Cette semaine, Sabrina Perquis reçoit Sandrine Arcizet victime d'une insuffisance cardiaque et d'une rupture d'anévrisme, elle nous raconte son parcours.
Category
😹
AmusantTranscription
00:00Bonjour à tous, très heureuse de vous retrouver sur Star Santé, où chaque semaine une personnalité publique vient de me confier son parcours santé.
00:06Alors cette semaine, on va aborder le thème de la santé cardiovasculaire en compagnie de mon invitée.
00:11Nous allons donc parler du cœur des femmes, mais celui d'une femme en particulier.
00:15Vous la connaissez, elle est journaliste et présentatrice sur C8.
00:19On peut vous retrouver sur Les Animaux de la 8, également sur William à midi, mais aussi sur Jeanne direct.
00:26Bonjour Sandrine Arcisier.
00:27Merci d'avoir accepté mon invitation, je suis très heureuse de vous recevoir.
00:39Alors Sandrine, vous avez été opérée à cœur ouvert d'une insuffisance cardiaque et d'un anévrisme de la horde pour la petite histoire.
00:45C'était en 2019, à la suite d'une simple consultation pour une angine.
00:50Est-ce que vous pouvez nous raconter, nous expliquer ce que ça signifie ?
00:54C'est-à-dire que je suis allée chez le médecin parce que j'avais une angine et comme je fais du direct, il faut vraiment que j'ai une voix quand même.
01:00Et ça ne passait pas, donc je me suis dit, à un moment donné, il faut prendre rendez-vous.
01:03Donc j'y suis allée en courant parce que j'étais un peu en retard.
01:06Et quand je suis arrivée chez mon médecin, il m'a auscultée et là, il a écouté mon cœur.
01:11Alors qu'il avait déjà écouté mon cœur, parce que c'était mon médecin généraliste, mais il s'est rendu compte que mon cœur tapait fort.
01:18Donc il m'a dit, ça serait bien que tu ailles voir un cardiologue.
01:20Donc il m'a fait une ordonnance pour que j'aille voir un cardiologue.
01:24Pour vérifier ton cœur, mais ne t'inquiète pas, on va vérifier.
01:27Voilà, il ne voulait pas trop m'alarmer.
01:30Finalement, j'ai attendu un peu parce que je lui ai dit, attends, je n'ai pas du tout de symptômes.
01:35Enfin, je n'avais pas d'essoufflement, pas de jambes lourdes, je dormais bien, je ne bois pas, je ne fume pas.
01:41Je suis très sportive depuis toujours.
01:44Donc bon, je me suis dit, c'est peut-être parce que je suis essoufflée.
01:46Donc j'ai un peu attendu avant d'aller voir un cardiologue.
01:49J'ai laissé l'ordonnance sur mon bureau pendant deux mois.
01:52Mais quand même, je passais tous les jours devant.
01:54Et le soir, finalement, dans mon lit, parce que je ne l'avais jamais écouté mon cœur.
01:58Et le soir, en me couchant, où il n'y avait plus un bruit,
02:02et bien là, effectivement, j'entendais ce cœur qui tapait fort.
02:06Et je me disais, mais en fait, effectivement, c'est peut-être pas normal que ça tape aussi fort.
02:10Mais je ne m'en étais jamais rendue compte.
02:12Et donc au bout de deux mois, je me suis dit, je vais quand même aller consulter un cardiologue
02:15parce qu'il y a peut-être quelque chose finalement, et c'est mieux d'aller vérifier de toutes les façons.
02:20Donc j'y suis allée, et là, ça a été quand même la douche froide parce qu'il me dit...
02:23Bon, il m'a fait un électrocardiogramme qui était bon,
02:26mais après, il m'a fait faire une échographie cardiaque.
02:28Et c'est vraiment l'échographie cardiaque qu'il faut faire quand on va voir un cardiologue
02:31pour voir vraiment comment c'est à l'intérieur.
02:34Et là, il s'est rendu compte que j'avais une insuffisance cardiaque.
02:38Donc j'avais un problème au niveau d'une valve.
02:40Bon, il a dit, il va falloir faire des examens supplémentaires.
02:43Mais comme c'était les grandes vacances, il m'a dit, pas en vacances.
02:45Et on voit ça à la rentrée.
02:47Et finalement, en vacances, c'était un peu...
02:49Est-ce que j'ai le droit de faire ça ?
02:51Ça me prenait un peu la tête.
02:53Je me disais, ça se trouve, c'est dangereux.
02:56Enfin, on ne sait pas trop.
02:57Et on n'entend pas beaucoup parler des maladies cardiovasculaires.
