Avec Louis Aliot, maire RN de Perpignan
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##L_INVITE_POLITIQUE-2024-11-04##
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NewsTranscription
00:00SUDRADIO, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Notre invité ce matin, Louis Alliot, maire de Perpignan, mais aussi vice-président du Rassemblement National et docteur en droit, tiens.
00:14Je le rappelle parce qu'on va parler droit dans cette émission.
00:19Le trafic de drogue, la violence, ça c'est le premier sujet.
00:23Bon, il y a deux gros sujets finalement, c'est la France confrontée à ce trafic de stupéfiants
00:28et puis les élections américaines, nous en parlerons aussi, évidemment.
00:31Louis Alliot, la lutte contre le trafic de drogue.
00:34Tout le monde avance des solutions.
00:37Vous avez vu ça, c'est une foire de... Mais quelle est la solution ?
00:41Il n'y en a pas une solution.
00:43Vous êtes maire d'une ville, vous êtes confronté à cette problématique-là, à ce phénomène.
00:48Mais depuis 4 ans, je passe mon temps à donner des consignes,
00:52et la police municipale s'en charge, de démanteler les points de deal.
00:58Ça ne peut fonctionner que si vous avez une articulation police municipale,
01:03police nationale et un parquet qui réagit.
01:06Là, ça fonctionne, on obtient des résultats.
01:09Oui, mais vous obtenez des résultats provisoires.
01:11Attendez, laissez-moi... Exactement.
01:13Mais ce qu'on ne fait pas en France, et je me suis toujours posé la question de savoir pourquoi,
01:18c'est qu'il n'y a aucune campagne de sensibilisation aux dégâts
01:22de la consommation de stupéfiants, quels qu'ils soient.
01:26Et de ce point de vue-là, moi, je m'interroge.
01:29Et en fait, quand on creuse un peu, j'en suis venu à la conclusion
01:33qu'il y avait tellement de consommation, y compris un peu partout dans le personnel,
01:37y compris dans le personnel politique, que personne ne veut s'en occuper.
01:41Mais ça crée des situations absolument intenables.
01:46Le trafic, derrière le trafic de drogue, vous avez de la prostitution,
01:49vous avez du trafic d'armes, vous avez, pourquoi pas,
01:53de l'islamisme radical dans certains endroits,
01:56vous avez tout un éventail, une panoplie de conséquences.
01:59Mais tant qu'on ne mettra pas de la pédagogie dans les écoles
02:03pour sensibiliser sur les dangers, tant qu'on n'ira pas voir les consommateurs
02:07en leur disant que quand vous consommez de la coke ou de ce qu'ils veulent,
02:12vous alimentez des réseaux qui exploitent des enfants, des femmes, etc.,
02:16tant qu'on ne fera pas ça, on courra finalement derrière les dealers en permanence
02:20sans régler la solution. J'ajoute qu'enfin, et c'est là le plus inquiétant,
02:24c'est un problème de santé publique, car la drogue,
02:28alors on sait que le tabac a ses conséquences, on sait que l'alcool a ses conséquences,
02:32la drogue, elle a des conséquences psychiatriques.
02:35Et moi j'ai discuté avec des psychiatres, j'ai discuté aussi avec des gens du parquet de Perpignan,
02:42il y a des situations physiquement irrécupérables.
02:46Irrécupérables, ça veut dire des soins, et qui dit soins, veut dire garantir ses soins,
02:51financer ses soins, et qui payent tout le monde.
02:54Donc je veux dire, c'est le serpent qui se met en la queue.
02:56Donc la prévention, absolument indispensable, c'est indispensable de prévenir.
03:01Alors, parce que j'ai vu quand même Jean-Philippe Tanguy nous dire
03:04que le consommateur de drogue doit être envoyé en prison, même pour de courtes peines.
03:08C'est impossible.
03:10C'est-à-dire qu'on n'a déjà pas de place en prison.
03:12Et ce qu'a voulu dire, je pense, Jean-Philippe, c'est qu'il faut responsabiliser le consommateur.
