Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la possible censure du gouvernement Barnier.
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00:00Bonsoir à tous et bonsoir à toutes, bienvenue dans Punchline aujourd'hui sur CNews et sur Europe 1.
00:08La France danse au bord du volcan, celui de la dette, abyssale, monstrueuse, mortelle,
00:12mais nos politiques font semblant de ne rien voir et s'amusent à se faire peur.
00:16On menace de renverser un gouvernement qui tente d'éviter la faillite du navire français,
00:20mais on préfère jouer dans l'orchestre de Titanic alors que nous sommes en train de couler.
00:24J'apprécie les débats politiques, la chose politique au sens noble du terme,
00:29celle qui nous parle de notre peuple, de la grandeur du pays, de sa souveraineté, de son avenir.
00:33Les Français aussi aiment la politique, même s'ils n'aiment plus aujourd'hui ceux qui l'incarnent,
00:38car ils les ont trahis trop souvent et depuis trop longtemps.
00:41Aujourd'hui pourtant la coupe est pleine, ras-le-bol des jeux partisans,
00:45assez du bal des égaux et des calculs politiciens.
00:47Nous sommes à deux doigts du désastre et personne ne semble bien comprendre
00:51qu'il ne s'agit pas d'un fantasme, mais d'un mur dans lequel nous fonçons en klaxonnant.
00:55Et ceux qui payeront le plus cher, comme toujours, ce seront les plus fragiles d'entre nous.
00:59Alors, je vous le dis franchement à vous, les politiques, reprenez-vous.
01:02Essayez de voir un peu plus loin que vos intérêts personnels,
01:05essayez de retrouver le sens de la nation, de l'intérêt général.
01:08Les Français ne vous pardonneront pas la prochaine erreur.
01:11La porte sera alors ouverte au chaos.
01:13On va en débattre ce soir dans Punchline.
01:15Générique
01:28Il est 18h sur CNews et Europe 1.
01:30D'abord le rappel des titres de l'actualité.
01:32Michel Barnier annonce qu'il ne va pas augmenter les taxes sur l'électricité.
01:36Cette mesure était pourtant prévue dans le projet de budget 2025.
01:40Il répond sans doute à l'une des demandes de Marine Le Pen pour éviter une motion de censure.
01:45Le Rassemblement national se félicite de cette décision,
01:48mais il affirme que le comte n'y est pas et qu'il maintient sa menace de motion de censure.
01:54On va y revenir dans un instant dans nos débats.
01:56L'homme accusé d'avoir tué Antoine Allénaud a été condamné à 7 ans de prison aujourd'hui
02:01par le Tribunal Correctionnel de Paris.
02:03L'effet remonte au 8 mai 2022.
02:05Ce chauffard de 27 ans était ivre au volant lorsqu'il a percuté le scooter
02:10du fils du célèbre chef cuisinier Yannick Allénaud.
02:14Une menace inquiétante de Vladimir Poutine.
02:16Le président russe a affirmé qu'il n'excluait pas de frapper la capitale ukrainienne Kiev
02:20avec son missile hypersonique de portée intermédiaire Oreshnik.
02:25C'est le nom de ce missile.
02:25Le chef du Kremlin parle d'une arme terriblement destructrice.
02:29Enfin, 419e jour de détention pour les otages retenus par l'organisation terroriste de Hamas
02:34dans la bande de Gaza.
02:35Deux de ces otages sont français.
02:37Ils se nomment Ofer et Ouad.
02:38Nous pensons à ces otages ce soir à leur famille
02:40et nous demandons une fois de plus leur libération immédiate et sans condition.
02:4518h02 sur CNews et Europe 1.
02:47Nous accueillons Catherine Ney avec grand plaisir.
02:48Bonsoir Catherine, pour débattre de cette actualité politique mouvementée.
02:52Louis de Ragnel, bonsoir à vous.
02:53Bonsoir Laurence.
02:54Rachel Khan, nous sommes avec Aminel Kadmi, essayiste.
