• il y a 11 heures
Les Vraies Voix de l'emploi avec Nicolas Leroy, directeur du recrutement du groupe Fiducial, Charles Marinakis, président de Century 21, Olivier Descamps, CEO du groupe IAD, Henry Buzy Cazaux , Président de l'Institut du Management des Services Immobiliers, Membre du Conseil National de l'Habitat, Stéphane Scarella, Directeur du Salon du Rent et Eric Gras, Indeed.
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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-11-05##

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Transcription
00:00Sud Radio, 19h-20h, les vraies voies de l'emploi.
00:04Et les vraies voies de l'emploi, on vous souhaite la bienvenue avec Nicolas Leroy qui est avec nous jusqu'à 20h.
00:10Charles Marinakis avec nous, président de Ceinturier 21.
00:12Olivier Descamps, CEO du groupe IAD.
00:14Henri Buzicazo est président de l'Institut du Management et des Services Immobiliers, membre du Conseil National de l'Habitat.
00:22Petit état des lieux, par exemple avec vous Charles Marinakis, de l'immobilier Grosse Crise 2023.
00:29Aujourd'hui, est-ce que les choses s'apaisent un petit peu ou est-ce qu'on est encore dans une descente ?
00:35Non, les choses se sont apaisées, en tout cas pour la part qui nous concerne le plus, c'est-à-dire les transactions dans l'immobilier résidentiel.
00:41Vous savez, le marché de l'immobilier, c'est trois segments de marché.
00:43C'est le neuf, mais là je crois que tout le monde connaît la situation de l'immobilier neuf aujourd'hui et des promoteurs.
00:48C'est l'immobilier locatif, privé essentiellement et puis la transaction dans le résidentiel.
00:52La transaction dans le résidentiel, c'est un marché qui a toujours été autodôme, qui s'est autorégulé depuis la nuit des temps.
00:57Il a été dérégulé de manière très significative depuis le premier trimestre 2022.
01:02Il a retrouvé des couleurs tout simplement parce que les taux ont été ajustés à la baisse trois fois en six mois,
01:07ce qui lui a redonné une bouffée d'oxygène et tout le monde, je crois, en tout cas nous en particulier, on a fait un bon été.
01:13Et puis la tendance est plutôt bonne avec un atterrissage à la fin de l'année qui devrait nous permettre de faire des chiffres cohérents.
01:19Voilà, alors globalement, la volumétrie des transactions aura quand même baissé dans l'année.
01:23Mais on va dire que le deuxième semestre va un peu nous permettre de retomber grosso modo sur nos pattes.
01:28Voilà, donc c'est plutôt encourageant pour l'avenir et la tendance de l'inflation est plutôt à la baisse.
01:33C'est l'indicateur. On suit les taux de crédit. En fait, le vrai mystic gris de l'économie moderne, c'est l'inflation.
01:39Je vous rappelle que c'est lorsque l'inflation au premier trimestre 2022 s'est envolée que les taux l'ont accompagné,
01:44parce que la Banque centrale a ça comme repère intangible.
01:48Et maintenant qu'on retrouve des niveaux d'inflation qui étaient annoncés à 1,5% en moyenne,
01:52on peut espérer encore peut-être une petite baisse de taux en début 2025. Ce serait sympa.
01:57Est-ce que c'est les taux mécaniquement qui vont relancer le secteur ?
02:00Est-ce que la conjoncture peut être incertaine avec l'augmentation des impôts ?
02:05Est-ce que ça ne va pas justement ralentir cette baisse mécanique des taux ?
02:10Pour être tout à fait précis, c'est la conjonction de deux facteurs qui a permis au marché de retrouver des couleurs.
02:14La baisse des taux incontestablement, mais aussi l'ajustement des prix.
02:17Il faut bien comprendre que sur les 18 derniers mois,
02:20les prix ont baissé de l'ordre de 12 à entre 10, 12, 15% dans certaines régions de France.
02:25Et c'est la conjonction des deux.
02:27Cette tendance de la décroissance à la fois des taux et des prix, on n'avait pas vu depuis longtemps.
02:31Parce qu'on avait vu soit des taux à la baisse, mais des prix à la hausse.
02:34Des taux à la hausse et des prix qui restaient relativement hauts.
02:37Là on est arrivé à une convergence entre une baisse des prix et une baisse des taux.
02:42Et cette convergence a permis de redonner, encore une fois, du dynamisme à ce marché de transaction.
02:47Et moi, ce que j'ai observé cet été, moi j'ai cru comme vous que la dissolution allait freiner le marché.
02:52En me disant, les accuereurs, il va y avoir une incertitude fiscale,
02:55on ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangé, quel gouvernement, quelle tendance, quel positionnement, etc.
03:00En fait, il s'est passé un peu le contraire.
03:02Les acheteurs ont dit, on sait ce qu'on a, on ne sait pas ce qu'on va avoir.
03:05Donc finalement, ils ont décidé de saisir l'opportunité d'une première baisse des taux.
03:10Et ils ont acheté, en tout cas ils ont réactivé leur projet, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.
03:15Et moi je pense qu'ils vont continuer à le faire.
03:18Henri en parlera probablement tout à l'heure,
03:20mais la visibilité est absolument nulle sur la politique du gouvernement aujourd'hui.
03:24On ne sait pas trop où on va.
03:26On va se débrouiller.
03:28De toute façon, vous savez, ça fait 30 ans qu'on se débrouille sans le gouvernement, ce qui nous concerne.
03:32Olivier Décor, vous êtes CEO du groupe IAD.
03:35On remarque aussi que les vendeurs n'ont pas bradé leur bien.
03:39Est-ce que ça participe aussi à la stabilité du marché,
03:42à ne pas faire peur à tout le monde et à foler finalement les éventuels acheteurs ?
03:48Oui, mais un peu comme disait Charles,
03:50on a dans le marché de vendeurs, on a deux typologies.
03:53On a les vendeurs qui vendent par nécessité et les vendeurs qui sont des vendeurs de confort.
03:57Nécessité, c'est-à-dire, on connaît tous, je divorce, je suis muté, la famille s'agrandit.
04:02Eux n'ont pas d'autre choix que de vendre.
04:04Donc le marché a fortement réglé ça.
04:06C'est quand même 750 000, 780 000 transactions sur un an.
04:09Donc on l'a bien vu.
