Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Pierre-Yves Martin, consultant ; Bruno Pomart, fondateur du RAID et maire de Belflou (Aude) ; Nicolas Corato, président fondateur du think tank Place de la République ; Christian Bilhac, sénateur PRG de l'Hérault ; Maxime Reppert, vice-président national du SNALC, le Syndicat national des écoles, collèges et lycées.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-12##
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NewsTranscription
00:00:00Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:00:04Il ne fait jamais froid dans le studio de Sud Radio, surtout à l'heure des Vraies Voix.
00:00:07Pas vrai, Philippe Bilger ?
00:00:08Ah non, chaleur humaine, chaleur intellectuelle, animation de qualité.
00:00:13J'espère !
00:00:14Grande chaleur de qualité.
00:00:15Grande animation.
00:00:16Et ça n'est pas des viperboles, je le pense vraiment.
00:00:19C'est adorable.
00:00:21En tout cas, Philippe Bilger, vous avez reconnu sa voix.
00:00:23Notre magistrat honoraire et Vraie Voix Sud Radio.
00:00:26Vous venez d'intimer l'ordre à notre invité fondateur du RAID,
00:00:29de se découvrir et d'enlever sa casquette du RAID.
00:00:32Il m'a mal compris, j'admirais sa casquette.
00:00:34Figurez-vous que le fondateur du RAID a obtempéré, vous vous rendez compte, de cette autorité.
00:00:39Pour une fois, il y a quelqu'un qui obtempère.
00:00:41Mais en même temps, comme je ne peux pas le concurrencer sur les mots,
00:00:43j'étais obligé de lui faire peur ce soir.
00:00:45Il a obéi à un ordre qui ne l'était pas.
00:00:47Exactement, comme quoi parfois la police obéit à la justice.
00:00:52C'est le maire de Belleflou, dans l'Aude, qui est avec nous ce soir.
00:00:55Bruno Pommard, fondateur du RAID.
00:00:57Bienvenue à vous, welcome back.
00:00:59Très heureux d'être avec vous.
00:01:00On est toujours contents de vous retrouver.
00:01:01Tout va bien à Belleflou ?
00:01:02Super, super.
00:01:03Il fait meilleur qu'ici à Paris.
00:01:04Il fait meilleur qu'ici.
00:01:05Bon, on n'est pas à Paris, on est dans toute la France, sur Sud Radio.
00:01:07Je suis un peu parisien par la force des choses.
00:01:09C'est vrai, vous le devenez.
00:01:10Mais non, pas trop.
00:01:11Vous savez d'où je viens ?
00:01:12D'où venez-vous ?
00:01:13Je vais vous le dire.
00:01:14Tout le monde s'en fout peut-être.
00:01:15Je suis en formation pour l'utilisation du Taser.
00:01:17Vous savez, le fameux pistolet à impulsion électrique.
00:01:19Je suis en stage à l'Aile-et-Rose.
00:01:21C'est ça.
00:01:22Pour voir comment cet instrument, cette arme intermédiaire qu'utilise la police,
00:01:26pourrait être généralisé.
00:01:27Je trouve que c'est une formidable idée.
00:01:28Et c'est une bonne chose pour vous, le Taser ?
00:01:30Je pense que c'est une très très bonne arme pour nos policiers municipaux,
00:01:33gendarmes, policiers nationaux,
00:01:34pour pouvoir répondre à la violence qu'on connaît.
00:01:36Et tiens, justement, une information qui vient de nous parvenir.
00:01:38Le maire de Bordeaux vient de déclarer, l'écologiste Pierre Urmic,
00:01:42que sa police municipale, à son tour, serait armée.
00:01:44Comme que les choses avancent.
00:01:45Même un maire écologiste prend ce genre de décision.
00:01:47Il a mis du temps.
00:01:48Oui, exactement.
00:01:49On a un réalisateur bordelais dans le studio de Sud Radio.
00:01:51Lui aussi, il est armé.
00:01:52Mais il n'a pas encore dit.
00:01:53C'est Maxime Sena.
00:01:54Bonsoir, Maxime Sena.
00:01:55Et bonsoir, Pierre-Yves Martin.
00:01:56Bonsoir.
00:01:57Consultant.
00:01:58Eh bien, vrai voix aussi.
00:01:59Je suis ravi de faire cette première émission avec vous.
00:02:01Oui, c'est la première fois qu'on se fait cette émission.
00:02:03On s'est croisés mille fois.
00:02:04Mais on n'a encore jamais échangé à l'antenne.
00:02:07Alors, de quoi parlerons-nous ce soir sur Sud Radio ?
00:02:10Et de quoi débattrons-nous surtout ?
00:02:11Nous allons revenir sur ce vote à l'Assemblée nationale
00:02:14qui doit intervenir dans quelques minutes.
00:02:16Le vote de la partie recette du budget.
00:02:18On s'attend à ce que les macronistes le rejettent.
00:02:20Alors même que l'opposition de gauche pourrait le voter.
00:02:22Est-ce que le gouvernement Barnier est l'otage des partis ?
00:02:24C'est la question qu'on se posera après notamment les déclarations hier
00:02:28du patron des Républicains, Laurent Wauquiez,
00:02:30se targuant d'avoir obtenu des avancées
00:02:32avant même que les ministres ne les annoncent.
00:02:34On va en parler avec vous et avec nos invités.
00:02:36A 18h40, on retourne à l'école.
00:02:38Ou plutôt au collège, chers amis.
00:02:40Est-ce qu'il faut rendre le brevet des collèges obligatoires
00:02:42avant d'entrer au lycée ?
00:02:44Tiens, oui, non pour nos vrais voix ?
00:02:45Oui, non ?
00:02:46Oui, oui, oui, absolument.
00:02:47Oui.
00:02:48Oui.
00:02:49Alors le débat sera avec notre invité.
00:02:52Il est enseignant et syndicaliste et il vous expliquera
00:02:54que ce n'est pas forcément les meilleures des choses.
00:02:56Il sera contre lui, il n'y a pas de problème.
00:02:57C'est le principe du débat.
00:02:58Mais on sera trois contre lui, quoi.
00:03:00Allez, bienvenue à vous tous en tout cas sur Sud Radio.
00:03:02Je suis ravi de vous retrouver.
00:03:04On va avoir le reste du programme dans quelques instants
00:03:06et on va accueillir notre vraie voix, surtout,
00:03:08qui est toulousaine.
00:03:09Frédéric, bonsoir à vous.
00:03:11Bonsoir.
00:03:12Bienvenue sur Sud Radio, mon cher Frédéric.
00:03:14Merci.
00:03:15Bonsoir à tous nos auditeurs.
00:03:16Oui.
00:03:17Vous vouliez revenir sur un sujet
00:03:19qui vous tenait à cœur ce soir, Frédéric.
00:03:21Oui, en effet.
00:03:22Alors, j'aimerais mettre en avant le fait
00:03:25que le site de Toulouse Autropole
00:03:27qui permet aux propriétaires d'anciennes voitures
00:03:29de se rendre une cinquantaine de fois en ZFE.
00:03:33En zone à faible émission.
00:03:35Exactement, mais pas du tout fonctionnelle.
00:03:37C'est-à-dire que c'est une vraie usine à gaz.
00:03:39Et en plus, lorsque vous êtes connecté,
00:03:42systématiquement, ça se coupe.
00:03:44Et donc, au bout de trois essais,
00:03:46parce qu'il faut déclarer 48 heures avant de se rendre à Toulouse,
00:03:49eh bien, on échoue.
00:03:51Et si on n'a pas un peu d'envie vraiment d'aller à Toulouse,
00:03:55eh bien, on abandonne tout simplement.
00:03:57Donc, on ne va plus à Toulouse au restaurant.
00:03:59Et donc, vous êtes à l'intérieur de la ZFE,
00:04:01vous, vous êtes en dehors.
00:04:03Ah non, moi, je suis en limite du Gers.
00:04:05À la limite du Gers.
00:04:07Oui, et il n'y a pas de ZFE.
00:04:08Mais pour se rendre à Toulouse en ZFE,
00:04:10si vous avez un véhicule,
00:04:12eh bien, il faut vous inscrire sur le site de Toulouse Autropole.
00:04:14Oui, et ça ne marche pas.
00:04:16Et ça ne marche pas.
00:04:18Du coup, vous ne rentrez plus dans Toulouse, c'est ça ?
00:04:20Donc, je n'ai plus à Toulouse.
00:04:21Je ne vais plus faire d'achat dans Toulouse.
00:04:22Je ne vais plus au restaurant à Toulouse.
00:04:24C'est pas vrai.
00:04:25Après, vous me direz, quand on est du Gers,
00:04:27on n'a pas besoin d'un restaurant ailleurs.
00:04:29On vous l'accorde.
00:04:31Dans le Gers, il n'y a pas de restaurant japonais.
00:04:33Non, ça, c'est vrai.
00:04:34On ne peut pas tout avoir.
00:04:36On ne peut pas tout avoir.
00:04:38En revanche, c'est quoi, votre voiture,
00:04:39elle n'est pas si vieille que ça, en plus ?
00:04:40Ah si, elle a 32 ans.
00:04:42Bon, elle est solide, en tout cas.
00:04:44Il faut la changer, alors.
00:04:45Exactement.
00:04:46Sauf que pour le réel,
00:04:47on nous dit aussi que ce n'est pas très écolo
00:04:48d'en changer souvent des voitures.
00:04:49Donc, il faudrait savoir.
00:04:51Mais alors, c'est vrai que quand on garde une voiture
00:04:53très longtemps,
00:04:54ce n'est pas du tout écologique.
00:04:55En fait, si.
00:04:56Puisque moi, j'ai fait l'entretien depuis des années.
00:04:58J'ai un carnet d'entretien qui est plein.
00:05:00Et voilà.
00:05:01Et donc, je ne vois pas quel type d'agression des voitures.
00:05:03OK, il y a des trucs sur vous.
00:05:05Ça ne vous calce pas.
00:05:06Sauf que du coup, vous vous dites adieu à la Ville Rose.
00:05:08En effet.
00:05:09Voilà, on y va en moto.
00:05:11Ah, mais voilà.
00:05:13Non, mais j'ai des enfants.
00:05:14Mais voilà.
00:05:15Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:05:17Vous n'êtes pas le seul.
00:05:18C'est une fausse bonne raison,
00:05:19ces affaires de grosses voitures,
00:05:20de grosses motos,
00:05:21de gros 4x4.
00:05:22Parce que les gars qui ont des grosses voitures,
00:05:24des gros V8 et Ferrari, etc.
00:05:26Ils font quoi ?
00:05:27Trois, quatre, cinq mille kilomètres par an ?
00:05:28Là, on regarde bien.
00:05:29On les taxe au maximum.
00:05:30Alors, ils ont de quoi payer sûrement la taxe,
00:05:32quand on roule un Ferrari.
00:05:33Mais les petites voitures,
00:05:34on fait des dizaines et des dizaines de milliers de kilomètres.
00:05:36Parce qu'en soi, ça consomme peut-être au moins.
00:05:38Mais on en met quand même de l'essence.
00:05:40Exactement.
00:05:41Mais en plus, vous Frédéric,
00:05:42je n'ai jamais très bien compris.
00:05:4335 ans, votre voiture, elle a combien de kilomètres ?
00:05:45Elle a 390 000, je crois.
00:05:49Ah, elle est belle quand même.
00:05:50Vous y avez passé la moitié de votre vie presque.
00:05:52Du coup, Frédéric,
00:05:53on ne peut pas la considérer comme un véhicule de collection.
00:05:55Et du coup, ça ne pourrait pas s'affranchir.
00:05:58Non ? Je ne sais pas.
00:05:59C'est là la faille.
00:06:00C'est-à-dire que dans les rotaries et les choses comme ça,
00:06:03on nous explique que passer en collection,
00:06:06ça veut peut-être dire qu'un jour,
00:06:07on pourra rentrer en Toulouse avec une voiture servomote.
00:06:09Ah oui.
00:06:10Parce qu'on ne pourra même plus rentrer
00:06:11parce qu'il y a les collections.
00:06:12Donc, c'est un peu ambivalent, vous voyez.
00:06:14On peut en profiter une cinquantaine de fois
00:06:16pour aller à Toulouse avec une vieille voiture.
00:06:19Et puis, quand on se vend en Toulouse,
00:06:22il n'y a pas de circulation.
00:06:23C'est le soir généralement, le vendredi ou le samedi soir.
00:06:25Et en fait, c'est priver les gens du plaisir
00:06:30de rouler avec sa propre voiture.
00:06:32Je pourrais très bien acheter une voiture.
00:06:34Ce n'est pas le propos.
00:06:35Mais ce serait dommage.
00:06:36Et puis, quand on a sa voiture qui a 35 ans,
00:06:39on y tient à sa voiture.
00:06:41On a le droit d'y tenir aussi.
00:06:42Oui, il y a une sorte d'affection, je pense.
00:06:44C'est un lien émotionnel.
00:06:45C'est un peu sa deuxième maison.
00:06:46Il y a une vieille Volvo qui est super belle.
00:06:48Il y a aussi une vieille BMW.
00:06:50A aucun moment, je ne voudrais en changer.
00:06:52C'est tout.
00:06:53On transmettra.
00:06:54En tout cas, restez avec nous, mon cher Frédéric.
00:06:56On est désolé pour vous.
00:06:57Parce qu'en plus, c'est tellement une belle ville, Toulouse,
00:06:59que c'est dommage de s'en priver.
00:07:00La ville rose.
00:07:01C'est dommage.
00:07:02Et c'est important de rappeler aussi
00:07:03à tous ceux qui nous écoutent.
00:07:04D'ailleurs, les problèmes de circulation en centre-ville,
00:07:06ce n'est pas qu'un truc de parisien.
00:07:07Ce n'est pas qu'un truc de lyonnais.
00:07:09C'est dans toutes les grandes villes.
00:07:12Et à Bordeaux, c'est aussi le cas, d'ailleurs.
00:07:14Ils vous parlent tous de leurs bouchons et des nouveaux bouchons.
00:07:16Bref, restez avec nous, Frédéric.
00:07:18On vous retrouvera au 0826-300-300 un tout petit peu plus tard.
00:07:21A suivre sur Sud Radio,
00:07:23on va retrouver le réquisitoire du procureur et Félix Mathieu
00:07:25pour les trois mots dans l'actu.
00:07:26A tout de suite.
00:07:27Sud Radio.
00:07:28Parlons vrai.
00:07:29Parlons vrai.
00:07:30Sud Radio.
00:07:31Parlons vrai.
00:07:32Prévois Sud Radio.
00:07:3317h-19h.
00:07:34Jean-Marie Bordry.
00:07:35Jusqu'à 19h, au moins,
00:07:37avec Philippe Bilger, Bruno Pommard,
00:07:39Pierre-Yves Martin.
00:07:40Tout de suite, chers amis,
00:07:42je vous propose d'écouter le courant feutré
00:07:44d'une de nos vraies voix.
00:07:46Les vraies voix Sud Radio.
00:07:48Le réquisitoire du procureur,
00:07:50Philippe Bilger.
