Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 26 novembre 2024.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Dans un instant on prendra Julien, Jean, sur ces cahiers de doléances, sur cette nostalgie ou pas du mouvement des gilets jaunes.
00:15Mais tout de suite, à 13h, Céline Landreau, c'est le rappel des titres.
00:19Rappelez-vous, l'AVFR avait fait la une il y a deux ans, le procès de si proche du footballeur Paul Pogba s'ouvre cet après-midi à Paris.
00:27Parmi eux, le frère aîné de Paul Pogba, jugé pour avoir tenté d'extorquer par différents moyens plus de 13 millions d'euros au lin footballeur international français.
00:37Alors que le Parlement débattra cet après-midi de l'accord de libre-échange entre les pays de l'Union Européenne et ceux du Mirko sur les agriculteurs,
00:44maintiennent la pression, une série d'actions dans tout le pays, aujourd'hui menées à la fois par la FNASEA, les jeunes agriculteurs ou encore la coordination rurale.
00:55Le Conseil de sécurité israélien se réunira cet après-midi, alors que les pourparlers semblent avancer en faveur d'une trêve entre Israël et le Liban,
01:06très proche d'après les informations que laissent fuiter les sources diplomatiques américaines.
01:11Et puis du foot, avec une nouvelle journée des ligues des champions.
01:15Ce soir, le Paris Saint-Germain se déplace sur le terrain du Bayern Munich.
01:19Brest, de son côté, ira défier l'EFC Barcelone de rencontres que vous pourrez vivre, bien sûr ce soir sur RTL, RTL Foot.
01:26Ce sera dès 20h55.
01:29Peggy Broch, la météo pour cet après-midi, encore une belle douceur sur la quasi-totalité du pays ?
01:34Exactement, même si les températures sont en baisse, on reste au-dessus des normales de saison.
01:3810 à 13 degrés globalement sur la moitié nord, 14 à 19 sur la moitié sud et même 21 degrés à Ajaccio.
01:44Avec un temps beaucoup plus calme que la veille, ça ne souffle plus autant et on n'a plus autant de pluie,
01:49même s'il reste quelques gouttes ici ou là sur une bonne partie nord avec pas mal de nuages et de timides éclaircies.
01:54Des éclaircies plus larges malgré tout cet après-midi entre l'île de France et le Grand Est.
01:58Et puis on a une nouvelle perturbation qui va arriver en fin de journée par la pointe bretonne.
02:02Dans le sud, entre le sud de l'Aquitaine, les Alpes et la Méditerranée, c'est un temps sec.
02:06Alors voilé, c'est vrai, mais ça reste lumineux, sauf sur la Gironde et les Landes où le voile est plus épais.
02:12Merci beaucoup, Peggy.
02:14Tous les jours, RTL vous donne la parole entre midi et 14h.
02:18Les auditeurs ont la parole.
02:20Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
02:23La situation effectivement en France est inquiétante, très inquiétante et on peut très bien comprendre que les gens soient en colère.
02:29Maintenant, quand on voit le résultat des Gilets jaunes, en fait, ça n'aboutit à rien du tout.
02:33C'est une espèce de parenthèse que j'espère ne jamais retrouver parce que vraiment, quand on voit la finalité de tout ça
02:38et les leaders qu'ils leur présentaient, ça fait un peu peur, voire un peu sourire si on a un peu d'humour.
02:44C'est Serge qui nous laisse ce message, on est avec Julien, ancien Gilet jaune,
02:48qui nous dit quand on a été Gilet jaune une fois, on l'est toute sa vie.
02:52On est avec Jean également, qui est avec nous au 3210.
02:54Bonjour mon cher Jean.
02:56Oui, bonjour, bonjour M. Brunet.
02:58Une nostalgie pour cette époque des Gilets jaunes il y a quelques années ?
03:01Du tout, du tout, non, non, quand j'ai entendu parler du retour des Gilets jaunes,
03:07cette hypothèse, j'ai bondi sur Merchez.
03:11L'actualité Céline Landreau, c'est qu'on est avec un élu local,
03:17un maire d'une petite commune de l'Oise qui est Fabrice d'Allongeville,
03:20qui est à côté de nous dans le studio d'RTL.
03:22C'est que Michel Barnier, vous l'avez dit tout à l'heure, se pose la question,
03:26se gratte la tête en se disant, tiens, si j'allais regarder ces cahiers de doléances.
03:30C'est en réflexion ça ?
03:31Alors, je ne sais pas s'il se gratte la tête, mais effectivement,
03:33le chef du gouvernement envisage de les rouvrir.
03:36Vous savez que cette restitution des cahiers de doléances,
03:40elle avait été envisagée à l'époque à la tête de l'État.
03:44Malheureusement, le soir où Emmanuel Macron devait s'exprimer à l'issue du grand débat
03:48qui avait monopolisé tant d'heures de débats à travers le pays,
03:51Notre-Dame brûlait et ça avait un peu coupé court à toute cette séquence.
03:54Fabrice Dalangeville, vous, ça fait des années déjà que vous militez
03:58pour qu'on se saisisse de cette mine d'informations que sont les cahiers de doléances.
04:03On rappelle que des cahiers avaient été mis en place dans chaque commune du pays, dans les mairies.
04:08Pourquoi il a fallu autant de temps pour être entendu ?
04:12C'est parce qu'on n'est pas très à l'aise, à votre avis, avec cette période gilet jaune.
04:17On rappelle qu'il y a eu plus de 30 semaines de mobilisation à travers tout le pays,
04:20avec parfois des épisodes de violence d'ailleurs.
04:22Des temps de destruction de Centreville, moi je tiens à le dire, temps de destruction de Centreville.
04:26Alors déjà il va falloir qu'on soit très clair.
04:29Là la question n'est pas de savoir si les gilets jaunes vont revenir ou pas.
04:32La question c'est de dire qu'il y a eu une expression citoyenne extrêmement importante.
04:37Qu'est-ce qu'on en fait ?
04:38Qu'est-ce qu'on en fait ?
04:39Donc il faut bien distinguer les cahiers de doléances,
04:41ce qui a été produit et qui a été reçu dans les mairies,
04:45et le mouvement des gilets jaunes.
04:47Une fois qu'on a posé ça, ça évite de se retrouver dans des formes un peu de clichés,
04:52des choses qui peuvent remonter.
04:53Ce que moi je demande et ce que je fais depuis le début,
04:56c'est que le Président de la République assume simplement son devoir de suite.
05:00C'est-à-dire à partir du moment où vous demandez aux gens de venir dire leur colère et leur espoir,
05:06parce que c'est à la fois les deux, et des propositions,
05:09que ça devait être rendu public sur une plateforme accessible à tout le monde.
05:12Je défie chacun d'aller aux archives départementales.
05:15Heureusement, les cahiers de doléances sont bien préservés dans les différents archives départementales.
05:20Mais par exemple, dans l'Oise, vous ne pouvez en consulter que 12 par jour.
05:23Il y a 287 cahiers.
05:25Comment vous allez faire ?
05:26J'espère que vous avez du temps pour aller les voir.
05:28Mais le contenu est extrêmement important,
05:30parce que ça permet de voir quelle est la hiérarchie des besoins et des attentes des Français, à l'époque.
05:36Et quand, là, moi j'en suis avec...
05:38C'est toujours d'actualité ?
05:39Oui, c'est toujours d'actualité, j'allais vous le dire.
05:41Parce que là, le documentaire qu'on a réalisé avec Hélène Desplanques,
05:44j'en suis à peu près à une cinquantaine de diffusions d'ébats un peu partout en France.
