Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Les 20 heures, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:02 Paul Melun, Pierre Gentillet, Kevin Bossuet et Loriane Rossi est avec nous.
00:06 Vous êtes présidente Renaissance des Hauts de Seine.
00:08 Le point sur l'information est juste après.
00:10 Vous allez voir une séquence qui n'a pas été diffusée dans les médias.
00:14 Et un échange entre le président de la République et un jeune homme
00:18 qui doit être à peine majeur et qui l'interpelle parce qu'il est allé dans le ministère.
00:24 Il y allait en avion et il l'interpelle à cause de ça.
00:27 Vous verrez, c'est absolument assez étonnant.
00:28 Mais d'abord, le point sur l'information.
00:30 Michael De Santos, bonsoir.
00:32 Hassan Nasrallah n'écarte pas l'hypothèse d'une guerre totale.
00:38 Lors d'une prise de parole très attendue, le chef du Hezbollah libanais
00:41 a révélé que cette option était sur la table
00:43 en cas d'opération préventive ou d'attaque de l'armée israélienne.
00:46 Le mouvement ne doit pas chercher à profiter du conflit
00:48 entre Israël et le Hamas, son mis en garde les États-Unis.
00:53 Israël refuse toute pause humanitaire à Gaza.
00:55 Benyamin Netanyahou a écarté cette possibilité
00:57 sans une libération des otages détenus par le Hamas.
01:00 Ce vendredi, le secrétaire d'État américain
01:02 avait tenté de le convaincre lors d'une visite officielle.
01:05 De son côté, Emmanuel Macron annonçait la tenue d'une conférence humanitaire
01:08 le 9 novembre prochain à Paris.
01:11 Enfin, pendant ce temps-là, certaines familles des 240 otages
01:13 retenus par le Hamas sont manifestées à Tel Aviv.
01:16 Elles étaient réunies pour réclamer le retour immédiat de leurs proches.
01:19 Pour le moment, la situation reste bloquée.
01:20 Le Hamas exige la libération des prisonniers palestiniens.
01:24 Les autorités israéliennes refusent,
01:25 craignant qu'elles ne deviennent de futurs terroristes.
01:28 Merci Michael Dos Santos pour le point sur l'information.
01:31 Je vous le disais, Emmanuel Macron était en Bretagne,
01:33 territoire sinistré après le passage de la tempête Kiaran.
01:36 Le bilan est lourd, il fait état de 2 morts et 47 blessés.
01:40 Il y a eu tout un travail en amont de prévention qui a été effectué,
01:44 qui a permis très certainement, il faut le dire, de sauver des vies.
01:47 Il est venu au plus près des habitants et à Pougastel d'Aoula,
01:51 dans le Finistère, il y a eu un échange assez surprenant
01:55 avec un jeune homme qui va interpeller de manière assez agressive
01:59 le président de la République.
02:00 Écoutez.
02:02 Merci pour le futur que vous nous proposez,
02:04 avec votre inaction climatique que vous nous proposez.
02:06 Ne nous dites pas des choses excessives.
02:08 L'avenir que vous nous offrez, merci à vous.
02:12 Non, vous n'êtes pas juste de dire ça.
02:13 Bah si, bah si.
02:14 Non parce que la caricature...
02:15 Vous êtes venu comment à Pougastel s'il vous plaît ?
02:17 Je suis venu en avion.
02:17 Bah merci, bah merci.
02:19 Mais non mais...
02:19 Bah si, bah si, merci de prendre l'avion.
02:21 Mais oui, mais vous...
02:21 Merci pour mon futur, pour mes enfants.
02:23 Et on continuera, et vos enfants continueront de prendre l'avion.
02:25 D'ailleurs ce qu'on fait c'est la transition pour aller vers un carburant durable.
02:28 Et une croissance verte.
02:30 Bah oui, on croit à la croissance verte.
02:31 Mais bien sûr.
02:32 Bah non, ça n'existe pas la croissance verte.
02:34 Ah mais mon pauvre, j'espère qu'il y aura de la croissance
02:35 parce que s'il n'y a pas de croissance, on ne peut pas payer les retraites.
02:37 S'il n'y a pas de croissance, on ne pourra pas vous payer l'hôpital.
02:39 Une journée sans électricité, je pense qu'on aura pire bientôt.
02:43 Il y a un travail qui a été fait.
02:46 Non, le travail que vous faites...
02:48 Vous êtes... J'aurais aimé avoir votre âge...
02:51 Je ne suis pas sûr de l'avoir aimé au demeurant.
02:53 Mais je trouve que vous avez beaucoup de certitude à votre âge.
02:55 Il faut changer les habitudes, il faut continuer l'innovation.
02:58 Il ne faut pas être dans le pessimiste, parce qu'il mène à l'inaction.
03:01 Mais allez voir et lisez, et puis vous me direz après.
03:04 Ce qui me perturbe le plus, c'est le rapport qu'il y a.
03:07 Ah mais bien sûr.
03:07 Ah bah oui, c'est étrange quand même.
03:10 On est dans un contexte où le président de la République se rend sur l'état d'une catastrophe.
03:12 On a des centaines de milliers de personnes qui sont sans électricité,
03:15 où on a des morts, des blessés, des pompiers,
03:18 beaucoup de pompiers notamment, qui ont été blessés.
03:20 Et là, on a un jeune qui interpelle le président de la République
03:23 sur un sujet complètement tout autre, qui essaye de faire de la polémique.
03:26 Et surtout, c'est toujours les mêmes profils.
03:27 C'est-à-dire, c'est des profils de jeunes, de très jeunes,
03:30 de 16 à 24 ans, génération Greta Thunberg,
03:33 qui sont d'ailleurs très souvent du même milieu,
03:34 un milieu urbain assez favorisé et qui ont de grandes certitudes,
03:38 bien souvent parce qu'ils ont vu quelques vidéos sur Internet
03:41 et qui se sont, pardon du mot,
03:42 qui sont un petit peu radicalisées dans leurs opinions écologiques.
03:44 Donc, ces gens-là, si vous voulez, c'est toujours le même problème.
03:46 C'est qu'ils ne respectent pas les formes démocratiques.
03:50 Alors, on a le droit de s'exprimer, bien évidemment, mais quand on les entend,
03:53 moi, j'entends beaucoup de fanatisme dans ces propos, beaucoup de certitudes.
03:57 Et la preuve, regardez ici, c'est qu'ils ne respectent pas la décence minimum.
04:01 On a eu des morts pendant cette tempête, des blessés, notamment des pompiers.
04:05 Ce n'est pas le moment d'interpeller le président de la République sur ce sujet-là.
04:08 Voilà.
04:10 Moi, ce qui me choque le plus,
04:12 c'est la manière avec laquelle il s'adresse au président de la République.
04:16 Il n'y a strictement aucun respect.
04:18 Il y a quand même le chef de l'État en face de lui.
04:21 Il lui parle comme si c'était un ami.
04:23 Et ce qui me choque aussi, finalement, c'est l'absence de mots de vocabulaire.
04:26 On sent bien ici le désastre qu'est l'éducation nationale,
04:31 avec en effet un enseignement qui est de plus en plus,
04:35 qui va de plus en plus vers le bas et des jeunes qui n'arrivent pas à s'exprimer
04:39 correctement et à formuler leurs idées parce qu'ils manquent de vocabulaire,
04:42 parce qu'ils n'arrivent pas à mettre des mots sur ce qu'ils pensent.
04:45 Donc, je pense que c'est révélateur de tout cela.
04:48 Et comme l'a dit Pierre, on est dans un moment compliqué
04:50 où le chef d'État se déplace, où il y a eu deux morts,
04:54 où il y a une situation au cours de laquelle les gens se retrouvent parfois sans logement.
04:58 Et vous avez ce jeune homme qui lui saute dessus pour raconter globalement n'importe quoi.
05:02 Moi, je dis que ça en dit long sur le péril d'une partie de notre jeunesse.
05:05 - Et juste d'un mot pour prolonger, ce n'est même pas la question du sujet.
05:08 C'est le sujet de l'écologie.
05:09 Vous voyez, moi, il ne me viendrait même pas à l'esprit d'interpeller dans ce moment
05:13 le président Alplic sur un sujet qui m'est cher,
05:15 par exemple sur les thématiques migratoires ou sur l'islamisme.
05:18 - Non, je ne verrais pas bien le rapport après une tempête climatique.
05:21 Mais après une tempête climatique, on peut faire le lien entre l'écologie.
05:26 - Non, parce que ce n'est pas le moment.
05:27 - Il y a quand même un sujet.
05:29 Mais ce qui est intéressant, c'est de voir le rapport qu'il peut y avoir
05:32 entre un jeune qui est éco-anxieux.
