Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la possible censure du gouvernement Barnier.
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00:00Générique
00:1218h18 en direction CNews et Europe 1 continue à parler de l'avenir politique à certains de la France.
00:19Tiens, prenons l'expertise de François Hollande.
00:22Aminel Ketmiss avait longtemps qu'on n'avait pas entendu l'ancien président socialiste.
00:26Il adressait la liste de tout ce qu'il n'aurait pas fait s'il avait été Emmanuel Macron et s'il avait été élu.
00:31Écoutez-le.
00:32Si j'étais président, venez là.
00:34Moi président, j'aurais.
00:35Moi président.
00:36C'est l'anaphore qu'il avait faite pendant le débat.
00:37Écoutons M. Hollande.
00:39Si j'avais été président de la République encore, je n'aurais pas nommé Michel Barnier au lendemain de la dissolution.
00:46Je n'aurais pas non plus dissous l'Assemblée nationale, il faut bien le dire.
00:49Et je n'aurais pas attendu deux mois, deux mois et demi même, pour nommer un Premier ministre.
00:54Et je n'aurais pas nommé 42 ministres qui, en plus, n'arrivent pas à s'accorder sur quoi que ce soit.
00:59Donc c'est pour sanctionner Emmanuel Macron que vous la voterez ?
01:01Oui, mais il y a conséquence.
01:02S'il y a du 49-3, c'est qu'il y aura une motion de censure.
01:05Et cette motion de censure, comme elle l'est, je la voterai.
01:08Je ne suis pas favorable à une procédure de destitution du président de la République.
01:13Je ne suis pas favorable à ce qui est une élection présidentielle anticipée dans le contexte que l'on vient de décrire d'instabilité et de péril sur les marchés.
01:21Donc je suis responsable.
01:23Si Michel Barnier, parce qu'il n'a pas le soutien du Rassemblement national, tombe,
01:28eh bien il faudra chercher un Premier ministre qui puisse avoir l'assentiment d'une majorité à l'Assemblée nationale.
01:33Amine Ketni, vous avez l'honneur.
01:35Nonobstant le respect que j'ai pour la fonction qu'il a occupée et pour l'homme,
01:40moi ce qui me laisse sans voix, c'est que le seul président de la République sortant
01:48qui a été empêché par son propre camp de se représenter, par son propre camp et par les Français,
01:54puisse venir là distribuer bons et mauvais points, donner des conseils aux uns et aux autres.
02:00Il est élu, après tout, il est élu député.
02:02Comme si son propre quinquennat...
02:04Parlons de la députation.
02:06Quand on a été président de la République, élu sous les couleurs d'un grand parti de gouvernement,
02:11on peut contester le Parti socialiste, être opposé à sa politique,
02:15mais il faut être de mauvaise foi pour dire que ce n'a pas été un parti de gouvernement
02:20qui a porté de grandes réformes et qui a donné de grands noms à la France.
02:24Pour Nancy Téquin, je citerai Robert Badinter.
02:27Quand on a été élu chef de l'État au nom de ce parti,
02:31revenir après, se faire élire sous les couleurs d'un ramassis d'antisémites,
02:36je parle de la France insoumise,
02:39qui ont renié tout ce qu'est la gauche, son attachement à la laïcité,
02:44sa défense de l'universalisme, son soutien à un certain nombre de nos grands principes.
02:50S'être assis sur ça pour sauver une minable circonscription de député de Corrèze,
02:56je crois que ça disqualifie, en principe, pour donner des leçons aux autres.
03:00Catherine Ney sur François Hollande.
03:03Rien de spécial.
03:05Rien de spécial. Là, je trouve que tout a été dit.
03:09Et moi, je pense que c'est peut-être sa façon de gouverner,
03:14sauf sans respect, peut-être sa médiocrité, qui a fait Emmanuel Macron.
03:20Parce qu'il a dit, s'il a pu passer par un trou,
03:26c'est parce qu'il voyait qu'il y avait une béance à l'Élysée
03:30dans la manière de gouverner de François Hollande.
03:33Voilà, c'est tout.
03:36Rachel Kane et Louis Dragnel, qui n'a pas beaucoup entendu.
03:39Peut-être pour compléter, mais évidemment, je rejoins les propos d'Aminat Katmi.
03:43Il y a la fonction de président et à ce qu'il a pu vivre en tant que président.
03:48Est-ce que nous avons pu vivre en tant que citoyens ?
