L'INTÉGRALE - Les Auditeurs ont la parole du 26 septembre 2024

  • il y a 17 heures
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 26 septembre 2024.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Marie-Emilie est avec nous au 3210, elle réagit sur l'affaire Philippine. Marie-Emilie, de quoi voulez-vous parler aujourd'hui ?
00:15Aujourd'hui j'ai envie de parler, bonjour Eric, aujourd'hui j'ai envie de parler effectivement de Philippine, et moins sur l'aspect politique qui a été abordé hier, mais plus sur l'aspect effectivement de la récidive du viol.
00:29Oui, le suivi de ces violeurs, vous avez entendu ce commissaire de police qui avait supervisé l'enquête lors du premier viol commis en 2019 par cet auteur.
00:40Présumé, je peux vous dire qu'il est assez d'accord avec vous sur la question du suivi, il n'est pas très satisfait de la façon dont les choses ont été faites.
00:48Il est 13h01, Céline Landreau le rappelle des titres.
00:51Cédric Jubilar sera jugé aux assises pour homicide volontaire, la cour d'appel de Toulouse a confirmé son renvoi ce matin.
00:58Cédric Jubilar soupçonné d'avoir tué sa femme Delphine, disparue en décembre 2020, dont le corps n'a jamais été retrouvé, un meurtre qu'il a toujours nié.
01:08Michel Barnier lui a reçu ce matin ses ministres de l'Intérieur et de la Justice, Bruno Retailleau et Didier Migaud qui, à peine installés, s'étaient engagés dans un bras de fer par médias interposés sur fond d'accusation de laxisme de la justice.
01:25Le ministre des Affaires étrangères et israéliens lui rejette l'idée d'un cessez-le-feu au Liban et assure que son pays continuera à lutter jusqu'à la victoire contre le Hezbollah.
01:35Les bombardements se poursuivent donc aujourd'hui sur le Liban.
01:39Le temps clair de l'orme pour cet après-midi, on reste vigilant parce qu'on attend encore beaucoup de pluie.
01:44Oui, des pluies abondantes sur tous ces départements placés au niveau du centre-est et du massif central.
01:50Il s'agit de l'Inde, du Jura, de l'Isère, de la Corrèze et des Deux-Savoies.
01:54On peut attendre l'équivalent de trois semaines à un mois de pluie en l'espace de 24 heures.
01:59On a toujours cette perturbation assez active qui ondule du littoral aquitain vers le flanc est.
02:06Plus à l'avant, surtout du nord de la Nouvelle-Aquitaine vers les frontières du Bénélux, c'est une traîne qui se met en place.
02:12Une traîne assez active avec de bonnes averses entrecoupées de quelques timides éclaircies.
02:16Puis également du vent jusqu'à 70 km heure à l'intérieur des terres, 80 km heure pour les littoraux.
02:22Là où ça sera un tout petit peu plus calme, ça sera près de la Méditerranée, ça sera un ciel variable.
02:27On n'est pas à l'abri non plus d'un coup tonnerre en fin de soirée.
02:30Près du Golfe du Lion, pour ce qui est des températures, elles seront comprises entre 16 et 21 degrés pour la moitié nord,
02:3621 et 26 degrés pour la moitié sud et on peut encore avoisiner les 30 degrés très localement près de la Méditerranée.
02:42Merci beaucoup Claire Delorme.
02:50J'étais ancien détenu. En prison, il n'y a aucun suivi des fédophiles.
02:54Il ne faut pas croire que vous rentrez en prison et on s'occupe de vous tout de suite.
02:57Ils ne sont pas soignés du tout. Il ne faut pas croire qu'on est en prison et on résolve le problème.
03:01Le problème est là, ils vont sortir, ils vont recommencer.
03:04Donc il faudrait dire aux services de la justice que quand ils mettent des gens en prison pour 5 ans, 10 ans, 15 ans,
03:08ça ne règle pas le problème. Le gars, il est malade, il faut le soigner.
03:11Où est la prise en charge ? Qu'est-ce que l'on fait pour ces personnes-là qui sont vraiment des dangers publics
03:17pour toutes les femmes, tous les enfants en France ?
03:21Ce n'est pas parce qu'ils ont pédé leur peine qu'ils sont soignés.
03:25Voilà un ancien détenu qui nous laisse un message, qui nous dit qu'il n'y a pas de suivi des pédophiles.
03:30On imagine qu'il n'y a pas de suivi également des violeurs.
03:32Et ce message que nous laisse à l'instant Marie-Emilie, justement,
03:36on vous a rappelé Marie-Emilie après votre message. Vous êtes avec nous Marie-Emilie.
03:40C'est la question du suivi qui vous interpelle.
03:44Tout à fait, la question du suivi, je pense qu'elle est essentielle.
03:49Mais ça revient aux parents pauvres de la psychiatrie.
03:52En France, il y a un réel problème de la psychiatrie.
03:57Et je pense qu'on a l'exemple de ceux dont on paye en fait,
04:04ces parents pauvres de la psychiatrie.
04:08Cindy Hubert du service Police Justice est avec nous. Merci d'être avec nous Cindy.
04:13Qu'est-ce qu'on peut dire ? Qu'est-ce qu'on peut répondre à Marie-Emilie
04:17sur le suivi des pédophiles ? Nous parlons des violeurs,
04:21mais des gens qui ont été condamnés pour des crimes sexuels.
04:24Alors il y a ce suivi qui existe depuis 1998.
04:27On estime en gros que ça ne suffit pas seulement de placer ces personnes condamnées
04:31pour viol, de les écarter de la société.
04:34Ça fait depuis 1998 qu'on estime qu'il faut aussi un traitement et les prendre en charge.
04:39Malheureusement, ce traitement, cette prise en charge, cet accompagnement,
04:42il commence souvent à la sortie de prison.
04:45Pendant la détention, il peut y avoir des soins,
04:48on peut aller voir un psychologue ou un psychiatre,
04:51mais pour cela il n'y a pas d'obligation, c'est une possibilité.
04:54Et encore une fois, on est dans un pays où les prisons sont surpeuplées,
04:57notamment dans les maisons d'arrêt, dans les prisons pour peine,
05:00là où les gens purgent de leur peine, c'est un peu moins le cas.
05:03Mais ça donne des files d'attente, des délais,
05:06et une fréquence de rendez-vous qui n'est pas suffisante.
05:09Et il faut être volontaire, avoir conscience qu'on est malade
05:12pour demander ces rendez-vous-là.
05:15Il y a quand même une incitation dans le sens où si on va voir un psychologue,
05:18si on va voir un psychiatre, ça va compter dans notre dossier.
05:21C'est-à-dire que si je demande une permission de peine
05:24pour sortir un jour, ou si je demande des réductions de peine
05:27ou une libération conditionnelle, tout cela sera pris en compte
05:30dans le sens où on va voir que j'ai commencé un chemin
05:33pour réintégrer la société, éviter la récidive.
05:36Mais c'est juste une incitation.
05:39Marie-Emilie, ce n'est pas glorieux.
05:42Et Cindy Hubert nous décrit une situation
05:45où, de fait, je ne suis pas certain que ces soins
05:48qui sont votés, qui sont souhaités depuis 1998,
05:51soient vraiment mis en œuvre de façon régulière
05:55et, comment dire, intense.
