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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui 20/11/2024, Michel Drucker est reçut à l'occasion des 60 ans de sa 1re apparition à la télévision.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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00:00Je disais pour toute notre génération, pour tout le monde, il est le pape de notre métier,
00:11Michel Druecker est là, il est passé dans cette maison, il est passé je pense dans toutes les
00:17radios d'ailleurs, vous êtes passé, vous avez fait France Inter ? Non. Jamais, donc vous avez
00:21fait Europe, RTL, vous avez fait Radio Monte-Carlo à l'époque ? Non, j'ai fait presque dix ans RTL
00:28et dix ans ici en deux fois cinq ans, engagé par Jean-Luc Lagardère lui-même. Et dans une
00:33émission très différente ici, elle était vraiment très journalistique alors qu'elle
00:36était plus dans l'animation dans la Maison Rouge d'RTL ? Oui absolument, RTL c'était la grande parade
00:42à 11h, entre 11h et 13h, on faisait des scores hallucinants à l'époque, et je faisais une
00:49émission en extérieur, j'ai commencé la radio à l'extérieur dans une voiture, ça s'appelait RTL
00:53suis-vous, et on allait de quartier en quartier et on rencontrait des gens à contre-emploi, on
01:00amenait José-Louis de Villalonga à Pigalle. Et à Europe c'était Studio 1 avec Maryse ? Oui, j'avais
01:06ma chambre au-dessus. Alors quand vous dites au-dessus, c'était pas la même maison parce
01:10qu'on n'est plus rue François 1er, parce que Michel montre et il y a une chambre au-dessus. C'était au-dessus du
01:16studio Lagardère. Exactement, et c'était combien de temps ça a duré Studio 1 ? Studio 1 ça a duré
01:224 ans. Oui, 4 ans. On demandait à Monsieur Pichenay. 9h, 9h30 c'était ? Oui. Toute l'actualité ? Oui, et ça devait
01:29être filmé pour Canal. C'était formidable. Alors Julien Pichenay. Je sais pas si on a retrouvé les bandes, mais c'était
01:33filmé. Bien sûr. C'était la première émission de radio filmée. Mais j'ai eu Maryse d'abord avec moi et ensuite Julie.
01:38Oui parce que Maryse, Coluche vous a piqué Maryse. Exact. Bon, Julien Pichenay, Julien que vous connaissez,
01:44qui est la mémoire et du cinéma et de la radio, et Julien qui est un jeune journaliste.
01:50Pas si jeune, mais qui a surtout un talent fou. J'ai retrouvé déjà, je suis pas venu les mains vides
01:58Pascal et Michel, j'ai retrouvé déjà quelques jingles de cette émission dont vous parliez, Studio 1, écoutez.
02:02C'est formidable, ça donne le ton déjà, c'est extraordinaire. Effectivement, tout le showbiz est passé par là.
02:11On va en remettre d'ailleurs en podcast sur Europe 1 des Studio 1 parce que c'est formidable. On a fait un podcast il y a
02:16quelques mois et c'était un bonheur absolu de retrouver des pépites. Michel raconte sa carrière.
02:23Qui de mieux que Michel Drucker pour raconter son destin extraordinaire en commençant par vos premières années,
02:29Michel, dans le Calvados et puis votre arrivée à l'ORTF en 1964 où tout s'est déroulé d'une manière fluide et presque
02:37naturelle parce que vous arrivez sans connaître personne à Paris et puis vous rencontrez dans la rue une personnalité de l'ORTF.
02:43Je commence comme reporteur sportif et j'aurais pu croiser ce jeune homme tout petit sur le stade Marcel Sopa à Nantes.
02:50Mais il est plus jeune que moi et encore que c'est une réussite tardive, tu as 61 ans maintenant.
02:56Non, j'ai eu 60 ans le 9 septembre.
02:58Donc tu es à 61 années.
03:00Oui, je suis.
03:01Comme moi dans la 83ème.
03:02Oui, mais oui.
03:03On a des souvenirs communs avec Pascal.
03:05On va en parler mais avant une chose.
03:07On a un quartier commun car je suis resté fidèle à mon quartier, la rue Cognac-Gé et on se croise dans un quartier.
03:13Le plus dur, ça va être pour Julien de faire sa chronique.
03:15Je vous dis franchement, parce que Drucker est pro, ça peut prendre de la parole.
03:20Je voulais préciser qu'on est le 20 novembre.
03:22Effectivement, c'est aujourd'hui que vous avez fait, Michel Drucker, votre première apparition à la télévision.
03:25Mais vous étiez déjà en stage en juillet, août, septembre 64.
03:29Vous avez fait quelques sujets pour les sports en cabine off.
03:33Mais le 20 novembre, qu'est ce qui se passe ?
03:35Pour la première fois, on voit la frimousse de Michel Drucker sur l'une des deux chaînes.
03:40Au pied d'un avion.
03:41La deuxième chaîne vient juste de naître.
03:42C'est encore le noir et blanc.
03:43Il y a à peine deux chaînes.
03:45Un avion qui rentre de Tokyo.
03:46Exactement.
03:47On va écouter d'ailleurs cet extrait.
03:48Hier, les membres de la délégation française des handicapés physiques ayant participé au deuxième Jeux internationaux paralympiques qui viennent de se dérouler à Tokyo sont arrivés à Orly.
03:59Nous sommes allés les accueillir.
04:00Monsieur Bert, vous êtes le président de la Fédération des handicapés physiques de France.
04:04Les représentants français ont obtenu 13 médailles à Tokyo.
04:07Je pense que vous êtes satisfait du résultat.
04:09Eh bien, je suis très satisfait.
04:11Voilà, c'était la délégation des paralympistes.
04:12C'est la toute première question que vous avez posée.
04:14Donc, la première réponse qu'on vous fait de votre carrière, c'est paralympique.
04:1760 ans après, ils ont fait un carton pendant les Jeux.
