• il y a 2 heures
Pierre Bellemare comme vous ne l’avez jamais entendu ! C’est la promesse de ce nouveau podcast imaginé à partir des archives exceptionnelles du Service Patrimoine Sonore d’Europe 1.
Affaires criminelles, true crime, crimes, enquêtes, crimes historiques ou plus récents, crimes crapuleux, crimes familiaux, crimes inexpliqués surtout : Pierre Bellemare est le pionnier des grands conteurs de récits radiophoniques. Dans les années 70, cette voix culte d’Europe 1 a tenu en haleine les auditeurs avec ses histoires extraordinaires. Des histoires vraies de crimes en tout genre qui mettent en scène des personnages effrayants, bizarres ou fous. Des phrases à couper le souffle, des silences lourds de suspense, un univers de polar saisissant et puissant.
Avec un son remasterisé et un habillage modernisé, plongez ou replongez dans les grands récits extraordinaires de Pierre Bellemare.


Retrouvez "Les Récits extraordinaires de Pierre Bellemare" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-recits-extraordinaires-de-pierre-bellemare

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Transcription
00:00Bienvenue dans les récits extraordinaires de Pierre Bellemare, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:11On a vu il y a quelques années des tueurs armés de fusils à lunettes abattre du haut d'une tour des gens dans la rue au hasard.
00:22Cela pose une première question, l'une des questions posées par le dossier d'aujourd'hui.
00:29Comment peut-on tuer quelqu'un que l'on ne connaît pas ?
00:33Deuxième question à l'ordre du jour également aujourd'hui.
00:36Y a-t-il des procès impossibles, même quand le criminel est connu arrêté entre les mains de la justice ?
00:45Théoriquement non, et pourtant.
00:59L'hiver 39-40, c'est la drôle de guerre.
01:11Après l'invasion de la Pologne par Hitler, la France et l'Angleterre ont déclaré la guerre à l'Allemagne.
01:17Mais on ne se bat pas.
01:19Les soldats français chantent, nous irons pendre notre linge sur la ligne Siegfried, mais ils restent à l'abri de la ligne Maginot, il ne se passe rien.
01:28C'est le moment, se dit un avocat, un des plus célèbres du barreau parisien, maître de Morogiaferi,
01:35qui défend un jeune homme inculpé de meurtre avec préméditation.
01:39Je vais demander, décide l'avocat, l'ouverture de son procès ou sa mise en liberté provisoire.
01:44Jamais la situation ne sera plus favorable pour ce pauvre garçon.
01:49Je pourrais peut-être sauver sa tête.
01:51Il faut tout de même que le procureur se décide.
01:55En effet, le criminel, je vous dirai tout à l'heure son nom et ce qu'il a fait,
02:00moisit en prison depuis un an, donc bien avant la déclaration de guerre.
02:05L'instruction a été très soignée, à la durée des mois.
02:09Elle comporte une expertise médico-légale confiée à trois médecins, une enquête sociale,
02:14un compte rendu des nombreux interrogatoires, des enquêtes minutieuses réalisées en France et en Allemagne,
02:21un résumé de l'affaire, enfin, destiné à la chambre des mises en accusation.
02:26Il n'y a vraiment plus rien à découvrir, on sait tout.
02:29On connaît le meurtrier, sa vie, son caractère, le mobile de son crime.
02:33D'ailleurs, il n'a pas cherché à se disculper, c'eût été difficile.
02:38Il a été pris en flagrant délit.
02:40Il a avoué, alors qu'on le juge et qu'on en finisse.
02:45Eh bien non.
02:47Le procureur général oppose une fin de non recevoir à l'avocat, ni mise en liberté provisoire, ni procès.
02:53Il n'appartient pas au procureur de chercher l'origine de cette décision, dit le rapport.
02:59En clair, cela signifie un veto de la chancellerie, ou si vous préférez, une opposition du gouvernement français en place alors.
03:08Celui-ci, il est vrai, en ce début de guerre, a d'autres soucis en tête.
03:13Maître Moreau-Jeffery ne peut donc que s'incliner et attendre.
