonscription. Ils travaillent
15:43leur circonscription
15:45pour leur réélection et c'est pour eux
15:47plus facile que de soutenir
15:49un budget
15:51qu'ils ne soutiennent pas en vrai.
15:53Éric Scholl, vous disiez tout à l'heure, juste avant le
15:55Fil info, vivement le Sénat.
15:57Ça veut dire que c'est un long fleuve
15:59tranquille qui attend Michel Barnier. C'est presque le plus dur.
16:01Maintenant, il est en train de manger son pain noir.
16:03En réalité, quand il faut
16:05se rendre dans une chose, c'est pas n'importe quel budget.
16:07C'est un budget de crise.
16:09Le plus dur depuis des décennies.
16:11Mais c'est vrai. On a entendu encore le FMI
16:13nous expliquer à quel point
16:15la France était en une situation devant les finances publiques
16:17absolument dramatique. Et c'est là où on attendrait
16:19quand même un sursaut de la part de nos représentants
16:21parce que la situation actuelle, on ne l'a
16:23jamais connue. Alors, comment on est arrivé là ?
16:25Il y aura une commission d'enquête pour le définir.
16:27Mais on est vraiment, en ce moment, dans le mur.
16:29Et à un moment, on peut attendre de ces groupes
16:31même si effectivement, c'est très compliqué de faire
16:33deux coalitions, qu'on se rende compte que, oui, comment
16:35on fait pour rétablir un peu de crédibilité
16:37à l'international ? Comment on va
16:39aller auprès de Washington, auprès de Bruxelles ?
16:41Aussi auprès des Français. Et c'est sans doute
16:43ça aussi qu'attendent les Français. Donc, il y a ce
16:45sursaut qui doit dépasser, je pense,
16:47aujourd'hui,
16:49cette petite politique aérienne.
16:51– Le mot de la fin pour Sylvie Pierre-Montserrat.
16:53– Ce qui m'offre, c'est que de la part de partis qui se disent
16:55de gouvernement, c'est un petit peu
16:57insensé comme conduite.
16:59Ce socle commun n'a de nom que
17:01socle commun parce qu'il n'est ni socle ni commun.
17:03– Et il n'a plus rien de commun. – Il n'est pas socle
17:05et il n'est pas commun. Le socle, il s'effondre à tout instant.
17:07Le pauvre Michel Barnier
17:09n'a aucune majorité solide et en plus
17:11ils n'ont rien de commun. Comme on l'a déjà
17:13dit, effectivement, avant la dissolution,
17:15ils se battaient tous les jours.
17:17Et l'autre chose qui m'a frappée dans les partis
17:19dits de gouvernement, c'est l'attitude
17:21des sociodémocrates. Les socialistes modérés
17:23se sont engouffrés dans
17:25cette frénésie fiscale
17:27déclenchée
17:29par Éric Coquerel,
17:31alors qu'ils se disent prêts à gouverner éventuellement
17:33avec un cas neuf demain matin
17:35si Barnier devait tomber. Est-ce qu'on
17:37aurait droit à ce déluge fiscal
17:39de NFP ? Ou est-ce qu'il faut
17:41comprendre qu'ils ont voté à contrecoeur ?
17:43Ils ont pourtant voté toutes les mesures
17:45demandées par Éric Coquerel. J'ai trouvé
17:47ça plein d'enseignements et un peu inquiétant
17:49pour la suite. Ce débat parlementaire
17:51bien compliqué qui va peut-être continuer
17:53jusqu'à mardi, sauf 49.3.
17:55Nous verrons bien. Et pendant que
17:57les parlementaires étaient occupés par
17:59le budget, Bruno Rotaillot,
18:01le ministre de l'Intérieur,
18:03joue la fermeté. Et il en fait presque une marque
18:05de fabrique de cette fermeté. Le nouveau ministre
18:07de l'Intérieur qui détaille
18:09ce soir des mesures pour lutter
18:11contre les violences dans les stades de foot.
18:13Vous savez qu'il a réuni les acteurs
18:15du foot ce soir après une série
18:17de violences. Il propose des policiers
18:19en civil dans les tribunes
18:21au milieu des supporters. Des billets
18:23nominatifs pour les matchs de l'OM,
18:25du PSG et de Lyon.
18:27Mesure qui sera élargie
18:29au club de Ligue 1 et de Ligue 2
18:31au cours de l'année prochaine. Et puis autre décision,
18:33en cas de champ homophobe dans les tribunes.
18:35Bruno Rotaillot veut
18:37que les matchs soient interrompus.
18:39Le ministre de l'Intérieur
18:41en parlait dès ce matin. Écoutez,
18:43il était l'invité de nos confrères de France Inter.
18:45On ne peut plus supporter
18:47des champs homophobes. On ne peut plus supporter
18:49des invectives racistes,
18:51des violences. Moi ça me mobilise, mais
18:53à chaque fois, des centaines et des centaines
18:55de gendarmes ou de policiers.
18:57Donc ce que je vais leur dire, c'est que
18:59ils doivent prendre leurs responsabilités.
19:01Je veux bien les accompagner. Simplement,
19:03il va falloir maintenant désormais
19:05identifier les individus, les interpeller,
19:07les judiciariser et les
19:09sanctionner. Et je pense qu'on doit plus
19:11utiliser encore les interdictions
19:13judiciaires de stade, les interdictions administratives.
19:15Arrêtez les matchs aussi.
19:17Moi je serai pour l'arrêt des matchs. Je pense que les
19:19arbitres, lorsque il y a par exemple un champ homophobe,
19:21on arrête.
19:23Alors l'ironie, c'est que ce discours ce matin
19:25sur France Inter de Bruno
19:27Rotaillot n'est plus le même ce soir
19:29où le ministre de l'Intérieur
19:31rappelle que c'est de toute façon d'un point de vue logistique
19:33très compliqué cette décision
19:35d'arrêter les matchs en cas de violences
19:37et notamment de champs homophobes
19:39et que donc ce n'est peut-être pas
19:41la bonne solution. Voilà ce qu'il dit
19:43à l'issue de cette réunion qu'il a
19:45tenue avec les instances
19:47du foot français. Mais en tout cas, on a entendu
19:49ce discours très offensif.
19:51Bruno Cotteres, il surjoue
19:53la fermeté, le ministre de l'Intérieur ?
19:55Je pense qu'il est quand même pas mal
19:57dans son rôle sur ce sujet-là en tout cas.
19:59Le sujet de la sécurité
20:01des personnes qui vont assister à un match
20:03de foot, c'est assez capital.
20:05Un stade de foot moyen
20:07de Ligue 1, ça doit être autour de 30 000-40 000 places.
20:09Ça fait quand même un événement à chaque fois
20:11qu'il faut sécuriser, c'est très important.
20:13On a eu
20:15un certain nombre de mauvais exemples. Il y a eu des
20:17caillassages de bus de supporters
20:19parfois, voire de joueurs.
20:21Avec des entraîneurs blessés, des joueurs blessés.
