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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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00:00Arnaud Bédéletti, Sarah Salmane, Jules Torres, Joachim Lefloch et Imad, bonsoir à tous les quatre.
00:06Merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:08On va commencer avec cette actualité très lourde à Rennes mais pas qu'eux, également à Poitiers.
00:16La drogue est un cancer en France, un cancer qui s'est métastasé.
00:21Avant c'était dans les grandes villes, maintenant c'est dans les villes moyennes.
00:25Et on voit que ça touche toutes les strates de notre société.
00:28Avec un discours extrêmement fort du ministre de l'Intérieur qui nous plonge vers quelque chose d'assez vertigineux.
00:36Ça s'appelle le narcotrafic, le narco-état.
00:39On l'entendra dans un instant.
00:41Mais avant d'écouter les responsables politiques, la priorité c'est de donner de la parole aux Français.
00:46Ces Français qui sont des Français de quartier dit populaire, qui n'ont pas beaucoup d'argent,
00:52qui sont en grande souffrance, qui souvent ont vu leur quartier basculer
00:57et qui ne peuvent pas quitter ces territoires parce qu'ils n'ont pas les moyens.
01:02Donc on va écouter ces gens qui sont très courageux, qui parlent à visage découvert et notamment des femmes.
01:07Et ça, ça se passe à Rennes. On écoute justement le témoignage de plusieurs femmes.
01:12Je suis arrivée, j'avais 13 mois, j'en ai 58 actuellement.
01:17Depuis une quinzaine, dix, quinze ans, c'est catastrophique.
01:20Le quartier, ça va pas non plus.
01:22La drogue est arrivée.
01:24On vit sur la peur.
01:26Personnellement, je suis plus au centre commercial de Rochette parce que j'ai peur.
01:30Moi j'ai deux jeunes qui sont tombés dedans dans ça.
01:33Qui fument du hashish, qui vont régulièrement.
01:37Ils ont même des applications qui leur disent sur Rennes où sont les points de vente.
01:45Et les petits dealers ou les points de vente, en fin de compte, c'est que des pions.
01:49Après, il faut aller voir plus haut. Il faut vraiment attaquer le réseau à sa source.
01:54Il faut le courage de parler dans ces quartiers-là.
01:58Souvent quand on va, et tout à l'heure on ira à Poitiers, vous verrez certains par la visage couvert,
02:02visage caché, la voix est modifiée parce qu'il y a la crainte évidemment de représailles.
02:07Cette même personne qui parlait de ses enfants qui ont justement été victimes
02:11et du trafic et de la consommation, elle sait qu'en parlant face caméra,
02:15elle va pouvoir peut-être se retrouver victime de ces dealers.
02:20Vous dire ça là maintenant, en réel, on n'est pas à l'abri d'avoir des représailles.
02:26Parce que le fait de faire ça là, on ne sait pas qui c'est qui est dans un coin
02:30qui peut nous faire des représailles parce qu'on a trop parlé.
02:34Parce qu'on a dit non, il faut que ça s'arrête.
02:38Je vous donne la parole dans un instant, mais ces mêmes femmes, elles ont pu échanger
02:42avec le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau qui était à Rennes.
02:45Je rappelle qu'à Rennes, on a un enfant de 5 ans qui est entre la vie et la mort
02:49parce que son père était visé sur fond de trafic de stupéfiants.
02:54Et c'est cet enfant aujourd'hui qui lutte pour survivre.
02:57Et vous allez avoir un échange entre le ministre de l'Intérieur et l'une de ses femmes
03:01qui lui dit mais moi j'aimerais partir, mais je ne peux pas, je n'ai pas les moyens.
03:05J'ai demandé un appartement au centre commercial, au CTS,
03:11un appartement parce que mon mari a des problèmes de santé.
03:14Moi j'ai des problèmes de santé actuellement.
03:16J'ai donné deux ordonnances, on m'a dit, vous savez ce qu'on m'a répondu ?
03:19On m'a dit, excusez-moi madame Colas, mais vous n'aurez pas d'appartement
03:22parce que la mairesse de Rennes a fait un contrat avec Paris
03:25pour les immigrés, c'était prioritaire. Voilà.
03:28J'y vive la France. Il faut partir avec mes deux certificats médicaux.
03:31Et mon mari a des problèmes de cœur.
03:33C'est un T2 ?
03:34Non, un 4 étages, un T3.
03:36On a 4 étages sans ascenseur. Il a des gros problèmes de cœur.
03:39J'ai des problèmes de santé aussi.
03:40Et bien on tolère.
03:41Et on n'a le droit à rien.
03:42Nous, on n'est plus en France.
03:43On n'a plus le droit à rien du tout.
03:45Alors, pour préciser, nous avons contacté la mairie de Rennes
03:48pour qu'elle réponde spécifiquement sur notre antenne en direct
03:51aux propos de cette habitante qui accuse la mairesse de privilégier
03:55les immigrés dans les attributions de HLM.
03:59On leur a même proposé de nous donner des éléments de réponse.
04:02Pour l'instant, silence radio.
04:04Peut-être que la mairie de Rennes a piscine en ce moment.
04:06Mais en tous les cas, ils ne veulent pas répondre.
04:08C'est la Toussaint.
04:09C'est la Toussaint.
04:10Plus sérieusement, revenons sur ce qui se passe aujourd'hui
04:12parce que vous avez des Français qui sont en souffrance,
04:14qui témoignent de ce quotidien-là.
04:16Et eux, ils sont... Voilà.
04:18On n'est pas boulevard Saint-Germain.
04:20On n'est pas avec des idéologues qui ont un problème
04:24quand on leur parle de drogue.
04:26J'ai envie de partir, mais je n'ai pas les moyens.
04:29Là, on voit que ce sont des honnêtes citoyens
04:31qui payent un loyer en leur cherchant des solutions.
04:33La solution, c'est d'arrêter le trafic de stupéfiants,
04:35de mettre des peines de prison fermes et exécutées,
04:38et pas d'expliquer aux gens comment ils doivent faire pour partir.
04:40Là, on inverse complètement les choses.
04:42Bruno Retailleau a été assez habile là-dessus
04:44parce qu'il a eu l'intelligence d'articuler la question
04:46de la lutte contre les narcotrafics et la question sociale.
04:48Ce que la droite française a été incapable de faire
04:50pendant des décennies, d'où son rétrécissement
04:52sur un socle sociologique extrêmement étroit, je crois.
04:56Je pense que la gauche aurait intérêt à faire de même,
04:58par exemple avec la constitution de 1793
05:00qui faisait du droit à la sûreté un droit naturel
05:02et imprescriptible.
05:04Quand on voit la politique de logements sociaux,
05:06la politique migratoire défendue par la gauche,
05:08le refus de la vidéosurveillance,
05:10on se dit qu'il y a beaucoup de travail à faire.
05:12Mais parce que, chez certains maires,
05:14la question de la sécurité n'est pas la priorité des priorités.
05:18On a passé des années, et on passe encore des heures
05:23à Arnaud Benedetti, à ergoter pour savoir
05:27si oui ou non l'expression zone de non-droit,
05:29on peut le dire à l'antenne.
05:31S'il parlait de quartier perdu
05:33et aux mains de dealers,
05:35c'est d'extrême droite ou non.
05:37Voilà ce qu'il se passe.
05:39Des territoires perdus de la République,
05:41c'est un livre de Georges Bensoussan
05:43datant du début des années 2000.
05:45Il y avait d'ailleurs un certain nombre de problèmes
05:47sur le plan judiciaire.
05:49Maintenant, force est de constater quand même
05:51qu'il y a un progrès, au moins sur le plan sémantique,
05:53dans le débat public
05:55par rapport à il y a 10 ou 15 ans.
05:57Mais on est très en retard.
05:59On vous dit que c'est un problème de moyens,
06:01c'est un problème d'articulation police-justice,
06:03c'est vrai,
06:05c'est un problème d'arsenal judiciaire,
06:07c'est vrai,
06:09mais la matrice de tout ça,
06:11c'est qu'on a eu un discours pendant des années
06:13qui était un discours de relativisation,
06:15de minoration,
06:17voire d'invisibilisation du problème.