05:36 L'éco-anxiété.
05:40 Et ensuite, c'est cette virulence avec laquelle il peut interpeller le président
05:45 en disant "vous avez fait quoi ? Vous êtes venu comment ?
05:48 Vous êtes venu comment, Lauriane Rossi, sur le plateau ?
05:51 - Avec ma voiture hybride.
05:53 - Vous allez avoir des problèmes si vous retournez.
05:55 Mais c'est quand même intéressant.
05:57 - Moi, je vous rejoins sur la forme.
05:59 Clairement, on ne s'adresse pas comme ça au président de la République.
06:02 Après, je serai un peu moins méprisante sur le vocabulaire, etc.
06:05 C'est un jeune qui s'exprime avec ses mots.
06:08 Ce qui est intéressant quand même, et on le voit bien dans son entourage,
06:11 on a une jeunesse quand même qui est, pour une grande partie en tout cas,
06:15 très préoccupée par le dérèglement climatique, la transition écologique.
06:20 C'est plutôt une bonne chose.
06:20 En revanche, s'adresser de la sorte au président de la République
06:22 dans ce moment-là, clairement, ce n'est pas acceptable.
06:25 Et par ailleurs, on voit bien dans le propos qui est tenu,
06:27 qu'on n'est pas face à un jeune qui exprime une préoccupation.
06:30 On est face à un militant de la décroissance.
06:33 C'est ça, c'est un militant de la décroissance.
06:36 C'est ces mêmes jeunes, pardonnez-moi, qui applaudissent
06:38 quand on va mettre de l'huile sur une peinture,
06:43 quand on va faire des actions au coup de plan,
06:45 quand on va bloquer une autoroute.
06:47 Ce jeune, on le voit bien au discours qui est tenu sur notamment
06:51 les transports en adresse, etc.
06:53 Il y a des racontes ici.
06:54 Je suis d'accord avec ce qu'il a dit.
06:56 Mais c'est un discours qui est simpliste.
06:58 La forme, elle est calamiteuse.
06:59 Moi, l'expression qui m'est venue à l'idée quand j'ai vu vos images,
07:01 c'est que c'est un sale gosse, pardonnez-moi l'expression.
07:03 On ne se comporte pas comme ça avec le président de la République.
07:05 L'autre à côté, il mâche son chewing-gum.
07:06 Enfin, dans quel monde on vit ?
07:07 Ça, c'est sur la forme.
07:09 Sur le fond, je suis d'accord avec ce que vous disiez,
07:11 que des jeunes expriment une préoccupation
07:13 quant au sujet climatique, bien sûr.
07:14 Mais là, il faut qu'ils retournent réviser, qu'ils réfléchissent,
07:16 je ne sais pas moi, à l'empreinte carbone du commerce mondial,
07:19 qu'ils réfléchissent à la démographie, qu'ils réfléchissent,
07:22 qu'ils bookinent, qu'ils s'instruisent
07:23 et qu'ensuite, ils viennent voir le président de la République.
07:25 Là, j'avais une petite nuance avec Pierre.
07:26 Je pense qu'on peut interpeller avec politesse
07:28 le président de la République quand on veut
07:30 et puis lui dire "Monsieur le Président,
07:31 sur tel, tel et tel sujet, je ne suis pas d'accord avec votre politique,
07:34 je proposerais aussi cela".
07:36 Bon, une jeunesse politisée, moi, ça me plaît bien.
07:38 Par contre, une jeunesse insolente et mal élevée, ça ne me plaît pas.
07:40 À la mi-journée, quelques 450 000 foyers
07:43 étaient toujours privés de courant,
07:45 essentiellement en Bretagne et en Normandie, selon Enedis.
07:48 Je rappelle ce bilan qui fait état de deux morts et 47 blessés.
07:51 Emmanuel Macron qui promet l'état de catastrophe naturelle
07:55 partout où on pourra le faire.
07:56 Le président qui félicite également les secours,
07:58 bien organisés pour cet épisode, extrêmement bien gérés.
08:02 On voit le sujet de Corentin Brio sur les dégâts
08:04 et ensuite, on avancera dans l'actualité.
08:07 Des clôtures retournées, des arbres arrachés
08:12 et des toitures détruites.
08:14 Dans le département du Finistère,
08:15 le passage de la tempête Kiaran fut éprouvant.
08:18 J'habite sur Portzal depuis 20 ans.
08:22 On n'a jamais vu ça en fait.
08:24 Depuis 99, on n'a jamais vu ça.
08:27 Donc on essaye de déblayer un peu la route.
08:29 Certaines rafales de vent ont atteint 200 km/h
08:32 et ont provoqué de gros dégâts
08:34 qu'il a fallu réparer dans la journée.
08:36 Nous, on n'a plus de serre.
08:39 De serre ?
08:40 On avait tout bâché, sanglé.
08:42 Amoisée en Ille-et-Vilaine,
08:45 Marie fait partie des Bretons qui ont été privés d'électricité.
08:49 Plus d'électricité, plus aucun appareil qui fonctionne.
08:52 Heureusement qu'on a laissé quelques volets ouverts,
08:54 ce qui nous permet quand même d'avoir un peu de lumière du jour.
08:56 Mais sinon...
08:58 Et Internet ?
08:59 Non, ça ne fonctionne plus.
09:00 Le fil est arraché.
09:02 Si aucun décès n'est à déplorer dans la région,
09:05 nul doute que cette nuit de tempête
09:07 restera dans les mémoires bretonnes.
09:09 Je vous donne cette dernière information qui est très importante.
09:11 Une nouvelle dépression est attendue samedi soir,
09:13 baptisée Domingo, indiqué Météo France,
09:16 qui s'attend à un nouveau fort coup de vent
09:18 sur la façade atlantique avec des rafales
09:20 de 120 km/h sur les côtes.
09:23 Dans l'actualité également, il y a ce chiffre qui est terrifiant.
09:26 887 actes antisémites ont été recensés
09:29 depuis le 7 octobre et l'attaque terroriste du Hamas.
09:32 6000 signalements sur la plateforme Pharos.
09:35 Des nouveaux tags antisémites ont été découverts
09:37 sur les murs d'une école.
09:39 Ça s'est passé sur les murs à proximité d'une école.
09:43 Ça s'est passé ce vendredi.
09:45 Vous voyez donc un mort aux Juifs, des croix gammées.
09:49 Le sujet est signé Audrey Bertheau.
09:51 Des croix gammées, des étoiles de David
09:55 et des slogans antisémites.
09:58 Ce matin, de nouveaux tags ont été découverts
10:00 sur deux établissements scolaires de Strasbourg.
10:03 Les clichés ont été partagés par un conseiller municipal de la ville.
10:07 Nous ne sommes plus dans la théorie.
10:09 À quelques jours du 85e anniversaire de la nuit de cristal,
10:13 la haine des Juifs s'affiche à nouveau en grand dans nos rues.
10:16 Face à l'antisémitisme, la réponse doit être implacable.
10:20 La maire de Strasbourg, Jeanne Barseguin, a ensuite réagi.
10:23 J'adresse tout mon soutien à la communauté juive de notre ville
10:27 et reste mobilisée en lien avec l'Etat
10:30 pour assurer la sécurité des habitants.
10:32 L'antisémitisme n'a pas sa place à Strasbourg.
10:35 Jeudi, un autre tag indiquant Free Palestine
10:38 avait été découvert sur un lycée du même secteur.
10:41 Une enquête a été ouverte par le parquet de Strasbourg.
10:44 En France, 887 actes antisémites ont été recensés
10:47 par le ministère de l'Intérieur depuis l'attaque du Hamas contre Israël.
10:51 En l'espace d'une semaine, vous avez des tags dans les rues de Paris.
10:54 Vous avez les champs dans le métro, également parisien.
10:59 Ça se passe un peu partout sur l'ensemble des territoires.
11:03 Je crois que 887 actes antisémites recensés s'est cumulé
11:08 autant qu'en 2021 et en 2022.
11:10 Voilà où on en est aujourd'hui, Paul Melun.
11:12 Sachant que le reste de l'année aussi, et les autres années normales,
11:16 il y a aussi une surreprésentation du nombre d'actes antisémites
11:19 compte tenu de la taille de la communauté juive
11:20 par rapport aux communautés chrétiennes et musulmanes.
11:23 Par conséquent, les Juifs de France, les Juifs en France,
11:25 sont persécutés depuis malheureusement plusieurs années.
11:29 Ce n'est pas nouveau.
11:30 La vraie question qu'on doit se poser, c'est effectivement
11:33 cet antisémitisme de plus en plus décomplexé,
11:35 d'où il provient et dans quel contexte il s'inscrit.