00:07:52Philippe, d'habitude, vous requirez contre ceux qui méprisent
00:07:54le résultat des élections américaines,
00:07:56au contraire d'un homme que vous saluez ce soir,
00:07:58Hubert Védrine.
00:07:59Oui, Hubert Védrine.
00:08:00Je suis frappé de constater
00:08:02que beaucoup de gens
00:08:04aimaient Hubert Védrine
00:08:06à juste titre parce que, pour être de gauche,
00:08:08il avait souvent des analyses
00:08:10très pertinentes.
00:08:12C'était un grand ministre des Affaires étrangères.
00:08:14Mais depuis qu'il n'a
00:08:16non pas légitimé
00:08:18la victoire, la réélection de
00:08:20Trump, mais donné des
00:08:22explications qui n'ont rien d'insultant
00:08:24pour cette réélection,
00:08:26et notamment, pour lui, le ressort
00:08:28fondamental de la réélection
00:08:30de Trump, c'est qu'il a
00:08:32mis en place la lame de fond
00:08:34de l'anti-progressisme.
00:08:36Et on peut discuter
00:08:38cette cause,
00:08:40mais elle existe, c'est une évidence,
00:08:42à côté d'autres.
00:08:44Et j'aime bien que Hubert Védrine
00:08:46donne cette explication
00:08:48venant d'un homme qui connaît
00:08:50très bien la vie internationale
00:08:52et qui, surtout, ne tombe pas
00:08:54dans la condescendance et dans le mépris
00:08:56à l'égard d'une réélection,
00:08:58mon Dieu, dont beaucoup
00:09:00souhaiteraient bénéficier
00:09:02du triomphe qu'elle a apporté.
00:09:04Du coup, qu'est-ce qu'il voit derrière
00:09:06cette lame de fond anti-progressiste ?
00:09:08C'est quoi, l'anti-progressisme, pour vous ?
00:09:10C'est-à-dire que, alors, c'est l'anti-wokisme,
00:09:12bien sûr,
00:09:14c'est, je dirais,
00:09:16me semble-t-il,
00:09:18tout ce qu'on peut inscrire dans la pensée
00:09:20conservatrice, une pensée
00:09:22à la fois de proposition
00:09:24et de résistance.
00:09:26Quand j'entends ça, mon Dieu, je me dis
00:09:28je suis très heureux, à un niveau
00:09:30infiniment modeste, de me situer
00:09:32dans cette voie.
00:09:34— Effectivement. Pierre-Yves Martin.
00:09:36— Oui. En fait, à cela s'ajoute
00:09:38peut-être également Philippe
00:09:40ce sujet
00:09:42d'évocation de l'Amérique.
00:09:44Il ne s'agit pas de te dire
00:09:46des propos pro ou anti-Trump,
00:09:48mais par rapport
00:09:50à la vice-présidente des États-Unis,
00:09:52il a fait
00:09:54un choix
00:09:56du genre masculin, déjà.
00:09:58C'est le premier élément. Et le deuxième élément,
00:10:00il a toujours parlé concrètement
00:10:02de ce qu'il voulait faire de l'Amérique
00:10:04et non pas d'un ensemble
00:10:06de communautés. Et c'est
00:10:08certainement aussi ça qui peut expliquer
00:10:10une bonne transversalité.
00:10:12Et puis, il a
00:10:14beaucoup, beaucoup de défauts. Enfin, moi, je lui en reconnais
00:10:16beaucoup. Mais je dois reconnaître que
00:10:18en termes de communication,
00:10:20il a une vraie
00:10:22sensibilité extrêmement aiguisée
00:10:24et qu'il lâche rien
00:10:26dans ses messages, ce qui permet
00:10:28de faire avancer son camp.
00:10:30— Et pourtant, ça a été accueilli souvent
00:10:32avec mépris ou alors condescendance
00:10:34en France. — Par la presse française.
00:10:36— Pas que la presse, d'ailleurs, les observateurs.
00:10:38— Il faut être précis.
00:10:40Moi, je trouve que...
00:10:42Moi, le personnage m'impressionne.
00:10:44On rajoute Elon Musk avec lui. Ça fait
00:10:46deux personnages quand même haut en couleur.
00:10:48Et il a su faire une vraie campagne de
00:10:50vrai politicien, quoi. On l'a vu
00:10:52dans son camion poubelle au McDo.
00:10:54C'est énorme.
00:10:56En plus, il y a eu du travail de fond depuis des années.
00:10:58Les réseaux Trumpistes...
00:11:00— Il avait des gros moyens comme avait Harris.
00:11:02Mais il faut voir qu'il a fait une vraie
00:11:04campagne comme faisait avant
00:11:06nos politiques, quoi. Dans tous les sens,
00:11:08il ramète tous les mondes. Tout le monde a dit que c'est le pire
00:11:10des racistes. Le vote afro-américain
00:11:12est venu sur Trump.
00:11:14Non, le mec, il est bon. Il n'y a rien à dire.
00:11:16— Et avec une dame de fer qui l'a très bien
00:11:18conseillé. — Oui, effectivement.
00:11:20Une équipe assez efficace.
00:11:22Et ça reste un phénomène politique.
00:11:24— Pardon, pas de fer, de glace.
00:11:26— De glace, exactement. Vous avez raison,
00:11:28Philippe Bidjerre. Allez, tout de suite, on retrouve
00:11:30Félix Mathieu.
00:11:34Les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:11:36Armée, Mercosur et excuses.
00:11:38— L'Europe a trop longtemps
00:11:40évité de porter le fardeau de sa propre
00:11:42sécurité, lance Emmanuel Macron en recevant
00:11:44le nouveau secrétaire général de l'OTAN.
00:11:46Le chef de l'État s'inquiète d'une grave
00:11:48escalade avec l'arrivée des Nord-Coréens
00:11:50en Ukraine. Des macronistes,
00:11:52des communistes ou des LR. Ils sont plus
00:11:54de 600 parlementaires français à faire
00:11:56cause commune contre le traité de libre-échange
00:11:58avec le Mercosur, l'Amérique latine.
00:12:00Dans un courrier à la présidente de la Commission européenne,
00:12:02la conclusion de l'accord redouté
00:12:04par les agriculteurs est annoncée comme
00:12:06possiblement imminente. Et puis,
00:12:08une veste verte mais des sous-vêtements
00:12:10rouges, Olivier Faure, présente ses
00:12:12excuses après cette citation anonyme
00:12:14d'un socialiste à propos de l'écologiste
00:12:16Marine Tondelier dans Libération.
00:12:18— Les vraies voix sud radio.
00:12:20— Il nous l'avait déjà dit
00:12:22la semaine dernière après l'élection de Donald Trump,
00:12:24on ne peut pas rester herbivore dans un
00:12:26monde de carnivores. Eh bien, Emmanuel
00:12:28Macron l'a redit tout à l'heure à l'Élysée.
00:12:30Le chef de l'État recevait le nouveau secrétaire
00:12:32général de l'OTAN, Marc Routh. Et
00:12:34avec un parapluie américain devenu incertain
00:12:36comme jamais depuis des décennies, le
00:12:38président Macron aimerait voir les autres
00:12:40pays européens mettre autant la main en portefeuille
00:12:42que la France sur les dépenses militaires.
00:12:44— L'Europe a trop longtemps évité de porter
00:12:46le fardeau de sa propre sécurité
00:12:48et considérer qu'on pouvait
00:12:50sans terme, en quelque sorte,
00:12:52recevoir les dividendes de la paix.
00:12:54Ça n'a jamais été le cas de la France.
00:12:56Je me réjouis que tous, aujourd'hui, soyons déterminés
00:12:58à dépenser plus. Les deux lois
00:13:00de programmation militaire que nous sommes en train de terminer
00:13:02auront doublé le budget des armées.
00:13:04Mais au-delà de cela, c'est cet agenda d'autonomie
00:13:06stratégique européenne qui permet d'avoir
00:13:08plus d'argent, de bâtir des capacités,
00:13:10une autonomie des Européens et
00:13:12une capacité à coopérer au sein de l'Alliance
00:13:14avec nos alliés non-européens
00:13:16et, ce faisant, à renforcer
00:13:18nos capacités collectives.
00:13:20— Alors, le chef de l'État redit aussi la nécessité
00:13:22d'une Ukraine forte face à l'agression russe.
00:13:24Emmanuel Macron dénonce une escalade grave
00:13:26avec ce déploiement de soldats nord-coréens
00:13:28en Ukraine. De son côté, Marc Routh
00:13:30appelle lui aussi les Occidentaux à n'en faire plus
00:13:32pour soutenir les Ukrainiens. — Effectivement.
00:13:34On a quand même l'impression que rien n'a changé depuis 2017.
00:13:36Après tout, Emmanuel Macron avait déjà
00:13:38Donald Trump à la Maison-Blanche. Il disait
00:13:40la même chose. — Il disait la même chose
00:13:42et apparemment, il a participé
00:13:44à un colloque où il va
00:13:46disserter sur
00:13:48le futur de l'Europe. Il est
00:13:50très doué pour disserter, notre
00:13:52président. Mais ce qui m'intéresse,
00:13:54c'est la personnalité de Marc Routhet
00:13:56qui n'est pas
00:13:58un mou et qui a dit que
00:14:00si Trump lâchait
00:14:02l'Ukraine pour aller vite,
00:14:04il l'exclurait immédiatement de l'OTAN.
00:14:06— Effectivement, sauf qu'il n'y aura personne pour
00:14:08soutenir l'Ukraine si jamais Trump la lâche.
00:14:10Globalement, les Européens ne sont pas capables
00:14:12de prendre le... — Mais il faut voir qu'au niveau militaire,
00:14:14quand même, on a perdu un temps.
00:14:16Il y a peu de temps.
00:14:18C'est le cas de dire la loi d'orientation militaire
00:14:20où on a voté près de 413 milliards,
00:14:22c'est pas rien, pour rataper
00:14:24le temps perdu, c'est-à-dire 20 ou 25 ans
00:14:26de... C'est Cambon, le sénateur Cambon, d'ailleurs,
00:14:28qui a fait voter cette loi.
00:14:30Il était temps, quoi, qu'on fasse quelque chose.
00:14:32Mais à quand une véritable armée européenne ?
00:14:34Moi, je pose aussi la question. Quand on voit tout ce qui se passe
00:14:36dans le monde, on n'y arrivera jamais. Enfin, à mon sens,
00:14:38je pense pas qu'on y arrivera. — Pierre-Yves Martin.
00:14:40— Moi, c'est d'accord que l'on parle de défense
00:14:42ou de fiscalité
00:14:44ou de commerce. On a
00:14:46vraiment en Europe beaucoup, beaucoup de difficultés
00:14:48à créer les conditions
00:14:50pour commencer à construire quelque chose.
00:14:52— Oui. Enfin, tout le monde est d'accord pour dire ça. Mais vous accepteriez
00:14:54un ministre de la Défense allemand, par exemple,
00:14:56qui donnerait des ordres ou des directives à une armée française,
00:14:58à des soldats français ? — Il faut le construire.
00:15:00À un moment donné, il faut avancer, quoi.
00:15:02— Oui, mais je crois que c'est pas possible. Je suis tout à fait d'accord.
00:15:04— La guerre, c'est fini.
00:15:06— Oui, mais...
00:15:08— Sur 2-3 fonctions régaliennes,
00:15:10je pense que,
00:15:12justement,
00:15:14il pourrait y avoir un consensus sur 2-3
00:15:16fonctions clés, se mettre d'accord,
00:15:18et qu'il y ait un monsieur Europe sur tel ou tel sujet.
00:15:20— Il faudrait déjà que les Allemands et les Français
00:15:22se mettent d'accord sur le reste. Et pour l'instant,
00:15:24c'est difficile même sur les choses civiles. Mais c'est intéressant.
00:15:26— Oui, mais sur le sujet régalien, comme la sécurité et la défense,
00:15:28je pense que c'est pas de l'économie.
00:15:30C'est vraiment quelque chose d'important,
00:15:32compte tenu de tout ce qui se passe dans le monde. Je crois que c'est important de...
00:15:34— Allez, je vous propose un deuxième mot dans l'action.
00:15:36On en fera un débat sur l'Europe. Vous avez raison.
00:15:38Deuxième mot, mon cher Félix.
00:15:40Mercosur, justement, tient.
00:15:42Plus de 600 parlementaires français s'opposent
00:15:44à l'accord de libre-échange entre l'Europe
00:15:46et ses pays d'Amérique du Sud, alors même, d'ailleurs,
00:15:48que le reste de l'Europe était pourvoyée, Bruno.
00:15:50— Oui, ce traité avec le Mercosur fait l'unanimité,
00:15:52plus que le budget, dont on va reparler
00:15:54dans quelques minutes. L'unanimité contre lui
00:15:56en France, alors qu'une possible
00:15:58conclusion de l'accord est annoncée comme potentiellement
00:16:00imminente. Alors, oui, à l'initiative
00:16:02de l'écologiste Yannick Jadot, plus de 600
00:16:04députés, sénateurs et eurodéputés français
00:16:06signent un courrier adressé à la présidente
00:16:08de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
00:16:10Nous n'y mêlons pas.
00:16:12Lettre signée, par exemple, par une figure de la Macronie,
00:16:14Aurore Berger. Elle était au micro de Sud Radio
00:16:16de Jean-Jacques Bourdin ce matin.
00:16:18— Le président de la République, d'ailleurs, a été le premier
00:16:20à dire son opposition à ce traité.
00:16:22— La France va tenir bon. Faut que la France tienne bon.
00:16:24— Bien sûr, il faut que la France tienne bon. Mais encore une fois,
00:16:26la question, elle est pas être pour ou contre
00:16:28en principe des accords de libre-échange.
00:16:30Il y en a qui posent des questions de principe,
00:16:32notamment gauche, en disant « Tout accord de libre-échange,
00:16:34on s'y oppose ». Non, il y a des accords de libre-échange
00:16:36qui sont bons, d'abord pour nos entreprises,
00:16:38pour nos industries. L'accord du Mercosur,
00:16:40il serait très défavorable, notamment
00:16:42pour le monde agricole. Et donc, c'est, pour moi,
00:16:44une raison suffisante, encore une fois,
00:16:46pour s'y opposer, parce qu'on a un monde agricole
00:16:48qui est fragile aujourd'hui,
00:16:50alors qu'on a un enjeu majeur de
00:16:52souveraineté alimentaire.
00:16:54— Voilà. Notez que, contrairement à leurs homologues du Sénat,
00:16:56les députés LR, LFY et RN
00:16:58n'ont pas signé, par contre, cette lettre.
00:17:00On vous entendit, Aurore Berger, qui était ce matin sur Sud Radio.
00:17:02Sachez que les débats en ce moment
00:17:04à l'Assemblée nationale sont très tendus,
00:17:06puisqu'Aurore Berger, elle-même, vient de se faire traiter, je cite,
00:17:08« de grosses poubelles »
00:17:10par le député insoumis Sébastien Delogu,
00:17:12après un accrochage
00:17:14sur les violences qui ont eu lieu
00:17:16à Amsterdam, des violences antisémites.
00:17:18On le rappellera, on reviendra peut-être sur cette information.
00:17:20Quoi qu'il en soit, troisième mot dans l'actu
00:17:22avec vous, Félix Mathieu.
