L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 26/11/2023)

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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcript
00:00 Il est quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro de Véronique Jacquier,
00:04 Gabriel Cluzel, Jean-Sébastien Ferjou et Frédéric Durand.
00:07 Bonsoir à tous les quatre.
00:08 Le point sur l'information et ensuite on reviendra longuement sur Romand, sur Isère,
00:13 avec les déclarations du préfet de la Drôme, préfet qu'on n'a pas, voire peu entendu pendant cette semaine
00:21 et le drame qui a touché la famille de Thomas et le meurtre de Thomas.
00:25 D'abord le point sur l'information, c'est avec vous Maureen Vidal.
00:28 Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
00:30 Les funérailles de Gérard Collomb, l'ancien maire de Lyon et ex-ministre de l'Intérieur,
00:34 se dérouleront mercredi en la cathédrale Saint-Jean à Lyon.
00:38 Attendre un cancer à l'estomac, Gérard Collomb est décédé hier soir à l'âge de 76 ans.
00:42 De nombreux hommages ont été rendus à l'homme politique.
00:44 Le chef de l'État a ainsi salué un ami cher.
00:47 Les drapeaux étaient en berne dans la ville de Lyon aujourd'hui.
00:51 À la question "Pensez-vous que l'immigration extra-européenne peut être un danger pour la France ?"
00:55 66% des sondés ont répondu oui dans le détail de ce sondage CSA pour CNews, selon la proximité politique.
01:02 À gauche 55% ont répondu non.
01:04 Au centre, 67% pensent que cette immigration peut être dangereuse.
01:07 Et à droite, 89% le pensent également.
01:10 Enfin, en ce troisième jour de trêve, 14 otages israéliens et 3 étrangers ont été libérés par le Hamas.
01:17 Selon l'armée israélienne, une des otages a été transportée d'urgence à l'hôpital au vu de son état.
01:21 Et 4 personnes sont passées par l'Égypte vers le terminal de Rafah.
01:25 9 enfants de 4 à 17 ans et 4 femmes font partie de ces otages libérés.
01:29 Côté Israël, 39 Palestiniens ont également été libérés des prisons israéliennes.
01:34 Et la France espère que la trêve va durer jusqu'à la fin de la libération, je cite la ministre, de tous les otages.
01:43 Or pour l'instant le deal c'était 4 jours de trêve, 50 otages libérés contre 150 prisonniers.
01:49 On en parlera évidemment dans cette émission.
01:51 Je voudrais qu'on commence par Romand-sur-Isère et le quartier de la Monet.
01:54 Il faut le dire aux téléspectateurs, c'est pas un havre de paix le quartier de la Monet.
02:00 C'est très difficile d'ailleurs pour nous journalistes d'aller sur le terrain.
02:03 Parce qu'il est gangréné par la délinquance, par le trafic de stupéfiants.
02:08 Que les habitants de ce quartier souffrent de cette ultra-violence.
02:12 Mais depuis 24 heures, le quartier de la Monet est devenu l'épicentre de la peste brune.
02:19 Et finalement de cette ultra-droite qui gangrène notre société.
02:23 Vous avez depuis 24 heures la focale qui est placée sur 80 identitaires qui sont venus manifester.
02:29 Je vois déjà le titre de libération demain.
02:33 Et on va entendre Thierry De Vimy, qui est le préfet de la Drôme,
02:38 qui sauf erreur de ma part n'a pas eu et organisé une conférence de presse pour Thomas après ce drame.
02:45 Et n'était pas présent au funérail.
02:47 Il a en revanche tenu un point presse ce midi et il revient sur les faits.
02:51 Écoutez.
02:52 Hier soir, il y a eu un rassemblement d'une centaine, une petite centaine de personnes
02:58 qui ont cherché à pénétrer de force en intimidant dans le quartier de la Monet.
03:04 Les forces de l'ordre ont réagi avec efficacité, appuyées par la police nationale
03:09 et avec le soutien de la police municipale que je souligne parce qu'il y avait aussi la surveillance des caméras vidéo.
03:15 Cette tentative de rentrer dans le quartier de la Monet a été repoussée.
03:22 Il y a eu une vingtaine d'interpellations, dont 17 gardes à vue.
03:28 Ces interpellations ont permis de calmer le jeu et de faire en sorte que le calme revienne dans le quartier pendant la nuit.
03:36 Hier, il parlait de tentative d'envahir le quartier de la Monet.
03:42 C'était le tweet du préfet de la Drôme.
03:44 Vous avez la déclaration du préfet, je vous donne la parole dans un instant,
03:47 mais je voulais vraiment que vous écoutiez la mère de Saint-Romand-sur-Isère.
03:51 Cette mère, Marie-Hélène Thauraval, écoutez bien ce qu'elle va dire.
03:57 Regardez également le visage du préfet qui va se décomposer parce que la mère n'est pas dupe.
04:03 Évidemment qu'il faut condamner cette mobilisation, ce rassemblement de 80 identitaires ou 100 identitaires
04:09 qui sont venus pour des raisons condamnables encore une fois.
04:14 Mais le mal qui touche ce quartier, le mal qui touche notre société, est peut-être un peu plus important que seulement l'ultra droite.
04:24 Quand on arrive dans cette situation-là, ça traduit bien un ras-le-bol qui dépasse largement les frontières d'un territoire.
04:31 C'est un ras-le-bol aussi, c'est peut-être et très certainement l'expression des silencieux.
04:37 Le Premier ministre a parlé d'ensauvagement, j'ai bien entendu le terme.
04:42 Donc à l'ensauvagement, il faut des réponses qui correspondent à ce niveau de délinquance.
04:47 Un niveau de délinquance aussi dont on retrouve les racines dans la radicalisation, ça c'est un fait,
04:53 que l'on retrouve aussi dans le trafic de drogue et que l'on retrouve aussi dans une forme de montée en puissance de l'indélinquance,
05:01 mais aussi de la violence avec des individus pour lesquels si on applique des méthodes qui sont peut-être recevables
05:08 sur des gens qui ont un minimum d'éducation, ça peut éventuellement marcher, mais sur des personnes qui n'en ont absolument pas,
05:15 qui sont, si je reprends les termes du ministre de l'Intérieur, sauvage, eh bien il faut d'autres méthodes.
05:24 Vous avez un enfant de 16 ans qui est tué à coups de couteau samedi dernier, et rien que de parler de cet ensauvagement,
05:31 ce serait de la récupération politique, en revanche quand vous avez 80 identitaires qui viennent pour manifester,
05:37 là tout le monde a le droit d'en parler, et on fait des conférences.
05:40 Donc qui est-ce qu'on doit suivre, et quelle est la priorité des priorités ? Jean-Sébastien Ferjou.
05:44 La réponse est un peu dans la question.
05:48 Je vous pose la question parce que je ne sais pas justement, je suis un peu perdu, quand j'écoute les médias,
05:52 quand je regarde finalement même l'agence France Presse qui dit "l'ultra-droite défie la romance sur Isère ce matin",
05:58 quand je lis Jean-Luc Mélenchon et ses lieutenants, je me dis que la crainte première et majoritaire, c'est l'ultra-droite en France.
06:07 Oui, mais bien sûr que c'est absolument ridicule, non pas qu'il ne faudrait pas s'en inquiéter,
06:11 évidemment que c'est inquiétant, mais c'est la situation totale qui est un fiasco démocratique absolu.
06:16 Quand on voit, vous avez cité un certain nombre de médias, mais je voyais Jean-Luc Mélenchon aussi qui s'en émeut fortement,
06:23 après avoir pourtant encouragé les émeutiers après la mort de Nahel au mois de juin ou au mois d'juillet,
06:28 ce degré-là d'hypocrisie est quand même absolument effarant.
