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Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national et député RN du Nord, répond aux questions de Florian Tardif au sujet de l'abrogation de la réforme des retraites, de la gestion des finances, du budget 2024, de l'immigration et de l'insécurité.
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Transcription
00:00Bonjour Sébastien Chenu.
00:02Bonjour monsieur.
00:03Vous êtes vice-président du Rassemblement National et député du Nord.
00:06Lors des questions au gouvernement, à l'Assemblée Nationale, un de vos collègues a été menacé ouvertement par un député de la France Insoumise, Thomas Portes.
00:13Je le cite et m'excuse par avance pour les propos que je ne fais que rapporter.
00:17Ferme ta gueule, on va s'occuper de toi.
00:19Quelle est votre réaction ce matin à ces propos tenus, je le rappelle, dans l'hémicycle ?
00:23C'est le vrai visage de l'extrême gauche.
00:25L'extrême gauche, vous savez, nous y sommes confrontés, nous les députés du Rassemblement National,
00:29mais aussi finalement les militants sur le terrain du Rassemblement National sont confrontés à la violence de l'extrême gauche.
00:36L'extrême gauche est minée, porte une violence qui est liée évidemment à son idéologie d'abord,
00:43mais aussi à sa méthode, à sa stratégie.
00:46Et les députés qui s'expriment de la sorte, les députés d'extrême gauche qui s'expriment de la sorte,
00:52considèrent que l'intimidation, la menace, l'insulte, on place dans le jeu démocratique, nous nous pensons exactement l'inverse.
01:02Nous considérons qu'on n'intimide pas, on ne menace pas ses collègues.
01:06Quelle suite allez-vous donner à ce moment-là ?
01:08Le bureau de l'Assemblée Nationale va être saisi et j'allais dire...
01:10Il penche à gauche ?
01:11C'est tout le problème parce qu'en fait, l'extrême gauche sait qu'elle est majoritaire au bureau de l'Assemblée Nationale,
01:17c'est le bureau de l'Assemblée Nationale qui sanctionne en réalité.
01:21Et à partir du moment où ils savent qu'ils sont majoritaires, ils se permettent visiblement des libertés.
01:27Ça en dit long aussi.
01:28Vous craignez qu'il n'y ait aucune sanction ?
01:30Oui, je le crains parce que ces gens-là, dès qu'ils ont du pouvoir, ils déroulent une certaine forme de violence.
01:36Là, ils savent qu'ils ont le pouvoir au bureau de l'Assemblée Nationale et du coup, ils nous démontrent...
01:41L'impunité.
01:42Voilà, une certaine forme d'impunité qu'ils n'ont que faire de leurs adversaires politiques.
01:47Et puis si vous voulez, on peut se combattre, y compris de façon véhémente.
01:51Mais le problème avec eux, c'est qu'ils ne cherchent pas à combattre leurs adversaires par les mots.
01:55Visiblement, ils veulent les combattre physiquement, par l'intimidation, et les faire taire et les éliminer.
02:01On n'est plus du tout, vous savez, dans les échanges arguments contre arguments.
02:04Chez eux, il y a la volonté d'éliminer celui qui ne pense pas pareil.
02:08D'ailleurs, la semaine dernière, j'étais en déplacement à côté de Nantes, à Vertoux,
02:13pour animer une réunion publique du Rassemblement National, où nous étions physiquement menacés
02:18par 200 militants d'extrême gauche, Soulèvement de la Terre, LFI, etc., qui voulaient nous faire taire.
02:23Nous avons bien entendu tenu notre réunion, mais sous la menace.
02:27Hier, vous avez consacré de longues heures de débats à un texte sur les retraites,
02:32pourtant voué à l'échec, au détriment d'autres propositions que vous portez,
02:36comme le retour des peines planchers supprimées durant le quinquennat Hollande. Pourquoi ?
