• il y a 22 heures
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Il est 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros 2, on est avec Geoffroy Lejeune, Nathan Devers, Véronique Jacquier et Gérald Olivier.
00:09Quelle est notre promesse dans l'heure des pros ? Déjà d'être au plus près de ce que vous pensez, d'être transparent, d'être honnête et d'avoir une parole qu'on n'entendra pas forcément ailleurs.
00:21Ailleurs, pourquoi ? Parce qu'il y a un univers médiatico-politique qui ne veut pas entendre certaines choses.
00:28Et le cas du clash dans le bureau Oval est un cas d'école.
00:34Et ça va être très intéressant de vous écouter, quel que soit votre avis là-dessus, sur ce sujet qui a été traité des heures et des heures depuis 24 heures,
00:43avec un seul prisme, sans peut-être voir tout le contexte qu'il y a, sans excuser, sans pardonner, sans quoi que ce soit.
00:51Simplement de voir un peu plus loin que trois petites minutes.
00:54Ça va être intéressant de faire ça pendant cette heure.
00:56Le point sur l'information c'est avec Elisabeth Piboulot.
00:59Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
01:01En ce 1er mars, la baisse de l'indemnisation des arrêts maladie entre en vigueur pour les agents publics.
01:07Le remboursement passe de 100% pour les trois premiers mois de congé maladie à 90%.
01:13Une mesure qui passe mal pour les fonctionnaires, mais nécessaire pour redresser les coûts de la sécurité sociale,
01:18selon le gouvernement qui espère réaliser 900 millions d'euros d'économies.
01:23En cette journée mondiale de la protection, civils, pompiers, secouristes, pilotés, des mineurs sont à l'honneur, ainsi que des milliers de bénévoles.
01:31Sur X, Bruno Retailleau salue des piliers essentiels, toujours en première ligne face aux crises.
01:36Des hommes et des femmes qui font preuve d'un courage exemplaire.
01:40Merci pour votre dévouement au service de la nation, conclut le ministre de l'Intérieur.
01:45L'île de la Réunion, dévastée par le cyclone Garance qui a fait au moins 4 morts.
01:50103 sapeurs-pompiers et militaires de la sécurité civile sont arrivés de métropole en renfort ce matin.
01:56Une centaine d'autres partiront demain, ainsi que 72 gendarmes.
02:00La nation se tient aux côtés des blessés et de l'ensemble des réunionnais, a déclaré sur X le président de la République.
02:07Le ministre des Outre-mer, lui, se rendra sur place dans les prochains jours.
02:11Merci beaucoup Isabelle Piboulot.
02:13Et en fait, on va rester sur cette information.
02:15Parce que ce qui se passe à la Réunion, tout le monde s'en fiche depuis 24 heures.
02:21On a des Français, des compatriotes qui ont vécu un cyclone.
02:25Il y a un bilan qui est dramatique.
02:27Pour l'instant, il fait état de 4 morts et personne n'en parle.
02:30Et je vais vous dire, je prends la faute parce que ce matin, j'aurais dû en parler également.
02:33Avoir une pensée pour nos compatriotes réunionnais.
02:37Et je me suis dit, mais attendez, il y a quelques semaines, on a vécu un autre drame, Mayotte, et plus personne n'en parle.
02:44Tout le monde s'en fiche.
02:46Nathan Devers, est-ce que vous pouvez me donner le bilan humain concernant le drame de Mayotte ?
02:52Personne ne peut le donner.
02:53Oui, personne ne peut le donner.
02:54Bah oui, mais pourquoi ?
02:55C'est pas clair depuis le début.
02:56On nous avait promis rapidement qu'on allait avoir le bilan.
03:00Sauf erreur de ma part, je crois qu'on ne l'a pas eu depuis.
03:03Mais je sais.
03:04Sauf erreur de votre part, et vous ne faites pas erreur.
03:06Ou alors j'ai vécu dans un autre univers.
03:08Et je me dis quand même que les réunionnais, qui représentent aussi bien la France,
03:15la Réunion c'est aussi bien la France que le 6e arrondissement de Paris,
03:20il y a un cyclone aujourd'hui, personne n'en parle.
03:2224 heures sur un bureau ovale, alors évidemment c'est important ce qui s'est passé hier.
03:28Mais voilà, c'est important d'avoir un petit mot aussi.
03:31Mayotte, on en parle Véronique ?
03:33On n'en parle plus.
03:34Mais la Nouvelle-Calédonie, on n'en parle pas non plus.
03:36La Nouvelle-Calédonie, on s'en fiche.
03:38Tout ce qui est Outre-mer.
03:39On s'en fiche, voilà.
03:40C'est loin, c'est trop loin.
03:42C'est trop loin du boulevard Saint-Germain.
03:44Vous ne découvrez pas les règles du fonctionnement journalistique qu'on a apprises en école.
03:47Et ça nous était fièrement enseigné par nos professeurs qui disaient que c'était la proximité.
03:52Vous avez raison.
03:53Et malheureusement...
03:54Mais on nous a appris autre chose à l'école de journalisme, c'est la confraternité.
03:58Je vois que pour nos amis de C8, on l'a oublié cette confraternité.
04:02Ça c'est sûr.
04:03Parfois on ne garde qu'une seule syllabe dans confraternité lorsqu'on parle de confrères.
04:08Merci beaucoup évidemment de nous rappeler ça.
04:11En fait c'est terrible.
04:13On fait aussi notre métier en fonction de l'intérêt du public.
04:16Et il faut être honnête, l'intérêt du public...
04:18Sur Mayotte par exemple, il a été très important pendant les quatre, cinq premiers jours
04:22parce qu'il y avait une crise politique.
04:23C'était la nomination de François Bayrou.
04:25On regardait comment il le gérait, etc.
04:27Et puis au bout d'un moment, les gens passent à autre chose.
04:29C'est l'ère du zapping.
04:30Vous savez aujourd'hui, les gens consomment l'information sur Instagram
04:33en scrollant des vidéos comme ça qui durent 20 secondes.
04:35Je vous dis, ce qui me surprend, c'est qu'aujourd'hui vous avez un bilan qui est dramatique.
04:39Il y a au moins quatre morts à La Réunion.
04:41Il y a des dégâts qui sont majeurs.
04:43Le ministre des Outre-mer, qui est désormais ministre de l'État, va se déplacer dans les prochains jours.
04:49On a eu un tweet d'Emmanuel Macron.
04:52Mais voilà, personne n'en parle.
04:54Vous savez, l'Ukraine, deux mois avant l'invasion russe,
04:58tout le monde s'en foutait alors que des experts disaient
05:00attention, ça va être très très grave.
05:01Oui, mais on y est revenus.
05:02Et d'autres disaient que ce ne serait pas grave.
05:03Et d'autres disaient que jamais ils ne traverseraient la frontière.
05:06Que jamais Poutine ne traverserait la frontière.
05:08Et d'autres ont expliqué que le vaccin protégeait contre la transmission du virus.
05:14Si on devait faire un livre noir de tous les experts...
05:17D'autres ont expliqué que Vladimir Poutine était en train de perdre la guerre.
05:21Et d'autres nous ont expliqué aussi que l'économie russe allait être à genoux.
05:27Parce que l'Europe est bien plus forte.
05:29Et on en vient à notre sujet.
05:31Un sujet qui est pensé, encore une fois, à la réunion et à la fin de l'émission.
05:35On refera un point dessus, bien sûr.
05:38Venons-en au sujet qui inonde tous les médias depuis maintenant 24h.
05:44A juste titre, parce qu'on n'avait jamais vécu une telle scène
05:47dans un bureau val entre deux responsables politiques aussi importants.
05:52Le chef ukrainien et le chef américain.
05:56Emmanuel Macron a réagi il y a quelques instants.
05:58Je vais vous donner les verbatimes.
05:59Il a parlé à Trump et Zelensky depuis l'altercation à la Maison-Blanche.
06:02Il invite Donald Trump et Zelensky au calme, au respect et à la reconnaissance.
06:08Il estime que le désengagement éventuel des Etats-Unis et l'Ukraine n'est pas dans l'intérêt américain.
06:14Il espère que les européens enclencheront rapidement un financement massif et commun pour la sécurité.
06:22Donc il veut mettre très rapidement en exécution son projet.
