Avec William Thay, Président du think tank Le Millénaire & Nicolas Corato, Président fondateur du think tank Place de la République
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NewsTranscription
00:00Qui pour Matignon et quel gouvernement ?
00:03Tiens, on vous propose en tout cas un pronostic.
00:05Pour une fois, on vous demande un pronostic et non un souhait sur le Twitter de Sud Radio.
00:08On vous propose les 4 favoris pour Matignon sélectionnés ce matin par le journal Ludimanche.
00:14Qui, d'après vous, Emmanuel Macron nommera cette semaine ?
00:17Est-ce François Bayrou, Sébastien Lecornu, Catherine Vautrin ou Bruno Retailleau ?
00:20Je le rappelle, c'est une liste non exhaustive.
00:22Ce sont les 4 qui sont sélectionnés par le JDD à ce stade.
00:25Pour l'instant, vous répondez Bruno Retailleau à 41% d'entre vous.
00:29On en débat avec nos deux débatteurs du dimanche.
00:31Nous sommes avec William Tay, bonjour à vous.
00:33Bonjour.
00:34Fondateur du Think Tank Le Millenaire.
00:35Nous sommes avec Nicolas Corato, bonjour à vous.
00:37Bonjour.
00:38Fondateur du Think Tank Classe de la République.
00:40Deux pronostiqueurs hors pair, j'ai envie de dire,
00:42puisque la semaine dernière, tous les deux, vous disiez que le gouvernement n'allait pas tomber.
00:45Vous avez même ajouté, mon cher Nicolas Corato,
00:47s'il me souvient bien qu'on cherchait à faire peur en racontant qu'il pouvait tomber.
00:50Oui, oui, mais c'est le principe des pronostiqueurs de se tromper,
00:53non pas une fois sur deux, mais quasiment neuf fois sur dix.
00:55C'est pour ça que vous nous réinvitez d'ailleurs, mon cher Jean-Marc.
00:57Justement, je vous propose de retenter votre chance.
01:01Le gouvernement Barnier est donc tombé, on en cherche un nouveau.
01:04D'abord, j'ai parlé de ces quatre favoris cités par le journal du dimanche.
01:08En même temps, quatre favoris de droite pour un journal de droite, ça paraît logique.
01:11Est-ce que vous croyez toujours, vous, William Tay,
01:13à un gouvernement dirigé par un homme de droite ?
01:16Je pense qu'il faut différencier deux choses, ce qui va se passer, ce qui est souhaitable.
01:19Est-ce que c'est ce qui va se passer ? Je ne pense pas, j'expliquerai pourquoi.
01:22Ensuite après, est-ce qu'il faut que ce soit souhaitable ? Je pense que oui,
01:24dans la mesure où, quand même, Nicolas Corato dit à chaque fois
01:26qu'il ne faut pas prendre en compte le déni démocratique,
01:29qu'effectivement apparemment la gauche peut gagner les élections avec uniquement 25 % dans les urnes.
01:34Il faut quand même rappeler que lorsqu'on regarde les résultats,
01:36quand on voit que la République en marche devient de plus en plus à droite
01:39et que le pays devient de plus en plus à droite,
01:41il y a 60-65 % des Français qui veulent une politique qui soit beaucoup plus ferme sur les sujets migratoires,
01:45qui soit beaucoup plus libératrice sur les questions économiques
01:48et qui veulent reprendre le contrôle de leur destin
01:50pour redonner une certaine grandeur à la France,
01:53comme ce qu'ils ont connu hier à Notre-Dame.
01:55Et donc, si vous voulez mettre ce type de politique,
01:57il vaut mieux le faire avec quelqu'un comme Bruno Retailleau
01:59que quelqu'un comme, éventuellement, Olivier Faure, Marine Tondelier, etc.
02:04Lucie Castez, ça paraît beaucoup plus cohérent.
02:06Ça paraît quand même contradictoire d'envisager une nomination de quelqu'un comme socialiste
02:09alors que les Français ont voté pour avoir beaucoup moins d'impôts,
02:12maîtriser les flux migratoires et maîtriser les frontières.
02:15Ensuite après, qu'est-ce qui va se passer ?
02:17Moi, je crois que les hypothèses là sont plutôt du wishful thinking,
02:21c'est-à-dire que c'est plutôt ce que la personne qui a écrit aimerait.