05:58C'est un peu la petite semaine.
06:01Je ne connais absolument pas le milieu carcéral.
06:04Le témoignage que vous avez eu par téléphone est peut-être
06:07une première piste.
06:10Mais de demander à quelqu'un qui vient de commettre un viol
06:13de faire un suivi psychiatrique, je pense qu'on a
06:16le cas de Gisèle Pellicot en ce moment
06:19où la cinquantaine de personnes
06:22qui sont accusées de viol
06:25ne se rendent pas compte qu'elles ont violé.
06:28Demander à une personne de se faire traiter parce qu'elle l'a violée
06:31alors qu'elle ne se rend pas compte qu'elle a violé,
06:34je pense qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas tout à fait rond.
06:37Demander à quelqu'un de se prendre en charge
06:40et de faire une démarche proactive
06:43pour se faire traiter psychologiquement,
06:46je pense qu'on va attendre longtemps.
06:49Moi, personnellement, j'ai deux petites filles
06:52et c'est ce que je disais sur le répondeur.
06:55On ne leur a pas demandé leur avis
06:58mais elles ont 6 et 8 ans
07:01et elles sont au karaté. La simple et bonne raison
07:04c'est qu'on veut les préparer pour l'avenir.
07:07Vous avez inscrit vos deux filles au karaté ?
07:10Oui, tout à fait.
07:13Dans cette idée de leur permettre d'avoir les armes
07:16pour se défendre si un jour elles se font agresser.
07:19Exactement, parce que je veux bien la communication non violente,
07:22il faut parler, il faut savoir s'exprimer.
07:25Mais face à une personne qui est absolument déterminée
07:28à vous violer, à vous faire du mal,
07:31à avoir une atteinte
07:34à votre intégrité physique,
07:37on peut discuter mais ça ne fera pas grand chose.
07:40Je pense qu'il vaut mieux être prêt
07:43physiquement à devoir réagir.
07:46Moi-même, j'ai été face à une situation
07:49où j'étais jeune,
07:52j'étais dans un car scolaire et un garçon est venu m'embêter.
07:55J'ai eu beau crier, personne n'est venu m'aider.
07:58Par contre, une fois la sidération passée,
08:01je me suis levée et là, c'est les poings serrés que j'y suis allée.
08:04Je pense qu'il s'en souvient encore.
08:07J'ai fait usage de mes poings.
08:10Parce qu'il faut bien réagir, parce qu'il y a un moment où il faut dire stop.
08:13Restez avec nous Marie-Emilie, beaucoup d'appels au 3210.
08:16Christiane, bonjour ma chère Christiane, où êtes-vous ?
08:19Bonjour monsieur, bonjour madame,
08:22à côté de Châteauroux.
08:25Je vous écoute.
08:28On a Saint-Maur, pas loin qu'il y ait une centrale.
08:31La centrale célèbre de Saint-Maur.
08:34Je m'insurge contre les juges.
08:37Cet individu avait 7 ans,
08:40il s'est bien comporté, c'est merveilleux,
08:43donc on lui fait une remise de peine.
08:46Mais il n'y a pas d'enfant dans une prison, il n'y a pas de jeune fille,
08:49il s'est bien comporté, sauf que quand il est sorti,
08:52il était complètement frustré depuis 5 ans,
08:55c'est à prévoir qu'il allait recommencer.
08:58Alors que les juges arrêtent de dire, il s'est bien comporté, on peut le relâcher.
09:01Christiane, peut-être que Cindy Hubert,
09:04qui est présente en studio, peut vous donner des éléments de réponse
09:07sur cette sortie de prison.
09:10Cindy, en 2019, il avait été
09:13condamné à 7 ans de prison.
09:16C'est la peine maximum, puisqu'il était mineur, la peine est divisée par 2.
09:19Donc le juge l'a condamné
09:22à la peine maximum prévue par les textes.
09:25Il n'a pas eu de remise de peine, il n'a pas eu de libération conditionnelle.
09:28Il est sorti à la date prévue.
09:31Et non, parce qu'il me semblait qu'il avait fait 5 ans de prison au lieu des 7.
09:34C'est tout simplement les réductions de peine automatiques.
09:37Et ça, pour le coup, ce n'est pas en fonction du bon comportement,
09:40c'est automatique. Donc il a fait la peine maximum.
09:43Après, il n'a pas eu de suivi socio-judiciaire.
09:46Mais pour cela, le juge a sans doute considéré
09:49que n'ayant aucune attache en France, ne parlant pas le français,
09:52et son expulsion, ça ne rentrait pas
09:55dans le cadre d'un suivi socio-judiciaire, malheureusement.
09:58C'est d'ailleurs un peu ce que nous disait M. Loos,
10:01tout à l'heure, secrétaire général du syndicat des commissaires
10:04de la police nationale, qui disait que le problème, aussi,
10:07c'est que cet homme est incarcéré pendant 5 ans, on sait qu'il va devoir
10:11et pourtant, ce n'est pas anticipé.
10:14C'est-à-dire qu'après, il se retrouve en centre de rétention administrative,
10:17le laisser passer consulaire met du temps à arriver, arrive trop tard,
10:20et l'assignement à résidence, il ne le respecte pas
10:23et il commet un nouveau crime.
10:26Moi, ce qui me fascine quand même, Céline,
10:29c'est quand Cindy nous dit, enfin je ne remets pas en cause
10:32ce que dit Cindy, mais quand Cindy nous dit qu'il a été condamné
10:35à 7 ans de prison, c'était le maximum pour un violeur mineur,
10:39et, fort logiquement, il a accompli 5 ans.
10:42Alors, je lui dis à Cindy, mais alors,
10:45il y a donc quelqu'un qui lui a rabioté, enlevé,
10:48pardon pour ce mot un peu
10:51du langage parlé, qui lui a viré
10:542 années supplémentaires, et en fait, non. Cindy répond,
10:57non, c'est quand on est condamné à 5 ans, il y a le jeu
11:00des remises de peine automatique, 7 ans,
11:03que vous ne faites que 5 ans. Moi, j'ignorais que c'était
11:06automatique, quoi. Après, il y a une autre précision
11:09que je voudrais apporter sur les très longues peines, sur les profils les plus
11:12graves, il y a encore un autre dispositif, c'est-à-dire
11:15qu'on est obligé de passer par ce qu'on appelle un centre des
11:18nationales d'évaluation, il y en a 4 en France, et là,
11:21c'est très intéressant sur ce qui se passe sur l'évaluation de la dangerosité.
11:24C'est des personnes qui vont être 6 semaines dans ce centre,
11:27et à ce moment-là, on va avoir un feu vert ou non,
11:30et à ce moment-là, ça passe à la juge d'application des peines qui, elle,
11:33va pouvoir dire si cette personne va pouvoir réintégrer la société.
11:36Donc, pour les longues peines, pour les profils
11:39les plus dangereux, il y a quelque chose d'assez
11:42cadré. Au final, ce qui passe un peu sous le radar, c'est plus
11:45ces petits délinquants sexuels, si j'ose dire,
11:48plutôt que ces longues peines. – Alors, je reviens vers vous, Christiane,
11:51mais j'ai une dernière question pour vous, Cindy Hubert,
11:54du service police-justice d'RTL. Est-ce que,
11:57sur la base de ce qu'on sait, vous seriez plutôt
12:00incline à dire que les choses
12:03se sont administrativement bien
12:06déroulées de façon conforme à la loi ?