02:41Vous savez, ce qu'on appelle les niches parlementaires, c'est-à-dire c'est le moment dans l'année
02:45où les groupes politiques peuvent choisir leur ordre du jour, les textes qu'ils mettent au vote.
02:50Donc hier, le Rassemblement National a proposé des textes.
02:53Le premier d'entre eux, c'était l'abrogation de la réforme des retraites d'Emmanuel Macron.
02:57Et bien, même si ça n'a pas été voté hier, ça dit ce que sont les uns et les autres.
03:01Ça met chacun face à ses responsabilités.
03:03La gauche, l'extrême gauche, LFI, aussi le PS, le PC, les écolos,
03:08qui ont tapé sur des casseroles pendant des années contre cette réforme des retraites,
03:12qui se sont fait élire en disant dans leur programme « on abrogera ».
03:15Eh bien, n'ont pas voté cette abrogation de la réforme des retraites.
03:18Donc, si vous voulez, ça met chacun dans ses responsabilités.
03:21Ce sont des tartifs.
03:22Ce sont des tartifs, ce sont surtout des menteurs. Ils mentent à leurs électeurs.
03:26Ils se sont fait élire en disant « on abrogera la réforme des retraites ».
03:29Et lorsqu'on le ramène sur un plateau, parce que c'est le Rassemblement National,
03:32ils considèrent que ça peut attendre. Les Français peuvent attendre.
03:36Nous, nous disons non, les Français ne peuvent pas attendre.
03:38Et puis, ça met chacun face à ses responsabilités.
03:40Hier, on avait porté par le député de l'autre, Frédéric Falcone,
03:43une proposition pour lever des contraintes pour pouvoir louer des logements.
03:47Vous savez que lorsque votre logement n'est pas aux normes énergétiques,
03:50parfois vous ne pouvez plus le louer.
03:52Eh bien, on a beaucoup discuté de ça. On s'est pris des leçons de morale de la gauche.
03:56Et qu'est-ce qu'on apprend en fin de journée ?
03:58Le député socialiste de Lyon, Mme Runel, loue depuis des années ou des mois un toddy
04:03à une mère célibataire avec enfant. Eh bien, ces gens-là, le cœur en bandoulière,
04:08font la leçon aux Français, disent, ont un discours.
04:12Et dans la pratique, c'est autre chose. Dans la pratique, ils louent des logements insalubres.
04:15Dans la pratique, ils refusent de voter l'abrogation des retraites.
04:19Ce sont des menteurs, ce sont des hypocrites.
04:21Et le sort des Français ne les intéresse pas.
04:24Sur, justement, l'abrogation de la réforme des retraites,
04:26cette proposition va revenir lors d'une autre niche parlementaire dans un mois,
04:30celle de la France insoumise. Est-ce que vous pourriez voter cette abrogation ?
04:34Mais aucun problème. Nous, on considère que la réforme des retraites d'Emmanuel Macron,
04:38elle est injuste et elle coûte beaucoup d'argent aux Français.
04:42Elle est économiquement totalement irresponsable.
04:45L'abrogé, cela va coûter également beaucoup d'argent. 27 milliards.
04:48Non, non, non, mais ça, c'est... L'abrogé, c'est revenir au système ancien.
04:53Ensuite, on ouvrirait, en tout cas, nous, c'est notre souhait,
04:56à travers consultation des partenaires sociaux, évidemment du Parlement,
04:59des négociations pour une nouvelle réforme des retraites.
05:01Et nous, vous le savez, nous considérons que lorsqu'on a travaillé avant 20 ans,
05:05on peut partir quand on a 40 annuités à partir de 60 ans,
05:09et puis ensuite avec 42 annuités à partir de 62 ans.
05:12Ça, c'est sur le projet. Mais aujourd'hui, il faut abroger cette réforme des retraites.
05:16Elle n'a pas été abrogée hier parce que la gauche n'a pas voulu.