03:00Donc je ne savais pas trop où je mettais les pieds finalement.
03:03Et donc en revenant de vacances, j'ai une amie qui me dit,
03:05viens consulter mon cardiologue.
03:07Tu vas voir, ça va bien se passer et tout ça.
03:10Donc j'y vais.
03:11Il me fait faire un autre examen qui est un angioscanner.
03:14Et à l'examen, j'ai un professeur qui m'appelle et qui me dit,
03:18bon, là, ça ne va pas, il va falloir vous faire opérer.
03:23Donc là, je suis là.
03:25Vous n'aviez toujours pas de symptômes ?
03:26Non, j'étais comme ça.
03:28J'étais vraiment dynamique, les mains dans les poches.
03:31Et en plus, pendant l'examen, j'étais là,
03:33non, mais vraiment, je fais cet examen,
03:35mais j'ai une petite insuffisance cardiaque.
03:38Mais c'est rien, enfin vraiment.
03:40J'étais vraiment dans le déni.
03:42Et pas du tout en me disant, il va se passer quelque chose,
03:45parce que pour moi, tout allait bien, vu que je fais du sport,
03:47tout va bien tout le temps, je n'ai pas d'essoufflement jamais.
03:50Enfin voilà, je suis bien.
03:52Et donc, quand il me prend dans ce petit bureau,
03:55où il me dit, bon, voilà ce qui se passe,
03:57il me montre les images et il me fait,
03:59vous avez un anévrisme de la horte.
04:01Ça veut dire que la horte, qui est le gros tuyau du cœur,
04:05était gonflée, un peu comme un ballon de baudruche en fait.
04:09Un ballon de baudruche en fait, très gonflé.
04:11Et ça, c'est hyper dangereux,
04:13parce que ça peut éclater à n'importe quel moment.
04:16Je peux être là, très bien en train de parler,
04:18puis d'un coup, ça éclate, voilà, d'un coup.
04:20Donc il m'a dit, c'est hyper, hyper dangereux.
04:22Donc, il va falloir opérer.
04:25Donc là, c'est là, mais j'ai eu le ciel qui m'est tombé sur la tête.
04:29Je me suis mise à pleurer.
04:31Enfin, je me suis dit, mais ce n'est pas possible,
04:33mais qu'est-ce que vous me racontez ?
04:35Donc, allez voir votre cardio, il m'a tout de suite appelé mon cardio.
04:37J'avais déjà appelé, en lui disant ce qui se passait.
04:39Et de là, je suis retournée chez mon cardiologue.
04:41Il m'a dit, si, si, il va falloir commencer le protocole,
04:44aller voir un chirurgien cardiaque.
04:47Le protocole, c'est la préparation de l'opération ?
04:49C'est la préparation de l'opération, voir à quel moment on opère, voilà, etc.
04:52Est-ce qu'il y a un moment particulier ?
04:54Non, non, mais est-ce qu'on opère tout de suite en urgence,
04:57ou est-ce qu'on peut attendre quand même ?
04:59Moi, je crois que j'ai attendu trois semaines, comme ça,
05:01parce qu'il fallait faire d'autres examens, etc.
05:05Et puis, prendre rendez-vous avec le chirurgien.
05:09Et c'était un moment hyper dur, parce que je ne m'y attendais pas du tout.
05:15Oui, il y a eu le choc de l'annonce.
05:17Le choc de l'annonce.
05:19Et j'étais toute seule en plus, parce que vraiment,
05:21j'y allais main dans les poches, comme vous l'avez dit.
05:25Et donc, je me suis retrouvée seule face à ce médecin qui m'annonçait ça,
05:29et ça a été hyper, hyper dur.
05:31Et puis bon, après, je suis allée voir mon cardiologue,
05:34et puis on a commencé à mettre tout ça en place.
05:37Et comme vous le disiez, vous faites attention à votre hygiène de vie,
05:40vous dormez bien, vous mangez bien.
05:42Est-ce que votre cardiologue vous a expliqué ou vous a dit
05:46que vous auriez pu peut-être détecter plutôt ces signes-là,
05:50ou sans faire une échographie, c'est impossible ?
05:52Non, ce n'est pas possible.
05:54En fait, moi, c'est congénital.
05:56Donc, ça veut dire que c'est de naissance.
05:58Donc, j'avais un problème de naissance,
06:00sauf qu'on n'a jamais vu finalement ce problème de naissance.
06:03Alors que je fais du sport, aucun médecin m'a dit
06:07que j'entends quelque chose d'un peu particulier.
