Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce vendredi, il revient sur la colère d'Emmanuel Macron face à des ministres trop bavards. Il revient ensuite sur la mort de Yahya Sinouar annoncée par Israël.
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00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure d'épreuve ce matin.
00:02Europe 1 jusqu'à 9h30 et CNU jusqu'à 10h30.
00:06Le président du Sénat Gérard Larcher disait hier à Sonia Mabrouk qu'il existait 438 agences opérateurs de l'État.
00:12Une agence est créée par une loi ou un décret.
00:15Elle assure notamment des missions administratives, d'expertise, de financement, de prestations, de services.
00:21Dans chaque ministère, vous avez une, deux, trois, parfois des dizaines d'agences qui composent un millefeuille administratif.
00:29Exemple le ministre de la Santé avec sa trentaine d'agences.
00:34Exemple encore le ministre de la Justice où il existe une agence publique pour l'immobilier.
00:40Vous avez aussi l'Institut National de l'Information Géographique et Forestière.
00:45Vous avez l'Agence Nationale de l'Habitat, etc.
00:49A chaque fois des milliers de fonctionnaires, 438 agences, 400 000 agents de l'État, 91 milliards d'euros par an.
00:57Je cite les agences, je pourrais évoquer le CESE, le Conseil économique, social et environnemental.
01:05175 conseillers nommés qui touchent entre 3700 et 4500 euros par mois pour en gros ne rien faire,
01:14sinon produire une vingtaine d'avis par an que personne ne lit et ne suit.
01:19Et plutôt que réformer l'État, j'apprends qu'hier, Jean-Paul Matéi du groupe Les Démocrates,
01:26qui soutient Michel Barnier, a proposé un amortissement au budget pour aligner la fiscalité de l'assurance-vie sur les successions en ligne directe.
01:36L'assurance-vie bénéficie d'un traitement fiscal à la succession très avantageux, est-il écrit.
01:43C'est vrai, les versements effectués avant 70 ans sont exonérés de droits de succession s'ils ne dépassent pas 152 000 euros.
01:51L'assurance-vie, c'est un gâteau de 2000 milliards, c'est l'épargne des Français.
01:57Les petits hommes gris de Bercy vous feront les poches, mesdames, messieurs, ce sont les frères Raptus de la chanson des inconnus.
02:05Faut que tu craches, faut que tu payes, ils vous feront les poches, mais ils sont incapables de réformer l'État et de trouver des économies.
02:21Faut que tu payes, c'est pas possible que t'en réchappes, nous sommes les frères qui rappent, Raptus.
02:25Les frères Raptus, nous sommes Urssaf, Concrace et Carbalas, c'est une honte, c'est une honte.
02:33Et ce Jean-Paul Matéi, qui est un député de droit, c'est une honte ce qui se passe avec le racket fiscal en France.
02:41C'est dit !
02:42Jeanne Alousteau, c'est à vous.
02:449h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
02:51Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:58Le corps de Yahya Sinwar est arrivé dans une morgue à Tel Aviv, des examens complémentaires doivent être faits ces prochaines heures.
03:05La mort du chef du Hamas, tué par l'armée israélienne, marque le début de la fin de la guerre, selon Benyamin Netanyahou,
03:11à condition, dit-il, que le groupe terroriste dépose les armes et libère les otages.
03:16Beaucoup de réactions occidentales, cette nuit notamment celle d'Emmanuel Macron, selon le président de la République.
03:22La mort de Yahya Sinwar est un tournant dans cette guerre, écoutez, il l'a dit depuis Bruxelles.
03:27Aujourd'hui est marqué par la mort de Yahya Sinwar et ce jour est un tournant en même temps qu'un succès militaire pour Israël.
03:36Je pense, en le disant, aux familles du 7 octobre.
03:41Et puis des inondations sans précédent en France, 18 départements sont toujours en alerte orange ce matin.
03:47Hier, le niveau des eaux a dépassé les 6 mètres par endroit, la quantité de pluie tombée a dépassé toutes les prévisions,
03:54notamment en Ardèche avec plus de 600 millimètres recensés, du jamais vu dans le département.
