• il y a 9 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, merci d'être avec nous pour l'heure des pros à la une.
00:00:04 Ce matin, l'Etat islamique revendique l'attaque terroriste de Moscou
00:00:08 faisant au moins 60 morts et 115 blessés.
00:00:10 Si cette revendication reste à confirmer, le mode opératoire,
00:00:14 les premières images de ce massacre nous ont tous renvoyés au 13 novembre 2015.
00:00:18 Angoisse et sidération car un Etat islamique capable d'attaque projetée
00:00:23 semblait n'être qu'un lointain cauchemar.
00:00:25 La chute du califat en mars 2019 n'étant rien synonyme de mort définitive.
00:00:30 On apprendra peut-être que cette revendication était une revendication d'opportunité
00:00:35 et que la nature de cet attentat est tout autre qu'en bien même.
00:00:39 L'hydre islamiste représente une menace mondiale, n'a ni limite ni frontière.
00:00:43 Peu frapper un village au Niger, un marché à Kaboul, une salle de concert à Moscou
00:00:48 comme des Jeux Olympiques à Paris.
00:00:50 Depuis plusieurs semaines, chaque phrase comme symbole d'une escalade
00:00:54 entre l'Occident et la Russie nous rapproche d'un conflit mondialisé
00:00:58 sur front de guerre en Ukraine.
00:01:00 Mais voilà des années qu'une guerre mondiale est déjà déclenchée,
00:01:03 cette guerre contre le terrorisme, sans pour autant que tous les pays se coordonnent.
00:01:08 Toutes ces branches qui sèment la mort, frappent des innocents, alimentent la peur.
00:01:12 L'enfer de Moscou va-t-il rappeler à l'ensemble de la communauté internationale
00:01:17 qui est aujourd'hui l'ennemi public numéro 1 ?
00:01:20 Je vous présente les invités dans un instant,
00:01:22 mais avant cela c'est le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:01:25 Chère Isabelle, bonjour.
00:01:26 Bonjour Elliot, bonjour à tous.
00:01:27 Les Républicains lancent à leur tour leur campagne pour les Européennes de juin.
00:01:31 Aujourd'hui en tête de liste François-Xavier Bellamy,
00:01:34 à la seconde place la céréalière Céline Himard
00:01:37 et l'ancien général Christophe Gomart en numéro 3.
00:01:40 Le rassemblement inaugural est prévu à 16h30 dans l'enceinte des docks de Paris à Aubervilliers.
00:01:44 Rendez-vous à suivre sur CNews.
00:01:46 Soupçonné d'avoir projeté un attentat contre un centre commercial à Lille,
00:01:50 un adolescent de 14 ans a été mis en examen à Paris hier et placé sous contrôle judiciaire.
00:01:56 Selon le parquet national antiterroriste,
00:01:58 le jeune homme avait notamment partagé de la propagande du groupe Etat islamique.
00:02:02 Il a été interpellé mercredi dans le nord,
00:02:05 alors que des policiers réalisaient une visite à son domicile.
00:02:08 Enfin, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer sur un appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
00:02:14 Un vote prévu aujourd'hui a été reporté à lundi.
00:02:18 8 des 10 membres non permanents du Conseil ont travaillé sur un projet de résolution
00:02:23 exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat pour le mois du ramadan.
00:02:26 Ils réclament aussi la libération inconditionnelle des otages et la levée des obstacles à l'aide humanitaire.
00:02:32 Merci beaucoup chère Isabelle Piboulot.
00:02:36 On est avec Alexandre Devecchio, Gérard Vespier, Charlotte Dornelas, Pierre Gentillet, Harold Diman, Philippe Hibert.
00:02:43 Merci à tous les 6 d'être là ce matin.
00:02:45 On était également en direct avec Claude Moniquet.
00:02:48 Cher Claude, merci d'être avec nous.
00:02:50 Vous avez commenté hier soir dans l'heure des pros les premiers éléments qui nous parvenaient concernant cet attentat terroriste
00:02:58 qui a donc été revendiqué par l'État islamique.
00:03:02 Revendication ne veut pas dire forcément certitude.
00:03:05 Une revendication peut être une revendication d'opportunité et seule la suite nous dira si c'est une certitude.
00:03:12 Ce que je vous propose c'est qu'on revienne sur les faits avec Juliette Saddad.
00:03:16 Le bilan est extrêmement lourd.
00:03:18 Il fait état de 60 morts et 115 blessés et on en parle juste après.
00:03:23 Sur ces images, les spectateurs venus assister au concert s'installent à leur place.
00:03:29 Un cri retentit.
00:03:32 S'en suit plusieurs longues minutes de tir nourri dans la salle.
00:03:41 La scène s'est déroulée dans une salle de concert de la proche banlieue de Moscou aux alentours de 20h ce vendredi.
00:03:48 A l'extérieur, les proches de spectateurs se massent devant le bâtiment et assistent impuissants au va-et-vient des secours.
00:03:56 Certains n'ont aucune nouvelle de leurs proches.
00:03:59 A 19h59, ma femme m'a envoyé une photo.
00:04:03 Je lui ai répondu et elle a lu ce message mais n'a pas lu le message suivant.
00:04:07 Ça s'est produit littéralement en une minute.
00:04:11 La police n'a rien pu me dire, ni les médecins.
00:04:15 Personne ne sait rien.
00:04:17 Évidemment que je suis paniqué.
00:04:19 J'ai essayé d'appeler 5 hôpitaux.
00:04:21 Toutes les lignes sont occupées.
00:04:23 Je ne sais pas quoi faire.
00:04:27 Au cours de l'attaque, un violent incendie s'est déclaré.
00:04:30 Les flammes ont dévoré une grande partie du bâtiment tout au long de la nuit.
00:04:34 Une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique.
00:04:37 Le Kremlin dénonce un attentat terroriste sanglant.
00:04:40 Je voulais vraiment vous avoir, Claude Moniquet, ce matin.
00:04:44 Vous avez été l'un des premiers à évoquer cette piste-là.
00:04:48 L'attaque terroriste islamiste.
00:04:52 Il était aux alentours de 20h30.
00:04:54 On avait très peu d'éléments à ce moment-là.
00:04:59 Mais vous avez dit, au regard de l'attaque, du mode opératoire,
00:05:05 au regard de la situation, du contexte dans lequel est plongée la Russie depuis des années,
00:05:10 et l'Occident également, il se peut que cet attentat soit un attentat islamiste.
00:05:17 Il s'avère qu'une heure plus tard, l'Etat islamique revendiquait cet attentat.
00:05:22 Quels sont les éléments que vous avez à disposition, cher Claude Moniquet,
00:05:27 alors qu'on voit le communiqué de l'Etat islamique ?
00:05:29 Des combattants de l'Etat islamique ont attaqué un grand rassemblement de chrétiens,
00:05:33 tuant et blessant des centaines de personnes avant de se retirer en toute sécurité dans leur base.
00:05:38 Parce qu'aujourd'hui, six personnes, au moins six assaillants,
00:05:42 sont activement recherchés, Claude Moniquet.
00:05:44 Oui, alors j'avais peu de mérite, parce que le contexte, le mode opérationnel,
00:05:50 et le contexte global de la situation en Russie, en Afghanistan, en Asie centrale, etc.
00:05:56 indiquait clairement, à mon avis, cette piste, et je pense qu'elle va se confirmer.
00:06:01 Effectivement, vous avez raison de le souligner, revendication ne veut pas dire certitude.
00:06:05 Mais on a ces éléments contextuels, le fait que l'Etat islamique tente de s'imposer en Asie centrale,
00:06:14 et donc s'affronte directement à la Russie, qui est le gendarme,
00:06:18 et qui est sur la sécurité de l'Asie centrale.
00:06:21 C'est eux, par exemple, qui contrôlent les frontières du Tadjikistan,
00:06:24 ce n'est pas les Tadjiks.
00:06:26 Donc, ça a enfin une élue naturelle.
00:06:28 Vous avez eu récemment, il y a deux semaines, une opération par exemple,
00:06:32 dans le Caucase, en Ingouchi, petite république autonome à l'ouest de la Tchétchénie,
00:06:39 au cours de laquelle le FSB venu de Moscou, enfin une équipe du FSB venu de Moscou,
00:06:43 a éliminé une cellule terroriste islamiste de sept personnes,
00:06:46 même Patrouchev, le patron Nicolas Patrouchev,
00:06:49 le patron du FSB a fait le déplacement lui-même en Ingouchi.
00:06:52 Donc, il y a tout un contexte qui clairement indique que le mouvement islamiste armé
00:06:59 bouillonne dans les frontières russes et autour de la Russie.
00:07:02 Et ce qui est le plus inquiétant pour la Russie, et pour nous,
00:07:06 c'est que ce qui s'est passé hier, c'est clairement, depuis 2017,
00:07:10 le plus grand succès de l'État islamique hors d'une zone de djihad.
00:07:15 Il y a quelque chose qui marque dans ce que vous dites, Claude Monniquet,
00:07:18 que peut-être, parce qu'il y a une guerre au Proche-Orient,
00:07:21 parce qu'il y a évidemment une guerre en Ukraine, on l'a oublié ce mot, c'est "nous".
00:07:25 Et c'est que l'Occident, aujourd'hui, fait face à une menace.
00:07:30 L'ennemi public numéro un de l'Occident, aujourd'hui,
00:07:33 c'est cette menace terroriste islamiste.
00:07:36 Et peut-être que ce "nous" a été oublié ces derniers mois, Claude Monniquet.
00:07:41 Il y a eu la guerre en Ukraine, il y a eu des tensions internationales
00:07:45 qui ont fait effectivement que si on prend la Russie,
00:07:50 la Russie et l'Occident ont adopté des positions qui sont antagonistes, évidemment.
00:07:56 Mais ce qui s'est passé hier nous rappelle que nous avons,
00:08:00 au-delà des divergences, au-delà des rivalités, au-delà des conflits,
00:08:05 et qui sont importants, nous avons un ennemi commun, tous.
00:08:09 Que ce soit les Russes, que ce soit nous, occidentaux,
00:08:12 que ce soit même les Chinois, que ce soit…
00:08:15 Et cet ennemi commun, c'est effectivement l'islamisme armé, le djihadisme,
00:08:20 qu'on avait un peu oublié.
00:08:22 On l'a vu à l'œuvre, on le voit à l'œuvre au Sahel, bien sûr.
00:08:25 On ne l'attendait pas tellement en Russie,
00:08:27 mais ça reste notre ennemi fondamental, notre ennemi global.
00:08:30 Et c'est une situation qui existe depuis 20 ou 30 ans
00:08:33 et qui est appelée à durer encore probablement pendant des décennies.
00:08:36 Et vous avez entièrement raison de dire qu'on l'a peut-être un peu oublié.
00:08:40 On a peut-être aussi un peu oublié qu'en janvier 2015,
00:08:42 au moment de cette grande marche réunissant tous les chefs d'État du monde entier
00:08:47 pour marcher après les attentats de Charlie Hebdo,
00:08:51 il s'avère qu'il y avait un certain Sergeï Lavrov
00:08:53 qui marchait à Paris pour lutter contre le terrorisme islamiste.
00:08:57 On parlait de cet hydre qui n'a ni limite ni frontière,
00:09:01 qui peut frapper dans un village au Niger, dans un marché à Kaboul,
00:09:05 dans une salle de concert en Russie,
00:09:08 où évidemment nous on a cette perspective, cette hantise
00:09:12 que le terrorisme islamiste frappe lors des Jeux Olympiques 2025.
00:09:17 - Sans oublier le Hamas en Israël.
00:09:19 - Sans oublier évidemment le...
00:09:21 Oui mais c'est intéressant ce que vous dites,
00:09:23 parce qu'aujourd'hui, ce qui ne fait aucun doute sur ce qui s'est passé sur le 7 octobre,
00:09:28 certains, quelques heures après les faits,
00:09:31 ont voulu enlever le mot terrorisme après cette attaque-là.
