Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; François de Rugy, ancien ministre et ancien président de l'Assemblée nationale ; Nicolas Corato, président fondateur du think tank Place de la République ; Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président de l'Assemblée nationale.
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##LES_VRAIES_VOIX-2024-11-14##
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00:00:00Les vrais voici de radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06On vous souhaite la bienvenue, bonjour, merci d'être avec nous tous les jours de 17h à 19h.
00:00:10Quand on dit, Rémi André dit que ça devrait être une belle après-midi, ce sera une belle après-midi.
00:00:15On va en parler bien entendu.
00:00:17Philippe David.
00:00:18Vous allez bien Cécile ?
00:00:19Oui, vous sortez du sport là, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:00:21Non, non, j'ai mis une tenue un peu plus casual, comme on dit en anglais, décontractée par la force des choses.
00:00:28Vous aimez beaucoup la Belgique je crois, vous prenez d'ailleurs très bien l'accent belge.
00:00:31Oui, j'adore la Belgique.
00:00:32Vous savez que j'ai passé deux jours en Belgique, là chez des amis, vous connaissez les histoires belges, vous connaissez les histoires suisses.
00:00:38Vous savez que les belges maintenant, ils ont une très courte blagounette belgo-suisse que j'ai trouvé très drôle.
00:00:43C'est un belge qui va à Genève, il va boire un verre, il voit un bar de la marine, il dit, il y a un bar de la marine en Suisse, il n'y a pas de marine, c'est quand même amusant.
00:00:51Et puis il répète ça dix fois et quinze fois aux serveurs, aux autres clients.
00:00:55Et là, il y a le patron qui va le voir, et lui, ça le gonfle.
00:00:58Il lui dit, vous savez, appeler un bar de la marine en Suisse, c'est quand même incroyable.
00:01:02Et le patron lui répond, et bien vous en Belgique, vous avez bien des maisons de la culture.
00:01:07Et raconté par les belges avec le roto d'Elysio, j'ai trouvé ça très joli.
00:01:11Comme ça, en deux secondes, on vient de se fâcher avec les belges et les suisses.
00:01:15Je croyais qu'il allait ramener des blagues françaises.
00:01:18Ah bah non, de Belgique, non.
00:01:20Les belges qui se moquent des français.
00:01:22Ça, c'est de l'importation illégale.
00:01:24Et puis c'est bien quand on la connait déjà, elle est super.
00:01:28C'est une petite révision.
00:01:30C'est bien quand la première fois, elle les a beaucoup mieux racontées.
00:01:33Non, déconne.
00:01:34Allez les amis, le grand débat du jour, c'est à 17h30.
00:01:37Au sommaire de cette émission, les réquisitions du parquet dans le procès des assistants parlementaires
00:01:41déclenchent un véritable tollé à droite sur les perspectives d'inégibilité de Marine Le Pen.
00:01:46Le RN dénonce donc un procès politique, un acharnement
00:01:49qui vise à l'empêcher de recourir à la présidentielle.
00:01:52Alors parlons vrai, est-ce que ce procès vous paraît équitable
00:01:55par rapport à celui du modem poursuivi pour des faits similaires ou presque ?
00:01:58Parlons vrai, la justice en France, en particulier certains syndicats de magistrats,
00:02:03sont-ils politisés ?
00:02:05Et à cette question, réquisition contre Marine Le Pen, est-ce une justice politique ?
00:02:09Vous dites oui à 78%.
00:02:11Vous voulez réagir ?
00:02:12Aude et les Vrais Voix attendent vos appels au 0 826 300 300.
00:02:15Sébastien Chenu sera avec nous, députée du Nord.
00:02:18Et puis le coup de projecteur des Vrais Voix, va-t-il y avoir plus de politique que de supporters
00:02:21ce soir au match France-Israël ?
00:02:23Après les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam,
00:02:26Nicolas Sarkozy, François Hollande et même désormais Emmanuel Macron
00:02:29annoncent se rendre au Stade de France sans grand enjeu sportif
00:02:33mais juste un signe de solidarité avec les Israéliens.
00:02:36Alors parlons vrai, est-ce une tentative de rachat suite à sa non-présence
00:02:39à la marche contre l'antisémitisme ?
00:02:41Ou a-t-il eu raison de ne pas y aller pour venir ce soir au match de football France-Israël ?
00:02:45Et à la question, après son absence à la manifestation contre l'antisémitisme,
00:02:49Macron a-t-il fait le bon choix en se rendant au match France-Israël ?
00:02:52Vous dites non à 63%.
00:02:54Vous voulez réagir ? Le 0 826 300 300.
00:02:57On vous souhaite la bienvenue, les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:02:59Les Vrais Voix Sud Radio.
00:03:01Philippe Bilger, le président de l'Institut de la Parole et un peu le président de cette assemblée.
00:03:04En pleine forme, ma chère Cécile.
00:03:06Comme si j'étais un vendredi.
00:03:09Tant mieux, tant mieux.
00:03:11François de Rugy était avec nous, ancien ministre et ancien président de l'Assemblée nationale.
00:03:15En pleine forme, ça se voit.
00:03:17Et Nicolas Coratteau, président et fondateur du Think Tank Place de la République.
00:03:20Bonsoir.
00:03:21En pleine forme également, c'est toujours une récréation de venir ici.
00:03:23Donc moi je suis carrément au week-end.
00:03:25Je suis quand même intimidé parce qu'il y a un duo là, vraiment de qualité.
00:03:29On le dit tous les jours, mais là c'est vrai.
00:03:32Là c'est de la qualité.
00:03:33Vous avez l'habitude d'être minoritaire, mon cher Philippe.
00:03:35Pour quelqu'un qui est en week-end, costume, cravate, machin.
00:03:38C'est mon cas, je louère à moi.
00:03:39Vous êtes en jogging en dessous, c'est ça ?
00:03:41C'est ça, exactement.
00:03:42Faites voir.
00:03:43Depuis quand le week-end commence le jeudi ?
00:03:45Arrêtez quand même !
00:03:46Parce que le vendredi, on travaille mais on est ivres morts, vous savez.
00:03:50C'est le vendredi que les gens boivent.
00:03:52Non, ça c'est les étudiants normalement.
00:03:53On fait des dîners, des apéros, des déjeuners d'affaires.
00:03:56Et puis à 16h, on n'est toujours pas sortis.
00:03:58On rentre chez lui, chez soi, à quatre pattes.
00:04:010826 300 300, notre auditeur du jour, Fabrice Deloise, est avec nous.
00:04:05Bonsoir Fabrice.
00:04:06Bonsoir Fabrice.
00:04:07Bonsoir à tous.
00:04:08Bonsoir.
00:04:09Fabrice, un coup de gueule sur l'Union Européenne qui doit soutenir, selon vous, coûte que coûte, l'Ukraine.
00:04:15Pas forcément.
00:04:16L'Union Européenne, soutenir l'Ukraine coûte que coûte, quoi qu'il en coûte surtout.
00:04:23Parce que Borrell dit que pour compenser l'aide américaine,
00:04:25il faudra à l'UE un échange financier industriel considérable pour l'égaler.
00:04:29Le 16, il va y avoir un vote de confiance contre le gouvernement de Shultz.
00:04:33Le chef du CDU, son concurrent, annonce qu'il va lancer un ultimatum à Poutine pour faire la paix.
00:04:42Et si ce n'est pas le cas, il enviera des taurus et autorisera des frappes en profondeur.
00:04:47Les taurus, c'est des missiles de croisière allemands.
00:04:49Il faut le rappeler pour les auditeurs.
00:04:51Très bien.
00:04:52Macron n'est pas en reste.
00:04:53Lui, il nous parle des Nord-Coréens, alors que ça ne changera rien sur la ligne de front.
00:04:56Donc, ce qui est inquiétant, personne ne parle de paix.
00:04:59En arrière-plan, on sent une volonté d'impliquer directement l'UE contre la Russie.
00:05:03Voilà. C'était mon coup de gueule.
00:05:05C'est tout à fait extraordinaire.
00:05:07Je l'évoquais ce matin ailleurs, on ne parlait plus de l'Ukraine.
00:05:13On ne parle plus de l'Ukraine.
00:05:14Sinon, pour dire que le président Trump va laisser tomber tout cela, ça devient préoccupant.
00:05:20Ou qu'il y a des troupes nord-coréennes.
00:05:23Il y a une forme d'impression médiatique très forte.
00:05:28Depuis que Donald Trump a dit qu'il réglerait le conflit en 24 heures,
00:05:32j'ai l'impression qu'une part de l'opinion publique,
00:05:34et peut-être des mondes politiques,
00:05:36considèrent que ce sujet n'est plus sur la table, n'est plus à l'ordre du jour.
00:05:39Comme quoi le cirque médiatique a toujours un effet très probant
00:05:43sur nos consciences et la manière dont nous voyons les sujets.
00:05:46Ça me fait plaisir que vous soyez devenu pro-Trump.
00:05:49Non, je ne suis pas pro-Trump, mais je fais avec.
00:05:51Il a dit ça en juillet 2023 alors qu'il n'était pas président.
00:05:55François de Rugy.
00:05:56Oui, la crainte est plutôt que les États-Unis se désengagent.
00:06:00Et que la nouvelle administration américaine autour de Donald Trump
00:06:04soit plutôt isolationniste.
00:06:06America first, l'Amérique avant tout.
00:06:09Que l'aide financière et militaire soit beaucoup plus faible, voire s'arrête.
00:06:14Que Trump essaye de forcer la main au président ukrainien
00:06:17pour signer un accord de paix avec Poutine
00:06:20qui enterrine de fait les conquêtes territoriales de la Russie.
00:06:23Voilà, c'est ça je crois la crainte.
00:06:25Et c'est pour ça qu'on peut s'interroger en Europe.
00:06:27On n'a pas la réponse.
00:06:28Est-ce qu'il va falloir renforcer l'aide européenne ou pas ?
00:06:31Et c'est vrai qu'au-delà de cela,
00:06:33l'action que la Russie a menée avec la Corée du Nord
00:06:37en réussissant à convaincre la Corée du Nord d'envoyer 10 000 soldats,
00:06:41il faut quand même se rendre compte de ce que ça veut dire.
00:06:43Vous imaginez si l'Europe disait on envoie 10 000 soldats ?
00:06:45Macron avait parlé d'envoyer des troupes au sol,
00:06:47des troupes européennes, françaises, allemandes.
00:06:49Personne ne veut en réalité envoyer des troupes au sol.
00:06:52Or c'est vrai que lorsque dans d'autres moments de l'histoire
00:06:56on a voulu rééquilibrer le déséquilibre qu'il y a de fait
00:07:00entre la Russie qui est beaucoup plus puissante que l'Ukraine,
00:07:03on a envoyé des troupes.
00:07:04Là on ne compte pas le faire,
00:07:05alors que la Corée du Nord le fait pour la Russie.
00:07:08Oui mais ça ne changera rien sur la ligne de front.
00:07:11La Russie avance depuis deux mois.
00:07:15Ça renforce la Russie de fait.
00:07:17Fabrice, en attendant, vous restez avec nous quand même ?
00:07:19Oui d'accord.
00:07:21Cachez votre joie Fabrice !
00:07:24Attendez, attendez.
00:07:26Excusez-moi, je recommence ma question.
00:07:28Fabrice, vous allez rester avec nous ?
00:07:30Oui, tout à fait.
00:07:32Changement de ton.
00:07:34On va en avoir trop.
00:07:35Et quand on dit changement de ton, on ne parle pas de moi bien entendu.
00:07:38Fabrice, vous restez avec nous, on revient dans un instant.
00:07:41Philippe, le procureur ?
00:07:42Le procureur va se demander si un gardé soit à le droit de parler.
00:07:47Ah bah écoutez, ça va lui faire plaisir.
00:07:490826 300 300, on a envie de vous entendre sur nos sujets du jour.
00:07:52A tout de suite.
00:08:04Vous avez raison de nous choisir,
00:08:05parce que c'est quand même mieux chez nous qu'ailleurs.
00:08:07Je vous le dis direct et sans aucun parti pris.
00:08:10Parce que je trouve qu'ici c'est mieux, c'est drôle.
00:08:13On entend des trucs qu'on ne dit pas ailleurs.
00:08:16Dans un instant, avec Philippe Bilger, avec François de Rugy,
00:08:19avec Nicolas Corato et Philippe David, bien entendu,
00:08:22on traitera de cette actualité du jour.
00:08:25En attendant les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu,
00:08:27de quoi parle-t-on dans un instant ?
00:08:28Bonsoir Philippe.
00:08:29Bonsoir, bonsoir tout le monde.
00:08:30On va parler de ce match avec quasiment plus de policiers et gendarmes
00:08:33que de spectateurs France-Israël ce soir au Stade de France.
00:08:36On parle surtout de cette idée aussi de sénateurs.
00:08:38Travailler sept heures par an gratuitement
00:08:40pour boucher le cul de la sécurité sociale.
00:08:43Idée un peu sur le principe de la journée de Raffarin.
00:08:46Vous avez dit boucher le cul ?
00:08:47Vous avez dit boucher le cul ?
00:08:48Vous avez dit boucher le cul ?
00:08:49Vous avez dit boucher le cul ?
00:08:50C'est boucher le trou de la sécurité sociale.
00:08:53D'accord, ok.
00:08:54Non mais oui, pourquoi pas.
00:08:55Votre langue est foncière, c'est pas grave.
00:08:57Vous avez bien entendu la même chose ?
00:08:59Oui, j'ai bien entendu.
00:09:00On l'enlève, on l'enlève.
00:09:01On l'enlève, on l'enlève.
00:09:02On l'enlève, on l'enlève.
00:09:04Les Vrais Voix Sud Radio.
00:09:05Le réquisitoire du procureur,
00:09:07Philippe Bilger.
00:09:09Monsieur le procureur,
00:09:11en espérant que vous n'ayez pas ce type de lapsus,
00:09:14votre réquisitoire concerne le ministre de la Justice.
00:09:17A-t-il le droit de parler ?
00:09:18Oui, parce qu'il a été questionné ce matin sur CNews
00:09:22par Sonia Mabrouk
00:09:24et pendant à peu près dix minutes,
00:09:26il a élégamment refusé de répondre
00:09:30à la question qui lui a été plusieurs fois posée.
00:09:34Qu'est-ce que vous pensez de la sanction requise
00:09:38contre Marine Le Pen ?
00:09:40Pendant peut-être pas dix, huit minutes.
00:09:43Et donc, à un moment donné également,
00:09:46elle lui a demandé
00:09:47« Comment jugez-vous la phrase de la procureure
00:09:51qui disait en gros
00:09:53« Je devrais demander la relax,
00:09:55mais ça me ferait trop mal, je le ferais pas » ? »
00:09:57Là aussi, il n'a pas été capable de répondre.
00:10:00Eh bien, je regrette que ce gardez chaud
00:10:02me rend très estimable
00:10:04qui connaît le droit
00:10:06et une conception si restrictive
00:10:08de son rôle de ministre.
00:10:10On a tout même le droit de dire des choses.
00:10:13On n'est pas obligé de formuler des hyperboles
00:10:16sur la magistrature quand on est ministre.