04:12Par contre, ce qu'on a perdu, ce sont toutes ces ventes de confort.
04:15C'est-à-dire, si je ne suis pas sous la pression d'une mutation,
04:18sous la pression d'un divorce, si je puis dire, je garde.
04:22Et donc finalement, on pourrait presque dire que les vendeurs,
04:24parce que les prix ont baissé, mais pas tant que ça.
04:26Il y a des grosses variations.
04:28On a un baromètre qu'on suit mensuellement.
04:30Ils ont baissé selon certains territoires.
04:32Mais finalement, les vendeurs ont presque gagné le match.
04:34Ils ont tenu, tenu.
04:36La baisse des taux dans certains bassins a fait qu'aujourd'hui,
04:39le vendeur a dit, finalement, puisque le taux a baissé,
04:41votre capacité d'embarquement s'est un peu...
04:43Ça a baissé de combien, là ? Parce que c'était autour de 4%.
04:46On en est où, là, aujourd'hui ?
04:47Aujourd'hui, les plus optimistes annoncent 3,05%
04:51fin d'année, début janvier.
04:53On va dire que le 1 point sera gagné.
04:56Donc c'est assez gigantesque.
04:58Et nous, on a beaucoup d'acquéreurs qui étaient non finançables
05:01il y a 8-10 mois qui sont redevenus finançables.
05:03On le voit. Donc ça, c'est important.
05:05Est-ce que la politique fiscale ne va pas faire fuir
05:08une population qui avait un fort pouvoir d'achat sur l'immobilier,
05:11étrangère ou pas ?
05:13Et est-ce qu'il y a un risque que cette politique fiscale
05:16casse un peu la reprise, notamment pour tout ce qui est immobilier de luxe ?
05:19Sur le luxe, je ne pense pas.
05:21Il y a une forme d'attentisme sur les propriétaires bailleurs-investisseurs.
05:25Aujourd'hui, ceux qui veulent investir pour mettre en location
05:28se disent, tiens, je suis parfois coincé avec toute la rénovation énergétique.
05:32C'est-à-dire qu'il y a des loyers plafonnés,
05:34il y a des biens qu'il faut rénover pour mettre en location, comment je fais ?
05:37Et deuxièmement, c'est la fiscalité.
05:39La fiscalité d'aujourd'hui sera laquelle dans 2 ans, dans 3 ans ?
05:42Donc si le propriétaire bailleur, et Henri en parlera peut-être,
05:44on en a parlé souvent du statut du bailleur privé,
05:46va dire, mais finalement, j'investis comme un chef d'entreprise,
05:49mais si dans 5 ans ou dans 7 ans, la fiscalité change complètement,
05:53la rentabilité de mon investissement ne sera pas là.
05:55Donc la statut de la fiscalité, elle va porter sur les propriétaires bailleurs-investisseurs
05:59qui mettent en location leurs biens.
06:01Henri, justement, buse et gazole, alors ça fait deux fois qu'on parle de vous,
06:05la fragilité du gouvernement ne vous atteint pas, comment c'est possible en fait ?
06:11Moi je ne dirais pas qu'elle ne nous atteint pas.
06:13Il est certain que les déterminants les plus forts, ils ont été cités,
06:18ce sont les taux, et là on arrive à une situation avec laquelle il va falloir apprendre à vivre
06:22et qui sera saine pendant des années, c'est-à-dire autour de 3%,
06:25peut-être 2,5% un jour, on était à des niveaux qui étaient pathologiques.
06:29Les banques se porteront mieux, le système se portera mieux.
06:32Il faut dire aussi que les salaires ont augmenté et vont devoir courir cette inflation,
06:39c'est en train de se faire.
06:41Et puis les prix, et l'ajustement des prix, je crois qu'il va encore continuer.
06:45On ne parle pas d'effondrement, on parle d'ajustement.
06:48Avec les taux et les prix, les quelques 30% des Français
06:52qui étaient sortis du marché violemment avec l'inflation,
06:57il y en a une partie qui est revenue, ce que dit Charles, ce que dit Olivier,
07:03ne fait pas de doute, une partie.
07:05Alors combien ? Peut-être un tiers de ces 30%, peut-être une petite moitié.
07:10Je dis aussi à Charles et Olivier que ce sont des performeurs.
07:14Il y a aujourd'hui des acteurs sur le marché qui souffrent davantage.
07:18On a deux enseignes, ce n'est pas pour leur envoyer des fleurs,
07:20c'est des enseignes très dynamiques, avec beaucoup d'agilité, des outils, des méthodes,
07:25et qui ont su réagir.
07:26N'oublions pas ceux qui souffrent.
07:28Un tiers du marché qui s'évapore, c'est très très violent.
07:31Et bien sûr les acteurs du neuf, n'en parlons pas.
07:33Donc les métiers du flux, vous parliez des métiers de la commission,
07:36les métiers du flux surtout, ceux qui fabriquent et ceux qui sont dans les transactions, souffrent.
07:41Alors les conditions politiques.
07:43Aujourd'hui, on ne sait pas.
07:46Vous suivez ça tous les jours, je suis de ceux qui sont observateurs,
07:50c'est des amendements dans tous les sens.
07:52Il faut attendre le 31 décembre, sachons-le, pour connaître les conditions économiques et fiscales
07:57qui vont gouverner 2025.
07:59Jusque-là ça va bouger.
08:00Le texte est à l'Assemblée.
08:02Il va partir au Sénat.
08:03Et des amendements de toutes sortes.
08:05Tout à l'heure, la commission des finances de l'Assemblée nationale a voté
08:08une taxe sur les propriétaires investisseurs de 2,5%
08:11pour alimenter un fonds de sécurisation des loyers.
08:15Bon, je ne vous dis pas ce que j'en pense, ce n'est pas le sujet.
08:17Le sujet c'est que peut-être que ça va disparaître, peut-être que ça va rester.
08:20Les propriétaires investisseurs, ils ne savent pas quelle sauce ils vont être mangés.
08:24Ils voient que le statut fiscal qu'on demandait, il n'est pas là.
08:28Mais ils voient que les impôts risquent de leur tomber dessus.
08:30Et même ceux qui achètent la résidence principale.
08:32On parle aujourd'hui, non pas de rétablir la taxe d'habitation,
08:35mais peut-être de rétablir une autre taxe, d'inventer une autre taxe.