04:20Sérieusement, Michel, parce qu'évidemment, vous connaissez tellement la télévision qu'on cherche parfois ce que vous disiez, ce que vous n'avez jamais dit.
04:29A votre avis, c'est quoi la clé de votre succès ?
04:32Pourquoi le public vous a-t-il reconnu, vous a-t-il choisi ?
04:36Parce que c'est toujours le public que vous soyez.
04:38C'est mystérieux, ça reste mystérieux.
04:41C'est votre visage, c'est parce que vous êtes gentil, c'est parce que vous...
04:45Il y a une raison.
04:46Mais ça reste un mystérieux.
04:47C'est quoi la clé de ceux qui deviennent des personnages publics importants, qui touchent le public ?
04:54Mais la chance d'avoir une seule ou deux chaînes seulement, tant qu'on se faisait connaître très, très vite.
04:59Il y a plein de gens, pardonnez-moi, je ne vais pas citer des confrères qui ont eu la même exposition que vous, et puis ça n'a pas accroché.
05:06Alors la clé de réussite, elle vient peut-être aussi de vous.
05:08Est-ce que vous étiez plus déterminé ?
05:10Oui.
05:11Par exemple, quand vous étiez avec Michel Drey tous les deux, Michel, il était beau garçon, il commentait le...
05:18On a fait les Coupes du Monde ensemble.
05:19Voilà, il commentait avec vous, il n'avait peut-être pas la même envie que vous de...
05:24Mais moi j'avais très envie, j'avais envie de durer, j'avais envie de m'inscrire dans la durée, c'était mon obsession dès l'âge de 22 ans.
05:32Et pourtant, tout a très mal commencé, parce que ce 20 novembre 1964, je reviens à cette date,
05:38qu'est-ce qui se passe quand Michel Drucker apparaît sur l'écran pour la première fois ?
05:41Eh bien, il y a quelqu'un, il y a un téléspectateur pas comme les autres qui découvre cette scène.
05:45Je vous propose d'écouter un petit extrait en avant-première mondiale du podcast que nous sortirons le mois prochain où Michel explique la suite, écoutez.
05:52Je ne pense pas avoir été désinvolte ou provocateur lors de mon premier passage à l'antenne.
05:56Pourtant, un téléspectateur mécontent appelle au standard de Cognac G pour se plaindre.
06:01C'est le docteur Abraham Drucker, qui n'était pas du tout au courant du nouveau métier de son fils.
06:06En tout cas, mon père ne savait pas qu'en regardant le petit écran, il allait tomber nez à nez avec moi.
06:11Bonjour, je suis monsieur Drucker, le père de cet inconscient.
06:16Il n'a pas de diplôme, c'est un anxieux à la syntaxe approximative.
06:20Enlevez-le de l'antenne, vous courrez à la catastrophe.
06:24Pour un coup de pouce familial, on pourrait rêver mieux.
06:27On va marquer une pause, mais après on se dit toujours qu'il y a une part de légende.
06:31Est-ce que c'est vraiment vrai, ça ? Il a vraiment appelé, parce que c'est horrible de faire ça pour son fils.
06:37Il a appelé Raymond Marsillac, et dans un film qui était adapté de mon premier livre,
06:42ça se termine par une chanson de Ferrat d'ailleurs,
06:46et mon père était en train d'examiner une femme des médecins,
06:49dans une position que vous imaginez, il faisait un examen gynécologique,
06:53et ma mère hurle !
06:55Elle est au premier étage de ma maison, la ville où j'ai grandi, elle dit
06:58« Viens voir, viens voir, viens voir ! »
07:00Elle tombe nez à nez avec moi, je suis là, avec Roger Coudert, Léon Zitrone.
07:04Mais ils ne savaient pas, vos parents ?
07:06Non.
07:06Ils ne savaient pas que vous faisiez de la télé ?
07:07Non, ils savaient que j'étais stagiaire, mais ils ne m'avaient jamais vu.
07:10Il est 12h12, c'est vraiment des vies absurdes.
07:13C'est une belle histoire.
07:14Je trouve qu'elle est magnifique.
07:16Il est 12h12, Michel Drucker est avec nous,
07:18vous pouvez évidemment l'interroger Michel.
07:200180 2039 21, à tout de suite, il est 12h12,
07:24vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
07:26Pascal Praud et vous.
07:27Et avec une autre invitée, Pascal, le mythique Michel Drucker.
07:30Exactement, le mythique Michel Drucker, comme vous dites.
07:32Alors, Julien Pichenay, qui est là avec nous,
07:34et que vous entendez chez Thomas Hill chaque matin,
07:37vous avez, ce qui nous intéresse, des archives.
07:39Effectivement, il y a des dossiers.
07:41Les archives de Studio 1, il y a de quoi faire,
07:43parce que c'est vrai que vous avez reçu absolument tout le gratin
07:45du showbiz Michel Drucker, Balavoine, Paul Naref,
07:49et Céline Dion aussi en 1984.
07:51Vous en parliez tout à l'heure.
07:52Une de ses premières interviews en France,
07:54c'est chez vous, à la télévision, mais aussi sur Europe 1.
07:57Écoutez.
07:57Ah, nous allons maintenant retrouver avec quelqu'un
07:59pour lequel j'ai un faible.
08:01Un gros, gros faible.
08:02Un gros faible, je ne suis pas le seul.
08:03Déjà, j'ai un faible pour les Québécois en général,
08:05mais pour elle en particulier,
08:06parce que c'est la plus jeune de la nouvelle vague,
08:08et puis elle chante très bien.
08:09Céline Dion !
08:09Il faut dire qu'elle est douée, oui.
08:10Je suis un petit peu nerveuse.
08:12Vous êtes nerveuse ?
08:14Non, je suis nerveuse parce que, je dois vous dire,
08:16mon impresario est en train de tout...
08:18Hier soir, il a rencontré l'impresario de Patrick Sébastien.