03:59Mais les conditions météo devraient s'arranger dans le sud aujourd'hui, avec le retour du soleil entre les Cévennes et la Côte d'Azur.
04:05Voilà pour l'essentiel de l'information, c'était à vous Patrick.
04:07Merci, Chana Lusto. Et vous savez quel professeur il fait, M. Matéi ?
04:11Il est notaire.
04:14Je vous présente...
04:16Il suit l'avis de la Cour des comptes, quand même. C'est la faute de la Cour des comptes, d'abord.
04:19Il y a un mec qui a fait un rapport pour dire qu'il fallait taxer...
04:22Mais les petits hommes gris feront des rapports pour vous taxer les chiens, les chats, les porcs, les pluches, ils feront tout.
04:31Ils le feraient matin, midi et soir. Qui réforme l'État ?
04:37Qui réforme l'État ?
04:39Mais le pire là-dedans, c'est ce qui se joue au sein du MoDem, c'est la succession de François Bayrou,
04:47entre l'aile gauche qui est représentée par M. Matéi et d'autres,
04:51et l'aile droite, entre guillemets, qui est M. Jean-Noël Barraud, qui lui, au gouvernement et aux affaires étrangères.
04:56Donc, en raison de la succession de M. Bayrou, nous allons payer sur un futur congrès du MoDem.
05:04C'est quand même assez ahurissant.
05:06Ça passera pas.
05:08Les macronistes ont déjà annoncé qu'il était hors de question...
05:10Mais ça montre un état d'esprit.
05:12C'est ça que je veux dire.
05:14Ça montre un état d'esprit qui est insupportable.
05:17Chez ces gens-là, ils ne savent que taxer, taxer, taxer, taxer.
05:21C'est insupportable.
05:23Et c'est des gens de droite, en plus, qui font ça.
05:25Donc M. Matéi...
05:27L'héritage, vous en avez parlé.
05:29De droite, c'est pas totalement...
05:31Non, il penche à droite.
05:34Bon, vous en avez parlé ce matin.
05:36Par exemple, les successions, l'héritage, c'est un scandale de payer ce que les gens payent.
05:40T'as déjà payé 50 000 fois.
05:42Et tu repayes sur...
05:44C'est un impôt sur la mort.
05:46C'est un impôt sur la mort.
05:48Et quand c'est pas en ligne directe, alors là, c'est...
05:50Alors, si tout ceci, l'argent, était bien utilisé, tu dirais, rien,
05:52il y aurait pas de soucis.
05:54Tu sais qu'ils font n'importe quoi.
05:56Ils se trompent de 50 milliards en 6 mois.
05:58Enfin !
06:00Ils se trompent, ils se trompent.
06:02Ça te met en colère.
06:04T'as des amateurs.
06:06Ils se trompent ou ils cachent.
06:08Donc, vraiment, il n'y aurait pas de soucis
06:10si les hôpitaux marchaient bien, si la justice marchait bien,
06:12si l'école marchait bien, si tout marchait bien.
06:14Tu dirais, bon, je vois où est mon argent.
06:16Il y a Bercy qui marche bien.
06:18Ah, Bercy, ça marche bien.
06:20Et M. Matté, il nous explique
06:22qu'il propose ça pour dissuader la gauche
06:24de voter la censure.
06:26On est vraiment...
06:28Non, mais c'est la petite politique.
06:30Alors, je salue Rachel Khan
06:32parce que je n'ai même pas présenté les uns et les autres.
06:34Georges Fenech, qui est là, bien sûr.
06:36Eugénie Bastie, que vous avez entendu, Gautier Lebray
06:38et Joseph Macé-Scaron.
06:40Je voulais vous commencer cette émission par la colère
06:42d'Emmanuel Macron. Une vraie colère.
06:44Hier, vraiment une vraie colère.
06:46Et d'ailleurs, avec Marine Lenson,
06:48Marine a proposé ce matin
06:50d'écouter en longueur le président de la République
06:52parce que ça dure 2 minutes 30.