06:19Il faut être clair,
06:21c'est que la gauche porte une part
06:24d'une responsabilité historique,
06:26malgré tout, et malgré ce qu'elle peut dire encore aujourd'hui,
06:28dans le fait qu'on n'ait pas pris
06:30ce problème à bras-le-corps,
06:32parce qu'on trouvait des excuses,
06:34parce qu'il y avait des excuses sociales,
06:36parce qu'on considérait
06:38que c'était d'abord un problème économique.
06:40La réalité, c'est que c'est plus
06:42qu'un problème social et qu'un problème économique,
06:44c'est un problème aussi culturel
06:46qui se pose dans un certain nombre de quartiers.
06:48Et Rotaïo ne fait pas seulement le lien
06:50avec la question sociale,
06:53elle fait le lien avec la question migratoire.
06:55La question sociale,
06:57en fait, c'est vrai,
06:59là où vous avez parfaitement raison,
07:01c'est qui sont ceux qui sont le plus victimes
07:03finalement du délitement de l'ordre public ?
07:05Ce n'est pas le bobo qui vit dans le 10e arrondissement
07:07qui fait la leçon à ces personnes-là.
07:09Ce sont les classes populaires
07:11et une partie des classes moyennes.
07:13Mais rappelez-vous que pendant
07:15les élections européennes,
07:17par exemple,
07:19moi j'étais frappé quand on voyait dans les quartiers
07:21à Marseille que dans les quartiers
07:23à Marseille, les quartiers dits sensibles,
07:25vous aviez Jordan Bardella qui est arrivé
07:27en tête parce que sur les questions
07:29de sécurité,
07:31sur les questions migratoires,
07:33peut-être que cette population qui voit
07:35son quartier changer,
07:37qui a changé complètement ses habitudes,
07:39il y a un moment où il va peut-être falloir ouvrir
07:41et enlever ses œillères et parler
07:43sécurité, parler de la question de la drogue.
07:45Je vous donne la parole dans un instant mais juste
07:47je voudrais qu'on écoute Bruno Rotaïo qui a continué
07:49avec ses habitantes et
07:51qu'est-ce qu'il dit ? Il veut attaquer
07:53les consommateurs, les consommateurs
07:55qui ont du sang sur les mains.
07:57On écoute
07:59les consommateurs, on écoutera la
08:01maximalisation juste après si on peut.
08:03Les consommateurs pour Bruno Rotaïo.
08:05Je veux m'adresser aux consommateurs
08:07pour leur dire, vous qui fumez des joints,
08:09vous qui prenez des rails de coque,
08:11eh bien ce joint, ce rail
08:13de coque, il a le goût
08:15des larmes, il a le goût surtout du sang
08:17parce que derrière, en bout de chaîne,
08:19vous avez les narcotrafiquants
08:21qui sont souvent des proxénètes
08:23qui utilisent des gamins
08:25et qui utilisent des adolescents
08:27comme chère à canon.
08:29On a passé toute la semaine dernière à savoir si un député
08:31qui avait été dans le métro pour aller acheter de la drogue
08:33à un mineur, il avait
08:35finalement, le pauvre, il était
08:37addict et donc il était victime de sa consommation
08:39ou si exemple arrêté oblige
08:41il doit quitter ses fonctions.
08:43C'est parce que dans le logiciel victimaire de la gauche
08:45il n'y a que des victimes.
08:47Le député qui va acheter sa drogue,
08:49il est victime, victime de l'addiction.
08:51Il l'achète à qui cette drogue ? A un jeune homme de 14 ans
08:53qui en effet, Bruno Deioldi,
08:55est utilisé comme de la chère à canon
08:57aujourd'hui par les narcotrafiquants.
08:59Mais finalement, c'est le débat qu'on a, c'est pas seulement
09:01les habitants qui sont les premières victimes,
09:03c'est les plus pauvres, les plus fragiles.
09:05On a des habitants qui ne peuvent pas
09:07quitter leur quartier, on a
09:09aussi des jeunes, parce qu'il faut, c'est ça,
09:11on en a discuté, à Marseille.
09:13Qui utilise-t-on pour aller
09:15régler son compte avec une bande rivale ?
09:17Un jeune de 15 ans
09:19qui aujourd'hui est victime à Rennes
09:21la semaine dernière, c'est un garçonnet
09:23de 5 ans. Et donc oui, il y a
09:25une levée, un front
09:27qui est aujourd'hui dans certaines villes, je pense notamment
09:29à Sarcelles, où il y a 3 bureaux de vote pendant la campagne présidentielle
09:31de 2022 qui donnaient. Eric Zemmour
09:33en tête. Mais c'est pas rien.
09:35À Paris, ce qui est une
09:37ville qui n'est pas acquise.
09:39Jordan Bardella.
09:41Il est arrivé en Rennes dans plusieurs bureaux de vote
09:43européennes de 2024.
09:45Alors là, pour le coup,
09:47Paris, ça reste quand même très
09:49idéologisé, c'est-à-dire qu'on
09:51pense plus Sandrine Rousseau
09:53que Jordan Bardella.
09:55Mais où sont situés ces bureaux de vote ? Porte de Clignancourt ?
09:57Porte de Versailles ?
09:59Des endroits où il y a des points de deal.
10:01Et donc, il y a un peuple qui se lève.
10:03En tout cas, j'avais signalé,
10:05je ne savais pas non plus. En revanche, moi, ce qui
10:07m'intéresse, c'est d'écouter là également
10:09Bruno Rotailleau sur l'idée
10:11de mexicanisation, c'est-à-dire
10:13qu'il fait le comparatif entre ce qui se
10:15passe en Amérique du Sud et ce qui
10:17se passe désormais dans certains quartiers en France.
10:19Il nous faut un sursaut.
10:21Il faut, comme on a fait
10:23du terrorisme, une cause nationale.
10:25Il faut faire de la lutte,
10:27de la guerre, du combat contre
10:29les narco-racailles, contre le narco-
10:31banditisme, une vraie cause nationale.
10:33Parce que ce qui se passe aujourd'hui,
10:35vous avez vu à Marseille, vous avez
10:37vu cette nuit à Poitiers, vous avez
10:39vu il y a quelques jours ici, avec
10:41un gamin de 5 ans qui est encore entre la vie et la mort.
10:43Et ça, ce n'est pas en Amérique du Sud,
10:45ce n'est pas au Mexique, ce n'est pas en Bolivie.
10:47C'est à Rennes, c'est à Poitiers,
10:49c'est à Marseille et c'est en France.
10:51Et aujourd'hui, les narco-trafiquants ne connaissent plus
10:53de limites.
10:55Là où ça devient inquiétant, c'est que peut-être que cette
10:57bascule, elle est aussi dans
10:59l'administration corrompue par le
11:01trafic de drogue. C'est du moins ce que dit Bruno
11:03Rotailleau. Écoutez, là, on bascule dans d'autres choses.
11:05Ce n'est plus que le narco-trafique, c'est le narco-État.
11:09Ce que je vois, moi, c'est une
11:11toile de la corruption qui s'étend
11:13dans diverses administrations.
11:15Ce que je vois, c'est que sur le
11:17territoire national,
11:19il y a des enclaves,
11:21des narco-enclaves qui sont
11:23en train de se créer, qui sont
11:25en train de se soustraire
11:27à la souveraineté nationale,
11:29à la loi de la République
11:31et à l'État de droit.
11:33Il y a un certain nombre d'infiltrations
11:35parce que
11:37on a des milliards qui sont en jeu.
11:39Ce sont des puissances financières
11:41qui parviennent à corrompre,
11:43y compris jusque dans l'administration
11:45de l'État. J'en dis pas plus.
11:47Il y a eu déjà un certain
11:49nombre d'affaires.
11:51Et là, ça devient inquiétant parce que c'est dans la
11:53continuité de ce qu'avaient dit les magistrats
11:55à Marseille, magistrats
11:57qui s'étaient fait taper
11:59sur les doigts par l'ancien ministre
12:01du sentiment d'insécurité.
12:03C'est un rapport sanatorial qui avait été publié au printemps également.
