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Avec Nicolas Corato, président fondateur du Think Tank Place de la République & William Thay, président du think tank Le millénaire

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##LE_DEBAT_DE_LA_SEMAINE-2024-11-17##

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Transcription
00:00Nicolas Corato, fondateur du Think Tank, Place de la République, classé à gauche, bonjour à vous mon cher Nicolas.
00:10Bonjour Jean-Marie, bonjour à tous.
00:11William Tay, fondateur du Think Tank, Le Millénaire, classé à droite, bonjour à vous William.
00:15On va parler des gilets jaunes, 6 ans après peuvent-ils revenir ? Nous sommes le 17 novembre, c'était le début.
00:20En 2018, si je ne m'abuse exactement, je sais compter, les gilets jaunes qui descendaient spontanément par centaines de milliers,
00:29un samedi dans la rue, sur les ronds-points pour protester contre la hausse du prix de l'essence et du diesel,
00:35contre le 80 km heure, ça c'était avant, aujourd'hui les annonces de hausse de taxes se multiplient.
00:41On va parler aussi des propositions du patron du Medef, Patrick Martin, qui appelle au retour de l'idée de la TVA sociale.
00:48Il veut augmenter la TVA pour tous, pour baisser les charges sur les salaires.
00:52Est-ce que c'est une bonne idée ou pas ? Vous nous direz ça.
00:54Mais avant ça, j'aimerais qu'on parle d'Emmanuel Macron.
00:57C'est à lire dans le Parisien, aujourd'hui en France, ça devrait beaucoup plaire à Nicolas Corato,
01:01notamment Emmanuel Macron à la reconquête du cœur des Français.
01:05Emmanuel Macron qui laisse dire aussi ses états d'âme.
01:08Soit il parle, il se démarque de Michel Barnier, on va lui reprocher, soit il le soutient et ça il n'en a pas envie.
01:16Est-ce qu'Emmanuel Macron a une chance de reconquérir le cœur des Français, Nicolas Corato ?
01:20Est-ce que c'est le rôle d'un président de la République de parler au cœur des Français ?
01:25Moi je suis assez choqué par ce champ lexical d'Emmanuel Macron depuis quelques mois qui est uniquement sur l'émotion.
01:34Je pense que les Français n'ont pas nécessairement besoin, ou plus besoin, qu'on leur dise qu'on les aime.
01:39Ça c'est trop tard, ça fait trop longtemps qu'on dit qu'Emmanuel Macron a du mal à dire aux Français qu'il aime les Français.
01:45On sait très bien qu'il y a une partie des Français qui pensent qu'Emmanuel Macron ne les aime pas.
01:50Ou en tout cas qu'il considère qu'ils ne font pas partie ou qu'ils ne sont pas complètement en phase avec l'idée que lui-même se fait de la France.
01:58Et donc je pense que cette rhétorique autour de l'émotion, autour du cœur,
02:02ce n'est pas du tout ce qu'ont envie d'entendre beaucoup de Français aujourd'hui,
02:05qui ont plutôt envie de savoir quelles sont les solutions et puis d'être rassurés sur l'avenir.
02:10Je pense que le rôle du Président de la République, maintenant, ce n'est pas de faire des déclarations d'amour à ses compatriotes.
02:17Il aurait dû le faire dès le début de son premier mandat.
02:20C'est plutôt de montrer pourquoi est-ce qu'il a été un bon Président, si par cas les Français ne le voient pas comme ça.
02:27Pour une simple et bonne raison, les Français vont se poser une question une fois qu'il partira.
02:30Est-ce qu'on vivait mieux avant qu'il soit Président de la République ou est-ce qu'il a, après son passage à l'Élysée ?
02:36C'est la première question. La deuxième question, c'est est-ce que le pays s'est sorti renforcé de la présidence d'Emmanuel Macron
02:42ou est-ce qu'il est sorti affaibli ?
02:44Quand on regarde, on peut certes saluer sa réforme du Président de la République.
02:47Malheureusement, lorsqu'on regarde concrètement, il va y avoir un peu le même cas que Joe Biden.
