Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour. Ensemble, ils reviennent sur la présence de Yassine Belattar lors de la visite d’État d’Emmanuel Macron au Maroc.
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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Voilà donc pour cette interview de Patrick Stefanini, on a appris beaucoup de choses,
00:08moins sur Yacine Bellatar, qui est quand même,
00:13Jules Torres le disait tout à l'heure, camarade du service politique du JDD,
00:18on ne retiendra que ça. Vous êtes d'accord Vincent Roy ?
00:21Attendez, vous voyez l'image que le président Macron donne d'une délégation,
00:26par ailleurs pléthorique, 122 personnes.
00:29Sur la première liste ne figure pas M. Bellatar,
00:33qu'on emmène avec soi pour donner une image de la France,
00:37qui est quand même condamnée pour menace de mort,
00:40qui est une sorte de porte-flamme du refus de l'assimilation,
00:44qui est l'une des figures du séparatisme,
00:48et qui déclarait, je le cite in extinso, il n'y a pas si longtemps,
00:51nous les musulmans ne sommes pas dans un projet d'assimilation,
00:54la France doit s'habituer au fait que nous restons,
00:57si vous ne nous aimez pas, nous avons préparé nos enfants.
01:01Bon, ben voilà un individu qu'on emporte dans ses bagages,
01:04pour donner, écoutez, franchement,
01:06et qu'on garde en bas de survêtement,
01:09alors c'est déjà, le fait de l'emmener, c'est quand même déjà une honte.
01:17Deux, tout cela est au final extrêmement vulgaire,
01:21il faut quand même le dire, il faut quand même être très très clair,
01:24donc finalement, écoutez, le règne macronien va avoir deux caractéristiques,
01:30il va en rester deux, la vulgarité et le mépris des français.
01:34Jean-Michel ?
01:35Moi les bras m'entombent en fait, je ne comprends pas cette décision.
01:40Pourquoi fait-il ça ?
01:42Pourquoi ? C'est une provocation absolument manifeste.
01:46Mais on ne comprenait pas non plus Benalla,
01:48est-ce que c'est du même, est-ce que c'est la même vulgarité ?
01:51Pierre, là il y a 85% des français que ça choque,
01:54les seuls que ça ne choque pas, ce sont les électeurs de la France Insoumise.
01:58Et pourquoi fait-il ça ?
02:01Moi j'ai quand même un peu le sentiment que c'est le signe.
02:03C'est électoral, c'est affectif, c'est amical.
02:07Je parlais de Benalla parce qu'il y avait un affect du président de la République,
02:10pour Benalla c'était son pote quoi,
02:13donc est-ce que c'est aussi, comment ?
02:15Ben là aussi c'est son pote.
02:17Est-ce qu'il se dit après tout, ben voilà,
02:19j'emmène qui je veux, donc je vais emmener avec moi Yacine Bellatar,
02:24de la même façon que je pourrais emmener Alexandre Benalla
02:26s'il n'avait pas été condamné et maintenant qu'il fait autre chose.
02:29Oui mais c'est quand même la quintessence de ce que la majorité,
02:32l'écrasante majorité des français combattent.
02:35Il est pro-voile comme on l'a dit,
02:38il a été condamné à de la prison pour injure et pour violence.
02:41Il n'est pas Charlie, menace de mort.
02:44Il considère que lutter contre l'antisémitisme,
02:47défiler contre l'antisémitisme, c'est de l'islamophobie.
02:51Donc c'est vraiment la quintessence de ce qui exaspère 85% des français
02:56et pour moi c'est le signe d'une déconnexion supplémentaire
02:59du Président avec le peuple français.
03:01On se retrouve dans un instant, Vincent Rouat, Jean-Michel Salvatore
03:04pour parler justement des derniers faits d'actualité,
03:08dont Yacine Bellatar, ça en fait partie.
03:11Sonia Mabroukel vous donne rendez-vous dans Europe 1 Matin,
03:14demain matin pour la grande interview au CNE à 8h10,
03:17demain ce sera Jean-François Copé à son micro.
03:19Restez bien avec nous dans Europe 1 soir.