12:05Ce terme de mexicanisation,
12:07c'est courageux de la part de
12:09Bruno Roteu de l'employé. Maintenant, tous les chiffres
12:11lui donnent raison.
12:13Ces chiffres-là sont accablants.
12:156 milliards de chiffres d'affaires par an liés au
12:17narcotrafic, 240 000 personnes
12:19qui en vivent, un nombre de
12:21tentatives d'homicide qui a augmenté
12:23de 60 %
12:25cette année.
12:27Il a raison là-dessus. Maintenant, je pense
12:29que les Français ne demandent pas juste des discours
12:31martiaux. Ils ont souvent le sentiment qu'on se paye de mots
12:33et ils attendent des actes.
12:35On va y aller dans un instant sur ce qu'on peut faire.
12:37En revanche, j'ai l'impression que c'est la première fois
12:39qu'un ministre
12:41de l'intérieur ou même
12:43qu'un ministre en fonction parle
12:45d'une administration qui
12:47serait en tous les cas en partie
12:49corrompue par le trafic de drogue.
12:51Un petit peu comme les mots qu'il utilise Bruno Roteu.
12:53Il parle pour prendre l'opinion à témoin
12:55et pour marquer les esprits. Et qu'est-ce qui marque
12:57plus les esprits que les agents corrompus ?
12:59Aujourd'hui, en effet, c'est une réalité.
13:01La commission d'enquête que
13:03le ministre de la Justice avait balayée
13:05d'un revers de main, nous l'avait indiqué.
13:07La commission d'enquête nous avait indiqué
13:09beaucoup de choses qui ont été passées
13:11sous le tapis par les gouvernements
13:13précédents, par les ministres précédents.
13:15Aujourd'hui, Bruno Roteu est
13:17courageux, il est volontaire,
13:19il est déterminé d'aller sur ces sujets-là.
13:21On sait qu'on parle souvent
13:23de sa sécurité. Aujourd'hui, il prend des risques
13:25en disant ce qu'il dit.
13:27On parlait du risque des habitants, mais vous savez que
13:29Bruno Roteu, il n'a jamais été
13:31aussi protégé que les anciens.
13:33C'est la première fois qu'il est ministre de l'Intérieur.
13:35Non, je veux dire par rapport aux anciens ministres de l'Intérieur.
13:37Si mes souvenirs sont bons, Gérald Darmanin
13:39aujourd'hui, sa sécurité, elle est XXL.
13:41Elle est encore plus protégée
13:43que Michel Barnier. Pourquoi ?
13:45Parce qu'on fait face
13:47en effet, Joachim l'a rappelé,
13:49à une entreprise du CAC 40.
13:51C'est-à-dire que 5 milliards
13:53de chiffre d'affaires,
13:55200 000 personnes qui vivent de ça.
13:57C'est une entreprise du CAC 40.
13:59C'est une entreprise qui est très riche. C'est une entreprise qui a également
14:01connaissance du droit.
14:03Et on le voit de plus en plus souvent.
14:05C'est-à-dire que les grands trafiquants ont bien compris
14:07nos failles dans le droit.
14:09Et on utilise, par exemple, de plus en plus du côté des dealers,
14:11des mineurs isolés.
14:13Bien sûr, parce qu'un mineur, la peine est réduite
14:15schématiquement par deux. La peine est moindre.
14:17Ils ont l'excuse de minorité.
14:19Évidemment, ils se tournent vers des mineurs.
14:21Mais il faut se mettre dans l'esprit d'un dealer.
14:23Il se dit, mon espérance de vie, potentiellement, je peux mourir
14:25avant 30 ans et c'est un risque, mais au moins, je vais brasser
14:27énormément d'argent.
14:29Et nous, la prison, ça nous semble quelque chose d'épouvantable.
14:31Pour eux, c'est un aléa.
14:33Vous, vous avez des aléas professionnels.
14:35Et bien, eux, leur aléa, c'est d'aller par la casse prison.
14:37Et finalement, ce n'est pas si grave. On peut continuer une fois à l'intérieur.
14:39Je pense aux témoignages qu'on a entendus.
14:41On écoutera d'autres témoignages du côté de Poitiers.
14:43Mais ces personnes qui le vivent au quotidien.
14:45Alors là, vous allez pousser des cris d'orfère
14:5170% des Français sont favorables à ce que
14:53l'armée intervienne dans les quartiers sensibles.
14:55Donc, on fait quoi maintenant, Arnaud Médenéti ?
14:57Je ne sais pas si c'est l'armée.
14:5970% des Français veulent ça.
15:01Le problème, c'est que si on en est à faire intervenir
15:03l'armée, c'est un constat d'échec exceptionnel.
15:05Parce que ce n'est pas
15:07une mission de l'armée, en l'occurrence.
15:09Ça ne devrait pas être une mission d'armée.
15:11C'est la guerre, en ce moment, dans certains quartiers.
15:13Ça traduit, finalement, 20 ans, 30 ans de renoncement
15:15ou 20 ans, 30 ans d'impuissance publique
15:17qui nous amènerait, finalement,
15:19à faire intervenir l'armée dans les quartiers.
15:21Je sais que ça a été réclamé, notamment,
15:23par une sénatrice de Marseille, Mme Galli.
15:25Mais là, je vous parle des Français.
15:27Ce n'est pas Mme Galli que je souligne.
15:29Il y a 7 Français sur 10
15:31qui seraient favorables
15:33à ce que l'armée intervienne.
15:35La question peut se poser, parce que, in fine,
15:37la réalité, c'est que, de toute façon,
15:39Bruno Retailleau ne va pas résoudre
15:41les problèmes par un claquement de doigts
15:43en quelques jours, clairement.
15:45Moi, j'entendais tout à l'heure
15:47un responsable de la police
15:49qui insistait sur le fait que les moyens
15:51aujourd'hui qui étaient dévolus,
15:53notamment à la lutte contre
15:55le narcotrafic, étaient globalement
15:57largement insuffisants et que même
15:59ce qu'on était en train d'allouer était largement
16:01insuffisant. Donc, est-ce qu'à un moment donné,
16:03un pouvoir politique prendra,
16:05j'allais dire, la responsabilité de faire intervenir
16:07l'armée pour lutter
16:09contre les narcotrafiquants ?
16:11J'ai du mal
16:13à le croire, surtout dans la situation politique actuelle.
16:15Face à une
16:17situation aussi grave,
16:19Bruno Retailleau
16:21envisage une coalition
16:23transpartisane pour lutter contre le trafic
16:25de drogue. Écoutez,
16:27Éric Piolle, ce matin, le maire de Grenoble,
16:29qui se permet de faire des leçons
16:31sur les questions de la drogue, alors que sa ville
16:33là aussi est comparée à Chicago
16:35et on a vu au gré des semaines précédentes
16:37ce qui peut se passer dans cette ville-là.
16:39Monsieur Piolle qui va donc
16:41expliquer que Bruno Retailleau
16:43parle beaucoup, mais il ne fait pas grand-chose.
16:45Face à le caractère éphémère
16:47de leur poste de ministre de l'Intérieur,
16:49ils choisissent la Com.
16:51Et la Com, c'est plus facile d'être dans l'ultra-répressif
16:53pour la Com, de dire, maintenant,
16:55ça va changer avec moi.
16:57En fait, personne n'y croit, les habitants n'y croient pas
16:59et nous, élus locaux, nous n'y croyons pas non plus.
17:01Éric Piolle qui a choisi les pistes cyclables
17:03plutôt que les caméras vidéo-surveillance
17:05dans sa ville. Je veux dire,
17:07tous les responsables politiques qui vous disent
17:09qu'il y a une baguette magique, non, il n'y en a pas.
17:11Pour régler le problème du trafic de drogue
17:13qui a pris une ampleur grandissante ces dernières années,
17:15il n'y a pas de baguette magique,
17:17il n'y a pas de solution miracle.
17:19Donc évidemment, ça passera par des petites mesures,
17:21des moyennes mesures, puis ensuite des grandes mesures.