02:57Eugénie Bastier et Marc Twaty, économiste.
02:59On va parler évidemment aussi d'économie parce que c'est le budget.
03:02On parle du budget.
03:03C'est la clé de voûte de notre...
03:05Le budget, c'est la vie des gens.
03:06C'est la vie des gens et c'est la vie de l'État aussi.
03:10C'est ce qui va nous perverser d'avancer.
03:11Si il n'y a pas de budget qui est voté, clairement, comment faire pour récupérer les impôts, les dépenses ?
03:18On va parler de tout ça dans un instant.
03:19Je demande juste que vous écoutiez le niveau de ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
03:22Parce qu'on parle de choses extrêmement graves.
03:24On parle de la dette, on parle éventuellement des crises financières.
03:28Et pendant ce temps, on a l'impression que la croisière s'amuse à l'Assemblée nationale.
03:31Les noms d'oiseaux volent.
03:32Est-ce que tout ça est au niveau ?
03:34Je ne pense pas.
03:34Ecoutez, Naïma Moutchou, vice-présidente de l'Assemblée nationale.
03:37A l'horizon, elle a tenté en vain de calmer les esprits cet après-midi.
03:42Non mais attendez, calmez-vous s'il vous plaît.
03:45Bon, écoutez, vous faites un rappel au règlement parce que moi,
03:47les interpellations à distance, ce n'est pas possible.
03:49Monsieur Bouix, comment ça vient faire ?
03:55Merci Madame la Présidente.
03:58L'hémicycle est en train d'incarner le désordre, le brouhaha.
04:01Franchement, ce n'est pas au niveau.
04:03Essayons d'incarner le débat républicain sur ce sujet, quand même.
04:08Voilà pour les efforts de Naïma Moutchou que l'on salue.
04:11On a sur place Maïa Hélène Trémolet et Florent Thérault à l'Assemblée nationale.
04:15Bonsoir à tous les deux.
04:16Ambiance survoltée avec des noms d'oiseaux dans tous les sens.
04:19C'est bien cela, Maïa Hélène ?
04:23Oui, ici, les débats se poursuivent dans un climat très tendu, un climat éruptif.
04:27Depuis ce matin, dans l'hémicycle, on a pu voir des dizaines d'invectives personnelles,
04:31d'attaques, de rappels à l'ordre et d'interruptions de séance,
04:34au moins cinq depuis ce matin pour essayer d'apaiser le chaos.
04:37Une tension qui rappelle un peu l'ambiance des débats lors de la réforme des retraites de 2022.
04:42Mais cette fois, c'est la gauche qui crie à l'obstruction et qui demande à la majorité
04:46de supprimer ces centaines d'amendements pour permettre d'aller au vote.
04:49De l'autre côté, les camps de la majorité dénoncent surtout la convergence des positions
04:53entre la gauche et le Rassemblement national.
04:55Reste que les députés du socle commun ont atteint leur but,
04:58gagné du temps, puisque dans ce chaos, les centaines d'amendements déposés
05:01ne pourront pas être examinés avant minuit, sauf surprise.
05:04Les élus sont toujours en ce moment même à l'examen de l'article 1er.
05:08Autrement dit, une fois de plus, l'abrogation de la réforme des retraites
05:11ne devrait pas avoir lieu ce soir.
05:13Merci Maïalène Trémolet et Florent Féraud.
05:16Catherine Ney, quand vous voyez ce qu'il se passe à l'Assemblée nationale,
05:19est-ce que le spectacle est habituel ou pas ?
05:22Est-ce que c'est au niveau de la situation ?
05:24Parce qu'on est dans une situation quand même grave aujourd'hui.
05:26Non, mais quelques fois, vous savez, les actualités vous ramènent
05:30il y a 10 ou 15 ans, et vous voyez ce qu'étaient les débats à l'époque.
05:35Et là, on est étonnés que ça ait pu exister,
05:39que des gens aussi civilisés s'invectivent, certes,
05:42mais avec de la retenue, quelquefois en étant très mordants.