06:10Quand j'étais petite, on m'avait dit que j'avais un petit souffle au cœur,
06:13mais c'est vrai que quand on dit qu'on a un souffle au cœur,
06:15finalement, on se dit que ce n'est rien.
06:17Et c'est assez courant le souffle au cœur.
06:19C'est hyper courant.
06:20Donc voilà, personne ne s'est alarmée, moi non plus.
06:23Et puis la vie a continué comme ça, je continue à faire du sport.
06:27Et voilà, mais en vrai, il faut vraiment faire cette échographie
06:32parce que sinon, on ne sait pas en fait.
06:36On ne sait pas parce que notre cœur, il bat en nous.
06:38Il est tout le temps là, il nous fait vivre,
06:40mais on ne s'y intéresse pas en fait.
06:44Finalement, comme il est là, il bat, on ne fait pas attention à lui.
06:47Non, mais vraiment, on ne fait pas attention à lui.
06:49La plupart des gens ne font pas attention à leur cœur,
06:51alors qu'il faut quand même prêter attention à son cœur
06:53parce que finalement, le mien battait fort
06:56et je m'en suis rendue compte après que le médecin me l'ait dit le soir dans mon lit
07:00et qu'il avait vraiment un problème.
07:03Mais si je n'avais pas fait cet examen,
07:05si mon médecin généraliste n'avait pas entendu ce qui se passait à l'intérieur,
07:10à un moment donné, ça aurait pu exploser.
07:13Et on est d'accord que ces congénitales,
07:15vous n'aviez aucune raison de part, je ne sais pas, des antécédents familiaux
07:19de prêter attention à votre fonction cardiaque ?
07:22Alors, ça, je ne sais pas parce que moi, j'ai ma maman qui est décédée brutalement.
07:29D'accord. Vous étiez jeune ?
07:31J'avais 20 ans.
07:33D'accord.
07:34Et on a dit que c'était une embolie pulmonaire.
07:37Pour la petite histoire, je suis allée voir mon cardiologue et le chirurgien, etc.
07:44Et après, je ne voulais absolument pas me faire opérer du cœur, vous imaginez.
07:49Je ne voulais absolument pas me faire opérer du cœur.
07:51Donc, je suis allée voir un autre chirurgien.
07:53Ah, vous avez pris un deuxième avis ?
07:54J'ai pris un deuxième avis pour être sûre.
07:56Et là, il me pose d'autres questions finalement.
08:00Et il me dit, est-ce qu'il y a des antécédents ?
08:01Est-ce qu'il s'est passé quelque chose dans votre famille ?
08:03Et je lui explique que ma maman est décédée brutalement du jour au lendemain.
08:09Et donc là, dès que je lui ai dit ça, il m'a dit, non mais en fait, on ne cherche pas plus loin.
08:14Il fait tous les examens, montre que vous avez un problème à une valve
08:19et que vous avez un anévrisme de la horte.
08:21On ne va pas continuer comme ça alors que vous avez eu votre maman qui est décédée brutalement.
08:27Vous surveillez pendant un an, voir si ça ne grossit pas.
08:33Non, allez-y, votre protocole est lancé.
08:35Enfin, vous avez pris vos rendez-vous, etc.
08:37Continuez, on y va.
08:39Mais c'est vrai que c'est difficile parce que moi, c'est une opération
08:42où j'ai dû me faire vraiment casser ici le sternum, le thorax.
08:47C'est une cicatrice.
08:48C'est une cicatrice que j'ai là.
08:50Et c'est compliqué pour une femme.
08:53Bien sûr.
08:54Et ça fait peur, ça fait très peur.
08:56Ça fait très peur.
08:57Et est-ce qu'on peut dire, alors je suis peut-être un petit peu sans filtre dans ma question,
09:02mais est-ce qu'on peut dire que vous avez frôlé la mort ?
09:04On peut dire ça.
09:06Parce que si la horte avait, c'est quoi, ça explose ?
09:08Oui, ça expose en fait.
09:09C'est un anévrisme, donc finalement ça expose.
09:11Et c'est vrai qu'un anévrisme, c'est rare qu'on s'en sorte en fait.
09:16Bien sûr.
09:17Et moi, mon chirurgien m'a dit, mais en fait, il faut opérer parce que...
09:21Il m'a dit, vous faites ce que vous voulez.
09:23Bien sûr, il ne m'oblige pas à me faire opérer.
09:25Mais il me dit, il faut opérer parce qu'on ne sait jamais.
09:29Vous pouvez être en vacances, vous pouvez être avec des amis,
09:32vous pouvez être à table ou je ne sais quoi.
09:34Et d'un coup, la horte a décidé d'exploser parce qu'elle a trop grossi en fait.