05:48Vous avez fait un documentaire sur ?
05:50Sur les cahiers de doléances.
05:51Sur ce qu'il y avait dedans ?
05:52Voilà, sur ce qu'il y avait dedans,
05:54qui est toujours visible sur les plateformes de France TV.
05:57Et en fait, on constate que les gens sont dans la même situation, voire pire, qu'il y a 6 ans.
06:05C'est-à-dire qu'il ne faut pas imaginer que, d'un seul coup,
06:08les gens qui ont pu exprimer un certain nombre de choses il y a 6 ans,
06:12sont passés complètement entre choses.
06:14Le pays, finalement, il n'a pas fondamentalement changé.
06:16Oui, mais les gens qui protestent, qui disent que la ruralité, par exemple,
06:21n'est pas aujourd'hui décemment servie par la puissance publique dans ce pays,
06:27est-ce que les héritiers des gilets jaunes, par exemple,
06:31parce que ce n'est pas les bonnets jaunes de la coordination rurale, par exemple ?
06:34Non, en fait, il y a deux choses.
06:37Parce que l'expression des cahiers de doléances, c'est une expression du sensible.
06:42Avec ses formes d'abstraction et parfois d'incohérence.
06:46Mais c'est le sensible, en fait.
06:48C'est le respect qu'on doit accorder à des citoyens
06:50qui ont pensé et qui sont venus coucher sur le papier des expressions.
06:55Et c'est cette notion-là qui est extrêmement importante.
06:58Ce n'est pas un catalogue de mesures que les gens attendent, forcément.
07:01C'est de la considération.
07:03Et ça, c'est extrêmement important à garder en tête.
07:06Et vraiment, les gens sont dans cette attente.
07:10Julien, ancien gilet jaune, vous aviez participé, vous, Julien,
07:13à rédiger vos attentes sur un cahier de doléances dans votre commune ?
07:17Oui, tout à fait.
07:20Vous vous souvenez de ce que vous aviez écrit ?
07:22Oui, bien sûr.
07:23Moi, c'était essentiellement démocratique.
07:25La proportionnelle, mieux écouter les gens.
07:28Vous voyez dans quelle situation politique on est aujourd'hui ?
07:31Faire en sorte qu'on ne puisse plus se retrouver dans ce genre de situation.
07:34Que chaque vote soit entendu.
07:38La proportionnelle, pour moi, c'est quelque chose de très important.
07:41Parce qu'aujourd'hui, on a l'impression que tout est trafiqué.
07:43Et finalement, on se retrouve au pouvoir avec des gens qui ont fait 4%.
07:46Et ça, ce n'est plus possible aujourd'hui.
07:49Et le référendum également.
07:51Souvenez-vous qu'il y avait été une demande très forte.
07:53Le RIC, effectivement.
07:56Jean, quand vous entendez Julien dire qu'il est allé lui, en mairie,
08:02exprimer ses doléances, comme l'avaient invité les pouvoirs publics,
08:07à l'époque, vous comprenez que ce manque de considération est toujours prégnant ?
08:13Oui, bien entendu.
08:16Mais c'est au-delà de ce qu'on appelle le mouvement des Gilets jaunes.
08:22Effectivement, il y a énormément de doléances de la part des Français.
08:27Mais pour ça, nous sommes en démocratie.
08:31Il y a des élections.
08:32Il faut que les gens puissent s'exprimer lors de ces élections.
08:36Et c'est aux élus et aux prétendants au poste, que ce soit mairie, département, région,
08:43ou pour les législatives.
08:45Ce sont les élus, justement, d'aller chercher ces doléances.
08:48Et d'aller, après, les porter pour les élections.
08:50Ce n'est pas un mouvement presque...
08:56J'utiliserais le thème extrémiste, qui, à un moment donné,
08:59s'est retrouvé dans la rue à bloquer les citoyens.
09:02De dire, nous, on exige que ce soit ça.
09:05Si vous n'avez pas confiance auprès des élus et des partis politiques,
09:11vous montez vos listes.
09:12D'ailleurs, il y en a eu.
09:13Je félicite ceux qui ont monté des listes Gilets jaunes
09:17pour les élections qu'ils avaient suivies.
09:19Il y a même un syndicat Gilets jaunes qui a été autorisé.
09:22Une organisation syndicale.
09:23Mais les scores ont été vraiment très très faibles.
09:27Les gens n'ont pas du tout suivi.
09:29Il ne faut pas qu'on parle d'un mouvement populaire.
09:32Cela dit, notre invité,
09:34le maire de cette petite commune de l'Oise,
09:36Fabrice d'Allongeville,
09:38qui se penche depuis des mois déjà sur ses cahiers de doléances,
09:41il fait bien la part des choses.
09:43Il dit, il y a les cahiers de doléances qui sont une expression populaire
09:46très intéressante, un matériau démocratique et citoyen
09:49qui est très intéressant.
09:50Et il y a le mouvement des Gilets jaunes, c'est autre chose.
09:55Jean-Julien, restez avec nous.
09:56On va saluer Gérard, par exemple,
09:58qui est avec nous.
10:00Mon cher Gérard, bonjour.
10:01Oui, bonjour.
10:02Je vous écoute, on vous écoute.
10:04Alors voilà, bien sûr, moi je disais,
10:07retour des Gilets jaunes,
10:09retour d'un mouvement populaire qui...
10:13Vous êtes en haut-parleur, Gérard, non ?
10:15Vous n'êtes pas en haut-parleur ?
10:16On vous entend mal.
10:17Comme si vous étiez loin du téléphone.
10:19Ah ben, je me rapproche alors.
10:21Oui, rapprochez-vous.
10:22Voilà.
10:23C'est mieux, merci Gérard.
10:24Ça va me faire un peu plus mal aux oreilles.
10:26Désolé.
10:27On vous écoute.
10:28On vous entend mieux.
10:29Bon, d'accord.
10:30Très bien, si vous m'entendez bien.
10:31Alors, je disais simplement,
10:33retour des Gilets jaunes.
10:34Alors d'ailleurs, je tiens à saluer Julien,
10:37qui me paraît très découragé,
10:39et je le comprends bien,
10:41pour avoir manifesté dans le passé.
10:43Mais quand on manifeste,
10:45il faut savoir qu'il y a les pour et les contre.
10:48Et bien sûr, mouvement des Gilets jaunes,
10:50il s'est passé quand même certaines choses,
10:54telles que le démontage de l'Arc de Triomphe.
11:00Ce ne sont pas les Gilets jaunes,
11:02mais évidemment, on les a accablés.
11:04Et on a toujours montré certaines choses
11:06que des gens sonnaient.
11:08Alors évidemment, la popularité des Gilets jaunes,
11:11elle a été très démontée.
11:14Moi, aujourd'hui, je dis,
11:18tout à l'heure, je vous ai entendu,
11:20je vous parlais,
11:22il y a des élus pour porter la parole des citoyens.
11:30Mais quels élus, vous parlez ?
11:33Ils sont où, ces élus ?
11:35On a bien vu, on a bien vu,
11:37il y a quelques mois, en France,
11:39nous avons voté.
11:41Et qu'est-ce qui s'est passé ?
11:43Retour à la case départ.
11:45Et aujourd'hui, on n'est même pas sûr
11:47d'aller jusqu'à Noël avec le même gouvernement.
11:50Alors que nous avons dans notre pays,
11:52à l'heure actuelle,
11:54des gens qui meurent de faim,
11:56qui meurent de froid.
11:58Des gens qui ne vont pas réveillonner.
12:00D'accord ?
12:02C'est la misère.
12:04Fabrice Dalangeville, qui est élu,
12:06peut-être vous répondre.