02:51Sa politique macro-économique n'était pas si mauvaise que ça, mais elle a été battue en brèche par l'inflation
02:55et par le fait qu'on a été déclassé relativement.
02:58Un chiffre que je prends à chaque fois et qui est simple, c'est que le PIB par habitant de la France
03:03était à peu près équivalent en 2005-2008 entre l'Union Européenne et les Etats-Unis.
03:08Et aujourd'hui, un Américain gagne 80 000 dollars par tête, un Français gagne 44 000 dollars.
03:13Donc on passe du simple au double, ce qui est quand même beaucoup.
03:16Donc le déclin de la France a commencé sous Nicolas Sarkozy avec la crise de 2008.
03:19Avec la crise de 2008 notamment, et surtout ceux qui sont tués par François Hollande.
03:22Et Emmanuel Macron n'a pas pu remédier à cette crise.
03:24L'autre point qui est important, c'est est-ce que d'un point de vue affaire internationale,
03:27parce que c'est l'autre volet qui lui reste dans la mesure où maintenant ce n'est plus lui qui décide des affaires nationales,
03:31est-ce qu'on est renforcé ou pas, ou est-ce qu'on n'a pas continuellement
03:34cette fait humiliée sur la scène internationale ?
03:36Et quand on prend les positions du Président de la République, il avait commencé avec Trump,
03:40Trump revient, mais il avait commencé avec Trump et finalement Trump l'a jeté dehors,
03:43et notamment il l'avait jeté dehors avec les accords de Paris.
03:45Il avait essayé de casser le bras aux Anglais avec le Brexit, il n'a pas réussi à le faire.
03:49Il avait essayé de s'implanter au Liban, ça n'a pas marché.
03:51En Afrique, on a perdu un ensemble de nos positions, en Asie de l'Est également.
03:55Avec la Russie, ça n'a pas marché non plus.
03:57Et au sein des instances européennes, tout le monde vous dira qui connaît la politique européenne
04:01que la voie de la France ne porte plus, et au final la voie de la France,
04:05surtout la voie de la France d'Emmanuel Macron, ne porte plus dans le monde.
04:08Alors ça c'est pour l'international.
04:10Revenons maintenant à la France.
04:11Vous parliez de politique économique, le retour d'un vieux serpent de mer.
04:14À lire dans Le Parisien aujourd'hui en France, proposition du patron du Medef Patrick Martin.
04:20La TVA sociale, c'est un bon souvenir électoral pour Nicolas Corato.
04:23Cette idée défendue par Jean-Louis Borloo avait fait perdre 100 députés à la droite en 2012.
04:29La TVA sociale, ça consisterait à augmenter d'un point la TVA pour tout le monde,
04:33tout en baissant les charges sur le salaire des actifs.
04:37C'est hautement impopulaire comme idée ?
04:39Alors c'est hautement impopulaire, ça paraît complètement anachronique
04:43dans le sens où aujourd'hui, la préoccupation principale des Français, c'est le pouvoir d'achat.
04:48Et qu'augmenter un point de TVA, c'est diminuer d'autant le pouvoir d'achat des Français,
04:53de manière aussi complètement inégalitaire, puisque vont être touchés les Français qui travaillent,
04:58mais ceux qui ne travaillent pas non plus, ou les plus précaires d'entre eux.
05:01Alors je sais que le président du Medef ce matin, dans Le Parisien, prend la précaution de dire
05:04oui mais ce sera, on exclura les produits de première nécessité.
05:08Mais enfin on n'est jamais d'accord sur ce que...
05:09Ils ont déjà pas les mêmes taux.
05:11Oui ils ont déjà pas les mêmes taux, puis il faut bien qu'on se mette d'accord
05:13sur ce qu'est un produit de première nécessité.
05:15Mais au-delà de ça, vous l'avez noté, c'est une très vieille idée,
05:19à mon sens une très vieille mauvaise idée, peu importe, mais elle est très vieille.
05:22Ce que je note c'est que le Medef, en 15 ans, n'a pas été capable de produire une autre nouvelle idée
05:28que celle de la TVA sociale.