00:10:18On a le droit de dire un petit peu ce qu'on pense
00:10:21sans préger l'avenir judiciaire.
00:10:23Voilà, j'ai regretté Didier Migaud
00:10:26et respecté un peu trop l'obligation reverse.
00:10:29On a un ancien ministre avec nous.
00:10:31Un ministre ne doit pas dire ça ?
00:10:33Ou doit dire ça ?
00:10:34On a toujours entendu,
00:10:36on l'entend encore aujourd'hui,
00:10:37il ne faut pas commenter les décisions de justice.
00:10:40Alors moi, j'ai toujours pensé
00:10:41que c'était une mauvaise phrase.
00:10:44Quand on est un politique,
00:10:46et notamment au gouvernement,
00:10:47c'est-à-dire dans le pouvoir exécutif,
00:10:48je pense qu'on ne doit pas contester
00:10:50une décision de justice
00:10:51au sens de dire « C'est scandaleux
00:10:53que le juge ait pris telle ou telle position
00:10:55parce qu'il y a des voies judiciaires pour le faire. »
00:10:58Et puis sinon,
00:10:59quand on est député ou sénateur,
00:11:00on est législateur,
00:11:01donc on peut changer la loi.
00:11:02Si on n'est pas content
00:11:03de l'application qui en est faite,
00:11:04on peut la changer.
00:11:05En revanche,
00:11:06pourquoi on ne les commenterait pas ?
00:11:07On a bien le droit de les commenter.
00:11:08On a bien le droit de donner son avis.
00:11:10D'ailleurs, quand j'étais ministre…
00:11:11Oui, parce que c'est par facilité aussi.
00:11:13On ne les commande pas
00:11:14parce qu'on dit qu'on ne les commande pas.
00:11:15C'est une façon parfois…
00:11:16Oui, mais je crois que
00:11:17ce n'est pas uniquement un manque de courage.
00:11:19C'est aussi quand même
00:11:21une espèce de retenue,
00:11:22de peur d'apparaître
00:11:23comme voulant empiéter sur le pouvoir judiciaire
00:11:26et peut-être par peur aussi
00:11:27un peu du pouvoir judiciaire.
00:11:28Moi, je pense qu'on peut commenter.
00:11:31Quand j'étais ministre, par exemple,
00:11:32l'État est régulièrement attaqué
00:11:34au tribunal administratif
00:11:35sur plein de sujets.
00:11:36D'ailleurs, le ministre doit répondre.
00:11:38Évidemment, on commente quand même.
00:11:40Il y a une décision qui a été prise.
00:11:41On dit qu'on va peut-être faire appel,
00:11:43on ne va pas faire appel, etc.
00:11:44Donc, sur les décisions qui concernent d'autres,
00:11:46on peut le faire aussi.
00:11:47En revanche,
00:11:48c'est vrai que si on n'est pas content
00:11:50de la loi telle qu'elle est,
00:11:52et j'anticipe un peu peut-être
00:11:54sur le sujet suivant
00:11:55concernant Marine Le Pen et l'URN,
00:11:57à ce moment-là,
00:11:58quand on est parlementaire notamment,
00:12:00on doit prendre l'initiative de changer la loi.
00:12:02Nicolas Coratou.
00:12:03Je partage votre avis
00:12:04sur le fait aussi que
00:12:06peut-être que les Français en ont assez
00:12:08d'avoir des responsables politiques
00:12:09qui ne peuvent plus rien dire
00:12:10et plus rien faire
00:12:11et qu'au-delà du silence
00:12:13auquel s'impose le garde des Sceaux,
00:12:18il y a aussi l'incapacité qui est la sienne
00:12:20notamment à donner des instructions individuelles.
00:12:22C'est des sujets sur lesquels
00:12:23on a beaucoup appauvri l'action publique
00:12:25et parce que c'est devenu un tabou.
00:12:27Mais un jour,
00:12:28il faudra peut-être se poser la question
00:12:29de savoir ce qu'on veut comme action pénale
00:12:31si on ne peut plus donner
00:12:32des instructions individuelles.
00:12:33C'est un sujet important.
00:12:35Après, il y a le quand.
00:12:36C'est-à-dire que mon cher Philippe,
00:12:37quand même,
00:12:38il s'agit aujourd'hui d'un garde des Sceaux
00:12:40qui s'exprimerait sur un délibéré en cours.
00:12:43C'est-à-dire que c'est plus facile.
00:12:44Moi, j'attends sa réaction.
00:12:46À la dossier du jugement.
00:12:47Au délibéré.
00:12:48Et peut-être moins après le réquisitoire du parquet.
00:12:51Tout important, soit-il.
00:12:52C'est vrai.
00:12:53C'est vrai, absolument.
00:12:54Et puis, on a le droit de commenter
00:12:56le fait qu'il ne faut pas porter atteinte
00:12:59à l'autorité de la justice.
00:13:01Vous avez raison, François.
00:13:03Mais bon, il reviendra.
00:13:06On a le temps.
00:13:07C'est fin novembre.
00:13:08Non, février.
00:13:09Février, oui.
00:13:10On en entendra encore parler.
00:13:12Allez, tout de suite,
00:13:13les trois mots dans l'actu avec Félix Massieux.
00:13:14Merci beaucoup, Philippe Ligère.
00:13:45Victor Orban évoque Donald Trump sur le thème
00:13:47« On peut avoir des ennuis judiciaires,
00:13:49mais quand même être élu derrière ».
00:13:544000 policiers et gendarmes
00:13:56au stade de France et dans ses environs.
00:13:581600 agents de sécurité.
00:14:00Trois présidents de la République.
00:14:02Emmanuel Macron, ses prédécesseurs François Hollande
00:14:04et Nicolas Sarkozy.
00:14:0522 footballeurs sur le terrain.
00:14:07Bon, ça, c'est l'une des rares choses habituelles
00:14:09dans le match France-Israël de ce soir.
00:14:11Car après les violences
00:14:12contre des supporters israéliens à Amsterdam,
00:14:14il est placé sous haute sécurité.
00:14:16D'ailleurs, il y avait des inquiétudes
00:14:18sur cette rencontre de Ligue des Nations
00:14:20bien avant ces événements d'Amsterdam,
00:14:22décrypte Pascal Boniface, géopolitologue,
00:14:24directeur et fondateur de l'Institut
00:14:26des relations internationales et stratégiques.
00:14:28La billetterie a été ouverte que très récemment.
00:14:30D'habitude, la billetterie pour un match
00:14:32est ouverte cinq ou six mois avant le match
00:14:34pour que le stade soit bien rempli.
00:14:36Là, la billetterie a été ouverte que trois semaines
00:14:38ou un mois auparavant,
00:14:40jusqu'au dernier moment, il y a eu des débats
00:14:42pour savoir si on ne pouvait pas le jouer
00:14:44ailleurs qu'au stade de France, soit au Parc des Princes,
00:14:46soit dans une ville de province.
00:14:48Comme ça arrive parfois, le fait de le jouer à l'étranger,
00:14:50de ne pas recevoir l'équipe israélienne en France,
00:14:52a tout de suite été éliminé.
00:14:54Comme le fait la Belgique, comme le font d'autres pays.
00:14:56Donc la décision a été prise
00:14:58assez vite de faire le match.
00:15:00Mais certains disaient, est-ce qu'on ne peut pas le faire à huis clos ?
00:15:02Mais si on fait un match à huis clos,
00:15:04on risque de déplacer les violences autour du stade.
00:15:06Pascal Boniface de l'IRIS avec Alexis Poulin
00:15:08ce midi sur Sud Radio.
00:15:10Le stade de France va sonner assez creux.
00:15:1212 000 à 25 000 spectateurs pour une capacité de 80 000.
00:15:14Les autorités israéliennes ont incité leurs ressortissants
00:15:16à ne pas s'y rendre.
00:15:18Quand au contraire, la France a voulu rassurer
00:15:20les éventuels supporters israéliens.
00:15:22Seuls les drapeaux français et israéliens
00:15:24ont autorisé sur place pour éviter
00:15:26la présence de drapeaux palestiniens.
00:15:28On en parlera bien entendu tout à l'heure.
00:15:30Deuxième mot, le ministre de l'économie
00:15:32voit d'un bon oeil l'idée de travailler
00:15:347 heures par an pour financer la sécurité sociale.
00:15:36L'idée a émergé au sein de la commission
00:15:38des affaires sociales du Sénat lors des débats
00:15:40sur le budget de la sécurité sociale avec cette idée.
00:15:42Travailler gratuitement 7 heures par an
00:15:44pour rapporter 2 milliards et demi
00:15:46à l'assurance maladie. On est un peu sur le même principe
00:15:48si vous voulez, que la journée de solidarité
00:15:50pour les seniors de Jean-Pierre Raffarin.
00:15:527 heures par an pour la sécu,
00:15:54et bien pourquoi pas ? Réponse sur Sud Radio
00:15:56le ministre de l'économie, Antoine Armand.
00:15:58Je trouve que c'est une proposition qui est intéressante,
00:16:00qui est judicieuse et qui...
00:16:02On va avoir le débat parce qu'il faut évidemment
00:16:04regarder le détail. Antoine Armand, mouillez-vous !
00:16:06Vous la retenez ou pas ? Je vais pas vous dire
00:16:08ici qu'on la retient alors qu'on doit la travailler
00:16:10ensemble. Ce que je vais vous dire ici, c'est que
00:16:12toutes les propositions qui vont dans le sens
00:16:14de dire, il faut travailler davantage,
00:16:16on en prend acte, on les étudiera.
00:16:18Pourquoi ? Parce que c'est pas juste une question budgétaire.
00:16:20Parce que j'entends ce que certains disent.
00:16:22Ils disent, très bien, ils arrivent pas à faire des économies
00:16:24dans la dépense publique, donc ils nous demandent
00:16:26de travailler davantage. Là, je vous parle d'une question
00:16:28économique. On est dans un pays
00:16:30qui ne libère pas le travail. Antoine Armand,
00:16:32ministre de l'économie au micro de Jean-Jacques Bourdin
00:16:34ce matin sur Sud Radio. Philippe Bilger,
00:16:36travailler gratuitement, c'est quand même fabuleux.
00:16:38On le fait déjà un jour par an. Faudrait faire un
00:16:40troisième jour gratuit, quatrième jour gratuit ?
00:16:42Alors, j'escrepule
00:16:44à parler d'économie devant nos
00:16:46spécialistes, mais tout de même, j'ai
00:16:48l'impression qu'à l'heure actuelle,
00:16:50on a des expédiants
00:16:52et je me demande si à force de
00:16:54ne pas remettre la France
00:16:56en état structurellement,
00:16:58ne se condamnent pas à des bouts de ficelle.
00:17:00Faire pas du tout mépris
00:17:02d'âme, mais qui ne me paraissent pas
00:17:04la hauteur de l'enjeu. François de Rugy ?
00:17:06C'est la question de travailler
00:17:08plus. Alors, c'est vrai qu'il y a une
00:17:10époque, il y avait un slogan de Nicolas Sarkozy
00:17:12« Travailler plus pour gagner plus ». Alors là, ce serait
00:17:14pas pour gagner plus, mais ce serait
00:17:16pour ne pas payer plus d'impôts. Donc, c'est travailler
00:17:18pour financer. Travailler plus...
00:17:20Mais pour ne rien gagner du tout !
00:17:22C'est travailler plus pour gagner moins au taux horaire.
00:17:24Non, c'est pas vrai, parce que...
00:17:26Oui, mais à ce moment-là...
00:17:28À ce moment-là, il faut baisser drastiquement
00:17:30les dépenses de Sécurité sociale.
00:17:32Or, je ne crois pas dans notre pays
00:17:34qui est grand monde, qui plaide pour
00:17:36des baisses drastiques de la Sécurité sociale,
00:17:38baisser les dépenses à l'hôpital.
00:17:40Tout le monde dit « Ah non, non, non, il faut continuer à les augmenter », et ainsi de suite.
00:17:42Donc, c'est vrai que c'est un compromis
00:17:44entre le fait
00:17:46de maintenir la protection sociale et de ne pas
00:17:48augmenter les impôts. On travaille un peu plus.
00:17:50Nicolas Corateau ? Quelle est l'une des raisons du
00:17:52sous-financement aujourd'hui de la Sécurité sociale ?
00:17:54C'est que depuis 8 ans,
00:17:56on a baissé les cotisations
00:17:58salariales et patronales sur
00:18:00les salaires en France. Je prends un
00:18:02exemple, la prime Macron est une prime
00:18:04qui n'est pas assujettie à des cotisations
00:18:06sociales et patronales.
00:18:08C'est-à-dire qu'on a de plus en plus de revenus du travail
00:18:10qui n'abondent pas les caisses
00:18:12de la Sécurité sociale.
00:18:14Et je suis un peu étonné que le Parlement
00:18:16et puis peut-être le gouvernement
00:18:18trouvent cette espèce d'innovation
00:18:20formidable que de
00:18:22travailler sans cotiser. C'est-à-dire que
00:18:24on est passé de l'ère Macron
00:18:26où on travaillait en étant payé sans cotiser
00:18:28à l'ère de la post-Macron
00:18:30où on va travailler sans être
00:18:32payé et sans cotiser.
00:18:34Il y a quelque chose qui m'étonne
00:18:36et dans ce schéma glissant
00:18:38je pense qu'il faudrait qu'on revienne
00:18:40à un financement beaucoup plus responsable
00:18:42des caisses de Sécurité sociale et se dire qu'à chaque fois qu'on
00:18:44travaille, il y a des cotisations patronales,
00:18:46il y a des cotisations salariales qui viennent abonder
00:18:48notre régime social. Même si celui-ci
00:18:50doit faire des économies, même si on le doit mieux de gérer.
00:18:52Troisième mot de soutien, celui du chef
00:18:54du gouvernement hongrois, Marine Le Pen.
00:18:56Victoria Orban adresse son soutien à la double finaliste
00:18:58RN de la présidentielle après ses réquisitions
00:19:00du parquet sur l'affaire des emplois d'assistants
00:19:02parlementaires au Parlement européen.
00:19:04Cinq ans d'inéligibilité et deux ans
00:19:06de prison ferme aménageable. On rappelle que
00:19:08ce sont des réquisitions, ce que réclame
00:19:10la procureure et non pas encore une décision.
00:19:12Ça, on le connaîtra dans quelques semaines.
00:19:14Il n'empêche, le Premier ministre hongrois tweet
00:19:16« Je n'arrive pas à croire les informations
00:19:18la concernant. Marine,
00:19:20n'oubliez pas que nous sommes avec vous dans cette bataille
00:19:22et n'oubliez pas, le harcèlement
00:19:24de la justice a été une étape cruciale
00:19:26vers la victoire du président
00:19:28Donald Trump ». Soutien donc du hongrois
00:19:30Victoria Orban. Quant en France,
00:19:32c'est un soutien venu du camp macroniste qui a
00:19:34créé la surprise, celui de l'ancien ministre
00:19:36de l'Intérieur Gérald Darmanin. « Il serait
00:19:38profondément choquant que Marine Le Pen
00:19:40soit jugée inéligible et ainsi ne puisse
00:19:42pas se présenter devant le suffrage des
00:19:44Français », crie l'ancien ministre de l'Intérieur.