08:38Ce manque de visibilité, il s'est un peu réduit.
08:41On a un gouvernement, il y a quelques semaines on ne l'avait pas.
08:43On a une ministre du logement qui est une femme de très grande qualité,
08:46qui a la confiance du secteur et des Français.
08:49Mais franchement, il y a de l'illisibilité et ça porte préjudice.
08:53Les deux mois qui viennent ne vont pas être deux mois magiques
08:56pour les transactions dans l'autre pays, c'est clair.
08:58Charles Marinakis, derrière ces réglementations et derrière ces grandes enseignes,
09:03il y a des gens, il y a des métiers aujourd'hui qui souffrent en tension.
09:08Est-ce que vous avez, soyons clairs, eu une vague de gens qui ont quitté la profession
09:14en disant, nous c'est trop compliqué ?
09:17Oui, une vague, je ne sais pas si c'est dans ces proportions-là.
09:20Mais comme l'a dit tout à l'heure Eric, l'analyse était bonne.
09:23C'est le marché de l'immobilier, notamment celui de la transaction
09:27où la notion de variable est importante,
09:29à contrario des métiers de gestionnaire ou de copropriété ou même dans le neuf.
09:33Dans la transaction, dans la transaction dans l'ancien,
09:36une grande partie des forces commerciales sont payées exclusivement à la commission.
09:42Donc forcément, quand le marché, la source se tarie et que le marché se contracte,
09:46ça crée une espèce d'affolement général pour celles et ceux qui n'ont pas encore traversé de crise.
09:51Et on en a beaucoup qui, malheureusement, dans nos équipes,
09:53n'avaient pas encore connu des crises de cette violence
09:56qu'Henri Bujicazo l'a rappelé.
09:58C'est violent la manière dont la brutalité dans le marché s'est contractée.
10:01Donc ceux qui étaient, qui n'étaient pas suffisamment aguerris,
10:04ont eu, c'est vrai, plutôt la tendance de le quitter.
10:07Et puis c'est vrai que nos amis, la presse aussi,
10:11n'ont pas rendu le marché de l'immobilier très sexy, pardonnez-moi de le dire comme ça.
10:15Mais quand vous vous apercevez que c'est la crise, c'est la fin du monde,
10:18on ne va plus vendre une maison, il ne va plus rien se passer,
10:21ce n'est pas très attractif pour nos amis les candidats.
10:24Donc c'est vrai que la conjonction des deux a fait que oui,
10:27on a décruté forcément au même titre que nos confrères,
10:31peut-être un peu moins parce qu'on a la chance d'avoir un réseau qui a 37 ans d'âge
10:34et qui est bien ancré dans la cité, qui est bien structuré, etc.
10:37Mais on a quand même décruté incontestablement.
10:40La bonne nouvelle, et vous l'avez dit, c'est que si vous avez beaucoup d'annonces
10:43et que de nouveau les agences Sentier 21 se sont mises à recruter de nouveau
10:47parce qu'elles voient bien que le marché frémit
10:50et que de nouveau le volume des transactions va être au rendez-vous,
10:53et que nous on a cette chance que notre valeur ajoutée, ce sont nos équipes.
10:57Donc les effectifs sont en train de se reconstituer,
11:00peut-être un peu plus vite qu'un peu plus doucement.
11:02Ça veut dire qu'il y en a qui reviennent ?
11:04Non, parce que je pense qu'il y en a qui ont tourné la page de l'immobilier
11:07et puis après tout, ce n'est pas incohérent non plus.
11:10Vous savez, l'immobilier, mon prédécesseur disait,
11:13on y vient par hasard, on y reste par passion.
11:15Tout le monde ne trouve pas sa passion dans l'immobilier.
11:17Donc il faut aussi accepter ça en matière de temps en avant.
11:20Nous, on est passionnés, donc on a plus des balames.
11:23Mais en tout cas, on a lancé une très belle campagne de recrutement
11:26pendant la totalité du mois d'octobre.
11:29En affichage, en télé, bien sûr sur les réseaux sociaux, sur les médias,
11:33qui est assez punchy, assez coloré, très attractif,
11:37qui prend des faits de vie et des choses qui sont la réalité de nos métiers.
11:40C'est quand même un métier super, l'immobilier.
11:42Vous avez une certaine liberté d'action, vous pouvez bien gagner votre vie.
11:45Vous avez une équipe, un esprit d'équipe, vous avez un encadrement,
11:49vous créez de la valeur ajoutée, vous réalisez des projets avec les gens.
11:52Quel bon vendeur on est dans !
11:53C'est un des métiers, je le disais tout à l'heure, un très bel ascenseur social.
11:56Oui, c'est un bel ascenseur social.
11:59Regardez, on serait resté en bas de l'escalier s'il n'y avait pas eu ce métier-là.
12:02Justement, il faut préciser que les deux modèles IAD et Ceinturier 21 sont très différents.
12:07Vous, vous avez des agents immobiliers salariés.
12:09Là, vous avez des agents immobiliers qui sont des entrepreneurs, des indépendants.
12:12Est-ce que finalement, Olivier, votre modèle d'agent immobilier indépendant
12:15résiste mieux à la crise ?
12:17Parce qu'effectivement, finalement, c'est vos agents immobiliers
12:22qui sont un peu validés justement pour traverser la crise.
12:26Par rapport à l'intro, entre Ceinturier et IAD, Ceinturier est un modèle hybride.
12:30Il y a des salariés et aussi des agents co, qui sont des indépendants.
12:33Nous, on est exclusivement des indépendants.
12:35Donc nous, ce qu'on a vécu, c'est qu'on a eu, nous, des départs.
12:38On est des gens qui ont quitté le réseau.
12:40On a surtout vu beaucoup moins de monde qui nous ont rejoint.
12:42Parce que vous êtes sur une croissance folle, vous.
12:44Nous, on est sur une très forte croissance.
12:46Aujourd'hui, nous, on est un recruteur important, si on peut employer ce mot-là.
12:49La moyenne d'âge chez vous, c'est quoi ?
12:51La moyenne d'âge, elle est autour de 44 ans chez nous.
12:53D'accord. C'est aussi de la reconversion ?
12:55Nous, c'est majoritairement de la reconversion.
12:57On a vu un phénomène nouveau durant cette crise qu'on vient de passer.
13:00C'est beaucoup de professionnels qui nous ont rejoints.
