• l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Virginie Calmels, René Chiche et Bruno Faure, président du Conseil Départemental du Cantal

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-16##

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News
Transcription
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel.
00:00:04 Oui, oui, oui, seul, seul, bonsoir à tous.
00:00:08 Alors, Philippe David est en vacances, vous le savez.
00:00:12 Cécile de Ménibus a dû s'absenter, ne vous inquiétez pas, tout va bien.
00:00:15 Mais je tiens seul la maison avec nos vraies voix que nous allons découvrir dans un instant.
00:00:21 Au sommaire de ces vraies voix du vendredi, juste avant vos vacances.
00:00:27 Plan France Ruralité, nos campagnes sont-elles encore attractives ?
00:00:31 Ce sera notre gros débat de 17h30.
00:00:35 Elisabeth Borne s'engage pour les campagnes de notre beau pays.
00:00:38 La ministre a présenté hier son plan France Ruralité.
00:00:42 Lors de son déplacement à Vienne, dans l'Isère,
00:00:43 elle a promis le retour des services publics, postes, écoles, hôpitaux.
00:00:47 Il faut rappeler que près d'un tiers des Français vivent dans les territoires ruraux.
00:00:51 L'exode se poursuit vers les villes, mais le gouvernement veut inverser la tendance.
00:00:55 Alors la campagne, un territoire d'avenir, vous réagissez 0 826 300 300,
00:01:01 souhaitez-vous y vivre, la quitter, rester en ville ?
00:01:03 Que dit votre cœur, cher auditeur de Sud Radio ?
00:01:07 Et puis à 18h30, nous aurons notre coup de projecteur.
00:01:12 Cédric Jubilar, Jonathan Daval, et puis donc depuis ce matin,
00:01:16 les aveux du mari de Karine Esquivillon.
00:01:18 La couverture médiatique des faits divers familiaux vous semble-t-elle justifiée ?
00:01:24 Voyeuriste, démesurée, passionnante.
00:01:27 Oui, c'est l'objet de notre coup de projecteur de 18h30.
00:01:29 Les faits divers occupent une place importante dans les médias d'information.
00:01:33 Vous avez pu le constater depuis ce matin,
00:01:36 Michel Pial a conduit les gendarmes de Nantes dans une forêt
00:01:39 où le corps de sa femme se trouvait.
00:01:42 Il a avoué l'avoir tué.
00:01:44 Photos de la vie privée, récits de l'intimité du couple,
00:01:46 envoyés spéciaux à la recherche d'éléments de l'enquête, témoignages des proches.
00:01:49 Ce traitement de l'information s'apparente à une série télévisée,
00:01:52 un feuilleton dont les acteurs vivent la vraie voix.
00:01:55 D'où notre question.
00:01:57 Vous réagissez sur le compte Twitter de Sud Radio.
00:02:00 La couverture médiatique des faits divers familiaux vous semble-t-elle justifiée ?
00:02:05 Voyeuriste, démesurée, passionnante.
00:02:07 Et puis, dites-nous tout au 0826 300 300.
00:02:11 Alors, donc, vous l'avez compris, je suis seul.
00:02:14 Et en plus, pour l'instant, nous n'avons que deux vraies voix sur trois, décidément.
00:02:18 Mais quelle vraie voix ?
00:02:19 Alors, quelle vraie voix ?
00:02:21 La plus belle manque.
00:02:23 Alors, vous avez déjà reconnu, nous allons commencer évidemment par l'incontournable,
00:02:27 Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole,
00:02:30 et auteur de libre propos d'un inclassable, publié à la nouvelle Librairie.
00:02:36 Oui, ça y est, voilà, vous avez donc Georges Brassens,
00:02:40 les quelques notes des copains d'abord,
00:02:41 et arrive la magie de la voix, c'est à vous Philippe.
00:02:45 Allez-y, bonjour.
00:02:46 Ah bonjour, je vous ai surpris à ce point-là.
00:02:49 Complètement.
00:02:50 Mais je l'ai dit, j'adore l'arrivée de votre voix sur...
00:02:53 Oui, mais vous êtes gentil, ça n'est pas une constération spéciale
00:02:58 que vous avez pour mon cheveu sur la langue.
00:03:01 Ah pourquoi ? Non, bah non.
00:03:02 En tout cas, vous avez toujours la délicatesse de ne pas informer les auditeurs
00:03:07 sur ce point capital, qu'ils entendent par ailleurs.
00:03:11 C'est ça, est-ce nécessaire d'en informer l'existence ?
00:03:17 J'apprécie votre délicatesse.
00:03:19 Alors, vous savez que ces petites particularités...
00:03:22 Et la plus belle dont je parlais vient d'arriver.
00:03:24 Alors attendez, parce que ceux qui n'ont que la radio ne l'ont pas encore vue, on va tout...
00:03:28 Mais juste pour conclure sur ce que vous disiez,
00:03:30 la petite particularité vocale prend toute sa saveur
00:03:34 et marque les esprits à jamais.
00:03:38 À jamais si ça pouvait être le cas.
00:03:40 C'est le cas.
00:03:41 René Chiche est avec nous, directeur des rédactions du groupe Entreprendre la Font-Presse.
00:03:45 René Chiche, le vendredi, c'est...
00:03:47 Bonjour Bonheur.
00:03:48 Ah bah c'est toujours bonjour bonheur.
00:03:50 Et puis surtout quel bonheur de voir arriver Virginie Calmel.
00:03:53 Alors c'est incroyable, cher Virginie Calmel, c'est vous, chers auditeurs de Sud Radio.
00:03:56 J'ai commencé en disant pour l'instant, il y a deux vraies voix sur trois,
00:03:59 comme il y a un présentateur sur deux.
00:04:01 On était limite, vous voyez ce que je veux dire.
00:04:03 Et ils n'ont eu de cesse que de dire "elle arrive, elle arrive, elle arrive".
00:04:06 Elle est là.
00:04:07 Merci.
00:04:08 Alors j'étais aux obsèques de Denis Kessler, pour ne rien vous cacher,
00:04:11 et j'ai dû quitter la messe avant la fin, ce qui ne m'arrive jamais.
00:04:15 Donc voilà, je suis là.
00:04:17 Bon, et merci d'être là.
00:04:19 Vous êtes présidente fondatrice de Futura E, école Futura E.
00:04:23 Futura E.
00:04:24 Oui, A E.
00:04:25 Du latin, du latin.
00:04:26 Rosae, Rosae.
00:04:28 Oui, oui.
00:04:29 Le latin, ce n'était pas mon fort, vous voyez ce que je veux dire.
00:04:32 École des métiers de deux mains dans les industries créatives.
00:04:37 Et bah voilà, le ton est donné, nous sommes au complet, c'est parti.
00:04:46 Presque, presque, presque, presque, presque.
00:04:48 C'est presque parti.
00:04:49 Benoît, alors.
00:04:51 Voilà, c'est la petite musique, vous savez.
00:04:58 C'est toujours pareil, alors Bénabar, aujourd'hui,
00:05:01 on fait les 54 ans du chanteur Bénabar.
00:05:05 54 ans, hein ?
00:05:07 Bel âge.
00:05:08 Voilà.
00:05:09 Donc, ça a provoqué chez nous un enthousiasme énorme, j'ai l'impression.
00:05:13 Vous n'avez pas l'air fan de Bénabar.
00:05:15 Non, j'aime bien.
00:05:16 C'est lui qui a écrit une chanson sur la maison de campagne, c'est drôle.
00:05:21 Je n'ai plus le titre exact.
00:05:23 Elle est sur la maison de campagne ?
00:05:25 Sur la maison de campagne, ça ne vous dit rien ?
00:05:27 Non, je sais qu'il a écrit une chanson sur les Carpentiers.
00:05:30 Oui, une chanson sur les Carpentiers.
00:05:32 C'était notre Madeleine de Proust.
00:05:34 Voilà, exactement.
00:05:35 Les numéros en campagne.
00:05:37 Si de votre part, c'est une revanche sur le quiz,
00:05:40 parce que tout à l'heure, je vous poserai des questions qui sont difficiles à répondre,
00:05:43 et là, vous essayez de me poser les questions les plus improbables.
00:05:46 C'est-à-dire, surtout le répertoire de Bénabar.
00:05:49 C'est Bénabar, il fête son anniversaire.
00:05:52 Alors, ça y est, nous prenons, vous l'avez compris, les auditeurs de Sud Radio, nos marques.
00:05:56 Nous sommes au complet.
00:05:58 Il faut maintenant que nous accueillons celui qui va être l'auditeur témoin 1 des vrais.
00:06:04 On ne l'a plus.
00:06:05 C'est une émission un peu spéciale.
00:06:07 C'est ça, c'est ça.
00:06:09 C'est-à-dire, hier, Cécile de Ménibus m'a dit,
00:06:11 écoute Frédéric, tu la feras tout seul, ok d'accord,
00:06:14 mais je ne savais pas qu'on allait commencer à 2 sur 3,
00:06:16 que l'auditeur, ça ne marchait pas.
00:06:18 Mais c'est bien, c'est bien.
00:06:20 Alors, je me tourne donc vers notre excellent réalisateur, Benoît Goutand,
00:06:24 que je salue et qui me confirme que nous envoyons la rubrique que tout le monde attend.
00:06:28 C'est parti.
00:06:29 Les vrais voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur,
00:06:33 Philippe Bilger.
00:06:35 Nous sommes lancés, cher Philippe Bilger,
00:06:37 vous voulez requérir contre les épigones,
00:06:40 vous nous expliquerez,
00:06:41 qui se croient à la hauteur des modèles,
00:06:43 notamment ceux se prenant pour Madesse France
00:06:46 et ceux s'imaginant de De Gaulle.
00:06:48 Oui, mais il y en a d'autres.
00:06:50 Mélenchon se prend pour Mitterrand.
00:06:52 Je suis frappé de voir à quel point,
00:06:55 compte tenu de la médiocrité de notre classe politique actuelle,
00:07:00 et je vais faire plaisir à Virginie, bien sûr,
00:07:03 en disant cela,
00:07:05 beaucoup se croient s'illustrer en faisant référence à des personnalités
00:07:12 illustres la plupart du temps,
00:07:14 qu'on les aime ou pas sur le plan politique,
00:07:17 elles avaient une autre densité, une autre envergure.
00:07:20 Qu'il s'agisse de Mitterrand, qu'on peut ne pas aimer,
00:07:23 de Charles De Gaulle que tout le monde admire aujourd'hui,
00:07:26 de Pierre Mendes France,
00:07:28 il suffit que quelqu'un ait une vague rigueur
00:07:31 pour que tout de suite on dise c'est Mendes France.
00:07:33 Et donc je trouve que, à la fois ça montre la médiocrité
00:07:38 de la réalité d'aujourd'hui,
00:07:40 pour qu'on éprouve inéluctablement le besoin d'aller s'abriter
00:07:44 derrière des personnalités illustres,
00:07:46 dans quelques années on parlera de Virginie Calmet,
00:07:49 c'est une évidence.
00:07:51 - J'ai quitté la politique, mon cher.
00:07:53 - Oui, mais vous allez y revenir, Virginie, c'est pas possible.
00:07:56 - Vous persistez sur Virginie, je ne suis pas au cas de Victor,
00:07:59 mais je vous trouve quand même très touchée par Virginie Calmet.
00:08:02 - Virginie Calmet, chère procureure, est-ce que votre réquisitoire se poursuit ?
00:08:08 - Et deuxième élément, c'est le fait que c'est la prise de conscience
00:08:14 par ces gens-là, aujourd'hui, qu'il y a encore des capacités d'admiration,
00:08:19 et qu'au fond ils espèrent, en ayant une parcelle des qualités d'hier,
00:08:23 constituer une personnalité valable aujourd'hui.
00:08:26 Mais je trouve qu'il ne faut pas en abuser.
00:08:28 Qui peut se dire De Gaulle ?
00:08:30 Qui peut se dire Mendès-France ?
00:08:32 Et même, qui peut se dire Mitterrand, avec les vertus qu'il avait,
00:08:36 et puis surtout, la complexité rouée dont il usait, en permanence.
00:08:42 - L'épigone, celui de celui qui est amené à succéder, mais qui imite, en fait, celui qui succède.
00:08:48 - Mais vous, vous êtes personnel, vous inventez.
00:08:51 - Oh, écoutez, je ne sais pas.
00:08:54 C'est fréquent, Virginie Kalmelz, d'avoir finalement un repère et un peu de le singer.
00:09:01 - Non, je pense que c'est bien d'avoir des mentors,
00:09:05 ou d'avoir de l'admiration et de rendre à César ce qui appartient à César.
00:09:08 Mais je rejoins totalement Philippe Bilger.
00:09:10 Il y a un moment donné où ça devient un peu ridicule,
00:09:13 quand tout le monde s'auto-proclame disciple ou descendant,
00:09:18 ou pourquoi pas carrément oser la comparaison.
00:09:20 C'est vrai que ça prouve quand même qu'il y a un sujet aujourd'hui dans notre classe politique.
00:09:27 Et puis plus généralement, je rejoins aussi ce qu'a dit Philippe,
00:09:30 c'est qu'on est en train de se référer à des personnes qui ont exercé de très très hautes fonctions,
00:09:35 mais il y a déjà très longtemps.
00:09:36 Donc c'est un peu inquiétant pour les Français, d'ailleurs je pense qu'ils le ressentent,
00:09:40 c'est-à-dire qu'au fond, on a envie d'avoir des maîtres à penser d'aujourd'hui,
00:09:45 et non pas d'il y a 50 ans.
00:09:47 - Et je confirme, vous êtes Philippe et Virginie à l'unisson,
00:09:50 vous le dites et vous le clamez sur l'antenne de Sud Radio ce soir.
00:09:54 - René, René !
00:09:56 - Rapidement, je ne suis pas tellement d'accord.
00:09:59 - Il veut dire ça.
00:10:01 - Non, mais qu'on ait des références, pourquoi pas.
00:10:04 - Dans le cinéma, votre spécialité ça marche,
00:10:06 dans le sport aussi on dit "tiens c'est le nouveau Zidane",
00:10:09 l'on dit "c'est le nouveau Depardieu".
00:10:11 - Non mais justement, je trouve que dans la nouvelle génération politique,
00:10:14 je trouve que justement, il n'essaye pas de singer,
00:10:18 vous voyez, je ne sais pas, par exemple à gauche,
00:10:21 j'ai pas l'impression que la nouvelle génération socialiste singe Mitterrand.
00:10:26 À droite, par exemple, Darmanin, c'est pas qu'il essaye d'imiter Sarkozy,
00:10:32 mais c'est vrai qu'il a un modèle comme Sarkozy,
00:10:34 c'est le seul qui peut-être serait dans ce que vous voulez dire Philippe.
00:10:37 Mais sinon je trouve que chez les écolos, par exemple,
00:10:40 il n'y a pas de référence spéciale.
00:10:42 Donc je trouve qu'au contraire, la nouvelle génération essaye un peu de te distinguer.
00:10:45 - Message reçu. Allez, nous avançons très vite.
00:10:48 Dans un instant, les mots de l'actu de Félix Mathieu.
00:10:51 Et puis bien sûr, n'oubliez pas, 17h30, notre grand débat sur la ruralité,
00:10:57 avec un invité qui viendra, le président du conseil départemental du Cantal,
00:11:01 Bruno Faure, sera avec nous. À tout de suite.
00:11:04 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel.
00:11:09 - Et vous, les auditeurs de Sud Radio, vous intervenez au 0826 300 300,
00:11:14 vous donnez votre avis sur les grands thèmes du jour,
00:11:17 la consultation sur Twitter, les réseaux sociaux, autour de nos vraies voix.
00:11:21 Ce soir, Philippe Bilger, René Chiche et Virginie Kallmels.
00:11:25 Voici le moment référence, le point sur l'actualité.
00:11:29 Il est 17h17, c'est au tour de Félix Mathieu.
00:11:33 - Les vraies voix Sud Radio.