00:09:35 - On avait fait la comparaison aussi entre l'action abominable du Hamas et Daesh.
00:09:41 - Je vous propose de revoir une des séquences de ces assaillants
00:09:44 qui pénètrent dans cette salle de concert au sud-ouest de Moscou.
00:09:50 On est 9 ans après le Bataclan,
00:09:53 et c'est vrai que ces images-là nous ramènent évidemment à ce qui s'est passé en 2015.
00:09:59 (Explosions)
00:10:26 Ces images sont évidemment terrifiantes.
00:10:29 Je le dis à chaque fois en toute transparence aux téléspectateurs,
00:10:33 je vous donnerai toutes les informations qui nous parviennent
00:10:36 via notamment les agences, notamment l'agence France Presse.
00:10:39 Il s'avère qu'il y a une dépêche qui vient de tomber à 9h09 très précisément.
00:10:43 L'attaque de Moscou, le Kremlin annonce 11 arrestations,
00:10:49 dont 4 assaillants présumés, je rappelle en début d'émission que je disais
00:10:54 au moins 6 assaillants qui étaient recherchés.
00:10:57 Gérard Vespière, quel regard vous portez sur ce qui s'est passé ?
00:11:00 - C'est une secousse sismique qui, à mon humble avis,
00:11:06 se situe à la rencontre de deux failles géopolitiques.
00:11:10 La première faille, en termes pratiquement géologiques,
00:11:13 c'est effectivement le fait que la Russie ait le contrôle
00:11:17 depuis le 19ème siècle de régions musulmanes, Ingushetia, Dagestan, Tchétchénie.
00:11:24 Et que la Tchétchénie a voulu retrouver son indépendance
00:11:29 avec la guerre que l'on a connue.
00:11:31 On a cru que, Khadirov étant mis en place, tout était arrêté.
00:11:36 Pas du tout, il y a toujours eu des attentats dans toute la région,
00:11:40 des dizaines de morts dans cet ensemble de trois régions.
00:11:45 Et deuxièmement, vous avez la rencontre de l'État islamique au Khorasan.
00:11:51 Qu'est-ce que c'est que le Khorasan ?
00:11:52 C'est le nom historique de l'Afghanistan, y compris du Tadjikistan et de l'Iran.
00:11:59 Et donc, on retrouve l'histoire.
00:12:01 Et dans les déclarations les plus récentes, depuis deux ans maintenant,
00:12:05 que l'État islamique au Khorasan est installé en Afghanistan,
00:12:08 eh bien, ils ont dit "le Kremlin a du sang musulman sur les mains",
00:12:13 c'est-à-dire avec la guerre en Afghanistan, avec la guerre en Tchétchénie et la guerre en Syrie.
00:12:21 Donc, on a cette rencontre de problématiques musulmanes intérieures à l'État russe
00:12:29 et puis à ses interventions extérieures.
00:12:31 Je le dis aux téléspectateurs, je pense que ce sont des images en direct
00:12:34 qui nous parviennent depuis le lieu de l'attaque.
00:12:38 Cette menace terroriste, nous, on la vit au quotidien.
00:12:42 On le sait, Charlotte Dornelas, vous étiez présente lors d'un brief, il y a deux semaines, je crois,
00:12:48 Place Beauvau, parce qu'on est à quatre mois des Jeux Olympiques,
00:12:52 parce qu'on sait que la France est une cible privilégiée du terrorisme islamiste,
00:12:56 qu'on a des milliers de personnes aujourd'hui sur notre sol,
00:12:59 parfois qui sont le passeport, la carte d'identité française,
00:13:03 qui rêvent que d'une chose, c'est de frapper notre territoire et notre identité.
00:13:09 Mais peut-être que cette menace mondiale a été, à un moment, je le disais,
00:13:14 oubliée au gré des guerres, que ce soit la guerre en Ukraine ou celle au Proche-Orient.
00:13:19 Déjà, les gens qui vivent en état de guerre vous disent qu'ils finissent par oublier la guerre
00:13:22 parce qu'il faut continuer à vivre.
00:13:24 Alors nous, qui ne sommes pas quotidiennement en état de guerre,
00:13:26 c'est évidemment une menace que l'on connaît.
00:13:28 Les gens qui sont chargés de la contrée y pensent jour et nuit, je pense.
00:13:32 Mais nous, c'est un peu inévitable.
00:13:34 Et par ailleurs, il est vrai que l'Occident est visé, là, on le voit dans le communiqué de l'État islamique,
00:13:38 il vise des chrétiens, c'est exactement ce qu'ils avaient écrit aussi, d'ailleurs, au Bataclan.
00:13:43 - Permettez-moi de vous couper, il a été très peu commenté, ce communiqué.
00:13:47 - Oui, forcément, mais au Bataclan aussi, je vous mets à l'aise.
00:13:49 - Très peu commenté, ce communiqué.
00:13:50 - Voilà, et d'ailleurs, l'État islamique, alors évidemment, vous avez raison,
00:13:53 il faut toute la prudence qu'il faut, mais l'État islamique revendique assez rarement
00:13:56 des choses qu'il ne fait pas.
00:13:58 - Il y avait eu de l'opportunisme dans la récupération de l'attentat de Nice.
00:14:04 - Oui, d'accord, mais de l'opportunisme dans la récupération,
00:14:07 c'est leur mode opératoire et c'est par ailleurs leur combat.
00:14:10 Donc quoi qu'il arrive, c'est leurs soldats qui sont sur le terrain,
00:14:14 qu'ils aient adhéré, mais le problème, vous évoquiez ce brief,
00:14:17 c'est la patronne de la DGSI, en l'occurrence, qui faisait son brief
00:14:21 à Gérald Darmanin sur la menace islamiste en France,
00:14:24 et précisément l'État islamique du Khorasan était l'inquiétude numéro 1
00:14:29 sur l'islamisme organisé, on va dire.
00:14:33 Évidemment, l'inquiétude numéro 1, c'est notamment le rajeunissement
00:14:37 de mineurs essentiellement qui se radicalisent en 4 heures
00:14:41 sur les réseaux sociaux, mais la menace organisée était évoquée
00:14:45 même en France, puisque notamment il y a beaucoup d'Afghans
00:14:49 qui sont présents en France et parmi eux peuvent exister
00:14:54 certains adeptes précisément de l'État islamique,
00:14:57 mais ça touche beaucoup plus largement que l'Occident.
00:15:00 - Une chose qu'on oublie encore plus que nous, c'est les massacres en Afrique.
00:15:04 On dit depuis 2017 que l'État islamique n'a pas frappé comme ça,
00:15:07 et si on regarde beaucoup à Aram, tous les groupes islamistes en Afrique,
00:15:10 c'est des massacres abominables. - Au Niger.
00:15:12 - Oui, bien sûr. - Dans les villages au Niger.
00:15:14 Mais les médias n'en parlent pas. - Non, non.
00:15:16 - Les médias parlent d'autres. - Le Nigéria est ravagé par ça.
00:15:19 - De nazifications de certains États, etc.
00:15:22 Mais ce qui se passe en Afrique est une horreur absolue.
00:15:25 Vous avez des attaques contre des villages, effectivement,
00:15:29 avec des peuples chrétiens qui sont massacrés.
00:15:33 Alors la question qu'on se pose, et je pense toujours aux téléspectateurs,
00:15:37 la question que peuvent se poser un téléspectateur ce matin,
00:15:40 un Français ce matin, c'est de se dire, mais attendez,
00:15:43 une attaque projetée de l'État islamique.
00:15:45 Je pensais que l'État islamique n'existait plus dans sa forme puissante.
00:15:50 Il y avait une période territoriale.
00:15:53 Le califat, je le disais, je crois que c'est mars 2019,
00:15:56 la chute du califat. - Oui.
00:15:59 - Est-ce qu'aujourd'hui, il y a une résurgence de cette forme
00:16:03 aussi violente et puissante de l'État islamique à Roaldieman ?
00:16:07 - Elle n'a jamais disparu.
00:16:10 Et donc, une fois qu'elle a été éliminée de sa capitale, Raqqa,
00:16:15 elle a continué d'exister, mais comme elle ne pouvait pas
00:16:19 se pavaner dans les rues et avoir géré la poste et l'hôpital
00:16:25 et l'école, on a imaginé qu'elle n'était plus là.
00:16:29 Enfin, on a ressenti qu'elle n'était plus là,
00:16:31 même si intellectuellement, on savait qu'elle était là.
00:16:34 Et elle a resurgi dans un endroit justement paradoxal,
00:16:39 c'est lorsque les talibans ont pris le pouvoir en Afghanistan,
00:16:42 tout à coup, ils ont eu une révolte de Daesh, ISIS-K, Khorasan.
00:16:49 Et malgré la présence des talibans, Daesh existe par-dessus.
00:16:54 Il y a une concurrence entre les islamistes djihadistes.
00:16:58 - Des différences aussi.
00:16:59 - Oui, des différences, des concurrences.
00:17:02 Et les plus sanguinaires sont sans doute ceux-là, ISIS-K.
00:17:07 - Je voudrais juste ajouter qu'effectivement,
00:17:09 il y a le massacre qui a eu lieu en Iran au mois de janvier.
00:17:14 Plus de 100 morts, l'État islamique.
00:17:16 Donc l'objectif numéro un de l'État islamique, c'est le monde chiite.
00:17:21 Et tout ce qui se passe en Afghanistan,
00:17:24 comme vient de l'évoquer Harold, à l'intérieur de ce pays,
00:17:28 ce sont les membres de l'État islamique qui tuent les minorités chiites.
00:17:32 - J'ai essayé de voir la liste, mais c'est une liste non exhaustive,
00:17:36 évidemment des attaques terroristes et islamistes.
00:17:38 Par exemple en 2023, il y a le Nigeria, vous en avez parlé,
00:17:41 il y a la France, Israël, Burkina Faso, Belgique, Pakistan,
00:17:45 Ouganda, Espagne, Nigeria.
00:17:48 Voilà la situation et c'est vrai que cette communauté internationale
00:17:52 aujourd'hui qui se divise de plus en plus sur des conflits
00:17:57 ô combien importants, au Proche-Orient ou alors aux portes de l'Europe,
00:18:01 à savoir l'Ukraine, a peut-être oublié cette solidarité qu'il faut avoir
00:18:06 contre le terrorisme islamiste d'Argentie.
00:18:08 - Mais justement, d'ailleurs, le fait qu'il y ait une telle solidarité,
00:18:11 si spontanée, justement, depuis hier soir,
00:18:13 de la part d'un grand nombre de pays, de la communauté internationale,
00:18:16 et surtout, ça nous intéresse ici, l'Europe,
00:18:19 montre bien que la Russie n'est pas notre ennemi essentiel,
00:18:25 contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire.
00:18:27 Que notre ennemi essentiel, j'insiste sur ce mot,
00:18:30 notre essence qui veut nous tuer, ce que nous sommes,
00:18:32 c'est bien le terrorisme islamiste.
00:18:34 Et sur ce point, la Russie a été un adversaire acharné,
00:18:39 en particulier en Syrie, de cette tumeur islamiste.
00:18:43 Donc ce qui s'est passé hier doit aussi, quelque part,
00:18:46 nous faire réfléchir sur qui est l'ennemi, véritablement.
00:18:50 Moi, je ne pense pas que la Russie soit l'ennemi.
00:18:52 Et on voit très bien ce qui se passe en Ukraine.
00:18:56 Il ne s'agit pas de nier l'état du conflit,
00:18:58 parce que tout le monde pense à ça aujourd'hui, au-dessus.
00:19:00 Mais justement, ça doit nous ramener à l'essentiel.
00:19:03 D'accord ? N'oublions pas quel est l'essentiel.
00:19:05 N'oublions pas qui nous menace.
00:19:07 N'oublions pas qui menace l'Europe,
00:19:09 et plus largement la civilisation chrétienne.
00:19:11 C'est ça, ce qu'il faut garder en tête.