11:38 Là, il se trouve que vous avez rappelé la chronologie
11:40 depuis le 7 octobre s'est signée.
11:42 Nous savons que c'est un antisémitisme qui se drape
11:44 au nom du combat pour la Palestine,
11:47 avec la légitimité totale à se battre pour les civils palestiniens,
11:51 bien sûr, mais avec l'illégitimité totale de se battre pour le Hamas,
11:55 qui est une organisation terroriste.
11:56 On l'a suffisamment rappelé.
11:57 Avec une complicité politique, morale et intellectuelle
12:01 d'une partie de l'extrême gauche, une partie de la France insoumise,
12:04 qui a donné un certain nombre d'arguments, d'éléments de langage
12:07 à cette jeunesse qui, pour une partie d'entre elles,
12:09 non négligeable, est issue de l'immigration
12:11 et qui a un problème aujourd'hui avec les Juifs dans ce pays.
12:14 C'est très grave ce qui se produit.
12:16 Donc, on peut nous faire les parallèles que l'on veut
12:18 avec la Seconde Guerre mondiale.
12:20 Ce que nous apprend l'histoire, c'est que l'antisémitisme varie,
12:23 que les tenants de l'antisémitisme ne sont pas les mêmes au 19e siècle
12:26 qu'au début du 20e siècle, qu'à la fin du 20e siècle
12:28 et qu'aujourd'hui, au 21e siècle.
12:30 Donc blâmer aujourd'hui, et bien sûr qu'il existe toujours
12:32 l'antisémitisme d'extrême droite, on a vu d'ailleurs le journal Rivard.
12:35 Mais l'empreinte aujourd'hui, c'est l'islamisme.
12:37 Mais l'empreinte...
12:38 La majeure partie, et c'est ce qui est documenté,
12:41 la majeure partie de l'antisémitisme d'aujourd'hui
12:43 est liée avec l'islam politique, bien sûr.
12:45 Oui, alors, moi j'aimerais tout d'abord
12:48 dire mon soutien aux Juifs de France.
12:51 Parce qu'ils se sentent aujourd'hui extrêmement seuls.
12:54 Ils ont l'impression finalement
12:57 de retourner, d'un retour dans l'histoire la plus tragique.
13:01 À la différence près, c'est que Gérald Darmanin est irréprochable
13:04 et que l'État français, pour l'instant, est irréprochable.
13:06 Absolument.
13:07 Par contre, moi je suis en colère.
13:09 En colère parce que pendant des années,
13:13 quand on a mis en avant l'antisémitisme,
13:15 on nous a rigolé au nez.
13:17 Moi, quand je disais que les Juifs quittaient le 9-3,
13:20 on me rigolait au nez.
13:21 On me disait que c'était idéologique.
13:23 Quand je disais qu'on ne trouvait plus un seul Juif
13:25 dans les écoles du 9-3, on me disait la même chose.
13:28 Georges Ben Soussan, l'ancien inspecteur de l'Éducation nationale,
13:32 Jean-Pierre Aubin, ont alerté des hommes de gauche
13:35 qu'on a traités d'extrême droite et on nous disait
13:37 que c'était des fantasmes.
13:38 Sauf que maintenant, on y est.
13:40 Les actes sont là.
13:41 On voit bien que l'antisémitisme n'a jamais quitté ce pays.
13:44 Et là, je suis en colère parce qu'il y a une forme de lâcheté.
13:47 De lâcheté face à l'antisémitisme.
13:48 Parce qu'il y a beaucoup d'artistes,
13:50 beaucoup d'intellectuels, beaucoup d'hommes politiques
13:52 qui refusent finalement de condamner parce qu'ils ont la trouille,
13:56 parce qu'ils ont peur, parce que pendant des années,
13:58 ils ont mis entre guillemets le caca sous le tapis
14:00 et le tapis en train de leur exploser à la figure.
14:03 Donc à un moment, quand on a un peu de courage,
14:05 on soutient nos compatriotes juifs
14:07 parce que ce qu'ils sont en train de vivre, c'est très grave.
14:09 Et dernière chose, j'ai un ami juif qui m'a dit
14:11 qu'il se sentait beaucoup plus en sécurité en Israël qu'ici.
14:15 C'est ça qui est quand même assez dingue.
14:17 - C'est vrai qu'Israël a demandé à ses ressortissants
14:20 de ne plus voyager à l'étranger.
14:22 - Mais oui.
14:23 - C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
14:25 ils considèrent qu'en Israël, dans un pays qui est actuellement en guerre,
14:31 les Israéliens, les Juifs israéliens seraient plus en sécurité en Israël
14:36 qu'au Daguestan, comme on a pu le voir le week-end dernier,
14:39 donc en Russie, en France, en Grande-Bretagne, etc.
14:43 - Lauriane, quel regard vous portez là-dessus ?
14:46 - Quel regard ? Beaucoup de choses ont été dites.
14:49 Évidemment, on a une résurgence de l'antisémitisme
14:50 dans notre pays depuis maintenant plusieurs années.
14:54 On a renforcé, évidemment, les peines.
14:58 On a adopté des textes importants qui font d'ailleurs de l'antisionisme
15:03 une forme d'antisémitisme.
15:04 Je l'ai voté en 2018, semble-t-il.
15:08 Voilà, bon.
15:09 Là, on est face à une situation au Proche-Orient
15:12 qui clairement s'importe dans notre pays
15:13 et l'augmentation, les chiffres effarants que vous avez évoqués,
15:17 du nombre d'actes antisémites.
15:19 J'ajoute qu'il y a quand même des actes aussi islamophobes,
15:21 de nombreux lieux de culte musulmans.
15:23 Et encore hier, la mosquée de Nanterre dans les Hauts-de-Seine,
15:26 département dans lequel je suis élue, a été visée.
15:30 Donc, on voit bien qu'il y a sur notre sol actuellement
15:33 une importation de ce qui se passe.
15:34 - D'accord.
15:35 - Bien sûr.
15:36 - Actuellement, il y a des actes qui touchent la communauté musulmane.
15:39 - Non, je vais vous dire pourquoi je n'ai pas d'accord.
15:41 - L'augmentation de ces actes antisémites et islamophobes
15:44 est forcément liée à l'éthique.
15:45 - Non, mais ce qui est perturbant, c'est que...
15:47 - Non, mais c'est le noir, je le rends fort, que je n'aime pas.
15:50 - Lorian, vous mettez sur le même pied d'égalité
15:53 l'islamophobie et l'antisémitisme ou pas ?
15:56 - Ah, mais c'est la loi qui le dit.
16:00 Tout propos ou acte à caractère raciste,
16:03 discriminatoire, antisémite est punissable.
16:06 - J'entends, mais c'est l'islamophobie,
16:09 c'est le terme qui peut parfois d'ailleurs prêter à confusion,
16:12 parce que je ne suis pas sûr qu'il y ait un délit d'islamophobie.
16:15 Le racisme est un délit, évidemment, et il faut le condamner.
16:19 Les attaques contre les mosquées, il faut évidemment les condamner.
16:22 Les attaques contre la communauté musulmane,
16:24 il faut évidemment les condamner.
16:26 Mais vous voyez, le lien qui est fait ou le trait d'union
16:29 qui est fait entre islamophobie et antisémitisme,
16:31 parfois, peut être confusant.
16:34 - Parlons concrètement aussi de discrimination
16:36 à caractère religieux ici.
16:38 S'il s'agit de mettre sur le même plan une discrimination
16:40 qui est faite vis-à-vis de quelqu'un qui est musulman
16:42 ou quelqu'un qui est juif, je pense qu'au niveau du droit,
16:45 c'est exactement la même chose.
16:46 En revanche, sur la proportion des actes antisémites
16:50 et des actes islamophobes, c'est absolument incomparable.
16:54 Nous avons beaucoup moins de juifs en France que de musulmans
16:57 et pourtant, ils sont beaucoup plus, ces juifs,
16:59 sont beaucoup plus victimes d'actes discriminatoires,
17:02 d'actes antisémites.
17:03 Et par ailleurs, le point sur lequel je voudrais absolument insister,
17:06 c'est qu'aujourd'hui, on se réveille après 50 ans, quand même,
17:11 je le dis, je reviens quand même à ce sujet,
17:12 mais à 50 ans de folie migratoire.
17:18 Nous avons pendant 50 ans importé des populations.
17:22 Regardez les manifestations qu'il y a eu au Mélénoréen,
17:24 ces manifestations contre Israël,
17:25 ces manifestations à caractère, pour certaines, clairement antisémites.
17:29 Il suffisait de voir les pancartes.
17:30 Et nous avons pendant 50 ans accepté l'importation de ces populations.