03:17Mais ne serait-ce que de lui mettre une amende, et que ces gens-là rentrent dans un fichier des addictions.
03:29Parce qu'on est dans l'addiction, là. Il faut lutter contre cette addiction.
03:33Si on ne lutte pas contre ça, mais moi je pense que la consommation, elle est massive en France.
03:37Parce que j'entendais ce matin 240 000 personnes qui vivent peu ou poux directement du trafic dans les rues.
03:43Ça veut dire que s'il y en a 240 000, vous en avez 10 ou 20 fois plus ou 100 fois plus qui en consomment.
03:49Et c'est de cela dont il faut s'occuper, en plus de démanteler.
03:53Et enfin, j'avais oublié, allez voir les pays d'origine.
03:57Parce que cette drogue-là, elle n'est pas fabriquée en France.
03:59Elle arrive bien de quelque part.
04:01— Donc mettre tous les consommateurs en prison, ce n'est pas une solution ?
04:04— Ça me paraît difficile à l'état où je suis en prison aujourd'hui.
04:07— Ça me paraît difficile, moi aussi. Bien. Mais autre chose.
04:10J'ai entendu aussi un élu de la République nous dire qu'il faut envoyer l'armée.
04:16On n'est pas le premier à le dire, d'ailleurs. Il y a beaucoup qui l'ont dit.
04:20Qu'est-ce que vous en pensez ? C'est Carles-Olive qui dit ça, député.
04:24— Ça dépend où. Si vous faites venir l'armée à Perpignan, vous n'allez pas faire grand-chose.
04:30Dans certains quartiers où les mafias dirigent les entrées et les sorties des quartiers
04:36pour maintenir leur trafic et pas que de drogue, etc., sur des actions ponctuelles,
04:41peut-être un jour, ce sera nécessaire. Et on n'est pas loin. Voilà.
04:45Alors la généralisation de ça, je ne crois pas. Mais ponctuellement, dans des quartiers ciblés
04:50pour démanteler appartement par appartement, cave par cave, tout ce qu'il peut y avoir,
04:55eh bien un jour, vous verrez que la France y arrivera.
04:57— Pas de retour de la taxe d'habitation, dit Catherine Vautrin, la ministre des Territoires
05:02et de la Décentralisation. Mais elle est favorable à une participation au fait de vivre
05:08dans une commune, ville ou village. Il faut une participation pour... Finalement, participation des citoyens
05:15pour participer à la vie communale, financer en quelque sorte la vie communale.
05:21Une contribution, c'est ce que demande l'Association des maires de France.
05:24Une contribution en fonction de ses moyens, évidemment.
05:26— Moi, je pense qu'il faut une refonte complète de la fiscalité et arrêter de dire qu'il nous faut des contributions.
05:31Comment elle commence, ces contributions ? Souvenez-vous de la CSG. Elle a commencé à 1%.
05:36— Elle était provisoire. La CRDS. — Voilà. Exactement. Donc il faut remettre à plat
05:41le système fiscal français, parce qu'aujourd'hui, il n'y a de rien. Localement, tout ne repose
05:46que sur la fiscalité des propriétaires. C'est la taxe foncière aujourd'hui qui fiscalise en quelque sorte
05:53les habitations. Les locataires n'ont pas ce souci-là. Et donc de ce point de vue-là, il va quand même falloir
05:59tout remettre à plat, parce qu'il y a une fiscalité locale très importante et très lourde.
06:03Et en face de ça, on peut pas dire qu'on peut pas jusqu'où, j'allais dire, augmenter les impôts locaux.
06:11Moi, je le vois à Perpignan. Je serais incapable d'augmenter les impôts qui ne pèsent que sur 4 Perpignanais sur 10.
06:17Vous comprenez ? C'est-à-dire qu'il y a 4 Perpignanais qui paient un impôt pour financer l'ensemble des activités.