12:08Est-ce qu'aujourd'hui, les élus arrivent
12:10à porter cette parole ?
12:12Oui, localement.
12:14Ce que je comprends,
12:16dans les interventions des auditeurs,
12:18c'est la distance qu'il y a entre
12:20les élus nationaux,
12:22au Parlement,
12:24qui montrent une certaine distance.
12:26Et puis, au plus près,
12:28les maires, dans leur commune,
12:30qui sont au plus près des habitants
12:32et au contact, quoi.
12:34Je ressens ça, en fait.
12:36Et c'est pour ça que
12:38la question de rendre accessibles
12:40au plus grand nombre, vraiment au plus grand nombre,
12:42c'est un point central
12:44pour restaurer le lien entre
12:46des élus qui peuvent être éloignés de ça.
12:48Et moi, j'encourage les parlementaires,
12:50dans chacune de leurs circonscriptions,
12:52à aller aux archives départementales et regarder
12:54les communes qui ont
12:56ouvert leurs portes à l'époque
12:58et qui ont permis aux citoyens de dire.
13:00Parce qu'il ne faut pas attendre
13:02que le temps des élections, quoi.
13:04La démocratie se vit
13:06au continu, au plus près.
13:08Et pour ressentir un peu les attentes
13:10et les problématiques des gens.
13:12D'autant plus qu'aujourd'hui, les parlementaires,
13:14les députés, ne sont plus concernés
13:16par le cumul des mandats.
13:18Donc, logiquement, ils doivent avoir un peu plus le temps pour aller
13:20au plus près des habitants et aller aux archives départementales.
13:22Mais, si je pouvais
13:24rajouter juste un élément,
13:26c'est extrêmement important de bien continuer
13:28de distinguer ce mouvement social autour
13:30des Gilets jaunes et ce qui a été
13:32produit par les citoyens
13:34de façon ample, puisqu'on parle
13:36d'un million et demi de contributions,
13:38c'est gigantesque.
13:40Les cahiers de doléances.
13:42Et que cette matière,
13:44dans l'histoire de France, elle est extrêmement importante.
13:46On va bientôt
13:48inaugurer le renouveau
13:50de Notre-Dame. Moi, je lance vraiment
13:52un appel pour que les cahiers de doléances
13:54soient beaucoup mieux considérés. Et pourquoi pas
13:56qu'ils soient versés au patrimoine culturel
13:58mondial de la France, parce que c'est inédit
14:00pour l'histoire de France, les cahiers de doléances.
14:02C'est vraiment quelque chose d'extrêmement
14:04important pour retisser ce lien
14:06entre les citoyens et les élus
14:08que moi je peux représenter modestement,
14:10mais plus largement l'ensemble de la classe politique.
14:12Merci Fabrice
14:14d'Allongeville, maire de
14:16Augé-Saint-Vincent dans le département
14:18de l'Oise, pour situer pas très très loin
14:20de Saint-Lys, maire de cette petite
14:22commune de 540 habitants. On continue
14:24à parler de ce sujet.
14:26Vous nous appelez au 3210.
14:28A tout de suite.
14:3613h14
14:38Les auditeurs ont la parole
14:40avec Éric Brunet et Céline Landreau.
14:42Les revendications
14:44populaires n'ont pas été écoutées.
14:46Le gouvernement a laissé pourrir ce mouvement.
14:48Les cahiers de doléances, le gouvernement
14:50s'en est complètement moqué.
14:52Que reviennent les gilets jaunes ?
14:54C'est comme un vaccin, une piqûre de râle,
14:56plus virulente.
14:58Que reviennent les gilets jaunes ?
15:00On rappelle, si on parle des gilets jaunes aujourd'hui,
15:02c'est parce que Michel Barnier
15:04s'interroge sur
15:06les cahiers de doléances.
15:08Il aimerait les rouvrir, effectivement, et puis
15:10RTL a réussi à décider
15:12plutôt de se plonger dans
15:14ces cahiers de doléances. Vous avez peut-être entendu
15:16ce matin le sujet
15:18d'Arthur Bélier, qui était allé
15:20les consulter
15:22dans les endroits où ils sont
15:24archivés, en fait,
15:26et protégés, exactement.
15:28Il s'est plongé là-dedans,
15:30comme souhaite le faire, effectivement, le chef du gouvernement
15:32dans les jours et semaines qui viennent.
15:34Il y a beaucoup de matériaux. Tout à l'heure, le maire de cette petite commune de Loise
15:36disait que juste dans le département de Loise,
15:38il y avait plus de 200 cahiers de doléances
15:40qui étaient archivés.
15:42Il y a eu un million et demi de contributions à travers le pays.
15:44Ce qui est énorme. Françoise a
15:46fait le 3210, ma chère Françoise,
15:48je vous salue.
15:50Bonjour Eric, merci d'avoir sélectionné
15:52mon appel. Effectivement,
15:54l'origine des gilets jaunes,
15:56vous l'avez évoqué tout à l'heure,
15:58c'était 2018.
16:00Et c'étaient deux femmes, Jacqueline
16:02Mouraud et Priscilla Ludoski
16:04qui avaient créé ce mouvement
16:06par rapport à la taxe
16:08intérieure sur les carburants.
16:10C'est vrai. Éteignez la radio,
16:12il y a une petite réverb. On vous entend très bien,
16:14mais il y a une petite réverb, Françoise.
16:16Je n'ai pas de radio. Ah bon, moi j'entends d'une réverb.
16:18Ça va mieux maintenant. C'est mieux.
16:20Et si vous voulez, l'origine,
16:22la revendication était juste
16:24et après,
16:26le problème, c'est que
16:28ce mouvement a été dévié
16:30et récupéré, comme d'habitude,
16:32par des mouvements
16:34politiques. Et je me souviens
16:36à Paris, mais ça a été proprement catastrophique.
16:38Des magasins,
16:40ce monsieur a beau dire que
16:42ce n'était pas à l'initiative des gilets jaunes,
16:44il n'en sait rien, et moi non plus.
16:46Toujours est-il que ça a monté
16:48en puissance et que ça tournait
16:50au vinaigre très rapidement.
16:52Voiture de policiers incendiées,
16:54c'était la vindicte populaire
16:56et la guérilla urbaine, feu dans les poubelles,
16:58etc. Et d'ailleurs, Jacqueline
17:00Moureau s'est même désengagée
17:02quand elle a vu que M. Mélenchon
17:04arrivait, comme à son habitude,
17:06mettre un peu le bazar
17:08et secouer le cocotier, comme à son
17:10habitude. Et l'origine était
17:12tout à fait louable, mouvement citoyen,
17:14et je trouve que maintenant,
17:16il n'y a plus lieu d'avoir des gilets jaunes.
17:18Enfin, on ne va pas recommencer au mois de décembre
17:20à bloquer les routes, à se mettre dans les carrefours,
17:22à empêcher la circulation
17:24de se faire. Ça devient
17:26infernal dans ce pays.
17:28Vous avez raison, ce qui était étonnant dans ce mouvement,
17:30enfin ce qui était étonnant, ce qu'il faut noter,
17:32c'est les injonctions contradictoires. C'est-à-dire qu'au début,
17:34ça commence par un mouvement
17:36contre la fiscalité, contre
17:38les taxes,
17:40contre l'État qui,
17:42encore une fois,
17:44pénalise
17:46ceux qui travaillent.
17:48Et puis, c'est devenu,
17:50au bout d'un moment, un mouvement pour plus de
17:52services publics. Donc, c'était...
