Pascal Praud - Édouard Philippe, candidat à l'élection présidentielle. Pourquoi maintenant ?

  • la semaine dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il revient sur la nomination urgente d'un premier ministre et sur la candidature d'Édouard Philippe pour l'élection présidentielle.

Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

Category

🗞
News
Transcript
00:00Faut-il avancer l'élection présidentielle ? On ne trouve pas de Premier Ministre,
00:07Édouard Philippe est candidat. Voilà les questions que les uns et les autres peuvent
00:10se poser. Jacques Serais, journaliste du service politique d'Europe 1 que je salue. Bonjour Jacques.
00:16Bonjour Pascal. Jean-Michel Blanquer, il était ce matin l'invité de CNews et d'Europe 1.
00:20Écoutez-le sur la candidature d'Édouard Philippe. Ça paraît bizarre comme ça quand on voit une
00:27annonce dans un moment comme celui-là, mais il a le droit de considérer que c'est le bon moment,
00:31il a sûrement ses raisons, il fait partie des hommes et des femmes qui peuvent prétendre à de
00:36grandes responsabilités. Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, était lui sur BFM. Il l'a
00:42évoqué, Xavier Bertrand, Premier Ministre. Les choses ont été très claires, nous ne nous opposerons
00:47pas bien entendu à la nomination de Xavier Bertrand. Au rendez-vous de la responsabilité,
00:52nous répondrons toujours présent. Ce qui nous importe, c'est l'intérêt supérieur du pays.
00:56Enfin, Sébastien Chenu, député du Rassemblement National du Nord, il était lui sur LCI.
01:01On sait que c'est quelqu'un qui en réalité n'a pas de colonne vertébrale, et on l'a bien vu. Un coup,
01:06il était chez les Républicains, un coup il était en dehors. C'est quelqu'un qui roule pour lui,
01:09Xavier Bertrand. Ce n'est pas un poliste social, c'est un homme de communication.
01:12Voilà quelques amabilités qui ont été entendues ce matin. Jacques Serret, où en
01:17est-on à 11h51 ? À 11h51, c'est Xavier Bertrand qui semble tenir la corde, alors je vous dis ça...
01:24Pour rappel, on avait pris un pari hier, Pascal. Vous m'aviez dit, on aura un Premier ministre ce soir.
01:32Je l'avais dit ? Vous êtes sûr ? Je l'avais dit avec autant d'assurance que ça.
01:36Aujourd'hui, on sera fixé...
01:37Toujours pas.
01:40J'ai perdu mon pari.
01:43Ce qui peut être pour aujourd'hui, on ne sait pas ce que ça fait Xavier Bertrand.
01:47Mais vous dites Xavier Bertrand, pourquoi pas ? Mais manifestement, Xavier Bertrand serait censuré
01:52immédiatement par le Rassemblement National. Or, s'il y a censure du Rassemblement National
01:58plus censure du nouveau Front Populaire, on arrive à une censure générale.
02:04On est à une majorité absolue qui censure.
02:09On est bien d'accord, mais puisqu'Emmanuel Macron n'a pas de solution, c'est lui qui pourrait faire un pari en nommant Xavier Bertrand.
02:16Mais c'est quoi le pari ?
02:17Le pari, c'est de contraindre, entre guillemets, de pousser le Rassemblement National à ne pas censurer Xavier Bertrand.
02:26C'est-à-dire un gouvernement dans lequel Xavier Bertrand pourrait mettre des personnalités plutôt à droite,
02:33qu'il prenne des engagements sur la proportionnelle, c'est ce que réclame le Rassemblement National.
02:38Et finalement, un peu de prendre à témoin le Rassemblement National devant l'opinion publique
02:44et dire en fait que la situation de blocage ne vient pas de moi, dans la position d'Emmanuel Macron, mais elle vient du RN.
02:49On va dire tout ça pour ça, ça fait 50 jours, finalement on est toujours au même point et ça démontre le peu de solutions aujourd'hui pour le chef de l'État.
02:57Alors, dans le cas que vous décrivez, parce qu'évidemment les auditeurs ne connaissent pas, peut-être en tout cas, le nombre de députés prêts,
03:08mais le bloc central, si on met bloc central, plus Liott, plus LR, droite républicaine, on arrive donc à 235 députés, précisément.
03:21Et avec 235 députés, on a une majorité relative, puisque le Nouveau Front Populaire, c'est simplement 193 députés,
03:32et le Rassemblement National, c'est 123, je crois, plus les députés siottistes, on arrive aux alentours de 142, je crois.
03:41Bon, donc dans ces cas-là, effectivement, la majorité relative, je le répète, du bloc central, je parle de ceux qui ont gagné sous la couleur d'Emmanuel Macron,
03:54ou sous la couleur de Horizon, d'ailleurs, mais plus les Liott et la droite dite républicaine.
04:00Simplement, ça c'est pour faire voter des textes, majorité relative, il n'y a pas de souci.
