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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il est question de revenir sur la déclaration de politique générale de Michel Barnier, vous a-t-il convaincu ?

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00:00Europe 1
00:04Europe 1, 11h, 13h
00:07Pascal Praud et vous.
00:09Le discours de politique générale de Michel Barnier, faire beaucoup avec peu, avez-vous été convaincu ?
00:15Réduction des dépenses pour les impôts, un effort sera demandé aux français les plus
00:19fortunés. Alors je sais pas à partir de quand on est fortuné, voilà une bonne question, à partir de quand on est riche ?
00:26Géraldine Hamon. Quand on gagne 10 000 euros par mois ? D'accord, à partir de quand on est riche ?
00:31Laurent Tessier. Quand on a le salaire de Fabrice Laffitte.
00:34Oui, à partir de quand on est riche Fabrice Laffitte. Quand on a 15 000 euros par mois. 15 000, vous c'est 15 000,
00:3910 000, 15 000, à partir de quand on est riche ? Quand on est propriétaire selon moi. Ah oui mais si vous êtes propriétaire d'un studio.
00:50Monsieur Alexandre Marre, à partir de quand on est riche ? 6 000 net.
00:536 000 euros net, on est riche pour vous. 6 000 net avant ou après impôts ?
00:57Après impôts. Ah oui, après impôts. Alors pour avoir 6 000 net, il faut plus que ça, plus que ça ami, parce que
01:07déjà t'as 20%. Quand t'es à 8 000 brut, t'as 6 000 net. Donc si tu as 8 000
01:13brut, à mon avis, tu dois avoir à peu près 15 000 euros d'impôts, je pense, à peu près.
01:20Tu dois payer deux ou trois mois d'impôts, deux ou trois mois de salaire d'impôts. Donc ça c'est un excellent salaire.
01:26Donc pour avoir 6 000 net, je pense qu'on n'est pas loin de 10 000 brut.
01:30Mais voilà une bonne question qu'on va poser aux uns et aux autres. Écoutons Michel Barnier hier soir à l'Assemblée Nationale
01:35lorsqu'il a recadré, parce que le discours politique général, il y avait beaucoup de formules un peu passe-partout.
01:42Certes, il a un peu enfilé des perles, c'était pas toujours très précis. En revanche, il y a Masterclass après, quand il a répondu,
01:48à chaque président de groupe, et notamment à Gabriel Attal. Écoutons.
01:52« Monsieur Attal, je serai très attentif à vos propositions d'économie supplémentaire, très attentif,
02:05pour faire face à un déficit que j'ai trouvé en arrivant.
02:13Non, non, non, c'est pas la peine de...
02:18Il faut que vous vous habituiez les uns les autres à ce que je dis, ce que je pense.
02:24Je vous le dirai aussi à vous. »
02:26Alors ça, ça a été
02:27très intéressant, parce que
02:29c'est un homme courtois, c'est un homme bien élevé, mais c'est un homme qui a une certaine hauteur de vue, et il fait...
02:36J'avais l'impression hier de voir le doyen d'une faculté en train de remettre les uns et les autres, qui sont des jeunes étudiants
02:44en place, comme on disait. Et c'est vrai qu'il n'a pas bouffeté à Gabriel Attal, et pour cause, parce que
02:51la communication ou l'arrogance, parfois, de la macronie est irritante, disons-le. Et là, il lui a dit « bah oui, je vais bien écouter
02:58ce que vous m'avez dit, mais il y a le déficit que vous avez creusé ». Pareil, il a répondu à madame Panot, il a réussi à faire rire
03:04madame Panot, et il est subtil,
03:07monsieur Barnier, parce qu'il y va tout en douceur.
03:09Madame la Présidente Mathilde Panot, j'ai quand même du mal, madame la Présidente,
03:15ça fait peut-être trop longtemps que je ne suis pas revenu dans cette assemblée,
03:19depuis l'époque où, après, j'étais 15 ans député, mais j'ai du mal à comprendre votre ton et votre agressivité.
03:32J'ai du mal à...
03:34J'ai du mal...
03:37J'arrive pas à comprendre la manière systématique dont vous attaquez personnellement le chef de l'État.