06:22— Et certains Perpignanais riches ne paient pas d'impôts. Il y a des locataires riches.
06:27— Oui, il y en a sûrement. Mais les propriétaires, eux, les payent. Voilà.
06:30— Oui, les propriétaires, eux, les payent. Et il n'y a pas que des propriétaires riches.
06:34— Ah non, ça, c'est sûr. Exactement. Ça, c'est encore un autre souci.
06:37— Oui. Budget. La discussion s'achèvera peut-être à temps. Ce n'est pas sûr. Nous verrons bien.
06:43Que va-t-il se passer ? Le texte initial du gouvernement pourrait être transmis au Sénat,
06:48si la discussion ne s'achève pas à temps, qu'il le travaillera, puis à la commission mixte paritaire Sénat-Assemblée.
06:55Quoi qu'il arrive, les députés RN voteront contre ce budget ?
06:59— Ils voteront contre, oui. Ça, c'est sûr.
07:01— Oui. Quoi qu'il arrive, quel que soit le texte, au bout.
07:03— Mais pour l'instant, il n'y a aucune avancée significative sur ce qu'on demandait.
07:06Et même sur la niche parlementaire qui a été la nôtre, où il y avait des choses qu'on aurait pu partager
07:10avec une partie de cette assemblée-là, ça n'a pas été voté par pur dogmatisme et idéologie.
07:16Et c'est le problème aujourd'hui de cette assemblée nationale qui ne surfe, si vous voulez, que sur des idées préconçues
07:22et qui ne veut pas admettre qu'en France, 11 millions de personnes ont mis un bulletin du RN pour changer de politique.
07:30Ce n'est pas rien, 11 millions. Et M. Barnier, lui, le sait. Mais il est un peu pris entre le marteau et l'enclume.
07:37Et je ne sais pas comment ça va se terminer.
07:39— Bon. Vous voterez contre ce budget. Est-ce que vous déposerez une motion de censure ?
07:45— De ce que j'ai compris, non.
07:48— Vous allez voter... Non, mais vous êtes vice-président du RN. Pardon, Louis Alliot.
07:53— Oui, mais attendez. Il nous reste un peu de temps, quand même.
07:55— Ça veut dire quoi ? Oui, il vous reste un peu de temps. Mais après, ça approche. Ça va vite.
07:57— Oui, oui, oui. — Le temps passe vite, Louis Alliot.
08:00Ça veut dire que vous allez voter contre le budget. On est bien d'accord. Ça veut dire que vous n'êtes pas d'accord.
08:05Mais en même temps, vous ne voulez pas censurer le gouvernement. Pourquoi ?
08:08— Il faudra regarder dans ce budget s'il y a des mesures qui sont, j'allais dire, contestables dans leur globalité
08:17et qui, à nous, ne nous permettent pas de rassurer en quelque sorte notre électorat.
08:24Je pense à la sécurité. Je pense à l'immigration. Et je pense au pouvoir d'achat.
08:27On regardera ces 3 sujets. Si sur ces 3 sujets-là, il y a des choses qui sont, j'allais dire, inacceptables,
08:35alors le gouvernement se mettra en situation de subir une motion de censure.
08:39— Non, mais vous êtes extraordinaire. Vous dites... Vous dites... Nous allons regarder le texte.
08:43Mais nous savons déjà que nous votons contre. C'est ce que vous m'avez dit.
08:47Et après, vous m'avez dit... Mais non, nous ne déposerons pas de motion de censure.
08:51Moi, j'aimerais comprendre. Parce que tout s'est extrêmement flou dans la police urbaine.
08:55— Oui, mais M. Bourdin, la question... — Pardon, Louis Alliot.
08:57— Pas du tout. La question, c'est... On veut le chaos ou on veut pas le chaos ?
09:01— Bon alors vous, est-ce que vous voulez faire tomber le gouvernement ? Oui ou non ?
09:04— Moi, je souhaite que dans la situation qui est la nôtre, le gouvernement réfléchisse à deux fois
09:12et admette un certain nombre de propositions que nous poussons. Voilà.