12:09Parce que ça, c'est important.
12:12Est-ce que les choses ont été bien faites ? – Alors, du côté
12:15de la justice, il n'y a semble-t-il pas eu de quoi que c'est ensuite,
12:18juste au bout de la chaîne, où il y a eu ce problème de mail,
12:21où il n'y a pas eu ce délai. – Ce problème de mail,
12:24Cindy, on va réexpliquer, c'est qu'en fait, la demande de laisser passer consulaire
12:27qui est adressée au Maroc par les
12:30autorités françaises, du département,
12:33en fait, n'est pas adressée à la bonne adresse mail,
12:36ce qui fait que le laisser passer arrive beaucoup plus tard que ce qui est prévu.
12:39– D'accord. – Je me permettais cette petite incise. – Ah, d'accord.
12:42Donc, il y a eu, à part ça, oui, d'accord.
12:45L'adresse mail envoyée au Maroc,
12:48pour avoir l'autorisation de leur envoyer ce ressortissant
12:51dans son pays d'origine, l'adresse mail n'est pas la bonne.
12:54– Et ces journées perdues sont importantes parce qu'on sait qu'on ne peut pas garder
12:57quelqu'un en centre de rétention administrative indéfiniment.
13:00– Mais au-delà de ça, on revient sur le problème de suivi
13:03de ces profils particuliers en détention, et au-delà
13:06de ça, du profil de tous les suivis psychiatriques
13:09qui, pour le coup, sont vraiment massifs en détention. Comment on prend en charge
13:12ces gens ? Est-ce que ça relève de la
13:15maladie ? Est-ce que la prison va suffire ?
13:18– Christiane, voilà, c'est fou cette histoire de mail au passage.
13:21– Christiane, vous êtes toujours là, ma chère Christiane ?
13:24– Il faut espérer que les parents de cette pauvre malheureuse philippine n'ont pas
13:27entendu les propos de monsieur Lose, parce que là, ils sont
13:30complètement retournés.
13:33Mais là, j'ai un mort
13:36à côté de chez moi, et il y a une maison chez nous.
13:39– On vous entend très mal, Christiane, pardon. On va prendre Thomas.
13:42Thomas est avec nous. Bonjour, Thomas.
13:45– Oui, bonjour. – Je vous écoute, Thomas.
13:48– Je voulais réagir sur le cas de Philippine.
13:51J'ai toutes mes condoléances à sa famille.
13:54Je rejoins, comment ça s'appelle ?
13:57Christiane, la dame de Chateauroux ? – Oui, c'est ça.
14:00– Qui a très bien compris le problème. Moi, je suis ancien détenu.
14:03J'ai fait quelques années prison, j'ai fait plusieurs prisons.
14:06J'ai côtoyé beaucoup de pédophiles et de violeurs.
14:09Et il n'y a aucun suivi.
14:12Pour les gens normaux comme vous, entre guillemets,
14:15qui pensaient qu'en prison, il y a 5 fois par jour
14:18des docteurs et des psychiatres qui viennent les voir, il n'y a personne.
14:21Ils prennent leurs médocs s'ils le veulent.
14:23Ils vont voir le psychiatre pour faire un beau dossier,
14:25pour passer en jugement, pour qu'ils aient une peine minime.
14:28Et puis c'est tout. Par contre, ils sont soignés
14:31par l'administration pénitentiaire. Ils leur donnent tous les conditionnels.
14:34Ils sortent plus tôt que les autres.
14:37Parce qu'entre guillemets, ce n'est pas des délinquants
14:40qui sont nuisibles visuellement.
14:44Quand vous voyez un braqueur, madame,
14:47un braqueur va braquer une banque, ça se voit.
14:50Mais le pédophile, il est sournois, le violeur aussi.
14:53Ils sont comme tout le monde. Ils passent bien.
14:56Et puis c'est des détenus modèles, généralement.
14:59Thomas, restez avec nous, s'il vous plaît.
15:02On va marquer une pause. On vous reprend dans un instant
15:05parce que le témoignage d'un ancien détenu, forcément,
15:08c'est très intéressant dans cette histoire qui nous occupe à tout de suite.
15:12Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
15:15ou appelez-nous au 3210 50 centimes la minute.
15:18Céline Landreau et Éric Brunet,
15:21les auditeurs ont la parole sur RTL.
15:24Je suis révoltée d'avoir encore entendu un fait divers
15:27de cette sorte. Quand est-ce qu'on va arrêter
15:30de tuer nos enfants en France avec des meurtriers
15:33en puissance qu'on laisse en liberté ?
15:36Je suis vraiment très, très, très, très, très en colère.
15:40C'est Marilyn qui nous laisse ce message. On est avec Thomas en ligne.
15:43C'est un ancien détenu. Il nous appelle pour nous dire que,
15:46finalement, les criminels sexuels qu'il a croisés en prison,
15:50les soins médicaux, psychiatriques,
15:54n'étaient jamais mis en œuvre à l'intérieur du prison
15:57ou alors très rarement. C'est ça, Thomas ?
16:00Oui, c'est ça. Moi, j'ai beaucoup parlé avec ce genre de personnes
16:03qui ne sont pas mes amis.
16:06Ils ont des pulsions. Ils sont comme ça. Ils sont nés comme ça.
16:09Ils sont nés comme ça. Ils vont mourir comme ça.
16:11Donc, vous pouvez les enfermer 5 ans, 10 ans, 15 ans.
16:13Ils vont ressortir. Ils vont recommencer.
16:15Il n'y a que la castration chimique obligatoire pour résoudre ce problème.
16:19C'est des gens en particulier.
16:21Ce que vous nous disiez aussi, Thomas, juste avant la pause,
16:24c'est que c'est des gens qui devenaient quasiment invisibles
16:29à leur sortie de prison, contrairement à des braqueurs.
16:32C'est ce que vous donniez comme exemple.
16:34C'est pour ça que c'est dangereux. On ne s'en rend même pas compte.
16:37On peut en avoir dans nos amis. On ne s'en rend pas compte.
16:40Vous avez vu le juge de Dijon, en 2022, qui a été condamné à 2 ans,
16:45en appel à des sourcils, il n'a même pas fait un jour de prison.
16:48Il vendait sa fille sur Internet, sur des sites libertins, le mec.
16:51Mais il mérite quoi, celui-là ?
16:53Je n'ai pas connaissance de cette histoire, moi, Thomas.
16:55Je vous dis, en 2022, vous regardez l'ex-président du tribunal de Dijon,
17:00qui a été juge en mars 2022, condamné à 2 ans de prison,
17:03en appel, par ses collègues magistrats, il n'a mis que des sourcils,
17:07donc pas un jour de prison.
17:09C'est normal, ça. Il vendait sa fille, le mec, sur des sites libertins.
17:12C'est comme Piccolo, au moins.
17:15Ils se comprennent entre juges, ils se comprennent, c'est des amis.
17:18Donc c'est pour ça, quand il voit le juge d'application des peines,
17:21quand il voit un pédophile qui vient devant lui, ou un violeur,
17:24il se dit que peut-être, moi, un jour, je pourrais glisser comme lui.
17:27Oui, ça, ça n'engage que vous, Thomas.