13:02On était sur 12% de pros qui rejoignaient les mandataires.
13:06On est monté, le mois dernier, à 27%.
13:09Et aujourd'hui, on se stabilise autour de 20-22%.
13:11Donc c'est assez important.
13:13Mais nous, on a surtout vu beaucoup moins d'entrées.
13:15Parce que la croissance dont vous parliez, importante d'IAD.
13:17Aujourd'hui, on est le plus grand réseau,
13:19à la fois en transaction et en taille aussi,
13:21avec près de 14 000 conseillers.
13:23On a eu un réseau qui a baissé en taille.
13:25Mais baissé par beaucoup moins d'entrées.
13:27Parce que, ce que disait Charles, l'immobilier bâchigne.
13:29C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand on vous répète tous les matins,
13:31C'est pas mal, c'est pas bien.
13:33C'est pas bien, l'étau augmente.
13:35Attention, il se passe ça à l'immobilier, c'est compliqué.
13:37On n'a pas envie de s'y reconvertir.
13:40Donc on a eu plus de monde qui n'a pas eu envie de venir,
13:43ce qui a un peu freiné la croissance
13:45et qui a augmenté un peu les départs.
13:47Mais surtout la croissance, les entrées qui ont été un peu moins fortes.
13:49Le modèle résiste le plus.
13:51Nous on voit, notamment dans les parts de marché qu'on peut prendre,
13:53quand le marché est en croissance,
13:55on est globalement de l'ordre de 10 points de mieux que le marché.
13:58Quand le marché décroît,
14:00on fait 6 points de moins bien que le marché.
14:02Donc on préfère les marchés en croissance,
14:04mais le modèle résiste un peu mieux.
14:06On préfère tout ça.
14:08On l'a vérifié, donc nous qui sommes jeunes,
14:10on a à peine 16 ans,
14:12on a pu vérifier que le modèle d'indépendant,
14:14le modèle d'entrepreneur 100%,
14:16permet de redémarrer plus vite,
14:18permet de décélérer moins vite,
14:20et donc d'être quelque part un peu plus agile.
14:22Pourquoi ? Parce qu'on a tous souffert.
14:24Moi je ne connais pas un pro-l'immobilier.
14:26Dans le neuf, c'est encore plus vrai,
14:28mais même nous dans la transaction,
14:30et dans l'ancien, on a tous souffert.
14:32L'année a été moins bonne que la précédente.
14:34Mais là on voit une accélération forte.
14:36C'est-à-dire que depuis quelques mois,
14:38depuis 2 mois, par exemple, pour donner un chiffre,
14:40nous sur le cumul de septembre et octobre,
14:42c'est 1000 personnes qui se sont rejoints.
14:441000 personnes.
14:46À partir du moment où on l'est de tôt,
14:48on s'est repartis.
14:50À partir du moment où on a vu une meilleure image
14:52sur l'immobilier, automatiquement.
14:54Pourquoi ? Parce que nous on a des indépendants
14:56qui sont nos recruteurs, nos développeurs.
14:58Donc quand la confiance revient
15:00auprès des agents d'IAD,
15:02ils se disent ok, je vais donc y aller,
15:04puisque maintenant j'ai confiance dans le marché,
15:06et je ne vais pas demander à quelqu'un de me rejoindre,
15:08alors que moi-même, le marché, je ne vois pas très bien.
15:10On me dit souvent, Henri,
15:12j'ai de la visibilité, les taux de remarque,
15:14mon affaire fonctionne bien,
15:16mon équipe fonctionne bien, je me remets
15:18en proposition, et donc on a cette sensation.
15:20Mais qui est récente, qui a démarré depuis le mois de septembre.
15:22On va en parler dans un instant avec
15:24des nouvelles positives, parce que si le marché
15:26repart, ça veut dire que
15:28retour effectivement des CV
15:30chez nos acteurs autour de cette table.
15:32On en parle dans un instant, à tout de suite.
15:34On ne peut pas être mieux
15:36entouré qu'aujourd'hui, dans cette
15:38émission montée de toutes pièces
15:40par Nicolas Leroy, qui m'accompagne,
15:42qui s'occupe du recrutement chez Fiducial.
15:44Merci beaucoup, Charles-Marie Nacky, c'est avec nous,
15:46président de Ceinturé 21, Olivier Descamps,
15:48CEO du groupe IAD, Henri
15:50Buzy-Casseaux, président de l'institut du management
15:52des services immobiliers, membre du conseil national
15:54de l'Habitat, Eric Graussi est avec nous
15:56de chez Indeed.
15:58On faisait un état des lieux
16:00avec vous sur le marché de l'emploi.
16:02Est-ce que ce
16:04drame qui est arrivé, la crise
16:06en 2023, a un impact
16:08sur l'ensemble de l'emploi en France ?
16:10Avant même la rémunération,
16:12le premier frein à l'emploi, c'est
16:14la mobilité géographique.
16:16Mécaniquement, souvent, il faut
16:18se loger près de son
16:20travail, près de son
16:22lieu de vie, où on passe la plupart de son
16:24temps. Depuis le Covid, les gens ne veulent
16:26plus passer du temps, de l'énergie...
16:28Déjà, économiquement, c'est pas bon.
16:30Équilibre pro-vie perso,
16:32c'est pas bon. Et écologiquement, c'est pas bon non plus.
16:34Donc, je veux travailler le plus proche
16:36possible de mon domicile. Et donc, quand je ne peux pas
16:38me rapprocher, je ne bouge pas.
16:40Et donc, on voit que sur tout un tas de métiers,
16:42col bleu, col blanc, c'est pas cadre et
16:44non cadre, etc., ça a été un vrai frein.
16:46Et je ne parle pas Paris-Province, même
16:48au sein de la banlieue parisienne,
16:50etc., si je n'arrive pas à bouger,
16:52je ne change pas de travail. Donc, pour certaines
16:54entreprises, ça a créé de vrais
16:56vrais soucis. Et je ne parle même pas
16:58des familles qui s'agrandissent, etc., ou des
17:00étudiants qui ont énormément de mal à se loger.
17:02— Alors, au-delà de l'impact sur l'emploi, Henri
17:04Buzicazo, il y a des impacts sociétaux
17:06sur cette crise de l'immobilier. On
17:08parlait justement d'impact sur l'emploi, mais il y en a
17:10plus généralement sur l'ensemble de la famille et
17:12sur la jeunesse,
17:14la démographie.