05:46Et là, on est étonnés que ça ait pu exister.
05:51Et là, maintenant, c'est assez tragique,
05:56parce qu'on ne sait pas où ça mène.
06:00C'est vrai qu'on est dans une situation inédite,
06:04dont on ne voit pas comment en sortir.
06:06Et ce qui se joue en ce moment, qui est le budget,
06:09et qui est très important,
06:11on voit bien que peut-être que le Premier ministre a renversé,
06:15c'est possible, mais ça ne changera rien.
06:21Et on ne voit pas ce qu'obtiendrait Mme Le Pen.
06:25Et je crois que Mme Le Pen, là,
06:27elle est prise un petit peu à un jeu qu'elle a créé.
06:31Je pense que le fait que la justice soit aussi dure avec elle,
06:38fait que ces militants sont radicalisés.
06:40Et ils veulent une vengeance qu'ils n'ont pas eue,
06:42parce qu'au moment de la dissolution, elle a été maltraitée.
06:46Elle aurait dû avoir une victoire plus grande.
06:48Il y a eu un front républicain,
06:50enfin un front qui était quelquefois contre nature.
06:53C'est quand même difficile d'entendre des gens
06:56de la majorité macroniste appeler à voter LFI.
06:59Peut-être ont-ils gagné quelques sièges.
07:01Ça, c'est possible.
07:02Mais vous voyez, c'est des choses qui mettent mal à l'aise.
07:04Mais on ne voit pas ce qu'elle peut en gagner.
07:07Je crois que les électeurs de Marine Le Pen,
07:09il faut leur dire, si jamais la censure émet,
07:12même M. Barnier s'en ira peut-être,
07:14mais il n'y aura pas d'élection présidentielle dans deux mois.
07:18Ça n'existera pas.
07:19Rien ne changera pour eux.
07:21Rien ne changera pour eux.
07:23Mais au contraire, c'est vrai qu'en ce moment,
07:25les difficultés sont difficiles pour les gens.
07:27Mais je crois que si on n'a pas de budget,
07:29si on traîne encore,
07:31en ce moment, la consommation décline.
07:33Tout va mal.
07:34Tous les clignotants commencent.
07:35Je ne sais pas s'ils sont rouges, mais ils sont clignotants.
07:38Et ça ira encore plus mal.
07:40Et je crois qu'elle n'a pas intérêt.
07:43Et même Emmanuel Macron,
07:45qui est déjà en train de dire
07:47qu'il y a déjà un plan B.
07:50Mais je pense que comme c'est lui qui a créé le chaos,
07:52s'il était si content de continuer le chaos avec un autre,
07:55qu'il y en aurait un autre,
07:56je pense que lui aussi, ça aboutirait peut-être à son départ.
08:01Donc là, en ce moment, on a l'impression que,
08:03si j'étais vulgaire,
08:04que tout le monde joue au con
08:06et qu'on ne sait pas qui va mettre...
08:10Il n'aurait grave pour que quelqu'un le dise.
08:13Il n'aurait très grave.
08:16La victime envahit tout, y compris...
08:20Non, mais je crois qu'Catherine Raizot a raison.
08:22Je pense qu'il y a un malentendu fondamental,
08:24c'est-à-dire d'avoir voulu demander du compromis à une assemblée
08:27qui a été élue sur un geste sectaire,
08:29qui est celui du Front républicain.
08:30Le Front républicain, c'est de rejeter, a priori, un parti,
08:33de toute façon, peu importe les efforts qu'il fait,
08:35de lui dire qu'il est en dehors de la vie démocratique,
08:37en dehors de la République.
08:38Et après, on demande à ce même parti
08:39de faire des compromis, de faire des efforts.
08:40Et on va le faire...
08:41Embrassez-vous, Folleville.
08:42On va faire comme si on pouvait créer des compromis.
08:44Non, c'est complètement contradictoire.
08:46Et deuxième chose, je pense qu'effectivement,
08:48il y a une violence à l'Assemblée nationale,
08:50mais elle n'est que le reflet de la violence dans la société.
