• il y a 12 heures
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'institut de la parole ; Loïc Guérin, avocat pénaliste ; Nicolas Corato, président fondateur du think tank Place de la République ; Jean Garrigues, historien spécialisé dans l’histoire politique et président de la Commission internationale d’histoire des assemblées ; David Gistau, secrétaire confédéral de la CGT ; Michel Fournier, maire des Voivres dans les Vosges et président de l’Association des Maires ruraux de France.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-28##

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Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David.
00:00:04Bonjour à toutes et à tous, très heureux de vous retrouver dans Les Vraies Voix.
00:00:08On embrasse également Cécile, qui va nous rejoindre lundi a priori, qui nous manque, mais on l'embrasse très très fort.
00:00:14Au sommaire de cette émission, pour la première fois, plus de la moitié des Français, 53%, souhaitent une censure du gouvernement, selon notre balise IFOP.
00:00:23Le RN pourrait bien voter avec la gauche en cas de 49.3% sur le budget. Gérald Darmanin appelle à faire des compromis avec le RN.
00:00:32Et parlons vrai, est-ce que taper sur le RN comme le fait la Macronie n'est pas suicidaire pour le gouvernement ?
00:00:38Est-ce que Gérald Darmanin n'est pas un des rares dans son camp politique à faire preuve de lucidité ?
00:00:42Et à cette question, le gouvernement Barnier est-il en sursis ? Vous dites oui à 90%. Vous voulez réagir ?
00:00:48On attend vos appels au 0 826 300 300. Et nous aurons le plaisir d'avoir Jean Garrigue, historien spécialisé dans l'histoire politique
00:00:56et président de la Commission internationale d'histoire des assemblées. À 18h40, le coup de projecteur des Vraies Voix,
00:01:03le trafic de stupéfiants touche 79% des communes, indique la Cour des comptes. Dans ce rapport, les magistrats saluent les efforts de l'office anti-stupe créé en 2020,
00:01:13mais ils déplorent un budget insuffisant et un manque de personnel spécialisé. Alors parlons vrai, êtes-vous surpris par ces chiffres dévoilés par la Cour des comptes ?
00:01:21Pensez-vous qu'on peut encore renverser la vapeur contre le narcotrafic ? Et à cette question, 79% des communes touchées par le trafic de drogue,
00:01:29le subissez-vous dans votre propre commune ? Vous dites oui à 53%. On attend vos témoignages au 0 826 300 300.
00:01:38Nous aurons au commun invité Michel Fournier, maire des Voivres dans les Vosges et président de l'Association des maires ruraux de France.
00:01:46Les Vraies Voix Sud Radio. Et nos vrais voix du jour, bien évidemment, comme d'habitude, Philippe Bilger. Bonsoir. Bonsoir, Philippe.
00:01:55Une grande élégance, très belle cravate. J'étais à la télé ce matin. Alors bon. Loïc Guérin, son cravate, mais avocat pédaliste.
00:02:03Ça va être plus dur pour le complément sur la cravate. Merci. Je compense. Vous ne cherchez même pas à vous normaliser ici, mon cher Loïc,
00:02:13comme certains à l'Assemblée nationale. J'ai pas eu le sentiment qu'ils essayaient très fort quand même. Et enfin, Nicolas Corato, fondateur du Singtang Place de la République.
00:02:23Super chemise, super cravate. Bonsoir, mon cher Philippe. Bonsoir à tous. Rouge, rouge, rouge. Si on devait schématiser, on a un ancien avocat général,
00:02:31un avocat à le droit. Vous, c'est le travers dans les vraies voix du jour. — Oui, moi, je suis... Oui, vous savez, c'est... Comment on disait ? C'était Roland Dumas...
00:02:38— Dumas... Mitterrand a deux avocats. Dumas pour le... Bas d'inter pour le droit. Dumas pour le travers. — Dumas pour le tordu.
00:02:44— Ou le... J'avais entendu le travers. Ce qui équivaut à peu près à la même chose. Allez, notre auditeur du jour. Direction Arcachon.
00:02:53Ça donne envie d'aller faire trempette, même si elle doit être un peu fraîche en ce moment. Bonsoir, Frédéric.
00:02:59— Bonsoir à tous. L'eau n'est pas très fraîche. On peut encore y aller. Il y a toujours des volontaires. — Oh, elle est à combien ?
00:03:04— Elle est à combien ? — Oh, elle doit être à 13, à peu près, dans ces eaux-là. — Oui. Enfin excusez-moi, à 13, moi, je la considère comme un peu fraîche, hein.
00:03:12Soit dit en passant, avec une combiné aux prennes, ça va, mais dimanche, ça va être un peu frais. — On va y même avoir, hein.
00:03:23— Pour aller chercher les huîtres de Noël. — Alors votre coup de gueule, c'est sur Patrick Balkany.
00:03:30— Ah oui, oui. Écoutez, là, j'ai appris ça ce midi. Oh, des infos. Non mais ça pourrait prêter à rire. Mais enfin voilà. Voilà un personnage.
00:03:39Bon, alors il est souffleureux, le mot est faible. Rappelez-vous un peu sa condamnation et tout ça. Ce grand cinéma sur Giverny,
00:03:46il allait quasiment décéder suite à ces condamnations. Écoutez, voilà un homme qui ose se prétendre rentrer... Revenir en politique. Bon, alors...
00:03:57J'ai besoin que ça soit Levallois. — Alors je vous arrête. J'explique. Il a demandé que soit revue sa peine d'inéligibilité pour pouvoir être
00:04:05candidat au municipal de 2026 à Levallois-Perret. Voilà. C'est ce qu'il a demandé. On l'a appris aujourd'hui.
00:04:10— Voilà. Bon, alors écoutez, franchement, moi, je trouve ça totalement, totalement virant. Je sais que maintenant, tout est possible.
00:04:18Bon, quand on voit... Bon, je veux pas les défendre, mais quand on voit... C'est pas la même juridiction. Mais ce que le RN prend comme condamnation
00:04:26pour des choses qui sont certainement même moins importantes, là, vous avez des tournements. Enfin tout ce qui était possible, il y est passé.
00:04:33Et ce monsieur veut se faire réélire. — Frédéric, on va faire réagir les vrais voix, parce qu'il nous reste 2 minutes pour les faire réagir.
00:04:40Philippe Bilger, cette demande de Patrick Belteni, elle vous surprend ? — De sa part à lui, absolument pas. Donc j'arrête là pour laisser la parole à mes amis.
00:04:51— Et sur le reste ? — Ah mais c'est invraisemblable. Invraisemblable, enfin. — Vous permettez, on va donner la parole à la défense en second.
00:04:59— C'est genre du mal, quand même. Il va falloir que je rame un petit peu. Je peux comprendre qu'il souhaite l'obtenir, après tout, qu'il ne demande rien à rien.
00:05:05Après, sur le plan de la morale ou sur le plan du positionnement citoyen, j'ai évidemment plus de mal à le justifier.
00:05:12— Vous pensez que la justice peut lui donner raison et dire on vous enlève ? — Alors la balle est dans leur camp. On va voir s'ils sont cohérents ou pas.
00:05:18— Une place de la République. Nicolas Corato. — Moi, je pense à la suite. Et rien ne dit qu'il ne serait pas réélu.
00:05:23— Ah mais c'est très possible, parce qu'il est très aimé, a priori, à Levallois-Perret. — Mais bon... — Philippe Bilger.
00:05:28— J'espère tout de même un petit peu une prise de conscience éthique. — Vous rêvez d'une prise de conscience citoyenne ? — Je rêverais de ça.
00:05:36— On en rêve tous. — Voilà. — Et vous pensez que la justice pourra aller dans son sens ou pas ?
00:05:42— Ça me semble compliqué. Moralement, j'ai toujours considéré qu'une fois qu'on avait purgé sa peine... C'est le cas de Cahuzac qui s'est représenté.
00:05:51On purge sa peine. On retrouve l'intégralité de ses droits. Là, Patrick Balkany, c'est pas la même chose.
00:05:56Il est toujours en train de purger sa peine d'inéligibilité. Et il demande à un être exonéré. On a vu comment il se conduisait
00:06:02avec son bracelet électronique. C'est pas quelqu'un qui nous a habitués à respecter la règle. Donc voilà.
00:06:10— Frédéric Darcachon, merci à vous. Vous êtes notre auditeur du jour. Donc évidemment, vous êtes notre auditeur fil rouge.
00:06:17Et évidemment, vous allez faire le qui-c'est-qui qui l'a dit. Je suis sûr que vous êtes en forme et que vous avez bien révisé.
00:06:24— J'espère. J'espère. — Bon, écoutez, je vous envoie les questions et mon RIB en même temps. Comme ça, vous allez les mettre tous fanis.
00:06:32— Ah, c'est comme ça que ça s'explique. Tout s'explique. — Non, je sais pas. Il y a peut-être une relation de côté.
00:06:38Je vais avec ce dont on parlait. Allez tout de suite dans le réquisitoire du procureur sur quoi allez-vous requérir,
00:06:44monsieur le procureur ? — Des raquettes violentes à Marseille. — Des raquettes violentes à Marseille.
00:06:48Allez, on se retrouve tout de suite avec Les Vrais Voix.
00:06:50— Sud Radio. — Parlons vrai. — Les Vrais Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David.
00:06:58— Retour des Vrais Voix avec Philippe Bilger, avec Loïc Guérin, avec Nicolas Corato. Et c'est l'heure du réquisitoire du procureur.
00:07:07— Les Vrais Voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur Philippe Bilger.
00:07:12— Vous voulez nous emmener à Marseille où des commerçants vivent dans la terreur, Philippe Bilger.
00:07:17— Absolument. Des raquetteurs plongent des commerces de Marseille dans la terreur. Des malfaiteurs armés menacent les gérants et les employés.
00:07:27Et finalement, à une certaine époque, j'en avais un peu assez de cette médiatisation qui voulait laisser croire que la délinquance
00:07:37ou la criminalité n'existait qu'à Marseille. Et puis finalement, au fil du temps, je me demande s'il n'y a pas à Marseille un monde à part sur ce plan-là,
00:07:49dans la mesure où j'ai l'impression que la gravité des faits criminels et des comportements délictuels anticipe généralement pour le pire
00:08:00ce qui ensuite va s'essaimer dans la France tout entière. Ça devient très préoccupant, surtout qu'on s'occupe beaucoup de Marseille, mais les résultats ne sont jamais là.
00:08:12— Loïc Guérin, qui est avocat pénaliste, c'est vrai qu'à Marseille, on tombe sous les balles tous les mois, déjà.
00:08:17— Alors je suis assez d'accord. J'avais un peu de lassitude avec cette stigmatisation de Marseille qui est assez – pardon pour les auditeurs – mais assez parisienne
00:08:25de critiquer Marseille pour se valoriser soi-même. Je dois dire moi aussi que les nouvelles sont pas franchement bonnes.
00:08:31Les amis que j'ai là-bas, les confrères que j'ai là-bas me confirment que c'est pas nécessairement qu'une image d'épinal négative.
00:08:36Il y a réellement une délinquance de plus en plus violente, de plus en plus incontrôlable.
00:08:40— C'est même de la criminalité à ce stade. — Oui. Mais je parle de la délinquance dans son ensemble.
00:08:43C'est-à-dire à la fois criminel et délictuel. Et ça me fait penser également à un article qui est sorti à plusieurs reprises d'ailleurs dans différents journaux
00:08:49ces dernières semaines, derniers mois. C'est le nombre de magistrats en augmentation constante qui font l'objet de menaces.
00:08:54Je pense à Marseille, parce que là aussi, sans nécessairement que ce soit la première ville, mais c'est une des villes qui a été touchée
00:08:59plutôt dans les premières, avec des menaces sur la vie même des magistrats. Et là aussi, il y a un vent mauvais qui donne quand même l'impression
00:09:07qu'on a perdu le combat et qu'on est en train de se retrancher dans les dernières lignes.
00:09:10— Nicolas Corrateau. — Oui. Moi, c'est vrai qu'on a plutôt l'habitude d'associer les mots « raquette » et « Marseille ».
00:09:16Et vous avez raison, Philippe, de dire que cette image est très préjudiciable à la ville. Moi, ce que je retiens, c'est effectivement
00:09:23l'aspect tombeau des Danaïdes. C'est qu'on a mis, objectivement, beaucoup, beaucoup, beaucoup de moyens en termes de justice,
00:09:30en termes de police spécialisée, en termes d'argent public, de moyens publics pour lutter contre la criminalité à Marseille.