03:17Attendre comme attend depuis des mois le jeune homme en prison dans sa cellule à Fresnes.
03:24Mais les événements, comme l'on dit, se précipitent.
03:27C'est l'invasion, l'exode.
03:30Le 1er juin 1940, avant l'occupation de Paris, l'évacuation des prisons est décidée.
03:36Un convoi, escorté par des gendarmes, quitte la capitale en direction du sud.
03:40La traversée de la Loire est difficile.
03:42Les réfugiés se bousculent pour traverser les ponts avant que le génie ne les fasse sauter.
03:47Des régiments qui battent en retraite.
03:49Les unités constituées et en ordre, tout au moins, ont théoriquement priorité.
03:53Il est prévu d'établir une ligne de résistance sur la Creuse.
03:57Il faut piétiner des heures avant de pouvoir s'engager sur un pont.
04:01Le convoi des détenus de Fresnes réussit tout de même à atteindre Orléans et prend la route de Bourges via la Salogne.
04:07Au sortir de la forêt, alerte !
04:09Des avions de chasse allemands apparaissent dans le ciel bleu.
04:12Il fait attendre Splendide.
04:13Les Stuka mitraillent en piqué.
04:15Le convoi se disloque.
04:17Chacun se met à l'abri où il peut, en se couchant dans un fossé, en courant jusqu'à une ferme, un bosquet.
04:22La plupart des prisonniers en profitent, on les comprend, pour prendre la clé des champs.
04:26Sauf quelques-uns.
04:28Parmi lesquels, le client de Maître de Moreau de Jaffery.
04:33Alerte passée.
04:35Il interpelle un gendarme.
04:38Vous êtes sous-officier ?
04:40Faites votre devoir.
04:42Qu'est-ce que tu veux que je fasse ?
04:44Où deviez-vous nous conduire ?
04:46À Bourges.
04:48Mais il est bien temps, maintenant.
04:49Allez, chacun pour soi.
04:51Aidez-vous pour tous, ajoute le jeune homme.
04:53Non, conduisez-moi à Bourges.
04:55Puisque je te dis de te débrouiller tout seul, fais pas l'idiot.
04:59C'est justement ce que je ne veux pas faire.
05:03Je vous demande d'exécuter votre mission de m'accompagner à Bourges.
05:08Le gendarme accepte, se disant qu'après tout, ce gosse a peut-être raison.
05:13Pourquoi tout abandonner sous prétexte que tout va mal ?
05:17Est-ce parce que le désordre s'installe qu'il ne doit plus y avoir de représentants des forces de l'ordre ?
05:23Tu sais, moi, ce que je disais, explique le gendarme en remontant dans le camion abandonné sur le bord de la route,
05:29c'était pour toi.
05:31C'est un sentiment d'humanité qui vous honore, réplique le jeune homme.
05:34Mais croyez-moi, c'est mieux comme ça.
05:38Le convoi, enfin, ce qu'il en reste, trois ou quatre personnes, arrive à Bourges, à la prison.
05:46Le directeur est très ennuyé.
05:48Il demande des instructions au procureur de la ville.
05:51Vous me dites qu'il y a ce garçon qui n'a toujours pas été jugé ?
05:55Ben oui.
05:56Ah, c'est pas un cadeau.
05:58Mais justement, c'est pour ça que je vous demande quoi faire.
06:02Écoutez, le plus simple, c'est de ne pas l'inscrire sur le registre d'écrou.
06:08Et faites le filer sur Châteauroux, si ça se trouve.
06:12Demain, les Allemands seront là.
06:14Et en effet, la Wehrmacht occupe Bourges le lendemain.
06:18Le prisonnier vient de partir incognito, une seconde fois libre s'il le veut,
06:22ayant perdu, comme par hasard, le gendarme désigné pour l'accompagner dans l'immense pagaille qui règne dans la gare.
06:30Par contre, le procureur qui l'a laissé s'enfuir, lui, est arrêté par les autorités d'occupation.
06:37Vous n'aviez pas le droit !
06:39Vous deviez garder ce bandit et nous le remettre !
06:41Lui dit l'officier SS qui l'interroge.