17:33 Et aujourd'hui, nous nous réveillons avec des actes antisémites
17:37 qui pullulent partout en France et notamment, il faut le dire, en banlieue.
17:40 Pardon, mais tout à l'heure, j'abonde dans le sens de Kevin.
17:43 D'où sont partis les Juifs en France ?
17:46 Sarcelles.
17:47 Sarcelles, c'était une ville où il y avait une forte communauté juive.
17:51 Combien reste-t-il de Juifs à Sarcelles aujourd'hui ?
17:54 Je précise pourquoi j'ai étiqueté, c'est parce que j'avais lu cet article,
17:58 puisque le terme "islamophobie" revient régulièrement
18:00 et notamment dans les rangs de l'extrême gauche.
18:02 Pour le gouvernement, le terme "islamophobie" est inapproprié.
18:05 C'était un article en 2021.
18:06 Le comité interministériel de prévention de la délinquance
18:09 et de la radicalisation estime que ce terme a été imposé par des islamistes
18:13 pour interdire toute forme de critique à l'égard de l'islam radical.
18:17 On a le droit de détester, même si moi, ce n'est pas mon cas,
18:19 mais on a le droit de détester l'islam en tant que religion.
18:21 Mais encore une fois, les actes...
18:24 On ne peut pas hiérarchiser les haines
18:27 s'il y a nos compatriotes musulmans qui subissent des discriminations.
18:30 Il faut évidemment les condamner.
18:31 Vous êtes-vous contre le terme d'importation ?
18:32 Oui, c'est en fait d'importation, parce que je n'aime pas ce terme,
18:35 parce que le conflit israélo-palestinien n'est pas importé.
18:38 En fait, qu'est-ce que c'est que l'antisionisme ?
18:40 C'est l'antisémitisme justifié.
18:43 Je pense qu'il y a des gens qui sont profondément antisémites,
18:46 qui utilisent ce qui se passe au Proche-Orient
18:49 pour justifier leur antisémitisme.
18:51 Ce n'est pas quelque chose qui est venu le 7 octobre.
18:53 C'est quelque chose qui est sur notre territoire,
18:55 bien ancré depuis des années, voire des décennies.
18:58 On est en retard, mais je voulais qu'on revienne également sur cette séquence,
19:01 parce qu'il y a l'antisémitisme décomplexé également sur les réseaux sociaux.
19:05 Il y a plus de 6000 signalements à la plateforme Pharoes.
19:09 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a saisi aujourd'hui le procureur,
19:12 après la publication sur les réseaux sociaux,
19:14 d'une vidéo dans laquelle une internaute tient des propos antisémites.
19:18 La vidéo est absolument ignoble.
19:20 Maintenant, il va falloir savoir, et c'est à la justice de comprendre ce qu'il s'est passé,
19:24 d'enquêter, d'interpeller cet individu,
19:28 et à la justice de faire son travail, puisqu'il y a eu le signalement.
19:33 Mais regardez, c'est une femme qui va s'amuser, en quelque sorte,
19:37 et pas qu'en quelque sorte d'ailleurs, qui va s'amuser des bébés
19:41 qui ont été tués par le Hamas lors de l'attaque terroriste contre Israël début octobre.
19:46 Moi, il y a une chose qui me ture le pin.
19:49 Je vais vous donner le fond de ma pensée, sans filtre.
19:54 À chaque fois que je tombe sur l'histoire du bébé qui a été mis dans le four,
19:59 je me pose la question de s'ils ont mis du sel, du poivre, s'ils ont mis du thym,
20:03 ils l'ont fait revenir à quoi, et ça a été quoi l'accompagnement ?
20:09 Vous ne me posez pas la question, vous ?
20:11 Vous n'aviez pas vu cette séquence, Paul, précédemment ?
20:14 Non, parce que je dois vous avouer, ça fait quoi votre présentation,
20:16 fort juste, sur les réseaux sociaux en ce moment ?
20:18 C'est que je trouve que depuis le 7 octobre, les réseaux sociaux sont une sorte de cloaque
20:21 dans lequel il faut choisir son camp, et dans lequel les patients sont électrisés,
20:25 et on voit des messages abominables, abominables,
20:27 comme celui-ci qui est absolument impardonnable, abject, ignominieux,
20:31 tout ce que vous voulez, et je n'ai pas envie de regarder ça.
20:34 J'espère, peut-être parce que je suis un optimiste,
20:37 j'espère que ce type de prise de parole ne représente pas
20:41 ce que sont devenues les sociétés occidentales,
20:43 parce que sinon, on rentre dans l'abîme, voyez-vous ?
20:45 Parce que quand on entend, en plus elle a l'air à moitié décérébrée
20:48 quand même dans la façon dont elle présente les choses,
20:50 quand on voit ça, ça nous alerte quand même sur la nature humaine, bien sûr,
20:54 sur l'absence d'empathie de certains êtres humains,
20:57 et ensuite sur la bêtise crasse.
20:59 Donc si vous voulez, c'est quand même très difficile à supporter intellectuellement
21:04 de se dire que dans notre pays, je ne sais pas trop d'ailleurs d'où s'exprime cette mannequin,
21:07 mais enfin, ça montre quand même quelque chose de glaçant, de glaçant,
21:11 comme si les réseaux sociaux étaient les exégènes de l'horreur de notre société.
21:15 Je le dis aux téléspectateurs, la séquence, elle a été coupée,
21:18 et un peu plus loin, on entend en fond un enfant, encore une fois,
21:22 qui tient peu ou prou les mêmes propos.
21:24 On ne voit pas à l'antenne, mais on n'a pas voulu...
21:27 - On m'a endoctriné par les parents.
21:28 - Je ne connais pas cette jeune femme et je n'ai pas envie de la connaître,
21:32 mais il y a deux hypothèses.
21:34 Soit ce rire, c'est une forme de complicité avec ce qui s'est passé le 7 octobre,
21:39 parce que moi j'ai vu certaines vidéos qui sont passées,
21:42 où les terroristes du Hamas rigolent quand ils commettent leurs exécutions.
21:47 Est-ce qu'il n'y a pas une forme de complicité par le rire ?
21:49 Mais peut-être que je la trouve trop intelligente, cette dame.
21:51 Moi, je pense que c'est plutôt de l'inculture, c'est plutôt de l'indécence.
21:54 Et ça m'a fait penser à ce que j'ai vu quand je visite
21:58 les anciens camps de concentration, par exemple en Pologne,
22:01 Majdanek, Auschwitz, où il y a des gens qui vont sur des lieux de mémoire,
22:07 qui vont sur des cimetières, rigoler, faire des selfies, faire des blagues.
22:11 J'ai même vu des gens faire un pique-nique en Allemagne
22:15 sur le site de Sachsenhausen au Hennenburg.
22:19 J'ai été scandalisé.
22:20 Je crois que là, on est dans la bêtise la plus crasse, dans l'inhumanité la plus crasse.
22:25 Ces lieux-là, ce sont des lieux de mémoire,
22:27 ce sont des lieux qui nous concernent tous.
22:29 Et cracher ainsi sur les victimes et sur l'histoire, je trouve ça répugnant.
22:33 Encore une fois, attendons de voir ce que va dire l'enquête.
22:38 Mais peut-être, Maître, là, je me tourne vers l'avocat que vous êtes, Pierre Gentillet.
22:41 Le signalement, l'article 40, est-ce que vous pouvez expliquer
22:44 aux téléspectateurs ce que c'est très rapidement ?
22:46 C'est très simple. À partir de maintenant, il y a une enquête qui va avoir lieu
22:49 pour savoir effectivement s'il y a bien un délit,
22:52 si cette personne avait bien l'intention aussi de commettre ce délit.
22:58 Et clairement, ici, ça peut être plusieurs choses.
23:01 Ça peut être provocation à la haine, ça peut être apologie du terrorisme.
23:05 Et effectivement, sur ces délits-là, c'est de la prison.
23:07 Alors ensuite, de la prison, je ne veux pas anticiper les sujets qui vont suivre.
23:11 On va faire l'imam juste après, dans un instant. L'imam de Bocquer, bien sûr.
23:14 On a vu récemment, effectivement, que la prison n'est pas toujours au rendez-vous.
23:18 Alors on appelle ça poliment la prison avec sursis.
23:21 Donc effectivement, il va falloir attendre.
23:24 Concernant la vidéo de cette influencèse, voilà le message du parquet.
23:28 Cette procédure est en cours d'enregistrement et traitement au PNLH,
23:32 le Pôle national de lutte contre la haine en ligne,
23:34 en vue d'identification de l'auteur de la vidéo et enquête pour apologie du terrorisme.
23:39 La femme est donc en cours d'identification pour une possible interpellation à venir.