00:17:24— Excuse, celle d'Olivier Faure,
00:17:26après ses propos anonymes d'un socialiste
00:17:28rapporté par Libération.
00:17:30Ah oui, le rouge, le vert des couleurs de nature
00:17:32a fédéré, n'est-ce pas, camarade ?
00:17:34« Accroche-moi ton cœur,
00:17:36un morceau
00:17:38de chiffon rouge,
00:17:40une fleur couleur
00:17:42de sang. »
00:17:44— Je pense que Philippe Bichert chantait ça quand il était petit.
00:17:46— Sauf que ses propos anonymes
00:17:48d'un socialiste rapporté par Libération
00:17:50hier ont bien du mal à passer, je cite,
00:17:52« Marine Tondelier fait le boulot
00:17:54pour LFI, elle a une veste verte, mais ses sous-vêtements
00:17:56sont rouges. » Finalement,
00:17:58c'est la version, vous savez, en plus sexiste
00:18:00de la vieille métaphore de la pastèque,
00:18:02telle qu'appliquée aux écologistes, verte en extérieur,
00:18:04rouge à l'intérieur, mais plus sexiste.
00:18:06D'où cette colère d'Olivier Faure
00:18:08qui voit rouge, pardonnez-moi,
00:18:10le premier secrétaire du PS, tweet, je le cite,
00:18:12« Le courageux anonyme pourra trouver
00:18:14sa place au panthéon du sexisme.
00:18:16Pas de ça au parti socialiste.
00:18:18Ce parti a fait du féminisme
00:18:20son combat, chère Marine Tondelier.
00:18:22Mes excuses pour ses propos
00:18:24parfaitement inappropriés. »
00:18:26Voilà, c'est vrai que c'est du jamais vu, n'est-ce pas,
00:18:28un tel sexisme au PS, à part sans doute le fameux
00:18:30« Qui va garder les enfants ? » à propos de
00:18:32Ségolène Royal en 2006-2007.
00:18:34Ça, c'était Laurent Fabius, si je me souviens bien.
00:18:36Ça avait été attribué à Laurent Fabius.
00:18:38Alors que c'est une analyse purement politique,
00:18:40c'est pas parce qu'on parle des sous-vêtements
00:18:42qu'on tombe. Ça, c'est le sexisme.
00:18:44Et d'ailleurs, de quelles couleurs sont les vôtres,
00:18:46Philippe Bizart ?
00:18:48Les miens, je ne sais même pas.
00:18:50Moi, je ne raffine pas
00:18:52à ce niveau-là.
00:18:54Contrairement à Pierrick.
00:18:56Restez avec nous, chers amis.
00:18:58Nous sommes ensemble sur CELRADIO jusqu'à 19h.
00:19:00Nous allons retourner à l'Assemblée nationale
00:19:02en quelque sorte avec cette question politique.
00:19:04Le gouvernement Barnier
00:19:06est-il l'otage des partis ?
00:19:08Question que nous posons notamment à notre invité
00:19:10Nicolas Corato, fondateur du think tank
00:19:12Place de la République. Vous êtes avec nous, Nicolas Corato.
00:19:14Bonsoir.
00:19:16Le gouvernement Barnier est l'otage des partis ou pas ?
00:19:18Comme disait
00:19:20le président Macron,
00:19:22je n'ai pas besoin d'un ventriloque,
00:19:24mais peut-être que M. Barnier en a besoin d'un
00:19:26et qu'il l'a trouvé.
00:19:28On verra si ce sera vous, dans un instant.
00:19:30A tout de suite sur Sud Radio, vous tous prenez la parole.
00:19:320826-300-300
00:19:34Sud Radio, parlons vrai.
00:19:36Parlons vrai.
00:19:38Vraie Voix Sud Radio,
00:19:4017h-19h, Jean-Marie Bordry.
00:19:42Nous sommes ensemble jusqu'à 19h
00:19:44dans un calme tout relatif,
00:19:46on peut le dire.
00:19:48C'est un grand calme.
00:19:50Pour l'instant, c'est juste avant le débat.
00:19:52Le calme avant le débat, on va l'appeler comme ça, cette séquence.
00:19:54J'ai mis un peu de calme aussi en arrivant.
00:19:56Mais écoutez toujours,
00:19:58un fondateur du RED dans le Sud, je veux que tout le monde s'y ébranle.
00:20:00C'est Bruno Pommard que vous entendez
00:20:02et Pierre-Yves Martin est également avec nous tout de suite.
00:20:04Direction l'Assemblée nationale.
00:20:06Les Vraies Voix Sud Radio,
00:20:08le grand débat du jour.
00:20:10Enfin presque, direction l'Assemblée nationale.
00:20:12Avec cette question que nous vous posons,
00:20:14le gouvernement Barnier est-il l'otage
00:20:16des partis ?
00:20:18Vous pouvez voter sur Twitter, sur Youtube,
00:20:20prendre la parole au 0826 300 300.
00:20:22On est en débat avec notre invité Nicolas Corato,
00:20:24président du think tank
00:20:26Place de la République.
00:20:28Je le disais, le gouvernement Barnier est-il
00:20:30l'otage des partis ? Est-il l'otage de la gauche
00:20:32qui a d'ailleurs complètement remanié le projet de budget
00:20:34à tel point qu'elle pourrait le voter ce soir
00:20:36alors même que les macronistes pourraient voter contre ?
00:20:38Est-il l'otage des républicains ?
00:20:40Philippe Bilger quand Laurent Wauquiez vient à la télé
00:20:42pour dire ce qu'il a obtenu avant les ministres.
00:20:44Laurent Wauquiez de mon point de vue
00:20:46n'est plus à une erreur près.
00:20:48Je trouve parfaitement indélicate
00:20:50cette attitude même si je comprends bien
00:20:52pourquoi sur le plan politique
00:20:54il l'a adoptée.
00:20:56Mais pour répondre à votre question,
00:20:58je trouve en effet que
00:21:00très paradoxalement
00:21:02la majorité,
00:21:04le socle commun
00:21:06qui en réalité
00:21:08s'effrite
00:21:10assez régulièrement
00:21:12laisse la main aux partis
00:21:14et notamment dans le camp
00:21:16de la majorité au sens large
00:21:18à des gens
00:21:20qui ne sont pas persuadés
00:21:22non seulement de la réussite
00:21:24de Michel Barnier
00:21:26mais qui ne sont pas loin de souhaiter
00:21:28obscurément sa défaite.
00:21:30Et il y a quelque chose
00:21:32de paradoxal dans l'attitude
00:21:34de Michel Barnier,
00:21:36c'est que dépassé
00:21:38en quelque sorte par l'administration
00:21:40parlementaire,
00:21:42il a décidé de la théoriser.
00:21:44J'entends
00:21:46combien de fois il a dit
00:21:48mais je vais laisser faire l'Assemblée nationale.
00:21:50C'est une attitude
00:21:52qui montre qu'il cherche
00:21:54à tirer profit d'une impuissance
00:21:56au moins relative de sa part
00:21:58et à la question je dirais oui.
00:22:00Pierre-Yves Martin.
00:22:02Moi je pense qu'il n'a pas vraiment
00:22:04le choix que de générer
00:22:06et d'animer un contexte
00:22:08de consensualité
00:22:10avec
00:22:12des règles peut-être moins fermes
00:22:14et avec une ouverture
00:22:16peut-être plus prononcée.
00:22:18J'ai entendu également que
00:22:20il fallait
00:22:22soigner l'égo
00:22:24de M. Wauquiez en lui
00:22:26permettant une tribune
00:22:28valorisante, démontrant
00:22:30qu'il gardait
00:22:32peut-être un petit pouvoir
00:22:34une petite influence notamment par rapport
00:22:36à son grand ami
00:22:38ministre de l'Intérieur qui lui a
00:22:40visuellement réussi
00:22:42le casting du gouvernement.
00:22:44Je pense qu'il n'y a pas
00:22:46pour rebondir sur le sujet
00:22:48Philippe du Parlement
00:22:50du rôle du Parlement de ce qu'on peut en attendre
00:22:52bon on est dans un
00:22:54régime hyper présidentiel
00:22:56sauf que là le président il n'est pas hyper
00:22:58fort et
00:23:00je me dis que
00:23:02c'est peut-être intéressant de la part de Michel Barnier
00:23:04d'essayer
00:23:06de faire vivre un début
00:23:08de trajectoire politique
00:23:10notamment avec des interactions
00:23:12parlementaires
00:23:14même si tout le monde s'accorde à dire que
00:23:16finalement c'est un jeu de dupe
00:23:18personne n'a réellement le pouvoir
00:23:20et donc du coup tout le monde est obligé
00:23:22de manœuvrer sans savoir exactement
00:23:24où l'on va.
00:23:26Personne ne dispose de la majorité
00:23:28il y a trois blocs, gauche droite et bloc
00:23:30central, on ne sait plus où on en est
00:23:32après il y a la lutte des égaux
00:23:34quand c'est pas Bayrou, on ne l'entend plus à ce moment
00:23:36Bayrou il ne va pas tarder à revenir, on lui a donné un peu à manger encore
00:23:38Wauquiez, on ne sait pas ce qu'il fait
00:23:40depuis des années, il est à sa région là-bas
00:23:42à un moment donné on s'est dit il va devenir Premier Ministre
00:23:44enfin bref, on ne sait pas où il est
00:23:46on ne sait pas ce qu'il veut en fait.
00:23:48Maintenant on sait où il est
00:23:50il a navigué
00:23:52pendant un moment
00:23:54et je crois que Barnier il est au milieu de
00:23:56cette espèce de naufrage
00:23:58dans lequel il
00:24:00essaie de s'en sortir. Alors c'est vrai que l'arrivée de Retailleau
00:24:02a quand même donné du boost à ce
00:24:04gouvernement parce que Retailleau
00:24:06a cette politique très à droite, il faut le dire
00:24:08qui plaît bien au Rassemblement National
00:24:10d'ailleurs Bardella je ne sais pas si vous avez entendu
00:24:12Bardella est assez content de voir que
00:24:14Retailleau était prêt
00:24:16à prendre des décisions très fortes
00:24:18sur les problématiques d'immigration en particulier
00:24:20donc ça c'est une chance en même temps peut-être pour Barnier
00:24:22de s'approprier peut-être un peu
00:24:24les forces du Rassemblement National
00:24:26pour des votes bien particuliers
00:24:28pour des dossiers bien particuliers.
00:24:30Nicolas Corateau notre invité
00:24:32imaginons que ce soir le budget soit voté
00:24:34par la gauche et rejeté par la
00:24:36majorité présidentielle
00:24:38vous boiriez du pli du petit nez ?
00:24:40Non parce que moi
00:24:42je souhaite du bien à mon pays et j'ai envie
00:24:44que la France dote d'un budget donc je suis
00:24:46comme tous les citoyens qui attendent des décisions
00:24:48depuis trop longtemps maintenant
00:24:50je rappelle que ce budget il a quasiment
00:24:52un mois et demi de retard sur ce qui était
00:24:54prévu en termes de calendrier et que c'est
00:24:56une première inédite dans l'histoire de la 5ème République
00:24:58vous parliez
00:25:00d'un
00:25:02premier ministre en otage, vous savez j'aime pas trop
00:25:04et puis on a un ancien
00:25:06du Red sur le plateau donc je pense
00:25:08qu'il faut qu'on fasse attention aux mots qu'on choisit
00:25:10mon cher Jean-Marie, je dirais que
00:25:12pour reprendre l'expression de Madame Le Pen
00:25:14il est sous surveillance, vous vous souvenez
00:25:16c'est ce qu'elle a annoncé le soir même de la nomination
00:25:18de Monsieur Barnier, ce gouvernement il est
00:25:20sous surveillance et il est sous multiple
00:25:22surveillance, il est sous multiple surveillance
00:25:24de ses ennemis mais aussi
00:25:26de ses amis et je pense que Monsieur Wauquiez
00:25:28a voulu rappeler gentiment
00:25:30mais fermement la forme
00:25:32de surveillance qu'il entendait mener
00:25:34par rapport à ce qui se passe à l'intérieur
00:25:36de ce gouvernement, peut-être aussi
00:25:38un peu gêné par
00:25:40la surface médiatique
00:25:42du ministre de l'Intérieur, Monsieur Retailleau
00:25:44qui tend à éclipser un tout petit peu
00:25:46le leadership que Monsieur Wauquiez aimerait
00:25:48exercer sur sa propre
00:25:50famille politique, une famille politique qui ressemble
00:25:52à une cabine téléphonique, il y a
00:25:54les républicains aujourd'hui, on le rappelle
00:25:56depuis le départ de Monsieur Ciotti
00:25:58c'est devenu un club
00:26:00et non plus un parti politique mais
00:26:02bizarrement dans le jeu des institutions
00:26:04ce parti politique a réussi à rafler Matignon
00:26:06donc cette situation
00:26:08qui n'a ni queue ni tête comme vous l'a rappelé
00:26:10un de vos participants, un de vos intervenants
00:26:12génère institutionnellement
00:26:14ce genre de paradoxe
00:26:16c'est-à-dire qu'en fait
00:26:18c'est un patron d'un parti
00:26:20illégitime
00:26:22je parle de Monsieur Wauquiez au sein de son
00:26:24propre parti qui vient
00:26:26annoncer des arbitrages
00:26:28et là où je trouve qu'on frise
00:26:30de ridicule c'est que cet arbitrage sur
00:26:32l'indexation des retraites n'est pas
00:26:34aussi formidable
00:26:36que ça, y compris pour les retraités
00:26:38puisqu'on comprend qu'ils n'auront
00:26:40qu'une indexation que de la moitié
00:26:42d'une moitié de l'année. Je ne vois
00:26:44absolument pas l'intérêt de Monsieur Wauquiez d'aller
00:26:46sur ce terrain-là à part à prouver
00:26:48qu'effectivement il est lui-même
00:26:50la corde pendue à un gouvernement
00:26:52ultra minoritaire. Et dans toute cette situation
00:26:54ça se passe en ce moment même et ça vient de nous
00:26:56parvenir, l'Assemblée nationale
00:26:58rejette donc le volet recette
00:27:00de ce projet de budget
00:27:02ce qui signifie que la prochaine étape
00:27:04ce sera le texte dans la version initiale
00:27:06du gouvernement, donc moins
00:27:08les hausses d'impôts décidées par notamment
00:27:10la gauche qui ira au Sénat
00:27:12avec une majorité de droite. Voilà la
00:27:14prochaine étape donc en gros on va se retrouver à nouveau
00:27:16avec un budget plus à droite que celui
00:27:18qu'on avait ce soir Philippe Bichard. Voilà c'est pas moi
00:27:20qui m'en plaindrais mais si vous
00:27:22le permettez Jean-Marie j'aimerais
00:27:24demander à Nicolas Corateau
00:27:26à votre avis
00:27:28Nicolas, Michel Barnier
00:27:30en tant que Premier ministre
00:27:32aurait-il eu la possibilité
00:27:34d'une autre politique
00:27:36à l'égard de ces parties
00:27:38à l'Assemblée nationale ?