06:43Mais capitaine, je suis seul juge !
06:46Taisez-vous !
06:48Mes supérieurs décideront.
06:50Je vous fais conduire immédiatement à Paris.
06:53Le procureur, menacé d'être exécuté,
06:56est finalement incarcéré à la prison du Cherchemidi.
07:00Il faudra deux mois à ses collègues de Bourges pour obtenir sa libération.
07:04Et l'intervention du procureur général de la capitale, je devrais dire,
07:08l'ancienne capitale de la France,
07:11puisqu'alors le gouvernement est celui de Vichy.
07:14Pendant ce temps-là, que pensez-vous qu'ait fait le jeune criminel,
07:19abandonné dans la nature ?
07:21Il aurait pu continuer sa route jusqu'au Pyrénées.
07:24A cette époque, passer la frontière espagnole n'était pas un exploit.
07:28Il aurait choisi la liberté.
07:31Eh bien non.
07:33Arrivé à Toulouse, seul,
07:35il est allé frapper à une porte.
07:38Laquelle ?
07:40Celle de la prison.
07:43Et cette fois on l'accepte.
07:45Il est nourri,
07:47logé,
07:49et enfermé surtout.
07:51Enfermé comme il le désire.
07:54Ici, je suis bien, confie-t-il à un camarade.
07:58Je suis tranquille.
08:01Du moins, le croit-il.
08:03Toulouse, en effet, est en zone libre.
08:06Ce sont les autorités françaises qui décident du sort des prisonniers.
08:09J'aime mieux ça, dit-il encore en riant.
08:14Il ne rira pas longtemps.
08:18Car Vichy cède aux exigences allemandes.
08:23Un matin, deux gendarmes viennent le chercher.
08:27Où m'emmenez-vous ?
08:29Tu verras bien.
08:31Le jeune homme est conduit à la ligne de démarcation
08:35et, sans extradition régulière,
08:38livré au nazi.
08:41Le dossier a disparu.
08:52Eh oui.
08:54L'enquête si minutieuse, si complète concernant ce jeune criminel
08:57dont personne, sauf les allemands, ne semble vouloir s'occuper,
09:01a été mise dans une valise et évacuée avec les archives du ministère de la Justice
09:04avant l'occupation de Paris.
09:07Je veux savoir où est cette valise,
09:09ordonne le chef de l'Abwehr.
09:11Et d'abord, qui l'a emportée ?
09:13C'est le secrétaire du parquet.
09:15Mais où est-il allé en quittant Paris ?
09:18À Angers. Il a suivi le gouvernement.
09:20Ensuite, il a dû aller à Bordeaux.
09:22Mais nous ne l'avons pas retrouvé avec nos autres documents.
09:25Ah, vraiment ?
09:27C'est très étonnant.
09:29Enfin, nous allons nous en occuper nous-mêmes puisqu'il le faut.
09:33La police allemande commence donc ses recherches à Angers
09:37et retrouve la valise.
09:39Où ça ?
09:41Ben, chez le concierge du palais.
09:44Des documents de cette importance soi-disant oubliés chez un concierge.
09:48Ces Français se moquent de nous.
09:50Peut-être, monsieur le chef de l'Abwehr, peut-être.
09:53Mais ce n'est pas sûr.
09:55En voyage, on peut égarer une valise.
09:58Surtout quand il s'agit d'un voyage aussi mouvementé
10:00que celui auquel vous avez contraint les Parisiens en juin 40.
10:04La valise est expédiée à Berlin
10:06et à dater de ce jour,
10:08la justice française, malgré les demandes qu'elle fera,
10:11y compris et principalement après la guerre,
10:13n'en entendra plus parler.
10:16Elle avait été cette valise laissée chez un concierge à Angers volontairement ou non,
10:20en tout cas envoyée à Berlin.
10:22Elle y disparaît pour de bon.
10:25Et le jeune homme ?
10:28Le criminel.
10:30On a quand même de ses nouvelles.
10:34Oui, il se trouve dans un camp.
10:37Au camp de Sachsenhausen.
10:41Il peut circuler librement à l'intérieur du camp.