03:46Et moi, je vais vous dire une chose, madame la Présidente, plus vous serez agressif, plus je serai respectueux.
03:55Ça, c'est masterclass, c'était le deuxième que je vous proposais, et puis
04:00troisième intervention, c'est quoi pour Éric Ciotti, qui a eu, si j'ose dire, son paquet également ?
04:05Après, vous avez passé un certain temps à
04:10raconter
04:12des choses qui ne sont pas vraies sur la formation de mon équipe gouvernementale.
04:15Et moi, je vais vous dire, monsieur Ciotti, je vous connais bien depuis longtemps,
04:19j'ai pas envie de faire des polémiques avec vous,
04:22et puis j'ai pas le temps.
04:27Bon, c'est vrai que c'est un style un peu
04:30différent, mais c'est toujours pareil, comme il a 73 ans, qui connaît tout ce monde politique depuis longtemps,
04:37il a une forme de légitimité à pouvoir dire ça, et
04:41derrière quelque chose de courtois, d'assez lisse, comme ça,
04:44il y a quelqu'un qui dit les choses avec beaucoup de sincérité et d'authenticité, et dans cette partie-là, c'était assez
04:51intéressant, assez savoureux. En revanche, on peut dire que sur les nouvelles,
04:58sur les grandes lignes,
05:01on a le sentiment que
05:03c'est dû en même temps, d'une certaine manière, une sorte de volonté de préserver la chèvre et le
05:10chou, comme on disait jadis. Il y a un côté yackeuil, il faudrait que, par exemple, deux, trois formules que j'ai notées, il faut renforcer la transparence.
05:18Oui, il faudra, bien sûr. Il est nécessaire que les jugements soient respectés et les peines exécutées. Oui, c'est mieux aussi.
05:25Moi, j'aimerais, de temps en temps, des choses précises. Quelqu'un qui arrive et qui dise voilà les dix réformes que j'ai prévues pour la France
05:31et que je vais faire passer
05:33sous forme de loi ou de décret. Ça, et puis on parle pas une heure dix pour dire ça. On est direct, mais
05:39sans doute, ce n'est pas le langage politique. On est avec Thierry, Thierry qui habite Arcachon. Bonjour.
05:45Bonjour Pascal, bonjour à tous. Thierry, vous l'avez écouté, monsieur Barnier. Qu'en avez-vous pensé ?
05:50Écoutez, Pascal, premièrement, j'ai trouvé fort dommage que monsieur Barnier ne soit pas assez précis dans son discours.
05:58On nous donne des généralités à la pelle,
06:01sans le sable, et c'est très dommage.
06:05Alors, monsieur Barnier,
06:08ce n'est pas un vieux singe qu'on va apprendre à faire la vie de masse. Monsieur Barnier est quelqu'un qui a un retour d'expérience
06:13certain, mais encore une fois, on nous prend pour
06:18pour ce qu'on n'est pas, quoi, en fait.
06:21Bon, ok, on va mettre des impôts sur les grandes entreprises. C'est lesquelles, les grandes entreprises ?
06:26C'est qui ? Pourquoi on n'est pas précis dans les propos qu'on tient devant l'Assemblée Nationale dans un discours de politique générale ?
06:34Vous voyez, c'est la question que je pose. Non, mais j'ai la même interrogation que vous. Vous, vous penchez plutôt à droite ou à gauche ?
06:40Plutôt à droite. Et vous êtes plutôt LR, plutôt Reconquête, plutôt
06:46Macroniste, plutôt Rassemblement National ?
06:49Non, je ne suis pas du tout Macroniste. Je suis plutôt Rassemblement National.
06:53Donc, vous êtes sur le plan économique. Ce n'est pas vraiment libéral, le plan économique avec
06:59le Rassemblement National.
07:01En fait, moi, j'ai des idées qui se rapprochent du Rassemblement National en matière d'immigration, par exemple, notamment.
07:08En matière économique, pas du tout, quoi. Je suis plutôt républicain en matière économique.