06:32 Quand on voit un gouvernement qui de toute façon n'a cessé de céder à la violence, que ce soit en Corse,
06:36 que ce soit face aux Gilets jaunes, que ce soit face à un certain nombre de mouvements sur l'environnement,
06:42 quand on voit que la justice, vous savez bien que la justice elle-même prend en considération les troubles à l'ordre public
06:48 pour fonder un certain nombre de décisions, que peut-elle dire là ? Que peut-elle dire maintenant ?
06:53 Tout le monde semble vouloir, enfin pas tout le monde parce que 80 personnes ce n'est pas tout le monde,
06:58 mais si tout le monde se met à jouer la carte justement de la violence pour exprimer son mécontentement,
07:03 on voit bien qu'on est dans un fiasco démocratique, que le gouvernement,
07:07 enfin quand même Emmanuel Macron est au pouvoir depuis 7 ans maintenant,
07:11 a laissé se pourrir une situation qui était déjà extrêmement dégradée avant,
07:15 mais surtout il l'a dépolitisé, il l'a totalement dépolitisé,
07:18 et ce que vous évoquiez en pointant systématiquement du doigt une chose et pas une autre,
07:22 alors que évidemment qu'il faut pointer du doigt ces manifestations,
07:25 évidemment qu'il faut le faire, mais il faut regarder le total.
07:27 Et il faut rappeler que 6300 personnes sont fichées S liées à la mouvance ultra-droite,
07:32 que depuis 2017 il y a 17 enquêtes administratives liées à des entreprises terroristes liées à l'ultra-droite,
07:40 donc il y a une menace de l'ultra-droite, mais qu'il faut aussi la mettre en perspective,
07:44 vous avez 48 attentats quasiment qui ont été déjoués,
07:49 plus d'une quarantaine liées à la mouvance islamiste depuis 2017.
07:55 Moi j'ai l'impression que c'était le parallèle, on avait l'état faible,
07:58 avec le préfet qui prend la parole et qui a été absent complètement pendant une semaine,
08:02 et l'état fort avec cette mère qui dit "il faut évidemment condamner ce qui s'est passé hier,
08:07 mais la priorité des priorités c'est l'ensauvagement et la sécurité".
08:10 Et cette mère qui emploie d'ailleurs le mot de "sauvage",
08:12 ce qui est peu commun par les temps qui courent, on voit qu'elle est courageuse,
08:16 elle a dit par ailleurs que 150 millions d'euros avaient été injectés dans le quartier de la Monnaie depuis 2014,
08:21 donc c'est intéressant parce que l'assassinat de Thomas, il y a vraiment un avant et un après,
08:26 les masques tombent, on se rend compte que les auteurs de cet assassinat,
08:32 cette bande qui est venue avec du couteau pour planter du blanc,
08:36 ils ne sont pas dans cet état-là à cause des inégalités sociales,
08:40 cette petite ritournelle qu'on veut bien nous vendre depuis 20 ou 30 ans,
08:43 c'est tout simplement une haine de l'autre, une haine du blanc, il y a quand même un concours.
08:49 - Mobile qui n'a pas été retenue pour l'instant par le parquet,
08:52 ça n'a pas été retenu pour quand il y avait 9 témoins.
08:55 - Les témoins qui ont été entendus, tous ceux qui étaient présents dans la salle des fêtes...
08:59 - Pas tous, pas tous, attendez, c'est très important, parce que c'est de façon concordante,
09:04 voilà ce qui était écrit dans ce communiqué, et c'est important parce que là aussi,
09:08 on est les seuls à montrer cette partie du communiqué,
09:11 parce que vous choisissez les phrases que vous mettez en avant de façon concordante.
09:16 Tous les individus extérieurs à Crépole sont alors décrits comme portant des coups,
09:21 certains des coups de couteau, jetant des pierres ou des barrières,
09:24 s'en prenant indistinctement aux gens de Crépole.
09:26 Des cris et des insultes sont entendus.
09:28 9 témoins ou victimes sur les 104 auditionnés entendent des propos au stylo blanc.
09:33 Ce mot étant rapporté, 12 relatent avoir entendu sa plointe,
09:37 5 évoquent des menaces de mort.
09:39 Le groupe hostile s'enfuit à bord de plusieurs véhicules.
09:42 À ce moment-là, des parents venus en voiture rechercher leurs enfants précipitamment
09:45 avaient été menacés et qu'un individu à bord d'un des véhicules criait précipitamment Crépole,
09:50 exhibait une arme à feu à la fenêtre du véhicule et tirait plusieurs coups de feu.
09:54 À l'essuie de cette scène de violence étaient relevés 4 blessés par arme blanche en urgence absolue,
09:59 dont le mineur qui devait décéder lors de son transport à l'hôpital.
10:03 C'est vrai que ce point-ci est spécialement choquant
10:09 parce que tout en reconnaissant ces témoignages,
10:12 aucun de ces 9 témoignages n'est rien de la même cause, il est même signifié textuellement,
10:18 le motif raciste n'est pas retenu.
10:22 Mais je voulais simplement, si vous permettez,
10:24 parce que je trouve que nous sommes journalistes et il est important de s'en tenir aux faits,
10:27 revenir sur la fameuse manifestation d'hier.
10:31 Moi j'entends Urbi et Torbi repris le narratif de l'extrême-gauche, c'était une ratonnade.
10:37 Écoutez, In fine, qui s'est fait latter, si vous me permettez cette expression vulgaire,
10:43 c'est un des manifestants qui a été tabassé, déshabillé, filmé,
10:49 donc ça veut dire d'une volonté d'humiliation.
10:52 Je vous demande simplement d'inverser la situation.
10:54 Imaginez que les manifestants hier aient pris quelqu'un de ce quartier,
10:57 fut-il d'ailleurs un trafiquant de drogue, n'importe qui, un jeune,
11:01 et fait la même chose, les tabassé, les déshabillé, les abandonné en race campagne après l'avoir filmé.
11:08 Mais je pense que...
11:10 - Avoir mis le feu à la voiture.
11:11 - Voilà, et tout le monde après avoir été le chercher dans sa voiture en tapant sur le pare-brise.
11:15 Mais je pense que la France serait au sang-coup.
11:19 Donc je pense que là, on a parlé de ratonnade, pour moi c'est plus une franchonnade, vous voyez.
11:23 Et quand je vois Jean-Luc Mélenchon dire "Ah ben c'est l'autodéfense d'un quartier,
11:28 il faut s'en féliciter, se féliciter de son sang-froid", j'appelle pas ça du sang-froid.
11:32 - Magnifique.
11:33 - C'est pas de l'autodéfense dont il faut se féliciter, voilà, la parenthèse est terminée.
11:37 - Un roman sur Isère, un seuil est franchi, une minus recrutée dans toute la France est venue agresser les habitants d'un quartier populaire.
11:42 Voilà ce que dit Jean-Luc Mélenchon.
11:44 Magnifique autoprotection de la population, son sang-froid doit faire école car les agressions racistes par l'extrême droite se multiplient.
11:51 La complaisance médiatico-politique l'a encouragée jusqu'à cette insupportable situation, désormais l'ambiguïté.
11:58 Des réactions dont l'officialité est un grave défi moral pour l'unité du pays, seule l'union populaire est garantie de paix civile.
12:05 Magnifique autoprotection de la population.
12:08 - Frédéric.
12:10 - Moi je crois qu'on est pas obligé de se faire prendre, pardon, dans les passions dans lesquelles on veut nous emmener.
12:15 Mélenchon fait partie de ces gens qui veulent cliver à tout prix la France et qui, de fait, ira d'outrance en outrance pour le faire.
12:24 Mais on n'est pas obligé de se faire prendre.
12:25 Effectivement, on peut parfaitement condamner cette manifestation de l'ultra-droite, tout en étant parfaitement scandalisé par ce qui s'est passé à Crépeaule
12:34 et admettre, peut-être, on verra les éléments de l'enquête à terme, que c'était aussi une démarche raciste de la part de ceux qui ont fait ça.