09:16Si ces propositions sont dans le budget, qu'on les retrouve par les mesures, à ce moment-là, la chose sera entendable.
09:26Mais si on continue à dire « on discute, on discute, mais de toute façon, à la fin, ça fera du 49-3 »,
09:30il y aura une motion de censure. Ce sera celle de la gauche.
09:32— Vous la voterez ou pas ?
09:34— Je peux pas vous le dire maintenant.
09:36— Non mais est-ce que le RN pourrait voter cette motion de censure de la gauche ?
09:38— Non mais par le passé, on a déjà voté des motions de censure de la gauche.
09:41— Oui. Alors vous avez un peu évolué, là. Au début, vous me disiez non. Et puis maintenant, c'est possible.
09:45— Mais c'est pas ça. Je vous ai dit que ça dépend de ce qu'il y a dans le budget.
09:48— Oui. Ça, on revient à ça. — Oui, mais c'est important. Nous, nous sommes des pragmatiques.
09:53— Vous êtes des pragmatiques jusqu'à pouvoir voter avec LFI, quoi.
09:56— Non mais attendez. C'est pas une histoire de voter avec LFI. On n'est pas comme eux.
10:00Nous, c'est de voter pour des mesures qui sont contraires à ce que souhaitent nos électeurs.
10:05On est surtout, j'allais dire, précautionneux de savoir ce que nos électeurs souhaitent.
10:10Je pense qu'ils souhaitent effectivement qu'on vote contre. Ça, c'est sûr.
10:15Mais peut-être ne souhaitent-ils pas que nous allions jusqu'à la motion de censure.
10:18Et c'est tout ce qui va se jouer... — Pour faire tomber le gouvernement.
10:21— Exactement. C'est tout ce qui va se jouer dans le mois qui arrive.
10:23— Est-ce le moment de faire tomber le gouvernement ?
10:25— C'est pour ça que je vous dis que tout ça se pèse, se mesure.
10:27— Bon. Louis Haliot, les retraites. Le RN a un peu fluctué sur les retraites. Maintenant...
10:32— Louis Haliot, ne me dites pas que le RN n'a pas fluctué.
10:35— Mais jamais. C'est les journalistes qui n'ont pas voulu. Oh non, non, Louis Haliot.
10:39— Vous voulez que je reprenne ? Non, mais toutes les déclarations...
10:42— On a été... — Là, non, vous n'allez pas... Non, non.
10:45Vous êtes passé 60 ans, puis 62, puis vous êtes...
10:48— Oui, mais d'une présidentielle de Flicet à la présidentielle 2022.
10:53— Oui, mais vous avez fluctué, donc. Bon. Alors aujourd'hui, vous en êtes où ?
10:56Aujourd'hui, si j'ai bien compris, votre position, c'est très simple.
11:0040 ans de cotisation. On est bien d'accord ?
11:02— Pour ceux qui ont travaillé avant l'âge de 20 ans ou jusqu'à l'âge de 20 ans.
11:05— C'est ce que prévoit la réforme, déjà. Enfin bon, d'accord.
11:09Et au-delà de 20 ans, on cotise combien d'années ?
11:12— Au-delà de 20 ans, on cotise 42 ans.
11:16— Voilà. C'est-à-dire si je pars à la retraite...
11:18Si j'ai commencé à travailler à 22 ans, 42 ans de cotisation, je pars à la retraite à 64.
11:24— À taux plein, oui. Voilà. — À taux plein, à 64.
11:26Donc vous êtes d'accord avec 64 ans.
11:28Si j'ai commencé à travailler à 24 ans, je pars à la retraite à 66 ans.
11:32— Vous pouvez partir à la retraite à 62 ans.
11:35Mais le taux plein, effectivement, vous ne l'aurez qu'à proportion de ce que vous avez cotisé.
11:39— Donc 66 ans. — C'est tout.
11:41— Voilà. Bon, d'accord. — Ça me paraît...