06:54C'est une question qui a été posée par Bastien Auger,
06:56notre confrère de TF1,
06:58qui lui dit
07:00vous avez attaqué la presse
07:02parce qu'elle a rapporté
07:04des propos tenus
07:06en Conseil des ministres.
07:08Est-ce que vous démentez
07:10la fameuse phrase
07:12« l'Israël a été créé par l'ONU » ?
07:14C'est 2 minutes 30 de souffrance.
07:16Pourquoi vous dites ça ?
07:18Parce que j'assiste,
07:20je vous l'ai dit déjà précédemment,
07:22à la décomposition du président de la République.
07:24Et ça, ça me fait très mal.
07:26Parce que c'est notre président de la République.
07:28On assiste en direct à une décomposition
07:30de l'institution de la présidence de la République.
07:32Ça me fait mal. Vraiment mal.
07:34On va voir ces 2 minutes 30
07:36et on va pouvoir les commenter.
07:38Moi, je vais être clair.
07:40Je ne peux pas l'être plus que je l'ai été.
07:42Si ce n'est pas dans le communiqué
07:44ou le compte-rendu du porte-parole,
07:46ça n'existe pas.
07:48Tout au long de l'année,
07:50on explique que des conseillers présidentiels disent ça,
07:52que le président aurait dit ça, etc.
07:54A ce tarif-là, tous les jours,
07:56je fais des démentis ou des confirmations.
07:58Quand j'ai quelque chose à dire,
08:00je fais un communiqué de presse ou une conférence de presse.
08:02C'est ça, la déontologie. Il n'y en a pas d'autre.
08:04Et avec moi, il n'y aura pas de règle. Autre que celle-ci.
08:06Et depuis 7 ans, c'est comme ça.
08:08Je ne vais pas me mettre à faire
08:10des démentis
08:12sur des propos qui sont sortis de leur contexte
08:14et qui n'avaient pas vocation à être rendus publics.
08:16Et je ne pense pas
08:18de 2 choses différentes.
08:20La position de la France, c'est ce que je vous ai dit.
08:22Et là où c'est grave, c'est de sortir
08:24des propos de leur contexte, de les déformer
08:26et après de vouloir qu'il y ait une réaction.
08:28Le travail de mes équipes n'est pas de faire
08:30des démentis sur des propos que j'aurais tenus dans telle ou telle réunion.
08:32Parce que ce sont des propos
08:34qui n'ont pas vocation à être des propos publics.
08:36Sinon, je ne fais plus de propos publics.
08:38Et jamais. C'est ça, la déontologie collective.
08:40C'est la déontologie des ministres et c'est la vôtre.
08:42Et donc, je veux bien que vous recoupiez.
08:44Mais vous ne recoupez pas les propos qu'il y a avant,
08:46qu'il y a après, la précision avec laquelle
08:48je m'exprime, comme je l'ai fait aujourd'hui devant vous.
08:50Et sinon, on rentre dans un système
08:52qui est impossible, où je passe ma vie
08:54à faire des démentis sur ce que vous écrivez.
08:56Et regardez aussi la pratique qui est la vôtre
08:58depuis ces dernières années, qui consiste à mettre
09:00entre guillemets des propos après inconditionnels.
09:02Si ça, c'est du journalisme,
09:04on ne fait plus de conférences de presse,
09:06on ne fait plus de questions-réponses. Parce qu'à ce moment-là,
09:08il suffit que des gens vous répètent ce que je pense
09:10et puis vous demandez si je confirme ou pas, entre nous.
09:12Donc honnêtement, ça ne peut pas marcher.
09:14Je suis suffisamment disponible
09:16et je réponds suffisamment aux questions
09:18pour qu'on ait des règles claires et qui soient
09:20saines pour le débat public.
09:22Et quand après, je vois des gens faire des surréactions
09:24dans tous les sens sur des propos sortis
09:26de leur contexte, et après en citant
09:28même des mots que je n'ai jamais prononcés,
09:30franchement,
09:32c'est une pollution et une espèce
09:34de dégradation du débat public. Voilà.