12:43 Moi je me tiens à distance de tout ce qui sera, parce que justement, et je pense que d'ailleurs, pour que la justice se fasse,
12:49 alors après je sais qu'il y en a qui pensent que de toute façon tous les magistrats sont des gauchistes en puissance parfaitement irresponsables,
12:54 c'est pas l'image que j'ai là de la justice de mon pays, voilà.
12:58 Mais je n'opposerai pas l'un et l'autre, je ne dirai pas, effectivement, je ne vais pas vous dire que aujourd'hui les manifestations de l'ultra-droite sont le danger premier en France,
13:09 parce que c'est faux, vous le disiez vous-même, on a dénombré des dizaines d'attentats qui ont été évités.
13:15 Mais est-ce que pour autant, voir des gens se monter en quasi-milice ou avoir cette volonté-là, c'est pas quelque chose qu'il faut empêcher, bien sûr que oui.
13:23 Au moyen de l'esprit, parce que ça n'est pas ça, parce que c'est à la police de faire ce travail-là.
13:28 Donc moi je pense qu'on peut ne pas se laisser prendre au piège, parce qu'on est dans un véritable piège aujourd'hui, vous savez,
13:35 la moindre parole nuancée apparaît comme une parole lâche, la moindre parole qui se voudrait juste regarder les choses en tenant à distance,
13:43 ces passions-là apparaît comme étant lâches, moi je crois que le courage aujourd'hui c'est la nuance, c'est pas…
13:47 – Frédéric, je suis d'accord, mais vous avez tous regardé…
13:50 – Pourtant je ne mets pas l'égalité l'un ou l'autre, je suis parfaitement clair.
13:54 – Frédéric, votre clarté, elle est essentielle, malheureusement on se sent parfois un peu seul,
13:59 moi j'ai regardé les médias toute la journée, excusez-moi, bah oui mais vous faites ce signe-là, mais il est essentiel,
14:05 mais pardonnez-moi, ça change tout quand vous expliquez qu'aujourd'hui c'est l'ultra-droite le problème, que finalement la situation…
14:12 – Est-ce que ce que vous dites est de nature à influencer les gens ? Non, les gens ont leur opinion,
14:16 la vérité c'est que si vous demandez… bah si, parfaitement, les gens ont leur opinion, les gens ne sont pas…
14:21 – Frédéric, c'est pour ça que l'enjeu ce n'est pas l'étalage de vertu qu'on va faire les uns ou les autres,
14:24 pour avoir l'air plus ou moins à droite, plus ou moins en train de tomber dans une petite seconde,
14:28 le sujet c'est le gouvernement, le sujet c'est la maîtrise du territoire, le sujet c'est le maintien de l'ordre,
14:34 le sujet c'est éviter la guerre civile, donc le sujet ce n'est pas, ah regardez, comme j'en parle de manière plus ou moins élégante
14:39 ou plus ou moins abrupte, le sujet c'est ce que fait ou ne fait pas le gouvernement,
14:44 et c'est ce que relevait la maire de Romand-sur-Isère.
14:47 – Nous sommes en train de commenter ceux qui agissent, nous n'agissons pas, on est d'accord,
14:51 donc moi dans le commentaire que je propose, c'est un commentaire qui vise à tenir à distance les passions,
14:56 et elles viennent d'un côté comme de l'autre ces passions-là, et si vous dites effectivement
15:00 comment on ne tombe pas dans la guerre civile, comment on évite certaines de nos choses,
15:03 c'est aussi avec un langage un tout petit peu plus apaisé à l'égard de ce qui peut nous choquer effectivement,
15:08 et ce qui s'est passé dans ce village est évidemment choquant.
15:11 – Regardez, c'est comme à Dublin, les médias anglo-saxons se sont fait un plaisir
15:16 parce que le gouvernement comme la police irlandaise ont agité la menace de l'extrême droite
15:20 après les émeutes qui ont secoué Dublin jeudi soir dernier,
15:24 enfin l'extrême droite existe à peine en Irlande, donc à force d'agiter des menaces qui ont d'autant de mal,
15:30 parce que je ne vous dis pas que l'ultra-droite n'existe pas en France,
15:33 je vous dis juste qu'en faire une menace qui serait au même niveau que ce que vivent les Français
15:37 au quotidien, je ne vous dis pas que vous vous dites ça,
15:40 je vous dis juste que les pouvoirs publics entretiennent cette thèse-là, qui est juste absolument…
15:46 – Deux choses, un, ils entretiennent cette thèse-là parce que le pouvoir en place aujourd'hui
15:51 va rencontrer l'extrême droite ou ce qu'on a qualifié de telle à la prochaine élection,
15:55 et donc ils ont intérêt à faire ça pour une simple manœuvre politique.
15:59 Deux, vous le dites, on le sait, et tous les Français le savent,
16:03 donc personne n'hésite, donc ne jouons pas les justiciers, je ne sais pas trop quoi,
16:08 tout le monde est parfaitement lucide sur ces questions en France.
16:10 – Vous êtes sûr de ça ? Je vais vous faire écouter les responsables politiques là.
16:15 – Non, non, non, je ne parle des Français moi.
16:17 – Ah bah oui, mais ça c'est très intéressant, mais les Français…
16:20 Vous avez raison, un monde sépare ce que pensent les Français depuis une semaine
16:24 de ce qu'ont fait les médias et de ce que disent les politiques, un monde sépare,
16:29 mais je suis cent fois d'accord avec vous.
16:31 – Allez, Véronique, est-ce que vous me permettez juste de vous donner cette information,
16:34 parce que moi je voulais vraiment revenir, parce que cette déclaration de la maire
16:37 de Romand-sur-Isère, c'est l'étape, voilà, on va parler des vrais sujets.
16:43 Notre ville, elle est touchée par l'insécurité, il n'y a pas que cette ville,
16:46 il y a toute la France qui est touchée par cet ensouvagement.
16:48 Je suis allé me renseigner pour voir un peu ce qui s'était passé pendant les émeutes,
16:51 je suis tombé sur cet article, une trentaine de personnes cagoulées
16:54 ont brûlé deux voitures, six poubelles dans la nuit de mercredi à jeudi 28-29 juin
16:59 dans le quartier de la Monet, à Romand-sur-Isère, dans la Drôme.
17:02 Des violences en réaction à la mort de Naël, tuée lors d'un contrôle de police
17:05 après un refus de l'obtempérer.
17:07 À Romand-sur-Isère, la porte de la crèche a été caillassée.
17:10 Et puis ça s'est passé plusieurs jours.
17:12 J'ai essayé de contacter la maire parce que je voulais savoir quel était le bilan,
17:15 le bilan qu'il y avait eu des émeutes à Romand-sur-Isère.
17:18 Ce serait très intéressant, parce que les Français sont aussi traumatisés par ces émeutes-là.
17:22 – Ce qui est intéressant, ce sont les propos tenus par le préfet
17:25 qui dit "irruption dans ce quartier" en parlant des 80 personnes.
17:29 – C'est le préfet qui a parlé d'envahir le quartier.
17:32 – D'accord, on n'a pas besoin d'envahir un quartier,
17:35 ce n'est pas normalement une forteresse, tout un chacun est censé y rentrer.
17:39 Ça veut dire que le préfet lui-même a intégré
17:42 que c'est un territoire sur lequel on n'avait plus le droit d'aller.
17:45 – Véronique, vous l'avez entendu cette semaine, le préfet,
17:47 est-ce que vous l'avez entendu cette semaine, pour essayer même d'apporter des réponses,
17:50 parce que les Français étaient traumatisés par ce qu'il s'est passé pour Thomas
17:54 et avaient besoin de réponses, un peu d'ordre, un peu de calme dans cette situation,
17:59 vous l'avez entendu le préfet ? – Non.
18:01 – Est-ce que vous l'avez vu le préfet, non pas à l'intérieur,
18:04 non mais c'est très sérieux, est-ce que vous avez vu le préfet,
18:07 non pas à l'intérieur de l'église pour les funérailles,
18:10 mais même à l'extérieur et rien que même en civil, non ?
