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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00Bientôt 9h, bonjour à tous, soyez les bienvenus en direct sur CNews, l'heure des pros, dans un instant, on commence nos débats juste après l'essentiel de l'actualité.
00:09Bonjour Marine Sabourin.
00:10Bonjour Johan, bonjour à tous.
00:12À Grenoble, suspectée d'avoir enlevé, séquestré et violé sa cousine de 13 ans, un homme de 23 ans a été mis en examen à écrouer.
00:19Elle lui avait été promise en mariage par la famille de l'adolescente.
00:22La jeune fille de nationalité roumaine s'était réfugiée mi-décembre dans une clinique.
00:28La composition du gouvernement Bayrou avance.
00:30La structuration des grands pôles ministériels est fixée, explique le président des députés modem Marc Fesneau dans la tribune dimanche.
00:36Le Premier ministre souhaite une équipe resserrée et la plus ouverte possible.
00:40Et puis ce deuil national décrété ce lundi en hommage aux victimes du cyclone Chido à Mayotte.
00:45Le président de la République invite les Français à se recueillir à 11h demain.
00:48Pour rappel, le bilan provisoire s'élève à 35 morts et 2500 blessés.
00:52Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Johan.
00:55Merci beaucoup Marine.
00:56L'heure des pros avec ce matin Sarah Salman, Arnaud Benedetti, Raphaël Stainville et Joachim Lefloch-Imat.
01:01Bienvenue à tous les quatre.
01:03On part tout de suite pour l'Allemagne où les Allemands sont toujours sous le choc de jour après l'attaque à la voiture Bélier
01:08qui a fait 5 morts et plus de 200 blessés dans un bilan qui est toujours hélas provisoire.
01:13Hier soir, les clerges de toutes les églises de Magdebourg ont sonné en hommage aux victimes.
01:17Plus de 2000 personnes se sont réunies devant la cathédrale de la ville
01:21où était célébrée une messe en présence du président allemand, Kinsen.
01:28Fleurs, bougies, ils sont des centaines unis dans la peine.
01:32De l'amour et de la compassion, voilà ce que nous ressentons aujourd'hui.
01:37C'est pour cela que nous sommes là, pour donner de la force à toutes ces personnes.
01:41Non, non, non, nous ne voulons pas ressentir de la peur à aucun moment.
01:46Massés devant la cathédrale, l'heure est au recueillement pour les habitants de Magdebourg.
01:51C'est dans un silence solennel qu'ils rendent hommage aux victimes,
01:55juste à côté du lieu du drame, le marché de Noël.
01:58Je pense que toute l'Allemagne se rassemble derrière Magdebourg
02:02et que la politique fédérale devrait aussi se tenir derrière Magdebourg.
02:08J'espère que cette expérience terrible produit quelque chose de positif pour notre société dans l'ensemble.
02:16Qu'elle mette en lumière nos forces, qu'elle démontre que nous sommes plus forts ensemble.
02:29Près de 3000 personnes ont suivi ce samedi un hommage religieux rendu aux victimes de l'attentat,
02:34avec un message central, ne pas céder à la haine.
02:38Sur le parvis, malgré le froid, ils sont nombreux à affluer aux abords de l'édifice religieux,
02:44solidaires dans la douleur, à quelques jours de la fête chrétienne de Noël.
02:49Beaucoup d'émotions en Allemagne.
02:52Arnaud Benedetti a une question. Pourquoi ?
02:55Parce que c'est vrai que deux jours après cette attaque,
02:58même si le suspect est toujours en garde à vue, qu'il est interrogé,
03:02on a du mal à comprendre, son profil en tout cas interroge.
03:06Oui, il y a plein de questions qui se posent.
03:08On est véritablement dans une espèce de brouillard dans l'enquête
03:11avec des pistes multiples et variées.
03:16En tout cas, ce que ça traduit, c'est finalement l'extrême tension qui aujourd'hui règne en Allemagne.
03:21Et en plus, il faut rappeler que l'Allemagne est dans une situation politique, économique aussi,
03:26difficile avec des élections prochainement.
03:30Donc tout cela joue évidemment sur ce qui va se passer vraisemblablement dans les mois qui viennent.
03:37Raphaël Stabil.
03:38Oui, c'est vrai que vous avez posé cette question.
03:40Pourquoi ? Les questions sont multiples.
03:42Parce que le profil de cet individu, Taleb, est plus que nébuleuse.
03:49On ne comprend pas ses motivations, on ne comprend pas son parcours.
03:53Il est originaire d'Arabie Saoudite, il a 50 ans, il est arrivé en Allemagne en 2006.
04:00Et pourquoi d'un coup d'un seul, il bascule avec ce geste terroriste
04:05que les autorités allemandes peinent à qualifier aujourd'hui ?
04:08Ils reconnaissent le caractère terroriste de cette action,
04:11sans pour autant pouvoir donner une coloration à ce geste ?
04:16Ce que disent les autorités quand même, c'est qu'apparemment c'est quelqu'un qui serait islamophobe,
04:21je reprends le thème qu'ils ont utilisé, et qu'ils souhaitaient se venger de l'Allemagne
04:26parce que les Allemands accueillent les Saoudiens dans de mauvaises conditions
04:30et font venir en Allemagne justement trop d'islamistes, par définition radicalisée.
04:35C'est quand même compliqué, parce qu'en même temps, jusqu'à présent du contraire,
04:43l'Arabie Saoudite est un pays musulman.
04:45Donc en l'occurrence, on voit bien que les motivations ne paraissent pas très explicites et très claires.
04:51Est-ce qu'il était islamophobe ? Peut-être.
04:54Aujourd'hui, ça me paraît une hypothèse qui reste pour l'instant encore à vérifier, vraisemblablement.
05:01Il y a beaucoup de zones d'ombre.
05:03En effet, il faut être très prudent et attendre que l'enquête livre ses conclusions, je crois,
05:07contrairement à une certaine précipitation qu'on voit de tous côtés, d'ailleurs de l'échiquier politique.
05:12Maintenant, j'ai quand même le sentiment que le problème qui est posé à la grande question de cette affaire,
05:16c'est moins celle de l'islamisme que celle de l'immigration de masse extra-européenne,
05:20notamment en Allemagne, un pays où on a accueilli entre 2014 et 2022, sous Angela Merkel,
05:242,3 millions d'étrangers extra-européens supplémentaires.
05:28Et où aujourd'hui, 78% des Allemands considèrent qu'il y a un problème majeur d'intégration de ces immigrants.
05:34L'Allemagne a fermé les vannes, désormais.
05:36De façon provisoire, pour 6 mois.
05:38Exactement, de façon provisoire, contre la Commission européenne.
05:41Et c'est ça la question qui est posée dans cette affaire, finalement.
05:44C'est celle du caractère multiconflictuel des sociétés multiculturelles.
05:48Et tant qu'on n'aura pas repris le contrôle sur l'immigration,
05:51qui est mal calibrée qualitativement et hors de contrôle quantitativement,
05:54je crois que ce genre de drame sera amené à se reproduire.
05:56Il y a une chose qui semble certaine, quand même, au moment où on se parle,
06:00et quoi qu'on en dise, quelles que soient les motivations de cet individu,
06:03Sarah Salman, c'est que quand on vise un marché de Noël, c'est notre civilisation.
06:08Mais quand vous visez un marché de Noël, ce n'est pas anodin.
06:10Vous visez les racines chrétiennes, vous visez, si on était en France, je vous dirais, la République.
06:14Donc ce n'est pas anodin du tout.
06:15Alors après, je pense qu'on va aussi nous avancer la thèse de la psychiatrie.
06:18On va nous dire, est-ce que cet individu avait toutes ses facultés ou non.
06:21Non, mais il a beau être psychiatre, les cordonniers sont les plus mal chaussés,
06:24c'est aussi ce qu'on va nous avancer.
06:25Mais vous voyez, en Allemagne, la piste terroriste, on la retient très vite.
06:28Ça aurait été en France, on l'aurait peut-être écartée pour ensuite la reprendre.
06:31Donc là, on voit que ce n'est pas exactement la même chose.
06:33Ils n'ont pas la même manière d'appréhender les choses que nous.
06:35Et sur l'immigration, pour rebondir sur ce que vous dites,
06:37ils ont pris des mesures drastiques par rapport à nous.
06:39Récemment.
06:40Récemment, mais ils le font.
06:41Nous, on ne fait rien.
06:42C'est-à-dire que les flux sont ouverts et on continue d'accueillir en masse.
06:44Donc ils font quand même quelque chose.
06:45Mieux vaut réagir tard que jamais.
06:47Ça changera peut-être avec Bruno Retailleau, s'il est maintenu au ministère de l'Intérieur.
06:51Oui, vous avez raison de le dire.
06:52Vous avez une marge de manœuvre suffisante,
06:54parce que Bruno Retailleau est tout le temps freiné,
06:56soit par le Premier ministre, soit par Didier Miquon.
06:58On sent quand même qu'il y a un changement en Europe,
06:59qu'il y a une prise de conscience de l'ensemble des gouvernements
07:01concernant l'immigration.
07:03Je crois qu'on peut dire que les choses sont...
07:04Vous avez des maires économes, par exemple à Bordeaux,
07:06qui se réveillent et qui vous disent
07:08« je crois comprendre qu'il y a trop d'immigration ».
07:10La France demeure quand même le pays où il y a le plus d'appels d'air en Europe,
07:12même si en effet, il y a un début d'inflexion dans les discours.
07:14Après, il y a quand même des questions qui se posent
07:16du point de vue de la cohérence des attelages ministériels.
07:18Et je crois que ces questions-là vont continuer à se poser dans le jour.
07:21Ce qui est certain également, c'est que l'attaque de Magdebourg en Allemagne
07:24a fait ressurgir les fantômes du passé,
07:26notamment à Strasbourg, où le marché de Noël
07:28est en ce moment placé sous très haute sécurité.
07:31À Paris, les fouilles ne sont pas systématiques,
07:33mais la sécurité, là aussi, est bien visible.
07:36Reportage Kinson et Audrey Legris.