07:15Qu'est-ce que vous aimeriez ? Alors, ce qui est intéressant, si, par exemple,
07:19à Dieu ne plaise, vous étiez Premier Ministre, quelles sont les trois ou quatre mesures que vous prendriez
07:25immédiatement ?
07:27Moi, je
07:30créerais une taxe exceptionnelle
07:34nationale
07:35envers pratiquement toutes les entreprises du CAC 40.
07:40Une taxe de combien, par exemple ? Parce que c'est...
07:44vous les handicaper par un... c'est-à-dire que vous devriez être content que ces grandes sociétés gagnent beaucoup d'argent et fassent rentrer de l'argent
07:52dans les caisses.
07:53Parce qu'à l'arrivée, à un moment, il faut que... on vit tous dans la même société. Donc, en fait, il faut qu'on soit solidaire.
07:59Monsieur Barnier...
08:01Les solidaires, vous savez que... moi, je veux bien entrer dans ces discussions-là. Les entreprises françaises,
08:06les prélèvements obligatoires, c'est 19%.
08:09La moyenne de l'OCDE. L'OCDE, c'est les 38 pays qui sont les plus développés dans le monde. C'est 12%.
08:15Donc, déjà, les entreprises, elles sont moins compétitives que les autres. Je veux bien qu'on taxe encore.
08:20Je veux bien, et que vous me disiez solidarité, mais il n'y a pas plus solidaire que la fiscalité française. Et c'est vrai aussi pour les
08:27particuliers. Vous savez que 75%
08:29des particuliers...
08:31Non, pardon...
08:33Oui, 75% de l'impôt sur le revenu est payé par moins de 10%.
08:39Moins de 10% des particuliers. Donc, la solidarité, elle existe lourdement, croyez-moi.
08:47Non, mais j'entends bien, parce que ce que vous dites, c'est...
08:51Je dis que là, on est...
08:53M. Barnier, d'ailleurs, la signature...
08:55Mais c'est d'abord diminuer les dépenses de l'État. Là, j'ai vu que la Cour des comptes, ce soir,
09:00propose de supprimer 100.000 emplois dans les collectivités territoriales. Là, vous allez faire des économies.
09:06Vous rendez compte, 100.000.
09:09100.000 personnes. Et on sait bien qu'il y a des usines à gaz, des comités théodules.
09:14Je cite souvent le service d'information du gouvernement. Ça ne sert à rien.
09:19Le Conseil économique et social, ça ne sert à rien.
09:24Evidemment, on va me dire que c'est des petites gouttes. Ben, c'est déjà ça. Des petites gouttes d'eau.
09:28Oui, oui, vous avez raison.
09:30Et tout l'argent qu'on donne, les subventions, on donne de l'argent à SOS Méditerranée.
09:35Au nom de quoi on donne de l'argent à des
09:39associations qui sont là pour faire passer des migrants ou des clandestins sur le sol de France ? Comment c'est possible ?
09:45Ça, ça me paraît vraiment... Et pareil pour la fraude sociale, la fraude fiscale, bien sûr.
09:51Alors, je veux bien qu'on augmente les impôts. Je veux bien. Je pense que c'est contre-productif, Thierry.
09:58Non, mais il faut bien... Écoutez, Pascal, on a un problème immédiat, d'accord ?
10:03Donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que, là, déjà, la France, elle a des taux, quand on l'emprunte, ses taux d'intérêt sont supérieurs à l'Espagne.
10:11Donc, si ça continue comme ça, ça veut dire que, dans quelques mois,
10:16je vous rappelle qu'on a des sommes astronomiques au niveau des intérêts que l'on doit rembourser.
10:22C'est incroyable. Et donc, on doit trouver des solutions immédiates.
10:25Donc, ça, ça en est une. C'est peut-être pas la meilleure, je suis d'accord avec vous. En tout cas, ça en est une.
10:31Moi, j'ai peur, je vous le dis, que ce soit surtout contre-productif. C'est qu'il y ait moins d'argent qui rentre.
10:38Parce que, si c'était encore productif, mais, à l'arrivée, tu handicapes peut-être des sociétés, et, à l'arrivée, il y aura un effet pervers.