18:13 Moi non plus.
18:14 On va écouter Marine Tondelier, alors là c'est le pompon.
18:17 – Oui, ça c'est le…
18:18 – Marine Tondelier c'est de la responsabilité,
18:20 c'est de la responsabilité même de Pascal Praud,
18:22 parce qu'il s'est passé là, la montée de l'extrême droite.
18:25 – De la droite extrême à l'extrême droite, c'est toujours la même chose,
18:28 à chaque fois il se rue comme des charognards sur une actualité,
18:31 sans aucune décence, ni aucun respect, ni pour la victime, ni pour sa famille.
18:34 J'ai vraiment une osée de voir que la politique, ça lit tout,
18:37 même des faits divers très tristes pour des familles, des vies qui sont parties.
18:42 Enfin moi j'ai entendu les éditos de Pascal Praud,
18:45 les tweets de Marion Maréchal-Le Pen, ceux d'Éric Zemmour,
18:48 enfin quand on met tout ça bout à bout, vraiment c'est écœurant,
18:51 et on ne peut pas faire croire aux gens que tout est lié à leur projet politique,
18:55 et tout sert à leur récit, ce n'est pas vrai.
18:57 – Il n'y a personne autour du plateau, journaliste, confrère, consoeur,
19:00 qui pourrait lui dire "mais attendez, c'est quoi le rapport là ?
19:03 Qu'est-ce que vous faites ? "
19:04 Mais passons, ce qui est intéressant c'est que Marine Tondelier,
19:07 et notamment cette partie de la gauche, au moment de Naël,
19:11 parlait de racisme systémique et de parler de violence policière.
19:14 Qui était charognard à ce moment-là ?
19:16 – Et puis elle dénonce l'instrumentalisation,
19:19 alors je ne sais plus si c'est dans l'extrême,
19:21 mais dans la totalité de l'entretien, elle dénonce l'instrumentalisation,
19:24 alors on se demande qui a instrumentalisé l'affaire Naël,
19:28 elle dit que les gens se sont exprimés avant de savoir toute la vérité,
19:32 c'est vrai que dans l'affaire Naël, personne ne s'est exprimé
19:34 avant de savoir toute la vérité, la présomption d'innocence
19:37 n'a pas été du tout bafouée par le policier,
19:39 et elle raconte que vraiment c'est indécent,
19:43 et ça manque de dignité pour la victime et sa famille,
19:47 est-ce qu'eux se sont posé la même question pour Naël ?
19:49 Mais je me demande soit, elle a une mémoire de poisson rouge,
19:51 ce qui est possible, mais à ce moment-là elle serait excusable,
19:54 mais soit elle est d'une mauvaise foi qui est stratosphérique.
19:57 – Mais ce n'est pas de la mauvaise foi, c'est du clientélisme.
19:59 – Oui, c'est de l'exploitation.
20:00 – C'est du clientélisme.
20:01 – Oui, mais ça n'empêche pas la mauvaise foi.
20:03 – C'est de l'avoglement.
20:04 – C'est de l'exploitation politique.
20:05 – C'est du dogme.
20:06 – C'est de l'exploitation politique classique,
20:08 tout le monde fait du clientélisme pour ses électeurs,
20:11 ça n'existe pas de faire autrement en politique,
20:13 et moi ce n'est pas tellement ça que je trouve le plus dangereux.
20:16 – C'est horriblement mal fait, puisque tout le monde se souvient
20:19 évidemment de l'affaire Naël, il faut quand même qu'elle reste crédible.
20:22 – Non mais ce n'est pas crédible, on est bien d'accord.
20:24 – Attends, attends, attends.
20:25 – Juste la question, moi ce n'est pas tellement ça qui m'effraie
20:27 qu'on exploite politiquement des faits, ça a toujours existé en politique,
20:30 moi depuis que j'écoute de la politique, je l'ai toujours vu.
20:34 Par contre, c'est lorsque ça prend une tournure civile,
20:36 c'est-à-dire lorsque, parce que qu'est-ce que nous avons à craindre là réellement,
20:40 c'est que les gens se disent, on en est arrivé à tel ras-le-bol,
20:43 qu'on va se faire justice soi-même, alors là c'est dangereux.
20:46 Vous voyez la différence entre l'exploitation politique
20:48 qui peu ou prou a toujours existé, alors après elle va aller dans l'autre sens
20:52 ou à l'envers, peu importe, mais je dirais qu'elle a toujours existé.
20:56 Par contre, il faut se prémunir du fait que si la population,
21:01 ou une catégorie, une partie de la population considère
21:04 qu'il y a une telle injustice par rapport à certains faits,
21:07 que la justice n'est pas rade, du coup le gouvernement ne fait pas son travail, etc.
21:10 de vouloir régler soi-même les comptes.
21:12 Mais attendez, mais c'est arrivé hier.
21:15 Pourquoi je vous dis ça ?
21:17 Hier, vous avez donc 80 identitaires qui vont à cette manifestation.
21:21 Ils sont repoussés par qui ? Les forces de l'ordre.
21:24 Sauf que vous en avez certains dans ce quartier-là
21:26 qui ont décidé de se faire justice eux-mêmes.
21:28 Oui, et inversement, il y en a qui sont venus pour faire justice aussi.
21:32 J'entends, mais attendez.
21:33 L'islamophobe, etc.
21:34 J'entends, mais attendez.
21:36 Je dis simplement que des individus, et pas tous les individus,
21:42 ont pris un des identitaires et l'ont massacré.
21:47 L'ont lynché, l'ont passé à tabac.
21:50 Donc ils se sont fait justice eux-mêmes.
21:52 Alors que les policiers étaient là.
21:53 Je ne suis même pas sûr.
21:54 Ce qui est très intéressant, c'est que dans ce quartier-là,
21:56 les policiers étaient caillessés quelques semaines plus tôt.
21:58 Et là, ils sont venus protéger la population.
22:01 Donc, hommage aux policiers.
22:02 Mais oui, c'est normal.
22:04 Mais vous avez vu la gauche saluer l'intervention des forces de l'ordre.
22:08 Je veux simplement revenir sur un point.
22:10 Vous dites qu'ils se sont fait justice eux-mêmes.
22:12 Donc, ça impliquerait qu'il y ait eu un acte préalable
22:18 contre lequel ils se défendraient.
22:21 Mais jusqu'à preuve du contraire, je ne sais pas quelles intentions
22:24 habitaient ces manifestants, mais ils n'ont pas caillassé les gens
22:28 dans ce banlieue.
22:29 Donc, ce n'était pas une riposte.
22:30 Ce n'était pas une façon de se faire justice eux-mêmes.
22:32 On va voir justement l'enquête.
22:34 Parce qu'on a vu les messages qui ont été envoyés sur Télégram,
22:39 qui ont été diffusés sur les réseaux sociaux.
22:41 Oui, mais leurs intentions étaient peut-être mauvaises.
22:43 Mais est-ce que les actes ont suffi ?
22:45 La mobilisation des identités de l'homme, de toute façon,
22:47 témoigne d'un État faible.
22:48 Voilà, c'est tout.
22:49 Si l'État était fort, on n'aurait pas des gens qui penseraient
22:52 à faire justice pour Thomas.
22:55 Maintenant, effectivement, comme vous l'avez dit, Eliott,
22:58 ce qui est important, ce sont quand même les paroles de la mère
23:00 de Romain Surizer, qui cite quand même les racines du mal.
23:04 Elle parle de radicalisation, la délinquance,
23:07 une délinquance hors normes.
23:08 Les racines du mal, la radicalisation, le trafic de drogue.
23:11 Et nous avons affaire à des sauvages.
23:13 Il faut que l'État apporte d'autres réponses
23:15 que celles qu'il apporte aujourd'hui.