00:09:36Il faut reconnaître d'ailleurs que le président Macron, ses gardes d'essos successifs se sont engagés sur ce sujet de manière...
00:09:43Et pour connaître des magistrats et des avocats effectivement de la ville, il y a une mobilisation des services de l'État pour lutter
00:09:49contre les crimes organisés. Et malgré tout cela, malgré tout cela, non seulement les choses ne s'arrangent pas, mais en plus,
00:09:55elles empirent et elles prennent des proportions élevées. Moi, il y a quand même un sujet qui me pose question.
00:10:01C'est que j'entends assez peu les élus de la ville se mobiliser sur ces faits-là. Et alors, est-ce que ça veut dire qu'ils ont banalisé
00:10:09le sujet et qu'ils ont baissé les bras ? — Ou qu'ils ont la trouille. — Est-ce que ça veut dire qu'ils ont la trouille ? Est-ce que ça veut dire
00:10:14que d'une certaine manière, ils considèrent que ça fait aussi partie de la sociologie de leur ville et qu'ils s'en accommodent, ce qui serait
00:10:20encore pire ? Mais je trouve qu'on entend beaucoup l'État sur la criminalité à Marseille et proportionnellement assez peu les élus locaux.
00:10:27C'est pas à leurs compétences. Ils relèvent pas aux élus locaux d'assurer la police, puisqu'on est dans une ville où c'est le préfet
00:10:34qui gère ces aspects-là. Mais quand même, ils ont leur mot à dire. Et ils peuvent mobiliser la population.
00:10:41— Allez, tout de suite, 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:10:44— Les vrais voici de radio. — Bonsoir, Félix. — Bonsoir, tout le monde.
00:10:48— 3 mots dans l'actu qui sont électricité, murs et voitures.
00:10:52— De l'électricité dans l'air à l'Assemblée nationale. LFI propose d'abroger la réforme des retraites pour sa niche parlementaire.
00:10:58Le Bloc central joue l'obstruction avec un millier d'amendements. Pendant ce temps, le gouvernement, menacé de censure, annonce reculer sur les hausses
00:11:05de taxes sur l'électricité. Des murs de parpaings devant des agences publiques, du fumier ou des papiers jetés sur des administrations.
00:11:12Des agriculteurs dénoncent trop plein de normes et de paperasses. Et puis en voiture, Simone, les applications Uber et Bolt lancent des options
00:11:19en région parisienne pour permettre aux clientes de commander un VTC conduit par une femme.
00:11:24— Les vrais voici de radio. — Tic-tac, tic-tac, tic-tac. C'est la stratégie, ça, du Bloc central. Un jouet de la montre jusqu'à minuit,
00:11:34car aujourd'hui, c'était la niche parlementaire de la France insoumise avec au menu l'abrogation de la réforme des retraites.
00:11:39L'ERN était prêt à joindre ses voix à celles de la gauche. Alors pour éviter ça, eh bien le Bloc central a noyé cette niche dans un millier d'amendements
00:11:46pour empêcher une mise au vote avant minuit. Passer ce délai, ça sera trop tard. On saura demain. Merci, au revoir et bonne nuit.
00:11:52L'obstruction, affront renversé, l'arroseur arrosé, disent les macronistes. Cet argument agace d'ailleurs profondément les Insoumis
00:11:59et leur coordinateur national, Manuel Bampard. — À l'époque de l'examen sur la réforme des retraites, effectivement, nous avons déposé
00:12:05beaucoup d'amendements. Effectivement, nous avons fait le maximum pour empêcher le vote de pouvoir avoir lieu, mais parce que nous portions
00:12:11la parole de 80 à 90 % des Français, de millions de manifestants qui étaient dans la rue et qui disaient qu'on ne veut pas de lâche de départ
00:12:18à la retraite à 64 ans. Quel est le mandat que portent les députés macronistes aujourd'hui en essayant de nous empêcher de voter ?
00:12:24Ils portent la parole de qui ? Quand vous avez aujourd'hui plus de 70 % des gens qui défendent au contraire l'abrogation de la réforme des retraites.
00:12:31Ils ne portent pas de mandat populaire. Donc la différence, elle est majeure entre ce qui a pu se passer au moment de l'examen de la réforme des retraites
00:12:38et ce à quoi on assiste aujourd'hui. — Et puis en face, on a des députés macronistes très en verve, à l'image de Brigitte Lizot, qui s'en est prise
00:12:44à l'idée de financer un retour à 62 ans par une augmentation du prix des cigarettes. — Quand on aura un paquet de cigarettes à 100 €,
00:12:52vous aurez tout juste droit à 15 € pour payer le Netflix pour vous occuper de vos petits-enfants.
00:12:58Je peux même vous préciser qu'à 64, ça marche encore très bien. Et je peux même témoigner qu'à 65, on a encore 4 milliards.
00:13:09Si je ne vous ai pas convaincu, vous pouvez demander à M. Mélenchon ou vous pouvez demander à M. Le Pen.
00:13:17— Voilà, ambiance électrique, je vous le disais à l'Assemblée. Et justement, tandis que le RN pourrait voter avec la gauche en décembre
00:13:23pour renverser le gouvernement Barnier, eh bien le Premier ministre annonce aujourd'hui cette concession. Il fait marche arrière
00:13:28quant à l'électricité. Pas de hausse des taxes comme initialement prévue dans le budget. Les factures devraient même baisser de 14 %,
00:13:34affirme Michel Barnier dans une interview au Figaro. — Philippe Bilger, c'est pas amusant. Et les filles qui se plaignent des amendements,
00:13:39ils en avaient posé plus de 19 000 lors de la loi sur la réforme des retraites. — Alors comment dirais-je ? Je trouvais que sur les amendements
00:13:46eux-mêmes, l'argumentation de Manuel Bompa, on n'est pas absurde, ça n'est pas comparable. Mais tout de même, de l'autre côté,
00:13:54je me satisfais de voir qu'ils rendent finalement la rançon de leur pièce. Mais tout ça donne une atmosphère très puérile.
00:14:06Tout de même, c'est... Je sais pas. J'arrive pas à me persuader que c'est vraiment une représentation nationale.
00:14:13— Nicolas Coratau. — Ce qui est intéressant, c'est de voir que malgré tout, la question de la remise en cause de la réforme des retraites,
00:14:20elle est bien sur les bancs de l'Assemblée. Ils s'y étaient engagés. Ils le font. Ça prouve aussi que cette réforme des retraites,
00:14:26elle n'est pas passée dans la population, parce que ces députés-là ne prendraient pas ou ne reprendraient pas ce bâton de pèlerin
00:14:32s'ils ne se sentaient pas soutenus par toute ou une grande partie de la population française. Donc ça pose une question à l'Assemblée.
00:14:39Ça pose une question au Parlement. Et puis ça pose une question au président, qui a décidé de faire de cette réforme des retraites
00:14:45la bataille des batailles de ses deux quinquennats. Mais au bout du compte, est-ce que le totem ne devrait pas tomber
00:14:51pour libérer aussi le Parlement ? — Et l'article 40, Nicolas ? — Loïc Guérin.
00:14:56— Alors effectivement, c'est un peu des deux côtés un peu la même mesure et les mêmes critiques. Donc on est mal venu de part ou d'autre
00:15:02de critiquer les techniques que finalement on met en place. Là où ça pique un petit peu, c'est que finalement, les députés
00:15:08qui, aujourd'hui, je vous la montre, sont plutôt proches voire même du même bord politique que ceux qui dirigent, ce qui est un peu...
00:15:14Enfin l'exécutif, en tout cas. Et ça, c'est un peu gênant. C'est-à-dire que l'exécutif, soutenu par certains parlementaires,
00:15:19voit dans les parlementaires un relais qui finalement empêche le fonctionnement du Parlement. Là, ça donne une dimension un peu particulière
00:15:25à la tactique qui est mise en place. Et je rejoins Philippe Bilger là-dessus. Quelle puérilité. Quelle puérilité.
00:15:32Second mot. Des murs est dirigé par des agriculteurs ce matin devant des agences publiques en région parisienne. Félix.
00:15:38Des murs symboliques devant l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire et l'INRAE, l'Institut National de Recherche pour l'Agriculture,
00:15:46l'Alimentation et l'Environnement. Une centaine d'agriculteurs mobilisés comme ça ce matin dans la capitale.
00:15:51Damien Greff, un président de la FDSE à Île-de-France, dénonce un trop-plein de normes par rapport aux autres pays européens.
00:15:57On a des agences qui sont en parfaite autonomie aujourd'hui. L'INSERM, l'ANSES, l'INRAE, l'OFB. Et donc tout ça crée de la réglementation.
00:16:04Parfois, il y a un peu de militantisme aussi au sein de ces agences-là. Et en fait, cette réglementation se superpose sans aucune cohérence.
00:16:11Aujourd'hui, on cible l'INRAE. Mais il y a une multitude d'autres agences aujourd'hui puisque l'État a dédié une partie de sa responsabilité
00:16:17à travers un certain nombre d'instituts, d'organisations. Moi, si je prends l'exemple sur mon exploitation, je suis incapable de vous dire
00:16:24qu'est-ce que l'INRAE, depuis 25 ou 30 ans, m'a apporté dans mon système d'exploitation. Qu'est-ce que l'INRAE m'a permis comme levier d'action
00:16:31pour être moins impactant vis-à-vis du milieu, pour être plus productif, tout en préservant davantage la biodiversité.
00:16:37Des propos recueillis par l'agence France Presse à Paris, tandis que du côté de Toulouse, d'autres agriculteurs ont soudé les portes
00:16:42de l'Office français de la biodiversité. Il y a aussi eu du fumier de la laine de mouton devant la préfecture à Nice et du papier jeté
00:16:49sur la cité administrative de Strasbourg du papier pour dénoncer le trop-plein de paperas.
00:16:53Philippe Bilger, arrêtez d'emmerder les Français, disait Pompidou. Arrêtez d'emmerder les agriculteurs avec la paperas 60 ans plus tard.
00:17:00Il n'y aurait pas que les agriculteurs. Je pourrais en dire beaucoup sur le plan judiciaire, où en réalité, il y a tellement de bureaucratie
00:17:08qu'on n'a plus le temps de mettre en œuvre ce que j'appellerais une justice de visage.
00:17:15Oui, je rejoins Philippe Bilger là-dessus. En particulier pendant la crise du Covid, on a vu que finalement, le côté administratif avait pris le pas sur le terrain.
00:17:23Et on a une dichotomie énorme entre ceux qui dirigent et qui créent finalement de la paperas à chaque fois, quelque soit le bord politique d'ailleurs.
00:17:30La première chose qu'ils disent, il faut simplifier, il faut rendre les choses plus près du terrain. Et la seconde chose, généralement, rajouter une couche de complexité.
00:17:37Et avec derrière, une écologie parfois déconnectée des réalités, très punitive, une norme qui est additionnée à celle européenne et qui fait qu'on étouffe sous les normes.
00:17:47Nicolas Corateau ?
00:17:48Il y a plein de choses à dire, mais moi, je choisirais plutôt l'angle sur la forme. Je me souviens de nos débats qui n'avaient pas de fin sur les trois abribus en miettes
00:17:57pendant les parcours de la réforme des retraites. Et je trouve qu'à chaque fois que les agriculteurs agissent et qu'ils dégradent des biens publics,
00:18:04nous n'avons pas les mêmes réactions, ni du ministère de l'Intérieur, comme si peut-être ce corps social bénéficiait d'une forme d'impunité ou d'immunité par rapport aux moyens de ces actions.
00:18:13Moi, je suis pour toutes les manifestations et je comprends que parfois il y ait un peu de casse du matériel urbain.
00:18:19Mais j'aimerais que cette compréhension qu'on a pour les agriculteurs, et peut-être de bonne à loi, on l'ait aussi pour d'autres manifestants.
00:18:26J'attends nos réactions pour les prochaines manifestations des cheminots de la SNCF et nous verrons si nous sommes tout aussi de bonne foi.
00:18:33Juste, petite précision, la ministre de l'Agriculture a eu un petit mot pour condamner sur la forme les modalités d'action.
00:18:40Oui, mais Monsieur Retailleau ?
00:18:42Ah oui.
00:18:43Troisième mot, voiture, avec ses nouvelles options sur Uber et Bolt pour s'assurer que le VTC sera conduit par une femme.
00:18:49Option mise en place en région parisienne pour rassurer les clientes, Uber by Woman.