03:512015, Charlie Hebdo, les attentats du Bataclan, les terrasses, Nice, etc.
03:59Une année catastrophique, justement, où on a bien compris
04:04qu'on était aussi dans cette guerre idéologique, cet entrisme,
04:07et qui a ouvert la porte à des drames.
04:10Et comment, lorsqu'on a été président en exercice à ce moment-là,
04:14on peut pactiser avec les porte-paroles de groupes terroristes aujourd'hui ?
04:21Et puis après, il y a la suite.
04:23C'est-à-dire qu'on sait aussi que le Parti socialiste,
04:25lorsque le nom de Bernard Cazeneuve a été évoqué lors de la dissolution,
04:30il a été torpillé par le Parti socialiste et par Hollande.
04:36Et puis enfin, on a quand même des enjeux au niveau national et au niveau international
04:42où un président de la République devrait justement être moteur
04:45pour dépasser ces histoires de chapelle.
04:48Louis Dragnel, vous, avec toutes les informations des coulisses de la politique,
04:52où est-ce qu'on va dans les prochains jours ?
04:53Parce que là, on a vu, le Premier ministre a fait un pas en avant sur l'électricité.
04:57Marine Le Pen dit que ça ne suffit pas, le compte n'y est pas.
05:00On se dirige vers quoi, là, dans les prochains jours ?
05:02Ce qu'on comprend, d'un côté comme de l'autre, c'est que personne ne ferme définitivement la porte.
05:06On voit que Michel Barnier tend la main avec cette mesure.
05:08Ce n'est pas suffisant, on l'a bien entendu, mais il reste encore,
05:11il n'y a pas beaucoup de jours, mais il reste jusqu'à lundi.
05:13Lundi ?
05:14Exactement. Et du côté de Marine Le Pen, Marine Le Pen et tout le rassemblement national disent
05:18« bon ben c'est une victoire, on a gagné, on a négocié, mais ce n'est pas suffisant ».
05:22Et ils ne disent pas, vous voyez, à la différence du Nouveau Front Populaire, le NFP,
05:26eux ils disent « de toute façon, quoi qu'il arrive, on censura ce gouvernement,
05:29quelles que soient les annonces ».
05:31Donc on voit bien que ce n'est pas exactement la même partition.
05:34Et on en revient toujours au point de départ, qui est que Michel Barnier comme Marine Le Pen
05:40n'ont pas intérêt, l'un comme l'autre, pour des raisons différentes, à ce qu'il y ait une motion de censure.
05:44Michel Barnier n'a pas intérêt, par rapport de son point de vue, à partir.
05:49La France n'a pas besoin d'une motion de censure.
05:50Et puis Marine Le Pen, pareil.
05:51Moi ce que je trouve, simplement par rapport à ce que disait Marc Twaty tout à l'heure,
05:54c'est que ce budget, il faut le dire maintenant, ce n'est plus du tout un budget technique,
05:59c'est une espèce de gigantesque paella qui ne ressemble à rien.
06:02Et ce budget 2025, objectivement, n'est pas tellement meilleur que celui de 2024.
06:07On n'est plus du tout dans la rationalité du débat.
06:09Tout est devenu irrationnel, tout est devenu exclusivement politique.
06:12Donc foutu pour foutu, on n'est plus à 1 ou 2 milliards près.
06:17Objectivement, Marc, qu'est-ce qu'il serait ?
06:20C'est assez rare que je dise ça, mais le coup, à mon avis, serait bien plus fort
06:25si le gouvernement tombait, qu'on avait un gouvernement provisoire
06:28avec une incapacité de vision totale.
06:31Ce qu'on vit à l'Assemblée nationale, ce serait ça x 10, sans gouvernement.
06:37Je pense que ce serait bien pire pour les marchés financiers, pour les épargnants français,
06:42qu'un budget médiocre, j'en conviens, mauvais, tout ce que vous voulez,
06:46qui n'est pas à l'égalité libre, mais qui existe.
06:49Je vais vous dire très simplement, malheureusement, la tempête financière,
06:52elle a déjà commencé. La défiance a déjà commencé.
06:56Alors qu'il n'y a pas pour l'instant de motion de censure.
06:59Voter, les taux d'intérêt de la dette publique augmente au-dessus des autres,
07:03c'est qu'il y a bien cette défiance qui s'est installée.