09:40Et à un moment donné, quand ça grossit trop, ça éclate,
09:42un peu comme un ballon finalement et ça pète.
09:45C'est la même chose.
09:46Et alors du coup, c'est vrai que vous prenez toujours...
09:48Enfin, vous avez toujours pris soin de vous.
09:50Est-ce qu'après ça, vous avez réévalué certaines priorités
09:54de votre vie personnelle ou professionnelle ?
09:56Il y a l'annonce et puis après, il y a l'opération qui est difficile.
10:00Peut-être qu'on y reviendra.
10:01Mais c'est vrai qu'on voit les choses un peu différemment
10:06parce qu'on a vraiment, là pour le coup, frôlé la mort.
10:09C'est vrai.
10:10En fait, on voit les choses différemment,
10:12c'est-à-dire que toutes les petites choses de la vie
10:14qui sont parfois qui nous énervent ou qui nous irritent...
10:17Elles deviennent futiles.
10:19Oui, elles deviennent futiles en fait.
10:20C'est vrai, mais ça devient futile.
10:23Quand on est en voiture, on s'énerve.
10:25Je vois les gens qui s'énervent, etc.
10:26Et ça, ça fait du bien.
10:27Oui, moi maintenant, ça y est, ça me passe au-dessus.
10:29Je me dis à quoi ça sert.
10:32En plus, le stress, c'est hyper mauvais pour le cœur.
10:34Ça ne sert à rien finalement de se stresser la vie.
10:38Et je vois les choses un peu différemment,
10:40je les laisse venir à moi et puis on verra.
10:43Après, la vie reprend le dessus quand même.
10:45Bien sûr.
10:46Je ne veux pas dire que rien ne glisse sur moi.
10:48Non, pas du tout.
10:49La vie reprend le dessus,
10:50mais c'est vrai qu'on voit ça un peu différemment.
10:54Comment est-ce que vous avez vécu la période post-opératoire
10:58sur le plan physique, mais aussi émotionnel ?
11:00Ça a été très difficile parce que c'est une opération
11:04où on vient sans filtre vraiment vous casser le thorax
11:08parce que c'est une fracture finalement pour aller chercher l'aorte
11:12qui est vraiment très en dessous les poumons.
11:14Donc, il faut quand même y aller.
11:16Et donc, on pousse les poumons, etc.
11:18pour le chirurgien pour pouvoir passer.
11:20Et donc, moi j'avais 26 agrafes là.
11:23La cicatrice m'a vraiment fait mal.
11:24Alors après, ça dépend des gens.
11:26Il y a des gens qui ont pas mal ou peu.
11:28Moi vraiment, c'était douloureux pour moi.
11:31En plus de ça, je n'arrivais pas à dormir allongée
11:34parce que j'avais trop mal, ça me tirait.
11:36Donc, je dormais un peu comme ça, ce qui n'est pas très agréable.
11:40Et puis, c'est difficile.
11:42Et puis, déjà j'avais mal.
11:45J'avais encore peur parce qu'avant l'opération,
11:48j'avais peur de mourir, mais vraiment peur de mourir.
11:50Je voyais dans mes cauchemars,
11:52je voyais mes amis à mon enterrement lire des textes.
11:55Enfin vraiment, j'avais très, très peur de l'opération.
11:57Et après l'opération, j'avais encore peur
11:59parce que j'avais peur que finalement,
12:01parce qu'ils m'ont mis une prothèse à l'aorte et tout,
12:03j'avais peur que ça se détache.
12:04J'avais peur de faire un arrêt.
12:06Vraiment, j'avais peur.
12:07Et donc, j'avais du mal à dormir.
12:09J'avais du mal à dormir pour ma cicatrice.
12:11J'avais du mal à dormir parce que ma tête, ça n'allait pas.
12:14Charge mentale de l'opération,
12:16de tout ce qui s'était passé en peu de temps.
12:18C'était hyper compliqué pour moi.
12:20Donc ça, c'était dur parce qu'ils nous disent
12:22quand on se fait opérer, et ce qui est vrai,
12:24c'est qu'on est très, très fatigué.
12:26Moi, je suis ressortie, je suis rentrée comme ça.
12:28Je suis ressortie, je n'étais plus moi-même.
12:31J'avais pris je ne sais combien d'années dans la tête.
12:35Je marchais tout doucement.
12:37Je n'arrivais plus à lever les bras.
12:38Je ne pouvais plus lever les jambes.
12:40J'étais vraiment extrêmement fatiguée, en fait.
12:43Très, très fatiguée.
12:44Et donc, il faut dormir pour pouvoir récupérer,
12:46pour se sentir bien.