05:30Alors que manifestement, il y a d'autres pistes pour désendetter le pays,
05:33qui sont moins impactantes pour la consommation,
05:36et puis il y a un moment aussi où il faut que le Medef et le patronat se disent en face,
05:40nous disent en face les choses.
05:41Ils ont bénéficié de la politique de l'offre depuis plus de 15 ans.
05:45Les entreprises françaises ont été sauvées par le Covid, c'est-à-dire par la politique anti-Covid,
05:50c'est-à-dire par l'argent public, c'est-à-dire par les contribuables français.
05:53Il y a un moment où chacun doit faire un effort, y compris les entreprises,
05:57y compris le patronat, y compris les actionnaires.
06:00Oui, MT ?
06:02L'idée de TVA sociale, effectivement, peut faire peur à beaucoup de personnes,
06:06mais les personnes doivent se poser la question suivante.
06:08Si par cas on avait refusé cette idée en 2007, est-ce qu'aujourd'hui on s'en sort mieux d'un point de vue industriel ?
06:13Le Président de la République actuel, Emmanuel Macron, a mené des réformes qui allaient plutôt dans ce sens-là
06:17et qui ont permis de désamorcer ce qu'on appelle la désindustrialisation du pays
06:21dans la mesure où on construit davantage d'usines et on a davantage d'emplois industriels.
06:24Donc ça veut dire que cette politique fonctionne.
06:26Pourquoi est-ce que ça fonctionne ?
06:27Effectivement, Nicolas Corato…
06:29Oui, mais à quel coût, William ?
06:30Ça coûte des milliards d'euros, c'est-à-dire quoi coûte des milliards d'euros ?
06:34Nicolas Corato a raison de rappeler en disant à chaque fois à peu près le même truc,
06:38c'est-à-dire à peu près les mêmes remèdes, en disant oui, on touche les plus précaires, etc.
06:42Mais on dépense 33% de notre budget en dépenses sociales
06:45et pour autant on n'a jamais eu autant de pauvres dans notre pays,
06:4714,4% qui sont sous le solide de pauvreté.
06:49On n'a jamais eu autant de gens qui n'arrivaient pas à manger deux à trois repas par jour.
06:53Donc peut-être qu'il faudrait tester d'autres solutions qui nous permettraient de changer la politique économique.
06:57Pourquoi est-ce qu'on a des difficultés ?
06:58Notamment parce qu'on n'a pas beaucoup d'emplois dits manuels et qualifiés qui permettent de rapporter de l'argent.
07:03Or la réindustrialisation du pays permettrait à beaucoup de personnes
07:07qui sont dans le cas de Nicolas Corato donc en difficulté de pouvoir avoir des emplois
07:11alors qu'ils n'ont pas forcément de diplôme du secondaire et de l'enseignement supérieur,
07:15d'avoir un travail qui est bien qualifié et qui leur permet d'avoir un travail.
07:20Pour réindustrialiser le pays, il faut être compétitif.
07:23Sauf que pour ces personnes précaires-là, vous leur augmentez aussi le peignet de course.
07:26Oui, mais s'ils gagnent plus d'argent, ce n'est pas grave de payer plus d'impôts.
07:29Le problème, c'est qu'ils ne gagnent pas assez d'argent.
07:30Donc le premier point, c'est réindustrialiser le pays.
07:32Pour réindustrialiser le pays, la difficulté qu'on a est double.
07:35Le premier, c'est la compétitivité hors coût.
07:37Mais ça, ça reprendra des années.
07:38Ça s'appelle l'innovation, la réglementation, déburocratiser le pays, etc.
07:42Et l'autre point, c'est la compétitivité.
07:44Pour que la France soit compétitive, il faut baisser les taxes
07:48parce que quand même la France est la championne du monde des taxes.
07:50Et en plus, il faut arrêter de faire peser des normes et des réglementations
07:53qui sont plus stupides les unes que les autres
07:55pour libérer le travail et encourager l'entrepreneuriat.