06:26Je ne suis pas sûr qu'il partageait des Français.
06:28Ce serait bien de le faire par référendum.
06:30Son projet c'est la défense européenne, une armée européenne.
06:33Perdre la souveraineté au profit d'une souveraineté européenne.
06:37Très intéressant de poser cette question par référendum.
06:41Ça peut aller très vite au niveau de la réponse.
06:44Emmanuel Macron, est-ce que ça peut être un bon médiateur ?
06:47Est-ce que ça peut être l'homme de la situation ?
06:49Je pense que vous citez les extraits d'une interview donnée à la Tribune dimanche.
06:55Qui est en réalité une interview donnée à la Tribune dimanche, au Parisien dimanche et au journal du dimanche et à Ouest France.
07:03J'étais donc présent quand Emmanuel Macron, c'était dans l'après-midi.
07:06Vous vous moquez de moi ?
07:07Je vous le jure que c'est vrai. J'ai eu beaucoup de travail aujourd'hui.
07:11Vous venez sur le plateau pour m'expliquer que vous avez eu un entretien avec Emmanuel Macron ?
07:15Sans que je sache qu'il y a eu un entretien avec Emmanuel Macron.
07:17Je n'ai pas eu un entretien avec Emmanuel Macron.
07:19Nous avons été très nombreux à écouter Emmanuel Macron au téléphone faire une espèce de conférence de presse accordée à certains médias qui paraissent le dimanche.
07:26En l'occurrence, Ouest France, Le Parisien, la Tribune et nous.
07:29Alors là c'est exceptionnel.
07:31Ça en dit très long d'ailleurs sur le fonctionnement des médias parce que c'est présenté comme une exclusivité pour un journal.
07:36Ce n'est pas le cas.
07:37En revanche, j'ai écouté, ça a duré à peu près une heure, j'ai écouté un propos introductif d'Emmanuel Macron.
07:42Puis ensuite des questions qui étaient posées par tous les journalistes de ces médias, y compris par nous.
07:46Et je vois les extraits qui sortent depuis 19h45 dans les médias qui résument cette conversation que le président a eue avec nous.
07:54Et en réalité, moi j'ai entendu, alors tout ce que vous avez cité a été prononcé, pas de problème.
07:58Mais moi j'ai entendu une toute autre tonalité.
08:00Par exemple, il disait que Keir Starmer était aujourd'hui le meilleur interlocuteur pour parler aux Etats-Unis et pas du tout qu'il prenait le leadership sur son armée européenne.
08:07Sur cet entretien, maintenant que vous m'avez expliqué que vous avez eu un entretien sans me le dire dans l'après-midi.
08:11Est-ce qu'Emmanuel Macron est revenu sur l'échange qu'il y avait eu entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky ?
08:19C'est une question qui a été posée par Antoine André, qui est un journaliste du journal du dimanche.
08:22Il a juste confirmé qu'il leur avait parlé à tous les deux hier sans donner vraiment le détail de la conversation, etc.
08:26Mais au-delà de l'échange téléphonique, moi ce qui m'intéresse, c'est qu'est-ce qu'il a pensé de cet entretien ?
08:31Justement, quand je vois les extraits qui sortent, quand je vois notamment un extrait qui sort sur les agressions russes contre la France, etc.
08:38Cette phrase a été prononcée par Emmanuel Macron.
08:40Mais il y a aussi une forme de mesure.
08:42À un moment donné, un journaliste lui a demandé s'il considérait que Trump n'était pas devenu irrationnel, etc.
08:46Non, il a expliqué l'intérêt, selon lui, des États-Unis à cet échange d'hier et à la politique menée par Donald Trump.
08:52Bref, c'était beaucoup plus mesuré que ça.
08:54Ce que je vous propose, c'est qu'on continue de parler d'Emmanuel Macron.
08:58Il y a une vraie fracture entre les Français et Emmanuel Macron.
09:03Factuellement, sur les questions nationales, Emmanuel Macron semble parfois hors-piste.
09:09Sur les questions de sécurité intérieure, hors-jeu.
09:12Sur les questions migratoires, hors-jeu.
09:14Sur la question du pouvoir d'achat, on l'a bien vu, hors-jeu.
09:17Faisons attention ces dernières semaines sur la question du chômage.
09:21On voit que le chômage est en train d'augmenter.
09:23C'était le dernier pilier de la Macronie.
09:25Je ne vous parle pas du budget, qui est en grande difficulté.
09:31Il pourrait même y avoir la question des retraites.
09:33Donc, c'est difficile d'avoir un portrait national positif.
09:37En revanche, à l'échelle diplomatique internationale, les Français, un Français sur deux,
09:41considèrent qu'ils représentent plutôt bien la France à l'étranger.
09:44Alors, puisqu'ils jouent un peu les négociateurs, du moins ils échangent avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky,
09:53cette semaine, par exemple, 66% des Français ont jugé positivement le déplacement d'Emmanuel Macron avec Donald Trump.
10:02Mais je vous propose une petite séquence.
10:04Il y a Emmanuel Macron de TikTok et Emmanuel Macron de la Maison Blanche.
10:08Je vais lui dire, au fond, tu ne peux pas être faible face au président Poutine.
10:17Ce n'est pas toi, ce n'est pas ta marque de fabrique.
10:19Ce n'est pas ton intérêt.
10:22Comment ensuite être crédible face à la Chine si tu es faible face à Poutine ?
10:25Merci beaucoup, M. le Président, cher Donald, pour votre hospitalité et cette visite.
10:31M. le Président, je me dois de vous remercier tout particulièrement d'avoir accepté d'aménager votre agenda pour que nous puissions nous voir si vite.
10:39Et je considère que nous avons véritablement eu des avancées substantielles lors de nos échanges.
10:46Tu devrais faire ça. Je vais lui dire, tu ne peux pas faire ça.
10:49Tu ne peux pas faire ça. Tu ne peux pas. Écoute, Donald, c'est moi qui décide, tu ne peux pas, Géraldo Olivier.
10:54Et on voit qu'en fait, la forme change quand même à la Maison Blanche.
10:57Et c'est habile de sa part, c'est-à-dire qu'il y a évidemment une forme de respect mutuel, même s'il s'apprécie.
11:04Donald Trump apprécie Emmanuel Macron ou pas ?
11:06À moitié. À moitié. Il aime beaucoup la France. Il a une nostalgie de la France.
11:10C'est un pays qu'il a toujours respecté.
11:12Quand Emmanuel Macron est de son côté, il le respecte et il en dit le plus grand bien.
11:16Quand Emmanuel Macron ne l'est pas, il se retourne contre lui.
11:19Donald Trump aime bien qu'on le flatte quand même.
11:23Et surtout à la Maison Blanche. Surtout chez lui.
11:26Et c'est vrai qu'il a un style très ouvert depuis le début de son deuxième mandat.
11:31Il donne en permanence des conférences de presse. Il fait de la diplomatie en direct.
11:35Hier, ça a cassé. Mais jusqu'à présent, ça s'était bien passé.
11:38Et il y a des sortes de règles qui ne sont non écrites mais qu'il faut respecter.
11:42C'est-à-dire que c'est lui le maître des lieux et l'invité est l'invité et doit flatter le maître
11:47et être plus ou moins d'accord avec lui.
11:49Et s'il y a des désaccords, on ne les met pas en avant comme Zelensky l'a fait hier à la fin de l'entretien
11:55qui a provoqué cet échange et cette montée des tensions.
12:00Alors on y vient justement. Pourquoi on va y venir ? Et c'est très intéressant.
12:03Et je dis, ce qui se passe ici, ça ne se passe pas ailleurs.
12:06Hier, on était en direct avec vous, Gérald Ollivier.
12:09Moi, je dis tout à la téléspectateur, j'en veux, Gérald Ollivier.
12:12Parce qu'on a vu, on a diffusé les séquences de 3 minutes, on en a débriefé pendant 2 heures.
12:16Mais l'échange, il dure 50 minutes.
12:19Mais Gérald Ollivier, vous auriez dû me prévenir.
12:2250 minutes !
12:23Donc qu'est-ce que je fais ?
12:24C'est qu'ensuite, j'ai l'honnêteté de regarder les 50 minutes, d'essayer de comprendre ce qui s'est passé.