00:11:37 - Les trois mots de l'actu, Félix Mathieu. Bonsoir déjà.
00:11:41 - Alors les trois mots, oh là là, vous êtes grave, vous avez le ton grave.
00:11:44 - Bonsoir. - Ah voilà, c'est bien.
00:11:47 - Alors les trois mots sont aveux, train et avion.
00:11:50 - Le mari de Karine Esquivillon, mis en examen pour meurtre sur conjoint
00:11:54 après ses aveux en garde à vue la nuit dernière, il la prétendait disparue.
00:11:58 Le corps a été retrouvé sur ses indications.
00:12:00 Manifestation interdite dans la vallée de la Morienne,
00:12:03 les opposants à la ligne grande vitesse Lyon-Turin s'y donnent rendez-vous ce week-end.
00:12:07 La justice devrait se prononcer d'une minute à l'autre sur leur référé,
00:12:10 liberté contre cette interdiction.
00:12:12 Et puis Emmanuel Macron veut développer l'avion vert en France,
00:12:15 l'avion écologique, 300 millions d'euros d'investissement par an
00:12:18 dès l'année prochaine, avion plus léger, plus économe,
00:12:21 à l'hydrogène ou bien au biocarburant.
00:12:24 - Les vraies voix Sud Radio.
00:12:27 - Après deux mois et demi de mensonges, le mari de Karine Esquivillon
00:12:30 vient d'être mis en examen pour meurtre sur conjoint,
00:12:33 il la prétendait disparue.
00:12:35 Il a finalement craqué la nuit dernière en garde à vue.
00:12:37 Les enquêteurs ont pu retrouver le corps dans un bois.
00:12:40 Sur ses indications, Michel Pial prétend désormais avoir tué son épouse accidentellement
00:12:45 en nettoyant l'une de ses armes, comme le relate son avocat, Maître Antoine Nory.
00:12:49 - Monsieur Michel Pial a été mis en examen pour meurtre sur conjoint
00:12:52 et placé en détention provisoire.
00:12:54 Il a décidé de s'expliquer,
00:12:56 d'effectivement donner sa version consistant à expliquer qu'il s'agissait d'un accident.
00:13:00 Maintenant, c'est une instruction qui s'ouvre.
00:13:02 Il est épuisé psychologiquement, c'était une garde à vue très éprouvante sur le plan psychologique.
00:13:07 Il est épuisé physiquement également,
00:13:09 mais il est soulagé d'avoir pu donner sa version des faits
00:13:12 et d'avoir pu livrer ce qu'il avait sur la conscience.
00:13:14 - Antoine Nory, avocat de Michel Pial après la garde à vue à La Roche-sur-Yon,
00:13:17 propos recueillis par Claire Robich de l'agence France Presse.
00:13:20 - En tout cas depuis ce matin, évidemment, vos médias couvrent largement cet événement
00:13:25 d'une manière générale, ces faits divers, familiaux, sont très suivis.
00:13:30 Ce sera l'objet de notre débat.
00:13:32 18h30, pensez-vous que cette couverture soit à vous de nous dire ?
00:13:36 Vous avez la possibilité de faire la consultation sur Sud Radio, le compte Twitter.
00:13:40 Deuxième mot, train, est-ce une nouvelle ZAD qui se profile ?
00:13:44 Félix Mathieu.
00:13:45 - Les opposants à la ligne grande vitesse Lyon-Turin affluent dans la vallée de la Moriane
00:13:50 malgré l'interdiction de la préfecture.
00:13:52 Rassemblements interdits sur 9 communes,
00:13:54 l'arrêté préfectoral est tombé la nuit dernière.
00:13:56 L'État dit craindre la présence d'éléments radicaux,
00:13:59 des dégradations sur les travaux déjà en cours.
00:14:02 Mais les associations écologiques dénoncent cette interdiction dans la nuit pour le lendemain.
00:14:06 Elles peuvent d'ailleurs compter sur des soutiens politiques,
00:14:09 soutien des insoumis ou bien des écologistes comme ici Manuel Bompard, puis Sandrine Rousseau.
00:14:14 - J'observe qu'il y a eu une manifestation sur le même sujet le 25 et le 26 mars dernier
00:14:18 qui s'est déroulée tout à fait dans le calme et qui n'a pas posé de difficultés.
00:14:22 Hier encore il y avait une manifestation des partisans du projet,
00:14:25 les opposants à ce projet qui ont des raisons légitimes de manifester contre ce projet.
00:14:29 Je souhaite qu'ils puissent manifester.
00:14:31 - Il y a déjà des lignes qui existent et en l'occurrence en 20 ans
00:14:34 le fret ferroviaire entre la France et l'Italie a été divisé par 5.
00:14:38 Le fret ferroviaire a été saccagé ces dernières années par manque de soutien public.
00:14:44 Donc en fait les millions qui sont mis devraient plutôt être mis sur le soutien
00:14:48 à un réseau de fret partout en France, aux lignes existantes,
00:14:52 à la rénovation des lignes existantes, au renforcement des infrastructures déjà existantes.
00:14:56 - Ça suffirait, les lignes existantes suffisent.
00:14:58 - Mais là en 20 ans je vous dis il y a eu une diminution par 5 du fret ferroviaire.
00:15:03 - Donc on pourrait les multiplier par 5.
00:15:04 - Donc ça n'a aucun problème, puisqu'il y a 20 ans ça existait.
00:15:07 - Manuel Bompard, coordinateur de la France Insoumise sur LCI
00:15:10 et Sandrine Rousseau, députée écologiste sur France Info.
00:15:13 Cette ligne à grande vitesse Lyon-Turin implique le forage de 260 km de galeries
00:15:18 à travers les massifs alpins.
00:15:20 - Réaction de nos vrais voix, Philippe Bilger, j'ai l'impression que ces interdictions préfectorales ne servent à rien.
00:15:24 - Je suis curieux de voir si elle va être respectée, j'en doute fortement.
00:15:28 Mais évidemment l'argument qui consiste à dire pour une fois qu'il y en avait une
00:15:33 qui s'était bien passée, on va voir ce que va décider le tribunal administratif.
00:15:39 - Virginie Calmels, les politiques jouent un rôle sur le fait d'attiser le feu là.
00:15:42 - Une fois n'est pas coutume, je suis un peu d'accord avec madame Rousseau.
00:15:46 Donc vous voyez, t'as un roulement de tambour.
00:15:48 - C'est enregistré.
00:15:49 - Sur le fret ferroviaire, je trouve qu'elle souligne quelque chose d'intéressant et d'important.
00:15:53 Alors il ne faut évidemment pas tomber dans les caricatures d'opposition
00:15:57 entre la ligne à grande vitesse, etc.
00:15:59 Mais là où elle n'a pas tort, c'est que quand même, on a peut-être un peu trop négligé le fret ferroviaire
00:16:05 alors que ça peut être une solution intéressante, notamment du point de vue écologique
00:16:10 mais plus généralement, c'est-à-dire à la fois en coûts, en efficacité, en contournement des grandes villes,
00:16:15 en chorésité, exactement, y compris même en sécurité.
00:16:20 Donc ça coche beaucoup de cases et donc pour une fois, je vais lui donner raison
00:16:24 au moins sur cet argument-là, mais comme vous l'avez compris,
00:16:26 nous sommes en général toujours en très grand désaccord.
00:16:29 - C'est bien compris, c'est dans l'enregistrement aussi.
00:16:32 - On peut le préciser quand même.
00:16:33 - René Chiche, ces histoires de ZAD, parce que c'est un petit peu ce qu'évoquait Félix,
00:16:38 c'est amené à se développer aussi.
00:16:41 - Oui, oui, certainement, mais par exemple sur le dossier précis de la ligne Lyon-Turin,
00:16:46 ça serait donc une deuxième, en fait, une deuxième ligne Lyon-Turin,
00:16:49 parce qu'il y en a déjà une qui existe, je crois, non ?
00:16:51 - Alors c'est un contournement, en fait, là.
00:16:53 - Oui, oui, une deuxième, ça serait une deuxième.
00:16:54 Or, le budget qui est prévu pour ce sentier, il est de 26 milliards d'euros.
00:17:01 Alors moi, je me demande si quand même, on ne pourrait pas utiliser un peu d'argent
00:17:05 parmi ces 26 milliards d'euros pour faire autre chose.
00:17:07 Pourquoi ne pas utiliser, par exemple, cette énorme somme
00:17:10 pour essayer d'améliorer toutes les petites lignes ferroviaires qui existent en France
00:17:13 et qui ont du mal à être en activité ?
00:17:17 Je ne sais pas, je trouve que c'est un peu spécial de vouloir mettre en chantier
00:17:22 cette deuxième ligne qui ne fait visiblement pas l'unanimité, j'ai l'impression.
00:17:25 Je ne sais pas, ça sert vraiment à grand-chose, moi.
00:17:27 Donc je peux comprendre, c'est marrant, moi aussi,
00:17:29 je peux comprendre un peu quand même les arguments de Rousseau et de Bonpart,
00:17:34 avec lesquels je ne suis absolument pas d'accord du tout en général non plus.
00:17:37 Mais sur ce dossier précis, moi je les comprends un peu.
00:17:40 Bon, vous demandez une juste répartition des budgets, c'est ce qui ressort.
00:17:44 Allez, troisième mot, on passe à ce troisième mot qui est quoi déjà ?
00:17:50 Allons-y, Félix.
00:17:51 Avion.
00:17:52 Avec Emmanuel Macron qui espère verdir la filière aéronautique,
00:17:56 des moteurs plus économes, des appareils plus légers, des biocarburants,
00:18:01 des moteurs à hydrogène, n'en jetez plus.
00:18:03 Le président annonçait tout à l'heure un plan de soutien au développement
00:18:06 de l'avion zéro émission.
00:18:08 C'était depuis les locaux de Safran, un motoriste aéronautique en Seine-et-Marne.
00:18:12 L'État promet de tripler son effort à 300 millions d'euros par an
00:18:16 sur les six prochaines années.
00:18:17 Le trafic aérien a repris, on est au même niveau aujourd'hui qu'en 2019.
00:18:21 On veut aussi accélérer l'aide aux acteurs émergents,
00:18:25 c'est-à-dire aussi aux start-up du secteur.
00:18:27 On a en effet des nouveaux acteurs qui émergent, en particulier avec France 2030,
00:18:32 on va mettre 200 millions d'euros sur ces acteurs émergents,
00:18:35 principalement pour développer les petits avions électriques et hydrogènes.
00:18:39 Parce que ça, on y croit beaucoup et on pense que c'est vraiment une filière d'avenir.
00:18:42 L'aéronautique, l'un des rares secteurs où la balance commerciale française est au vert,
00:18:46 fait valoir Emmanuel Macron.
00:18:48 L'État devrait aussi investir 200 millions d'euros dans le développement
00:18:51 des biocarburants innovants.
00:18:52 Objectif, 500 000 tonnes par an de ces biocarburants innovants d'ici 2030,
00:18:57 avec l'installation d'une usine à Lac, dans les Périnès-Atlantiques.
00:19:00 Il ne lâche rien le Président, notamment sur la question des avions verts.
00:19:05 Nous l'avons vu, VivaTech, aujourd'hui d'ailleurs ça se poursuit.
00:19:09 Gros enjeux, on est bien là-dessus on a l'impression, Philippe Bilger ?
00:19:13 Dans ce domaine, mon cher Frédéric, vous avez des spécialistes en face à moi.
00:19:19 L'observateur que vous êtes a bien vu que le Président était vent debout sur ces projets.
00:19:26 Je constate surtout que le Président fait avec force, intensité, énergie,
00:19:33 dans une démagogie qui arrive sur le tard, et probablement c'est important l'avion vert,
00:19:40 mais au fond il précipite à bris d'abattu l'appréhension de sujets
00:19:45 sur lesquels il a trop tardé peut-être.
00:19:47 Rien que pour entendre à bris d'abattu, ça valait le coup.
00:19:50 Mais c'est une expression que vous connaissiez.
00:19:53 Bien sûr, et vous savez que René Chiche est commandant de bord, donc il est spécialiste.
00:19:57 Entre le plan France-Ruralité et l'avion vert aujourd'hui,
00:20:02 je trouve qu'Emmanuel Macron se met beaucoup au vert ces dernières 48 heures.
00:20:07 Pourquoi pas ? Mais en même temps je me dis, mais que d'argent dépenser en si peu de temps ?
00:20:12 On n'arrête pas de dépenser ?
00:20:14 Il faut investir !
00:20:17 Alors qu'il nous avait dit qu'il fallait arrêter.
00:20:20 Oui voilà exactement, en plus je vous ai parlé tout à l'heure des 26 milliards pour la ligne Lune-Current.
00:20:26 Oui vous êtes à fond dans l'argent là aujourd'hui.
00:20:28 Je trouve des sommes énormes alors qu'on nous parle de déficit, de réduire les dépenses de l'État, etc.
00:20:34 Donc c'est un peu...
00:20:36 René Chiche, Virginie Camels va vous dire que peut-être comme Schmitt, le fameux théorème de Schmitt,
00:20:41 les investissements d'aujourd'hui sont les profits de demain.
00:20:44 Vous savez je suis très attachée à la baisse de la dépense publique,
00:20:47 donc je devrais emboîter le pas de mon ami René Chiche.
00:20:51 Pour autant je ne vais pas être d'accord.
00:20:53 C'est-à-dire que là on parle de sommes qui ne sont vraiment pas très importantes.
00:20:56 200 millions, on n'est pas sur les 26 milliards de l'investissement.
00:20:59 Et c'est surtout les entreprises privées qui investissent.
00:21:04 En revanche, là moi je suis plutôt favorable à ce qu'on change de paradigme.
00:21:09 On voit bien qu'on a un sujet sur la planète, l'écologie,
00:21:12 et que c'est devenu un thème incontournable.
00:21:15 Et j'aime bien quand même, moi, quand le Président de la République souligne l'innovation portée par des acteurs privés
00:21:22 qui vont inventer des solutions plutôt que l'écologie punitive des acteurs économiques.
00:21:30 C'est entendu, c'est entendu, on s'arrête là parce que le temps tourne.
00:21:33 Merci Félix Mathieu, vous êtes toujours avec nous, les vrais voix.
00:21:37 Dans un instant, le premier grand débat.
00:21:39 On parlera de la ruralité. 0826 300 300, vous intervenez, puis vous donnez votre avis sur la question du jour.
00:21:46 Sur le compte Twitter, nos campagnes sont-elles encore attractives ?
00:21:50 Avez-vous envie d'y habiter ? Y croyez-vous ? A tout de suite.
00:21:53 Les vrais voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Bradel.
00:21:58 C'est parti, vous intervenez, 0826 300 300, vous avez la parole.
00:22:04 Nos campagnes, nous y sommes tellement attachés. Nous allons en parler.
00:22:09 Elisabeth Borne s'engage pour les campagnes de notre beau pays.
00:22:12 La ministre a présenté hier son plan France-Ruralité lors de son déplacement à Vienne dans l'Isère.
00:22:18 Elle a promis le retour des services publics, postes, écoles, hôpitaux.
00:22:23 Près d'un tiers des Français vivent dans ces territoires ruraux.
00:22:27 Je vous rappelle que ce soir, nos vrais voix sont Philippe Bilger, Virginie Kallmels et René Chiche.
00:22:34 Que nous allons, pour évoquer ce très beau thème de la ruralité,
00:22:39 nos campagnes sont-elles encore attractives ?
00:22:42 Nous allons accueillir Bruno Faure, qui est le président du conseil départemental du Cantal.
00:22:47 Merci d'être avec nous en studio sur Stud Radio.
00:22:50 Bonsoir Bruno Faure. - Bonsoir.
00:22:52 J'accueille aussi notre invité de téléphone, parce que vous savez, tout à l'heure on a essayé de l'avoir, ça ne marchait pas.
00:22:58 Il est là. Bonsoir Philippe. - Bonsoir.