20:23Il y a des propos
20:25ou des postures
20:27racistes dans les stades
20:29parfois. De ce point de vue-là, je trouve que le ministre
20:31de l'Intérieur, il endosse assez bien sur
20:33cette question-là le rôle qu'on peut attendre
20:35du ministre de l'Intérieur. C'est l'incarnation à la fois
20:37de l'ordre public républicain et
20:39d'une forme de fermeté. Les mots qu'il a
20:41utilisés, même si après
20:43il modère un peu son propos, il faut interdire,
20:45judiciariser, interpeller.
20:47Il continue de le dire. C'est du vocabulaire
20:49Place Beauvau, on va dire. De ce point de vue-là,
20:51il est bien dans son rôle. Après,
20:53ça ne peut pas être seulement ça. Il y a
20:55toute une réflexion qui a lieu quand même.
20:57Les acteurs du football eux-mêmes, ils ne sont pas démunis
20:59et ils ne sont pas sans réflexion sur ces questions
21:01au niveau des différents niveaux
21:03du système football français.
21:05Ça part au fond de la base, y compris
21:07des amateurs,
21:09des gamins dans les stades,
21:11sur les terrains.
21:13De ce point de vue-là, la Fédération française et les acteurs,
21:15ils ont aussi, bien sûr, non seulement leurs mots à dire,
21:17mais ils ont tout un tas d'actions en cours.
21:19Nathalie Maures, c'est le leader idéologique,
21:21je mets des guillemets, idéologique du gouvernement,
21:23Bruno Rotailleau, aujourd'hui ?
21:25C'est très simple. Sur les 42 ministres
21:27nommés le 21 septembre par le président de la République,
21:29je pense que c'est l'un des rares
21:31qui soit aujourd'hui...
21:33C'est peut-être le seul poids lourd ?
21:35Oui, à part Rachida Dati, dont on parlera
21:37tout à l'heure, mais c'est vrai qu'elle est ministre
21:39déjà depuis le début de l'année. Aujourd'hui, Bruno Rotailleau,
21:41il est, je pense, un des rares
21:43à être identifié. Et il est
21:45dans son rôle et dans la posture,
21:47puisqu'on parlait tout à l'heure de posture, du ministre de l'Intérieur.
21:49Rappelez-vous, quand il a pris ses fonctions,
21:51il a dit « Moi, j'ai trois priorités. Un, l'ordre.
21:53Deux, l'ordre. Trois, l'ordre. »
21:55Ça annonçait la couleur !
21:57Ça veut dire qu'à chaque fois
21:59qu'il y a un événement en France,
22:01ou un fait d'hiver, ou quelque chose
22:03comme ce qui se passe dans les stades,
22:05il monte au créneau,
22:07il se positionne comme étant
22:09évidemment le garant de l'ordre,
22:11quitte à faire des faux pas. Parce que
22:13ce qu'il a dit ce matin en disant « Il faut suspendre
22:15les matchs », finalement, ce n'est pas de l'ordre
22:17du ministère de l'Intérieur, c'est quand même de l'ordre de l'arbitre,
22:19me semble-t-il, en tous les cas, procédure UEFA.
22:21En même temps, il est là,
22:23il occupe le terrain,
22:25il occupe une posture politique,
22:27il n'a pas d'autre
22:29choix, puisqu'il n'a pas de budget,
22:31c'est difficile pour lui d'arriver
22:33sur le terrain législatif,
22:35donc il est sur le terrain de la communication,
22:37d'autres l'ont fait avant lui.
22:39Tous les ministres de l'Intérieur ont tenu ce discours-là
22:41sur les violences dans les stades de foot.
22:43Ça lui a été posé comme question ce matin,
22:45il a dit « Oui, mais moi, ça marchera. »
22:47Sylvie-Pierre Brossolette, c'est la méthode Sarkozy,
22:49tout le pari de Retailleau,
22:51c'est d'avoir des résultats.
22:53Ça va être tout le problème.
22:55Est-ce que, par rapport à ses prédécesseurs,
22:57au-delà de la parole,
22:59et il occupe très bien le ministère de la Parole,
23:01comme vous l'avez dit,
23:03est-ce qu'on va trouver
23:05que quelque chose change enfin ?
23:07Lui, il en est intimement persuadé,
23:09on peut se permettre d'avoir des doutes,
23:11c'est extrêmement difficile d'avoir des résultats
23:13en termes de sécurité.
23:15C'est un pari politique très important,
23:17parce qu'il y a deux paris,
23:19vis-à-vis du Front National.
23:21Un pari dans l'immédiat,
23:23qu'on donne assez de satisfaction,
23:25au moins morale, dans la parole au Front National,
23:27pour que, pour le budget,
23:29le Front National
23:31soit à peu près sympathique
23:33vis-à-vis du gouvernement et s'abstienne
23:35ou ne vote pas la censure.
23:37Donc, il fallait qu'au moins,
23:39M. Retailleau occupe le terrain
23:41et que le Front National puisse dire « Oui, M. Retailleau,
23:43il a repris beaucoup de nos idées ».
23:45L'objectif de Paris, c'est de vider l'électorat
23:47du Front National.
23:49Si on lui a pris ses idées, on va peut-être pouvoir
23:51prendre ses électeurs.
23:53C'est un pari très dangereux, qu'on peut lui contester.
23:55Souvent, quand on lui prend ses idées,
23:57il dit « Vous voyez, vous avez pris mes idées, j'ai raison ».
23:59Donc, il faut dire « Vous allez continuer avec nous ».
24:01C'est ce qu'il fait sur l'immigration ou pas ?
24:03C'est évidemment ce qu'il fait avec l'immigration.
24:05Quand il dit « Je vais reprendre la loi immigration
24:07qu'il a fait voter au Sénat,
24:09qui a été retoquée au Conseil Constitutionnel
24:11pour 32 articles, mais parce que c'était
24:13des cavaliers budgétaires,
24:15des cavaliers législatifs.
24:17Là, on va voir si d'abord
24:19« Bad cop, good cop ».
24:21Est-ce que Michel Barnier va arbitrer
24:23en faveur d'un projet de loi
24:25qui reprendrait l'intégralité de ce qui avait été
24:27voté au Sénat ou pas ? Ce n'est pas évident.
24:29Il met en jeu son petit socle
24:31pseudo commun.
24:33Là-dessus, Attal n'est pas d'accord.
24:35On va voir ce qu'il en restera.
24:37L'idée de Retailleau, c'est d'être
24:39maximaliste sur la loi à proposer.
24:41Et là, effectivement, ça gagnera encore
24:43quelques mois avec le Front National.
24:45Tout ça, ce sont des paris un peu dangereux.
24:47Ça correspond quand même aux convictions profondes
24:49de Bruno Retailleau.
24:51S'il pouvait être efficace, tant mieux.
24:53Après, le pari politique est plus difficile
24:55à tenir.
24:56Oui, pari risqué. On verra au prochain scrutin
24:58s'il est remporté ou pas. Mais c'est vrai que,
25:00par exemple, il en a remis une couche sur
25:02le côté « L'immigration n'est pas une chance »,
25:04alors que ça avait fait bondir
25:06bien des observateurs, et notamment dans le monde associatif.
25:08Éric Scholl, ça ne le dérange pas du tout.
25:10Non, effectivement, c'est ses convictions.
25:12Ensuite, on m'a parlé
25:14beaucoup d'occuper le terrain.