23:17 Et on voit qu'aucun parti politique ne se risque,
23:20 en tout cas, surtout pas Marie Tondelier.
23:22 Parce que des sauvages, on doit les éduquer.
23:24 Et il y a aussi des parents qui ont des responsabilités
23:26 qui manifestement ne les assument pas.
23:30 Et le sujet vertigineux qui se pose dans une démocratie libérale,
23:34 c'est quand même très compliqué, que ce soit l'État
23:36 qui doive se substituer à des parents, en tout cas de manière massive,
23:40 parce que ça existe quand même, des établissements spécialisés
23:43 pour des enfants qui n'ont plus aucun cadre.
23:47 Mais le sujet, c'est celui-là.
23:49 La publicité.
23:51 Je ne vous ai passé que la déclaration de Marie Tondelier,
23:54 mais c'était un festival.
23:56 Et c'est très intéressant de voir que la sémantique
23:59 est la même à l'extrême gauche qu'à Renaissance,
24:02 qu'à l'extrême centre.
24:04 Que Sacha Houlier et que Stéphane Séjourné,
24:06 qui apparemment va être l'homme providentiel pour Renaissance aux européennes,
24:11 tient le même discours que Marie Tondelier.
24:14 On en est là.
24:16 La publicité, on revient dans un instant.
24:18 On parlera de Crépole, puisque le journal du dimanche
24:20 a dévoilé les prénoms des suspects.
24:23 Je voudrais aussi qu'on parle de Dijon,
24:25 parce qu'à Dijon, un homme de 55 ans,
24:28 qui dormait paisiblement chez lui,
24:30 est décédé dans la nuit de samedi à dimanche,
24:32 parce que des gens sont arrivés avec des armes lourdes,
24:36 ont rafalé, c'est l'expression consacrée,
24:39 et cet homme qui n'avait rien demandé est mort.
24:41 Comme à Marseille à l'époque, pour la petite Socaïna,
24:46 si mes souvenirs sont bons.
24:47 La publicité.
24:52 Un peu plus de 20h30, le point sur l'information Maureen Vidal.
24:55 En ce troisième jour de trêve,
24:57 14 otages israéliens et 3 étrangers ont été libérés par le Hamas.
25:02 Une des otages a été transportée d'urgence à l'hôpital
25:05 et 4 personnes sont passées par l'Egypte via le terminal de Rafa.
25:08 9 enfants de 4 à 17 ans et 4 femmes font partie de ces otages libérés.
25:13 Côté Israël, 39 Palestiniens ont également été libérés des prisons israéliennes.
25:17 La France espère que la trêve dure jusqu'à la libération de tous les otages.
25:21 Le projet de loi immigration arrive demain dans l'hémicycle.
25:25 Durci et voté par le Sénat le 14 novembre dernier,
25:28 17 députés LR se disent prêts à voter le texte.
25:31 Il reste fidèle à sa dernière version.
25:33 Le projet de loi controversée sera examiné en séance à partir du 11 décembre.
25:37 Enfin, un homme de 55 ans a tué la nuit dernière à Dijon
25:42 après plusieurs rafales de coups de feu tirés sur la façade de son immeuble
25:45 alors qu'il dormait dans son appartement.
25:47 Les tirons tuent lieu sur un point d'île dans le quartier sensible de Stalingrad
25:50 et deux individus sont en fuite.
25:52 Au moment des faits, sa femme et leurs deux enfants se trouvaient dans l'appartement.
25:55 Le procureur a confirmé qu'il s'agit d'une victime collatérale.
25:59 On devait parler de Crépole, merci beaucoup Maureen Vidal.
26:03 Mais je voulais vous soumettre cette nouvelle actualité
26:06 tout aussi inquiétante et qui participe à cette insécurité,
26:10 cet ensauvagement grandissant.
26:12 Deux personnes, des septuagénaires, ont été agressées au couteau
26:16 dans un centre commercial d'Ambroise.
26:19 Ce sont deux septuagénaires de 73 ans.
26:22 Le parquet de Tours a communiqué.
26:25 L'auteur de l'agression a été neutralisé par un employé de restaurant
26:29 puis par les vigiles et placé en garde à vue.
26:32 Les victimes ont été atteintes de plusieurs coups à la tête
26:35 et au thorax pour l'un, au cou et au thorax pour l'autre.
26:39 Elles ont été rapidement prises en charge par les secours
26:42 et hospitalisées à Tours.
26:44 Selon certains médias, le pronostic de Vidal de l'un des deux
26:48 a d'ailleurs été engagé.
26:51 Le suspect est un Marocain né en 1969 de nationalité marocaine.
26:57 Il reconnaît à ce stade les faits,
26:59 mais donne des explications peu claires sur son mobile.
27:02 Il semble s'agir d'un différent que le mis en cause aurait avec les victimes.
27:06 L'auteur et les victimes se connaissent.
27:08 Le mis en cause n'était a priori pas alcoolisé au moment des faits.
27:11 Il aurait des antécédents psychiatriques.
27:13 Il a été vu par un médecin pendant sa garde à vue.
27:16 L'arme utilisée est un couteau de boucher à lame lisse
27:20 qui est en cours d'analyse.
27:22 Ça me fait penser aux Etats-Unis.
27:24 On a longtemps regardé les Etats-Unis
27:27 avec un regard plein d'incompréhension face aux armes à feu.
27:31 Mais on peut toujours interdire les ventes d'armes à feu,
27:33 supprimer les couteaux du pays, ça sera plus difficile
27:35 parce qu'on en est quand même là.
27:36 Les agressions aux couteaux, elles se multiplient.
27:38 Alors là encore, les statistiques sont très difficiles à trouver.
27:42 La véritable statistique que nous ayons doit dater de 2019.
27:46 On était déjà à 120 attaques aux couteaux par jour.
27:49 Mais vous constaterez que le gouvernement se garde bien
27:52 de communiquer là-dessus.
27:54 Et même quand vous regardez sur les homicides,
27:56 quand vous regardez dans les statistiques sociaux,
27:58 vous ne trouvez pas.
27:59 Alors que les attaques aux couteaux explosent partout en Europe.
28:02 Donc peut-être qu'un jour, les Américains finiront par se décider
28:05 d'interdire la vente des armes à feu, ce dont je doute.
28:07 Mais en tout cas, je ne vois pas comment on pourra se débarrasser,
28:09 nous, des couteaux, alors que le problème devient systémique
28:11 de la même manière.
28:12 Ce qu'il y a d'intéressant, c'est qu'effectivement,
28:14 120 attaques aux couteaux par jour, chiffre de 2019,
28:18 à l'époque, on ne s'arrêtait pas sur ces chiffres.
28:20 Moi, je me souviens, ça avait fait la une du Figaro.
28:22 C'est quand même absolument énorme et édifiant.
28:24 Et pour autant, ça ne suscitait pas beaucoup de commentaires.
28:28 Maintenant, je crois que tout un chacun est quand même confronté
28:31 de par le compte-rendu médiatique,
28:34 où malheureusement, les drames que nous vivons
28:36 et l'assassinat du jeune Thomas ont fait que plus personne
28:40 n'échappe à ce genre de menaces.
28:43 - Amboise, c'est en Indre-et-Loire.
28:45 - Amboise, au cœur de la Touraine, le centre de la France.
28:48 C'est très, très symbolique.
28:50 Ce ne sont plus les grandes métropoles,
28:52 ce ne sont plus Orange Mécanique à Paris ou à Lyon.
28:57 Non, non, ça touche tout un chacun, même s'il s'agit d'un différent.
29:00 On est bien d'accord que c'est toujours la même petite histoire,
29:03 malheureusement.
29:04 C'est-à-dire que ce n'est pas tout un chacun
29:06 qui se promène avec un couteau,
29:08 une lame de 15 ou 20 cm,
29:10 et on a droit à chaque fois à un.
29:12 Il a visiblement des antécédents psychiatriques.