00:23:02 Vous êtes prêt à intervenir sur la question, bien sûr. Vous nous appelez d'où ?
00:23:07 - Fronteigne-Lau. - Ah oui, donc dans le sud de la Seine-et-Marne.
00:23:12 Vous avez hésité, vous ne saviez plus où vous habitiez peut-être, non Philippe ?
00:23:16 - Oui, mais je dis Fronteigne-Lau, parce que si je vous donne le nom de la petite commune où j'habite, à mon avis vous n'allez pas la situer.
00:23:22 Vous savez, vous parlez à un ancien cycliste séné-marnais qui a fait toutes les routes d'entraînement,
00:23:26 donc je risque de connaître, mais ce n'est pas grave.
00:23:29 Bon, voilà. Alors, allons-y, lançons-nous. Vous restez avec nous.
00:23:34 Nous avons évidemment beaucoup de choses à évoquer.
00:23:38 Vous y croyez, vous Philippe Bilger, à nos campagnes ?
00:23:41 - Non seulement j'y crois, mais si vous me le permettez, j'aurais deux souvenirs.
00:23:47 Mon grand-père paternel était un paysan, et ma mère a été la première femme en France à créer une société d'importation de machines agricoles.
00:23:57 J'ai toujours eu un faible pour le monde de la paysannerie, de l'agriculture,
00:24:03 et probablement il m'a collé heureusement au Basque par rapport à un certain vernis parisien.
00:24:11 Mais en allant vers le fond du problème, et M. le Président nous dira ce qu'il en pense,
00:24:18 je suis frappé de voir à quel point, depuis quelques années, il y a à la fois un constat élogieux sur le rôle de la ruralité,
00:24:26 sur l'importance du monde paysan, de l'agriculture,
00:24:30 et en même temps j'ai l'impression qu'à intervalles réguliers, on éprouve le besoin de parler de mesures pour remettre à l'honneur la ruralité,
00:24:39 de telle manière qu'on est amené à penser qu'en réalité, elles ne progressent pas.
00:24:45 Et je suis très curieux de savoir si ce plan très réduit qu'annonce Elisabeth Borne sera pour une fois un plan plus efficace que les précédents.
00:24:56 - Nous continuons notre petit tour de table avant d'instaurer le débat et le dialogue avec Bruno Faure,
00:25:01 Président du Conseil départemental du Cantal qui est avec nous.
00:25:04 Virginie Kallmels, attractive ou pas aujourd'hui ?
00:25:07 - Pas assez. Mais pourquoi ? Parce qu'il me semble qu'on a manqué de vision.
00:25:12 C'est-à-dire qu'on a déversé beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent dans les banlieues,
00:25:17 mais on a délaissé les territoires ruraux, et on les a délaissés notamment sur ce qui fait la vitalité d'un territoire,
00:25:23 c'est services publics. Donc comment voulez-vous qu'elle soit attractive quand vous n'avez plus d'école ou plus d'hôpital ?
00:25:30 Donc ça c'est un point majeur. Et également, moi je connaissais bien la région Nouvelle-Aquitaine,
00:25:36 dans la Creuse vous aviez encore des endroits où au 21e siècle il y a des zones blanches.
00:25:41 Donc on avait un sujet également. Aujourd'hui pour être attractif, un territoire, il doit être connecté.
00:25:46 On ne peut pas attirer des emplois, attirer des entreprises, si on n'a pas un développement numérique.
00:25:52 Et malheureusement, ça s'est fait, alors c'est en train de se rattraper, je vais mettre une note positive,
00:25:57 mais il a fallu beaucoup d'années pour finalement forcer un certain nombre d'opérateurs à développer la liaison numérique,
00:26:06 qui est un prérequis absolu avec le désenclavement des territoires, c'est-à-dire les sujets de transport dont on vient de parler il y a deux minutes.
00:26:14 Donc j'aurais tendance à dire, ce n'est pas assez attractif, faute de vision politique et d'investissement il y a déjà longtemps,
00:26:21 et j'aurais quand même envie de dire, attendez, on a un pays magnifique, on a la chance d'avoir des territoires extraordinairement beaux et de fait attractifs.
00:26:30 - On a tout dit là ! - Nous allons, nous allons !
00:26:32 - Pour l'instant les auditeurs de Sud Radio disent, oui les campagnes sont attractives à 61% contre 39%.
00:26:40 René Chiche, juste un petit mot avant d'aller voir le président.
00:26:42 - Juste un petit mot, la réponse pour moi est oui.
00:26:45 D'abord il y a des sondages qui disent que les français sont très favorables à l'idée de vivre à la campagne.
00:26:50 Alors attention, lorsqu'on parle des campagnes, on ne parle pas que des agriculteurs.
00:26:55 Il y a des gens qui vivent à la campagne qui ne sont pas agriculteurs.
00:26:57 Or depuis le Covid, on a remarqué qu'il y a beaucoup beaucoup de gens qui ont décidé de vivre, et moi je vous dis,
00:27:02 des exemples concrets, pas dans votre région, monsieur le président, qui est une très belle région,
00:27:06 mais par exemple près d'Angers, il y avait des petits villages près de Tours.
00:27:09 Moi j'ai un ami dans les médias qui vient de s'atteler il y a deux ans dans une ferme à Nevers.
00:27:13 - Vous avez des amis dans les médias ?
00:27:15 - J'ai un ami, j'ai 50 ennemis mais j'ai un ami.
00:27:18 Et il vit à Nevers, dans une ferme, ça n'empêche pas de venir une fois par semaine à Paris, parce que c'est à côté de Paris.
00:27:23 Donc c'est vrai que c'est une sorte d'envie des français.
00:27:27 Maintenant je suis d'accord avec ce qu'ont dit Virginie et Philippe, c'est vrai qu'il était nécessaire de mettre en place,
00:27:33 alors c'est vrai que c'est un petit plan je trouve, lorsque j'ai vu qu'il y avait 12 millions d'euros pour favoriser l'implantation de commerce dans les campagnes,
00:27:39 ça me paraît vraiment un pourboire.
00:27:41 Mais effectivement, il faudrait à mon avis quand même un plan de plus grande ampleur.
00:27:45 Et puis, est-ce que ce plan sera vraiment concret dans les faits ?
00:27:49 Parce que souvent on annonce des plans qui ne sont jamais suivis des faits dans la réalité.
00:27:52 Ça c'est un peu le problème des politiques.
00:27:54 - René Schiff, vous avez terminé votre propos.
00:27:57 - Un petit moment.
00:27:58 - Nous sommes avec donc le président du conseil départemental du Cantal, Bruno Faure.
00:28:03 Bruno Faure, vous avez entendu nos vraies voix.
00:28:05 Est-ce que vous dans le Cantal, vous sentez le retour éventuel ou l'arrivée éventuelle de nouveaux habitants, ou c'est plutôt l'exode ?
00:28:14 - Le département du Cantal a cette particularité, c'est un des départements qui perd encore de la population.
00:28:22 C'est le côté négatif, même si on a largement atténué cette perte.
00:28:28 Ceci dit, dans l'évolution de la population, il y a deux critères.
00:28:32 Il y a le solde migratoire qui est devenu positif.
00:28:35 On perdait en solde migratoire la différence entre les gens qui viennent dans le département et ceux qui en partent.
00:28:40 Il y a une vingtaine d'années, on en perdait 1000.
00:28:41 Aujourd'hui, on gagne +800.
00:28:43 Donc ça c'est le point positif.
00:28:44 Effectivement, il y a un retour vers les campagnes.
00:28:46 Ceci dit, on reste un département âgé.
00:28:49 En solde naturel, différence entre les décès et les naissances, là on est à -1000.
00:28:53 Donc on continue de voir la population s'effriter.
00:28:58 Mais on sent un attrait pour les campagnes.
00:29:02 Les campagnes sont diverses en France.
00:29:04 Il y a celles qui sont à proximité de métropoles, de centres urbains.
00:29:09 Vous, le Cantal, vous êtes assez éloigné.
00:29:12 La grande ville, pas loin.
00:29:13 Il y a Aurillac dans le Cantal, mais après c'est Clermont-Ferrand, la capitale régionale.
00:29:17 Après c'est loin.
00:29:18 On est par excellence les espaces interstitiels.
00:29:21 C'est important parce que c'est ce qui permet de tenir les muscles.
00:29:24 Mais nous sommes effectivement un peu loin pour sentir l'attractivité de Clermont-Ferrand, de Toulouse ou autres.
00:29:33 Réaction 0826-300-300.
00:29:36 Philippe, nous le disions, vous habitez à Fontainebleau.
00:29:39 Vous êtes un peu entre les deux.
00:29:41 C'est quoi la vie rêvée ? C'est plus la campagne ? C'est plus la ville ?
00:29:45 Est-ce que c'est jouable aujourd'hui de vivre à la campagne, Philippe, pour vous ?
00:29:48 Moi, je vais me mettre un bémol dans tout cet enthousiasme.
00:29:54 Parce que je vais vous expliquer mon parcours, de moi et mon épouse et de ma famille.
00:29:59 Nous, on a quitté la petite couronne parisienne parce qu'on n'en pouvait plus.
00:30:02 On avait nos deux filles qui étaient très jeunes à l'époque.
00:30:05 Et on voulait s'éloigner un peu de ce qui est devenu la société d'aujourd'hui,
00:30:10 c'est-à-dire cette agressivité, etc.
00:30:13 Et on avait envie de calme.
00:30:15 Où exactement dans la petite couronne ?
00:30:17 On était Grigny-la-Grande-Borne, Attis-Mons, Corbeil-et-Sonne, Tartereff,
00:30:23 tous les endroits qui font rêver.
00:30:28 Donc nous, on s'est posé la question, à un moment donné, qu'est-ce qu'on fait ?
00:30:32 On avait la chance d'être installés, d'avoir un travail, d'avoir les moyens de faire des sacrifices.
00:30:37 Et donc on a fait un sacrifice, c'est-à-dire qu'on a choisi de s'éloigner.
00:30:40 Donc on est descendu, quand je dis Fontainebleau, on a choisi une petite commune.
00:30:43 Je vais vous la citer, elle s'appelle L'Orel-Bocage.
00:30:45 Ah bah oui, bien sûr !
00:30:47 Et nous, on a choisi cette petite commune. Pourquoi ?
00:30:50 Parce que déjà, on s'était donné une heure maximum.
00:30:53 Alors maintenant, ce n'est même plus une heure, vu la circulation, c'est pire.
00:30:57 Maintenant, c'est une heure et un quart.
00:30:58 Moi, je suis cadre commercial, donc ça ne me dérange pas de me déplacer.
00:31:01 Mais mon épouse, elle fait le trajet.
00:31:03 Bon, ça c'est une chose.
00:31:04 Mais donc du coup, nous, les critères qu'on avait pris en question, c'est l'école, l'école, le collège.
00:31:10 On a eu la chance qu'à L'Orel-Bocage, on a une école et un collège.
00:31:14 Ça, c'était le premier critère.
00:31:16 Le deuxième, et le deuxième ?
00:31:18 Et le deuxième, pharmacie, petit commerce de proximité.
00:31:21 Voilà. Et d'avoir tout en gros à pied cinq minutes, en voiture un quart d'heure, vingt minutes.
00:31:30 Voilà un peu comment ça s'est décidé.
00:31:32 Donc maintenant, pour que les campagnes deviennent attractives, moi je vais vous dire, je fais le trajet tous les jours.
00:31:37 Quand je vois tous les gens qui montent sur la grande couronne parisienne pour aller travailler sur Paris.
00:31:43 Donc si on veut rendre les campagnes attractives déjà, il va falloir mettre du boulot à côté des gens pour qu'ils travaillent à côté de chez eux.
00:31:49 Quand les gens ont du boulot à côté de chez eux, il y aura du commerce.
00:31:53 On pourra avoir des tabacs comme on avait dans ma commune quand moi j'étais petit, et que j'allais chercher mes petits caramel mous et tout.
00:31:59 Oh, c'est des bons soucis.
00:32:01 On aura des gens qui pourront s'installer avec une boulangerie. On aura tout ça.
00:32:05 Filippe, on instaure le dialogue. Restez avec nous.
00:32:12 Bruno Faure, ce que vient de dire Filippe, c'est la base.
00:32:15 C'est-à-dire que s'il n'y a pas ça, vous par exemple dans le Cantal, aujourd'hui, est-ce que vous êtes capable de répondre à ces attentes ?
00:32:21 Mais je crois que dans le témoignage qu'on a eu, le point crucial c'est la mobilité.
00:32:26 Parce qu'une entreprise, certaines travaillent sur le net, la fibre, ça marche.
00:32:30 Encore faut-il l'avoir, mais on y travaille. Mais sinon c'est le rail, c'est la route.
00:32:35 Et sur les politiques d'État, il y a bien longtemps que la data a disparu, que nous avons perdu des politiques d'aménagement du territoire.
00:32:43 Et souvent ces territoires éloignés ont des difficultés de mobilité.
00:32:46 Vous ne ferez jamais venir une entreprise si vous avez des difficultés de mobilité,
00:32:50 que ce soit pour le transport des marchandises, des matières premières, ou simplement des collaborateurs.
00:32:55 - J'allais vous donner la parole, allez-y Philippe Bichard.
00:33:01 - Avec qui il anime !
00:33:02 - Oui, c'est mon but, en fait.
00:33:04 - Monsieur le Président, à votre avis, quelle serait la première mesure pour pallier ces terrifiants déserts à tout point de vue ?
00:33:13 On parle des déserts médicaux, et je me rappelais la réponse de quelqu'un qui disait
00:33:19 "déserts médicaux", mais c'est d'abord les déserts tout courts.
00:33:24 Comment fait-on, à votre avis, pour remédier à cette tragique absence des services publics,
00:33:30 à ce sentiment d'abandon, d'éloignement ?
00:33:33 Quelle est, à votre avis, la faille essentielle des politiques qui, jusqu'à maintenant, ont échoué ?
00:33:39 - Mais c'est bien la disparition d'une politique d'aménagement du territoire.
00:33:43 Imaginez que dans le Cantal, vous mettez plus de temps aujourd'hui pour venir en train à Paris,
00:33:48 qu'en 1975.
00:33:50 - Ah oui !
00:33:51 - Voilà, c'est le triste constat.
00:33:52 - C'est ce qu'on appelle le non-progrès, en fait.
00:33:54 - C'est le triste constat. Enfin, c'est pire qu'un progrès, là, c'est une régression totale.
00:33:57 - Oui, le non-progrès, c'est ça.
00:33:59 - Voilà, on n'a pas eu d'aménagement sur les réseaux routiers conséquents de manière importante.
00:34:04 Alors, il nous restera toujours, les kilomètres sont toujours là,
00:34:08 mais il faut que ce soit de manière, j'allais dire, sécurité.
00:34:11 Et je voulais simplement reprendre au moment du Covid, lorsque nous avons eu la phase de confinement.
00:34:15 On a accueilli 12 000 personnes dans le département, on a eu ça par les données des opérateurs de téléphonie.
00:34:20 - Et les gens voulaient s'installer à long terme ou pas ?
00:34:22 - Alors, c'était les gens qui étaient venus parce qu'ils avaient une maison, parce qu'ils avaient de la famille, etc.
00:34:26 On a interviewé quelques télétravailleurs pour savoir
00:34:29 est-ce qu'ils pouvaient imaginer pérenniser une activité de télétravail dans le Cantal.
00:34:33 Ils nous ont tous dit oui, sous réserve que nous soyons capables de pouvoir rejoindre nos entreprises,
00:34:38 parce qu'on doit retourner voir nos collègues, etc., de manière régulière.
00:34:43 Et donc on souhaite pouvoir y aller de manière, j'allais dire, confortable, enfin rapide et confortable.
00:34:47 Et donc la mobilité, c'est essentiel.
00:34:49 Et ensuite, vous retrouvez toutes les infrastructures essentielles.