00:18:54C'est le nom, le prix sera le même, mais le délai d'attente pourrait en être rallongé.
00:18:58Il y a environ 1500 femmes qui conduisent des Uber dans la capitale, indique la plateforme.
00:19:02Elle espère au passage féminiser la profession, figurez-vous, en la rendant plus attractive aussi pour les conductrices.
00:19:07Un dispositif similaire a déjà été testé en Pologne ou alors en République tchèque.
00:19:11Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:13Tout de suite, notre grand débat.
00:19:15Retour sur une journée tendue à l'Assemblée, entre menace de censure du gouvernement Barnier, tentative d'abroger la réforme des retraites et division à gauche.
00:19:22La France est-elle au bord d'un basculement politique ?
00:19:24Alors parlons vrai, est-ce que taper sur le RN comme le fait la Macronie n'est pas suicidaire pour le gouvernement ?
00:19:29Est-ce que Gérald Darmanin n'est pas un des rares dans ce camp politique à faire preuve de lucidité ?
00:19:34Et à cette question, le gouvernement Barnier est-il en sursis ?
00:19:37Vous dites oui à 90%.
00:19:39Voulez réagir le 0826 300 300.
00:19:42Avec nous Jean Garrigue, historien, président de la commission internationale d'histoire des assemblées.
00:19:46Bonsoir Jean.
00:19:47Bonsoir.
00:19:49Question cash, réponse cash.
00:19:51Si vous deviez parier, miseriez-vous sur le fait que Michel Barnier sera encore à Matignon le 1er janvier 2025 ?
00:19:58Je vais vous surprendre, je suis de ceux qui parient qu'il pourra rester jusqu'au 1er janvier.
00:20:04Et bien vous vous pariez comme Jean Garrigue ou pas comme Jean Garrigue ?
00:20:07Appelez-nous au 0826 300 300 et ce n'est absolument pas un pari risqué.
00:20:11On se retrouve tout de suite avec Les Vraies Voix.
00:20:14Sud Radio.
00:20:15Parlons vrai.
00:20:16Parlons vrai.
00:20:17Sud Radio.
00:20:18Les Vraies Voix Sud Radio, 17h19h, Philippe David.
00:20:23Retour des Vraies Voix avec Philippe Bilger, Nicolas Corato, Loïc Guérin et c'est l'heure du grand débat.
00:20:30Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:20:34La menace d'une motion de censure du gouvernement Barnier.
00:20:39J'ai l'impression qu'on en est à l'épisode 212 d'un feuilleton qui a commencé au moment de la nomination de ce gouvernement Barnier.
00:20:48Aujourd'hui, en l'état, vous ne censurez pas le gouvernement, vous attendez les réponses de Michel Barnier.
00:20:53Oui, nous attendons les réponses de M. Barnier tout en l'alertant sur le fait que son gouvernement prend une très mauvaise direction.
00:21:00Nous avons évoqué tous les sujets qui sont des sujets d'importance.
00:21:04Mais le Premier ministre m'est apparu en même temps courtois et campé sur ses positions.
00:21:14Pour la première fois, plus de la moitié des Français, 53%, souhaitent une censure du gouvernement Barnier selon la balise IFOP fiduciale pour Sud Radio.
00:21:22C'était 53%, mais dans l'autre sens la semaine dernière.
00:21:25L'ORN pourrait bien voter avec la gauche en cas de 49.3% sur le budget.
00:21:29Gérald Darmanin appelle d'ailleurs à faire des compromis avec le Rassemblement National.
00:21:32Alors parlons vrai, est-ce que l'ORN va appuyer sur la gâchette de la censure ?
00:21:37Ou est-ce que des diabolisations obligent ?
00:21:40Il ne va pas censurer le gouvernement.
00:21:42Et à cette question, le gouvernement Barnier est-il en sursis ?
00:21:45Vous dites oui à 90%.
00:21:47Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:21:51Avec nous Jean Garry, historien et président de la Commission Internationale d'Histoire des Assemblées.
00:21:57On va déjà faire un tour de table des vrais voix.
00:21:59Philippe Bilger.
00:22:00Alors dans l'interrogation formulée par Sud Radio, en ce qui me concerne, je vois deux sujets sur lesquels je vais parler très rapidement.
00:22:11Le premier, c'est l'attitude de Gérald Darmanin.
00:22:14Elle n'est pas complètement étrangère à ce qu'il a d'une certaine manière toujours pensé.
00:22:20Il y a un mélange de sincérité chez lui lorsqu'il souhaite qu'on tienne compte de certaines revendications du Rassemblement National.
00:22:29Et bien sûr, il y a du calcul électoral par rapport à ses ambitions électorales.
00:22:36Et par rapport surtout à ce qu'il veut créer de distance avec les futurs adversaires peut-être de 2027.
00:22:45Le second argument, moi, je crois qu'on commence un petit peu à en avoir assez.
00:22:51Je veux dire, hier, c'était l'absence de censure.
00:22:55Et puis on aboutit maintenant aujourd'hui à plutôt la probabilité d'une censure.
00:23:02Cela devient véritablement de l'or du supplice chinois.
00:23:07Il me semble que les citoyens aujourd'hui ont besoin d'une netteté.
00:23:12Qu'on sache s'il y a une épée de Damoclès qui la tient, qui va la subir.
00:23:17On ne peut plus durer comme ça d'une manière un petit peu absurde.
00:23:23Objectivement, de manière un peu rationnelle, vous avez raison.
00:23:27On a un gouvernement qui est fragile, à l'évidence.
00:23:31Il l'est institutionnellement, il l'est dans les idées, il l'est dans sa composition.
00:23:34On a un chef de l'exécutif qui est, si je dis hors-sol, je ne pense pas être excessif.
00:23:39Qui ne contrôle plus rien, qui lui-même a déclenché la tempête dans laquelle finalement il est en train de se faire un peu emporter.
00:23:44Avec la dissolution.
00:23:46Ce n'est pas nécessairement une bonne nouvelle pour le pays.
00:23:49Il ne faut pas de voix qu'une mauvaise voix, mais enfin, pas de voix du tout n'est jamais très bon pour une nation
00:23:53quand elle doit se faire représenter, au moins sur le plan international, en Europe comme ailleurs.
00:23:58Nicolas Corrado, dont on va entendre la voix.
00:24:00Oui, mais moi je pose une question mais je n'ai pas la réponse.
00:24:03Est-ce que les choses ne se précisent pas et ne s'accélèrent pas tout simplement
00:24:06parce que depuis le réquisitoire au procès du Rassemblement national,
00:24:12le Rassemblement national se pose désormais la question de l'opportunité d'accélérer la crise institutionnelle
00:24:18pour précéder l'éventuelle crise judiciaire et politique qui viendrait d'une condamnation à l'inéligibilité de Mme Le Pen
00:24:25avec exécution provisoire.
00:24:30Et qu'on a compris quand même le changement de pied du Rassemblement national depuis ce réquisitoire.
00:24:37Subrepticement, la question de la censure est devenue quasiment prioritaire
00:24:41alors qu'elle était quand même assez retenue jusque-là.
00:24:44Donc, quelles sont les réelles intentions du Rassemblement national et jusqu'où ira-t-il ?
00:24:49Jean Garry, est-ce que vous pensez que le revolver est seulement dans la main du Rassemblement national
00:24:54ou qu'il peut y avoir un sauveur qui pourrait être, je ne sais pas moi, l'EPS ?
00:24:59Écoutez, j'en doute si l'on en croit les dernières déclarations de François Hollande
00:25:04et surtout cette espèce de soumission électoraliste, puisque c'est du pur électoralisme des socialistes
00:25:14à la stratégie de chaos, en fait, qui est celle de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise.
00:25:21Donc, il m'apparaîtrait quand même étonnant de voir les socialistes sauver le gouvernement Barnier.
00:25:28Ce que je déplore, parce que dans la conjoncture actuelle, et sans aller jusqu'au scénario à la grecque,
00:25:35il me semble que remettre de la crise dans la crise, renverser le gouvernement Barnier à l'heure actuelle,
00:25:43ce ne serait pas quelque chose de très positif pour l'image de la France à l'étranger,
00:25:49pour l'image de la France face à ses créanciers, notamment, et je crois que ce ne serait vraiment pas une très bonne nouvelle.
00:25:56Je souscris d'ailleurs totalement à ce qui vient d'être dit, notamment par rapport au calendrier
00:26:02et par rapport à cette synchronicité surprenante entre le durcissement des positions du RN
00:26:11et le fameux réquisitoire du procès, qui n'était pas prévu, qui n'était pas attendu.
00:26:16On a vu d'ailleurs de quelle manière Marine Le Pen a été un peu bouleversée par ce réquisitoire.
00:26:23Je ne pense pas d'ailleurs qu'il sera appliqué jusqu'au bout, mais je ne suis pas prophète,
00:26:28et Philippe Bilger aurait une sensibilité plus fine que la mienne là-dessus.
00:26:32Mais simplement, moi, je pense que cette radicalité qu'on nous présente,
00:26:38comme venant de la base des électeurs du RN, elle peut amener à une motion de censure.
00:26:45Je disais tout à l'heure que je n'y croyais pas, mais c'était un peu une forme de provocation.
00:26:50Elle peut amener à une motion de censure, mais la vraie question, c'est de savoir si cette motion de censure
00:26:55sera un bon calcul pour Marine Le Pen. Est-ce que ce sera, pour elle, se créditer vis-à-vis de son électorat,
00:27:03ou est-ce que ce sera par rapport à l'électorat de la droite modérée, on va dire,
00:27:09l'électorat d'un Gérald Darmanin, dont elle a besoin pour gagner l'élection de 2027,
00:27:14est-ce que ce ne sera pas justement une forme de rupture qui montrera qu'au fond, la dédiabolisation,
00:27:20elle a ses limites et que le chaos, c'est le RN qui l'aura suscité.
00:27:26Donc voilà, moi, je pense qu'on est actuellement dans une forme de balance, d'hésitation aujourd'hui au sein du RN.
00:27:34Mais ce sont eux, effectivement, qui ont les clés de la motion de censure.
00:27:39— Philippe Billiger vous quiette la pitié de la politique française, d'après Jean Garry, il n'y a que le dire.
00:27:44— Mon cher Jean, est-ce que, sur votre dernière observation, est-ce qu'il est concevable qu'on impute le chaos au RN,
00:27:52alors qu'il y a une forte majorité de citoyens qui comprend bien qu'en réalité, c'est la dissolution qui l'a profondément créée ?
00:28:03Mais je voudrais vous questionner sur le point suivant. — C'est faux.
00:28:07— Est-ce que... — C'est faux. — C'est vrai. Non. Mais Jean...
00:28:13— C'est partiellement faux. Voilà. C'est ce que j'avais dit tout à l'heure.
00:28:18— Jean, ma question était différente. Je voulais vous demander comment, avec ces troubles parlementaires,
00:28:25on peut articuler cette demande qui, apparemment, devient un peu majoritaire de démission du président de la République.
00:28:36Est-ce que... Comment vous voyez l'articulation entre ces deux démarches ?
00:28:43— Alors ce qui est sûr, pour revenir... Là aussi, j'ai fait un peu de provocation. C'est évident que la dissolution
00:28:49au soir des élections européennes a été le premier élément de troubles, de chaos dans notre vie politique.
00:28:58Mais je rappelle malgré tout que c'est pas Emmanuel Macron qui a tenu la main des électeurs qui ont choisi de constituer
00:29:06une assemblée nationale inédite sous la Ve République, totalement contre-intuitive par rapport à ce qu'est la Ve République,
00:29:15une assemblée divisée en trois dans lesquelles aucune des trois parties ne veut travailler avec l'autre.
00:29:20Ça, c'est pas de la faute d'Emmanuel Macron. C'est la démocratie. C'est le jeu de la démocratie. Et c'est quand même
00:29:25malgré tout... C'est ça, fondamentalement, qui jette aujourd'hui la France dans le chaos. Pourquoi ? Dans le chaos politique.
00:29:31Pourquoi ? Parce que nos élus, de toutes sortes, d'ailleurs, n'ont pas compris que dans une situation comme celle-là,
00:29:40il fallait changer. Il fallait changer de comportement. On n'est plus dans un système majoritaire. Il faut essayer des compromis.
