Comment nous déplacerons nous demain ?
A l'occasion des 50 ans du SMMAG, le Syndicat Mixte des Mobilités de l'Aire Grenobloise, téléGrenoble vous propose une émission en 3 temps pour aborder le passé, le présent et le futur de nos déplacements du quotidien avec 4 élus en charge de décider du chemin à suivre dans les prochaines années : Sylvain Laval (président du SMMAG), Laëtitia Rabih (vice-présidente déléguée aux relations à l'usager, au Pass mobilité et à la planification des mobilités), Coralie Bourdelain (vice-présidente déléguée aux dessertes des territoires peu denses et à l'accessibilité) et Luc Rémond (vice-président délégué au covoiturage et aux nouveaux services de mobilité). Avec également film retraçant l’histoire des transports en commun grenoblois.
A l'occasion des 50 ans du SMMAG, le Syndicat Mixte des Mobilités de l'Aire Grenobloise, téléGrenoble vous propose une émission en 3 temps pour aborder le passé, le présent et le futur de nos déplacements du quotidien avec 4 élus en charge de décider du chemin à suivre dans les prochaines années : Sylvain Laval (président du SMMAG), Laëtitia Rabih (vice-présidente déléguée aux relations à l'usager, au Pass mobilité et à la planification des mobilités), Coralie Bourdelain (vice-présidente déléguée aux dessertes des territoires peu denses et à l'accessibilité) et Luc Rémond (vice-président délégué au covoiturage et aux nouveaux services de mobilité). Avec également film retraçant l’histoire des transports en commun grenoblois.
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00:00:00Bonjour à toutes et à tous, à l'occasion des 50 ans du SMAG, le syndicat mixte des
00:00:23mobilités de l'ère grenobloise, on vous propose une émission en trois temps autour
00:00:28du développement des transports en commun sur notre territoire, passé, présent, futur,
00:00:33et pour revisiter ces temps de conjugaison, j'ai à mes côtés les élus qui pilotent
00:00:37aujourd'hui le SMAG, Laëtitia Rabhi, bonjour, vous êtes vice-présidente, déléguée
00:00:42aux relations à l'usager, au pass mobilité et à la planification des mobilités, en
00:00:47face de vous Corélie Bourdelain, bonjour, vice-présidente également, déléguée
00:00:50aux desserts des territoires peu denses et à l'accessibilité, Luc Rémond, bonjour,
00:00:57vous êtes vice-président également, il y en a plusieurs au SMAG, déléguée au
00:01:00covoiturage et au nouveau service de mobilité, et puis on a le président également avec
00:01:05nous, Sylvain Laval, bonjour, président du SMAG depuis 2020, deux hommes, deux femmes,
00:01:11comme pour beaucoup de collectivités, il y a une obligation de parité au sein du SMAG ?
00:01:16Non, pas au sein de l'exécutif, mais nous essayons autant que faire se peut d'équilibrer
00:01:20au maximum, il y a aujourd'hui plus d'hommes que de femmes, il n'y a pas d'obligation
00:01:23de parité au sein de l'exécutif du SMAG.
00:01:25On peut rappeler rapidement les missions de ce syndicat ?
00:01:28Oui, alors nous avons pour mission de nous occuper de l'ensemble du champ des mobilités
00:01:33au sein du territoire, donc les mobilités, c'est à la fois les sujets qui relèvent
00:01:37des transports en commun, en ce qui concerne les bus, les trams, nous nous occupons aussi
00:01:41des services vélos pour mettre en œuvre les politiques cyclables, donc le service
00:01:45mVéloPlus est un service du SMAG, et puis nous conduisons aussi des aménagements pour
00:01:51la politique cyclable, des aménagements d'infrastructures dans certains territoires,
00:01:55des aménagements de consignes sécurisées.
00:01:57Nous sommes aussi compétents en matière de covoiturage, sur la planification et la
00:02:02gestion d'un certain nombre de lignes, sur les questions d'autopartage, et surtout
00:02:06pour faire fonctionner l'ensemble, sur la tarification et sur l'information multimodale
00:02:11pour que l'ensemble des services de mobilité se complètent et s'articulent.
00:02:14C'est des services du quotidien qui touchent énormément d'habitants de notre territoire,
00:02:19parce que le A de SMAG Coralie-Bourdelain s'est transformé au fil du temps d'agglomération
00:02:23à R grenobloise, car aujourd'hui un syndicat agit bien au-delà des frontières de la métropole.
00:02:30Oui tout à fait, depuis 2020, le SMAG est constitué de la métropole de Grenoble, du
00:02:37territoire du Grésil-Vaudan et du Pays Voironnais, puisque nous avons décidé d'unir nos forces
00:02:44parce que ça a vraiment du sens de travailler les mobilités à ce niveau-là.
00:02:48Nous, le Grésil-Vaudan, on a délégué la totalité de nos compétences dès le début,
00:02:54donc dès 2020.
00:02:56Le Pays Voironnais, lui, a décidé d'y aller plus par étapes, donc il en avait délégué
00:03:01une partie et à partir de janvier 2025, il sera également intégré totalement dans
00:03:07le SMAG.
00:03:08Et puis, on commence également à travailler sur les aspects, pour le moment, de covoiturage
00:03:13avec le plateau du Vercors, qui commence à travailler avec nous sur le covoiturage.