03:25Toujours avec Vincent Rouat et Jean-Michel Salvatore
03:27pour commenter l'actualité et on se pose la question,
03:31à l'instant Jean-Michel disait mais les bras m'entombent,
03:33je ne comprends pas pourquoi est-ce que Yacine Bellatar
03:36fait partie de cette délégation alors qu'on est effectivement
03:38dans un moment qu'on peut qualifier d'historique
03:40parce qu'il était question quand même au bout de deux ans
03:42de brouilles entre Mohamed Siss et Emmanuel Macron,
03:45notamment parce qu'effectivement Mme Born avait choisi
03:49d'aller plutôt du côté de l'Algérie pour tisser des liens.
03:53En tout cas c'est vrai que c'est bizarre.
03:56Yacine Bellatar, il était tout à l'heure l'invité de BFM TV.
04:02Je crois savoir que la liste n'est pas exhaustive,
04:06donc elle s'arrête au moment où l'Elysée le décide.
04:10Donc en l'occurrence si les gens ont décidé de me proposer de venir,
04:14je vous conseille fortement de vous poser la question.
04:17Est-ce que vous pensez vraiment que si j'étais quelqu'un
04:19comme vous l'avez décrit en préambule,
04:21si j'étais cette personne-là...
04:22J'ai rappelé les faits Yacine Bellatar.
04:23Non, non, c'est vos faits.
04:24Arrêtez de me parler du 17 mai.
04:25Non, non, je crois que la condamnation c'est un fait
04:27et votre participation à cette manifestation c'est un fait.
04:30Oui, j'ai organisé une manifestation contre l'islamophobie en France.
04:34Ça vous dérange ?
04:35Je connais Sébastien Lecornu puisque je l'ai croisé à plusieurs reprises.
04:38Je trouve déplorable que quelqu'un autour de lui dise que j'étais un technicien.
04:42Mais si vous voulez Benjamin, moi je ne réponds pas à des propos racistes
04:45et éliminatoires de gens.
04:47Il se marre quand il dit ça.
04:49Vous entendez le sourire dans sa voix ?
04:51Oui, mais ça veut dire surtout que...
04:52Non, mais c'est ridicule.
04:53Qui a inventé un truc pareil ?
04:54Quelqu'un au ministère des armées.
04:57Mais ça veut dire que quelqu'un...
04:58Mais attendez, il y a quand même des gens qui au ministère des armées
05:01mentent, effrontent et mentent.
05:04Mais c'est merveilleux.
05:05Attends, attends, tu as une idée.
05:06Qu'est-ce qu'il faut qu'on invente là-haut ?
05:07Oui, mais c'est de ce niveau.
05:09Il faut quand même voir.
05:11Sur les images, qu'est-ce qu'on voit ?
05:14On voit que l'un fait des papouilles à l'autre.
05:18En tout cas, on voit Yacine Bellatar se rapprocher du ministre des armées.
05:22Ils se tiennent le bras, ils se tiennent l'épaule, ils rigolent,
05:26ils font des sourires ensemble.
05:28Il y a là une vraie connivence.
05:29On est loin du technicien.
05:30En tous les cas, sur les images, il y a là une connivence.
05:33Et on ne peut pas imaginer dès lors que l'on a vu les images
05:36que ces deux personnes ne se connaissent pas
05:38et que le ministre Lecornu a pris M. Bellatar sous prétexte peut-être
05:43qu'il est dans une tenue un peu bizarre
05:46pour une visite aussi importante.
05:49Inadapté, on va dire.
05:50Oui, inadapté.
05:51Il le prend pour un technicien.
05:54Mais enfin, écoutez, le mensonge est éhonté.
05:57Honnêtement, de qui se moque-t-on ?
06:00En bas de survêtement.
06:01Gilles-William Golnadal disait tout à l'heure
06:03et en plus il avait des baskets en même temps,
06:05avec un bas de survêtement.
06:06Oui, c'est plus adapté.
06:07Il aurait dû mettre des claquettes.
06:08Avec des chaussettes blanches.
06:10Oui, avec des chaussettes blanches.
06:11Non, mais c'est une histoire de corne-cul, franchement.
06:17Jean-Michel Salvatore.
06:19On va finir par essayer de commenter cette actualité.
06:22C'est tellement ridicule.
06:23Pardonnez-nous, chers auditeurs, chères auditrices.
06:25Mais c'est tellement navrant.
06:28On ne sait plus quoi dire.
06:32Alors l'explication de Bellatar, qui dit...
06:37J'étais sur la liste.
