Dans son édito du 20/11/2024, Gauthier Le Bret revient sur le verdict du procès de l'auteur de menaces de mort contre un proviseur.
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00:00Un coup porté à l'éducation nationale, c'est la réaction de la ministre de l'éducation, Anne Jeunetet, à la très faible condamnation
00:06de l'homme qui a menacé le proviseur du lycée Maurice Ravel.
00:10Une réaction ferme de la part de la ministre hier matin sur CNews, Gautier Lebret.
00:15Oui, face à Sonia Mabrouk, alors on rappelle rapidement ce qui s'était passé pour le proviseur du lycée Maurice Ravel.
00:20Il avait refusé l'entrée à une élève voilée, ce qui est simplement la loi, et il avait dû être exfiltré.
00:26Il est parti en retraite anticipée, comme souvent quand il y a un proviseur ou un professeur qui décide de ne pas laisser passer
00:33quand on décide de tester une école. Donc oui, Anne Jeunetet a réagi de manière assez vive hier.
00:39Elle a dit « je ne veux pas commenter une décision de justice », mais elle l'a quand même commentée en parlant de coup porté,
00:44en disant que la justice doit se rendre compte du message qu'elle envoie, parce que c'est tout simplement une invitation à recommencer.
00:52L'homme qui a menacé le proviseur l'a fait sur les réseaux sociaux. Après, il y a eu une vague de haine sur les réseaux sociaux avec une désinformation.
00:59On a dit que le proviseur avait violenté l'élève, ce qui s'est révélé complètement faux.
01:04Cette fake news a d'ailleurs été aussi relayée par la députée de la circonscription, députée LFI, Danielle Simonnet.
01:11Et parmi ce flot de menaces contre le proviseur, il y a un homme de moins de 30 ans qui a tweeté, je cite, « il faut le brûler ce chien ».
01:19Et il a donc été jugé et il a été condamné, vous le savez depuis 24 heures, à une amende de 600 euros et un stage de citoyenneté de 5 jours.
01:28Donc vous avez bien entendu dire d'un proviseur « il faut le brûler ce chien », c'est 60 euros par mois pendant 10 mois et un stage de citoyenneté de 5 jours.
01:37Donc face à l'islamisme, la justice est faible. On en a un exemple, le parquet a fait appel.
01:42Mais hasard du calendrier, cette décision tombe la même semaine que le procès sur l'assassinat de Samuel Paty.
01:49Et pour Samuel Paty, tout part du même genre de messages.
01:53La ministre qui a dit récemment « le pas de vagues est terminé ».
01:56Oui, alors là, vous savez, c'est un vœu pieux prononcé par chaque ministre de l'éducation nationale.
02:00Il y en a eu quelques-uns depuis deux ans et demi, de Papendiaïe à Anne Genetet.
02:05Tous les ministres de l'éducation nationale disent « le pas de vagues, c'est terminé ».
02:09Le pas de vagues, c'est tout sauf terminé, parce qu'on voit ce qui se passe avec le proviseur du lycée Maurice Ravel.
02:15Quand vous décidez de bouger face à l'islamisme, qu'est-ce qui se passe ?
02:19Vous êtes souvent lâchés par vos collègues, vous êtes lynchés sur les réseaux sociaux
02:24et vous terminez en retraite anticipée où vous devez tout simplement quitter votre métier, souvent sous protection.
02:32Donc c'est le cas du proviseur du lycée Maurice Ravel.
02:34C'est le cas de Didier Lemaire, qu'on reçoit souvent ici, ancien professeur de philosophie.
02:39Il a bougé, attrape, il a terminé, exfiltré.
02:42Quand vous ne terminez pas exfiltré, vous terminez giflé.
02:45Ça, c'est le cas de la professeure à Tourcoing qui a demandé à une élève de retirer son voile.
02:50Donc on ne peut pas dire que le pas de vagues, c'est terminé, puisque quand il y a un enseignant ou un proviseur qui bouge,
02:55il se retrouve la cible de menaces d'islamistes et il y a un risque pour sa sécurité.
03:01Donc ça n'entraîne pas à bouger.
03:02Évidemment, quand on est professeur ou proviseur, ça demande un courage incroyable, parce qu'on sait quelles sont les conséquences.
03:08En Europe, certains reculent face à l'islamisme, comme la Belgique.
03:12Et oui, juste à côté de nous.
03:13Vous savez, on dit souvent la Belgique a dix ans d'avance sur la France.
03:16Deux exemples très concrets dans l'actualité.
03:18Le match Belgique-Israël n'a pas pu se tenir en Belgique.
03:21Pourquoi ? Évidemment, à cause d'une menace islamiste.
03:24Il a donc été délocalisé en Hongrie.
03:26Heureusement, en France, on a pu organiser le match France-Israël.
03:30Sinon, ça aurait été une défaite morale et politique totale.
03:33Mais dans quelles conditions ?
03:354 000 policiers et gendarmes mobilisés.
03:38Un stade, même pas avec un tiers de spectateurs.
03:42Donc, ça renvoie quand même une image terrible.
03:45Donc là, on se dit qu'on a dix ans, effectivement, avant de terminer dans la situation de la Belgique.
03:50Et puis, exemple encore récent en Belgique.
03:52La FNAC de Saint-Lambert a dû annuler face à une pression de bandes de jeunes qui disaient
03:58si vous accueillez les auteurs d'un livre sur l'islamisme à l'école, on va venir tout casser.
04:03Et donc, là aussi, on voit que les autorités belges reculent face à l'islamisme.
04:08On espère que ça n'arrivera jamais en France, mais on craint le pire.