00:03:20Le covoiturage, c'est une des casquettes de Luc Rémond, Sylvain Laval le disait, les
00:03:26mobilités c'est au sens large, quand on parle de transports en commun, on pense au
00:03:31bus, au tram, mais le SMAG a un périmètre plus large.
00:03:34Oui, c'est vrai qu'historiquement, la mobilité, c'est les transports en commun, mais aujourd'hui,
00:03:39la mobilité, c'est les mobilités et c'est devenu un champ beaucoup plus large, puisque
00:03:44à la fois, les besoins de nos territoires sont variés et donc forcément, les réponses
00:03:51vont être différentes suivant la qualité du territoire, la réponse sur les communes
00:03:55très urbaines de l'agglomération ou sur les territoires plus suburbains ou ruraux
00:04:00ne peut pas être la même et c'est pour ça que le champ de la mobilité, il est très
00:04:04divers et très varié, comme il a été dit, et touche tous les aspects du déplacement
00:04:10de nos concitoyens.
00:04:11Laetitia Rabhi, on sait à peu près combien de personnes utilisent les services du SMAG
00:04:16au quotidien ?
00:04:17Au quotidien, ce sont 260 000 personnes environ qui embarquent effectivement à bord de nos
00:04:24bus et de nos trams.
00:04:26Effectivement, c'est sur un territoire, un périmètre de territoire comprenant les trois
00:04:31collectivités de 600 000 habitants, on voit effectivement aussi tout l'impact et la part
00:04:37que prend ce principe.
00:04:38C'est pratiquement une personne sur deux qui, à un moment ou l'autre, a un lien avec
00:04:44vos services.
00:04:45Services au pluriel aussi, une appli aujourd'hui qui permet de se repérer un peu dans tout
00:04:49ce que vous proposez ?
00:04:50Oui, on a une appli qui s'appelle l'appli M et qui est l'appli des mobilités sur l'ensemble
00:04:57de nos territoires, qui à la fois est un calculateur d'itinéraires en bus et en multimodalité,
00:05:04qui permet également de regrouper en fait sur cette appli l'ensemble des partenaires
00:05:08de la mobilité publique, bien sûr, mais aussi privée.
00:05:11Et surtout, aujourd'hui, nous avons une boutique en ligne.
00:05:15Cette boutique en ligne permet effectivement de télécharger vos droits quand vous en avez
00:05:20pour les tarifications solidaires, mais aussi de recharger votre carte Oura et puis également
00:05:26en fait de bénéficier d'un service de post-paiement quand vous embarquez à bord des trams et
00:05:33des bus.
00:05:34Vous pouvez effectivement passer votre application, enfin votre téléphone et vous avez donc
00:05:39un décompte qui est fait à l'unité et avec précision et vous n'êtes payé que sur les
00:05:45déplacements que vous effectuez.
00:05:47Bon, ça fait partie des services qui se développent et qui s'améliorent notamment avec la technologie.
00:05:54On en reparlera dans la deuxième partie de cette émission, puisque le SMAC a l'ambition
00:05:57de poursuivre son développement dans les années à venir.
00:06:00On va pour l'instant regarder dans le rétro avec un film, puisqu'on fête les 50 ans du
00:06:06syndicat, un film qui retrace en 16 minutes l'histoire des transports en commun sur notre territoire.
00:06:25Situé en fond de vallée et encadré par des montagnes, l'aire grenobloise est un territoire
00:06:30où la question des transports en commun constitue un enjeu central.
00:06:34Cela fait partie de son histoire, de son identité, de son ADN.
00:06:39Depuis 50 ans, le SMAC, syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise et ses prédécesseurs,
00:06:46travaille et structure les connexions entre le centre de Grenoble et sa périphérie, imagine
00:06:51comment optimiser ses flux et cherche à apporter des réponses adaptées, concertées
00:06:56et pensées collectivement pour répondre aux besoins toujours plus grands.
00:07:00Situé en fond de vallée et encadré par des montagnes, l'aire grenobloise est un territoire
00:07:15où la question des transports en commun constitue un enjeu central.
00:07:19Cela fait partie de son histoire, de son identité, de son ADN.
00:07:24Depuis 50 ans, le SMAC, syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise et ses prédécesseurs,
00:07:31travaille et structure les connexions entre le centre de Grenoble et sa périphérie,
00:07:35imagine comment optimiser ses flux et cherche à apporter des réponses adaptées, concertées
00:07:41et pensées collectivement pour répondre aux besoins toujours plus grands en matière de déplacement.
00:07:49L'organisation des premiers transports en commun sur la région grenobloise,
00:07:55ça date du milieu des années 1850. Il y a eu 4 sociétés de tramway sur la région grenobloise.
00:08:02Le dernier service de transport de voyageurs en tramway électrique, c'était le dimanche 31 août 1952.
00:08:07Nous sommes dans une période où les transports en commun ont quasiment disparu puisque nous avons
00:08:12malheureusement à cette époque-là démonté les dernières lignes de tram qui s'éteignent
00:08:16dans le territoire à la fin des années 50. Certains se souviennent ici de ces fameux bus
00:08:20avec antenne qui ont jalonné notre jeunesse et que nous aimerions bien d'ailleurs voir revenir
00:08:25dans le territoire et nous y travaillons. Le tram c'était dépassé à l'époque,
00:08:28les trams là ils sont arrivés, c'était formidable, il n'y avait pas de rail,
00:08:31ils circulaient dans la circulation, ils pouvaient se déporter plus facilement.