00:19:12 Je vous propose d'écouter un témoignage d'un moscovite
00:19:15 qui était présent hier et qui a rapidement réagi,
00:19:19 expliquant ce qu'il avait vécu, l'enfer qu'il avait vécu.
00:19:22 Et on a un témoignage d'une personne,
00:19:23 un de ses proches qui était présent au moment des faits.
00:19:26 Ma femme est allée au concert avec des amis.
00:19:32 Mon ami est là aussi, sa famille est aussi allée.
00:19:34 À 20h, elle a appelé 5 minutes, mais on ne comprenait rien.
00:19:37 J'ai essayé de crier dans le téléphone,
00:19:39 mais je ne comprenais pas du tout ce qui se passait.
00:19:42 Et voilà, on a vu tout tomber.
00:19:45 La police n'a rien pu me dire, ni les médecins.
00:19:47 Personne ne sait rien.
00:19:48 Naturellement, je suis paniqué.
00:19:50 J'ai essayé d'appeler 5 hôpitaux.
00:19:52 Toutes les lignes sont occupées.
00:19:53 Il n'y a pas de connexion avec les hôpitaux.
00:19:55 Je ne sais pas quoi faire.
00:19:56 Le plus proche, je ne sais pas quoi faire.
00:20:00 Nous étions dans le coin le plus éloigné.
00:20:04 Tout était loin.
00:20:05 Nous n'avons vu que la foule.
00:20:07 Mais il n'y avait pas de panique.
00:20:08 Tout le monde marchait calmement.
00:20:09 Certains se sont assis en sortant.
00:20:11 Mais il n'y a pas eu de panique.
00:20:13 Je me permets une parenthèse qui n'en est pas vraiment une.
00:20:18 Mais vous savez qu'il y a 6 ans, jour pour jour,
00:20:20 le 23 mars 2018,
00:20:23 la France était frappée par le terrorisme islamiste,
00:20:26 revendiquée par l'État islamique.
00:20:28 C'était les attentats de Trèbes.
00:20:29 4 morts, dont le lieutenant Arnaud Beltrame,
00:20:32 héros de la nation,
00:20:33 et 15 blessés à ce moment-là.
00:20:37 Je voulais un tout petit peu avancer ce que disait Pierre.
00:20:40 La Russie n'est pas notre ennemi.
00:20:43 C'est la Russie qui a décidé d'être l'adversaire de l'Occident,
00:20:47 des cadans.
00:20:48 - Non, l'Ukraine.
00:20:49 - Non, non, non, non.
00:20:51 Le discours de Poutine va au-delà de l'Ukraine.
00:20:54 Il est une critique virulente de l'Occident.
00:20:58 - Satanique.
00:20:59 - Satanique et des cadans.
00:21:00 - Il l'a utilisé.
00:21:01 - Attention.
00:21:02 Et puis deuxièmement, la civilisation chrétienne,
00:21:05 on pourrait avoir une discussion historique
00:21:07 sur la saisir entre le...
00:21:08 - En tout cas, ils nous ont désignés comme tel.
00:21:10 Philippe, en parlant du communiqué,
00:21:11 ils nous ont désignés comme tel.
00:21:12 - Oui, oui, oui.
00:21:13 - Peu importe l'ennemi, vous désignez comme tel.
00:21:15 - Je voulais fortement avancer quand même ton propos,
00:21:17 qui est que Poutine s'est placé en adversaire de l'Occident.
00:21:20 Et que ce n'est pas nous qui l'avons désigné
00:21:22 comme notre adversaire.
00:21:24 Et qu'évidemment, l'agression de l'Ukraine par Poutine,
00:21:27 avec une velléité...
00:21:29 Alors, il faudrait discuter de toute la nature du régime poutinien.
00:21:33 Je ne parle pas des Russes.
00:21:34 Du régime poutinien.
00:21:35 Est-ce qu'il peut être autre chose qu'impérialiste ?
00:21:37 Alors, il y a les questions des territoires musulmans
00:21:41 à l'intérieur de la Russie.
00:21:43 Et puis, à l'extérieur de la Russie,
00:21:45 il y a tous ces territoires dont Poutine doit considérer
00:21:48 qu'ils sont russes historiquement.
00:21:50 - Pardonne-moi, Philippe.
00:21:51 - Justement, je termine.
00:21:52 Il y a une volonté de déstabilisation
00:21:54 de l'Europe centrale.
00:21:55 - Pardonnez-moi, j'ai l'impression qu'on se perd ici.
00:21:57 Moi, la seule chose que je dis,
00:21:58 c'est qui est l'ennemi essentiel et qui nous menace.
00:22:00 Est-ce que la Russie menace d'attaquer la France
00:22:02 et menace d'envahir la France ?
00:22:04 À ma connaissance, non.
00:22:06 Par contre, l'État islamique,
00:22:08 les terroristes islamistes, eux,
00:22:10 ils nous menacent.
00:22:11 Ils nous tirent à feu et de pince.
00:22:13 - Ils vont le planter et nous envahir.
00:22:15 - Ils vont pas nous envahir.
00:22:16 - L'ennemi essentiel, c'est bien l'État islamique.
00:22:19 - Oui, mais l'État islamique ne va pas nous envahir.
00:22:21 - Ils vont faire des morts.
00:22:23 - La Russie est victime.
00:22:25 - Ça embête beaucoup de monde.
00:22:27 Mais, juste aujourd'hui, des Russes et des civils
00:22:30 sont les victimes.
00:22:32 - Je trouve ça sans rare.
00:22:34 - Ils veulent pas nous envahir.
00:22:36 Je rappelle que l'État islamique dit régulièrement
00:22:38 vouloir planter son drapeau sur le Vatican et sur Paris.
00:22:40 Donc, si, c'est très clair.
00:22:41 Ils veulent un califat mondial, Philippe.
00:22:43 Ils veulent envahir la France comme ailleurs.
00:22:45 - Oui, mais on voit mal qu'on pourrait nous envahir.
00:22:48 - Ce n'est pas un État constitué avec une armée régulière.
00:22:50 - C'est pour ça que je disais juste en début d'émission,
00:22:57 que ça fait peut-être un peu plus d'une décennie
00:23:00 que l'Occident est en guerre.
00:23:02 Et c'est une guerre qui est mondiale, mondialisée.
00:23:05 Sauf que c'est une autre forme de guerre.
00:23:07 Il n'y a pas deux armées constituées.
00:23:09 Il n'y a pas deux belligérants.
00:23:11 Mais vous avez effectivement un groupe terroriste
00:23:15 qui s'est implanté un peu partout sur l'ensemble du globe
00:23:19 et qui frappe assez régulièrement des pays de l'Occident.
00:23:24 Alexandre Devecchio.
00:23:25 - Je pense que Charlotte de Nornalas a raison.
00:23:28 Non seulement ils ont des velléités de nous envahir,
00:23:33 mais en plus, je pense qu'on ne peut pas séparer
00:23:36 l'État islamique d'autres formes d'islamisme plus diffuses
00:23:41 qui ne partent pas forcément d'un embryon d'État
00:23:45 et qui misent sur le combat idéologique
00:23:48 et la démographie pour envahir.
00:23:51 Ce n'est pas fait, mais c'est ce qu'il y a dans la tête
00:23:54 de nos ennemis et de nos adversaires.
00:23:56 Maintenant, revenons à la situation actuelle.
00:24:01 Je crois que pour le coup, les chefs de gouvernement
00:24:04 européens et occidentaux ont eu raison d'être solidaires
00:24:07 avec la Russie.
00:24:08 D'ailleurs, on peut être solidaires avec la Russie
00:24:10 et les Russes qui sont frappés, tout en considérant
00:24:13 que Vladimir Poutine reste un adversaire.
00:24:16 Maintenant, est-ce qu'il est un adversaire et un rempart
00:24:21 ou les deux en même temps ?
00:24:23 Je ne sais pas, c'est extrêmement complexe.
00:24:25 Vladimir Poutine a pu apparaître comme un rempart,
00:24:30 mais il a aussi, en Tchétchénie, avec Kadhirov,
00:24:33 flotté avec les islamistes.
00:24:35 On voit bien que c'est une stratégie qui n'est pas
00:24:37 forcément efficace.
00:24:38 Vous avez laissé très respectueusement la parole
00:24:40 aux cinq invités pendant la première demi-heure,
00:24:42 mais là, vous nous impliquez des grands dangers
00:24:44 puisque c'est la publicité.
00:24:46 Essayons de garder un peu de sourire dans cette actualité
00:24:51 malheureusement dramatique.
00:24:52 Le bilan de l'attaque à Moscou, ça leur dit à 93 morts.
00:24:58 Dernière annonce qui a été faite.
00:24:59 La publicité, on revient dans un instant,
00:25:01 et on reviendra sur les revendications
00:25:03 de l'État islamique.
00:25:04 Un peu plus de 9h30 sur CNews, l'information
00:25:09 avec Isabelle Piboulot.
00:25:11 Les Anglais sous le choc après l'annonce du cancer
00:25:13 de la princesse Kate.
00:25:15 Les rumeurs allaient bon train depuis son opération
00:25:17 abdominale mi-janvier.
00:25:19 L'épouse de l'héritier du trône a entamé
00:25:21 une chimiothérapie préventive.
00:25:23 Nouvelle éprouvante pour la famille royale britannique
00:25:25 déjà confrontée à la maladie.
00:25:27 Le roi Charles III étant également atteint d'un cancer.
00:25:30 Premier tour de l'élection présidentielle en Slovaquie
00:25:33 avec en toile de fond le conflit en Ukraine
00:25:35 qui divise selon les sondages le président du Parlement,
00:25:39 Peter Pellegrini, proche de la Russie,
00:25:41 est crédité de 37% des intentions de vote
00:25:44 contre 36% pour Ivan Korkok, ancien ministre
00:25:48 des Affaires étrangères, favorable à l'Ukraine
00:25:50 et soutenu par l'opposition.
00:25:52 Un second tour pourrait avoir lieu le 6 avril.
00:25:55 Enfin, la 30e édition du SIDAction se déroule ce week-end.
00:25:58 Vous avez jusqu'à demain inclus pour participer
00:26:01 et aider à financer la recherche en envoyant
00:26:03 don d'EON par SMS au 92 110 par téléphone,
00:26:07 en appelant le 110 ou sur le site internet sidaction.org.
00:26:12 Merci chère Isabelle pour le point sur l'information.
00:26:16 Alexandre Devecchio, Gérard Vespier, Charlotte Dornelas,
00:26:18 Philippe Guybert, Harold Imane et Pierre Gentier sont avec nous.
00:26:21 On poursuit évidemment le débat après cette attaque terroriste
00:26:26 revendiquée par l'État islamique hier à Moscou.
00:26:30 Deux informations qui sont tombées dans la demi-heure.
00:26:33 D'abord le bilan qui s'alourdit puisque désormais
00:26:37 il y a au moins 93 morts.
00:26:40 Et puis ces arrestations, 11 arrestations,
00:26:43 annonce le Kremlin dont 6 personnes, 4 personnes pardon,
00:26:49 qui auraient fait partie des assaillants du commando présent.
00:26:55 Je vous propose qu'on revienne sur les revendications.
00:26:58 C'est vrai qu'hier soir il y avait un certain flou
00:27:01 qui s'était installé. J'ai regardé ce que pouvaient faire
00:27:04 d'autres confrères. Il a été question à un moment du FSB.
00:27:09 Il a été question en longueur d'une attaque russe
00:27:14 sur son propre territoire. Il a même été envisagé
00:27:17 que ce soit le Kremlin, que ce soit l'Ukraine également,
00:27:21 avant que l'État islamique ne revendique.
00:27:24 Et je dis on va prendre toutes les précautions bien sûr,
00:27:26 puisque revendication ne veut pas dire certitude.
00:27:29 Ça peut être une revendication dite d'opportunité.
00:27:32 - Pourtant le Kremlin n'a pas encore communiqué
00:27:34 à ma connaissance là-dessus, sur sa connaissance
00:27:36 de la responsabilité des attentats.