10:44Il mange la même nourriture que celle de ses geôliers.
10:48Très différente, on s'en doute, de celle des autres prisonniers.
10:50Il sert d'ordonnance au SS qui le surnomme « bébé ».
10:55Pourquoi ce surnom trop charmant et ce traitement de faveur ?
11:00Alors qu'on pouvait craindre le pire à partir du moment
11:02où le jeune homme était livré au nazi.
11:04Ordre du Führer.
11:06« Bébé » doit rester en bonne santé.
11:10Et le jeune garçon n'est pas seulement l'objet de soins attentifs,
11:14parce que telle est la volonté du maître du Troisième Reich.
11:17La police désire obtenir de lui des renseignements.
11:20Un rapport, communiqué à Paris après la libération,
11:23fait état de ces interrogatoires.
11:26Pourquoi avez-vous commis un crime aussi abominable ?
11:31Je ne peux pas le dire.
11:33Pourquoi ?
11:35C'est personnel.
11:37Il y avait quelque chose entre vous et votre victime ?
11:41Oui.
11:42Vous avez dit que c'était personnel.
11:45Vouliez-vous parler de relations personnelles,
11:47très personnelles, entre vous deux ?
11:51Oui, c'est ça.
11:54Si ce rapport est exact,
11:56mais, je vous le dis tout de suite, tout permet d'en douter,
12:00on comprendrait mieux le surnom de « Bébé »
12:02dont les SS gratifiaient leur trou jeune et beau compagnon.
12:06Cela n'explique pas néanmoins ce qui, dans cette affaire, reste le plus étonnant.
12:10Le criminel n'est toujours pas jugé,
12:12pas plus en Allemagne qu'en France.
12:14Personne ne veut que son procès n'ait lieu.
12:17Il a tué, avoué son meurtre,
12:20et il semble que ce soit la prison qui le protège.
12:26Enfin, le procès est fixé.
12:28Au 18 février 1942 à Berlin,
12:31et puis il est reporté au 11 mai,
12:34remis à nouveau, s'y nédier.
12:37Pourquoi ?
12:39On l'ignore.
12:41La seule information qui permet de comprendre, au bout du compte,
12:44comment ce procès n'a jamais eu lieu, car il n'aura jamais lieu,
12:49est une lettre adressée par un diplomate
12:52de la William-Strasse à un historien municois.
12:57Le jeune homme de santé fragile serait tombé malade,
13:00et bien qu'on l'ait soigné convenablement toujours selon les ordres d'Hitler,
13:04serait mort de mort naturelle dans son lit.
13:09Curieuse fin pour un garçon de 19 ans
13:11qui, selon toute vraisemblance, si la justice avait suivi son cours normalement,
13:15aurait dû être condamné et exécuté.
13:19Qu'avait-il donc fait ?
13:22Et qui était-il ?
13:25Je vais maintenant vous le dire.
13:30Il se nomme Herschel Greenspan.
13:36C'est un juif polonais réfugié en France depuis 1935.
13:41Il avait 15 ans.
13:44Ses parents sont restés en Allemagne,
13:46où ils subissent les premières persécutions nazies.
13:50Alors Herschel décide de les venger.
13:54En 1938, il a 18 ans.
13:57L'âge des premières passions et des grands enthousiasmes.
14:00L'âge aussi où un jeune homme qui a du cœur n'hésite pas à se sacrifier.
14:06Le 3 novembre 1938,
14:08il apprend par une lettre de sa sœur la ruine et la déportation de sa famille.
14:13Le dimanche 6 novembre,
14:16il quitte son oncle qui exerce le métier de tailleur à Paris,
14:19chez lequel il s'était réfugié.
14:22Il prend une chambre à l'hôtel Idéal Suez, boulevard de Strasbourg.
14:28Le lundi 7 dès le matin,
14:31il se rend dans une armurerie proche de son hôtel et y achète un revolver.
14:36« Qu'est-ce que vous voulez en faire ? » lui demande l'armurier.
14:39« Mon père est dans les affaires », répond-il.
14:41« Il me charge souvent de transporter de l'argent à la banque.