07:40Deux vigiles sont postés à l'entrée de ce marché de Noël,
07:43au pied de la tour Eiffel.
07:45Autour, des barrières sont installées.
07:47Le site est sous surveillance.
07:50Un dispositif qui rassure plus ou moins les visiteurs.
07:54Il n'y a pas grand-chose.
07:56Il y a deux gardes à l'entrée qui sont là,
07:58mais qui ne vont pas changer quelque chose
08:01Car ici, les fouilles ne sont pas systématiques.
08:04À Strasbourg, l'attaque meurtrière en Allemagne
08:07ravive des souvenirs traumatisants.
08:09L'attentat du marché de Noël en 2018
08:11avait fait 5 morts, 11 blessés.
08:14Les commerçants sont angoissés.
08:18Il y a du monde.
08:19Vous pensez tout le temps à ce qui peut arriver,
08:21à des événements comme ça.
08:23C'est une cible très attrayante
08:26pour ceux qui veulent faire du mal
08:28ou ceux qui veulent se venger de je ne sais quoi.
08:31Oui, tout à fait.
08:33On ne peut pas éviter le malheur de toute façon.
08:36Mais en même temps, on essaie de s'en protéger.
08:39À Strasbourg, les forces de l'ordre
08:41ont renforcé les contrôles à chaque entrée.
08:44Nous, par exemple, à Strasbourg,
08:46on a mis en place un dispositif assez conséquent
08:49en termes de personnel,
08:51également en termes de dispositifs d'anti-intrusion
08:54avec des herses assez importantes
08:57au niveau de chaque accès du marché de Noël.
08:59Il y a une présence policière du matin jusqu'au soir.
09:02Le marché de Strasbourg restera sous haute sécurité
09:05jusqu'à la fin des festivités.
09:07Les rares voitures autorisées à pénétrer
09:09le périmètre de sécurité sont systématiquement inspectées.
09:15Arnaud Benedetti, vous disiez pendant ce reportage
09:18qu'il y a 20 ans, c'était inimaginable
09:20de penser de voir autant de mesures de sécurité.
09:24Votre réflexion m'amène à penser
09:26qu'en fait, les terroristes, quelque part, ont gagné.
09:29Ils ont semé la terreur.
09:30Maintenant, nous avons peur.
09:31Nous devons nous protéger en permanence.
09:33Oui, parce que si vous voulez, Noël, c'était une fête,
09:35c'était une trêve, c'était un moment de paix,
09:38c'était un moment, évidemment, convivial et de recueillement.
09:42Et aujourd'hui, c'est devenu un moment de crainte.
09:44Manifestement, on ne peut plus, si vous voulez,
09:46fêter cette fête qui est quand même
09:48aux racines de la civilisation chrétienne
09:51dans des conditions d'apaisement.
09:53Ça en dit long sur le délitement de notre société
09:56et surtout sur, moi je pense quand même,
09:58d'une certaine manière, sans faire le procès des dirigeants,
10:01mais l'improvoyance qui a été celle
10:03d'une partie de la classe dirigeante de nos pays
10:07par rapport à un certain nombre de sujets et d'enjeux
10:10dont on voyait pourtant progressivement
10:13la montée en puissance, en l'occurrence.
10:15Donc oui, c'est une régression
10:17et c'est très préoccupant.
10:19Et c'est en effet profondément malheureux, surtout.
10:22Raphaël Stabil.
10:23Oui, moi je trouve que ces images,
10:25elles sont saisissantes parce qu'elles mettent l'accent
10:27sur le grand paradoxe de notre époque.
10:30C'est qu'à la fois on a des sociétés liquides, ouvertes,
10:34où on prône la fin des frontières
10:37et on en est contraint finalement de mettre des herses
10:40pour protéger des marchés de Noël.
10:42C'est ce que Vincent Trémolet,
10:44dans un éditorial cette semaine,
10:46a appelé la gauche digicode.
10:47C'est-à-dire que d'un côté,
10:49on se veut accueillant, bienveillant
10:52et on voudrait accueillir le monde entier.
10:54Et en même temps, ceux-là même
10:56qui prônent l'accueil immodéré de tous
11:01sont les mêmes qui se protègent dans des beaux quartiers
11:03avec des digicodes.
11:04Je pense que les images qu'on a vues
11:06résument finalement ce grand paradoxe
11:08où on est obligé pour finalement se prémunir
11:11des violences qui accompagnent
11:14ces grandes migrations
11:17de tout un tas de mesures sécuritaires.
11:20A défaut de mettre de vraies frontières,
11:22on finit par se bunkeriser.
11:24Vous le voyez par exemple dans les écoles,
11:25dans les aéroports et maintenant à Noël.
11:27C'est ce qu'on appelle la sud-américanisation
11:29de la société par ailleurs.
11:30Dans les synagogues, vous avez déjà ça depuis longtemps.
11:33Quand il y a une fête,
11:35vous devez montrer patte blanche,
11:36montrer votre sac à main
11:37et tout autour vous avez,
11:38pas uniquement juste devant,
11:40mais sur toutes les rues autour,
11:41vous avez des forces de l'ordre qui protègent.
11:43Pour la communauté juive,
11:44on est habitué à vivre comme ça depuis un moment.
11:46C'est là qu'on voit qu'il est absurde
11:47d'opposer sécurité et liberté
11:50puisque c'est dans les sociétés
11:51où il y a le plus de menaces, de violences
11:53qu'on en est contraint d'abdiquer
11:55nos libertés les plus élémentaires.
11:57On peut mettre tous les dispositifs de sécurité
11:58qu'on veut les plus efficaces au monde,
12:00ça ne changera rien si on n'a pas une politique
12:02pour combattre à la racine la violence
12:04face à une violence endémique dans notre société.
12:06Le taux d'homicidité au plus haut depuis 50 ans,
12:081000 agressions par jour,
12:10120 attaques au couteau par jour,
12:12ça c'est des réalités qui appellent, je crois,
12:14comme l'a dit Jean-Éric Schottel,
12:15l'ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel,
12:17un vrai Bing Bang de l'autorité.
12:18Et tant qu'on n'aura pas ce Bing Bang,
12:20on peut mettre tous les dispositifs de sécurité
12:21qu'on veut, ça ne changera rien.
12:22Oui, mais vous parlez des 120 attaques au couteau par jour,
12:24ce chiffre n'a pas été actualisé depuis 2017.
12:26Oui, c'est beaucoup plus aujourd'hui.
12:27Le fait qu'on refuse de l'actualiser
12:29souligne qu'on refuse de faire le bon diagnostic.
12:31Tous les indicateurs vont dans le même sens.
12:33Raphaël Stainville, vous avez utilisé cette expression
12:35qui me semble tout à fait appropriée,
12:37vous parlez de la gauche digicode.
12:39Ce qui est frappant, me semble-t-il Arnaud Benedetti,
12:42c'est que la gauche se remet en cause
12:44après partout en Europe,
12:45elle est en train de changer de logiciel
12:46vis-à-vis de l'immigration,
12:47notamment partout en Europe, sauf en France.
12:49Il n'y a qu'en France que nous avons une gauche
12:52aussi radicale, aussi campée sur ses positions
12:56et qui se radicalise.
12:58Parce que la France est un pays très idéologue,
13:00beaucoup plus idéologue récemment
13:02de sa culture politique, de par son histoire
13:04que d'autres pays.
13:06Et la gauche l'est certainement encore plus en France
13:08qu'ailleurs.
13:09C'est ce qui fait qu'en effet,
13:10elle a beaucoup de mal à s'adapter
13:12et que c'est toujours avec un temps de retard
13:14qu'elle s'adapte.
13:15C'était exactement la même chose sur l'économie.
13:16Je rappelle, la gauche s'est réconciliée
13:19avec l'entreprise assez tardivement,
13:21d'une certaine manière.
13:22Aujourd'hui, avec les questions
13:23qui sont les questions des faits régaliennes,
13:25elle a beaucoup de difficultés.
13:26Il y a des gens à gauche qui, bien évidemment,
13:28sont capables, eux, de bouger,
13:30comme on dit aujourd'hui,
13:31et qui ont bougé depuis très longtemps.
13:33C'est le cas, par exemple, de Jean-Pierre Chevènement.
13:35Mais ces gens-là, aujourd'hui,
13:36Jean-Luc Mélenchon,
13:37ils sont plus de gauche.
13:38Ils sont assez rares.
13:40Et aujourd'hui, ils sont considérés
13:41comme des gens de droite,
13:42voire parfois d'extrême droite,
13:43par, en effet, la gauche la plus radicale.
13:45National-républicain, vous avez le monde
13:46sur Jean-Pierre Chevènement.
13:47Oui, voilà, c'est ça.
13:48National-républicain, ça devient un grand mot.
13:49D'ailleurs, souverainiste,
13:50ça devient quasiment un grand mot.
13:51Vous êtes souverainiste,
13:52vous êtes souverainiste,
13:53vous êtes quasiment, aujourd'hui,
13:54dans le camp du fascisme.
13:55Aujourd'hui, je ne sais pas comment
13:56on traiterait Philippe Seguin.
13:57Non, mais c'est des questions
13:58qu'il faut se poser.
13:59Ce ne sont pas des questions
14:00qu'on se posait il y a 25 ans
14:01ou il y a 30 ans.
14:02Donc, oui, en effet,
14:03je pense que ce caractère idéologue
14:05et idéologique de la gauche
14:07rend finalement une gauche,
14:08qui est une gauche dominante aujourd'hui
14:10dans les accords électoraux,
14:12assez aveugle par rapport
14:14à un certain nombre de sujets,
14:15et volontairement aveugle.
14:17– Oui, mais la gauche,
14:18c'était la note Terra Nova en 2010,
14:22finalement, elle a acté son divorce
14:25avec les classes populaires ouvrières
14:27au profit de populations
14:29de substitution, de minorités,
14:31et ça se traduit finalement
14:34dans cette incapacité finalement
14:36à prendre en compte cette réalité
14:38et cette demande très générale
14:42des Français qui veulent davantage
14:44d'autorité, de mesures restrictives
14:46en matière migratoire.