29:14 Voilà, souvenez-vous, Alban Gervaise, c'était ça.
29:17 - Mais on va vous dire récupération politique.
29:22 - On va vous dire extrémiste.
29:24 - Tout un chacun, tous les Français doivent arrêter de s'habituer.
29:27 Il y a un moment, il va falloir se mobiliser.
29:29 - Actualité, évidemment, lourde, mais je voulais vous la soumettre
29:33 pour qu'on puisse également parler de Crépol à présent,
29:37 puisque le journal du dimanche a dévoilé ce matin
29:40 les prénoms des suspects après une semaine d'omerta.
29:44 C'est d'ailleurs la une et le titre du journal du dimanche,
29:47 "La vérité sur une omerta".
29:49 Voilà ce qui était inscrit,
29:51 Ilyes, Chahid, Yassir, Mathis, Feysal, Kouider et Yanis sont ceux,
29:55 ce sont les prénoms de ces jeunes majeurs placés en garde à vue
30:00 dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Thomas Perrotto.
30:03 Eux n'ont pas été diffusés dans la presse jusqu'à maintenant, dans le JDD.
30:07 Pour les obtenir, nous avons multiplié les demandes
30:09 et constaté la crainte de tous les acteurs
30:11 qui pourraient livrer l'information jusqu'à tomber sur l'un d'eux
30:13 qui peut être issu du monde politique, de la justice ou des forces de l'ordre
30:16 et qui ne supportent plus ce qu'il se passe et que personne n'assume de dire.
30:21 Ce qui est intéressant, c'est qu'Aurore Berger était sur BFM cet après-midi
30:25 et vous savez, il y a toute une sémantique,
30:28 par exemple, le porte-parole du gouvernement,
30:30 pas n'importe qui, Olivier Véran, il refuse de parler d'ensauvagement de la société.
30:34 Madame Berger, elle, parle d'actes barbares et elle n'hésite pas.
30:38 On voit bien vraisemblablement l'âge de celles et ceux qui ont été interpellés.
30:42 Ce ne sont pas des personnes qui ont 30 ans, 40 ou 50 ans.
30:45 Donc il y a quand même cet enjeu essentiel d'autorité,
30:47 on l'avait vu aussi dans les émeutes et dans les violences urbaines.
30:50 De facto, c'est une forme de barbarie qui s'exprime
30:53 quand on considère qu'on va volontairement dans une fête pour tuer
30:57 et la réponse ne peut évidemment pas être d'aller faire une expédition punitive.
31:01 Une forme de barbarie, voilà, et des prénoms qui ont été cachés,
31:05 on n'a pas voulu, en tous les cas, qu'ils n'ont pas été présentés.
31:08 Moi, je crois qu'il y a deux...
31:09 Ça dépend si on se passe du point de vue du politique ou du magistrat.
31:12 Du point de vue du magistrat, qui ne révèle pas les noms,
31:15 il n'a aucun intérêt particulier à les révéler,
31:19 pour l'enquête en tout cas elle-même,
31:21 puisque le magistrat, lui, le travail de la communication de la justice,
31:24 c'est est-ce que ça fait avancer l'enquête ou est-ce que ça ne la fait pas avancer.
31:26 De ce point de vue, on ne peut pas reprocher au magistrat de ne pas les dire.
31:31 Par contre, il y a un intérêt du politique à l'Etat.
31:33 Quel est-il, cet intérêt ?
31:34 Il est simple, il part d'une hypothèse qui, à mon avis, est fausse, mais qui est la suivante.
31:38 Si on révèle les noms et que ces noms s'avèrent être des noms étrangers,
31:41 et en particulier d'Afrique du Nord, etc.,
31:44 alors nous faisons le jeu du Front National et nous faisons monter le Front National.
31:48 Eh bien, moi, je pense que c'est absolument l'inverse,
31:50 c'est le fait de l'Etat qui fait monter le Front National.
31:52 Et c'est là que, si vous voulez, c'est Gramsci qui disait "seule la vérité révolutionnaire",
31:57 je crois que ça a été comme la diabolisation du Front National.
32:02 C'est exactement la même chose, c'est-à-dire qu'on croit avoir la recette en disant
32:06 "surtout ne le disons pas parce que si on le dit, ça va faire monter le Front National".
32:09 Or, c'est le fait de l'Etat qui fait monter le Front National,
32:11 parce qu'en plus du fait qu'il y a la réalité,
32:13 il y a une réalité qui est sous les yeux de tout le monde très rapidement,
32:16 puisqu'on ne peut pas le taire indéfiniment,
32:19 mais en plus, on dit "mais alors, on a voulu nous le cacher".
32:21 Et donc, il y a une intention en plus derrière.
32:24 On parlera de cette manifestation, vous savez, hier,
32:28 des féministes qui ont mis au banc, une partie d'entre elles,
32:32 le collectif du 7 octobre, qui venait pour avoir une pensée
32:36 et manifester pour ces femmes qui ont été violées, torturées, le 7 octobre dernier.
32:43 Vous parliez de l'extrême droite agitée par certains.
32:47 Je suis allé voir le Twitter de Bérangère Couillard,
32:50 qui est le ministre à l'égalité femmes-hommes.
32:52 Le tweet qui était plein anglais, c'est-à-dire le tweet essentiel,
32:54 majeur, qu'elle a pu mettre en avant sur sa page Twitter,
32:58 c'est "il faut combattre Marine Le Pen".
33:00 Voilà l'enjeu de Mme Couillard.
33:02 Petite partante, un thèse fermée.
33:04 - On parle de quoi là ? De Crépole ou des féministes ?
33:06 - Crépole. Pardonnez-moi, c'est moi qui vous ai perturbés,
33:08 mais c'est juste que ça m'a fait penser à ça.
33:10 - On va être très francs.
33:12 Le silence même était un aveu.
33:15 C'est-à-dire qu'on a bien compris, au bout de quelques jours,
33:17 que ces noms de majeurs, dont ça ne posait pas en principe de problème
33:21 de les révéler, qui n'étaient pas donnés,
33:23 étaient par là même la preuve que ces noms étaient d'origine à contenance étrangère.
33:32 En fait, ne pas les dire, c'était une façon de les dire.
33:35 Moi, ce que je trouve fou, c'est qu'on ne demande aucun compte à ce gouvernement.
33:38 C'est-à-dire qu'il l'a fait sciemment,
33:40 si on n'a pas de raison de mettre en cause la parole du Figaro,
33:44 on a reçu les confidences d'un ministre à la sortie du Conseil des ministres
33:47 qui raconte que Gérald Darmanin lui a montré les prénoms
33:51 et qu'ils se sont dit collectivement ou individuellement
33:55 que si on les dit aux Français, ça va mal se passer.
33:59 Eh bien, ça, ce n'est pas grave.
34:01 On assume de mentir aux Français, mais c'est quelque chose de fou.
34:04 - Ce n'est pas un mensonge.
34:06 - Non, non, pardon, Elliot.
34:09 Le mensonge par omission, ça existe.
34:12 - Mais de toute façon, c'est du mépris.
34:14 - Je ne suis pas sûr que c'est du mensonge.
34:16 - Je vous dis que c'est du mensonge parce que tout le monde l'attendait.
34:19 - Mais de toute façon, c'est du mépris.
34:21 - Il y a toujours un moment où Gabrielle Cuisel dans l'émission me gronde.
34:26 Je savais que ça allait arriver.
34:28 Jean-Sébastien, en un mot, parce que...
34:31 - Elle veut votre bien, Elliot.
34:33 - Il nous reste un peu moins de 10 minutes et on a encore deux sujets.
34:36 Le mot de la fin là-dessus, avec vous.
34:38 - Non, mais c'est du mépris.
34:40 - C'est exactement le raisonnement qu'a exposé Frédéric à l'instant.
34:43 C'est-à-dire que le gouvernement pense que si on disait la vérité aux Français,
34:46 ils seraient immédiatement racistes.