00:19:46« Combattre Madame Le Pen doit se faire
00:19:48dans les urnes, pas ailleurs ». Gérald Darmanin
00:19:50qui ajoute « Si le tribunal juge
00:19:52qu'elle doit être condamnée, elle ne peut l'être
00:19:54électoralement sans l'expression du peuple ».
00:19:56Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:58Allez-vous rester avec nous ? Dans un instant
00:20:00on reviendra sur ces 5 ans d'inéligibilité
00:20:02requis contre Marine Le Pen,
00:20:04accusée d'avoir fait du Parlement
00:20:06européen. « Ça va chaler » comme dit
00:20:08le procureur. Alors parlons
00:20:10vrai. Est-ce que les propos d'un procureur
00:20:12au sujet d'un prévenu, disant « Je ne vous
00:20:14demande pas la relax comme ça me ferait trop mal »
00:20:16ça vous choque ? Est-ce au juge de décider
00:20:18de qui peut être candidat ou pas
00:20:20à une élection ? Et à cette question,
00:20:22réquisition contre Marine Le Pen, est-ce une justice
00:20:24politique ? Vous dites oui à 79%.
00:20:26Vous voulez réagir ? Le 0826 300 300.
00:20:29Sébastien Chenu sera avec nous, député d'une heure et
00:20:31vice-président du Rassemblement National.
00:20:33Restez avec nous, on revient dans un instant. A tout de suite.
00:20:35Sud Radio. Parlons vrai.
00:20:37Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
00:20:39Sud Radio. Parlons vrai.
00:20:41Prévois Sud Radio, 17h-19h
00:20:43Philippe David, Cécile de Ménibus
00:20:46Et on est ensemble jusqu'à 19h.
00:20:48Et bonjour ceux qui viennent de nous rejoindre.
00:20:50Philippe Bilger est avec nous, François de Rugy,
00:20:52Nicolas Corato avec Philippe David, bien entendu
00:20:54et vous au 0826 300 300.
00:20:56A tout de suite, chers amis, le grand débat du jour.
00:20:59Les vraies voix Sud Radio,
00:21:01le grand débat du jour.
00:21:03Marine Le Pen risque 5 ans
00:21:05de prison et 5 ans d'inéligibilité.
00:21:07Les réquisitions du parquet dans le
00:21:09procès des assistants parlementaires européens
00:21:11du Rassemblement National. Je note que le
00:21:13parquet est extrêmement outrancier
00:21:15dans ses réclamations. A ses reproches,
00:21:17le procureur a répondu par avance dans son
00:21:19réquisitoire. Oui, la décision
00:21:21judiciaire est légitime car ce rôle
00:21:23lui a été imposé par le législateur.
00:21:25Une volonté du parquet qui est
00:21:27celle en réalité de me priver
00:21:29et même de priver les Français, disons,
00:21:31de la capacité de voter pour qui ils souhaitent.
00:21:33Le parquet n'a pas vocation à empêcher qui que ce soit
00:21:35à se présenter à une élection. C'est pas la responsabilité
00:21:37des juges, c'est la responsabilité
00:21:39des responsables politiques qui ont mis
00:21:41en place ce système de détournement
00:21:43de fonds. Marine Le Pen qui risque donc
00:21:45de ne pas pouvoir se présenter en
00:21:472027.
00:21:49Les réquisitions du parquet dans le procès des
00:21:51assistants parlementaires déclenchent un véritable
00:21:53tollé à droite. Le Rassemblement National
00:21:55dénonce un procès politique et un archarnement
00:21:57qui vise à l'empêcher de concourir
00:21:59à la présidentielle. Alors parlons
00:22:01vrai, est-ce que ce procès vous paraît équitable
00:22:03par rapport à celui du Modem poursuivi
00:22:05pour des faits quasi similaires ?
00:22:07La justice en France, en particulier
00:22:09certains syndicats de magistrats, sont-ils
00:22:11politisés ? Et à cette question, réquisition
00:22:13contre Marine Le Pen, est-ce une justice
00:22:15politique ? Vous dites oui à 79%.
00:22:17Vous voulez réagir ? Le 0826
00:22:19300 300.
00:22:21Sébastien Chenu est avec nous, député du Nord et vice-président
00:22:23du Rassemblement National. Bonsoir Sébastien Chenu.
00:22:25Bonsoir. Merci monsieur le député
00:22:27d'avoir accepté notre invitation. Philippe Bilger.
00:22:29Alors
00:22:31on est au niveau des réquisitions.
00:22:33On vient de m'apprendre que le
00:22:35jugement sera rendu en février.
00:22:37Si
00:22:39les infractions
00:22:41reprochées au Rassemblement
00:22:43National, pour aller vite,
00:22:45sont constituées, il est
00:22:47tout à fait normal de les condamner
00:22:49et je ne discuterai pas
00:22:51les réquisitions sur ce plan-là.
00:22:53Ce qui me choque, c'est deux choses
00:22:55qui rejoignent la question
00:22:57de Sud Radio. C'est d'abord la
00:22:59phrase dite par la procureure
00:23:01qui a été confirmée qui
00:23:03concernait le prévenu Jalk.
00:23:05Elle est scandaleuse parce qu'elle
00:23:07révèle de manière ostentatoire
00:23:09qu'il y a là une justice
00:23:11politisée. Et deuxième
00:23:13élément, c'est le fait que
00:23:15on ordonne, on requiert
00:23:17l'exécution provisoire
00:23:19alors que le parquet
00:23:21et là c'est ce que j'aurais
00:23:23volontiers fait, aurait pu faire
00:23:25une synthèse entre la gravité
00:23:27judiciaire s'il l'a
00:23:29démontré et j'allais dire
00:23:31le bon sens politique
00:23:33qui consistait à ne pas priver
00:23:3511 millions d'électeurs
00:23:37de leur candidat. Ca n'était
00:23:39pas fuir le débat judiciaire
00:23:41on avait tout à fait le droit
00:23:43de le faire par une synthèse
00:23:45intelligente dans les réquisitions.
00:23:47Nicolas Coratou. Moi je
00:23:49remarque que définitivement le
00:23:51RN est devenu un parti
00:23:53comme les autres, tant et si bien
00:23:55qu'il réagit comme les autres
00:23:57lorsqu'il est mis en cause par la justice.
00:23:59C'est-à-dire qu'il réagit en mettant en cause
00:24:01la justice, les magistrats
00:24:03la loi, puisque je rappelle que
00:24:05l'inéligibilité c'est pas le procureur
00:24:07c'est pas le président
00:24:09qui va en décider, c'est
00:24:11la loi qui a été votée en 2016
00:24:13après l'affaire Cahuzac
00:24:15à une époque où tous les bancs de l'Assemblée
00:24:17nationale y compris la droite réclamaient
00:24:19beaucoup plus d'exemplarité
00:24:21et de sévérité. Donc ce ne sont pas les juges
00:24:23qui ont décidé d'assortir automatiquement
00:24:25les peines
00:24:27concernant les détournements de fonds publics
00:24:29d'une peine d'inéligibilité.
00:24:31C'est bien le législateur. S'il y a un débat
00:24:33il faut qu'il ait lieu au Parlement
00:24:35pas sur les bancs d'une salle
00:24:37d'audience et ni
00:24:39dans les salles des pas perdus
00:24:41en sortant de l'audience. Je pense qu'il faut
00:24:43faire attention à la manière dont on parle
00:24:45de ce procès. Moi je suis
00:24:47simplement intéressé, et c'est un peu
00:24:49la société du spectacle,
00:24:51de voir le RN aujourd'hui
00:24:53adopter les mêmes éléments de langage
00:24:55que le RPRIR, que le PSAV
00:24:57et que plein d'autres partis
00:24:59qui ont eu maille avec la justice. Le RN
00:25:01est définitivement un parti comme les autres.
00:25:03François Drougy. Moi ce qui me frappe
00:25:05c'est à quel point on passe
00:25:07un peu à mon avis d'un excès dans l'autre.
00:25:09Il y a 7 ans, en 2017
00:25:11on a eu un débat à l'Assemblée nationale
00:25:13sur une loi dite de
00:25:15moralisation de la vie publique. Vous vous souvenez
00:25:17après l'élection d'Emmanuel Macron il y avait eu
00:25:19l'affaire Fillon qui avait beaucoup marqué
00:25:21les esprits pendant la campagne présidentielle de 2017.
00:25:23Et là, tout le monde
00:25:25en rajoutait
00:25:27dans la peine d'inéligibilité
00:25:29automatique. C'était la volonté
00:25:31de beaucoup d'hommes et de femmes politiques
00:25:33français, avec des parlementaires
00:25:35qui relayaient ça, des médias alors qui faisaient
00:25:37une pression énorme sur le Parlement
00:25:39pour qu'il y ait ces peines d'inéligibilité
00:25:41automatiques. Et puis alors c'était
00:25:435 ans, 10 ans, c'était des choses en fait
00:25:45qui voulaient rendre définitivement
00:25:47inéligibles des hommes ou des femmes politiques
00:25:49qui seraient condamnés pour quelque chose en lien
00:25:51avec leur mandat. Et
00:25:53on a à l'époque, on a été un certain
00:25:55nombre à dire, attention, il ne faut pas
00:25:57tomber dans l'excès.
00:25:59Le juge peut prononcer une peine d'inéligibilité
00:26:01mais ça n'est pas automatique. Il y a une appréciation
00:26:03dans l'application de la loi.
00:26:05Et le Conseil constitutionnel avait aussi
00:26:07rappelé cela. Et maintenant
00:26:09que ça pourrait s'appliquer en effet
00:26:11à une femme politique française, plusieurs fois
00:26:13candidate à l'élection présidentielle, qui a déjà annoncé
00:26:15qu'elle le serait dans deux ans et demi.
00:26:17Là d'un seul coup on dit, ah mais c'est un scandale, c'est une justice
00:26:19politique, etc. C'est la loi.
00:26:21Le juge peut prononcer.
00:26:23On ne sait pas ce qui sera fait
00:26:25dans la décision, dans le jugement qui sera
00:26:27prononcé. L'affaire Fillon, je vous rappelle
00:26:29quand même. Alors François Fillon, il n'est plus du tout dans la vie
00:26:31politique. Mais lui, il a été condamné
00:26:33à des peines très lourdes.
00:26:35Y compris pour des faits qui ont été commis
00:26:37bien avant que ces lois aient été
00:26:39votées. Mais manifestement, on a jugé
00:26:41des faits très antérieurs au regard
00:26:43de ce que sont les exigences de la loi d'aujourd'hui.
00:26:45Moi, je ne défends pas François Fillon. Je ne suis pas
00:26:47un de ses amis ou de ses soutiens politiques.
00:26:49Quand même, regardons, ayons un peu plus
00:26:51de largeur de vue. Et si
00:26:53on considère que c'est un problème,
00:26:55en effet, qu'une personne comme Marine Le Pen
00:26:57ne puisse pas potentiellement se présenter à l'élection présidentielle
00:26:59dans deux ans et demi, si jamais elle était
00:27:01condamnée à cette peine par le
00:27:03tribunal, eh bien, à ce moment-là, c'est la loi qu'il faut changer.
00:27:05– Sébastien Chenu,
00:27:07je rappelle que vous êtes vice-président
00:27:09du Rassemblement National et député
00:27:11Rassemblement National. Pour faire la synthèse
00:27:13sur ce que l'on dit les vraies voix, Duralex,
00:27:15Sedlex, comme le dit le proverbe latin,
00:27:17c'est la loi.
00:27:19– Non, mais ce n'est pas
00:27:21le sujet à permettre. D'abord,
00:27:23il y a deux choses. D'abord, c'est la sévérité
00:27:25qui est inversement proportionnelle
00:27:27au dossier
00:27:29et à ce qui est reproché
00:27:31au Rassemblement National
00:27:33et à sa présidente. Ça, c'est la
00:27:35première chose qui nous choque. Et puis, la deuxième chose,
00:27:37c'est que le délai de prévention, c'est-à-dire, en fait,
00:27:39ce qui nous occupe sur l'exécution
00:27:41provisoire de l'inéligibilité.
00:27:43Alors, désolé, tout ça est un peu technique.
00:27:45Le délai de prévention, il a été
00:27:47tiré, si vous voulez, de manière
00:27:49artificielle pour rentrer
00:27:51dans le cadre de la loi Sapin,
00:27:53c'est-à-dire cette loi qui
00:27:55a sorti, effectivement,
00:27:57d'une inéligibilité
00:27:59possible le prévenu.
00:28:01Donc, si vous voulez, on a cherché,
00:28:03on a bien vu, c'est nous ce qu'on reproche
00:28:05d'ailleurs beaucoup au parquet.
00:28:07Il a tiré pour essayer de faire
00:28:09rentrer, parce que normalement,
00:28:11les reproches qui étaient
00:28:13faits et que nous contestons
00:28:15au Rassemblement National ne permettaient pas d'entrer
00:28:17dans le cadre de la loi Sapin de manière calendaire.
00:28:19Alors, je suis désolé si ce n'est pas très clair
00:28:21et si c'est technique, mais grosso modo,
00:28:23ce que nous nous reprochons, c'est effectivement
00:28:25une gestion politique,
00:28:27une gestion...
00:28:29– Oui, c'est à charge, c'est ça que vous voulez dire, en fait.
00:28:31– Oui, à éliminer Marine Le Pen
00:28:33et à ruiner le Rassemblement National,
00:28:35les deux d'ailleurs. Marine Le Pen, c'est la cible,
00:28:37mais derrière, il faut aussi
00:28:39ruiner le parti Rassemblement National
00:28:41pour, à la fin, empêcher les Français
00:28:43d'avoir un choix démocratique. Donc, il y a bien
00:28:45des argusties juridiques,
00:28:47il y a bien des éléments, et ces éléments,
00:28:49ils sautent aux yeux lorsqu'on entend
00:28:51la procureure dire
00:28:53« Je n'ai aucun élément dans ce dossier,
00:28:55mais je ne peux pas dans le dossier Jalc,
00:28:57mais je ne peux pas demander la relax,
00:28:59ça me fait trop mal. » En fait,
00:29:01elle dit exactement la réalité
00:29:03des choses, c'est qu'elle commet
00:29:05l'œuvre de façon politique.
00:29:07– Vous êtes choqués par
00:29:09les propos de la procureure, ou vous pensez
00:29:11que la loi est lue ? C'est la loi,
00:29:13et elle a été appliquée, venez nous le dire au 0826-300-300.
00:29:16– C'est choquant.
00:29:18– Moi, je trouve que
00:29:20l'exécution provisoire
00:29:22pour des faits
00:29:24qui ont commencé en 2004,
00:29:26c'est choquant parce que là,
00:29:28à partir de la réflexion
00:29:30également de la procureure,
00:29:32ça révèle une volonté de pousser
00:29:34la justice ordinaire
00:29:36presque jusqu'à une justice
00:29:38d'exception. Mais le reste,
00:29:40on verra, si les faits,
00:29:42les infractions sont avérées,
00:29:44pourquoi pas ?