14:47– Mayotte à présent,
14:48où les écoles encore debout
14:50sont désormais transformées
14:51en refuge pour certaines familles.
14:53Beaucoup d'enfants sont toujours
14:54sans eau ni nourriture,
14:55comme ont pu le constater
14:56nos envoyés spéciaux sur place.
14:58Régine Delfour, Thibaut Marcheteau,
15:00le récit est signé Corentin Alonso.
15:03– Allongé sur le sol,
15:04sans eau ni nourriture,
15:06cet enfant de 7 mois
15:07a du mal à supporter les 31 degrés.
15:09Sa mère a trouvé dans cette école mahoraise
15:12un abri après le cyclone.
15:14Mais au fil des jours,
15:16les conditions sont de plus en plus
15:17difficiles à supporter.
15:19– Les enfants, chaque jour,
15:21pleurent, pleurent, pleurent
15:22parce qu'ils ont faim.
15:24Il n'y a rien à manger.
15:26Et moi aussi, je ne trouve pas à manger.
15:28Du coup, même la tête,
15:30elle ne trouve rien.
15:31– À Cungu, les autorités
15:33ont transformé toutes les écoles
15:34en centres d'hébergement d'urgence.
15:36La mairie explique faire le maximum
15:38pour pallier à cette situation.
15:40– Ils restent là,
15:41tant qu'ils n'ont pas d'habitation.
15:42De toute façon, c'est un point d'urgence.
15:46On va leur amener de l'eau et de la nourriture.
15:48Tous les dons que Carrefour nous donne,
15:51on est en train de les stocker à la mairie
15:53et faire école par école
15:54pour que tous nos services techniques
15:55puissent livrer dans les écoles
15:56et que les enfants et les familles
15:58aient de quoi boire et de quoi manger.
16:00– Parmi les personnes présentes,
16:01une majorité de sans-papiers
16:03originaires des Comores,
16:04accueillis sans aucune distinction.
16:07– On est là pour accueillir tout le monde.
16:08Les femmes, les enfants,
16:09les papiers, on s'en fout.
16:11C'est...
16:12Mayotte est dévastée.
16:14On ne va pas rajouter de la misère à la misère.
16:16– Emmanuel Macron a annoncé des mesures d'urgence
16:19pour reloger les 9000 personnes
16:20hébergées dans les écoles de l'archipel.
16:22L'objectif ?
16:23Que toutes les écoles soient prêtes
16:25pour la rentrée scolaire du 13 janvier.
16:28– Et voilà ce que dit Bruno Retailleau
16:30ce matin dans une interview
16:31qu'il accorde au JDD.
16:33Le ministre de l'Intérieur des missionnaires
16:36affirme qu'il s'est rendu sur place dès lundi.
16:38J'ai survolé l'île en hélicoptère.
16:40Franchement, jamais je n'aurais pensé
16:42avoir une telle dévastation
16:43dans un département français.
16:44C'est une désolation.
16:46Les dégâts sont colossaux.
16:47On estime par exemple que plus de 70%
16:50des habitations sont endommagées ou détruites.
16:52Je pense qu'il est naturel
16:54qu'après la sidération
16:55vienne le moment de la colère.
16:56Mayotte c'est la France
16:58et je peux vous assurer
16:59que la France mobilise des forces civiles
17:01et militaires considérables.
17:03Bruno Retailleau ajoute
17:05qu'il donne raison au président de la République.
17:07Il a justement dit que la France se mobilise
17:09comme elle le ferait
17:10pour n'importe quel autre département.
17:12L'État est aux côtés
17:13de nos compatriotes maorais.
17:15J'assiste régulièrement aux réunions
17:17des cellules interministérielles de crise.
17:19Chaque participant, force de l'ordre,
17:21sécurité civile, personnel technique
17:23impliqués dans cette crise,
17:25du sapeur-pompier jusqu'au sommet
17:27de la chaîne hiérarchique
17:28est totalement mobilisé.
17:30Vraiment, ce que fait la France
17:31à Mayotte depuis une semaine,
17:33peu de pays seraient capables de le faire.
17:36Arnaud Benedetti,
17:37on va prendre les choses en deux temps.
17:39D'abord, ce que dit le ministre de l'Intérieur,
17:41c'est que manifestement,
17:43il y a beaucoup, beaucoup plus
17:45de victimes, de morts
17:47que les 35 qui sont aujourd'hui
17:49officiellement recensées.
17:51C'est ce qui est sous-entendu.
17:52Non mais c'est probable,
17:53parce que si vous voulez,
17:54le plus grand bidonville
17:55qui est celui de Mayotte,
17:56qui est le plus grand bidonville d'Europe,
17:57comme le disait d'ailleurs,
17:58il y a une semaine,
17:59un sénateur maorais
18:00qui était président sur ce même plateau,
18:02vous avez 120 000 personnes.
18:04Vous avez eu des vents de, je crois,
18:06d'une vitesse de 270 km à l'heure.
18:09Donc vous imaginez bien
18:10que vous avez un bilan
18:11qui est certainement
18:12beaucoup plus catastrophique
18:13que le bilan qui est annoncé
18:15aujourd'hui de manière provisoire.
18:17Ensuite, moi, si vous voulez,
18:18je comprends tout à fait
18:19la position de Bruno Rotailleau
18:21vis-à-vis du président de la République.
18:23C'est une position qui est conforme
18:25à ce qu'on attend d'un ministre de l'Intérieur
18:27responsable dans un gouvernement.
18:29Mais la réalité, c'est que
18:31peut-être que ce que fait la France
18:33depuis le cyclone
18:35est vraisemblablement tout à fait
18:37louable et salutaire.
18:38Le problème, c'est de savoir
18:39ce que la France n'a pas fait
18:41depuis des décennies
18:43à Mayotte.
18:44Et il est clair que,
18:45si vous voulez,
18:46on se retrouve dans une situation
18:47à Mayotte aujourd'hui,
18:48territoire français,
18:49qui est une situation de type haïtien.
18:51On en est à demander l'aide
18:53de Madagascar,
18:54qui est une île,
18:55qui est un des pays
18:57les plus pauvres de la planète
18:58aujourd'hui.
18:59Donc on ne peut pas considérer,
19:00si vous voulez,
19:01aujourd'hui, comme l'a fait
19:02le président de la République,
19:03que la France sort totalement
19:05indemne de cette catastrophe,
19:07qui est là quand même
19:08une des catastrophes
19:09certainement humanitaires
19:10les plus importantes
19:11de ces 80 dernières années.
19:12Alors après,
19:13évidemment, la situation
19:15que la France,
19:16parce que c'est
19:17de sa capacité logistique,
19:19de sa capacité organisationnelle,
19:20de son expérience,
19:21de son savoir-faire,
19:22soit plus à même,
19:23en effet,
19:24de coordonner les secours,
19:25aujourd'hui,
19:26après la catastrophe,
19:27c'est une évidence aussi.
19:28Mais il n'en demeure pas moins
19:29que se retrouver dans cette situation,
19:31ça devrait nous interroger.
19:32Et ça devrait quand même
19:33nous pousser
19:34un minimum d'humilité.
19:35Ce que n'a pas fait quand même
19:36le président de la République
19:37lorsqu'il était à Mayotte,
19:38c'est le moins qu'on puisse dire.
19:39Raphaël Stainville,
19:40est-ce que la France
19:41se mobilise à Mayotte
19:42comme elle le ferait
19:43dans n'importe quel autre
19:44département français,
19:45comme le dit
19:46le ministre de l'Intérieur
19:47aujourd'hui ?
19:48Je crois que les deux sont vrais.
19:49Et ce que dit Bruno Rotaillot,
19:50l'énergie qui est déployée
19:52par l'État,
19:54et sur le terrain,
19:55par tous ces hauts fonctionnaires,
19:57ces secouristes,
19:58ces pompiers,
19:59c'est absolument admirable.
20:01Il faut le souligner.
20:03Mais c'est vrai qu'il faut aussi
20:05pouvoir souligner
20:06tout ce qui n'a pas été fait,
20:08notamment en matière d'immigration,
20:09et qui explique en grande partie
20:11que l'archipel de Mayotte
20:13soit aujourd'hui
20:14cet archipel de la désolation.
20:16Parce que s'il n'y avait pas,
20:17comme l'a rappelé Arnaud Bédetti,
20:19des bidonvilles
20:20avec plus de 110 000 clandestins
20:23qui vivaient sous des tas de tôles,
20:26on n'aurait pas cette catastrophe.
20:29Et donc c'est pour ça
20:30qu'avant même de se projeter
20:31sur la reconstruction,
20:32il faut pouvoir régler
20:33ce problème de l'immigration clandestine.
20:36Emmanuel Macron a dit
20:37qu'il voulait être expulsé davantage
20:39une fois que le choc serait passé.
20:41C'est un préalable.
20:42Et les Mahorais le demandent.
20:43Les Mahorais, les premiers,
20:44le demandent.
20:45C'est toujours un peu gênant
20:46parce qu'Emmanuel Macron
20:47parle comme s'il n'était pas au pouvoir
20:49depuis 2017.
20:50Un cyclone, en effet,
20:51ça procède de la fatalité.
20:53Mais ce qui ne procède pas
20:54de la fatalité,
20:55c'est tous les renoncements
20:56de l'État,
20:57les aveuglements,
20:58souvent pour des raisons très idéologiques,
20:59qui ont conduit à faire de Mayotte
21:01une poudrière sociale,
21:02une île totalement abandonnée.
21:04Moi j'en veux beaucoup
21:05aux responsables
21:06qui se sont succédés au pouvoir
21:07depuis 40 ans.
21:08J'en veux à certaines ONG
21:09comme Solidarité Mayotte
21:10que l'État subventionne
21:11alors même qu'elle crée
21:12toujours plus d'appels d'air.
21:13Et j'en veux enfin à la gauche
21:14qui par exemple s'est opposée
21:15pour des raisons très idéologiques
21:16au démantèlement des bidonvilles
21:18dans le cadre de l'opération
21:19Wambushu l'an dernier.
21:21J'ai en effet été très gêné
21:23par les images du président
21:24de la République à Mayotte.