25:16Il occupe trois terrains. Il occupe
25:18évidemment le terrain régalien. C'est important
25:20pour le terrain régalien parce que c'est précisément
25:22là où on sait qu'Emmanuel Macron
25:24n'a pas su imprimer. Il occupe le terrain
25:26des médias. Et là, en ce sens-là, qu'est-ce qu'il cherche
25:28à faire ? Il cherche à
25:30imprimer l'opinion publique. Il
25:32cherche à être en phase avec l'opinion publique.
25:34Et là-dessus, d'ailleurs, c'est comme Michel Barnier,
25:36être en phase directement
25:38avec l'opinion publique, surmonter
25:40cette classe politique qui est un peu discréditée.
25:42Et donc, finalement, quand on regarde les sondages
25:44aujourd'hui sur l'immigration, on s'aperçoit que les
25:46Français le suivent. C'est d'ailleurs au-delà de la France.
25:48Regardez ce qu'il s'est passé aujourd'hui au Canada.
25:50Justin Trudeau sur la politique de l'immigration.
25:52Il a fait un retour complet sur ce qu'il a fait depuis
25:54des années. Durcissement complet. Ben voilà,
25:56on est en train de faire la même chose aujourd'hui
25:58en France. Et le troisième terrain, c'est
26:00évidemment le terrain de la droite, de la droite dure.
26:02C'est l'élément de la droite dure. Et quand on regarde
26:04les sondages, on voit qu'il est en train de
26:08faire quoi ? Au point de pensée à 2027 ou pas ?
26:10C'est peut-être trop tôt. Il dit que non, hein, ce matin.
26:12Donc, ça veut dire qu'il pense.
26:14Mais si vous voulez, on voit que
26:16là où il va prendre des voix, c'est
26:18effectivement un électorat de Zemmour,
26:20d'un électorat de Marine Le Pen. Donc,
26:22on voit ce durcissement sur la droite dure.
26:24Il représente la jambe droite
26:26dure du gouvernement. Oui, voilà, les Français
26:28le suivent. En tout cas, on peut dire qu'il y a une polarisation
26:30de la société de plus en
26:32plus grande, Bruno Cotteres.
26:34Sur ces questions, oui, bien évidemment,
26:36il y a une multiplicité d'interprétations
26:38dans l'opinion de ce que veut dire vivre en sécurité.
26:40Il n'y a pas seulement la dimension
26:42régalienne. Il y a tout un tas d'autres
26:44facettes. Alors, évidemment, celle-là
26:46occupe un plan qui est très
26:48important. Mais aux yeux de l'opinion, vivre
26:50en sécurité, c'est aussi
26:52pouvoir avoir une certaine stabilité
26:54dans le domaine social.
26:56C'est aussi pouvoir compter sur un
26:58État protecteur sur d'autres aspects que
27:00le régalien. Donc, il y a une pluralité d'interprétations
27:02dans l'opinion de ce que veut dire vivre
27:04en sécurité. Mais bien évidemment,
27:06il y a une forte polarisation parce que, à la
27:08fois, le personnage qu'incarne
27:10Bruno Retailleau,
27:12il veut incarner, on vient de le dire très fortement,
27:14la posture du ministre de l'Intérieur
27:16qui est effectivement très très jambe droite.
27:18Évidemment, ça, ça crée de la
27:20polarisation et des conflits
27:22d'interprétations dans l'opinion, sur le
27:24vocabulaire qu'il emploie, effectivement, dire
27:26l'immigration n'est pas une chance. C'est
27:28évidemment un énoncé qui crée
27:30des interprétations divergentes
27:32et qui crée même des tensions
27:34dans certains segments de l'opinion.
27:36Allez, cet épisode des désinformés qui continue
27:38dans un instant, mais il est 20h30
27:40et le Fil info, c'est avec Sophie Echêne.
27:48Bonsoir Sophie.
27:50Bonsoir Augustin, bonsoir à toutes et à tous.
27:52L'homme de 28 ans soupçonné d'avoir porté
27:54un maillot floqué anti-juif dans le
27:56métro parisien en début de semaine a été arrêté
27:58hier. C'est lui qui s'est rendu à la police
28:00sachant rechercher un examen psychiatrique
28:02mené cet après-midi. Il n'a révélé
28:04aucune anomalie ni altération
28:06du discernement. Le gouvernement
28:08va mettre en place une billetterie nominative
28:10obligatoire pour le Paris-Saint-Germain,
28:12l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais
28:14avant d'étendre la mesure aux autres clubs
28:16courant 2025. Un moyen pour
28:18lutter contre les violences physiques et verbales
28:20dans les stades lors des matchs de football.
28:22Le week-end dernier, des chants homophobes
28:24ont retenti dans les tribunes du Parc des Princes
28:26lors de la réception de Strasbourg par le
28:28Paris-Saint-Germain. Vladimir Poutine
28:30ne dément pas le déploiement de troupes
28:32nord-coréennes en Russie.
28:34Ce sont nos affaires, indique le président russe
28:36lors d'une conférence de presse en marge du sommet des
28:38BRICS à Kazan. Hier, l'OTAN disait
28:40avoir des preuves de la présence de ces soldats
28:42dans le pays. Et ce soir, les renseignements
28:44ukrainiens affirment que des soldats nord-coréens
28:46ont été déployés dans la région russe de Koursk
28:48où les troupes de Kiev contrôlent une partie
28:50du territoire. Alors que
28:52cette année a de nouveau été marquée par de
28:54gros incendies, des inondations et des
28:56dégâts dévastateurs sur la planète, le secrétaire
28:58général de l'ONU déclare que l'humanité
29:00paie un lourd tribut pour son inaction
29:02face au réchauffement climatique.
29:04Selon Antonio Guterres, il y a un lien direct
29:06entre l'augmentation des émissions de gaz à effet
29:08de serre et les catastrophes climatiques
29:10de plus en plus fréquentes et intenses.
29:12...
29:14France Info
29:1620h, 21h, les informés
29:18Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
29:20Presque !
29:22Paul Barcelone...
29:24Il y a aussi d'autres gens autour de la table
29:26pour cet épisode des informés, en l'occurrence
29:28Nathalie Moret, journaliste politique
29:30au groupe Ebra, Bruno Cotteres
29:32chercheur au Cévipof,
29:34Eric Scholl, vous êtes là aussi, de l'Express
29:36et Sylvie-Pierre Brossolette
29:38du Point. Et ce nouveau
29:40dossier maintenant, faudra-t-il bientôt
29:42payer pour visiter la cathédrale
29:44Notre-Dame de Paris ?
29:46C'est la nouvelle proposition de Rachida
29:48Dati. 5 euros pour les visiteurs,
29:50pas pour les fidèles qui viendraient prier
29:52à la cathédrale Notre-Dame,
29:54mais l'entrée de cette cathédrale
29:56ravagée par un incendie en 2019
29:58et qui va rouvrir au public
30:00le 7 décembre, pourrait donc être payante
30:02pour la ministre de la Culture.
30:04C'est surtout un geste symbolique,
30:06une participation pour rénover
30:08toutes les églises de France. En Europe,
30:10c'est monnaie courante, par exemple
30:12à la Sagrada Familia en Espagne.
30:14Mais aujourd'hui, le diocèse a rappelé dans un
30:16communiqué le principe de gratuité
30:18du droit d'entrée dans les églises
30:20lié sur la loi de séparation entre l'église
30:22et l'Etat. A quoi joue Rachida Dati ?