00:29:48Il faut essayer de trouver, comme l'ont fait les hommes de la Troisième ou de la Quatrième République, et parfois avec succès,
00:29:54il faut essayer de trouver des solutions. Alors sur la deuxième interrogation, évidemment, sur l'hypothèse de la démission
00:30:02du président de la République. Au cas où cette motion censure aboutirait à la formation d'une nouvelle majorité, éventuellement,
00:30:13certains disent que ça pourrait être soit un gouvernement technicien, ça pourrait être un gouvernement qui serait
00:30:19un peu plus déporté vers la gauche. Je n'y crois guère, puisque les socialistes sont toujours dans la même stratégie d'alliance
00:30:25avec la France insoumise. Bref, un autre gouvernement ne manquerait pas d'être censuré dans un délai assez bref.
00:30:34Et l'on se dit, dans ce cas-là, qu'on entrerait vraiment dans une crise de régime. Là, ce ne serait même plus une crise parlementaire,
00:30:42une crise politique, ce serait une crise de régime. Et que la solution la plus, comment dire, logique et conforme à l'esprit de la Ve République,
00:30:53ce serait d'en appeler à nouveau au peuple. Et donc la démission d'Emmanuel Macron et une nouvelle élection présidentielle.
00:31:02Mais je pose quand même la question. D'abord, je ne suis pas du tout sûr que Emmanuel Macron soit dans cette disposition d'esprit.
00:31:08Ça, c'est la première chose. Mais ça le regarde. Mais je ne suis pas du tout sûr non plus que la France ait besoin de ça,
00:31:15je le répète, dans la conjoncture actuelle, et donc que l'opinion publique soit véritablement, même si les sondages disent le contraire,
00:31:23soit prête à cette démission. — Le sujet fait beaucoup réagir au 0826-300-300. Déjà, notre vraie voix du jour, Frédéric Darcachon.
00:31:31Qu'est-ce que vous en pensez ? Le gouvernement étant sursis, pour vous, il va tenir ? — Je pense, de toute façon, il est souhaitable, dans l'état actuel,
00:31:40qu'il tienne, parce qu'on ne peut plus s'amuser comme ça. Je pense que la situation, même si elle est un peu noircie avec cette histoire de prêt,
00:31:49de la grecque et tout ça, malgré tout, on est quand même dans un foutu merdier, si on peut dire le contraire. Donc il faudrait mieux qu'il tienne,
00:31:57parce qu'on soit au moins crédibles quelque part. Et bon, quelques comptes, parce que si on veut... De toute façon, je ne sais pas au juste ce qu'il y a derrière ça.
00:32:07Est-ce que c'est pour la démission de Macron ou est-ce que... Bon, ça, j'y crois pas trop. Je pense qu'il s'arc-reboutera dans la place jusqu'au bout.
00:32:14Donc on va encore faire un Mélimélo derrière. Vous avez Mélenchon, qui est là, après, à tout détruire, parce que là, c'est horrible. Et moi, je pense qu'il faut...
00:32:24Je souhaite qu'il tienne. — Qu'il tienne. Vous voyez, c'est l'avis de Jean Garrigue. Il y a quelque part cette espèce de dire... Bon, s'il tient,
00:32:32il tiendra peut-être brin de ballon. Mais au moins, on rassurera les marchés financiers. Et c'est bon pour la France. Nicolas Corrateau.
00:32:39— Oui. Il y a des injonctions paradoxales. C'est vrai que quand on regarde les sondages, effectivement, il y a une sorte d'appétence ou d'appétit
00:32:46pour une éventuelle motion de censure du gouvernement Barnier. Et en même temps, les Français sont très inquiets sur la conjoncture économique,
00:32:54sur l'arrêt de la croissance, sur le retour du chômage, sur le freinage encore un peu plus de leur pouvoir d'achat. Et donc c'est très ambivalent
00:33:04de regarder notre population, de nous regarder, nous, espérant d'une certaine manière une crise institutionnelle pour régler ce qui n'a pas été
00:33:12réglé par cette dissolution, et puis en même temps s'appeurer ou s'inquiéter de ces effets sur notre vie quotidienne. Et effectivement,
00:33:19je suis assez d'accord avec Jean Guérig. C'est peut-être le pire moment pour déclencher ces crises institutionnelles qui peuvent devenir
00:33:25des crises de régime. — Un mot court, Loïc Guérin. On repart au 0,826, 300, 300. Ça appelle énormément.
00:33:30— Alors très court, juste sur un aspect, la démission du président de la République, si elle venait à arriver... On fait un peu de la politique fiction.
00:33:38Le Parlement reste. Car l'article 12 ne permet pas de dissolution... — Oui. Et il ne peut pas être dissous par le prochain président.
00:33:43— Juste pour intégrer ça dans l'équation. C'est-à-dire que de toute façon, il y aura un gouvernement X ou Y, mais avec un Parlement à changer
00:33:49jusqu'à l'été prochain. Voilà. — Jusqu'à septembre. Jusqu'à septembre. Parce qu'il peut dissoudre que le 7 juillet, mais on va pas voter le 7 août.
00:33:55— Exactement. — Allez. Direction Béziers. Bonsoir, Christian. — Eh ben bonsoir. Merci de me prendre au téléphone.
00:34:03— Avec plaisir. On vous écoute. — Oui. Moi, je me suis permis de téléphoner, parce que tout à l'heure, votre interlocuteur a donné
00:34:12un certain nombre d'affirmations quant aux responsabilités. Je pense qu'il faudra juste rappeler que la première responsabilité,
00:34:19elle vient quand même de Macron, puisque c'est quand même lui qui a fait la dissolution et personne d'autre.
00:34:25— Oui. C'est ce qu'a dit Jean-Garrick. — Oui. Non mais la création de la situation dans laquelle on est en train de vivre,
00:34:34elle est quand même signée Emmanuel Macron. Alors est-ce qu'il faut lui demander de partir à un moment ?
00:34:41Ou est-ce qu'il faut lui demander un peu de réfléchir avant de parler ? Ce serait déjà une première des choses, parce qu'il nous amène
00:34:47à avoir des positions à l'étranger qui sont assez désagréables. Et on le ressent. Moi, je pars à l'étranger assez régulièrement.
00:34:54Les remarques concernant actuellement le gouvernement français et le président sont pas très agréables.
00:35:01Donc ça, c'est quand même un point qui est quand même très important. Maintenant, en ce qui concerne la notion de la motion de censure,
00:35:08je suis d'accord avec un de vos interlocuteurs, qui disait qu'effectivement, le RN joue un petit peu actuellement sur une corde raide.
00:35:17Est-ce que ce serait sérieux d'y sauter ? Je suis pas du tout convaincu. — De voter la censure, pardon. Vous voulez dire.
00:35:24— De voter la censure, pardon. Excusez-moi. Je suis pas du tout convaincu. Je pense qu'aujourd'hui, laissons M. Barnier travailler un petit peu.
00:35:31Il a fait l'effort de prendre une place qui est quand même très difficile. Il a énormément de mérite, parce qu'il essaye quand même
00:35:39d'arranger un peu tout le monde. Je crois que c'est un travail qui est très difficile. Il faut quand même considérer que c'est un monsieur
00:35:48— Merci, Christian. On apprend à l'instant que Michel Barnier veut sensiblement baisser les soins pris en charge pour les sans-papiers
00:35:56dans l'aide médicale d'État. Est-ce que c'est pas quelque part un geste qui serait fait en vue d'une non-censure du RN ?
00:36:03En plus de l'électricité, là, ça donnerait quand même du grain à moudre. Jean Garrigue.
00:36:10— Écoutez, ça paraît évident... — Surtout qu'il donne raison la minute contre l'autre.
00:36:15— Oui. Non mais ça paraît évident qu'il s'agit là de deux concessions au RN, c'est-à-dire d'un geste politique fort, en réalité,
00:36:25à la suite de l'entretien avec Marine Le Pen qui n'avait pas, semble-t-il, donné satisfaction. Il y a eu énormément d'aller-retour entre
00:36:36le RN et l'entourage de Michel Barnier, les équipes de Michel Barnier. Et manifestement, il y a des résultats.
00:36:44Et finalement, ça peut être, j'allais dire, du gagnant-gagnant pour les deux. Certes, pour Michel Barnier, il aura eu l'air de...
00:36:53Ce qui est la réalité objective, en réalité, de devoir son maintien au RN. Mais il sera maintenu pour mener sa politique
00:37:03et pour ramener un peu de stabilité dans un paysage quand même chaotique. Et du côté du RN, ils seront ceux qui ont défendu les intérêts
00:37:13des citoyens et gagné ce pari en maintenant l'ordre, la stabilité, puisqu'ils n'auront pas voté la motion de censure. Alors je sais pas si
00:37:22c'est ce qui va se passer. Mais je le répète, a priori, ce serait pour moi actuellement du gagnant-gagnant.
00:37:30— Jean-Garic, vous avez pris un pari. C'est que Michel Barnier serait le 1er janvier encore à Matignon. Philippe Bilger, votre pari.
00:37:37— Moi, je crois que c'est possible. — Ah bah ça, vous vous mouillez. Donc vous dites oui. Nicolas Corato, il sera encore à Matignon.
00:37:46Michel Barnier, le 1er janvier prochain. C'est une bonne question. — C'est une bonne question. J'oserais même dire que c'est souhaitable.
00:37:53— D'accord. Et vous ? — Je pense qu'il va rester aussi. Et l'information qui vient de tomber va, me semble-t-il, clairement dans ce sens-là.
00:38:00— Va dans ce sens-là. Merci beaucoup à vous tous. Merci, Jean-Garic, historien spécialisé dans l'histoire politique, président de la commission
00:38:08internationale d'histoire des assemblées. Merci beaucoup, Christian. Frédéric, vous restez avec nous. Vous êtes prêt pour le qui-c'est-qui qui l'a dit ?
00:38:16— Oh là là. Oh là là. Je l'appréhende. — Ne vous inquiétez pas. Ça va très... Je vais vous aider. Allez, non, je le ferai pas, sinon, il me lyncherait.
00:38:24Allez, on se retrouve tout de suite avec Les Vrais Voix.
00:38:26Les Vrais Voix Sud Radio, 17 h 19 h. Les Vrais Voix Sud Radio, 17 h 19 h. Philippe David.
00:38:34— Retour des Vrais Voix avec Philippe Bilger, Nicolas Corato, Loïc Guérin. Et c'est l'heure, évidemment, du qui-c'est-qui qui l'a dit.
00:38:43Les Vrais Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:38:46— Frédéric, vous connaissez le principe. C'est vous, le starter. Vous donnez le coup d'envoi du qui-c'est-qui qui l'a dit.
00:38:52— Allez, c'est parti.
00:38:55— Allez, c'est parti pour le qui-c'est-qui qui l'a dit. Qui-c'est-qui qui l'a dit à un point. Commence facile. La France n'est pas la Grèce. Frédéric.
00:39:06— La France n'est pas la Grèce.
00:39:12— Langoucha.
00:39:14— Je l'ai...
00:39:17— Les Vrais Voix.
00:39:19Si bonnes réponses de Philippe Bilger, Antoine Armand, le ministre de l'Économie et des Finances. Attention, celle-là, vos chers.
00:39:27Qui-c'est-qui qui l'a dit à 3 points sur Boilem-Sensal ? Nous avons aussi des prisonniers politiques.
00:39:33Je fais allusion au président du FLNKS, actuellement en prison à 17 000 km de la Kanaki.
00:39:39— Nous avons encore... Est-ce que c'est...
00:39:47— C'est du LFI, ça, non ?
00:39:50— Bonnes réponses de Nicolas Corato, qui marque 3 points.
00:39:56Qui-c'est-qui qui l'a dit à 2 points. Alors on fait la synthèse. Entre 1 et 3, ça fait 2.
00:40:01Si le gouvernement s'entête et ne veut pas discuter, alors ce gouvernement tombera.
00:40:06Frédéric.
00:40:09— Marine Le Pen.
00:40:11— Non. C'est le même parti.
00:40:14— Bonne réponse de Philippe Binière, qui égalise avec Nicolas Corato.
00:40:19— Ouh là. Lutte au couteau.
00:40:21— Bon.
00:40:22— Qui-c'est-qui qui l'a dit à 2 points. Frédéric.
00:40:26La position et même la personne de Jean-Luc Mélenchon sont les plus rejetées dans l'opinion publique.
00:40:31Quand on a un tel niveau de détestation, ça pose quand même une question.
00:40:37— Philippe.
00:40:39— J'ai entendu ce truc-là.
00:40:41— Les vrais voix.
00:40:44— Yael Brune-Pivet.
00:40:45— Non.
00:40:46— Elisabeth Borne.
00:40:47— Non.