21:25Peut-être qu'il a raison
21:26sur le fond du discours,
21:28sur ce qu'il dit.
21:29En revanche, sur la forme,
21:30on a le sentiment
21:31qu'il voudrait quand même
21:32écraser les gens
21:33avec une sorte de dosaire
21:34de mépris,
21:35qui a quand même
21:36un manque d'empathie
21:37que je trouve assez flagrant
21:38dans cette histoire
21:39et ça fait très ambiance
21:40fin de réunion.
21:41On va partir en Suède à présent.
21:42La Suède, comme la France,
21:43est confrontée à une explosion
21:44de la violence des jeunes.
21:45Le gouvernement suédois
21:46doit faire face
21:47à une augmentation
21:48des fusillades
21:49et souhaite désormais
21:50autoriser la police
21:51à surveiller secrètement
21:53les appels téléphoniques
21:54et les communications électroniques
21:55des jeunes de moins de 15 ans.
21:57Objectif,
21:58contrer la violence
21:59des gangs.
22:00Reportage, Chloé Tarka.
22:02Pour contrer la violence
22:03des gangs,
22:04le gouvernement suédois
22:05envisage d'autoriser
22:06la police
22:07à surveiller
22:08les communications électroniques
22:09des personnes
22:10n'ayant pas atteint
22:11l'âge de la responsabilité pénale,
22:13fixé à 15 ans.
22:14Selon l'experte
22:15en charge de l'enquête,
22:16pour conduire ses écoutes,
22:17il faudrait un degré
22:18de suspicion
22:19plus élevé
22:20que celui exigé
22:21pour les adultes.
22:22Notamment dans le cas
22:23d'une enquête
22:24portant sur un crime
22:25passible d'au moins
22:264 ans d'emprisonnement.
22:27Mais pour cet avocat,
22:28la proposition irait
22:29tout simplement
22:30à l'encontre
22:31des droits de l'homme.
22:32Si le gouvernement suédois
22:33veut cibler
22:34toute une partie
22:35de la population,
22:36celle qui a moins
22:37de 15 ans,
22:38de manière aussi
22:39massive
22:40et indiscriminée,
22:41ils vont droit
22:42dans le mur.
22:43Il y a un principe
22:44qui relève
22:45des droits de l'homme,
22:46de la protection
22:47de la vie privée,
22:48c'est que l'Etat
22:49ne peut pas,
22:50de manière indiscriminée,
22:51sans discernement,
22:53cibler
22:54une partie
22:55de la population.
22:56Selon l'experte,
22:57la modification
22:58de la loi
22:59pourrait entrer
23:00en vigueur
23:01en juillet 2026.
23:02L'année dernière,
23:03la Suède a enregistré
23:04plus de 360 fusillades
23:05engendrant
23:0653 décès.
23:07J'ai voulu
23:08montrer ce reportage
23:09parce que
23:10Sarah Elsadman,
23:11je m'adresse
23:12à l'avocate
23:13que vous êtes,
23:14ça pose une question
23:15à laquelle nous sommes
23:16tous confrontés
23:17et nous allons l'être
23:18manifestement
23:19de plus en plus.
23:20Qu'est-ce qui
23:21est le plus
23:22important ?
23:23Les droits de l'homme,
23:24le droit à la vie privée
23:25ou le droit
23:26à la sécurité ?
23:27Est-ce que c'est un choix
23:28que nous allons
23:29tous devoir faire ?
23:30Oui, c'est une mise
23:31en balance,
23:32si vous voulez,
23:33entre d'un côté
23:34la sécurité
23:35et de l'autre côté
23:36la liberté.
23:37Quand vous avez
23:38deux libertés fondamentales,
23:39vous les mettez en balance
23:40et vous regardez
23:41laquelle prime.
23:42En l'espèce,
23:43c'est une restriction
23:44des libertés individuelles
23:45au profit
23:46de dynamiques sécuritaires.
23:47Mais ce que dit mon confrère
23:48est tout à fait juste.
23:49D'un point de vue
23:50juridique,
23:51je comprends le but
23:52mais est-ce que c'est
23:53nécessaire et proportionné
23:54au but poursuivible ?
23:55Ça me semble quand même
23:56assez large
23:57comme application.
23:58Même s'ils ont mis
23:59des restrictions
24:00en précisant le crime,
24:01etc.,
24:02c'est quand même
24:03une atteinte aux libertés
24:04fondamentales
24:05et individuelles.
24:06Ce qui est intéressant
24:07dans ce reportage,
24:08c'est parce qu'il fait
24:09le lien aussi
24:10avec tous les sujets
24:11qu'on a évoqués précédemment.
24:12C'est parce que,
24:13précisément,
24:14on a renoncé
24:15à protéger nos frontières
24:16qu'aujourd'hui,
24:17on accepte d'abdiquer
24:18sur un certain nombre
24:19ou en tout cas
24:20que certaines sociétés
24:21acceptent d'abdiquer
24:22sur un certain nombre
24:23de leurs libertés.
24:24Et que les questions sécuritaires
24:25deviennent si prégnantes
24:26que l'on préfère
24:27finalement vivre,
24:28surveiller,
24:29avec un État
24:30possiblement
24:31qui va écouter
24:32les conversations
24:33de nos ados
24:34parce qu'on aura
24:35renoncé
24:36à traiter
24:37un certain nombre
24:38de sujets en amont.
24:39Mais dans le sens
24:40où nous avons déjà
24:41renoncé.
24:42Vous avez raison.
24:43On ne peut pas revenir
24:44en arrière-plan
24:45et dire
24:46qu'on a renoncé
24:47à traiter
24:48un certain nombre
24:49de sujets en amont.
24:50On ne peut pas revenir
24:51en arrière.
24:52C'est justement ça.
24:53C'est du fatalisme.
24:54C'est à force de
24:55s'habituer à une sorte
24:56de fatalisme
24:57qu'on en arrive finalement.
24:58Ce que je veux dire
24:59c'est que l'islamisme
25:00il est déjà là.
25:01Le terrorisme
25:02il est aussi
25:03en partie là.
25:04Et on peut le combattre
25:05avec davantage de vigueur.
25:06Ce qui m'intéresse
25:07dans cette histoire aussi
25:08c'est ce que ça raconte
25:09du devenir
25:10de la société suédoise
25:11qu'on a présenté
25:12comme un modèle
25:13aussi bien sur l'économie
25:14que sur la confiance sociale
25:15pendant des décennies.
25:16On voit que cette société
25:17est aussi malade
25:18d'ailleurs que la société
25:19d'Europe de l'Ouest.
25:20Je crois qu'on a une augmentation
25:21de 26% des homicides
25:22en Suède depuis 2010.
25:23Il y a 48 000 personnes
25:24qui sont impliquées
25:25dans les 200 gangs
25:26qui maillent
25:27le territoire suédois aujourd'hui.
25:28Et il y a un rajeunissement
25:29de la violence
25:30qui appelle en effet
25:31des mesures extrêmement fermes.
25:32Et c'est assez intéressant
25:33parce que moi je mets ça
25:34directement en parallèle
25:35si vous voulez
25:36avec ce que fait l'Albanie
25:37par exemple
25:38qui a décidé d'interdire
25:39TikTok pendant un an
25:40ou l'Australie
25:41qui a pris des mesures
25:42extrêmement fermes
25:43sur les réseaux sociaux
25:44en les interdisant
25:45au moins de 16 ans.
25:48Mais c'est aussi parfois
25:49des vecteurs d'accélération
25:50de cette violence.
25:51Et c'est important
25:52de légiférer là-dessus je crois.
25:53Vous savez on a eu
25:54une idéologie
25:55à partir des années 90
25:56et aussi des années 2000
25:57qui s'est diffusée
25:58dans la plupart
25:59des démocraties libérales
26:00en Occident.
26:01C'était l'idéologie
26:02de la mondialisation heureuse.
26:03C'est-à-dire que quoi qu'on fasse
26:04la mondialisation
26:05c'était bénéfique.
26:06C'était bénéfique
26:07pour les sociétés.
26:08C'était bénéfique
26:09pour l'économie.
26:10C'était bénéfique
26:11pour l'ensemble
26:12des démocraties
26:13et des peuples.
26:14Et la réalité c'est que
26:15finalement le politique
26:16n'a plus
26:17je veux dire
26:18été en capacité
26:19de jouer son rôle.
26:20C'est-à-dire d'essayer
26:21de maîtriser les événements.
26:22De les contrôler.
26:23Il ne les a même pas accompagnés.
26:24Il s'y est soumis.
26:25Et d'une certaine façon
26:26on a le résultat aujourd'hui
26:27avec finalement
26:29notre incapacité
26:30à pouvoir maintenir
26:31les principes même
26:32qu'ils font en notre société.
26:33Les démocraties libérales
26:34s'effondrent d'elles-mêmes
26:35sur leurs principes
26:36parce qu'elles ont été
26:37incapables de protéger
26:38et qu'elles se sont converties
26:39en une vision totalement
26:40irénique du monde.
26:41C'est la phrase de Satcher
26:43Sauf qu'aujourd'hui
26:44on a l'essentielment
26:45qu'on est en train de sortir
26:46d'un cycle de 40 ans
26:47d'absence du politique
26:48et qu'il y a un retour
26:49de volontarisme
26:50dans tout un tas
26:51de pays européens
26:52sur les questions migratoires
26:53comme sur d'autres.
26:54Espérons que ce discours
26:55soit suivi d'acte.
26:56Et il est vrai qu'à l'époque
26:57de la mondialisation heureuse
26:58dont vous parliez
26:59il y a la libre circulation
27:00des personnes qui n'étaient pas avec.
27:01Si vous contestiez ça
27:02vous étiez immédiatement
27:03qualifié de raciste
27:04de xénophobe
27:05de réactionnaire.
27:06Aujourd'hui ça a changé
27:07on est d'accord.
27:08Oui.
27:10dans les opinions publiques
27:11évidemment
27:12même dans le débat intellectuel
27:13et dans le débat
27:14j'allais dire médiatique
27:15ça a nettement changé.