11:43— Non, non, mais au moins, c'est clair. Non, non, mais...
11:46— On tente d'expliquer ça depuis longtemps, mais on est fixe...
11:49— Non, vous avez évolué quand même.
11:51Si vous prenez le chiffon rouge pour un certain nombre de milieux,
11:54vous êtes encore à la retraite à 60 ans.
11:56Et on a toujours dit, nous, c'est pas l'âge qui est important,
11:59c'est le nombre de cotisations, le nombre d'années de cotisations.
12:02— La durée de cotisation. — Voilà. La durée de cotisation.
12:04— Bien. Est-ce que le RN a engagé un tournant libéral sous l'impulsion de Jordan Bardella ?
12:10— Je ne sais pas pourquoi vous me dites ça, mais...
12:13— Pourquoi je vous dis ça ? Parce que j'ai regardé les votes.
12:15Vous avez voté contre le retour de l'ISF.
12:18— Oui, mais pour le substituer par un autre impôt sur le BFI.
12:22— Un impôt sur les surdividendes, c'est ça. — Les surdividendes.
12:26— C'est un peu compliqué, ça.
12:28— C'est-à-dire tous ceux qui ont fait par exemple de l'argent sur le Covid.
12:30— Oui. — Voilà.
12:32— Bon. Non, vous ne trouvez pas qu'il y a un retour...
12:34Il n'y a pas de débat au sein du RN entre la ligne Marine Le Pen, que vous soutenez,
12:40et la ligne Bardella ? Franchement.
12:42— Il y a toujours des débats sur la macro ou sur la microéconomie.
12:47Moi, je suis... J'ai toujours été, d'ailleurs, quand...
12:51— Vous êtes sur la ligne Marine Le Pen.
12:53— Ça dépend pourquoi. Parce que Marine Le Pen, c'est sa ligne générale.
12:57Donc on est évidemment sur la ligne de Marine Le Pen.
12:59Mais mon prisme est plus tourné, j'allais dire, vers les artisans, les commerçants
13:03et les petites entreprises, tout simplement.
13:05Parce que de là où je suis, c'est-à-dire en tant que maire à Perpignan,
13:09c'est ce que je vois évoluer sous mes yeux, en quelque sorte,
13:13avec les difficultés qui sont les leurs. Et peu de politique leur parle.
13:17Alors c'est bien que Jordan Bardella leur parle, parce qu'aujourd'hui,
13:21on est dans des situations très difficiles et que malheureusement,
13:24on parle toujours des grandes entreprises, des dividendes, des actionnaires.
13:28M'a fait pour celui qui vous vend Le Pen, qui vous vend l'épicier du coin,
13:32le quincailler ou l'agriculteur ou le plâtrier ou cela, cela,
13:37jamais personne n'en parle. Et moi, je m'occupe d'eux en priorité.
13:40— Eh bien, élection américaine, demain, vous voteriez Donald Trump ou Kamala Harris ?
13:45— Pfff, je ne savais pas, quoi.
13:48— Je sais pas que je sais pas. Je voterais sûrement Trump.
13:50— Oui. Malgré ses outrances.
13:52— Oui, malgré, j'allais dire, le personnage un peu fantasque qu'il représente.
13:58Mais moi, je regarde aussi ce qu'il y a derrière.
14:01Et le niveau d'agressivité et de guerre qu'il peut y avoir maintenant,
14:07les démocrates au pouvoir.
14:09— Dites-moi, l'esprit de vengeance est compatible avec la démocratie ?
14:12— Non, je ne le crois pas, en revanche. Voilà.
14:14Non mais c'est un personnage très particulier.
14:17Mais je remarque que quand il y a eu Donald Trump,
14:20il n'y a pas eu d'agression, par exemple, russe dans un certain nombre de pays.
14:24La Géorgie, c'était Bush. Sous Obama, c'était la Crimée.
14:28Et en Ukraine, c'est sous Biden.