17:16— La réindustrialisation du pays,
17:18qui est un objectif majeur,
17:20on lui présente la République et on y souscrit tous,
17:22elle ne se passera pas tant qu'il n'y aura pas de logement.
17:24À Dunkerque, arrivent
17:263 gigafactories. 16 500
17:28ménages vont s'y établir.
17:30Quelques-uns habitent déjà
17:32la métropole. Ils sont rares. C'est des emplois
17:34très qualifiés qui viennent d'ailleurs.
17:36Comment loge-t-on 16 500
17:38personnes ? Il y a déjà
17:402 de ces gigafactories qui se demandent si elles vont
17:42confirmer leur arrivée en France. Voilà.
17:44Une illustration. Chiffre
17:46CPME. Près d'un emploi sur 5
17:48n'est pas pris. Ce que tu viens de dire est
17:50vrai. Par celui qui était recruté,
17:52pré-recruté, parce qu'il ne trouve pas le logement à proximité.
17:54Je continue. C'est
17:56une triste litanie. — Est-ce que le gouvernement fait ce qu'il faut
17:58justement ? — Le gouvernement est en train
18:00parce qu'il est en train, enfin,
18:02ce gouvernement, cette ministre, de sentir
18:04ce que je suis en train de dire. Mais il faut être
18:06auprès de l'opinion pour savoir ça. Quand on est dans
18:08une agence immobilière, on le voit, ça. Vous avez
18:10un étudiant sur deux
18:12de l'enseignement supérieur qui
18:14ne va pas dans l'école ou dans l'université qu'il avait
18:16pris pour cette raison-là.
18:18Au moment où on parle, 80%
18:20des places de camping à Lyon sont occupées
18:22par des étudiants. Voilà. Pas parce
18:24qu'ils aiment le camping. On se comprend.
18:26J'ai déjà entendu cette présenterie.
18:28— Quand on
18:30écoute ce que vous dites, ça veut dire que dans combien
18:32de temps il faut imaginer le temps
18:34de trouver du logement, de créer
18:36des logements neufs ? — Il est certain
18:38que... L'urgence, je crois
18:40qu'elle a été déclarée, là. Bon.
18:42Les transactions repartent.
18:44Il faut bien sûr que les investisseurs
18:46dont parlait Olivier, c'est-à-dire les ménages
18:48qui achètent un logement pour le louer, reviennent
18:50au rendez-vous. Il y en a
18:521 sur 2 qui a disparu depuis 3 ans.
18:54Voilà. Parce que
18:56fiscalité pas stable, on sait pas où on va, etc.
18:58Il faut que ça se stabilise.
19:00J'espère très vivement dans les semaines qui viennent.
19:02Et ensuite, on aura quelque chose
19:04qui va repartir. La construction, malheureusement,
19:06elle va mettre 3, 4, 5 ans
19:08à montrer ses fruits.
19:10Donc ces difficultés de se loger,
19:12on ne va pas les effacer
19:14de l'ardoise du jour au lendemain.
19:16— Pourquoi le gouvernement arrête le Pinel ? Aujourd'hui, il y a quand même
19:18des signaux qui sont pas tout à fait encourageants
19:20pour justement aller dans ce sens.
19:22— Voilà. Un sujet. Parce que sur d'autres,
19:24on a des indicateurs favorables. Par exemple, le prêt-à-tôt zéro,
19:26il va même réintégrer
19:28la maison individuelle qui a été
19:30exclue. En toute hypothèse,
19:32on va avoir un prêt-à-tôt zéro
19:34sur tout le territoire ouvert
19:36à ce type d'habitat individuel.
19:38Enfin, voilà une bonne nouvelle.
19:40Dans le 31 décembre, pour l'investisseur
19:42à ce jour, qu'est-ce qu'il y a ? On attend une mesure fiscale
19:44qui pourrait favoriser, pour ceux qui
19:46achètent un logement et qui le louent,
19:48les donations et les successions avec
19:50des frais réduits. Bon. Une mesure
19:52qui donnerait envie d'acheter parce qu'on pourrait transmettre aisément.
19:54Le statut fiscal
19:56dont parlait Olivier, on l'attend.
19:58On nous dit qu'on l'aura pas dans cette loi de finances.
20:00On le sait. Est-ce qu'on l'aura
20:02dans quelques mois ?
20:04C'est le maillon faible. L'investisseur
20:06pour louer et l'offre locative
20:08de Charles Ladis, elle est catastrophiquement insuffisante.
20:10Catastrophiquement.
20:12Aujourd'hui, il faut quand même voir
20:14qu'une agence à Bordeaux, par exemple,
20:16parce qu'un autre jour, j'intervenais pour aider quelqu'un.
20:18Comment on le fait ?
20:20On se dit qu'on peut le faire et on le fait volontiers.
20:22Mais enfin, avec des limites.
20:24J'appelle un très gros opérateur
20:26des logements et notamment pour étudiants.
20:28Il avait neuf logements à louer.
20:30C'est le troisième loueur de Bordeaux.
20:32Neuf logements à louer, tout un peu confondus.
20:34Studio, appartements familiaux.
20:36970 demandes.
20:38Voilà.
20:40La proportion, vous l'avez là.
20:42On vit ça dans les agences
20:44de centuries, de tous les réseaux, évidemment.
20:46Il faut y remédier d'urgence.
20:48Ce que je dois quand même dire,
20:50c'est une chose sur l'attractivité de ces métiers.
20:52On a parlé des reconvertis
20:54qui sont un peu moins nombreux aux rendez-vous
20:56parce qu'ils voient que le marché,
20:58plus ce qu'on en dit.
21:00Les jeunes qui entrent dans des filières de formation.
21:02J'allais y venir.
21:04Mon école est présente dans une dizaine de villes.
21:06On est quelques écoles, on n'est pas nombreux.
21:08On éprouve que les jeunes,
21:10voire les moins jeunes,
21:12qui viennent faire
21:14un bachelor, un master,
21:16un BTS, ils sont aux rendez-vous de l'histoire.
21:18Alors, qu'est-ce qu'ils se disent ?
21:20Ils se disent ce que disait Charles.
21:22Du sens.
21:24C'est un métier dans lequel
21:26vous levez le matin,
21:28vous ne vous demandez pas à quoi vous servez.