12:47Sauf que je n'arrivais pas à dormir.
12:48Alors, c'était hyper, hyper compliqué.
12:50Prendre des somnifères, ce n'est pas vraiment mon truc.
12:53Donc, j'ai essayé de chercher d'autres solutions.
12:58Et comme après, j'ai fait de la...
12:59Parce que quand on se fait opérer,
13:00après, on fait de la réadaptation cardiaque
13:02qui m'a fait un bien fou.
13:04Parce qu'on se remet, moi qui suis sportive,
13:06on se remet à faire comme on peut un peu de sport.
13:09On met le corps en activité.
13:10Et puis, reprendre le souffle.
13:11Parce qu'on n'a plus de souffle.
13:12On n'a plus du tout de souffle, en fait.
13:14Donc, il faut que ça revienne.
13:15Et donc, on fait de la réadaptation cardiaque.
13:18Et là-bas, j'ai rencontré un cardiologue qui était génial
13:20et qui m'a dit, écoute, je vois que ça ne va pas.
13:23Je vois que tu pleures à chaque fois que tu viens ici
13:25parce que tu ne te sens pas bien,
13:26parce que tu es fatiguée, tu es trop fatiguée.
13:29Va faire des séances de sophrologie et d'auto-hypnose.
13:33Je suis sûre que ça va te faire un bien fou.
13:35Et ça m'a aidée.
13:36Mais incroyable.
13:37Mais incroyable.
13:38J'ai fait quatre séances et c'était terminé.
13:41Je dors maintenant comme un bébé.
13:43Enfin, tout de suite.
13:44C'est-à-dire que j'avais des enregistrements
13:46de la thérapeute que je me passais le soir
13:49avant de m'endormir.
13:50Et ça m'a libérée avec un peu de sophrologie.
13:55Pas besoin de prendre de médicaments.
13:57Et je ne voulais pas prendre de médicaments.
13:59Donc, ça a été vraiment génial pour moi.
14:02Ça vous a empêché, une opération si lourde,
14:04de réaliser des choses par la suite ?
14:06Est-ce que vous avez des contre-indications particulières ?
14:08Eh bien non.
14:09C'est ça qui est génial.
14:10C'est qu'en fait, le chirurgien a réparé ma valve
14:14et a mis une prothèse.
14:16En fait, ils ont coupé le bout qui n'allait pas sur la horte.
14:19Ils ont mis une prothèse à la place
14:21qui se met très bien dans le corps.
14:23Moi, c'est fait exprès.
14:24Je peux tout faire comme avant.
14:26Je n'ai pas de médicaments.
14:28Donc, ça, c'est vraiment génial pour moi
14:30parce que j'ai repris ma vie d'avant.
14:32Finalement, ça a été une parenthèse dans ma vie
14:35qui m'a sauvée la vie.
14:36Mais j'ai repris mes activités comme avant.
14:39Donc, je refais du sport.
14:40Je refais plein d'aventures, etc.
14:43Et au contraire, il faut faire du sport.
14:45C'est hyper important pour son cœur,
14:47pour qu'il soit en bonne santé.
14:48Ça, c'est très important.
14:49Petit message à passer à tout le monde.
14:51Il faut faire du sport.
14:53Je sais que vous êtes maman d'un jeune garçon.
14:55Est-ce que, par exemple, ça aurait pu vous empêcher
14:57de mettre une deuxième grossesse en route
14:59ou pas du tout ?
15:00C'est vrai qu'on y a pensé avant l'opération,
15:03enfin avant tout ça.
15:05Et puis après l'opération,
15:07le problème cardiaque est arrivé.
15:09Et c'est vrai que ça a été quand même lourd.
15:11Je ne vais pas dire que ça a été lourd.
15:13Ça a été lourd pendant vraiment quelques mois.
15:15Psychologiquement, c'est quand même particulier.
15:18Et puis après, on s'est dit
15:20qu'en fait, on est bien comme ça.
15:23Ça aurait été possible médicalement ?
15:25Oui, ça aurait été possible.
15:27Suivi par un cardiologue,
15:29non, mais aucun problème.
15:31Moi, j'ai un point commun avec vous
15:33puisque j'ai été aussi opérée à la verticale.
15:36Pas du cœur, mais d'une opération du thorax.
15:38C'est vrai que, comme vous le disiez,
15:40c'est très difficile pour une femme à accepter.
15:43Aujourd'hui, vous l'assumez pleinement.
15:45Est-ce que ça a été facile de l'accepter ?
15:47Comment est-ce que vous avez fait ?