06:39La liste, elle est à l'instant T.
06:41Donc si on m'invite après, si on m'invite avant...
06:43Il doit y avoir une raison pour laquelle on m'invite.
06:46On essaie de trouver la raison.
06:48Dans l'explication, il dit quelque chose qui est assez grave.
06:51Il insinue le fait que la marche contre l'antisémitisme,
06:55qui avait été organisée il y a un an, juste après le pogrom,
06:59en fait, il suggère que cette marche était une manifestation islamophobe.
07:06Donc là, on en rajoute encore une couche, d'une certaine façon.
07:10Parce qu'évidemment, à partir du moment où on le fait venir,
07:13où les projecteurs sont sur lui, il fait ce qu'il sait faire,
07:16c'est-à-dire du Bellatar.
07:18Il ne vous aura pas échappé que le même Bellatar
07:21est celui qui est supposé avoir déconseillé à Emmanuel Macron
07:26de participer à la marche contre l'antisémitisme,
07:29avec pour argument, tu vas enflammer les quartiers.
07:33C'est quand même un comble.
07:35Alors que ce matin, Emmanuel Macron, devant le Parlement marocain araba,
07:40parle justement de l'antisémitisme. On écoute.
07:44Vous connaissez aussi notre engagement sans faille
07:48à lutter contre l'antisémitisme en France et partout dans le monde.
07:54Cet engagement est irréductible.
07:59Et je le dis dans un temps où les actes antisémites,
08:03tout particulièrement ces dernières années,
08:05ont refait surface et partout, pullulent.
08:08Et dans un temps où on a, il y a quelques jours,
08:13parlé de la façon où Benjamin Netanyahou et Emmanuel Macron
08:18ont dialogué sur la barbarie, chacun reprenant ce mot-là.
08:21Simplement, ce n'est pas en semant soi-même la barbarie
08:26qu'on défend une civilisation, a dit Emmanuel Macron à Benjamin Netanyahou.
08:30Reprenant donc ce terme de barbarie qu'on applique
08:34aux mouvements terroristes que sont le Hezbollah et le Hamas,
08:38à l'armée israélienne, l'armée d'un pays démocratique.
08:42Oui, changement de pied.
08:44Alors, moi je vais vous dire, je crois qu'Emmanuel Macron
08:48fait de la com et fait de la com tout le temps.
08:51C'est-à-dire qu'il a un discours et qu'il va l'adapter
08:56en fonction de son interlocuteur.
08:58Il sait très bien les liens, par exemple, entre le Maroc et Israël.
09:04Pour tout un tas de raisons, il les connaît très très bien.
09:06Alors, il sait les liens du Maroc avec les Juifs
09:11et il sait les liens du Maroc avec l'État d'Israël aujourd'hui.
09:16Donc, il adapte son discours.
09:18Il y a une semaine, Israël semet la barbarie
09:23et aujourd'hui, alors il s'engage dans une lutte.
09:27Son engagement, dit-il, est irréductible, nous dit-il.
09:32Vous avez abandonné le petit temps d'arrêt avant l'objectif.
09:36Pour que le mot ressorte.
09:38Voilà, donc c'est pourquoi je vous dis,
09:41c'est pas tant un changement de pied
09:44qu'une adaptation de communication à son interlocuteur.
09:48La semaine prochaine, le même discours devant un autre interlocuteur,
09:51il va trouver encore une fois un autre discours.
09:53Il faut satisfaire son interlocuteur.
09:55Jean-Michel Salvatore.
09:56Oui, je suis d'accord avec vous, mais je pense quand même
09:59qu'il y a dans son esprit une volonté de correction de trajectoire.
10:02Parce qu'il a quand même bien entendu tout ce qui s'est dit.
10:05Et là, il s'est dit, bon, il faut peut-être quand même
10:07que je rectifie un petit peu les choses.
10:09Le coup de la barbarie, là, honnêtement.
10:10Parce qu'à force de vouloir avoir raison contre tout le monde,
10:13je finis par avoir tort.
10:14Et donc, il faut que je fasse une petite rectification.
10:17Et moi, je l'entends aussi un petit peu comme ça.
10:19Je l'entends aussi un petit peu comme ça.
10:21Parce que finalement, il a très bien vu
10:23qu'il était allé beaucoup trop loin
10:25et que ce qu'il a dit n'a pas été du tout compris
10:28par la totalité des Français.