00:40:48— Il a eu de très hautes fonctions.
00:40:51— De très hautes fonctions.
00:40:52— Édouard Philippe.
00:40:53— Non.
00:40:54— Euh... De très hautes fonctions.
00:40:58— C'était François Hollande.
00:41:00— Ah bah oui.
00:41:01— Oui, c'est quand même de hautes fonctions.
00:41:03— On peut le dire.
00:41:04— Qui-c'est-qui qui l'a dit à 3 points sur la démission d'Emmanuel Macron en cas de censure du gouvernement ?
00:41:10Tous les chansons possibles.
00:41:12Frédéric.
00:41:13Et c'était ce matin sur Sulradio.
00:41:15— Tous les chansons... Tous les chansons possibles.
00:41:23— Les vrais voix.
00:41:25— Qui on a eu ce matin ?
00:41:28— Non, non, non. Il y a le planning de la journée qui est dans le studio.
00:41:34Et Nicolas Corato, ayant triché de manière éhontée, il a moins 3 voix.
00:41:39— J'avoue, j'avoue.
00:41:40— Je vous enlève rien. Je suis sympa.
00:41:41— Mais est-ce que c'est avec exécution provisoire ?
00:41:43— Qui-c'est-qui qui l'a dit à 2 points, Frédéric, sur l'abolition de la réforme des retraites ?
00:41:49C'est bien la Macronie qui bordélise aujourd'hui.
00:41:52Ce sont des amendements de blague.
00:41:54Ça m'écoeure.
00:41:55Frédéric.
00:41:56— OK.
00:41:57— C'est une députée.
00:42:03— C'est pas... C'est pas...
00:42:04— Sandro Drusso.
00:42:05— Non.
00:42:06— Chourdet.
00:42:07— Non.
00:42:08— C'est pas...
00:42:09— C'est pas...
00:42:10— Clémentine Autain.
00:42:11— Non.
00:42:12— Non.
00:42:13— Une femme.
00:42:14— Une femme.
00:42:15Ça commence comme Clémentine.
00:42:16— Clém... Ah oui.
00:42:17— Clémence Guetté.
00:42:18— Bonne réponse !
00:42:19Il aurait été plus rapide.
00:42:20— Oui.
00:42:21— Clémence Guetté.
00:42:22Eh bien écoutez, sur le Gong...
00:42:23— Et sans tricher.
00:42:24— Sans tricher pour une fois.
00:42:25Vous avez gagné.
00:42:26Bravo à vous, Frédéric.
00:42:27Vous avez vu que...
00:42:28Vous avez vu que là, c'est vraiment du très haut niveau qui l'a dit.
00:42:29— Oui.
00:42:30Là, là, là...
00:42:31Oui.
00:42:32Oui.
00:42:33— Bon.
00:42:34L'autre guérin a été solidaire avec vous, avec un 0.8.
00:42:35— Toujours.
00:42:36— On peut dire qu'il fait vraiment du social.
00:42:37Toujours.
00:42:38On sent qu'il a besoin.
00:42:39— Je suis trop long ou alors...
00:42:40Voilà.
00:42:41— Quant à Philippe Bilger, vous n'êtes pas trop déçu.
00:42:42Vous ne m'excusez pas d'une quelconque surpitude.
00:42:43— Ah bah...
00:42:44Florent...
00:42:45— Non.
00:42:46Non.
00:42:47Non.
00:42:48Non.
00:42:50— Vous guettiez l'erreur.
00:42:51— Allez.
00:42:52Dans quelques instants.
00:42:53Merci, Frédéric.
00:42:54Et bonne journée du côté du bassin d'Arcachon, une région magnifique qu'on adore sur SUDRADIO.
00:42:55Juste après le journal, on aura évidemment le répondeur du jour, le coup de gueule
00:42:56et évidemment les tours de table de l'actualité.
00:42:57Restez bien avec nous sur SUDRADIO.
00:42:58— SUDRADIO.
00:42:59— SUDRADIO.
00:43:00Parlons vrai.
00:43:01— Parlons vrai.
00:43:02— SUDRADIO.
00:43:03— SUDRADIO.
00:43:04— SUDRADIO.
00:43:05— SUDRADIO.
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00:44:35— SUDRADIO.
00:44:36— SUDRADIO.
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00:44:38— SUDRADIO.
00:44:39— SUDRADIO.
00:44:40— SUDRADIO.
00:44:41— SUDRADIO.
00:44:42— SUDRADIO.
00:44:43— SUDRADIO.
00:44:44— SUDRADIO.
00:44:45— SUDRADIO.
00:44:46— SUDRADIO.
00:44:47— SUDRADIO.
00:44:48— SUDRADIO.
00:44:49— SUDRADIO.
00:44:50— SUDRADIO.
00:44:51— SUDRADIO.
00:44:52— SUDRADIO.
00:44:53— SUDRADIO.
00:44:54— SUDRADIO.
00:44:55— SUDRADIO.
00:44:56— SUDRADIO.
00:44:57— SUDRADIO.
00:44:58— SUDRADIO.
00:44:59— SUDRADIO.
00:45:00— Mais sur le fond, qu'est-ce que vous pensez de ce que dit Jean-Debrun ?
00:45:04— C'est bien, mais ça n'est pas la tradition française que de réparer une inégalité,
00:45:10puisque le principe français concerne que l'égalité doit être la même pour tous,
00:45:16quels que soient les revenus qu'on a.
00:45:18— Nicolas Corato.
00:45:19— Oui, non, mais l'idée de dire qu'on oppose toujours les Français les uns aux autres,
00:45:23ceux qui ont des moyens, ceux qui en ont moins, la question, c'est comment on revalorise
00:45:27les petites pensions, la question, c'est comment on revalorise notamment les pensions des veuves.
00:45:31— La pension de réversion.
00:45:33— La pension de réversion, oui, qui est un vrai sujet en France.
00:45:37Donc c'est vraiment ça, la question.
00:45:39Et puis le dire peut-être autrement, l'avenir des retraites, c'est aussi les cotisations
00:45:48qui sont payées par les actifs.
00:45:50Non, parce que la vraie question, c'est est-ce qu'on paye suffisamment de cotisations
00:45:54quand on travaille, pour ceux qui ne travaillent pas ?
00:45:56Je rappelle que c'est un mécanisme de solidarité, la retraite.
00:45:59— Comme le chômage.
00:46:00— Donc plutôt que d'aller chercher entre les retraités des compensations,
00:46:02est-ce qu'il ne faudrait pas se reposer la question,
00:46:04de savoir si nous payons suffisamment de retraites ?
00:46:07— Loïc Guérin.
00:46:08— Alors je n'ai pas nécessairement une pertinence particulière sur le thème,
00:46:12qui est évidemment, éminemment complexe.
00:46:15Mais j'ai simplement une petite suggestion aussi,
00:46:18enfin en tout cas un élément dans l'équation,
00:46:20c'est que si vous commencez à trop imposer les retraites dites plus volumineuses,
00:46:25et là c'est un curseur subjectif, à partir de quand on devient riche ?
00:46:28Je me souviens de certaines saillies politiques.
00:46:30— À 4 000 euros par mois, d'après François Hollande.
00:46:32— On a la même en tête.
00:46:33Mais vous voyez, tout ça est très relatif, tout ça est très discutable.
00:46:36Mais en tout état de cause, vous avez un choix fiscal qui reste.
00:46:39C'est-à-dire que le retraité qui verrait sa retraite être amputé un peu trop,
00:46:43aurait l'option de partir dans d'autres pays
00:46:45qui auraient une meilleure valorisation de sa propre retraite.
00:46:48Donc voilà.
00:46:49— Oui, j'ai oublié de préciser, mais ça suit, les retraites,
00:46:51les fortes retraites sont imposées.
00:46:53Ce qui n'est pas le cas des petites retraites.
00:46:55— C'est vrai.
00:46:56— Mais c'est comme les petits salaires.
00:46:57— Il y a quand même un mécanisme de redistribution.
00:46:59Vous êtes un gros contribuable quand vous avez une grosse retraite.
00:47:02— Et généralement, la contribution avant était également à l'aune de revenus dégagés.
00:47:06— Les Vraies Voix, 18h10.
00:47:08Dans quelques instants, le tour de table des Vraies Voix.
00:47:12— Jean-François Copé, qui a dit quelque chose qui m'intéresse.
00:47:17— Ah bah, c'est bien.
00:47:19Loïc Guérin.
00:47:20— La question de la valeur du rouble, plus ou moins que le papier sur lequel il l'imprimait.
00:47:23— Et vous, Nicolas Corato ?
00:47:25— Le Liban, premier succès diplomatique du président Macron depuis très longtemps
00:47:29et dernier certainement succès diplomatique de Joe Biden.
00:47:32— Et tout de suite, je vais pousser un coup de gueule sur Emmanuel Macron.
00:47:35Restez bien avec les Vraies Voix.
00:47:36— Parlons vrai.
00:47:37— Parlons vrai.
00:47:38— Sud Radio.
00:47:39— Parlons vrai.
00:47:40— Les Vraies Voix, Sud Radio, 17h-19h.
00:47:43Philippe David.
00:47:45— Retour des Vraies Voix avec Philippe Bilger, Nicolas Corato, Loïc Guérin.
00:47:49Dans quelques instants, l'info en plus.
00:47:51Félix Mathieu.
00:47:52— Avec la ZGT qui redoute jusqu'à 200 000 suppressions d'emplois en France
00:47:56avec ces plans sociaux qui se multiplient.
00:47:58— Et tout de suite, le coup de gueule.
00:47:59— Les Vraies Voix, Sud Radio.
00:48:01— Ce que vous démontrez là, c'est exactement la promesse républicaine.
00:48:05Et il y a une chose, moi, qui m'insupporte.
00:48:07S'il y a quelque chose qui a fait que je me suis engagé en politique
00:48:10et que j'ai voulu mener les combats que j'ai menés,
00:48:13c'est que parce qu'on est né quelque part ou qu'on a tel ou tel nom,
00:48:18on puisse se dire c'est pas possible pour moi.
00:48:22Et dans chacune de vos histoires là, celles que vous venez de raconter,
00:48:25normalement, c'était pas possible pour vous.
00:48:28Franchement, qu'une jeune femme aille dans le bâtiment
00:48:33et alors en plus, vous venez voiler, on aurait des tas de problèmes sur plein de chaînes,
00:48:36on n'aurait parlé que de ça.
00:48:39Eh ben voilà.
00:48:40Et il y aurait, je vais vous dire la vraie difficulté de notre pays,
00:48:43c'est que la même jeune femme,
00:48:46en voyant son CV dans des entreprises de bâtiments,
00:48:49à mon avis, elle avait 6 refus sur 10.
00:48:52Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village,
00:48:55un village qui s'appelle le Palais de l'Élysée.
00:48:57Pourquoi le Palais de l'Élysée ?
00:48:58Parce que vous venez d'y entendre Emmanuel Macron hier soir,
00:49:01alors qu'il remettait le prix des talons des cités
00:49:04à une jeune femme entrepreneur de 23 ans voilée.
00:49:06Un Emmanuel Macron qui a cru bon d'accoler le mot voile
00:49:09et l'expression promesse républicaine,
00:49:11chose qui a fait sauter au plafond le laïcard que je suis.
00:49:14En effet, tout d'abord, un voile islamique n'avait rien à faire
00:49:17dans le Palais de l'Élysée puisque, faut-il le rappeler,
00:49:19la France est une république laïque.
00:49:21Enfin, peut-être que le Palais de l'Élysée ne fait plus partie
00:49:23des palais de la République,
00:49:25quand on se convient qu'il y a presque un an,
00:49:27le chef de l'État avait célébré la fête juive de Hanouka
00:49:30au sein même de ce palais.
00:49:32Le même Emmanuel Macron qui, lors des obsèques de Johnny Hallyday,
00:49:35avait arrêté son geste de bénédiction du cercueil de la star,
00:49:38histoire de ne pas faire devant les caméras de télévision
00:49:40un signe de croix.
00:49:42On connaissait depuis belle durée que les indignations
00:49:44à géométrie variable.
00:49:45Avec Emmanuel Macron, on a la laïcité à géométrie variable.
00:49:48Mais pire, victimiser cette jeune femme qui n'a rien demandé
00:49:51en disant qu'avec une photo voilée,
00:49:53les entreprises ne voudraient pas d'elle,
00:49:55revient à faire ni plus ni moins que du communautarisme.