00:27:40Est-ce que en
00:27:42affirmant avec plus de clarté
00:27:44et plus de résolution
00:27:46son rôle de Premier
00:27:48ministre, est-ce qu'il n'aurait
00:27:50pas pu, comment
00:27:52dirais-je,
00:27:54éviter que
00:27:56son autorité soit discutée
00:27:58en permanence par des factions
00:28:00et des coteries ?
00:28:02Vous savez Philippe, c'est vous l'homme
00:28:04de lettres mais je crois qu'il y a un dicton qui dit
00:28:06qu'on ne sort jamais de l'ambiguïté
00:28:08de façon détrimentée. Alors c'est
00:28:10Mitterrand ou c'est le cardinal de Retz ?
00:28:12L'un ou l'autre mais ce sont deux
00:28:14personnages assez proches finalement.
00:28:16Et je pense que
00:28:18effectivement M. Barnier n'a pas du tout
00:28:20intérêt à sortir de l'ambiguïté.
00:28:22Voir même à continuer
00:28:24à ménager cette forme de confusion
00:28:26de brouillard
00:28:28sur ses intentions
00:28:30notamment sur l'orientation macro-économique
00:28:32de son gouvernement.
00:28:34Personne ne sait exactement
00:28:36où est la boussole. Ce budget
00:28:38tangue méchamment
00:28:40mais je pense
00:28:42que M. Barnier agit ici en politique
00:28:44et pas en
00:28:46homme d'Etat. Je ne sais pas reproche
00:28:48dans ma bouche, je veux dire
00:28:50il est obligé de ménager
00:28:52les uns et les autres
00:28:54quitte à obtenir un budget qui sera paradoxal.
00:28:56Et c'est bien ce que nous allons
00:28:58payer collectivement, quelles que soient
00:29:00les orientations politiques retenues, je dis
00:29:02à droite comme à gauche, nous allons
00:29:04payer, nous citoyens, un
00:29:06budget qui n'aura pas
00:29:08d'effet positif sur l'économie
00:29:10et dont nous pouvons espérer qu'il ait le moins
00:29:12d'effet négatif sur les jours
00:29:14et les mois qui viennent, que ce soit pour les entreprises
00:29:16ou pour les contribuables. 0,826
00:29:18300, 300, on retourne quelque part entre Toulouse
00:29:20et le Gers. Retrouvez Frédéric
00:29:22qui est avec nous. Mon cher Frédéric
00:29:24vous voyez
00:29:26le volet recette du budget qui a été
00:29:28rejeté largement par les députés
00:29:30qui ne sont donc pas d'accord. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:29:32Moi ça m'inspire
00:29:34le peu de
00:29:36le peu d'amour
00:29:38de la France qu'ont tous ces gens-là.
00:29:40C'est-à-dire que
00:29:42il n'y a pas
00:29:44de volonté
00:29:46de droite, de gauche, du centre
00:29:48de vouloir sortir la France
00:29:50de l'ornière.
00:29:52Il n'y a pas de
00:29:54consensus. Il n'y en aura pas malheureusement
00:29:56et Barnier
00:29:58Michel Barnier pardon
00:30:00malheureusement il a
00:30:02la tête d'un énorme fusible
00:30:04et
00:30:06et
00:30:08quand on sera vraiment au fond du trou
00:30:10il ne sera trop tard.
00:30:12C'est-à-dire que l'État est déjà très faible
00:30:14on a
00:30:16préféré donner de l'argent
00:30:18plutôt que de laisser de la
00:30:20force à l'État
00:30:22et on en paye les conséquences
00:30:24les autres en sécurité
00:30:26en éducation
00:30:28en santé
00:30:30tout ce qui était important
00:30:32les tâches régaliennes ont été
00:30:34passées à la moulinette pour le plaisir
00:30:36de quelques agences d'État qui font doublon
00:30:38avec les ministères et les administrations
00:30:40centrales. Ça coûte un argent
00:30:42fou et on dirait que personne
00:30:44ne veut sortir de ce paquet. Tout le monde
00:30:46prend un petit
00:30:48bifton au passage
00:30:50un petit salaire. Il y a tellement eu
00:30:52de gens qui sont sortis
00:30:54des grandes écoles
00:30:56qui sont par ailleurs formidables comme Polytechnique
00:30:58qui n'avaient pas de job
00:31:00on a créé ce genre d'État pour faire plaisir
00:31:02à tous ces gens qui ont des cartes
00:31:04bruyantes mais qui sont
00:31:06malheureusement trop nombreux. En tout cas on paye
00:31:08aussi à court terme et immédiatement
00:31:10l'absence de majorité à l'Assemblée nationale.
00:31:12Ce que dit monsieur est très juste
00:31:14quand on voit dans les administrations centrales
00:31:16le nombre de hauts fonctionnaires que vous avez
00:31:18vous allez me dire c'est un détail sur le budget de l'État
00:31:20mais c'est une cata
00:31:22on n'imagine même pas la gaffe d'argent
00:31:24qu'il y a et on le voit d'ailleurs dans les collectivités
00:31:26moi je suis maire d'un petit village
00:31:28et les doublons, tout ce qu'on a fait avec les
00:31:30communautés de communes, les départements
00:31:32souvent sur décision des maires
00:31:34d'ailleurs et des élus locaux
00:31:36c'est pour nourrir tout le monde
00:31:38et personne n'ose revenir en arrière
00:31:40mais on n'a pas d'Assemblée nationale à ce stade
00:31:42qui permette de prendre une décision
00:31:44dans un sens ou dans l'autre
00:31:46parce qu'ils sont tous dans la même démarche
00:31:48c'est du clientélisme j'appelle ça
00:31:50et ce que disait le monsieur tout à fait avant
00:31:52il avait tout à fait raison, c'est qu'on balance du pognon
00:31:54dans tous les sens et on ne le met pas
00:31:56où il faut, quand on parle sécurité
00:31:58on a voté 15 milliards
00:32:00la LOPMI, la fameuse loi d'orientation
00:32:02du ministère intérieur
00:32:0415 milliards sur 53 milliards par an
00:32:06où est-ce qu'on va aller avec ça ?
00:32:08les 413 milliards de l'armée, pareil
00:32:10tout ça, waouh
00:32:12ça fait peur
00:32:14pour moi l'urgence c'est d'avoir un budget
00:32:16de voter un budget
00:32:18quelque part
00:32:20quel qu'il soit
00:32:22parce qu'en fait là on est dans une grave crise
00:32:24donc en fait il y a deux possibilités
00:32:26soit on continue de s'enfoncer
00:32:28soit on sort déjà un budget et après on corrigera
00:32:30mais
00:32:32d'espérer ou d'attendre
00:32:34qu'aujourd'hui en novembre 2024
00:32:36on repense en 15 jours
00:32:38la politique française me semble être
00:32:40peu réaliste
00:32:42et pour cela il faudrait un
00:32:44que nous citoyens soyons dotés
00:32:46d'une meilleure mémoire politique
00:32:48parce qu'on a tendance à réagir
00:32:50sur le moment et après très vite à abandonner
00:32:52et après à retourner aux urnes
00:32:54sans bien réfléchir à ce qui nous est proposé
00:32:56donc on a aussi une vraie responsabilité
00:32:58et la deuxième chose c'est qu'effectivement
00:33:00pour bâtir
00:33:02des fondements un peu différents
00:33:04un peu nouveaux sur
00:33:06comment on gère un budget, comment on gère
00:33:08un pays, comment
00:33:10construire un gouvernement
00:33:12comment on nomme des ministres, etc
00:33:14et comment on essaye
00:33:16d'avoir une approche beaucoup plus économique
00:33:18et je n'oublie pas la justice sociale
00:33:20mais beaucoup plus économique
00:33:22dans la façon de gérer un pays
00:33:24ça prend du temps mais il faut que
00:33:26toutes les parties prenantes, toutes les forces du pays
00:33:28soient d'accord avec ça et pour l'instant
00:33:30elles ne semblent pas être toutes
00:33:32matures pour
00:33:34avancer là-dessus.
00:33:36On n'a pas de budget à ce stade, Nicolas Corato, ça va être quoi
00:33:38les prochaines étapes concrètement ?
00:33:40Les prochaines étapes c'est
00:33:42effectivement cet aller-retour au Sénat
00:33:44et puis
00:33:46et comme beaucoup
00:33:48le suggèrent peut-être, tout ça pour finir
00:33:50par un 49.3
00:33:52sur un projet de budget
00:33:54pardon, dont tous
00:33:56les observateurs, quelle que soit leur orientation
00:33:58politique, disent qu'il ne règlera pas
00:34:00qu'il n'est pas suffisant pour régler l'état
00:34:02catastrophique des dépenses
00:34:04et du budget de l'État
00:34:06des réformes de fonds
00:34:08peut-être qu'il faut rendre à César ce qui appartient à César
00:34:10parce que je comprends que vous incriminiez
00:34:12les parlementaires, ils sont toujours là
00:34:14ils font le job pour être responsables
00:34:16mais maintenant
00:34:18qu'on a le film à l'envers quand même
00:34:20celui qui savait
00:34:22que la crise budgétaire était devant nous
00:34:24voire même qu'elle était présente
00:34:26qui a pris la décision
00:34:28de rajouter à la crise budgétaire une crise institutionnelle
00:34:30avec le risque
00:34:32qui s'est avéré réalisé
00:34:34que les institutions ne soient pas
00:34:36capables, ne soient pas en état de répondre
00:34:38à la crise budgétaire, c'est une responsabilité
00:34:40au carré qui
00:34:42finit quand même de nous interroger sur
00:34:44la capacité d'homme d'État de celui qui a pris cette décision
00:34:46parce qu'aujourd'hui si nos institutions
00:34:48ne soient pas en état de régler la crise budgétaire
00:34:50c'est qu'on les a mises en état
00:34:52de ne pas être en état
00:34:54vous ferez mieux comme formulation
00:34:56Philippe, mais vous n'en aurez compris pas
00:34:58Non, non, mais on comprend
00:35:00cette allusion, c'est Emmanuel Macron, Philippe Bilger
00:35:02Non, mais moi je suis totalement
00:35:04d'accord avec Nicolas
00:35:06sur la responsabilité initiale
00:35:08et suprême de cette
00:35:10catastrophe, on l'oublie
00:35:12peut-être, les autres doivent se
00:35:14débrouiller avec un désastre
00:35:16qui a été créé par un président
00:35:18Cela étant dit, sans défendre qui que ce soit, il n'y avait pas
00:35:20plus de majorité avant la dissolution qu'il y en avait
00:35:22après, à peine plus, et le budget
00:35:24serait tombé de toute façon, et à l'époque en plus
00:35:26les républicains refusaient tout compromis, ce qui n'est plus
00:35:28le cas aujourd'hui. Oui, mais les
00:35:30républicains ont mis du temps pour
00:35:32comprendre certaines choses, mais
00:35:34tout de même avant, mon cher Jean-Marie
00:35:36on n'avait pas de majorité
00:35:38enfin, absolue, mais on avait
00:35:40moins d'agitation politique
00:35:42C'est clair, c'était nettement plus calme
00:35:44Bon, prochaine étape, on verra ça avec vous
00:35:46Bruno Pommard. Pour mieux gouverner
00:35:48il faut une bonne proportionnelle
00:35:50c'est ce que veut le RN
00:35:52comme ça on aura peut-être une vraie majorité, non
00:35:54Philippe? Il y a moins de chances
00:35:56c'est ce que veut le RN
00:35:58Il y a moins de chances d'avoir une majorité à la proportionnelle
00:36:00que dans un système à deux tours
00:36:02Vous avez nettement moins de chances
00:36:04en tout cas, c'est pour ça que François Mitterrand
00:36:06l'avait choisi d'ailleurs en 1986
00:36:08Il a mieux représenté en tout cas
00:36:10Nicolas Corato, merci à vous
00:36:12Merci, bonne soirée
00:36:14On vous retrouve une prochaine fois sur Sud Radio et pourquoi pas un prochain dimanche
00:36:16dans le Grand Matin Week-end. Je rappelle que vous êtes le président
00:36:18du Think Tank Place de la République
00:36:20Je le rappelle, les députés ont rejeté
00:36:22largement le volet
00:36:24recette du budget
00:36:26qui était présenté à l'Assemblée Nationale
00:36:28ce soir. Restez avec nous, on va se détendre un petit peu
00:36:30On ne va pas rejeter l'idée
00:36:32de jouer, surtout pas, Philippe Bizarre
00:36:34Ça tombe bien, on va jouer avec vous
00:36:36On va jouer avec ça, Frédéric
00:36:38Restez avec nous, 0826 300 300
00:36:40On vous retrouve dans quelques instants
00:36:42avec Bruno Pommard, Pierre-Yves Martin et Philippe Bizarre
00:36:44Sud Radio, votre attention
00:36:46est notre plus belle récompense
00:36:48C'est vraiment agréable d'entendre
00:36:50une radio aussi joyeuse, même que ce soit
00:36:52le 7h du matin et le soir, c'est excellent
00:36:54Sud Radio, parlons vrai
00:36:56Vraie Voix Sud Radio
00:36:5817h-19h, Jean-Marie Bordry
00:37:00Philippe Bizarre
00:37:02Toujours présent, c'est le moment où vous trichez le plus
00:37:04Je ne triche plus
00:37:06Vous ne trichez plus ? Qu'est-ce qui vous arrive ?
00:37:08Plus tricher, ça veut dire qu'il a déjà triché
00:37:10Je perds en beauté, comme ça
00:37:12Maxime Cella a raison d'enregistrer cette...
00:37:14On l'entendait à l'instant, le réalisateur des Vraies Voix
00:37:16C'est un aveu que vous venez de faire sur Sud Radio
00:37:18Oui, mais...
00:37:20Je n'ai pas de raison
00:37:22de protester
00:37:24parce que là, vous êtes un arbitre impartial
00:37:26C'est pas comme un homme que
00:37:28j'adore, mais quand il n'est pas là
00:37:30j'ai l'impression qu'il y a plus de transpas
00:37:32Bon, on embrasse Philippe et David
00:37:34Quoi qu'il en soit, Pierre-Yves Martin est avec nous
00:37:36Vous ne trichez pas, vous
00:37:38Ça dépend, c'est une question de prisme, en fait
00:37:40Vous aurez à faire au red si vous trichez, puisque Bruno Pommard
00:37:42est aussi avec nous, et Frédéric
00:37:44va jouer avec nous depuis
00:37:46la Haute-Garonne. Mon cher Frédéric, vous connaissez la règle ou pas ?
00:37:48Oui, oui, bien sûr, oui
00:37:50Bon, bah écoutez, tout de suite, c'est parti
00:37:52Les Vraies Voix Sud Radio
00:37:54Le quiz de l'actu
00:37:56Alors, je vous rappelle, j'ai posé plusieurs questions, des citations
00:37:58dans le débat politique
00:38:00Dites-vous, tout seul, Frédéric, qui a pu dire ça ?
00:38:02Si vous vous trompez ou si vous séchez
00:38:04Les Vraies Voix répondent à votre place, et on verra
00:38:06qui marque le plus de points à la fin
00:38:08Première question, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:10Mon cher Frédéric, je cite
00:38:12pour deux points, Éric Zemmour n'était
00:38:14pas la bonne personne pour rassembler
00:38:16les droites
00:38:18Hum... Le Pen ?