12:29Parce qu'en fait, tout le monde était sidéré, c'est une catastrophe, ça y est, c'est le début de la 3ème guerre mondiale.
12:34Et Donald Trump est un mafieux, j'ai entendu que c'était un chien enragé sur les chaînes de télévision.
12:39Et puis, on essaye, non pas d'excuser ou pas, mais de comprendre le contexte.
12:42Alors, les séquences sont longues, malheureusement.
12:44Mais c'est très important pour les téléspectateurs qui ne l'ont pas vu.
12:4746 ou 48 minutes d'échange entre les deux, ça se passe bien, jusqu'au moment où il y a...
12:53Ils ont des divergences.
12:55Les deux, dites-moi si je me trompe Nathan, se méprisent.
12:58Volodymyr Zelensky n'aime pas Donald Trump, aurait rêvé avoir Joe Biden, parce qu'il sait que Joe Biden, il a ligné le chèque.
13:05Et puis, Donald Trump méprise Volodymyr Zelensky pour de multiples raisons.
13:11Donc, les deux ne s'apprécient pas.
13:13Mais là, ce qui se passe à la Maison Blanche, c'est qu'il y a un moment où ça met le feu aux poudres.
13:18Et c'est une question d'un journaliste polonais.
13:21La séquence, elle dure 4 minutes 15.
13:23Et je veux vous la montrer dans son entièreté, je pense aux téléspectateurs qui ont besoin de la voir pour mieux comprendre.
13:32J'ai déjà mentionné la Pologne qui a été sous contrôle russe pendant des décennies après la Seconde Guerre mondiale.
13:40Quand j'étais enfant, je voyais les Etats-Unis non seulement comme le pays le plus puissant, le plus riche du monde,
13:45le pays qui a la meilleure musique, les meilleurs films, les meilleures voitures, mais aussi comme une force pour le bien.
13:54Aujourd'hui, je discute avec mes amis polonais et ils s'inquiètent que vous vous alignez trop sur Poutine.
13:59Quel est votre message pour eux ?
14:05Si je ne m'alignais pas sur les deux, ils n'y auraient jamais d'accord.
14:08Vous voulez que je dise des choses vraiment terribles sur Poutine ?
14:11Et que je dise ensuite « Bonjour Vladimir, comment ça se passe l'accord ? »
14:15Cela ne marche pas comme ça.
14:17Je ne suis pas aligné sur Poutine.
14:20Je ne suis aligné sur personne.
14:23Je suis aligné sur les Etats-Unis d'Amérique.
14:26Et pour le bien du monde, je suis aligné sur le monde.
14:29Et je veux en finir avec cette affaire.
14:32Vous voyez la haine qu'il a pour Poutine ?
14:34Il m'est très difficile de conclure un accord en voyant ce genre de haine.
14:38Il a une haine énorme, je le comprends.
14:41Mais je peux vous dire que l'autre camp ne l'aime pas vraiment non plus.
14:44Ce n'est donc pas une question d'alignement.
14:47Je suis en phase avec le monde.
14:49Je veux que tout soit prêt.
14:51Je suis aligné sur l'Europe.
14:53Je veux voir si nous pouvons faire avancer les choses.
14:55Vous voulez que je sois dur ?
14:57Je pourrais être plus dur que n'importe quel humain que vous n'ayez jamais vu.
15:00Je serai tellement dur.
15:02Mais vous n'obtiendrez jamais un accord de cette façon.
15:04C'est donc comme ça que ça se passe.
15:07Je vais répondre à cela.
15:09Pendant quatre ans, les Etats-Unis d'Amérique ont eu un président qui,
15:12lors des conférences de presse, a tenu des propos durs à l'égard de Vladimir Poutine.
15:16Et puis, Poutine a envahi l'Ukraine et a détruit une grande partie du pays.
15:19La voie de la paix.
15:21Et la voie de la prospérité consiste peut-être à s'engager dans la diplomatie.
15:27Nous avons essayé la voie de Joe Biden,
15:29en nous frappant la poitrine et en prétendant que les paroles du président des Etats-Unis
15:32comptaient plus que ses actions.
15:34Ce qui fait de l'Amérique un bon pays, c'est l'engagement de l'Amérique dans la diplomatie.
15:38C'est ce que fait le président Trump.
15:42Puis-je vous demander ?
15:43Bien sûr.
15:47Il l'a occupé, nos parties.
15:49De grandes parties de l'Ukraine.
15:51Une partie de l'Est et la Crimée.
15:53Il l'a occupé en 2014.
15:58Pendant de nombreuses années, je ne parle pas seulement de Biden,
16:01mais de l'époque d'Obama, puis du président Obama,
16:03puis du président Trump, puis du président Biden.
16:06Maintenant du président Trump, et que Dieu le bénisse,
16:09le président Trump l'arrêtera.
16:11Mais en 2014, personne ne l'a arrêté.
16:15Il s'est contenté d'occuper et de prendre.
16:17Il a tué des gens.
16:18Vous savez ce qu'est la ligne de contact ?
16:222015.
16:232014.
16:26Je n'étais pas là.
16:30Oui, mais de 2014 à 2022, la situation est la même.
16:34Des gens meurent sur la ligne de contact.
16:36Personne ne l'a arrêté.
16:39Vous savez que nous avons eu des conversations avec lui.
16:41Beaucoup de conversations.
16:43Une conversation bilatérale.
16:45Et nous avons signé avec lui.
16:46Moi, comme nouveau président en 2019, j'ai signé avec lui l'accord.
16:50J'ai signé avec lui Macron et Merkel.
16:52Nous avons signé un cessez-le-feu.
16:54Un cessez-le-feu.
16:55Tous m'ont dit qu'il ne partirait jamais.
16:57Nous avons signé un contrat gazier avec lui.
16:59Un contrat gazier.
17:00Oui, mais après cela, il a rompu le cessez-le-feu.
17:03Il a tué notre peuple et n'a pas échangé.
17:06Il a tué notre peuple et n'a pas échangé de prisonniers.
17:09Nous avons signé l'échange de prisonniers, mais il ne l'a pas fait.
17:18De quel type de diplomatie parlez-vous, J.D.?
17:20Que voulez-vous dire?
17:23Je parle du type de diplomatie qui mettra fin à la destruction de votre pays.
17:27Monsieur le Président, avec tout le respect que je vous dois,
17:29je pense qu'il est irrespectueux de votre part de venir dans le Bureau Oval
17:33pour essayer de plaider cette question devant les médias américains.
17:35En ce moment même, vous vous déplacez et forcez les conscrits
17:38à rejoindre les lignes de front parce que vous avez des problèmes défectifs.
17:41Vous devriez remercier le Président d'avoir tenté de mettre un terme à ce conflit.
17:46Et vous avez dit pendant cette séquence-là, c'est là où ça bascule, J.D.?
17:51Mais quand le mot diplomatie est évoqué...
17:53Par Volodymyr Zelensky.
17:55L'idée, ce n'est pas de savoir qui est fautif ou pas.
17:57Ce n'est pas la problématique.
17:59La séquence, je pense que ça fait du mal à tout le monde.
18:01Et pour Volodymyr Zelensky, et pour Donald Trump.
18:04Et finalement, ceux qui se frottent les mains,
18:07c'est ceux qui se disent qu'il faut continuer la guerre.
18:10Peut-être qu'il y en a qui veulent la continuer, cette guerre.
18:12En fait, je crois qu'il y a une erreur fondamentale de la part de Zelensky,
18:16c'est qu'il n'a pas compris qu'il n'était plus à côté de Biden.
18:18Et c'est vrai que depuis trois ans, il était habitué à une administration démocrate
18:23qui, comme vous l'avez dit tout à l'heure, signait l'échec.
18:26Et qu'il l'écoutait.
18:27Et il avait le même comportement.
18:28C'est-à-dire qu'il a toujours un comportement où il raconte l'histoire à sa façon,
18:31ce qu'il a vécu, ce qu'il a subi.
18:33Et là, simplement, il le fait devant les journalistes.
18:35Et ce qu'il ne comprend pas, c'est qu'il n'a pas Biden à côté de lui
18:39et qu'il a Donald Trump.
18:40Et que dans l'esprit de Donald Trump, le fait d'être Trump change la donne.