10:46Non, mais, Pascal, vous enlevez un milliard à Total,
10:49par exemple, c'est pas parce que vous enlevez un milliard à Total que ça va faire éternuer Total, hein.
10:56Pas du tout.
10:58C'est intéressant, d'ailleurs, ce que vous dites. Ça serait très intéressant. Alors, un milliard
11:02un milliard sur les revenus de Total. C'est quoi le bénéfice de Total, cher Géraldine Hamon ?
11:08On enleve un milliard à Total, comme ça, boum, il y va.
11:12On enlève un milliard à Total. Mais, attendez, on va voir, le bénéfice de Total, chère Géraldine.
11:19Oulala, attendez, je crois que c'est, en 2023, c'est 21,38 milliards.
11:2421 milliards. On en enlève un.
11:26De dollars, de dollars.
11:28Ah, oui, ça, ça change tout.
11:31J'espère que je n'ai pas dit de bêtises, mais c'est ça. Elle est américaine, Gégé.
11:33Non, non, mais il n'a pas tort, d'ailleurs. Dis comme ça, Thierry, si tu donnes un milliard.
11:39On va vous les enlever aussi, pourquoi pas.
11:41Moi, j'aimerais bien.
11:43Moi aussi, on m'enlève un milliard.
11:45Ça ne vous fera pas éternuer, hein.
11:47Mais vous me prenez pour qui ?
11:49Ça va, on peut encore plaisanter dans ce monde.
11:51On va prendre à vous, parce que vous êtes plus nombreux.
11:53C'est Louis de Funès qui dit ça, je crois, dans la folie des grandeurs.
11:59Bon, 12h15, restez avec nous. Vous êtes dans quelle activité, Thierry ?
12:03Moi, là, je suis à la retraite.
12:05J'étais militaire avant, mais je conserve quand même une activité.
12:11Je fais de l'assistance à maîtrise d'ouvrage.
12:13Eh bien, vous allez pouvoir nous donner d'autres solutions.
12:17Et puis, M. Pouyanné, le PDG de Total, est ravi.
12:21Il vient de faire un milliard.
12:23Il a mis un message sur notre page Facebook.
12:26Il a dit que vous n'avez plus le droit d'aller prendre de l'essence chez Total.
12:30C'est ce qu'il vient de nous envoyer comme message.
12:34Vous êtes désormais interdit, non pas bancaire, mais interdit d'essence chez Total.
12:40Ça vous apprendra. 12h16 à tout de suite.
12:44Et comme Thierry pour réagir avec Pascal Frode dans 11h à 13h.
12:46Sur Europe 1.01.80.20.39.21.
12:50Oui, ça s'entend.
12:52Mouchez-vous, monsieur.
12:55Faut nettoyer le nez.
12:57Je me demande si j'ai pas un Lego dans le nez.
13:01Vous voyez, il faut en parler.
13:03Je me demande.
13:05Pour ceux qui étaient pas là tout à l'heure,
13:07on a eu une information étonnante.
13:09Un Etats-Unien, après 26 ans,
13:11a craché un Lego de son nez.
13:15Mais il était mort, votre ami.
13:17C'est parce que quand il s'est dépecé, si j'ose dire,
13:19ils ont trouvé le Lego.
13:21Mais il était pas vivant avec un Lego dans le nez.
13:24Il respire mieux maintenant.
13:26Ne me dites pas.
13:28Il avait du mal à respirer depuis son enfance.
13:30Ils ont trouvé l'explication.
13:32Attention.
13:34Il aurait eu le Lego dans le nez.
13:36Non, mais non.
13:3812h16 sur Europe 1 Pascal.
13:40Dans l'oreille.
13:42Dans l'oreille.
13:44C'est un drame historique.
13:46Mais dans l'oreille.
13:48Non.
13:50Allez, la pub à tout de suite.
13:53Non là, non.
13:55Europe 1.
13:5712h21, c'est un moment assez exceptionnel
13:59que nous allons vivre puisque
14:01notre ami Olivier Guedec va faire un pot
14:03à Facebook, ce qui n'était plus arrivé
14:05depuis le 28 août de l'année dernière.
14:07Puis la prise de la pastille.
