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Boris Vallaud, président du groupe PS, s'adresse à Michel Barnier lors de l'examen à l'Assemblée nationale des motions de censure déposées contre le gouvernement, le 4 décembre : « Cette motion de censure, c'est d'abord votre échec, l'échec de la méthode Barnier », a lancé le socialiste, ajoutant qu'il ne pouvait « se résoudre à la trahison du front républicain ».

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Transcription
00:00Toute votre énergie était donc consacrée à apaiser les ambitions de monsieur Attal,
00:07à contenter monsieur Wauquiez, à vous assurer de la bienveillance de madame Le Pen.
00:12Je comprends que c'est d'abord entre eux et avec eux qu'il vous a fallu trouver des compromis.
00:20Cette motion de censure, c'est d'abord votre échec, l'échec de la méthode Barnier.
00:27Elle n'aurait été en définitive qu'un bruit qui court.
00:30Mais il y a plus grave.
00:32Le 7 juillet dernier, des femmes et des hommes,
00:35unis dans l'idéal d'une république laïque, sociale, fraternelle,
00:39épris de justice et de démocratie,
00:42comme à chaque fois que l'histoire l'exige,
00:44se sont retrouvés pour défendre l'essentiel
00:46et empêcher l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir.
00:49Les députés, vous, chers collègues,
00:52élus par l'élan démocratique de ce front républicain,
00:56n'étaient tenus que par une seule promesse,
00:58une seule loyauté, un seul engagement,
01:01ne rien céder à l'extrême droite.
01:05Pourtant, monsieur le Premier ministre,
01:08c'est avec le seul rassemblement national que vous avez engagé des discussions,
01:12qui, loin de se borner aux questions budgétaires,
01:15cèdent aux plus viles obsessions de l'extrême droite,
01:19une nouvelle loi immigration après la débâcle politique et moral de l'an dernier,
01:23et une réforme de l'aide médicale d'Etat.
01:26Pendant des semaines, et hier soir encore à la télévision,
01:30vous vous êtes enfermés dans un tête-à-tête humiliant avec elle.
01:36Monsieur le Premier ministre, il est manifestement devenu plus convenable
01:40de parler avec l'extrême droite qu'avec la gauche.
01:43Et nous ne pouvons nous résoudre à cela,
01:45comme nous ne pouvons nous résoudre à la trahison du front républicain
01:49qui justifie à elle seule cette motion de censure.

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