18:45Donc, quand Vladimir Poutine lui fait la leçon...
18:48Pardon, quand Zelensky fait la leçon en disant
18:51qu'on ne peut pas faire de cessez-le-feu avec Poutine
18:53parce qu'il ne le respectera pas, parce qu'il ne l'a pas respecté par le passé,
18:56Donald Trump lui pense, mais moi, je n'étais pas là par le passé.
18:59Avec moi, il l'a respecté.
19:01Et la preuve, c'est que pendant 4 ans, quand j'étais président la première fois,
19:03il n'y a pas eu d'attaque.
19:04Mais parce qu'il gagne aussi la campagne présidentielle
19:07en expliquant que Joe Biden est sénile,
19:10que jamais il n'y aurait eu la guerre en Ukraine
19:13s'il avait été présent à la Maison Blanche à ce moment-là
19:16et que jamais il n'y aurait eu ces milliards qui ont été donnés
19:19puisqu'il n'y aurait pas eu de guerre.
19:20Donc, il est face à un homme, aussi courageux soit-il,
19:23ce n'est pas le problème qui est Vladimir Zelensky,
19:25mais qui vient proposer un récit que lui-même conteste depuis le début.
19:29Il dit, mon coco, tu ne vas pas me faire cette histoire.
19:31Moi, je n'y crois pas à ton histoire.
19:33Donc là, aujourd'hui, tu vas signer le contrat parce que ce n'est pas un diplomate,
19:36Donald Trump, c'est un chef d'entreprise.
19:39Voilà, donc c'est pour ça que ça explose.
19:41Nathan Devers.
19:42Oui, alors comme vous, quand j'ai vu l'extrait des 5 minutes
19:45qui a fait le tour du monde,
19:46Je t'ai affolé.
19:47j'ai voulu reconstituer le contexte.
19:49Le contexte, on peut revenir à 2014,
19:51mais si on fait un contexte un peu plus court,
19:54à mon avis, c'est le suivant.
19:55Quand Donald Trump revient à la Maison Blanche,
19:58il a fait, il y a quelques jours, semaines,
20:00cette déclaration où il a dit que Zelensky était un dictateur,
20:04après avoir promis qu'il réglerait la guerre en Ukraine en 24 heures,
20:07que dans l'histoire, Zelensky était le dictateur,
20:10sans critiquer Poutine,
20:11et en disant que c'était Zelensky qui était responsable de la guerre en Ukraine.
20:15À ce moment-là, Zelensky a fait une déclaration publique depuis l'Ukraine
20:19où il a réagi calmement, modérément,
20:22mais évidemment que pour lui, c'était absolument insupportable
20:24d'avoir une sorte d'inversion du récit
20:26où le vrai dictateur dans l'histoire...
20:28Vous parlez de la déclaration de la semaine dernière ?
20:29Je parle de la déclaration de la semaine dernière.
20:30Mais elle est encore plus lointaine, l'urgence, vous le savez très bien,
20:33c'est avec Hunter Biden...
20:34Si je peux me permettre, c'est au cœur des 50 minutes de l'entretien
20:36que j'ai vu plusieurs fois.
20:38Ensuite, ce qui s'est passé.
20:39Deuxième chose du contexte.
20:40Les équipes de Trump ont demandé aux équipes de Zelensky
20:43qu'ils viennent en costume.
20:45Pour eux, c'était un élément central.
20:46C'était un manque de respect, et c'est très intéressant,
20:48c'était un manque de respect absolu
20:50qu'ils viennent dans une tenue militaire.
20:52D'ailleurs, excusez-moi, la question a été posée pendant l'entretien.
20:55Pourquoi vous êtes habillés comme ça ?
20:57Et quand Zelensky est arrivé sur le perron de la maison blanche,
20:59la première phrase, il lui a dit
21:00« Vous êtes sur votre 31 »
21:01Exactement.
21:02« All suit up ».
21:03Et Zelensky était fidèle à l'école Churchill.
21:06En temps de guerre, je ne viens pas en costume.
21:08Troisième élément.
21:09Zelensky, pendant les 50 minutes,
21:11enfin les 40 premières minutes,
21:13il reste sur un élément qui est à ses yeux central,
21:16c'est qu'il appelle Poutine « killer ».
21:18Mais si on revoit les 50 minutes de l'entretien précisément,
21:21chaque fois qu'il dit que Poutine est un « killer »,
21:23est un tueur d'Ukrainien,
21:25à chaque fois, Trump fait une petite moue.
21:28Et d'ailleurs, à la fin, il le lui reproche.
21:30Il dit, vous avez dit,
21:31après il a fait une interview en disant
21:33« Zelensky dit trop de choses négatives sur Poutine ».
21:35Et donc, à ce moment-là, il s'est joué quelque chose
21:38où Zelensky a refusé, si vous voulez,
21:40d'entrer dans le récit.
21:42Mais c'est intéressant.
21:43C'est ça.
21:44Non mais attendez,
21:45donc ça veut dire que Zelensky refuse le récit de Donald Trump
21:49et Donald Trump refuse le récit de Zelensky.
21:51On est bien d'accord.
21:52C'est deux récits qui s'opposent.
21:54Oui.
21:55Ah bah oui, mais...
21:56Mais en fait, actuellement,
21:57il y en a un qui est un dictateur et un qui n'est pas.
21:59C'est deux récits qui s'opposent.
22:00Entre Poutine et Zelensky.
22:01Lapsus révélateur.
22:02Entre Poutine et Zelensky.
22:03Vous avez peut-être dépensé un peu,
22:04dépensé sombre.
22:05Et c'est un dictateur maintenant.
22:06Peut-être en puissance, on verra.
22:07Bon.
22:08Il y a deux récits qui s'opposent
22:09parce qu'il y en a un qui justement reste dans le récit
22:11et reste dans le passé.
22:13Là où Donald Trump lui dit,
22:14tu n'as pas compris.
22:15Effectivement, les règles du jeu ont changé.
22:17Je suis le patron.
22:18Je suis là aussi pour faire des affaires.
22:20Mais je te propose la paix.
22:22Et dans le vocabulaire, effectivement,
22:24qu'emploie Zelensky,
22:25on a l'impression qu'il a un coup de retard
22:28par rapport à la négociation
22:29qu'il aurait peut-être préparée.
22:30Et effectivement, même dans sa tenue vestimentaire,
22:32quand Donald Trump l'accueille
22:33et qui, d'une façon ironique, lui dit,
22:35ah bah, tu t'es mis sur ton 31,
22:37alors que l'autre lui envoie le message de,
22:39mais je suis toujours en guerre.
22:42Et donc finalement,
22:43je ne veux pas faire la paix que toi, tu proposes.
22:45On peut comprendre que forcément,
22:47la mayonnaise n'allait pas prendre
22:49et que ça allait commencer à monter.
22:51Geoffroy.
22:52Moi, je trouve très intéressante
22:53cette notion de récit
22:54parce que sans juger la vertu morale de ces récits,
22:58lequel des deux récits détient les clés de la paix ?
23:01Est-ce que c'est celui de Zelensky
23:02qui considère et dit,
23:03il faut battre la Russie militairement,
23:05ça va vous coûter beaucoup d'argent,
23:07ça va durer beaucoup de temps
23:08et on n'est pas sûr que ça marche
23:09et on prend le risque d'une guerre nucléaire ?
23:10Ou est-ce que c'est Poutine qui dit,
23:11c'est une négociation,
23:12elle ne sera pas forcément avantageuse,
23:13mais au moins, ça peut s'arrêter maintenant ?
23:14Honnêtement, je crois que les jeux sont faits.
23:16La publicité, on revient dans un instant
23:18parce qu'il y a une seconde séquence,
23:19là, celle qu'on a vue,
23:21c'est une première confrontation
23:22entre J.D. Vance et Volodymyr Zelensky.
23:25Mais j'ai entendu en 24 heures
23:27n'importe quoi de commentateur sur les plateaux
23:30qui expliquait, mais jamais,
23:31comment ça se fait
23:32qu'un vice-président prend la parole sans la demander
23:35alors que, vous avez vu,
23:36dans cette séquence de quatre minutes,
23:38c'est Donald Trump qui donne la parole à J.D. Vance.
23:41Mais ce sont deux bulldogs, des chiens.