07:06Et je suis très triste de le dire, mais même si effectivement le budget voté,
07:09comme justement on va dépasser largement les objectifs de réduction de ce déficit,
07:12je rappelle que la France est sous aujourd'hui l'observation de la Commission européenne
07:17pour réduire ce déficit. Evidemment, elle ne le fera pas.
07:20Elle ne remplacera pas ses objectifs. Et donc à partir de là, je suis désolé,
07:23encore une fois, les taux d'intérêt vont encore augmenter, la réduction va s'installer.
07:26Mais je trouve que c'est ce qui accable encore plus France Hollande.
07:30Parce que quand vous avez connu la complexité de l'exercice du pouvoir,
07:33que vous êtes conscient du fait qu'une motion de censure qui pourrait faire tomber le gouvernement
07:37produirait des effets épouvantables pour le pays, vous ne pouvez pas faire ça.
07:41Il y a quand même deux sujets que François Hollande a évoqués en disant qu'il n'en voulait pas.
07:46Le fait de les évoquer déjà, c'est extrêmement grave.
07:49Il dit, je ne suis pas de ceux qui veulent une élection présidentielle anticipée.
07:53Je ne suis pas de ceux qui veulent la destitution du président de la République.
07:56Ça veut dire qu'il faut le lire à l'envers ?
07:58Mais le fait de l'évoquer, ça veut dire qu'il le met dans le débat, il le distille.
08:01Et je trouve que ça, c'est une sorte de poison lent qui est extrêmement grave.
08:04Jamais, jamais, avant cette période-là, depuis 45 ans, on a entendu parler...
08:09Mais il répond à des questions de journalistes.
08:11Oui, mais attendez, normalement, quand vous êtes ancien président de la République,
08:14que vous êtes un peu attaché aux institutions, vous dites, la question ne se pose même pas...
08:17Un ancien président ne va pas dire ça ?
08:19Et moi, ce que je trouve extrêmement grave, c'est de l'évoquer comme ça, de manière très insidieuse,
08:23en disant, mais non, je suis contre, évidemment.
08:26Franchement, c'est extrêmement grave d'évoquer la démission du président d'une présidentielle anticipée.
08:32C'est Michel Barnier qui veut parler, là.
08:35Quand vous acceptez d'être Premier ministre dans telles circonstances,
08:38il n'y a pas beaucoup de bonnes nouvelles, il n'y a que des décisions difficiles à prendre.
08:42Je n'ai pas d'état d'âme. Le seul sujet que j'ai, c'est de prendre des décisions justes
08:46et de faire en sorte que l'effort de réduction, de freinage de cette dette,
08:51la réduction, ce sera pour un peu plus tard, en tout cas, de freinage de ce déficit,
08:55soit le plus équilibré, le plus juste possible,
08:58en évitant, M. le Président, de toucher ceux qui sont au cœur de l'économie,
09:02c'est-à-dire ceux qui produisent les entreprises.
09:05Il y a quand même avoué que c'était juste freiner la baisse de la hausse.
09:11Madame Catherinet a la parole. Les amis, vous m'amenez à la parole.
09:15Oui, non, non, mais c'est vrai qu'il est dans une situation épouvantable,
09:19mais je crois en plus que quand on dit peut-être que s'il sautait...
09:25C'est l'apanage d'Emmanuel Macron.
09:28Mais il appellera toujours un Premier ministre qui est issu du tiers le plus important,
09:36c'est-à-dire le Bloc central.
09:38Les socialistes racontent des histoires en pensant qu'on va aller chercher Mme Castet
09:43ou même Bernard Cazeneuve.
09:46Non, il aurait encore un tiers plus restreint que celui de Michel Barnier.
09:51Ce qui est horrible, ce que révèle ce que dit M. Hollande,
09:57c'est qu'il pense à la présidentielle.
09:59Quand vous voyez qu'y compris dans le Bloc central,
10:02Gabriel Attal ne serait pas fâché.
10:05Il ne serait pas fâché que Barnier saute parce qu'il l'a humilié.
10:09Évoqué, il ne serait pas fâché parce qu'il l'a humilié aussi.
10:12Il voulait être ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur.
10:15Voilà, c'est Rotaillot.
10:17Et Mme Le Pen, c'est la vengeance de celle dont on a fait l'ennemi public numéro un.
10:23Faut voir comment les ministres ne lui serraient pas la main,
10:26ne lui disaient pas bonjour parce qu'elle était pestiférée.