17:30Non, ce n'est pas ma pensée, monsieur.
17:33On ne peut pas dire que les magistrats aient quelque tendresse particulière
17:36pour les violeurs, quand même, Thomas.
17:38Pas tous, mais ils se disent quoi ?
17:40On ne va jamais prendre une arme dans nos mains, ça, c'est impossible.
17:43Mais par contre, une petite, peut-être qu'un jour, on pourra le faire.
17:46Donc ils sont toujours plus indulgents.
17:48Ça, c'est ma pensée. C'est la pensée des détenus.
17:50D'accord, oui, la pensée des détenus.
17:52Ce n'est pas une vérité qu'on peut énoncer comme ça.
17:55En tout cas, c'est intéressant ce que dit Thomas.
17:57À l'intérieur de l'enceinte carcérale,
17:59il n'y a pas vraiment de traitement psychologique, psychiatrique
18:03de ces détenus criminels.
18:06Merci, Thomas, ancien détenu, de nous avoir appelé au 3210.
18:11Je voudrais qu'on prenne Alain, maintenant.
18:13Alain, mon cher Alain, bonjour.
18:15Oui, bonjour Eric, bonjour tout le monde, bonjour à tous les auditeurs.
18:18De quel coin appelez-vous RTL ?
18:20Alors, je suis des Lois, mais je suis à Nancy, actuellement.
18:23À Nancy, très bien. On vous écoute.
18:25Alors, moi, je vous appelle parce qu'en fait, je ne comprends absolument pas
18:28pourquoi les OQTF qui sont dehors, alors pour des raisons X ou Y,
18:33mais qu'on laisse sortir, pourquoi les violeurs qui sont sous traitement, etc.,
18:38pourquoi ils ne sont pas tous systématiquement sous bracelet électronique ?
18:42Je ne comprends pas.
18:44Moi, j'utilise… Vous allez dire que je fais un parallèle un peu bizarre,
18:49mais quand j'utilise des… Là, j'ai utilisé tout à l'heure un vélo à Nancy,
18:53et à un moment, on n'a pas le droit de dépasser une certaine zone parce qu'on doit…
18:57Voilà, c'est l'unité, le vélo s'arrête.
18:59Donc, à un moment, je ne comprends pas pourquoi, eux, on ne les suit pas en permanence.
19:03Alors, je sais qu'il y en a qui vont se rassurger en disant
19:07que c'est la liberté de chacun, etc.,
19:09mais je ne comprends pas pourquoi ils ne sont pas systématiquement en bracelet électronique.
19:13Ce qui m'épate, et Cindy Hubert du service Police Justice va vous répondre,
19:17mais juste un commentaire, ce qui m'épate quand je regarde moi,
19:20qui ne suis pas du tout un expert sur les questions judiciaires,
19:24c'est que dans cette chaîne de prise en charge de ce violeur condamné en 2019,
19:30il y a des administrations qui se sont succédées,
19:34et ce qui est terrible, c'est qu'au sens de la loi,
19:37elles ont plutôt bien fait leur boulot.
19:39Ça a été dit tout à l'heure par Cindy Hubert,
19:41il était mineur au moment où il a violé pour la première fois,
19:44ce jeune homme qui s'appelait Taha, ce Marocain,
19:47il a eu la peine maximale qu'on puisse donner à un mineur.
19:50Et il a eu, c'est vrai, une remise de peine,
19:52mais c'est une remise de peine de deux ans qui est automatique pour tout le monde.
19:55Donc soit il faut faire ce que dit Bruno Retailleau,
19:57le nouveau ministre de l'Intérieur, sévériser la loi, changer les règles,
20:00soit il faut admettre que jusqu'à l'erreur finale de ce mail,
20:04les choses en France ont plutôt été faites dans le respect de la règle,
20:08avec ce cas-là, Cindy Hubert.
20:11En réalité, on revient au sens de la peine,
20:13c'est-à-dire est-ce qu'on accepte de partager la peine
20:16entre une peine ferme et une peine où on va travailler sur la réinsertion ?
20:20Si on s'en tient à une peine ferme,
20:22par exemple je fais 7 ans et je vais au bout de mes 7 ans,
20:25on va faire ce qu'on appelle une sortie sèche,
20:27c'est-à-dire que du jour au lendemain, la personne va sortir de prison et c'est tout.
20:30Pour pouvoir engager un suivi, ce qu'on appelle un sursis mis à l'épreuve
20:34ou un suivi socio-judiciaire,
20:36il faut accepter de faire ce qu'on appelle une peine mixte.
20:38On prend une peine ferme et l'autre bout est réservé à la réinsertion.
20:42Vous commentez la situation telle qu'elle est aujourd'hui.
20:45Moi j'ai la conviction, Cindy, quand je regarde et que j'écoute les auditeurs dans l'émission,
20:49que la société française souhaite...
20:52Je ne parle pas seulement de l'affaire,
20:54parce que là on est à chaud dans l'émotion,
20:56l'affaire de cette petite jeune fille qui s'appelait Philippine.
20:59Je pense que la société veut qu'on change les règles
21:02et qu'on durcisse les peines et qu'on aille vers plus de sévérité.
21:06Je sens que c'est quand même dans l'air du temps.
21:08Je ne sais pas, vous devez le percevoir vous aussi, Cindy, ça ?
21:10Il faut accepter que si on veut engager un suivi, un accompagnement à long terme,
21:15hors les murs, hors de la prison,
21:17il faut accepter qu'on puisse suivre ces gens.
21:19Hors pour suivre ces gens, il faut nécessairement faire une autre peine que de la prison.
21:24Si on ne fait que de la prison, à ce moment-là, il n'y a pas d'accompagnement.
21:26Je ne suis pas certain que les gens...
21:28On va demander à Colette peut-être.
21:30Bonjour Colette.
21:31Est-ce que c'est la bonne solution de suivre davantage les violeurs, Colette ?
21:35Ecoutez, bonjour d'abord monsieur Drunet.
21:38Je ne suis pas sûre parce que...
21:41Je vais vous donner un contre-exemple.
21:43J'ai travaillé 42 ans dans la justice.
21:46Je n'ai pas travaillé co-pénale,
21:49j'ai travaillé 4 ans et demi dans un service de tutelle majeure.
21:53Donc vous avez des malades mentaux
21:57qui sont suivis ce qu'on appelle en hôpital de jour.
22:00Mais si vous voulez, c'est le même principe que des personnes
22:04qui ont fait des viols comme ça,
22:07qui sont à la base plus ou moins malades.
22:10Parce qu'il ne faut pas mettre quand même tous les violeurs dans la maladie
22:15parce que je pense qu'il y en a qui sont, on va dire, peut-être dérangés.
22:20Mais enfin, il n'y a pas que ça.
22:21Il y a une perversité qui est autre aussi.
22:23Mais les personnes qui sont...
22:25Alors nous, on voyait arriver...
22:27Vous savez, il y a eu des jours où vraiment, on n'était pas rassuré.
22:31Vous avez, je ne sais pas moi, des centaines de personnes
22:35qui sont libres dans la rue,
22:37qui vont faire leur traitement de suivi psychiatrique et psychologique
22:42et médicaux dans les hôpitaux psychiatriques,
22:46mais qui sont totalement libres toute la journée.
22:49C'est-à-dire que...
