L'ancien Premier ministre Gabriel Attal a défendu son ancien ministre de l'Economie et des Finances, devant la commission des finances du Sénat ce 8 novembre 2024.
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NewsTranscription
00:00M. le Président et M. le rapporteur,
00:03d'abord, vous avez dit ce sujet des finances publiques.
00:05Il vient de loin et je vous rejoins sur ce sujet.
00:07Ca fait 50 ans que la France n'a pas voté un budget à l'équilibre.
00:12Oui, nous sommes très en décalage avec les Allemands
00:15sur la situation de nos finances publiques.
00:17Quand on regarde la progression, c'est à partir de 2008
00:20que l'écart n'a cessé de se creuser
00:22entre la France et l'Allemagne de ce point de vue-là.
00:25Vous avez ensuite fait référence à Bruno Le Maire
00:29évoquant son obsession des endettés de la France.
00:32Je le confirme et je veux le dire ici,
00:34et je ne le dis pas ici pour vous ou pour cette mission flash,
00:39je trouve assez scandaleux le procès médiatique, politique
00:43qui lui est fait dans beaucoup de cercles.
00:45Moi, j'ai été très fier d'être le ministre délégué
00:48auprès de Bruno Le Maire, puis d'être son collègue
00:49et ensuite de le compter dans mon gouvernement.
00:52Et je n'ai toujours vu qu'un ministre de l'Economie et des Finances,
00:55d'abord, effectivement, très soucieux
00:57de tenir les comptes publics de la France,
01:00très soucieux de tenir l'économie de la France,
01:03de permettre à nos entreprises, notamment,
01:05de tenir dans des moments de crise gravissime
01:08que nous avons connues. Je pense notamment à la crise sanitaire
01:11et à la crise de l'inflation.
01:14Ensuite, sur l'année 2023,
01:19je peux répondre sur un certain nombre de prévisions
01:21qui avaient été faites et sur la présentation du budget
01:23pour 2023, effectivement.
01:25Effectivement, je me souviens très bien
01:27des annonces de Bruno Le Maire sur un budget à l'europrès.
01:30Et quand vous regardez l'exécution du budget 2023,
01:36vous l'avez dit, le déficit et le solde
01:37est supérieur à ce qui était prévu.
01:40Mais est-ce que les dépenses de l'Etat sont supérieures
01:43à ce qui avait été prévu lors de la présentation
01:45du budget 2023, en tout cas lors de l'adoption du PLF 2023 ?
01:49La réponse est non.
01:51Quand ce budget a été présenté, qu'il a été dit
01:54qu'il était à l'europrès, c'était évidemment
01:56pour les dépenses de l'Etat.
01:58Et je note que dans l'exécution du budget 2023,
02:04les dépenses de l'Etat ne sont pas en écart
02:08avec ce qui avait été prévu dans sa construction
02:10et dans son adoption par le Parlement.
02:12C'est bien la chute brutale dans les recettes,
02:15singulièrement en fin d'année, qui explique, je crois,
02:17une très grande partie, en tout cas une partie importante,
02:20du décalage du solde.
02:22Ensuite, sur ce sujet-là, il y a eu une mission
02:25de l'Inspection générale des finances.
02:26Vous avez vous-même mené des travaux.
02:28Des économistes ont produit des études
02:30qui montrent que pour 80 % de cet écart
02:33de prévision de recettes, il s'agit de facteurs exogènes.
02:36Exogènes.
02:38Et quand je faisais référence à l'Allemagne,
02:39évidemment qu'ils partent pas du même point que nous,
02:42mais je faisais référence au fait qu'eux-mêmes
02:44ont eu dans leur prévision de recettes
02:45et dans l'élasticité de leurs recettes
02:47par rapport à la croissance, cette mauvaise surprise aussi.
02:51Donc cette mauvaise surprise sur des recettes
02:53moins importantes que prévues étant donné une croissance donnée
02:57ne sont pas propres qu'à la France.
02:59C'est cela que je voulais indiquer.