08:52Si l'Assemblée est aussi polarisée,
08:54c'est que la société française est polarisée.
08:56C'est qu'il y a trois forces politiques.
08:57C'est-à-dire que ce n'est pas une invention des députés.
08:59C'est à l'image d'une société où il y a des intérêts catégoriels
09:02qui sont aujourd'hui très divisés,
09:04et où il n'y a aucun compromis qui est possible
09:06entre les électeurs de la France insoumise, d'un côté,
09:08ceux du Rassemblement national, de l'autre,
09:10et le Bloc central, au milieu.
09:12On aboutit à une situation de blocage.
09:14Alors, Michel Barnier a pourtant fait un geste aujourd'hui,
09:17en direction du Rassemblement national,
09:19qui lui avait demandé un geste sur la facture d'électricité.
09:22Il a annoncé qu'il n'augmenterait pas les taxes sur l'électricité
09:25au niveau qui était prévu.
09:27On va écouter ce qu'il a dit, et je vous passe la parole ensuite.
09:31Donc écoutez, tout le monde,
09:33tout le monde,
09:35et en tenant compte aussi de leurs opinions,
09:37de leurs priorités,
09:39des vôtres d'abord,
09:42en tenant compte aussi du vote qui est intervenu hier au Sénat,
09:45j'ai décidé de ne pas augmenter les taxes sur l'électricité.
09:56Dans le projet de loi de finances de 2025,
09:58il n'y aura donc pas d'augmentation
10:00de ces taxes sur l'électricité,
10:02ce qui permettra concrètement
10:04une baisse des prix de l'électricité
10:06le 1er février
10:08de 14%,
10:10au lieu des 9%
10:12qui étaient prévus initialement.
10:14Eh bien, ça ne suffit pas.
10:16Michel Barnier vient de dire qu'il renonce à un certain nombre de hausses de taxes.
10:18Eh bien, ça ne suffit pas.
10:20Le RN dit que ça ne suffira pas.
10:22Ce qui va dans le sens du non-augmentation des taxes,
10:24ça va dans le bon sens,
10:26parce que de toute façon,
10:28le numéro 1 des taxes, c'est les impôts en France.
10:30Donc il ne faut surtout pas les augmenter.
10:32C'est une erreur d'augmenter les impôts et les taxes.
10:34C'est une bonne nouvelle pour les Français, bien entendu.
10:36Par contre, d'un point de vue économique, il faut être très honnête.
10:38C'est-à-dire qu'il va, dans le meilleur des cas,
10:40être au même niveau que cette année, c'est-à-dire autour des 6 à 6,5% du PIB.
10:42Et donc, évidemment,
10:44je rappelle que la France, il ne faut pas l'oublier,
10:46c'est le seul pays de la zone euro
10:48qui a augmenté ses déficits publics ces deux dernières années.
10:50Donc, même vis-à-vis de nos partenaires européens,
10:52on ne peut pas leur dire, écoutez,
10:54nous, on fait ce qu'on veut, vous réduisez les déficits.
10:56Donc, ça ne fonctionne pas.
10:58Et surtout, parce que là, on n'en parle pas suffisamment,
11:00à mon sens,
11:02aujourd'hui, la charge d'intérêt de la dette
11:04que nous payons chaque année est en train d'exploser.
11:06Et rendez-vous compte, aujourd'hui,
11:08pour que l'État s'endette sur les marchés,
11:10donc il fait appel aux marchés financiers, aux investisseurs,
11:12il doit payer plus que l'État portugais,
11:14l'État espagnol et l'État grec.
11:16Vous vous souvenez ?
11:18La Grèce, on se moquait de la Grèce, etc.
11:20Mais tous ces pays-là, ils ont fait des efforts.
11:22Donc, ce qui veut dire qu'aujourd'hui,
11:24les investisseurs estiment que la France est moins crédible
11:26que la quasi-totalité des pays de la zone euro
11:28pour réduire sa dette.
11:30Et pendant ce temps-là, on fait du...