05:19Les députés de gauche vont devoir aller voir leurs électeurs les yeux dans les yeux
05:21pour leur dire qu'on n'a pas voté l'abrogation de la réforme des retraites.
05:24Si ça arrive dans quelques mois, nous, on le votera.
05:28Parce que nous, on veut regarder nos électeurs les yeux dans les yeux.
05:31Parce que nous, nos engagements vis-à-vis de nos électeurs, c'est la priorité.
05:34On rend des comptes à nos électeurs et même uniquement à nos électeurs.
05:38J'évoquais à l'instant le débat autour du retour des peines planchers
05:43qui a eu lieu hier dans l'hémicycle.
05:45Et durant ces débats, le ministre de la Sécurité du Quotidien, Nicolas Daragon,
05:50a tenu ses propos.
05:51L'étranger qui assassine, dehors. L'étranger qui viole, dehors.
05:55L'étranger qui a un lien quelconque avec une entreprise terroriste, dehors.
05:58L'étranger islamiste, dehors. L'étranger voleur, harceleur, agresseur, trois fois dehors.
06:03Est-ce que vous pourriez tenir de tels propos dans l'hémicycle ?
06:06Vous souscrivez ?
06:07Oui, d'accord, mais le problème des ministres LR, puisque M. Daragon est un ministre LR,
06:12c'est le lieutenant de M. Retailleau, c'est qu'il dit l'étranger délinquant, dehors,
06:17et puis on lui demande de voter, et il dit finalement qu'il peut rester dedans.
06:21Nous, nous avons fait une proposition pour le rétablissement des peines planchers.
06:25On considère qu'il est nécessaire qu'aujourd'hui il y ait des peines qui soient suffisamment importantes.
06:30Nous avons fait une proposition de loi pour l'expulsion des délinquants étrangers.
06:33Ce sont les députés Edwige Diaz et Pascal Borde, deux femmes députées du RN,
06:37qui ont porté ces propositions.
06:39Le ministre est venu faire un grand discours, on l'a applaudi,
06:41mais à la fin il a dit qu'il fallait voter contre les textes du RN parce que,
06:45comprenez administrativement, parce que ce n'est pas bien fignolé, bien abouti.
06:49En fait, il s'est défilé, et c'est un peu la crainte que nous avons.
06:52Donc c'est uniquement un coup de com' de sa part ?
06:54C'est de l'affichage.
06:55Mais vous savez, on avait déjà remarqué ça en matière budgétaire.
06:58Les crédits sur l'immigration, pour la lutte contre l'immigration,
07:01ils sont passés de 300 millions d'euros à 173 millions d'euros.
07:05Donc d'un côté vous avez Bruno Retailleau à la télé qui parle,
07:08avec des propos auxquels on peut souscrire,
07:10et puis dans la réalité, paf, on coupe les financements.
07:13Hier, on a eu un ministre qui est venu, qui est monté, qui a parlé,
07:16on s'est dit, ils ont compris, ils sont d'accord avec nous,
07:19ils sont d'accord avec les Français.
07:20Et à la fin, il a dit, mais enfin, on ne va pas le voter, pas tout de suite,
07:23il n'y a pas urgence, ce n'est pas exactement ça, etc.,
07:26qui trouve des prétextes, en réalité, pour ne pas le faire.
07:28Eh bien nous, on ne va pas trouver de prétextes,
07:30on va continuer à porter ce langage de vérité,
07:33ce langage d'honnêteté vis-à-vis des Français, mais aussi de fermeté,
07:37parce qu'on a bien compris qu'effectivement,
07:39contre la délinquance, ça demande autre chose que des mots.
07:42Vous évoquiez l'immigration à l'instant,
07:44vous êtes pour la suppression de l'AME,
07:45Bruno Rotailleau a annoncé, cette semaine,
07:47vouloir trouver un compromis sur l'aide médicale d'État,
07:50en la transformant en aide médicale d'urgence,
07:52est-ce que vous êtes d'accord avec cette proposition ?