17:54La ruralité disait, oui, mais nous, on vaut beaucoup plus
17:56de services publics dans les campagnes. Et finalement,
17:58ça devenait un peu contradictoire.
18:00Il y en avait qui voulaient moins d'État, d'autres qui voulaient plus d'État.
18:02Et donc,
18:04ça a commencé à dysfonctionner à ce moment-là.
18:06Et puis après, il y a eu tous les dérapages que vous évoquez.
18:08À mon avis, les Français
18:10ne veulent pas retomber là-dedans.
18:12Et puis, Éric, le problème, c'est que
18:14après, on empêche les gens de circuler.
18:16Alors, il y a déjà des grèves annoncées.
18:18On va refaire des barrages sur les carrefours.
18:20Enfin, ça n'a pas lieu d'être.
18:22Il y a beaucoup de petits commerces qui ont mis la clé sous la porte.
18:24Qui étaient obligés de protéger leurs vitrines.
18:26Ça leur coûtait 12 000 à 15 000 euros.
18:28Moi, j'ai vu des Gilets jaunes
18:30à l'œuvre. Ils faisaient peur.
18:32D'ailleurs, ils étaient hors contrôle.
18:34Hors contrôle, ces gens-là.
18:36Et d'ailleurs, le coût de ces mobilisations
18:38qui avaient dégénéré avait été
18:40chiffré par
18:42le député Roland Lescure, qui était
18:44co-rapporteur de la mission Impact Gilets jaunes.
18:46On parlait de 800 millions à 1 milliard d'euros
18:48de coût total des dégradations lors de ces mouvements
18:50qui touchaient le mobilier urbain,
18:52les commerces, effectivement, qui perdaient aussi beaucoup de chiffres
18:54d'affaires. Donc, c'est vrai que la facture avait été
18:56élevée pour le pays.
18:58La destruction des centres-villes,
19:00pas de Paris, mais de toutes les petites villes,
19:02ça m'avait fait mal au cœur.
19:04Il y avait des maires, des élus qui avaient...
19:06Sans compter les blessés de part et d'autre lors des affrontements.
19:08Bien sûr, bien sûr. Et bien évidemment,
19:10des victimes des deux côtés, d'ailleurs.
19:12Il y a eu des Gilets jaunes
19:14sincères qui se sont retrouvés
19:16blessés. On parlait tout à l'heure
19:18de cet éborgné,
19:20bien évidemment, dont vous vous souvenez tous.
19:22Mais il y a eu des centaines de blessés
19:24des deux côtés.
19:26Oui, Françoise.
19:28Effectivement, pourquoi aller dans la rue ?
19:30Il y a des cahiers de doléances, d'ailleurs,
19:32honte au gouvernement, qu'aurait dû
19:34s'atteler à la tâche 4 ans plus tôt.
19:36Enfin bon, pourquoi
19:38ils examinent ça maintenant ?
19:40M. Barnier est bien gentil. Il a d'autres chats fouettés
19:42en ce moment. Mais pourquoi ça remonte
19:44maintenant, 4 ans plus tard ?
19:46Ce maire est tout à fait légitime,
19:48M. Dallongeville, quand il exprime.
19:50Les gens ont des revendications
19:52à exprimer. C'est plus compliqué
19:54de les mettre noir sur blanc,
19:56sur papier, que de vociférer dans la rue,
19:58à mon avis, parce qu'il faut organiser sa pensée.
20:00Et déjà là, il y a un débat
20:02qui peut s'organiser. La vindicte
20:04populaire n'a jamais mené à rien.
20:06D'ailleurs, on voit où ça mène. C'est la CAF,
20:08les feux dans les poubelles. On bloque
20:10les bus. Enfin, ça devient tout et n'importe quoi.
20:12Restez avec nous, Françoise.
20:14On va saluer Michel. Bonjour, Michel.
20:16Bonjour.
20:18Bonjour, Michel. Vous êtes avec nous. On vous écoute.
20:20Vous avez fait le 30 de 10.
20:22Eh bien, non.
20:24Oui, allô ? Voilà, Michel.
20:26C'est pour ça.
20:30On vous entend très mal, Michel.
20:34Il doit être au quatrième sous-sol,
20:36à la cave, en train de récupérer une petite
20:38bouteille de saumure champigny.
20:40Remontez de la cave, Michel. Revenez
20:42à la cuisine. Ah, non.
20:44Ça va, on vous entend, là. On vous entend.
20:46D'accord. Alors, bonjour,
20:48Eric Bruneau et tous les auditeurs.
20:52Tous les gens qui vous entourent, oui. Alors,
20:54qui êtes-vous ? Alors, moi, je suis
20:56Michel. Je suis un petit agriculteur.
21:00Du temps où il y avait les Gilets jaunes,
21:02j'étais petit ouvrier.
21:04Et vous avez manifesté ?
21:06Oui, oui.
21:08Vous avez entendu François, ce qu'il disait
21:10« Je ne souhaite pas le retour des Gilets jaunes »
21:12parce que ça a été beaucoup de casses et d'incohérences.
21:14Vous le souhaitez, vous ?
21:16Moi, je suis pour,
21:18en sachant que ça ne fera absolument rien.
21:20Puisque
21:22Louis XVI de l'Elysée, il a sorti
21:24ses chiens de garde aussitôt.
21:26C'est ce qui a amené à la violence.
21:28Il n'y aurait pas eu de violence
21:30s'il n'avait pas sorti ses chiens de garde
21:32qui ont été tabassés tout de suite.
21:34Oui.
21:36Vous voulez dire que la violence
21:38c'est les gendarmes et les policiers ?
21:40Les chiens de garde de l'État, oui.
21:42La mafia gouvernementale, oui.
21:44Alors, on rappelle quand même qu'il y a eu
21:46des blessés de part et d'autre.
21:48Michel, 2500 à peu près côtés manifestants
21:50et 1800 quand même dans les rangs des forces
21:52de l'ordre qui ont payé un lourd
21:54tribut au moment de ces manifestations
21:56qui avaient dégénéré.
21:58En tout cas, c'était bien de parler avec vous
22:00de cet événement.
22:02C'est déjà plus de 5 ans des Gilets jaunes.
22:04Mais surtout, n'oubliez pas l'essentiel,
22:06c'est que ce ne sont pas les Gilets jaunes
22:08mais c'est les cahiers de doléances
22:10qui pourraient être réouverts
22:12à l'initiative du Premier ministre de la France
22:14Michel Barnier, pour voir un petit peu
22:16quelle était la nature profonde
22:18des demandes de ces Français
22:20qui n'étaient pas forcément des Gilets jaunes.
22:22Un million et demi de Français
22:24qui s'étaient exprimés dans les cahiers de doléances
22:26qui sont aujourd'hui dans toutes les archives départementales.
22:28Jean-Alphonse Richard, bonjour.
22:30Bonjour à tous les deux.
22:32Le programme de l'heure du crime.
22:34Aujourd'hui, l'affaire Marie-France d'Ambry,
22:36c'est une mamie, elle a 70 ans,
22:38elle est plutôt attachante,
22:40mais c'est une escroc.
22:42Elle est fausse médecin, elle est fausse avocate,
22:44elle se présente elle-même comme une menteuse
22:46pathologique. Et il y a tout un portrait
22:48qui va prêter à sourire.
22:50Sauf que derrière ce panorama,
22:52il y a la mort d'un homme.
22:54C'était un retraité aisé, Jérôme Pujol.
22:56Il y a 10 ans, on l'a retrouvé
22:58chez lui. On va penser que c'était une mauvaise chute.
23:00Après tout, ça aurait pu arriver. Il était en mauvaise santé.