07:58C'est à ces conditions qu'on pourra relancer l'activité économique.
08:01Et une fois qu'on relance l'activité économique, on relancera la course au plein emploi.
08:04Ça permettra d'augmenter les salaires
08:06et que les personnes que vous avez citées puissent vivre de leur travail
08:09plutôt que de l'aide sociale.
08:10Et vous voyez William, la difficulté c'est qu'aujourd'hui,
08:12on est en train d'anticiper une grave crise économique en France et en Europe.
08:16D'où vient cette crise économique ?
08:18D'où vient cette crise économique ?
08:20Elle vient de l'arrêt de la consommation.
08:22Donc moi, je suis d'accord avec vous pour dire qu'il faut réindustrialiser,
08:25qu'il faut miser sur l'innovation, sur l'éducation.
08:28Mais à très court terme,
08:30le problème macroéconomique que nous avons,
08:32c'est la panne de la consommation.
08:34Et donc je trouve assez irresponsable de la part du patron du patron
08:37de nous dire aujourd'hui que la solution,
08:40c'est d'augmenter la TVA.
08:42C'est-à-dire de réduire et de freiner encore un peu plus la consommation des ménages.
08:45Je précise que plusieurs sénateurs centristes, pour le coup, pas de droite,
08:48étaient en faveur aussi d'une hausse de la TVA
08:51et que Maude Bréjon, la porte-parole du gouvernement,
08:54a dit que ce n'était pas du tout la position du gouvernement à ce stade.
08:57Sujet donc au combien explosif.
08:59Bon, vous avez vu, on a parlé de taxes, on a parlé de la popularité d'Emmanuel Macron.
09:02On est un 17 novembre, il fallait bien quand même qu'on revienne sur cet anniversaire.
09:06Six ans après, les Gilets jaunes sortis sur les ronds-points
09:10par détestation d'Emmanuel Macron et en même temps des taxes.
09:13Est-ce qu'ils peuvent revenir, William Thé ?
09:15Dans leur format actuel, je n'y crois pas.
09:17Par contre, on peut avoir ce qui reste sur le fond du mouvement des Gilets jaunes.
09:21Pour moi, on s'est trompé sur le mouvement des Gilets jaunes.
09:23Le mouvement des Gilets jaunes repose sur le constat qui est le suivant.
09:25On est de plus en plus taxés.
09:27On a de moins en moins de loisirs, de revenus et de services publics.
09:31Pour une raison qui est simple.
09:32C'est parti, comme vous l'avez dit, sur la question des taxes sur le carburant.
09:35C'est-à-dire qu'on impose aux Français des injonctions qui sont contradictoires.
09:38On leur dit, prenez la voiture à essence.
09:40Puis ensuite après, prenez la voiture à gasoil.
09:42Puis finalement, vous n'avez rien compris.
09:43Et maintenant, vous allez prendre la voiture électrique.
09:45Mais comment on fait pour prendre la voiture électrique ?
09:46On n'a pas de bornes électriques.
09:47Ça fait un moment qu'on ne dit plus aux Français de prendre la voiture à gasoil.
09:49Non, mais on a changé et puis on a changé continuellement.
09:51Donc les Français ne comprennent pas les injonctions contradictoires.
09:53Deuxième point, ils avaient un problème.
09:54C'est que la France périphérique est la France qui touche le moins de revenus
09:57en termes de transferts sociaux et en termes de services publics.
10:00C'est-à-dire qu'on leur demande, parce que c'est ce qu'on appelle la France du travail,
10:02ils paient de plus en plus à travers les impôts sur le revenu,
10:05l'ACSG, les contributions sociales, etc.
10:07Pour autant, ils n'ont pas de retour équivalent en termes de services publics.
10:10Il se pose une question simple.
10:11On est de plus en plus taxés.
10:12On a de moins en moins de retours sur investissement.
10:14Où est-ce que part notre argent ?
10:16Et peut-être qu'ils sont venus à Paris pour protester contre cet équilibre
10:20et cette construction française qui est centrée soit sur les métropoles et ses banlieues,
10:23soit vers d'autres territoires qui n'étaient peut-être pas les territoires privilégiés
10:27ou les plus défavorisés en France.