07:53Mais nous, nous avons, il y a longtemps, demandé que l'aide médicale d'État,
07:57qui coûte plus d'un milliard d'euros aux Français par an,
07:59qui est réservée aux étrangers qui sont sans autorisation
08:03de se maintenir sur notre sol,
08:05aux étrangers en situation irrégulière,
08:07ils n'ont pas le droit d'être là,
08:08et pourtant, on prend en charge tous leurs frais médicaux,
08:11y compris les frais médicaux esthétiques.
08:13Nous avons considéré qu'il fallait la transformer
08:15pour que ça devienne une aide qui ne répond qu'aux urgences médicales,
08:20mais pas, effectivement, à toutes ces situations que payent les Français.
08:23Cette proposition de Bruno Rotailleau, vous la votez ?
08:25Nous, nous y sommes favorables et on la votera,
08:28mais il faut voir ce qu'il y a dedans,
08:29parce que j'ai entendu qu'en parallèle,
08:31en même temps, comme on dit en Macronie,
08:33la ministre de la Santé, Mme Dariussek, a dit
08:35« pas question de toucher à l'aide médicale d'État ».
08:38Donc, là encore, M. Rotailleau,
08:40ce n'est pas lui qui porte l'AME,
08:42c'est la ministre de la Santé,
08:43va se retrouver en bras de fer.
08:45Alors, il peut compter sur le soutien du RN dans ces cas-là,
08:48parce que nous, on est honnêtes
08:50avec ce que nous disons, ce que nous défendons,
08:52mais il va falloir faire des arbitrages,
08:54pareil sur le rétablissement du délit de séjour irrégulier.
08:57Nous, on veut ça,
08:58on a entendu que Bruno Rotailleau était favorable,
09:00mais le garde des Sceaux y est opposé.
09:02Donc, vous voyez, il va y avoir des arbitrages à faire.
09:04Sur le ministre de l'Intérieur,
09:06ce dernier se rend à Rennes,
09:07aujourd'hui, dans un quartier gangréné par la drogue.
09:09Le week-end dernier, je le rappelle,
09:10un enfant de 5 ans a été blessé par un bail.
09:13Il est toujours hospitalisé.
09:14Qu'attendez-vous du ministre de l'Intérieur ?
09:16De mener un vrai combat contre les narcotrafiquants.
09:19Ce n'est pas fait depuis des années.
09:20Non, ce combat, il n'a été fait qu'à moitié, qu'à mi-chemin.
09:23C'était la priorité de Gérald Darmanin.
09:25Oui, on voit que ça n'a pas été couronné de succès.
09:28Mais vous savez, on en a entendu des priorités.
09:30Il y avait la violence sur les femmes,
09:32la priorité du gouvernement était une grande cause nationale.
09:35Le résultat n'est pas à la hauteur.
09:37La lutte contre le narcotrafiquant,
09:39tous les points de deal en France de l'FRM,
09:41il n'y a pas de résultat.
09:42Les OQTF étaient une priorité de Gérald Darmanin.
09:45On voit ce que ça donne.
09:46Donc nous, nous considérons qu'il faut mettre les moyens.
09:48C'est aussi important de lutter contre un narcotrafiquant
09:51que contre un terroriste.
09:52Ce n'est pas uniquement une question de moyens.
09:54Je pense que d'abord, il y a la nécessité
09:56de revoir la gestion de nos frontières.
09:58Cette drogue, elle arrive bien de quelque part.
10:01Donc ça veut dire que revoir Schengen,
10:03reprendre la main sur la gestion des frontières,
10:06c'est nécessaire.
10:07Les peines de prison,
10:08la capacité à avoir une police adossée au fisc
10:12qui course effectivement ces narcotrafiquants
10:15et qui regarde si des niveaux de vie
10:18correspondent à des niveaux de revenus.