08:21Oui.
08:22Ça se peut que je fasse l'Olympia, la première partie.
08:24J'espère en tout cas de la faire.
08:25Ça ferait une tournée, en tout cas, je l'espère.
08:28Elle était toute contente parce qu'elle avait peut-être...
08:29Ça s'est fait d'ailleurs.
08:30Et elle avait fait la première partie.
08:31Et on a le lancement.
08:32Écoutez ce que dit Michel Drucker,
08:35où il est visionnaire lorsqu'elle chante pour la première fois
08:38à Champs-Élysées.
08:40Je m'habille comme ça, je vais vous présenter l'émission.
08:42Alors voici maintenant le moment que nous attendons tous avec impatience
08:44et l'intéresser davantage puisque c'est sa première apparition
08:47dans une émission de grande écoute à la télévision.
08:49Et les Québécois, c'est la révélation au Québec depuis un an.
08:52Et elle a été la révélation du Midem.
08:54Elle n'est pas passée inaperçue à Cannes où a eu lieu le Midem.
08:58Je ne vais pas vous donner son âge, je vous le dirai après.
09:00Je vais simplement vous dire qu'elle ira très loin.
09:02« D'amour et d'amitié », c'est le titre de sa chanson,
09:04signée par des auteurs-compositeurs français qui ont beaucoup de talent.
09:07Eddy Marnet, qui est dans la salle d'ailleurs.
09:09Roland Vincent, qui est aux États-Unis.
09:11Et Jean-Pierre Lang, « D'amour et d'amitié ».
09:13Retenez bien le nom de cette jeune fille, Céline Dion.
09:17La réponse à la question que vous posiez tout à l'heure, c'est ça, la durée.
09:20C'est le flair aussi qui vous a permis de durer.
09:24Quand elle a commencé à répéter l'après-midi,
09:26les cadreurs sont arrêtés, ils ont enlevé leur casque.
09:29Ils ont dit « Mais d'où sort cette voix ? »
09:31On avait vu cette petite gamine qui chantait, on s'est dit
09:33« Ça, il va se passer quelque chose. »
09:35La suite, vous connaissez.
09:36Alors justement, le flair, et c'est un sujet qui nous intéresse,
09:39est-ce que parfois vous vous êtes trompé dans un sens comme dans un autre ?
09:42Est-ce que vous avez imaginé une carrière qui serait flamboyante
09:46et qui n'a pas eu lieu pour un artiste, chanteur ou un comédien ?
09:50Ou est-ce qu'au contraire, vous ne vous aviez imaginé
09:52que ça ne marcherait pas pour un chanteur, un artiste ?
09:55Et ça a formidablement marché.
09:57Ça a pris souvent du temps.
09:59Mais mon temps n'était pas d'eux au départ.
10:02Mon temps chantait faux.
10:03Il était mauvais acteur.
10:05Et c'est Benjamin Castelli qui a grandi avec lui qui m'a raconté.
10:08C'est une question de temps.
10:10On peut ne pas avoir du talent au début et avoir du talent un peu plus tard si on bosse.
10:16Car notre métier, c'est avant tout du boulot.
10:18Travail, travail, travail, travail.
10:19Oui, mais le regard que vous portez, c'est ça qui m'intéresse.
10:21Est-ce que vous pensez, quand vous voyez un jeune,
10:24un jeune, on est avec Olivier par exemple Guenegg,
10:27vous le voyez la première fois.
10:28Forcément, vous dites qu'il y a quelque chose chez lui,
10:30il y a une fantaisie, il y a quelque chose qui peut exister.
10:33Oui, je le sens.
10:34Et puis on ne sait pas après.
10:35Peut-être que ça marchera.
10:36Oui, il m'arrive même d'appeler quelqu'un.
10:38Par exemple, Barbara Pravi, quand elle a chanté chez moi pour la première fois,
10:41j'ai appelé Claude Lelouch.
10:42J'ai dit, Claude, j'ai rencontré quelqu'un qui est vraiment pour toi.
10:45Elle est dans le film, elle chante quatre chansons.
10:46Elle est en train de devenir une vedette.
10:48Ça, je le sens.
10:50Cette intuition, je l'ai.
10:51Je l'ai, y compris pour les confrères.
10:53Et les confrères et les consœurs.
10:58Alors parlez bien dans le micro en revanche.
11:01Bon, c'est vrai que ce métier a forcément beaucoup changé.
11:05Vous, vous aviez une proximité à l'époque avec les artistes.
11:08Johnny, on l'a vu lorsque Johnny...
11:10Bon, aujourd'hui, tout ce monde-là existe moins.
11:13Cette facilité-là...
11:14Oui, moi je suis resté très attaché à eux et même les nouveaux.
11:20Car je consacre beaucoup de temps, ce n'est pas un scoop, à leurs parents.
11:25Je connais aussi bien les parents des artistes que les artistes eux-mêmes.
11:28Et quand je cherche à joindre Pascal Obispo, j'appelle sa mère.
11:32Quand je veux avoir des nouvelles de Jeffy Jansen, j'appelle sa mère.
11:35Quand je veux déjeuner avec Patrick Boët, j'appelle sa mère.
11:37Et comment vous êtes rentré en contact avec la mère, par exemple, de Jansen ?
11:42Parce que j'ai voulu les connaître.
11:43Parce que c'est Michel Drucker, tout simplement.
11:45J'ai voulu les connaître et j'en ai beaucoup plus appris par les parents.
11:48Et je vais faire une émission, c'est un scoop, sur France 2,
11:51dans un an pour la fête des mères qui s'appellent ma mère, mon père et Michel Drucker.
11:54Je vais avoir tous les parents des artistes et des artistes sur le plateau.
11:57Certains sont déjà enregistrés.
11:58Mais quand vous parlez de vos propres parents,
12:00on a l'impression que votre père, d'une certaine manière, il ne croit pas forcément en vous.