21:30Vous ne vous demandez pas quelle est votre utilité sociale.
21:32Et dans un repas d'amis,
21:34dans une émission comme celle-ci,
21:36vous voyez bien que ces sujets-là sont cruciaux.
21:38Et très vite, on parle de logement.
21:40On parle de santé, de logement.
21:42Ce sont les deux grands sujets.
21:44Donc, ils viennent chercher du sens.
21:46Les jeunes, aujourd'hui, veulent ça avant même de regarder le salaire.
21:48Et puis, ils regardent le salaire après.
21:50Mais c'est le deuxième critère.
21:52Et puis, ils se disent,
21:54je vais entrer dans un cycle d'études,
21:56ça va durer souvent
21:58deux ans. C'est-à-dire, je vais faire un BTS,
22:00je vais prolonger avec un bac plus froid.
22:02Sur quel métier on arrivera ?
22:04Et troisièmement, ils se disent qu'il y a une diversité de métiers.
22:06Voilà, c'est ça.
22:08Charles disait, et tu le soulignes aussi,
22:10il souffre beaucoup moins que d'autres
22:12les métiers de la gestion.
22:14Les immeubles, ils ont besoin de gérer.
22:16Cet immeuble dans lequel on est, il faut bien le gérer, s'en occuper,
22:18l'entretenir. Ça, ça ne change pas,
22:20quelle que soit la crise.
22:22Un marché qui, certes, peut se réduire,
22:24mais qui est très robuste, parce que c'est un marché de besoins.
22:26Tu le rappelais tout à l'heure,
22:28on est passé d'un million à 800 000 transactions,
22:30on n'est pas passé à 300 000.
22:32Bon, il n'y a pas un effondrement, il y a des besoins.
22:34Les métiers du neuf,
22:36aujourd'hui, ne vont pas très bien,
22:38pour ceux qui font une formation
22:40de 3 ou 4 ans.
22:42Le cycle se sera inversé,
22:44heureusement. Et puis, il y a le logement social.
22:46Voilà, je le dis aussi,
22:48pour lequel on construit et on gère,
22:50les logements HLM, qui attirent
22:52beaucoup les jeunes aujourd'hui, parce que là,
22:54le sens, il est encore plus fort.
22:56On va accompagner des ménages qui sont plus fragiles.
22:58Charles-Marie Nakis,
23:00président de Ceinturé 21,
23:02aujourd'hui, des acteurs majeurs,
23:04tels que vous, se diversifient largement,
23:06c'est-à-dire qu'ils s'ouvrent, peut-être,
23:08à de nouveaux métiers, aujourd'hui.
23:10Alors nous, on a fait ça depuis longtemps, déjà,
23:12parce qu'effectivement, on doit être capable
23:14d'offrir une palette
23:16de services à nos clients.
23:18L'essentiel, vous les connaissez, bien sûr,
23:20la transaction, la location, mais aussi la gestion
23:22immobilière, c'est-à-dire les métiers de l'administration
23:24de biens, où on administre pour le compte
23:26des bailleurs. Et Dieu sait si
23:28la législation s'est sophistiquée en la matière
23:30et qu'il est vraiment maintenant nécessaire
23:32de transiter par des professionnels.
23:34Évidemment, l'activité de syndic de copropriété,
23:36qui, comme l'a rappelé Henri,
23:38les immeubles doivent mériter d'être
23:40entretenus, et tout ça
23:42est d'autant plus important qu'il y a eu
23:44un enjeu de rénovation énergétique, aujourd'hui,
23:46pas seulement sur les logements, mais aussi
23:48sur les immeubles, en matière de
23:50rénovation de copropriété.
23:52Et puis nous, on a lancé
23:54maintenant, depuis 20 ans, une branche commerce.
23:56En fait, on a une division qui s'appelle
23:58Ceinturé 21, entreprise de commerce. On a une trentaine
24:00d'agences qui ne font que des sessions de commerce,
24:02de locaux commerciaux de droite aux bails,
24:04et puis un peu d'immobilier d'entreprise aussi.
24:06Et puis le dernier né, qui n'a pas tout à fait
24:0818 mois, qui est Fine Homes & Real Estate,
24:10qui est la branche de luxe,
24:12qui se porte très bien. Alors, paradoxalement,
24:14le luxe, en France, sachez-le,
24:16se porte très bien. D'abord parce que
24:18le levier de l'emprunt, ils n'en ont souvent
24:20pas besoin. Et puis aussi parce que
24:22la zone dollar a retrouvé un niveau
24:24de parité avec la zone euro, et du coup
24:26c'est moins cher aujourd'hui d'acheter un appartement
24:28à Paris que de l'acheter à New York, ou à Boston,
24:30ou à Washington. Voilà. Donc on a beaucoup
24:32d'investisseurs. Donc c'est vrai qu'on a ouvert
24:34la totalité des palettes. On est probablement un des
24:36seuls réseaux à présenter
24:38la totalité de l'offre immobilière.
24:40Maintenant, c'est vrai, ce à quoi nous
24:42réfléchissons, c'est un élargissement
24:44à ce que j'appelle tous les services qui sont
24:46connexes et annexes, et notre
24:48rattachement au groupe Arch, de ce point de vue-là, nous a
24:50ouvert aussi des palettes d'intervention,
24:52évidemment sur la recherche de financement,
24:54sur l'assurance, sur la réassurance,
24:56sur les conciergeries,
24:58sur le diagnostic technique
25:00et énergétique, etc. Voilà.
25:02C'est vrai qu'on est capable maintenant d'offrir,
25:04d'accompagner vraiment nos clients de A à Z,
25:06quelles que soient leurs ambitions et leurs besoins
25:08immobiliers. On a vraiment une offre
25:10de services qui est complète.
25:12Olivier Descamps, CEO du groupe IAD, pour ceux qui
25:14nous écoutent et qui se disent, tiens, pourquoi pas,
25:16c'est quoi les valeurs aujourd'hui ?
25:18Quand vous cherchez quelqu'un pour travailler chez vous,
25:20il y a forcément des dénominateurs communs
25:22sur des valeurs d'entreprise, et du métier
25:24surtout. Oui, alors nous,
25:26on est né un 1er mai,
25:28un 1er 2008, parce que nos cofondateurs
25:30ont voulu réconcilier...
25:32Vous naissez le jour où on ne travaille pas.