00:08:34Donc bon ils avaient décidé de mettre en service des trolleybus puis quand même aussi ils se sont
00:08:38dit on va mettre en service des autobus. Donc première ligne de trolleybus c'était le 29 juillet
00:08:421947 et la première ligne d'autobus un an et demi après le 1er janvier 1949.
00:08:46Mais c'est une époque où le transport en commun est plus limité qu'aujourd'hui dans son organisation.
00:08:51J'ai commencé une société où il y avait des cars qui n'en pouvaient plus, des cars qui étaient
00:08:55vieux parce que là à l'époque la EGTE achetait du matériel d'occasion. Les bouchons on les a
00:09:02connus assez tôt par rapport à d'autres villes, d'autres agglomérations totalement plates ou à
00:09:06peu près plates où les gens pénètrent un petit peu de partout. Dans les années 60,
00:09:10comme il y avait de plus en plus d'automobiles, ça arrivait à créer un gros problème.
00:09:13En juin 1973, le département de l'Isère et l'ancêtre de la métropole, le SIEPARG,
00:09:19décident ainsi de s'associer pour créer le SMTC, le syndicat mixte des transports en commun,
00:09:25afin d'organiser le premier réseau de transports collectifs local. Une alliance
00:09:29qui va permettre une nouvelle révolution dans l'ère grenobloise en matière de déplacement,
00:09:34avec l'apparition des premières offres de transports collectifs structurées à l'échelle
00:09:38du territoire. C'est lui le SMTC qui s'est mis à étudier à fond ce qu'il fallait faire. Quatre
00:09:45ans après, en 1978, le parc avait quasiment doublé et il n'y avait plus que des véhicules neufs.
00:09:50Le matériel a évolué, les chauffeurs ont évolué, donc c'est modernisé. On a eu du matériel bien
00:09:56moderne. Comme vous avez pu voir à Grenoble, il y a beaucoup de voies réservées pour les
00:09:59bus. C'était une grosse avancée dans les transports. Riche et dense en université et
00:10:07en instituts de recherche, l'ère grenobloise abrite un véritable écosystème de l'innovation.
00:10:12Et si les transports en commun ont toujours été à la pointe sur le territoire, ce n'est pas un hasard.
00:10:17Cette synergie avec la culture locale de recherche est ainsi un puissant moteur pour
00:10:23offrir des transports collectifs toujours plus performants et accessibles. Nous, là où on a
00:10:29été vraiment précurseur, c'est l'accessibilité. On a pris beaucoup de soins pour les personnes
00:10:33handicapées. C'est vraiment une évolution qui est incroyable. Comme tous les bâtiments publics
00:10:38devaient être accessibles, les transports en commun aussi. C'est vraiment à la pointe du
00:10:42progrès dans les villes. Regardez, on a un chausson. Comment une personne peut descendre
00:10:46avec les escaliers ? Avec un chariot, ce n'est pas possible. Si quelqu'un n'aide pas, il ne peut
00:10:49pas descendre. C'est comme ça. C'est vraiment évolué. Il y a eu ces bus qui sortaient une
00:10:54panette pour prendre les fauteuils roulants. C'était une fierté de voir que Grenoble était
00:11:00à la pointe de la modernité dans ce sens-là. Je pense qu'à une époque, il y a beaucoup de
00:11:04handicapés qui sont venus vivre sur Grenoble justement par la cause de cette mobilité qui a
00:11:08été facilitée. Il va notamment y avoir la création de la Semitag, la société qui exploite le réseau de
00:11:15transport en commun de l'agglomération grenobloise. Semitag, société d'économie mixte des transports
00:11:19de l'agglomération grenobloise. La Semitag a donc été constituée, créée le 1er janvier 1975. Donc
00:11:26beaucoup plus de services. C'est vrai que les gens, ça a commencé à devenir intéressant au niveau de
00:11:29transport en commun. La plus grande critique qui a été apportée à la SGTE, c'est que c'était un
00:11:38réseau concentrique. Mais il n'y avait aucune connexion d'un quartier à un autre quartier.
00:11:42Donc ça, c'est grâce au SMTC à la Semitag qu'en 1980, il y a eu une première ligne qu'on appelle
00:11:48Dorocade qui partait d'un point qui allait sur un autre point sans passer du tout par le centre-ville.
00:11:52C'est en 1981, ils avaient décidé de supprimer ce qu'on appelle une alvéole. C'était mieux pour les
00:11:58voyageurs parce qu'ils étaient transportés plus rapidement. Et puis comme les véhicules faisaient
00:12:02plus rapidement leurs courses, éventuellement, ils pouvaient rajouter une course de plus sans que
00:12:06ça coûte rien du tout. Le bus, il s'arrêtait le long du trottoir et il repartait en ligne droite.