23:44 Et l'enquête nous dira ce qui s'est passé, qui est cette personne, pourquoi elle a publié ça.
23:50 Mais je rappelle ce chiffre, plus de 6000 signalements,
23:52 quand vous vous rendez compte, depuis le 7 octobre dernier.
23:55 Vous parliez de l'apologie du terrorisme et de la justice qui est rendue
23:59 au nom justement de la lutte contre l'apologie du terrorisme.
24:02 L'imam de Bocquer a été condamné à huit mois de prison avec sursis
24:06 et ne fera donc pas un jour derrière les barreaux.
24:08 Le parquet de Nîmes a décidé de faire appel.
24:11 Tanguy Hamon, et je sais que CNews suit ce dossier depuis hier soir,
24:15 nouvelle les dernières informations avec Tanguy Hamon.
24:19 L'imam de Bocquer, Yacinel Imar, a été condamné à huit mois de prison avec sursis
24:23 et inscription au fichier des auteurs d'infractions terroristes.
24:26 Il a également écopé d'une interdiction d'exercer sa fonction d'imam pendant un an,
24:31 c'est-à-dire qu'après cette année d'interdiction,
24:33 il pourrait reprendre ses prêches à la mosquée.
24:35 Des peines jugées insuffisamment fortes par le parquet de Nîmes,
24:38 qui a décidé de faire appel.
24:40 L'imam était jugé pour apologie du terrorisme en ligne
24:43 et provocation publique à la haine ou la violence en raison de la race ou de la religion.
24:48 Il avait publié un message sur Facebook tiré d'un hadith qui disait, je cite,
24:52 « Vous combattez les Juifs et aurez le dessus sur eux »,
24:55 de sorte que la pierre dira « Aux musulmans, voici un Juif caché derrière moi. Viens le tuer ».
25:00 Après un signalement du préfet du Gard,
25:02 il avait été interpellé en début de semaine à l'aéroport de Marseille-Marignane
25:06 alors qu'il revenait d'un pèlerinage à la Mecque.
25:08 Il s'agit d'un homme d'une trentaine d'années, franco-marocain
25:12 et qui avait exercé dans plusieurs mosquées de la région.
25:15 Il s'était établi dans celle de Bocquière depuis trois ans.
25:19 – Ce que je vous propose, c'est qu'on fasse une petite coupure publicité.
25:21 On revient dans un instant, vous entendrez l'une des avocates qui était présente à ce procès.
25:25 Vous allez me dire s'il est normal qu'en France, un imam, un représentant religieux,
25:30 quelle que soit d'ailleurs la religion, qui soit condamné pour apologie du terrorisme,
25:34 puisse reprendre son activité dans à peine un an.
25:38 Le parquet, je le rappelle, a fait appel de cette décision, la publicité.
25:41 Les informations, c'est avec Miquel Dos Santos.
25:47 [Musique]
25:50 – Anthony Blinken plaide pour une solution à deux États au Proche-Orient.
25:54 En déplacement d'Israël, le secrétaire d'État américain affirmait
25:56 qu'il s'agissait du seul moyen d'assurer la sécurité de l'État hébreu
26:00 et de répondre aux aspirations légitimes des Palestiniens.
26:03 Une vision partagée par Emmanuel Macron.
26:06 Israël exhorte ses ressortissants à ne pas se rendre à l'étranger.
26:09 Les autorités évoquent une augmentation significative de l'antisémitisme dans le monde.
26:13 En France, 887 actes antisémites ont été recensés
26:17 depuis les attaques terroristes du Hamas le 7 octobre dernier.
26:20 Enfin Israël, qui expulse également des milliers de travailleurs palestiniens
26:24 vers la bande de Gaza.
26:25 Ces Gazaouis avaient été enfermés dans des centres de rétention
26:27 pour des questions de sécurité intérieure.
26:30 18 500 permis de travail avaient été annulés
26:32 trois jours seulement après les attaques terroristes.
26:35 Sur cette actualité judiciaire, l'imam de la mosquée de Boker, Yassine Alimar,
26:39 32 ans, a été condamné à 8 mois de prison avec sursis hier à Nîmes
26:43 pour apologie du terrorisme et provocation à la haine ou à la violence
26:48 en lien avec le conflit israélo-palestinien.
26:51 L'une des avocates des partis civils espère une sanction plus sévère
26:55 puisque, je le rappelle, le parquet a fait appel.
26:58 Je regardais pendant la publicité, je crois que l'apologie du terrorisme,
27:02 ça peut aller jusqu'à 6 ans de prison.
27:04 Et 45 000 euros d'amende.
27:06 Là, imaginez donc, là c'est 8 mois avec sursis.
27:10 Non mais c'est un maximum.
27:11 Oui, c'est un maximum, bien sûr.
27:12 Vous savez qu'on a vu les peines planchées en France de François Hollande.
27:14 On écoute l'avocate.
27:16 Ce qu'on peut en retenir, c'est d'abord que le tribunal
27:20 a retenu la culpabilité de cet imam.
27:24 Alors c'est important dans la mesure où les arguments de la défense
27:27 consistaient à ce qu'il se défausse complètement de sa responsabilité.
27:32 Il a expliqué qu'il avait d'abord fait une erreur de frappe,
27:35 ensuite qu'il avait mal lu le radite en question,
27:38 et puis ensuite qu'il l'avait mal compris, qu'il ne le maîtrisait pas.
27:42 La peine d'emprisonnement avec sursis, c'est une peine d'avertissement judiciaire.
27:47 C'est une bonne chose à mon sens.
27:48 Mais surtout, la véritable sanction, c'est l'interdiction d'exercer sa profession.
27:53 Parce que c'était là, à mon sens, le véritable danger.
27:56 On peut estimer que peut-être que cette interdiction n'est pas assez...
28:02 n'est pas une durée, en tout cas qu'on peut estimer, satisfaisante.
28:06 Que le parquet fasse appel, ça ne me surprend pas,
28:09 dans la mesure où les réquisitions étaient plus élevées
28:12 que la peine prononcée par le tribunal.
28:14 Le parquet avait requis 8 mois d'emprisonnement,
28:16 mais avec un maintien en détention.
28:18 Donc cette personne était placée en détention provisoire
28:21 dans l'attente de sa comparution devant le tribunal correctionnel.
28:24 Et le parquet avait requis un maintien en détention, mais n'a pas été suivi.
28:28 Je pense aux téléspectateurs qui nous regardent,
28:30 et notamment à ceux qui ont les passions les plus tristes.
28:33 Et qui pourraient se dire, tiens sur les réseaux sociaux,
28:35 je vais faire comme certains, saluer l'action du Hamas,
28:40 qui n'est pas du tout un groupe terroriste, et revendiquer cela.
28:44 Parce qu'au fond, je n'ai pas peur.
28:45 Qu'est-ce qui va m'arriver ?
28:47 Bref, 8 mois de prison avec sursis, mais c'est peanuts, c'est rien.
28:50 Je suis chez moi demain.
28:52 Donc on fait comment ?
28:53 D'autres ont fait une forme d'apologie.
28:54 D'ailleurs, il y a eu des procédures, je crois, si je ne dis pas de bêtise,
28:56 contre M. Poutou, par exemple,
28:58 qui a fait l'apologie du rôle de résistance du Hamas,
29:01 d'une façon encore plus crue et plus violente et plus problématique encore
29:05 que celle de Jean-Luc Mélenchon.
29:05 Donc qu'il y ait des procédures, c'est bien.
29:08 Dieu sait que je ne suis pas en temps normal
29:09 pour la judiciarisation du débat d'idées.
29:11 Mais là, on sort du débat d'idées pour rentrer dans,
29:13 effectivement, des paroles délicieuses.
29:16 Donc ça, c'est un premier point.
29:17 Ensuite, il y aurait presque un point de théologie à faire.
29:19 Je dois vous avouer que je n'ai pas les compétences théologiques en islam
29:21 pour vous le dire très clairement.
29:23 Mais cet imam cite-t-il réellement les hadiths du prophète ?
29:26 C'est la question aussi qui peut être intéressante à se poser,
29:28 parce que d'autres ont fait l'exégèse du Coran,
29:31 d'autres ont pensé l'islam depuis maintenant fort longtemps.
29:33 Je pense à Gilles Kepel, je pense à d'autres,
29:35 et ont montré que certains passages, que certains hadiths du prophète,
29:38 que certaines surates du Coran étaient,
29:41 comment dirais-je, foncièrement et pleinement antisémites.
29:44 Donc, ce n'est pas complètement incongru que la citation qu'il a donnée
29:47 soit vraiment de l'art.
29:48 J'ai mal compris, voilà ce qui plaide.