10:31Oui, ceci étant dit, c'est le genre de phrase.
10:33Mon engagement, mon engagement sans faille
10:36contre l'antisémitisme,
10:38mon engagement, cet engagement est irréductible
10:41et dans le même temps, c'est celui qui ne va pas
10:44à cette fameuse marche contre l'antisémitisme.
10:46Parce que ça, c'est quand même la phrase de quelqu'un
10:48et une phrase qui est cohérente
10:50si vous allez à la marche contre l'antisémitisme.
10:52Or, il n'y va pas.
10:53À cause de quoi ?
10:54À cause du même Bénatar qui l'a invité.
10:56Vous voyez cette espèce de marigot putride
11:01dans lequel nous sommes en train de baigner.
11:04Oui, et alors avec ça, on a Jean-Michel Salvator,
11:07combien de chefs d'entreprise,
11:09Véolia, Engie, CMA, CGM ?
11:13Ce sont quand même les fleurons des affaires,
11:16comme on disait à une époque, des affaires françaises.
11:18Oui, il y a les plus grosses boîtes
11:19parce qu'évidemment, le Maroc, c'est l'un des pôles
11:21de croissance de l'Afrique, avec quelques autres pays
11:23comme l'Egypte, comme le Nigeria,
11:25comme l'Afrique du Sud.
11:27Et donc, évidemment que là, il y a énormément
11:29de choses à aller chercher.
11:31Traditionnellement, la France a toujours été
11:33l'un des principaux partenaires de l'économie marocaine
11:36et c'est vrai qu'il y a un certain nombre
11:38de gros projets qui nous intéressent.
11:40Il y a plein de projets autour du traitement de l'eau,
11:42avec notamment Suez, Véolia,
11:44parce qu'évidemment que les questions de sécheresse
11:46sont particulièrement importantes au Maroc.
11:50Mais il y a aussi des sujets de transport,
11:54et notamment ce fameux TGV entre Tangier et Agadir.
11:56Et puis, il y a aussi des grands rendez-vous
12:00qui marquent quand même une certaine vitalité économique
12:02du Maroc, puisque le Maroc va accueillir,
12:05par exemple, l'année prochaine,
12:07la Coupe d'Afrique des Nations de Football,
12:09qui est quand même un événement très important.
12:11Et puis, en 2030, le Maroc accueillera également
12:13la Coupe du Monde de Football
12:15avec l'Espagne et le Portugal.
12:17Donc, on voit bien que c'est un pays qui se bouge,
12:19on voit bien que c'est un pays où il y a
12:21une vraie vitalité économique,
12:23et c'est vrai qu'on se dit, mais pourquoi
12:25avoir perdu autant de temps ?
12:27Parce qu'on avait visé l'Algérie.
12:29Bien sûr, ça ne m'a pas échappé.
12:31Mais franchement, si vous voulez, là,
12:33on a perdu énormément de temps,
12:35et on essaie de rectifier une anomalie
12:37majeure, à la fois économique et politique.
12:39Vincent Roir.
12:41Je souscris à tout ce qui vient d'être dit.
12:43Il me semble que le TGV, simplement,
12:45ce n'est pas entre Agadir et Tangier,
12:47c'est entre Marrakech et Tangier.
12:49Si ça se trouve, il y a les deux.
12:51D'ailleurs, ça serait utile,
12:53quand on connaît un peu la région.
12:55Non, mais pour l'Algérie, attendez,
12:57il y a quand même l'histoire russe,
12:59on ne reçoit plus du gaz russe,
13:01il faut bien aller le chercher quelque part.
13:03On ne peut pas fournir plus de gaz qu'on en avait
13:05avant la guerre russo-ukrainienne.
13:07Oui, oui, ça y est, vous en revenez
13:09au voyage de Mme Borne,
13:11qui avait essayé
13:13de parler à M. Théboune,
13:15qui lui-même n'a pas
13:17vraiment de pouvoir directeur,
13:19puisque ce sont les généraux qui dirigent
13:21en Algérie, et puis qui était
13:23revenu totalement bredouille.
13:25Oui, mais je vous dis ça, parce que je sens, Pierre Devineau,
13:27que vous avez une idée romantique
13:29des rapports entre les pays,
13:31ce ne sont que des rapports de force.