00:34:52 Sur la santé, on aborde beaucoup de mesurettes,
00:34:55 mais ce qu'il nous faut surtout, c'est des hôpitaux de proximité, des hôpitaux périphériques modernes.
00:34:59 - Dans l'échange avec Virginie Calmel cette fois-ci, qui échange avec vous, Bruno Faure ?
00:35:03 - Non, mais moi, j'étais d'accord avec ça.
00:35:06 Je pense que dans l'aménagement du territoire, le point numéro un, c'est le désenclavement.
00:35:10 Donc ça, c'est crucial.
00:35:13 Ça veut dire que soit, alors après il y a des débats politiques,
00:35:15 certains privilégient la route, d'autres le rail,
00:35:18 mais quoi qu'il arrive, le désenclavement est majeur.
00:35:21 Je reste convaincue qu'aujourd'hui, dans le monde dans lequel on est,
00:35:25 il faut évidemment la connexion Internet à la fibre,
00:35:29 parce que même les agriculteurs aujourd'hui ont besoin de dialoguer, d'avoir une connexion numérique.
00:35:36 Donc c'est dans tous les secteurs, c'est pas uniquement pour le secteur digital,
00:35:40 c'est vraiment transversal.
00:35:42 Et puis l'attractivité, une fois encore, je crois que la volonté...
00:35:46 Philippe parlait tout à l'heure de ses racines.
00:35:49 Au fond, en France, on a tous des racines de paysans,
00:35:53 on a un attachement à la terre, on est très supporteurs de nos agriculteurs,
00:35:57 de nos viticulteurs, on aime au fond,
00:36:00 et d'ailleurs on se lamente de voir qu'on les abandonne et qu'il y a autant de suicides.
00:36:05 - On se disait "je rêve d'y vivre, mais je ne pourrai pas".
00:36:08 - Je crois que les Français sont très attachés,
00:36:10 mais aujourd'hui, ils considèrent pour plein de très bonnes raisons
00:36:14 que ce ne serait pas viable pour une famille,
00:36:16 pour des raisons d'accessibilité aux soins, à l'éducation et à leur emploi actuel.
00:36:22 Donc tant qu'on n'aura pas résolu ce problème-là,
00:36:25 et malheureusement là je pense que ça passe,
00:36:27 une fois encore, moi je ne suis pas pour la dépense publique,
00:36:29 sauf quand elle est dans l'investissement et qu'elle profite à tous.
00:36:32 Et ça c'est du bon argent public, quand c'est de l'investissement de long terme avec une vision,
00:36:37 parce que le luxe de demain ce seront les espaces,
00:36:40 au lieu de concentrer tout le monde dans les métropoles.
00:36:43 - Et c'est ce qu'a voulu mettre en avant la Première Ministre avec son plan "France, ruralité".
00:36:47 René Chich, question à Bruno French.
00:36:49 - Non mais moi je vais être plus court que Virginie,
00:36:51 qui je crois a participé au tunnel, j'y pense tu rindras.
00:36:54 - Je voulais vous provoquer les uns les autres, là les présents...
00:36:58 - Je voulais poser une question à notre invité, monsieur le Président,
00:37:00 une question toute simple.
00:37:02 Que pensez-vous du plan "France, ruralité" qui a été annoncé hier ?
00:37:05 Qu'est-ce que vous en pensez ? C'est un plus ? C'est positif ?
00:37:08 Ou bien vous pensez que c'est quand même un petit plan ?
00:37:11 - Alors il y a un point favorable, justement pour l'attractivité,
00:37:15 les entreprises ou autre, c'est la pérennisation des EDR.
00:37:21 Ça c'était essentiel effectivement, c'était une demande de la ruralité globalement.
00:37:26 Pour le reste, pour moi ça reste quand même de la mesurette.
00:37:30 Alors des mesurettes qui peut être intéressantes,
00:37:33 parfois la prime qui est donnée pour les propriétaires
00:37:36 qui vont libérer, faire des travaux et mettre un immeuble vacant en location,
00:37:41 ça c'est positif, ceci dit, j'allais dire l'ambition n'y est pas,
00:37:45 avec 30 millions d'euros par an, c'est 6 000 logements...
00:37:47 - En termes de quantité financière, là, pour vous ça marche par ce plan ?
00:37:50 - Vous êtes déçu par ce plan ?
00:37:51 - Je suis déçu effectivement par ce plan sur sa globalité.
00:37:58 - Le programme Village d'Avenir pour accompagner sur mesure les petites communes
00:38:02 et les aider à monter leurs projets, accompagner sur mesure,
00:38:06 ça c'est quand même intéressant ?
00:38:07 - Oui, alors je pourrais vous répondre aussi.
00:38:10 Aujourd'hui on a fait des procédures tellement complexes,
00:38:14 on a tellement complexifié l'élaboration des projets, la réglementation,
00:38:19 qu'on est obligé de mettre à disposition des élus une personne supplémentaire,
00:38:23 un interlocuteur supplémentaire, pour que ceux-ci arrivent à s'y retrouver
00:38:27 tellement que c'est compliqué.
00:38:28 - Ça va pas simplifier le bazar ?
00:38:29 - La première des choses était peut-être déjà de simplifier l'ensemble des procédures
00:38:33 avant de parler d'ingénierie, et quand on parle d'ingénierie,
00:38:36 c'est toujours très technocratique.
00:38:38 - Bruno Faure, merci d'être venu nous voir,
00:38:41 vous êtes le président du conseil départemental du Cantal,
00:38:44 on y vit bien dans le Cantal, et surtout on respire l'odeur.
00:38:48 - Ah oui, bien sûr.
00:38:50 - Dans un instant, Philippe, notre auditeur, est resté avec nous,
00:38:53 parce qu'il va vous défier les vraies voix, nous allons jouer le grand quiz de l'info.
00:38:57 - Magnifique !
00:38:58 - On est prêt !
00:38:59 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel.
00:39:03 - Et cette couleur toujours particulière, le vendredi soir, avant, avant le week-end,
00:39:10 et René Chiche est déjà en week-end, vous l'avez compris,
00:39:13 nos vraies voix sont remontées ce soir comme jamais.
00:39:16 Heureusement qu'il y a le toujours très pondéré Philippe Bilger.
00:39:20 - Très pondéré, c'est l'adjectif que je préfère.
00:39:24 - Voilà, le problème c'est qu'il y a aussi l'attrait conflictuel,
00:39:28 Virginie Calmel, ce qui déclenche chez René Chiche des élans...
00:39:32 - Ça sent la guerre !
00:39:34 - Moi je ne suis pas du tout conflictuelle, c'est quoi cette espèce de caricature ?
00:39:38 - Elle nous fait perdre la tête.
00:39:40 - C'est bien que vous soyez conflictuel, puisque nous lançons...
00:39:44 - Non, non, Philippe !
00:39:46 - Nous lançons le jeu "Les vraies voix", vous l'avez dit, ça va être difficile.
00:39:50 Attention, on va jouer ensemble, donc là il faut se tenir.
00:39:52 - C'est qui qui a dit, là ? - C'est parti.
00:39:54 - Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:57 - Alors, ça s'appelle le quiz de l'actu, et ce sont des questions "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:40:02 C'est-à-dire que René mélange tout ce soir.
00:40:04 Philippe de Fontainebleau est avec nous.
00:40:06 Alors, moi je prononçais "L'Oreille, le bocage" quand je passais,
00:40:09 mais on vous dit "L'Oreille, le bocage", donc, hein ?
00:40:12 - Je ne le prononce comme ça, mais si vous voulez prononcer le "L'Oreille, le bocage"...
00:40:15 - C'est gentil.
00:40:16 - Et petit à parté, il faut savoir que dans ce collège qui est à l'Oreille-le-Bocage,
00:40:21 le bien regretté Samuel Paty enseignait, et j'ai eu la chance de l'avoir eu comme prof.
00:40:27 - Ah oui, d'accord, précision très importante.
00:40:31 - Et je peux vous dire que ça devait être vraiment un très très bon prof,
00:40:35 parce qu'il a vraiment marqué l'esprit de mes deux gamines.
00:40:37 - D'accord, très bien.
00:40:39 Merci Philippe pour cette évocation de souvenirs de Samuel Paty.
00:40:43 Bon, allez, vous êtes prêts, vous devez jouer, Philippe.
00:40:45 Contre qui vous jouez, sous-entendu ?
00:40:47 Quels sont les deux que vous mettez dans votre poche ?
00:40:49 Alors, allez-y, Virginie, René ou Philippe ?
00:40:53 - Les deux que je vais mettre dans ma poche, je vais faire la parité,
00:40:56 parce que c'est toujours de bon ton à notre époque.
00:40:58 Dans ma poche, je vais mettre Virginie et Philippe Bilgeyens.
00:41:02 - C'est-à-dire que vous jouez contre René, quelque part vous imaginez que la victoire sera peut-être un peu plus facile.
00:41:06 René, il faut le reconnaître.
00:41:07 - Je ne veux pas sous-estimer monsieur, mais bon...
00:41:12 - C'est lui qui me prend pour un nul, en fait, ça.
00:41:14 - Non, non, non.
00:41:16 - Allez, c'est parti, c'est parti.
00:41:18 - Surtout aujourd'hui, il est très végété.
00:41:20 - Écoutez bien, question donc, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:23 La politique, c'est une question d'éthique.
00:41:26 Qui a dit ça ?
00:41:27 - Oh là là, ceux qui ont...
00:41:30 - Philippe a un peu trop l'éthique.
00:41:32 - La dernière fois, il y en a qui ont dit ça, disons.
00:41:33 - Oui, c'est vrai que ça surprend, qui peut dire ça ?
00:41:35 - La politique. - C'est une femme politique, déjà, je vous aide.
00:41:37 - Mais il y avait de l'organe. - Born ?
00:41:39 - Non, Born, non.
00:41:41 - Euh...
00:41:42 - Rousseau !
00:41:43 - Oui, Rousseau, Sandrine Rousseau.
00:41:45 - On a bien retenu ça.
00:41:46 - Elle a pas dit le prénom, hein.
00:41:48 - Je vous en donne la grâce.
00:41:49 - Bonne réponse de Virginie Calmel, s'il vous plaît, les vrais voix.
00:41:52 Attention, ça fait 2 à 0 pour Philippe contre René.
00:41:55 Question, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:57 Le PSG est ma seule option pour le moment.
00:41:59 - Ben, ben, ben, ben !
00:42:01 - C'est Philippe, c'est Philippe qui a réagi le plus rapidement au standard.
00:42:04 - De très loin.
00:42:06 - 4 à 0 contre René Chiche.
00:42:08 - Ah, bon, on n'entend pas, on n'a pas les casques, c'est vrai.
00:42:09 - Oui, moi j'ai les casques et j'entends.
00:42:10 Bravo Philippe, vous prenez les deux points.
00:42:12 - Il est honnête.
00:42:13 - Troisième question, qui c'est qui qui l'a tweetée ?
00:42:17 Avec le pacte asile et migration,
00:42:20 ce sont les ONG complices des mafias de passeurs qui détermineront ce que...
00:42:23 - Marine Le Pen.
00:42:25 - Marine Le Pen, Philippe, Bilger a été le plus rapide,
00:42:28 et pourtant René Chiche avait aussi dégainé rapidement.
00:42:31 6 à 0, ce n'est pas encore terminé, nous avons...
00:42:33 - Il avait mal répondu.
00:42:35 - Mais il est trop excité René, ce soir.
00:42:37 - Non, mais c'est pas du tout, mais c'est tellement dur ce jeu.
00:42:39 - J'essaye de redonner confiance.
00:42:41 Allez, question qui c'est qui qui l'a dit.
00:42:43 Les macronistes, de manière générale, ont un grave problème avec les contre-pouvoirs.
00:42:49 - Bonpard.
00:42:51 - Oui, Bonpard, bonne réponse.
00:42:53 Bonne réponse de René Chiche.
00:42:55 6 à 2, plus on va vite, plus vous avez une chance.
00:42:57 Ça fait 6 à 2, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:00 Les ruralités ont tout pour réussir.
00:43:03 - Bord.
00:43:04 - Bord, voilà, Virginie Calmel s'a dégainé vraiment.
00:43:06 C'est donc une victoire, mais pour l'honneur, j'aimerais qu'on se lance dans ce dernier.
00:43:11 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:13 Zelensky n'est pas juif, mais la honte pour le peuple juif.
00:43:17 - Ça doit être Poutine.
00:43:19 - Ça ne peut être que Poutine, une déclaration aussi horrible que celle-ci.
00:43:23 C'est Poutine qui a dit ça.
00:43:25 Victoire donc de Philippe Defontainebleau avec Philippe Bilger et Virginie Calmel.
00:43:33 - Et maintenant, mieux pour Philippe Defontainebleau.
00:43:36 - Pour Virginie, on a lâché deux points.
00:43:39 - Philippe, vous avez participé à la victoire collective en plus.
00:43:43 Bravo.
00:43:44 - Mais les questions n'étaient pas d'un assez bon niveau pour moi.
00:43:47 - Voilà.
00:43:48 - Mais c'est que si on l'interroge sur Cânes, ça doit être sur un niveau.
00:43:50 - Pas que sur Cânes.
00:43:51 - Alors, bravo à Philippe.
00:43:52 Philippe va revenir puisqu'il est notre auditeur témoin ce soir.
00:43:55 Mais vous aussi, les auditeurs, vous appelez au 0826 300 300.
00:43:58 Vous réagissez à tout ce que vous écoutez et tout ce que vous entendez.
00:44:01 Il y aura un petit coup de cœur aussi qui arrive.
00:44:03 A tout de suite.
00:44:04 - Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel.
00:44:09 - Les Vraies Voix ce soir avec Philippe Bilger, le président de l'Institut de la Parole,
00:44:15 René Chiche, le directeur des rédactions du groupe Entreprendre, La Fond Presse
00:44:19 et Virginie Calmel, ce présidente fondatrice de Futurae, école des métiers de deux mains.
00:44:24 Qui se trouve à Boulogne-Biancourt.
00:44:26 - Absolument.
00:44:27 - Mais qui va se développer.
00:44:29 - Ouvrir prochainement à Bordeaux.
00:44:30 - Eh oui !
00:44:31 - À la rentrée pour une antenne spéciale.
00:44:33 - Alors, les nouvelles technologies, les métiers d'avenir, l'industrie,
00:44:36 justement, c'est l'objet de mon coup de cœur.
00:44:38 Alors, c'est bizarre, habituellement, Cécile me lance pour le coup de cœur.
00:44:40 Là, Cécile n'est pas là, elle reviendra bien sûr.
00:44:42 Mais je me lance moi-même, c'est parti.
00:44:44 - Les Vraies Voix Sud Radio.
00:44:46 - Ah, c'est top !
00:44:47 - Alors, comment arriver à joindre l'élu de votre cœur, vos proches, vos clients, patrons,
00:44:53 quand des milliers de personnes saturent le réseau téléphonique
00:44:56 lors d'un événement où vous vous êtes rendu ?
00:44:58 Une concentration d'accros.
00:45:00 - Ils écoutent la musique avec un téléphone.
00:45:05 Ils parlent dans la rue avec un téléphone.
00:45:10 Ils font de la photographie avec un téléphone.
00:45:15 - Incroyable, Philippe Catherine, avoir fait une chanson.
00:45:18 Alors oui, nous avons tous en tête les prochains Jeux Olympiques.
00:45:21 Et si on doit appeler les secours en urgence, lors de la cérémonie d'ouverture, par exemple,
00:45:26 et qu'on tombe sur le répondeur, alors ça peut faire ça.
00:45:29 - Alors, simplement, j'ai besoin de refaire mon message.
00:45:31 Donc, je vous demande le silence de petites secondes.
00:45:33 Ça va être, bien sûr, très rapide. Je me dépêche.
00:45:36 Bonjour, vous avez bien suivi, je suis pas là pour le moment,
00:45:38 mais laissez-moi un message avec vos coordonnées, je vous rappellerai de mon retour.