17:23Et Bruno Retailleau, il a annoncé un nouvel arsenal
17:25législatif qui arrivera sans doute
17:27au début de l'année 2025.
17:29Eh bien, il faut attendre ce moment-là, mais c'est sûr
17:31qu'on n'a pas des résultats sur ce sujet-là
17:33en peu de temps.
17:35On va parler de Poitiers,
17:37petite parenthèse, Rennes,
17:39ville dont le maire
17:41ou la mère est à gauche
17:43depuis 1977.
17:45Poitiers, ville dont le maire ou la mère
17:47est à gauche depuis 1977.
17:49Nantes,
17:51aujourd'hui, c'est à gauche.
17:53Grenoble, donc M. Piolle, est à gauche.
17:55Marseille, pendant un temps, ça a été à droite,
17:57quand même. Mais parlons de Poitiers
17:59à présent, parce que c'est intimement lié.
18:01Une fusillade a éclaté
18:03la nuit dernière, sur fond de trafic de drogue.
18:05Vous avez cinq adolescents
18:07qui sont blessés, dont un qui
18:09est entre la vie et la mort.
18:11Il y aurait entre 40
18:13à 60 individus impliqués
18:15dans la RICS.
18:17Et puis, ça a provoqué
18:19une sorte d'effet boule de neige, c'est-à-dire
18:21qu'il y avait entre 500 et 600 personnes
18:23sur cette fameuse place, avec,
18:25je le répète, des adolescents
18:27qui échangeaient
18:29des tirs. C'est ça qui s'est passé
18:31à Poitiers.
18:33On parle de Poitiers, là.
18:35On voit le sujet de la rédaction, puisque le procureur
18:37a parlé.
18:39C'est aux alentours de 23 heures
18:41que plusieurs coups de feu ont été tirés
18:43sur la terrasse de ce restaurant.
18:45À bord d'une voiture, un individu
18:47a ouvert le feu avant de prendre la fuite.
18:49Arrivés sur les lieux de la fusillade,
18:51les policiers ont été pris à partie
18:53par un groupe de personnes.
18:55Les premiers éléments de l'enquête
18:57laissent suggérer que le tireur
18:59se serait livré à la vente
19:01de produits stupéfiants sur le secteur des couronneries
19:03dans les jours précédents.
19:05Une perquisition réalisée ce jour
19:07à 6 heures, dans une habitation
19:09sur la commune de Poitiers, a permis
19:11de découvrir 7 munitions
19:13de calibre .22 Long Rif
19:15ainsi que des éléments partiels
19:17d'une arme démontée,
19:19crosse et mécanisme.
19:21La montée de la violence, sur fond de tensions
19:23entre bandes rivales, a conduit dans la même soirée
19:25à une rixe impliquant une centaine de personnes.
19:27Les 5 victimes recensées,
19:29toutes résidentes
19:31de Poitiers, sont nées
19:33en 2008 et 2009.
19:35L'une d'entre elles
19:37est actuellement hospitalisée
19:39au centre hospitalier universitaire
19:41en urgence absolue
19:43avec un pronostic vital qui est
19:45engagé. Plus d'une centaine de policiers
19:47de la CRS 8 et de la CRS 84
19:49spécialisés dans la lutte
19:51contre les violences urbaines, ont été
19:53déployés afin de sécuriser le quartier.
19:55Le tireur, quant à lui,
19:57est toujours activement recherché.
19:59Des victimes, des blessés
20:01qui ont entre 15 et 16 ans.
20:03On en est là aujourd'hui. Je vous propose d'écouter
20:05d'autres témoignages cette fois, sinon pas
20:07à Rennes, mais à Poitiers,
20:09mais c'est la même situation, c'est la même veine.
20:11C'est-à-dire vraiment qu'on est dans des quartiers
20:13qui ont été gangrénés par le trafic
20:15de strupefiants.
20:17Le commissariat est fermé depuis les émeutes
20:19et ce n'est pas demain qu'il va
20:21rouvrir, je pense. Ce sera en 2025.
20:23Et c'est pénible pour...
20:25Il y a une demande énorme.
20:27On est quand même une population.
20:29L'asile, c'est énorme.
20:31Il faut qu'ils trouvent du boulot.
20:33L'Etat, il ne fait pas de...
20:35Les gens, ils n'ont pas de travail.
20:37Même nous, à Poitiers, il n'y a pas de travail.
20:39Les gens, ils ne font que ça.
20:41Il n'y a rien. Ils sont arrivés avec ça.
20:43Ce n'est plus pareil.
20:45Honnêtement, je ne reconnais plus.
20:47Ce n'est pas comme avant.
20:49Ce n'est pas comme ça.
20:51Je n'ai pas vécu comme ça.
20:53Moi, c'était vivant. Il n'y avait pas de bagarre.
20:55Il n'y avait pas de ce qu'il y a en ce moment.
20:59Ça me fait mal au cœur de voir ce qui se passe.
21:01Et ce discours-là,
21:03on l'a entendu à Rennes.
21:05Ce discours-là, on l'a entendu à Marseille, à Nantes.
21:07On l'a entendu à Grenoble.
21:09Désormais, Poitiers...
21:11La France des préfectures et des sous-préfectures.
21:13Si ça, ce n'est pas un symptôme de la mexicanisation,
21:15le soleil en moins peut-être.
21:17Je ne sais pas dans quoi on est.
21:19Ce qui est intéressant aussi à Poitiers,
21:21c'est qu'on a vu que tout était parti
21:23entre Antillais et Maghrébins manifestement.
21:25Pour l'instant, on n'a pas l'information.
21:27Donc, on reste prudent.
21:29En revanche, ce qui est vrai, c'est que...
21:31Je rappelle les chiffres
21:33que le préfet Moutou,
21:35source préfectorale, avait dévoilé l'an dernier à Nice.
21:37À savoir que 72%
21:39des mises en garde à vue à Nice
21:41pour trafic de drogue sont étrangers.
21:43Donc, quiconque aujourd'hui prétend régler
21:45les problèmes de narcotrafic sans agir
21:47à la racine du problème sur l'immigration est un imposteur.
21:49Le préfet Moutou, qui avait été attaqué
21:51par certains élus de gauche ou d'extrême-gauche
21:53parce que pendant les émeutes, il avait eu le malheur
21:55de dire les délinquants mineurs
21:57de une claque et au lit.
21:59C'est peut-être ça être un serviteur de l'État.
22:01Ça s'appelle l'échelle des priorités.
22:03On comprend aujourd'hui et on paye toutes les factures en même temps.
22:05La publicité, on revient dans un instant.
22:07Voilà ce qu'on pouvait dire sur le trafic de drogue.
22:09On reviendra dans un instant
22:11sur ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale,
22:13sous-traité par les médias.
22:15Imaginez un instant
22:17qu'un député du Rassemblement national
22:19menace, insulte d'autres députés.
22:21Je pense qu'il y aurait eu
22:23une autre couverture médiatique.
22:25A tout de suite.
22:3120h30 sur CNews, l'information avec Isabelle Piboulot.
22:33Chère Isabelle, bonsoir.
22:35Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
22:37À la Une, cinq mineurs blessés dans une fusillade
22:39hier soir à Poitiers.
22:41Parmi eux, un adolescent de 15 ans
22:43est toujours entre la vie et la mort.
22:45Le logement d'un individu a été perquisitionné.
22:47Sept munitions de calibre 22,
22:49longs rifles et des éléments partiels
22:51d'une arme démontée ont été retrouvés.
22:53L'homme est activement recherché.
22:55Des policiers de la CRS 8
22:57et de la CRS 84
22:59ont été déployés à Poitiers.
23:01Le chaos en Espagne.
23:03Le bilan provisoire des inondations
23:05est d'au moins 205 morts
23:07et des dizaines de disparus.
23:09500 soldats seront déployés demain
23:11dans le sud-est du pays.
23:13Ces renforts porteront à 2200
23:15le nombre de militaires mobilisés
23:17dans la région de Valence.
23:19En parallèle des opérations de secours,
23:21des scènes de pillage ont eu lieu.
23:23Le Premier ministre libanais
23:25accuse Israël de refuser
23:27de cesser le feu avec le Hezbollah.
