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NewsTranscription
00:00J'ai la chance de recevoir l'un des acteurs préférés des français.
00:03Je pense que si on faisait un sondage, il serait quoi dans les top 5, peut-être un des 5 préférés ?
00:08Bon, regardez un petit peu son CV.
00:10Il y a bien sûr Les Bronzés, Le Père Noël est une ordure, Papy fait de la résistance,
00:13mais il y a aussi Pino Simple Flix, Coup de Toujours, Tandem, Une Époque Formidable,
00:17Meilleur Espoir Féminin, Les Choristes, Babysitting.
00:19Qui peut en dire autant ?
00:21Mesdames et messieurs, un triomphe pour Monsieur Gérard Juniau.
00:24Eh oui !
00:27Merci.
00:28Vous avez oublié Monsieur Batignolles.
00:30Monsieur Batignolles, évidemment, formidable.
00:32On écoute alors les infos.
00:34Alors merci au public qui est venu spécialement ce matin pour ça.
00:37Vous pouvez rentrer chez vous, c'est bon.
00:39En écoutant les infos, c'est sympa quand même d'entendre tout ça.
00:42Oui, c'est gai.
00:43Ça met en forme.
00:44J'ai entendu une blague assez bonne qui disait
00:47« La Hollande était connue pour ses putes,
00:50maintenant c'est connu pour ses fils de putes. »
00:55Il est en forme Gérard.
00:57Bienvenue.
00:59Effectivement.
01:00Est-ce que de temps en temps, pour revenir au cinéma,
01:02est-ce que vous vous retournez de temps en temps sur votre carrière ?
01:05Je peux vous léger de l'arthrose.
01:07Vous regardez toujours l'avenir ? Vous regardez toujours le prochain film ?
01:10Non, mais justement là,
01:12avec mes camarades du Splendide,
01:14on vient de terminer un bouquin qui va sortir le 23 novembre,
01:18sur justement toute cette aventure.
01:20Moi, j'avais déjà écrit le mien,
01:23« L'époque formidable » sur cette période splendide,
01:27et là, on a fait ça à six voix.
01:30Malheureusement, il y en a une qui n'est plus là,
01:32mais c'est la dernière fois d'ailleurs qu'on a fait un truc ensemble,
01:35et ça s'appelle « Le Splendide par le Splendide »,
01:38nous nous sommes emmarrés.
01:39C'est un bouquin vraiment que je trouve très très beau,
01:42et on s'est retournés tous sur cette aventure qui nous étonne nous-mêmes.
01:47Mais bon, c'est vrai que moi je regarde plutôt vers l'avant,
01:51mais c'est important,
01:53ne serait-ce qu'on en parlait à ce temps-là avec M. Batignolles,
01:56c'est important quand on conduit de regarder dans le rétroviseur,
01:59ça évite beaucoup d'accidents.
02:01Vous revoyez « Pinot Simple Flix » que toujours et tout ça ?
02:04Non, c'est rare que le soir je me dise,
02:06tiens, je vais me regarder un bon film de Gérard Jugnot.
02:10Non, mais parfois je tombe dessus à la télé,
02:13ou dans des émissions où on passe un extrait,
02:18je suis assez fier des fois.
02:20Il y a de quoi être fier.
02:21Là où on est fier, Mickaël, regardez-moi,
02:24c'est que finalement, il y a beaucoup de films comme ça qui surnagent,
02:27qui sont très âgés maintenant.
02:28Qui continuent à être diffusés.
02:29Et qui continuent à être diffusés et à avoir du succès,
02:31et c'est assez agréable de voir que beaucoup de films de la même époque,
02:35qui étaient encensés par nos amis de la presse,
02:39sont tombés dans les oubliettes et sont extrêmement démodés,
02:42donc je suis… petite revanche,
02:44enfin c'est pas une vengeance, mais une petite satisfaction.
02:47Il y a des choses qui restent au final.
02:49Je vois, l'autre fois, il y avait Isaïe Fran,
02:52un hommage, je ne veux pas un hommage,
02:55une rétrospective splendide,
02:57ils avaient ressorti des vieilles critiques.
02:59C'était assez réjouissant.
03:00C'était terrible à l'époque, c'était terrible.
03:02On va parler quand même de ce prochain film,
03:04celui qui sort en salle mercredi, qui a pour titre
03:07« On aurait dû aller en Grèce »,
03:08phrase que votre femme prononce de nombreuses fois
03:11au cours de ce film, parce que leur séjour en Corse
03:14ne se passe pas tout à fait comme prévu.
03:17Vous n'aimez pas la Corse, Madame Rousselot ?
03:18Si.
03:20Personne ne bouge.
03:21Pas de panique, tout se passera bien.