12:04Et votre mère, elle vous reproche de ne pas parler à Simone de Beauvoir.
12:08Donc, au-delà de la légende Drucker...
12:10Non, ce n'est pas une légende.
12:11Je voulais prouver à mes parents, malheureusement,
12:13qui sont partis trop tôt pour le voir.
12:15Ma mère rêvait qu'on parle de moi dans le monde.
12:17Ma mère rêvait que Télérama me consacre...
12:20Oui, mais ils étaient fiers quand même, Michel.
12:22Et quand je l'ai eu, ils n'étaient plus là.
12:23Mais ils étaient fiers quand même, Michel, de vous.
12:25Pas vraiment.
12:26Quand je commentais les matchs de foot, j'ai fait cinq Coupes du Monde.
12:29J'appelais mon père, souvent, après les matchs de Coupes du Monde.
12:31J'étais avec plein de copains que vous connaissez.
12:34Et j'appelais, je disais, papa, tu m'as écouté ?
12:37Il me dit, oui, travaille ta syntaxe.
12:40Elle n'avait rien à foutre du football.
12:41Mais ce n'est pas très gentil, ça, quand même.
12:43Non, mais mon père était loin de ce métier.
12:45Il ne pensait qu'aux grandes études.
12:47L'ENA, Sciences Po, Polytechnique, Normale Sub, l'agrégation...
12:52Et vous aviez deux frères qui étaient particulièrement brillants.
12:54Mon frère Jean a fait l'ENA.
12:56La suite, vous connaissez.
12:57Il me manque terriblement.
12:59Il a créé M6.
13:00Il était mon patron à une époque.
13:02Et puis, mon frère Jacques, qui est à Tours,
13:04qui est le papa de Léa Drucker, qui est une actrice magnifique,
13:07est interne des hôpitaux de Paris, professeur de santé publique,
13:10qui est une sommité mondiale.
13:12Et moi, évidemment, j'ai ramé au milieu des deux.
13:14Mais c'était un challenge.
13:16Mais je n'ai pas le sentiment que vous en avez nourri un complexe.
13:20Si, bien sûr.
13:20Mais je ne le montre pas, bien sûr.
13:22Bien sûr, j'ai le complexe autodidacte qui n'a pas fait d'études.
13:27Moi, j'ai pas mon certificat d'études.
13:29J'ai même pas mon BEPC.
13:31Moi, j'ai commencé comme moniteur d'enfants difficiles
13:34sur la plage des Sables d'Olonne, pas loin de Nantes.
13:37Moi, mon premier métier, c'était ça.
13:38J'ai gagné ma vie à 17 ans.
13:40Et puis après, je suis rentré à la télé, j'avais 20 ans.
13:43Et puis après, il y a une chose également qui m'a beaucoup servi.
13:45C'est le hasard de la vie.
13:46C'est le loup-chien.
13:47Ce sont les actionnaires qui m'ont engagé.
13:50C'est Jean-Luc Lagardère qui m'a engagé le premier.
13:52Et puis plus tard, c'était Francis Bouygues lui-même
13:56qui a voulu m'engager lui-même.
13:58Et Jean-Luc Lagardère, que je croisais sur la piste des 24 Heures du Mans,
14:01il était déjà chez Matra.
14:02Et je lui demandais si Belletoise gagnerait les 24 Heures du Mans.
14:06Il m'a connu là.
14:07Et on s'est jamais quitté.
14:08Il m'a toujours donné des conseils.
14:10Et je continue à voir Martin Bouygues, le fils de Francis Bouygues.
14:14Quand vous étiez dans les années 75, avant Martin Bouygues,
14:17avant Jean-Luc Lagardère,
14:19que vous êtes une immense vedette en 75.
14:22Parce que quand vous faites les rendez-vous du dimanche,
14:24quand Claude François meurt en 78,
14:26vous êtes une immense vedette.
14:28C'est un faux védétariat, d'accord.
14:31Mais vous êtes une immense vedette déjà.
14:33Les gens me connaissent.
14:35Parce que je suis le gamin de la télé qui a débuté devant eux.
14:38Et on m'a laissé apprendre mon métier devant la téléspectateur.
14:41J'avais 22 ans.
14:42Mais j'ai rencontré beaucoup de gens
14:44qui étaient des gens très importants, c'est pas assez inaperçu.
14:46Quand je fais une émission avec Simone de Beauvoir,
14:48un film réalisé par une inconnue,
14:51c'est José Daillon.
14:52Quand je rencontre Jean-Paul Sartre, Arangon,
14:54les ouvriers de chez Renault,
14:56sur un bidon d'essence en 68,
14:58je suis déjà là.
14:59Tous ces gens-là, je les ai connus.
15:00Quels sont ceux que vous,
15:02dans ce métier, vous diriez ce sont des amis,
15:04au-delà de Johnny Hallyday ?
15:06Parce qu'il y a beaucoup de gens qu'on croise,
15:08et puis ceux qui viennent dîner,
15:10par exemple, chez vous.
15:12On a beaucoup de copains, on travaille tellement,
15:14et vous savez ce que c'est ? On n'a pas le temps de les voir.
15:16L'amitié c'est comme les plantes, il faut les arroser.
15:18On n'a pas le temps de se voir.
15:20C'est tout ça, de vrais amis.
15:22Lelouch est le premier.
15:24Aznavour était un ami, parce qu'on se voyait en Provence
15:26tout le temps, tout le temps, tout le temps.
15:28Adamo est un ami.
15:29Adamo, on a débuté ensemble sur le stade du ESL,
15:31je l'ai interviewé devant Paul Van Hims,
15:33sur le stade d'Anne-Marie.
15:35Paul Van Hims, c'est un joueur de football,
15:37célèbre de Belgique, je me dis.
15:39Voilà, qui était le Stade Belge de l'époque.
15:41Il y en a qui est un ami à moi, qui n'est pas loin d'ici.
15:43C'est Jacques Vandreau.