23:29L'aviation israélienne a mené
23:31à l'aube une dizaine de frappes
23:33sur la banlieue sud de Beyrouth
23:35en affirmant avoir visé des cibles
23:37du mouvement chiite.
23:39Ces frappes sont intervenues
23:41quelques heures après une visite
23:43d'Israël pour négocier une issue à la guerre.
23:45Merci beaucoup Isabelle Piboulot
23:47pour le point sur l'information
23:49sur les questions de sécurité
23:51comme sur les questions d'immigration.
23:53Un monde sépare
23:55l'idéologue du réel.
23:57L'élu parfois
23:59radical de ce que veut même
24:01le sympathisant qui a voté
24:03pour ce même élu. J'en veux pour preuve
24:05ce qui s'est passé avec le ministre délégué
24:07à la sécurité du quotidien.
24:09On parlera de M.Porte dans un instant.
24:11Nicolas Daragon a provoqué
24:13un tollé hier parce qu'il a
24:15en tous les cas rappelé, non pas une évidence
24:17mais rappelé quelque chose que les français veulent.
24:19Sur chaque sondage qu'on a fait
24:21il y a 7 à 8 français qui veulent une fermeté
24:23sur la délinquance
24:25des migrants, l'expulsion
24:27de migrants délinquants. Je résume
24:29très rapidement, un migrant
24:31qui bascule dans
24:33la criminalité
24:35ou dans la délinquance, dehors.
24:37Déjà un migrant en situation irrégulière
24:39il n'est pas censé être là.
24:41Je le dis sans une once
24:43d'hésitation, sans un doute
24:45avec fermeté, l'étranger
24:47qui assassine, dehors.
24:49L'étranger qui viole, dehors.
24:51L'étranger qui a un lien
24:53quelconque avec une entreprise
25:01L'étranger qui a un lien quelconque
25:03avec une entreprise terroriste, dehors.
25:05L'étranger islamiste, dehors.
25:07L'étranger voleur
25:09harceleur
25:11agresseur
25:13trois...
25:15L'étranger voleur
25:17harceleur agresseur, trois fois dehors
25:19nous devons reprendre
25:21le contrôle. Nous devons
25:23le reprendre car c'est un enjeu
25:25de souveraineté.
25:27Bon juste avant de vous donner la parole
25:2970% des français
25:31estiment qu'il existe un lien entre immigration
25:33et insécurité, sondage de juin 2024
25:3568 plus précisément. 84% des Français estiment qu'il faut emprisonner tous les étrangers sous eQTF,
25:41auteurs de crimes et d'élits, avant leur expulsion, 12 octobre 2024.
25:4575% des Français voudraient un renforcement de la politique d'immigration, octobre 2024.
25:50Donc en fait cette déclaration, c'est une déclaration qui épouse la volonté des Français.
25:56C'est pas une déclaration de bon sens, mais c'est une déclaration qui est raccord avec ce que veulent les Français.
26:01Je ne suis même pas sûr que les élus de la France Insoumise qui ont pesté contre Nicolas Dragon lui reprochent ces propos.
26:07Ce qu'ils lui reprochent vraiment, c'est de se faire applaudir par le Rassemblement National.
26:09Mais enfin si je dis à midi, alors qu'il y a un grand soleil, il fait beau et il fait chaud, c'est pas parce que...
26:16Vous serez hué par la France Insoumise. C'est ça la vérité du débat aujourd'hui parlementaire et du débat politique.
26:20On en est là.
26:21On était lors de la niche des élus du Rassemblement National et il était question de l'expulsion des clandestins délinquants condamnés.
26:30Donc aujourd'hui les Français, vous l'avez très bien dit Elliot, sont très majoritairement en faveur de cette proposition.
26:36Même les sympathisants de la France Insoumise, même les sympathisants du Parti Socialiste, même les sympathisants des écologistes.
26:41Il ne dit rien d'extraordinaire en réalité.
26:43Il nous explique que quand on arrive illégalement dans un pays, déjà on ne doit pas y être.
26:48Et si on commet un délit ou un crime, on doit être renvoyé dans son pays d'origine.
26:51Je ne vois pas ce qu'il y a de fou dans cette déclaration.
26:53Il rappelle la loi.
26:54Oui, mais ça n'a rien d'extraordinaire.
26:56Quand vous arrivez dans un pays, vous devez apporter votre pierre à l'édifice.
26:59Dans ce pays, vous ne devez pas le détériorer.
27:01Vous devez respecter la loi.
27:03Je ne vois pas ce qu'il y a d'extraordinaire dans ces propos.
27:05En tous les cas, selon certains, c'est un discours d'extrême droite.
27:09C'est ce que disait ce matin, par exemple, l'ancien ministre qu'on reçoit très souvent ici, André Valigny.
27:14Il a dit que dans la forme, il y a un côté extrémiste.
27:18On l'écoute et ensuite je vous donne la parole.
27:20C'est un discours d'extrême droite parce que...
27:24Monsieur Daragon...
27:26Je peux continuer ?
27:28Oui, argumentez.
27:30Au début, monsieur Daragon a raison quand il dit sur un ton très calme, modéré, mesuré,
27:36un étranger criminel n'a rien à faire sur le sol de France.
27:38On est d'accord.
27:40Il continue sur le même registre pendant deux minutes.
27:42On est d'accord.
27:44Mais ensuite, quand il monte en gamme, si j'ose dire,
27:46pour se faire applaudir par le Rassemblement national,
27:48avec des phrases caricaturales, des phrases à l'emporte de pièces,
27:50comme ça, c'est pour faire du buzz.
27:52Laquelle est caricaturale ?
27:54Trois fois dehors.
27:56Pourquoi c'est caricatural ?
27:58C'est le ton qui est caricatural.
28:00En fait, pourquoi... Pardonnez-moi André,
28:02j'ai beaucoup d'affection pour vous.
28:04En fait, on n'y arrivera pas.
28:06Pourquoi c'est d'extrême droite ?
28:08Le ton.
28:10Le ton et les applaudissements.
28:12C'est ce que dit André Valigny que j'aime beaucoup.
28:14J'aimerais bien qu'on arrête avec cette notion d'extrême droite
28:16qui ne veut absolument rien dire,
28:18qui sert non pas à décrire, mais simplement à décrier.
28:20Et concernant les propos de Nicolas Daragon,
28:22je pense qu'il relève d'une forme de bon sens.
28:24Maintenant, les propos, si vous voulez, on en a assez.
28:26Emmanuel Macron lui-même avait promis 100% d'exécution des OQTF.
28:28On en est à 7-8% aujourd'hui.
28:30Donc il y a beaucoup de boulot.
28:32Je pense que ce boulot ne passera pas uniquement
28:34par le réglementaire ou le législatif,
28:36mais par un changement de la Constitution.
28:38On a très bien compris qu'aujourd'hui,
28:40la catégorie d'extrême droite était un moyen
28:42de délégitimer les arguments
28:44qui sont des arguments tenus par les concurrents politiques
28:46et qui souvent s'appuient sur la réalité.
28:48C'est ce qui se passe de manière...
28:50Et qui sont partagés.
28:52Dans ce cas-là, on peut considérer
28:54qu'il y a 70% de l'opinion publique
28:56qui est d'extrême droite.
28:58Je ne suis pas du tout sûr que ce soit la réalité.
29:00Arnaud, ça marche ?
29:02Si, ça marche.
29:04Le second tour des législatives, c'est exactement...
29:06Ça marche, ça recule.
29:08Ça marche encore.
29:10Ça fait juste 20 ans que ça marche.
29:12Ce qui est drôle quand même dans cette séquence
29:14et dont on n'a pas parlé, c'est que Nicolas Daragon
29:16et son gouvernement,
29:18et son gouvernement et sa majorité,
29:20ont décidé, malgré ce discours-là,
29:22de ne pas voter la proposition
29:24du rationnement national.
29:26D'expulser les délinquants étrangers.
29:28C'est là où il y a aussi une hypocrisie de la part du gouvernement.
29:30C'est pour ça qu'il ne faut pas rester au pur discours.