10:29Donc ils pourraient revenir pour vous sous une autre forme.
10:31Mais pas sous la déménation gilet jaune.
10:33Nicolas Corato, d'abord, est-ce que vous regrettez le mouvement des gilets jaunes ?
10:36Non, mais moi je n'ai pas à regretter ou à apprécier.
10:40Je trouve que quand il y a un mouvement social, quel qu'il soit,
10:42c'est la marque aussi d'un dysfonctionnement majeur dans la démocratie.
10:45Donc c'est plutôt une forme de regret.
10:47Et mon plus grand regret, c'est que les causes sous-jacentes
10:51qui ont vu naître le mouvement des gilets jaunes n'ont pas été traitées.
10:54C'est-à-dire que, que ce soit le déficit démocratique,
10:57et on l'a bien vu avec la dissolution,
10:59que ce soit le pouvoir d'achat, on vient d'en parler.
11:01Pardon, mais la dissolution, ça a amené les Français à re-voter.
11:04On ne peut pas dire que ce n'est pas démocratique de dissoudre.
11:06Ce n'était pas ça la question et la proposition.
11:09Une des grandes propositions des gilets jaunes, c'était plus de démocratie directe,
11:13plus de représentativité des Français.
11:16Et on ne peut pas dire que l'État dans lequel nous sommes aujourd'hui institutionnellement
11:19représente plus les Français.
11:21Est-ce que les gens qui étaient sur les ronds-points il y a quelques années
11:23se trouvent représentés par l'Assemblée nationale aujourd'hui ?
11:26Je ne suis pas sûr que vous voulez voir les vraies questions
11:28que se poseraient les Français en cas de démocratie directe.
11:30Parce que si par cas vous posez des cas de démocratie directe,
11:32ils vous diront, une question simple,
11:34c'est que le rassemblement national est arrivé en tête.
11:37Donc ils vous diront une chose qui est simple,
11:38c'est-à-dire qu'ils voudront un référendum sur l'immigration.
11:41Je ne vous dis pas que je suis pour la démocratie directe,
11:45je dis que ce sujet n'a pas été traité,
11:47alors qu'Emmanuel Macron s'était engagé à le traiter.
11:50Et puis le troisième sujet qui n'a pas été traité,
11:52c'est effectivement le décrochage de nos territoires,
11:54de la France périphérique, de la France des lotissements.
11:56Et donc avec les hausses de taxes,
11:58qui de toute façon seront une réalité dans le prochain budget,
12:01quelle que soit la version qui sera adoptée finalement,
12:03est-ce qu'on ne va pas remettre les Français dans la rue ?
12:05Ecoutez, c'est la grande question qu'on doit se poser.
12:07Moi je ne crois pas que les mouvements sociaux se répètent.
12:09Je crois qu'à chaque fois, ils prennent une autre forme.
12:11Et d'ailleurs, ils nous surprennent toujours
12:13parce qu'on n'arrive pas à anticiper l'origine.
12:15Mais il y a une chose de sûre,
12:17c'est qu'aujourd'hui les Français sont tétanisés par l'avenir,
12:21par l'obscurité qu'ils voient devant eux.
12:23Personne n'éclaire le chemin.
12:25Et je pense qu'à un moment, effectivement, cette peur, cette inquiétude,
12:27il faudra bien qu'elle s'exprime quelque part.
12:29En tout cas, vous répondez oui à cette question.
12:31Les Gilets jaunes peuvent-ils revenir ? Oui à 77 %.
12:33C'est plutôt la France du travail, je pense, qui va partir,
12:35parce que c'est eux qui sont taxés.
12:37On va pouvoir parler, quoi qu'il en soit.
12:39Merci à tous les deux.
12:41Vous êtes 77 % sur Twitter à penser que les Gilets jaunes peuvent revenir.
12:43Nicolas Corato, président du Think Tank Place de la République.
12:45Et William Thay, président du Think Tank le millénaire.

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