02:24Actuellement, on est plutôt sur deux tendances fortes,
02:27soit un gouvernement de pacte de non-censure
02:30autour des Républicains et autour du Parti Socialiste
02:32qui ne participerait pas au gouvernement.
02:34Et qui laisserait les macronistes se débrouiller.
02:36C'est ça qui serait une sorte de mixte, un gouvernement politique
02:38et un gouvernement technique autour de quelqu'un comme Bayrou,
02:41ou quelqu'un qui est beaucoup plus aux sociétés civiles.
02:43Et l'autre hypothèse auquel, moi, je pense qu'il ne faut pas exclure,
02:45malheureusement, et c'est à ce moment-là qu'on se rend compte
02:47du génie tactique de Le Pen et de Mélenchon,
02:49qui, Mélenchon casse le NFP
02:51et Marine Le Pen va finir avec un gouvernement
02:55qui sera beaucoup plus à gauche que ce qu'elle a fait tomber.
02:57Je pense qu'il ne faut pas exclure un gouvernement front républicain
03:01allant des communistes jusqu'à Renaissance,
03:03ça veut dire en passant par les socialistes et les verts,
03:05dans la mesure où ces gens-là ont besoin de s'extraire de LFI
03:09pour les municipales de 2026 et sauver leur mairie.
03:11– Donc vous, l'homme de droite, vous pronostiquez,
03:13enfin vous dites qu'il est possible qu'on se retrouve
03:15avec un gouvernement de gauche cette semaine.
03:17– Je pense que c'est soit j'arrive à gagner,
03:19de toute façon, si par cas ça ne marche pas,
03:21au moins j'aurai peut-être un bon Premier ministre.
03:23– Nicolas Corateau.
03:25– J'aime beaucoup quand William Tay me cite,
03:27mais je vais le laisser continuer.
03:29Non, d'abord, la droite a eu sa chance,
03:33et c'était une chance inespérée.
03:35Qui aurait pu penser que les Républicains
03:37allaient accéder à Matignon quand nous parlions au mois de juin ?
03:41C'était complètement hors d'hypothèse,
03:43ça s'est fabriqué, ça a failli se consolider,
03:45et puis peut-être par manque tactique
03:49ou manque de savoir-faire de M. Barnier,
03:53cette alliance composite n'a pas tenu.
03:55Donc la droite ayant eu sa chance,
03:57il va falloir essayer autre chose,
03:59ça c'est le premier élément.
04:01Le deuxième élément, c'est que le temps a tourné.
04:03C'est-à-dire qu'il ne faut pas oublier
04:05que le maître des horloges,
04:07qui s'intitule lui-même comme ça,
04:09qui est l'Elysée, lui il a un intérêt,
04:11c'est que le temps s'écoule.
04:13Le temps s'écoule tranquillement jusqu'à juillet,
04:15et depuis d'ailleurs le début de cette crise,
04:17il ne cesse d'essayer de gagner du temps.
04:19Donc on verra aussi le temps qu'il mettra
04:21à nommer ce premier ministre.
04:23Il l'a dit dans les prochains jours,
04:25normalement ça ne devrait pas traîner.
04:27Oui mais souvenez-vous, il y a quelques mois
04:29il avait dit aussi dans les prochains jours
04:31et ça a duré un mois et demi cette histoire.
04:33Donc on n'est pas à l'abri d'une répétition de l'histoire
04:35sachant que l'intérêt de M. Macron
04:37c'est d'arriver jusqu'en juillet
04:39pour récupérer l'arme de la dissolution
04:41Il ne faut pas imaginer qu'aujourd'hui
04:43on cherche un gouvernement pour gouverner.
04:45On est en décembre, c'est-à-dire que le mois de juillet
04:47c'est dans six mois. Qu'est-ce qui manque à la France ?
04:49Pas les grands textes sur l'immigration,
04:51pas les grands textes sur la sécurité,
04:53pas le gel ou la réforme de la réforme des retraites.
04:55Ce qui manque c'est un budget de l'État
04:57et un budget de la sécurité sociale.
04:59Et le gouvernement
05:01qui est en train d'être recherché aujourd'hui
05:03il aura comme principale fonction
05:05de faire passer ces textes budgétaires
05:07qui sont centraux
05:09pour l'économie,
05:11la société et la marge du pays.