00:27:37 - C'est-à-dire que les autorités judiciaires russes
00:27:40 ont très rapidement expliqué qu'il s'agissait
00:27:42 d'une attaque terroriste, sanglante, meurtrière,
00:27:45 sans pour autant confirmer le communiqué de l'État islamique.
00:27:51 On va se poser une vraie question dans la deuxième partie,
00:27:53 essentielle, à savoir aujourd'hui si Vladimir Poutine
00:27:57 est un adversaire. Ce sont les mots du président
00:28:01 de la République et depuis deux semaines il y a ce bras de fer
00:28:04 qui s'est engagé entre Paris et Moscou.
00:28:07 Est-ce qu'il y a un ennemi commun qui engage l'existence même
00:28:12 de notre société, de notre civilisation,
00:28:14 à savoir le terrorisme islamiste ?
00:28:17 Et sur ce combat-là, est-ce qu'aujourd'hui
00:28:19 il n'est pas plus important que l'adversaire Vladimir Poutine ?
00:28:23 Revenons d'abord sur les revendications.
00:28:25 - Près de quatre heures après l'attaque terroriste,
00:28:29 le groupe djihadiste État islamique revendique l'attentat
00:28:33 et affirme que son commando a ensuite regagné sa base
00:28:36 en toute sécurité.
00:28:37 Plus tôt dans la soirée, Moscou accusait Kiev d'en être l'auteur.
00:28:42 L'ancien président russe Dmitri Medvedev a même déclaré
00:28:46 que le gouvernement russe tuerait tous les dirigeants ukrainiens
00:28:49 s'il s'avérait être impliqué.
00:28:51 De son côté, le renseignement militaire ukrainien
00:28:54 a pointé les services spéciaux russes.
00:28:57 - L'attentat terroriste de Moscou est une provocation planifiée
00:29:01 pour libérer des services spéciaux russes sur ordre de Poutine.
00:29:05 Son objectif est de justifier des frappes encore plus dures
00:29:08 contre l'Ukraine et une mobilisation totale en Russie.
00:29:12 L'ambassade américaine en Russie, quant à elle,
00:29:14 dit avoir averti il y a deux semaines qu'elle suivait de près
00:29:18 des informations selon lesquelles des extrémistes étaient prêts
00:29:22 à cibler de grands rassemblements à Moscou, y compris des concerts.
00:29:26 La porte-parole de la diplomatie russe a réagi,
00:29:29 déclarant que si les Etats-Unis disposent ou disposaient
00:29:33 de données fiables à ce sujet, ils doivent les transmettre
00:29:36 immédiatement à la partie russe.
00:29:38 Ce à quoi la Maison-Blanche a répondu que les Etats-Unis
00:29:42 ont partagé ces renseignements avec les autorités russes.
00:29:46 - On est toujours avec Claude Moniquet,
00:29:48 on sera dans un instant avec Pierre Martinet,
00:29:50 qui est un ancien agent du service Action de la DGSE.
00:29:53 Mais une dernière question avec vous, cher Claude Moniquet.
00:29:57 Est-ce que cet attentat terroriste, si l'attaque est confirmée,
00:30:04 que ce soit bien une attaque de l'État islamique,
00:30:06 est-ce que ça peut être un tournant ?
00:30:08 Est-ce qu'il y aura un avant et un après attentat de Moscou,
00:30:11 à savoir une coordination, une nouvelle coordination
00:30:14 des États à l'échelle mondiale pour lutter contre l'État islamique ?
00:30:19 - Je pense effectivement qu'on peut envisager,
00:30:23 en tout cas au niveau des services de renseignement,
00:30:25 des échanges.
00:30:26 Les services de renseignement sont là pour faire des choses
00:30:28 que les États ne peuvent pas faire ouvertement,
00:30:30 ils ne peuvent pas revendiquer.
00:30:31 Donc il est tout à fait possible que Moscou, Paris ou Moscou,
00:30:34 ou Washington aient du mal à se parler politiquement
00:30:37 entre personnelle et public.
00:30:39 Mais la CIA, la DGSE parlent au SVR sur certains dossiers.
00:30:44 C'est une évidence, surtout sur l'affaire du terrorisme.
00:30:47 Je voudrais revenir, si vous le permettez,
00:30:48 sur cette question de l'ennemi principal
00:30:50 qui a été soulevé sur le plateau.
00:30:51 Je pense effectivement qu'aujourd'hui l'ennemi principal
00:30:54 de l'Occident, de la Russie,
00:30:57 mais aussi des régimes musulmans modérés,
00:31:00 c'est évidemment l'islamisme djihadiste,
00:31:02 c'est l'islamisme radical armé.
00:31:05 Et on peut très bien avoir des rivalités,
00:31:08 même des conflits et s'entendre sur certains domaines
00:31:11 contre ces ennemis.
00:31:12 Je prendrais un seul exemple.
00:31:14 L'Arabie saoudite est probablement le plus grand promoteur
00:31:17 ou a été jusqu'à très récemment le plus grand promoteur
00:31:20 de l'islamisme d'influence, de l'islamisme politique,
00:31:23 de l'islamisme religieux, y compris en Europe.
00:31:26 Mais l'Arabie saoudite est aussi attaquée,
00:31:29 et l'a été, par l'État islamique et par le djihadisme armé.
00:31:32 Donc on peut à la fois avoir un conflit idéologique
00:31:35 avec l'Arabie saoudite et se retrouver
00:31:37 sur des intérêts fondamentaux qui sont des intérêts
00:31:39 d'autodéfense, de lutte contre cet ennemi principal.
00:31:45 Je pense qu'il faut dépasser…
00:31:47 On peut très bien être en conflit avec la Russie sur l'Ukraine,
00:31:49 c'est logique et c'est normal.
00:31:52 Mais nous avons, au-delà de l'Ukraine,
00:31:55 effectivement, l'Ukraine c'est un phénomène
00:31:57 qui à un moment donné s'arrêtera, d'une manière ou d'une autre,
00:31:59 et par des négociations.
00:32:01 L'agressivité de l'islamisme radical,
00:32:04 qu'il soit politique ou armé vis-à-vis du reste du monde,
00:32:08 continuera pendant des décennies.
00:32:10 Donc il faut s'entendre sur la réponse
00:32:13 à apporter à cet ennemi commun.
00:32:15 Merci beaucoup Claude Moniquet pour votre décritage.
00:32:18 Ce matin, ce que je vous propose, c'est qu'on se retrouve
00:32:21 peut-être soit ce soir, soit demain matin,
00:32:23 pour un nouveau point à Rolleman.
00:32:25 Vous souhaitiez réagir, peut-être sur justement
00:32:27 cette lutte contre le terrorisme islamiste coordonnée.
00:32:30 Oui, Vladimir Poutine lui-même avait expliqué
00:32:32 au journaliste américain Tucker Carlson
00:32:36 que les services secrets russes et américains
00:32:39 maintenaient des contacts.
00:32:41 C'était un autre sujet, mais il a dit
00:32:43 ce genre de services est toujours en contact
00:32:46 avec d'autres services.
00:32:49 Donc c'est tout à fait normal qu'il y ait eu
00:32:51 constamment des messages.
00:32:53 Oui, mais quand vous menez une guerre aussi importante,
00:32:56 aussi intense que sur le sol ukrainien,
00:32:59 est-ce que vous pouvez mener deux guerres à la fois ?
00:33:01 Est-ce que vous pouvez protéger votre sol
00:33:04 aussi bien que vous ne pouviez le faire
00:33:06 il y a quelques années,
00:33:07 quand des centaines de milliers de soldats
00:33:10 sont en Ukraine aujourd'hui ?
00:33:13 C'est une question de déploiement de la police,
00:33:16 parce qu'il y a un grand nombre de policiers
00:33:19 qui ont été envoyés en Ukraine.
00:33:21 Donc c'est beaucoup plus difficile.
00:33:23 Bien sûr.
00:33:24 Et ensuite, on les a beaucoup déployés
00:33:26 pendant l'élection.
00:33:27 Donc il y a un petit relâchement postélectoral.
00:33:30 Pas le même type de force.
00:33:31 Mais d'ailleurs, moi j'ai eu des témoignages
00:33:33 de personnes qui étaient présentes en Russie
00:33:35 ces dernières semaines, qui disaient à Moscou,
00:33:38 à Saint-Pétersbourg, on n'a jamais vu
00:33:40 une telle présence policière.
00:33:42 Et pourtant, hier soir, il y a cette attaque
00:33:45 qui fait déjà plus de 90 morts.
00:33:47 On est en direct avec Pierre Martinet.
00:33:49 Merci d'être avec nous.
00:33:50 Vous êtes un ancien membre du service Action
00:33:53 de la DGSE, Pierre Martinet.
00:33:56 Là aussi, ce qui nous intéresse,
00:33:58 c'est votre expérience, votre expertise
00:34:01 sur ces renseignements,
00:34:03 sur le travail des renseignements.
00:34:04 Parce qu'on comprend depuis ces dernières heures,
00:34:07 la menace en Russie était bien présente.
00:34:10 Il y avait eu des actions il y a quelques semaines.
00:34:14 L'idée n'est pas de savoir, dans le contre-terrorisme,
00:34:18 n'est pas de savoir s'il va y avoir
00:34:21 une attaque terroriste, mais quand il y aurait
00:34:24 cette attaque-là, Pierre Martinet.
00:34:26 Oui, bonjour.
00:34:28 Cette question est valable pour tout le monde
00:34:31 en Europe.
00:34:32 C'est une question qui se pose
00:34:33 depuis de nombreuses années.
00:34:34 Il y a eu une accélération du djihadisme
00:34:37 à partir de 2001, avec les attentats à New York.
00:34:43 Les groupes islamistes à l'époque,
00:34:46 nous on travaillait sur les GIA,
00:34:48 étaient assez restreints.
00:34:50 Il n'y avait pas tellement de groupes
00:34:52 qui menaient ce djihad international et global.
00:34:55 Et à partir de cette accélération,
00:34:57 aujourd'hui, on peut compter entre 20 et 30 groupes islamistes
00:35:00 capables de porter des coups, des actions violentes
00:35:04 sur les localement, régionalement, nationalement
00:35:07 ou internationalement.
00:35:08 C'est vraiment une nébuleuse.
00:35:10 Là, je parle uniquement de l'action spéciale,
00:35:12 c'est vraiment une nébuleuse importante.
00:35:14 Et effectivement, comme vous le dites,
00:35:16 c'est pas...
00:35:17 C'est la question, c'est quand est-ce qu'il va y avoir
00:35:21 d'autres attentats.
00:35:22 On est, je vous rappelle, en France,
00:35:24 à un niveau le plus élevé d'urgence attentat,
00:35:27 avec centinelles dans les rues,
00:35:30 notamment dans les grandes capitales.
00:35:32 Et aujourd'hui, on a vraiment affaire à une accélération
00:35:35 et on a vraiment affaire aussi...
00:35:37 Et c'est là que je voudrais aussi apporter une précision,
00:35:40 c'est que vous parlez d'envahissement,
00:35:43 non, il n'y aura pas d'armée islamiste
00:35:47 qui va envahir l'Europe,
00:35:48 comme les nazis ont pu le faire en 39.
00:35:54 Cependant, eux, ils ont choisi...
00:35:57 Ils s'inscrivent sur un temps très long
00:35:59 et ça a commencé en 1928.
00:36:01 Les frères musulmans, c'était exactement ça,
00:36:03 c'est remettre l'islam au cœur de la nation et des sociétés.
00:36:06 Et ça se fait au quotidien,
00:36:07 par des revendications religieuses
00:36:09 qui n'ont de cesse de prospérer au quotidien.
00:36:12 Et les actions violentes se font ponctuellement,
00:36:14 mais n'ont pas la même efficacité sur du long terme
00:36:18 que ces revendications religieuses du quotidien.