23:44On a tout entendu.
23:45Tout entendu.
23:46La pub, on revient dans un instant
23:47parce qu'il y a une deuxième séquence.
23:48Alors là, c'est feu d'artifice
23:49parce qu'il a eu le malheur,
23:51Volodymyr Zelensky,
23:52de dire, vous ne ressentez pas la guerre
23:54parce qu'il y a un ancéant entre vous et nous.
23:56L'histoire des États-Unis
23:58permet aussi peut-être
23:59d'être un peu plus prudent quand on dit ça.
24:01Parce que quand il faut envoyer
24:03des dizaines de milliers de soldats
24:05pour sauver l'Europe,
24:07les États-Unis l'ont fait.
24:09Et alors là, Donald Trump est devenu fou.
24:11Fou de rage.
24:12C'est un peu un western, un saloon.
24:14Il y a le bon, la bête, le truand.
24:15Je ne sais pas qui est le bon, la bête et le truand.
24:16On va y réfléchir.
24:17Geoffroy Lejeune,
24:18si vous avez une interview d'un samedi de Donald Trump,
24:21vous me le dites avant l'émission quand même.
24:23Vous êtes énervé en fait.
24:24Mais pas du tout.
24:25Mais c'était à 17h.
24:26Je préviens, je préviens.
24:27La publicité, la publicité.
24:3320h30 sur CNews,
24:34on poursuit l'heure des pro 2
24:35et on continue d'essayer de décrypter,
24:37décoder chronologie de ce pugilat historique
24:39dans le bureau ovale
24:40et de faire peut-être ce qui devrait être fait partout.
24:43C'est-à-dire déjà regarder les 50 minutes
24:45et voir les moments où tout a basculé.
24:47On a vu la première bascule qui a duré 4 minutes 15.
24:50Je vous propose une autre séquence.
24:52Et cette fois-ci, c'est Donald Trump qui sort de ses gonds
24:55parce qu'il ne supporte pas que Volodymyr Zelensky
24:58explique ou sous-entende
25:00que les États-Unis ne ressentent pas la guerre
25:04parce qu'il y a un océan qui les protège.
25:08Pendant la guerre, tout le monde a eu des problèmes.
25:13Vous allez sentir les effets de cette guerre
25:15même si vous ne les sentez pas encore.
25:18Ne nous dites pas ce que nous allons vivre.
25:20On essaye de résoudre un problème.
25:22Ne nous dites pas comment on va se sentir.
25:27Je ne dis pas ce que vous allez ressentir.
25:29Vous n'êtes pas en position de dire quoi que ce soit sur le sujet.
25:32Vous n'êtes pas en position de nous dire quoi que ce soit.
25:35Ne vous en faites pas, on ira bien.
25:37On se sentira très fort.
25:40Vous en sentirez l'influence.
25:42Je vous dis juste que vous vous êtes mis dans une mauvaise situation.
25:46Depuis le début de la guerre,
25:49une mauvaise position et vous n'avez pas les cartes en main.
25:52Avec nous, peut-être que vous aurez les cartes en main.
25:54Je ne joue pas au carte.
25:55Vous n'avez pas les cartes en main.
25:56Je suis très sérieux, Monsieur le Président.
25:58Je suis très sérieux.
25:59Vous jouez avec la vie de millions de personnes.
26:01Vous pariez sur la Troisième Guerre mondiale.
26:04Vous pariez sur la Troisième Guerre mondiale.
26:07Ce que vous faites ici, c'est irrespectueux.
26:09Irrespectueux envers ce pays.
26:11Je ne suis pas irrespectueux.
26:13Ce pays qui vous soutient,
26:15qui vous a soutenu beaucoup plus que d'autres.
26:18Véronique Jacquier, quand Volodymyr Zelensky dit
26:22qu'il y a un océan qui vous sépare,
26:24que vous êtes loin de cette guerre.
26:26Nous, on se sent un peu seuls.
26:28Les États-Unis ont investi massivement pour aider.
26:32Ce n'est pas les États-Unis de Donald Trump,
26:34puisque c'est l'administration Biden
26:36qui, sur les trois dernières années, a investi massivement.
26:39Mais il poursuit, évidemment, pour l'instant,
26:41se soutient parce qu'il pourrait,
26:43peut-être, ces dernières 24 heures,
26:45l'administration Trump réfléchissait à sucrer l'aide à l'Ukraine.
26:52Si je ne m'abuse.
26:53Gérald Olivier, après je vous donne la parole.
26:55Juste confirmer ou affirmer.
26:56Pour l'instant, on ne le sait pas.
26:58Ça n'a pas encore été dit.
26:59Mais cette réunion aura des conséquences
27:02qui pourraient être gravissimes.
27:04Alors, pour sortir un tout petit peu du cadre
27:07du récit de la Maison Blanche,
27:09moi, ce que j'ai remarqué hier,
27:11c'est que la bourse a monté.
27:13La bourse a descendu brièvement au moment de l'incident.
27:16Elle a remonté, elle est sortie très haut.
27:18Qu'est-ce qu'il faut comprendre là-dessus ?
27:20Quand le marché a confiance,
27:21ça veut dire que soit ils estiment que l'incident
27:23va être couvert, soit qu'on est passé
27:25à une phase qui est plutôt profitable.
27:27Donc, on verra ce que l'avenir réserve.
27:29Véronique.
27:30Oui, non, mais Zelensky, quand même,
27:32témoigne d'une certaine morgue.
27:34Parce qu'effectivement, dire que les Américains
27:37sont un petit peu loin de ce qu'ils vivent,
27:39alors que les États-Unis, les armes,
27:43ont fourni des chars, évidemment,
27:46les aident militairement avec leurs satellites.
27:49Enfin, que tout est mis en place
27:51pour les protéger depuis trois ans,
27:53sans oublier, bien entendu, la présence
27:55des Américains dans le cadre de l'OTAN,
27:57avec plus de 80 000 hommes
27:59qui sont dispatchés dans l'Europe
28:02et parfois dans des campements.
28:05Il n'y en a pas en France,
28:06mais on connaît tout ce système-là.
28:09Ça a quelque chose d'un peu déconcertant
28:13de la part de Zelensky.
28:15C'est-à-dire que c'est comme si ce n'était pas
28:17mis à la page de ce que Donald Trump
28:20était en train d'instaurer.
28:22C'est-à-dire remise en place
28:24des canaux diplomatiques avec Poutine.
28:27Effectivement, on te menace,
28:29si tu ne comprends pas,
28:31si on n'arrive pas à t'embarquer avec nous
28:33dans cette histoire, on te menace
28:35de sucrer l'aide militaire américaine.
28:37Et on voit Zelensky qui compte
28:39sur le soutien des Européens,
28:41mais là, on est dans la nasse
28:42parce qu'on ne va pas pouvoir faire grand-chose.
28:43Ce qui est intéressant aussi,
28:44c'est la déclaration du secrétaire général de l'OTAN.
28:46Et on va voir toutes les répercussions,
28:47parce que là, l'Europe s'organise,
28:49c'est le branle-bas de combat,
28:50il y a une réunion demain,
28:51il était à Londres aujourd'hui,
28:54il a rencontré Keir Starmer.
28:55Mais le secrétaire général de l'OTAN,
28:57qu'est-ce qu'il dit ?
28:58Marc Routh.
28:59Il dit ce que j'ai dit au président Zelensky,
29:01c'est que je crois, cher Volodymyr,
29:03que vous devez trouver un moyen
29:04de réparer votre relation avec Donald Trump
29:06et l'administration américaine.
29:08Parce qu'ils sont bien conscients
29:09qu'aujourd'hui, l'administration américaine
29:12est le pilier majeur
29:14pour tenter d'avoir un rapport de force
29:17non pas d'égal à égal,
29:18parce qu'ils sont malheureusement
29:19en train de perdre la guerre,
29:21mais parce que les États-Unis,
29:24c'est un poids évidemment essentiel
29:26pour ne pas tout perdre face à la Russie,
29:29Nathan Devers.
29:30Oui, alors à mon avis,
29:31c'est la question centrale.
29:32Moi, j'ai regardé plusieurs fois,
29:34deux ou trois reprises,
29:36la totalité de la vidéo des 50 minutes.