14:09Oui, allez, c'est parti.
14:11Moi, j'aurais plutôt besoin de la prise de la pastille.
14:13Parce que j'ai le nez un peu enrhumé.
14:15Si vous aviez un petit cachou.
14:17Avec grand plaisir, oui.
14:19Alexandre Omar va vous rétablir.
14:21Allez, on est avec...
14:23Oui, parce que là, je me suis un petit peu perdu.
14:25Ah oui, je me suis complètement perdu dans mes messages.
14:27Vous voyez ?
14:29Vous n'avez plus l'habitude ?
14:31Allez, premier message.
14:33On est avec Rollman.
14:35Sans être fan de notre premier ministre,
14:37je trouve qu'il est très plaisant d'entendre un savoir-être
14:39politique, une certaine prestance,
14:41un certain vocabulaire.
14:43On a également Axel. Il est excellent.
14:45Sa façon de tous les recadrer,
14:47il me rappelle l'époque où l'hémicycle était respecté.
14:49Et on finit avec...
14:51Christine, pour ma part, j'ai adoré,
14:53j'apprécie de plus en plus ce monsieur Barnier.
14:55C'est vrai qu'il fait preuve d'autorité.
14:57Il y a des bons commentaires, enfin positifs.
14:59Nous étions avec Thierry,
15:01qui est militaire, aujourd'hui en retraite,
15:03et qui propose de taxer
15:05les grandes entreprises.
15:07Total, un milliard,
15:09disiez-vous. Est-ce que vous avez une autre idée ?
15:11Oui, LVMH aussi.
15:13Oui, c'est la même chose, c'est la même idée.
15:15On peut passer toutes les grandes entreprises.
15:17Après, je pense, Pascal,
15:19qu'effectivement,
15:21la piste d'économie,
15:23c'est l'écrémage des
15:25collectivités locales. Parce que
15:27la Cour des comptes, elle nous dit 100 000
15:29personnes, mais en fait, on est loin du compte.
15:31Moi, je regarde fonctionner
15:33les collectivités locales,
15:35et je m'aperçois, en réalité,
15:37que franchement,
15:39il y a des gens qui ne font rien.
15:41Qui ont des postes
15:43avec des bureaux vides devant eux.
15:45Il y a surtout un surplus
15:47administratif. C'est-à-dire que, je cite
15:49toujours le même exemple, le premier
15:51employeur de la région parisienne, c'est
15:53la PHP, c'est-à-dire, c'est l'hôpital public.
15:55Vous avez 40% d'administratif.
15:57Et vous avez,
15:59en Allemagne, je crois qu'il y a 30% d'administratif,
16:01à peu près. Vous avez 10 points
16:03de plus d'administratif dans tous
16:05les hôpitaux français. C'est quand même un
16:07mal français, l'administratif. Vous avez 40%
16:09des gens qui ne voient jamais un malade
16:11à l'hôpital. Je veux des gens qui voient des malades,
16:13pas des gens qui soient dans les bureaux, enfin...
16:15Non, non, mais
16:17vous avez complètement raison. Mais
16:19malheureusement, c'est ce qu'a dit d'ailleurs
16:21M. Barnier hier.
16:23Il a dit qu'il faut
16:25aller au scalpel avec tout
16:27ce qui est administratif dans l'administration.
16:29Parce qu'on s'en sort plus, quoi.
16:31Vous êtes recrété, par exemple. Si on
16:33amputait votre retraite
16:35de quelques deniers, par exemple,
16:37on dirait aller à un coup de
16:39rabot de 10% pendant
16:413 ans. Comment
16:43vous prendriez ça ?
16:47Mal au départ, ça c'est clair.
16:49Parce que, vous savez, à mesure où
16:51on touche vos deniers,
16:53c'est jamais très facile
16:55de se dire, ok, on partage,
16:57on est solidaires et on le fait.
16:59Mais après, bon, s'il
17:01faut le faire pour la France,
17:03je le ferai, quoi.
17:04Ça, c'est l'ancien militaire qui parle,
17:06forcément, parce que vous avez donné
17:08votre vie à la France via son armée
17:10française. Donc, c'est aussi un état
17:12d'esprit, peut-être, que tout le monde n'a pas.