09:36Mais bien sûr, tels qu'ils ont été rapportés, oui.
09:38Mais les propos que j'ai tenus,
09:40c'est ceux que j'ai tenus dans mon communiqué
09:42de presse du même jour avec le Premier ministre
09:44Netanyahou, et que je vous tiens là.
09:46Mais je ne vais pas commencer à rentrer dans un jeu, je démange,
09:48je confirme. Ça n'existe pas
09:50si ce n'est pas un propos que je tiens
09:52de telle sorte à ce qu'il soit écrit
09:54ou dit devant vous.
09:56On peut être d'ailleurs
09:58parfois en accord avec ce qu'il dit sur certaines choses.
10:00Les leçons de journalisme de
10:02M. Macron, après les 7 ans de présidence,
10:04il peut les garder pour lui, si j'ose dire.
10:06Parce qu'avec un tel bilan, je ne me permettrais pas
10:08de donner des leçons de journalisme aux autres.
10:10Pour le reste, on peut entendre
10:12certaines choses qu'il dit.
10:14Ce qui est frappant, c'est que là, il était censé,
10:16après la dissolution,
10:18prendre de la hauteur, être dans le domaine
10:20réservé, rester finalement au-dessus
10:22de la mêlée, et puis redorer un peu son image.
10:24On voit que c'est un peu l'inverse. Là, il est en train de devoir
10:26se justifier sur des petites phrases. Il ne contrôle
10:28même pas ses ministres. C'est un peu
10:30pathétique et on le sent acculé. Après,
10:32sur le fond, je trouve que cette polémique a pris des proportions
10:34qu'elle n'aurait pas dû prendre. C'est une phrase,
10:36effectivement, qui n'est pas publique, mais privée.
10:38Autant la phrase de De Gaulle,
10:40je suis sûre de lui, est dominateur, qu'il avait tenue en conférence de presse.
10:42C'était des propos assumés et publics.
10:44Rien n'est privé.
10:46Je ne sais pas ce qu'il a dit avant,
10:48je ne sais pas ce qu'il a dit après,
10:50mais je trouve que la réaction de Netanyahou était disproportionnée.
10:52Et sur le fond,
10:54il a dit que
10:56Israël avait été créé par une décision de l'ONU.
10:58On peut trouver que c'est un raccourci,
11:00mais la réaction, je trouve, de Netanyahou
11:02et de beaucoup de gens en France a été disproportionnée.
11:04Ah non, ah non, ah non.
11:06Ah non, non.
11:08Je vais peut-être laisser parler Rachel Gall.
11:10Merci, c'est gentil.
11:12Rachel Gall.
11:14Déjà, ce qui s'est passé ici
11:16s'applique à tout le monde aujourd'hui,
11:18sur la déformation des propos.
11:20Il est le président de la République,
11:22donc il est très exposé.
11:24Après, on a tout un arsenal de signaux faibles.
11:26J'aurais aimé que le président de la République
11:28nous parle des otages.
11:30J'aurais aimé qu'il nous parle des Français, des deux Français.
11:32J'aurais aimé qu'il nous parle
11:34du financement de l'UNRWA.
11:36J'aurais aimé qu'il nous donne une transparence là-dessus,
11:38notamment parce que là, on est en période
11:40de finances publiques, etc.
11:42Quelle est la transparence ?
11:44J'aurais aimé qu'il condamne l'importation du conflit.
11:46J'aurais aimé aussi qu'il assure
11:48une sécurité des Français,
11:50de l'ensemble des Français, dans sa parole.
11:52C'est pour ça que les propos d'Emmanuel Macron
11:54ont été mal pris aussi.
11:56Je pense que vous avez raison.
11:58C'est un contexte.
12:00Ça vient après beaucoup de choses
12:02et vous avez évidemment raison de le souligner.
12:04Ce que j'ai dit, c'est que
12:06ce ne sont pas des rumeurs qui sortent de n'importe où.