22:50Attendez Colette, je vais vous garder parce que c'est passionnant.
22:52Vous êtes en train de nous dire, il y a des gens qui sont suivis.
22:55Il y a des cas où il y a un vrai suivi psychiatrique
22:57et il ne faut pas croire que le suivi psychiatrique
23:00stérilise totalement les pulsions dangereuses de certains criminels sexuels.
23:04Ce n'est pas parce qu'il est suivi que tout va bien, nous dit Colette.
23:07Restez avec nous, c'est très intéressant.
23:09Je vous interromps car Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans le studio.
23:12Bonjour mon cher Jean-Alphonse.
23:13Bonjour.
23:14Nous avons tous les jours des témoignages dans cette affaire philippine
23:18qui tutoient, qui touchent de très près votre boulot.
23:22On est très proche de l'heure du crime.
23:25Oui, mais il faut bien répéter que la psychiatrie,
23:28comme la justice d'ailleurs, dans une moindre mesure,
23:30ce n'est pas une science exacte.
23:32La psychiatrie, ce n'est pas parce qu'on soigne quelqu'un
23:34qu'il est forcément soigné.
23:36C'est le problème qu'il y a.
23:38Il y a beaucoup de psychiatres qui sont passés au travers,
23:40comme on dit, mais ça fait partie de la tragédie de ce genre de crime.
23:45Votre affaire, celle qu'on va traiter aujourd'hui à 14h.
23:48Aujourd'hui, c'est l'un des plus intrigants Cold Case français.
23:51Plus de 30 ans de mystère.
23:53Automne 1991, Marie-Claire Bégaud.
23:55Elle a 38 ans.
23:56Elle est maman d'une petite fille.
23:57Elle disparaît près de Nevers.
23:59Son corps va être retrouvé martyrisé.
24:01C'est une mise en scène sordide et morbide.
24:04On pense effectivement à un homme du coin.
24:06Il va y avoir un jeune homme qui va se dénoncer.
24:08Il va y avoir un agriculteur qui a tué une femme dans le même coin.
24:11On va dire que c'est lui,
24:12parce que le mode opératoire, c'est exactement le même.
24:14Mais rien.
24:15Pas de suspect digne de ce nom.
24:17Alors aujourd'hui, avec l'ADN, je pense que ça irait un peu plus vite.
24:20Mais le pôle des Cold Case doit se pencher sur ce dossier.
24:2430 ans d'attente pour la famille.
24:26La petite fille, elle attend toujours.
24:28Elle s'appelait Anaïs.
24:30Et elle n'a jamais connu sa maman.
24:32Elle avait 2 ans quand sa maman a été tuée.
24:34Et aujourd'hui encore, elle attend la vérité dans ce dossier.
24:37C'est l'affaire Marie-Claire Bégaud.
24:39Écoutez, parce que c'est très édifiant et symbolique d'une époque.
24:43Elle a disparu des bords de la Loire à 14h.
24:46A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
24:48Céline Landreau et Éric Brunet.
24:50Les auditeurs ont la parole.
24:52Sur RTL.
24:54Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
24:57Faut-il mieux suivre les personnes condamnées pour viol à la sortie de prison ?
25:02On vous pose la question et on revient dans 60 secondes.
25:0513h14.
25:07Les auditeurs ont la parole.
25:09Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
25:12Vous imaginez, Céline, la richesse de cette émission.
25:16Les auditeurs ont la parole.
25:17On parle de l'affaire de Philippine.
25:19Cette jeune fille de 19 ans qui a été tuée par un violeur.
25:23Et là, on a des anciens détenus qui nous appellent.
25:27Qui nous parlent du suivi psychologique dans les prisons.
25:30On est en ligne maintenant avec Colette,
25:32qui est une femme qui a travaillé pour la justice
25:34et qui s'est occupée du suivi psychologique
25:38de tas d'incarcérés, de personnes incarcérées,
25:42ou de malades, cicatriques, de violeurs, etc.
25:45On est vraiment, grâce à cette émission, au cœur du sujet.
25:49J'ai presque envie de dire plus que dans des émissions de journalistes.
25:52Je suis un peu taquin avec mes confrères.
25:54Mais vous avez compris un peu le sens de ma pensée, Céline.
25:57Et on a beaucoup de messages qui arrivent aux répondeurs,
26:00mais aussi sur les réseaux sociaux.
26:01Bonjour Victor.
26:02Bonjour Céline, bonjour Éric, bonjour à tous.
26:04Et vous compilez ça pour nous.
26:05On compile ça pour vous, les auditeurs à l'entête.
26:08Beaucoup d'auditeurs veulent une meilleure prise en charge
26:10des criminels sexuels, suivis, psychologiques,
26:12castration chimique aussi, qui est beaucoup abordée.
26:15Beaucoup de propositions vont dans ce sens.
26:17Lucie nous dit la prison punie, elle veut aussi réinsérer tout le problème.
26:20Et là, il manque des milliards d'euros pour recruter,
26:23former des travailleurs sociaux, des magistrats et des éducateurs.
26:26Et puis Yves conclut en disant une affaire tragique de plus,
26:28qui conclura sans doute dans l'indignation, sans que les choses ne bougent.
26:32Colette, vous nous disiez, vous avez observé qu'il y avait
26:37beaucoup dans l'hôpital de jour, dans la journée,
26:41beaucoup de suivis psychologiques.
26:43Mais pour autant, ça n'empêche pas le danger.
26:46Je ne m'occupais pas spécialement du suivi des personnes incarcérées,
26:50puisque le service des tutelles majeures sont des personnes
26:53qui sont sous tutelle soit d'un tuteur privé,
26:57soit d'un tuteur dans une organisation.
27:00Mais enfin, ça regroupe, si vous voulez,
27:02beaucoup de personnes qui sont malades.
27:04Alors, il y a d'autres situations.
27:06Mais enfin, c'est pour dire que, moi je disais toujours,
27:09quand vous avez travaillé quatre ans et demi dans un service comme ça,
27:12et bien quand vous rentrez le soir, vous vous dites une chose,
27:16c'est que vous avez eu bien de la chance de rentrer chez vous.
27:19Parce que quand vous réalisez qu'il y a autant de personnes
27:23vraiment très dérangées, soit qui ont eu un passé judiciaire
27:30avec un côté, on va dire, malade mental,
27:35soit d'autres personnes simplement malades mentales,
27:38c'est vrai que ça fait peur, mais on ne peut pas,
27:41je pense que les moyens de la justice particulièrement,
27:44ne pourraient pas assumer un suivi vraiment complet
27:49des personnes criminelles qui ont commis des crimes
27:55en lien avec un problème...
27:57Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas ?
27:59Parce que beaucoup de gens disent, il faut mieux suivre,
28:01et puis comme ça, il n'y aura pas de problème.
28:03Pourquoi ça ne marcherait pas si bien que ça ?
28:05Parce que ce serait trop de moyens, vous voulez dire ?
28:07Il y aurait des moyens énormes, d'une part en personnel,
28:10d'une part financier, et c'est impossible.
28:15Dans la perspective future, je n'imagine même pas
28:19qu'on puisse y arriver. On peut peut-être améliorer,
28:22mais certainement pas.