00:45:40 Vous pouvez parler de la vraie Bible, c'est l'heure qui va suivre.
00:45:41 Merci d'avoir appelé, au revoir, à très bientôt.
00:45:42 - Voilà, on l'écoute, pour voir si ça a bien marché.
00:45:45 - Bonjour, vous avez bien suivi, je suis pas là pour le moment,
00:45:46 mais laissez-moi un message avec vos coordonnées, je vous rappellerai de mon retour.
00:45:48 Vous pouvez parler de la vraie Bible, c'est l'heure qui va suivre.
00:45:49 Merci d'avoir appelé, au revoir, à très bientôt.
00:45:50 - Bah, regarde, regarde, regarde, regarde.
00:45:52 Eh ben, moi, je tombe sur un truc comme ça, je veux dire que je laisse pas le message.
00:45:55 - Voilà, donc évidemment, ça nous pose à tous ces problèmes,
00:45:58 et il va bien falloir s'organiser.
00:46:00 Eh bien, le nouveau téléphone infaillible arrive sur le marché.
00:46:04 Ça marche, c'est une découverte d'orange.
00:46:07 C'est ce matin dans le Parisien.
00:46:09 Alors, essayez par exemple.
00:46:12 - T'as appelé il y a cinq minutes, maman, je ne sais répondre pas.
00:46:14 Alors, je m'inquiétais, alors je t'ai rappelé.
00:46:16 Pour la deuxième fois de la journée, on est quand tout le monde fait feu.
00:46:19 - Bon, alors, je vous rassure, c'est une option limitée,
00:46:22 réservée aux équipes techniques de santé ou de sécurité.
00:46:25 Alors, raccrochez, mademoiselle.
00:46:26 - Non, c'est toi qui raccroche.
00:46:28 Non, c'est toi.
00:46:29 Non, c'est toi qui raccroche.
00:46:31 Non, c'est toi.
00:46:33 Non, c'est toi qui raccroche.
00:46:35 Non, c'est toi.
00:46:36 Bon, je te rappelle.
00:46:37 - C'est bon, Anaïs.
00:46:39 Bon, alors, pour être très clair, parce que ce téléphone nous pose des problèmes,
00:46:43 et donc avec ce smartphone équipé d'un logiciel baptisé Push to Talk,
00:46:48 la communication avec les secours sera maintenue.
00:46:50 Orange, partenaire de Paris 2024, innove pour les prochains jeux.
00:46:54 Donc, comment ça marche ?
00:46:56 Le concept s'appuie sur un gros smartphone armé d'un écran tactile
00:47:00 où seul le logiciel a été installé.
00:47:03 Rendez-vous compte, c'est une trouvaille.
00:47:05 Ça va cartonner et on pourra toujours essayer de téléphoner.
00:47:08 - Ce serveur est exclusivement réservé aux adultes.
00:47:11 Si tu n'es pas majeur, raccroche immédiatement après le bip.
00:47:15 - Attendez, j'ai pas compris...
00:47:18 - Tu n'as pas raccroché.
00:47:19 - Ah, non.
00:47:20 - Tu es donc majeur.
00:47:21 - Ah, bah oui.
00:47:22 - Alors, tape tout d'abord les 16 chiffres de ta carte de crédit sur ton clavier.
00:47:27 - D'accord.
00:47:28 - Comment t'appelles-tu ?
00:47:32 - Ah, je m'appelle Gérard Bouchard.
00:47:34 - Quel gilet mignon !
00:47:36 - Gérard Bouchard.
00:47:38 - Voilà, des règles.
00:47:40 C'est magique ce téléphone.
00:47:41 En préparant ce coup de cœur, je me suis dit
00:47:43 "Mais que, que, que d'émotion avec ce téléphone !"
00:47:46 Et encore une fois, le coup de cœur du jour, c'est bien ça, c'est une trouvaille.
00:47:50 Il n'y a plus qu'à aller faire la fête aux Jeux Olympiques.
00:47:53 Quel que soit le problème, vous serez secouru.
00:47:57 - Hello.
00:47:58 Hello, hello.
00:48:01 - Salut, poulette.
00:48:06 - C'est qui ?
00:48:08 - Évidemment, il manquait plus qu'eux.
00:48:12 Serge Gainsbourg et Jeanne Berkine.
00:48:14 C'est vrai que c'est un problème dans notre société, ce téléphone.
00:48:16 Ça sature.
00:48:17 Vous en servez à chaque fois, Philippe Bigère ?
00:48:19 Vous êtes du genre à être accro ?
00:48:20 - Euh, non.
00:48:21 - Non ?
00:48:22 - En fait...
00:48:23 - Vous envoyez des petits textos, par exemple ?
00:48:25 - Oui, mais à un certain moment, j'ai découvert à ce point l'utilité des SMS
00:48:30 que lorsque j'avais mes enfants à 10 mètres de moi,
00:48:33 je leur envoyais des SMS au lieu de leur parler.
00:48:36 Et donc, à un moment donné, je me suis rendu compte
00:48:39 qu'il y avait une politesse élémentaire
00:48:41 qui devait faire qu'on élimine les portables
00:48:44 lorsqu'on est censé communiquer avec autrui dans la vie familiale ou ailleurs.
00:48:49 Avec René Chi, je peux l'utiliser,
00:48:51 mais avec Virginie, je le ferai jamais, par exemple.
00:48:54 - Virginie Kamel, on parlait des métiers de demain.
00:48:56 Ça fait partie des vrais problèmes aujourd'hui
00:48:59 parce que le téléphone est tellement présent que ça sature.
00:49:01 Et là, sur les JO, il faut s'organiser.
00:49:03 Il y a une trouvaille. C'est bien.
00:49:05 - Oui, c'est super.
00:49:06 Ce qui est plus inquiétant, c'est qu'aujourd'hui,
00:49:08 on a une jeune génération qui est vraiment née
00:49:10 avec un téléphone totalement greffé à l'oreille.
00:49:13 Et ça, c'est difficile de...
00:49:16 Il faut réfléchir au sevrage.
00:49:18 Et je pense qu'on aura besoin, malheureusement,
00:49:20 à un moment donné quand même,
00:49:22 de mettre le holà sur une surconsommation
00:49:24 des écrans et des téléphones, notamment.
00:49:26 - Oui, on l'entend dans la chanson.
00:49:28 "Oh, je raccroche, je raccroche."
00:49:29 Non, mais elle ne raccroche jamais.
00:49:31 Allez, place maintenant à Félix Mathieu.
00:49:33 Félix Mathieu, le top click.
00:49:35 BFM présente ses excuses
00:49:37 après une blague de très mauvais goût
00:49:39 qui n'aurait jamais dû passer à l'antenne.
00:49:42 - Oui, il faut dire que le sujet était particulièrement grave.
00:49:45 Il ne se prêtait pas vraiment à des blagues à l'antenne.
00:49:47 La chaîne d'info en continue évoquait
00:49:49 les aveux en garde à vue du mari de Karine Esquivillon
00:49:52 la nuit dernière, puis la découverte
00:49:54 dans un bois du corps de cette mère de famille.
00:49:56 Ce matin, l'animateur de BFM TV, Bruce Toussaint,
00:49:59 parlait avec un reporter présent sur place.
00:50:01 Il l'interroge sur l'état d'esprit de la famille endeuillée.
00:50:04 Et comme pour se moquer de sa question,
00:50:07 eh bien, on entend une voix lui répondre
00:50:09 à la place du journaliste sur le terrain.
00:50:11 Une blague qui n'était pas du tout faite
00:50:13 pour passer à l'antenne.
00:50:15 - Est-ce qu'on sait comment la famille,
00:50:17 les proches de Karine réagissent
00:50:19 depuis malheureusement ce dénouement ?
00:50:22 - Très bien, ils sont heureux.
00:50:27 Une petite fête est prévenue au village.
00:50:29 - Les proches de Karine,
00:50:32 déjà les proches, l'entourage en règle générale,
00:50:36 les amis très largement, eux, ils sont tous effondrés.
00:50:39 - C'est incroyable !
00:50:41 - On entend le vrai reporter ensuite reprendre.
00:50:43 - Il reprend la même, mais par-dessus, c'est une autre voix.
00:50:45 Alors la chaîne a présenté ses excuses dans la foulée,
00:50:48 notamment sur Twitter, en réponse à un article
00:50:50 du site PurMedia qui relate l'incident.
00:50:52 "Suite à une erreur technique, nous regrettons
00:50:54 la diffusion de propos inappropriés
00:50:56 qui n'ont pas leur place sur notre antenne.
00:50:58 Nous présentons nos excuses à la famille de Karine Esquivillon
00:51:01 et à nos téléspectateurs pour cet incident."
00:51:03 Depuis ça, le directeur général de BFMTV,
00:51:06 Marc-Olivier Fogiel, a livré des explications
00:51:09 un peu plus détaillées à Libération, tout de même,
00:51:11 sur ce qui s'était passé pour en arriver
00:51:13 à commettre une telle bourde à l'antenne.
00:51:15 Alors je le cite, ce sont ses explications.
00:51:17 "Un ingénieur du son pensait ouvrir le micro
00:51:19 du reporter sur place, et il a ouvert celui
00:51:22 d'un autre reporter ailleurs, qui suivait
00:51:24 une toute autre actualité, celle des soulèvements de la terre.
00:51:27 Comme tout reporter sur le terrain,
00:51:29 ce dernier, l'autre reporter, entendait
00:51:32 ce qui se disait en plateau, il attendait
00:51:34 son tour pour faire son duplex,
00:51:36 et il a fait ce commentaire au troisième degré."
00:51:39 Explique Marc-Olivier Fogiel.
00:51:41 Sauf qu'il ne savait pas, évidemment, qu'il était
00:51:43 à l'antenne. Une grosse erreur qui devrait,
00:51:45 selon le directeur général de BFMTV,
00:51:47 entraîner un rappel à l'ordre,
00:51:49 un rappel ferme des règles par les chefs respectifs,
00:51:52 tant du reporter qui a fait la mauvaise blague
00:51:54 que de l'ingénieur du son qui a ouvert le mauvais micro.
00:51:57 En tout cas, ce n'est pas la première fois que la chaîne
00:51:59 s'excuse pour une mauvaise blague
00:52:01 passée par erreur à l'antenne
00:52:04 au pire moment. En 2018,
00:52:06 déjà en pleine édition spéciale
00:52:08 sur la mort du terroriste Shérif Sheikhat,
00:52:10 la chaîne avait diffusé par erreur
00:52:12 une musique de Bob Marley, "I shot the sheriff".
00:52:15 - On apprend donc que Shérif Sheikhat
00:52:19 a tiré sur trois policiers, plus précisément,
00:52:21 qui l'ont tué en ripostant.
00:52:24 C'est la procédure, évidemment,
00:52:27 lorsqu'on est visé.
00:52:29 - Le pire, c'est que ça avait duré, duré, duré,
00:52:31 c'était interminable, ça avait duré deux minutes.
00:52:33 On voit les intervenants à l'antenne
00:52:35 qui font comme si de rien n'était.
00:52:37 Deux minutes, le temps que quelqu'un, à l'époque,
00:52:39 réalise que la blague de l'équipe technique,
00:52:41 le jeu de mots sur le mot "shérif",
00:52:43 était en train de passer par erreur à l'antenne.
00:52:45 Et déjà, il y a cinq ans,
00:52:47 ça avait entraîné, évidemment, de plates excuses
00:52:49 de la chaîne dans la foulée.
00:52:50 - Alors que tout le monde tienne
00:52:52 cette chronique pour information,
00:52:55 au moment où on n'est plus à l'antenne,
00:52:57 on se tait. Donc là, je vais
00:52:59 envoyer la publicité, on revient dans un instant
00:53:01 les vrais voix. Taisez-vous bien,
00:53:03 vous pourriez être à l'antenne.
00:53:05 Et comme depuis tout à l'heure, ce que vous dites
00:53:07 n'est pas toujours bien tenu,
00:53:09 attention, nous sommes peut-être
00:53:11 à l'antenne. A tout de suite, les auditeurs de Sud Radio,
00:53:13 les vrais voix se coursent !
00:53:15 - Les vrais voix Sud Radio,
00:53:17 17h20, Frédéric Brindel.
00:53:19 - Les vrais voix,
00:53:21 là, vous étiez à l'antenne, ça parlait
00:53:23 hors antenne, on était quand même un petit peu
00:53:25 dans cet exemple-là. Attention, le direct...
00:53:27 - On était en plein dans le sujet.
00:53:29 - Philippe Bilger est notre vrais voix ce soir,
00:53:31 tout comme Virginie Calmelts
00:53:33 et René Chiche. C'est un moment important
00:53:35 pour nos vrais voix, vous savez, les auditeurs
00:53:37 de Sud Radio. Vous pouvez d'ailleurs réagir
00:53:39 à ce qui va être dit au 0826 300 300,
00:53:41 parce que c'est le tour de table.
00:53:43 Ils ont choisi des événements
00:53:45 de l'actualité, nos vrais voix.
00:53:47 - Vous regardez les actualités régionales ?
00:53:49 - Tour à tour, finir.
00:53:51 - On ne discute jamais business à table.
00:53:53 - Je crois qu'on a vu tous les sujets.
00:53:55 - Ils me demandent mon avis sur l'actualité.
00:53:57 - Demi-tour !
00:53:59 - Le tour de table. - De l'actualité.
00:54:01 - Au tour de la table, et à ma gauche,
00:54:03 pour commencer dans le sens des aiguilles d'une montre,
00:54:05 Philippe Bilger, vous revenez sur la première
00:54:07 ministre qui vapote à l'Assemblée
00:54:09 Nationale, alors qu'elle n'en a pas
00:54:11 le droit. Il n'y a pas de petite
00:54:13 transgression ? - Transgression, pour moi,
00:54:15 en tout cas, évidemment
00:54:17 ça peut apparaître dérigeoire
00:54:19 par rapport à d'autres
00:54:21 imperfections politiques
00:54:23 ou autres, mais tout de même,
00:54:25 on ne donne pas un si petit grain
00:54:27 à moudre aux oppositions
00:54:29 lorsqu'on prétend être
00:54:31 pitoyable, et dans l'interview
00:54:33 du Parisien, elle dit
00:54:35 "ils ont un comportement
00:54:37 inqualifiable", elle-même viole
00:54:39 une règle à l'Assemblée
00:54:41 Nationale en vapotant
00:54:43 alors qu'on a vérifié
00:54:45 qu'on n'a pas le droit dans
00:54:47 une collectivité publique
00:54:49 de vapoter. Alors, évidemment,
00:54:51 on peut traiter ça en disant
00:54:53 "mais des minimis, ce qu'il y aura
00:54:55 de prêteur, moi je pense qu'en vrai..."
00:54:57 - C'est du latin, ça. - C'est du latin.
00:54:59 Mais je pense que
00:55:01 précisément, malheureusement,
00:55:03 une des faiblesses
00:55:05 françaises, c'est qu'il faudrait que le prêteur
00:55:07 s'occupe des petites
00:55:09 comme des grandes choses. Et là,
00:55:11 Elisabeth Borne se considère comme
00:55:13 une erreur, en violant une règle
00:55:15 alors qu'elle est chargée de
00:55:17 donner l'exemple pour tout et n'importe quoi.
00:55:19 - D'accord, Virginie Calmel ?
00:55:21 - Oui, je suis d'accord avec ce que vient de dire Philippe
00:55:23 Bilger, je pense qu'effectivement, d'abord, l'exemple
00:55:25 doit toujours venir d'en haut,
00:55:27 et c'est vrai que ça donne en plus,
00:55:29 au-delà d'enfreindre
00:55:31 la règle, ça donne un côté
00:55:33 un peu addiction, on a l'impression
00:55:35 que... et je trouve que c'est
00:55:37 pas une super image pour la première ministre.
00:55:39 - René Chiche sur la même longueur d'onde ?