29:39En me posant cette question,
29:40quel est le sens de la stratégie de Zelensky
29:42du début à la fin de son interaction avec Trump ?
29:45Et je ferai deux hypothèses.
29:47Si le but était de séduire Donald Trump,
29:50alors évidemment,
29:51c'est un échec du début à la fin.
29:52Parce que Zelensky n'est absolument pas
29:54dans cette attitude,
29:55même au tout début,
29:56quand Trump dit, c'est un honneur
29:57d'avoir Zelensky à mes côtés, etc.
29:58Et Zelensky, tout de suite,
29:59il arrive sur ses revendications,
30:01sur le fait qu'en gros, ça ne va pas, etc.
30:03Il ne fait pas ce qu'a fait Emmanuel Macron
30:05quand il a été reçu à la Maison Blanche
30:07et qu'il est dans une séduction.
30:08Si en revanche, l'attitude de Zelensky
30:11a pour objectif de révéler quelque chose
30:13que Trump ne montrait pas,
30:16à savoir qu'ils avaient un parti pris
30:18et un parti pris pro-russe.
30:19Et que Zelensky le sentait.
30:20Il le sentait au regard des déclarations
30:22sur le fait qu'il avait été insulté
30:23et traité de dictateur,
30:24au regard des soupçons qui existent quand même
30:26sur le passif des relations
30:28entre Trump et Poutine.
30:29Tout n'est quand même pas à 100% clair.
30:31Il y a eu peut-être un moment de révélation
30:34qui s'est passé, en effet,
30:35dans cette 47e minute.
30:36C'est-à-dire qu'en fait,
30:37c'est un agent russe
30:38qui était dans le bureau Oval
30:40et que la volonté de Donald Trump,
30:42c'est que l'Ukraine soit russe demain ?
30:45J'ai entendu la phrase de Jacques Attali
30:47qui a dit « tout se passe comme si ».
30:48Oui, alors les phrases de Jacques Attali,
30:50permettez-moi,
30:51en termes de crédibilité,
30:52Jacques Attali, ces dernières années,
30:54il n'a pas fait preuve de...
30:56Attention, c'est avec le plus grand respect
30:58que je le dis,
30:59mais permettez-moi parfois
31:01d'avoir quelques pas de recul
31:03quand Jacques Attali nous présente
31:05sa grande science
31:06et notamment lorsqu'il parle de chaînes
31:08qui devraient fermer.
31:10Entre Trump et la Russie.
31:12Mais ces analyses à Jacques Attali...
31:14Ils sont en effet assez troubles.
31:16Il n'y a pas de preuves objectives,
31:17mais elles sont troubles.
31:18Je finis juste là-dessus.
31:19Ce qui a rendu Trump hors de lui,
31:21c'est quand Zelensky a rappelé
31:23que pendant le premier mandat de Trump,
31:25c'est au moment où Vence parle,
31:27Zelensky revient sur l'historique de la guerre
31:29depuis 2014.
31:30Et il rappelle que pendant le premier mandat de Trump,
31:32Trump évidemment n'a proposé
31:34aucune garantie de sécurité pour l'Ukraine.
31:36Et c'est ça qui a mis Trump hors de lui,
31:38plus que la phrase sur l'océan.
31:40Gérald Daulier, je vous regarde,
31:42vous savez, n'hésitez pas.
31:43Vous souhaitez échanger.
31:45Ce que je voulais dire par rapport à ça,
31:47c'est qu'aux Etats-Unis,
31:50aujourd'hui, on s'interroge sur la motivation
31:52de Zelensky, parce que c'est lui
31:54qui a demandé cette réunion.
31:56Ce deal sur les minéraux et les terres rares,
31:59pour Donald Trump, ce n'était pas important.
32:01C'était un élément déclencheur
32:04qui allait mettre en place
32:06un lien économique profond
32:07entre les Etats-Unis et l'Ukraine
32:09et garantir une forme de sécurité
32:11à l'Ukraine dans un cadre
32:13où elle ne pourrait pas rejoindre l'OTAN,
32:15ce que tout le monde savait
32:17qui serait acté à la fin des négociations.
32:20Et pour lui, ce deal, c'était quelque chose
32:22qui était un détail.
32:23C'était l'élément qui permettait
32:25de lancer la négociation.
32:26Or, Zelensky n'a cessé de refuser cet accord.
32:29Je l'ai raconté plusieurs fois
32:30avec la rencontre, une première fois
32:32avec le secrétaire au Trésor le 12 février.
32:34Il a fait monter les enchères
32:36et ensuite, lorsqu'il a dit
32:37je vais le signer, il a dit
32:38je souhaite le signer à la Maison-Blanche
32:40en direct avec vous.
32:41Donc, c'est lui qui s'invite
32:43et qui après provoque ce clash.
32:45Avançons désormais sur les réactions
32:47parfois épidermiques du monde politique.
32:51Alors, c'est très intéressant
32:52de voir tous ces européistes
32:54appelés à soutenir l'Ukraine.
32:57L'Ukraine qui nous fait
32:59une sorte de leçon de souverainisme,
33:01une leçon de patriotisme et de nationalisme.
33:03Si les européistes s'occupaient
33:06de leur propre pays,
33:08comme ils s'occupent aujourd'hui
33:10et comme ils sont fiers de l'Ukraine,
33:12je peux vous dire par exemple,
33:13la France, on serait vraiment
33:15dans une autre situation qu'on l'est aujourd'hui.
33:17Je vous propose d'écouter Marine Le Pen
33:19parce qu'elle n'a pas la position
33:22qu'on a pu entendre un peu partout.
33:23Si elle est là, c'est un drame absolu.
33:25On a un mafieux à la Maison-Blanche.
33:27Elle dédramatise la situation.
33:29Elle dédramatise en disant
33:31l'important c'est plutôt que tout le monde
33:33se retrouve sur une table
33:34et qu'on évite qu'il y ait encore
33:35des milliers de morts,
33:36qu'ils soient russes ou ukrainiens.
33:39Que des dirigeants de nations
33:42puissent se parler avec passion,
33:45qu'il puisse y avoir des frictions,
33:47qu'il puisse y avoir des mots durs.
33:50Après tout, c'est assez normal.
33:53La vie et la politique
33:54ne sont pas si éloignées que cela.
33:56Ça s'est évidemment passé de manière publique,
33:59ce qui a pu entraîner une émotion légitime.
34:04Que deux dirigeants de nations
34:06défendent leurs intérêts nationaux,
34:08défendent aussi la vision
34:10qu'ils considèrent la plus juste pour le monde,
34:16ne m'apparaît pas quelque chose d'extraordinaire.
34:19Ce que j'espère,
34:20c'est que ce moment difficile
34:23sera la première étape vers la paix
34:27que je juge depuis trois ans inexorable.
34:31Alors même que certains, semble-t-il,
34:33souhaiteraient continuer la guerre.
34:36Je ne parle pas là des dirigeants qui étaient présents.
34:39Je ne parle ni de M. Trump,
34:41ni de M. Zelensky.
34:43Geoffroy Lejeune,
34:44quelles analyses vous faites
34:45lorsque vous entendez Marine Le Pen
34:47qui est présentée comme un agent du Kremlin,
34:50une poutiniste ?
34:52De moins en moins, quand même.
34:53Depuis 2022, les accusations...
34:55Ce que je veux dire,
34:56c'est que c'était le cas avant 2022.
34:57Elle a pris ses distances assez largement
34:59au moment de l'invasion.
35:00Aujourd'hui, je pense qu'elle subit
35:02un peu moins,
35:03ça dépend de qui vous parlez,
35:04mais elle subit en tout cas
35:05de la part de gens sérieux
35:06un peu moins cette accusation.
35:08Comment je réagis ?
35:09Je pense qu'en fait,
35:10j'observe que les classes politiques
35:13se divisent en deux catégories.
35:14Ceux qui parlent de la paix,
35:15ceux qui n'en parlent pas.
35:16Et aujourd'hui,
35:17ceux qui parlent de la paix,
35:18finalement, sont dans le camp des méchants.
35:20En règle générale,
35:21Trump parle de la paix tous les jours.
35:22Mais alors, si tu n'es pas d'accord, Nathan,
35:24je serais ultra heureux
35:25d'avoir un dialogue là-dessus,
35:26parce que Zelensky, aujourd'hui,
35:29parle de continuer la guerre.