00:29:46Mais j'aimerais, si vous le permettez,
00:29:48poser la question. Évidemment,
00:29:50je n'ai pas assisté au débat,
00:29:52mais j'ai lu beaucoup de comptes
00:29:54rendus judiciaires qui
00:29:56laissaient apparaître que
00:29:58la défense du Rassemblement national
00:30:00avait été très maladroite,
00:30:02voire tout à fait
00:30:04contredite. Est-ce que
00:30:06vous ne partagez pas
00:30:08évidemment
00:30:10cette impression, mais
00:30:12est-ce que ça n'a pas été
00:30:14un grave handicap dans le débat
00:30:16lui-même ?
00:30:18Non, je n'ai pas du tout ce sentiment-là.
00:30:20Moi, j'ai plutôt le sentiment que c'est
00:30:22le Parlement européen qui, quand même,
00:30:24on a mis en lumière que le Parlement européen
00:30:26a produit des faux. Le Parlement européen,
00:30:28je vous précise, qu'il est à la fois
00:30:30plaignant et enquêteur,
00:30:32ce qui devrait déjà aussi...
00:30:34Ce qui pose un problème.
00:30:36Un peu de recul quand même sur les choses. Le Parlement européen
00:30:38a produit des faux. On a mis en lumière
00:30:40les graves dysfonctionnements
00:30:42du Parlement européen. Mais qui va les poursuivre ?
00:30:44Eux, ces
00:30:46plaignants enquêteurs qui produisent des faux ?
00:30:48Non, je crois que le Rassemblement
00:30:50national a démontré qu'il y avait
00:30:52zéro emploi fictif, zéro
00:30:54enrichissement personnel, et à la fin,
00:30:56on prive Marine Le Pen pendant 5 ans
00:30:58d'être éligible dans les réquisitions,
00:31:00ce n'est pas une décision évidemment,
00:31:02et on lui infligerait
00:31:045 ans de prison.
00:31:06Je veux dire, entendons ce que c'est, ce qu'on n'inflige pas
00:31:08évidemment à un voleur,
00:31:10à un violeur, et on enverrait
00:31:12Marine Le Pen, qui fait de la politique
00:31:14depuis 30 ans en première ligne,
00:31:16en prison,
00:31:18même avec un aménagement de peine.
00:31:20Je veux dire, à un moment, il va falloir atterrir
00:31:22et voir la réalité
00:31:24en face. C'est un procès qui a été
00:31:26mené par un procureur, par un parquet
00:31:28de façon politique.
00:31:30François de Rugy,
00:31:32Jordan Bardella a dit que le parquet n'est pas dans la justice.
00:31:34Est-ce que quand on entend Sébastien Chenu,
00:31:36on sent que c'est chargé
00:31:38quand même ?
00:31:40Je parle sous le contrôle de Philippe Bilger, mais quand même
00:31:42les procureurs, en général, ils sont
00:31:44là pour faire preuve
00:31:46de sévérité. Puis en général,
00:31:48ensuite, les juges qui vont
00:31:50vraiment décider de la décision,
00:31:52en général, ils sont plutôt
00:31:54en dessous des réquisitions.
00:31:56C'est très rare, même dans des procès criminels,
00:31:58que la décision de justice finale
00:32:00soit au même niveau que les réquisitions.
00:32:02Ça, ça fait partie de la procédure judiciaire,
00:32:04du débat d'ailleurs, que tant mieux, parce que ça veut dire que c'est pas
00:32:06dans les mains d'un seul homme ou d'une seule femme
00:32:08qui fait les réquisitions, et c'est surtout pas les procureurs
00:32:10qui décident. In fine. Mais après,
00:32:12il y a les sujets de fond, et moi, ce que je trouve
00:32:14dommage, c'est que ces sujets de fond, du coup, sont
00:32:16un peu esclémentés. Il y a un sujet de fond qui est
00:32:18récurrent, c'était déjà en toile de fond de l'affaire
00:32:20Fillon, du procès Bayrou, c'est
00:32:22qu'est-ce que peuvent faire les assistants
00:32:24parlementaires que se choisissent les députés ?
00:32:26Est-ce qu'ils doivent vraiment travailler
00:32:28exclusivement sur le travail parlementaire,
00:32:30ou est-ce qu'ils peuvent avoir
00:32:32un travail politique qui peut aller
00:32:34jusqu'à, évidemment, travailler
00:32:36régulièrement au siège d'un
00:32:38parti, et ainsi de suite ? On est député
00:32:40européen, est-ce que les députés européens
00:32:42peuvent avoir des collaborateurs qui, en fait, ne vont jamais
00:32:44au Parlement européen, parce qu'ils travaillent dans le pays d'origine
00:32:46du député européen ? C'est un débat
00:32:48qu'on devrait pouvoir avoir. C'est dommage
00:32:50que là, ce soit binaire.
00:32:52Vous êtes prêts, vous êtes contents, c'est un détournement de fond, c'est pas un détournement de fond.
00:32:54Ça veut dire qu'aujourd'hui, il y a un flou sur ce sujet-là ?
00:32:56Je pense qu'il y a un flou. D'ailleurs, je tiens à dire
00:32:58que quand nous avions eu les débats
00:33:00à l'Assemblée nationale en 2017, Jean-Luc Mélenchon, par exemple,
00:33:02avait défendu l'idée, donc c'est pas la même
00:33:04couleur politique que Marine Le Pen, évidemment,
00:33:06qu'un assistant parlementaire pouvait faire de la politique
00:33:08et pas simplement du travail parlementaire.
00:33:10Nicolas Cort au cours, parce qu'il y a
00:33:12beaucoup d'appels au 0826, 300, 300.
00:33:14Oui, il y a un flou, en même temps,
00:33:16c'est pas la première fois qu'on a ce type d'affaires,
00:33:18et donc le Rassemblement national ne peut
00:33:20pas, pardonnez-moi, découvrir
00:33:22ce débat, ces problématiques judiciaires.
00:33:24C'est pas la première fois que des assistants parlementaires
00:33:26sont mis en cause dans la répartition
00:33:28de leurs fonctions. Et la loi est assez claire
00:33:30et la jurisprudence aussi. Moi,
00:33:32simplement, ce que je découvre à l'occasion
00:33:34de ce procès, c'est aussi le volume.
00:33:36La procureure ne dit pas
00:33:38que dans l'affaire Jalk
00:33:40ce que vous avez répété. Elle parle aussi
00:33:42d'un système organisé qui correspond
00:33:44à 15 fois ce qui avait été mis en place par le Modem,
00:33:46à des millions d'euros de détournement
00:33:48de fonds publics, et pardonnez-moi, monsieur le député,
00:33:50mais détourner des fonds publics,
00:33:52c'est du vol.
00:33:54On n'est pas du tout
00:33:56dans l'histoire de détournement
00:33:58de fonds publics. On le conteste
00:34:00parfaitement. C'est le procès de la liberté parlementaire,
00:34:02en fait. C'est-à-dire que pourquoi
00:34:04on reprend, en fait, ce qui est reproché,
00:34:06c'est que les collaborateurs parlementaires
00:34:08n'aient pas travaillé
00:34:10au bénéfice du Parlement européen.
00:34:12Mais dans nos contestants,
00:34:14nous considérons, non, qu'ils ont travaillé
00:34:16au bénéfice de députés européens
00:34:18et que ces députés, on ne va pas
00:34:20leur demander
00:34:22de travailler au bénéfice de l'institution,
00:34:24parce que parfois ils combattent même cette institution.
00:34:26Pourquoi un député devrait d'ailleurs rompre
00:34:28avec son parti ? Pourquoi un instant parlementaire
00:34:30ne devrait pas
00:34:32travailler en équipe, quelque part,
00:34:34avec le parti ? Tout ça, ça fait partie
00:34:36de la liberté parlementaire.
00:34:38Sinon, vous fonctionnarisez
00:34:40les attachés parlementaires. Mais d'ailleurs,
00:34:42demain, le Parlement européen exigera
00:34:44qu'il n'y ait plus aucun lien avec le territoire,
00:34:46qu'il n'y ait plus de collaborateurs parlementaires
00:34:48d'origine, parce que comme ça, on coupe
00:34:50encore le lien avec les nations.
00:34:52C'est la grande ambition du Parlement
00:34:54et de la Commission européenne
00:34:56en particulier. Donc, en fait, derrière ça,
00:34:58c'est la relation élu-collaborateur
00:35:00qui, évidemment, n'est pas la même
00:35:02au Parlement européen qu'à l'Assemblée nationale,
00:35:04mais demain, ça pourra arriver aussi
00:35:06sur le bureau de l'Assemblée nationale.
00:35:08Ce n'est pas la même non plus que dans une entreprise.
00:35:10On sait très bien que, quand on est collaborateur parlementaire,
00:35:12c'est aussi un engagement
00:35:14intellectuel, politique. On est raccord
00:35:16avec son député.
00:35:18Il n'y avait aucun organigramme caché, d'ailleurs,
00:35:20au Rassemblement national. Tout ça a été
00:35:22largement documenté.
00:35:24Mais donc, on voit bien qu'il y a une sévérité,
00:35:26je le disais en début de propos,
00:35:28qui est inversement proportionnelle
00:35:30au dossier
00:35:32qui a été traité.
00:35:34Et il faudra de la liberté
00:35:36personnelle, certaines formes de courage
00:35:38et d'indépendance à la présidente
00:35:40pour, aujourd'hui,
00:35:42pouvoir juger les choses
00:35:44à la lumière des arguments que vous aurez fait valoir.
00:35:46– Sébastien Chenu, ça réagit beaucoup
00:35:48au 0826-300-300, notre vraie voix du jour,
00:35:50Fabrice Lecray. Qu'est-ce que vous en pensez,
00:35:52Fabrice ? C'est une justice politique ou pas ?
00:35:54– Après,
00:35:56quelque part,
00:35:58c'est difficile de se prononcer.
00:36:00Pour ma part, ce qui me choque,
00:36:02c'est que j'ai découvert
00:36:04exécution provisoire. Je ne savais pas ce que c'était.
00:36:06Et là, je me dis, pourquoi ce n'est pas utilisé
00:36:08pour les OQTF, notamment,
00:36:10pour défrayer la chronique.
00:36:12C'est peut-être une question auxquelles
00:36:14vous pouvez me répondre.
00:36:16Après, sur l'affaire,
00:36:18encore faut-il que le tribunal suive les réquisitions.
00:36:20– Mais est-ce que c'était
00:36:22un procès à charge pour vous,
00:36:24Fabrice ?
00:36:26– Oui, parce qu'il y a exécution provisoire dedans.
00:36:28– D'accord.
00:36:30– Oui, allez-y.
00:36:32– Au final, le bataille qui est autour sera peut-être
00:36:34contre-productif, justement, pour Marine Le Pen.
00:36:36– François de Rugy ?
00:36:38– Oui, mais cette exécution provisoire, ça a déjà été fait
00:36:40pour d'autres condamnés élus.
00:36:42Par exemple, le maire de Toulon,
00:36:44il a été condamné, il a fait appel,
00:36:46mais il y a eu exécution provisoire,
00:36:48donc il n'est plus maire de Toulon.
00:36:50Ce n'est pas rien quand même, parce que vous perdez totalement
00:36:52le mandat, et il espère
00:36:54gagner en appel, et à ce moment-là, ça veut dire
00:36:56qu'il faudrait qu'il y ait une nouvelle élection
00:36:58pour qu'il puisse le redevenir. Vous vous rendez compte, quand même,
00:37:00de la lourdeur de ce que ça implique.
00:37:02Et encore une fois,
00:37:04il n'a plus de mandat aujourd'hui,
00:37:06François Fillon a été condamné à des peines très lourdes.
00:37:08– La situation n'est pas du tout
00:37:10la même, François.
00:37:12– Un des sujets des reproches
00:37:14à François Fillon, c'était
00:37:16le fait qu'il y avait sa femme
00:37:18qui était assistante parlementaire,
00:37:20et dont on a estimé qu'elle ne faisait pas
00:37:22un travail d'assistante parlementaire.
00:37:24– C'est toujours pas très loin d'une campagne présidentielle.
00:37:26C'est bizarre, quand même.
00:37:28– Oui, mais là, c'était suite
00:37:30à des dénonciations manifestement
00:37:32malveillantes de gens qui connaissaient la situation
00:37:34et qui ont profité de ce cas.
00:37:36Pour ce qui est du Rassemblement national,
00:37:38c'est une procédure qui est très longue,
00:37:40qui existe depuis très longtemps.
00:37:42– Je trouve qu'on n'est pas loin d'un scandale démocratique,
00:37:44de mon point de vue.
00:37:46– Philippe Ligère, on s'est réagi encore à Toulouse,
00:37:48bonsoir Pierre.
00:37:50– Bonjour.
00:37:52– Alors, qu'en pensez-vous, Pierre ?
00:37:54– Pour une fois, je ne partage pas la vie
00:37:56de l'ensemble de ceux qui s'expriment aujourd'hui
00:37:58sur ce sujet, sachant que je considère
00:38:00que Marine Le Pen est condamnable.
00:38:02Pourquoi est-elle condamnable ?
00:38:04Elle est condamnable parce que depuis 2009,
00:38:06elle est contre l'Europe,
00:38:08elle veut sortir de l'Europe,
00:38:10pendant une période de temps,
00:38:12elle voulait créer le Frexit
00:38:14et bien entendu,
00:38:16on se sert quand même dans la caisse,
00:38:18c'est-à-dire qu'on considère
00:38:20qu'on peut prendre 4 millions d'euros
00:38:22parce que bien entendu,
00:38:24on a des députés parlementaires
00:38:26et éventuellement des assistants parlementaires européens
00:38:28qui peuvent travailler pour le parti politique.
00:38:30– Pour l'instant, il faut le mettre au conditionnel
00:38:32parce qu'elle est condamnée.
00:38:34– Oui, elle est condamnable,
00:38:36c'est ce que j'ai dit tout à l'heure
00:38:38et je pense qu'à mon sens,
00:38:40si nous voulons qu'il y ait
00:38:42une meilleure
00:38:44idéologie,
00:38:46une meilleure position sur
00:38:48le politique en général, il faut
00:38:50qu'elle soit fonctionnée parce que vous voyez,
00:38:52aujourd'hui, on est en train d'expliquer aux gens
00:38:54que le politique, il trafique,
00:38:56donc on peut éventuellement considérer
00:38:58qu'on ne veut plus dans le politique
00:39:00et par contre, on est d'accord de prendre
00:39:02éventuellement des aides d'amnités,
00:39:04c'est-à-dire que par exemple…
00:39:06– Pierre, il faut que…
00:39:08parce qu'on a très peu de temps, je vais vous laisser quand même répondre
00:39:10Sébastien Chénier, s'il vous plaît.
00:39:12– Non mais c'est complètement délirant d'entendre ça
00:39:14parce qu'en fait, ça veut dire qu'on ne peut faire élire que des gens
00:39:16qui sont d'accord, soumis
00:39:18à la doxa européiste
00:39:20et pas qui la combattent ou qui veulent tout simplement
00:39:22la modifier, c'est ridicule.