00:49:58Rappelons que la loi du 9 décembre 1905
00:50:00qui sépare les églises et de l'État
00:50:02dit que le religieux relève de la sphère privée,
00:50:05mise en musique de la parole de Victor Hugo
00:50:07qui disait « l'église chez elle, l'État chez lui ».
00:50:10Et non, le voile, ni la kippa, ni la croix,
00:50:12ni quelques signes religieux, quels qu'ils soient,
00:50:14n'a sa place dans l'entreprise.
00:50:16Une entreprise, c'est fait pour gagner de l'argent
00:50:18et créer de la richesse,
00:50:19pas pour aller y faire du prosélytisme religieux.
00:50:22N'en déplaise à Emmanuel Macron.
00:50:24Finalement, Emmanuel Macron a encore fait du en même temps,
00:50:27défendre le voile en France,
00:50:28tout en affichant un soutien de façade aux femmes iraniennes
00:50:31qui se battent pour ne pas avoir à le porter.
00:50:33Pour ceux qui en doutaient encore,
00:50:34il est un communautariste à l'anglo-saxonne
00:50:36et en aucun cas un universaliste républicain à la française.
00:50:40Philippe Belliger.
00:50:42Mon cher Philippe, je suis d'accord avec vous
00:50:45si le terme « promesse républicaine »
00:50:48ne s'appliquait qu'à cette femme
00:50:50en raison du fait qu'elle était voilée.
00:50:53Mais j'ai cru comprendre, mais peut-être ai-je tort,
00:50:56qu'en réalité il évoquait les deux bouts de la chaîne.
00:51:00Cette femme était voilée, bien sûr,
00:51:02elle avait 23 ans,
00:51:04elle était méritante,
00:51:06elle avait créé une société très remarquable
00:51:09qui a obtenu un prix.
00:51:10Je me demande si la promesse républicaine
00:51:13ne réunissait pas ces deux éléments.
00:51:16Mais je n'en suis pas sûr.
00:51:17Nicolas Corateau.
00:51:18Je vais poursuivre sur la nuance du procureur Billeger.
00:51:21Moi ce que j'ai entendu dans l'extrait,
00:51:23ça n'enlève rien au talent de votre édito mon cher Philippe,
00:51:27mais ce que j'ai entendu dans l'extrait,
00:51:29c'est aussi l'idée de la discrimination sur le nom de famille.
00:51:32C'est ce que semble viser le président de la République
00:51:35lorsqu'il dit, mais avec un nom pareil,
00:51:37vous n'auriez comme des milliers de Français.
00:51:39Vous auriez eu énormément de mal à obtenir des entretiens.
00:51:42Ce qui est aujourd'hui un fait documenté.
00:51:44Et on sait bien sûr qu'il y a eu tout un débat sur les CV anonymes.
00:51:48Je pense que votre invité de la CGT pourrait nous en parler.
00:51:51Il faut quand même reconnaître
00:51:52qu'il y a un certain nombre de Français d'origine étrangère
00:51:55ou avec des noms qui viennent d'ailleurs que de la France
00:51:58qui sont constamment discriminés sur l'accès à l'embauche.
00:52:01Loïc Guillard.
00:52:02Il me semble qu'il y a un peu une contradiction dans la posture quand même.
00:52:06C'est-à-dire que trouver utile de pointer du doigt le voile porté
00:52:10et le mélanger dans une même diatribe comme là à l'instant,
00:52:13il est intelligent.
00:52:15A priori, son discours est préparé.
00:52:17Il y a réfléchi.
00:52:19Ce n'est probablement pas lui d'ailleurs qui l'a écrit tout seul.
00:52:21Donc c'est intentionnel.
00:52:23Chaque mot est pesé.
00:52:24Chaque mot est ciselé.
00:52:25Donc je suis gêné évidemment de voir le chef de l'État
00:52:27fouler du pied la laïcité,
00:52:29créer une forme de communautarisme validé.
00:52:32Et ça, pour moi, ça reste un problème majeur dans notre société.
00:52:36Allez, tout de suite l'info en plus avec Félix Mathieu.
00:52:42Alors que les plans sociaux se multiplient,
00:52:44la CGT redoute 200 000 suppressions d'emplois en France.
00:52:47Michelin, Auchan, ArcelorMittal, Boiron, Jima, Emma France, Thalès,
00:52:51les annonces de plans sociaux actés ou bien en projet
00:52:54se succèdent comme ça aux quatre coins du pays.
00:52:56Dernière en date, l'équipementier automobile Valeo
00:52:58qui va supprimer 866 emplois sur 8 sites.
00:53:01La CGT a fait les comptes et elle recense près de 250 plans de licenciement en préparation,
00:53:06soit jusqu'à 200 000 emplois menacés.
00:53:09Pour en parler, nous sommes en ligne avec David Gistaud,
00:53:11secrétaire confédéral de la CGT.
00:53:13Bonsoir.
00:53:14Bonsoir.
00:53:15Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:53:17Comment ça s'explique, toutes ces suppressions d'emplois,
00:53:19en particulier dans l'industrie ?
00:53:21Dans l'industrie par exemple, l'industrie automobile,
00:53:25on ne le découvre pas puisque c'est les chiffres
00:53:28de l'agence centrale des organismes de sécurité sociale
00:53:31qui démontrent que depuis 2012,
00:53:33on a perdu 70 000 emplois dans cette filière,
00:53:37dans la totalité de la filière, bien évidemment.
00:53:40Et donc là, il y a une accélération.
00:53:42Aujourd'hui, le temps politique n'est pas le temps industriel
00:53:46et le passage du véhicule thermique au tout électrique
00:53:52a automatiquement des conséquences en France,
00:53:56mais aussi en Europe.
00:53:58Et donc effectivement, il y a une accélération
00:54:00qui est aussi liée aux stratégies des constructeurs français
00:54:04Renault-Estelantis qui ont fait le choix
00:54:06de faire des véhicules plus chers,
00:54:08à plus forte valeur ajoutée,
00:54:10mais ils en fabriquent moins,
00:54:12plutôt que de faire le choix de fabriquer plus de véhicules,
00:54:16mais à des prix plus accessibles d'ailleurs
00:54:18pour une grande majorité de Français.
00:54:20– Les vrais voix pour interroger David Gistaud.
00:54:22– Peut-être juste une question pour relativiser ou pas d'ailleurs,
00:54:25le chiffre en question, bonsoir monsieur.
00:54:27Vous avez parlé de 70 000 emplois supprimés dans l'industrie automobile,
00:54:30j'ai bien entendu, j'ai bien noté, je ne me trompe pas,
00:54:32c'est ce que vous dites.
00:54:34Pour placer le chiffre dans le chiffre global,
00:54:37c'est-à-dire sur combien d'emplois en ce moment actifs,
00:54:41on est à quel pourcentage ?
00:54:43Quelle est la fraction à peu près ?
00:54:45– Dans la filière automobile,
00:54:47on est sur le chiffre en 2012,
00:54:49on était à 250 000 emplois dans la filière auto.
00:54:53Et donc là, on est sur des chiffres où on est à 170 000,
00:54:57mais c'est y compris lui-même qui explique
00:55:02qu'à nouveau d'ici 5 ans, il emploie dans cette filière qui vendit.
00:55:07– Donc c'est 15 %, ce que vous dites finalement,
00:55:09c'est 15 % de pertes d'emplois dans cette branche-là ?
00:55:13– Tout à fait, depuis 2012 déjà.
00:55:15– Philippe Billiger.
00:55:16– J'avais évoqué moi-même ces chiffres hier,
00:55:18en les reprenant de la CGT.
00:55:21À votre avis, j'ai cru comprendre que vous estimiez
00:55:26qu'il y avait véritablement une alternative
00:55:29à cette crise extrêmement préoccupante.
00:55:33Ce serait quoi, à votre avis, profondément, le remède ?
00:55:38– Nous, on porte le fait qu'il y a un moratoire global
00:55:42sur la situation telle qu'elle est aujourd'hui.
00:55:45C'est-à-dire un moratoire, par exemple, il existe une loi,
00:55:48c'est la loi Florange, qui impose qu'au-delà de 1 000 salariés,
00:55:54il n'y ait pas de fermeture de site
00:55:56tant qu'il n'y a pas eu un travail de recherche d'un repreneur.
00:56:00Et nous, on propose qu'on baisse ce chiffre de 1 000,
00:56:04qu'on le baisse aux entreprises de plus de 50 salariés.
00:56:09On propose également de faire intervenir la BPI,
00:56:13Banque publique d'investissement, c'est aussi son rôle.
00:56:17Et enfin, on considère aussi que dans cette période-là,
00:56:21il y aurait besoin, pour faire le doron,
00:56:25parce qu'il y a le structurel et le conjoncturel,
00:56:28et donc il y a aussi besoin de voir avec du chômage partiel
00:56:31que certains grands groupes pourraient prendre en charge à 100%,
00:56:35parce qu'on fait une différence avec les grands groupes,
00:56:37et des petites PME et TPE qui n'ont pas les mêmes moyens.
00:56:40Et donc ça permettrait, le chômage partiel, on peut, par exemple,
00:56:43l'utiliser à former des salariés pour préparer les métiers de demain.
00:56:47Donc ça, c'est des réflexions, et c'est ce qu'on porte
00:56:50pour éviter de perdre des savoir-faire qu'on ne retrouvera plus jamais
00:56:54et qui vont tuer l'industrie en France.
00:56:57— Merci. Merci, David Gistaud.
00:56:59On rappelle que vous êtes secrétaire confédérale de la CGT.
00:57:01— Tout de suite, merci à vous, David Gistaud.
00:57:03Tout de suite, le tournotable de l'actu des vrais voix, Philippe Billiger.
00:57:06— Jean-François Copé.
00:57:08— Nicolas Corato.
00:57:09— Macron, Liban, Biden.
00:57:11— Loïc Guérin.
00:57:12— Le rouble, jusqu'à quand ou jusqu'à combien tombera-t-il ?
00:57:15— Allez, on se retrouve tout de suite avec les vrais voix.
00:57:17— Sud Radio.
00:57:18— Sud Radio.
00:57:19— Parlons vrai.
00:57:20— Parlons vrai.
00:57:21— Sud Radio.
00:57:22— Parlons vrai.
00:57:23— Les vrais voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David.
00:57:26— Retour des vrais voix avec Philippe Billiger, Loïc Guérin, Nicolas Corato.
00:57:29C'est l'heure du tournotable de l'actualité.
00:57:31— Oh, dites, je vais envoyer les actualités.
00:57:33Vous venez les voir dans la cabine.
00:57:35Je vais vous raconter une histoire pas banale.
00:57:37— Et vous, vous me racontez pas votre petite journée.
00:57:40— On a assez perdu le temps comme ça.
00:57:41Le tournotable de l'actualité.
00:57:44— Vous voulez parler de Jean-François Copé, Philippe Billiger.
00:57:46— Oui, Jean-François Copé, que je connais bien et qui est le maire de Meaux.
00:57:51J'aime en général ses analyses politiques, parce que je peux être en désaccord avec certaines d'entre elles.
00:57:59Mais c'est un homme intelligent et qui n'est pas animé par une hostilité systématique à l'égard du macronisme.
00:58:09Il a dit hier qu'en réalité, la seule conséquence possible aujourd'hui de la dissolution ne pouvait être que la démission du président.
00:58:21Donc cette espèce d'affirmation très nette, péremptoire d'une certaine manière, m'a intéressé,
00:58:30parce que pour qu'un être comme lui aille vers cette affirmation claire et nette,
00:58:36ça veut dire que c'est quelque chose qui est dans le climat actuel.
00:58:42— Hier, Charles de Courson avait dit la même chose.
00:58:45Et ce matin, Sébastien Chenu. Vous êtes d'accord avec ça ? Il devrait démissionner ?
00:58:49— Alors je vais avoir un problème de positionnement,
00:58:52parce que d'un côté, personnellement, je n'ai peu de respect pour le travail qui a été accompli
00:58:56ou le positionnement qu'il a régulièrement. C'est entre deux eaux permanents.
00:59:00L'image qu'il projette n'est pas nécessairement la bonne.
00:59:02Il a tordu du bras les institutions et la tradition républicaine à maintes reprises,
00:59:06sur le plan constitutionnel comme sur le reste.
00:59:08Donc de ce point de vue-là, je peux comprendre qu'on ait envie de le voir partir.
00:59:11Et sa dissolution est un échec politique et une erreur politique.
00:59:13Mais d'un autre côté, j'ai le problème de l'article 12.