12:08Ce sont des rumeurs qui sortent du Conseil des ministres.
12:10Ça n'est pas un lieu anodin.
12:12Et vous voyez les réactions
12:14de Gérard Larcher.
12:16Ce n'est pas n'importe qui
12:18qui se dit stupéfait.
12:20Vous avez des réactions au niveau international.
12:22C'est la parole de la France, je vais terminer,
12:24qui est en cause.
12:26C'est ça, la gravité de cette situation.
12:28Il aurait dû immédiatement mettre un terme
12:30à ce qui...
12:32Il ne nous a pas dit lors de cette conférence
12:34quelles étaient la nature, les vrais propos qu'il a tenus.
12:36Il se déformait.
12:38Mais qu'est-ce qu'il a dit au fond ?
12:40Qu'a-t-il dit ? Pourquoi il ne le dit pas ?
12:42Attendez, il y a un moment
12:44avec son discours erratique
12:46sur sa position vis-à-vis d'Israël
12:48avec tous les changements de direction
12:50depuis la coalition contre le Hamas
12:52jusqu'à on ne livre plus d'armes.
12:54Vous comprenez que les Français s'interrogent
12:56et le monde entier d'ailleurs
12:58s'interroge sur sa position.
13:00Il est disponible pour tout. Non, il n'est pas disponible pour tout.
13:02Il n'est jamais venu faire ce plateau, je tiens à le dire.
13:04Et il ne va que dans des interviews
13:06où les gens lui disent ce qu'il veut entendre.
13:08Donc il ne faut pas non plus qu'il explique
13:10que c'est un président qui écoute, etc. Non.
13:12Il n'y a aucune interview avec un président de la République
13:14qui a été faite dans des règles
13:16où il puisse écouter et échanger.
13:18Donc c'est quelqu'un qui arrive sur un plateau...
13:20Il ne faut pas faire de raccourci sur l'histoire.
13:22C'est quelqu'un qui arrive sur un plateau,
13:24qui prend le pouvoir du plateau, qui parle, qui parle, qui parle,
13:26le journaliste est cuit,
13:28il ne peut plus en placer une.
13:30Et à la fin, il gagne. Bon, d'accord.
13:32Il est allé sur tous les plateaux de télévision.
13:34S'il venait ici, ça serait sans doute pareil.
13:36J'imagine, parce qu'en fait, tu ne peux pas lui poser une question.
13:38Tu ne peux pas lui dire, mais ça fait 7 ans,
13:40la dette abyssale, c'est vous.
13:42L'insécurité, c'est vous.
13:44La diplomatie, quand on est viré partout,
13:46et notamment en Afrique, c'est vous.
13:48C'est pas les autres.
13:50Le bilan est catastrophique, monsieur le président.
13:52Tu ne peux pas poser ces questions-là.
13:54Donc il est dans un monde parallèle.
13:56Il n'a pas de responsabilité politique.
13:58Il est dans un monde parallèle, Emmanuel Macron.
14:00C'est psychologie, on l'a bien compris.
14:02Il n'est responsable de rien.
14:04Et les autres sont des imbéciles.
14:06Déjà, la première chose qui me marque,
14:08c'est qu'il n'est plus maître du récit.
14:10En politique, c'est très important d'être maître de son récit.
14:12Là, il court après les événements,
14:14et il refuse effectivement de démentir,
14:16parce que ce n'est pas la première fois que ça se passe.
14:18J'en parlais lundi dernier encore avec un conseiller du président de la République,
14:20où il y a des propos rapportés du chef de l'État
14:22qui sont mis entre guillemets.
14:24Il est question d'envoyer ou non des troupes au sol dans le monde,
14:26après la panthéonisation du résistant Manoukian.
14:28Il est question d'envoyer ou non des troupes au sol en Ukraine.
14:30Et il y a une phrase qui fuit dans le monde,
14:32un verre de whisky à la main.
14:34On nous dit, le président de la République,
14:36je vais peut-être devoir envoyer des mecs à Kiev.