05:13Et donc à partir de ça,
05:15troisième nouvel élément, la position du Parti Socialiste
05:17qui ne se désolidarise pas
05:19du Nouveau Front Populaire
05:21mais qui promet,
05:23mais qui propose un pacte de non-censure.
05:25C'est-à-dire de dire au gouvernement
05:27nous ne nous assurons pas à ce gouvernement
05:29mais nous ne le censurerons pas,
05:31nous ne voterons pas la censure
05:33sur les textes budgétaires
05:35à partir d'un certain nombre de conditions.
05:37– Le Nouveau Front Populaire, est-ce que vous avez vu
05:39ce que disent de vos camarades socialistes
05:41les Insoumis depuis deux jours ?
05:43– Depuis le début, on sait que depuis le début
05:45il y a bien entendu des conflits
05:47et des rapports de force entre la France Insoumise
05:49et le Parti Socialiste. Le Nouveau Front Populaire
05:51n'est pas un parti, c'est un accord électoral.
05:53– Il y a encore un accord ?
05:55– Bien sûr, bien sûr, sur les valeurs
05:57et sur les sujets et sur les projets
05:59il y a toujours un accord. Mais ce que je veux dire par là
06:01c'est que là aussi les choses évoluent tout simplement
06:03parce que le temps passe et que tout le monde voit
06:05le mois de juillet se rapprocher. Donc l'intérêt des Français
06:07et l'intérêt de la France aujourd'hui…
06:09– C'est qu'on bricole jusqu'en juillet.
06:11– Ce n'est pas qu'on bricole, ce n'est pas de bricoler,
06:13de passer des budgets, il faut passer ces deux textes budgétaires
06:15pour faire fonctionner la sécurité sociale,
06:17pour faire fonctionner les services publics.
06:19– William Thay ?
06:21– Je ne sais pas si les socialistes
06:23ne sont pas en train de casser le NFP,
06:25je pense que la Nicolate essaye de descendre
06:27au mieux la position d'Olivier Faure,
06:29mais on voit bien qu'Olivier Faure
06:31essaie de négocier en tout cas son propre intérêt.
06:33Je pense que c'est quand même bien joué, parce qu'Olivier Faure
06:35c'est quelqu'un auquel on s'est beaucoup foutu de sa gueule
06:37en disant que c'était le dernier des losers,
06:39et là on voit qu'il joue très bien, ça veut dire qu'il récupère
06:41un parti qui a fait 1,7% à la dernière élection présidentielle,
06:43il a récupéré 65 députés,
06:45ce qui relève du miracle vu l'état des socialistes,
06:47mais quand on regarde l'état des socialistes dans le pays,
06:49c'est-à-dire qu'ils pèsent très peu dans les élections,
06:51ils pèsent très peu dans l'opinion,
06:53mais ils vont peut-être récupérer Matignon,
06:55une grande partie des ministères, ils ont déjà récupéré
06:57beaucoup de postes comme le Conseil constitutionnel,
06:59le Conseil d'état, l'ARCOM et la Cour des comptes,
07:01donc pour moi ça relève d'un grand miracle,
07:03qu'un parti aussi faible électoralement
07:05qui a été rejeté dans les urnes,
07:07auquel le dernier président n'a même pas pu se représenter,
07:09pèse autant. Ensuite après, pour l'avenir
07:11du Nouveau Front populaire, je pense, et je pense
07:13que beaucoup de personnes se disent la même chose,
07:15bien fait pour Jean-Luc Mélenchon, il est venu
07:17en regardant son spectacle,
07:19en regardant, en contemplant
07:21le désastre qu'il a créé,
07:23le champ de ruines qu'il a créé, et aujourd'hui
07:25en fait ce qu'il a réussi à faire, c'est pousser
07:27éventuellement les socialistes, les écologistes
07:29et ses partenaires à aller de plus en plus
07:31vers Emmanuel Macron, parce que je pense
07:33qu'une grande partie des socialistes
07:35et une grande partie des écologistes, même si certains
07:37passent avec Mélenchon, pensent que le seul moyen de se sortir
07:39de là, et ils voient bien que Mélenchon
07:41est un repoussoir électoral hors normes,
07:43c'est de sortir de l'alliance
07:45du NFU, parce que c'est la seule possibilité pour eux
07:47de devenir avocation majoritaire.