27:16Et même dans le débat politique.
27:18Mais on voit quand même
27:19qu'on se heurte
27:20à un certain nombre de difficultés
27:21pour essayer d'inverser
27:22le cours des choses
27:23parce qu'en plus
27:24on a judiciarisé
27:25parce qu'en plus
27:26on a tout un ensemble
27:27de contre-pouvoirs
27:28qui parfois empêchent
27:29la reprise en main
27:30des peuples
27:31la reprise en main
27:32par les peuples
27:33de leur politique de souveraineté.
27:34Allez on marque une très courte pause
27:35vous restez avec nous
27:36on se retrouve dans 2 minutes
27:37tout juste
27:38pour la deuxième partie
27:39de l'heure des pros.
27:40A tout de suite.
27:44De retour dans l'heure des pros
27:45avec ce sondage
27:46sondage IFOP
27:47pour le JDD
27:48jamais un Premier Ministre
27:49n'avait été aussi impopulaire
27:50à son arrivée à Matignon.
27:51Regardez ce chiffre
27:5266% des Français interrogés
27:53ont une mauvaise opinion
27:54de François Bayrou.
27:55Alors c'est vrai
27:56que quand on arrive
27:57à Matignon
27:58généralement
27:59on arrive
28:00on n'est pas forcément populaire
28:01mais en tout cas
28:02les Français
28:03nous regardent
28:04et nous demandent
28:05est-ce que c'est vrai
28:06que c'est vrai
28:07que les Français
28:08nous regardent
28:09ça interroge un petit peu
28:10mais généralement
28:11ils sont plutôt
28:12bienveillants
28:13et on repart très impopulaire.
28:14Là il arrive
28:15déjà très impopulaire
28:16alors je ne sais pas
28:17combien de temps
28:18il va rester
28:19mais quand il va partir
28:20il va être
28:21à quel niveau
28:22François Bayrou ?
28:23Peut-être qu'il va gagner
28:24un record
28:25quitte à gagner
28:26quelque chose.
28:27Au point que s'impose
28:28une expression
28:29dans le huis clos
28:30des cabinets ministériels
28:31et du socle commun
28:32on se répand
28:33avec cette bérousina
28:34la bérousina
28:35très bonne celle-là
28:36effectivement
28:37les premiers jours
28:38de François Bayrou
28:39sont compliqués
28:40difficiles
28:41ça a commencé
28:42notamment avec
28:43cette polémique
28:44de sa présence
28:45lors de son
28:46conseil municipal
28:47à Pau
28:48sa gestion
28:49un peu erratique
28:50de la crise
28:51de Mayotte
28:52où finalement
28:53il ne semblait
28:54exister
28:55que Bruno Retailleau
28:56donc tout ça
28:57lui est reproché
28:58et fragilise
28:59déjà finalement
29:00les premiers jours
29:01de François Bayrou
29:02ajouté à cela
29:03sa difficulté
29:04à communiquer
29:05sa difficulté
29:06à composer
29:07un gouvernement
29:08sa trop grande proximité
29:09avec Emmanuel Macron
29:10contrairement peut-être
29:11à Michel Barnier
29:12qui bénéficiait
29:13d'une sorte
29:14de distance
29:15qui le protégeait
29:16finalement
29:17et de la
29:18défiance
29:19des Français
29:20tout ça explique
29:21finalement
29:22qu'il démarre
29:23avec une
29:24mauvaise opinion
29:25si importante
29:26Alors Arnaud Benedetti
29:27a priori
29:28on nous dit que
29:29le gouvernement
29:30sera annoncé
29:31fin d'après-midi
29:32ou en début de soirée
29:33seulement j'ai l'impression
29:34que tout le monde
29:35s'en fiche
29:36mais tout le monde
29:37s'en fiche
29:38Oui il y a une forme
29:39d'indifférence
29:40on en discutait
29:41avant de rentrer sur le plateau
29:42on disait
29:43quand on lisait
29:44l'histoire de la 4ème République
29:45nous qui n'avons pas été
29:46j'allais dire
29:47n'avons pas vécu
29:48la 4ème République
29:49on se disait
29:50comment se fait-il
29:51que les Français
29:52qui avaient vécu
29:53cette période
29:54étaient finalement
29:55assez indifférents
29:56par rapport
29:57à cette effervescence
29:58permanente
29:59de l'instabilité
30:00ministérielle
30:01qui était celle
30:02de la 4ème République
30:03l'effervescence
30:04est dans une instabilité
30:05qui n'est pas
30:06sans rappeler
30:07celle de la 4ème République
30:08C'est pire
30:09C'est même pire
30:10parce que c'est
30:114 premiers ministres
30:12en un an
30:13ce qui est quand même
30:14un record
30:15sur la 5ème République
30:16et qui doit peut-être
30:17je veux dire
30:18tangenter celui
30:19de la 4ème République
30:20à ses débuts
30:21C'était 7 mois
30:22en moyenne
30:23Mais oui
30:24il y a une forme
30:25d'indifférence
30:26Une indifférence
30:27parce que les Français
30:28ont sans doute bien compris
30:29que quelle que soit
30:30la composition
30:31de ce gouvernement
30:32La réalité
30:33c'est qu'ils considèrent
30:34que de toute façon
30:35ça ne tiendra pas
30:36Pour eux
30:37c'est quasiment
30:38un non-événement
30:39La vérité
30:40c'est que
30:41c'est structurellement
30:42et ils n'ont pas
30:43tort de le penser
30:44une situation
30:45qui est vraisemblablement
30:46inextricable
30:47s'il n'y a pas
30:48une remise
30:49j'allais dire
30:50à plat
30:51de l'ensemble
30:52du calendrier institutionnel
30:53Alors je sais
30:54que le dire
30:55apparaît comme
30:56extrêmement transgressif
30:57mais on ne voit pas
30:58d'autres solutions
30:59si vous voulez
31:00aujourd'hui
31:01on ne peut pas
31:02s'en rendre compte
31:03et que les positions
31:04sont tellement inconciliables
31:05qu'on n'arrivera pas
31:06à sortir par le haut
31:07en tout cas
31:08de cette situation
31:09Regardez ce que disait
31:10Jean-Luc Mélenchon
31:11hier dans une interview
31:12au Parisien
31:13Bayrou ne passera pas
31:14l'hiver
31:15La prédiction de Jean-Luc Mélenchon
31:16il ne s'était pas trompé
31:17concernant Michel Barnier
31:18Il donne même une date
31:19de péremption
31:20ce gouvernement
31:21Le 16 janvier
31:22Le 16 janvier ?
31:23Ah le 16 janvier
31:24Donc ça ferait
31:25de François Bayrou
31:26le premier ministre
31:27le plus éphémère
31:28qui battrait encore
31:29le record
31:31Il a fait huit mois
31:32Oui non
31:33C'est moins dix jours
31:34pour Michel Barnier
31:35Jean-Luc Mélenchon
31:36a dit une posture politicienne
31:37mais la réalité
31:38est que la survie politique
31:39de François Bayrou
31:40ne dépend absolument pas
31:41de la France insoumise
31:42qui censura
31:43mais uniquement
31:44du gouvernement
31:45du Rassemblement national
31:46Ce qui provoque
31:47par ailleurs
31:48le désamour des Français
31:49pour la classe politique
31:50et l'impopularité
31:51de François Bayrou
31:52ce n'est pas juste
31:53je crois même si
31:54vous avez raison sur ce point
31:55l'instabilité des gouvernements
31:56successifs
31:57c'est aussi le sentiment
31:58que les Français
31:59sont conduits au sommet
32:00de l'Etat
32:01depuis quarante ans
32:02à rebours de l'expression
32:03des urnes
32:04si on additionne
32:05le score de Jordan Bardella
32:06de Sarah Knafo
32:07de Marion Maréchal
32:08et de François-Xavier Bellamy
32:09aux européennes
32:10on a 44%
32:11sur une élection
32:12une proportionnelle
32:13à un tour
32:14si on prend l'immigration
32:15l'insécurité
32:16l'économie
32:17les retraites
32:18on a systématiquement
32:1980% des Français
32:20qui font la même direction
32:21et ensuite
32:22on nous ressort
32:23François Rebsamen
32:24Elisabeth Borne
32:25Didier Migaud
32:26qui ne représentent personne
32:27si ce n'est qu'eux-mêmes
32:28qui sont le plus souvent
32:29à moins de 5%
32:30dans les urnes aujourd'hui
32:31et je crois que c'est ça
32:32qui provoque
32:33finalement la fracture
32:34entre le peuple
32:35et ce qu'on appelle
32:36encore les élites aujourd'hui
32:37Oui avec le sentiment aussi
32:38qu'il n'y a
32:39aucune alternance possible
32:40lorsque vous réunissez
32:41autour de la table
32:42uniquement des partis
32:43qui ont participé
32:44à des gouvernements
32:45ça dit bien
32:46cette volonté
32:47du pouvoir
32:48de finalement
32:49de rester
32:50dans cet entre-soi
32:51et d'exclure
32:52tous ceux
32:53qui présenteraient
32:54des offres politiques
32:55alternatives
32:56Alors regardez précisément
32:57ce que dit
32:58encore Jean-Luc Mélenchon
32:59dans cette interview
33:00aux Parisiens
33:01le leader de la France insoumise
33:02qui dit la chose suivante
33:03ça se finira
33:04entre le Rassemblement National
33:06et nous
33:07autrement dit
33:08dans un second tour
33:09Mélenchon-Le Pen
33:11c'est une prédiction
33:12ou un souhait
33:13Arnaud Benedetti ?