23:02Jusqu'à ce que le dossier
23:04soit relancé. Deuxième autopsie, des années
23:06après. Et là, on va s'apercevoir que
23:08cet homme, il a été totalement tabassé
23:10à coups de pieds,
23:12à coups de poings. Il a été
23:14martyrisé en mai 2023.
23:1610 ans après l'effet.
23:1810 ans après l'effet. Marie-France d'Ambry,
23:20qui continuait d'ailleurs
23:22son travail d'escroquerie, a été
23:24arrêtée. Elle est depuis en prison.
23:26Elle est mise à l'examen pour meurtre.
23:28Elle dément avoir tué cet homme.
23:30Mais question, est-ce qu'on peut croire
23:32une menteuse ? C'est compliqué.
23:34Je vous raconte tout dans l'heure du crime,
23:3614h. On sera là, bien évidemment.
23:38Nous, on se retrouve dans une poignée de secondes.
23:40On va parler de quoi, Céline Landreau ?
23:42D'éducation sexuelle ? Et bien,
23:44effectivement, puisque RTL a pu
23:46se plonger dans le projet de
23:48programme. Ces cours d'éducation
23:50à la sexualité qui seront
23:52enseignés dès la rentrée
23:54prochaine, Nortance Crépin, notre spécialiste
23:56éducation, va venir nous parler de tout ça. Et ça sera
23:58depuis la toute jeune école ? De la maternelle
24:00au bac. Jusqu'au bac.
24:02Voilà, à tout de suite.
24:04Jusqu'à 14h, les auditeurs
24:06ont la parole sur RTL.
24:08Eric Brunet et Céline Landreau.
24:10RTL.
24:12Vous écoutez RTL
24:14midi, les auditeurs ont la parole. Comment
24:16enseigner le consentement, le respect
24:18de l'autre et tous les enjeux liés
24:20à la sexualité à l'école ?
24:22Je vous fais réagir, on revient dans 60 secondes.
24:24Céline Landreau et Eric Brunet.
24:26Les auditeurs ont la parole
24:28sur RTL.
24:30Pour moi, c'est tout à fait indispensable.
24:32Aujourd'hui, dans beaucoup de
24:34familles, c'est encore un sujet
24:36tabou. Les parents n'ont
24:38pas envie
24:40ou ne peuvent pas
24:42informer leurs enfants.
24:44Donc je suis tout à fait favorable à cette
24:46éducation sexuelle
24:48à l'école.
24:50Voilà, c'est dit. Madeleine est tout à fait
24:52favorable à l'éducation sexuelle à l'école.
24:54Pour être tout à fait honnête, l'éducation
24:56sexuelle à l'école, elle existe
24:58et depuis déjà quelques années, depuis longtemps.
25:00Mais Hortense Crépin
25:02qui est notre spécialiste, elle existe
25:04mais enfin, c'était un peu le parent
25:06pauvre jusqu'à présent.
25:08Il y a trois séances par an en principe qui sont
25:10en place depuis une loi de 2001.
25:12Sauf qu'en pratique, elles sont
25:14rarement mises en oeuvre. Et donc là,
25:16l'idée, c'est qu'il va y avoir un vrai
25:18programme dès la rentrée 2025.
25:20Niveau par niveau, il y aura des
25:22objectifs précisés avec des idées
25:24par exemple d'activité pour les séances
25:26selon l'âge des élèves. Je vais vous donner un exemple.
25:28Pour apprendre à nommer les parties du corps en maternelle,
25:30on propose d'utiliser
25:32des marionnettes. Il y a aussi une volonté
25:34très très forte, on aura l'occasion d'y revenir
25:36sur la sensibilisation
25:38au consentement. Et le terme de sexualité,
25:40c'est important, n'apparaît
25:42qu'au collège. Le programme change
25:44de nom quand on est à l'école.
25:46Quand on est dans le primaire et quand on passe dans le secondaire,
25:48là, la sexualité apparaît. On sait que c'est un sujet
25:50assez épidermique.
25:52Hortense qui charrie son lot de fantasmes.
25:54On est d'accord, on ne va pas
25:56expliquer toute la reproduction
25:58aux élèves dès le primaire.
26:00Ce n'est pas du tout ça le sujet. Absolument pas.
26:02L'idée, c'est surtout de sensibiliser.
26:04Il y a quand même des chiffres. Et c'est aussi sur ça
26:06qu'on se base. C'est aussi qu'il faut prévenir
26:08l'inceste. On y pense notamment. Il faut savoir
26:10repérer les violences. Je vais quand même vous donner
26:12un chiffre. En France, toutes les 3 minutes,
26:14l'enfant est victime d'inceste,
26:16de violences ou d'agressions sexuelles.
26:18Quand on entend ces chiffres-là, ça justifie
26:20aussi qu'on ait ce programme qui soit mis en place pour cadrer
26:22vraiment les choses.
26:24On est avec Laurence qui a fait le 3210, ma chère Laurence.
26:26Bonjour. Bonjour.
26:28Oui, bonjour. Où êtes-vous, Laurence ?
26:30Alors, je suis dans la Somme.
26:32Dans la Somme. Dans la Somme.
26:34Nous vous écoutons avec Céline.
26:36Alors, je viens d'écouter un petit peu
26:38ce qui vient d'être dit et
26:40j'avoue que je suis complètement ahurie
26:42d'entendre de tels propos.
26:44Alors, j'ai sous les yeux
26:46un tweet qui a été fait
26:48qui parle de
26:50le nouveau programme d'éducation à la sexualité pour la rentrée
26:522025 est déjà validé par la ministre
26:54Anne Geneté, prévoit d'aborder
26:56la théorie du genre
26:58dès la moyenne section de maternelle.
27:00Alors, théorie du genre.
27:02On est garçon ou on est fille.
27:04C'est un tweet de qui, Laurence ?
27:06Le JDD.
27:08Le JDD, je pense.
27:10Le Journal du Dimanche.
27:12Tout à fait.
27:14Alors, le Journal du Dimanche
27:16dit que dans ce projet
27:18d'éducation sexuelle, de cours d'éducation
27:20à la rentrée prochaine,
27:22il y aura...
27:24La ministre Anne Geneté prévoit d'aborder la théorie du genre
27:26dès la moyenne section de maternelle.
27:28Qu'est-ce que c'est la théorie du genre ?
27:30Vous pouvez nous expliquer.
27:32De savoir si on est garçon ou on est fille.
27:34Mais en fait, on est garçon ou on est fille.
27:36Ou alors, on a quelquefois, effectivement,
27:38des enfants qui naissent
27:40avec une ambiguïté sexuelle, mais qui est
27:42un tout autre sujet.
27:44Et d'ailleurs, nous avons des parents totalement effondrés
27:46quand,
27:48le jour de l'accouchement,
27:50une petite fille née
27:52avec un petit pénis au milieu des lèvres.
27:54Là, c'est vraiment la catastrophe.
27:56Et c'est le grand déploiement
27:58des réanimateurs et
28:00principalement de l'équipe
28:02psychologique.
28:04Laurence, on va évidemment...
28:06Pour donner les bons points et les mauvais points
28:08à tel ou tel média, il se trouve qu'on a
28:10plutôt tendance, nous, à faire confiance à nos journalistes
28:12maison. Hortense Crépin, elle a épluché
28:14le projet
28:16de programme. D'abord, Hortense,
28:18il n'est pas encore définitif
28:20et, vous nous l'avez dit,
28:22la théorie du genre n'y figure absolument pas
28:24pour ce qui est de la maternelle. Ce n'est pas du tout le sujet.