15:48Parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de femmes
15:50qui ont beaucoup de mal à l'accepter justement.
15:52Alors, c'est vrai que quand je suis allée
15:54chez le chirurgien pour la première fois,
15:56il a pris son stylo et il m'a fait un trait.
15:59Il m'a fait, tu vas être de là jusque là.
16:02Il m'a fait cela.
16:04J'ai fait quoi ?
16:05J'ai fait, non, mais ce n'est pas possible.
16:07C'était l'été en plus,
16:08donc j'avais vraiment le décolleté.
16:10Et je lui ai dit, mais vous vous rendez compte ?
16:12Je lui ai dit, moi, je fais du sport.
16:13Je suis tout le temps brassière.
16:15Je fais de l'ensemble aussi.
16:17Et puis en plus de ça, je fais de la télé.
16:20Mon physique est important finalement.
16:23Et puis, je suis une femme en fait,
16:25tout simplement.
16:27Je suis une femme qui met des décolletés.
16:29Enfin voilà, ce qui ne se cache pas.
16:31Je suis une femme qui s'assume complètement.
16:33Donc, je lui ai dit, c'est dur.
16:36Alors, il m'a dit,
16:38je vais essayer de la faire la plus fine possible.
16:40Je vous assure.
16:41Je vais essayer de la tirer au maximum.
16:42Parce que parfois, elle monte jusque là.
16:44Donc, la tirer au maximum
16:45pour qu'elle démarre en tous les cas
16:47le plus bas possible.
16:48De ce que je peux faire.
16:49Pour ça, c'est génial d'avoir quand même
16:51quelqu'un en face de soi qui comprend
16:53la problématique.
16:55Et puis, après, on m'avait dit quand même
16:59de ne pas la mettre au soleil
17:00pour ne pas qu'elle marque trop.
17:01Donc, c'est vrai que pendant vraiment deux ans,
17:04je ne voulais pas la montrer.
17:06Je mettais que des choses fermées.
17:08Je ne voulais pas la montrer.
17:09Je me baignais avec des grosses brassières
17:11qui montaient jusque là l'été.
17:13Je ne voulais pas qu'elles prennent le soleil du tout.
17:14Je ne voulais même pas mettre de crème dessus.
17:15Je ne voulais vraiment pas qu'il y ait de soleil.
17:17Rien du tout.
17:18Donc, pendant deux ans,
17:19ça a été un peu compliqué.
17:20Je ne voulais pas qu'on la voit.
17:22Je n'étais pas bien avec.
17:24Et puis, finalement, au bout de deux ans,
17:27j'ai dit en fait, elle est là quoi.
17:29En fait, elle est là.
17:30Et puis, elle fait partie de moi.
17:32Et puis, maintenant, je la vois
17:34même presque plus en fait.
17:36Elle est tellement là tout le temps
17:38que je ne fais plus trop attention.
17:40Puis alors, je la cache parfois
17:42si j'ai vraiment une robe un peu de soirée.
17:44Je la cache avec des petits colliers
17:46qui descendent vraiment le long comme ça.
17:48J'essaie de faire ce genre de choses.
17:50Mais ça y est, c'est parti.
17:53Mais ça a mis deux ans quand même.
17:54Oui.
17:55Oui.
17:56Vous avez été accompagnée psychologiquement
17:58après cette opération ?
18:00Non.
18:01À l'hôpital, oui,
18:03j'ai rencontré une psychologue
18:04parce qu'à l'hôpital,
18:05je n'étais vraiment pas bien.
18:06Le contre-coup.
18:07Oui, le contre-coup de l'opération.
18:09J'étais vraiment fatiguée.
18:11Quand on est fatigué,
18:12on ne se sent pas bien dans sa tête.
18:14Je me sentais tellement diminuée.
18:16Même si tout de suite,
18:17on vous met debout.
18:18Presque tout de suite.
18:19Au bout de quatre jours,
18:20on vous met debout.
18:21On essaie de vous faire faire des exercices
18:22avec des kinés, etc.
18:23Ce qui est très bien.
18:24Moi, ça me faisait vraiment du bien.
18:25Mais c'est vrai qu'on se sentait
18:27diminuée comme ça.
18:28Puis moi, j'avais un petit garçon.
18:30À l'époque, là, il a 9 ans.
18:32Mais voilà, il était petit.
18:33Et donc, je me disais,
18:36je suis à l'hôpital,
18:37je ne suis pas avec lui.
18:38C'est compliqué.
18:39J'avais tout ça aussi.
18:40Je ne le voyais pas.
18:42Après, je ne suis pas restée longtemps à l'hôpital.