28:24Je voulais vous dire aussi qu'il y a un gros problème
28:26avec ce qu'on appelle les JLD, les juges des libertés
28:29et de la détention. J'ai expliqué un peu mon cas
28:32à la personne que j'ai eue au standard,
28:34ce serait trop long, je ne vais pas vous la réexpliquer,
28:36mais j'ai connu un juge des libertés et de la détention
28:40que j'avais connu au tout début de ma carrière,
28:43qui était juge au tribunal de police de Lyon.
28:45Pour tout vous dire, moi j'ai 72 ans,
28:48il était beaucoup plus âgé que moi,
28:50je ne sais pas s'il est encore en vie,
28:52mais honnêtement, ce monsieur, je l'ai connu vraiment,
28:56il m'a connu, j'avais 18 ans, donc après je l'ai revu
28:59dans une autre juridiction, on va dire une trentaine,
29:02ou moins une trentaine d'années après.
29:04Il était devenu juge des libertés et de la détention,
29:07mais je ne le reconnaissais plus,
29:10on n'était plus du tout sur le même...
29:12Il a eu des problèmes d'ailleurs avec...
29:14Alors c'est un autre sujet...
29:16Qu'est-ce que vous voulez nous dire ?
29:18Qu'il faisait mal son travail ? Je ne comprends pas.
29:20C'est-à-dire que systématiquement, un JLD,
29:23il a minoré la peine qui a été prononcée.
29:26Pratiquement systématiquement.
29:28La peine, il a affaiblissé la peine.
29:30Merci, merci Colette.
29:32Je vous garde au chaud parce que j'ai beaucoup d'appels,
29:34Colette, permettez-moi cette expression,
29:36on va prendre Stéphane maintenant, mon cher Stéphane.
29:38Bonjour, qui êtes-vous ?
29:40Oui, bonjour, moi je suis Stéphane,
29:42je suis un ancien détenu,
29:44qui a commis l'irréparable,
29:47où j'ai eu malheureusement
29:50une relation incestueuse avec ma fille,
29:53et voilà, j'ai été emprisonné
29:56pendant 7 ans,
29:58et pendant ces 7 années, j'ai eu un suivi
30:00psychologique, psychiatrique,
30:02avec des rendez-vous avec le SPIP également,
30:05et à ma sortie de détention,
30:07normalement, le juge,
30:09de toute façon, vous oblige à avoir un suivi
30:11socio-judiciaire.
30:13Donc ce suivi socio-judiciaire était imposé
30:15pour 10 ans, donc pendant 10 ans,
30:17j'ai eu rendez-vous avec mon SPIP,
30:19j'ai eu rendez-vous avec un psychologue,
30:21et j'ai eu des rendez-vous
30:23avec un médecin coordonnateur.
30:25Et voilà.
30:27Et si vous ne me respectez pas, peut-être...
30:30Attendez, on vous entend un peu moins bien là, Stéphane.
30:33C'est très intéressant ce que nous dit Stéphane.
30:35J'ai envie de dire,
30:37malgré les circonstances,
30:39merci Stéphane de nous appeler,
30:41parce que ça permet également d'enrichir un ancien détenu
30:43qui a été jugé pour un acte incestueux
30:45sur sa propre fille,
30:47et qui nous dit, contrairement à ce qu'on pense
30:49ou on entend, qu'il a eu un vrai suivi, Céline.
30:51On va lui demander dans un instant
30:53si c'est lui en prison qui l'a demandé,
30:55ce suivi, ou si ça lui a été imposé
30:57juste le temps qu'on rétablisse un petit peu la liaison.
30:59On revient tout de suite.
31:13Avant la pause,
31:15nous étions avec Stéphane
31:17qui nous a appelé au 3210. Il est toujours là, Stéphane,
31:19qui est un ancien détenu
31:21qui a été condamné
31:23pour une situation
31:25d'inceste avec sa
31:27fille.
31:29Désormais, vous êtes
31:31libre et vous vous appelez pour dire
31:33contrairement à ce que certains disent,
31:35j'ai bénéficié d'un suivi médical
31:37pendant ma période carcérale.
31:39C'est ça ?
31:41Pendant et après.
31:43Et ce suivi, c'est vous qui l'avez demandé, Stéphane ?
31:45Non, c'est
31:47le juge qui l'a imposé.
31:49Si ce n'est pas suivi, vous retournez
31:51en prison pour non-respect du suivi
31:53judiciaire.
31:55Vous nous avez dit juste avant la pause que ça avait duré
31:5710 ans à votre sortie de prison,
31:59ce suivi.
32:01Ça vous a changé ?
32:03Vous vous êtes estimé guéri à la suite de ça ?
32:05Totalement.
32:07Je ne sais pas si on peut dire que c'est une maladie.
32:09Ce n'est pas une maladie.
32:11Si j'ai fait ça, c'est parce qu'il y a aussi un passé
32:13et c'est que moi-même, j'ai subi
32:15via mon frère
32:17des choses pas normales non plus.
32:19Comme la grande majorité des gens
32:21qui se rendent coupables de ces faits-là, d'ailleurs.
32:23Et ce qu'il faut savoir,
32:25c'est qu'il y a des gens qui disent que
32:27je ne sais plus combien il a dit l'auditeur précédent,
32:29mais il y a 2% de récidive
32:31ou 3% de récidive, ce qui est
32:33déjà quand même de trop, mais il n'y a pas
32:35autant de récidive que ça. Maintenant,
32:39je parle au niveau pédophilie.
32:41Maintenant, cet homme-là, il est
32:43violeur.
32:45Il a atteint
32:47une jeune femme et il l'a tuée.
32:49Tout ça, c'est
32:51dramatique. Mais moi, aujourd'hui,
32:53je suis dans ce cas-là guéri.
32:55Je suis content d'avoir
32:57pu rencontrer des gens qui m'ont
32:59donné des réponses. Ils m'ont donné des réponses
33:01à mes questions. Ils m'ont donné
33:03le fait de ne plus recommencer.
33:05Et moi, aujourd'hui,
33:07je n'ai pas envie de recommencer. J'ai refait ma vie.
33:09Ça n'a pas été simple.
33:11Et puis, tous les jours,
33:13j'ai encore des bruits mal par des gens
33:15parce que le bruit
33:17a coulu.
33:19Donc, voilà.
33:21Cindy Hubert.
33:23On estime, en réalité, dans les derniers chiffres
33:25qui datent de 2016,
33:27que la récidive pour les viols est autour de 5%.
33:31Ça peut paraître élevé. En réalité,
33:33on est autour de 50%, par exemple,
33:35sur des faits de viol ou de stupéfiants.
33:37Alors, on parle de faits beaucoup plus graves.
33:39Sur des infractions sexuelles,
33:41sur les agressions, on est autour de 19%.
33:43Mais ces chiffres sont
33:45sous-estimés puisqu'on ne parle que des condamnations
33:47de la justice. Et donc, tous ceux qui ne
33:49parlent pas, qui ne portent pas
33:51plainte, qui ne se manifestent pas
33:53auprès de la police et de la justice,
33:55nécessairement, elles ne rentrent pas en compte là-dedans.
33:57Stéphane,
33:59vous renvoyez votre fille
34:01depuis ces faits ?
34:03Non.
34:05Dites-moi, comment
34:07ça s'est passé en prison ?
34:09Quelle était la nature de ce suivi
34:11dont vous nous avez parlé ?
34:13Qu'est-ce qui se passait ?