34:48 Mais c'est d'ailleurs une équation qui est absolument épouvantable
34:50 parce que ça fait des années qu'on ne veut pas nous dire
34:52 qu'il y a un lien entre immigration et insécurité,
34:54 immigration et délinquance, immigration et criminalité,
34:57 au motif que ce serait raciste.
34:59 Mais c'est une équation qui est très, très, très dangereuse
35:01 parce qu'une fois que la réalité explose, l'équation s'inverse.
35:05 Puisque le lien existait que vous niez avant,
35:09 c'est donc qu'il y aurait des raisons d'être raciste.
35:11 Eh bien non, il n'y en a toujours pas.
35:13 Et c'est là la stupidité de ceux qui ont entretenu ça
35:15 et que ce gouvernement continue à entretenir,
35:17 alors que ça fait 30 ans, 40 ans qu'on est dans la même erreur.
35:20 Non, quand bien même les 7 noms ont les consonances qu'ils ont,
35:24 ça n'est toujours pas une raison pour être raciste.
35:26 En revanche, c'est une raison politique pour gérer le dossier
35:30 et pour gérer les populations concernées.
35:32 Et c'est ce que disait la maire de Romans-sur-Isère.
35:34 - A Dijon, à présent, venons-en à Dijon,
35:37 ce n'est pas l'ultra-droite qui a rafalé un point de deal.
35:41 C'est pour tuer un innocent de 55 ans,
35:43 alors que sa famille était présente et qu'il dormait paisiblement.
35:46 Ce n'est pas l'ultra-droite à Marseille
35:48 qui avait entraîné la mort de cette...
35:50 - Oui, mais c'est important.
35:51 - On le sait, ce n'est pas l'ultra-droite, effectivement.
35:54 - Permettez-moi de le répéter, parce que comme, parfois,
35:57 on a la sensation d'être un peu seul, mieux vaut le répéter deux fois,
36:01 comme sur l'ensemble des médias, on ne le traite pas ainsi.
36:05 Le procureur a tenu un point presse avec le préfet de Dijon,
36:08 là, c'est très intéressant, parce que le drame,
36:10 c'est qu'un homme qui dormait paisiblement
36:12 a été une victime collatérale d'une fusillade
36:15 sur fond de trafic de stupéfiants.
36:17 Il dormait au premier étage, chez lui, paisiblement,
36:19 et la balle a atteint son corps, il est décédé.
36:22 Il s'avère que le lendemain, le procureur, ainsi que le préfet,
36:26 ont tenu une conférence de presse.
36:28 Donc, allez m'expliquer pourquoi il ne s'est pas passé cela
36:32 pour Thomas la semaine dernière, je n'ai pas la réponse.
36:36 Mais il faudrait peut-être...
36:38 - Il faudrait bien, encore une fois, qu'il n'y ait pas eu des...
36:40 - Mais il faudrait... - Ces Français qui sont tous racistes,
36:42 qui sont tous des brutes épaises, qui, dès qu'il y a un fait divers,
36:44 parce qu'ils sont complètement idiots, seraient victimes
36:46 de toutes les instrumentalisations, vous voyez bien que, non,
36:50 les Français ne le sont pas, justement.
36:52 - Je vous propose d'écouter le témoignage d'une habitante,
36:54 et je vous donne la parole juste après.
36:56 - J'étais à ma place avec mes enfants cet hiver minuit,
37:00 minuit et quart. On a entendu du bruit partout,
37:06 les gens sont passés deux fois, ils ont terri partout.
37:11 Dans tous les bâtiments, il y a un homme qui est mort aussi.
37:16 J'ai ma fille, qui n'est pas dormie jusqu'à 4h du matin,
37:19 ben, pour moi, je ne reste pas là, parce que c'est trop dangereux comme ça.
37:24 - Et je vais vous dire la lâcheté, c'est d'éviter de poser les bons mots
37:27 sur les maux, et vous avez une population dans ces quartiers populaires
37:30 qui subissent cette insécurité, qui ne rêvent que d'une chose,
37:33 c'est eux, ils s'en fichent des débats politiques,
37:35 est-ce qu'il y a un lien entre immigration et sécurité,
37:37 eux, ils veulent vivre. - C'est ça.
37:38 - Voilà. - Et je pense que c'est pour ça qu'il faut dire,
37:40 qu'on peut dire la vérité aux Français, tout simplement,
37:43 parce que les Français sont adultes, et je partage absolument
37:45 le point de vue de Jean-Sébastien, lorsqu'il dit,
37:47 c'est pas pour autant qu'ils vont devenir massivement racistes,
37:50 parce qu'ils sauraient qu'il se passe certaines choses
37:52 qui concernent une certaine population.
37:54 Non, ça c'est un délire, à mon avis, qu'on est en train de payer extrêmement cher,
37:59 parce que quand vous êtes de gauche comme moi aujourd'hui,
38:01 vous êtes automatiquement assimilés, dans une sorte de passion extrême,
38:06 à l'islamo-gauchisme, dès que vous dites,
38:09 oui mais il peut y avoir aussi des problèmes sociaux,
38:11 parce qu'ils existent dans ces quartiers, il y a plus de délinquance
38:14 dans ces quartiers qu'à Neuilly, parce que ça existe aussi,
38:16 le simple fait de le soulever aujourd'hui, vous êtes un islamo-gauchiste.
38:19 Donc, ce que... - Mais Frédéric...
38:21 - Ben oui, c'est la vérité. - Non mais Frédéric, je pense que là,
38:23 on n'a plus à être dans le commentaire.
38:25 Il y a un homme qui a été tué chez lui, c'est-à-dire à domicile,
38:29 maintenant en France, on est tués à domicile,
38:32 vous êtes tranquillement dans votre lit ou devant votre téléviseur,
38:35 vous vous prenez une balle perdue, on a changé de paradigme.
38:39 - Oui mais vous commentez lorsque vous dites ça.
38:41 - On a changé de paradigme, donc il faut des réponses qui soient à la hauteur,
38:44 et on en revient à ce que disait d'ailleurs la maire de Romance-sur-Isère,
38:47 on est dans la délinquance XXXL.
38:50 - Venons-en maintenant à ce qui s'est passé hier lors de la marche.
38:54 - Vous pouvez conclure d'un mot, parce qu'on n'a aucune réaction,
38:56 là non plus, du président de la République,
38:58 qui n'est pourtant pas avare de ses paroles, mais ça ne le trouble pas.
39:00 Il y a des citoyens français qui sont tués chez eux à domicile,
39:02 alors qu'ils sont en train de dormir, ça ne le trouble pas.
39:04 - Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
39:06 Vous avez raison.
39:08 Ce qui s'est passé hier à présent à Paris,
39:10 lors de la marche contre les violences faites aux femmes,
39:12 encore une fois, je le dis puisqu'on en a parlé ce matin,
39:16 et c'est important de poursuivre ces histoires-là,
39:20 et ce matin, ou alors hier médiatiquement,
39:24 il y a eu un raz-de-marée pour la mobilisation
39:26 contre les violences faites aux femmes à Paris,
39:28 80 000 manifestants, formidables, pour lutter contre ces violences-là.
39:32 Une fois dans la dépêche de l'agence France Presse,
39:35 on nous explique qu'un collectif, le collectif du 7 octobre,
39:37 avec 200 à 300 personnes,
39:39 qui ont été mis au banc de cette mobilisation,
39:42 qui ont été pris à partie par des antifas,
39:45 et qui n'étaient pas les bienvenus par ce collectif,
39:47 nous toutes, féministes,
39:49 qui en fait sont des féministes à géométrie variable,
39:51 avec certaines qui chantaient
39:53 "Nous sommes des femmes, nous chantons pour les femmes à Gaza",
39:57 et qui n'avaient pas un mot pour les femmes violées,
39:59 torturées, israéliennes, le 7 octobre dernier.