14:38Et il n'y a pas de démentie claire de l'Élysée,
14:40mais il y a une colère froide, très, très froide,
14:42de ces conseillers diplomatiques,
14:44parce qu'on refuse de démentir les choses clairement,
14:46mais on n'aime pas cette technique journalistique
14:48qui consiste à mettre entre guillemets.
14:50Après, il y a 41 ministres autour de la table,
14:52dont une grande partie qu'il n'a pas choisie,
14:54mais qu'il subit, puisque forme de cohabitation
14:56qui ne dit pas son nom, avec Michel Barnier.
14:58Parmi ces 41 ministres, vous en avez plusieurs
15:00qui ont confirmé ses propos
15:02et qui ne veulent pas que du bien au chef de l'État,
15:04parce qu'ils ont parfois des désaccords politiques.
15:06Sans doute, ça a été dit
15:08plus ou moins comme ça,
15:10sans doute,
15:12et sans doute que
15:14ces propos dans l'esprit d'Emmanuel Macron
15:16n'avaient pas vocation
15:18à aller quitter l'Élysée.
15:20Ça, c'est de la naïveté.
15:22Quand vous avez 41 personnes autour de la table,
15:24dont une partie qui vous est hostile...
15:26Mais il y a beaucoup de naïveté chez...
15:28Ne vous trompez pas non plus. Il y a beaucoup de naïveté.
15:30On l'a vu au moment de la dissolution.
15:32Il y a beaucoup de naïveté.
15:34Après, sur la forme...
15:36C'est pour ça que c'est très étrange.
15:40Hier soir,
15:42à l'issue
15:44de la réunion globale des chefs d'État
15:46à Bruxelles...
15:48Qu'est-ce qu'il dit ?
15:50Il prend la parole publiquement. Il dit, je cite...
15:52Je l'ai bien marqué.
15:54La France demande à Israël de mettre fin...
15:56Il parle du Liban, bien évidemment.
15:58La France demande à Israël de mettre fin à ses opérations militaires,
16:00de ne pas y étendre son action au sol.
16:02Bien. Il parle du Liban.
16:04Mais pardon, mais cette ligne,
16:06la ligne Netanyahou,
16:08c'est ce qui a donné ce succès
16:10à Gaza. Et là, quelques heures après
16:12que le président de la République
16:14ait appris
16:16qu'on était enfin débarrassés du bureau sinuaire,
16:18la seule déclaration...
16:20Il arrive à ce point et à cette conclusion.
16:22Tout à fait.
16:24On parle de ce qui s'est passé en Israël,
16:26mais là où vous avez raison, Joseph,
16:28et c'est Yoann Ouzaï qui le disait hier,
16:30si Israël
16:32avait écouté
16:34Emmanuel Macron
16:36et donc le cessait le feu,
16:38M. Sinoir serait toujours vivant.
16:40Donc,
16:42vous avez parfaitement raison et c'est Yoann Ouzaï qui le
16:44rapportait hier. Je vous propose
16:46de voir le sujet de Maxime Legay sur...
16:48Effectivement, Israël a annoncé ce jeudi
16:50que le chef du Hamas, Yahya Sinoir,
16:52l'architecte du 7 octobre, présenté
16:54comme tel, avait été tué lors d'une
16:56opération à Rafah. Voyez le sujet.
17:00Sur ces images de drones fournies par
17:02l'armée israélienne, on y
17:04aperçoit Yahya Sinoir
17:06quelques instants avant d'être éliminé.
17:08Une mort annoncée ce jeudi
17:10par le ministre de la Défense israélien.
17:12Yahya Sinoir
17:14Sinoir est mort, abattu, traqué et en
17:16fuite. Il n'est pas mort en tant que
17:18commandant, mais comme quelqu'un qui ne se
17:20souciait que de lui-même. L'armée
17:22israélienne atteindra tous ceux
17:24qui tentent de nuire aux citoyens d'Israël
17:26ou à nos forces de sécurité.
17:28Une élimination réalisée dans une
17:30opération conduite par Tzahal dans
17:32le sud de la bande de Gaza.