28:26Il y a bien la notion de genre. Il ne faut pas confondre
28:28la notion de genre qui est une notion
28:30sociologique. C'est le fait qu'être une femme ou un
28:32homme ne soit pas forcément liée à notre
28:34sexe biologique. Ce n'est pas la théorie
28:36du genre. C'est un concept, la théorie du genre,
28:38que les associations conservatrices qui
28:40dénoncent ce programme
28:42évoquent ici.
28:44Là, quand même, vous nous dites que
28:46dans le projet global,
28:48on effleurera, on évoquera l'idée
28:50qu'on a
28:52le choix qu'on soit nés garçons ou
28:54on a le choix de...
28:56On choisit. On évoque le genre.
28:58Je vous donne l'exemple. Notamment, c'est
29:00un exemple qu'on reprend souvent.
29:02Le fait de repérer les stéréotypes
29:04filles-garçons, vous savez, dans les catalogues de jouets,
29:06c'est quelque chose qu'il évoquait pour la classe de
29:08CE1, par exemple.
29:10Qui dit, en gros, ne soyez pas
29:12prisonniers sur ce front.
29:14Un garçon peut avoir une poupée, peut jouer avec une poupée.
29:16Une fille peut avoir une petite voiture.
29:18Ça n'a rien de choquant.
29:20Et Céline le disait, le programme,
29:22non, n'est pas définitif.
29:24Il va être présenté en Conseil supérieur de l'éducation
29:26le mois prochain, donc mi-décembre.
29:28Et il pourra être
29:30modifié par les instances
29:32prenantes, donc les syndicats d'enseignants
29:34qui sont favorables, et
29:36également les fédérations de parents qui sont
29:38représentées au CSE, ce qui n'est pas le cas
29:40des associations qui dénoncent
29:42ce programme. FCPE,
29:44PEP et Appel, qui sont au CSE...
29:46Ça veut dire qu'ils sont privés comme du public.
29:48Exactement. Ils sont favorables
29:50à la mise en place de ce programme.
29:52Que disait Laurence ? Là, je vous ai
29:54entendu...
29:56C'est très intéressant parce
29:58qu'en fait, je vis avec un professeur
30:00et donc je gravite beaucoup autour du
30:02professeurat, et la
30:04majorité de ses collègues sont tout à fait
30:06contre ça. Il y a une publicité,
30:08vous n'êtes pas sans le savoir,
30:10qui passe tous les soirs, où on
30:12voit des jeunes ados, je parle d'ados,
30:14d'adolescents, qui se parlent
30:16entre eux en disant
30:18le sexe il doit être rouge, c'est dégoûtant,
30:20etc. Oui, ça veut dire
30:22qu'on doit avoir des poils ou pas de poils, etc.
30:24Je vous avoue que je ne connais pas du tout cette publicité.
30:26Vous ne connaissez pas cette publicité ?
30:28Regardez, parce qu'elle est encore
30:30passée trois fois hier soir.
30:32Et d'ailleurs, c'est une excellente
30:34publicité dans ce qu'effectivement
30:36les enfants sont livrés
30:38à la société sur internet
30:40à la pornographie.
30:42Vous ne connaissez pas la publicité ?
30:44Les enfants n'ont pas la publicité.
30:46Vous n'avez pas dit une publicité pour quoi ?
30:48Pour le chocolat ?
30:50Pour le comportement sexuel ?
30:52Oui, justement, contre la pornographie.
30:54Contre la pornographie, d'accord.
30:56Ce sont des adolescents, je dis bien.
30:58Un enfant de 5 ans,
31:00est-ce que vous pensez vraiment
31:02qu'il a besoin d'avoir
31:04un cours pour savoir
31:06comment faire l'amour ?
31:08Non, non, non, c'est pas ça.
31:10Il n'en est pas question.
31:12Personne ne veut faire
31:14de cours d'éducation sexuelle
31:16à des enfants de 5 ans. On n'est pas du tout là-dedans.
31:18On ne parle pas de sexe à l'école
31:20dans le nouveau projet, avant le collège.
31:22Ça a été rappelé par Hortense Crépin.
31:24C'est simplement des notions...
31:26Le consentement, le respect du corps.
31:28Ce sont mes parties intimes.
31:30C'est pas inintéressant
31:32de prévenir
31:34les problématiques d'inceste
31:36dès la petite école,
31:38mais on le fait avec des mots très choisis,
31:40avec, encore une fois, la notion de consentement
31:42et de respect de certaines parties du corps.
31:44Merci, Laurence.
31:46Dans un instant, on sera avec un médecin, c'est ça, qui nous appelle ?
31:48Bonjour, Olivier.
31:50Oui, bonjour. Vous confirmez, vous êtes médecin ?
31:52Je suis bien médecin, je suis gynécologue.
31:54On vous dit à tout de suite.
31:56On vous dit à tout de suite.
32:08Bonjour Céline, bonjour Eric, bonjour aux auditeurs.
32:10Hier, on apprend qu'une grande majorité des enfants
32:12qui arrivent au collège font trop de fautes d'orthographe
32:14et ne savent pas lire. Et aujourd'hui, on nous parle
32:16du nouveau programme d'éducation sexuelle
32:18à l'école. Donc, c'est bon, je suis rassuré.
32:20Dans quelques années, nos enfants ne sauront ni lire,
32:22ni compter, ni écrire. Mais par contre,
32:24niveau sexuel, ils seront au top. C'est l'école
32:262.0.
32:28Je ne suis pas d'accord. Franchement, je ne suis pas d'accord.
32:30Enfin, j'entends
32:32le propos un peu
32:34taquin de... Comment il s'appelle lui ?
32:36Thierry, qui nous a laissé ce message.
32:38Franchement, on ne peut pas aujourd'hui,
32:40quand on voit l'inégalité
32:42des élèves face à ce sujet
32:44qui est celui du corps,
32:46celui de la relation affective
32:48et celui du sexe.
32:50Il faut quand même
32:52une mise à niveau de tout le monde. Pas seulement
32:54de l'éducation sexuelle,
32:56mais pour les relations
32:58intimes, les parties
33:00intimes du corps, la notion de consentement.
33:02Tout ça est quand même important.
33:04Bon, je suis
33:06pas d'accord avec ce que dit à l'instant Thierry.
33:08Bon, le docteur Olivier
33:10qui vient de nous appeler, gynécologue je crois.
33:12Bonjour Olivier.
33:14Bonjour Éric, bonjour Céline. Je suis gynécologue
33:16dans les Bouches-du-Rhône.
33:18J'ai une grosse activité sur les réseaux sociaux
33:20avec un compte que j'ai créé qui s'appelle Mon Gynéco
33:22dans lequel je parle beaucoup de santé sexuelle.
33:24Je vais depuis quelques mois dans les collèges
33:26et dans les lycées pour faire de l'éducation sexuelle
33:28à nos collégiens et à nos lycéens.
33:30Et à la maison, on a cinq adolescents.
33:32Et vous leur apprenez quoi alors ?
33:34Je leur parle de tous ces sujets. Pour moi, c'est indispensable.
33:36Pourquoi c'est indispensable ? Je voudrais
33:38vous donner trois chiffres. D'abord, concernant les violences sexuelles.
33:40Vous en avez parlé un petit peu.
33:42Chaque année, 160 000 enfants
33:44sont victimes de violences sexuelles.
33:46Et dans 80% des cas, ces violences sexuelles
33:48se passent où ? Dans la famille.
33:50Donc ça, c'est un fléau
33:52contre lequel il faut lutter et ça va permettre de lutter
33:54contre ce fléau. L'autre chose, c'est l'utilisation
33:56du préservatif. Il n'y a pas très longtemps,
33:58il y a un rapport de l'OMS qui est sorti.