40:03 Voyez le sujet.
40:04 - Ni vraiment pour les femmes de Gaza,
40:06 parce qu'elle ne les voit que victimes des Israéliens,
40:08 elle ne les voit jamais victimes du Hamas,
40:10 mais sur les images, vous savez, du film qui était diffusé
40:12 par l'ambassade d'Israël, qu'est-ce qu'on voyait ?
40:14 "Nous sommes toutes, enfin, ramenées à Gaza",
40:16 on voyait qu'il n'y avait pas une femme dans la rue,
40:18 pas une, et c'était un samedi matin normal,
40:20 il n'y a que des hommes, parce que c'est ça,
40:22 une société qui est dirigée par le Hamas,
40:24 mais ça, les féministes, elles s'en fichent,
40:26 enfin, ces féministes-là, s'en fichent.
40:27 - On écoute la porte-parole de ce collectif.
40:29 - On a perdu plusieurs centaines de manifestantes
40:34 qui s'étaient jointes à nous parce qu'elles étaient terrorisées,
40:36 on a failli se taper avec les antifas,
40:38 on a été encerclés par les drapeaux palestiniens,
40:41 et les CRS que vous voyez devant
40:43 nous empêchent d'avancer pour des raisons de sécurité.
40:45 Voilà ce qui se passe en 2023, alors que nous,
40:47 on est juste là pour dénoncer les violences faites aux femmes,
40:52 ce qui, a priori, est l'objet de la manifestation,
40:54 et porter la voix des victimes israéliennes.
40:56 - Alors, ce matin, je m'étonnais qu'il n'y ait eu
40:58 aucune réaction de la ministre de l'Égalité femmes-hommes,
41:02 Bérangère Couillard.
41:03 C'est à 9h qu'on a traité ce sujet,
41:05 entre 9h et 10h, miracle, 10h15,
41:08 Mme Couillard, Mme la ministre, qui tweet,
41:11 on va regarder d'ailleurs sa réaction.
41:13 "Comme je l'ai dit hier, il faut condamner
41:15 toutes les violences faites aux femmes,
41:17 y compris les viols de masse comme armes de guerre
41:19 en Israël et ailleurs.
41:20 Je suis choqué que certains, hier, n'aient pas voulu
41:23 que ce message soit entendu.
41:24 Il faut lutter contre toutes les violences."
41:26 - Alors, on pourrait dire à Mme la ministre,
41:28 vous pouvez préciser qui, aujourd'hui,
41:30 n'a pas voulu de ces gens-là ?
41:32 Quel est le groupe féministe qui a refusé d'avoir le 7 octobre ?
41:35 Un peu de courage, Mme la ministre,
41:37 je lui ai même proposé de venir,
41:38 je lui ai proposé de venir sur le plateau.
41:40 - Je vais vous rendre hommage pour ce tweet,
41:41 parce que je pense qu'elle a raison.
41:42 - Rendre hommage ?
41:43 - Elle a raison, ce tweet, elle a raison de dire ce qu'elle dit.
41:45 "Il faut se battre contre toutes les..."
41:46 Oui, on peut au moins lui rendre hommage pour cela.
41:48 Il y a un féminisme en France, effectivement...
41:50 - Je vais vous dire, c'est de mieux faire.
41:51 C'est bien de condamner, mais il faut préciser.
41:53 - Vous pouvez être comme vous voulez,
41:54 mais il y a un féminisme en France, aujourd'hui, je pense,
41:56 qui défend les jeunes femmes qui veulent porter la baïa à l'école
41:59 et qui défendent pas les femmes en Iran qui arrachent leur voile.
42:02 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
42:03 Voilà où on en est, en réalité, de ce féminisme-là,
42:05 qui est un féminisme à la woke, à l'anglo-saxonne, à la je ne sais trop quoi,
42:10 mais qui, effectivement, n'est pas capable de défendre,
42:12 dans leur globalité, les violences faites aux femmes.
42:15 C'est pour ça que, moi, je pense que, dans ce tweet, elle a raison, Mme Couillard.
42:19 - Ce féminisme hémiplégique, on ne le découvre pas aujourd'hui.
42:23 Vous savez qu'au moment des viols de Cologne, en Allemagne,
42:25 Caroline Dehaesse, féministe bien connue devant l'Éternel,
42:28 avait dit, je cite, ça ne vient pas de moi, pardon pour la vulgarité,
42:32 "Ceux qui me parlent des viols à Cologne, allez déverser votre merde raciste ailleurs."
42:36 - Oh, les gros mots !
42:38 - C'est pas de moi, c'est pas de moi.
42:40 Les femmes violées à Cologne.
42:43 Et vous savez, il y a eu un témoignage très intéressant,
42:45 je ne sais pas s'il avait entendu, de Sarah Daniel,
42:47 qui était une ancienne correspondante en Irak,
42:50 qui est journaliste pour l'Obs,
42:51 qui s'étonnait, il y a quelques jours, sur un MédiaHaut,
42:53 que du fait que son livre, "La putain du califat",
42:57 qui racontait le calvaire des esclaves sexuels,
43:00 c'était des chrétiennes d'Orient, qui sont des esclaves sexuels,
43:05 des djihadistes, n'ait rencontré aucun écho à gauche.
43:09 Elle n'a été invitée nulle part, personne n'a parlé de son bouquin.
43:12 Et en fait, elle a compris qu'il y avait un vrai relativisme dans ce féminisme.
43:17 Ça n'intéresse pas les viols, si ce n'est pas les bons violeurs.
43:21 - Écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire.
43:23 Et j'invite les téléspectateurs à lire le témoignage
43:27 et l'article du Parisien de cette femme, Esther,
43:30 qui a été violée, torturée, qui avait participé au festival,
43:34 violée et torturée sous les yeux de son compagnon,
43:37 avec un couteau sous la gorge.
43:40 Le calvaire d'Esther, violée et mutilée par les terroristes du Hamas.
43:43 Donc c'est bien de condamner quand on met au banc d'une manifestation féministe
43:47 et de dire que ce n'est pas normal, mais il faut préciser,
43:50 moi je ne sais pas qui a mis au banc ces féministes et ce groupe,
43:53 le Collectif 7 Octobre.
43:54 J'aimerais bien que ce soit su qui a fait ça.
43:58 Et qui sont les personnes qui ont pris à partie ces femmes et ces hommes.
44:01 - Il faut les condamner, bien sûr, on est d'accord.
44:03 - L'émission va s'achever. Je voudrais juste qu'on termine quand même.
44:06 Et on va prendre 30 secondes, vraiment juste 30 secondes,
44:08 parce que c'est une image qui est merveilleuse et ça fait aussi du bien.
44:11 Vous savez qu'il y a ces vagues de libération d'otages par le groupe terroriste.
44:17 17 otages sont arrivés en Israël.
44:19 Et vous allez découvrir cette image de retrouvailles
44:22 après 50 jours en enfer d'une petite qui va retrouver sa famille.
44:27 (Bruits de la foule)
44:30 (Bruits de la foule)
44:33 (Bruits de la foule)
44:36 (Bruits de la foule)
44:39 (Bruits de la foule)
44:42 (Bruits de la foule)
44:45 (Bruits de la foule)
44:48 (Bruits de la foule)
44:51 (Bruits de la foule)
44:54 (Bruits de la foule)
44:57 (Bruits de la foule)
45:00 Ces images sont évidemment bouleversantes.
45:02 Que dire si ce n'est qu'on pense aux proches, aux familles qui sont encore dans l'angoisse
45:06 et en espérant que tous les otages soient libérés.
45:09 Je vais vous remercier tous les quatre. C'était vraiment un plaisir d'être avec vous.
45:12 Je remercie toutes les équipes en régie.
45:13 France qui a préparé tout le week-end ces émissions.
45:15 Et nous on se retrouve évidemment la semaine prochaine.
45:18 Merci à tous !
45:20 [SILENCE]

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