29:32Je vous propose d'écouter
29:34Marine Le Pen, toujours hier,
29:36qui interpelle
29:38l'hémicycle à gauche
29:40en disant
29:42sur les questions migratoires,
29:44de ce que disait François Mitterrand.
29:48J'entends ce que vous avez dit.
29:50Mais l'immigration désordonnée,
29:52massive, irrationnelle,
29:54hors contrôle,
29:56est un problème, et évidemment,
29:58vous le savez.
30:00Mais d'ailleurs, le Parti Socialiste
30:02avant aussi le savait.
30:04Et je voudrais juste vous lire
30:06un propos de François Mitterrand.
30:08Vous vous souvenez, François Mitterrand ?
30:10Sur le renvoi
30:12de tous les clandestins,
30:14notamment ceux qui sont clandestins,
30:16il n'y a qu'une seule loi possible,
30:18disait-il.
30:20Et c'est malheureux pour eux,
30:22mais c'est la nécessité, il faut qu'ils rentrent chez eux.
30:24Quant aux communistes,
30:26M. Marchais,
30:28vous vous souvenez de M. Marchais ?
30:30Il disait
30:32il faut stopper l'immigration
30:34officielle et clandestine.
30:36Il est inadmissible de laisser rentrer
30:38de nouveaux travailleurs immigrés
30:40en France, alors que notre pays
30:42compte près de 2 millions de chômeurs
30:44français et immigrés.
30:46Il n'y en avait que 2 millions à l'époque.
30:48Bon, toujours à l'Assemblée,
30:50ce qui s'est passé hier, je le disais
30:52avant la publicité, peut-être
30:54dans l'indifférence médiatique,
30:56et pourtant le reflet aussi de notre société,
30:58c'est-à-dire toujours plus violente,
31:00avec maintenant des députés
31:02de la France Insoumise qui menacent,
31:04qui intimident.
31:06On va s'occuper de toi, le député LFI
31:08Thomas Porte menace un élu
31:10RN en plein débat à l'Assemblée,
31:12c'est passé mercredi,
31:14lors des questions au gouvernement
31:16sur l'interdiction des activités de l'UNRWA
31:18en Israël. Les échanges ont été
31:20houleux, l'insoumis Thomas Porte
31:22n'a pas hésité à insulter
31:24et menacer l'élu RN
31:26Philippe Lotio. Revoyons cette
31:28séquence, et on a zoomé sur le visage
31:30de Thomas Porte.
31:32Condamnez-vous le communiqué
31:34du CRIF, qui en attaquant
31:36le président de la République crée sciemment
31:38une confusion entre
31:40critique légitime de la politique
31:42de Netanyahou et antisémitisme.
31:44Ce qui se passe au Proche-Orient
31:46c'est la colonisation,
31:48un génocide et la généralisation
31:50du conflit au Liban.
31:52Serez-vous plus clair
31:54que les soutiens inconditionnels
31:56qui prétendent ne pas savoir
31:58à quoi Emmanuel Macron fait allusion ?
32:00On...
32:02Ferme ta gueule, on va s'occuper de toi.
32:04On écoute Laurent Jacobelli qui a réagi
32:06cet après-midi.
32:08Dès que vous les critiquez, dès que vous ne pensez pas comme eux,
32:10ils vous menacent,
32:12ils sont arrogants, voire
32:14pire, violents, ils vous insultent, c'est terrible
32:16en fait, ces gens-là n'aiment pas la démocratie,
32:18ils veulent imposer leurs idées par la force.
32:20C'est pas le premier, Thomas Porte a menacé
32:22on peut parler de M. Delogu,
32:24on peut parler d'un certain nombre
32:26des députés qui, lorsqu'ils croisent leurs collègues
32:28dans le couloir, les intimident physiquement,
32:30c'est terrible l'ambiance à l'Assemblée nationale.
32:32On a l'impression d'avoir des caïds de banlieue
32:34qui sont venus mettre l'Assemblée nationale
32:36en coupe réduite, on n'a pas l'impression de voir des collègues.
32:38Et ça crée un climat
32:40horrible, on ne peut pas travailler dans ces conditions.
32:42Et un jour, ils passeront
32:44vraiment à la violence.
32:46On écoutera dans un instant Louis Boyard
32:48et vous découvrirez si
32:50dans un instant, Louis Boyard se
32:52désolidarise de son ami
32:54et collègue Thomas Porte.
32:56En revanche, moi ce qui m'intéresse
32:58c'est le silence médiatique,
33:00l'indifférence pardonnez-moi, mais il y a le
33:02Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale.
33:04Il y a les sujets.
33:06Le problème c'est que
33:08en bonne logique,
33:10M. Porte
33:12compte tenu de la gravité
33:14des propos et de l'intimidation quasi-physique
33:16en l'occurrence
33:18qu'il porte vis-à-vis de ses collègues
33:20aux concurrents du Rassemblement
33:22national, devrait être sanctionné.
33:24Mais il ne le sera pas. Pourquoi ?
33:26Tout simplement pour une raison qui est très simple, c'est que Mme
33:28Braun-Pivet n'a pas la majorité au sein
33:30du bureau de l'Assemblée nationale.
33:32Ils font un vote du bureau de l'Assemblée nationale
33:34et c'est qui est majoritaire au bureau de l'Assemblée nationale ?
33:36Le Nouveau Front Populaire.
33:38Oui, mais attendez, moi j'ose
33:40imaginer que le Nouveau Front Populaire
33:42n'est pas sur la ligne
33:44aussi violente que Thomas Porte.
33:46J'ai des doutes, je ne vois pas
33:48au rendez-vous des élus
33:50sans l'IPS
33:52que des verts
33:54qui sont associés
33:56à une...
33:58Vous voulez dire qu'un homme comme Olivier Faure
34:00au Parti Socialiste se couche
34:02devant Thomas Porte ?
34:04Il a été élu grâce à l'IFI, donc oui, ils sont chouettes.
34:06Et Yael Braun...
34:08Alors, pas de sanctions, imaginons.
34:10Mais Yael Braun-Pivet, la présidente
34:12de l'Assemblée nationale, qui réagit
34:14régulièrement sur les réseaux sociaux,
34:16comment se fait-il que 24 heures plus tard,
34:18celle qui est la garante
34:20du débat dans l'hémicycle
34:22n'ait pas eu une réaction ?
34:24Ce qui est dingue, c'est qu'elle-même a créé
34:26une propre jurisprudence. Parce que, normalement,
34:28l'Assemblée nationale, c'est un temple sacré
34:30où on peut dire tout ce qu'on veut, où la liberté
34:32d'expression est quasiment totale.
34:34On ne dit pas « ferme ta gueule ».
34:36Absolument, mais après, ça, ça se traite dans les urnes.
34:38Mais Yael Braun-Pivet, quand elle avait
34:40condamné à 15 jours d'exclusion Grégoire de Fournasse,
34:42quand elle avait condamné à 15 jours d'exclusion
34:44déjà Thomas Porte, vous savez,
34:46quand il y a eu cette histoire, alors que c'était à l'extérieur,
34:48elle a créé une jurisprudence. Et aujourd'hui,
34:50elle est en effet un petit peu embêtée
34:52parce qu'elle ne prend pas position. Mais,
34:54vous savez, ce n'est pas très étonnant.
34:56Ils ne veulent pas entrer dans ce genre de polémique.
34:58Défendre le Rassemblement national,
35:00quand bien même il serait attaqué, menacé, insulté,
35:02c'est impensable pour eux.
35:04Je voudrais, vous avez parlé
35:06de la précédente sanction de Thomas Porte.
35:08Thomas Porte qui avait déjà été exclu 15 jours,
35:10c'était pendant la réforme des retraites,
35:12les grands débats et les manifestations.
35:14On le voyait, tout fier,
35:16avec son écharpe tricolore,
35:18à ses pieds, un ballon de foot
35:20à l'effigie de l'ancien ministre du Travail,
35:22Olivier Dussopt.
35:24Et pour cela, il avait été exclu
35:26pendant 15 jours.