00:39:24Ça veut dire qu'il ne faudra avoir que des députés
00:39:26ou des démocrateurs qui soient d'accord avec la politique
00:39:28européenne ou avec la logique de la commission européenne
00:39:30pour pouvoir être élus
00:39:32et disposer des moyens. Non, je suis désolé,
00:39:34on a des parlementaires qui contestent
00:39:36une logique politique,
00:39:38ils sont élus par des Français, en l'occurrence
00:39:40qui contestent cette même logique politique
00:39:42et ils ont droit aux mêmes moyens que les autres
00:39:44pour la contester, sinon il n'y a plus d'éthnocratie,
00:39:46il n'y a plus besoin de faire d'élection d'ailleurs.
00:39:48Envoyons des gens qui sont d'accord avec le système
00:39:50tel qu'il est et puis ils s'arrangeront avec.
00:39:52C'est complètement délirant.
00:39:54C'est un appel à la désobéissance civile,
00:39:56on croirait attendre un député à l'FI,
00:39:58monsieur le député.
00:40:00Non, il n'y a aucun appel à l'État, il y a un appel à la démocratie.
00:40:02Ah oui, c'est un appel à la liberté contre la loi,
00:40:04on a trois heures pour débattre.
00:40:06Ce serait un vrai sujet, un sujet très intéressant justement.
00:40:08Merci beaucoup
00:40:10Sébastien Chenu d'avoir accepté notre invitation,
00:40:12député du Nord et vice-président du Rassemblement
00:40:14national, merci à Pierre, merci à Fabrice aussi.
00:40:16Fabrice, vous êtes avec nous ?
00:40:18Oui, tout à fait.
00:40:20Dans un instant vous allez pouvoir concourir
00:40:22non pas à la présidentielle,
00:40:24c'est aussi impressionnant.
00:40:26Oui, mais je suis déçu.
00:40:28Pourquoi vous êtes déçu ?
00:40:30On peut concourir
00:40:32pour la présidentielle.
00:40:34On ne sait jamais.
00:40:36Vous avez trois minutes pour faire un programme.
00:40:38Vous êtes éligible.
00:40:40À tout de suite.
00:40:42Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:40:44Ça donne beaucoup de bien aux gens,
00:40:46rien que de vous écouter à la radio régulièrement.
00:40:48C'est très agréable,
00:40:50c'est rare.
00:40:52Vous voulez me rendre ému, je le suis un peu.
00:40:54Sud Radio,
00:40:56parlons vrai.
00:40:58Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h,
00:41:00Philippe David, Cécile
00:41:02de Ménibus.
00:41:04Et nous sommes entourés ce soir de Philippe Bilger,
00:41:06de François de Rugy, Nicolas Corato et
00:41:08Fabrice. Fabrice, on est très en retard,
00:41:10c'est à vous de lancer le jingle.
00:41:12A vos marques, prêt, c'est parti
00:41:14pour le quiz.
00:41:16Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:41:18Allez, on démarre vite. Question, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:20Un point. Il serait profondément choquant que
00:41:22Marine Le Pen soit jugée inéligible
00:41:24et ainsi ne puisse pas...
00:41:26Bonne réponse de Fabrice
00:41:28qui marque un point.
00:41:30Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:32Qui c'est qui qui l'a dit a deux points
00:41:34en réagissant au propos de Darmanin.
00:41:36Gros clin d'œil gênant de celui qui feint
00:41:38de plaindre celle dont il rêve de récupérer l'électorat.
00:41:40Au passage, une grosse entorse
00:41:42au principe de séparation des pouvoirs
00:41:44et l'accusation implicite d'une justice politique.
00:41:46Mélenchon ?
00:41:48Non.
00:41:50Tondelier ? Non.
00:41:52C'est un NFP.
00:41:54Olivier Faure ?
00:41:56On fait le tour de la Vendée Globe.
00:41:58Question, qui c'est qui
00:42:00qui l'a dit ? Trois points. Gérald Darmanin
00:42:02n'aurait pas dû dire cela. Surtout un ancien
00:42:04ministre de l'Intérieur. Personne n'est au-dessus des lois
00:42:06et pas Mme Le Pen.
00:42:08Thore Auberge ?
00:42:10Non.
00:42:12C'est un président de région.
00:42:14Bonne réponse de Nicolas Corato.
00:42:16Xavier Bertrand ?
00:42:18Trois points.
00:42:20Nicolas Corato, il balance les noms comme ça.
00:42:22Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:24A deux points. On ne peut pas s'interdire
00:42:26les débats. Qui consiste à travailler plus ?
00:42:28La France doit travailler davantage.
00:42:30Fabrice ?
00:42:32Antoine Armand ?
00:42:34Bonne réponse
00:42:36de François de Rugy. C'était ce matin
00:42:38sur Sud Radio.
00:42:40Qui c'est qui qui l'a dit ? Un point.
00:42:42Le parquet a, sans aucune nuance,
00:42:44d'une façon extrêmement violente, outrancière et finalement
00:42:46assez dingue, établi et demandé un certain
00:42:48nombre de peines, notamment d'inégibilité contre
00:42:50Marine Le Pen. Fabrice ?
00:42:52Euh...
00:42:54Non.
00:42:56Marine Le Pen, elle-même ?
00:42:58Bardella ? Non.
00:43:00Chenu ?
00:43:02Comment je vous ai eu !
00:43:04S'il nous écoute encore, il va se vexer.
00:43:06Il est meilleur là.
00:43:08Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:10Assez fini.
00:43:12Écoutez, match nul entre François de Rugy
00:43:14et Nicolas Corato.
00:43:16Vous avez un point. Quant à Philippe Bilger,
00:43:18c'est par bonté qu'il a donné ses points.
00:43:20Vous me connaissez enfin !
00:43:22Bien entendu, ça se saurait s'il donnait
00:43:24des trucs.
00:43:28Moi je veux bien donner mes points à Fabrice.
00:43:30Un peu de démagogie.
00:43:32Je vais dire qu'il en a pas, mais s'il en a en fait.
00:43:34Fabrice, merci beaucoup d'avoir commenté
00:43:36cette actualité avec nous. Merci d'avoir
00:43:38joué. Vous revenez quand vous vouliez.
00:43:40On vous embrasse bien fort dans un instant.
00:43:42Le journal, la météo, le coup de gueule de
00:43:44Philippe David. Finalement,
00:43:46le blasphème ça a disparu du droit français,
00:43:48mais il va peut-être revenir.
00:43:50Vous allez voir. On en parlera
00:43:52dans un instant.
00:44:04Parce qu'il fallait des vrais voix de
00:44:06talent, on a décidé de ne pas en prendre
00:44:08aujourd'hui.
00:44:12On n'en a pas trouvé. On a cherché,
00:44:14on a cherché, finalement.
00:44:16Et pourtant, il y en a au moins deux qui ont du talent.
00:44:18Oui, il y a Philippe David et moi.
00:44:22Il y en a un qui ne rigole pas, c'est François de Rugy.
00:44:24Vous êtes à deux doigts de déclencher la première grève
00:44:26de Sud Radio.
00:44:28Nicolas Corato, j'adorerais ça.
00:44:30Surtout les mecs de gauche, ça c'est sûr.
00:44:32Vous, vous êtes à la fois place de
00:44:34la République et place de grève.
00:44:36Vous avez marqué, Nicolas Corato, il est à droite
00:44:38de nous. Je dis ça, je dis rien.
00:44:40C'est dire, les efforts que je fais.
00:44:42Philippe Bilger est avec nous. François
00:44:44de Rugy. Et puis vous nous laissez des messages
00:44:46sur notre répondeur 0 826 300
00:44:48300. On les écoute et on les commente.
00:44:50Écoutez, pour le
00:44:52ministère de l'Efficacité, on a la cour des comptes.
00:44:54La cour des comptes n'est pas suivie,
00:44:56n'est pas écoutée. Donc voilà, on peut
00:44:58créer des nouveaux trucs. Je pense qu'Anon
00:45:00devrait faire des bonnes choses
00:45:02avec Donald Trump.
00:45:04Mais en France, on a ce qu'il faut. Mais comme d'habitude, on a
00:45:06des outils, mais qu'on n'utilise pas pour
00:45:08de la pseudo-politique. Merci, au revoir.
00:45:10Voilà, cette cour des comptes.
00:45:12Oui, ça n'est pas
00:45:14faux de dire qu'il y a la cour des comptes
00:45:16pour l'efficacité financière
00:45:18administrative. Mais je me
00:45:20demande si, à partir du moment
00:45:22où l'injonction vient d'une
00:45:24structure officielle, je me demande
00:45:26si elle a autant d'effets
00:45:28que celle d'une
00:45:30personnalité à poignes qui pourrait
00:45:32dire on change les choses. Je continue
00:45:34à rester sur mon terrain
00:45:36trumpien. Mais la cour des comptes,
00:45:38elle ne peut pas tout juger. Quand la France s'effondre
00:45:40dans les classements Pisa ou Tims pour l'éducation,
00:45:42ce n'est pas la cour des comptes
00:45:44qui va faire une évaluation, non ?
00:45:46Non, ça c'est sûr. Il faut d'ailleurs
00:45:48remettre un peu l'idée de l'efficacité
00:45:50de la dépense publique. Plutôt que de parler plus
00:45:52ou moins de dépenses, il faudrait surtout savoir si c'est efficace.
00:45:54En revanche, là où notre auditeur a raison,
00:45:56c'est que la cour des comptes... Vous marchez sur les
00:45:58plates-bandes de Trump, dites-donc, quand vous dites
00:46:00attention. Mais en politique
00:46:02française, c'est un problème
00:46:04que le mot efficacité soit un gros mot.
00:46:06Quand on dit il faut l'efficacité
00:46:08de la dépense publique, comment ? C'est une démarche
00:46:10comptable. Non, c'est une démarche tout simplement
00:46:12de bon sens. Mais là où notre auditeur a
00:46:14quand même raison, c'est que la cour des comptes
00:46:16publie tous les ans de nombreux
00:46:18rapports qui donnent des pistes
00:46:20très concrètes de meilleure
00:46:22gestion des deniers publics et que
00:46:24en général, malheureusement, ces
00:46:26rapports restent sans
00:46:28résultat. Enfin, c'est même pas sans résultat, c'est sans
00:46:30initiative de mise en oeuvre.
00:46:32Ma question de Citoyenne Lambda, donc
00:46:34à quoi ça sert ? La cour des comptes ?
00:46:36Si elle travaille et qu'on ne l'écoute pas.
00:46:38Non mais c'est une vraie question, pardon. Si ça sert quand même,
00:46:40c'est une forme de corde de rappel.
00:46:42Vous savez ce que dit François Hollande de la cour des comptes ?
00:46:44Il dit que la cour des comptes, c'est très difficile,
00:46:46on est à deux par bureau pour surveiller que l'autre
00:46:48ne s'endort pas. Ah oui, quand même.
00:46:50Il dit surtout qu'ils n'étaient jamais tous les deux
00:46:52dans le même bureau, mais sérieusement.
00:46:54C'est une vraie question.
00:46:56C'est quand même une corde de rappel pour
00:46:58contrôler les finances de l'Etat
00:47:00et donc ça éclaire les débats. Regardez ce qui
00:47:02s'est passé par exemple sur un sujet comme les retraites.
00:47:04On avait un organisme,
00:47:06le conseil d'orientation des retraites,
00:47:08qui était devenu très politisé et qui
00:47:10disait non, non, il n'y a pas de problème d'équilibre financier
00:47:12des retraites. Quand on a eu une vraie
00:47:14analyse indépendante et notamment avec
00:47:16les chiffres de la cour des comptes, on a vu qu'évidemment
00:47:18il y avait une très très grosse dérive
00:47:20du déficit du régime
00:47:22des retraites. Même avec la réforme votée
00:47:24il y a à peine deux ans, on a toujours
00:47:26cette dérive. Oui mais ça c'est le choix après
00:47:28politique des citoyens.
00:47:30Je vais essayer d'être à moitié démagogique.
00:47:32D'abord la cour des comptes, c'est utile
00:47:34parce que c'est d'abord une juridiction.
00:47:36En tant que juridiction, elle a le pouvoir
00:47:38de sanctionner, de contrôler
00:47:40l'usage des données publiques. Après
00:47:42c'est aussi, il faut le dire,
00:47:44un corps qui permet
00:47:46de donner asile
00:47:48à certains ou à certaines
00:47:50qui viennent se reposer entre deux mandats
00:47:52politiques. Et c'est vrai
00:47:54que c'est dans ce pays, on a
00:47:56beaucoup de corps qui contrôlent, ce qui
00:47:58n'explique pas les très grands dérapages.
00:48:00Donc on peut se demander si nos
00:48:02contrôleurs sont bien efficaces ou bien
00:48:04utiles. Mais un dernier point
00:48:06quand même sur cette histoire de dépense publique,
00:48:08moi je suis, je ne sais pas ce qu'en pense
00:48:10le président de Rugy, mais j'ai été
00:48:12très marqué, dans ce pays, en France,
00:48:14un bon ministre, c'est un ministre qui
00:48:16obtient plus pour son budget.
00:48:18Et on juge un bon ministre à celui
00:48:20qui aura rapporté plus 5 milliards, plus
00:48:2210 milliards, c'est-à-dire qui va augmenter la dépense
00:48:24de son ministère. Jamais un ministre qui
00:48:26est plus efficace, plus efficient,
00:48:28plus innovant, et qui sait faire
00:48:30beaucoup de choses, peut-être avec plus, mais peut-être
00:48:32aussi avec moins. Je confirme,
00:48:34je confirme alors, puissance 10,
00:48:36d'abord de mon expérience, moi j'avais baissé
00:48:38de plus de 2000 postes, le nombre de
00:48:40postes de fonctionnaire dans mon ministère de l'écologie
00:48:42quand j'étais ministre, en un an.
00:48:44Et bien je me suis fait
00:48:46taper dessus par tout le monde, y compris
00:48:48mes amis politiques, tu as mal défendu
00:48:50ton budget, tu as mal défendu ton ministère,
00:48:52évidemment les syndicats de mon ministère, la presse
00:48:54qui a dit, comment, c'est pas
00:48:56le signe qu'on fait un effort pour l'écologie
00:48:58si on réduit les postes, ben j'ai dit, si on fait
00:49:00mieux avec moins. Et par
00:49:02ailleurs, on dépensait moins en fonctionnement pour
00:49:04dépenser plus en investissement. Ça n'a absolument
00:49:06pas été salué. Et petit clin d'œil
00:49:08à ce que disait Philippe Bilger tout à l'heure sur
00:49:10le ministre de la Justice, que j'ai mis tout par ailleurs,
00:49:12il a été président de la Cour des Comptes. Et quand
00:49:14il était président de la Cour des Comptes, il disait, ben suivons
00:49:16les rapports de la Cour des Comptes. Mais à peine
00:49:18ministre de la Justice, il s'est empressé de dire
00:49:20que son budget n'était pas suffisant.
00:49:22Et qu'il fallait, évidemment,
00:49:24tous les ans l'augmenter.
00:49:26Nicolas, si vous permettez à François
00:49:28de vanter...