00:36:21 Merci Pierre-Martiné, vous restez évidemment avec nous,
00:36:25 mais c'est la question qu'on doit se poser
00:36:27 autour de ce plateau.
00:36:28 Quelle est l'urgence vitale pour la France ?
00:36:31 L'urgence vitale, elle se situe à Odessa.
00:36:34 L'urgence existentielle, elle se situe en Ukraine.
00:36:38 Ou l'urgence existentielle,
00:36:40 elle se situe sur notre seul Charlotte d'Ornelas.
00:36:42 Comment dire ?
00:36:45 Le monde est plus complexe que ça, en fait.
00:36:47 C'est-à-dire qu'il y a plusieurs...
00:36:48 Non mais c'est vrai, il y a plusieurs menaces
00:36:50 qui s'additionnent les unes aux autres
00:36:52 ou plusieurs dossiers, en l'occurrence,
00:36:54 qui s'additionnent les uns aux autres.
00:36:56 Et il se trouve que la guerre en Ukraine,
00:36:59 elle nous est imposée.
00:37:01 Emmanuel Macron a décidé ces dernières semaines
00:37:04 de communiquer de manière assez seule,
00:37:06 même parmi ses alliés.
00:37:07 Donc on voit que c'est extrêmement compliqué.
00:37:09 Et par ailleurs, la réponse un peu brute
00:37:12 à votre question,
00:37:13 est-ce que demain, dans les rues de Paris,
00:37:15 on risque plus de mourir d'un attentat islamiste
00:37:17 ou de la présence de Vladimir Poutine
00:37:19 ou des velléités de Vladimir Poutine ?
00:37:21 La réponse est absolument évidente.
00:37:23 C'est le terrorisme islamiste
00:37:25 qui est beaucoup plus menaçant aujourd'hui
00:37:27 dans les rues de Paris ou de Dijon.
00:37:29 C'est pareil.
00:37:30 Après, pour réconcilier, on va dire,
00:37:32 nos deux lectures sur la question
00:37:34 de "Est-ce que l'État islamique veut ou pas
00:37:36 envahir la France ?"
00:37:37 Je pense que le bon mot, en réalité,
00:37:39 je me reprends moi-même,
00:37:40 c'est pas l'invasion, parce qu'invasion,
00:37:41 on a évidemment une armée régulière.
00:37:43 C'est la conquête.
00:37:44 Et la conquête, elle est voulue, planifiée,
00:37:46 organisée par des personnes
00:37:48 qui sont présentes sur le sol,
00:37:49 qui n'ont pas besoin de participer
00:37:51 d'une armée régulière.
00:37:52 Ils n'ont pas besoin même d'être armés.
00:37:54 C'est par des revendications extrêmement différentes
00:37:56 et pas nécessairement, d'ailleurs,
00:37:58 menaçantes sur le terrain de la sécurité.
00:38:00 C'est une conquête à la fois culturelle,
00:38:02 dans laquelle une petite partie
00:38:04 veut, elle, une conquête sanglante.
00:38:07 Et on a déjà vu des étapes de cette conquête sanglante
00:38:10 frapper directement les Français.
00:38:11 Donc je pense que c'est des questions
00:38:13 qui s'additionnent.
00:38:14 Et c'est pas parce qu'il y a eu un attentat
00:38:16 hier à Moscou que la question du dossier ukrainien
00:38:18 est réglée.
00:38:19 Non, mais c'est pour ça que je vous demandais
00:38:21 si ça pouvait être un tournant.
00:38:22 Est-ce que demain, on pourrait se dire
00:38:25 "Bah écoutez, certes, on a un adversaire
00:38:28 qui est Vladimir Poutine,
00:38:30 mais sur un point, on peut tous se retrouver
00:38:32 en Occident,
00:38:34 on se retrouve tous autour...
00:38:36 Oui, non, mais c'est entre...
00:38:37 On discute, on échange entre les services de renseignement
00:38:39 s'il y a une menace terroriste.
00:38:41 Et demain, c'est la diplomatie
00:38:43 qui est la priorité des priorités en Ukraine
00:38:45 pour qu'aujourd'hui, on se retrouve,
00:38:47 comme en 2015, main dans la main
00:38:49 pour lutter contre les pays islamiques.
00:38:51 Vous avez raison, mais simplement...
00:38:53 Je donne la parole à Alexandre tout de suite.
00:38:54 Je donne juste l'information,
00:38:55 les assaillants ont incendié le bâtiment
00:38:57 avec un liquide inflammable.
00:38:59 Ce sont les premiers éléments de l'enquête.
00:39:00 C'est pour ça qu'il y a eu cet incendie
00:39:02 dans cette salle de concert.
00:39:04 Il y a quelques semaines,
00:39:05 pour compléter cette question du renseignement,
00:39:07 Gérald Darmanin dit expliquer
00:39:09 qu'il avait obtenu l'accord du président de la République
00:39:12 pour recommencer les négociations avec la Russie,
00:39:14 notamment pour les expulsions de personnes dangereuses,
00:39:17 qui étaient les fameux russes d'origine tchétchène
00:39:19 dont on a parlé à ce moment-là.
00:39:20 Donc vous voyez que ces discussions,
00:39:22 Dieu merci, elles existent.
00:39:24 Ça n'a pas toujours été le cas, mais...
00:39:25 Je veux dire, il y a une parole de bon sens
00:39:27 que Charlotte Dornelas donne des livres aujourd'hui
00:39:30 et qui correspond exactement avec...
00:39:32 Très souvent, très souvent, vous avez raison Philippe,
00:39:34 mais 86% des Français sont contre l'envoi de troupes
00:39:39 françaises en Ukraine.
00:39:40 Mais je ne vois pas pourquoi.
00:39:41 Ce n'est pas les opposés.
00:39:43 Alors moi je n'oppose rien du tout.
00:39:44 Attendez, je n'oppose rien du tout.
00:39:45 Pardonnez-moi, ça ne s'appelle pas opposer,
00:39:47 c'est hiérarchiser.
00:39:48 C'est deux choses complètement différentes.
00:39:50 Je n'oppose absolument pas.
00:39:51 Je ne suis pas en train de vous dire
00:39:52 qu'il ne se passe rien en Ukraine.
00:39:53 Je ne suis pas en train de vous dire
00:39:54 qu'il n'y a pas eu un agresseur russe
00:39:56 sur le sol ukrainien.
00:39:57 Je ne suis pas en train de vous dire
00:39:58 que ce n'est pas horrible ce qui se passe sur l'Ukraine.
00:40:00 Ce ne sont pas du tout des menaces de même nature.
00:40:02 Je ne suis pas du tout en train de vous dire ça.
00:40:03 On est bien d'accord sur le fait que...
00:40:04 Je suis en train juste de vous dire
00:40:05 est-ce qu'il n'y a pas une hiérarchie des priorités,
00:40:07 une hiérarchie dans l'existence même de notre civilisation.
00:40:11 Là, je rejoins Charlotte.
00:40:12 Il est évident qu'en termes de menaces physiques immédiates
00:40:16 dans les rues de France,
00:40:18 il est évident que la menace terroriste islamiste
00:40:21 est beaucoup plus pressante qu'une autre menace.
00:40:24 C'est évident.
00:40:25 Il n'y a pas de discussion là-dessus.
00:40:26 Mais je voudrais revenir un petit peu sur notre débat
00:40:29 parce qu'on est beaucoup passé sur la France.
00:40:31 Il y a quand même une dimension russe probablement très forte
00:40:35 dans ce qui s'est passé hier soir.
00:40:37 Parce que vous disiez
00:40:38 c'est peut-être de l'opportunité de revendication.
00:40:40 Mais enfin, c'est quand même le canal officiel de l'Etat islamique.
00:40:44 Vous connaissez aussi ma prudence.
00:40:46 C'est-à-dire que je ne vais pas m'inventer des éléments
00:40:49 que je n'ai pas forcément.
00:40:50 Enfin, il y en a 90%, voire plus.
00:40:54 On a eu un attentat de l'Etat islamique
00:40:56 qui a un rapport très fort avec ce qui se passe
00:40:59 dans les régions, dans les républiques musulmanes de Russie,
00:41:03 du Caucase.
00:41:04 Donc, il y a une dimension interne à la Russie
00:41:06 que je trouve qu'on oublie un petit peu dans la discussion.
00:41:09 C'est qu'on est passé sur la menace en France.
00:41:11 Là, il y a peut-être surtout une menace pour l'unité de la Russie.
00:41:15 Mais parce que cette menace-là, pardonnez-moi le dénominateur commun,
00:41:18 le dénominateur commun à cette menace-là,
00:41:20 c'est l'Etat islamique qui a autant frappé la Russie.
00:41:23 Et je ne me répéterai jamais assez,
00:41:24 comme le Niger, comme l'Afghanistan ou comme la France.
00:41:27 Vous avez raison.
00:41:28 Il y a une dimension très forte russe dans ce cas-là.
00:41:30 On l'a dit dès le début de l'émission.
00:41:31 Alexandre Devecchio.
00:41:32 Philippe, si on veut aller jusqu'au bout de la comparaison,
00:41:35 effectivement, l'histoire russe est très différente.
00:41:37 Il y a des républiques islamiques.
00:41:39 Mais ça nous montre aussi le danger d'avoir des minorités
00:41:43 trop structurées, séparatistes.
00:41:45 Dans un État, vous dites que l'unité de la Russie est menacée.
00:41:49 Probablement.
00:41:50 Mais ça doit également nous interroger quant à la situation de l'Europe.
00:41:54 Alors, avec des républiques islamiques à l'intérieur de l'Europe.
00:41:57 Mais en tout cas, des pans entiers de certains pays.
00:42:02 Ce n'est pas de même nature.
00:42:03 Les territoires en question, l'Ingouchi, etc.
00:42:06 étaient indépendants, cher ami.
00:42:09 C'est là le cœur du problème.
00:42:12 Donc, la remarque de Philippe est tout à fait fondée.
00:42:16 Quelles sont les conséquences aussi à l'intérieur pour Moscou ?
00:42:20 Est-ce que la fuite en avant pour maintenir l'Empire
00:42:24 et agrandir l'Empire vers l'Ukraine,
00:42:26 est-ce que c'est le bon choix stratégique ?
00:42:29 Ça, c'est vraiment fondamental.
00:42:31 Oui, mais il faut l'évoquer, il faut impérativement l'évoquer dès le début, Gérard Rispierre.
00:42:36 Si demain, la Russie était totalement fracturée et disparaissait,
00:42:40 parce que c'est quand même le risque,
00:42:42 je ne suis pas sûr que l'Europe serait dans une meilleure position.
00:42:45 Ce n'est pas une disparition, c'est une évolution.
00:42:47 Nous n'avons pas forcément intérêt non plus à avoir des républiques islamiques
00:42:50 se multiplier sur le territoire.
00:42:54 Mais juste pour en revenir à la politique nationale,
00:42:58 je crois en tout cas que ça met un terme à une petite musique
00:43:01 qui était un peu artificielle, lancée par Emmanuel Macron.
00:43:04 C'est lui qui a parlé de menace existentielle.
00:43:06 Non, justement, il refuse de dire menace existentielle.
00:43:09 Ah, si, il parle de menace existentielle.
00:43:11 C'est les intérêts vitaux de la France qui nous sont battus.
00:43:13 Les intérêts vitaux de la France, je crois que cette rhétorique-là
00:43:16 de la campagne européenne va disparaître.
00:43:19 Et je crois que même Emmanuel Macron s'en était rendu compte avant cet attentat,
00:43:22 puisqu'il était passé du front ukrainien au front marseillais
00:43:25 pour montrer qu'il se battait également contre les francs de l'Europe française.
00:43:29 Macron, il peut y avoir plusieurs ennemis en même temps.
00:43:31 Bien sûr.
00:43:32 On peut avoir plusieurs ennemis en même temps.
00:43:34 Oui, mais encore une fois, on peut avoir des adversaires, des ennemis.
00:43:36 On peut avoir aussi plusieurs ennemis en même temps.