00:12:11Grâce au SMTC et puis à la Semitag, le réseau se développait, se développait. Il y a une ligne,
00:12:17c'est la ligne numéro 15. Avant, quand il y avait 4000 voyageurs par jour, il fallait un bus toutes
00:12:22les 15 minutes. Et puis après, ils sont passés à 12 000 voyageurs par jour. Ils ont mis un bus toutes
00:12:29les 5 minutes. Et puis après, ça a monté à 20 000 par jour en 1978. Ils ont dit maintenant, il faut
00:12:35encore monter en puissance. Ils ont acheté des autobus articulés. Et là, on était donc un bus
00:12:40toutes les 4 minutes. Nous avons aussi été dans les premiers à inventer des tarifications plus
00:12:45innovantes et je pense notamment aux tarifications solidaires qui ont été aussi une spécificité du
00:12:50territoire et qui aujourd'hui inspirent beaucoup de nos collègues dans d'autres régions de France.
00:13:00Dans un autre registre, la préparation et l'accueil des Jeux olympiques à Grenoble en 1968 a été une
00:13:06formidable opportunité pour impulser de nouvelles perspectives et repenser l'espace urbain et l'offre
00:13:12de transports en commun pour répondre à l'afflux de personnes et à la demande accrue de déplacement.
00:13:18Les Jeux olympiques de Grenoble ont apporté beaucoup de changements dans Grenoble. Il y a
00:13:22tellement de travaux pour les Jeux olympiques, c'était gros, gros, gros. Et à l'époque, il n'y avait pas de trame.
00:13:27Ce qu'il y a, c'est qu'à l'époque, on avait 14 lignes de transports en commun, 4 lignes de trolleybus et 10 lignes d'autobus.
00:13:34On savait très bien que ça n'allait pas être suffisant. Donc, la SGTE avait loué des autobus du réseau de Lyon,
00:13:40transports en commun lyonnais. D'autre part, il avait été décidé de créer 3 lignes supplémentaires,
00:13:45plus 2 navettes qui étaient totalement éphémères. Elles ont fonctionné du premier jour au dernier jour des Jeux olympiques.
00:13:50Alors, c'était 40 autobus de l'RATP qui étaient venus à Grenoble pour mener les spectateurs dans les stations.
00:13:56Il y avait 5 stations. Donc, ils se sont dit qu'il faudrait que les gens soient tous transportés en autocar.
00:14:01Donc, il y a une société qui a été créée éphémère qui s'appelait la TransOlymp.
00:14:06Et il y avait un peu plus de 750 autocars qui sont venus de toute la France.
00:14:10Les spectateurs, dans le prix de leur billet, étaient compris aussi le transport en autocar.
00:14:13Et puis, hop, ils arrivaient avec leur billet. Ils prenaient le car, ils montaient dans X ou Y station et puis ils assistaient aux épreuves, et voilà.
00:14:28Plus tard, les Jeux olympiques d'hiver en 1992 à Albertville vont eux aussi fortement mettre à contribution les transports collectifs grenoblois
00:14:37pour permettre aux athlètes et au grand public d'assister à ce grand événement sportif.
00:14:43Les transports en commun se placent alors au cœur de l'attractivité du territoire.
00:14:48Alors, à l'époque, Albertville n'avait pas de réseau de transport urbain.
00:14:52Donc, ils avaient demandé à la Semitag de faire un petit peu ce que la RATP avait fait à la SGTE en 1968.
00:14:59Et bien, il y a pas mal de chauffeurs de chez nous qui ont été détachés là-bas pour faire du transport en commun,
00:15:05pour servir les athlètes et tout ça, faire du, comment on appelle ça, du navette.
00:15:08Ils avaient loué 25 autobus avec le personnel, bien entendu.
00:15:12Et bien, les autobus de la Semitag faisaient la jonction avec la ville-centre d'Albertville.
00:15:17Et puis après, de l'autre côté, un petit peu comme à Grenoble, quand c'était pour aller dans les stations,
00:15:20c'était des autocars qui avaient été loués et qui allaient à droite, à gauche sur les stations.
00:15:33La fin des années 80 marque une étape importante avec le grand retour du tramway moderne à Grenoble
00:15:40pour répondre à ce besoin toujours plus grand en matière d'offres de mobilité.
00:15:44Un retour qui a pourtant fait polémique à l'époque.
00:15:47L'automobile club grenoblois, il n'était pas, on dirait comme ça, il n'était pas pour.
00:15:51Voilà, parce que c'est vrai que c'était automatiquement créé des couloirs réservés.
00:15:55Donc, ça dégnait un peu la surface de la voiture.
00:15:57Et avant de lancer une étude, ils se sont dit, on va proposer à des grenoblois de donner leur avis.
00:16:03Donc, le 27 novembre 1982, il y a 400 grenoblois par train spécial qui sont allés à Zurich
00:16:09et qui sont allés voir un petit peu ce que ça donnait.
00:16:10C'est quand même un réseau, il y avait déjà 13 lignes qui représentaient 110 km de longueur
00:16:16et il y avait 380 tramways.
00:16:18La plupart, ils n'en revenaient pas.
00:16:21Donc, c'était très positif.
00:16:22Si les élus sont arrivés à être convaincus, pas trop difficilement.
00:16:28Par contre, la population, c'était une abomination.
00:16:30Il y a deux villes en France qui ont fait un référendum, c'est Brest et Grenoble.
00:16:35En Grenoble, c'était assez tôt.
00:16:36Donc, c'était le 22 juin 1983.
00:16:40Et le résultat est intéressant de constater que 53% de ceux qui ont participé à cette consultation à l'époque
00:16:47se sont prononcés pour le oui.
00:16:49Il y a eu les travaux, bien sûr, les travaux aussi, ça annule beaucoup de choses.