15:45On a débuté ensemble avec Jacques Vandreau.
15:48On s'appelle régulièrement, on est très amis.
15:50Vous êtes venu le voir avec votre avion, parait-il.
15:52C'est extraordinaire.
15:54Quand Drucker vient de voir en vacances, il vient avec son avion.
15:56Il est 12h25.
15:58Avec un petit ULM, écologique.
16:00Jacques, c'est mon ami, on s'appelle souvent.
16:02C'est vous qui le pilotiez, l'ULM ?
16:04Faites attention quand même, Michel.
16:06C'est le seul diplôme que j'ai.
16:08Faites attention quand même.
16:10Vous avez un certain âge, quand même,
16:12pour piloter aujourd'hui avec votre ULM.
16:14Faites attention à vous.
16:17Il peut vous arriver quelque chose.
16:19Il y a un copain avec moi.
16:21Dany ne veut pas le savoir.
16:23C'est un ULM qu'à parachute.
16:2512h26.
16:27Michel Drucker est avec nous.
16:29C'est un bonheur d'être avec Michel Drucker.
16:31On pourrait faire,
16:33ça serait un concept,
16:3524h avec Drucker.
16:37C'est ce qu'on aurait dû prévoir aujourd'hui.
16:39Allez, la pause.
16:41Monsieur Dominguez va nous rappeler les titres.
16:43On aura peut-être une autre archive encore, Julien ?
16:46Ou une page de pub.
16:48Vous savez ce qu'il disait Thierry ?
16:50Quand une page de pub, il disait
16:52« Ah, maintenant, la publicité,
16:54il faut bien vivre. »
16:56Je suis engueulé le lendemain par Dassy ou par Étienne Mougeot
16:58qui disaient « Mais t'as fini ! »
17:00Mais Géraldine a montré le conducteur.
17:02Qu'est-ce que vous avez comme pub ?
17:04Ce qui veut dire que ça marche drôlement, notre émission.
17:06Il y a des salaires à payer.
17:0812h27.
17:10Michel Drucker est avec nous.
17:12Vous pouvez l'interroger au 01 80 20 39 21.
17:14A tout de suite sur Europe 1.
17:16Europe 1. Le journal permanent.
17:18Il est 12h31.
17:20Hors antenne, on est en train de parler
17:22de Michel Drucker. Alors, on est un peu comme les enfants.
17:24On lui fait parler des rencontres, Ventura, Louis de Funès.
17:26Il a rencontré tout.
17:28Et son dernier mot, c'était Louis de Funès.
17:30Il venait à la maison.
17:32Il venait déjà à la maison parce qu'il avait connu ma femme.
17:34Ils avaient tourné ensemble.
17:36Il me disait... Dans une souris chez les hommes.
17:38Oui, il détestait la critique.
17:40Il me disait « J'ai jamais connu quelqu'un
17:42qui me dira plus tard que je serai critique.
17:44J'ai jamais vu un gosse qui me dit
17:46« Bon, je serai pompier, je serai marin, je serai critique. »
17:48Il détestait la critique.
17:50Il rêvait d'être critique. Il me disait de Funès.
17:52C'est vrai.
17:54Guillaume Dominguez est là pour le rappel des titres.
17:56On ne lâchera rien.
17:58Le message de la coordination rurale prête à provoquer
18:00un chaos pour se faire entendre.
18:02Troisième jour de mobilisation des agriculteurs
18:04en France. Après les points de blocage,
18:06ils envisagent d'investir des centrales
18:08d'achat. Des agriculteurs
18:10préviennent déjà de nouvelles actions
18:12la semaine prochaine. Mardi, mercredi
18:14et jeudi annoncent la FNSE1.
18:16Des mobilisations qui vont viser
18:18des administrations, préviennent-ils,
18:20pour dénoncer un gouvernement sourd
18:22à leurs revendications.
18:24Sous l'emprise de stupéfiants, il avait pris le volant
18:26alors qu'il n'avait pas dormi depuis trois jours.
18:28Pierre Palma est jugé aujourd'hui pour violence
18:30involontaire. Une famille de
18:32trois personnes a été grièvement blessée
18:34dont une femme enceinte de six mois qui a perdu
18:36son bébé. La Russie
18:38brandit la menace nucléaire. Le président
18:40Emmanuel Macron dénonce une posture
18:42escalatoire en Ukraine.
18:44La Russie accusée également de sabotage.
18:46Une guerre hybride par les pays
18:48du nord de l'Europe après la coupure
18:50de deux câbles de fibre optique en mer
18:52Baltique. La Chine appelle la Russie
18:54et les Occidentaux au calme. Hier,
18:56Vladimir Poutine a signé un décret qui élargit
18:58le cadre d'utilisation des armes
19:00nucléaires. Toutes les parties
19:02devraient faire preuve de retenue en travaillant
19:04ensemble par le dialogue et la consultation
19:06plaide Pékin. Et enfin, les adieux
19:08de Raphaël Nadal au tennis.
19:10La star de Roland-Garros a annoncé hier soir
19:12prendre officiellement sa retraite. Il
19:14disputait son dernier match à Malaga
19:16en quart de finale de Coupe des 10.
19:18Merci, Guillaume. 12h33.
19:2011h13. Pascal Praud sur
19:22Europe 1. Vous avez évidemment croisé
19:24Pierre Palma dans votre carrière et puis
19:26vous avez croisé certains qui
19:28dans ce milieu, c'est parfois le miroir aux
19:30alouettes que ce monde
19:32de la télévision, des artistes
19:34avec
19:36certaines dérives, l'alcool, la drogue.
19:38Est-ce que vous pensez, Michel
19:40Drucker, qu'on peut faire quelque chose
19:42pour quelqu'un qui part
19:44dans ses dérives ? Est-ce qu'un ami peut
19:46l'arrêter ou est-ce qu'au fond
19:48quoi qu'on dise,
19:50quoi qu'on veuille même intervenir,
19:52c'est impossible
19:54de
19:56rattraper quelqu'un qui veut se noyer ?