30:24On va se poser la question dans un instant, est-ce que c'est une bonne
30:26ou une mauvaise proposition ?
30:28Écoutez d'abord Julien Lacaze,
30:30le président de l'association
30:32Sites et Monuments, qui regrette
30:34que la ministre de la Culture revienne
30:36sur cette tradition, même s'il en perçoit
30:38bien l'intérêt.
30:40Le côté positif, c'est effectivement cette idée
30:42de mutualisation, c'est-à-dire que
30:44les cathédrales génèrent
30:46un flux touristique important
30:48qui pourrait être mis à profit
30:50pour les églises qui, elles,
30:52n'ont pas cette chance. Ça c'est assez intéressant.
30:54Surtout
30:56si les sommes sont affectées à l'entretien.
30:58C'est l'absence d'entretien qui
31:00conduit à des catastrophes et à des coûts
31:02phénoménaux. Deuxième son de cloche
31:04si j'ose dire, Alexandre Gadi,
31:06historien du patrimoine, membre de la
31:08commission de l'architecture et du patrimoine
31:10qui dénonce, lui, une usine
31:12à gaz pour lui, payée à l'entrée
31:14de Notre-Dame, c'est tout simplement impensable.
31:16Vous imaginez ce que ça veut dire
31:18de mettre un ticket d'entrée, ça veut dire qu'il faut mettre
31:20des caisses, ça veut dire qu'il faut mettre du personnel
31:22qui valide l'étiquette, enfin tout ça.
31:24Vraiment, c'est une idée qui est loin du patrimoine
31:26si vous voulez. Si on rend
31:28payant ce qui est gratuit,
31:30on est dans une autre démarche.
31:32En fait, on est dans une démarche d'une pensée
31:34comptable, et la pensée comptable
31:36ne pense qu'en termes de rapport
31:38d'argent. Et là, en l'occurrence, je crois qu'on
31:40cherche au mauvais endroit la source de cet argent.
31:42Alors Rachid Haddati a au moins le mérite
31:44d'avoir lancé un débat, semble-t-il,
31:46existant, Sylvie Pierre-Brossolette.
31:48Alors, votre avis à vous. Est-ce qu'il faut
31:50revenir sur ce qui est une vieille tradition ?
31:52Sur Notre-Dame, moi je suis ouverte
31:54à tous les débats. Pourquoi pas, effectivement,
31:56il y a beaucoup de lieux de culte à l'étranger, en particulier
31:58en Espagne ou ailleurs,
32:00où on paye. On peut d'ailleurs
32:02transiger, dire on peut peut-être
32:04payer pour une partie de la visite
32:06et pas l'accès
32:08à tout le bâtiment. Il y a toutes sortes de
32:10modulations possibles.
32:12Et donc, il faudrait
32:14commencer malheureusement par modifier
32:16la loi de 1905, parce que la loi de séparation
32:18de l'Église et de l'État prévoit que
32:20les monuments, comme les cathédrales,
32:22sont à la charge de l'État, mais la contrepartie
32:24c'est que ce soit complètement gratuit.
32:26Donc là, il faudrait changer la loi. Je ne sais pas
32:28si Madame Haddati y avait pensé, mais je crois que c'était pas
32:30son idée. Son idée,
32:32c'est qu'elle, Notre-Dame de Paris,
32:34elle veut se faire élire
32:36à Paris, donc elle met des débats
32:38culturels, puisque c'est son
32:40portefeuille sur la place publique.
32:42Elle a commencé par le faire avec la tour Eiffel,
32:44qu'elle veut classer monument historique.
32:46Un bâtiment de l'Institut Pasteur.
32:48Le double symbole du jeu de mots,
32:50Notre-Dame de Paris. Mais enfin,
32:52effectivement, on sait qu'elle a ça en tête et c'est
32:54un merveilleux sujet. Ça fait
32:56parler, on en parle pendant
32:58un quart d'heure, ça la met au centre
33:00du jeu. Elle a l'air
33:02de s'occuper vraiment de ces sujets. Le patrimoine
33:04c'est quelque chose de très populaire.
33:06Donc, why not ? Elle a l'air d'occuper le terrain.
33:08Elle est arrivée à faire voter au Sénat.
33:10Je vous le signale, pour l'audiovisuel public,
33:12des recettes
33:14pérennes qui seront prélevées
33:16sur la TVA.
33:18Par les temps qui courent, faire voter
33:20quelque chose, c'est pas mal. Elle a réussi au Sénat.
33:22Ça arrive le 19 novembre à l'Assemblée.
33:24Le Sénat, lui, est plutôt favorable. Les informés
33:26sont sauvés. Merci Madame Batille.
33:28On en prend bonne note. Éric Scholl, c'est une bonne
33:30ou c'est une mauvaise idée de payer 5 euros ?
33:32En tout cas, c'est une idée.
33:34Et pourquoi je dis ça ? Parce que si vous voyez
33:36aujourd'hui, d'abord, l'état des églises en France...
33:38Ça pourrait rapporter
33:4075 millions d'euros, selon elle,
33:42pour rénover toutes les églises en France.
33:44Non, ça suffira pas.
33:46Quand on regarde, il y a déjà 87 cathédrales,
33:48plus 2 églises. Tout ça, c'est à charge
33:50de l'État. Et les églises,
33:52elles, sont plutôt aux charges des communes
33:54et à la charge des départements.
33:56Et donc, aujourd'hui, il y en a beaucoup
33:58qui sont dans un état de décrépitude.
34:00Donc, il y a un vrai sujet.
34:02Les pouvoirs publics se disent
34:04comment fait-on ? Donc, là, on a
34:06une Notre-Dame qui va bientôt
34:08réouvrir.
34:10Enfin, en tout cas,
34:12on va avoir beaucoup de...
34:14énormément d'attention autour
34:16de Notre-Dame.
34:18Notre-Dame, et ce qu'il faut quand même le savoir,
34:20c'est le premier monument culturel
34:22visité à Paris, devant
34:24le Louvre. Donc, c'est 12, 13,
34:2614 millions de visiteurs par an.
34:28En tout cas, avant que...
34:30Ça pourrait être plus avec la réouverture.
34:32Ça pourrait être plus avec la réouverture.
34:34Donc, évidemment, c'est une manne possible.
34:36C'est ce qui se passe à l'étranger.
34:38À mon avis, il faut être pragmatique à l'avance d'une idée.
34:40Évidemment, derrière un agenda politique,
34:42c'est évident.
34:44C'est pas idiot.
34:46– Oui, il y a des tickets à gratter pour trouver de l'argent,
34:48pour rénover le patrimoine. – Oui, mais ça suffit pas.
34:50On sait que la loterie, c'est très bien,
34:52le loto, etc. Mais pour le patrimoine,
34:54ça ne suffit pas. Aujourd'hui, on a un vrai sujet.
34:56C'est savoir comment on entretient,
34:58comment on restaure ce patrimoine
35:00qui appartient à l'État depuis 1905,
35:02à 90%.
35:04C'est pas le cas de toutes les églises
35:06qui sont construites après 1905.
35:08Mais tout ce qui a été construit jusqu'en 1905,
35:10c'est à l'État.