00:16:53Ça, tous les gens s'en rappellent.
00:16:55Des trous partout, des voies posées, des ponts à terre.
00:16:59C'était vraiment un travail tannesque.
00:17:05Ils demandaient des volontaires au départ.
00:17:07Moi, j'ai fait partie des volontaires parce que j'aime beaucoup la conduite.
00:17:10Donc, j'ai eu mon habilitation tram.
00:17:13Et j'ai attaqué la conduite pour commencer sans le public.
00:17:17C'est-à-dire, on faisait le rodage des rames.
00:17:20Voir tous les défauts qu'il pouvait y avoir, etc.
00:17:23Je n'hésitais pas, moi, j'étais une des rares à mettre à fond dans les lignes droites
00:17:30pour voir jusqu'où pouvait monter le tram, quelle vitesse pouvait monter.
00:17:34Ensuite, on a fait l'ouverture au public.
00:17:36Les gens ne circulaient plus de la même façon.
00:17:38Il a fallu qu'ils s'adaptent, surtout pour les automobilistes.
00:17:42Les voitures, oui, qui n'étaient pas habituées, qui tournaient, qui restaient sur les rails, etc.
00:17:49Avant cette mise en service qui a marqué les esprits,
00:17:52la conception de ces nouvelles rames a fait l'objet d'un travail important
00:17:56pour rendre le tramway 100% accessible aux personnes à mobilité réduite.
00:18:00Grâce à une grande mobilisation portée par des associations de personnes
00:18:04en situation de handicap.
00:18:07L'Association des Paralysés de France, section de Grenoble,
00:18:09qui n'a eu de cesse d'aller voir les élus et de leur dire
00:18:12« Écoutez, on va avoir un nouveau tramway, il faut que ce tramway soit accessible.
00:18:15Le premier tramway au monde accessible aux personnes en fauteuil roulant, c'est Grenoble. »
00:18:20Les personnes handicapées peuvent monter dans toutes les trams et en descendre facilement.
00:18:24Une chose qu'avec un tramway, on ne peut pas le faire partout.
00:18:26Les élus transmettaient ça au constructeur de tramway qui était Alstom.
00:18:30Donc, les yeux coudés, ça a permis à ce que sur le tram de Grenoble,
00:18:33la partie centrale, ce qu'on appelle l'essieu porteur,
00:18:36ils ont pu descendre le plage à 34 cm.
00:18:38Et carrément de la première porte, deuxième porte, troisième porte, quatrième porte,
00:18:4170% de la surface du véhicule, elle était surbaissée.
00:18:45Il y a une avancée sur les trams.
00:18:46Plus ça va dans quelques années, c'est encore mieux.
00:18:49Un tram, il a évolué quand on prend les premiers trams qui sont sortis.
00:18:52Et actuellement, on voit une grosse différence.
00:18:54C'est du succès, oui, bien sûr.
00:18:56C'est vrai que le but, c'était différent, ça n'a rien à voir.
00:19:00Le tram a servi de relayer à beaucoup de cartes qui n'existent plus,
00:19:05des campagnes qui n'existent plus.
00:19:07On a pu, pas tout de suite, mais assez rapidement,
00:19:09lui donner beaucoup de priorités au Feu Tricolore,
00:19:11que ça n'a pas été tout à fait le cas pour les lignes de trolleybus et d'autobus.
00:19:16Au niveau de la population, c'est sûr que c'est plus facile pour eux.
00:19:19C'est plus moderne, c'est plus...
00:19:22Ça secoue moins, c'est pas pareil.
00:19:24Il faut que les gens puissent bouger, penser à un autre,
00:19:26voir autre chose qu'ils ont tous les jours sous la vue.
00:19:29Les gens ont redécouvert leur ville d'une autre façon.
00:19:31Tout le monde prend les mêmes transports en commun, les mêmes problèmes.
00:19:36Mais c'est aussi un formidable outil de rénovation urbaine,
00:19:39d'amélioration et d'embellissement du cadre de vie.
00:19:42Lorsque nous construisons du tramway, nous rénovons les espaces publics,
00:19:46nous amenons plus de végétalisation des espaces,
00:19:49nous réorganisons aussi la place des piétons, la place des vélos, la place des voitures.
00:19:53Tout le monde retrouve une place beaucoup plus adaptée,
00:19:56dans une logique d'apaisement et d'amélioration du cadre de vie.
00:20:02En janvier 2020, une nouvelle étape est franchie,
00:20:04avec la création du SMAG,
00:20:06le Syndicat mixte des mobilités de l'ère grenobloise.
00:20:10Trois territoires qui ont décidé de s'associer sur le sujet,
00:20:13la métropole de Grenoble, la communauté de communes du Grésil-Vaudan,
00:20:16la communauté d'agglomération du Pays voironné,
00:20:18et également avec le soutien du département de l'ISER.
00:20:21Et si nous avons pu le faire, c'est aussi parce qu'il y a eu des équipes,
00:20:26des élus qui se sont engagés pour ce territoire,
00:20:28et je veux avoir une pensée pour l'ensemble de mes prédécesseurs sur cette question.
00:20:32Il y a eu Louis Maisonnaz en son temps,
00:20:34il y a eu évidemment Gilbert Biessi, Charles Descourts,
00:20:38Claude Bertrand, Marc Bailléteau, Michel Issyndou, Yannick Olivier et Yann Mongaburu.