00:38:20Bardella
00:38:22C'est Jordan Bardella qui l'a dit, effectivement
00:38:24dans la promotion de son livre
00:38:26qui est paru, deux points pour Philippe Bilger
00:38:28Nous continuons, mon cher Frédéric
00:38:30qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:32Je cite, le déploiement récent
00:38:34de Nord-Coréen est une escalade grave
00:38:36Biden, je pense
00:38:38Macron
00:38:40C'est toujours Philippe Bilger
00:38:42Comme il n'en peut plus
00:38:44Il ne triche plus
00:38:46Il a bien joué, il a bien joué
00:38:48J'ai de la chance
00:38:50C'est la génération
00:38:52Jean-Marie choisit des questions
00:38:54qui lui correspondent
00:38:56Oui mais qui sont assez logiques
00:38:58Allez, accrochez-vous Frédéric, il en reste encore beaucoup
00:39:00Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:02Je cite, le RN, le Rassemblement National
00:39:04dit qu'il ne veut pas d'augmentation
00:39:06de taxes et d'impôts
00:39:08mais à la fin il les vote main dans la main
00:39:10avec la France insoumise
00:39:12Berger
00:39:14C'est Berger sur Sud Radio Aurore
00:39:16Elle était l'invité politique de Jean-Jacques Bourdin
00:39:18ce matin, ça va Pierre-Yves Martin ?
00:39:20On va y aller
00:39:22Prévenez-moi quand vous décidez d'y aller
00:39:24On recommence le jeu dans ce cas-là
00:39:26Tu avais eu des points la dernière fois
00:39:28Oui la dernière fois j'avais gagné des points
00:39:30Mais c'était sous un autre gouvernement
00:39:34Bon le vrai dossier est largué apparemment
00:39:36C'est pas terminé encore
00:39:38On va se refaire
00:39:40Mais revenez avec un tether, ce sera plus simple
00:39:42Merde
00:39:44Allez Frédéric, accrochez-vous
00:39:46il en reste encore mais c'est seulement
00:39:48pour deux points
00:39:50Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:39:52Ce n'est pas comme ça qu'on gère la France
00:39:54Sandrine et Bouchot
00:39:56Toujours pas Sandrine et Bouchot
00:39:58Olivier Faure
00:40:00Bonper
00:40:02Non
00:40:04Vauquiez
00:40:06Non c'est à droite
00:40:08Marcosi
00:40:10C'est pas Zemmour
00:40:12Je vais vous donner un exemple
00:40:14un indice
00:40:16et on verra qui répond en premier
00:40:18Si je vous dis debout
00:40:20Dupont
00:40:22Toujours pas, c'est Valérie Pécresse
00:40:24Mais enfin
00:40:26Vous avez oublié l'oratoire de Valérie Pécresse
00:40:28quand elle avait dit debout
00:40:30Non mais elle était assez nulle
00:40:32mais j'avais oublié
00:40:34Continuons Frédéric
00:40:36Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:38Les enseignants travaillent beaucoup
00:40:40dans des conditions difficiles
00:40:42Sarkozy
00:40:44Il a dit plutôt
00:40:46La ministre
00:40:48Peut être
00:40:50Sauf que vous n'avez pas laissé
00:40:52Frédéric répondre
00:40:54J'ai suivi le mauvais exemple
00:40:56de Red
00:40:58Continuons
00:41:00Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:02L'équipe d'Israël et la Bienvenue
00:41:04Le Président
00:41:06Lequel ?
00:41:08Le nôtre, Macron
00:41:10Sarkozy
00:41:12C'était celui d'avant
00:41:14Deux points pour le Red
00:41:16Ça tombe bien parce que pour ce match
00:41:18on risque d'avoir besoin de vous malheureusement
00:41:20Il faut savoir que le Red va assurer la sécurité
00:41:22de la délégation
00:41:24Exactement
00:41:26Une dernière question
00:41:28Le pronostic vital
00:41:30de l'agriculture française est aujourd'hui engagé
00:41:32Qui a pu dire ça Frédéric ?
00:41:34Le ministre de l'agriculture peut être
00:41:36Non
00:41:38Le Président de la FNSE
00:41:40Non plus
00:41:42C'était Jordan Bardella
00:41:44Vous l'avez placé deux fois alors
00:41:46Visiblement
00:41:48Visiblement
00:41:50C'est vrai
00:41:52Visiblement il t'a apprécié
00:41:54Je ne sais quoi vous dire mon cher Frédéric
00:41:56Je suis navré pour vous
00:41:58Bon écoutez
00:42:00Je crains que vous ne soyez fanille
00:42:02Comme on dit
00:42:04Bon bah écoutez zéro pointé
00:42:06De tout coeur avec vous Frédéric
00:42:08Enfin deux points
00:42:10Trois émissions c'est pas mal
00:42:12Le premier point au classement du Red pour Bruno Pommard
00:42:14Pierre-Yves Martin je ne vous félicite pas
00:42:16Bah non mais c'est par collaboration
00:42:18Sympathie
00:42:20Vous avez l'esprit de collaboration c'est bien
00:42:22Il a dit un mot à comment d'ailleurs
00:42:24Bon bravo à Philippe Bilger
00:42:26Vous avez au moins 5 points
00:42:288
00:42:30On ne peut jamais rivaliser avec Philippe Bilger
00:42:32C'est énervant
00:42:34C'est très énervant
00:42:36Avec Jean-Marie j'ai de la chance
00:42:38Revenez avec votre taser Bruno Pommard
00:42:40Vous n'aurez même pas besoin de vous en servir
00:42:42Vous n'aurez même pas besoin de vous en servir
00:42:44Il aura trop peur de répondre
00:42:46Restez avec nous
00:42:48Merci beaucoup Frédéric
00:42:50Bon courage à vous
00:42:52Désolé pour Toulouse
00:42:54J'espère que vous pourrez y rentrer à nouveau
00:42:56Et que l'application de la zone de faible émission
00:42:58De la ville de Toulouse finira bien par marcher
00:43:00Pour que vous puissiez entrer avec votre voiture
00:43:02Au moins une fois toutes les
00:43:04Au moins 50 fois par an
00:43:06Bon courage à vous
00:43:08Il faut-il rendre le brevet des collèges obligatoire
00:43:10Pour rentrer au lycée ?
00:43:12Oui répondre nos vraies voix
00:43:14Non répondre les enseignants
00:43:16On verra ça après le journal
00:43:18Parlons vrai
00:43:20Les vraies voix Sud Radio
00:43:2217h-19h
00:43:24Jean-Marie Bordry
00:43:26Deuxième heure des vraies voix avec Philippe Bilger
00:43:28C'est drôle d'ailleurs
00:43:30Vous avez une énergie mon cher Jean-Marie
00:43:32Je décide de la garder c'est gentil
00:43:34Je vous ai réveillé c'est ça ?
00:43:36Non mais ça nous donne du punch
00:43:38Pour la seconde heure
00:43:40C'est très bien ça me fait plaisir
00:43:42Encore un compliment décidément
00:43:44Quand vous êtes là je deviens bienveillant
00:43:46Quand vous n'êtes pas là
00:43:48Si vous saviez ce qu'il dit c'est vrai
00:43:50Il nous a mis une déculottée tout à l'heure
00:43:52C'est vrai
00:43:54Quelques points d'écart
00:43:56On est toujours
00:43:58On est toujours bienveillant
00:44:00Quand on vient de gagner c'est normal
00:44:02On est de bonne humeur
00:44:04Très bon résultat
00:44:06Nos trois vraies voix que je ne présente plus
00:44:08Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin et Bruno Pommard
00:44:10Bruno Pommard ça va vous parler
00:44:12Vous êtes quand même un ancien du Raid
00:44:14Un des fondateurs
00:44:16On va parler d'une proposition d'un sénateur
00:44:18Pour lutter contre l'argent sale
00:44:20Plafonner les paiements en espèces
00:44:22C'est une proposition qui est à l'ordre du jour au Sénat
00:44:24Elle est contestée par beaucoup de sénateurs
00:44:26On en parlera avec notre invité dans quelques minutes
00:44:28Mais avant ça on écoute le répondeur de Sud Radio
00:44:30Oui bonjour à tous
00:44:32Bonjour à tous
00:44:34Juste une petite remarque dans le cadre de l'émission
00:44:36Concernant le trafic de drogue
00:44:38La lutte contre le trafic de drogue
00:44:40Moi je suis Philippe, infirmier
00:44:42Dans un CHU sur Montpellier
00:44:44Et je suis quand même très très très étonné
00:44:46Alors certes
00:44:48On parle de répression
00:44:50Y compris maintenant en particulier à l'égard des consommateurs
00:44:52Mais qu'est-ce que vous faites
00:44:54De la prévention et surtout
00:44:56De la prise en charge
00:44:58On parle bien de consommateurs
00:45:00Qui sont addicts
00:45:02A une drogue
00:45:04Est-ce qu'on aurait l'idée
00:45:06De mettre en prison ou de condamner
00:45:08Des consommateurs d'alcool
00:45:10Qu'est-ce qu'on fait en gros
00:45:12En termes de prévention
00:45:14Pour ces usagers
00:45:16Et puis surtout ce sont quand même des malades
00:45:18Accessoirement
00:45:20Merci au revoir
00:45:22Merci à vous d'avoir laissé ce message au 0826 300 300
00:45:24Ce débat sur le trafic de drogue
00:45:26En tout cas la consommation qui explose en France
00:45:28C'est vrai qu'on parle moins souvent
00:45:30Du volet curatif
00:45:32Oui mais Jean-Marie
00:45:34Il y a une différence essentielle
00:45:36L'alcool n'est pas un délit
00:45:38La drogue l'est
00:45:40Alors ensuite qu'on s'occupe des usagers
00:45:42Qui se servent
00:45:44Du cannabis par exemple
00:45:46Parce qu'ils ont une vraie difficulté d'être
00:45:48Pas du tout pour multiplier
00:45:50Je fais rêver mes amis
00:45:52Les facultés sexuelles
00:45:54Là c'est autre chose
00:45:56Ca vous fait rêver Bruno Poma ?
00:45:58Ah bah oui
00:46:00C'est mon mentor
00:46:04Non mais c'est un vrai sujet
00:46:06Mais de toute manière
00:46:08Regardons l'alcool, il y a beaucoup plus de morts avec l'alcool et le tabac
00:46:10Avec le cannabis
00:46:12C'est bête à dire ce que je dis peut-être mais c'est la vérité
00:46:14C'est parce que l'alcool et le tabac sont légaux
00:46:16C'est pas conséquent d'avancer la consommation
00:46:18C'est pour ça qu'il faut se poser des bonnes questions
00:46:20Si on consommait autant de cannabis qu'on consomme de tabac en France
00:46:22Peut-être qu'il y aurait énormément de morts du cannabis
00:46:245 millions de consommateurs
00:46:261 million d'addicts
00:46:285 millions qui consomment de temps à autre
00:46:30Ca fait quand même beaucoup de monde
00:46:32Vraie question
00:46:34Quand on aborde les sujets
00:46:36De répression
00:46:38De plans anti-drogue
00:46:40On évoque peu ou pas du tout
00:46:42La responsabilité du consommateur
00:46:44Et du coup
00:46:46On a l'impression
00:46:48En termes d'action
00:46:50Publique
00:46:52C'est quelque chose qui est imaginé
00:46:54Je sais pas si c'est pour faire de la prévention
00:46:56Mais c'est aussi pour
00:46:58Répartir l'énergie
00:47:00Pour lutter contre ce fléau de la drogue
00:47:02Côté dealer
00:47:04Mais aussi côté consommateur
00:47:06Il y a peut-être un début
00:47:08Je sais pas d'hypocrisie
00:47:10Peut-être je sais pas
00:47:12Il y a en tout cas un manque de transparence
00:47:14Vis-à-vis du consommateur final
00:47:16Oui effectivement
00:47:18On en reparlera vous tous qui nous écoutez
00:47:20Laissez vos messages sur le répondeur de Sud Radio
00:47:22Vous voyez les vraies voix les écoutent
00:47:24Et en plus
00:47:26Elles en débattent
00:47:28Allez restez avec nous
00:47:30On va se retrouver dans un instant
00:47:32Toujours de l'argent sale
00:47:34Qui vient souvent de la drogue
00:47:36Lutter contre l'argent sale
00:47:38Est-ce que plafonner davantage
00:47:40Les paiements en espèces serait une bonne idée
00:47:42On en parle avec notre invité
00:47:44C'est ce qu'il pense en tout cas
00:47:46C'est le sénateur PRG de l'Hérault
00:47:48Vraie voix Sud Radio
00:47:5017h19 Jean-Marie Bordry
00:47:52Avec Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin et Bruno Pommard
00:47:54Tiens vous êtes plutôt adepte du paiement en liquide
00:47:56Ou vous payez presque plus en liquide
00:47:58Moi je paye très peu tout
00:48:00Vous payez rien
00:48:02J'utilise les cartes bleues
00:48:04J'ai rarement d'argent
00:48:06Je suis comme François Mitterrand
00:48:08J'ai pas un rond
00:48:10On m'invite pas forcément
00:48:12Pierre-Yves Martin et Bruno Pommard
00:48:14Vous êtes avec nous aussi tout de suite
00:48:16On parle de l'argent en liquide
00:48:18Les vraies voix Sud Radio
00:48:20Faut-il durcir davantage
00:48:22Les règles encadrant
00:48:24Les paiements en liquide
00:48:26Oui, dit en substance notre invité
00:48:28Christian Billac, bonjour
00:48:30Oui bonjour
00:48:32Soyez bienvenue sur Sud Radio
00:48:34Vous êtes sénateur radical de gauche
00:48:36De l'Hérault
00:48:38Vous avez déposé une proposition de loi
00:48:40Pour plafonner davantage et encadrer
00:48:42Les paiements en espèces
00:48:44Jusqu'à 1000 euros, c'est ça ?