00:49:30Philippe David, de quoi parle-t-on
00:49:32dans un instant ? Je me demande
00:49:34s'il va pas y avoir un retour du droit au blasphème
00:49:36du blasphème dans le droit français.
00:49:38Je me pose la question, mais pas
00:49:40pour tout le monde, c'est quand même un peu bizarre.
00:49:42Un blasphème à géométrie variable. On en parle
00:49:44dans un instant, tout de suite.
00:49:46Sud Radio, parlons vrai.
00:49:48Sud Radio, parlons vrai.
00:49:50Les vraies voix Sud Radio,
00:49:5217h-19h, Philippe David,
00:49:54Cécile de Ménibus.
00:49:56Je tenais à vous donner l'heure, il est
00:49:5818h16. 18h16, normalement,
00:50:00ça râle autour de nous.
00:50:02En attendant, Philippe, il gère avec nous.
00:50:04François de Rugy et Nicolas Corato.
00:50:06Et bien entendu, le mec qui râle, c'est Philippe David.
00:50:08Les vraies voix Sud Radio.
00:50:10Qu'est-ce que c'est que la laïcité ? Qu'est-ce que c'est que le droit de se moquer ?
00:50:12Pardon d'insister, mais c'est la représentation
00:50:14de Mahomet qui
00:50:16aujourd'hui est incomprise par une partie
00:50:18des élèves. Est-ce que vous,
00:50:20j'imagine que quand même vous vous êtes posé cette question
00:50:22et est-ce que vous avez, vous vous êtes dit
00:50:24on va pas sur ce terrain-là ?
00:50:26On ne présentera pas une caricature du prophète
00:50:28dans le cadre de ce programme, mais on présentera
00:50:30des caricatures pour montrer qu'on peut se
00:50:32moquer des religions dans la République
00:50:34de manière
00:50:36tout à fait, j'allais dire
00:50:38sereine.
00:50:40Comme d'habitude, je vais remettre
00:50:42le clocher au milieu du village. Un village
00:50:44qui pourrait être le conseil régional d'Île-de-France.
00:50:46Pourquoi ? Parce que Valérie Pécresse,
00:50:48vous venez de l'entendre, a décidé de lancer
00:50:50un programme de sensibilisation des
00:50:52élèves à la laïcité dans les lycées
00:50:54de sa région. Un programme qui
00:50:56inclura des caricatures de différentes religions.
00:50:58Si on s'arrêtait là, tout irait bien.
00:51:00Mais comme vous venez de l'entendre
00:51:02et pour ne choquer personne, toutes les
00:51:04religions ne seront pas traitées à la même enseigne.
00:51:06Ainsi, on pourra caricaturer Jésus,
00:51:08le prophète des chrétiens, et pourquoi pas
00:51:10Machia, le prophète des juifs qui n'est pas encore
00:51:12venu sur Terre, mais pas Mahomet, le prophète
00:51:14des musulmans. Bref, si on suit cette
00:51:16rhétorique, toutes les religions face à la laïcité
00:51:18sont égales, mais certaines sont
00:51:20un peu plus égales que d'autres.
00:51:22Comment expliquer, alors que tout le monde, ou presque,
00:51:24était Charlie en janvier 2015, qu'on
00:51:26ne soit plus Charlie au point de ne pas caricaturer
00:51:28Mahomet, alors qu'on caricaturera
00:51:30sans aucun problème les autres religions ?
00:51:32Est-ce de la peur ? Est-ce de la lâcheté ?
00:51:34J'ai bien peur, malheureusement,
00:51:36que ce soit les deux à la fois. Est-ce que ce
00:51:38comportement signifie qu'une religion a
00:51:40droit à plus d'égards que les autres en France ?
00:51:42Et si oui, pourquoi ? Est-ce que ce n'est
00:51:44pas une discrimination envers les religions qui
00:51:46ne bénéficieront pas de ces pudeurs de gazelle,
00:51:48pour faire du Jean-Luc Mélenchon,
00:51:50qui vont avoir le droit, elles aussi, de se plaindre,
00:51:52de ne pas être traitées à la même enseigne que la religion
00:51:54musulmane ? Je rappellerai simplement
00:51:56à Mme Pécresse que le délit de blasphème
00:51:58a été supprimé du droit français le 25
00:52:00septembre 1791,
00:52:02et que j'ai le sentiment qu'on ne peut pas blasphémer
00:52:04une religion, mais qu'on peut en blasphémer d'autres,
00:52:06alors que, pour moi, on a le droit de toutes les blasphémer,
00:52:08puisque le délit de blasphème n'existe plus.
00:52:10Manifestement, on n'a pas retenu
00:52:12les leçons du 7 janvier 2015,
00:52:14et j'ai peur que 86 ans après les
00:52:16accords de Munich, la citation de Churchill
00:52:18« Vous aviez à choisir entre la guerre
00:52:20et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur
00:52:22et vous aurez la guerre » ne soit à nouveau
00:52:24prophétique, c'était bien la peine
00:52:26de faire autant d'hommages à Samuel Paty,
00:52:28assassiné pour avoir été accusé de manière
00:52:30totalement songère de montrer à ses élèves
00:52:32des caricatures.
00:52:34– Bien sûr,
00:52:36vous avez raison Philippe, et ça n'est
00:52:38pas d'aujourd'hui qu'on
00:52:40constate qu'une religion fait peur
00:52:42et que les deux autres ont
00:52:44fermé tout et n'importe quoi avec elle.
00:52:46Moi ça me choque, mais bon,
00:52:48vous le dites avec
00:52:50beaucoup plus de talent et d'indignation,
00:52:52bravo. – Moi,
00:52:54je m'inspire que quand on fait de la
00:52:56mauvaise politique politicienne avec
00:52:58des programmes scolaires, surtout quand on n'en a pas
00:53:00la compétence, comme c'est le cas du conseil régional de France,
00:53:02on a beaucoup de chances
00:53:04de se prendre les pieds dans le tapis,
00:53:06le tapis de prière. – Pas mal,
00:53:08pas mal.
00:53:10– François de Rugy. – Je ne sais pas
00:53:12s'il y a quelque chose à ajouter, je pense que…
00:53:14– Non mais en clair, c'est tout le monde ou personne, on est d'accord.
00:53:16– Oui, ça c'est clair que…
00:53:18– Voilà, sinon il faut arrêter de dire qu'on est laïque.
00:53:20– Il vaut mieux d'ailleurs,
00:53:22mais moi je pense qu'il y a quand même un sujet
00:53:24où on doit différencier la loi
00:53:26et la loi, c'est en effet, en France,
00:53:28on peut blasphémer, il n'y a pas de délit de blasphème,
00:53:30et ce que l'on fait
00:53:32politiquement, et là, un homme ou une femme
00:53:34politique peut avoir le droit de dire
00:53:36« moi je n'ai pas envie de blasphémer
00:53:38telle ou telle religion », vous voyez c'est ça,
00:53:40c'est peut-être une distinction, parce que quand on a dit
00:53:42en 2015
00:53:44« on est tous Charlie », oui,
00:53:46parce qu'on veut qu'il y ait la liberté
00:53:48de caricaturer et la liberté
00:53:50de publier des caricatures dans notre pays,
00:53:52quelles que soient les caricatures, après,
00:53:54on a le droit de ne pas apprécier toutes les caricatures.
00:53:56– Bien sûr, bien sûr.
00:53:58– Moi j'avoue que dans Charlie Hebdo, il y a des caricatures
00:54:00contre le pape, ou contre… – Ah mais moi aussi ?
00:54:02– Et moi je ne suis pas, je suis athée, je ne suis non plus dans la religion.
00:54:04– Ah oui, en plus vous êtes athée.
00:54:06– Voilà, et bien, et je le dis, mais
00:54:08pour autant… – Qui c'est athée pour venir, c'est ça que vous disiez.
00:54:10– C'est la liberté de création,
00:54:12on a le droit de rire de tout,
00:54:14alors que ce n'est pas évident aujourd'hui, dans notre pays,
00:54:16y compris d'un point de vue judiciaire,
00:54:18parce qu'il y a des gens qui portent des plaintes
00:54:20sur telle ou telle sketch, ou telle ou telle blague.
00:54:22Mais, en revanche,
00:54:24on n'est pas obligé, chacun, de rire de tout.
00:54:26– Puis on n'est pas obligé
00:54:28de se moquer des gens, mais en tout cas,
00:54:30si on nous autorise à le faire, il faut le faire.
00:54:32Voilà, c'est ça exactement.
00:54:34Merci beaucoup Philippe. David, tout de suite, le tour de table
00:54:36de l'actu des vrais voix.
00:54:38– Oh, dites, je vais envoyer les actualités, vous venez les voir dans la cabine ?
00:54:40– Tenez, cette table-là,
00:54:42tout le monde l'appelle la table des chevaliers. – Ah bon ?
00:54:44– Une fois, il y a un type qui l'a appelée la table des deux connards,
00:54:46je ne sais pas s'il nous avait reconnus.
00:54:48– De l'actualité.
00:54:50– Surtout qu'il y en a trois.
00:54:52– Non, cinq, cinq dans la table.
00:54:54– Non, je m'exclue.
00:54:56– Est-ce que c'est les deux animateurs
00:54:58qui ont été ainsi qualifiés
00:55:00pour cet extrait sonore ?
00:55:02– Je tiens à vous signaler que c'était du masculin.
00:55:04– Mais je ne suis pas un homme.
00:55:06– Il faudrait trouver la version yel
00:55:08de l'adjectif que je n'ose prononcer.
00:55:10– Philippe Bilger,
00:55:12vous avez encore un réquisitoire
00:55:14à faire courir, que ce vous auriez requis
00:55:16au procès le venant.
00:55:18– En fait, je l'ai déjà dit tout à l'heure
00:55:20à propos d'Idie Migaud,
00:55:22j'aurais très bien imaginé
00:55:24un réquisitoire qui venait dire
00:55:26les sanctions sont,
00:55:28les infractions sont graves,
00:55:30elles méritent la sanction qui est dite,
00:55:32mais j'aurais expliqué
00:55:34pourquoi l'exécution provisoire,
00:55:36en l'occurrence,
00:55:38était un scandale démocratique.
00:55:40Rien n'interdit à la magistrature
00:55:42d'être intelligente
00:55:44et de mettre ensemble
00:55:46des données qui paraissent contradictoires
00:55:48mais qui, mises ensemble
00:55:50de manière cohérente,
00:55:52auraient montré qu'on a le droit
00:55:54de ne pas faire d'une décision judiciaire
00:55:56un scandale démocratique.
00:55:58– Ça revient à ce que vous disiez tout à l'heure,
00:56:00qu'on a le droit de commenter une décision.
00:56:02– C'est la différence entre commenter et contester.
00:56:04– Je me suis carrément quasiment coulé.
00:56:06– Voilà, avec tout à l'heure,
00:56:08mais ce n'est pas grave.
00:56:10– On fait de la sémantique,
00:56:12commenter, contester.
00:56:14– On lui renseille souvent en main.
00:56:16– Vous avez coulé, vous n'avez pas touché le fond.
00:56:18– François de Rugy,
00:56:20on va prendre un petit peu de temps.
00:56:22Quelques jours après le salon du Made in France,
00:56:24veut-on vraiment produire plus en France ?
00:56:26– Oui, je me pose quasiment tous les jours la question
00:56:28car tous les jours, il y a un exemple
00:56:30qui amène à se poser la question
00:56:32de savoir si, en fait,
00:56:34tout le monde est pour le Made in France,
00:56:36mais si on a vraiment envie de produire.
00:56:38Je vais vous donner un exemple.
00:56:40Le poisson le plus consommé en France,
00:56:42ce n'est pas le thon, ce n'est pas la sardine,
00:56:44non, c'est le saumon.
00:56:46Et bien, savez-vous où est produit
00:56:48le saumon consommé en France ?
00:56:50– En Irlande et en Écosse.
00:56:52– 99% du saumon consommé en France
00:56:54est importé d'Écosse,
00:56:56de Norvège aussi.
00:56:58Donc il n'y a que 1%
00:57:00de la consommation de saumon,
00:57:02qui est devenu un produit de consommation quasiment courante,
00:57:04qui est produit en France.
00:57:06Et bien, il y a quelques jours,
00:57:08c'est-à-dire que dans les Côtes d'Armor,
00:57:10un projet, alors certains disent
00:57:12de ferme géante,
00:57:14de production de saumon,
00:57:16a été abandonné.
00:57:18Il n'a même pas été annulé par un tribunal.
00:57:20Il n'a même pas été, je dirais,
00:57:22pour une raison juridique,
00:57:24de norme environnementale.
00:57:26Maintenant, c'est le porteur de projet,
00:57:28d'ailleurs une entreprise norvégienne,
00:57:30mais déjà implantée en France,
00:57:32qui voulait construire cette ferme piscicole
00:57:34qui était prête à investir 100 millions d'euros.
00:57:36Ça créait potentiellement 100 emplois.
00:57:38Et ça a été contesté
00:57:40par des associations locales,
00:57:42le syndicat Confédération Paysanne,
00:57:44donc un syndicat agricole qui normalement défend la production.
00:57:46Et alors que l'élu, le maire,
00:57:48au départ, était plutôt pour,
00:57:50il a fini lui-même par dire
00:57:52que finalement, vu les oppositions, il ne souhaitait pas.
00:57:54Et donc la société a abandonné d'elle-même son projet.
00:57:56Et donc,
00:57:58est-ce qu'on s'est posé un seul instant la question
00:58:00de savoir si c'est mieux
00:58:02d'aller acheter du saumon
00:58:04produit en Norvège ou autre,
00:58:06de le transporter jusqu'à la France,
00:58:08d'avoir un impact carbone pour tout ça,
00:58:10plutôt que de le produire en France, dans une ferme piscicole.
00:58:12Mais logique, c'était quoi ?
00:58:14Ah mais c'est uniquement l'idée que,
00:58:16comme c'est une ferme géante, c'est mauvais.
00:58:18Et par ailleurs, il y avait l'histoire d'un prélèvement
00:58:20de 600 m3 d'eau par jour,
00:58:22j'imagine, dans la rivière voisine,
00:58:24le Trieux, pour ceux qui connaissent les côtes d'Armor.
00:58:26Alors je suis allé voir.
00:58:28Savez-vous quel est le débit du Trieux ?
00:58:308,5 m3 par seconde,
00:58:328,5 m3 égale 70 secondes.
00:58:34Une minute dix par jour.
00:58:36C'est juste le prélèvement d'une minute dix de cette rivière,
00:58:38et c'était ça l'argument contre ce projet.
00:58:40Mais ce qui est grave, c'est que ce n'est pas le seul.
00:58:42Il y en a eu plein d'autres, et chacun peut trouver un exemple dans sa région.
00:58:44Le Duf, dont il y avait 500 emplois directs
00:58:46annulés à cause du recours des écologistes.
00:58:48Et où l'entreprise a préféré
00:58:50d'elle-même abandonner le projet,
00:58:52et aller investir ailleurs.