33:14Pour Jean-Luc Mélenchon
33:15c'est un souhait
33:16parce qu'il pense
33:17qu'il bénéficiera
33:18du barrage républicain
33:19et qu'il emportera
33:20face à Marine Le Pen
33:21ce que je ne crois pas
33:22moi personnellement
33:23je pense qu'il se trompe
33:24mais si vous voulez
33:25par contre son hypothèse
33:26c'est vraiment je veux dire
33:27improbable
33:28aujourd'hui
33:29parce que
33:30oui parce qu'il représente
33:31les seuls
33:32aux yeux des Français
33:33qui veulent une alternance
33:34et une rupture
33:35comme l'a dit
33:36Raphaël Saint-Ville
33:37par rapport aux partis de gouvernement
33:38qui sont quand même
33:39très crispés sur eux-mêmes
33:40aujourd'hui manifestement
33:41il y a une sorte de crispation
33:42des partis de gouvernement
33:43on voit bien
33:44qu'on est quand même
33:45dans la fin d'un cycle
33:46on s'enferme
33:47sur le plus petit
33:48dénominateur commun
33:49pour pouvoir se maintenir
33:50au pouvoir
33:51c'est ce qui apparaît
33:52en tout cas
33:53à un grand nombre de Français
33:54en effet cette hypothèse
33:55d'un duel entre
33:56la France Insoumise
33:57et le Rassemblement National
33:58n'est pas à exclure
33:59après il peut se passer
34:00beaucoup de choses
34:01en politique
34:02vous savez
34:03mais toute sa stratégie
34:04est fondée sur
34:05cette stratégie
34:06finalement de premier tour
34:07pour pouvoir se qualifier
34:08au second
34:09ce clientélisme
34:11éhonté
34:12notamment à l'égard
34:13des banlieues
34:14repose sur ces
34:152-300.000 voix
34:16qui lui manquaient
34:17pour pouvoir se qualifier
34:18au second tour
34:19et à ce titre
34:20je pense que
34:21c'est une stratégie
34:22suffisamment opérante
34:23pour qu'il continue
34:24à espérer
34:25pouvoir se qualifier
34:26et se retrouver
34:27dans un face-à-face
34:28avec Marine Le Pen
34:29Oui juste la difficulté
34:30c'est que vous le dites
34:31en fait ils se projettent
34:32tous pour 2027
34:33et que là pour l'instant
34:34ils n'en ont rien à faire
34:35du quotidien des Français
34:36et c'est pour ça que les Français
34:37estiment que M. Bayrou
34:38est un populaire
34:39c'est même pas lui
34:40en tant que personne
34:41c'est lui en tant que
34:42il le connait sa peine
34:43pour l'instant
34:44il n'a rien fait
34:45il vient d'arriver
34:46non mais
34:47il est connu
34:48mais en tant que Premier ministre
34:49ils ne savent pas
34:50de quoi il est capable
34:51mais en fait
34:52ils sont écœurés
34:54et qu'est-ce qui se passe
34:55au quotidien ?
34:56Rien ne change
34:57donc après que ce soit
34:58M. Bayrou ou un autre
34:59qu'est-ce que ça peut changer ?
35:00Pour les infos maintenant
35:01Raphaël Stainville
35:02Bruno Retailleau reste
35:03au ministère de l'Intérieur
35:04ça il le dit dans le JDD
35:05c'est assuré
35:06avec quelle feuille de route
35:07quelle garantie
35:08est-ce qu'il a obtenu
35:09de François Bayrou ?
35:10C'est le fruit d'une négociation
35:11notamment avec François Bayrou
35:12on va regarder d'ailleurs
35:13ce qu'il dit dans le JDD
35:14aujourd'hui François Bayrou
35:15il avait un certain nombre
35:16de conditions
35:17et de lignes rouges
35:18il a obtenu
35:19et il le dit
35:21François Bayrou m'a reçu
35:22et je lui ai indiqué
35:23que nous posions
35:24un certain nombre
35:25de conditions
35:26sur la sécurité
35:27et l'immigration
35:28que je puisse poursuivre
35:29la politique de fermeté
35:30que j'ai pu engager
35:31sous l'autorité
35:32de Michel Barnier
35:34concrètement
35:35qu'est-ce que ça signifie ?
35:36Est-ce qu'il va pouvoir
35:37réduire l'immigration
35:38légale
35:39comme il le souhaitait
35:40par exemple ?
35:41En tout cas
35:42c'est un souhait
35:43extrêmement fort
35:44il a obtenu du Premier ministre
35:45d'avoir une loi
35:48ou des lois
35:49qui lui permettent
35:50finalement d'agir
35:51Donc il y aura
35:52une loi immigration
35:53à la rentrée ?
35:54Il ne le dit pas
35:55sous cette forme
35:56il y aura une loi
35:57ou des lois immigration
35:58avec un certain nombre
35:59de volets législatifs
36:00notamment pour lui permettre
36:01d'augmenter
36:02la durée de rétention
36:03dans les centres
36:04de rétention administrative
36:05de rétablir
36:07le délit
36:08de séjour irrégulier
36:10de réformer
36:11également l'AME
36:12donc sur un certain
36:13nombre de sujets
36:14il a obtenu
36:15Est-ce qu'il a une majorité
36:16pour faire tout ça
36:17à l'Assemblée ?
36:18Je crois que
36:19de toute façon
36:20la configuration
36:21elle est exactement la même
36:22que lors de la précédente
36:23mandature
36:24donc il sait qu'il y a
36:25une majorité de Français
36:26qui souhaitent
36:27que l'on puisse avancer
36:28sur ces sujets
36:29reste que l'Assemblée
36:31aujourd'hui
36:32le paysage est tellement
36:33morcelé
36:34archipélisé
36:35je crois que ce sont
36:36les mots d'ailleurs
36:37qu'il emploie
36:38ça rend difficile
36:39ce passage
36:40par l'Assemblée
36:41mais il sait que
36:42le Rassemblement national
36:43la droite
36:44et une partie
36:45de la majorité
36:46sont prêts
36:47à le suivre
36:48sur ces textes
36:49une partie de la majorité
36:50c'est bien son problème
36:51c'est que
36:52dans ce qu'on appelle
36:53d'ailleurs qui n'est pas
36:54une majorité
36:55ce qu'on appelle
36:56le socle commun
36:57le bloc central
36:58c'est-à-dire
36:59le macronisme
37:00pour aller vite
37:01en laissant le LR de côté
37:02en l'occurrence
37:03qui bien évidemment
37:04suivront leur ministre
37:05Bruno Ruttayo
37:06est-ce que là
37:07il ne risque pas
37:08d'y avoir des lignes de fractures
37:09parce qu'on sait très bien
37:10que la question
37:11d'immigration
37:12à l'intérieur du macronisme
37:13a toujours été
37:14une question extrêmement clivante
37:15d'ailleurs depuis 2017
37:16il y a eu un nombre
37:17de responsables macronistes
37:18dire qu'il s'agissait
37:19d'une ligne rouge
37:20qu'il était hors de question
37:21de franchir
37:22donc ce qu'il peut gagner
37:23en effet du côté
37:24du RN
37:25il peut le perdre
37:26à l'intérieur
37:27du bloc central
37:28et c'est bien
37:29la difficulté
37:30à laquelle il est aujourd'hui
37:31confronté
37:32comme l'est d'ailleurs
37:33l'ensemble de ce gouvernement
37:34Oui mais j'ai rien à dire
37:35de plus
37:36si c'est qu'on en revient
37:37au dissensus
37:38qu'on évoquait tout à l'heure
37:39entre les politiques
37:40conduites au sommet de l'État
37:41et l'expression majoritaire
37:42des Français
37:43il n'y a pas de débat
37:44sur l'immigration
37:45comme dit François Bayrou
37:46au contraire
37:47c'est un sujet
37:48qui est réconcilié
37:49sur lequel
37:50les Français
37:51attendent un tour de vis
37:52face à une fuite en avant
37:53qualitative et quantitative
37:54comme je le disais
37:55tout à l'heure
37:56je pense que
37:57ce que beaucoup
37:58de Français
37:59reconnaissent à Bruno Retailleau
38:00c'est dans cette séquence
38:01c'est d'avoir des convictions
38:02une ligne claire
38:03et un sens de l'État
38:04dont personne
38:05n'a fait montre
38:06au gouvernement
38:07depuis un certain temps maintenant
38:08ensuite
38:09qu'est-ce qu'il reste
38:10du point de vue
38:11des marges de manœuvre
38:12qui en effet sont contraintes
38:13pour des raisons
38:14qui tiennent
38:15à la jurisprudence
38:16européenne
38:17à la prise du pouvoir
38:18par les juges
38:19ça je suis un peu plus
38:20sceptique là-dessus
38:21et je pense que
38:22tant qu'on n'aura pas
38:23une nouvelle élection présidentielle
38:24avec un vrai débat de fond
38:25sur ces questions
38:26pour trancher tout ça
38:27on n'y verra pas plus clair
38:28Le gouvernement
38:29de François Bayrou
38:30il aura quelle feuille de route
38:31parce qu'il y aura
38:32des grands textes
38:33qui seront proposés
38:34par le gouvernement
38:35là on parle de l'immigration
38:36c'est quel budget
38:37à faire adopter
38:38évidemment
38:39ce sera l'un des grands chantiers
38:40le principal chantier
38:41pour François Bayrou
38:42à part ça
38:43qu'est-ce qui va se passer
38:44avec ce gouvernement
38:45on attend quoi ?
38:46On en a strictement
38:47vous savez aujourd'hui
38:48je pense que l'objectif
38:49d'un gouvernement
38:50il est assez limité
38:51c'est de réussir
38:52à se survivre
38:53parce qu'in fine
38:54on en est je veux dire
38:55à savoir si le gouvernement
38:56de François Bayrou
38:57va passer le printemps
38:58c'est à peu près ça
38:59c'est une situation
39:00totalement inédite
39:01sous la 5ème
39:02s'il passe le printemps
39:03c'est déjà un exploit
39:04en la matière
39:05et ce qui est loin
39:06d'être gagné
39:07mais le problème
39:08c'est que
39:09il faut qu'il fasse
39:10voter un budget
39:11ça c'est évident
39:12parce qu'on sait très bien
39:13que le budget
39:14qui a été adopté
39:15par le projet
39:16de loi spéciale
39:17est totalement inadapté
39:18à la situation budgétaire
39:19et économique
39:20de la France
39:21aujourd'hui
39:22mais d'abord
39:23va-t-il réussir
39:24à faire voter un budget ?