17:34Les forces israéliennes opéraient dans cette zone
17:36à la suite d'informations indiquant
17:38la présence probable de hauts
17:40responsables du Hamas. Deux autres
17:42terroristes ont également été éliminés
17:44selon l'armée.
17:46Il s'agit également d'un message clair
17:48adressé aux habitants de Gaza. Il est
17:50temps de sortir, de libérer les
17:52otages, de déposer les armes, de se rendre.
17:54Récemment
17:56affaibli par les assassinats de plusieurs
17:58de ses dirigeants, l'élimination
18:00de Yahya Sinoir est un nouveau coup
18:02porté au mouvement terroriste palestinien
18:04et un tour de force
18:06supplémentaire réalisé par Israël.
18:08On va s'interroger évidemment
18:10et maintenant, écoutez Benjamin Netanyahou.
18:14Nous avons l'occasion
18:16d'arrêter l'axe du mal
18:18et créer un autre avenir
18:20de paix, de prospérité
18:22dans toute la région.
18:24Ensemble, nous pouvons
18:26amener le bien
18:28dans la région. Nous sommes dans la
18:30guerre de la résurrection, nous avons des
18:32grands défis devant nous.
18:34On nous demande de rester unis,
18:36d'être courageux,
18:38de rester ensemble. Nous allons
18:40combattre ensemble.
18:42Yahya Sinoir est mort.
18:44Il a été tué à Rafah
18:46par les courageux soldats des forces de défense
18:48israéliennes. Ceci ne veut pas
18:50dire la fin de la guerre à Gaza,
18:52mais le début de la fin.
18:54Aux habitants de Gaza,
18:56j'adresse un message simple.
18:58Cette guerre peut prendre fin demain.
19:00Elle peut prendre fin si le Hamas dépose
19:02les armes et rend nos otages.
19:04Et maintenant, la question
19:06que chacun va se poser,
19:08est-ce qu'il y a
19:10possibilité d'arrêter ?
19:12Est-ce que M. Netanyahou
19:14n'est pas simplement un chef de guerre ? Parce que là, il a montré
19:16qu'il était chef de guerre, mais est-ce qu'il est aussi un chef d'État ?
19:18Et le chef d'État, c'est celui qui prévoit
19:20évidemment le coup d'après.
19:22Qu'est-ce qu'il va se passer à Gaza ?
19:24Pour le moment, c'est vrai que Netanyahou a montré
19:26son efficacité sur le plan de la guerre, mais il
19:28refuse toujours de penser le lendemain,
19:30de dessiner un avenir, notamment
19:32Pour qui peut décider que les otages
19:34reviennent en Israël ? Quel est l'interlocuteur
19:36maintenant ? C'est bien la difficulté,
19:38c'est qu'il n'y a pas d'interlocuteur crédible.
19:40Mais la question que je voudrais poser,
19:42aujourd'hui, c'est une énorme défaite pour
19:44le Hamas, c'est une énorme victoire
19:46pour Israël, mais est-ce que le Hamas a vraiment perdu ?
19:48C'est la question qu'on pourrait se poser, parce que la guerre
19:50informationnelle dans le
19:52monde, ce qu'on appelle le Sud
19:54global, elle a été gagnée par le Hamas. Aujourd'hui,
19:56vous avez des foules entières, et même à l'intérieur
19:58des sociétés occidentales, qui ont pris
20:00des causes pour la cause palestinienne
20:02et même pour le Hamas. Et ça,
20:04ça va être très difficile de gagner cette guerre-là,
20:06cette guerre informationnelle, et c'est là où Israël
20:08doit, non pas seulement
20:10gagner la guerre, mais gagner aussi la paix,
20:12et construire, dessiner un avenir
20:14pour ses Palestiniens, parce qu'il
20:16ne peut pas se satisfaire simplement
20:18d'une conquête militaire,
20:20il faut aussi qu'il gagne cette guerre informationnelle,
20:22cette guerre symbolique, idéologique.