03:00Ensuite, vous m'avez posé des questions,
03:02monsieur le rapporteur général, sur la fin de l'année 2023.
03:06Je pense que c'est des questions que vous pourrez adresser
03:07à ma prédécesseure, puisque je le disais,
03:10j'étais à ce moment-là ministre de l'Education nationale
03:12et de la Jeunesse.
03:13Typiquement, sur la note que vous évoquez
03:16du 7 décembre 2023, je n'en étais pas destinataire.
03:19Donc je ne vais pas vous faire de commentaires
03:20sur une note de la direction générale du Trésor
03:22dont je n'étais pas destinataire dans mes fonctions
03:25de ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse.
03:29Ensuite, vous dites que les administrations
03:32ont toujours été en avance pour faire des alertes.
03:35Je vous remercie d'abord de saluer la qualité
03:37de nos administrations et de nos agents publics.
03:40C'est vrai, nous avons la chance en France
03:42d'avoir une très bonne administration à Bercy,
03:46évidemment, avec des personnes qui travaillent
03:47sur ces prévisions.
03:49Et moi, jamais je ne remettrai en cause leur travail
03:52ou je ne chercherai à les charger sur ces sujets-là.
03:56Ensuite, eux-mêmes, dans les alertes qu'ils formulent,
03:59et je peux vous dire qu'il peut y en avoir
04:00un certain nombre en cours d'année,
04:02recommandent assez régulièrement d'attendre
04:04que les alertes soient confirmées
04:06avant d'en tirer des conséquences,
04:07soit en communication pour annoncer certaines choses,
04:09soit pour prendre un certain nombre de décisions.
04:11Tout simplement parce que l'économie
04:13est une matière fluctuante,
04:15qui dépend de beaucoup de paramètres,
04:17et singulièrement dans le moment qu'on traverse aujourd'hui
04:19de paramètres géopolitiques.
04:21Donc, quand les administrations,
04:23et encore une fois, je parle ici d'une période
04:24où je n'étais pas Premier ministre,
04:25je n'étais pas destinataire de ces notes,
04:27donc je prends quelque part la parole
04:28pour ma prédécesseure que vous auditionnerez
04:30et en défense, entre guillemets, sur ce sujet,
04:34quand vous pouvez recevoir une note
04:35de la direction générale du Trésor,
04:36comme ça a manifestement été le cas en décembre 2023,
04:40qui vous fait part d'un risque de diminution de recettes
04:43par rapport à ce qui était anticipé ou escompté,
04:46mais dans cette note, si on vous dit
04:48que ce n'est pas encore certain, ce n'est pas matérialisé,
04:50ce sont de premiers signaux, on vous incite à la prudence,
04:52à ne pas communiquer sur ce sujet,
04:54oui, je crois qu'il est bon de suivre
04:57les recommandations qui sont faites.
04:58L'important, c'est de prendre des décisions ensuite.
05:00Et moi, pour ce qui est de l'année 2024,
05:02à partir du 9 janvier, date à laquelle j'ai pris mes fonctions,
05:05je vous ai rappelé un certain nombre de décisions
05:07qui ont été prises sur la révision du solde,
05:11puisque c'était votre question aussi sur 2024,
05:13et de la cible de déficit,
05:14le passage du 4,4 % au 5,1 %,
05:21il se fait au moment de la révision du programme de stabilité,
05:24il se fait après que nous ayons les comptes arrêtés
05:27pour l'année 2023.
05:28Je rappelle que c'est en mars, de mémoire, le 26 mars,
05:31que l'INSEE arrête les comptes pour l'année 2023.
05:34Il faut évidemment cette base
05:35pour construire une nouvelle cible de déficit sur 2024,
05:38mais on n'a pas attendu le mois d'avril
05:39et la présentation du PSTAB
05:41pour prendre un certain nombre de décisions de finances publiques,
05:43puisque la hausse de la taxe sur l'électricité,
05:45le décret d'annulation de 10 milliards,
05:47des mesures d'économie dans la sphère sociale avec les franchises
05:50avaient d'ores et déjà été annoncées par mon gouvernement.