39:25c'est un vrai sujet
39:26je pense que la priorité
39:27aujourd'hui
39:28pour François Bayrou
39:29c'est de faire voter
39:30un budget
39:31après il se retrouve
39:32exactement dans la situation
39:33de Barnier
39:34parce que le périmètre politique
39:35qui est le sien
39:36est à peu près le même
39:37que celui de Michel Barnier
39:38c'est-à-dire la coalition
39:39Macronisme
39:40et les LR
39:41il n'a pas réussi
39:42à élargir
39:43donc les marges de manœuvre
39:44pour lui
39:45pour faire voter des textes
39:46sont difficiles
39:47et quand bien même
39:48arriverait-il à élargir
39:49il serait contraint
39:50récemment au même immobilisme
39:51parce que de toute façon
39:52avoir des députés socialistes
39:53et avoir des députés LR
39:54c'est l'assurance
39:55d'une...
39:56j'allais dire
39:57d'un immobilisme
39:58sur la durée
39:59également
40:00il n'a échappé à personne
40:01que dans deux jours
40:02nous serons
40:03en train de célébrer
40:04le réveillon de Noël
40:05les responsables politiques
40:06ont déjà commencé
40:07à publier leurs vidéos
40:08sur les réseaux sociaux
40:09Manon Aubry
40:10a publié la sienne
40:11sur Facebook
40:12une vidéo
40:13qu'elle a enregistrée
40:14au Parlement Européen
40:15à Strasbourg
40:16et voici ce que dit
40:17Manon Aubry
40:18Bonjour à toutes et à tous
40:19et bienvenue
40:20dans ce nouvel QC
40:21le dernier
40:22de 2024
40:23alors on allait chercher
40:24le seul truc
40:25qui nous fait un peu
40:26penser à Noël
40:27dans ce Parlement Européen
40:28un peu insipide
40:29là on est à Strasbourg
40:30c'est le dernier
40:31de 2024
40:32alors on allait chercher
40:33le seul truc
40:34qui nous fait un peu
40:35penser à Noël
40:36là on est à Strasbourg
40:37à Bruxelles
40:38il y a toute la droite
40:39qui a financé des crèches
40:40donc voilà
40:41le concept de laïcité
40:42est un petit peu
40:43à géométrie variable
40:44au niveau européen
40:45heureusement
40:46à Strasbourg
40:47on n'en a pas
40:48il faut vous rendre compte
40:49la droite a financé
40:50des crèches quand même
40:51heureusement
40:52il n'y en a pas
40:53à Strasbourg
40:54parce que sinon
40:55l'appauvrissement
40:56de la parole politique
40:57le niveau langagier
40:58c'est quand même
40:59consternant
41:00au-delà du fond du discours
41:01des contentieux
41:02pour les crèches de Noël
41:03il y en a absolument
41:04tous les ans
41:05c'est un débat
41:06qui est récurrent
41:07ce sont les mots
41:08qu'elle utilise
41:09qui là encore une fois
41:10sont frappants
41:11pour elle
41:12la crèche
41:13ça représente
41:14manifestement
41:15ce qu'il y a de plus horrible
41:16je pense qu'elle devrait
41:17même pas se mettre
41:18devant un sapin
41:19je pense qu'elle devrait
41:20se mettre devant un mur blanc
41:21il faut aller au bout
41:22de sa pensée
41:23parce qu'elle veut nier
41:24toutes les racines chrétiennes
41:25ça veut dire que
41:26même dire joyeux Noël
41:27ça semble même trop
41:28à ce stade pour certains
41:29je vous assure
41:30il y a des élus de gauche
41:31notamment en Seine-Saint-Denis
41:32le maire de Seine-Saint-Denis
41:33ne souhaite plus
41:34être administré
41:35il envoie des cartes de vœux
41:36où il y a écrit
41:37bel hiver
41:38oui mais moi
41:39je trouve ça dramatique
41:40Noël c'est une fête chrétienne
41:41qu'on soit catholique ou pas
41:42je ne vois pas le problème
41:43de souhaiter joyeux Noël
41:44bien au contraire
41:45je crois que
41:46la Ligue des droits de l'homme
41:47il faudrait le vérifier
41:48a intenté une action
41:49contre la mairie de Beaucair
41:50parce que la mairie de Beaucair
41:51a installé une crèche
41:52dans la mairie
41:53je n'ai pas entendu
41:54par exemple
41:55la Ligue des droits de l'homme
41:56protester contre la détention
41:57de Boilem Sansal
41:58il me semble
41:59en Algérie
42:00chacun ses priorités
42:01vous allez me dire
42:04il ne faut pas s'étonner
42:05que LFI est totalement perdu
42:06les classes populaires
42:07par ailleurs
42:08les mêmes personnes
42:09qui considèrent que la baïa
42:10est non pas un signe religieux
42:11mais un signe culturel
42:12pensent que les crèches
42:13sont la principale menace
42:14qui pèse sur la laïcité en France
42:15au bout d'un moment
42:16il faut dire les choses
42:17comme elles sont
42:18c'est tout à fait délirant
42:19il y a une analyse politique
42:20Raphaël Stainville
42:21a tiré de ce que dit Manon Henry
42:22parce que ça peut faire sourire
42:23effectivement
42:24c'est tellement affligeant
42:25comme discours
42:26mais il y a une stratégie politique
42:27il y a une véritable
42:28pensée politique
42:29oui il y a une pensée
42:30et on en revient
42:32tout à l'heure
42:33cette stratégie
42:34elle vise à essayer
42:37de séduire
42:38les communautés nouvelles
42:40à prédominance musulmane
42:43et donc si on peut nier
42:45cet héritage judéo-chrétien
42:48c'est un préalable
42:50c'est un préalable
42:51pour pouvoir leur parler
42:52autre extrait de Manon Henry
42:54puisqu'on ne s'en lasse pas
42:55c'est le dernier
42:56je vous promets
42:57après on arrête
42:58Manon Henry
42:59elle donne des conseils
43:00pour supporter
43:01ses tontons de droite
43:02lors du repas de Noël
43:04écoutez
43:05on va vous laisser
43:06avant de partir en vacances
43:08avec un petit kit
43:11pour faire face
43:12aux fêtes de fin d'année
43:13et pour faire face
43:14aux tontons relous
43:16de droite
43:17sexistes
43:18racistes
43:19tout ce que vous voulez
43:21on va vous laisser
43:22quelques petits arguments
43:23du type
43:24quand votre tonton
43:26misogyne dira
43:27oui mais de toute façon
43:28les violences
43:29misogynes et xénophobes
43:31quand même
43:32oui mais on sait que
43:33je fais assez mal le tonton
43:35oui mais on sait que
43:36les violences sexistes et sexuelles
43:38ne sont faites
43:40réalisées que par des étrangers
43:42ou
43:43il y a l'argument classique
43:44des fêtes de Noël
43:45de oui mais de toute façon
43:46c'est
43:47ceux qui touchent le RSA
43:49les français
43:50sont que
43:51des assistés
43:52des feignants
43:53voilà
43:54je ne vous fais pas la liste complète
43:55vous aurez la surprise
43:56avec notre petit
43:57kit de
43:58fin d'année
43:59pour passer
44:00de bonnes fêtes de Noël
44:03qu'est-ce qu'on peut dire
44:04je suis sans voix
44:05l'effondrement éducatif
44:06de la France
44:07c'est plus qu'infligeant
44:08quand même
44:09même la sémantique
44:11la façon dont elle s'exprime
44:12pour une députée
44:13je trouve ça
44:14député européen
44:15je trouve ça absolument pas correct
44:16mais c'est un tout
44:17c'est l'écriture inclusive
44:18c'est
44:19en fait ils veulent tout
44:20c'est une déconstruction idéologique
44:22mais surtout
44:23quand on voit ces vidéos
44:24en fait
44:25c'est infligeant
44:26parce qu'on se dit que
44:27si la France est dans cet état
44:29c'est en partie à cause du niveau
44:32du niveau des responsables politiques
44:34c'est quand même ça
44:35on ne peut pas s'étonner
44:36d'être à ce point détesté ensuite
44:37mais je comprends qu'elle soit très inquiète
44:38parce que ce qu'elle appelle
44:39les tontons de droite
44:40il y en a de plus en plus en France
44:41parce que c'est juste
44:42le bon sens populaire
44:43finalement
44:44et il y en aura de plus en plus
44:45dans les décennies à venir
44:46elle mélange tout
44:47elle fait des amalgames
44:48quand on est de droite
44:49on est forcément misogyne
44:50raciste
44:51c'est un peu désagréable
44:52c'est ce qu'elle dit maintenant Aubry
44:53oui c'est ce qu'elle dit
44:54mais dès qu'elle veut discréditer un propos
44:56pour ne pas argumenter
44:57elle va dire c'est d'extrême droite
44:58ça c'est typique pour ne pas argumenter
44:59on dit ok c'est d'extrême droite
45:00on ne discute pas
45:01là elle l'essentialise
45:02pour en fait ne rien dire
45:03ses propos sont vides de toute substance
45:04bon il nous reste quelques minutes
45:06pour parler de ce qui se passe
45:08à Saint-Nazaire
45:09où les forces de l'ordre
45:10tentent de reconquérir
45:11les quartiers de la ville
45:12minés par le trafic de drogue
45:14les dealers se livrent
45:15à une véritable guerre de territoire
45:17depuis deux mois
45:18les coups de feu se multiplient
45:20et un jeune homme de 19 ans
45:22lié au trafic
45:23a été exécuté chez lui
45:25dans son sommeil
45:26il y a quelques jours
45:27reportage sur place
45:28Mickaël Chailloux
45:30une véritable exécution
45:32en pleine nuit
45:33le 9 décembre dernier
45:35a glacé le quartier de la bouletterie
45:37à Saint-Nazaire
45:38une serrure que l'on fait sauter
45:40d'une balle de gros calibre
45:42à l'intérieur un jeune homme de 19 ans
45:44est retrouvé mortellement
45:46atteint de plusieurs balles
45:47dans le thorax
45:48il était connu des services de police
45:50pour ses liens
45:51avec le trafic de stupéfiants