00:48:46Oui
00:48:48C'est à dire que je
00:48:50Je ne touche pas
00:48:52Aucune espèce
00:48:54Ni pour vous ni pour moi
00:48:56Ni pour les salariés
00:48:58Ni pour les chefs d'entreprise
00:49:00Ni pour les artisans
00:49:02Ni pour les gens libéraux
00:49:04Ni pour les retraités
00:49:06Ni pour les demandeurs d'emploi
00:49:08Ni pour les bénéficiaires du RSA
00:49:10Je ne touche rien
00:49:12Je m'attaque à une dérogation
00:49:14Qui dans le cadre
00:49:16Monétaire et financier
00:49:18Il y a écrit donc
00:49:20On ne peut pas payer
00:49:22Plus de 1000 euros en espèces
00:49:24D'âge de transaction
00:49:26Ca je ne touche pas
00:49:28Par contre il y a une dérogation
00:49:30Qui dit que les personnes
00:49:32Qui n'ont pas de compte de dépôt
00:49:34Peuvent eux
00:49:36Payer en espèces sans limitation de somme
00:49:38Et pour vous cette dérogation
00:49:40Elle est utilisée par des trafiquants
00:49:42Qui voudraient blanchir de l'argent sale
00:49:44Mais bien sûr
00:49:46La banque de France me dit
00:49:48Vous vous rendez compte
00:49:50Il y a 400 000 personnes qui ne sont pas bénéficiaires
00:49:52De compte de dépôt
00:49:54Alors que la loi sur l'inclusion
00:49:56Depuis maintenant 40 ans
00:49:58Permet à toute personne qui a fait la demande
00:50:00De devoir attribuer un compte de dépôt
00:50:02C'est ce qu'on appelle l'inclusion bancaire
00:50:04Dont tous les gens qui veulent
00:50:06Un compte de dépôt peuvent avoir un compte de dépôt
00:50:08Mais donc
00:50:10On a à février
00:50:12Des LTF
00:50:14Mais pensez-vous que ces pauvres mougres
00:50:18N'aient pas assez
00:50:20Avec 1 000 euros de plafond par transaction
00:50:22Franchement
00:50:24Ca ne les concerne pas
00:50:26Quand ils font des transactions
00:50:28A 20 euros c'est le bout du monde
00:50:30Donc qu'est-ce qui reste
00:50:32Les trafiquants, les voyous
00:50:34Est-ce que vous avez une idée assez précise
00:50:36A ce stade du nombre de trafiquants
00:50:38Qui peuvent utiliser cette dérogation
00:50:40Pour payer en liquide
00:50:42Aujourd'hui
00:50:44Pas du tout et on ne me donne aucune information
00:50:46Tout le secteur
00:50:48Financier bancaire
00:50:50Est défavorable à l'opposition de loi
00:50:54Et moi je trouve quand même
00:50:56Que la notoriété publique
00:50:58Que les voyous bénéficient de la législation
00:51:00Plus tolérante que les gens honnêtes
00:51:02Moi ça me choque
00:51:04Je ne sais pas vous, moi ça me choque
00:51:08Monsieur le sénateur
00:51:10Est-ce que
00:51:12Cette proposition de loi
00:51:14Peut être votée ou pas
00:51:18Je suis assez pessimiste
00:51:20Étant donné l'hostilité encore une fois
00:51:22De tout le milieu
00:51:24Financier
00:51:28Et d'un certain nombre de vos collègues sénateurs
00:51:30Qui se sont penchés sur le sujet
00:51:32De leur opposition à ce projet
00:51:34Dans la mesure où ils poseraient davantage de problèmes
00:51:36Qu'ils n'en résoudraient
00:51:38Qu'est-ce que vous leur répondrez
00:51:40Je leur réponds que l'engin n'a pas d'odeur
00:51:42Et donc
00:51:44Et donc si on préfère
00:51:46Couvrir
00:51:48Les agissements
00:51:50Fonduleux de certains
00:51:52Individus
00:51:54Afin de ne pas faire baisser
00:51:56Le produit intérieur brut
00:51:58Et bien
00:52:02Je m'interroge sur les valeurs de la république
00:52:04Mais
00:52:06A votre avis monsieur le sénateur
00:52:08Quel est l'argument
00:52:10Le plus valable qu'on peut opposer
00:52:12A votre proposition
00:52:14Est-ce qu'il y en a
00:52:16Est-ce qu'il y a une objection qui vous parait
00:52:18Intéressante
00:52:22Eh bien écoutez
00:52:24L'objection la plus recevable
00:52:26C'est que ça ne servirait à rien
00:52:28Mais pourquoi
00:52:30Est-ce qu'il y a un dispositif
00:52:32Qui ne sert à rien
00:52:34Il doit bien y avoir quelque chose de caché derrière
00:52:36J'avais une question monsieur le sénateur
00:52:38Est-ce que dans vos propositions
00:52:40Et dans vos travaux en amont
00:52:42Est-ce que vous êtes rapproché
00:52:44D'un organisme comme
00:52:46Le parquet financier
00:52:48Pour connaître un petit peu
00:52:52Leur vision sur votre proposition
00:52:54Ou TRACFIN
00:52:56Il y a tout un ensemble
00:52:58D'organismes
00:53:00Qui pourraient certainement vous donner matière
00:53:02En termes de données
00:53:04Et de soutien aussi
00:53:06Est-ce que ça a été fait
00:53:08Ou est-ce que vous êtes un petit peu
00:53:10Seul contre tous
00:53:12Ça a été fait
00:53:14Par le rapporteur de la commission des finances
00:53:16Qui a étudié
00:53:18Ma proposition de loi
00:53:20Pour la rapporter devant la commission des finances
00:53:22Moi personnellement
00:53:24Je n'ai pas eu de contact
00:53:26Mais on me dit effectivement
00:53:28Que lorsqu'il y a des paiements d'une espèce élevé
00:53:30On a encore découvert
00:53:32Il y a quelques jours
00:53:34Je ne sais combien
00:53:36Plus d'un million d'euros
00:53:38Cette semaine
00:53:40C'était dans une saisie
00:53:42C'était retrouvé par les forces armées
00:53:44Donc cet argent pour vous il vient bien de quelque part
00:53:46Attendez
00:53:48Quand vous voyez
00:53:50Des jeunes de 23 ans
00:53:52Qui ne travaillent pas
00:53:54Et qui roulent avec des grosses berlines
00:53:56Allemandes
00:53:58Quand même
00:54:00D'où il vient cet argent
00:54:02Et que fait Traxeng
00:54:06Effectivement
00:54:08Il ne le met pas nécessairement en banque
00:54:10Il y a beaucoup de coches
00:54:12Et cet argent n'est pas forcément liquide
00:54:14Mon épouse qui travaille au Blanchiment
00:54:16À la lutte contre Blanchiment
00:54:18Il y a des grosses sommes qui sont en jeu
00:54:20Mais lorsqu'elles sont avérées
00:54:22Elles sont suivies
00:54:24Mais il y a tellement de caches
00:54:26Que disposent les gars
00:54:28A titre perso
00:54:30Que tout est achetable
00:54:32C'est là où la difficulté
00:54:34Poursuivre les flux financiers
00:54:36Provenant de la drogue
00:54:38C'est le premier élément à prendre en compte
00:54:40Pour la lutte contre la drogue
00:54:42C'est essentiel
00:54:44C'est un chantier colossal
00:54:46C'est un chantier colossal
00:54:48C'est un chantier colossal
00:54:50C'est un chantier colossal
00:54:52C'est un chantier colossal
00:54:54C'est un chantier colossal
00:54:56C'est un chantier colossal
00:54:58C'est un chantier colossal
00:55:00C'est un chantier colossal
00:55:02C'est un chantier colossal
00:55:04C'est un chantier colossal
00:55:06C'est un chantier colossal
00:55:08C'est un chantier colossal
00:55:10C'est un chantier colossal
00:55:12C'est un chantier colossal
00:55:14Le tour de table de l'actualité
00:55:18Philippe Bidjerre, vous avez joué à la Game Boy
00:55:20ou pas dans le temps Philippe Bidjerre ?
00:55:22Non. Parce que ça c'est un bruit de Game Boy, sachez-le.
00:55:24Ah bon, d'accord. Mais j'ai des enfants qui jouaient à ça.
00:55:26C'est vrai ? Bon c'est bien.
00:55:28Votre tour de table de l'actualité ?
00:55:30Alors, je voudrais parler de
00:55:32Adrien Clouet. Oui, qui était l'invité
00:55:34ce matin de Jean-Jacques Bourdin.
00:55:36Voilà, le...
00:55:38Je trouve que le ministre
00:55:40Bruno Retailleau a raison de
00:55:42ne rien laisser passer
00:55:44et depuis qu'il est en poste
00:55:46il a engagé
00:55:48il a demandé l'engagement d'enquête
00:55:50il a signalé un certain
00:55:52nombre de propos à la justice
00:55:54et il a tout à fait raison
00:55:56le dernier m'a
00:55:58indigné, même si
00:56:00aujourd'hui il faut économiser
00:56:02son indignation dans la mesure
00:56:04où tous les jours on peut
00:56:06l'éprouver, c'est
00:56:08Adrien Clouet qui dit
00:56:10que l'intérieur et ses
00:56:12journalistes de préfecture
00:56:14sont de petites frappes
00:56:16fagistes. Quand on examine
00:56:18dans le détail cette phrase
00:56:20elle est non seulement indigne
00:56:22mais elle est totalement incohérente
00:56:24et pourtant il l'a dite.
00:56:26Et il s'en est expliqué ce matin sur
00:56:28Sud Radio au micro de Jean-Jacques Bourdin.
00:56:30On ne va pas régler en justice les moindres
00:56:32accords ou désaccords politiques.
00:56:34Quelqu'un qui parle de français de papier, c'est-à-dire qui
00:56:36hiérarchise en reprenant l'idéologie
00:56:38et les termes des mouvements d'extrême-droite
00:56:40des années 30. Lorsqu'on s'estime hostile
00:56:42à l'état de droit, c'est lui-même qui l'a dit,
00:56:44je pense que tout cela constitue une partie importante
00:56:46en France de la matrice fasciste.
00:56:48Si on y croit vraiment, oui on est fasciste.
00:56:50Et qui sont les journalistes
00:56:52de préfecture ? Parce que je n'ai pas très bien compris.
00:56:54Celles et ceux qui suivent les campagnes
00:56:56de défamation de M. Retailleau. Généralement
00:56:58ils sont quasiment tous issus de l'Empire Bolloré et à chaque
00:57:00fois que M. Retailleau désigne un
00:57:02ou une députée d'un mandat public, vous avez
00:57:04CNews et le JDD derrière qui enchaînent
00:57:06et se ruent dessus pour essayer
00:57:08de la battre symboliquement sur les réseaux sociaux.
00:57:10On notera qu'il a justifié le terme fasciste
00:57:12mais pas celui de petite frappe.
00:57:14Oui, tout ça...
00:57:16Ils sont dans l'outrance.
00:57:18Complètement.
00:57:20Si on fait le CV de l'un et de l'autre
00:57:22de ce garçon
00:57:24et de Retailleau qui a une carrière politique
00:57:26il doit avoir certes des défauts ce monsieur
00:57:28mais il a quand même une carrière politique. Il sait de quoi
00:57:30il parle, ses engagements politiques
00:57:32ne datent pas d'hier comme on dit
00:57:34et ses jeunes députés
00:57:36qui sont dans l'outrance en permanence.
00:57:38Ils ne sont même pas dans le débat, ils sont dans l'essuie
00:57:40systématique des gens qu'ils affrontent.
00:57:42Pierre-Yves Martin.
00:57:44Je suis complètement d'accord. Tout cela manque
00:57:46de maîtrise et
00:57:48d'intelligence.
00:57:50On va en reparler. La suite du tour d'étape dans quelques instants.
00:57:52Bruno Pemard, on va parler d'eux.
00:57:54Retailleau qui voudrait engager.
00:57:56On n'en a plus trop parlé.
00:57:58Que les militaires incarnent
00:58:00les jeunes délinquants.
00:58:02Pierre-Yves Martin.
00:58:04A tout de suite sur Sud Radio.
00:58:14Avec Pierre-Yves Martin, Bruno Pemard
00:58:16et Philippe Bilger. Dans quelques minutes
00:58:18on retourne au collège. Faut-il rendre le brevet
00:58:20des collèges obligatoire pour ceux
00:58:22qui entrent au lycée ? C'est ce qu'on verra
00:58:24avec notre invité. Mais tout de suite le tour de table.
00:58:26Le tour de table
00:58:28tout de suite avec Bruno Pemard.
00:58:30Visiblement M. Bilger n'a pas l'air d'être
00:58:32très intéressé par l'émission.
00:58:34Si, si.
00:58:36Je vais vous prouver le contraire.
00:58:38Il est en train de tweeter qu'il est très content.
00:58:40Oui absolument. Bruno Pemard
00:58:42est formidable.
00:58:44Dites-nous quand on vous dérange.
00:58:46Vous ne me dérangez pas du tout.
00:58:48Je croyais que ça n'allait pas reprendre
00:58:50si vite.
00:58:52Je le pose et j'écoute avec
00:58:54l'attention éculée.
00:58:56Bruno Pemard.
00:58:58J'espère qu'il justifiera
00:59:00notre écoute.
00:59:02Ce qui est drôle c'est que dans quelques minutes...
00:59:04Tu mets la pression à chaque fois parce qu'il ne faut pas que je dérape
00:59:06d'un lémon.
00:59:08Dans quelques minutes on va parler du collège avec un prof.
00:59:10Vous auriez été exclu de cours pour ça
00:59:12Philippe Bilger.
00:59:14Aujourd'hui il n'aurait pas été exclu.
00:59:16Mais je parlais du prof.
00:59:18Bruno Pemard.
00:59:20Vous savez que je suis un passionné de tout ce qui concerne
00:59:22la jeunesse parce que je suis beaucoup investi là-dedans
00:59:24avec mon association.
00:59:26Saïau a émis l'idée
00:59:28qui n'est pas nouvelle d'ailleurs parce que
00:59:30Ségolène Royal l'avait dit il y a quelques années
00:59:32même quelques dizaines d'années en arrière
00:59:34de permettre à l'armée d'encadrer les jeunes les plus difficiles
00:59:36compte tenu du contexte et tout ce qu'on connait
00:59:38avec les violences urbaines, les rixes
00:59:40et puis les trafics de drogue.
00:59:42Malheureusement notre société est plombée
00:59:44par toutes ces problématiques.
00:59:46L'idée en soi serait
00:59:48pas mal mais je ne pense pas que ce soit
00:59:50les militaires qui puissent le faire.
00:59:52D'abord parce que j'ai déjà vécu un projet
00:59:54avec eux même s'ils ont des compétences
00:59:56avérées, les militaires. Je ne pense pas que
00:59:58les militaires eux-mêmes puissent
01:00:00travailler sur ces sujets-là. Il faut savoir
01:00:02que les structures qui encadrent normalement
01:00:04les jeunes le font.
01:00:06On appelle ça la protection judiciaire
01:00:08jeunesse. Le fait depuis bien longtemps.
01:00:10Le fait avec beaucoup de difficultés.
01:00:12Moi je le fais et je les aide à travers
01:00:14mes dispositifs avec mes policiers pour
01:00:16aider les jeunes à se réinsérer dans la société.
01:00:18Ce n'est pas quelque chose de tout à fait évident
01:00:20compte tenu encore une fois
01:00:22du niveau de violence qu'on connait chez les jeunes
01:00:24du niveau d'inculture
01:00:26des jeunes. Vous savez que lorsqu'on n'a pas
01:00:28les mots, Philippe Belger pourrait le dire
01:00:30bien mieux que moi, et bien à un moment donné
01:00:32quand on peut se défendre avec les mots, on se défend avec
01:00:34les poings. Et c'est un véritable
01:00:36problème pour notre société. Et je pense
01:00:38que l'idée, c'est une fausse bonne idée en fait
01:00:40parce que les militaires
01:00:42seraient beaucoup plus efficaces à mon sens
01:00:44pour renforcer la police nationale
01:00:46dans tout un tas de missions comme ils le font
01:00:48avec le Sentinelle par exemple.