00:58:54Et après, il ne faut pas se plaindre,
00:58:56qu'au final, en France, il y ait moins d'emplois,
00:58:58moins d'industries, moins d'entreprises,
00:59:00on crée des conditions pour que
00:59:02les investisseurs disent
00:59:04je préfère abandonner et aller le faire ailleurs.
00:59:06C'est intéressant, parce que
00:59:08ce discours sur le
00:59:10made in France, il est très populaire,
00:59:12et il est de plus en plus repris par
00:59:14les hommes et les femmes politiques.
00:59:16On a l'impression que c'est un discours assez facile,
00:59:18mais finalement, tout le monde veut réindustrier les SPI,
00:59:20mais personne ne veut voir une usine s'implanter à côté de chez soi.
00:59:22Tout comme tout le monde veut des places de prison,
00:59:24mais personne ne veut qu'on soit des prisons.
00:59:26Tout le monde pleure quand une usine ferme,
00:59:28mais personne ne veut les implanter.
00:59:30Et il y a un moment où il va falloir
00:59:32avoir un discours de responsabilité aussi,
00:59:34vis-à-vis de l'opinion publique,
00:59:36pas simplement dire le made in France chez les autres.
00:59:38Si on veut réindustrialiser le pays, ça veut dire
00:59:40qu'on vient aussi avec
00:59:42les nouveaux dommages,
00:59:44les nouveaux impacts
00:59:46que créent ces usines. On s'est débarrassé des usines
00:59:48aussi pour améliorer le cadre de vie.
00:59:50On a amélioré
00:59:52les normes aussi pour améliorer le cadre de vie des Français.
00:59:54Il va falloir accepter, si on veut
00:59:56réindustrialiser, qu'il y ait des nouveaux
00:59:58des problématiques
01:00:00qui soient liées à l'usage
01:00:02et à la vie de ces usines.
01:00:04Michelin a des problèmes,
01:00:06il y a un membre de l'OIE à avoir choisi
01:00:08entre Michelin et arrêter les voitures.
01:00:10Il y a un moment donné, sur les voitures,
01:00:12il y a des pneus. Je dis ça, je dis rien.
01:00:14Nicolas Corato,
01:00:16vous allez nous parler de quoi ?
01:00:18J'ai découvert,
01:00:20j'ai lu le programme de Donald Trump
01:00:22qu'aucun Européen n'avait lu avant nous,
01:00:24ce soir, puisqu'il est quasiment au secret
01:00:26mais très intéressant.
01:00:28C'est une exclusivité, Sud Radio. Ne bougez pas.
01:00:30C'est incroyable.
01:00:32Il va se passer des trucs, mais un programme malade.
01:00:34J'en tremble.
01:00:36Remettez-vous.
01:00:38On va chercher le défibrillateur.
01:00:40Sud Radio, parlons vrai.
01:00:42Parlons vrai.
01:00:44On voit Sud Radio,
01:00:4617h-19h, Philippe David,
01:00:48Cécile de Ménibus.
01:00:50Vous voulez du scoop ?
01:00:52On en a. Philippe Bilger,
01:00:54François de Rugy,
01:00:56et Nicolas Corato. Il y a quelques instants,
01:00:58c'était le tour de table de l'actu de nos vrais voix.
01:01:00Notre vrai voix aujourd'hui, Nicolas Corato,
01:01:02a lu le programme de Donald Trump.
01:01:04J'ai lu le programme
01:01:06des Républicains.
01:01:08Adopté en juillet 2024
01:01:10à la convention nationale républicaine
01:01:12à Milwaukee. Ce qui est intéressant, c'est que
01:01:14je ne dis pas que les Européens
01:01:16ne l'ont pas lu, mais très peu d'entre nous
01:01:18ont lu cette convention,
01:01:20ont lu cette plateforme qui a
01:01:22une originalité, c'est que
01:01:24c'est la première fois qu'elle a été entièrement
01:01:26dictée par le candidat, en l'occurrence
01:01:28Donald Trump.
01:01:30Vous imaginez
01:01:32le parti républicain, son histoire,
01:01:34ce qu'il représente dans l'histoire des Etats-Unis,
01:01:36qui aujourd'hui se fait dicter par
01:01:38Donald Trump, 20 points
01:01:40que Donald Trump a dictés par
01:01:42messages vocaux.
01:01:44À l'ancienne, je prends mon dictaphone
01:01:46et je vais dicter façon
01:01:48tweet 20 points qui seront
01:01:50le programme des 4 années et qui sont aussi
01:01:52le programme, la plateforme politique
01:01:54du grand parti des Républicains
01:01:56pour les 4 années qui viennent. Ce qui est très intéressant,
01:01:58c'est que contrairement au suivi
01:02:00qu'on a pu avoir de la campagne américaine,
01:02:02il s'est un peu attrape-tout.
01:02:04Ce n'est pas aussi clivant qu'on a bien
01:02:06pu le dire ici en France. Il y a des choses
01:02:08très clivantes, mais il y a des choses très intéressantes.
01:02:10Il y a des choses pour M. De Rugy, par exemple.
01:02:12Merci Donald.
01:02:14Un petit message vocal,
01:02:16faire de l'Amérique le premier producteur
01:02:18d'énergie au monde, et de loin !
01:02:20Point d'exclamation.
01:02:22Mettre fin à l'externalisation
01:02:24et faire des États-Unis une superpuissance
01:02:26manufacturière.
01:02:28Très intéressant. Mettre en place
01:02:30la plus grande opération de déportation,
01:02:32ce n'est pas pour vous, de l'histoire américaine.
01:02:34Alors, d'expulsion, ça veut dire des deportations ?
01:02:36Oui, mais bien sûr, ça a été mal traduit.
01:02:38Là, c'est des déportations.
01:02:40Je ne sais pas, on n'a pas les mêmes sources.
01:02:42On n'a pas les mêmes sources.
01:02:44Plus intéressant encore, défendre et protéger
01:02:46la sécurité sociale et l'assurance maladie
01:02:48en évitant toute réduction,
01:02:50y compris toute modification
01:02:52de l'âge de la retraite.
01:02:54Point d'exclamation, dit Donald Trump.
01:02:56Et puis, des choses assez intéressantes,
01:02:58empêcher les hommes de participer
01:03:00aux sports féminins.
01:03:02Voilà, je vous ai donné 4-5 points,
01:03:04il y en a 20 comme ça, ils sont tous
01:03:06au même niveau, et donc on voit bien
01:03:08que le fait d'empêcher les hommes de participer
01:03:10à des sports féminins est à peu près au même niveau
01:03:12que faire des États-Unis un leader
01:03:14énergétique du monde ou
01:03:16installer un dôme de fer pour protéger
01:03:18les Américains. Ce que je trouve intéressant, c'est la
01:03:20forme de ce programme, c'est moins le fond.
01:03:22C'est la manière dont il a été livré par le
01:03:24parti républicain et dont il va être décliné
01:03:26certainement, vous savez, en spot
01:03:28ou en tweet, dès que le président Trump
01:03:30prendra ses fonctions au mois de janvier.
01:03:32On imagine très bien qu'en 20 jours,
01:03:34je puisse avoir 20 décrets présidentiels
01:03:36qui vont interdire aux hommes de participer
01:03:38à des sports féminins ou
01:03:40mettre en place peut-être une stratégie
01:03:42ou un nouveau deal sur
01:03:44la réindustrialisation
01:03:46des États-Unis.
01:03:48Donc je trouve que la forme de ce programme,
01:03:50elle en dit peut-être encore plus que le fond
01:03:52et le débat de fond qui ont eu lieu pendant toute la
01:03:54campagne. — En effet, Nicolas,
01:03:56la forme de ce programme est très
01:03:58singulière, mais est-ce que vous
01:04:00véritablement, vous
01:04:02pensez qu'il
01:04:04va servir de base
01:04:06à la politique mise en oeuvre
01:04:08par Trump ? Ou est-ce que
01:04:10ce sont des
01:04:12saillies en quelque sorte ?
01:04:14C'est comme si nous disions ce que
01:04:16nous souhaitons des vrais droits.
01:04:18On pourrait imaginer plein de choses.
01:04:20— Alors moi, je ne suis pas devin, Philippe, mais je me souviens
01:04:22que lors de son premier mandat, Donald Trump
01:04:24a fait ce qu'il avait dit.
01:04:26Et que c'est peut-être aussi pour ça
01:04:28qu'il a été élu à cette élection, parce qu'il
01:04:30avait laissé le souvenir dans l'opinion publique,
01:04:32chez ses partisans, que c'est un
01:04:34président qui appliquait son programme.
01:04:36C'est pour ça que moi, j'ai peur, ou j'ai bien peur
01:04:38qu'il applique ce programme.
01:04:40On est passé des 110 propositions aux 20 propositions.
01:04:42— On est très en retard.
01:04:44— Oui, ça, c'est pas forcément très
01:04:46surprenant par rapport à d'autres pays. Ce qui est
01:04:48surprenant, en effet, c'est la forme et le côté
01:04:50très... Comme si c'était des slogans
01:04:52à chaque fois, et qu'on met sur le même plan
01:04:54en gros les transgenres, parce que l'histoire des
01:04:56hommes qui jouent dans les compétitions féminines
01:04:58de sport, c'est ça qu'ils visaient. Mais en revanche,
01:05:00on devrait regarder
01:05:02de près pourquoi
01:05:04ça a été efficace. Et ça, je pense que c'est ça
01:05:06l'analyse de l'élection américaine.
01:05:08— Merci beaucoup, Nicolas Corrado. Tout de suite, l'Info+,
01:05:10avec Félix Mathieu.
01:05:12— Un agent de la sûreté
01:05:14RATP est placé en garde à vue
01:05:16après un accident spectaculaire tout à l'heure
01:05:18sur la ligne A du RER.
01:05:20— Un homme percuté en gare de Nanterre-Université
01:05:22juste après être tombé sur les voies.
01:05:24Or, selon le site Actu17,
01:05:26qui a révélé l'info, un agent de la sûreté
01:05:28RATP serait donc impliqué.
01:05:30Le Parisien parle d'une intervention qui aurait
01:05:32conduit au drame. L'agent
01:05:34aurait poussé même l'homme sur les rails
01:05:36juste avant l'arrivée du train, accuse
01:05:38des internautes qui partagent cette séquence
01:05:40filmée quelques instants après la collision.
01:05:52En tout cas, l'homme a été hospitalisé
01:05:54en état d'urgence absolu
01:05:56cet après-midi. Son pronostic
01:05:58vital ne serait plus engagé
01:06:00selon le Parisien aujourd'hui.
01:06:02En France, BFM Paris nous annonce
01:06:04qu'une enquête aurait tout de même été ouverte
01:06:06par le parc Ednanter pour tentative
01:06:08de meurtre, ce qui suggère
01:06:10si ça se confirmait, plus qu'une simple
01:06:12altercation avec quelqu'un
01:06:14qui se déséquilibrerait.
01:06:16La RATP indique évidemment surveiller de près
01:06:18le dossier pour tenter de comprendre ce qui a bien
01:06:20pu se passer. — Wow, incroyable.
01:06:22Merci beaucoup,
01:06:24Félix, Mathieu. Vous restez avec nous dans un instant.
01:06:26On va revenir sur cette rencontre France-Israël
01:06:28au Stade de France qui se joue ce soir.
01:06:30Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy
01:06:32et l'ancien président François Hollande
01:06:34seront présents. Un geste de solidarité politique.
01:06:36— Alors parlons vrai. Est-ce une tentative
01:06:38de rachat de sa non-présence à la marche
01:06:40contre l'antisémitisme ? Où a-t-il eu
01:06:42raison de ne pas y aller pour aller
01:06:44ce soir au match France-Israël ?
01:06:46Et à cette question après, son absence à la manifestation
01:06:48contre l'antisémitisme, Macron a-t-il
01:06:50fait le bon choix en se rendant au match France-Israël ?
01:06:52Vous dites non à 64%.
01:06:54Vous voulez réagir ? Le 0826-300-300.
01:06:56— Et on vous attend.
01:06:58Et on vous souhaite la bienvenue sur Sud Radio.
01:07:00On revient dans un instant.
01:07:02— Sud Radio, votre avis fait la différence.
01:07:04— J'adore vos débats. On entend des choses
01:07:06qui changent un peu de la doxa généraliste
01:07:08qu'on entend trop partout.
01:07:10— Sud Radio, parlons vrai.
01:07:12Les vraies voix Sud Radio,
01:07:1417h-19h, Philippe David,
01:07:16Cécile de Ménibus.
01:07:18— Et nous sommes très bien enterrés
01:07:20dans les vraies voix aujourd'hui avec
01:07:22Philippe Bilger, Nicolas Corato, François de Rugy.
01:07:24Avec Philippe David, on est ensemble jusqu'à
01:07:2619h. Après 19h, on vous parlera
01:07:28d'automobiles, comme tous les jeudis soirs.
01:07:30En attendant, c'est le coup de projecteur
01:07:32des vraies voix.
01:07:34— Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur
01:07:36des vraies voix.
01:07:38— Avec seulement 25 000 places vendues
01:07:40ce mercredi matin, le match
01:07:42France-Israël pourra être celui du pire
01:07:44record d'affluence pour les bleus.
01:07:46Le président Emmanuel Macron, son Premier ministre
01:07:48Michel Barnier, mais aussi ses deux prédécesseurs
01:07:50François Hollande, Nicolas Sarkozy,
01:07:52tous viendront soutenir les bleus,
01:07:54mais aussi et surtout
01:07:56porter soutien à la communauté juive.
01:07:58— Et j'ai considéré que maintenir,
01:08:00c'était symbolique. C'est-à-dire la France
01:08:02ne recule pas, et notamment vis-à-vis des
01:08:04injonctions des antisémites.
01:08:06— Pendant que vous applaudirez l'équipe représentant un pays
01:08:08qui commet un génocide, n'oubliez pas qu'à Gaza,
01:08:10il n'y a plus de terrain de football. Et pourtant,
01:08:12l'équipe israélienne tire quand même,
01:08:14mais dans la poitrine des enfants.
01:08:16— Sans ignorer ou faire abstraction d'un contexte
01:08:18politique et autre qui est très tendu,
01:08:20mais ça doit rester un match
01:08:22de foot.
01:08:24— Va-t-il y avoir plus de
01:08:26politique que de supporters, ce soir,
01:08:28au match France-Israël, après les attaques contre
01:08:30les supporters israéliens à Amsterdam ? Nicolas Sarkozy,
01:08:32François Hollande et même désormais
01:08:34Emmanuel Macron annoncent se rendre au Stade
01:08:36de France sans grand enjeu
01:08:38sportif, mais un signe de
01:08:40solidarité avec les Israéliens. — Alors,
01:08:42parlons vrai. Est-ce que la venue au match d'Emmanuel
01:08:44Macron et de deux anciens chefs de l'État
01:08:46est un symbole ? Cette venue va-t-elle
01:08:48apaiser les tensions dans
01:08:50et surtout aux abords du stade ?
01:08:52Et à cette question, après son absence
01:08:54à la manifestation contre l'antisémitisme,
01:08:56Macron a-t-il fait le bon choix en se rendant
01:08:58au match France-Israël ? Vous dites non à 64%.