35:28Alors, Louis Boyard, est-ce que ce matin,
35:30Louis Boyard, qui
35:32considère peut-être que
35:34ses propos ne peuvent pas être tenus ?
35:36Il les a peut-être condamnés ?
35:38Exactement, il peut se dire qu'il est allé trop loin.
35:40On n'insulte pas, on ne menace pas
35:42les députés. En revanche,
35:44on les combat sur les idées.
35:46Peut-être, Louis Boyard.
35:48On est à peu près
35:50les seuls à recevoir des réfugiés
35:52et des associations palestiniennes.
35:54Elles étaient en tribune au-dessus
35:56du Rassemblement National.
35:58Et quand vous avez Nathalie Oziol qui pose une question,
36:00vous avez un député Rassemblement National
36:02qui dit « ce sont des terroristes
36:04qui soutiennent ».
36:06Franchement, je vais être très franc,
36:08ça fait un an qu'on se fait traiter
36:10de terroristes, qu'on se fait traiter d'islamistes.
36:12Là, on a des palestiniens
36:14qui ont vécu sous les bombes
36:16et qui nous écoutent. Et on a un député
36:18du Rassemblement National qui les insulte,
36:20qui les insulte alors que c'est des gens
36:22qui vivent des massacres tous les jours,
36:24qui ont des membres de leur famille qui sont morts autour d'eux.
36:26Au bout d'un moment, on ne va pas se laisser insulter.
36:28Et donc, en fait, il cautionne,
36:30il valide la réaction
36:32de M. Porte.
36:34C'est tout à fait cohérent. LFI,
36:36dans une stratégie insurrectionnelle de longue date,
36:38chaque jour apporte une preuve supplémentaire
36:40qu'ils veulent le chaos, non seulement sur les réseaux sociaux,
36:42mais aussi dans la rue et maintenant dans les institutions.
36:44Tout ça est extrêmement dangereux
36:46parce que ça a énormément d'écho dans la jeunesse.
36:48Il y avait un sondage Harris en 2021 qui montrait que
36:5022% des jeunes français trouvent désormais légitime
36:52de recourir à la violence pour défendre ses idées.
36:54Et c'est aussi très dangereux...
36:56Thomas Porte est représentatif d'une partie de la socialiste.
36:58J'ajoute quand même un dernier point,
37:00c'est que toute l'histoire du XXe siècle montre
37:02que les pires déferlements violents ont commencé
37:04par une phase de préparation des esprits. Je crois qu'on est en plein là-dedans aujourd'hui.
37:06Et moi, le sujet qui m'importe
37:08le plus là-dedans, c'est aussi la réaction médiatique.
37:10J'ai vu une chaîne concurrente
37:12d'informations qui a qualifié
37:14cet échange de vif-échange.
37:18Une chaîne d'informations en continu ?
37:20Non, mais c'était sur un site internet,
37:22c'était pas en direct.
37:24Non, ils n'ont pas parlé de vif-échange.
37:26Je vous le promets Eliott, vif-échange.
37:28T'es à quelle heure ?
37:30Je ne sais pas l'heure.
37:32Je veux trouver la séquence.
37:34Ce qui est vrai, c'est que l'Assemblée nationale, historiquement...
37:36Mais c'était une plaisanterie, Jules.
37:38Il y a huit heures.
37:40C'est virulent, voire violent.
37:42Mais là, c'est pas...
37:44C'est la 4ème République, ça existe.
37:46C'est par des baviches.
37:48C'est par des baviches.
37:50Laissez-moi terminer.
37:52Arnaud !
37:54Laissez-moi juste terminer.
37:56Ce n'est pas parce que ça a été toléré par le passé
37:58qu'il faut le tolérer aujourd'hui.
38:00Mais en l'occurrence, c'est pas nouveau à l'Assemblée nationale,
38:02malheureusement, on peut le regretter,
38:04que l'on ait ce type d'échanges
38:06qui sont des échanges parfois...
38:08Jules Moch, ministre de l'Intérieur,
38:10en 47 et 48,
38:12se fait traiter de nazi
38:14par les députés communistes.
38:16Il ne faut quand même pas l'oublier.
38:18C'était un grand résistant qui était lui-même juif.
38:20Ils en sont à se menacer dans les couloirs.
38:22On va parler de Tienspo.
38:24Vif échange entre un député insoumis et un élu RN
38:26à l'Assemblée nationale.
38:28On va s'occuper de toi.
38:30Ferme ta gueule.
38:32A intimé le député insoumis.
38:34Tu voulais s'imaginer si un élu du RN
38:36était insoumis, c'est ce que je disais tout à l'heure.
38:38Vous vous répétez.
38:40Je vous répète.
38:42Tienspo à présent.
38:44Joachim, vous êtes un ancien élève
38:46de Tienspo.
38:48J'ai été diplômé en 2019,
38:50mais tout ce qui se passe là n'a rien d'inédit.
38:52J'ai vu exactement la même chose dans les années 2010.
38:54Le florissement des associations intersectionnelles,
38:56le Hijab Day, la Queer Week,
38:58des réunions non mixitées, il y en avait déjà plein.
39:00Vous avez écouté le ministre de l'Enseignement supérieur
39:02ce matin ?
39:04Il a dit qu'il condamnait.
39:06Dans les actes doivent suivre.
39:08J'ai le sentiment que l'administration a plutôt bien réagi.
39:10Laquelle ? De Tienspo ?
39:12De Tienspo Paris. Louis Vassi.
39:14J'ai l'impression qu'il y va, mais il marche sur les œufs.
39:16Il est interdit.
39:20On va en parler dans un instant.
39:22Je suis favorable à l'exclusion
39:24des 4 étudiants
39:26pro-palestinien de Tienspo Paris.
39:30C'est ce qu'a dit ce matin
39:32Patrick Aizel,
39:34le ministre de l'Enseignement supérieur.
39:36Il était l'invité de Pascal Praud
39:38ce matin. Il est revenu sur
39:40cette situation. Je sais.
39:42On va revenir dans un instant sur ce qui s'est passé
39:44avec cette
39:46réunion
39:48non... Comment c'est ?
39:50Je ne sais même pas comment le dire.
39:52Réunion en non mixité choisie.
39:54Il faut faire un Master The Walk.
39:56Mais moi, je n'avais pas cette expression-là.
39:58Avant de revenir sur cette réunion,
40:00je veux qu'on revienne sur ce qui s'était
40:02passé à Tienspo Paris avec
40:04ces manifestations. Certains
40:06disent pro-palestinienne, d'autres disent pro-Hamas.
40:08Il y a effectivement
40:104 étudiants qui ont été
40:12mis au banc en disant
40:14qu'ils vont avoir des sanctions.
40:16Finalement, le ministre de l'Enseignement
40:18supérieur veut l'exclusion.
40:22Cette suspension était provisoire
40:24et surtout, je tiens à rappeler
40:26et le directeur a eu des mesures extrêmement
40:28fermes depuis son arrivée.
40:30C'était assez inédit. Jusqu'à présent,
40:32il n'y avait jamais eu de suspension.
40:34Et vous évoquez la possibilité d'une exclusion.
40:36En fait, elle ne peut pas être
40:38prononcée de manière définitive par le
40:40directeur, mais la section disciplinaire
40:42peut le faire. Toujours est-il
40:44que le directeur est extrêmement
40:46ferme.
40:48Moi, je pense qu'il faut
40:50rester ferme. D'ailleurs, vous noterez
40:52que depuis mon arrivée, je ne
40:54fais que rappeler la loi
40:56et indiquer qu'il faut de la fermeté
40:58et qu'à aucun moment,
41:00nos établissements d'enseignement supérieur et de
41:02recherche ne doivent être instrumentalisés
41:04à quelques finalités politiques.
41:06La neutralité politique est
41:08une nécessité.
41:10Le mot fermeté ne veut rien dire.
41:12Est-ce que ces étudiants,
41:14selon vous, doivent être
41:16exclus définitivement de Sciences Po ?
41:18Oui ou non ?
41:22Pour ma part, je serais favorable
41:24à leur exclusion.
41:26Il a dû y aller, Pascal. Heureusement
41:28qu'il y va en disant « Monsieur le ministre, vous êtes bien gentil,
41:30on ne comprend rien, soyez direct ».