19:58Jean-Luc Delarue
20:00qui a débuté ici.
20:02Une carrière incroyable. C'est la drogue
20:04qui l'a tué Jean-Luc. C'est très difficile.
20:06Très très compliqué.
20:08Très compliqué. Vous êtes intervenu parfois
20:10et évidemment je ne vous demanderai pas de donner des noms
20:12mais auprès de gens
20:14et vous voyez que la carrière
20:16justement était
20:18percutée par l'alcool ou par la drogue.
20:20Mais vous êtes intervenu
20:22leur dire arrête, tu déconnes. J'ai vu dans la
20:24coulisse, quand je présentais
20:26des spectacles
20:28dans la coulisse de mes émissions et des spectacles, j'en ai vu
20:30qui étaient très mal. Ils étaient très mal
20:32parce qu'ils ne buvaient pas que de l'eau, certes
20:34mais surtout ils étaient très mal
20:36parce que c'était en train de détruire leur famille.
20:38Parce qu'on ne peut pas faire carrière
20:40si on n'a pas une famille en béton autour de vous.
20:42Et tous ces gens qui ont fait des extraits
20:44ils l'ont payé aussi
20:46pourquoi ? Parce que la famille
20:48a explosé, parce que leur femme s'est barrée
20:50parce qu'elle n'en pouvait plus
20:52d'être mariée à quelqu'un. Mais est-ce que vous vous êtes intervenu ?
20:54J'ai essayé parfois
20:56mais on promet toujours
20:58je vais m'arrêter, je vais m'arrêter
21:00et on ne s'arrête jamais. Je connais très très
21:02peu de gens qui se camaient
21:04si je connais des gens qui buvaient
21:06beaucoup et qui ont finalement arrêté
21:08de boire. La cam' c'est autre chose
21:10mais notre métier
21:12c'est une drogue dure mais elle est moins dangereuse.
21:14Alors c'est effectivement
21:16ce que disait Ardisson un jour, il disait
21:18j'ai tout essayé en drogue mais la télévision
21:20c'est vraiment
21:22là où on est le plus addict. Et vous
21:24par exemple, si demain ça s'arrêtait
21:26à votre avis
21:28vous ne survivrez pas ?
21:30Mais j'y pense régulièrement.
21:32Vous ne pourriez pas survivre ?
21:34J'ai fait un livre, vous l'avez écrit un jour dans le JDD en disant
21:36mais il s'arrêtera jamais de druquer, vous avez raison.
21:38Mais c'est vous qui me l'avez dit, vous m'avez parlé de Guy Bedos
21:40ça m'avait beaucoup marqué, ça vous a beaucoup marqué
21:42par rapport à Guy Bedos. Non parce que
21:44moi mon obsession c'est de
21:46parce que je viens du sport
21:48comme vous, parce que de ne pas disputer le combat de trop
21:50ce qu'a fait Nadal.
21:52Nadal il s'est arrêté pendant les Jeux Olympiques
21:54il s'est arrêté avec la Coupe Davis hier
21:56c'était déjà très triste
21:58quand il était en Coupe Davis
22:00avec Alcaraz qui a
22:02succédé. Le problème c'est à quel
22:04moment on s'arrête ? Ni trop tôt
22:06ni trop tard. C'est une façon que j'ai eue avec
22:08Claude Lelouch encore tout à l'heure ou hier
22:10qui m'a dit on ne s'arrête jamais. Il a 87 ans
22:12mais moi je crois qu'on s'arrête jamais
22:14faut jamais s'arrêter. Mourir sur scène
22:16c'est la chanson de Dalida
22:18moi j'y pense tout le temps, j'ai dit quand est-ce que
22:20je m'arrête ? Allez dans deux ans je m'arrête. Pourquoi ?
22:22Parce que je ne veux pas devenir une caricature
22:24je veux avoir 85 ans dans deux ans
22:26et j'ai dit ça à Claude
22:28il m'était complètement timbré j'en ai 86
22:30je vais faire mon 5 ans deuxième film
22:32mais ça ou la politique
22:34je vous renvoie la question
22:36si on dit Pascal
22:38vous avez plus de 60 ans
22:40ça marche très fort
22:42on va s'arrêter bientôt. Vous ne comprendrez pas
22:44personne ne comprendrait. Vous êtes dans la période
22:46la plus euphorique de votre carrière
22:48parce que tout marche
22:50je regarde, je vous vois, je vous écoute, tout marche
22:52tout marche
22:54vous travaillez tout le temps, vous avez une vie réglée
22:56parce que c'est votre passion et la passion ne fatigue pas
22:58la passion ne fatigue pas
23:00mais dans notre métier de toute façon
23:02ce n'est pas nous qui décidons
23:04c'est à dire ou vous êtes viré
23:06ou vous mourez. Ou des téléspectateurs
23:08disent ISAP
23:10ou vous avez un patron qui vous dit
23:12on n'est pas prioritaire de son fauteuil. Jusqu'à maintenant mes patrons
23:14que ce soit Delphine et un autre, aussi de Bongomès
23:16veulent me garder le plus longtemps possible
23:18en ce moment le public est plutôt fidèle au rendez-vous
23:20puisqu'on a entre 800 000 et 1 million
23:22de téléspectateurs tous les dimanches
23:24régulièrement, quel que soit l'invité
23:26donc il y a des jours où je me dis je m'arrête
23:28et puis il y a des jours où je me dis je continue
23:30Bouvard a fait ça
23:3295 ans
23:34Philippe il n'est plus à l'antenne
23:36mais effectivement
23:38il a fait ça plus longtemps encore
23:40que vous. En janvier
23:42Bouvard fêtera ses 60 ans de carrière de radio
23:44c'est le record absolu
23:46Il a commencé à l'Europe 1 avant RTL
23:48à la fin des années 50
23:50C'est une bonne question, à quel moment on s'en va ?