00:20:42Toutes ces personnes et leurs équipes, bien entendu, et les élus du territoire,
00:20:46ont permis pendant ces 50 dernières années de créer l'offre de transport
00:20:50qui est celle d'aujourd'hui et que nous continuons de développer.
00:20:53Aujourd'hui, les frontières administratives doivent être dépassées.
00:20:56Car en matière de mobilité, par définition, ces frontières n'existent pas.
00:21:01Le SMAG continue ainsi d'œuvrer à cette connexion des habitants les uns avec les autres,
00:21:05et à répondre à leurs besoins de déplacement au sens large,
00:21:08avec désormais de nouveaux enjeux tels que la place du vélo,
00:21:11la promotion du covoiturage et de l'autopartage,
00:21:14ou la mise en place d'outils numériques facilitant les déplacements comme l'appli M.
00:21:18On peut d'ailleurs souvent se déplacer avec plusieurs modes différents
00:21:22dans une même journée ou dans une même semaine.
00:21:24Et c'est en ce sens que nous devons travailler cette complémentarité,
00:21:28cette connexion entre l'ensemble des modes de déplacement
00:21:31qu'on appelle la multimodalité, mais aussi l'intermodalité.
00:21:35Et nous investissons pour l'avenir sur ce point
00:21:37en préparation du futur RER ferroviaire.
00:21:40Parce que c'est aussi une des grandes réponses de demain,
00:21:42c'est cette espèce de fil conducteur qui peut traverser le territoire
00:21:46et les relier les uns aux autres.
00:21:47Et ce ne serait pas possible si le Grésivaudan, le Voironnais, la Métropole,
00:21:52le département de l'Isère et même les autres territoires limitrophes
00:21:55ne travaillaient pas dans la même direction pour ce faire.
00:21:58C'est un travail permanent qui ne s'arrête jamais
00:22:00et qui doit en permanence s'alimenter par rapport aux enjeux,
00:22:03aux besoins, mais aussi aux évolutions des technologies.
00:22:05Je pense notamment au projet de transport par câble.
00:22:08Nous avons un projet qui est très avancé sur le territoire de la Métropole
00:22:11qui va nous permettre de franchir des obstacles naturels
00:22:13de manière beaucoup plus aisée.
00:22:15Et donc cette technologie, elle va apporter cet avantage
00:22:18et en plus, elle consomme beaucoup moins d'espace au sol.
00:22:21Elle est décarbonée et donc c'est un vrai transport de demain,
00:22:24un vrai transport d'avenir qui apporte,
00:22:27par rapport à la spécificité de notre territoire, des réponses.
00:22:29C'est une innovation qui doit apporter un progrès,
00:22:31une amélioration dans le quotidien de nos habitants
00:22:35et c'est bien cela que nous sommes en train de faire
00:22:37sur ce service de transport comme sur tant d'autres.
00:22:40Oui, le câble serait une très bonne chose, c'est vrai.
00:22:42Il faut aller vers un meilleur transport, mieux desservir les gens.
00:22:50Année de retour sur le plateau de Télé Grenoble
00:22:52après cette rétro sur le développement des transports en commun
00:22:55sur le bassin grenoblois.
00:22:56C'était intéressant de revoir toutes ces images d'archives, ces témoignages.
00:23:00La suite de l'histoire, elle est en train de s'écrire
00:23:03avec les élus qui sont autour de moi sur ce plateau,
00:23:06aux commandes du SMAG.
00:23:07Je refais un petit tour de table rapide
00:23:09pour les téléspectateurs qui prennent cette émission en cours,
00:23:12qui sont montés dans le bus, comme on dit.
00:23:14Laetitia Rabhi, vice-présidente déléguée aux relations à l'usager,
00:23:17au passe mobilité et à la planification des mobilités.
00:23:21En face de vous, Coralie Bourdelain, vice-présidente déléguée
00:23:24aux desserts des territoires peu denses et à l'accessibilité.
00:23:28Luc Rémond est toujours avec nous, déléguée au covoiturage
00:23:30et au nouveau service de mobilité.
00:23:31Et puis Sylvain Laval, le président du SMAG depuis 2020.
00:23:36Le film qu'on vient de voir, Sylvain, était tourné en partie à Listobus,
00:23:41qui est un peu le musée des transports en commun situé sur la commune du Pont-de-Clay.
00:23:45C'est l'endroit que vous aviez choisi pour fêter symboliquement
00:23:48cet anniversaire d'un demi-siècle.
00:23:50C'était au printemps dernier.
00:23:52Absolument, c'est un lieu absolument magnifique.
00:23:54Et j'invite d'ailleurs l'ensemble des téléspectateurs
00:23:59à s'y rendre s'ils ne le connaissent pas,
00:24:00parce qu'ils retracent en fait toute l'histoire des transports dans notre territoire,
00:24:04où vous avez des vieux modèles de bus d'un autre temps
00:24:07qui ont été en plus remis en état par des bénévoles
00:24:10qui font ça avec beaucoup de passion
00:24:12et qui voient toute l'évolution des services,
00:24:13à la fois de bus, évidemment, puisque c'est quand même l'histoire.
00:24:17Et puis, peut-être demain aussi, on parlera un peu plus tramway
00:24:20dans ces magnifiques entrepôts qui sont ouverts au grand public
00:24:23et dont l'accès est d'ailleurs gratuit.