18:43Je suis restée 15 jours, je crois.
18:4410 jours, 15 jours.
18:45Pour une maman, c'est beaucoup.
18:46Mais pour une maman, c'est beaucoup.
18:47Et après, la réadaptation cardiaque,
18:49ils voulaient m'envoyer dans un centre
18:50où on reste pendant un mois dans le centre.
18:52Et j'ai demandé si je pouvais la faire en...
18:55On y va et on me ramène, en fait,
18:57de chez moi, finalement.
18:58Parce que...
19:00Parce que je ne me sentais pas encore
19:01d'être enfermée.
19:02Déjà, je n'étais pas bien.
19:03Donc, ils m'avaient envoyé
19:04une psychologue de l'hôpital
19:06en me disant,
19:07ce serait bien peut-être
19:08de parler un peu à quelqu'un d'autre
19:10parce que je me sens quand même tendue.
19:12Et un peu...
19:13Donc, ça m'avait fait du bien.
19:14Et puis après, finalement,
19:16vraiment, je n'étais pas bien.
19:18Je suis rentrée, je n'étais pas bien.
19:19J'avais l'impression
19:20que j'allais rester toute ma vie comme ça.
19:22Dans ma tête, c'était...
19:23Mais je vais rester comme ça tout le temps.
19:25Aussi diminuée.
19:26Je ne peux plus marcher presque.
19:27C'est compliqué.
19:28Et finalement,
19:31le fait de voir son corps aussi,
19:33petit à petit...
19:34Moi, je ne suis pas très patiente.
19:35C'est ça, mon problème aussi.
19:36Donc, de voir finalement son corps
19:38se remettre quand même petit à petit
19:40en faisant quelques petits exercices
19:42tout doucement,
19:43ça revient.
19:44Le souffle revient aussi.
19:45Ça y est, on enlève les agrafes.
19:47On commence à pouvoir dormir
19:48un petit peu mieux.
19:49Les choses avancent.
19:50Les choses avancent.
19:51Et ça fait du bien psychologiquement.
19:54Et puis le fait d'avoir fait
19:55de l'auto-hypnose
19:56et un peu de sophrologie,
19:58ça, vraiment, ça m'a fait du bien.
19:59Pour moi, ça a été ma petite thérapie.
20:02Est-ce que vous avez des conseils
20:04à mettre en pratique
20:05pour bien surveiller
20:07sa santé cardiovasculaire ?
20:09Alors, déjà, il faut faire attention
20:12à son alimentation,
20:13la cigarette aussi, l'alcool.
20:16Tout ça, on sait très bien
20:17que c'est néfaste pour le cœur.
20:18Le stress aussi, qui est très mauvais.
20:21Il faut bien dormir aussi.
20:22Tout ça, c'est du bon sens,
20:25mais c'est hyper, hyper important.
20:26Il faut faire du sport aussi.
20:28Le sport, c'est bien pour son corps,
20:31j'ai envie de dire,
20:33mais c'est hyper bon
20:34pour son bien-être
20:36et sa santé mentale
20:37et ce qu'il y a à l'intérieur.
20:39En fait, on n'y pense pas assez
20:41de ce qu'il y a à l'intérieur
20:42de notre corps, finalement,
20:44et le cœur a besoin de sport.
20:45Donc, c'est hyper important.
20:47Je ne dis pas qu'il faut faire du cardio
20:49ou je ne sais quoi,
20:50mais déjà, se déplacer en marchant
20:52rien qu'une demi-heure par jour.
20:54Essayer de ne pas être trop sédentaire
20:57et de pouvoir avoir une activité physique,
21:01ça, c'est hyper, hyper bon pour son cœur.
21:05Donc, ça, c'est important.
21:06Et puis après, moi, je conseille quand même
21:08d'aller voir un cardiologue.
21:10C'est vraiment pour passer ce message.
21:12Il faut prendre soin de soi
21:13et il faut prendre soin de son cœur.
21:15Il faut l'écouter.
21:16Et donc, ça passe par aller voir un cardiologue.
21:18Les maladies cardiovasculaires,
21:20c'est la première cause de mortalité
21:23chez les femmes en France.
21:26200 femmes décèdent chaque jour
21:29d'une maladie cardiovasculaire.
21:31Donc, c'est hyper, hyper important.
21:33On ne le sait pas, en fait.
21:34On ne le sait pas.
21:35Aller voir un cardiologue,
21:36faire une échographie cardiaque.
21:38Voilà, si tout va bien, tant mieux.
21:40S'il y a un petit quelque chose,
21:41on fait comme moi.
21:42Il y a un protocole qui se met en place
21:44et puis là, on y va.