35:12– Une goutte d'eau plus une goutte d'eau,
35:14à la fin, ça fait quand même quelque chose.
35:16Nathalie Moret, qu'est-ce que vous en pensez ?
35:18Ce sera de toute façon trop peu pour être efficace
35:20ce type de mesure si jamais elle arrive à aboutir ?
35:22– Ce que j'en pense, c'est que Rachida Dati
35:24est la ministre la plus habile
35:26du gouvernement.
35:28– Avant ou après Bruno Retailleau ?
35:30– On va dire que Bruno Retailleau
35:32est celui qui parle le plus fort en ce moment
35:34et que Rachida Dati est de loin,
35:36je pense, la plus habile.
35:38Elle lance un débat qui est hyper concernant.
35:40C'est-à-dire que vous allez
35:42n'importe où, dans votre famille,
35:44dans la rue, etc. Tout le monde a un avis
35:46sur Notre-Dame de Paris.
35:48Et Notre-Dame de Paris, elle ouvre en décembre
35:50et ça va être un événement extraordinaire.
35:52Donc de lancer ce débat maintenant,
35:54c'est tout sauf neutre.
35:56C'est pas forcément pour les 75 millions
35:58que ça va rapporter, mais c'est parce que
36:00je suis tout à fait d'accord avec vous,
36:02ça la met au centre du jeu.
36:04C'est pas la seule idée qu'elle propose
36:06dans cette interview au Figaro,
36:08elle propose aussi une tarification
36:10spécifique pour les musées,
36:12pour les étrangers, pour les gens
36:14qui viennent en dehors de l'Union Européenne.
36:16Bref, elle a des tas d'idées,
36:18elle avance sur son créneau de la culture,
36:20elle fait des propositions
36:22dont tout le monde va débattre
36:24et elle modifie quand même un petit peu
36:26sa candidature à la mairie de Paris.
36:28Je la trouve extrêmement, extrêmement habile.
36:30Bruno Cotteres, pragmatique ou opportuniste
36:32Rachid El Attif dans cette affaire ?
36:34C'est un politique, il y a toujours les deux dimensions
36:36qui se croisent. Là effectivement,
36:38où c'est assez habile, c'est que ça lui permet
36:40d'incarner le ministère de la Culture
36:42dans une direction qu'elle a voulu donner
36:44dès le début de sa nomination,
36:46c'est-à-dire une culture qui parle
36:48à la population,
36:50une culture qui parle d'objets
36:52de lieux qui sont des lieux extrêmement
36:54chargés de symboles.
36:56Donc elle a voulu tout de suite s'inscrire
36:58dans ce domaine-là en disant qu'elle voulait parler
37:00aussi au quartier, alors peut-être que parler
37:02au quartier et rendre payant quelque chose qui était gratuit,
37:04là il y a peut-être un petit décalage,
37:06on va dire, mais j'imagine que
37:08si ça devait être le cas, il y aura sans aucun doute
37:10une gratuité pour certaines populations,
37:12étudiants,
37:14voilà, etc.
37:16Donc de ce point de vue-là, effectivement,
37:18c'est assez habile. Par contre,
37:20si on veut vraiment poser le problème,
37:22qui est le problème général au plan national
37:24de l'entretien des lieux de culte et de leur
37:26décrépitude, alors là peut-être
37:28qu'il faut un peu essayer de dézoomer,
37:30de sortir un petit peu de
37:32simplement Notre-Dame de Paris.
37:34Ce qui est toujours un peu gênant chez les politiques,
37:36c'est de poser
37:38un problème
37:40avec un seul angle,
37:42de ne pas expliquer au pays s'il y a un problème
37:44sur l'entretien des lieux de culte,
37:46quelle est la nature de ce problème.
37:48Voilà, mais oui, il faut le poser
37:50sur la table, le dire, quelle est le diagnostic,
37:52qui pose le diagnostic de qui doit
37:54payer. Donc voilà, je pense que
37:56s'il y a un problème un peu plus général, alors effectivement
37:58c'est une manière adroite de rentrer
38:00dans ce problème général que de le traiter par un
38:02exemple extrêmement symbolique et qui parle
38:04effectivement à tout le monde. Par contre, on attend
38:06une réflexion peut-être un peu plus générale aussi.
38:08– Éric Scholl, ce serait un moyen, par exemple,
38:10d'augmenter la taxe de séjour
38:12pour les touristes qui viendront à Paris, ce serait
38:14une idée ou celle-ci est suffisante ?
38:16– C'est une idée qui a été proposée pendant les Jeux olympiques.
38:18– L'effet J-O.
38:20– Je pense que clairement ça a inspiré.
38:22Le prix des transports
38:24était beaucoup plus élevé
38:26et s'établissaient largement
38:28les visiteurs étrangers. Donc je pense que
38:30cette idée-là, se dire, après tout,
38:32on a besoin d'argent partout,
38:34qui peut-on faire payer,
38:36sans doute les visiteurs. C'est vrai,
38:38quand on se dit 12 millions de visiteurs au Louvre,
38:40il n'y avait pas 8 millions de visiteurs au Louvre,
38:42ils ont augmenté leurs tarifs de façon importante
38:44cette année, pour essayer
38:46quand même de gagner un peu plus d'argent.
38:48À Notre-Dame, on a 12 millions à 13 millions
38:50de visiteurs avant l'incendie. On se dit,
38:52il y a peut-être une manne. Les gens
38:54vont peut-être payer 5 euros, c'est pas beaucoup,
38:565 euros, ça n'a rien à voir avec les 30 ou 35 euros
38:58que vous payez, par exemple, à Westminster
39:00ou ailleurs, c'est à peu près ça le tarif.
39:02– C'est là où les travilles,
39:04c'est qu'elles jouent aussi sur la corde.
39:06Les touristes, c'est sans doute des étrangers,
39:08donc effectivement, les gens qui viennent nous envahir,
39:10qui remplissent les églises,
39:12qui réalisent l'écart de Japonais,
39:14vous allez voir, ça va se développer, le débat.
39:16Et donc, effectivement, dans le Figaro,
39:18elle propose de faire payer plus cher
39:20les extra-européens que les intra-européens.
39:22– Et ne pas faire payer du tout les fidèles.
39:24– Voilà, mais écoutez, ça, ça peut,
39:26dans le contexte…
39:28– Il faut se rendre compte du prix,
39:30du coût de la restauration.
39:32– Mais il y a des églises qui sont détruites.
39:34Il y a des églises qui sont maintenant détruites
39:36parce que ça coûte trop cher.
39:38– La cathédrale de Nantes, vous vous souvenez
39:40de la cathédrale de Nantes qui est en train d'être…
39:42elle a fini par être restaurée.
39:4432 millions d'euros, ça a coûté…
39:46Voilà, partout, il y a des sommes invraisemblables
39:48à dépenser, que ce soit pour les grandes cathédrales,
39:50mais bien sûr aussi pour les petites églises.
39:52Et ça crée des dissensions dans les villages,
39:54dans les villes, pour savoir
39:56est-ce que ça vaut le coup ou pas
39:58que la mairie investisse dans une…
40:00parce que peut-être qu'il faut faire autre chose.
40:02Est-ce que c'est à la mairie de le faire ?