00:43:38 Pour l'instant, on ne parle pas d'ennemis quand on parle de la Russie,
00:43:40 on parle d'adversaires.
00:43:41 En revanche, quand on parle de l'État islamique, on parle d'un ennemi.
00:43:44 Encore une fois, l'idée n'est pas de mettre de côté et de dire
00:43:47 il ne se passe rien en Russie, il ne se passe rien en Ukraine.
00:43:49 C'est simplement de hiérarchiser.
00:43:51 C'est simplement de hiérarchiser deux combats différents.
00:43:53 En 1941, il me semble qu'en 1941, nous sommes, la France,
00:43:56 de manière générale, le monde occidental, s'est allié avec l'Union soviétique
00:44:01 qui n'était certainement pas notre allié,
00:44:03 qui était même à un moment presque notre ennemi,
00:44:05 pour affronter un ennemi encore plus important.
00:44:08 Je déteste les points Godwin, mais en l'occurrence,
00:44:10 il me paraît de bon sens de hiérarchiser les ennemis et hiérarchiser les priorités.
00:44:15 Et ici, c'est bien de cela dont on parle.
00:44:17 C'est la question de savoir quelle est notre menace existentielle.
00:44:20 L'URSS a changé de camp parce qu'elle a été attaquée par les nazis.
00:44:24 Autrement, il y a eu le pacte entre Staline et le pape.
00:44:28 C'est un pacte.
00:44:30 C'est le fait de confirmer ce que dit Pierre Gentilhez.
00:44:33 Ça donne de l'eau à notre poulain.
00:44:35 Ce qui veut bien dire qu'il faut y trouver un moment notre intérêt
00:44:38 et mettre de notre côté nos anciens ennemis.
00:44:42 L'URSS a donné à l'Allemagne nazie les clés de l'Europe de l'Ouest.
00:44:45 Et qu'est-ce qu'on a fait en 1941 ? On s'est allié avec eux.
00:44:47 Ce qui veut bien dire que les ennemis d'hier peuvent être les alliés de demain.
00:44:52 L'Allemagne nazie a envahi l'URSS.
00:44:56 C'est pas la même chose.
00:45:01 Les téléspectateurs, parce que là vous parlez en même temps et personne ne comprend.
00:45:05 Mais pardonnez-moi Gérard Vespierre.
00:45:07 C'est donc la confirmation que votre ennemi d'hier peut être votre allié le lendemain.
00:45:12 Si vous avez un même intérêt en commun.
00:45:14 C'est l'URSS qui avait changé de camp.
00:45:17 Gérard Vespierre, c'est simplement pour résumer la confirmation
00:45:23 que lorsque vous avez un ennemi commun qui menace votre existence,
00:45:28 l'ennemi d'hier peut devenir l'allié de demain.
00:45:31 Pendant 5 ans de 1941 à 1946.
00:45:34 Vous avez raison.
00:45:35 Ça peut être pendant 5 ans.
00:45:37 Et c'est pour ça qu'en 2015, vous aviez le ministre des Affaires.
00:45:43 C'est pour ça qu'en janvier 2015, vous aviez par exemple
00:45:49 le ministre des Affaires étrangères russe qui marchait aux côtés de François Hollande
00:45:54 pour lutter contre le terrorisme islamique.
00:45:57 Juste une minute avant la publicité, on se retrouve à 10h de toute façon.
00:46:01 On va revenir sur la menace en France à 10h parce qu'il y a eu un jeune de 14 ans,
00:46:10 un adolescent de 14 ans a été mis en examen à Paris,
00:46:13 soupçonné d'avoir un projet d'attentat contre un centre commercial à Lille.
00:46:17 Pardonnez-moi, j'ai besoin d'y voir un peu plus clair.
00:46:19 Mais juste en une minute, Pierre Martinet, parce que vous êtes avec nous,
00:46:22 je rappelle que vous êtes un ancien agent de la DGSE.
00:46:25 L'inquiétude évidemment des téléspectateurs, c'est de se dire
00:46:27 mais est-ce que ce qui s'est passé à Moscou va réveiller des passions tristes
00:46:33 chez certains potentiels terroristes en France
00:46:37 et qui pourraient s'activer dans les prochains jours ou les prochaines semaines ?
00:46:42 Effectivement, ça peut arriver également en France.
00:46:45 Mais alors c'est une attaque qui demande de la préparation,
00:46:48 de la reconnaissance, de la logistique, etc.
00:46:52 C'est un peu plus compliqué à mettre en œuvre.
00:46:54 Ma seule inquiétude, c'est que dans un pays comme la Russie,
00:46:57 qui est en guerre aujourd'hui, où la sécurité est au maximum,
00:47:01 ils ont été capables de commettre cet attentat.
00:47:04 Alors, ils peuvent encore le commettre en Europe, bien évidemment,
00:47:07 mais aujourd'hui, ce qui est le plus inquiétant et le plus difficile à repérer,
00:47:13 c'est l'individu qui passe à l'acte tout seul,
00:47:15 sans avoir besoin d'ordre de l'extérieur,
00:47:18 en adhérant au projet islamiste et en décidant lui-même de passer à l'action.
00:47:24 Mais l'un n'empêche pas l'autre.
00:47:26 Moi, ce qui m'inquiète, c'est que ça pourrait être le début d'une longue série
00:47:32 juste avant les Jeux olympiques.
00:47:33 C'est assez inquiétant et je pense que les services français intérieurs et extérieurs
00:47:37 sont sur les dents actuellement.
00:47:39 Bien sûr, et espérons évidemment que vous ayez tort ce matin, Pierre Martinet.
00:47:45 Saluons évidemment toutes les forces de l'ordre qui travaillent aujourd'hui, nuit et jour,
00:47:49 pour veiller à déjouer des attentats.
00:47:51 Je crois qu'il y a un attentat qui est déjoué tous les mois et demi sur notre sol depuis 2017.
00:47:56 La publicité, on revient dans un instant, on va parler de cette menace en France.
00:48:00 On évoquera d'autres actualités parce qu'il y a une actualité outre-manche
00:48:04 avec ce cancer qui a été déclaré pour Kate Middleton.
00:48:10 Et puis, on parlera du sys d'action également.
00:48:12 Voilà le programme jusqu'à 10h30 sur CNews pour l'heure des proies tout de suite.
00:48:15 Quasiment 10h sur CNews, merci d'être avec nous.
00:48:20 Le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:48:23 Après l'attaque sanglante dans la banlieue de Moscou hier soir,
00:48:27 le bilan provisoire des victimes s'alourdit.
00:48:29 Au moins 93 morts et 115 blessés sont à déplorer.
00:48:33 11 personnes ont été arrêtées, dont 4 assaillants présumés.
00:48:36 Après des tirs dans une salle de concert, le bâtiment a été incendié
00:48:40 avec un liquide inflammable, selon les enquêteurs.
00:48:42 L'attentat a été revendiqué par le groupe État islamique.
00:48:45 Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer sur un appel
00:48:49 à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
00:48:51 Un vote prévu aujourd'hui a été reporté à lundi.
00:48:54 8 des 10 membres non permanents du Conseil ont travaillé sur un projet de résolution
00:48:59 exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat pour le mois du Ramadan.
00:49:03 Ils réclament aussi la libération inconditionnelle des otages
00:49:07 et la levée des obstacles à l'aide humanitaire.
00:49:09 Enfin en France, un an après la violente manifestation à Sainte-Sauline,
00:49:13 les anti-méga-bassines organisent des commémorations.
00:49:17 Près de 500 personnes sont attendues pour un rassemblement
00:49:20 entre Sainte-Sauline et la commune de Melle.
00:49:22 Par ailleurs, demain, une saisine doit être présentée
00:49:25 à l'encontre de Gérald Darmanin pour faux témoignages
00:49:28 sur le déroulé de la manifestation du 25 mars 2023.
00:49:32 Comme je dis tout aux téléspectateurs, c'est un sujet que je voulais absolument
00:49:36 qu'on traite, Sainte-Sauline.
00:49:37 Parce qu'un an après, la seule question que tout le monde se pose,
00:49:40 c'est sur les centaines d'extrémistes qui sont allés frapper du gendarme,
00:49:46 les blesser grèvement.
00:49:48 Il y en a combien qui ont été condamnés ?
00:49:50 Et ça, c'est une question qu'on aimerait se poser.
00:49:52 Pendant la publicité, il y a une information quand même
00:49:54 de la plus haute importance qui est tombée,
00:49:56 puisque ce sont les services de sécurité russes qui l'annoncent.
00:50:01 C'est pour ça qu'il faut faire toujours très attention.
00:50:03 Au sein de Moscou, les suspects avaient des "contacts" en Ukraine.
00:50:08 Donc, oui, voilà, je vous dis "ouh là là",
00:50:12 donc c'est effectivement inquiétant.
00:50:13 Ça sent la volonté d'instrumentalisation de cet attentat.
00:50:16 Le chancelier Shultz qui condamne la terrible attaque terroriste,
00:50:19 là aussi, s'est tombé.
00:50:21 Donc, je pense qu'on a suffisamment parlé de ce qui s'était passé à Moscou.
00:50:26 Je voudrais qu'on revienne maintenant sur la menace en France.
00:50:28 On est à quatre mois de l'ouverture des Jeux olympiques à Paris,
00:50:32 et on a un niveau de menace en France qui est très élevé.
00:50:34 Et dans ce contexte, c'est l'Iabarote, et c'est pour ça que vous êtes sur le plateau.
00:50:37 Un adolescent de 14 ans a été mis en examen,
00:50:39 soupçonné d'avoir un projet d'attentat contre un centre commercial à Lille.
00:50:45 14 ans, expliquez-nous tout.
00:50:46 Oui, le parquet national antiterroriste reproche à ce jeune garçon âgé de 14 ans
00:50:51 d'avoir consulté, d'avoir rediffusé des contenus et des vidéos
00:50:55 qui évoquent l'État islamique,
00:50:58 donc d'avoir fait la propagande de l'État islamique.
00:51:01 Il aurait envisagé de commettre un attentat en particulier
00:51:03 contre un centre commercial à Lille,
00:51:05 mais ce qu'il faut bien garder à l'esprit, c'est qu'il n'était pas sur le point de passer à l'acte.
00:51:08 Il ne s'agit donc pas d'un attentat déjoué,
00:51:11 mais il avait également un temps pensé à passer à l'acte dans son collège.
00:51:15 C'était plus d'actualité, mais il visait actuellement le centre commercial.
00:51:20 Conformément aux réquisitions du parquet national antiterroriste,
00:51:23 il a été placé sous contrôle judiciaire.
00:51:25 Il n'est pas placé en détention provisoire.
00:51:27 Il va falloir que les enquêteurs établissent si derrière ce qu'il disait,
00:51:30 il avait réellement la volonté de passer à l'acte.
00:51:33 Une information judiciaire a été ouverte,
00:51:35 ce qui va permettre de vérifier l'état d'aboutissement de son projet
00:51:38 ou de ses projets d'action violente.
00:51:40 En tout cas, cette affaire a fait réagir le ministre de l'Intérieur,
00:51:43 sur X Gérald Darmanin, à saluer les services de renseignement
00:51:46 qui ont permis l'interpellation de cet adolescent,
00:51:49 potentiellement très dangereux, selon le ministre de l'Intérieur.
00:51:52 La menace justement de terroristes potentiels de plus en plus jeunes,
00:51:55 c'était un dossier du journal du dimanche, il y a deux semaines, Charlotte Dornel.
00:51:59 Oui, c'est en effet la réunion qu'on a évoquée tout à l'heure.
00:52:04 Une fois par semaine, en gros, Gérald Darmanin reçoit tous les patrons
00:52:09 des services de renseignement en France,
00:52:11 donc le renseignement territorial, la DGSI, tout le monde.
00:52:13 Et là, en l'occurrence, c'était la patronne de la DGSI
00:52:16 qui expliquait en effet l'état de la menace islamiste en particulier.