21:45On soigne.
21:46Il y a plein de maladies différentes
21:48au niveau du cœur.
21:49Donc, c'est soit on ouvre,
21:51soit parfois on passe juste là.
21:53Enfin, juste, entre guillemets.
21:55Je ne vais pas réduire ça,
21:56mais on passe à l'intérieur.
21:58C'est moins invasif.
21:59Enfin, voilà.
22:00Il y a plein de façons d'opérer le cœur
22:03en fonction des maladies.
22:05Donc, on y va.
22:06On prend soin de son cœur.
22:07Vous prenez votre rôle très à cœur
22:09et vous êtes d'ailleurs ambassadrice
22:11de la Fondation Cœur et Recherche.
22:13Vous pouvez peut-être nous dire
22:14quelques mots sur cette fondation.
22:15Oui, la Fondation Cœur et Recherche
22:18qui essaie de passer énormément
22:20de messages justement
22:22sur les maladies cardiovasculaires
22:26chez les femmes, bien évidemment.
22:28La campagne Écoutez Votre Cœur aussi.
22:31Et puis, ils font énormément
22:32de programmes de recherche.
22:33Donc, pour les aider,
22:35on peut faire des dons
22:36pour aider cette fondation,
22:39pour tous ces programmes de recherche
22:40encore sur le cœur
22:42parce qu'il faut que ça évolue encore.
22:46Et puis surtout,
22:48j'essaie de faire passer ce message avec eux.
22:50Vous le faites très bien.
22:51C'est gentil.
22:52Vraiment, j'essaie de faire passer ce message
22:55qui est hyper, hyper important pour eux,
22:57pour moi et pour tous et toutes.
23:00On a d'ailleurs le lien de la fondation
23:02qui s'affiche sur l'écran.
23:04Alors, je rappelle que vous êtes aussi
23:05auteur du livre « Gym avec mon enfant »
23:08aux éditions First.
23:10Et votre deuxième livre,
23:11premier ou deuxième ?
23:12« Ma coach gym » dirait.
23:13Alors ça, c'est mon premier livre.
23:14Premier, pardon.
23:15Et mon deuxième avec mon fils,
23:17que j'ai réalisé avec mon fils.
23:18Avec votre fils,
23:19vous avez été pendant le confinement, c'est ça ?
23:20Exactement, parce que pendant le confinement,
23:21j'ai fait plein de séances de sport.
23:23Moi, je vous ai suivies.
23:24C'est vrai ?
23:25C'est sympa.
23:26Et c'est vrai que mon fils s'est invité
23:27pas mal de fois à ces séances.
23:30Et finalement, les gens le réclamaient
23:32parce qu'ils avaient leurs enfants aussi
23:33qui étaient venus pendant ces séances.
23:34Et je me suis dit finalement,
23:35faire du sport avec son enfant, c'est génial
23:37parce qu'il faut trouver une motivation.
23:39Ce n'est pas toujours simple
23:40de trouver une motivation pour faire du sport.
23:41C'est vrai, je le reconnais.
23:42Mais de part et d'autre,
23:44chez les enfants,
23:45ce n'est pas toujours simple non plus.
23:46Ce n'est pas simple,
23:47surtout maintenant avec les écrans
23:48qui sont scotchés sur les écrans.
23:50Il faut faire bouger ses enfants.
23:52Il faut faire bouger tout le monde,
23:54les adultes aussi.
23:55Et je me suis dit,
23:56je vais faire un livre
23:57pour faire bouger
23:58l'ensemble de la famille ensemble.
24:00Et puis, c'est un livre,
24:01ce n'est pas on fait la séance 30 minutes.
24:03C'est vraiment des exercices rigolos.
24:05On imite des animaux.
24:06Enfin, on s'amuse ensemble
24:07avec des cartes, etc.
24:09C'est vraiment du loisir en faisant du sport
24:12pour qu'on arrive à bouger.
24:13En fait, je veux que tout le monde bouge
24:15parce que c'est hyper important
24:16pour sa santé et son mental et en famille.
24:19Merci beaucoup pour ce témoignage.
24:21Merci pour toutes ces informations.
24:22Je rappelle que vos ouvrages sont disponibles
24:24aux éditions First.
24:26Et encore une fois,
24:27vous pouvez vous connecter
24:28sur le lien de la Fondation.
24:30On vous retrouve régulièrement sur C8.
24:32Merci beaucoup.
24:33Prenez soin de vous.
24:34Oui, merci beaucoup.
24:35Merci d'avoir invité.
24:36Merci à tous de nous avoir suivis.
24:38À très vite sur Top Santé.