13:33Qu'est-ce qui vous dit que je suis romantique, Vincent Roy ?
13:35Je l'ai senti dans votre regard !
13:37Qu'est-ce que c'est que cette provoque à deux balles, Vincent Roy ?
13:39Vous me prenez pour un romantique ?
13:41C'est vous qui êtes habillé
13:43comme un prince du XIXe siècle,
13:45on a l'impression d'être
13:47avec un Romanoff, là !
13:49Non, mais ça va, oui ?
13:51Or, le problème,
13:53c'est que les rapports entre
13:55les pays sont sous-tendus
13:57par des rapports de force.
13:59Grosso modo, c'est combien de divisions ?
14:01Et c'est ce qui nous avait, à l'époque,
14:03souvenez-vous, rapprochés de l'Algérie.
14:05Et c'est tous les problèmes que nous avons avec l'Algérie,
14:07c'est que, d'une certaine manière, nous en dépendons.
14:09Il faut être très clair !
14:11Allez, une dernière pour, avant la pause
14:13concernant Yacine Bellatar,
14:15après on parlera d'autres choses aussi.
14:17Je voudrais qu'on écoute Franz-Olivier Gisbert,
14:19il était l'invité ce matin de la grande interview Europe 1C News
14:21avec Sonia Mabrouk.
14:23Ecoutez, ça ne m'étonne pas, c'est du Macron, tout simplement.
14:25Il me fait penser toujours
14:27à ces conducteurs de voitures en état d'ébriété
14:29qu'on voit sur les routes, vous savez,
14:31qui donnent des grands coups de volant à droite,
14:33puis après des grands coups de volant à gauche,
14:35qui pilent, qui réaccélèrent, etc.
14:37Mais ça, c'est quoi ? C'est de la com ?
14:39C'est pour faire parler de lui ?
14:41C'est absurde ! Ce n'est pas un comportement d'homme d'État !
14:43Un homme d'État ne doit pas faire ça !
14:45Vous voyez ce que je veux dire ?
14:47C'est toujours le jour, il ne sait pas où il va,
14:49et c'est pour ça qu'il a abîmé la France.
14:51Parce que c'est quelqu'un qui n'a pas de ligne,
14:53il n'a pas de continuité.
14:55Il n'a pas un corpus idéologique sur internet
14:57pour avoir un minimum de conviction.
14:59On voit très bien, c'est l'absence de conviction.
15:01C'est la preuve qu'il n'y a zéro conviction.
15:03De toute façon, il suffit d'écouter
15:05ne serait-ce que sur
15:07ses positions sur Israël,
15:09ou sur bien d'autres choses encore,
15:11vous me direz exactement
15:13quelle est sa colonne vertébrale.
15:15Parce que pour moi, c'est vraiment quelqu'un
15:17qui est difficilement lisible.
15:19Jean Michel ?
15:21Sur l'Algérie, il avait commis
15:23quand même une erreur majeure
15:25quand il était candidat
15:27à la présidentielle en 2017.
15:29Je ne sais pas si vous vous en souvenez,
15:31mais s'il y a un sujet sur lequel il faut faire du en même temps,
15:33c'est sur les relations entre le Maroc
15:35et l'Algérie. Et curieusement,
15:37là Macron n'a pas fait du en même temps,
15:39mais il a choisi, dès 2017,
15:41l'Algérie, en allant
15:43faire son mea culpa sur la colonisation.
15:45Je ne sais pas si vous avez cette déclaration.
15:47Avant même d'être président,
15:49il était candidat à l'élection présidentielle,
15:51et il avait dit que la colonisation est un crime
15:53contre l'humanité. C'est une vraie barbarie.
15:55Nous devons regarder ce passé en face
15:57en présentant nos excuses.
15:59Et finalement, le mal
16:01et le choix de l'Algérie
16:03contre le Maroc,
16:05il date de cette époque-là, et ça dure sept ans.
16:07Et encore une fois, c'est sept ans de perdus.
16:09Mais heureusement, ces sept ans de perdus
16:11sont corrigés aujourd'hui. Mais c'est vrai que ça a laissé
16:13énormément de traces.
16:15Une pause, et on se retrouve avec Vincent Roy et Jean-Michel Salvator
16:17pour parler des autres actualités.
16:19On se rejouera tout de suite.