04:05Le budget, par exemple, c'est majorité absolue, donc on passerait en 49-3.
04:10Et donc 49-3, et le problème du 49-3, c'est que derrière, 49-3 ça engage la responsabilité du gouvernement, et donc il peut y avoir une motion de censure.
04:19Et là, la motion de censure, si le RN s'associe au nouveau Front populaire, vous avez un gouvernement qui tombe assez rapidement.
04:28Qui atteint rapidement les 289 voix députées.
04:30C'est quand même un pari risqué, je trouve, pour Emmanuel Macron, et je me demande s'il ne se tournerait pas ces dernières heures vers David Lyssenaar.
04:40C'est en effet, c'est l'autre personnalité qui refait surface aujourd'hui, la piste David Lyssenaar, c'est vrai qu'il y a plusieurs atouts.
04:49Il n'est pas censurable, lui.
04:51En tout cas, la censure n'est pas automatique du côté du RN en ce qui concerne David Lyssenaar.
04:55Et ça change tout.
04:57Parce que le risque que prend...
04:59On essaye d'être dans la tête d'Emmanuel Macron, c'est pas facile, mais prendre le risque pour Emmanuel Macron d'un gouvernement censuré immédiatement,
05:09après c'est lui qui est en première ligne.
05:11Parce que les gens vont dire, écoutez monsieur le Président, ça fait 50 jours que vous réfléchissez, ce gouvernement est tombé, il n'y a donc pas de solution, au revoir !
05:19Au revoir !
05:21Et c'est la question que déjà se posent les uns les autres, est-ce qu'il y aura une présidentielle anticipée ?
05:27Et évidemment, la candidature d'Edouard Philippe, il faut la voir à l'aune de cela.
05:35Absolument, Edouard Philippe, très clairement, n'évacue pas cette question.
05:39C'est-à-dire qu'il accorde une interview au point et la question lui est posée.
05:43Et en effet, il aurait pu répondre, non le Président Macron restera jusqu'en 2027.
05:47Lui ne dément absolument pas ce cas de figure et il dit même qu'il est prêt à se lancer dans la bataille dès maintenant, soit en 2027, soit avant.
05:55Vous avez eu des réactions à l'Élysée, on sait que les journalistes politiques parlent beaucoup avec les conseillers et ont des hoffs, des indiscrétions.
06:02Comment la candidature d'Edouard Philippe est-elle perçue ?
06:06Autant vous dire que ce n'est pas très bien passé, ou même pas du tout bien passé, auprès de l'entourage du Président Macron.
06:14Dans le sens où Edouard Philippe a échangé lundi soir longuement avec Emmanuel Macron.
06:21Il n'y en a absolument pas parlé, ni même prévenu.
06:26Je trouve que la rudesse de ce monde est absolument terrible.
06:30Bon, il est 11h57, vous restez avec nous Jacques Serret.
06:33Jacques Serret qui, j'ai vu que Donna Vidal-Revel avait mis plusieurs litres de camp pour le service politique.
06:41Qui attend donc la fumée blanche.
06:44Il y a la salle de repos aussi.
06:47J'ai eu le fin mot de l'histoire.
06:50En fait, c'est Anissa Haddadi qui met le réveil en salle de repos et qui vous réveille Pascal.
06:55J'ai enquêté.
06:56Vous êtes sûr ?
06:57Certain.
06:58Elle nous l'a dit devant témoin.
07:00Mais elle n'est pas présente à 15h l'après-midi.
07:03Je vous dis que c'est elle, on l'accuse formellement, sur l'antenne, c'est officiel.
07:06Anissa se lève à 4h du matin, 3h, elle est partie à 15h l'après-midi.
07:09Elle s'est accusée elle-même tout à l'heure quand on est allé voir Culture Média.
07:12Elle s'est accusée elle-même.
07:15Je suis porte-parole.
07:17Vous avez eu une réunion, comment ça s'appelle votre truc ?
07:21Hier, j'ai échangé longuement avec notre DRH, Bertrand Trouillet.
07:25Bertrand Trouillet ?
07:26Oui, Trouillet, le DRH.
07:28C'est lui qui gère le dossier.
07:29Depuis deux mois, je lui ai dit qu'il faut que ça avance, que je me fasse taper sur les doigts.
07:33Il est plus rapide qu'Emmanuel Macron pour trouver un premier ministre.
07:37Normalement, ils vont se pencher dessus d'ici quelques jours.
07:40Ils penchent sur les lits quand même.
07:42Moi, je peux donner une marque et on va acheter 10 lits.
07:46Ce n'est pas très compliqué, je peux y aller.
07:48Mais ils ont une bonne couverture pour le problème des lits.
07:51Merci 11h58.
07:53On en avait qu'un, on en a deux maintenant.
07:57C'est mon fils.
07:58C'est Alexandre Marre.
08:00Double dose de ringard.
08:03Franchement, c'est pas possible.
08:06Gardez vos plaisanteries pour vous.
08:07Soumettez-les avant.
08:08J'ai pas fait un comité d'études.
08:10On va filtrer, excusez-nous.
08:11Exactement.
08:12Bon, on marque une pause.
08:14Et nous revenons pour la deuxième partie entre 12h et 13h.
08:18Et dans deux minutes, ça bascule.

Recommandée