10:20Donc on a la nécessité de se mobiliser sur ça.
10:22Et puis évidemment, je le disais, les peines,
10:24d'où les peines planchées.
10:25Nous, quand on est pour le rétablissement des peines planchées,
10:27c'est pour les narcotrafiquants, évidemment,
10:30auxquels ça doit s'appliquer.
10:31On a bien compris cette situation
10:33que vous nous avez résumée à l'instant.
10:34Est-ce que vous estimez que la France
10:36est en voie de mexicanisation ?
10:38Moi, je fais toujours très attention aux comparaisons.
10:41Comparaison n'est pas raison.
10:42Mais on voit bien les directions que nous prenons.
10:44Aujourd'hui, la drogue s'infiltre partout,
10:47dans toutes les strates de la société,
10:49dans nos campagnes, chez les plus jeunes.
10:51Et on doit aussi mener un combat
10:53vis-à-vis des consommateurs.
10:54Moi, je crois qu'il y a une certaine bienveillance.
10:56On a un peu détourné le regard
10:58parce que tout le monde connaît quelqu'un qui fume un joint.
11:00Tout le monde connaît quelqu'un
11:02qui, évidemment, a peut-être tendance à consommer.
11:06Je pense qu'il faut être exigeant.
11:07Je pense qu'il faut taper fort aussi le consommateur.
11:10C'est un changement de politique, en tous les cas.
11:12Emmanuel Macron avait faibli sur ça.
11:15Il avait fait en sorte que la consommation de stupéfiants
11:18soit volontairement moins sanctionnée.
11:22Je pense que ça fait partie...
11:23Il y a eu des amendes forfaitaires qui ont été mises.
11:25Oui, mais voilà, c'est ce que je dis.
11:26Ça a été finalement moins important.
11:28Je pense que dans le panel des solutions,
11:30le fait de taper le consommateur est important.
11:32Compte tenu de ce que vous dites
11:33et de ce qui s'est passé ces derniers jours,
11:35est-ce que vous pourriez être pour l'instauration de tests
11:38à l'Assemblée nationale
11:39pour prouver l'exemplarité des élus ?
11:41Je trouve ça un peu ridicule, sincèrement.
11:43Moi, je pense que les élus doivent être responsables.
11:46Les tests, vous savez, c'est comme les tests d'alcoolémie.
11:49On peut en faire un soi-même
11:51avant de monter en voiture après une soirée.
11:53Je pense que c'est à chacun d'être responsable de sa vie.
11:56Et puis, la limite pour les parlementaires,
11:58c'est le franchissement de la loi.
12:00Quand vous franchissez la loi,
12:01puisque vous êtes amené à la construire vous-même,
12:03eh bien, vous devez vous poser la question
12:06du maintien de votre responsabilité parlementaire,
12:09de votre responsabilité à exercer un mandat.
12:11Voilà, moi, je pense beaucoup,
12:12je crois beaucoup en la responsabilité personnelle,
12:14mais aussi en la sanction lorsqu'on franchit la loi.
12:16Toujours sur le trafic de stupéfiants dans notre pays,
12:19la création d'un parquet national
12:21pour lutter plus efficacement contre les trafiquants
12:24en remontant les réseaux,
12:25en s'attaquant notamment au corps et non aux têtes de l'Idre.
12:28Est-ce que vous y êtes favorable ?
12:29Oui, oui, je pense que ça fait partie du panel,
12:32des leviers qu'on peut activer, du panel des solutions.
12:35Je vous ai dit, il n'y a pas qu'une forme de solution,
12:38il n'y a pas qu'une voie.
12:39Il y a bien entendu toujours aussi des politiques de prévention.
12:41Je pense que c'est important d'expliquer
12:43ce qu'est la drogue dès le plus jeune âge.
12:45C'est important.