23:52Mais oui mais
23:54c'est une question, je le répète
23:56qui pourrait vous le dire
23:58il n'y a que vous qui le savez
24:00et vous, vous n'en aurez jamais envie
24:02Il y a des jours où je me dis c'est pas raisonnable
24:04je vais être une caricature
24:06et puis il y a des jours où je me dis mais pourquoi
24:10Alain Duhamel s'en va
24:12Vous avez parlé avec lui de ça ?
24:14Il a eu une expression formidable en disant
24:16nous sommes des vestiges pittoresques
24:18Mais est-ce que vous avez échangé avec lui ?
24:20On se parle, j'ai beaucoup d'estime et d'admiration
24:22pour lui, quel journaliste
24:24quel prof aussi
24:26Mais pourquoi il arrête alors ?
24:28Parce que sa femme lui dit si tu continues je te quitte
24:30Oui mais alors qu'est-ce qu'il va faire dans la journée ?
24:32Il va rester chez lui ?
24:34Avec ses petits soldats de plomb ?
24:36Alors il va écrire bien sûr
24:38Alain Duhamel il a un talent
24:40exceptionnel
24:42C'est pour ça que je voulais m'arrêter
24:44D'abord je vais finir un livre, je vais remonter sur scène
24:46Je vous donne un scoop
24:48en 2006 je vais faire mon spectacle
24:50En 2026
24:52C'est demain 2026
24:54Oui mais vous avez dit 2006
24:56Vous savez où je vais le faire ?
25:00Au théâtre des Champs-Elysées peut-être ?
25:02Au Studio Gabriel
25:04Mais moi je vous ai vu, formidable au Petit Mareigny
25:06J'avais été franchement
25:08et je vous le dis
25:10scotché
25:12parce que c'était moderne, c'était sympa
25:14C'est une salle merveilleuse en plus
25:16cette salle du Petit Mareigny
25:18j'y allais en me disant bon c'est Drucker
25:20et j'avais
25:22quand on parle de se renouveler
25:24ça c'est vraiment de se réinventer
25:26c'est vraiment un spectacle qui était formidable
25:28avec des extraits
25:30des archives, c'était vraiment merveilleux
25:32Je vais le reprendre parce que j'ai arrêté au bout de 30 représentations
25:34parce que j'ai été opéré du coeur pour la deuxième fois
25:36ce qui a tout changé dans ma vie
25:38J'ai un autre projet
25:40Vous savez ce que je vais faire ?
25:42Je ne sais pas quand, j'irai visiter les maisons de retraite
25:44J'irai parler aux gens dans les maisons de retraite
25:46Faites gaffe qu'ils ne vous gardent pas
25:48surtout
25:50Non non non
25:52J'irai en repérage
25:54J'irai en repérage
25:58Vos auditeurs qui nous écoutent
26:00Je vous aime Michel
26:02Il y a 7500 EHPAD en France
26:04Tout le monde les oublie
26:06Non écoutez alors
26:08il se trouve que j'ai fréquenté
26:10les maisons de retraite et les EHPAD
26:12récemment
26:14Non seulement ça m'a bouleversé
26:16mais ce que j'ai trouvé formidable
26:18c'est l'énergie
26:20J'ai trouvé des gens effectivement
26:22qui aiment incroyablement leur métier
26:24Il n'est pas question
26:26d'argent d'ailleurs, elles ne se plaignent jamais d'argent
26:28Elles peuvent se plaindre de moyens
26:30mais on pourrait imaginer que d'être avec des gens
26:32parce que l'EHPAD c'est compliqué
26:34C'est pas simplement une maison de retraite
26:36C'est des gens qui sont en difficulté
26:38pour marcher, pour parler de ça
26:40Tu pourrais imaginer
26:42qu'il y ait une forme de
26:44Ces gens là sont incroyablement motivés
26:46incroyablement joyeux
26:48une énergie, une gaieté
26:50d'une bienveillance
26:52Et ils continuent à s'aimer
26:54Il y a une histoire d'amour dans les maisons de retraite toujours
26:56L'amour n'a pas d'âge
26:58Oui, en tout cas des gens qui sont là depuis 20-25 ans
27:00et qui pour rien au monde
27:02ils pourraient travailler dans un autre secteur
27:04Ils sont très contents
27:06On parle depuis tout à l'heure
27:08de cet anniversaire 60 ans
27:10de télévision, on ne l'a pas encore précisé
27:12Pascal, c'est un record mondial
27:14de tous les temps, tous les pays confondus
27:16Il y avait Larry King aux Etats-Unis qui n'était pas loin
27:18Vous l'avez battu de quelques mois
27:20L'homme aux bretelles
27:22On a fait le petit calcul tout à l'heure
27:24Pascal, vous c'est 2048 que vous fêterez
27:26vos 60 ans de télévision
27:28Je serai là
27:30La première fois que je suis passé
27:32à l'antenne radio
27:34c'était à Loire FM
27:36à Nantes, avec un ami qui s'appelait
27:38Denis Roux, évidemment je n'oublierai jamais
27:40Loire, Denis Roux
27:42On n'oublie jamais son premier
27:44passage, et c'était en 1983
27:46Je suis fier d'avoir lancé
27:48Radio Alouette
27:50Radio Alouette avec Philippe De Villiers
27:52Pourquoi vous dites que vous l'avez lancé ?
27:54Parce que De Villiers m'avait appelé, je l'avais connu
27:56il était le plus jeune sous-préfet de France
27:58Il était sous-préfet à Vendôme
28:00C'est vous qui avez fait l'inauguration ?