29:49 Il faudrait demander, il faudrait peut-être faire venir...
29:51 Je ne suis pas magistrat, mais j'aurais bien fait venir à l'audience
29:53 un théologien du sud.
29:54 L'erreur est humaine, c'est une maladresse de ma part.
29:58 Il y a une responsabilité quand même, que ce soit un imam, un prêtre, un rabbin.
30:03 Dans ce contexte-là, c'est un représentant essentiel,
30:07 justement, pour appeler au calme, pour appeler à la paix.
30:09 Lorsque vous avez des responsables comme ça religieux
30:12 qui sont condamnés à huit mois de prison
30:14 et en plus qui l'année prochaine vont pouvoir reprendre.
30:17 Qu'est-ce qu'on fait ?
30:19 Non, mais c'est hyper compliqué.
30:21 Tout à l'heure, on parlait d'islamophobie,
30:24 mais c'est ce genre de propos qui contribue aussi
30:27 à alimenter une forme de stigmatisation.
30:30 Je veux dire, les musulmans de France doivent être clairs
30:34 sur ce qui se passe en Israël, sur le pogrom
30:36 et sur la condamnation du Hamas.
30:38 Après qu'ils soutiennent la cause pro-palestinienne, etc.
30:41 Il n'y a pas de problème, mais il faut dire que le Hamas
30:44 est quelque chose de terroris...
30:45 Et dernière chose, une autre chose que je voulais dire.
30:47 Soit on est en guerre contre l'islamisme,
30:50 soit on n'est pas en guerre contre l'islamisme.
30:51 Sauf que si on est en guerre contre l'islamisme,
30:53 des propos comme ça, il ne faut pas les laisser passer.
30:56 Il faut des sanctions qui soient dures.
30:57 Il faut des sanctions qui soient fermes.
30:59 Là, je vois qu'il y a des détenus radicalisés
31:02 qui vont sortir bientôt de prison parce que c'est la loi,
31:05 parce que c'est l'État de droit.
31:07 Sauf que ceux qui vont sortir peuvent potentiellement
31:09 commettre des attentats et s'en prendre à n'importe qui.
31:11 Donc, si on veut vraiment lutter contre l'islamisme,
31:15 il faut les garder en prison et faire voter les lois
31:18 qui vont avec l'État de droit.
31:19 Ça va bien cinq minutes parce que parfois,
31:21 j'ai l'impression que c'est notre tombeau.
31:23 - Aurélien, on est aussi sur cette décision de justice
31:26 avec un appel qui est en cours, en espérant...
31:29 Du côté des avocats, voilà ce qu'ils nous disaient.
31:31 On espère que la peine sera quand même un peu plus forte
31:33 qu'en première instance.
31:35 - Oui, le verdict est assez surprenant
31:37 au regard du requisitoire.
31:39 Donc, cet appel est le bienvenu.
31:41 Après, je ne maîtrise pas tous les tenants de cette affaire,
31:43 mais de manière plus lâche,
31:44 il faut savoir qu'on a voté une loi,
31:46 la loi contre le séparatisme.
31:48 Alors, sans doute qu'on peut encore aller plus loin, mais...
31:51 - Elle va dans le bon sens. - Elle va dans le bon sens.
31:53 Avant cette loi, il n'était pas possible, par exemple,
31:55 de fermer un lieu de culte lorsqu'un prêche,
31:57 ou quel qu'il soit d'ailleurs, pas uniquement musulman,
32:00 était contraire aux lois de la République,
32:02 se voulait séparatiste ou faisait l'apologie du terrorisme.
32:04 C'est désormais possible, sur signalement du préfet,
32:08 que de fermer ces lieux de culte.
32:10 Et nous en avons fermé plusieurs.
32:11 Le ministre Gérald Darmanin en a parlé à plusieurs reprises.
32:14 De la même manière, les imams,
32:16 qui n'avaient pas la nationalité française,
32:19 ils ont été plus de 70, je crois, à l'avoir été,
32:21 ont été son sujet à exclusion.
32:23 Là, dans ce cas précis, il a la nationalité française,
32:26 il a la double nationalité.
32:27 Mais ce que je veux dire, c'est que l'arsenal juridique,
32:30 la loi a été renforcée pour justement lutter
32:32 contre cette volonté séparatiste et cette apologie.
32:35 - Le problème, ce n'est pas la loi, ce n'est pas le quantum de la peine,
32:37 c'est l'application de la peine.
32:38 - Alors, vient le problème.
32:39 - Si vous avez des magistrats qui vous disent, écoutez,
32:41 l'apologie du terrorisme, un imam aujourd'hui
32:43 qui publie cette adit, c'est 8 mois avec sursis,
32:47 c'est tout simple, il ne va pas faire une journée,
32:48 il est sorti libre cet imam.
32:50 Voilà la situation.
32:51 - Mais on se heurte régulièrement à ce problème-là.
32:54 C'est très clairement, nous votons des lois
32:56 qui, ensuite, soit sont mal appliquées, pas appliquées,
33:00 ou en tout cas, sont l'objet d'une interprétation par les magistrats,
33:03 souvent plus souple que nous l'avions voulu.
33:05 - Et je vous rappelle que vous étiez député des Hauts-de-Seine.
33:07 - Pardon, d'un mot juste, je voulais réagir à ce que disait Kevin
33:09 sur où sont finalement les musulmans modérés
33:11 qui ne se reconnaissent pas dans les attaques du Hamas.
33:13 Il y en a, et il faut saluer leur courage.
33:15 Et il y a par exemple l'imam Chalgoumi,
33:16 sauf que l'imam Chalgoumi, il est obligé...
33:18 - Il est dans la salle.
33:18 - C'est vrai, et justement, je le cite aussi
33:20 pour montrer l'état de tension dans la propre communauté musulmane,
33:23 puisque l'imam Chalgoumi est obligé de se rendre à sa mosquée
33:25 avec un gilet pare-balles.
33:27 Il a plus de condamnations à mort que quasiment n'importe qui dans ce pays.
33:30 Ce qui montre aussi que l'islam modéré en France
33:33 et les musulmans modérés ont du plomb dans l'aile
33:34 et qu'il faut certainement beaucoup de courage
33:36 pour s'affirmer dans cette voie-là au péril d'être tué par des fanatiques
33:39 qui sont très très très très nombreux.
33:41 - Dans la continuité, on poursuit l'affaire Guillaume Meurisse.
33:45 Très intéressant de voir que depuis dimanche,
33:47 cette humoriste de France Inter n'a pas présenté une seule fois ses excuses,
33:51 n'est jamais revenu sur ses propos.
33:53 Il poursuit sa tournée, je crois qu'il était hier à Nantes
33:57 pour son dernier livre "Sans le moindre problème",
33:59 répond à ses accusateurs sur les réseaux sociaux.
34:01 Mais rien ne semble l'arrêter, ni même la direction de France Inter.
34:04 Je rappelle ce qu'il a dit, "Halloween approche
34:05 et tout le monde commence à chercher un déguisement pour faire peur.
34:08 En ce moment, le déguisement Netanyahou marche pas mal,
34:10 c'est une sorte de nazi sans prépuce."
34:13 Alors ce matin, chez Pascal Praud, il y avait un député horizon,
34:16 Jérémy Patrier-Lettus, qui est membre du conseil d'administration de Radio France
34:21 et qui, lui, veut signer la fin de la récré.
34:23 Il dit "Ecoutez, un homme comme Guillaume Meurisse,
34:27 c'est non sur le service public.
34:29 C'est, selon lui, un représentant politique et non un humoriste
34:34 et sous couvert d'humour, il va cracher sa haine contre l'État d'Israël."
34:41 Écoutez, puisqu'il demande des sanctions,
34:42 il a pu s'entretenir d'ailleurs avec la PDG de Radio France.
34:46 Moi, j'ai demandé des sanctions, parce qu'aujourd'hui,
34:48 Guillaume Meurisse, c'est pas un humoriste, c'est un militant politique.
34:51 Je m'explique en deux mots.
34:52 Regardez sa page, son compte Twitter, c'est un compte professionnel,
34:55 le logo de France Inter, donc l'image de France Inter.
34:58 Il se présente comme chroniqueur de France Inter et toute la journée,
35:01 à longueur de journée, il tweet des opinions politiques,
35:04 il compare l'État d'Israël à un État fasciste.
35:06 On ne peut pas, et j'ai dit à Sybille Veil, je lui ai encore dit hier,
35:09 elle ne peut pas cautionner des pseudo-chroniqueurs et humoristes
35:12 qui se cachent derrière l'humour pour avoir une tribune politique.
35:15 Ce n'est pas ça le service public.
35:16 Je suis de nature optimiste.
35:17 Je l'ai eu au téléphone hier.