00:55:41 - Ah bah je suis tout à fait d'accord avec M. Philippe
00:55:43 Bilger et avec Mme Virginie Calmel,
00:55:45 et je n'aurai qu'une phrase à dire,
00:55:47 elle dépasse les bornes. - Oui, je vous
00:55:49 voyais venir. - J'en avais peur !
00:55:51 - Mais... - J'ai bien
00:55:53 fait une bonne synthèse,
00:55:55 une bonne synthèse ! - Alors, pour la peine,
00:55:57 on ne va enchaîner sur vous, mais je vais enchaîner directement
00:55:59 sur Virginie Calmel,
00:56:01 dont l'effet de votre blague
00:56:03 a été considérable, puisqu'elle est en train
00:56:05 de rire. Virginie Calmel...
00:56:07 - Il a osé, il a osé cette blague !
00:56:09 - Vous avez ri, Virginie !
00:56:11 Et puis c'est vrai qu'on l'a tout faite ! - On a jamais entendu
00:56:13 surtout ! - Je l'ai faite,
00:56:15 je l'ai faite, bon moment ! - Et
00:56:17 paraît-il, vous savez qu'ils sont nombreux dans la famille,
00:56:19 ils sont mille, hein !
00:56:21 - Vraiment là, franchement,
00:56:23 c'est un fait, ça ! - C'est un fait, ça !
00:56:25 - Vite en enchaînement, Virginie Calmel,
00:56:27 vous voulez revenir sur l'éloge
00:56:29 de l'alternance pour les
00:56:31 étudiants. Nous vous écoutons. - Oui, parce qu'on est,
00:56:33 comme vous le savez, dans les périodes d'examen,
00:56:35 les bacheliers, le bac,
00:56:37 d'abord l'épreuve de philo,
00:56:39 ensuite le bac français pour les premières,
00:56:41 et je voulais revenir sur quelque chose que je
00:56:43 trouve malheureusement assez méconnu
00:56:45 des étudiants, c'est quand même un dispositif
00:56:47 magnifique qui s'appelle l'alternance,
00:56:49 qui fait que 100%
00:56:51 des frais de scolarité
00:56:53 dans les écoles, alors, ça peut
00:56:55 s'appliquer à Futurae, moi j'ai des masters
00:56:57 qui sont des alternants, mais
00:56:59 quand vous êtes en alternance, en fait,
00:57:01 vous ne payez pas vos frais
00:57:03 de scolarité, c'est les opcos,
00:57:05 l'opérateur de compétences
00:57:07 qui finance votre scolarité,
00:57:09 et il y a éventuellement un reste à charge
00:57:11 pour l'entreprise, et en plus vous percevez
00:57:13 un salaire. Donc je trouve que
00:57:15 aujourd'hui, c'est un très beau
00:57:17 mécanisme qui existe, on a plus de
00:57:19 800 000 contrats en France dans ce domaine,
00:57:21 mais il faut pousser encore cela,
00:57:23 parce qu'il me semble que beaucoup d'étudiants
00:57:25 n'imaginent pas, et se restreignent
00:57:27 sur certains types de formations
00:57:29 qui sont, évidemment,
00:57:31 je prêche pour ma paroisse, des formations très
00:57:33 qualifiantes, très professionnalisantes, qui
00:57:35 débouchent sur l'emploi, ils peuvent se dire
00:57:37 "ouille, ouille, ça coûte cher, c'est une école privée",
00:57:39 et en fait, ça ne leur coûte rien, et donc
00:57:41 je voulais mettre un petit coup de projecteur sur
00:57:43 ce mécanisme, qui est très, très
00:57:45 utile pour les étudiants, d'abord parce que ça ne coûte pas,
00:57:47 et surtout, ils ont déjà un pied dans l'entreprise,
00:57:49 et ça, derrière, c'est l'emploi.
00:57:51 - Il y a de l'alternance aussi dans les universités,
00:57:53 d'ailleurs, en tout cas pour tous les jeunes, c'est le stress.
00:57:55 - Les contrats en alternance, absolument.
00:57:57 - Les conditions, c'est quoi, Véronique ?
00:57:59 - C'est ce qui vient d'être dit, on ne va pas le redire,
00:58:01 et puis en plus, on est...
00:58:03 - Non, mais c'est accessible.
00:58:05 - Mais très, très vite, parce que
00:58:07 après, c'est le pauvre René Chiche qui ne peut pas...
00:58:09 - Pourquoi le pauvre ?
00:58:11 - Parce que...
00:58:13 - C'est un contrat, en fait, les étudiants
00:58:15 vont contracter avec une entreprise,
00:58:17 une entreprise va prendre un contraint en alternance,
00:58:19 et c'est tripartite entre
00:58:21 l'étudiant, l'organisme de formation
00:58:23 et l'entreprise.
00:58:25 - J'aurais voulu que Virginie puisse continuer.
00:58:27 - Et ce sont les hommes pauvres qui...
00:58:29 - Juste une question.
00:58:31 - Il voulait couper le sifflet de René Chiche.
00:58:33 - Attendez, j'ai juste
00:58:35 une question pour Virginie Calmels,
00:58:37 en quoi consiste l'alternance, Virginie Calmels ?
00:58:39 Comme ça, ça fera trois fois.
00:58:41 - Pardon, j'ai un bon point.
00:58:43 Les étudiants font une partie dans l'école,
00:58:45 et les... - C'est le week-end, je vais y aller.
00:58:47 - Un quart, par exemple, à l'école,
00:58:49 trois quarts dans l'entreprise.
00:58:51 - C'est à René Chiche. René Chiche, stop.
00:58:53 Vous voulez parler des papis-papas,
00:58:55 en référence à Al Pacino.
00:58:57 Nous vous écoutons.
00:58:59 - Tout à l'heure, j'hésitais entre
00:59:01 l'hymne algérien, la visite
00:59:03 de MBS à l'Élysée, et je me suis dit "ben non, c'est le week-end".
00:59:05 Je vais choisir un sujet plus léger.
00:59:07 A la fois léger et un peu sociétal.
00:59:09 Quand j'ai appris que Al Pacino a eu son
00:59:11 je sais plus combien d'enfants à 84 ans ce matin,
00:59:13 je me suis dit "quelle santé",
00:59:15 pour commencer. Mais en plus,
00:59:17 j'ai l'impression que c'est un nouveau...
00:59:19 une nouvelle mode.
00:59:21 Parce que déjà, dans le monde du show business,
00:59:23 il y a plein de papas qui sont devenus...
00:59:25 plein de célébrités qui sont devenues papas très vieux.
00:59:27 Mick Jagger a eu son je sais pas combien d'enfants,
00:59:29 73 ans, Clint Eastwood,
00:59:31 Paul McCartney,
00:59:33 même en France, regardez. Moi je me souviens de...
00:59:35 le premier qui m'avait un peu surpris par ce comportement,
00:59:37 si je peux dire ça, d'un vieux papa, c'était Yves Montand.
00:59:39 Il avait eu son enfant à 67 ans.
00:59:41 Mais c'était avec le petit Valentin. Récemment,
00:59:43 Julien Leclerc, enfin récemment il y a 4-5 ans,
00:59:45 Julien Leclerc qui est maintenant 74 ans, a eu son enfant
00:59:47 à 69 ans. Il y a plein de célébrités comme ça.
00:59:49 Et j'ai remarqué en plus que même dans mon
00:59:51 entourage, il y a maintenant des hommes
00:59:53 d'un âge quand même avancé, qui ont
00:59:55 à peu près 56, 57, 58 ans.
00:59:57 - C'est très jeune ça. - Oui, non mais enfin,
00:59:59 être... non mais lorsqu'on est père, voire grand-père,
01:00:01 à 56, 57 ans et tout d'un coup...
01:00:03 - Le problème c'est pas père, c'est grand-père.
01:00:05 - Il n'a jamais eu de petits-enfants peut-être.
01:00:07 - Oui, mais il faut pas nier le rôle des mères.
01:00:09 - Madame Kalmels, est-ce que je vous ai
01:00:11 interrompu lorsque vous avez parlé de l'alternance ?
01:00:13 - René, allez-y. - Est-ce que je peux parler
01:00:15 des papy-boum ? - 15 secondes il vous reste, René.
01:00:17 - J'avais quelque chose à ajouter. - Bon alors allez-y.
01:00:19 - Non parce que j'ai lu, ça m'a intéressé
01:00:21 ce sujet, moi j'ai lu des études faites
01:00:23 aux Etats-Unis, qui disent,
01:00:25 à bon entendeur, salut, que
01:00:27 quand les pères sont très âgés, le QI
01:00:29 de l'enfant est plus élevé.
01:00:31 - Il y a eu des études. - Non mais pensez-vous
01:00:33 - Il faut dire pourquoi,
01:00:35 je pense que c'est beaucoup
01:00:37 des gens exceptionnels qui font
01:00:39 des enfants tards. Regardez bien nos répliques.
01:00:41 - Sur cette note que nous terminons,
01:00:43 - Vous allez carrément abîmer Macron.
01:00:45 - Le tour de table
01:00:47 est terminé. Les vraies
01:00:49 voix, s'il vous plaît,
01:00:51 c'est vendredi, mais ça n'excuse
01:00:53 pas de respecter
01:00:55 une certaine discipline.
01:00:57 Alors, je vous donne rendez-vous
01:00:59 avec les auditeurs de Sud Radio dans
01:01:01 un instant. Notre coup de projecteur,
01:01:03 Cédric Jubillard, Jonathan Daval,
01:01:05 les aveux du mari de Karine Esquivillon,
01:01:07 la couverture médiatique
01:01:09 des faits divers familiaux, vous semblent-elles
01:01:11 - allez à outrance, on le voit -
01:01:13 vous semblent-elles, vous les auditeurs, justifiées,
01:01:15 voyeuristes, démesurées,
01:01:17 passionnantes ? Vous répondez sur le compte
01:01:19 Twitter de Sud Radio, et puis nous pouvons
01:01:21 en parler également ensemble
01:01:23 au téléphone 0 826
01:01:25 300 300 C. Vraiment
01:01:27 dans un instant.
01:01:29 Les vraies voix Sud Radio, 17h20,
01:01:31 Frédéric Brindel.
01:01:33 - Merci d'être avec
01:01:35 nous chaque soir de la semaine, ne vous inquiétez
01:01:37 pas, Cécile de Minibus va bien,
01:01:39 elle n'a pas pu être avec moi à mes côtés,
01:01:41 mais vous la retrouverez lundi, avec
01:01:43 bien sûr, Philippe David qui revient aussi,
01:01:45 qui est sur le chemin du retour,
01:01:47 il est dans sa voiture. Coucou, cher
01:01:49 Philippe David. Avec nous, les vraies
01:01:51 voix ce soir sont très éclairées
01:01:53 et éclairantes, vous avez pu le constater.
01:01:55 Philippe Bilger, René Chiche,
01:01:57 Virginie Kallmels commentent
01:01:59 l'actualité avec vous, les auditeurs, au 0
01:02:01 826 300 300.
01:02:03 Nous aurons Philippe avec nous
01:02:05 de Fontainebleau qui est l'auditeur
01:02:07 témoin et qui nous accompagne sur
01:02:09 cette émission, et puis vous également
01:02:11 encore une fois participez, dans un
01:02:13 instant, le coup de projecteur.
01:02:15 Les vraies voix Sud Radio,
01:02:17 le coup de projecteur des vraies voix.
01:02:19 - Dans un instant
01:02:21 je disais le coup de projecteur,
01:02:23 et en général,
01:02:25 on attaque sur un petit jingle, mais c'est
01:02:27 pas grave, il était passé et
01:02:29 je l'ai pas entendu, alors je suis prêt.
01:02:31 Je vous rappelle la question, Cédric Jubillard,
01:02:33 Jonathan Daval,
01:02:35 les aveux du mari de Karine Esquivillon,
01:02:37 autant de feuilletons
01:02:39 que vous avez pu suivre sur
01:02:41 les télévisions, dans vos
01:02:43 journaux, à la radio également,
01:02:45 la couverture médiatique de ces faits
01:02:47 divers familiaux, vous semblent-elles
01:02:49 justifiés, voyeuristes,
01:02:51 démesurés, passionnantes ?
01:02:53 Vous continuez
01:02:55 de voter. Je vais faire un tour de table
01:02:57 et je vais déjà donner les
01:02:59 premiers pourcentages de la consultation.
01:03:01 Philippe Bilger, vous êtes intéressé par ces
01:03:03 faits divers, vous les regardez ?
01:03:05 - Je les regarde moins
01:03:07 qu'à l'époque où j'étais avocat général.
01:03:09 Bon, je ne connais
01:03:11 pas, mais je les regarde.
01:03:13 Il y a certains faits divers, d'ailleurs
01:03:15 le terme faits divers
01:03:17 peut être discuté, mais
01:03:19 les affaires criminelles
01:03:21 ne m'intéressent pas globalement.
01:03:23 Il y en a certaines qui me passionnent
01:03:25 parce qu'elles renvoient à des traits
01:03:27 fonds psychologiques, à des mystères.
01:03:29 Évidemment, je
01:03:31 les lis. - René Chiche,
01:03:33 intéressé ou pas ? - Alors,
01:03:35 absolument pas. Je trouve
01:03:37 en plus qu'on vit une époque
01:03:39 vraiment de... je trouve indécente
01:03:41 à ce niveau-là.
01:03:43 On interview... par exemple, hier, j'ai vu
01:03:45 dans l'émission de Cyril Ayouna,
01:03:47 que j'aime bien d'ailleurs,
01:03:49 la sœur de madame...
01:03:51 - Esquivillon.
01:03:53 - Voilà, dont le corps a été
01:03:55 retrouvé ce matin.
01:03:57 Elle a été interviewée hier pendant 25 minutes en direct
01:03:59 sur le plateau, etc. Bon, on a entendu ce matin
01:04:01 l'ex-mari. Je trouve qu'on est dans une époque
01:04:03 de voyeurisme, d'indécence
01:04:05 à ce niveau-là qui me choque.
01:04:07 Mais, malheureusement,
01:04:09 cela fait de l'audience, en télé,
01:04:11 en radio, et même ça
01:04:13 a toujours fait de l'audience, j'en parlerai peut-être un peu tout à l'heure,
01:04:15 mais j'en parle quand même dans la presse écrite depuis
01:04:17 150 ans. Parce que j'avais fait un documentaire,
01:04:19 il y a quelques années, pour France 5 sur ce sujet d'ailleurs.
01:04:21 Donc, je connais un petit peu
01:04:23 le sujet, mais personnellement,
01:04:25 cela ne m'intéresse pas du tout.
01:04:27 Je trouve d'ailleurs qu'il y a trop de faits divers.
01:04:29 On se demande comment on sélectionne un fait divers
01:04:31 par rapport à un autre pour le mettre en exergue
01:04:33 et on le fait pendant des jours et des jours.
01:04:35 Les chaînes infos en rajoutent, ils vous mettent ça en scène.
01:04:37 Donc, moi, je... Non, je... Personnellement,
01:04:39 pour répondre à votre question, la réponse est non.
01:04:41 - Alors, La Tendance, avant de donner la parole
01:04:43 à Virginie Calmel, ce qui a dirigé
01:04:45 des grandes chaînes de télévision et des maisons de production
01:04:47 de programmes télé.
01:04:49 Vous dites, les auditeurs
01:04:51 de Sud Radio, que cette couverture à outrance
01:04:53 est justifiée à 19%,
01:04:55 qu'elle est voyeuriste à 40%,
01:04:57 qu'elle est démesurée à 38%,
01:04:59 qu'elle est passionnante, 3%.
01:05:01 Virginie Calmel, si elle n'était pas
01:05:03 passionnante, ça ne ferait pas de l'audience et il n'y aurait
01:05:05 pas autant de couverture. Vous nous confirmez que
01:05:07 c'est rentable pour une chaîne de télévision.
01:05:09 - J'imagine
01:05:11 qu'évidemment, il y a sans doute
01:05:13 des personnes qui regardent
01:05:15 les audiences de près et qui considèrent
01:05:17 que ça mérite d'être traité.