25:34La fête du travail,
25:36mais nos fondateurs ont voulu vraiment créer IAD
25:38à la vraie fête du travail, où on réconcilie
25:40le pro et le perso, où on est indépendant,
25:42on choisit son temps, on choisit son lieu,
25:44on n'a pas de contraintes,
25:46et je gère ma vie comme je le souhaite,
25:48pour pouvoir vivre la vraie vie,
25:50la vie qu'on veut vivre avec les siens.
25:52Donc nous, aujourd'hui, on n'a pas de critères,
25:54très clairement, mais pendant très longtemps,
25:56on a vu, on doit prendre des pros, et aujourd'hui,
25:58on voit que beaucoup d'opérateurs,
26:00venez comme vous êtes, nous, depuis 16 ans,
26:02on dit, venez comme vous êtes, et on va se charger
26:04de vous former et de vous faire réussir.
26:06Nous, qu'est-ce qu'on recherche ?
26:08Il faut, un, aimer les gens, Théodore Charles l'a dit,
26:10on fait un superbe métier,
26:12on accompagne des familles, c'est un métier de contact,
26:14et on est sur des projets de vie,
26:16c'est-à-dire que la maman qui va
26:18accoucher d'un enfant, on prépare
26:20un futur appartement, la mutation,
26:22l'allocation pour le jeune étudiant,
26:24bref, c'est souvent
26:26très très magique. Donc, il faut aimer les gens,
26:28il faut aimer passer du temps avec les gens,
26:30c'est la première chose. Deuxièmement, il faut aimer
26:32travailler en coopératif,
26:34parce qu'on travaille avec ses confrères,
26:36avec ses collègues, avec ses diagnostiqueurs,
26:38avec ses courtiers, avec les notaires.
26:40C'est pour ça qu'on se dit toujours
26:42que l'immobilier, les gens sont tout seuls,
26:44mais non, il y a énormément de collectifs, en fait.
26:46Bien sûr, il y a un écosystème, il y a une interconnexion,
26:48donc il faut aimer travailler avec les gens,
26:50et même nous, dans un modèle, c'était répété tout à l'heure,
26:52d'un modèle indépendant,
26:54on est des entrepreneurs interdépendants.
26:56Donc, entrepreneur, je gère ma vie,
26:58mais je vis dans l'écosystème.
26:59C'est pas forcément des jeunes, je suis étonné de la moyenne d'âge
27:01des embauchés, 44 ans, vous avez dit tout à l'heure,
27:03je pensais que c'était plutôt quelque chose
27:05qui était pour lancer les jeunes, en fait.
27:07Nous, on a de plus en plus de pros
27:09de l'immobilier qui nous rejoignent, mais on est nés dans la reconversion.
27:11La raison d'être d'IAD, c'est...
27:13C'est vraiment de la reconversion, essentiellement.
27:14C'est de permettre à chacun de s'épanouir
27:20La reconversion veut dire qu'on a eu souvent
27:22une première expérience auparavant.
27:24Juste, très souvent, on a rarement vu
27:26des maternités d'agents immobiliers.
27:28Donc, on a souvent fait un boulot...
27:30Ça va venir, ça va venir.
27:32Après cette émission, vous allez voir, les choses vont changer.
27:34Non, mais c'est vrai. Et les jeunes, d'ailleurs,
27:36c'est un alternance qu'ils apprennent ces métiers.
27:38Pas seulement dans mon école, c'est-à-dire qu'ils sont
27:40déjà dans l'entreprise, ils sont déjà salariés
27:42et en même temps sur les bancs de l'école
27:44et ils gagnent une maturité très rapidement,
27:46accélérée, en 2-3 ans.
27:48On ne rentre pas dans ces métiers sans avoir
27:50une maturité, c'est tout à fait juste.
27:52Et la reconversion a toujours alimenté ces métiers.
27:54Il faut que ça continue.
27:56Il y a une notion de confiance avec les vendeurs-acquéreurs.
27:58Et malheureusement, pour celui qui a 19 ans,
28:00lui confier un bien de famille
28:02dans lequel on vit...
28:04Le caricatural,
28:06c'est plus compliqué.
28:08On a des expériences contraires aussi.
28:10Moi, je reviens, j'aime bien,
28:12pas l'ascenseur social, mais la notion d'escalier social
28:14me convient bien, parce qu'il faut les monter.
28:16C'est un peu plus fastidieux que l'ascenseur.
28:18Donc il y a un effort à fournir.
28:20Mais on a aussi chez nous des jeunes
28:22qui intègrent parce qu'ils ont
28:24plaisir de ce métier-là, parce qu'effectivement,
28:26il y a du sens.
28:28Et cette possibilité de faire carrière longue
28:30chez nous, c'est aussi une réalité.
28:32On a plus de 43% de nos
28:34actuels franchisés qui sont
28:36d'anciens collaborateurs du réseau.
28:38Ils sont rentrés chez nous, parfois jeunes
28:40conseillers ou jeunes assistantes
28:42ou gestionnaires, et ils finissent
28:44franchisés propriétaires de leur agence.
28:46Moi, j'aime bien ça aussi.
28:48Même si on n'a pas 44 ans.
28:50Petite pause, vous avez beaucoup moins.
28:52On revient dans un instant, à tout de suite.
28:54Très peu de temps, Charles Marinakis est avec nous,
28:56Olivier Descamps, Henri Busicasso et
28:58Éric Gras. Petite question
29:00sur l'intelligence artificielle.
29:02C'est avec vous que
29:04je voulais le voir. Est-ce que finalement,
29:06de plus en plus,
29:08ça rentre dans l'immobilier aujourd'hui ?
29:10Ça et les influenceurs.
29:12On voit de plus en plus sur les réseaux sociaux
29:14des influenceurs qui montent des appartements.
29:16On sent qu'il y a
29:18un double métier, c'est-à-dire qu'on a
29:20envie de se montrer. Est-ce que ça, ça
29:22sert la cause ou pas ?
29:24Si je peux avoir un discours un peu archaïque,
29:26je me l'autorise.
29:28Il y a des fondamentaux. Je pense que mes amis ne vont pas dire l'inverse.
29:30C'est métier d'immobilier,
29:32transaction, gestion, tout ce que vous voulez.
29:34Construction, c'est d'abord des métiers
29:36avec des gestes, des beaux gestes
29:38qu'il faut apprendre. Après, il y a
29:40un outil merveilleux. L'intelligence artificielle,
29:42c'est un outil merveilleux.