10:28Alors qu'on est amical avec des gens de l'AFI qui sont autrement plus dangereux
10:36que les députés du Front national.
10:39M. Attal a même appelé à voter pour eux.
10:41Ben oui, donc là je pense qu'elle est un peu...
10:45Et ces électeurs se disent, quand même on a été l'ennemi numéro un,
10:50on a fait 14% de voix à la présidentielle,
10:53et on est traités comme des moins que rien, c'est pas possible.
10:57Un peu plus que 14%, je pense, 40 et quelques.
11:00Non, non, pardon, 40 et quelques.
11:03Ils ne pensent qu'à la présidentielle, tous.
11:06Ils n'ont aucun désir d'aider, d'une telle façon, ni Emmanuel Macron, ni Michel Barnier.
11:11Personne ne veut finalement sauver la France.
11:13Ils ne pensent pas à la France, ils pensent à 2027.
11:15C'est le drame absolu.
11:17Et c'est pour ça que c'est d'autant plus irresponsable cette dissolution,
11:19parce qu'Emmanuel Macron aurait pu prédire effectivement
11:22que personne ne serait attaché à trouver des compromis
11:25ou d'oeuvrer pour le bien commun,
11:26sachant qu'il y avait la présidentielle derrière,
11:28et le ciel lui venait objectif.
11:29Et il a rouvé la course présidentielle avec cette dissolution.
11:31Un tout petit mot sur ce que nous coûtent les anciens premiers ministres.
11:34Il y a une sénatrice, une députée LR, pardon,
11:36qui a établi le palmarès, le top 50 des anciens premiers ministres
11:40qui nous coûte le plus cher.
11:41Alors, en 1, nous avons Bernard Cazeneuve,
11:43qui nous coûte 200 000 euros,
11:45alors qu'il a été le moins, celui qui a duré le moins longtemps, je crois,
11:52à l'Hôtel des Matignons.
11:53En 2, nous avons Dominique de Villepin,
11:55comme nous sommes heureux de lui payer 197 539 euros de nos impôts.
12:01C'est pour le taxi, pour aller à la fête de l'Humas.
12:03En 3, nous avons M. Raffarin,
12:05ensuite M. Jospin, Mme Cresson,
12:08M. Balladur et M. Castex,
12:10qui nous coûtent 3600 euros.
12:12Ah ben oui, c'est ça la différence.
12:15Oui, alors il a un travail.
12:17Je vous signale qu'il n'y a ni Edouard Philippe ni Laurent Fabius
12:20dans ce palmarès, tout simplement parce qu'ils ont des mandats en cours.
12:23L'un maire, l'autre conseil.
12:25Vous avez un mandat local et que vous avez déjà un chauffeur par la mairie,
12:27évidemment, vous n'avez pas deux voitures.
12:29M. Castex, 3600 euros, il est économe.
12:32Il est président de la RATP.
12:36Il prend les transports en commun, M. Castex.
12:42Vous avez la clé du dérapage public.
12:44C'est-à-dire qu'en fait, qu'est-ce qui augmente le plus ?
12:46Qu'est-ce qui augmente le plus dans les dépenses publiques ?
12:48S'il vous plaît.
12:49Louis, qu'est-ce qui augmente le plus dans les dépenses publiques aujourd'hui ?
12:51Qu'est-ce qui augmente le plus ?
12:52Ce n'est pas le social, ce sont les dépenses de fonctionnement.
12:55Et là, on se rend compte de l'erreur.
12:58Incroyable.
12:59Quand une entreprise va mal, on réduit d'abord les dépenses de fonctionnement, justement.
13:02Là, on fait exactement l'inverse.
13:04C'est-à-dire que les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 15% ces trois dernières années,
13:08alors que l'ensemble des dépenses publiques ne sont pas encore à contre-courant.
13:11Vous avez raison sur le coup, mais pas sur le coup.
13:13Attendez, pas tous en même temps.
13:14Moi, je ne suis pas choqué.
13:16Vous avez bien sûr que si.
13:17Je ne suis pas choqué.
13:18Amine El Khatami, vous avez la parole.
13:19Pour être peut-être un peu à contre-courant,
13:20je ne suis pas choqué qu'un grand pays comme la France
13:23mette à disposition, peut-être pendant quelques années,
13:27à la fois des collaborateurs et, pardon,
13:30comme M. Valls, Premier ministre,
13:34dans une période d'attentats, que vous avez été nommément ciblé par Daesh,
13:37que l'État continue à vous protéger pendant quelques années, c'est normal.