40:04Aujourd'hui, oui, c'est à la commune de le faire.
40:06Mais peut-être qu'on peut trouver d'autres sources d'argent.
40:08– Des sacralisés d'ailleurs, du coup,
40:10qui sont affectés à des centres culturels,
40:12et c'est une façon de les sauver.
40:14Mais la France a la chance d'avoir un patrimoine gigantesque,
40:16et c'est effectivement, c'est un coup.
40:18L'Italie s'en est tirée aussi comme ça,
40:20en faisant payer dans beaucoup d'endroits.
40:22– Bruno Cotras, on touche à la tradition,
40:24à l'intime, à ce qui fait le cœur du pays,
40:26de la France, du patrimoine ?
40:28– Ah ben là oui, forcément on est dans un énorme symbole
40:30à la fois de la ville de Paris, de la France,
40:32effectivement c'est l'un des bâtiments
40:34avec la tour Eiffel, sans doute les plus visités
40:36de la capitale, effectivement ça touche
40:38à quelque chose de très profond.
40:40Il y a quand même eu beaucoup d'élan de dons
40:42pour les restaurations.
40:44Je pense que je ne suis pas le seul ici
40:46à avoir fait un petit don pour Notre-Dame.
40:48Et donc voilà, il y a aussi ce sujet,
40:50il y a eu beaucoup de dons qui ont été faits.
40:52Moi j'avais cru comprendre que
40:54l'ensemble des dons n'avaient pas été
40:56totalement utilisés sur les travaux
40:58de restauration.
41:00Donc c'est pour ça que je disais qu'il faut une vision
41:02un tout petit peu large pour essayer d'expliquer
41:04où on en est, où sont les sources de revenus
41:06qui n'ont pas été utilisées éventuellement, etc.
41:08Oui, il y a effectivement ce contexte
41:10où quand on dit
41:12on va augmenter les impôts s'il y a des gens
41:14qui sont en colère et qui le disent,
41:16quand on dit on va diminuer un petit peu
41:18certains services publics, il y a des gens qui sont en colère
41:20et qui le disent, voilà une troisième voie
41:22aussi minime soit-elle,
41:24c'est-à-dire de faire payer les personnes
41:26qui seraient volontaires pour le faire,
41:28Nathalie Moret.
41:30Ce en quoi elle est totalement raccord
41:32avec la vie du budget, en tous les cas,
41:34que veut donner le Premier ministre à ce budget
41:36où il dit ok, on augmente les impôts
41:38mais simplement ceux des personnes
41:40et des entreprises les plus aisées
41:42et pas pour les autres.
41:44Et là, Rachel Gedetti,
41:46elle dit bon ben voilà, on fait juste
41:48payer l'entrée à Notre-Dame
41:50pour pouvoir bénéficier aux autres lieux.
41:52Je la trouve assez raccord finalement,
41:54habile, je disais tout à l'heure.
41:56On va parler d'un autre sujet dans un instant.
41:58On ira au Liban.
42:00Il y a eu cette conférence internationale
42:02sur le Liban aujourd'hui
42:04avec de très fortes sommes d'argent
42:06annoncées pour soutenir
42:08la population libanaise.
42:10Il est 20h45.
42:12Le Fil info d'abord, c'est avec Emmanuel Langlois.
42:14Et trois jours après leur disparition,
42:16les parents et le petit Santiago
42:18sont toujours introuvables en Belgique
42:20annonce le procureur de Bobigny
42:22au cours d'une conférence de presse tenue cet après-midi.
42:24Le nourrisson grand prématuré
42:26a été enlevé lundi soir
42:28en Seine-Saint-Denis.
42:30Trois proches des parents du nouveau-né
42:32vont par ailleurs être présentés à un juge d'instruction
42:34en vue de leur mise en examen.
42:36Le procureur qui appelle
42:38les parents du bébé à le conduire immédiatement
42:40à l'hôpital.
42:42Cette personne, placée en garde à vue
42:44dans l'enquête ouverte pour cyberharcèlement
42:46contre Thomas Joly,
42:48le directeur artistique des cérémonies
42:50des JO de Paris 2024, avait expliqué
42:52être la cible sur les réseaux sociaux
42:54notamment de menaces et d'injures
42:56critiquant son orientation sexuelle.
42:58Les sept suspects
43:00comparaîtront en correctionnel au mois de mars prochain.
43:02A l'étranger,
43:04Vladimir Poutine prévient qu'il est illusoire
43:06d'imaginer une défaite russe sur le champ
43:08de bataille. Le chef du Kremlin
43:10qui s'exprimait lors du sommet des Brics
43:12à 15 ans. Quant à l'Ukraine, elle affirme
43:14que des soldats nord-coréens ont été
43:16déployés dans la région russe
43:18de Kursk. Enfin, Léon Marchand
43:20poursuit sa tournée asiatique
43:22à l'occasion de la Coupe du monde de natation.
43:24Le quadruple champion d'Olympique
43:26remporte en Corée du Sud
43:28le 100 mètres catenage ex-aequo
43:30avec son rival suisse
43:32Noé Ponty.
43:44Les informer avec Sylvie-Pierre
43:46Brossolette, Dupoint, Eric Scholl
43:48de l'Express, Nathalie Moret
43:50du groupe Ebra et Bruno Cotteres
43:52chercheur au Cévipoff. Et ce dernier
43:54dossier maintenant, ses espoirs
43:56mesurés, on va dire, après la
43:58conférence internationale aujourd'hui
44:00sur le Liban, organisée à Paris.
44:02Avec un énième appel au cessez-le-feu
44:04et plus d'un milliard d'euros
44:06d'aides débloquées, 800 millions
44:08en aide humanitaire, 200 millions pour
44:10l'armée libanaise. Au total, plus de
44:1270 pays, 15 organisations
44:14internationales réunies à l'appel de
44:16l'Elysée, à l'appel d'Emmanuel Macron.
44:18Mais pas les principaux concernés par
44:20ce conflit au Liban, pas Israël, pas
44:22le Hezbollah, pas non plus l'Iran.
44:24Alors est-ce un coup d'épée dans l'eau ?
44:26Une conférence pour rien ? Le président
44:28de la République, Emmanuel Macron,
44:30s'exprimait à la mi-journée dans une
44:32interview pour Le Média en ligne brute.
44:34Le Liban mérite qu'on
44:36se penche sur lui et qu'on
44:38essaie de l'aider,
44:40qu'on obtienne même des résultats.
44:42Et donc, je vous le dis, la priorité des priorités
44:44c'est le cessez-le-feu et l'aide humanitaire.
44:46Ensuite, c'est de retrouver la
44:48souveraineté par les forces armées et puis c'est
44:50d'avoir des élections présidentielles qui permettent
44:52au système institutionnel
44:54de refonctionner et de
44:56mener les réformes pour que dans l'énergie,
44:58pour que dans la reconstruction du
45:00port, pour que dans les forces économiques,
45:02les choses puissent avancer.
45:04Bonjour Maxime Pérez.
45:06Bonsoir. Maxime Pérez, vous êtes
45:08ancien correspondant au Proche-Orient,
45:10spécialiste des questions de défense.
45:12Est-ce qu'elle a vraiment servi à quelque chose
45:14de votre point de vue, cette
45:16conférence sur le Liban ?