29:44On s'en est parlé il n'y a pas longtemps
29:46avec Olivier. On a débattu,
29:48on était bien d'accord sur le sujet,
29:50c'est-à-dire qu'un négociateur, il va
29:52pouvoir faire un compte-rendu de visite,
29:54gagner du temps,
29:56mieux structurer, etc.
29:58Le rapport au langage qui est
30:00essentiel pour communiquer avec ses clients,
30:02avec ses collaborateurs.
30:04Tout ce qui est rébarbatif, en fait.
30:06Oui,
30:08notamment. La valeur ajoutée va se déplacer,
30:10c'est-à-dire que la notion de conseil va primer
30:12et tous les outils sont là pour ça. Mais les outils,
30:14ce n'est pas la fin.
30:16Il ne faut pas se dire que les métiers vont être transfigurés,
30:18que tout d'un coup ils deviennent intéressants,
30:20ils l'ont toujours été. Il y a des facilitateurs,
30:22intelligence artificielle,
30:24traitement des datas,
30:26ça porte plusieurs noms,
30:28mais il faut dire ça. Et pour le reste,
30:30il faut être clair, les jeunes,
30:32ils entrent directement avec ça en tête
30:34et bien sûr que dans les enseignements d'aujourd'hui,
30:36si on n'apprend pas ça, on est à côté du sujet.
30:38Ce que je dis très souvent,
30:40c'est que nous, on appelle ça
30:42l'assistant intelligent plutôt que l'IA.
30:44Aujourd'hui, ça fait partie du quotidien
30:46de tous ceux qui nous rejoignent,
30:48les plus jeunes comme les plus âgés.
30:50Et on est, vous savez,
30:52la licorne de la PropTech,
30:54la première licorne en France.
30:56Mais très souvent, je dis on est tech, mais on est d'abord humain.
30:58Nos métiers sont faits par des hommes
31:00et des femmes. Durant le Covid,
31:02personne, ou alors je veux bien les rencontrer,
31:04n'a réussi à vendre
31:06de résidence principale à distance.
31:08J'ai besoin de visiter, j'ai besoin d'accompagner.
31:10Votre modèle digital, est-ce qu'il est appelé à évoluer
31:12ou est-ce qu'on va rester justement sur le modèle
31:14plus traditionnel de visite, on peut imaginer
31:16des visites virtuelles, ou est-ce qu'on va aller plus loin ?
31:18Il y en a aujourd'hui, c'est un réseau,
31:20nous on est 14 000, on est 14 000 en France,
31:22on s'appuie sur des outils digitaux,
31:24des solutions digitales et aujourd'hui sur l'intelligence digitale,
31:26déjà depuis longtemps, pour rendre du temps
31:28riche à nos conseillers.
31:30Est-ce qu'on vendra en ligne 100% ?
31:32Vous avez déjà la réponse.
31:34Les enjeux sont trop importants.
31:36Tous les pureplayers ont déposé.
31:38Donc vous avez la réponse.
31:40C'est ce qu'on a voulu nous faire croire.
31:42Quand sont arrivés les pureplayers, les différentes plateformes,
31:44moi j'ai mes amis,
31:46les agences de Papa,
31:48Haussmann, Matheos, tous les gens qui
31:50nous ont expliqué que tout ce qu'on faisait
31:52depuis 30 ans, c'était totalement nul
31:54et qu'on allait disrupter en totalité.
31:56En fait, je m'aperçois qu'à la sortie de la première crise,
31:58ils ont disparu du panorama.
32:00C'est parce qu'on touche au patrimoine ?
32:02Non, mais c'est parce que ce métier-là,
32:04Olivier le rappelle, ne peut pas se faire à distance.
32:06C'est un métier de proximité par excellence.
32:08Est-ce qu'on a toujours pensé
32:10que les agents immobiliers
32:12étaient des gens qui étaient ringards ?
32:14Mais faites-nous la grâce d'imaginer
32:16qu'on a aussi une certaine capacité de réflexion,
32:18d'anticipation et d'organisation
32:20de nos entreprises.
32:22Ça se voit très vite.
32:24On a tous les outils modernes, y compris l'intelligence artificielle,
32:26même si moi je préfère
32:28capitaliser sur l'intelligence réelle.
32:30Franchement, c'est plus sympa.
32:32Il nous reste 45 secondes.
32:34Par contre, ce que Dioré est très juste,
32:36ne pas les avoir,
32:38c'est forcément être distancé.
32:40Ne pas avoir les bons outils, les bonnes solutions,
32:42regarder avec condescendance
32:44l'IA, c'est être distancé de main.
32:46Et le sujet numéro un, nous,
32:48on a lancé beaucoup de formations pour nos conseillers.
32:50La première des choses, c'est
32:52vous m'aider enfin à pouvoir
32:54écrire à mes clients et à rédiger
32:56sans faute d'orthographe.
32:58Et ça, c'est un sujet qui est majeur,
33:00et c'est ce qui revient dans tous nos questionnaires
33:02auprès de nos conseillers. Vous m'aidez.
33:04Plus tout le temps riche qu'on va avoir, le prédictif,
33:06l'estimation des biens,
33:08les comptes rendus de visite, bref,
33:10c'est vraiment un assistant qui va accompagner,
33:12qui va rendre. Mais le métier ne change pas.
33:14Merci beaucoup, messieurs.
33:16En tout cas, ça recrute à fond.
33:18Ceinturier 21, président Charles-Marie Niaquès,
33:20merci d'avoir été avec nous. Olivier Descamps, CEO
33:22du groupe IAD,
33:24ça recrute aussi, absolument.
33:26Henri Buzy-Casot, président de l'Institut du management
33:28des services immobiliers, membre du Conseil National
33:30de l'Habitat, des formations à GoGo.
33:32Ça forme beaucoup. Venez,
33:34on vous accueille. Vous allez adorer.
33:36On vous accueille encore quelques jours, parce qu'après,
33:38l'année va commencer. Et merci beaucoup,
33:40Eric Grasche et Indeed, plein pléthore
33:42de propositions. Tous les offres, vous pourrez les trouver
33:44chez nous, avec grand plaisir. Et bien voilà. Merci beaucoup,
33:46Nicolas Leroy, d'avoir mis en place
33:48cette émission.

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