28:02J'ai fait la grande soirée d'inauguration
28:04C'était extraordinaire
28:06Radio Alouette, il était là
28:08Et moi je vous ai vu en 1986, après Nantes
28:10intermittent, animant
28:12parce qu'Europe 1 et Nantes avaient une passerelle
28:14Europe 1 sponsorisait l'ESC Nantes
28:16et vous étiez ce soir-là avec Julie
28:18et on pense à Julie
28:20qui faisait les Europe 1
28:22Tu faisais le record d'Armand à l'époque
28:24qui lançait les panneaux publicitaires
28:26Les panneaux publicitaires
28:28Et quand Drucker
28:30arrivait dans une ville, c'était un événement
28:32Et vous savez l'autre image aussi que je trouve extraordinaire
28:34de vous, que j'adore voir
28:36c'est quand vous êtes avec Patrick Sébastien
28:38je trouve que ça...
28:40parce que là, c'est vous
28:42et je pense que, quand je vous posais la question
28:44tout à l'heure, pourquoi
28:46le public adhère, parce que
28:48il y a dans cette séquence
28:50tout ce que vous êtes, c'est-à-dire que vous vous souvenez
28:52c'est le grand bluff, Drucker
28:54est piégé
28:56le lanceur de couteaux
28:58et Drucker comprend qu'il se passe quelque chose
29:00que la fille
29:02elle n'est pas d'accord et qu'il s'engueule
29:04et la diplomatie
29:06la gentillesse, je trouve que c'est extraordinaire
29:08cette séquence
29:1017 millions de téléspectateurs
29:12Oui, mais vous-même !
29:14Oui, mais vous êtes formidable !
29:16Là, c'est votre nature
29:18qui parle, vous ne pouvez pas tricher
29:20Non, on ne peut pas tricher, mais le public
29:22ne se trompe pas, réponse à votre question
29:24tout à l'heure, le public sent les choses
29:26le public il devine
29:28qui est qui, il sait
29:30qui est qui, un jour j'ai déjeuné avec Lino Ventura
29:32avec Philippe Noiri
29:34Michel Odia, dans un restaurant
29:36Ah, le casting !
29:38Lino Ventura, il y a un mec qui passe
29:40et Lino me dit, il m'appelait le petit
29:42Lino qui était resté italien
29:44et il me faisait la leçon
29:46quand il y avait un France-Italie, il me disait attention
29:48France-Italie, tu déconnes pas
29:50si la France gagne par deux buts à zéro
29:52les deux sont hors-jeu et s'il y en a un troisième
29:54c'est une faute d'arbitrage, oui Lino
29:56et il y a un gars qui passe
29:58c'était à la trémoille tout près
30:00il y avait Paul Meurice
30:02et il passe et Lino
30:04me dit, tu vois Michel, le gars qui passe
30:08c'est le plus grand faux-cul du métier
30:10regarde, c'est le plus grand faux-cul du métier
30:12et Noiri dit, ohlala celui-là
30:14ohlala celui-là
30:16comme dirait Henri Janson
30:18grand dialoguiste de l'époque
30:20regardez bien, à ce stade c'est de la franchise
30:22on peut le dire
30:24tous les jours ça, ça se voit
30:26les gens sont pas cons, ils voient les gens
30:28ils devinent les gens
30:30Sinon que ce profil-là, ce moule-là
30:32est cassé me semble-t-il
30:34c'est-à-dire que les gens dont vous parlez
30:36comme Ventura qui était d'une pièce
30:38manifestement à l'hôtel de la trémoille
30:40c'est là qu'ils écrivaient parce que
30:42Audiard le producteur payait
30:44l'hôtel de la trémoille pour écrire
30:46près de Ranton
30:48c'est pour ça que j'allais à la trémoille régulièrement
30:50mais ce moule-là est cassé, nous sommes d'accord
30:52des Ventura
30:54alors moi je vous envie
30:56j'ai envie de vous dire, vous êtes allé
30:58je crois que c'est Jean Dujardin d'ailleurs qui habite aujourd'hui dans la maison
31:00on s'est allé souvent à Montretout là-bas
31:02monsieur Le Pen habitait à côté
31:04mais vous avez dîné avec Ventura
31:06donc on a envie de vous dire, mais il était comment dans la vie ?
31:08regardez Dimanche
31:10on lui rend hommage avec Lelouch
31:12avec Françoise Fabian, la bonne année
31:14il y a Gabin
31:16qui parle de Lino
31:18c'est une émission formidable
31:20je me suis offert ça pour Noël
31:22un spécial Ventura-Lelouch
31:24bon ben Michel c'est un bonheur d'être avec vous
31:26parce qu'il faut regarder Dimanche
31:28mais évidemment, est-ce qu'on a un ou deux génériques
31:30des émissions célèbres ?
31:34ça c'est vivement Dimanche
31:36évidemment le générique
31:38le plus extraordinaire c'est Champs-Elysées
31:40celui-là
31:42j'avais 3-4 ans et je dansais devant le champs
31:44qui a eu l'idée de faire
31:46rentrer comme ça
31:48les gens dans leur...
31:50c'est une idée de cinéma géniale
31:52tu descends de la voiture
31:54moi je le regarde régulièrement parce que c'est rediffusé
31:56sur Mélodie
31:58si on est beaucoup avec
32:00monsieur Pasqualini à regarder Mélodie
32:02mais j'adore, c'est sur 160 chez moi
32:04je mets 160 et j'ai Mélodie
32:06il est 12h46
32:08et là je passe une bonne soirée
32:10ça va au week-end les gens
32:12ça va au week-end
32:1412h46 Michel
32:16il n'y a pas de honte d'être nostalgique
32:18on peut être bienveillant non plus
32:20on peut être dans la modernité, dans l'avenir, pourquoi pas
32:22et aimer ces séquences là
32:24Michel Drucker est avec nous
32:26magnifique, formidable
32:28il est 12h46
32:30vous n'avez pas votre chien
32:32mais on va voir le grand débrief
32:34de monsieur...
32:36c'est quoi cette transition ?
32:38c'est le débrief de monsieur Dessier
32:40on a trop parlé non ?

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