14:44J'en ai besoin pour me protéger. »
14:47« Vous avez une autorisation ? »
14:50« Une arme comme celle-là. »
14:52« Vous devez la déclarer au commissariat. »
14:54« Je sais. D'ailleurs, j'y vais tout de suite. »
14:59En fait, le jeune homme se rend à la brasserie, tout va bien.
15:03Il descend s'enfermer dans les toilettes afin d'armer le revolver
15:07et de se familiariser avec lui sans risquer d'être dérangé.
15:12Il fait beau, c'est l'été de la Saint-Martin.
15:16Le jeune homme qui a pris le métro sort à la station Chambre des députés,
15:20prend le boulevard Saint-Germain, puis la rue de Lille.
15:24Pendant ce temps-là, un autre jeune homme longe le quai sur la rive gauche
15:28et admire les reflets du soleil sur la Seine.
15:31C'est un aristocrate.
15:33Ernst von Rath.
15:35Un fonctionnaire allemand qui a demandé à être nommé à Paris
15:39pour ne plus vivre à Berlin
15:41où il ne supporte plus la férule des nazis sur l'administration.
15:44Farouchement nationaliste, il s'était inscrit au SA,
15:48mais la nuit des longs couteaux au cours de laquelle 9000 chefs SA ont été exécutés
15:52sur l'ordre d'Hitler, lui a ouvert les yeux.
15:55Les deux jeunes gens, l'allemand von Rath et le polonais Herschel, ne se connaissent pas.
16:00Tous deux, pourtant, ont la même haine du régime hitlérien.
16:04Et ils se rendent tous deux à la même heure, ce même matin,
16:08du 7 novembre 1938, rue de Lille, à l'ambassade d'Allemagne.
16:13Je voudrais voir un employé, demande Herschel à un huissier.
16:16C'est pour une affaire concernant ma famille qui habite à Neuve.
16:20Vous devriez plutôt vous adresser au consulat.
16:23Mais attendez, puisque vous êtes là, je vais voir si quelqu'un peut déjà vous renseigner.
16:27Quelqu'un ? Mais voici justement von Rath qui arrive.
16:31Entrez donc, je vous en prie.
16:33Herschel entre dans le bureau de von Rath.
16:36Celui-ci lui demande, vous avez des documents ?
16:40Certainement, répond Herschel, les voilà.
16:43Et il sort de sa poche son revolver.
16:45Tenez, au nom des juifs que vous persécutez.
16:51Et il dit.
16:55Ironie du destin,
16:58tragique méprise.
17:01Un diplomate anti-nazi meurt abattu en raison des exactions qu'il combat.
17:05Geste maladroit, illusoire fraternité des hommes.
17:09Un juif polonais qui veut venger les siens,
17:12va au contraire desservir leur cause en déclenchant par son coup de revolver malheureux,
17:17une répression épouvantable.
17:20Après la nuit des longs couteaux, voici la nuit de cristal.
17:24Comme si toute l'histoire d'Adolf Hitler
17:27baignait dans la nuit,
17:29la nuit propice au crime.
17:33Le 9 novembre 1938, deux jours après l'attentat,
17:37le gouvernement du 3ème Reich se sert de ce prétexte,
17:40car bien sûr ce n'est qu'un prétexte,
17:42pour lancer une vaste action de propagande anti-israélite.
17:46Une minute de silence a lieu dans toutes les écoles et les entreprises,
17:50en l'honneur de Von Rath.
17:52Le soir, les synagogues sont incendiées.
17:55Dans la nuit, les demeures juives saccagées, les magasins pillés.
17:59100 personnes sont abattues, 20 000 sont arrêtées.
18:03Le lendemain matin,
18:05le journal des SS annonce la fin définitive du judaïsme en Allemagne.
18:12Ce n'est évidemment ni ce que souhaitait la victime,
18:17ni encore moins ce que voulait le bourreau.
19:03Les récits extraordinaires sont disponibles sur le site et l'appli Europe 1.
19:08Écoutez aussi le prochain épisode
19:10en vous abonnant gratuitement sur votre plateforme d'écoute préférée.

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