01:00:50Je pense qu'ils auraient plus un rôle
01:00:52à assurer là-dedans, en nous aidant
01:00:54à travailler sur les quartiers où on a le plus de difficultés
01:00:56c'est-à-dire se réapproprier ces quartiers pour
01:00:58assurer la sécurisation. Voilà, je pense
01:01:00que l'idée en soi est pas bête
01:01:02mais je pense pas que ce soit vraiment le rôle
01:01:04des militaires de faire de l'encadrement de la jeunesse.
01:01:06Alors on rappelle d'ailleurs à ceux qui nous écoutent
01:01:08vous êtes un ancien du RAID, le fondateur même
01:01:10le RAID c'est la police nationale, c'est pas les militaires
01:01:12au contraire du GIGN, vos homologues
01:01:14du GIGN. Pierre-Yves Martin
01:01:16rapprochez-vous du micro.
01:01:18Je suis assez
01:01:20rassuré
01:01:22par ton propos parce que
01:01:24quand j'ai entendu le titre de ta
01:01:26chronique je pensais que tu étais pour
01:01:28et du coup ça m'inquiétait un peu
01:01:30parce que je voyais pas trop
01:01:32dans quel cadre on pouvait avancer
01:01:34et donc du coup je me vois là rassuré
01:01:36je trouve en fait
01:01:38je comprends pas qu'on soit
01:01:40pas en capacité
01:01:42de définir
01:01:44des plans plus durables
01:01:46autour de
01:01:48l'animation, l'encadrement
01:01:50de la jeunesse, des différents corps
01:01:52de la population et que comme on est à
01:01:54court d'idées, on soit obligé
01:01:56d'appeler au dernier bastion
01:01:58qui représente l'armée.
01:02:00C'est un vieux réflexe
01:02:02depuis la fin du service militaire
01:02:04d'en appeler à l'armée quand les quartiers vont mal
01:02:06on en veut envoyer l'armée Philippe Bilger.
01:02:08Non seulement j'ai écouté Bruno Pogba
01:02:10mais je suis d'accord avec lui
01:02:12je craignais qu'il nous fasse
01:02:14un peu dans l'humanisme
01:02:16le jeunisme
01:02:18mais heureusement là
01:02:20et j'attache une grande importance à son opinion
01:02:22tout de même
01:02:24il est parfaitement placé
01:02:26pour la donnée.
01:02:28C'est un véritable sujet
01:02:30et on est totalement perdus ici
01:02:32en même titre qu'on l'est avec l'éducation nationale
01:02:34on en discutera tout à l'heure.
01:02:36C'est un véritable sujet de prendre en charge la jeunesse.
01:02:38Pierre-Yves Martin.
01:02:40Ce soir je voulais vous parler des plans sociaux
01:02:42depuis quelques semaines
01:02:44il y a un début d'affolement
01:02:46fondé d'ailleurs
01:02:48autour de la situation que rencontrent
01:02:50de plus en plus d'entreprises
01:02:52et notamment de plus en plus d'entreprises
01:02:54industrielles.
01:02:56Donc c'est pas nouveau ces plans sociaux
01:02:58ces craintes, ces perspectives de plans sociaux
01:03:00il y a un effet cyclique dans toute économie
01:03:02mais c'est vrai
01:03:04que force est de constater
01:03:06qu'avec la mondialisation
01:03:08la globalisation, les choses se sont
01:03:10accélérées pour l'industrie française
01:03:12et pas dans le bon sens
01:03:14parce qu'une politique industrielle
01:03:16c'est quelque chose, c'est un enjeu
01:03:18un chantier très complexe
01:03:20et qu'on a tendance plus
01:03:22à évoquer ce sujet
01:03:24sous l'angle de la communication
01:03:26plutôt que sous l'angle de l'action
01:03:28même si je dois reconnaître
01:03:30que notre Président de la République
01:03:32avait initié il y a quelques années
01:03:34un plan de
01:03:36renaissance industrielle entre guillemets
01:03:38mais force est de constater aussi
01:03:40que cette politique industrielle
01:03:42elle a besoin avant tout
01:03:44d'une chose, elle a besoin
01:03:46de temps et que toute action
01:03:48politique est faite dans la
01:03:50précipitation et que ce qui
01:03:52est décidé aujourd'hui sera remplacé
01:03:54dans deux ans, trois ans
01:03:56et que pour refaire
01:03:58une, reconstruire une
01:04:00industrie française forte et rayonnante
01:04:02sur le monde, il faut du temps
01:04:04il faut du temps pour travailler
01:04:06au niveau des territoires, pour travailler au niveau
01:04:08des positionnements, des compétences
01:04:10et que ça, le temps, c'est ce qu'il y a
01:04:12de plus sacré. Et puis enfin,
01:04:14en termes de solution, quand on se dit
01:04:16mince, l'industrie française est en train
01:04:18de retrouver
01:04:20des signaux de souffrance
01:04:22et de douleur, que peut-on faire ?
01:04:24Est-ce que l'Europe peut faire quelque chose ?
01:04:26L'Europe étant tellement divisée
01:04:28ça paraît compliqué. Est-ce que
01:04:30le politique peut faire quelque chose ?
01:04:32Peut-être en
01:04:34suivant et en pilotant
01:04:36l'encadrement des aides
01:04:38et des dispositifs de manière plus
01:04:40précise, ce qui ne
01:04:42semble pas être le cas.
01:04:44Et puis enfin, qu'on est dans une société
01:04:46où c'est certainement plus simple
01:04:48d'être distributeur que producteur.
01:04:50On en reparlera dans les Voix de l'Emploi
01:04:52à 19h, tout à l'heure, avec
01:04:54mon invité, qui était l'un des conseillers
01:04:56de François Hollande et qui explique
01:04:58que pour lui, il n'y a pas de fatalité
01:05:00à la désindustrialisation d'un territoire
01:05:02mais ça nécessite beaucoup d'organisation.
01:05:04Philippe Bilger, vous étiez
01:05:06là avec nous hier dans les Vraies Voix. J'aimerais
01:05:08revenir là-dessus parce que notre invité hier à la même
01:05:10heure, c'était François Omril, le président
01:05:12de la CFE CGC.
01:05:14Il a eu la pudeur de ne pas
01:05:16nous en parler hier.
01:05:18L'information a été publiée aujourd'hui.
01:05:20Il était ingénieur cadre dans une usine.
01:05:22Cette usine a été reprise avec
01:05:24des suppressions de postes. Il a perdu son emploi après
01:05:2625 ans de présence.
01:05:28Il m'avait beaucoup impressionné
01:05:30hier dans l'émission
01:05:32tout à fait passionnante qu'on a eue.
01:05:34Vraiment,
01:05:36quand j'ai lu ça aujourd'hui,
01:05:38je me suis dit...
01:05:40Même la réaction qu'il a,
01:05:42que j'ai lue, elle est pleine
01:05:44de classe.
01:05:46Bon courage surtout à François Omril
01:05:48et comme quoi ça arrive à tout le monde, y compris
01:05:50d'ailleurs au patron de Grande Centrale Syndicale.
01:05:52Il ne se plaint pas, lui.
01:05:54Effectivement.
01:05:56Tout de suite, l'info en plus avec Félix Mathieu
01:05:58toujours parmi nous. Lui tout va bien, Félix Mathieu.
01:06:00Les esprits, Félix,
01:06:02se sont échauffés cet après-midi en marge
01:06:04du rejet du projet de loi sur le budget
01:06:062025. Évidemment, vous nous emmenez à l'Assemblée
01:06:08nationale. Oui, un projet de loi qui avait été
01:06:10largement remanié par la gauche, d'où ce rejet
01:06:12par l'Assemblée nationale. Retour à la case départ
01:06:14au texte du gouvernement avant la
01:06:16navette entre les deux assemblées. Dans ce
01:06:18contexte, et avec des questions au gouvernement agitées
01:06:20juste avant, eh bien, la question du jour.
01:06:22Sébastien Delogu a-t-il
01:06:24oui ou non traité la Macroniste
01:06:26Aurore Berger de grosse poubelle ?
01:06:28En tout cas, certains de
01:06:30ses collègues l'accusent. Ils assurent que
01:06:32c'est bien ce qu'ils ont entendu au moment
01:06:34où Aurore Berger évoquait les incidents d'Amsterdam
01:06:36et les polémiques sur les réactions
01:06:38de députés LFI. Lui,
01:06:40Sébastien Delogu, dit que non, il n'a pas
01:06:42dit ça. C'est vrai qu'on n'entend pas très bien
01:06:44sur l'enregistrement. Même la présidente au
01:06:46perchoir semble avoir un doute.
01:06:48Madame Aurore Berger, s'il vous plaît, je vous remercie.
01:06:50Mes chers collègues, s'il vous plaît.
01:06:52S'il vous plaît, un peu de calme.
01:06:54Mes chers collègues,
01:06:56un peu de calme.
01:06:58Oui, oui, attendez, attendez.
01:07:00S'il vous plaît, ça n'est pas venu
01:07:02jusqu'à mes oreilles. Je vais demander
01:07:04au service ce qui a été dit. En attendant,
01:07:06s'il vous plaît, je donne la parole à M. Hendrick David
01:07:08pour le groupe écologiste et social.
01:07:10Alors, de leur côté, les rédacteurs de l'Assemblée
01:07:12nationale écrivent dans leur retranscription
01:07:14que Sébastien Delogu aurait dit, je cite,
01:07:16vous allez finir dans les
01:07:18poubelles de l'histoire.
01:07:20Qu'est-ce qui change quand même la teneur du poteau ?
01:07:22Le poteau, voilà.
01:07:24Sauf qu'il y avait vraiment
01:07:26un gros brouhaha au moment de la séquence,
01:07:28donc c'est difficile d'entendre, on croit ou pas
01:07:30sur parole les uns et les autres. Lui, en tout cas,
01:07:32le député LFI des Bouches-du-Rhône assure qu'il n'a pas
01:07:34dit, comme il en est accusé, « tu es une grosse poubelle ».
01:07:36Puisque c'est les propos qui lui sont
01:07:38rapportés, il y a des heures de colle qui se perdent.
01:07:40Il est un peu habitué à ça.
01:07:42Sa culture historique est-elle, à propos de Pétain,
01:07:44qu'on peut admettre qu'il savait
01:07:46ce que sont les poubelles de l'histoire ?
01:07:48Oui, oui. Alors, vous revenez.
01:07:50Il faut donner un petit peu de contexte sur son interview
01:07:52chez Jean-Jacques Bourdin. C'était de l'ironie
01:07:54quand il feignait
01:07:56de ne pas connaître
01:07:58le maréchal Pétain.
01:08:00De l'ironie ? Ah bon ?
01:08:02Il en a souvent de l'ironie, alors.
01:08:04Dans l'immédiat, ce n'était pas de l'ironie.
01:08:06Après, il a éprouvé le besoin
01:08:08de le dire.
01:08:10Vous finirez donc dans les poubelles de l'histoire.
01:08:12Une impartialité parfaite, mon cher.
01:08:14On précise, en tout cas, que lui dit
01:08:16ne pas avoir insulté
01:08:18Jean-Jacques Bourdin.
01:08:20Il assure qu'il ne l'a pas dit.
01:08:22Restez avec nous sur Sud Radio.
01:08:24On se retrouve dans un instant.
01:08:26Le coup de projecteur des vraies voies en tourne.
01:08:28Au collège, tout le monde a son brevet autour de la table ?
01:08:30Le brevet des collèges ?
01:08:32Félix Mathieu ?
01:08:34Le BEPC, précisément.
01:08:36On l'appelait le pré-bac.
01:08:38Le pré-bac, tiens. J'ai pas connu ça.
01:08:40Faut-il le rendre obligatoire pour rentrer au lycée ?
01:08:42C'est ce que veut la ministre de l'Education nationale.
01:08:44Les syndicats d'enseignants ne sont pas tous d'accord.
01:08:46A tout de suite.
01:09:16Le coup de projecteur et le coup de vieux, en quelque sorte.
01:09:18On retourne au lycée.
01:09:20On retourne même au collège avec notre invité
01:09:22qu'on accueille avec plaisir sur Sud Radio.
01:09:24Maxime Répert.
01:09:26Bonsoir.
01:09:28Bienvenue sur Sud Radio.
01:09:30Vous êtes vice-président national du SNALC,
01:09:32le syndicat national des écoles,
01:09:34collèges et lycées.
01:09:36Effectivement, c'était
01:09:38le coup d'envoi
01:09:40de cet acte du choc des savoirs.
01:09:42La ministre de l'Education nationale,
01:09:44Anne Gionneté, l'annonçait ce matin,
01:09:46le brevet des collèges
01:09:48deviendrait obligatoire
01:09:50pour rentrer au lycée à partir de
01:09:522027. Je le dis, à partir de
01:09:542027, ne vous inquiétez pas
01:09:56vous toutes qui nous écoutez, qui avez des doutes
01:09:58sur le brevet de votre enfant, qui est en
01:10:00troisième en ce moment. Il a encore le temps de
01:10:02le rater. Ce serait dommage, mais ce ne serait pas dramatique.
01:10:04Bonne ou mauvaise idée pour vous,
01:10:06Maxime Répert ?
01:10:08Écoutez, il y a du bon
01:10:10et du moins bon.
01:10:12Lancer l'acte 2 sur le choc des savoirs,
01:10:14pourquoi pas, mais il aurait déjà fallu
01:10:16faire le bilan de l'acte 1.
01:10:18Pour ce qui est du brevet,
01:10:20il y a des éléments intéressants,
01:10:22c'est-à-dire qu'il y a cette volonté de donner
01:10:24plus de sens au brevet des collèges,
01:10:26de lui donner plus
01:10:28de poids, donc effectivement, le rendre
01:10:30obligatoire, ça lui donnerait
01:10:32plus d'importance. Également,
01:10:34nous saluons le fait qu'il
01:10:36y ait moins de contrôle continu
01:10:38prévu pour la suite,
01:10:40donc ça donnera plus de sens aussi
01:10:42à l'examen en tant que tel.
01:10:44Maintenant, nous sommes dubitatifs.
01:10:46Nous sommes dubitatifs pour
01:10:48plusieurs choses. Tout d'abord,
01:10:50le fait de le
01:10:52rendre obligatoire pour le lycée, ça va poser
01:10:54des problèmes,
01:10:56notamment d'un point de vue logistique,
01:10:58puisque ça veut dire qu'il va falloir
01:11:00affecter
01:11:02les dizaines de milliers
01:11:04de collégiens n'ayant
01:11:06pas obtenu ce brevet en juillet.
01:11:08Donc ça va être assez
01:11:10casse-tête.
01:11:12Il risque d'y avoir un petit peu ce sentiment
01:11:14d'usine à gaz.
01:11:16Quand vous pensez,
01:11:18c'est important quand même,
01:11:20si on rend le brevet des collèges
01:11:22obligatoire pour l'entrée au lycée, on ne saura plus
01:11:24où placer ou affecter
01:11:26ceux qui n'ont pas leur brevet. C'est ça que vous
01:11:28dites ?
01:11:30Il va y avoir une problématique qui va se poser,
01:11:32notamment en termes de
01:11:34temps, en termes de timing,
01:11:36parce que les résultats du brevet
01:11:38sont connus en juillet,
01:11:40donc ça veut dire qu'il va falloir attendre
01:11:42juillet pour affecter
01:11:46tous les élèves n'ayant pas eu
01:11:48ce brevet.