01:05:19 Mais pour répondre vraiment à votre question,
01:05:21 moi, je distinguerais
01:05:23 le fait divers, qui là, est peu
01:05:25 intéressant, très voyeuriste
01:05:27 et à mon sens, souvent,
01:05:29 on se demande, comme
01:05:31 vient de le dire René Chiche, pourquoi on met
01:05:33 le coup de projecteur sur telle ou telle,
01:05:35 du fait de société.
01:05:37 Et moi, ce qui m'intéresse aujourd'hui,
01:05:39 c'est vraiment de bien distinguer les deux.
01:05:41 C'est-à-dire, il y a des faits divers, bon, ok,
01:05:43 on se dit "c'est pas de chance, il y a des fous
01:05:45 partout", ok, bon. Et puis, il y a des faits de société.
01:05:47 Et quand on regarde les violences
01:05:49 faites aux femmes, c'est un sujet qui,
01:05:51 pendant des décennies, était assez peu abordé
01:05:53 et qui aujourd'hui, prend une autre
01:05:55 dimension à l'aune
01:05:57 justement du passage du
01:05:59 fait divers à un fait de société. Quand vous
01:06:01 avez des chiffres aussi impressionnants,
01:06:03 quand vous avez malheureusement
01:06:05 des histoires qui se répètent,
01:06:07 on parle beaucoup aussi de
01:06:09 violences physiques, mais vous avez des violences
01:06:11 morales, vous avez même des
01:06:13 femmes qui peuvent être poussées au suicide,
01:06:15 vous avez des phénomènes d'emprise, vous avez
01:06:17 tout ça. Alors, ça existe aussi d'ailleurs à l'inverse,
01:06:19 il ne faut pas incriminer que les hommes dans la matière,
01:06:21 mais tout ça devient
01:06:23 plutôt un phénomène de société
01:06:25 et là, je crois qu'au contraire,
01:06:27 les chaînes de télé, les chaînes de radio,
01:06:29 le fait d'en parler peut permettre
01:06:31 de se prémunir et de
01:06:33 mieux comprendre le profil
01:06:35 de ces gens-là, qui sont des prédateurs
01:06:37 ou qui sont des gens dangereux,
01:06:39 des pervers ou des manipulateurs
01:06:41 et ça, je pense que c'est intéressant.
01:06:43 En revanche, le fait divers lambda,
01:06:45 je suis assez d'accord avec ce qui a été dit avant moi,
01:06:47 ça présente assez peu
01:06:49 d'intérêt. - Il y a des études évidemment,
01:06:51 qui sont faites, sociologiques,
01:06:53 il y a une petite expression qui dit
01:06:55 "le fait divers fédère". Tout le monde en parle,
01:06:57 tout le monde condamne les personnages,
01:06:59 on est tous d'accord, il y a quelque chose
01:07:01 d'anormal dans telle ou telle situation sordide
01:07:03 et ça nous rassure, on se dit "c'est mon voisin
01:07:05 mais ce n'est pas moi".
01:07:07 Ça renforce les liens sociaux.
01:07:09 - Absolument. Là, je ne suis
01:07:11 pas d'accord avec René
01:07:13 qui traite avec une forme, mais
01:07:15 tout à fait le droit,
01:07:17 de presque de mépris
01:07:19 les gens qui se passionnent pour
01:07:21 les affaires criminelles. C'est mieux
01:07:23 que "fait divers" de mon point de vue.
01:07:25 Je peux comprendre le point de vue de Virginie.
01:07:27 Moi, les affaires criminelles
01:07:29 m'intéressent précisément
01:07:31 parce qu'elles renvoient parfois
01:07:33 à des obscurités singulières.
01:07:35 Et je n'incriminerai pas
01:07:37 les médias qui sont parfois
01:07:39 maladroits dans le
01:07:41 compte-rendu de ces affaires-là
01:07:43 mais qui en parlent parce que
01:07:45 l'opinion publique est
01:07:47 passionnée légitimement.
01:07:49 En général, ça renvoie,
01:07:51 comme vous le dites très bien,
01:07:53 à une quotidienneté qui est la leur
01:07:55 mais à rebours de celle
01:07:57 qu'ils découvrent avec les crimes.
01:07:59 Il y a quelque chose
01:08:01 quand on est intelligent et sensible
01:08:03 - ça n'est pas le critique,
01:08:05 mon cher, vous voyez ?
01:08:07 - Non, non, René Chiche est intelligent.
01:08:09 - Qui fait que, naturellement,
01:08:11 on s'intéresse à des choses
01:08:13 qui nous éclairent sur les
01:08:15 risques de notre propre
01:08:17 humanité. Et donc,
01:08:19 je comprends pourquoi ils me passionnent.
01:08:21 - Ça réagit au 0826 300 300.
01:08:23 Je voulais l'avis de Philippe, qui est avec
01:08:25 nous, de Fontainebleau.
01:08:27 Philippe, sur cette question.
01:08:29 Vous êtes un
01:08:31 consommateur, le mot n'est pas très beau,
01:08:33 mais de ces émissions spéciales
01:08:35 consacrées aux faits divers.
01:08:37 L'affaire Jubilar,
01:08:39 l'affaire Dupont de Ligonnès,
01:08:41 il y a eu le petit Grégory, il y a très longtemps.
01:08:43 Ou alors, est-ce que vous zappez, Philippe ?
01:08:45 - Oh non, moi je ne suis pas fan
01:08:47 de tout ça, en fait.
01:08:49 Aujourd'hui, c'est
01:08:51 l'université de notre temps.
01:08:53 Après, oui,
01:08:55 ça reste des affaires criminelles.
01:08:57 Après, les gens qui s'y intéressent,
01:08:59 en soi,
01:09:01 ça ne me gêne pas. Après,
01:09:03 moi, je suis plus attentif.
01:09:05 Parce qu'aujourd'hui, ces phénomènes
01:09:07 criminels ont fait le buzz
01:09:09 dessus, mais ça reste quand même aussi des
01:09:11 drames pour les villes et les familles des victimes.
01:09:13 Et donc là, peut-être qu'il y a
01:09:15 une forme d'exutoire pour ces gens-là, je sais pas.
01:09:17 Et aujourd'hui, je trouve que les victimes
01:09:19 et les familles ne sont pas assez
01:09:21 prises en compte.
01:09:23 Et je trouve même que des fois, elles passent
01:09:25 en même plan. Donc pour elles, peut-être que c'est
01:09:27 un moyen
01:09:29 de passer de l'autre côté
01:09:31 et peut-être de crier un peu leur rage
01:09:33 ou leur colère, etc.
01:09:35 - Très intéressant, Philippe Ouim. - Moi, il y a quelque chose
01:09:37 qui me gêne aussi. Alors, je vais vous dire,
01:09:39 moi, je suis plus attentif parce que
01:09:41 aujourd'hui, voilà, moi, la société
01:09:43 où je vis aujourd'hui, je la trouve pas très
01:09:45 jolie. Moi, ce que... Et là,
01:09:47 le procureur, l'ex-procureur,
01:09:49 M. Bilger, moi, ce que
01:09:51 j'attends aussi, et souvent où là, je suis très
01:09:53 en colère, c'est
01:09:55 la justice en France, comment elle est rendue. Et des fois,
01:09:57 sur ces affaires-là, et là, le
01:09:59 dernier exemple, c'est pas jubilaire,
01:10:01 etc., mais c'est l'affaire de la
01:10:03 petite Chahena Akraï. Et là, moi, quelque part,
01:10:05 il y a des choses qui me rendent dingue. Mais après,
01:10:07 sur le reste, chacun fait comme il veut, à partir du
01:10:09 moment où il y a, on va dire,
01:10:11 de la tolérance et...
01:10:13 - Philippe, je reviens sur un des éléments et un
01:10:15 mot qui m'a interpellé,
01:10:17 c'est la notion d'exutoire. J'aimerais
01:10:19 vous solliciter les vrais
01:10:21 voix, parce qu'il y a aussi
01:10:23 ces familles... Alors, il y a les victimes,
01:10:25 il y a les familles des victimes, il y a les
01:10:27 familles des accusés, mais qui sont
01:10:29 de ce fait aussi victimes. On a
01:10:31 l'impression que c'est une thérapie
01:10:33 à ciel ouvert,
01:10:35 où les gens s'expriment de plus
01:10:37 en plus sans pudeur. C'est à double
01:10:39 tranchant, Virginie Kalmelz.
01:10:41 - Oui, alors, moi, je trouve que vous passez un peu
01:10:43 sous silence quelque chose qui est
01:10:45 très intéressant, de mon point de vue,
01:10:47 que les gens aiment ou pas, c'est l'enquête.
01:10:49 C'est qu'en fait, ce qui devient
01:10:51 souvent passionnant, regardez dans l'affaire
01:10:53 Dupont-de-Ligonnès, c'est qu'au bout d'un moment,
01:10:55 il y a un côté "vont-ils trouver ?",
01:10:57 "où est-il ?" Il y a une enquête
01:10:59 et il y a tout le travail de toute
01:11:01 une chaîne, et notamment,
01:11:03 regardez la police scientifique, regardez
01:11:05 les séries américaines qui marchent énormément
01:11:07 à la télé. - Oui, mais là, vous en parlez comme si c'était un feuilleton,
01:11:09 comme si c'était une série. - Oui, je pense...
01:11:11 - Mais ce n'est pas une série, c'est la vraie vie, non ? - Si je puis me permettre,
01:11:13 je pense que c'est ça, c'est les mêmes
01:11:15 ressorts qui font qu'il y a un
01:11:17 intérêt du public, parce qu'au fond,
01:11:19 et en plus, là, c'est grandeur nature
01:11:21 et c'est réel, mais c'est les mêmes ressorts
01:11:23 d'intérêt de tout un
01:11:25 cheminement. On décorte, regardez l'affaire
01:11:27 Grégory, encore aujourd'hui,
01:11:29 ça passionne quand il y a des séries
01:11:31 qui sont faites sur cette affaire qui est une affaire
01:11:33 réelle, mais qui a été mise
01:11:35 en série, parce que ça passionne,
01:11:37 parce qu'il y a un côté "allons-nous
01:11:40 avoir le fin mot de l'histoire ?"
01:11:42 Et je crois qu'il y a beaucoup
01:11:44 dans ces ressorts, il peut y avoir du voyeurisme,
01:11:46 mais il y a aussi l'intérêt
01:11:48 que le public peut avoir à "est-ce qu'on
01:11:50 va savoir qui est le réel coupable ?"
01:11:52 Rappelez-vous l'affaire Jonathan Daval,
01:11:54 les gens avaient... Il y avait
01:11:56 ceux qui se disaient "on lui donnait le bon Dieu, son confession,
01:11:58 ça ne peut pas être lui, c'est la victime,
01:12:00 quel horreur, il a perdu sa femme", puis il y a ceux qui se disaient
01:12:02 "c'est bizarre, c'était lui", et ça...
01:12:04 - Virginie, on a compris le mécanisme,
01:12:06 et vous êtes une grande professionnelle de la télévision,
01:12:08 vous l'avez été, et donc
01:12:10 vous l'êtes toujours, mais est-ce que
01:12:12 ce n'est pas dérangeant, ce ne sont pas des acteurs,
01:12:14 René Chiche, ce sont des gens
01:12:16 qui vivent un drame ?
01:12:18 - Alors, d'abord, cher Philippe,
01:12:20 je ne méprise pas du tout ceux
01:12:22 qui se passionnent, je réponds à la question.
01:12:24 Moi, personnellement, ça ne m'intéresse pas,
01:12:26 je trouve ça indécent,
01:12:28 et je trouve que
01:12:30 c'est trop, il y a trop.
01:12:32 On nous met des nouveaux faits divers, des nouveaux crimes
01:12:34 toutes les semaines, comme je vous disais tout à l'heure...
01:12:36 - On ne nous les met pas, ils existent quand même.
01:12:38 - On nous les impose, les chaînes infos nous les imposent.
01:12:40 - Mais ça dit quelque chose à la société.
01:12:42 - Non, mais c'est parce que c'est aussi...
01:12:44 C'est devenu un spectacle, justement,
01:12:46 c'est ça le problème, c'est que même l'enquête
01:12:48 est devenue un spectacle. - Virginie en a parlé
01:12:50 comme d'une série. - Oui, exactement, attends, j'ai pas fini.
01:12:52 - Je pense que c'est les mêmes ressorts.
01:12:54 - La justice est devenue un spectacle. Mais en fait,
01:12:56 ça a toujours été un feuilleton, même dans...
01:12:58 Au début du XXème siècle,
01:13:00 il y avait des journaux comme le Petit Journal,
01:13:02 il y a eu Paris Presse, François a fait sondeur
01:13:04 sur les faits divers, ça a toujours été présenté
01:13:06 au public comme des feuilletons, comme une histoire.
01:13:08 Et aujourd'hui, en plus, le pire,
01:13:10 c'est que toutes ces affaires dont nous parlons,
01:13:12 l'affaire Daval, l'affaire
01:13:14 Patrick Dils, l'affaire
01:13:16 Grégory, ça devient maintenant
01:13:18 des fictions à la télévision, ça devient
01:13:20 des véritables productions. Parce que...
01:13:22 Alors là, ça fait une audience, là c'est vrai.
01:13:24 Mais par contre, ce qui est
01:13:26 intéressant, c'est que dans votre sondage, vous dites
01:13:28 que finalement, les gens ne sont pas si passionnés que ça.
01:13:30 - Non. - Ah oui, mais...
01:13:32 - C'est ça qui est bizarre.
01:13:34 - Un petit élément d'information,
01:13:36 historiquement, le fait divers a entraîné les premiers
01:13:38 tirages massifs de la presse papier
01:13:40 et qu'il est lié, ce fait
01:13:42 divers, au développement de l'économie
01:13:44 sur l'Italie. - Mais c'est avec le Petit Journal, Philippe Ligère.
01:13:46 - Je pense que les sondages
01:13:48 en ce qui concerne
01:13:50 cette matière-là, ne signifient
01:13:52 pas grand-chose. Je suis
01:13:54 persuadé que les mêmes personnes
01:13:56 qui vous ont dit que
01:13:58 les médias en font trop,
01:14:00 ou qu'ils devraient être plus décents,
01:14:02 et à la limite qu'ils se
01:14:04 désintéressent des affaires criminelles,
01:14:06 en parlent sans arrêt.
01:14:08 Il y a un hiatus absolu,
01:14:10 comme si la matière criminelle
01:14:12 était presque honteuse.
01:14:14 Et beaucoup de gens sont passionnés
01:14:16 dans les moments où on se rencontre
01:14:18 et où on en parle, mais dans
01:14:20 les sondages, n'osent pas dire
01:14:22 qu'ils sont curieux
01:14:24 de ces moments tragiques
01:14:26 où l'humanité se révèle
01:14:28 dans des extrémités
01:14:30 qu'on ne connaît pas.
01:14:32 - Sur le compte Twitter de Sud Radio, et vous continuez
01:14:34 à donner votre avis, vous n'êtes que 3%
01:14:36 à dire que c'est passionnant, ces couvertures
01:14:38 médiatiques.
01:14:40 Alors qu'elle est voyeuriste à 41%,
01:14:42 elle est démesurée à 38%,
01:14:44 et justifiée à 18%.
01:14:46 René Chiche, c'est un peu
01:14:48 attraction-répulsion, c'est-à-dire "je n'aime pas,
01:14:50 mais je regarde". - Attendez,
01:14:52 je regarde... Par rapport à ce que vous dites,
01:14:54 par rapport à votre sondage ? - C'est ce que disait Philippe Ligère,
01:14:56 et donc oui, la tendance confirme,
01:14:58 finalement. C'est pas un sondage, c'est une consultation.
01:15:00 - D'accord, d'accord, excusez-moi.
01:15:02 - Sur le compte Twitter de Sud Radio. - Non mais,
01:15:04 lorsque ces faits divers deviennent des productions
01:15:06 de fictions à la télévision,
01:15:08 là, ça fait vraiment beaucoup d'audience.