35:19 - Qui ? - La PDG de Radio France.
35:21 - Ah, madame Veil, vous l'avez eu au téléphone ?
35:22 - Oui, bien sûr, je suis administrateur, mais je suis un administrateur de Radio France.
35:24 - Ah, mais qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
35:25 - Elle m'a dit, et je vous le dis, je ne suis pas là pour parler pour elle,
35:29 qu'elle pouvait prendre le cas échéant des sanctions disciplinaires,
35:32 qu'elle était dans son pouvoir et qu'elle allait le recevoir pour un entretien.
35:36 - Allons, on est rassurés.
35:38 - Je vous donne mon billet qui restera.
35:40 - Oui, mais j'ai un souvenir de condamnations, de sanctions plus rapides
35:46 quand ça touche le service public.
35:47 Et d'ailleurs, une pensée pour notre ministre de la Culture,
35:51 - Oui, on entend le malin, curieusement.
35:52 - Je ne sais pas où elle est, je ne sais pas ce qu'elle a pu dire.
35:55 - C'est vrai que très étrangement, pardon, je le dis, je peux le dire,
35:57 je suis de l'extérieur, contre la chaîne CNews,
36:01 la ministre était d'une célérité vraiment incroyable.
36:05 J'essaie de condamner tout de suite,
36:07 dans des termes qui pourraient inquiéter tout démocrate, disons-le franchement.
36:12 Par contre, effectivement, pour Guillaume Meurice,
36:15 étrangement, c'est silence radio.
36:17 - C'est le cas de le dire.
36:20 - Ce qui est vrai, c'est que ce deux poids deux mesures,
36:22 il peut être difficilement supportable, pas pour nous,
36:25 parce qu'ils seront toujours les bienvenus sur le plateau,
36:27 mais même pour les Français.
36:29 Ils disent "mais attendez, il se passe quoi là ?".
36:31 On peut tout faire sur France Inter, on peut tout dire sur France Inter,
36:34 il n'y a personne qui va se réveiller en disant
36:35 "il y a un moment, il faut peut-être arrêter".
36:37 - C'est choquant, il n'y a pas de réaction, en tout cas,
36:40 de la part de la direction, de la présidente de Radio France
36:43 et je dirais même de la part de la ministre.
36:47 C'est clair que je pense qu'il y a...
36:49 - Je ne veux pas vous mettre en difficulté.
36:50 - Je ne suis pas en difficulté, je pense qu'à un moment donné,
36:51 l'audiovisuel public se doit d'être irréprochable
36:55 et ce n'est pas le cas.
36:57 - Je constate d'ailleurs que Rima Abdoulmalak
36:59 était l'invité de France Inter, parce que je regarde...
37:02 Vous savez que je suis...
37:03 Non, il y a trois jours !
37:05 Donc je regarde, je suis attentivement,
37:07 j'essaie de me dire "est-ce qu'à un moment,
37:08 on va avoir une réaction claire, nette et précise
37:11 de la ministre de la Culture ?"
37:13 Nada.
37:13 - A rigueur, que M. Meurice soit un militant politique
37:17 de l'islamo-gauchisme déguisé en humoriste, pourquoi pas ?
37:21 Mais il faudrait alors qu'il y ait en face de lui,
37:23 ça s'appelle le pluralisme, à France Inter,
37:25 un humoriste qui fasse des blagues
37:27 exactement de l'autre côté de l'échiquier politique.
37:29 Moi, je suis plutôt un libéral.
37:31 A la radio publique, que toutes les opinions,
37:34 même les opinions qui me dérangent,
37:35 et ô combien les opinions de M. Meurice me dérangent,
37:37 puissent s'exprimer, ne me choque pas.
37:38 Le vrai problème, c'est que moi j'écoute régulièrement
37:40 France Inter et France Culture,
37:41 j'aime bien France Culture, je fais souvent des piques de rappel.
37:44 Et oui, parce que des fois...
37:45 Quand je vois, si vous voulez, j'allume la radio à 10h,
37:47 c'est émission Néo Féminisme,
37:49 j'allume l'émission à 15h30, c'est le tri sélectif
37:52 et l'écho-anxiété,
37:54 et à 18h, c'est le militantisme anxieux,
37:56 les burn-out militants, c'est vrai que je l'écoute avant de venir.
37:58 Donc si vous voulez, ça rame toujours dans le même sens.
38:00 Donc moi, j'aimerais bien qu'avec mes impôts,
38:02 il y ait un peu de pluralisme,
38:03 qu'il y ait des gens qui pensent différemment.
38:04 Moi, je n'ai rien contre les néo-féministes
38:06 ou les éco-féministes ou les islamo-gauchistes,
38:07 mais juste qu'en face, ils aient le camp adverse
38:09 pour qu'il y ait juste un débat.
38:10 Pourquoi pas aussi des gens un peu plus nuancés,
38:12 un peu plus modérés, des gens qui soutiendraient le président,
38:14 par exemple, il n'y a pas beaucoup sur France Inter non plus.
38:15 Ça pourrait être intéressant, juste du pluralisme.
38:17 Très intéressant, bien évidemment,
38:18 mais en attendant les condamnations,
38:20 j'attends de voir, peut-être que je me suis trompé.
38:21 Et si je me suis trompé, je présente mes plus plates excuses
38:24 à la ministre de la Culture qui,
38:26 à ce que je sache, n'a toujours pas réagi.
38:28 Dans l'actualité internationale,
38:29 il y avait évidemment le conflit au Proche-Orient
38:30 et ce midi, le monde avait les raisins yeux,
38:32 rivés sur le Liban.
38:33 Je vous donne les trois déclarations les plus marquantes
38:36 du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
38:38 La perspective d'une guerre totale est réaliste.
38:41 L'Amérique est entièrement responsable de la guerre
38:43 en cours à Gaza et Israël n'est qu'un instrument.
38:46 À tous les égards, il n'y a pas de guerre plus sainte
38:49 que cette guerre contre le sionisme.
38:51 Ce qui m'a marqué également aujourd'hui,
38:54 et on l'a appris ce vendredi après-midi,
38:56 le bureau de l'agence France Presse,
38:58 qui est la seule agence actuellement à Gaza City,
39:02 a été visé par une frappe.
39:03 Vous voyez les images qui sont assez impressionnantes.
39:05 C'est la seule agence qui a une caméra 24 heures sur 24
39:08 pointée sur Gaza-Ville.
39:10 Donc, elle a été visée par une frappe.
39:12 L'origine de la frappe, elle est pour l'instant indéterminée.
39:16 Des dégâts matériels, mais pas humains,
39:17 puisque les journalistes ont quitté la zone.
39:20 Le communiqué de l'AFP est assez intéressant,
39:22 puisqu'ils disent, interrogé par l'AFP,
39:24 une porte-parole de l'armée israélienne a indiqué
39:28 que ses services avaient vérifié le bureau de l'AFP
39:31 dans la bande de Gaza Territoire pilonnée,
39:32 sans répit par l'armée israélienne.
39:34 C'est la première phrase et le premier paragraphe.
39:36 Donc, on peut interpréter cette phrase-là
39:38 comme si c'était chose certaine
39:41 qu'Israël avait frappé l'agence France Presse.
39:43 Moi, aujourd'hui, je vais prendre énormément de précautions,
39:45 comme pour, vous savez, l'hôpital à Gaza.
39:49 En fait, ce n'était pas l'hôpital, mais le parking.
39:50 Et c'était finalement le djihad islamique.
39:54 Mais vous voyez dans ce paragraphe,
39:56 il s'avère que le porte-parole de l'armée israélienne
39:59 a indiqué que ses services avaient vérifié
40:02 l'information de multiple reprise
40:03 et qu'il n'y avait pas eu de frappe de l'armée israélienne
40:06 sur le bâtiment de l'AFP à Gaza.
40:07 Donc là, c'est parole contre parole
40:09 et il faut évidemment une enquête.
40:10 C'est un peu compliqué d'enquêter dans un théâtre de guerre.
40:12 En revanche, il y en a un qui a décidé, c'est sûr.
40:15 Jean-Luc Mélenchon.
40:16 Les bureaux de l'AFP à Gaza bombardés.
40:18 Pourquoi ?
40:19 Parce que l'agence française de presse
40:20 refuse de nommer terroriste le Hamas
40:22 sans attribuer ce qualificatif à ses auteurs.
40:25 Il n'y aura jamais de réponse.
40:26 Netanyahou tue et détruit avec le soutien inconditionnel
40:30 des macronistes.
40:31 Après, ne vous étonnez pas que pour 7 Français sur 10,
40:33 ce soit un danger pour la République.
40:34 Macron n'est pas un macroniste.