41:32Hetzel est courageux dans cette affaire.
41:34On va reprendre.
41:36On a eu
41:38des ministres de l'enseignement supérieur
41:40et de la recherche depuis 2017
41:42qui n'ont jamais tenu ce type de propos.
41:44Qu'il s'agisse de Mme Vidal
41:46ou de Mme Rotaillot, qui était rue Descartes.
41:48Là, on voit bien qu'il y a quand même, malgré tout,
41:50un ministre qui rompt
41:52avec une jurisprudence
41:54de l'apaisement ou de la poussière sur le tapis.
41:56Il est à l'air, c'est normal.
41:58Il le fait en effet parce qu'il connaît le milieu universitaire
42:00lui-même, ayant quand même travaillé dans le milieu universitaire
42:02avec toute la prudence
42:04qui s'impose, mais malgré tout,
42:06il y a ce point de vue-là.
42:08Je précise que le nouveau directeur de Sciences Po
42:10a levé les sanctions contre les 4 étudiants
42:12pro-palestiniens. Ils étaient mis
42:14au banc pendant un temps suspendu.
42:16Mais on attend de voir si ces 4 étudiants
42:18vont être exclus.
42:20Ce qui me paraît être une évidence
42:22aux yeux des Français qui voient
42:24la situation dans Sciences Po.
42:26Mais où est-ce qu'on est ? Ce n'est pas une ZAD, Sciences Po.
42:28Ce n'est pas non plus une salle où on peut
42:30prôner l'intifada.
42:32Vous avez raison, mais ce n'est pas le ministre qui en a la responsabilité.
42:34C'est le directeur de Sciences Po.
42:36Heureusement que Pascal était là pour poser la question
42:38parce qu'on ne comprenait pas
42:40finalement la pensée de M. Ezel.
42:42Vous vouliez en venir à cette histoire
42:44parce que Sciences Po, ce n'est pas fini.
42:46Regardez ce qui s'est passé aujourd'hui.
42:48L'association de l'université de Sciences Po Paris
42:50organise un rassemblement en non-mixité
42:52de genre ou de couleur de peau.
42:54Il s'agit de l'association des
42:56collectifs féministes qui
42:58se définit comme une association
43:00féministe décoloniale.
43:02Son objectif est de lutter contre l'obtrétion
43:04sexiste, raciste et capitaliste
43:06à Sciences Po.
43:08C'est la première affiche.
43:10Ce qui est intéressant, c'est ce que vous voyez
43:12un peu plus bas. Non-mixité
43:14de genre plus non-blanche.
43:16Imaginez juste un instant
43:18une association qui dirait
43:20à Sciences Po, on ne veut pas
43:22de femmes et on ne veut pas de noirs.
43:24Imaginez un instant.
43:26Donc là, ça a été relayé sur les réseaux
43:28sociaux et
43:30Louis Vassy, alors il a publié
43:32un... là aussi
43:34ce n'est pas très clair, c'est-à-dire qu'il rappelle
43:36il dit à Sciences Po, aucune discrimination n'est admise.
43:38L'article 22 du règlement de la vie étudiante
43:40stipule que tout étudiant, enseignant ou salarié
43:42peut se rendre ou assister à un événement
43:44organisé dans le cadre de la vie associative.
43:46Ce principe s'applique à tous.
43:48Il a refait un tweet. Ah, il en a refait un autre ?
43:50Je l'ai raté celui-là, alors je vous présente mes excuses.
43:52Je vais en trouver un. Je vais le retrouver.
43:54Parce que celui-là, je ne comprenais pas
43:56ce qu'il s'appelait. Cette conférence bien spécifique
43:58n'aura pas lieu. Ah !
44:00Alors là, vous voyez... La réaction pour une fois
44:02a été bonne. Ah !
44:04Alors je représente mes excuses.
44:06Je vous présente mes excuses. Pour empêcher
44:08Sciences Po de devenir un temple d'importation
44:10des pierres névreuses américaines.
44:12Allez-y, allez-y. Je cherche le tweet de Louis Vassi.
44:14Sur Louis Vassi, il faut quand même dire que
44:16c'est moins un CRS qu'un diplomate.
44:18C'est-à-dire que Sciences Po, aujourd'hui,
44:20on ne peut pas régler la situation
44:22en étant très ferme, autoritaire.
44:24C'est quelque chose qui doit se faire
44:26sur le temps long, qui doit se faire
44:28à tâtons, comme je le disais
44:30tout à l'heure, parce que sinon, eh bien,
44:32on a les syndicats...
44:34Oui. Donc, Louis Vassi,
44:36vous avez raison. Malheur des réseaux sociaux,
44:38deux points. Il a publié ça à 18h30.
44:40Acte 1,
44:42annonce par des étudiants d'une réunion
44:44qui enfreint le règlement de Sciences Po et ne sera pas autorisée.
44:46Acte 2, des comptes
44:48accusent Sciences Po de soutenir
44:50cette initiative, pourtant non autorisée.
44:52Acte 3, nous précisons tout cela.
44:54Acte 4, la polémique se poursuit
44:56sur la base de l'information démentie,
44:58chacun restant enfermé dans sa bulle
45:00algorithmique, bon 1er novembre.
45:02Publié à 18h30.
45:04Mais le premier message
45:06qu'il publie, à 15h50,
45:08n'était pas très clair.
45:10Et d'ailleurs, vous voyez ce qui se passe,
45:12c'est qu'à 18h30, il est obligé de préciser
45:14un peu ses propos. Mais il y a quand même
45:16une association. Mais cette association, elle n'a pas
45:18lieu d'être, en fait. Pardonnez-moi.
45:20Elle n'a pas lieu d'être, mais il y en a...
45:22Mais non, mais il faut les interdire.
45:24Mais ces associations qui sont...
45:26C'est la partie émergée de l'iceberg.
45:28Mais ces associations dites racialistes, mais en fait, qui sont, pardonnez-moi,
45:30une manifeste... C'est raciste.
45:32C'est raciste de choisir une personne
45:34qui pourrait venir à une réunion
45:36de son orientation ou de sa couleur de peau.
45:38C'est juste raciste.
45:40Mais la lutte contre la domination justifie
45:42les pires forfaitures aujourd'hui.
45:44Non, mais ce serait intéressant de savoir quel est l'objet de l'association.
45:46Quand vous êtes une association loi de 1901,
45:48vous devez avoir un objet. Quel est l'objet de cette association ?
45:50Parce que si c'est lutter contre le racisme,
45:52cette association tient des propos racistes.
45:54Bon, bah écoutez, en tous les cas,
45:56voilà ce qu'on pouvait dire sur Sciences Po.
45:58C'est plutôt rassurant, le deuxième discours,
46:00le deuxième message un peu plus complet
46:02de M. Louis Sbassi. Parce que le premier,
46:04on ne le comprenait pas
46:06très bien.
46:08L'émission est quasiment terminée,
46:10si ce n'est même terminée.
46:12Donc je vais vous remercier,
46:14tous les gars, c'est un plaisir.
46:16J'avais une dernière information à vous donner,
46:18mais je ne l'ai plus.
46:20À la réalisation, c'était Arnaud Carrat.
46:22À la vision, c'était Juliette.
46:24Au son, c'était
46:26Anatole, Lucas Buzutil,
46:28Benjamin O, Pauline Trevesère
46:30ont participé à cette émission.
46:32Et avant de terminer,
46:34il y a un téléspectateur
46:36qui nous regarde régulièrement qui est
46:38Papa. Il s'appelle Trésor.
46:40Il est désormais Papa et il a choisi le plus beau des prénoms
46:42pour son fils. Vous savez comment il s'appelle ?
46:44Eliott. Exactement.
46:46Alors c'est deux ailes de thé. Il s'est un peu trompé
46:48sur l'orthographe, mais il s'appelle Eliott.
46:50C'est pas pour moi qu'il le fait.
46:52Non mais franchement, c'est l'une des pêches.
46:54Vous savez lire, vous.
46:56Merci beaucoup, ça se dispute dans un instant.

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