35:30Les Européens parlent de continuer la guerre.
35:32Bon, il parle de la paix aussi,
35:33mais il n'évoque aucune piste pour trouver la paix.
35:35Personne ne parle d'un accord.
35:37Et l'accord ne sera pas parfait.
35:38L'accord ne sera pas...
35:39La situation chimérique
35:41qui nous est vendue depuis trois ans
35:42de l'Ukraine va recouvrer
35:43l'intégralité de son territoire.
35:44Il ne s'est rien passé avant 2022
35:46de nature à énerver la Russie.
35:48Et finalement,
35:49on va faire plier Poutine,
35:50le mettre à genoux, son économie
35:52et ses capacités militaires.
35:53Ça a tellement plus aucune crédibilité
35:56au regard des événements,
35:57de ce qui s'est passé,
35:58que je pense que les seuls gens
35:59qui souhaitent vraiment,
36:00réellement la paix
36:01sont ceux qui veulent aboutir
36:02à un accord avec Poutine,
36:03puisqu'il fait partie de l'équation.
36:04Et je les trouve, globalement,
36:06plutôt dans le camp des méchants.
36:07Je pensais que ce sévère bâtiment
36:09était finalement maintenant hors-jeu.
36:12Mais on va écouter Mme Ayé,
36:14Valérie Ayé, députée macroniste,
36:16députée européiste,
36:17qui a été...
36:18Son parcours aux Européennes,
36:20ça a été un échec.
36:21Jordan Bardella, Valérie Ayé,
36:23c'est du simple au double aux Européennes.
36:25Écoutez, parce qu'elle,
36:26elle est prête à ce qu'on engage
36:27une économie de guerre.
36:29Elle prend l'exemple du Covid,
36:31qui a été une grande réussite,
36:32le Covid,
36:34et en expliquant que, voilà,
36:35ça y est, là, il faut y aller.
36:38Il faut un plan d'action très concret,
36:40à la fois en soutien à l'Ukraine
36:42et aussi pour nous réarmer,
36:43pour nous défendre par nous-mêmes.
36:45Vous savez, en 1940,
36:47quand Roosevelt a décidé
36:48d'aider la Grande-Bretagne
36:49face au régime nazi,
36:51en leur livrant des armes,
36:52il a dit que l'Amérique
36:54devait être l'arsenal de la démocratie.
36:56C'est au tour de l'Europe
36:57d'être l'arsenal de la démocratie.
36:59Aujourd'hui, ça veut dire
37:01assumer le leadership du monde libre,
37:03puisque Trump a choisi une autre voie.
37:05Et ça veut dire très concrètement
37:07se mettre en mode économie de guerre.
37:09On a fait beaucoup depuis 2022,
37:11notamment sous l'impulsion
37:12du président de la République,
37:13avec cette idée d'autonomie stratégique européenne.
37:16Mais maintenant, il faut changer de dimension.
37:18On a su le faire.
37:19Avec la crise sanitaire,
37:20on a su demander à nos industries
37:22de se mettre en branle
37:23pour produire de manière urgente
37:25des vaccins.
37:26Il faut qu'on fasse la même chose
37:27sur la question de la défense européenne.
37:28Ça suppose des investissements massifs.
37:30On évalue qu'il faut 250 milliards d'euros par an
37:33pour se protéger contre la Russie
37:35sans l'aide des Etats-Unis.
37:36Donc, investissements massifs,
37:38emprunts en commun
37:39pour mettre de l'argent
37:40le plus vite possible sur la table,
37:41préférences européennes
37:42pour soutenir nos industriels.
37:44Aujourd'hui, 80% des équipements
37:45qui sont utilisés en Europe
37:47sont produits 60% par les Etats-Unis
37:49et 80% en dehors des frontières
37:51de l'Union Européenne.
37:52Donc, on est dépendant d'autres puissances
37:54dans un monde qui est de plus en plus hostile.
37:56Il faut qu'on crée des conditions
37:57de notre propre sécurité.
37:58En mode économie de guerre,
38:00mais elle nous emmène où, Mme Hayé ?
38:04Je pose la question, n'hésitez pas.
38:06Je crois que c'est la première fois
38:08une prophétie dont je sais à 100%
38:09qu'elle sera gagnante.
38:10Alors, allez-y.
38:11Elle ne remportera pas
38:13les prochaines élections européennes.
38:15Vous ne verrez jamais Donald Trump
38:18parler à Vladimir Poutine
38:19comme il a parlé à Zelensky.
38:20Je rebondis sur ce que disait Geoffroy.
38:22La notion de paix et de guerre.
38:24C'est lié à ce que disait Valéry Hayé.
38:26Je vais retomber sur le sujet.
38:27La notion de paix et de guerre.
38:28C'est à mon avis là que Valéry Hayé a raison.
38:31Ceux qui parlent de la paix aujourd'hui
38:33font semblant de ne pas voir
38:35que Poutine n'est pas au pouvoir en Russie
38:37depuis 6 mois.
38:38Poutine est au pouvoir en Russie
38:40depuis 20 ans.
38:41Il a testé l'Occident
38:42sur un certain nombre de terrains de guerre.
38:44Il a montré à chaque fois
38:45comment l'Occident était faible
38:46sur la Géorgie, sur la Tchétchénie,
38:48sur la Syrie.
38:49Aujourd'hui, il fait pareil sur l'Ukraine.
38:51Ceux qui parlent de paix dans le vide,
38:53si vous voulez,
38:54ne voient pas qu'en face,
38:56ils ont quelqu'un qui est Vladimir Poutine.
38:58Je vais vous rappeler une chose.
38:59Quand Zelensky a été élu président d'Ukraine,
39:01son premier mouvement,
39:03ça a été d'aller essayer
39:05de dialoguer avec Vladimir Poutine
39:07pour faire un accord de paix en 2019.
39:09Et précisément, son premier geste,
39:11et c'est là-dessus qu'il a gagné les élections,
39:13c'était de dire, moi je vais commencer par négocier.
39:15Mais c'est une position qui est partagée
39:17par Emmanuel Macron qui dit
39:18aujourd'hui c'est l'Ukraine,
39:19demain ce sera le Royaume-Uni
39:20ou pourquoi pas la Moldavie.
39:21Mais en mode d'économie de guerre,
39:23déjà c'est tellement bien dit.
39:25Oui mais ceux qui disent la guerre
39:26et Valérie Ayé,
39:27c'est pas des gens qui sont assoiffés de sang,
39:28c'est des gens qui disent
39:29en face on a quelqu'un qui veut la guerre.
39:31J'ai entendu la préférence européenne.
39:33J'ai pas du tout la même grille de lecture
39:34que Nathan Devers.
39:35J'ai pas du tout la même grille de lecture
39:36que Nathan Devers.
39:37Je pense qu'il y a d'une façon sous-jacente
39:39une guerre civilisationnelle.
39:41C'est-à-dire que Vladimir Poutine
39:42n'a jamais considéré Zelensky
39:45pour son progressisme,
39:48pour de toute façon ce pays comme l'Ukraine
39:52qui était considérée comme un pays
39:54complètement corrompu.
39:55Donc de toute façon l'Ukraine de Zelensky,
39:57il n'en voulait pas, ça c'est clair.
39:59Et le modèle c'était une Russie impérialiste,
40:03chrétienne, orthodoxe.
40:05Corrompue aussi, très corrompue.
40:06Et très corrompue aussi, bien entendu.
40:08Non mais d'accord,
40:09mais chacun voyait midi à sa porte.
40:11Et donc en fait d'une façon sous-jacente,
40:12il y avait quand même ce combat-là.
40:14Ça veut pas dire qu'il veut manger
40:15le reste de l'Europe.
40:16Ça on n'en sait rien.
40:17Et les alertes d'Emmanuel Macron,
40:19c'est peut-être l'homme le mieux informé de France,
40:22donc j'en entends.
40:23Non mais alors qu'est-ce qu'on fait ?
40:24Moi je pense que dit Geoffroy Lejeune,
40:25qu'est-ce qu'on fait ?
40:26On ne fait rien,
40:27on n'essaye pas de faire la paix.
40:28Il y a un million de morts
40:30entre les tués et les blessés.