45:1870 pays représentés, c'est très bien,
45:20mais il n'y avait pas Israël, il n'y avait pas
45:22le Hezbollah, pas l'Iran non plus.
45:24C'est un problème ?
45:26Vous avez raison,
45:28cette conférence sur le fond, elle ne réseaut rien
45:30mais elle a le mérite d'avoir eu lieu
45:32en pleine guerre, ce qui est assez
45:34rare, il faut le souligner.
45:36La question est de savoir à quel moment
45:38si on veut réellement parvenir à un cessez-le-feu,
45:40les belligérants
45:42entreront en ligne de compte,
45:44notamment Israël, dont on a assez
45:46peu parlé aujourd'hui et qu'il y aura certainement
45:48des exigences sécuritaires pour
45:50arrêter
45:52ces opérations militaires au Liban,
45:54accepter de se replier
45:56derrière ces frontières et permettre ainsi
45:58à sa population de regagner
46:00la partie nord du pays.
46:02Et puis sur l'aspect financier,
46:04sur ce milliard promis
46:06à l'État libanais,
46:08il faudra sans doute
46:10poursuivre cet effort, il paraît
46:12bien dérisoire au regard
46:14des destructions que connaît le Liban,
46:16au regard de l'état
46:18de banqueroute dans lequel se trouve
46:20le Liban depuis maintenant un certain nombre
46:22d'années, puis il faudra espérer aussi
46:24que cet argent ne soit pas détourné
46:26par certaines élites corrompues.
46:28Maxime Pérez, c'est impossible
46:30aujourd'hui de bouger le système
46:32libanais tel qu'il est
46:34prévu, c'est impossible de faire
46:36évoluer ce paquebot-là,
46:38même en organisant des conférences comme
46:40celui à Paris.
46:42C'est vrai que
46:44l'État libanais, à l'image de
46:46son armée d'ailleurs, est dans une forme de
46:48léthargie, de vide institutionnel,
46:50il n'y a toujours pas de président
46:52en place depuis 2022, on sent bien que
46:54le gouvernement est aux abonnés
46:56absents, à l'exception de son
46:58Premier ministre, qu'on a pu voir un petit peu
47:00en scène aujourd'hui,
47:02mais vous l'avez dit, l'État
47:04libanais est sous l'emprise du
47:06Hezbollah et ce qu'il faut attendre maintenant,
47:08maintenant que la guerre est engagée,
47:10c'est de voir dans quelle mesure
47:12elle impactera l'équilibre des forces
47:14politiques au Liban, à quel point
47:16elle amoindrira
47:18l'emprise dont je parlais
47:20du Hezbollah sur les affaires
47:22du pays, pour
47:24peut-être aussi permettre
47:26à l'armée libanaise
47:28de reprendre les
47:30rênes de la souveraineté
47:32de ce pays. Pour le
47:34moment, ça n'est pas le cas et
47:36seul, évidemment, un affaiblissement
47:38militaire du Hezbollah
47:40peut laisser l'espoir pour un certain
47:42nombre de forces politiques libanaises
47:44d'un lendemain
47:46un peu différent de ce qu'on a pu voir
47:48ces 20-30 dernières années.
47:50Restez avec nous, Maxime Pérez.
47:52Éric Scholl, 800 millions
47:54d'euros, alors voilà une goutte d'eau,
47:56nous disait Maxime Pérez, effectivement
47:58vu l'ampleur de la situation
48:00libanaise, ça peut servir à quoi ?
48:02C'est l'aide
48:04humanitaire, donc il y en a
48:06besoin quand on voit les drames
48:08aujourd'hui au Liban, entre les personnes
48:10déplacées, c'est pas ça qui va faire la reconstruction
48:12d'une ville, d'un pays
48:14qui est en état,
48:16qui est un chaos total.
48:18Ça permet
48:20juste de faire de l'aide humanitaire, voilà.
48:22Un pansement sur une jambe de bois, c'est ça ?
48:24Non, mais là, le sujet, c'est
48:26plus politique. Le sujet, c'est qu'aujourd'hui, c'est un sujet
48:28d'abord, il faut un cessez-le-feu, certainement
48:30et on voit bien que c'est pas ici, à Paris
48:32que va se décider le cessez-le-feu dans la région.
48:34Il y a Antony Blinken, le secrétaire d'Etat
48:36américain qui est en Israël,
48:38la question, elle va venir à la fois de
48:40Netanyahou, elle va venir des Etats-Unis,
48:42les Etats-Unis,
48:44Antony Blinken était au Proche-Orient,
48:46il y est toujours, mais on voit bien
48:48qu'il n'y est pas arrivé. Depuis deux ans, il a tout
48:50fait, et je ne sais pas combien de fois pour
48:52trouver une issue, il n'y est pas
48:54arrivé, donc il va sans doute falloir attendre l'élection
48:56américaine et voir comment elle se décide
48:58pour qu'on arrive à un moment, effectivement
49:00à rebattre les cartes.
49:02Pour le moment, ce n'est pas cette conférence
49:04à Paris qui a juste le mérite peut-être
49:06d'apporter un petit peu d'aide humanitaire.
49:08On voit juste dans les propos d'ailleurs
49:10d'Emmanuel Macron, on sentait
49:12quand même un peu plus de modestie,
49:14il a dit on va essayer, on sent quand même
49:16qu'il a du mal lui-même à y croire.
49:18Ce n'est pas le même ton que celui qu'il avait utilisé
49:20après sa visite à
49:22Beyrouth le lendemain ou
49:24après la bombe dans le port
49:26de Beyrouth.
49:28Ce qui est presque poignant, c'est le décalage
49:30entre cette générosité incontestable,
49:32c'est bien qu'il y ait eu cette conférence
49:34et ces millions accordés.
49:36Il y avait eu sensiblement la même chose sur l'Ukraine à l'époque.
49:38Oui, mais il y a un décalage entre ça et l'impuissance
49:40formidable qui continue
49:42à perdurer malgré les massacres,
49:44malgré la barbarie dénoncée par le président
49:46de la République. On n'a pas l'impression
49:48que les grands
49:50acteurs du moment veulent
49:52absolument mettre fin à ce conflit.
49:54Il y a quand même, j'ai l'impression
49:56une volonté sous-jacente, une volonté
49:58qu'Israël puisse finir le job
50:00comme il a un peu fait avec le Hamas,
50:02qu'il continue à le faire avec le Hezbollah.
50:04Il y a un moment où il faudra que ça s'arrête,
50:06mais c'est vrai qu'il faut d'abord
50:08commencer par infliger
50:10une défaite au Hezbollah
50:12pour qu'on puisse
50:14se mettre autour d'une table.
50:16Le problème du Liban, c'est le rôle non seulement
50:18militaire, mais malheureusement politique
50:20du Hezbollah au Liban. Ils font partie
50:22prenante de l'accord politique.
50:24Même si on l'élimine sur le plan
50:26militaire, il restera sur le plan politique.
50:28Et qui aura
50:30l'autorité ?
50:32Est-ce qu'un nouveau président américain,
50:34qu'il ce soit Trump ou
50:36Kamala Harris, auront
50:38l'autorité et la volonté d'intervenir ?