01:09:00Vous voulez réagir ? Auditons
01:09:02vos appels au 0826 300 300.
01:09:04— Et on en parle avec
01:09:06nos vraies voix du jour.
01:09:08Ça commence à devenir...
01:09:10On en est
01:09:12à mettre plus de policiers que
01:09:14de supporters dans un match de foot.
01:09:16— Drôle d'effet d'entendre l'injonction
01:09:18haineuse qu'on a entendue,
01:09:20suivie par Didier Deschamps.
01:09:22Ça faisait un drôle de...
01:09:24Parce que... Bon,
01:09:26bref. Non, moi,
01:09:28immédiatement, je ne parvenais
01:09:30pas à croire
01:09:32que, pour ce match,
01:09:34il était absolument nécessaire
01:09:36de mettre en œuvre
01:09:38ce dispositif
01:09:40hallucinant, parce que,
01:09:42comme un imbécile, je ne
01:09:44comprenais pas que
01:09:46plus rien concernant
01:09:48ce conflit ne peut se dérouler
01:09:50normalement. Et je
01:09:52trouve tout de même que...
01:09:54Pardon pour ce poncif,
01:09:56que c'est révélateur d'une
01:09:58situation qu'on ne maîtrise plus.
01:10:00Pour un match de foot,
01:10:02craindre que des...
01:10:04Je suppose des militants
01:10:06de la cause palestinienne
01:10:08viennent s'en prendre
01:10:10aux joueurs israéliens
01:10:12ou aux supporters. Et notamment,
01:10:14comme vous l'avez dit hier, Philippe,
01:10:16probablement surtout après,
01:10:18c'est là que l'angoisse va
01:10:20dominer. Eh bien,
01:10:22je ne parvenais pas
01:10:24à le croire. Et pourtant, je félicite
01:10:26Bruno Retailleau d'avoir maintenu
01:10:28le match à cet endroit.
01:10:30François de Rugy. Oui, moi, je pense
01:10:32que c'était évidemment nécessaire
01:10:34de maintenir le match. Ça aurait été vraiment une catastrophe
01:10:36de dire on annule le match parce que
01:10:38on a peur des débordements,
01:10:40soit dans le stade, soit en dehors du stade.
01:10:42C'est ce qu'ont fait les Belges en envoyant les badges en Hongrie.
01:10:44Le stade est vide.
01:10:46Il y a 25 000 spectateurs.
01:10:48Oui, mais il faut quand même maintenir un match
01:10:50surtout après ce qui s'est passé à Amsterdam.
01:10:52C'est quand même aussi ça. L'actualité, c'est que
01:10:54à Amsterdam, donc ce n'est pas en France,
01:10:56eh bien, il y a eu cette chasse
01:10:58à l'homme de gens
01:11:00qui, pour la plupart, n'étaient pas dans le stade,
01:11:02ont attendu que le match soit fini pour s'en prendre
01:11:04à des supporters d'un club israélien qui
01:11:06avait joué contre la Jacques d'Amsterdam en Ligue des Champions.
01:11:08Ça, évidemment, ça a
01:11:10choqué beaucoup de gens, moi le premier,
01:11:12et face à ça, certains pouvaient dire
01:11:14c'est trop dangereux, on arrête tout en France
01:11:16pour ce match contre Israël,
01:11:18qui d'ailleurs n'est pas un match amical non plus,
01:11:20ça fait partie d'un programme sportif,
01:11:22donc c'est absolument nécessaire de le maintenir,
01:11:24même s'il n'y a que 25 000 personnes.
01:11:26C'est toujours mieux quand même que de l'annuler.
01:11:28Et par ailleurs, qu'il y ait le symbole du président
01:11:30de la République, de deux anciens présidents
01:11:32de couleurs politiques différentes qui soient là
01:11:34pour supporter l'équipe de France,
01:11:36mais aussi pour, évidemment,
01:11:38exprimer leur solidarité
01:11:40avec l'Israël
01:11:42et les supporters d'Israël,
01:11:44je trouve que c'est très bien.
01:11:46On explique qu'il n'y a que 25 000 personnes parce qu'ils ont ouvert
01:11:48la billetterie très tard, ce qu'ils font d'habitude,
01:11:504 mois avant, et là ils ont fait un mois avant, c'est pour ça.
01:11:52Et puis Israël a déconseillé.
01:11:54Moi je trouve important
01:11:56qu'il y ait un message
01:11:58fort pour dire que les sportifs israéliens
01:12:00et
01:12:02tous les israéliens d'ailleurs sont toujours les bienvenus
01:12:04en Europe, et notamment en France,
01:12:06et peut-être plus que partout en France.
01:12:08On a une tradition
01:12:10d'accueil républicain
01:12:12qui doit être rappelée, et peut-être que la présence
01:12:14de ces personnalités du président de la République
01:12:16ce soir a ce symbole-là.
01:12:18Après, moi je suis un peu comme
01:12:20vous Philippe, je suis un peu gêné ou
01:12:22inquiet de me dire
01:12:24que même un match de foot,
01:12:26pardon, je sais
01:12:28que c'est très important pour vous un match de foot,
01:12:30pour moi, franchement, les matchs de foot, je ne savais même pas
01:12:32qu'il y avait un match entre Israël et...
01:12:34Je ne sais même pas pourquoi Israël...
01:12:36C'est la Ligue des Nations ?
01:12:38Vous savez qu'on a gagné la Coupe du Monde ?
01:12:40Au cas où !
01:12:42Enfin pas la dernière fois quand même !
01:12:44Et je sais que l'importance
01:12:46qu'a pris le sport aujourd'hui avec les JO,
01:12:48les Mondiaux, etc., mais ça reste un sport,
01:12:50ça reste du divertissement,
01:12:52je sais très bien que ça peut avoir d'autres symboliques,
01:12:54mais quand même, qu'on aille
01:12:56dans un stade reproduire
01:12:58le creuset d'un conflit aussi
01:13:00particulier, aussi compliqué à appréhender
01:13:02que le conflit israélo-palestinien,
01:13:04et qu'on en soit arrivé à la question
01:13:06de savoir si on peut encore organiser
01:13:08des compétitions sportives qui sont du divertissement,
01:13:10pardon de le dire, avec des sportifs
01:13:12israéliens sur le sol européen,
01:13:14moi ça me questionne beaucoup sur la manière
01:13:16dont notre civilisation,
01:13:18parce que c'est notre civilisation dont il s'agit,
01:13:20est capable
01:13:22de voir le monde et d'entrevoir le monde.
01:13:24Et qu'on ne soit pas capable aujourd'hui de faire
01:13:26la part des choses entre un conflit
01:13:28israélien et palestinien,
01:13:30et ce que nous vivons en Europe, moi ça me questionne
01:13:32vraiment sur ce que sont devenus les européens.
01:13:34– Mais est-ce que vous ne croyez pas quand même
01:13:36qu'il y a un discours politique qui joue
01:13:38la politique du pire ? Parce que quand on entend
01:13:40ces propos, quand j'en lis d'autres,
01:13:42et est-ce que c'est pas jeté,
01:13:44même pas de l'huile sur le feu,
01:13:46des bidons de nitroglycérine sur le feu,
01:13:48Philippe Bilger ? – Sûrement, mais moi
01:13:50j'avais l'impression, précisément
01:13:52comme le dit Nicolas,
01:13:54parce que ça n'est jamais qu'un match
01:13:56de foot entre la France
01:13:58et Israël qu'on exagérait.
01:14:00C'est-à-dire qu'au fond,
01:14:02les précautions prises par
01:14:04le ministre Taillot,
01:14:06et avec le préfet Nunez,
01:14:08sont quantitativement
01:14:10délirantes. Ça veut dire
01:14:12qu'il y a un stadier pour...
01:14:14quatre stadiers pour un joueur,
01:14:16on fait très attention,
01:14:18c'est de la folie pure,
01:14:20et pourtant, je crains
01:14:22que ce soit nécessaire.
01:14:24Qu'est-ce qu'il faut faire ?
01:14:26– Vous vouliez réagir ? – Oui, parce que,
01:14:28d'abord, moi je partage ce qui a été dit
01:14:30par Nicolas Corato, on a eu déjà,
01:14:32vous vous souvenez, au moment de la coupe du monde,
01:14:34au Qatar, je l'avais dit d'ailleurs,
01:14:36ne mélangeons pas le sport et la politique,
01:14:38le sport c'est un divertissement,
01:14:40ne l'instrumentalisons pas à des fins politiques,
01:14:42mais certains le font, la preuve avec ce qui s'est passé
01:14:44à Amsterdam, ce qui s'est passé au Parc des Princes
01:14:46il y a quelques semaines avec une banderole
01:14:48pro-palestinienne très agressive.
01:14:50Donc il faut résister à ça,
01:14:52il faut mener le bras de fer, c'est un bras de fer
01:14:54de longue haleine, on n'en a pas fini
01:14:56demain avec l'antisémitisme.
01:14:58– Les russes n'avaient pas le drapeau, je crois.
01:15:00– Ils ne sont même pas venus.
01:15:02– Je rappelle qu'au JO, certains hommes et femmes
01:15:04politiques français, notamment de la France Insoumise,
01:15:06avaient appelé à ce que les Israéliens
01:15:08ne viennent pas, que la délégation israélienne
01:15:10ne puisse pas venir en France,
01:15:12c'était vraiment scandaleux,
01:15:14et ça, il faut lutter contre ça, pied à pied,
01:15:16tous les jours, à chaque occasion,
01:15:18là c'en était une, même s'il faut déployer des forces de police
01:15:20très importantes pour sécuriser ce match,
01:15:22il faut le faire. – Je crains que la présence
01:15:24des présidents ou des anciens présidents
01:15:26soit évidemment un symbole
01:15:28mais sert rigoureusement à rien.
01:15:30– C'est un symbole par rapport à Emmanuel Macron,
01:15:32à qui tout le monde a reproché
01:15:34de ne pas être dans la manifestation
01:15:36contre l'antisémitisme. – Oui, mais c'est aussi un symbole
01:15:38vis-à-vis du gouvernement israélien
01:15:40qui, lui, a demandé
01:15:42à ses retorts sortissants de ne pas venir
01:15:44en France pour ce match, qui est quand même choquant aussi,
01:15:46moi je le dis, comme je le pense.
01:15:48– Peut-être qu'il a ouvert le parapluie en se disant
01:15:50si jamais il y en a qui vont à Paris mais que ça se termine mal
01:15:52et que par exemple il y a des morts… – Peut-être pour des questions de sécurité aussi.
01:15:54– Voilà, pour des questions de sécurité. – Oui, mais ça avait l'air de dire
01:15:56que la France ne faisait pas tout ce qu'il faut
01:15:58pour assurer la sécurité d'un match
01:16:00comme celui-là, or la France fait
01:16:02le maximum, et il faut saluer
01:16:04d'ailleurs, et les dirigeants, comme Laurent Nunez,
01:16:06le préfet de police de Paris,
01:16:08et l'ensemble des policiers, gendarmes
01:16:10et autres qui sont mobilisés sur une opération
01:16:12comme celle-là. – Après… – Je crois qu'on a un intérêt quand même
01:16:14pour les autorités françaises
01:16:16et c'est ce qui me semble être fait,
01:16:18de ne pas confondre les peuples,
01:16:20les artistes, les sportifs,
01:16:22les êtres humains et leurs gouvernants
01:16:24et leur gouvernement, et que s'il doit y avoir
01:16:26un débat politique, on a le droit
01:16:28de critiquer la politique de M. Netanyahou, moi je pense
01:16:30même qu'on en a le devoir, je pense que c'est un devoir
01:16:32diplomatique fort que fait le Président de la République,
01:16:34ça lui a été beaucoup reproché, mais il l'a fait.
01:16:36En revanche,
01:16:38les Israéliens, tout comme
01:16:40les citoyens du monde entier,
01:16:42sont les bienvenus en France
01:16:44à participer à n'importe quel événement
01:16:46culturel, sportif,
01:16:48et ne doivent pas être pris pour des
01:16:50représentants ou des militants
01:16:52de je ne sais quelle cause gouvernementale. – Regardez ce que
01:16:54dit Nathalie Osio qui est députée à la France Insoumise
01:16:56Nouveau Front Populaire, d'abord c'est
01:16:58scandaleux et indigne que ce match se tienne,
01:17:00on est dans un contexte de génocide, de colonisation
01:17:02en Cisjordanie et de généralisation du
01:17:04conflit au Liban.
01:17:06– Mais le terrible Nicolas,
01:17:08c'est cette conclusion
01:17:10qui est énoncée et qui est une évidence
01:17:12est de moins en moins
01:17:14acceptée par la gauche,
01:17:16l'extrême gauche, ou même au-delà
01:17:18des extrémités politiques
01:17:20par des gens qui sont obsédés
01:17:22par le conflit. – Tout comme
01:17:24il y a aussi des voix qui en France n'acceptent plus
01:17:26qu'on critique le gouvernement de Netanyahou.
01:17:28– Merci beaucoup
01:17:30messieurs en tout cas d'avoir
01:17:32accepté cette invitation.
01:17:34Philippe Bilger, merci beaucoup.
01:17:36– J'ai été content de connaître le programme de Trump.
01:17:38– Vous savez qu'il y a un micro là.
01:17:40– Ah oui, vous devriez parler de ça.
01:17:42– C'est pas plus mal, on vous entend mieux,
01:17:44c'est génial. – Mais c'est fou, ça change tout.
01:17:46– Mais c'est votre première radio je crois aujourd'hui.
01:17:48– Vous disiez quoi Philippe Bilger ?
01:17:50– Je suis content d'avoir connu le programme de Trump.
01:17:52– Voilà, c'est ça.
01:17:54– Il faut préciser à nos auditeurs
01:17:56qui auraient entendu cette feuille chiffonnée
01:17:58rageusement par Philippe Bilger que ça n'est pas
01:18:00le programme de Trump. – Mais c'est la propre chronique
01:18:02de Philippe Bilger. – Voilà, c'est ça, exactement.
01:18:04En tout cas, merci beaucoup François de Rugy
01:18:06d'avoir été avec nous, merci Nicolas Corateau
01:18:08qui nous a permis de découvrir officiellement
01:18:10ce programme de Donald Trump.
01:18:12– Ça vous a marqué. – Ah oui, ça vous a marqué.
01:18:14– Un travail qui n'avait jamais été fait.
01:18:16– Exactement, c'est un travail de fond.
01:18:18Et on remercie notre compatriote.
01:18:20Voilà, j'ai envie de dire. Dans un instant,
01:18:22on va vous parler automobile avec pas mal
01:18:24d'invités aujourd'hui jusqu'à 20h.
01:18:26En tout cas, merci beaucoup.
01:18:28On se retrouve demain ?
01:18:30– Oui, demain, mais nous, pour les vrais voix,
01:18:32avec trois autres vrais voix, sauf Philippe Bilger bien sûr.
01:18:34– On le garde, celui-là on le garde.
01:18:36– Il est membre perpétuel.
01:18:38– C'est comme l'académie française.
01:18:40– On veut nous le prendre, on le garde.
01:18:42Allez, fais une petite pause, on revient dans un instant.