01:11:50Je vais donner la parole
01:11:52à Philippe Bilger.
01:11:54Plus de 85% de réussite
01:11:56au brevet des collèges 2024, ça veut dire
01:11:58que parmi les 15% à peu près de collégiens
01:12:00qui n'ont pas leur brevet,
01:12:02il y en a beaucoup qui sont quand même allés au lycée.
01:12:06Exactement.
01:12:10Donc il va falloir
01:12:12en peu de temps
01:12:14affecter énormément
01:12:16de collégiens,
01:12:18donc ça va représenter une certaine
01:12:20difficulté, mais c'est d'un
01:12:22point de vue organisationnel.
01:12:24Maintenant,
01:12:26le deuxième point qui m'embête
01:12:28un petit peu, c'est-à-dire que
01:12:30si ce brevet
01:12:32est obligatoire pour aller au lycée, il faut que ce soit
01:12:34obligatoire pour tous, et pas
01:12:36simplement pour quelques-uns.
01:12:38Que l'on aille en
01:12:40filière professionnelle, générale ou
01:12:42technologique, il faut que ce soit obligatoire,
01:12:44y compris si on va en apprentissage.
01:12:46Tout simplement parce que
01:12:48le brevet, si vous voulez, ça va
01:12:50établir un
01:12:52niveau, le niveau de l'élève.
01:12:54Donc le fait de le rendre obligatoire,
01:12:56peu importe la filière,
01:12:58ça serait de dire, voilà, l'élève
01:13:00avec le brevet obtenu,
01:13:02il a tel niveau.
01:13:04Ça, c'est important.
01:13:06— S'il ne l'a pas aujourd'hui, c'est aussi ce que ça donne. Quand il ne l'a pas, c'est qu'il n'a pas le niveau, non ?
01:13:08— Le problème,
01:13:10c'est que quand il ne l'a pas, il peut
01:13:12quand même aller au lycée,
01:13:14et surtout, par la suite, ça n'empêche
01:13:16pas l'élève de passer en candidat libre.
01:13:18Voilà. L'objectif,
01:13:20quand on prépare les jeunes à un examen, c'est
01:13:22100% de taux de réussite.
01:13:24— Philippe Bilger. — Si nous n'avions pas
01:13:26eu la chance d'entendre d'emblée
01:13:28notre invité, j'aurais commencé,
01:13:30évidemment, par présumer
01:13:32qu'il serait totalement hostile, comme d'habitude,
01:13:34à ce projet de réforme.
01:13:36— Comme d'habitude.
01:13:38— Et je constate. Mais
01:13:40notre invité me semble
01:13:42relativement nuancé
01:13:44et objectif
01:13:46puisque j'ai cru comprendre
01:13:48que vous ne trouviez pas
01:13:50l'obligation
01:13:52du brevet pour passer
01:13:54en seconde
01:13:56de le réussir comme une mauvaise idée.
01:13:58J'ajoute que,
01:14:00me semble-t-il, et c'est une question
01:14:02que je pose, j'ai l'impression
01:14:04que la nouvelle ministre
01:14:06s'inscrit dans le droit fil
01:14:08d'une politique que je ne détestais
01:14:10pas, celle de Gabriel Attal,
01:14:12même si elle
01:14:14augmente les délais
01:14:16et si elle dessert
01:14:18un peu les taux pour l'éducation nationale.
01:14:20Donc j'y vois
01:14:22plutôt dans tout cela
01:14:24quelque chose de positif,
01:14:26notamment d'arriver pour la seconde
01:14:28avec le brevet à quelque chose
01:14:30qui constitue
01:14:32une évaluation plus objective
01:14:34que celle qui précédait.
01:14:36— Alors avant la réponse de notre invité,
01:14:38Pierre-Yves Martin.
01:14:40— Je trouve qu'il y a beaucoup d'éléments
01:14:42dans ce débat et dans cette question.
01:14:44La première chose, c'est que je suis moi
01:14:46plutôt pour, effectivement,
01:14:48obliger
01:14:50de reconnaître l'importance
01:14:52du brevet comme un élément
01:14:54de passage en seconde
01:14:56ou dans une autre filière. Le deuxième point,
01:14:58c'est que c'est un point d'attention,
01:15:00mais si on baisse le niveau du brevet
01:15:02progressivement, ça va pas
01:15:04servir à grand-grand chose.
01:15:06Et le troisième élément,
01:15:08c'est que j'ai l'impression que le vrai sujet
01:15:10en matière d'éducation nationale,
01:15:12c'est pas tant de savoir si
01:15:14le brevet est obligatoire ou pas obligatoire pour la suite.
01:15:16C'est plus de savoir
01:15:18quelles sont les conditions
01:15:20qu'on va mettre en place
01:15:22pour faire remonter
01:15:24drastiquement le niveau
01:15:26des classes primaires
01:15:28et collèges. Et qu'est-ce qu'on fait
01:15:30pour que nos enfants et nos petits-enfants
01:15:32puissent avoir
01:15:34l'assurance
01:15:36d'une...
01:15:38d'un enseignement
01:15:40de rigueur, de qualité,
01:15:42dans lequel le corps
01:15:44professoral, les parents,
01:15:46la famille et l'élève
01:15:48sont parfaitement alignés
01:15:50et avec...
01:15:52Je suis très pour reconnaître
01:15:54l'importance du temps et de donner du temps au temps
01:15:56mais j'aimerais bien aussi que les programmes
01:15:58pédagogiques et autres
01:16:00supports d'enseignement
01:16:02ne connaissent pas des changements ou des bouleversements
01:16:04tous les 2, 3, 4, 5 ans
01:16:06en fonction des effets de mode.
01:16:08Et donc du coup, j'aimerais
01:16:10qu'on puisse s'inscrire dans la durée
01:16:12par rapport à cette éducation nationale
01:16:14qui, pour moi,
01:16:16est plus au bord du précipice
01:16:18et du gouffre, on en parlait un petit peu tout à l'heure
01:16:20que sur une dynamique
01:16:22ascensionnelle.
01:16:24– Bruno Pannard ? – Écoutez, moi, j'ai l'impression que ça fait la même chose
01:16:26un peu qu'à un moment donné, il fallait que tout le monde ait le bac
01:16:28à tout prix. Et il y a
01:16:30plein de gens qui n'ont pas le niveau pour avoir le bac.
01:16:32Alors j'ai l'impression que... J'ai peur que ce brevet, ça soit
01:16:34un peu la même chose pour dire, tiens, on a des jeunes
01:16:36qui sont à ce niveau. Alors moi, je vais vous
01:16:38parler de mon cas parce que j'ai une expérience
01:16:40de l'école, je n'ai pas fait de brillantes études
01:16:42comme Philippe Bilger et j'ai fait
01:16:44un BEP de comptable
01:16:46et figurez-vous que moi, l'éducation nationale
01:16:48au lieu de m'encourager
01:16:50peut-être parce que j'avais pas aussi
01:16:52le niveau, attention, mais
01:16:54on m'a axé, on m'a dit
01:16:56toi t'es pas assez doué, je me rappelle, ça date de 1981
01:16:58j'ai 64 ans. – Ça marque ses phrases.
01:17:00– Oui, oui, alors je ne suis pas terrorisé
01:17:02je vous rassure, j'ai fait une psy, ça va mieux
01:17:04mais on m'a dit, en gros, t'es pas
01:17:06assez doué pour aller plus loin, pour aller chercher un bac
01:17:08on va te mettre en filière technique, donc j'ai fait
01:17:10un BEP de comptable. Et c'est un peu comme
01:17:12le coup du bac, c'est pareil. Les mecs n'ont pas le bac
01:17:14mais on leur fait passer quand même, même si c'est des ânes
01:17:16on va essayer de les amener à tout prix pour rien.
01:17:18Pourquoi l'éducation nationale
01:17:20et vous, entre autres, mais enfin vous êtes pas pour rien
01:17:22vous directement, pourquoi on n'a pas
01:17:24valorisé des filières techniques
01:17:26une bonne fois pour toutes, plutôt que de vouloir faire passer
01:17:28à tout prix des brevets, un niveau
01:17:30à des gamins qui peut-être ont envie
01:17:32de partir dans des filières techniques et les valoriser.
01:17:34C'est pas ce qu'a su faire à mon sens
01:17:36l'éducation nationale, je sais pas ce que vous en pensez monsieur.
01:17:38– Maxime Réper.
01:17:40– Oui, effectivement
01:17:42on voit dans le marché du travail aujourd'hui
01:17:44qu'il y a des filières
01:17:46délaissées parce que
01:17:48il y a eu tout un discours
01:17:50y compris une demande vis-à-vis des parents
01:17:52moi j'ai le souvenir dans des réunions
01:17:54par un professeur, d'élèves
01:17:56disant voilà moi je veux faire ça
01:17:58et des parents dire bah non tu peux faire bien mieux que ça
01:18:00y compris le métier de prof
01:18:02je l'ai déjà entendu
01:18:04tu peux faire bien mieux que prof ou tu peux faire bien mieux
01:18:06que boulanger ou que mécanicien
01:18:08ou ceci ou cela
01:18:10on voit aujourd'hui
01:18:12via le marché du travail que c'est un non-sens
01:18:14que de dire ça
01:18:16on n'est pas amené à faire
01:18:18exactement tous les mêmes études
01:18:20à avoir voilà
01:18:22les mêmes diplômes, néanmoins
01:18:24dans le cas du brevet c'est quand même
01:18:26le premier de ces diplômes
01:18:28et ça donne quand même une base
01:18:30en termes d'apprentissage
01:18:32de lecture, d'écriture
01:18:34au niveau des mathématiques
01:18:36au niveau de la culture générale etc
01:18:38c'est quand même assez important
01:18:40mais vous savez ces mesures annoncées aujourd'hui
01:18:42elles sont d'ordre pédagogique
01:18:44et nous estimons très clairement
01:18:46que l'essentiel
01:18:48la priorité n'est pas là
01:18:50la priorité avant tout c'est qu'il y ait un prof
01:18:52devant chaque élève
01:18:54et c'est ça le problème
01:18:56c'est ça qui fait qu'aujourd'hui au niveau de l'éducation nationale
01:18:58on est au bord du gouffre
01:19:00c'est qu'actuellement on n'a pas assez d'enseignants
01:19:02qu'on a des classes qui sont surchargées
01:19:04et je suis désolé on n'apprend pas la même chose
01:19:06avec des classes à 20
01:19:08ou avec des classes à 35
01:19:10donc il faut plutôt s'atteler
01:19:12à résoudre ces problèmes là
01:19:14le pédagogique naturellement est très important
01:19:16mais vu la gravité
01:19:18de la crise que nous vivons actuellement
01:19:20ça va venir après
01:19:22et pour revenir sur ce qui avait été dit au tout début
01:19:24avant que
01:19:26je puisse
01:19:28reprendre la parole
01:19:30oui effectivement
01:19:32initialement dans la question du choc des savoirs
01:19:34c'est intéressant
01:19:36notamment par rapport à l'autorité
01:19:38le problème c'est qu'entre les discours et la mise en application
01:19:40il y a eu un gouffre abyssal
01:19:42et qu'aujourd'hui
01:19:44ce qui a été fait est un immense gâchis
01:19:46et ce choc de savoir
01:19:48est tout sauf un choc
01:19:50ce sont des mesurettes
01:19:52qu'est-ce que vous répondez à l'ancien président de la république
01:19:54Nicolas Sarkozy qui a dit ce week-end qu'on n'avait pas les moyens
01:19:56d'avoir autant d'enseignants
01:19:58je pense tout simplement
01:20:00que cette personne n'a pas
01:20:02les compétences
01:20:04n'a pas le regard pour pouvoir s'exprimer
01:20:06sur la réalité du terrain
01:20:08vous savez il y a des études
01:20:10y compris au niveau ministériel
01:20:12qui sont sorties
01:20:14et j'invite d'ailleurs monsieur Sarkozy à lire cela
01:20:16dans ces études il était quand même
01:20:18estimé qu'un enseignant
01:20:20travaillait en moyenne 42h par semaine
01:20:22alors effectivement c'était pas 35h
01:20:24mais c'est quand même au-delà de 35h
01:20:26et je vais vous dire
01:20:28si les enseignants ne travaillaient que 6 mois par an
01:20:30on n'aurait pas de difficulté
01:20:32entre guillemets à recruter
01:20:34aujourd'hui essayez de trouver une personne
01:20:36pour pouvoir devenir prof
01:20:38qui devient de plus en plus un métier à risque
01:20:40donc voilà
01:20:42je vais pas jouer sur les stéréotypes
01:20:44je sais de quoi je parle
01:20:46je connais la réalité du terrain, n'en déplaise un certain
01:20:48un mot Philippe Bilger ?
01:20:50je trouve en effet
01:20:52la phrase de Nicolas Sarkozy
01:20:54que je ne connaissais pas
01:20:56elle est absurde
01:20:58je voulais demander à notre invité
01:21:00mais il y a répondu
01:21:02c'est devenu un métier à risque
01:21:04alors que c'est un formidable
01:21:06un grand métier et je regrette
01:21:08qu'il n'attire plus les meilleurs
01:21:10enfin si, il y a des meilleurs
01:21:12j'ai une grande admiration pour les professeurs
01:21:14mais je trouve navrante
01:21:16que la pénurie
01:21:18dans l'enseignement
01:21:20on en reparlera en tout cas, merci beaucoup
01:21:22Maxime Répère d'avoir pris la parole ce soir
01:21:24sur Sud Radio, je le rappelle vous êtes prof
01:21:26on l'aura compris, vice-président du SNAC
01:21:28le syndicat national des écoles, collèges
01:21:30et lycées, vous êtes prof en quoi d'ailleurs
01:21:32vous Maxime Répère ?
01:21:34en géographie
01:21:36histoire géographique
01:21:38en lycée, c'est ça ?
01:21:40histoire géographique
01:21:42bon courage à vous en tout cas
01:21:44merci à vous Philippe Bilger
01:21:46vous êtes loin du micro, non non
01:21:48je ne serai pas là demain, c'est bien que vous vous attachiez
01:21:50c'est vrai, à demain
01:21:52en tout cas vous avez raison de dire à demain
01:21:54merci à vous Pierre-Yves Martin
01:21:56avec plaisir à la prochaine fois
01:21:58Bruno Pommard également
01:22:00merci, vous avez besoin de mettre peu d'ordre, n'hésitez pas
01:22:02je vous laisse retourner à vos cours de thèse
01:22:04tout simplement
01:22:06allez, restez avec nous sur Sud Radio, on va se retrouver dans quelques instants
01:22:08à suivre les voies de l'emploi
01:22:10on va parler justement des difficultés de recrutement
01:22:12pour certains, notamment dans l'artisanat
01:22:14et en même temps
01:22:16des fermetures d'usines qui malheureusement se multiplient
01:22:18non, la désindustrialisation
01:22:20n'est pas une fatalité
01:22:22on vous dira notre invité à partir de 19h
01:22:24mais tout de suite, Sud Radio à votre service