34:0030% de nos adolescents disent
34:02que, lors de leur dernier rapport, ils ne se sont pas
34:04protégés, ils n'ont pas utilisé le préservatif, alors que
34:06les préservatifs aujourd'hui sont disponibles gratuitement
34:08en pharmacie. Et enfin, le troisième
34:10thème qui est très important pour moi, c'est la pornographie.
34:12Les garçons de 12 ans
34:14en France, 50% des enfants de 12 ans
34:16regardent du porno au moins une fois
34:18par mois. Alors, est-ce qu'on veut
34:20que l'éducation sexuelle de nos ados
34:22et de nos jeunes enfants passe par ces canaux-là ?
34:24Je ne suis pas certain. Et à mon avis, l'école a
34:26tout son rôle à jouer pour prévenir tout ça.
34:28Disons que sur les notions de consentement, c'est pas
34:30à travers la pornographie qu'on les apprend
34:32le mieux, ça c'est certain. C'est pas sûr.
34:34Or, t'inscris pas.
34:36Docteur, justement, vous avez le sentiment
34:38que les ressources actuelles qui étaient à votre disposition
34:40alors vous, vous êtes médecin, c'est un peu différent, mais si on parle
34:42par exemple pour les enseignants, que les ressources actuelles
34:44elles suffisaient ? Ou justement, ce programme avec
34:46des strates niveau par niveau
34:48ça va justement dans le bon sens ?
34:50Alors, ça va dans le bon sens ces programmes
34:52et c'est bien qu'on informe les gens et qu'on rassure les
34:54parents en leur expliquant bien sûr
34:56que tout cela n'est pas politique
34:58n'est pas idéologique, mais l'objectif c'est
35:00un objectif de santé publique. Donc,
35:02il va falloir informer bien les parents sur
35:04ce dont on va parler à leurs enfants.
35:06Mais le problème des ressources, c'est plutôt le problème
35:08des ressources humaines et financières, c'est-à-dire
35:10que moi, quand je vais dans les collèges de ma région, dans les lycées
35:12de ma région, je me retrouve face à des infirmières
35:14scolaires qui s'occupent de plusieurs
35:16structures, de plusieurs collèges,
35:18de plusieurs lycées, et qui n'ont absolument
35:20pas ni le temps, ni les moyens
35:22de faire ces cours d'éducation sexuelle.
35:24Quand il y a des infirmières scolaires, ce qui n'est pas
35:26toujours le cas dans tous les établissements.
35:28Donc, c'est très bien de faire des jolis programmes.
35:30J'espère que ce n'est pas un nouvel effet
35:32d'annonce de nos politiques, puisqu'en
35:34santé, ils sont assez spécialistes du genre.
35:36Il y a de très beaux effets d'annonce,
35:38des belles promesses, des beaux programmes.
35:40On fait rêver tout le monde, et à l'arrivée
35:42sur le terrain, il n'y a absolument aucune traduction.
35:44Donc, c'est bien beau de faire des programmes,
35:46mais moi, j'aimerais bien savoir surtout
35:48quels sont les moyens qui vont être mis derrière.
35:50Restez un instant avec nous, s'il vous plaît.
35:52Olivier, je voudrais faire tourner
35:54la parole. On va prendre Huguette, là, qui nous a fait
35:56le plaisir de nous appeler au 3210.
35:58Bonjour, Huguette. Bonjour.
36:00Bonjour à vous tous. Écoutez, moi, j'entends ça
36:02avec... Ça m'énerve d'entendre
36:04un gynécologue parler comme ça.
36:06Moi, comme je l'ai dit tout à l'heure,
36:08mon petit fils a 4 ans et demi.
36:10Il sait que son corps... Est-ce qu'il sait
36:12seulement ce que c'est qu'un corps ? Et son corps,
36:14il y a plusieurs organes. Il y en a un qui le permet de
36:16voir, un qui le permet de manger, un qui le permet de respirer,
36:18faire pipi. Pourquoi pas ?
36:20Il n'a pas besoin de savoir que c'est un
36:22sexe, aujourd'hui, à 4 ans et demi.
36:24Il n'a pas besoin. Il n'a pas besoin
36:26de ça. Mais à ce stage-là...
36:28Je ne donne pas
36:30ni à ce docteur
36:32ni aux enseignants le droit
36:34de rentrer dans la tête de mon petit-fils
36:36la réflexion qu'il a faite
36:38l'autre jour à son père.
36:40Son grand-père était venu le voir
36:42et le soir, il en parlait un peu avec son père.
36:44Et il dit à son père, mais papa, mon papy,
36:46c'est un homme ?
36:48Alors mon fils lui dit, ben oui,
36:50mon chéri, c'est un homme.
36:52Et mon petit-fils lui répond
36:54un non, papa. Parce que mon papy,
36:56il croit peut-être que c'est un homme et que c'est peut-être une femme.
36:58Et bien moi, je trouve ça inadmissible
37:00qu'à 5 ans et demi,
37:02mon petit-fils soit mis ça dans le cerveau.
37:04C'est pas normal.
37:06Je trouve pas ça normal.
37:08Je suis tout à fait de l'avis de celui qui a parlé tout à l'heure
37:10et contre lequel vous êtes.
37:12Les enfants ne savent ni lire, ni écrire, ni compter.
37:14Ils ne connaissent plus le français.
37:16Ils ont des lacunes en vocabulaire et en orthographe
37:18qui sont scandaleuses.
37:20Les écoles se bornent à rien du tout.
37:22Un professeur de fac travaille 13 heures par semaine.
37:24Et qu'est-ce qu'il fait
37:26comme cours à ses élèves, je n'en sais rien.
37:28Toujours est-il que tout ça réunit,
37:30ça fait que l'instruction sexuelle,
37:32ça n'entre pas en ligne de compte
37:34dans l'école.
37:36C'est un domaine qui intéresse
37:38la famille, les parents
37:40et des gens qui sont
37:42près des enfants. Parce qu'il y a des enfants qui sont
37:44sexuellement peut-être plus en avance
37:46que d'autres, plus demandeurs.
37:48À ce moment-là, quand ils posent une question,
37:50oui, qu'avec la façon
37:52dont le parent s'est parlé à son enfant,
37:54on lui explique sommairement.
37:56Mais Huguette, qu'on apprenne à votre
37:58petit-fils qui a 4 ans et demi, je crois que vous nous disiez
38:00que son
38:02zizi, pour réutiliser le terme que
38:04vous avez employé,
38:06que ses fesses sont des parties
38:08intimes que personne n'a le droit de toucher,
38:10que personne n'a le droit de jouer avec.
38:12Ce n'est pas important quand on sait qu'il y a
38:14un enfant ou deux par classe qui est victime d'inceste
38:16aujourd'hui dans notre pays ?
38:18Non mais tout à fait, je suis d'accord avec ça. Mais pour autant,
38:20j'ai dit tout à l'heure quand j'ai téléphoné,
38:22que vraiment arriver à l'âge de la puberté,
38:24à l'âge où franchement
38:26le corps de l'enfant
38:28se transforme, s'en
38:30s'éveille, quand on dit aux garçons
38:32ce que j'ai dit tout à l'heure. Mon fils,
38:34aujourd'hui, attention à ce que tu fais et attention
38:36avec qui. Moi, quand mon fils avait l'âge, je lui dis attention
38:38mon fils. Toutes les filles que tu connais, tu ne sais
38:40rien de leur passé. Fais attention.