50:40Je ne suis pas sûre qu'ils aient le poids, même eux.
50:42C'est tellement compliqué,
50:44tellement imbriqué, tellement dramatique
50:46que cette situation
50:48et malgré
50:50cette conférence aujourd'hui, on n'est plus doués pour faire
50:52des conférences que pour peser
50:54malgré tout sur le cours des choses.
50:56Parce que la voix de la France est moins influente.
50:58Oui, elle est moins influente. On est là,
51:00on a des belles paroles, on a de la générosité,
51:02mais on n'arrive pas du tout
51:04et encore moins que jamais, à régler
51:06le conflit. Même les Etats-Unis n'y arrivent pas.
51:08Et alors, quelle sera
51:10l'attitude des pays
51:12du Moyen-Orient ?
51:14On a l'impression qu'ils sont un peu
51:16l'arme au pied. Ils ne font pas grand-chose.
51:18Ils sont
51:20tous unis contre les chiites.
51:22Donc il y a ce problème sunnite-chiite
51:24qui bloque les choses.
51:26Beaucoup ont signé un accord de paix
51:28avec Israël.
51:30Donc ils sont du côté.
51:32Au fond, si Israël fait
51:34le job sur les chiites, ça les arrange aussi.
51:36Là aussi, on est dans le théâtre,
51:38d'une façon encore bien plus dramatique que le théâtre
51:40de l'Assemblée nationale. Mais malheureusement,
51:42il y a beaucoup de posture aussi dans ce dossier-là.
51:44Maxime Pérez, les belligérants,
51:46ils n'étaient pas à Paris aujourd'hui.
51:48La population libanaise,
51:50on imagine bien qu'elle a d'autres
51:52chats à fouetter que de savoir ce qui se passe
51:54à Paris dans des sommets internationaux,
51:56même si ça la concerne. Emmanuel Macron,
51:58ses belles paroles, comme dit Sylvie-Pierre
52:00Brossolette. Elle s'adressait à qui
52:02ces paroles ?
52:04J'ai presque envie
52:06de dire, déjà lui-même,
52:08parce qu'Emmanuel Macron
52:10avait à cœur de montrer
52:12qu'il était à la hauteur
52:14de ses engagements pour le Liban,
52:16un petit peu dans la lignée de ce qu'il avait
52:18été et voulu être au moment
52:20de l'explosion sur le port de Beyrouth
52:22il y a quatre ans, cette espèce de
52:24médiateur, d'homme
52:26qui allait participer à la reconstruction
52:28du Liban.
52:30Il parlait même à l'époque de réformes.
52:32Tout cela, malheureusement, s'est heurté
52:34à l'état dans lequel
52:36se trouve le Liban, de banqueroute,
52:38de faillite politique
52:40et sociale.
52:42Finalement, l'aide n'est jamais
52:44réellement parvenue. Elle n'a pas
52:46permis au Liban de se reconstituer.
52:48Quelque part, aujourd'hui,
52:50c'est un nouveau souffle que
52:52tente de porter Emmanuel Macron
52:54au Liban. Son message,
52:56évidemment, peut créer
52:58un appel d'air pour d'autres
53:00pays qui ont peut-être davantage
53:02de ressources et d'intérêts
53:04que la France à redresser le Liban,
53:06notamment dans la région, même s'il faut rappeler
53:08que le Liban est, évidemment,
53:10en proie à un certain nombre
53:12d'influences étrangères, notamment
53:14des pays arabes. Depuis un certain nombre
53:16d'années, on connaît d'abord
53:18cette lutte qui oppose
53:20dans ce pays qu'est le Liban
53:22l'Iran
53:24et l'Arabie saoudite qui a longtemps
53:26fait cause, notamment,
53:28pour Rafiq Hariri
53:30avant son assassinat, mais même après,
53:32en investissant beaucoup de moyens financiers
53:34dans ce pays. Il faut rappeler également que le Liban
53:36était longtemps sous occupation
53:38syrienne.
53:40L'idée que des pays arabes
53:42prennent de main la relève
53:44ne fera pas forcément
53:46l'unanimité dans ce
53:48pays qui, vous l'avez rappelé, a évidemment
53:50une composante chiite extrêmement
53:52importante avec près de 40% de la
53:54population libanaise. Merci beaucoup, Maxime
53:56Pérez d'avoir été avec nous, ancien
53:58correspondant au Proche-Orient, spécialiste des
54:00questions de défense. Bruno Cottrez, pour terminer,
54:02il cherche quoi, Emmanuel Macron ?
54:04J'aimais bien l'idée qui vient d'être exposée
54:06d'Emmanuel Macron qui cherche à revenir
54:08sur lui-même. On constate depuis quelques semaines
54:10que l'international, c'est son domaine.
54:12Il veut bien montrer. Ce sera progressivement que le chef
54:14de l'État, à travers les questions internationales,
54:16essaye de refaire surface
54:18et percuter qu'il a été
54:20déstabilisé totalement
54:22par la dissolution et les conséquences de la
54:24dissolution. On voit qu'il revient sur
54:26les questions internationales, d'ailleurs plus
54:28que sur les questions européennes
54:30pour le moment. Et c'est vrai qu'Emmanuel
54:32Macron, il y a un gros effet de contraste.
54:34Je vous rejoins.
54:36Son propos est un propos
54:38beaucoup plus humble qu'effectivement
54:40la posture qu'il avait donnée
54:42au lendemain du désastre qui avait
54:44frappé le port de
54:46Beyrouth où le chef d'État était arrivé
54:48presque en donneur de leçons, en expliquant comment
54:50on doit gouverner un pays.
54:52Et c'est vrai
54:54que là, il essaye de refaire
54:56entendre la voix de la France, alors que
54:58sur la question de l'Ukraine, ça n'a pas
55:00été couronné de succès. Merci beaucoup
55:02à tous les quatre. D'ailleurs, merci Bruno Cottrez,
55:04chercheur au Cévipof
55:06d'avoir été avec nous sur ce plateau
55:08désinformé ce soir. Il y a
55:10quelques unes de journaux et de magazines
55:12à décrire. Maintenant, Nathalie
55:14Moret en une des journaux
55:16du groupe ÉBRA. Faut-il
55:18rendre l'entrée de Notre-Dame
55:20de Paris payante ou pas ?
55:22Quand je vous disais que Rachida Dati était
55:24définitivement très habile. Eh bien
55:26voilà. Sylvie Pierre-Brosolette pour le point.
55:28Plus fort que l'intelligence artificielle,
55:30notre cerveau, mais oui,
55:32ça peut toujours servir
55:34et il y a toutes les recettes pour le faire
55:36mieux fonctionner, lutter contre le vieillissement
55:38et même contre l'Alzheimer.
55:40Eric Choll en une de L'Express. On a agité tous
55:42les cerveaux de la rédaction pour faire un récit
55:44assez incroyable sur la dissolution,
55:46les 20 jours qui ont fait basculer
55:48la France. On revient sur les
55:50raisons ou pas de cette dissolution
55:52qui a, on l'a bien vu au cours de cette discussion,
55:54totalement bouleversé le paysage
55:56politique français. Merci à tous les
55:58quatre et merci Paul Barcelone.
56:00Les informés qui reviennent demain matin
56:029h.

Recommandations