00:24:25Là, on voit les images de la soirée anniversaire,
00:24:27mais certes, ces bus, ils roulent régulièrement.
00:24:29Ils font sortir leur vieux bus pour permettre justement
00:24:35aux publics intéressés de revivre un petit peu
00:24:38ces transports nostalgiques.
00:24:40Avant de répondre aux enjeux cruciaux de demain,
00:24:43comme évoqué à la fin du film qu'on vient de voir,
00:24:45on va parler du SMAG aujourd'hui.
00:24:48C'est quoi le budget du syndicat pour faire fonctionner
00:24:51tous les services qu'on va développer ?
00:24:54Aujourd'hui, si on parle des services de transport collectif,
00:24:57qui est évidemment le premier budget du SMAG,
00:24:59à l'échelle des trois territoires, c'est près de 200 millions d'euros par an
00:25:03pour faire fonctionner nos bus et notre rame
00:25:05sur les trois territoires du Grézy-Vaudan au Voironnais
00:25:07en passant par la métropole.
00:25:09Donc, ce sont des montants qui sont très conséquents
00:25:11et c'est un des réseaux les plus étoffés de France,
00:25:13évidemment, en dehors de Paris.
00:25:15Il est financé comment, ce syndicat ?
00:25:18Il y a d'où cet argent ?
00:25:19Il est financé par plusieurs leviers.
00:25:21Le premier, c'est ce que nous appelons le versement mobilité,
00:25:23c'est-à-dire une contribution des entreprises
00:25:26sur la base du nombre de salariés.
00:25:27À partir de 11 salariés, les entreprises cotisent
00:25:30à ce prélèvement qui vient directement alimenter
00:25:33les caisses du SMAG et qui permet de mener ces services.
00:25:36Donc, c'est un effort important qui est consenti par les acteurs économiques.
00:25:40Il y a aussi des dotations des membres du SMAG,
00:25:42les intercommunalités qui le composent, la métropole,
00:25:45le Grézy-Vaudan, le Voironnais.
00:25:47Et puis, il y a aussi, évidemment, des recettes tarifaires des usagers
00:25:50qui contribuent en plus petite proportion, mais qui contribuent aussi.
00:25:54Luc Rémond, est-ce que le SMAG est gouverné comme une collectivité classique,
00:25:58avec une majorité, une opposition ?
00:26:00Comment ça fonctionne ?
00:26:01C'est tout le contraire.
00:26:02C'est justement ce qui fait sa force, c'est que ces trois collectivités
00:26:05qui ont décidé ensemble de se mettre en commun leurs compétences
00:26:10et leurs moyens dans ce syndicat pour travailler au-delà de toutes
00:26:13les appartenances politiques qu'il peut y avoir des uns et des autres,
00:26:17à la satisfaction des besoins de mobilité de nos concitoyens.
00:26:19Et je crois que c'est ce qui fait sa force.
00:26:21Et ce qui est dans ces gènes du SMAG aujourd'hui,
00:26:25c'est que le président Sylvain Laval a voulu mettre en place dès le début.
00:26:30Chaque territoire reste dans le SMAG avec son histoire, sa personnalité,
00:26:36ses problématiques à traiter, mais dans un ensemble où on met en commun
00:26:42d'autres forces, les moyens techniques, financiers,
00:26:46et qui permettent d'avancer sans parler d'autre chose que ces besoins de mobilité.
00:26:51Ça pourrait inspirer nos politiques au niveau national,
00:26:54ce fonctionnement de bon sens.
00:26:58On parlait du développement territorial.
00:27:00Coralie Bordelin, vous êtes une élue du Grésivaudan,
00:27:03maire de Reuvel, qui est une petite commune des balcons de Belledonne.
00:27:07Le réseau de transport en commun du Grésivaudan a complètement fusionné
00:27:11à la rentrée de septembre avec celui de l'agglomération grenobloise.
00:27:14On connaissait MTAG du côté de l'agglo, M2GO pour les habitants du Grésivaudan.
00:27:20Les deux sont rassemblés. Ça s'appelle M-Réseau maintenant.
00:27:22M-Réseau, c'est franchement...
00:27:24C'est pour ça qu'on a créé le SMAG, j'ai envie de dire.
00:27:27On se disait hier, on était encore sur le terrain à écouter les usagers
00:27:30pour avoir leur retour et franchement, on a bien avancé.
00:27:34On a fait du bon travail.
00:27:36Donc, on a un réseau unifié.
00:27:38Ça a permis d'allonger, d'agrandir les plages horaires.
00:27:41Ça a permis de mettre plus de cadence.
00:27:43Ça a permis de créer des lignes qui vont du Grésivaudan sur la métropole.
00:27:47Donc, j'ai envie de dire, on a effacé la frontière entre nos deux collectivités
00:27:53et ça fait vraiment un réseau qui a du sens.
00:27:56En plus, grâce à un travail politique et technique,
00:28:00on a récupéré les lignes carrégion.
00:28:04Ce qui fait que maintenant, on maîtrise vraiment au sein de notre territoire
00:28:10tout le réseau de bus qui est dessus.