40:36 Mais ce n'est pas que ça.
40:37 Il a fait, si vous voulez,
40:39 il est certain de ce qui s'est passé.
40:41 Moi, je ne suis incapable de vous dire ce qui s'est passé
40:43 et je récupère la dépêche de l'AFP
40:45 et je me fie sur ce qu'ils disent.
40:47 Le type de l'AFP,
40:48 AFP, ce n'est pas frappe israélienne
40:50 sur le bureau de l'AFP à Gaza.
40:53 C'est un portant des gars au bureau de l'AFP à Gaza
40:55 après une frappe.
40:56 Parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas savoir.
40:58 On le saura peut-être demain ou après-demain
41:01 et on le traitera d'ailleurs.
41:02 L'affaire de l'hôpital nous a appris
41:03 qu'il fallait être prudent sur ce type de sujets
41:04 et éviter les conclusions hâtives.
41:06 Alors que M. Ford, par exemple,
41:08 patron du Parti Socialiste,
41:09 peut-être que tout le monde le connaît ici,
41:10 ou Jean-Luc Mélenchon,
41:11 se sont hâtés de condamner Israël
41:13 sur l'histoire de l'hôpital.
41:13 Alors qu'après, on s'est aperçu
41:15 que c'était beaucoup plus complexe,
41:16 que les Canadiens disaient autre chose,
41:17 que les Américains disaient autre chose,
41:18 que M. Biden disait autre chose,
41:20 qu'il n'y avait pas 500 morts,
41:21 comme l'affirmait le Hamas,
41:22 mais qu'il y avait quelques dizaines,
41:23 ce qui est tout aussi dramatique d'ailleurs.
41:25 Mais voilà, donc si vous voulez,
41:26 je crois qu'il faut savoir raison
41:27 garder dans cette affaire
41:28 et que Jean-Luc Mélenchon
41:29 devrait éviter deux choses.
41:30 Un, de se jeter sur des informations
41:32 qui ne sont pas vérifiées.
41:33 Et deux, d'aller mettre des cibles dans le dos.
41:35 Et il n'en est pas à son coup d'essai.
41:36 Il avait fait que la présidente
41:37 de l'Assemblée nationale,
41:38 Mme Browne, pivait.
41:39 Et il avait mis une cible sur le dos
41:40 de la présidente de l'Assemblée nationale
41:43 qui est sous protection policière.
41:44 Je trouve ça très irresponsable
41:46 et il s'éloigne de plus en plus
41:47 des fonctions de premier magistrat de ce pays.
41:49 Déclaration également d'Emmanuel Macron,
41:50 la lutte contre le terrorisme,
41:51 ce n'est pas l'attaque indiscriminée
41:53 contre les populations civiles.
41:54 C'est une mise en garde là également
41:56 sur l'offensive militaire israélienne.
41:58 On l'écoute.
41:59 La lutte contre le terrorisme
42:01 ne justifie pas de sacrifier les civils.
42:03 Et nous le disons depuis le début.
42:05 Et donc, je l'ai dit,
42:07 la France est engagée de manière très claire.
42:09 Lutte contre le terrorisme
42:11 est pour, en soutien à Israël,
42:14 a son droit de se défendre
42:15 après la terrible attaque du 7 octobre.
42:17 Mais la lutte contre le terrorisme,
42:18 ce n'est pas l'attaque indiscriminée
42:19 contre les populations civiles.
42:20 Ce qui est intéressant,
42:22 c'est l'expression "attaque indiscriminée".
42:24 Puisque c'est du droit international.
42:26 On est vraiment dans du droit international.
42:27 L'attaque sans discrimination,
42:29 elle s'entend si c'est des attaques
42:30 qui ne sont pas dirigées
42:31 contre un objectif militaire déterminé.
42:33 Ça peut être des attaques
42:34 dans lesquelles on utilise des méthodes
42:35 ou des moyens de combat
42:36 qui ne peuvent pas être dirigées
42:38 contre un objectif militaire.
42:39 Bref, c'est une mise en garde
42:40 qui est en quelque sorte
42:42 claire du président de la République.
42:44 Une fois n'est pas coutume,
42:45 mais sur la politique internationale,
42:47 encore une fois, c'est beaucoup plus compliqué.
42:49 Les clivages internes s'évanouissent.
42:51 Je pense que le président
42:52 de la République a raison.
42:53 Je pense que si Israël
42:56 a le droit de se défendre,
42:57 il faut le réaffirmer, évidemment,
42:59 à une attaque terroriste,
43:00 à protéger son intégrité,
43:02 ses citoyens, bien évidemment,
43:04 ça ne permet pas tout.
43:06 Donc, quand on dit qu'on soutient Israël
43:08 sans réserve, non.
43:10 Il y a des réserves à avoir.
43:12 Ce n'est pas parce qu'il y a des terroristes
43:13 qu'il faut massacrer
43:14 toute la population civile.
43:15 On doit avoir des précautions
43:16 et nous devons rappeler ces précautions
43:18 en même temps, je le dis,
43:19 c'est mon en même temps macronien,
43:21 qu'on soutient effectivement
43:23 l'armée israélienne
43:24 dans sa lutte contre le Hamas uniquement.
43:26 Pierre, le terme "massacre"
43:28 peut être perturbant.
43:28 Pourquoi ?
43:29 Parce qu'il y aurait une intention
43:31 de détruire toute la population.
43:33 J'entendais dans
43:35 la France insoumise
43:36 parler de nettoyage ethnique,
43:38 de massacre.
43:39 Donc...
43:40 Ça veut dire ne commettons pas de massacre.
43:42 Pardonnez-moi, mais quand un camp
43:43 de réfugiés a été bombardé
43:45 il y a quelques jours,
43:47 encore une fois, ça veut dire aussi
43:49 faites attention à ce que vous faites.
43:50 On peut pas...
43:50 Mais ce sont les mots du président.
43:53 Il nous reste une minute trente.
43:55 Mais non, mais ce n'est pas ça,
43:55 c'est que j'avais une dernière actualité
43:58 qui nous permettait un peu de voir,
44:00 non pas autre chose,
44:01 mais là, on est dans une polémique
44:03 avec Anne Hidalgo.
44:04 Encore ?
44:05 Oui, la maire de Paris
44:06 s'est rendue au bout du monde.
44:08 Un long déplacement dans le Pacifique
44:10 qui hérite au plus loin
44:11 les autres forces politiques
44:12 qui lui sont opposées.
44:14 Et le Parisien de ce vendredi
44:15 apporte des précisions.
44:16 Et les dernières informations
44:18 mettent en difficulté Anne Hidalgo.
44:20 La maire de Paris ne s'est pas rendue
44:21 sur le site des épreuves de surf
44:23 parce qu'elle a dit "mais attendez,
44:24 moi, si j'y suis allée,
44:25 c'est pour me rendre,
44:26 pour voir un peu les infrastructures
44:27 pour les JO 2024".
44:29 Patatras selon le Parisien.
44:31 Eh bien, la maire de Paris
44:32 s'est faite représenter
44:34 par son adjoint au sport,
44:37 là où se déroulera l'épreuve de surf
44:39 aux Jeux Olympiques.
44:41 - Tiens, ce qui est pas un an, c'est ça.
44:43 - Elle peut prendre raison,
44:44 invoquer les tensions locales.
44:45 Apparemment, c'est les tensions locales.
44:46 C'est-à-dire que l'adjoint au sport
44:47 peut y aller, mais elle n'y a pas.
44:48 - Moi, je trouve que Paris
44:49 devient invivable et qu'elle a raison
44:50 de prendre des vacances de Paris.
44:52 Les bouchons, la pollution.
44:54 Madame le maire, allez-y,
44:55 allez à Tahiti,
44:56 profitez un peu du soleil.
44:58 Puis Paris, il ne fait pas beau
44:59 en ce moment.
45:00 - Ça va être intéressant.
45:00 Je pense qu'on va traiter
45:01 ce sujet demain matin
45:02 dans l'heure des pros de demain matin.
45:05 Merci à tous les quatre.
45:07 Je vais remercier toutes les équipes
45:08 qui ont préparé cette émission.
45:10 À nous, qu'est la réalisation ?
45:12 Nicolas Ausson, à la vision,
45:13 Jean-François Couvlard,
45:15 Ausson, Benjamin Naud,
45:16 Thomas Saint-Jean, Guilhem Lafage.
45:20 Toutes les émissions sont à revoir
45:22 sur cnews.fr.
45:24 Dans un instant, c'est ça,
45:25 ça se dispute.
45:26 Et nous, on se voit demain matin.
45:28 Ça se dispute, Lionel Rousseau,
45:29 bien sûr.
45:29 Merci.
45:30 Merci.