20:24Ce qui est certain, c'est que la mort
20:26de Sinoir ne signe pas
20:28la mort du Hamas.
20:30Quand les Américains
20:32suppriment Ben Laden,
20:34l'État islamique,
20:36l'Al-Qaïda, par contre,
20:38est toujours là. Lorsque la France
20:40a éliminé le chef
20:42d'Al-Qaïda au Maghreb islamique,
20:44Droghdel, ils sont toujours là.
20:46Lorsque les Américains ont
20:48supprimé al-Baghdadi
20:50de l'État islamique,
20:52l'État islamique et Daesh est toujours là.
20:54Donc, aujourd'hui,
20:56il faut considérer que la fin
20:58de Sinoir ne signifie
21:00pas la fin du Hamas.
21:02Qu'est-ce qui va se passer demain ?
21:04La question, à mon avis, est aussi
21:06entre les mains des Palestiniens.
21:08Est-ce qu'ils sont capables
21:10de tirer un trait sur le Hamas et cette
21:12idéologie qui prône la disparition
21:14de l'État d'Israël et de repartir
21:16sur une démocratie vivante ?
21:18C'est surtout entre les mains des Iraniens.
21:20Moi, je trouve que c'est entre les mains
21:22de tout le monde
21:24parce qu'effectivement, les propos
21:26de Génie étaient très justes.
21:28Il y a plusieurs fronts de cette guerre.
21:30Évidemment, le Hamas.
21:32Évidemment, au nord, avec le Hezbollah.
21:34Mais aussi, dans cette guerre de communication,
21:36c'est vrai qu'on devrait avoir
21:38tous les chefs d'État
21:40normalement en conscience
21:42avec Israël pour mener cette guerre
21:44contre le terrorisme.
21:46Et là, effectivement, sur la communication,
21:48Israël marque des points,
21:50mais il faudrait effectivement
21:52que les États occidentaux,
21:54par rapport à ce qui se passe dans notre pays,
21:56marquent une fin idéologique
21:58de cette avancée de l'Israël.
22:00Dernier mot sur ce sujet, c'est le Président Macron
22:02qui a parlé hier d'un tournant.
22:06Aujourd'hui est marqué
22:08par la mort de Yéyassi Noir.
22:10Et ce jour est un tournant
22:12en même temps qu'un succès militaire
22:14pour Israël.
22:16Je pense en le disant aux familles
22:18du 7 octobre.
22:20Cette occasion doit être saisie
22:22pour que tous les otages puissent être libérés
22:24et pour que la guerre
22:26soit enfin arrêtée.
22:28Voilà ce que vous pouvez dire ce matin
22:30sur la mort de Yéyassi Noir.
22:32Dans l'actualité, évidemment, en France,
22:34il y a les intempéries
22:36et cette phrase de Mme Pannier-Runacher
22:38du jamais vu.
22:40On sera d'ailleurs tout à l'heure
22:42avec François-Marie Bréon
22:44qui est climatologue
22:46parce que ça m'intéressait vraiment
22:48de savoir si précisément
22:50on n'avait jamais vu
22:52600 millimètres
22:5460 centimètres
22:56en 48 heures, c'est ça ?
22:58Dans l'Ardèche.
23:00On a toujours l'impression que quelqu'un
23:02va rentrer.
23:04Il y a quelqu'un qui sonne.
23:06Je vais aller ouvrir.
23:08Il est là.
23:10J'ai ouvert la porte.
23:12Vous allez voir.
23:14C'est le Père Noël qui arrive.
23:16Bonjour.
23:18Ça va et vous, Pascal ?
23:20Vous êtes content ?
23:22Toujours. Pourquoi ?
23:24Parce que c'est les vacances scolaires
23:26et vos enfants s'en vont.
23:28Vous allez les donner aux grands-parents.
23:30Ça va vous faire du bien.
23:32Les vacances scolaires, c'est sympa.
23:34Les enfants quittent la maison.
23:36On est tranquille.
23:38C'est royal. 15 jours.
23:40Je respecte trop.