34:15Alors, il est un peu imposé parce que, déjà,
34:17on vous dit que ça serait bien de vous faire soigner.
34:19Mais bon, maintenant, c'est à la volonté de chacun.
34:21Moi, j'ai voulu le faire parce que
34:23j'estimais devoir le faire.
34:25Pas spécialement pour moi, mais peut-être pour ma fille
34:27qu'elle puisse, selon moi, savoir que
34:29j'ai fait le nécessaire. Après,
34:31vous avez des rendez-vous avec le
34:33psychologue qui
34:35vous laisse parler.
34:37Par contre, les psychologues, je trouve
34:39qu'ils ne nous donnent pas assez de réponses
34:41à nos questions.
34:43Après, c'est sûr que vous êtes en détention,
34:45vous n'allez pas bien, vous allez voir le
34:47psychiatre, ou vous lui racontez
34:49plus ou moins la même chose, mais lui, il est habilité
34:51à vous donner des médicaments,
34:53il vous donne un traitement. Et comme
34:55on dit, en détention, il vous cache d'eux.
34:57Et puis, voilà, vous êtes
34:59débouchonnés. Après,
35:01dans l'évolution
35:03de la détention, j'ai bougé
35:05dans d'autres prisons.
35:07J'ai même fait
35:09participer à des groupes de parole
35:11où d'autres personnes
35:13parlaient de leurs problèmes,
35:15de ce qu'ils avaient fait. Et croyez-moi,
35:17c'est un pas à franchir
35:19qui est énorme.
35:21Et de parler devant les autres
35:23de ça, ça m'en donne la chair de poule
35:25quand j'en parle.
35:27Moi, aujourd'hui, je m'en veux tous les jours.
35:29Je pense à ma fille tous les jours.
35:31On vous entend très mal, Stéphane, je vous
35:33demande pardon, mais je vous entends
35:35super mal, on va être obligé d'interrompre
35:37cette communication parce que
35:39c'est difficilement audible.
35:41Je voulais intervenir.
35:43Je voulais intervenir.
35:45Les détenus sont suivis. Ils sont suivis.
35:47Pour ceux qui veulent, ils sont suivis.
35:49Merci beaucoup, Stéphane, en tout cas, d'avoir eu le
35:51courage, là aussi, de témoigner, de nous appeler
35:53pour nous raconter
35:55votre expérience. Jade
35:57nous a appelé aussi.
35:59Bonjour, Jade. Bonjour à tous.
36:01Vous avez fait le 3210.
36:03Nous vous écoutons.
36:05Je suis un peu émue.
36:07Je vais m'asseoir parce que je ne pensais pas
36:09passer à l'antenne.
36:11Je resterai toujours une petite victime.
36:13J'ai aujourd'hui
36:1545 ans et j'étais
36:17victime d'un pédophile de mes
36:1912 à 15 ans.
36:21On ne l'a su que parce que
36:23j'avais arrêté de manger
36:25pour
36:27enlever ce corps de femme, mais j'avais déjà 19 ans.
36:29Et donc,
36:31qui était cet homme-là ?
36:33Un homme qui travaillait avec des
36:35enfants, qui a
36:37continué à travailler avec des enfants. Je l'ai eu su
36:39après parce que mes parents m'ont donné le courage
36:41d'aller porter plainte. Moi, je ne voulais pas.
36:43En fait, ils m'ont forcé, mais je les remercie.
36:45Et en fait,
36:47comme j'étais tombée dans l'anorexie,
36:49on a considéré que c'était parce que
36:51j'étais anorexique et que, de toute façon, ce que je disais,
36:53je mentais. Donc, j'ai su
36:55qu'il a continué à travailler avec des enfants.
36:57Et pour moi,
36:59c'est un récidivisme. J'ai su
37:01qu'il avait eu fait ça, mais finalement, je l'ai fait continuer.
37:03Donc, pour moi, aujourd'hui, tout ce que j'entends
37:05depuis 20 ans, parce que ça fait 20-30 ans
37:07maintenant,
37:09ce sont des gens, de toute façon,
37:11à chaque fois que vous entendez, c'est des récidivistes,
37:13des récidivistes. Ils sont malades,
37:15ces gens-là. Comme le disait, je crois,
37:17que c'était Colette, ce sont
37:19des gens qui ont
37:21un souci. Alors, il peut être psychiatrique,
37:23mais il y a de la perversité. Il y avait ce monsieur
37:25avant, j'entends, et c'est bien, il a eu fait,
37:27mais sa fille, elle a pris perpète.
37:29Moi, j'ai pris perpète. Parce que qu'est-ce qu'il y a
37:31derrière un viol, que ce soit le viol d'un enfant,
37:33le viol d'un adulte ?
37:35C'est pas consenti. On est dans
37:37la perversité, on est dans la violence.
37:39Après, il y a meurtre ou pas, mais il y a de la
37:41perversité. Pour moi, on
37:43doit suivre ces gens. C'est-à-dire que même ce monsieur
37:45qui a fait 10 ans, c'est fini.
37:47Il se peut qu'il y ait un incident dans sa vie. Je suis dans le médical
37:49en plus, pour
37:51comprendre aussi les choses.
37:53Il se peut qu'il y ait un petit rouage,
37:55des soucis qui s'accumulent,
37:57et ce petit truc qui pourtant
37:59était soi-disant guéri, et bien,
38:01c'est 99, mais il ne faut jamais oublier
38:03qu'il y a 1%. 1% qui reste toujours.
38:05Donc, au moins un suivi après, même après 10 ans.
38:07Un suivi à vie, en fait, c'est ce que
38:09vous préconiseriez,
38:11Jade, si on comprend bien. On va marquer une
38:13pause, Jade, on vous retrouve dans un instant.
38:15Restez bien avec nous, à tout de suite. On sera avec Marie,
38:17une ancienne directrice de prison aussi.
38:19À tout de suite.
38:21Jusqu'à 14h.
38:23Éric Brunet,
38:25Céline Landreau vous donne la parole sur RTL.
38:29Éric Brunet, Céline Landreau
38:31sur RTL.
38:33Céline, nous sommes avec Jade, à l'instant,
38:35qui rebondit.
38:37Tout ça, c'est les suites de l'affaire
38:39de Philippines et l'émotion
38:41que cela soulève chez nos auditeurs,
38:43nos auditrices. Jade a été victime
38:45d'un multirécidiviste.
38:47Elle a été violée dès l'âge de 12 ans.
38:49Elle plaide pour qu'il y ait une prise
38:51en charge qui soit
38:53durable, presque toute la vie.
38:55Sauf que vous avez entendu tout à l'heure, on était avec
38:57une psychiatre, enfin une dame
38:59qui travaillait justement dans des institutions
39:01médicales, et elle disait
39:03il y a tellement de gens, on ne peut pas
39:05coller un psychiatre derrière tous les...
39:07J'entends.
39:09J'ai entendu, mais peut-être qu'aujourd'hui, justement,
39:11l'intelligence artificielle peut nous aider.
39:13Je ne sais pas, c'est à brûle pour poing, une idée comme ça,
39:15mais c'est à plusieurs
39:17qu'on travaille sur le sujet.
39:19Peut-être, je ne sais pas, des rendez-vous,
39:21comme un QR code,
39:23je n'en sais rien, mais vous savez, le brassier électronique.