14:30Avec Trump, au moins, je pense que les guerres s'arrêteront
14:33ou en tout cas qu'elles ne seront pas gérées de la même manière.
14:35C'est au moins ça.
14:36Après, je n'attends rien ni des démocrates ni des républicains,
14:40parce que tout ça se fera sur le dos de l'Europe quand même.
14:42Il faut en avoir conscience.
14:44Nous sommes dans une guerre économique mondiale.
14:47Et dans cette guerre économique mondiale,
14:49que ce soit l'un ou l'autre, ils ne nous feront aucun cadeau.
14:53Il faut en être conscient.
14:54— Est-ce que Perpignan est menacé comme Valence par des inondations catastrophiques ?
14:59— Alors il y a eu l'inondation, ce qu'ils appelaient l'aigua de 40.
15:04— Oui.
15:05— Qui a emporté une partie de Perpignan.
15:10Mais ils ont fait un barrage en amont.
15:12Il y a eu quand même une gestion, j'allais dire, de la tête,
15:15qui est la rivière qui descend.
15:17Et donc on peut espérer que non.
15:20Mais tout est possible.
15:22Tout est possible parce qu'à ce niveau-là de catastrophes...
15:29— Comment ça fonctionne, l'alerte ?
15:31Par exemple, à Perpignan, comment ça fonctionne ?
15:33On a reproché évidemment aux autorités locales de ne pas avoir donné l'alerte suffisamment tôt.
15:38— C'est des questions qui se posent.
15:40C'est sirène et SMS.
15:42— Comment faites-vous sirène et SMS ?
15:43— C'est pas moi qui fais.
15:44C'est le centre, c'est la préfecture.
15:46Mais pour tout vous dire, il y a peu d'exercices.
15:50Il faudrait peut-être des exercices aussi pour sensibiliser la population
15:55à un certain nombre de gestes.
15:56Ça commence à se faire.
15:57On le fait déjà.
15:58— Oui.
15:59Et travailler sur la construction.
16:00— Moi, j'ai un élu qui est dédié à ça.
16:02— Alors sur la construction, oui.
16:04Mais travailler sur la construction d'une manière intelligente.
16:08Parce que peut-être à Valencia, c'est ce qui...
16:10Je crois qu'il y avait eu déjà des dégâts en 57.
16:12— Oui.
16:13— Qu'ils avaient détourné la rivière qui passe dans Valencia.
16:16Et c'est pas elle qui est en cause.
16:17C'est des digues qu'on a enlevées, d'ailleurs,
16:19et qui ont permis à l'eau d'envahir une partie de Valencia
16:22sur les banlieues et pas sur le centre-ville.
16:25— Bon. Je terminerai avec votre procès.
16:28Enfin pas que le vôtre, d'ailleurs.
16:30Des assistants parlementaires des élus du Front national.
16:33C'était le Front national à l'époque.
16:34Procès en cours.
16:36Alors votre assistant parlementaire,
16:38quand vous étiez député européen,
16:39travaillait au siège du parti,
16:40mais était payé par l'UE.
16:42C'est bien ça.
16:43C'est bien ce que je...
16:44Les accusations, hein.
16:45— Non, mais il travaillait au siège du parti,
16:46comme il avait le droit de le faire.
16:47— Oui.
16:48— Il travaillait...
16:49— 2 650 € par mois, c'est ça ?
16:50— 1 950 € net.
16:52— Net, oui.
16:53— Voilà.
16:54— Bon. Payé par l'UE.
16:55— Oui, mais il travaillait pour moi en tant que député européen.
16:57— Il faisait quoi ?
16:58— Il gérait pour le coup mon courrier,
17:00puisqu'il n'a travaillé qu'en tout 2 mois d'essai,
17:032 mois de préavis.
17:05Il a travaillé 4 mois.
17:06Et une grande partie de son temps,
17:08il travaillait pour moi,
17:09en me triant le courrier.
17:10Et je le voyais tous les jours
17:11puisqu'il y avait le bureau à côté du mien.