01:15:10 C'est ça qui est bizarre. Mais en même temps,
01:15:12 - Alors que là, ça ne m'intéresse plus,
01:15:14 moi, pardon. - Ah oui, oui, non, vous d'abord,
01:15:16 mais le grand public, ça l'intéresse.
01:15:18 Mais la façon, moi, je trouve,
01:15:20 c'est là où je critique les chaînes infos.
01:15:22 Par exemple, vous voyez, LCI, qui est devenue une chaîne
01:15:24 ukraine aujourd'hui, avant,
01:15:26 ils couvraient énormément de faits divers.
01:15:28 Ils faisaient des émissions entre autres.
01:15:30 Donc, ils ont changé. Bon, c'est certain.
01:15:32 Maintenant, c'est plutôt BFM et CNews
01:15:34 qui nous bassinent du matin au soir
01:15:36 avec des faits divers. Moi, je trouve que c'est anxiogène.
01:15:38 Franchement. Et je trouve
01:15:40 qu'il y a un côté, moi, je trouve
01:15:42 qu'il faudrait un petit peu même
01:15:44 légiférer là-dessus, vous voyez. Je trouve qu'il y a
01:15:46 trop de laissé-aller dans ce domaine.
01:15:48 - Alors, là, je suis pas sûr que ça s'élève.
01:15:50 - Vous réagissez au 0826-300-300,
01:15:52 les auditeurs, vous venez donner
01:15:54 votre avis. Virginie Calmel, ce que vous venez
01:15:56 d'entendre, notamment le cas de BFM,
01:15:58 qui fait finalement des grands documentaires
01:16:00 qui retracent l'histoire Jonathan Daval,
01:16:02 etc., etc. - Moi, je suis pour la pluralité
01:16:04 dans les médias, donc là, je vais vous dire,
01:16:06 si on n'est pas content, on change de chaîne. Donc, moi, ça m'a
01:16:08 jamais choqué qu'il puisse y avoir
01:16:10 ce type de choses à la télé, chacun choisit.
01:16:12 Mais, à contrario, je trouve que, quand même,
01:16:14 ça a valeur pédagogique, ces affaires.
01:16:16 Moi, j'ai une fille qui a 17 ans,
01:16:18 qui est ravissante. Eh bien, j'essaye de
01:16:20 lui transmettre
01:16:22 la notion de sécurité, par exemple.
01:16:24 Eh bien, je vous assure, c'est difficile, quand vous êtes maman,
01:16:26 d'éduquer vos enfants, moi, j'ai un garçon
01:16:28 de 14 ans et une fille de 17 ans,
01:16:30 à la sécurité.
01:16:32 Eh bien, quand il y a des faits divers, et c'est triste,
01:16:34 mais les faits divers nous rappellent,
01:16:36 quand même, qu'on n'est pas en sécurité
01:16:38 quand on fait un jogging toute seule
01:16:40 dans un bois. Vous vous rappelez
01:16:42 cette affaire d'une jeune fille
01:16:44 qui avait à peu près l'âge de ma fille, etc.
01:16:46 Et donc, quelque part,
01:16:48 je comprends tout ce qui a été
01:16:50 dit, mais je pense qu'il ne faut pas non plus
01:16:52 nier la réalité. C'est-à-dire que
01:16:54 tous les jours, aujourd'hui, il y a des faits divers
01:16:56 sordides, et qu'il faut quand même en parler,
01:16:58 parce que ça met en garde des publics
01:17:00 plus jeunes, ça permet d'être dans
01:17:02 la pédagogie, ça permet aussi,
01:17:04 Philippe le disait tout à l'heure, c'est des choses
01:17:06 qu'on ne connaît pas, mais c'est important
01:17:08 de se dire "Tiens, ça existe !"
01:17:10 Alors, ça nous interroge, ce n'est pas la règle,
01:17:12 heureusement, mais ça permet quand même
01:17:14 à un moment, moi, je ne crois pas qu'il fasse
01:17:16 se voiler la face sur
01:17:18 les choses assez sordides de la vie.
01:17:20 - Il ne s'agit pas de se voiler la face, je ne suis pas d'accord.
01:17:22 - C'est quand même bien qu'on en parle.
01:17:24 - Il ne s'agit pas de se voiler la face.
01:17:26 Et puis, de toute façon, on peut faire l'éducation de ses enfants,
01:17:28 moi-même, je l'ai fait, sans avoir
01:17:30 recours à des exemples de faits divers, etc.
01:17:32 Mais non, mais sérieusement.
01:17:34 - Oui, bravo ! Ce n'est pas toujours facile
01:17:36 de convaincre des filles
01:17:38 qu'elles sont des
01:17:40 proies potentielles,
01:17:42 ce n'est pas facile.
01:17:44 - Les enfants sont toujours très optimistes.
01:17:46 - Je trouve qu'on n'a pas besoin de ça.
01:17:48 - Oui, René, oui.
01:17:50 - Ce que je voulais dire, mais là, j'ai perdu le fil de ma pensée.
01:17:52 - C'est dommage.
01:17:54 - Ma grande pensée.
01:17:56 Non, parce qu'elle m'a interrompu.
01:17:58 Elle m'a interrompu encore une fois.
01:18:00 J'ai perdu le fil de ma pensée.
01:18:02 - Vous vouliez parler des enfants.
01:18:04 - Oui, non, je ne voulais pas les enfants.
01:18:06 - Allez-y, René.
01:18:08 - Ce que je voulais dire, c'est que je trouve...
01:18:10 Parce que pour revenir au débat,
01:18:12 sur la façon
01:18:14 dont tes mises en scène,
01:18:16 enfin, dont son mise en scène
01:18:18 s'est fait divers à la télévision,
01:18:20 pourquoi ? Parce que, tout simplement,
01:18:22 quoi qu'on dise,
01:18:24 c'est un spectacle gratuit pour les chaînes de télévision.
01:18:26 Moi, je
01:18:28 qu'envoie des chaînes d'info,
01:18:30 moi je trouve ça indécent, aller interviewer
01:18:32 la femme,
01:18:34 la sœur, on l'a même vu la fille,
01:18:36 il y a deux jours ou trois jours,
01:18:38 sur BFM, la fille de la
01:18:40 pauvre Karine, voilà.
01:18:42 - Est-ce qu'ils vivent ? - Oui.
01:18:44 Je trouve qu'on vit une époque, mais qui est totalement indécente.
01:18:46 Et d'un voyeurisme que je trouve
01:18:48 absolument inacceptable.
01:18:50 - Nous poursuivons le débat avec
01:18:52 nos auditeurs dans un instant. Donnez-nous
01:18:54 votre avis. Vous avez entendu
01:18:56 différents points de vue. Ils vont revenir
01:18:58 les vrais voix avec vous, rentrez dans le débat.
01:19:00 0826 300 300.
01:19:02 Qu'en pensez-vous de
01:19:04 ces couvertures médiatiques des faits divers,
01:19:06 familiaux ? Est-ce indécent ?
01:19:08 Est-ce intéressant, passionnant, voyeuriste ?
01:19:10 Vous, nous appelez.
01:19:12 0826 300 300.
01:19:14 Les vraies voix Sud Radio,
01:19:16 17h20, Frédéric Brindel.
01:19:18 Les avis
01:19:20 sont assez tranchés en ce jour,
01:19:22 donc des révélations,
01:19:24 les aveux du mari de Karine Esquivillon
01:19:26 dans ce terrible drame,
01:19:28 une nouvelle fois un fait divers familial,
01:19:30 avec en l'occurrence un meurtre
01:19:32 au sein même d'une famille.
01:19:34 Beaucoup, beaucoup de couvertures médiatiques
01:19:36 et nous vous posons cette question
01:19:38 sur le compte Twitter de Sud Radio.
01:19:40 Est-ce que cette couverture médiatique des faits
01:19:42 divers familiaux vous semble justifiée ?
01:19:44 Voyeuriste, démesurée, passionnante ?
01:19:46 Vous êtes très peu
01:19:48 à nous dire que c'est passionnant,
01:19:50 3% seulement, mais pour nos vraies voix,
01:19:52 Philippe Bilger, René Chiche et
01:19:54 Virginie Kallmels, ils ressortent
01:19:56 quand même et on le sent qu'il y a
01:19:58 cette passion. Alors, je
01:20:00 reviens vers vous, Philippe Bilger.
01:20:02 Vous êtes quelqu'un
01:20:04 qui avait fait une carrière exceptionnelle
01:20:06 dans la justice, en tant que procureur,
01:20:08 qu'avocat général.
01:20:10 Vous retrouvez cette tension
01:20:12 dans les jugements et
01:20:14 dans la façon de traiter l'actualité ?
01:20:16 - Sûrement. Alors moi,
01:20:18 pour expliquer, comme René
01:20:20 par ailleurs, pourquoi
01:20:22 je suis profondément passionné
01:20:24 par l'humain. Et donc,
01:20:26 évidemment, c'est l'humain criminel,
01:20:28 mais de la même manière que
01:20:30 mes amis, je les observe,
01:20:32 je les analyse, je les apprécie.
01:20:34 Deuxième élément
01:20:36 pour aller dans le sens de René,
01:20:38 c'est ce qu'on a dit durant la pause,
01:20:40 je suis frappé aujourd'hui
01:20:42 par l'exhibitionnisme
01:20:44 de beaucoup de familles
01:20:46 qui sont dans le chagrin
01:20:48 pourtant et la désolation.
01:20:50 On peut être...
01:20:52 Je n'aurais jamais l'idée,
01:20:54 si j'étais, et ça m'est arrivé,
01:20:56 conscient d'un
01:20:58 terrible drame dans ma famille,
01:21:00 je n'aurais jamais l'idée
01:21:02 d'aller en parler à la télé.
01:21:04 - C'est intéressant parce que Richard, qui nous appelle
01:21:06 au 0826 300 300,
01:21:08 semble vouloir intervenir dans ce sens. Bonsoir
01:21:10 Richard. - Oui, bonsoir à vous.
01:21:12 - Vous nous appelez d'où ?
01:21:14 - En fait, moi, je suis
01:21:16 de Toulouse et je me promène,
01:21:18 je fais beaucoup de déplacements en fait.
01:21:20 - Bon, d'accord. Alors, vous,
01:21:22 je vois, parce que vous avez tenu, déjà
01:21:24 à préciser au standard, que c'est terrible
01:21:26 pour les proches. C'est un peu ce que dit Philippe Hidger,
01:21:28 allez-y. - Ah ben, 100%
01:21:30 d'accord avec lui, parce qu'en fait, je crois
01:21:32 qu'aujourd'hui, à moins qu'on ait
01:21:34 vécu sous une cloche,
01:21:36 on connaît tous, directement ou indirectement,
01:21:38 quelqu'un qui a été mêlé à un crime
01:21:40 de sang. Moi, j'ai grandi
01:21:42 avec un copain
01:21:44 qui a été mêlé, c'était l'affaire
01:21:46 d'Osson, avec
01:21:48 son épouse qui a été décapitée par son
01:21:50 beau-frère, et lui, il avait été
01:21:52 pressenti
01:21:54 comme coupable, c'était un triple meurtre
01:21:56 en fait, ça s'est avéré que c'était un double
01:21:58 meurtre, un suicide, mais en fait,
01:22:00 j'ai d'autres cas, en fait,
01:22:02 je connais quelqu'un qui connaissait
01:22:04 M. Allègre aussi... - Et ce qui est
01:22:06 terrible, c'est pour les proches qui ont été exposés, finalement,
01:22:08 ils traînent ça avec eux, dans le
01:22:10 quotidien. - Et donc, en fait, voilà,
01:22:12 moi je pense qu'on prélève
01:22:14 un fait divers, dont on va faire
01:22:16 le buzz, et c'est dramatique
01:22:18 pour les enfants des familles qui vont
01:22:20 se retrouver, en fait, affichés,
01:22:22 comme dit Philippe Hidger, et des fois,
01:22:24 par décomplicité dans la famille,
01:22:26 on cherche à devenir une vedette,
01:22:28 parce qu'on a interviewé, et puis on est un peu flattés,
01:22:30 et puis on s'en rend compte,
01:22:32 et on déballe des choses sur la voie
01:22:34 publique, c'est un peu terrifiant,
01:22:36 voilà, moi je trouve que c'est
01:22:38 rabaissant pour les médias,
01:22:40 parce qu'ils utilisent
01:22:42 un côté sombre dans la nature humaine,
01:22:44 dont on pourrait très bien se passer. - Ouais, moi,
01:22:46 alors, ce que dit Richard, me semble
01:22:48 vraiment la base
01:22:50 de cette réflexion, merci Richard,
01:22:52 Virginie et René, vous avez,
01:22:54 chacun en 30 secondes, une réaction
01:22:56 sur ce qui vient d'être dit, et ça sera
01:22:58 la conclusion, Virginie. - Enfin moi, je veux pas incriminer,
01:23:00 enfin je veux pas défendre trop les médias, mais je veux pas
01:23:02 les incriminer non plus, je pense que Philippe a
01:23:04 très bien dit, le problème
01:23:06 c'est quand même, on a sa liberté de parole,
01:23:08 et on a aussi le droit de dire non.
01:23:10 C'est pas parce que vous êtes appelé par BFM
01:23:12 ou CNews, ou n'importe quelle
01:23:14 chaîne, que vous devez passer
01:23:16 à la télé, et moi je me rappelle très bien, je l'ai vécu
01:23:18 très près du 11 septembre 2001, où j'avais un de mes
01:23:20 très très très proches, dans les Twin Towers,
01:23:22 qui avait vraiment vécu le drame,
01:23:24 et toutes les chaînes voulaient, c'était
01:23:26 un grand patron, toutes les chaînes
01:23:28 voulaient l'interviewer, il n'a jamais
01:23:30 parlé, voilà. - René Fich. - Et d'autres
01:23:32 sont allés parler à la télé, qui n'avaient pas vécu
01:23:34 le drame. - René, pour
01:23:36 conclure. - Pour terminer, bon c'est sûr
01:23:38 qu'on peut dire non, mais parfois,
01:23:40 les gens victimes, ou proches des victimes,
01:23:42 sont dans un tel
01:23:44 état parfois de faiblesse,
01:23:46 vous voyez, de... ils sont pas bien,
01:23:48 ils sont un peu impressionnés
01:23:50 par l'arrivée d'une chaîne d'information
01:23:52 devant eux, d'un reporter, d'une caméra,
01:23:54 et ça leur permet peut-être
01:23:56 effectivement un petit peu de s'exprimer,
01:23:58 et en même temps, bon, ils ne savent
01:24:00 pas dire non, donc on peut peut-être les comprendre,
01:24:02 mais, pour moi, les responsables sont quand même
01:24:04 ceux qui vont aller voir les victimes,
01:24:06 les proches des victimes, et qui leur demandent de témoigner devant les caméras.
01:24:08 - C'était, alors, pardonnez-moi,
01:24:10 mais passionnant, c'était une des options,
01:24:12 mais le débat, en tout cas, moi je suis sûr,
01:24:14 je mets 100% passionnant. Merci
01:24:16 à vous les vrais voix, Philippe Bilger,
01:24:18 René Chiche et Virginie Calmels !
01:24:20 Merci à vous trois,
01:24:22 nous allons continuer, vous savez que
01:24:24 dans un instant, c'est les vrais voix
01:24:26 qui font du sport, j'aurai deux invités,
01:24:28 alors deux légendes, pour le basket,
01:24:30 vous savez qu'il y a eu le grand match à Roland-Garros,
01:24:32 Jacques Monclar sera là,
01:24:34 et pour le cyclisme, avec une actualité bien triste,
01:24:36 Gilbert Duclolas, double vainqueur
01:24:38 de Paris-Roubaix. Merci
01:24:40 les vrais voix, dans un instant,
01:24:42 nous les retrouvons, nos sportifs.

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