12:46Les sanctions, les politiques pénales,
12:49le parquet adapté, une police équipée,
12:52notamment en matière de renseignements pour détecter avant,
12:55je pense qu'effectivement on en est loin.
12:57Ce combat n'a pas été mené et c'est un combat qui est devant nous.
13:01Sur les étrangers en situation irrégulière,
13:04on voit le ministre de l'Intérieur depuis plusieurs semaines
13:06qui communique activement sur les expulsions de ces étrangers
13:09avec un système de vols groupés.
13:11Dernier en date, 41 Albanais qui ont été renvoyés en Albanie.
13:16Est-ce que cela va dans le bon sens ou c'est de la poudre aux yeux ?
13:18Mais ça va dans le bon sens parce qu'on a le sentiment
13:20qu'ils veulent vider l'océan avec une cuillère à café.
13:23Hier, on leur a proposé un texte pour lever des contraintes administratives
13:27pour expulser plus facilement des délinquants étrangers.
13:30Ils l'ont refusé.
13:32Qu'est-ce qu'on doit en déduire ?
13:33En fait, est-ce que c'est de l'affichage ?
13:35Est-ce que c'est de la peur ?
13:36Peur de ne pas avoir une majorité pour faire passer des textes ?
13:40Peur de s'attaquer à des tabous ?
13:42Celui de l'immigration et de l'insécurité ?
13:45C'est un tabou, vous l'estimez encore ?
13:47Oui, c'est un tabou.
13:48Il suffit d'écouter les députés du Bloc central,
13:51de ce qui soutient le gouvernement Barnier.
13:53Ils refusent, évidemment, d'ouvrir les yeux.
13:55À quelques exceptions près, mais ils refusent.
13:58Et hier, ils ont voté contre notre texte.
14:01Quand Edwige Diaz leur a proposé de lever ces contraintes administratives,
14:05la majorité ou la minorité gouvernementale, on ne sait plus trop comment...
14:08Vous estimez que Bruno Rotailleau ne pourra pas faire grand-chose ?
14:11C'est forcément, en tous les cas aujourd'hui, déceptif.
14:13C'est-à-dire qu'aujourd'hui, Bruno Rotailleau parle très fort,
14:16mais il n'a pas les moyens, visiblement, d'aller très loin.
14:20Et en tous les cas, lorsqu'on lui propose, quand on veut l'aider,
14:23lui donner des outils, il n'y a plus personne au rendez-vous.
14:26Mais c'est souvent comme ça avec les Républicains.
14:28On parle haut, on parle fort et on agit peu.
14:31Dernière question, Sébastien Chenu.
14:33Le livre du président du Rassemblement national, Jordan Bardella,
14:36on en parle depuis de nombreux jours,
14:38est interdit de publicité dans les gares SNCF,
14:40alors que des livres d'anciens présidents ou candidats à la présidentielle
14:43ont été affichés récemment, au moment de leur sortie.
14:46Est-ce que vous estimez qu'il en aurait été de même
14:49avec d'autres figures politiques ?
14:51Non, évidemment, on sait très bien que ceci est dirigé
14:54contre Jordan Bardella, par des syndicats tenus par l'extrême gauche.
14:58Le problème, c'est qu'il y a toujours deux poids, deux mesures.
15:00Mais ces gens-là, en plus d'être des gens sectaires,
15:02en plus de vouloir faire taire Jordan Bardella,
15:04en réalité sont des incapables, puisqu'ils lui font une pub incroyable.
15:07Et ce que je cherche, l'ouvrage de Jordan Bardella,
15:10qui sort là, début novembre, en librairie,
15:12bénéficiera, grâce à eux, d'une publicité exceptionnelle,
15:15au-delà même de l'affichage dans les gares.
15:17Merci beaucoup Sébastien Chenu.
15:19Je rappelle que vous êtes vice-président du RN et député du Nord.
15:22Merci Sébastien Chenu, merci Florian Tardif.

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