39:25Pour moi, si vous regardez,
39:27non seulement à chaque fois,
39:29très souvent, parce que comme le disait votre auditeur,
39:31en effet, vous voyez, moi, par exemple, je suis partie
39:33des 5%. Enfin, je suis hors cadre
39:35puisque finalement, cette personne a été
39:37interpellée, et je remercie...
39:39J'ai même écrit un jour une lettre au commissariat
39:41il y a quelques années pour remercier cette équipe
39:43parce que ça n'avait pas donné suite,
39:45mais eux lui avaient réglé son compte. Je suis désolée, mais
39:47ça, ça m'a permis, en tant que victime, de me dire
39:49que c'est quelqu'un qui m'a écoutée.
39:51Donc ça, si vous voulez, peut-être,
39:53comme on l'envoie parfois avec leur brassier électronique,
39:55et puis, en effet, on est plusieurs,
39:57mais qu'on sache déjà où sont ces gens-là.
39:59Parce qu'à un moment donné, il y a la perversité.
40:01Et surtout, ce que je reproche,
40:03c'est qu'on ne parle pas
40:05finalement des victimes.
40:07Vous voyez, cette famille, elle a pris perpète.
40:09J'ai pris perpète. Toutes les victimes
40:11de viol, quel qu'il soit un petit,
40:13grand moyen, à partir du moment
40:15où vous prenez perpète parce qu'il y aura l'anxiété,
40:17vous avez beau faire... Moi, j'ai fait tous les suivis du monde
40:19de la Terre. Je trouve que je suis plutôt, justement,
40:21par rapport à beaucoup de gens,
40:23plutôt équilibrée.
40:25Vraiment. Parce que j'ai guéri,
40:27j'ai fait avec. Aujourd'hui, je fais avec.
40:29Par contre, je suis abîmée
40:31pour toute la vie parce qu'il y aura toujours un fond d'anxiété.
40:33Voilà, c'est comme ça.
40:35Et la période où on se nourrit,
40:37qui est quand même la plus
40:39formidable, cette période d'adolescence,
40:41déjà, il me l'a volée.
40:43Et il a, en touchant
40:45quelque part à nos
40:47besoins primaires de vivre,
40:49de sourire, etc., ce sont les besoins d'un enfant,
40:51je ne les ai pas
40:53eus. Et aujourd'hui,
40:55j'ai ma mémoire, je souffre
40:57de troubles cognitifs, mais parce que
40:59dans cette période-là, je ne me suis pas
41:01nourrie. Mais qu'est-ce que je pouvais faire ?
41:03Juste sauver ma peau, vous voyez,
41:05en essayant de survivre un petit peu.
41:07OK, moi, j'ai ça. Mais de toute façon,
41:09toutes les personnes qui ont un jour été soumises
41:11à ces gens-là auront
41:13toujours un fond d'anxiété,
41:15un trouble qui restera.
41:17Vous pouvez faire toutes les thérapies du monde,
41:19il restera un petit fond. On vit avec, on vit bien,
41:21plus ou moins, mais la blessure,
41:23elle reste toujours là.
41:25Merci, Jade. Merci, Jade.
41:27Merci de nous avoir livré ce témoignage. Vous m'en prie.
41:29Merci de nous avoir donné la parole.
41:31Oui, moi, au contraire, je pense qu'il y a
41:33des choses à faire, mais on doit suivre ces gens-là
41:35pour moi, toute la vie, quelque part.
41:37Retrouver une solution commun, voilà.
41:39Peut-être que l'intelligence artificielle peut aider.
41:41L'IA va changer
41:43beaucoup de choses dans nos vies, peut-être que dans ce domaine
41:45aussi. Merci, Jade.
41:47Merci à vous. Je m'empresse de dire
41:49bonjour à Marie.
41:51Bonjour, Eric.
41:53Bonjour. Vous êtes ancienne directrice de prison.
41:55Tout à fait.
41:57Oui, je voulais intervenir parce qu'effectivement,
41:59comme tous les Français, je suis
42:01très bouleversée par ce qui est arrivé à
42:03Philippines, mais en même temps,
42:05j'ai écouté attentivement aussi
42:07toutes les personnes qui sont intervenues
42:09et notamment Stéphane.
42:11Je pense que tout ça
42:13mérite une synthèse
42:15de mon point de vue
42:17d'ancienne directrice des services
42:19pénitentiaires. Alors d'abord, Stéphane
42:21a dit des choses très vraies et très
42:23importantes. Tout d'abord,
42:25il a dit que, effectivement,
42:27s'il a eu ce type de comportement envers sa
42:29fille, c'est que lui-même a été
42:31victime. C'est la problématique
42:33de toutes ces personnes.
42:35C'est que dans la majorité des cas, elles ont
42:37elles-mêmes été victimes.
42:39Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, la vraie question que doit
42:41se poser la société et le
42:43législateur, c'est l'accompagnement
42:45des victimes qui sont
42:47de potentiels futurs
42:49agresseurs. Ensuite,
42:51je voudrais dire qu'il n'y a pas
42:53d'un point de vue scientifique
42:55de traitement curatif
42:57de ces problématiques.
42:59Il y a derrière,
43:01il doit y avoir derrière un accompagnement
43:03psychologique et
43:05psychiatrique qui commence
43:07dès le premier jour de détention
43:09dans la mesure où
43:11le centre qui accueille la personne
43:13dispose d'un psychiatre
43:15pour intervenir. Parce que s'il y a
43:17des carences médicales dans la société,
43:19elles reviennent forcément
43:21en détention. Si on manque de
43:23médecins dans la société, on en manque également
43:25en détention. Donc,
43:27il ne faut pas reporter la faute
43:29sur l'administration pénitentiaire. L'administration
43:31pénitentiaire, elle fait avec les moyens
43:33dont elle dispose, que ce soit en milieu fermé
43:35ou en milieu ouvert.
43:37Ensuite, qu'est-ce qu'on apprend pour lutter ?
43:39Et j'entendais Cindy
43:41qui donnait des gestes.
43:43Je suis désolé Marie, on arrive au bout. Je vous laisse
43:4530 secondes pour conclure parce que c'est passionnant.
43:47Mais achevez vite,
43:49s'il vous plaît. Voilà.
43:51Ce que je voulais dire,
43:53c'est qu'en effet,
43:55ce qu'on apprend comme traitement,
43:57c'est-à-dire une fois qu'ils ont fait, bien sûr,
43:59une psychanalyse sur eux-mêmes pour
44:01soigner leurs propres problématiques,
44:03on leur apprend des stratégies d'évitement.
44:05Maintenant, ces stratégies d'évitement,
44:07on ne peut pas mettre un gendarme ni un psychiatre
44:09derrière chaque personne.
44:11Donc, le risque de récidive est possible.
44:13Merci Marie, ancienne directrice
44:15de prison. Cette émission était
44:17fabuleusement passionnante. Merci Cindy Hubert
44:19du service Police-Justice RTL. Merci Céline Landreau.
44:21Et rebonjour Jean-Alphonse Réchard.
44:23Et rebonjour à tous.
44:25Qui aujourd'hui a tué Marie-Claire Bégaud ?
44:27Un cold case près de Nevers.
44:29C'est tout de suite.
44:31Tous les jours, RTL vous donne la parole
44:33entre midi et 4 h.

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