17:14Je vous remercie beaucoup, Thierry. Quel temps il fait à Arcachon,
17:16aujourd'hui ?
17:18Midi, un peu gris, un peu
17:20ciel bleu. Mais il fait beau,
17:22toujours, à Arcachon, quand même.
17:24C'est merveilleux, Arcachon. Vous êtes d'Arcachon
17:26ou vous êtes venu en retraite
17:28à Arcachon ?
17:30Non, je ne suis pas d'Arcachon, en fait.
17:32Je suis à côté de Bordeaux,
17:34à l'origine.
17:36Après, j'ai voyagé partout dans le monde
17:38pendant toute ma vie.
17:40Et puis, je suis revenu à Arcachon,
17:42maintenant. Enfin, j'ai abattu,
17:44puis exactement.
17:46Écoutez, j'imagine
17:48que c'est un des bons
17:50moments que vous vivez,
17:52en retraite, aujourd'hui, sur cette
17:54côte basque, en tout cas le début
17:56de la côte basque.
17:58Côte d'Atlantique, encore.
18:00Et merci d'être intervenu
18:02sur l'antenne d'Europe 1 à 12h25.
18:04On est avec Christophe, également.
18:06Qui habite Perpignan.
18:08Christophe, vous avez écouté
18:10M. Barnier, qu'en avez-vous pensé ? Bonjour.
18:12Alors, j'ai pensé qu'il avait été
18:14excellent et je voulais vous dire, habitant Perpignan,
18:16vous avez à peine chanté tout à l'heure,
18:18il a commencé à pleuvoir ici, donc merci.
18:20C'est les Pyrénées-Orientales.
18:22Mais pourquoi vous êtes désagréable avec moi ?
18:24Pourquoi vous êtes désagréable avec moi, Christophe ?
18:26Ça, c'est pas gentil.
18:28C'est parce que je vous adore depuis toujours. Vous savez, je suis l'Autrichien
18:30qui est venu en France.
18:32Ah, Christophe !
18:34Mais vous aviez quitté
18:36la France, c'est ça ?
18:38J'avais quitté la France à cause de Macron et je suis revenu
18:40depuis qu'il n'est plus tout à fait Président.
18:42Ah, ça, vous vous arrangez avec la vérité.
18:44Vous vous arrangez, il est
18:46complètement Président. Mais je me souviens
18:48où on s'était eu, vous étiez Vienne.
18:50Alors attendez,
18:52un bus qui passe ce matin, je suis chauffeur de bus
18:54depuis peu de temps. On va partir
18:56en retard.
18:58Non mais attendez,
19:00faisons attention, vous êtes en train de conduire
19:02un bus. Non, je suis à l'arrêt.
19:04Mes charmants élèves
19:06qui se tiennent mieux qu'elles et filles
19:08à l'Assemblée Nationale,
19:10parce qu'ils m'ont fait penser à des élèves
19:12effervelés, insupportables.
19:14Moi qui étais un prof
19:16et directeur d'école, j'ai trouvé leur comportement
19:18minable.
19:20Minable.
19:22Pourquoi vous êtes chauffeur de bus aujourd'hui
19:24à Perpignan,
19:28alors que vous étiez à Vienne en Autriche
19:30et vous étiez directeur d'école il y a deux ans ?
19:32Parce que maintenant je suis à la retraite,
19:34mon pauvre Pascal, et j'ai 65 ans
19:36et je m'ennuie à mourir. Donc je préfère
19:38continuer à travailler et j'adore conduire les bus
19:40maintenant.
19:42Mais c'est le bus
19:44de la ville de Perpignan ou c'est des bus privés ?
19:46C'est un bus théoliste
19:48qui emmène les collégiens ou lycéens
19:50à leur domicile. Là je vais passer
19:52de Saint-Esteve dans la banlieue
19:54jusqu'à Bachasse,
19:56un joli petit village des Pyrénées-Orientales
19:58avec 60 collégiens
20:00qui se tiennent mieux que les
20:02insupportables.
20:04J'ai bien compris.