00:59:15C'est-à-dire que si la Constitution, s'il démissionne,
00:59:18on se retrouve de toute façon avec un parlement paralysé
00:59:21et en plus un exécutif qui le sera tout autant,
00:59:24enfin en tout cas avec une difficulté à régner, si j'allais dire régner.
00:59:27Là-dessus, c'est intéressant.
00:59:29— Nicolas Corato, vous pensez comme Copé, comme Charles de Courson, comme Chenu ?
00:59:34— Il cite souvent sa grand-mère, le président de la République.
00:59:38Je vais citer la mienne. Ça lui reste bien.
00:59:41Vous voyez qu'on dit dans le sud-ouest « ça lui reste bien ».
00:59:43C'est-à-dire que d'une certaine manière,
00:59:45ce n'est pas à nous de commenter ce qui risque de lui être imposé par lui-même.
00:59:49Quand même se rappeler, c'est pour ça que moi je suis assez nuancé sur le sujet,
00:59:53que la dernière fois qu'il a touché aux institutions,
00:59:55ça n'a pas été une très grande réussite.
00:59:57Donc moi, je préférerais qu'il continue à s'abstenir.
00:59:59Mais c'est un vœu pieux.
01:00:01— Votre tour de table, comme on vous tient Nicolas Corato, c'est sur le Liban.
01:00:04— C'est pour lui rendre hommage.
01:00:06Je pense qu'il faut reconnaître aussi, quand ça fonctionne,
01:00:09vous avez remarqué et appris, comme moi certainement,
01:00:12avec beaucoup de bonheur qu'on a réussi à trouver un accord de trêve au Liban.
01:00:16C'était une bonne nouvelle pour tout le peuple libanais
01:00:18qui était sous les bombes depuis plusieurs semaines.
01:00:21Et Joe Biden, qui a présenté cet accord,
01:00:23a rendu hommage au travail de la France et du président Macron,
01:00:26qui depuis plusieurs mois, avec les États-Unis,
01:00:29ont écrit les termes de cet accord qu'ils ont réussi à imposer
01:00:33aux belligérants États d'Israël et Hezbollah.
01:00:36Avec une forme de neutralité bienveillante de l'Iran,
01:00:40ce qui était très important,
01:00:42tout en préservant la souveraineté du Liban,
01:00:44ce qui était aussi un des axes forts.
01:00:46Et je crois qu'il faut pouvoir reconnaître
01:00:48les succès diplomatiques du président Macron.
01:00:50Ils ne sont pas si nombreux que ça,
01:00:51mais quand ils existent, ils sont très importants.
01:00:53C'est important aussi pour la France.
01:00:55On entend souvent, y compris ici, que la France est en déclin,
01:00:57que la France ne compte plus dans le monde.
01:00:59Manifestement, dans ce coin du monde,
01:01:01elle a encore une voix qui porte et qui rend des effets positifs.
01:01:05Et puis peut-être noter que cet accord,
01:01:08et c'est plutôt encourageant,
01:01:10a été suivi à la demande de Joe Biden,
01:01:13pas à pas, par l'équipe de Donald Trump,
01:01:15qui a été complètement associé aux discussions.
01:01:18Ce qui peut laisser présager qu'il aura un avenir
01:01:21au-delà de l'intronisation du président Trump.
01:01:24Et on espère une continuité pour que,
01:01:26en tout cas au Liban, et peut-être, on l'espère,
01:01:29ailleurs, à Gaza, par exemple, demain,
01:01:31la paix revienne.
01:01:33— Si la France a eu un rôle décisif, Nicolas, je m'en félicite.
01:01:38J'avais cru comprendre, mais ça n'est pas contradictoire
01:01:41avec ce que vous venez de dire,
01:01:43que, comment dirais-je, c'est l'Iran qui avait imposé
01:01:47au Hezbollah l'acceptation de ce cessez-le-feu,
01:01:51et que, notamment, il y a une personnalité israélienne
01:01:55qui a joué un énorme rôle en mettant en œuvre
01:01:59une démarche, une négociation assez pragmatique
01:02:02qui représentait un style nouveau.
01:02:04Mais ça n'infirme absolument pas ce que vous venez de dire.
01:02:07— Un succès pour Emmanuel Macron, Loïc Guérin ?
01:02:10— Un succès pour la France.
01:02:11Emmanuel Macron, probablement aussi,
01:02:13mais tout le personnel politique, dont on parlera jamais,
01:02:15qui a probablement œuvré, lui, en connaissance de cause du terrain
01:02:18et des contacts qu'ils ont pu mettre en place.
01:02:20— Et tout de suite, votre tour de table sur le rouble.
01:02:23— On va un peu plus à l'est.
01:02:25— Enfin, plus au nord, là, plutôt, par rapport au Liban.
01:02:28— Oui, pardon, mais par rapport à nous, ça dépend d'où on part.
01:02:31Moi, je partais d'ici, modestement.
01:02:33Non, le rouble est effectivement en train d'atteindre
01:02:35ou de battre des records historiques en termes de perte de valeur.
01:02:38Alors c'est pas passé tout à fait en dessous des radars européens,
01:02:41mais on l'oublie un petit peu.
01:02:43Et je vous dirai pourquoi ça m'a particulièrement intéressé.
01:02:45On est aux alentours de 110 roubles pour 1 euro...
01:02:48Pardon, 115 roubles pour 1 euro
01:02:51et 110 pour 1 dollar, peu ou prou, selon les jours.
01:02:54Pour rappel, en janvier 22, avant le déclenchement de sa guerre en Ukraine,
01:02:58il était à 77.
01:03:00Donc vous voyez la perte de valeur.
01:03:02Au plus haut du rouble, on est à moins 54% de valeur.
01:03:05Imaginez l'impact immense que cela a à l'échelle internationale,
01:03:08parce qu'évidemment, quand vous achetez en rouble, ça ne vaut plus rien,
01:03:11mais aussi à l'échelle locale, puisque vous avez une inflation...
01:03:14J'ai noté que le taux d'intérêt immobilier en Russie est à 23%.
01:03:18Ça vous en dit long ?
01:03:20Les taux directeurs sont autour de 20%.
01:03:22Donc en clair, la Russie est en train de gentiment s'approcher
01:03:25d'une situation de banqueroute,
01:03:27ce qui permet quand même de pondérer la petite chanson
01:03:30que certains reprennent en chœur,
01:03:32qui sont généralement assez peu objectifs en la matière,
01:03:35mais les relais de la propagande russe que l'on nous déverse depuis 2 ans,
01:03:38les sanctions ne servent à rien.
01:03:40On a la démonstration très claire qu'elles servent au contraire très bien.
01:03:43– Mon cher Loïc, est-ce que ça n'est pas a posteriori
01:03:48la démonstration de la validité du point de vue de Bruno Le Maire,
01:03:53qu'il avait peut-être affirmé trop tôt ?
01:03:55– Je pense. L'économie russe, semble-t-il, tient essentiellement,
01:03:58parce qu'elle est mobilisée comme une économie de guerre,
01:04:00l'essentiel des ressources et les actifs qui étaient disponibles
01:04:04du fait de la vente de l'industrie pétrochimique,
01:04:07a servi pour l'instant à compenser les pertes immenses,
01:04:10mais à toutes choses, fin arrive,
01:04:12et là on est en train d'approcher, je pense, de la fin.
01:04:14– Nicolas Corato.
01:04:15– Oui, ce qu'on peut noter, c'est que Vladimir Poutine
01:04:18aura définitivement détruit la classe moyenne,
01:04:20qui était née dans les années 90, après la chute de l'URSS,
01:04:24et que ces sanctions viennent parachever son œuvre,
01:04:28il avait déjà des résultats économiques extrêmement calamiteux.
01:04:32Finalement, si on enlève la guerre et si la paix revient,
01:04:36l'économie russe risque de sombrer, et ce n'est pas de très bonne alloi,
01:04:41c'est-à-dire que finalement, Poutine a plutôt intérêt
01:04:43à continuer cette guerre coûte que coûte,
01:04:45pour maintenir son pouvoir vis-à-vis d'une opinion publique
01:04:48qui pourrait lui en vouloir énormément,
01:04:50d'avoir dégradé sa situation et sa vie quotidienne.
01:04:53– Ils ont un sacré système de communication,
01:04:55parce que moi, je n'y connais pas grand-chose,
01:04:58mais on avait l'impression inverse de ce que vous avez dit, Loïc.
01:05:02– Merci beaucoup à tous les trois.
01:05:04Dans un instant, retour sur un constat alarmant de la Cour des comptes.
01:05:0879% des communes sont touchées par le trafic de stupéfiants.
01:05:12La sécurité dans nos communes est-elle sacrifiée faute de moyens ?
01:05:14Alors, êtes-vous surpris par ces chiffres dévoilés par la Cour des comptes ?
01:05:18Pensez-vous qu'on peut encore renverser la vapeur contre le narcotrafic ?
01:05:22Voilà cette question.
01:05:2379% des communes touchées par le trafic de drogue.
01:05:25Le subissez-vous dans votre propre commune ?
01:05:27Vous dites oui à 56%.
01:05:29Vous voulez réagir ?
01:05:30Le 0 826 300 300.
01:05:32Avec nous, Michel Fournier, maire des Voivres dans les Vosges
01:05:35et président de l'Association des maires ruraux de France.
01:05:38Bonsoir M. le maire.
01:05:40– Oui, bonsoir.
01:05:41– Une question cash pour une réponse cash, donc courte.
01:05:44Près de 80% des communes touchées.
01:05:46Est-ce que ça va encore augmenter ?
01:05:50– J'espère que non, mais je pense que oui.
01:05:54– Vous voulez réagir ?
01:05:55Le 0 826 300 300.
01:05:57On se retrouve tout de suite avec Les Vraies Voix.
01:05:59Les Vraies Voix Sud Radio, 17h19h.
01:06:02Les Vraies Voix Sud Radio, 17h19h.
01:06:05Philippe David.
01:06:07– Retour des Vraies Voix avec Philippe Bilger, Nicolas Corato, Loïc Guérin
01:06:11et c'est l'heure du coup de projecteur des Vraies Voix.
01:06:14Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:06:18– On va prendre de nouveaux dispositifs pour aller jusqu'au bout.
01:06:21– Les opérations plasmettes qui ont été décidées fin septembre début octobre,
01:06:24on en est à plus de 900 interpellations.
01:06:26– Investir à certains endroits, certains quartiers
01:06:29pour faire des interpellations, pour faire des opérations judiciaires.
01:06:31– On est en train de travailler justement pour d'abord intervenir beaucoup plus rapidement.
01:06:34– Si on se base uniquement sur le répressif, ça n'a jamais marché, ça ne marche pas,
01:06:38ça ne marchera jamais dans aucun pays au monde.
01:06:40– Il faut qu'on ait une approche beaucoup plus systématique.
01:06:44– Le trafic de stupéfiants touche 79% des communes,
01:06:48indique un rapport de la Cour des Comptes.
01:06:50Les magistrats saluent les efforts de l'office anti-stupe créé en 2020,
01:06:53mais ils déplorent un budget insuffisant et un manque de personnel spécialisé.
01:06:57Alors parlons vrai, est-ce que le premier manque dans la lutte contre le narfrotaphique,
01:07:01c'est les moyens ou c'est le courage politique ?
01:07:03Est-ce que ce rapport de la Cour des Comptes peut avoir des conséquences ?
01:07:06Et à cette question, 79% des communes touchées par le trafic de drogue,
01:07:10le subissez-vous dans votre propre commune, vous dites que vous êtes à 56%,
01:07:14on attend vos témoignages au 0826 300 300.
01:07:17Avec nous Michel Fournier, maire des Voivres dans les Vosges
01:07:20et président de l'association des maires ruraux de France.
01:07:23On va vous faire réagir court tous les trois parce qu'on n'a que 10 minutes
01:07:26pour lancer le débat.
01:07:27Philippe Billigian, vous êtes surpris de ce chiffre 79% des communes ?
01:07:31– Non, évidemment, mon intuition personnelle me laissait entendre
01:07:36que monsieur le maire avait raison.
01:07:38Je suis frappé d'une chose très rapidement.
01:07:41Longtemps, la drogue était associée à la réparation, à l'apaisement
01:07:47de difficultés d'être, de déséquilibre personnel.
01:07:52Elle venait comme une sorte de remède, de baume.
01:07:55Et puis depuis quelques années, elle est devenue le signe
01:07:59d'une industrie atroce et perverse qui accumule des profits
01:08:04et contre laquelle on ne peut pas grand-chose apparemment pour l'instant.