17:12C'est ce que j'ai expliqué au tribunal.
17:13— Il triait le courrier ?
17:14— Oui, il triait le courrier parfaitement.
17:15Il faisait mon secrétariat.
17:17On est en cours d'installation.
17:19C'est un attaché parlementaire d'un député.
17:22Il fait ce que le député lui demande.
17:24Tout simplement.
17:25— L'enquête n'a montré aucune trace du travail
17:28de ce monsieur qui s'appelle Laurent Salle, je crois.
17:31— Oui, pour une raison simple.
17:32C'est que mes assistants sont à Perpignan.
17:34Et ceux-là, ils sont engagés sur le terrain.
17:36Ou à Bruxelles.
17:37Et ceux-là sont engagés sur les textes à Bruxelles.
17:39— Mais moi, je vais pas me transformer en procureur,
17:42que les choses soient très claires.
17:43— C'est sûr.
17:44— Lui, à Lyo, je vous pose simplement une question.
17:45J'ai vu vos déclarations.
17:46Vous dites « je fais confiance en la justice ».
17:49— On ne peut dire que ça.
17:51Si on ne fait plus confiance en la justice,
17:53on peut tous aller se rhabiller.
17:54— Donc vous faites confiance en la justice
17:56en toutes circonstances ?
17:58— En toutes circonstances.
17:59Il y a évidemment des choses choquantes.
18:01Quand par exemple on arrête un dealer dans un squat
18:05et que ce squatteur avec de larges espèces
18:08est remis en liberté par les juges,
18:11à ce moment-là, je ne dis pas « je fais confiance à la justice »,
18:14parce que manifestement, il y a un problème.
18:16Mais je veux bien croire que dans cette affaire-là particulièrement,
18:19la justice dira la réalité.
18:21Parce que j'ai amené un point au tribunal.
18:22Évidemment que les médias n'ont pas mentionné.
18:25Ce qui est toléré par le Parlement français
18:29semble ne pas l'être par l'Assemblée parlementaire européenne.
18:33Et ça, ça pose un problème de droit fondamental.
18:36Et d'ailleurs, la présidente du tribunal m'a posé une question.
18:39Alors pour vous, vous pensez que monsieur
18:42qui est sur l'organigramme d'un parti
18:44dans un service de communication
18:46peut être aussi attaché parlementaire ?
18:50Eh bien, cette question-là,
18:52quand vous regardez le droit français,
18:53le droit de l'Assemblée nationale ou le Sénat, c'est oui.
18:56Quand vous regardez l'Assemblée parlementaire européenne, c'est non.
18:58– Parce que la différence, c'est que la France, c'est la France.
19:01Et l'Europe, ce n'est pas la France.
19:03– On est député français.
19:04– Louis Aliot.
19:05– Non, non, ce n'est pas du tout ça.
19:07– Et que l'argent est européen.
19:09– Oui, alors l'argent européen, il vous signale que…
19:11– En parti français, mais pas que français.
19:13– Non, pas en parti français.
19:14On donne à l'Europe 9 milliards de plus que ce que l'on reçoit.
19:18Alors il faut arrêter de dire ça.
19:20– Il n'y a pas que de l'argent français au niveau européen, vous le savez.
19:22Donc oui.
19:23– D'accord, mais je vous dis qu'on donne beaucoup plus que ce que l'on reçoit.
19:27Mais là, c'est un contrat de droit français.
19:29Nous sommes des députés français au Parlement européen.
19:32Et il est quand même absolument incroyable de savoir
19:35si vous relevez du droit qui prévaut à l'Assemblée nationale ou au Parlement européen.
19:40C'est quelque chose de fondamental sur le fond.
19:43Parce que de cette question-là, peut-être demain,
19:45il y aura d'autres conséquences pour d'autres professions.
19:47– Bien.
19:48Merci Louis Aliot d'être venu nous voir ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
19:52Il est 8h56.
19:54Nous sommes avec Patrick Roger juste après les informations d'1h09.