45:53j'ai entendu trois détonations
45:55surprise oui
45:56parce que ça reste un quartier
45:57effectivement où il y a de la drogue
45:58et tout ça
45:59mais ça reste un quartier
46:00quand même calme
46:01donc de là en arrivée là
46:02ça fait peur
46:03moi j'ai trois enfants
46:04ça fait peur
46:05une semaine plus tard
46:06les autorités dégainent
46:07un plan de sécurisation
46:08de tous les quartiers
46:09de la ville portuaire
46:10de 70 000 habitants
46:12depuis trois ans
46:13Prézéga abrite
46:14un gros point de deal
46:16qui peut fournir
46:17jusqu'à plusieurs centaines
46:18de clients par jour
46:19selon ce voisin
46:20qui veut garder l'anonymat
46:22il attend beaucoup
46:23de ce nouveau plan
46:24de reconquête
46:25de la sécurité
46:26j'espère que la méthode
46:28changera un peu
46:29parce que ce qu'on a pu voir
46:30jusqu'à présent
46:31c'est pas d'une grosse efficacité
46:34ces opérations place nette
46:36c'est visible
46:38donc on a toujours des gens
46:40qui sont aguettés
46:42qui préviennent forcément
46:44plus de force de l'ordre
46:45police nationale
46:46comme police municipale
46:47davantage de contrôle
46:48de la part des animaux
46:49plus de contrôle
46:50de la part des administrations
46:51la préfecture annonce
46:52mettre le paquet
46:53sur Saint-Nazaire
46:54mais ce vendredi
46:5520 décembre
46:56on croise peu de policiers
46:58dans les quartiers
46:59faute d'effectifs disponibles
47:01alors ce qui m'intéresse d'abord
47:03c'est la fin du reportage
47:05la préfecture annonce
47:06mettre le paquet
47:07pour lutter contre les trafics
47:09mais sur place
47:10on croise peu de policiers
47:12faute d'effectifs disponibles
47:14comment gagner une guerre
47:16si on ne se donne pas
47:17les moyens de la gagner
47:19c'est une nouvelle fois
47:20un paradoxe
47:21on peut parler de mexicanisation
47:23d'un côté
47:24de pauparisation
47:25et vous en arrivez à ce résultat
47:26que malgré l'énergie
47:28les vocalises
47:29dont se prévalent
47:30un certain nombre de responsables
47:32notamment le préfet
47:33on se trouve en but
47:35à une réalité
47:37qui est celle que nous n'avons plus
47:39les moyens d'une quelconque politique
47:41de reprise en main
47:43de la sphère publique
47:46donc c'est ça qui rend
47:48la chose presque impossible
47:50mais pourtant
47:51ce sujet de la drogue
47:52du narcotrafic
47:53c'est l'un des sujets essentiels
47:55dans les années à venir
47:56je pense que là pour le coup
47:57Bruno Retailleau
47:58l'a très bien identifié
47:59il dit il y a deux menaces en France
48:01c'est l'islamisme
48:02et le narcotrafic
48:03et sur ce plan là
48:04il a raison
48:05il faut changer de braquet
48:06à tous les niveaux
48:07et c'est vrai qu'Arnaud Benedetti
48:08on voit que tout ce qui a été tenté
48:09jusqu'à présent
48:10malgré une volonté politique
48:11indéniable de Gérald Darmanin
48:12mais les opérations place net
48:13ça n'a pas fonctionné
48:14pour l'instant
48:15rien ne fonctionne
48:16au point que
48:17des magistrats marseillais
48:18affirment que
48:19la guerre est déjà perdue
48:20quoi qu'on fasse
48:21c'est fini
48:22oui parce qu'on a le sentiment
48:23que toutes ces initiatives
48:24telles que les opérations place net
48:25sont destinées d'abord
48:27à l'opinion publique
48:28bien plus
48:29qu'à la lutte finalement
48:30efficace
48:31contre les narcotrafiquants
48:33donc si vous voulez
48:35en effet
48:36à partir du moment
48:37où vous ne vous dotez pas
48:38des moyens
48:39que vous ne vous dotez pas
48:40de l'arsenal législatif
48:41indispensable
48:42pour lutter
48:43contre
48:44les gangs
48:45et les narcotrafiquants
48:46dans cette situation là
48:48vous n'avez pas les moyens
48:49vous n'avez pas les moyens
48:50d'avancer
48:51il y a un chiffre
48:52qui m'a beaucoup frappé
48:53dans les débats
48:54dernièrement
48:55c'est qu'il y aura bientôt
48:56en France
48:57dans quelques années
48:58au rythme actuel
48:59plus de points de deal
49:00que de bureaux de tabac
49:01donc ça montre bien
49:02que la situation
49:03en matière de narcotrafic
49:04devient de plus en plus
49:05hors de contrôle
49:06avec des trafics de drogue
49:07qui représentent
49:08jusqu'à 6 milliards
49:09de chiffre d'affaires par an
49:10mais ce qui me choque
49:11dans cette histoire en particulier
49:12c'est qu'on voit bien
49:13qu'il n'y a pas
49:14d'immigration nationale
49:15y compris de la France périphérique
49:16je ne crois pas que Saint-Nazaire
49:17était à ce point touché
49:18il y a quelques décennies encore
49:19et je mets ça en parallèle
49:20avec un dossier
49:21très intéressant
49:22de l'observatoire
49:23de l'immigration
49:24de la démographie récemment
49:25qui montrait l'explosion
49:26notamment de l'immigration
49:27dans l'ouest de la France
49:28et on sait très bien
49:29que l'immigration
49:30est un des facteurs
49:31d'accélération
49:32du trafic de drogue
49:33avec des narcocaïdes
49:34qui vont chercher
49:35des mineurs isolés
49:36pour faire les trafics
49:37et des mis en garde à vue
49:38qui sont très souvent
49:39issus de l'immigration
49:40On reste une minute trente
49:41avant la fin de cette émission
49:42pour dire un mot de Maïté
49:44l'ex-animatrice de l'émission
49:46La Cuisine des Mousquetaires
49:48est morte hier
49:49elle avait 86 ans
49:51elle est décédée dans son EHPAD
49:53dans lequel elle résidait
49:54depuis plusieurs années
49:55dans les Landes
49:56Emmanuel Macron
49:57lui a rendu hommage
49:58il parle d'une ambassadrice
49:59de notre cuisine traditionnelle
50:00d'une icône populaire
50:02source d'inspiration
50:03pourtant de famille Maïté
50:05qui a incarné si bien
50:06l'art d'être français
50:08écoutez les réactions
50:10de quelques-uns
50:11de ses confrères cuisiniers
50:12que nous avons pu interroger
50:14Maïté c'est l'incarnation même
50:17du terroir français
50:19je pense qu'elle a été
50:22la porte-parole
50:23des traditions culinaires
50:24de ce pays
50:25et particulièrement
50:26le sud-ouest
50:27mais quelle chance
50:28d'avoir eu une femme comme ça
50:30moi je la vénère
50:33vous savez pourquoi
50:34parce que je pense
50:35qu'elle a mené l'identité
50:37et la formule de la vérité
50:40et de l'authenticité
50:42une femme cuisinière
50:44une femme qui a des racines
50:45qui était fière de ses racines
50:47fière de sa gastronomie
50:48fière de la gastronomie française
50:50et qui portait haut et fort
50:51qui montrait aussi des choses
50:53qui étaient la vérité
50:55de la cuisine
50:56que ça part de produits bruts
50:57que ces produits bruts
50:58et bien il faut les voir
50:59quand on découpe
51:00une tête de veau
51:01ou quand on découpe
51:02une anguille
51:03un poisson
51:04quelque chose
51:05c'est le lien du vivant
51:06et il n'y a rien
51:07à édulcorer là-dessus
51:09c'est vrai qu'il y a
51:10des images qui restent
51:11parce que là on parle d'anguilles
51:12je pense que tout le monde
51:13a en mémoire
51:14l'émission où Maïté
51:15avait une anguille dans la main
51:16essayait de l'assommer
51:17ce sont des choses
51:18qu'évidemment
51:19on ne pourrait plus voir aujourd'hui
51:20quelque part c'est tant mieux
51:21mais c'est vrai que Maïté
51:22elle incarnait la cuisine bien sûr
51:24mais quand on repense
51:25à Maïté et à ses émissions
51:26on pense aussi sans doute tous
51:27à une époque
51:28où les choses étaient peut-être
51:29un peu plus légères
51:30ou comment dirais-je
51:32oui il y avait plus de légèreté
51:34de légèreté naturellement
51:35dans le monde
51:36il y avait moins d'interdit
51:37c'est une cuisine de terroir
51:38en fait c'est marrant
51:39parce que dans les hommages
51:40qui lui sont rendus
51:41on entend un certain nombre de chefs
51:42qui pratiquent aujourd'hui
51:43une cuisine chichiteuse
51:45moléculaire
51:46elle c'était l'inverse
51:47c'était une cuisine de territoire
51:50enracinée
51:51où il y avait du gras
51:54il y avait du gras oui
51:55oui il y avait du gras
51:56mais c'était quelque chose
51:57qui parlait à tous les Français
51:58qui était accessible
51:59à tout le monde
52:00vous avez tellement raison
52:01maintenant on voit
52:02plein de restaurants
52:03moléculaires
52:04alors franchement
52:05quoi de meilleur
52:06il y a quand même un ressort
52:07de cette cuisine
52:08un bon cassoulet
52:09ça revient quand même
52:10cette cuisine
52:11il y avait deux
52:12quand on voit
52:13les restaurants à Paris
52:14qui marchent bien
52:15les champignons de pâté en poudre
52:16tout ça ça revient
52:17merci beaucoup
52:18à tous les quatre
52:19d'être venus ce matin
52:20dans l'heure des pros
52:21dans un instant
52:22le grand rendez-vous
52:23Pierre de Villeneuve
52:24qui reçoit ce matin
52:25Jérôme Fourquet
52:26je vous donne rendez-vous
52:27ce soir à 20h
52:28à tout à l'heure
52:29belle journée à tous

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