40:31On en est déjà à un million de morts en trois ans.
40:34Dans le cas de la Géorgie,
40:35il avait renoncé quand même.
40:36Qu'est-ce qu'on fait ?
40:37On ne fait rien.
40:38Enfin je veux dire,
40:39c'est surréaliste là ce qui se passe.
40:40Une dernière déclaration,
40:42je voulais vous proposer d'écouter
40:43la ministre des Affaires étrangères allemande.
40:45Et pourquoi le projet de défense européenne
40:47il est quasiment mort-né ?
40:49Parce que vous avez entendu Marine Le Pen.
40:52Si demain vous avez une position
40:55comme celle de Marine Le Pen qui est au pouvoir,
40:57j'ai entendu Henri Guaino
40:59qui partageait peu ou prou les mêmes positions.
41:01Vous avez à droite une position qui est plus mesurée,
41:04en disant maintenant il va falloir trouver un accord,
41:06il faut négocier parce que ça ne peut plus durer.
41:09Cette position là,
41:10vous êtes cloué au pilori quand vous entendez ça.
41:13Vous allez entendre la chef de la diplomatie allemande
41:16qui est toujours en poste,
41:17mais son parti, je le rappelle,
41:18a perdu les élections.
41:20Elle est coprésidente du Parti des Verts en Allemagne.
41:22Ce parti a fait 11%.
41:24C'est la Jean-Noël Barraud allemande.
41:27Écoutez ce qu'elle va dire.
41:33Une nouvelle ère d'infamie a commencé.
41:36Une ère d'infamie dans laquelle nous devons plus que jamais
41:39défendre l'ordre international,
41:43fondée sur des règles
41:44et la force du droit contre la loi du plus fort.
41:51Une ère d'infamie.
41:52Vous imaginez l'administration américaine
41:55aller voir la ministre des Affaires étrangères ?
41:58Vous savez de quoi les relations entre l'Allemagne et les États-Unis ?
42:00Une ère d'infamie.
42:01Mais comment vous appelez ça ?
42:02Quelqu'un qui humilie son allié historique,
42:05qui le traite comme un chien,
42:06qui lui dit qu'il est faible,
42:07qui lui parle avec une vulgarité inouïe.
42:09Moi je veux bien qu'on appelle ça une ère exceptionnelle.
42:13Je dirais que c'est une triste séquence
42:15pour le monde occidental.
42:18C'est deux hommes qui ne se comprennent pas,
42:20qui ne s'aiment pas.
42:22Mais il faut peut-être un tout petit peu
42:24dédramatiser la situation.
42:26Parce qu'en fait le drame, le vrai,
42:27c'est que sur le terrain, comme disait Véronique Jacquier,
42:30vous avez au quotidien des milliers de morts du côté de l'Ukraine,
42:33des milliers de morts du côté de la Russie.
42:35Que la crainte, c'est qu'on ait parfois
42:39un fil d'un conflit qui est internationé
42:41encore plus qu'il ne l'est déjà.
42:43Et il est faible d'ailleurs par la Russie.
42:45Et donc peut-être redescendre un tout petit peu
42:48et de se dire qu'en fait les deux
42:50se ressemblent un peu plus qu'ils ne s'opposent.
42:52C'est-à-dire que c'est deux souverainistes nationalistes
42:54qui pensent à leur pays.
42:55Je peux dire une toute petite phrase ?
42:56Je crois que ce que tous les alliés des États-Unis
42:59ont compris dans le monde entier depuis hier,
43:01par exemple Israël,
43:02c'est que Trump n'était pas un allié fiable.
43:05Et que ce que Trump a réservé à Zelensky,
43:07il le réservera peut-être demain,
43:09je ne sais pas, à Netanyahou,
43:11peut-être après-demain à d'autres pays,
43:13comme il ne l'a réservé aucune fureur
43:14pendant son premier mandat.
43:15Je vais vous dire,
43:16malheureusement je n'ai pas de boule de cristal
43:18et je ne me fie pas au peut-être.
43:20Je me fie simplement à ce que j'ai vu,
43:26et là où vous avez raison,
43:28c'est que Donald Trump,
43:29il ne faut pas le croire sur parole,
43:30c'est un homme imprévisible.
43:31Geoffroy Lejeune.
43:32Mais les États-Unis,
43:33ils n'ont jamais été un allié fiable pour personne.
43:34Quand ils ont quitté l'Afghanistan,
43:35ça a été une surprise pour tout le monde.
43:37C'est l'histoire,
43:38ils ont leur America First,
43:39Donald Trump ne l'a pas inventé tout seul,
43:40c'était le cas bien avant.
43:41Vous auriez pu citer même le plan Macron.
43:44Les États-Unis,
43:46historiquement,
43:48lorsqu'ils vous donnent,
43:50ils attendent en retour.
43:51Je peux vous dire,
43:52le plan Marshall,
43:53Donald Trump,
43:54ce n'est pas Mère Theresa,
43:55et tout le monde l'avait bien compris.
43:56Gérald Dolivier, le mot de la fin.
43:57Et puis votre députée Macroniste,
43:59c'est Mme Allier je crois.
44:00Députée européenne, Mme Allier.
44:01Députée européenne.
44:02C'est ironique,
44:03parce qu'elle citait Roosevelt.
44:04Elle citait Roosevelt
44:05et la coopération américaine avec Churchill.
44:08Il faut savoir que
44:09quand Roosevelt a accepté d'aider Churchill,
44:11il a demandé en échange
44:13des baux sur un certain nombre d'îles,
44:15des Antilles et d'autres terrains
44:17pour y monter des bases américaines.
44:19Donc lui non plus,
44:20il ne l'a pas fait gratuitement.
44:21Donc Donald Trump n'a absolument rien inventé
44:23dans ce domaine-là.
44:24Ce dont on va se rendre compte très rapidement,
44:26et à mon avis,
44:27le commandant en chef de l'OTAN le sait déjà,
44:29c'est que les Etats-Unis sont incontournables.
44:31Ils sont incontournables dans ce débat.
44:33Et les Européens se bercent d'illusions
44:35comme ils nous bercent d'illusions
44:37sur des décennies,
44:38depuis des décennies,
44:39sur la possibilité d'une défense européenne.
44:41Et peut-être que Zelensky va s'en rendre compte.
44:43Ce qui est dit aux Etats-Unis depuis hier,
44:45depuis cet incident,
44:46notamment au sein du camp républicain,
44:48c'est que Zelensky n'est plus fiable.
44:50Donc eux envisagent des négociations sans lui.
44:52Écoutez, un grand merci à tous les quatre.
44:54On avait plein de sujets à traiter.
44:56Alors, il y avait les Césars,
44:58mais je voulais parler de Franck Dubosc,
45:00avec la séquence qui est, voilà,
45:02pour finir sur un sourire,
45:04mais on n'a plus le temps.
45:05Malheureusement, on manque de temps.
45:07Je veux vraiment qu'on termine cette émission
45:09avec l'information principale en France.
45:11C'est l'île de la Réunion
45:13qui est défastée par un cyclone
45:15qui s'appelle le cyclone Garance,
45:16qui a fait au moins quatre morts.
45:18Il y a 103 sapeurs-pompiers et militaires
45:20de la sécurité civile
45:21qui sont arrivés en renfort ce matin.
45:23Les forces de l'ordre sont évidemment mobilisées.
45:25Vous avez plus de 70 gendarmes.
45:27Emmanuel Macron qui a réagi sur Twitter
45:29en disant la nation se tient aux côtés des blessés
45:31et de l'ensemble des réunionnais.
45:33Et le ministre des Outre-mer, lui,
45:35se rendra sur place dans les prochains jours.
45:37Vous voyez ces images.
45:38On a un territoire français
45:40qui est dévasté par un cyclone.
45:41Et donc, pensons à eux,
45:43parce que depuis maintenant 24 heures,
45:45on ne parle que d'un bureau ovale.
45:46Alors, certes, il est important, ce bureau,
45:48mais la Réunion, c'est aussi important.
45:50Voilà.
45:51Et donc, on pense chaleureusement à eux.
45:52Merci à tous les quatre.
45:53Merci.
45:54L'info se poursuit sur CNews.
45:55Dans un instant, c'est Laurence Ferrari
45:57avec Michel Onfray.

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