38:42Les maladies, les machins, tout ça, tout ça,
38:44il faut y penser, il faut le dire aussi.
38:46Mais pas à 5 ans.
38:48Quand la fille a 15 ans, on lui dit
38:50écoute, fais attention à ce que tu fais, parce que si demain
38:52tu es enceinte, tu gâches ta vie pour toute la vie.
38:54Bon, Huguette, restez
38:56avec nous dans un instant. Olivier,
38:58gynécologue dans les Bouches du Rhône,
39:00qui nous a appelé au 3210, vous répondra.
39:02Il souhaite vous répondre tout de suite.
39:14Informer les petits-enfants
39:16que leur corps
39:18leur appartient et qu'il ne faut
39:20pas accepter d'attouchement.
39:22OK. Mais le contenu
39:24de ce qu'ils veulent faire, attention.
39:26Surtout dans les maternelles
39:28et en primaire.
39:30On va prendre Olivier qui est avec nous,
39:32gynécologue à Marseille, qui nous a appelé au 3210.
39:34On parle de l'éducation sexuelle à l'école.
39:36Olivier, c'est intéressant, parce que ce que disait Huguette
39:38tout à l'heure, c'est finalement l'école
39:40qu'elle fasse son boulot, qu'elle instruise
39:42sur l'instruction publique, comme on disait
39:44autrefois, le français, les maths,
39:46nos enfants, et qu'elle ne s'occupe pas
39:48du volet sexuel. Sauf que
39:50la réalité, dans un monde idéal, où il n'y aurait que
39:52des parents super éclairés, super érudits,
39:54voilà,
39:56pourquoi pas ? Sauf que
39:58vous, j'imagine, quand vous allez dans les collèges
40:00par exemple, dans les petites écoles,
40:02vous tombez sur des gamins, c'est très
40:04hétérogène, le rapport qu'on a au corps,
40:06à la sexualité, ça dépend de
40:08plein de sujets, le niveau culturel,
40:10le niveau de la nature
40:12des familles, le côté religieux, tous ces aspects
40:14rentrent en ligne de compte, et finalement,
40:16les gamins sont tellement
40:18dans des relations au corps différentes
40:20les unes des autres, docteur ?
40:22Absolument, vous avez parfaitement raison.
40:24Moi, Huguette, j'ai envie de lui dire deux choses.
40:26La première chose, c'est que si son petit-fils a la chance
40:28d'être dans une famille où les discussions
40:30sont ouvertes à ce sujet, où
40:32tout au long de son enfance et de son adolescence,
40:34on va lui parler de consentement,
40:36de comment se protéger, comment respecter le corps de l'autre,
40:38on va lui parler de protection contre les IST
40:40quand il aura l'âge, et on va lui parler
40:42de contraception quand il aura l'âge,
40:44c'est génial, mais ce n'est pas du tout la majorité
40:46des familles. Et le seul endroit, aujourd'hui,
40:48en France, où tous les enfants passent
40:50et où ils peuvent avoir une éducation
40:52et un discours équilibrés,
40:54qui doit bien sûr être construit,
40:56intelligent, c'est l'école. Et donc,
40:58l'école doit faire ça. Et l'autre chose que
41:00je voudrais dire à Huguette, c'est la rassurer.
41:02C'est-à-dire que, bien évidemment,
41:04que tous ces programmes y sont réfléchis, bien évidemment
41:06que les parents vont être informés
41:08du contenu précis du programme
41:10pour, enfin, laisser de côté
41:12des théories un petit peu
41:14complotistes, un petit peu
41:16gênantes, un petit peu extrémistes
41:18qui n'ont rien à voir avec ce qui va être proposé
41:20à nos enfants dans les écoles, les collèges et les lycées.
41:22Moi, si j'ai une crainte, c'est plutôt la crainte
41:24par rapport aux moyens, c'est ce que je disais tout à l'heure.
41:26C'est que, si c'est encore une fois
41:28un effet d'annonce sans
41:30traduction sur le terrain, c'est dommage,
41:32on aura raté une belle occasion.
41:34Merci beaucoup, Olivier. On vous laisse
41:36continuer vos consultations.
41:38Médecin Ginico, merci
41:40de nous avoir appelés pour réagir
41:42sur ce sujet. Et bonjour, Madeleine.
41:52Allô, Madeleine ?
41:54Oui, Madeleine est là. J'arrive.
41:56On vous écoute, Madeleine.
41:58Donc, moi, je suis
42:00plus favorable à
42:02l'éducation sexuelle à l'école
42:04pour deux raisons.
42:06La sexualité,
42:08déjà, dans notre pays, est quand même
42:10encore un sujet tabou.
42:12Et aussi dans les familles, dans beaucoup de familles,
42:14où le sujet n'est jamais abordé
42:16entre parents et enfants.
42:18Après, sur le détail du programme,
42:20j'ai entendu aussi que
42:22ça pouvait commencer
42:24dès la maternelle.
42:26Pourquoi pas en restant
42:28soft ? Bien sûr, je pense que les gens
42:30qui font ça sont
42:32des professionnels qui
42:34savent ce qu'ils doivent faire.
42:36L'avantage aussi,
42:38cette éducation sexuelle,
42:40en fait, je pense qu'elle
42:42peut protéger et préparer
42:44nos adolescents à ce qu'ils vont
42:46rencontrer dans la vie, sur le chemin de la vie.
42:48Un autre
42:50avantage que je trouve,
42:52c'est que c'est fait
42:54entre garçons et filles.
42:56La sexualité, c'est pas seulement
42:58un fait de
43:00femmes. Les garçons doivent être
43:02de la même manière que les filles,
43:04de manière à ce qu'ils puissent
43:06se sentir responsables des gestes
43:08qu'ils peuvent faire après.
43:10Voilà, en gros, ce que je voulais dire,
43:12j'aurais bien aimé, moi, quand j'avais
43:14présent, avoir quelqu'un qui
43:16m'ait préparé à ce que c'était la sexualité,
43:18mais ça n'existait pas.
43:20On évoquait ça plus ou moins
43:22au collège entre
43:24élèves, avec certains professeurs,
43:26mais sans plus. C'était pas
43:28formalisé comme ça pourrait l'être.
43:30Merci
43:32beaucoup, Madeleine. J'aurais bien aimé,
43:34moi, quand j'avais 13 ans,
43:36trouver un enseignant référent
43:38pour parler de tous ces sujets,
43:40nous dit Madeleine. Ben oui, c'est ça,
43:42la question de l'hétérogénéité. Il y a des gens qui ont
43:44ce référent dans les familles.
43:46Moi, j'avais un petit manuel d'éducation sexuelle
43:48que maman avait acheté
43:50l'année de mes 12, 13 ou 14 ans,
43:52je sais plus trop, mais il y avait des tas de familles où on
43:54ne parlait pas du sujet, où c'était totalement tabou.
43:56Donc, c'est pas partout pareil.
43:58C'est pour ça que je trouve que c'est pas mal que l'école
44:00s'en mêle un petit peu, Hortense Crépin.
44:02Donc, ça, ça sera en 2025.
44:04De la maternelle à la terminale, et même les deux premières
44:06années de CAP sont concernées aussi par ce programme.
44:08Merci beaucoup, Hortense Crépin.
44:10Merci à vous. Et rebonjour, Jean-Alphonse Richard.
44:12Et rebonjour à tous les deux. C'est bientôt à vous ? Absolument.
44:14Et c'est même tout de suite, dans la minute qui vient,
44:16l'affaire Marie-France Dambry,
44:18fausse médecin, véritable escroc,
44:20et peut-être meurtrière. A tout de suite.
44:22A tout de suite.