13:40Mais que Mme Cresson, par exemple,
13:43qui n'est plus Première ministre depuis 30 ans,
13:46dont je n'ai pas le sentiment que pèsent sur elle des menaces
13:51complètement folles,
13:54continue à bénéficier d'une voiture avec chauffeur,
13:57ça, ça me paraît un peu plus discutable.
14:00Louis, vous avez un avis là-dessus ?
14:02Ah oui, j'ai un avis.
14:03Non, mais moi, je trouve que ce type de contre-feu,
14:06ce sont des écrans de fumée au niveau du fond.
14:09C'est-à-dire que globalement, la somme, bien sûr,
14:12je comprends qu'elle choque les Français,
14:14mais à l'échelle d'un budget, c'est epsilon.
14:17Et deuxièmement, je ne vais pas terminer.
14:19Je termine simplement, chère Eugénie.
14:21Chère Eugénie, je termine simplement.
14:23Attendez, les gens, moi, je ne rêve pas d'un pays
14:25dans lequel le président de la République vole en EasyJet
14:27et arrive en trottinette électrique à l'Elysée,
14:29et où on a des bols de semoule qui sont servis à l'Elysée.
14:32Non, mais c'est ça, de quel pays on veut ?
14:34Moi, je suis attaché à la grandeur d'un pays
14:36qui respecte et qui honore,
14:38mais même, peu importe,
14:40parce que je n'ai pas terminé,
14:41qu'on hésite de me couper la parole.
14:42Quel numéro ?
14:43J'essaie simplement de terminer.
14:45Moi, je suis attaché,
14:47ça fait partie de la grandeur d'un pays
14:49que de donner un tout petit peu de prestige
14:51à ses anciens présidents de la République.
14:53Non, mais je n'ai pas terminé.
14:54Ses anciens premiers ministres.
14:56Et il y a la dérive de l'autre côté.
14:57Mais si, des pays du Nord,
14:59où on se dit que les pays...
15:01Mais oui, mais vous, vous rêvez des ministres
15:02qui arrivent en trottinette...
15:04Moi, je suis pour Versailles
15:06si on a Louis XIV.
15:07Si on a cette carte politique qu'on a,
15:09bon, je ne suis pas pour Versailles.
15:10Point.
15:12Non, Louis, moi, je ne parlais pas de ces dépenses.
15:14Effectivement, c'est la partie des marchés d'Alexberg.
15:16Mais c'est globalement.
15:17Il n'y a aucun effort qui est fait sur les dépenses de fonctionnement...
15:19Non, mais mettons l'Assemblée nationale là,
15:20dans un Algeco.
15:21Non, mais ça coûte trop cher.
15:22Non, mais on peut tout faire comme ça.
15:24Et puis l'Elysée...
15:25Et on met l'Elysée dans le Pas-de-Calais.
15:28On ne comprend plus rien, les amis.
15:30On ne peut pas demander aux Français
15:31qui se serrent la ceinture au quotidien,
15:32qui ont le problème de chômage,
15:33de pouvoir d'achat,
15:34justement, d'avoir encore des difficultés
15:36et d'augmenter les dépenses de fonctionnement
15:38sans aucune conséquence.
15:39De manière très calme, cher Marc.
15:41Cher Marc, là où je peux vous rejoindre,
15:43c'est qu'on peut demander aux anciens premiers ministres,
15:45aux anciens ministres de l'Intérieur,
15:46de faire des efforts pour être un peu moins dispendieux.
15:49Je suis d'accord avec vous.
15:50Mais pour autant, je trouve que ce sont des fausses bonnes idées.
15:52Et on peut tout délocaliser.
15:54Non, mais on peut décider...
15:55Mais là, on a juste fait le bilan, lui.
15:57On n'a jamais demandé qu'il fasse arrêter de les nobler.
15:59Non, mais Laurence, le fait d'en parler aussi,
16:00c'est pour que tout le monde dise.
16:02Mais c'est beaucoup trop, c'est beaucoup trop.
16:03Écoutez, moi, je serais ravie d'avoir un gouvernement à la danoise
16:07qui soit vraiment efficace, par exemple, sur l'immigration
16:09et qui se déplace en France.