07:49Si par cas on regarde le résultat de la gauche
07:51depuis des décennies, la gauche pèse toujours
07:5340 à 45% au premier tour
07:55de l'élection présidentielle. Et là maintenant, Nicolas Corato
07:57dit mais c'est des génies, etc. On a gagné
07:59les élections législatives avec uniquement
08:0125% des voix, c'est-à-dire que la gauche a perdu
08:03la moitié de ses électeurs, mais Nicolas est toujours
08:05content en disant, ouais c'est la faute des autres, etc.
08:07Peut-être qu'il faut s'interroger sur pourquoi est-ce qu'ils ont perdu
08:09autant d'électeurs, notamment avec les déclarations
08:11de Mélenchon du 7 octobre. – Petite précision quand même,
08:13William Thé, vous êtes un peu dur avec Annie Dalgo,
08:15vous avez dit qu'elle avait fait 1,7%,
08:17la présidentielle c'est 1,75%,
08:19donc n'en enlevez pas trop quand même.
08:21Nicolas Corato. – Non mais,
08:23le sujet, je pense,
08:25on peut parler pendant 35 minutes
08:27et 3 heures du nouveau Front Populaire.
08:29Le vrai sujet aujourd'hui, moi,
08:31qui m'intéresse, c'est, vous parliez de Jean-Luc Mélenchon,
08:33parlons aussi de Marine Le Pen, c'est-à-dire qu'on a
08:35deux personnages aujourd'hui qui souhaitent une présidentielle
08:37anticipée, c'est aussi pour ça que le Parti
08:39socialiste change, non pas de position,
08:41mais change de positionnement
08:43par rapport aux discussions avec le gouvernement.
08:45Vous avez un allié qui ne veut
08:47qu'un second tour face à Marine Le Pen,
08:49et qui veut la démission
08:51du président de la République. Je pense que ce n'est pas du tout
08:53la position ni du Parti socialiste,
08:55ni des écologistes, ni des communistes
08:57qui ne sont pas du tout sur cette optique-là,
08:59et qui sont un peu plus responsables
09:01que le champ du chaos
09:03que entonne M. Mélenchon.
09:05La deuxième nouveauté, quand même,
09:07c'est l'échec de l'accord
09:09avec le Rassemblement National, parce que si M. Barnier
09:11est tombé, c'est parce qu'il avait cru
09:13au soutien passif
09:15du Rassemblement National, c'est qu'il avait cru
09:17d'une certaine manière dans la parole de Marine Le Pen,
09:19et que, manifestement, il s'est trompé.
09:21Ce qui révèle aussi l'incapacité
09:23de Marine Le Pen à tenir un deal
09:25politique avec d'éventuels alliés.
09:27Ce qui est très intéressant
09:29pour la suite...
09:31La loi immigration, elle a dit qu'elle ne voterait pas,
09:33finalement elle a voté pour elle-même.
09:35Vous avez dit tout à l'heure que les Français
09:37avaient voté pour l'immigration. Non, les Français,
09:39on ne sait pas trop...
09:41On ne sait pas pourquoi
09:43ils ont voté au second tour des élections législatives.
09:45On sait contre quoi ils ont voté.
09:47Et ils ont voté contre l'accès
09:49au pouvoir du Rassemblement National.
09:51Et à ce titre, je trouve
09:53que la position du Parti Socialiste va plutôt
09:55dans le sens de ce résultat des élections législatives,
09:57c'est-à-dire trouver une solution qui ne soit pas celle
09:59de M. Barnier, où nous avions un gouvernement
10:01soutenu, passivement ou sous surveillance
10:03du Rassemblement National.
10:05On verra justement ce qui arrivera à Maitignon
10:07dans la semaine, si jamais on a
10:09enfin un Premier ministre cette semaine. Merci beaucoup
10:11Nicolas Corateau, fondateur du think-tank
10:13de la République. Merci à vous, William Tay,
10:15fondateur du think-tank Le Millénaire. Vous avez encore fait
10:17des pronostics, on verra si ils se réalisent cette fois-ci,
10:19cette semaine. On verra bien.