01:08:08– Nicolas Clarot.
01:08:09– Moi je vais profiter de la présence d'un maire sur votre plateau même à distance
01:08:13pour non pas parler du volet sécuritaire qui est majeur, qui est important,
01:08:16mais pour parler d'un sujet dont on parle moins,
01:08:18c'est qu'est-ce qu'on fait de tous ces consommateurs de drogue
01:08:21répartis sur le territoire, y compris dans des petites communes
01:08:24qui n'ont peut-être pas nécessairement les moyens sociaux de suivi.
01:08:27Moi j'aimerais savoir comment on traite aussi ces personnes
01:08:30consommatrices de drogue qui subissent ces addictions
01:08:33et qui sont souvent malades et donc qui méritent aussi des soins
01:08:37voire même un traitement particulier.
01:08:39– On va le faire répondre à la question, mais Loïc Guérin.
01:08:41– Alors à la question que vous sembliez poser,
01:08:43courage politique et moyens, pourquoi est-ce qu'on exclurait l'un et l'autre ?
01:08:46– Oui, parce que c'est les deux mon général.
01:08:48– Je pense à mon sens que c'est les deux.
01:08:50Et puis des mesures politiques aussi qui ont été prises et qui sont catastrophiques
01:08:53et qui le seront d'ailleurs sur le long terme,
01:08:55comme la modification ou la réforme de la police judiciaire.
01:08:57J'ai eu l'occasion de dénoncer les exactions.
01:08:59Les policiers, il faut remonter la même info,
01:09:01la police judiciaire, il lui faut du temps pour travailler.
01:09:03C'est une autre philosophie, une forme d'indépendance
01:09:05que le pouvoir politique n'a pas envie de voir prospérer.
01:09:07Ils l'ont détricoté contre l'avis de tous, magistrats, avocats, policiers.
01:09:12Et bien aujourd'hui et surtout demain, vous en verrez les conséquences,
01:09:14en particulier en matière de trafic.
01:09:16– Michel Pournier, je rappelle que vous êtes maire des Voivres dans les Vosges,
01:09:19président de l'Association des maires ruraux de France
01:09:21pour répondre aux vrais voix, dont Nicolas Corateau
01:09:23qui vous posait une question.
01:09:26– On vous écoute. – Ah pardon.
01:09:32Non mais pardon, mais j'ai entendu les différentes questions
01:09:36posées par vos trois interlocuteurs.
01:09:39Déjà, il faut se dire une chose, c'est que la ruralité n'est pas exclue
01:09:47de cette infestation liée à la drogue.
01:09:55Ça se savait moins, ça se connaissait moins, c'était moins habituel.
01:10:00Mais comme aujourd'hui, il y a pratiquement un effet de mode
01:10:03dans cette société, notamment dans les jeunes,
01:10:06pour pouvoir un petit peu être en accord avec l'urbanité quelque part,
01:10:12eh bien la pratique est aussi importante peut-être maintenant
01:10:16que dans des quartiers où auparavant on vile.
01:10:19Ce qui fait que nous sommes, nous, les maires ruraux, bien entendu,
01:10:24au courant de ce qui peut se passer dans nos villages
01:10:26et on se retrouve, il faut bien le dire, un peu impuissants.
01:10:30Alors on se pose des questions.
01:10:32La première des choses, c'est que, est-ce que...
01:10:37Je vais faire un parallèle, peut-être audacieux,
01:10:40mais la prohibition aux Etats-Unis sur l'alcool, ça a duré 15 ans
01:10:45et puis après on a compris que c'était peut-être pas la solution
01:10:48parce que le trafic se mettait en place.
01:10:51Alors est-ce que c'est ça la solution ?
01:10:53Moi je ne suis pas forcément pour la libéralisation de la drogue.
01:11:00Parce que derrière, vous l'avez souligné, il y a un problème médical.
01:11:03Et on a déjà, nous, dans ruralité, et dans beaucoup de ruralités,
01:11:08on a déjà une problématique forte liée à la médecine et à l'absence de réponse médicale.
01:11:12Alors effectivement, la drogue devient aussi, pour les utilisateurs, une maladie.
01:11:20Eh bien, on n'a pas forcément non plus de réponse locale
01:11:24pour pouvoir soigner ces gens qui, effectivement, sont des utilisateurs.
01:11:28Vous voyez, ça entraîne d'autres conséquences
01:11:31et c'est pour cela qu'on peut être un peu pessimiste par rapport à cela.
01:11:36Et je crois que le dernier interlocuteur a parlé des forces de police, de la gendarmerie.
01:11:45Je crois que s'il y a deux solutions, on met de vrais moyens
01:11:49et à ce moment-là, on diminue la capacité et la potentialité
01:11:54ou alors, eh bien, on agit autrement avec une forme de libéralisation.
01:11:59Mais à un moment donné, il faudra choisir.
01:12:02Donc je vous sens, monsieur le maire, assez pessimiste sur l'avenir
01:12:06parce qu'on ne va pas vers une libéralisation
01:12:09alors que l'importance du narcotrafic préoccupe complètement la société ?
01:12:16Oui, mais vous savez, on sait quelle est l'origine aussi.
01:12:21Comment se fait-il qu'on a et qu'on continue à avoir des relations
01:12:25avec des pays qui sont les premiers pourvoyeurs ?
01:12:28Là aussi, il faut avoir du courage politique.
01:12:31Je veux dire, voilà, on essaie toujours d'être très, comment dirais-je,
01:12:37très gentil, entre guillemets, avec des pays que l'on connaît.
01:12:42On parle là aujourd'hui dans un autre domaine du Mercosur.
01:12:46Mais dans ce cadre-là, il y a aussi des gens qui produisent.
01:12:50Et si je parle du Maroc, par exemple, aussi, ça produit.
01:12:55Et donc vous voyez, c'est des pays avec lesquels on a des alliances économiques, etc.
01:13:01À un moment donné, il faut aussi que le politique, entre guillemets,
01:13:07prenne le courage de dire, écoutez, c'est pas compliqué.
01:13:12Si vous continuez à alimenter notre population, parce que c'est le cas,
01:13:16et par le biais que vous fermez les yeux sur les trafics,
01:13:20nous aurons d'autres dispositions vis-à-vis de vos propres pays
01:13:24et de, voilà. Je crois qu'il y a ça aussi.
01:13:27– Oui, oui. Vous parlez de courage, monsieur le maire.
01:13:30Il y a aussi une question de responsabilité sur la manière dont on traite,
01:13:34y compris médiatiquement, ces sujets.
01:13:37Moi, j'ai été quand même très interloqué ces derniers temps
01:13:40des déploiements très médiatiques de la CRS suite,
01:13:44des débats sur faut-il faire intervenir l'armée dans les cités ravagées par la drogue.
01:13:51Quand on interroge les spécialistes du sujet, je reprends ce que vous disiez,
01:13:55c'est un sujet d'enquêteur, c'est un sujet d'enquête profonde,
01:13:59c'est un sujet d'enquête lourde avec des magistrats spécialisés,
01:14:02des forces de l'ordre spécialisées.
01:14:04C'est pas des CRS, avec tout le respect que j'ai pour eux,
01:14:07ou des militaires qui vont aller mettre fin aux trafics et aux trafiquants,
01:14:13de la même manière qu'il y a des enquêtes aussi financières, fiscales à mener.
01:14:17C'est aussi parfois comme ça qu'on démantèle des trafics.
01:14:20Donc je pense aussi qu'il faudrait qu'on soit tous responsables
01:14:23par rapport à la manière dont on parle de ce sujet,
01:14:25qui est un sujet qui demande des moyens, qui demande de la formation,
01:14:28qui demande des services de l'État, et qui demande aussi effectivement
01:14:31que les maires que vous êtes soient accompagnés.
01:14:33Donc c'est ma dernière question.
01:14:34Comment vous êtes accompagnés par les services de l'État sur vos territoires
01:14:38pour faire face à ce fléau ?
01:14:40Et est-ce que vous l'êtes vraiment ?
01:14:42Non, on ne peut pas dire qu'on est accompagnés,
01:14:45et notamment dans nos ruralités,
01:14:48parce que les rapports avec la gendarmerie sont excellents,
01:14:52mais en fait les moyens de cette gendarmerie sont aussi limités.
01:14:56C'est ça aussi.
01:14:58Et puis moi ce que je voudrais aussi souligner,
01:15:01et ça a été un peu évoqué,
01:15:03c'est qu'à un moment donné,
01:15:05il faudra bien quand même qu'on qualifie de criminalité
01:15:09au même titre qu'une agression physique,
01:15:13ou désagression physique,
01:15:16de criminalité, d'une vraie criminalité,
01:15:19de tous ceux qui effectivement pratiquent ce trafic.
01:15:22Pour l'instant ce n'est pas le cas,
01:15:23parce que les gens s'en sortent avec 3 ans, 4 ans,
01:15:26et point la ligne quoi.
01:15:27Donc à un moment donné, ça aussi, il faudra peut-être changer les choses.
01:15:31Loïc Guérin, l'avocat pénaliste a un mot.
01:15:33Alors je suis à contre-courant,
01:15:35parce qu'en général le pénaliste ne va pas trop taper sur le citoyen.
01:15:39Mais une petite anecdote, il y a quelques années déjà,
01:15:42il y a même une vingtaine d'années,
01:15:43en échangeant avec des policiers assez gradés
01:15:46dans les brigades anti-stups à Paris, dans les stups,
01:15:49ils faisaient déjà part de leur déshérence
01:15:53en termes de moyens, de capacités d'intervenir.
01:15:55Alors effectivement c'est du travail d'enquête,
01:15:57c'est du travail de longue haleine.
01:15:59Malgré tout, alors je suis tout à fait d'accord avec vous
01:16:01sur l'intervention des CRS qui n'est probablement pas adéquate,
01:16:03à une nuance près.
01:16:05Eux, quand ils me décrivaient des interventions dans les cités compliquées,
01:16:08ils étaient obligés de faire appel à la CRS ou à l'équivalent,
01:16:12parce qu'ils m'expliquaient que s'ils arrivaient à 5 ou 6 pour interpeller,
01:16:15c'était les meutes et ils ne pouvaient pas intervenir.
01:16:17Donc ça signifie simplement que ça fait 20 à 30 ans qu'on sait
01:16:20et qu'on ne fait pas.
01:16:22Le mot de la fin, Michel Fournier, en 30 secondes.
01:16:26Eh bien en 30 secondes, j'espère qu'en ruralité,
01:16:29on n'arrivera pas à ce que vous venez de décrire,
01:16:32ce qui se passe dans les quartiers,
01:16:34parce que comme vous l'avez dit, ça fait 30 ans.
01:16:36Et à un moment donné, l'absence de réponse forte
01:16:39entraîne forcément ce que l'on connaît aujourd'hui dans ces quartiers.
01:16:44Et Marseille en est, ou Marseille ou Grenoble,
01:16:46en est l'exemple même.
01:16:48Et donc cela, nous ne souhaitons pas bien entendu qu'on en arrive là,
01:16:52parce que je crois que ce sera encore difficile
01:16:54de trouver des élus pour avoir la responsabilité
01:16:57du pouvoir de police dans leur village.
01:16:59Merci beaucoup Michel Fournier,
01:17:01maire des Voivres dans les Vosges
01:17:03et président de l'association des maires ruraux de France.
01:17:05Merci Philippe Bilger, on vous retrouve demain.
01:17:07Demain, bien sûr.
01:17:09Merci Nicolas Corrato, merci Loïc Guérant,
01:17:11on se retrouve très bientôt.
01:17:13Dans quelques instants, avec Jean-Marie Bandry,
01:17:15j'aurai le plaisir de vous présenter les vrais voies
01:17:17qu'il faut rouler la France avec Mobiliance.
01:17:19On va parler notamment des métiers véhicules industriels
01:17:22et utilitaires de Mobiliance.
01:17:24Avec Nicolas Delormand, président du métier V.I. de Mobiliance
01:17:27et Benoît Daly, secrétaire général de la FFC Constructeurs.
01:17:30On parlera ensuite des métiers d'épanage,
01:17:32reformes, remorquages et fourrières
01:17:34en compagnie de Sylvain Cantrel,
01:17:36président de ces métiers chez Mobiliance.
01:17:38On aura évidemment le coup de gueule du jour.
01:17:40On se retrouve tout de suite avec Jean-Marie Bandry
01:17:42et les vraies voies qu'il faut rouler la France sur Sud Radio.

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