16:11Je vous aime beaucoup, Eugénie, mais aller vivre au Danemark,
16:13en France, ce n'est pas comme ça.
16:14Si j'avais un gouvernement efficace et sobre, je serais ravie.
16:17Parce qu'aujourd'hui, on a un gouvernement, effectivement,
16:19qui se croit encore sous une espèce de pompe dans ses régimes.
16:23Vous avez lancé le ministère de l'Intérieur,
16:24il se promène en trottinette dans les rues.
16:26Vous découvrez, madame, le révolutionnaire, Eugénie.
16:29Non, mais moi, je ne prends pas l'épaule dans les affaires.
16:32On revient à François Hollande,
16:35qui a voulu, évidemment, lui, baisser de 20 % les salaires du président,
16:42du Premier ministre et des ministres.
16:44Il a voulu être un président normal.
16:46Et la première fois, il prenait le train pour aller à Bruxelles,
16:50mais il y avait deux avions qui le suivaient.
16:52Et les gendarmes sur tous les ponts.
16:55Et après, il s'est montré sur la plage de Brégançon,
16:58on aurait dit, avec sa compagne de l'époque,
17:01on aurait dit les Bidochons.
17:04Je vais vous dire, vous vous disiez,
17:06est-ce que c'est ça dont on a envie ?
17:09Et je me souviens d'un premier reportage dans Le Point,
17:13où il habitait à côté d'ici,
17:15où il faisait ses courses le samedi,
17:17en faisant la queche et le boucher,
17:19en sortant avec son sac en plastique et en empruntant des trucs.
17:22C'est là où il a désacralisé la fonction.
17:24Parce qu'il n'a pas compris que les Français, oui,
17:27sont un peuple monarchique.
17:29Alors évidemment, il faut faire attention.
17:31Et d'ailleurs, Nicolas Sarkozy a fait vérifier les comptes.
17:34C'est lui qui a fait entrer la Cour des comptes,
17:36qui vérifie si on met son dentifrice,
17:38on met ça de côté, tout ça.
17:40Non, mais maintenant, c'est ça, la Cour des comptes.
17:42Et c'est Nicolas Sarkozy qui l'a demandé.
17:44Parce qu'avant, c'était opaque,
17:46on ne savait rien des dépenses de l'Elysée.
17:48Lui, il a mis... Bon, et ça, c'est normal.
17:50Mais là, vouloir vraiment encore faire pire,
17:53moi, j'ai trouvé ça ridicule.
17:55Alors après, il a arrêté parce qu'il a vu.
17:57En plus, il gênait tout le quartier
17:59parce qu'il y avait des flics partout pour le...
18:01Vous voyez, il y a un moment où il faut...
18:03Moi, c'est de la démagogie.
18:05Et moi, une ministre qui arrive en trottinette,
18:07comme Mme la garde des Sceaux,
18:09Mme Taubira,
18:11quand on lui a demandé combien elle avait...
18:13Vous savez, quand on a voulu demander
18:15après le patrimoine des...
18:17Voilà.
18:19Parce que si on était pauvre,
18:21c'est qu'on était digne d'être ministre.
18:23Eh bien, elle avait trois vélos.
18:25Qu'est-ce que vous voulez dire de ça ?
18:27Qu'est-ce que vous voulez dire d'être vraiment pauvre ?
18:29Moi, je trouve que la France, vous voyez,
18:31c'est pas bien.
18:33Et après, vous vous étonnez pourquoi les gens
18:35veulent plus faire de politique.
18:37Il y a déjà François Hollande.
18:39Il y a que des médias.
18:41François Hollande, il a cassé un écosystème
18:43en faisant à la fois la Haute Autorité pour la Transparente,
18:45qui emmerde les élus comme c'est pas permis,
18:47parce que c'est des taquillons.
18:49Comment ?
18:51Et surtout, le non-cumul des mandats
18:53qui a cassé un écosystème
18:55et où il y avait encore des maires.
18:57C'est une calamité.
18:59C'est la reine Catherine.
19:01Louis, vous attendrez avant d'être roi.
19:03Il y a beaucoup de bon sens avec Catherine.
19:05Mais non, mais c'est vrai.
19:07Louis, vous allez faire le rappel des titres de l'actualité
19:09ou je laisse la parole à Simon Guilain ?
19:11Simon Guilain pour le rappel des titres sur CNews Europe.