00:52:20 Il y a d'autres menaces, mais c'est de l'aveu même du ministre de l'Intérieur,
00:52:24 d'ailleurs, la plus grosse menace aujourd'hui en France
00:52:28 à l'approche des JO, mais de manière générale.
00:52:30 Et elle racontait ce qui était un peu glaçant,
00:52:33 que la moitié des objectifs de la DGSI aujourd'hui sont mineurs.
00:52:37 Ce qui est complètement, enfin moi, ce qui me...
00:52:39 Terrifiant.
00:52:40 Qui me terrifie, exactement.
00:52:42 Et elle expliquait par ailleurs, et ce qu'on évoquait aussi tout à l'heure,
00:52:44 c'est qu'à côté de la menace organisée, il y a cette menace en effet de mineurs
00:52:49 qui se radicalisent, notamment sur des boucles...
00:52:52 Sur des boucles...
00:52:53 Télégrammes.
00:52:54 Télégrammes, voilà, sur des réseaux sociaux différents.
00:52:57 Qui notamment, et alors elle expliquait que le point de bascule en général,
00:52:59 c'était la question du blasphème.
00:53:01 Il suffisait que quelqu'un ou une entité ou une personne
00:53:05 soit accusée de blasphème pour que la radicalisation se fasse
00:53:08 en quelques heures sur les réseaux sociaux.
00:53:11 Ce qui est évidemment inquiétant.
00:53:14 Et elle parlait à ce moment-là, c'était il y a 10 jours, 2 semaines,
00:53:17 et elle disait qu'il y avait des arrestations par la DGSI
00:53:20 dans les jours qui précédaient, dans le fond, de 11, 13 ans,
00:53:23 bon là on voit 14 ans, 11 ans, je ne sais pas si vous vous souvenez
00:53:25 de ce que vous faisiez à 11 ans, mais moi j'étais plus l'ego qu'attentat.
00:53:29 Je me permets de vous donner un peu plus de précision sur l'information
00:53:31 que je vous donnais juste avant concernant l'attaque de Moscou
00:53:34 et les suspects qui avaient des contacts en Ukraine
00:53:36 selon Serafis de sécurité russe.
00:53:38 Je vais vous lire la dépêche qui est tombée à 2h02.
00:53:40 Les services de sécurité du FSB ont affirmé samedi
00:53:43 que les suspects de l'attaque contre la salle de concert
00:53:45 dans la banlieue de Moscou avaient des contacts en Ukraine.
00:53:49 Après avoir commis l'attentat terroriste,
00:53:51 les criminels comptaient franchir la frontière russo-ukrainienne
00:53:55 et avaient des contacts approchés du côté ukrainien, indiqué le FSB,
00:54:00 cité par l'agence TASS, des suspects ayant été arrêtés
00:54:03 dans une région frontalière de l'Ukraine.
00:54:06 – C'est extrêmement inquiétant ça.
00:54:07 – Pierre Aurelière peut-être votre analyse là-dessus.
00:54:10 – Écoutez, je pense qu'il faut, comme on a été prudent sur l'État islamique,
00:54:14 on va être en symétrie prudent avec les déclarations du SFV,
00:54:19 parce qu'ils sont effectivement une organisation
00:54:23 complètement politique au service du pouvoir,
00:54:26 donc il faut être très très prudent,
00:54:28 mais si c'était avéré, c'est une augmentation du niveau de tension,
00:54:32 bien évidemment.
00:54:33 Donc il faut souhaiter qu'il y ait des éléments tangibles, réels,
00:54:38 qui puissent être communiqués par les services russes,
00:54:42 et on va voir dans les prochaines heures ou prochaines minutes,
00:54:45 les réactions de l'Ukraine.
00:54:48 C'est une augmentation de la tension destinée.
00:54:50 – Alexandre Devecchio, cette information qui tombe,
00:54:52 et qui évidemment, là aussi fait froid dans le dos.
00:54:55 – À prendre avec distance, parce qu'on sait qu'on est en période de guerre,
00:54:59 et dans la guerre, il y a toujours une forme de propagande,
00:55:02 donc on peut penser que le FSB a instrumentalisé cette attaque terroriste,
00:55:07 mais il faut rappeler aussi que la propagande est partout,
00:55:10 et qu'hier soir, l'Ukraine avait expliqué
00:55:14 que c'était une attaque de la Russie contre la Russie elle-même,
00:55:17 comme on l'a vu aussi au moment de Nord Stream.
00:55:19 Donc ça nous permet de se rappeler qu'en période de guerre,
00:55:22 il faut prendre les informations des uns et des autres avec distance.
00:55:26 La piste la plus tangible est quand même le communiqué de l'État islamique.
00:55:31 – Mais vous pouvez associer les deux, vous pouvez avoir des terroristes
00:55:35 qui avaient des contacts sur un autre territoire,
00:55:38 un territoire frontalier qui est le territoire ukrainien.
00:55:41 – C'est une troisième option, oui.
00:55:43 – Philippe Guybert.
00:55:44 – On rentre à ce moment-là dans le roman d'anticipation et d'espionnage,
00:55:49 parce que la revendication de l'État islamique est extrêmement claire,
00:55:53 elle est faite sur ses comptes officiels,
00:55:57 et donc je comprends cette communication du FSB
00:56:01 comme une volonté politique de remettre le récit du pouvoir
00:56:06 dans le sens de sa guerre en Ukraine, parce qu'encore une fois,
00:56:10 cet attentat casse un peu le récit et la mobilisation
00:56:15 que Poutine voulait entraîner contre l'Ukraine.
00:56:18 – C'est-à-dire que lui faisait de la menace existentielle russe,
00:56:21 son voisin et son cousin ukrainien.
00:56:23 – Et donc on comprend que la volonté…
00:56:25 – Dornez-la sans un mot et ensuite on ira voir David Cayette.
00:56:27 – La volonté impérialiste de Poutine est contredite
00:56:30 par ce problème interne à la Russie.
00:56:32 – C'est pour ça qu'on prend énormément de précautions ce matin.
00:56:34 – Non mais c'est vrai qu'à la fois hier, la réaction immédiate de l'Ukraine
00:56:38 et aujourd'hui la réponse a de quoi nous inquiéter,
00:56:41 parce qu'on a un attentat.
00:56:43 Nous, notre rôle de Français, c'est pas nous autour de ce plateau,
00:56:47 mais en France, c'est de garder de la distance par rapport à une propagande
00:56:49 qui est évidente, qui existe dans toutes les guerres,
00:56:51 et qui est de tous les côtés.
00:56:53 On manque parfois de cette prudence, notamment dans ce conflit-là
00:56:57 et dans le traitement des informations.
00:56:59 Mais en revanche, ce qui peut nous inquiéter, c'est le fait que
00:57:01 et en Ukraine et en Russie, la première réaction soit d'importer,
00:57:05 on va dire un peu par la force, aujourd'hui, en tout cas avec les éléments qu'on a,
00:57:09 ce qui s'est passé, le drame qui s'est passé hier à Moscou,
00:57:12 dans ce conflit-là. Et là, il y a de quoi s'inquiéter, oui en effet.
00:57:15 – Eh bien voilà ce qu'on pouvait dire ce matin,
00:57:17 et évidemment on poursuivra la discussion là-dessus.
00:57:19 Je vous remercie Célia Barhot.
00:57:21 Florence Thune va prendre votre place, c'est la directrice générale du SID Action,
00:57:26 parce que le SID Action a 30 ans, et c'est un combat de tous les instants,
00:57:31 là aussi, un combat long de 30 ans.
00:57:34 Le groupe Canal+ est partenaire de cette campagne du SID Action,
00:57:38 et ce sera un honneur d'avoir Florence Thune sur ce plateau.
00:57:40 Avant cela, je voulais qu'on parle quand même d'une autre actualité.
00:57:43 La princesse Kate est atteinte d'un cancer à l'âge de 42 ans,
00:57:46 silencieuse et absente depuis son opération chirurgicale de l'abdomen en janvier dernier.
00:57:50 L'épouse du prince William s'est exprimée dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
00:57:54 C'était hier, tous les tabloïds anglais ont fait leur une là-dessus.
00:57:59 Je vous propose de voir le sujet de la rédaction de ces news.
00:58:02 Son absence ces dernières semaines suscitait de nombreuses spéculations.
00:58:07 Le verdict est tombé, Kate Middleton, atteinte d'un cancer, l'annonce a bouleversé les britanniques.
00:58:13 Je me sens vraiment mal pour elle et sa famille, surtout pour les enfants.
00:58:17 Le cancer est une maladie effrayante. On ne sait jamais ce qui va nous arriver.
00:58:21 Mes pensées sont avec eux.
00:58:23 Je suis désolée pour William avec son père qui est malade, sa grand-mère décédée.
00:58:29 Et pour Kate qui a dû vivre les spéculations sur son mariage, ça a dû être horrible.
00:58:33 Ils essayent juste de protéger leurs enfants, c'est très triste.
00:58:37 En France, le président Emmanuel Macron a été l'un des premiers à réagir
00:58:41 par un commentaire sous la vidéo de la princesse de Gannes.
00:58:44 Votre Altesse, dans cette période difficile que vous traversez,
00:58:47 Brigitte et moi vous souhaitons un bon rétablissement.
00:58:49 Votre force et votre résilience nous inspirent tous.
00:58:52 Depuis son compte X, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a très vite réagi
00:58:56 en rappelant que la princesse de Galles avait l'amour et le soutien de tout le pays.
00:59:00 Un porte-parole du palais de Kensington a indiqué que la princesse Kate
00:59:04 reprendra ses fonctions officielles dès que son équipe médicale l'y autorisera.
00:59:09 Hier soir, l'information est tombée aux alentours de 19h30, 20h.
00:59:15 C'est vrai qu'on a ouvert l'heure des pros hier soir sur ce sujet-là.
00:59:18 En disant également que c'est une femme de 42 ans atteinte d'un cancer
00:59:22 qui demande à ce qu'on respecte sa vie privée.
00:59:25 Mais il s'avère que c'est une famille hors normes, c'est la famille royale,
00:59:28 c'est la couronne d'Angleterre qui est également en jeu.
00:59:32 Donc il fallait trouver une sorte de juste milieu entre ce voyeurisme exacerbé
00:59:37 et cette information et le respect évidemment de sa vie privée.
00:59:41 On est en direct avec le docteur Kayat. Merci d'être avec nous.
00:59:45 Vous êtes un ponte en la matière et vous êtes vraiment l'expert qu'il nous fallait
00:59:49 pour parler du cancer parce que c'est un mot qui fait peur.
00:59:52 Mais c'est un mot qui, grâce à vous, les médecins aujourd'hui
00:59:56 est combattu et ô combien bien combattu.
00:59:59 Il y a juste une question que je souhaitais vous poser
01:00:02 et que les téléspectateurs très certainement se posent.
01:00:04 C'est-à-dire qu'il a été question de chimiothérapie préventive.
01:00:08 Alors ça veut dire quoi ça, la chimiothérapie préventive ?
01:00:11 Alors en fait, si vous voulez, pour traiter les cancers, quels qu'ils soient,
01:00:15 globalement on a la chirurgie, on a les rayons et on a les médicaments
01:00:18 parmi lesquels il y a la chimio, l'immuno, tout un tas de médicaments anti-cancer.
01:00:24 Alors on peut utiliser ces médicaments de deux manières différentes.
01:00:27 Soit quand il y a des métastases déjà présentes dans le foie, dans les poumons, dans les os.
01:00:32 À ce moment-là, c'est pour traiter.
01:00:34 Soit on va l'utiliser après avoir enlevé la tumeur par la chirurgie
01:00:38 pour essayer d'éviter la rechute.
01:00:41 Et c'est ça ce qu'on appelle une chimiothérapie préventive,
01:00:44 qu'en fait médicalement on appelle une chimiothérapie adjuvante.
01:00:47 On ajoute l'effet de la chimio sur l'effet de la chirurgie.