03:23Vous sentez la tension qui monte ?
03:25Ce cazou, c'est pas la ranche.
03:26Non, monsieur Christian Rousselot.
03:28Comment on va faire maintenant pour la rançon ?
03:29La rançon ?
03:32Le calme avant la tempête.
03:34Merde, on aurait dû aller en Grèce.
03:38Il est en train de miner toute la villa avec ma mère.
03:44Cet homme serait un certain Christian Rousselot,
03:47un gastro-entérologue réputé.
03:49Je ne suis pas gastro, je suis gynéco.
03:51Surtout pas très réputé, mon chat.
03:54Gérard Junior, vous êtes effectivement un gynécologue
03:57dans ce film et votre femme, jouée par Virginie Hoque,
04:00elle a un léger penchant pour le rosé.
04:03Je dirais un grand penchant.
04:05Non mais là, elle est en crise.
04:06Il faut l'excuser.
04:07Elle n'a pas pu venir ce matin, elle est en cure de désintoxication.
04:11Et donc exceptionnellement, cette année-là,
04:13comme vous êtes un petit peu fauché,
04:16vous avez décidé d'emmener votre femme et vos deux adolescents
04:19en Corse, dans une maison qui vous est prêtée
04:21par un type un petit peu louche.
04:24Très louche.
04:26J'en rajoute pas assez.
04:27Au départ, c'est le portrait d'une famille complètement dédlinguée.
04:30C'est ça qui me plaisait aussi dans le sujet.
04:32C'est évidemment une franche comédie
04:33avec des tas de rebondissements, comme à Vaudville.
04:36Mais il y a aussi cette famille décomposée qui va finalement,
04:39à la suite de tous ces événements tragiques qui vont leur arriver,
04:43va peut-être se reconstruire.
04:46Les gens vont se parler.
04:47Peut-être même que ça va aller mieux
04:49alors que tout était parti pour être dans le pire.
04:52Personne ne se parle dans cette famille.
04:54Vous êtes le seul d'ailleurs, Gérard Juniau, qui a l'air un peu joyeux.
04:57J'essaye.
05:00Je brasse de l'air pour essayer de dire que tout va bien
05:02alors que tout va mal.
05:03Et puis tout va aller de plus en plus mal.
05:04Mais ça, c'est aussi le principe des comédies.
05:07Comédies, ça repose toujours sur les emmerdes.
05:10Et c'est un film écrit par des Corses, avec des Corses,
05:13dans les rôles secondaires.
05:14Il y a aussi une vache qu'on tue au début,
05:16qui est une vache numérique aussi, pour les véganes.
05:19Qui n'est pas une vraie vache.
05:20Elle n'a pas été vraiment tuée.
05:22Aucun Corse non plus n'a été maltraité.
05:24Non, non.
05:25Mais alors par contre, il y a pas mal de clichés sur les Corses.
05:27Vous jouez aussi un peu de ça.
05:28Il y a un côté un peu La vérité, si je mens Corse.
05:31Oui, oui.
05:32Mais c'est là où on voit que les Corses ont beaucoup d'autodérision
05:35parce qu'ils s'amusent beaucoup avec tous ces clichés,
05:38tous ces stéréotypes qui sont parfois,
05:41pas faux d'ailleurs,
05:42mais ils le savent quoi.
05:44Et c'est assez drôle.
05:46Moi je raconte toujours cette histoire là.
05:48On a été invité à déjeuner dans une très belle,
05:51un très beau resort,
05:53et on mange en plein air près d'un golfe.
05:56Et moi j'ai dit, attendez,
05:57vous êtes sûr qu'on peut manger là en plein air ?
05:59Il y a un terrain de golfe,
06:00on peut se prendre une balle de golfe.
06:01Et le type qui nous joue un peu le pari,
06:04il fait,
06:05de golfe, non.
06:06Et donc,
06:07il joue beaucoup là-dessus.
06:09Et puis il y a les trois mamas Corses assises sur un banc
06:12qui commentent le film au fur et à mesure.
06:14Non, c'est juste simplement triste
06:16que comme c'est un film qui a été fait
06:17dans des conditions un petit peu comme ça,
06:18rock'n'roll,
06:19il doit y avoir une salle juste à Paris
06:21et un peu en banlieue,
06:24mais les Corses vont pas être contents
06:26parce qu'il y a quand même
06:27au moins 60 000 Corses qui vivent à Paris,
06:29donc j'espère qu'ils vont pas faire de problèmes.
06:32On aurait dû aller en Grèce.
06:34On va continuer à parler de ce film
06:35tout au long de l'émission.
06:37Et puis,
06:38on va se replonger aussi
06:39dans quelques souvenirs
06:40avec Gérard Junio,
06:41notre invité jusqu'à 11h.