20:06Mais vous aviez le permis bus ?
20:08Vous l'avez passé à l'occasion ?
20:10J'ai passé le permis bus
20:12et puis maintenant je me régale
20:14à conduire sur les routes de campagne
20:16avec des adolescents.
20:18J'adore ça.
20:20A défaut d'être pilote de ligne, je suis devenu
20:22chauffeur de bus.
20:24Vous avez la retraite de directeur d'école ?
20:26Qu'est-ce que vous faisiez en Autriche ?
20:28En Autriche,
20:30quand on s'est appelé, je conduisais aussi
20:32des bus.
20:34Là vous conduisez des bus à Perpignan.
20:36Vous parliez allemand ?
20:38Avant j'étais directeur à l'étranger,
20:40aux Etats-Unis, au Canada,
20:42aux Pays-Bas, en Suisse,
20:44en Allemagne.
20:46Vous êtes polyglotte.
20:48Je sais que vous parlez parfaitement allemand.
20:50La dernière fois que je vous ai entendu, je me suis dit
20:52qu'on ne reconnaît même pas son accent.
20:54Quand j'étais petit,
20:56j'apprenais l'allemand,
20:58mais j'ai oublié tout.
21:00C'est votre leçon de quatrième ?
21:02On le connaît !
21:04Je peux vous reprendre deux secondes ?
21:06Quand on dit « j'ai appris l'allemand »,
21:08c'est « ich hab Deutsch gelernt »
21:10C'est le passé composé.
21:12« Ich hab Deutsch gelernt »
21:14Der Stern leuchtet über den Gott
21:16in der österreichischen Preis und Ehre und Tränen
21:18Menschenreichtum her.
21:20Oh là là, il y a du boulot.
21:22Il faut enfin quelqu'un qui vous démasque.
21:24Après tant d'années.
21:28On a un invité.
21:30Il faut dire au revoir à Christophe.
21:32Merci Christophe.
21:34Ce serait sympa que vous nous appeliez régulièrement.
21:36Et là, j'entends les enfants qui montent
21:38dans le bus.
21:40Moi, j'ai des souvenirs de monter dans le bus.
21:42Vous devez les entendre, c'est pas mieux chez l'équipe.
21:44Est-ce qu'ils peuvent dire « tous européens » ?
21:46Dites-leur.
21:48Est-ce que vous pouvez dire
21:50« on aime Europe 1 » ?
21:52Si vous voulez, ça c'est LFI
21:54à l'Assemblée Nationale.
21:56Est-ce que vous pouvez dire à tous ces enfants « on aime Europe 1 » ?
21:58Il faut qu'ils crient.
22:00Je vais leur dire.
22:04Les enfants, on est en direct
22:06à la radio.
22:08Est-ce que vous pouvez dire à mon signal
22:10« on aime Europe 1 » ? 1, 2, 3.
22:12On aime Europe 1 !
22:14Bravo !
22:16Bravo les enfants !
22:18Formidable, ça va faire plaisir à M. Liberti.
22:20Hop, ça c'est dans la promo.
22:22Je suis obligé, malheureusement
22:24Pascal, j'aurais aimé passer la journée entière avec vous
22:26mais votre gramelle est charmante.
22:28Bien sûr, ça c'est formidable d'être avec des jeunes.
22:30Hier, j'ai trouvé le discours du Premier
22:32ministre excellent. J'ai trouvé
22:34qu'Attal avait été contaminé
22:36par le président
22:38devenu suffisant et insuffisant et
22:40insupportable. Parce qu'au lieu de critiquer
22:42il ferait bien de se dire que si la France est dans cet état-là
22:44c'est de sa faute et de tous ses prédécesseurs.
22:46Donc il la met en veilleuse.
22:48Merci Christophe.
22:50On est en retard.
22:52On est en retard et vous allez l'être aussi avec les enfants.
22:5412h30, à bientôt et on va chanter
22:56Queen, Bohemian Rhapsody
22:58peut-être, c'est vrai ?
23:00Pas cette musique mais bien d'autres.
23:02J'aime bien Bohemian Rhapsody.
23:04Vous ferez la demande.
23:06La pub.

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