01:00:51 Pratiquement tous les cancers aujourd'hui bénéficient,
01:00:56 après l'intervention chirurgicale qui a enlevé la tumeur primitive,
01:01:00 la tumeur de départ si vous voulez,
01:01:02 presque tous les cancers aujourd'hui, en 2024, bénéficient d'une chimiothérapie
01:01:06 d'environ six mois post-opératoire,
01:01:09 et qui est effectuée effectivement à titre absolument préventif.
01:01:13 C'est-à-dire que si juste avec la chirurgie vous avez mettons 60% de chances d'être guéri,
01:01:18 en ajoutant la chimiothérapie à l'aveugle,
01:01:20 puisque a priori vous êtes en rémission, la tumeur a été enlevée,
01:01:23 vous passez de 60% à 80% par exemple.
01:01:26 Donc on ajoute des chances de guérir en faisant à l'aveugle des chimiothérapies
01:01:31 qui ont confirmé bien évidemment dans des essais thérapeutiques,
01:01:34 qui ont confirmé qu'elles étaient capables d'augmenter les vraies chances de guérir les malades.
01:01:38 Et je pense que c'est la seule question qu'il fallait se poser ce matin,
01:01:42 et je ne veux pas vous poser des questions sur l'état de santé de la princesse,
01:01:46 puisque vous n'avez pas le dossier en main, et je me passerais...
01:01:49 On n'a pas le dossier.
01:01:50 Mais c'est pour ça, et au fond, on peut respecter son souhait, son vœu,
01:01:55 qui est de... ce qui est sa vie privée, et qui est le secret qu'on dit, le secret médical.
01:02:02 Un grand merci d'être intervenu, docteur, pour cette émission et pour l'ordre des pros,
01:02:07 et bravo évidemment aux soignants et à tous ces chercheurs qui travaillent dans la lutte contre le cancer.
01:02:13 On en vient à un autre combat, qui est la lutte contre le sida.
01:02:17 Et je voyais un peu les déclarations que vous aviez pu faire ces derniers jours, Florence Thune,
01:02:21 je rappelle que vous êtes directrice générale du site d'action,
01:02:24 et vous avez dit d'ailleurs que face au sida, la science a progressé, mais pas forcément les mentalités.
01:02:30 Qu'est-ce que vous vouliez dire par là ?
01:02:32 Alors, effectivement, la science a beaucoup progressé,
01:02:34 puisque depuis déjà 1996, en ayant accès à l'arthritérapie, à ces traitements qui nous permettent,
01:02:41 alors je dis "nous" parce que je vis aussi avec le VIH depuis 28 ans, qui permet donc de rester en bonne santé.
01:02:46 Malgré tout, malgré ces immenses progrès, on voit à quel point, génération après génération,
01:02:51 le VIH, le sida, reste quelque chose qui fait peur, en tout cas les personnes séropositives continuent à faire peur.
01:02:58 On fait un sondage tous les ans, où on a vu, là récemment, que les indicateurs s'étaient fortement dégradés,
01:03:04 on est encore à 30% des jeunes qui pensent qu'en embrassant une personne séropositive,
01:03:09 ils pourraient être contaminés, alors que justement, cette science qui nous a fait progresser,
01:03:13 permet aussi qu'en étant sous traitement, on n'a aucun risque, zéro risque de transmettre le VIH.
01:03:18 Donc on a encore beaucoup de travail à faire sur cette question.
01:03:20 C'est le 30ème anniversaire de cette campagne du site d'action,
01:03:24 avec une ambassadrice ô combien appréciée, aimée des Français, qui est Lynne Renaud,
01:03:30 qui a 95 ans et qui poursuit ce combat-là, qui avait dit il y a 30 ans "Nous sommes en guerre, en guerre contre un virus".
01:03:37 On l'a entendu il y a quelques années plus tôt.
01:03:39 On continue de l'être, avec beaucoup de vigilance aussi.
01:03:43 On a su il y a quelques semaines que l'épidémie reprenait au Canada,
01:03:47 donc on parle de pays où le traitement, comme en France, est accessible, où les moyens de prévention sont là aussi.
01:03:53 Donc il suffit à un moment d'avoir moins de vigilance, de penser que le VIH est une affaire du passé,
01:03:58 pour constater que l'épidémie reste là.
01:04:01 On voit à quel point on l'a vu avec le Covid, une épidémie aussi mondiale.
01:04:05 Et donc c'est vraiment important de rester et de répéter sans arrêt auprès des jeunes et des moins jeunes.
01:04:10 Je voudrais profiter de ce temps d'antenne pour rappeler que parmi les 5000 personnes qui découvrent leur séropositivité chaque année,
01:04:17 on a 14% de moins de 25 ans, mais on a 22% de personnes de plus de 50 ans.
01:04:21 Donc cette génération qui a connu, dont je fais partie, qui a connu les années 80-90,
01:04:27 qui ont été les pires en France, en tout cas pour l'épidémie, oublie aussi que le VIH est là.
01:04:33 C'est un âge où parfois on se sépare, on a un nouveau compagnon, une nouvelle campagne.
01:04:36 Et puis, comme les jeunes, comme d'autres générations, on oublie le préservatif.
01:04:40 Donc c'est important aussi pour nous de profiter aussi de ce week-end, qui est un week-end de collecte aussi,
01:04:45 mais de rappeler que toutes les générations sont concernées.
01:04:48 Mais ce geste-là, qui est un geste de protection, qui est le préservatif,
01:04:52 j'ai l'impression que les nouvelles générations, en discutant avec elles,
01:04:56 alors c'est toujours parfois un peu spécial, on entre dans l'intimité de quelqu'un,
01:05:02 mais ont oublié ce geste-là, en se disant "mais c'est pas bien grave, c'est lointain, le VIH, le sida,
01:05:11 ce sont des choses qui ne sont pas de notre génération, qui n'appartiennent pas à notre temps".
01:05:15 Alors, paradoxalement, ils ne l'oublient pas au premier rapport, en tout cas pas trop souvent,
01:05:20 ils l'enlèvent avant de faire un test de dépistage.
01:05:23 On voit par rapport aux années 90 où on a vraiment une augmentation de l'utilisation du préservatif, et heureusement.
01:05:29 Néanmoins, on voit que parmi ceux qui n'ont pas mis de préservatif dans l'année,
01:05:32 30% l'ont abandonné avant d'aller faire un test de dépistage.
01:05:35 Or, c'est parce qu'on va faire un test de dépistage qu'on peut justement après abandonner le préservatif,
01:05:39 si on sait qu'on est séro-négatif ou si on sait qu'on est sous traitement.
01:05:43 Donc, notre message principal, c'est à la fois, évidemment,
01:05:46 utiliser tous les moyens de prévention à votre disposition, mais aussi, quel que soit votre âge, allez vous faire dépister.
01:05:51 Se faire dépister, c'est rester en bonne santé.
01:05:53 Je disais, il y a une ambassadrice qui est symbolique, à savoir Lynn Renaud,
01:05:57 mais il y a une directrice générale qui, là aussi, représente tout un symbole
01:06:02 et qui est peut-être un exemple pour ces générations, c'est que vous parlez de la séropositivité en toute transparence,
01:06:09 sans tabou et en expliquant qu'aujourd'hui, vous êtes en pleine forme et que vous êtes avec nous, bien sûr.
01:06:15 Oui, alors, effectivement, je pensais, il y a 28 ans, que j'allais mourir du SIDA.
01:06:20 Aujourd'hui, je dis souvent, je vieillis, ce qui est une bonne nouvelle, avec le VIH.
01:06:26 Avec aussi un point d'intention, notamment les chercheurs, c'est une intention en termes de recherche,
01:06:33 c'est qu'en vieillissant, avec la durée de vie, avec les traitements et avec le virus,
01:06:38 on peut aussi développer d'autres pathologies, notamment cardiovasculaires.
01:06:42 Donc, on voit que des personnes qui vieillissent développent les mêmes pathologies que des personnes qui n'ont pas le VIH,
01:06:47 mais plutôt en âge. Donc, ça, c'est aussi un point d'intention.
01:06:50 Et puis, enfin, nous, une des pistes importantes en termes de collecte d'eau d'eau,
01:06:54 notamment pour financer la recherche, c'est d'arriver un jour à la rémission et faire en sorte qu'un jour,
01:06:58 les personnes, en prenant juste une fois un traitement, et puis tout au long de leur vie,
01:07:03 puissent continuer à vivre sans traitement. Donc, on finance des recherches sur cette dimanche.
01:07:07 Il y a eu un vaccin en quelques années sur le Covid, un vaccin qui est contesté.
01:07:11 Est-ce qu'un jour, à terme, on pourrait avoir un vaccin contre le VIH ?
01:07:15 On l'espère. Il y a de nombreux essais vaccinaux en cours dans le monde entier.
01:07:20 Le virus nous tient tête. On a entendu beaucoup de choses sur le pourquoi on n'aurait pas trouvé de vaccin contre le VIH,
01:07:25 alors qu'on l'a trouvé en un an contre la Covid. Ce sont deux virus complètement différents.
01:07:30 On peut se débarrasser tout seul du Covid. On ne se débarrasse pas tout seul du VIH.
01:07:34 Il y a plein de mutations. Il y a beaucoup d'argent qui va sur ces essais vaccinaux,
01:07:38 mais c'est un virus extrêmement complexe, la preuve. Mais on poursuit nos efforts. On ne lâche pas le combat.
01:07:44 Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, Florence Thune.
01:07:47 C News, je le disais, s'associe au Sida Action. C'est une campagne qui va durer trois jours, 22, 23, 24 mars.
01:07:54 Trois jours de mobilisation, de sensibilisation et de collecte en faveur de la lutte contre le Sida.
01:07:59 Chers téléspectateurs, si vous nous regardez, il faut, et si vous pouvez faire un don, vous appelez le 110,
01:08:06 ou alors c'est sur sidaction.org, ou alors même par SMS. Tiens, tiens, don par SMS au 92 110.
01:08:17 C'était important de parler de cette campagne-là. J'aurais aimé qu'on ait plus de temps.
01:08:21 Malheureusement, c'est une actualité extrêmement lourde, vous le savez, Florence,
01:08:25 dans cette journée et cette matinée de samedi. Mais je suis très heureux de porter ce petit ruban.
01:08:33 Et je sais qu'il y a beaucoup de médias qui sont mobilisés, que ce soit France Télévisions, nos confrères d'MC, STF.
01:08:41 Il y a une grande famille des médias qui sont mobilisés. Il y avait une très belle campagne qui a été lancée.
01:08:47 C'était au Théâtre Édouard VII. Édouard VII, qui est un très, très beau théâtre.
01:08:52 Donc merci à vous. Mobilisons-nous pour tous les combats, justement, pour aider les gens.
01:08:56 Et merci à tous les six. L'info se poursuit sur CNews. Dans un instant, c'est Dr Mio qui va me parler d'ailleurs.
01:09:04 Dr Mio jeudi, si vous voulez revoir sa chronique du sidaction.
01:09:08 Mais là, elle va nous parler de l'heure d'été, qui n'est pas bonne pour notre santé. Sacrée heure d'été.
01:09:14 Et elle nous donnera des conseils pour être prêts dimanche prochain, parce que le passage à l'heure d'été, c'est dimanche prochain.
01:09:20 Ça ne vous intéresse pas, l'heure d'été ? L'heure d'hiver ? Vous préférez l'heure d'été ?
01:09:24 Dimanche prochain, il y a le changement d'heure et Pâques. Pardon, mais j'hierarchise.
01:09:30 Vous n'avez pas écouté Philippe Guibert aujourd'hui. Arrêtez d'opposer tout, d'accord ?
01:09:34 Non, je hiérarchise.
01:09:36 Merci à...
01:09:37 Du chocolat d'abord.
01:09:38 Non, j'ai eu quand même.
01:09:40 Allez, merci à tous les six. Ça fait du bien de sourire un peu.
01:09:44 Une heure de chocolat en plus.
01:09:46 Une heure de chocolat en plus.

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