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Transcription
00:00Et j'en pense que moi je suis un enfant de la télé.
00:01Moi je suis un enfant de la première et deuxième chaîne à cette époque-là avec deux chaînes
00:06et je fais de la télé pour rendre ce que la télévision m'a donné.
00:09Mais c'était à l'époque un service public.
00:11Moi la vraie question que je pose c'est qu'est-ce qu'il en est de la réflexion sur le service public ?
00:15Non mais revenons à la diversité.
00:16Est-ce qu'il faut avoir une chaîne qui vante, qui mette en avant la diversité
00:22ou il faut qu'il n'y ait aucune exclusive sur aucune chaîne
00:25et que n'importe qui ait le droit d'avoir une émission en fonction de son talent
00:28et non pas de sa couleur de peau ?
00:30En fonction de son talent et non pas en fonction de sa couleur de peau.
00:34Là vous êtes en train de parler de quelque chose qui est quasiment sociétal
00:37à savoir la place de la diversité dans la société.
00:39Exactement.
00:40Et comment est-ce que cette diversité est assurée ?
00:42Et comment elle est contrôlée ?
00:44Est-ce qu'il faut aller jusqu'à sanctionner si des pourcentages...
00:48C'est-à-dire le problème des quotas.
00:50Tout le monde sait que la part des femmes dans la société ici, dans la politique et tout ça
00:55est le fait de contraintes.
00:57De contraintes dans les parties politiques.
00:59En matière de diversité, on ne contraint pas.
01:03C'est-à-dire que c'est laissé au bon vouloir des responsables.
01:07Ils veulent ou ils ne veulent pas.
01:08Si ça n'est pas contrôlé, si ça n'est pas mesuré, comment on fait ?
01:12Comment on fait ? Moi je pose la question.
01:13Moi je suis à la télévision, j'ai eu de la chance.
01:15Thierry Ardisson, Catherine Barma m'ont choisi pour Café Piccoli.
01:19Et je suis apparu tout à coup à la télévision.
01:22Catherine Barma, elle vous a fait travailler avec Stéphane Zagdanski,
01:25par exemple, sur Café Piccoli.
01:27Parce que, pardon de dire ça, vous aviez du talent.
01:28On n'a pas dit, tu sais, son père est Martiniquais.
01:30C'est formidable d'avoir un métis à la télé.
01:32Alors, reprenons votre formulation à l'envers.
01:35Sont à l'antenne ceux qui ont du talent, donc ceux qui n'y sont pas n'en ont pas.
01:39C'est-à-dire que le problème...
01:40Non, c'est pas aussi simple que ça.
01:41Il y a 306 millions d'habitants.
01:43Le problème de l'absence d'eux, ça peut accréditer l'idée qu'il n'y a pas des talents.
01:48Et alors on s'aperçoit, à travers des films, à travers des émissions, qu'il y a du talent.
01:53Mais toujours, vous avez fait de la télévision, vous savez dire qu'à un moment ou un autre,
01:57il y a quelqu'un qui dit oui ou qui dit non dans les chaînes.
01:59Quand vous proposez un programme, quand vous proposez une fiction,
02:01quand vous proposez une participation,
02:03et ces dirigeants, est-ce qu'ils sont disponibles pour accueillir la diversité,
02:07j'allais dire, de façon représentative par rapport à la société ?
02:10C'est la vraie question.

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