11:32je dirais du trafic, entre guillemets,
11:34d'influence, où on essaye de colmater les brèches
11:36pour essayer d'éviter la motion de censure.
11:38Mais qu'il y ait ou pas motion de censure,
11:40malheureusement, il faut dire la vérité aux Français.
11:42Les taux d'intérêt vont encore augmenter
11:44et ce n'est pas que pour l'État, le coup.
11:46C'est également pour tous les Français,
11:48puisque ça va casser l'investissement, la consommation,
11:50et bien sûr, les plus fragiles, bien encore.
11:52Et les Français comprennent d'autant moins
11:54qu'on... pardon pour être à mon tour
11:56un peu trivial, qu'on leur fasse les poches
11:58ou qu'on tape dans leur pouvoir d'achat,
12:00qu'ils voient que les réformes
12:02structurelles que l'État repousse
12:04d'année en année, pour ne pas dire
12:06de décennie en décennie,
12:08ne sont jamais faites.
12:10Les économies qui devraient être faites
12:12par l'État ne sont jamais faites.
12:14Les véritables actes de décentralisation
12:16ne sont pas faits.
12:18Rendez-vous compte que pour la même compétence,
12:20par exemple, à titre... je pourrais en citer
12:22des dizaines, sur la vie associative.
12:24Vous avez un service qui s'occupe
12:26de la vie associative à la préfecture.
12:28Vous en avez un à la mairie.
12:30Vous en avez un à la communauté d'agglomération.
12:32Vous en avez un au département.
12:34Et vous en avez un dans les conseils régionaux.
12:36Ça veut dire que vous avez à minima
12:38cinq niveaux d'intervention possibles
12:40qui interviennent sur la même compétence.
12:42Donc on pourrait à minima
12:44mutualiser, désigner un chef
12:46de file unique. On dirait
12:48c'est les mairies ou c'est les régions ou c'est les départements
12:50qui s'occupent de la vie associative
12:52et les autres vous occupez de logements, d'urbanisme,
12:54d'environnement que sais-je. Et donc,
12:56comme l'État rechigne à faire
12:58ces économies-là qui seraient
13:00pour le coup conséquentes, les Français
13:02ne comprennent pas, comme là ils leur disent,
13:04ce sera votre électricité, votre taxe essence,
13:06votre je-ne-sais-quel impôt.
13:10Catherine, un dernier mot pour l'impôt ?
13:12Ça signe aussi l'instabilité
13:14française parce que vous voyez bien que si
13:16François Mitterrand
13:18avait été élu sur un quinquennat, il serait
13:20parti en 86. Bon, il a fait,
13:22il a pu se rétablir grâce
13:24à la cohabitation.
13:26Mais on voit que, regardez,
13:28Nicolas Sarkozy
13:30a été battu et Hollande
13:32s'est fait élire sur une contre
13:34en promettant de défaire tout ce qu'avait fait Nicolas Sarkozy.
13:36François Hollande
13:38n'a pas pu se représenter
13:40et là, il y a eu un miracle
13:42on peut dire pour Emmanuel Macron
13:44qui a pu être élu
13:46sans faire campagne,
13:48qui n'a pas demandé aux Français de lui donner
13:50une majorité comme faisaient tous les présidents
13:52de la République et qui a été exaucé
13:54et qui depuis ne sait pas quoi faire
13:56pour retrouver une majorité et dissous le soir
13:58d'une élection perdue.
14:00Donc, là,
14:02les Français, je crois, sont déboussolés
14:04par une absence de cohérence
14:06de tous les politiques qui suivent
14:08parce que comment faire ces réformes
14:10que vous appelez de vos voeux ?
14:12Mais il faut de la longueur.
14:14Les Allemands gardent leur chancelier
14:1616 ans.
14:18Il ne faut pas de volonté ni de courage politique.
14:20Il faut des changements de cap permanent.
14:22Petite pause, on continue ce débat
14:24qui est passionnant sur l'avenir politique
14:26de notre pays.