00:28:13Et on a pu proposer pour nos habitants,
00:28:16et c'est très impactant sur nos Grésivaudans,
00:28:18en plus, tout ça en faisant baisser les tarifs puisque quand on payait,
00:28:22quand on prenait un bus pour aller du Grésivaudan à la métro,
00:28:25on payait 5,40€.
00:28:26Maintenant, avec un ticket à 2€, vous faites la même chose.
00:28:29Donc franchement, les retours sont vraiment très positifs.
00:28:33Et voilà, je disais, on était sur le terrain.
00:28:35Ça fait deux réunions que je dirige sur le Grésivaudan.
00:28:38On était au nord du territoire et au sud hier.
00:28:40Et à chaque fois, les gens ont vraiment des retours positifs.
00:28:44Il y a 30% d'usagers en plus depuis septembre sur notre territoire.
00:28:48Donc voilà, il y a encore des choses.
00:28:50Bien évidemment, quand on modifie des tracés, il y a des impacts.
00:28:54Il y a des petites choses encore à améliorer potentiellement.
00:28:57Il y a une étude origine-destination qui est faite actuellement
00:29:00pour là encore recaler là où ce sera nécessaire,
00:29:03faire encore les ajustements nécessaires.
00:29:05Mais vraiment, là, on a fait un énorme travail.
00:29:08Et comme je le disais hier soir, en peu de temps, je trouve.
00:29:11Et voilà, c'est pour ça qu'on avait créé ce remède.
00:29:14Donc on est satisfait du travail et de ce qui est proposé à nos habitants depuis septembre.
00:29:19Dans votre délégation, il y a l'objectif de mieux desservir les territoires peu peuplés.
00:29:23Alors là, dans le Grésivaudan, on va dire qu'on est servi
00:29:25puisqu'il y a des territoires de montagne, notamment dans Beldone,
00:29:28avec la vallée du Bréla, qui est peu peuplée,
00:29:30qui est très décentralisée par rapport au bassin grenoblois.
00:29:34Ça va aussi aider de cette fusion des régions.
00:29:38Après, moi, je rebondirai avec ce que disait Luc tout à l'heure.
00:29:41C'est vrai aussi qu'en fonction des territoires, en fonction des communes,
00:29:43on ne peut pas avoir le même niveau de service, bien évidemment,
00:29:46quand on habite à Reuvel ou quand on habite à Échirol ou à Grenoble.
00:29:50C'est normal, donc on adapte aussi.
00:29:52Ça veut dire qu'on fait aussi un gros travail sur les autres mobilités,
00:29:56les lignes de covoiturage dans certains territoires.
00:29:59Mettre un bus, ça n'a pas forcément de sens.
00:30:01Si vous avez trois personnes dans un bus à l'aller et trois personnes au retour,
00:30:05ce n'est pas forcément ça qui est intéressant.
00:30:06Donc vraiment, on travaille sur toute la mobilité pour arriver à proposer
00:30:10un service à tout le monde, mais un service, en fait, adapté à chaque situation.
00:30:15Une fusion comme ça, c'est compliqué à réaliser, Sylvain ?
00:30:19C'est beaucoup de travail.
00:30:20C'est quatre ans de travail préalable, à la fois de coopération entre les uns et les autres,
00:30:27de volonté politique, de capacité à financer et surtout à créer les ajustements
00:30:32et les convergences techniques parce qu'on est parti de loin.
00:30:35Les horaires n'étaient pas les mêmes, les niveaux de service n'étaient pas les mêmes
00:30:38et la tarification n'était pas la même.
00:30:40Donc, il a fallu construire les paliers qui nous ont permis d'aboutir
00:30:43à cette mise en œuvre depuis le 2 septembre dernier.
00:30:46C'est beaucoup de travail, mais c'est tout à fait faisable quand justement,
00:30:49on dépasse à la fois les frontières administratives et qu'on fait fi des clivages politiques
00:30:53parce qu'on travaille pour l'intérêt des habitants du territoire.
00:30:56Justement, la tarification, Laëtitia Rabhi, Coralie Bourdin,
00:30:59disait que les prix avaient baissé pour les utilisateurs qui,
00:31:03avant, utilisaient les deux réseaux séparément.
00:31:05Comment vous avez fait pour harmoniser tout ça ?
00:31:08Oui, en fait, c'est toute l'intelligence de M-Réseau, finalement, de faire réseau ensemble,
00:31:13tout en gardant à chaque fois la personnalité aussi de chacun des territoires.
00:31:18Il y avait des histoires différentes et effectivement des tarifications très, très différentes.
00:31:24Le travail a commencé dès le début du mandat en regardant effectivement
00:31:28comment les convergences pouvaient être faites pour arriver effectivement
00:31:31à une tarification qui soit harmonisée et qui permette de comprendre aussi
00:31:37plusieurs zones et pas simplement comme on la connaissait, la tarification.
00:31:40Par exemple, je parle pour la tarification solidaire.
00:31:44Donc, dès 2023, on a commencé à travailler sur des gratuités ciblées,
00:31:48notamment pour les moins de 11 ans où la gratuité est mise en place
00:31:53en fait pour les mercredis, les samedis, les dimanches sur les réseaux.
00:31:59Également, en fait, sur l'entrée en tarification, c'est-à-dire qu'auparavant,
00:32:03entre M-To-Go et M-Tag, l'entrée en tarification n'était pas la même.
00:32:08Et puis ensuite, également aussi sur les tarifications zonales,
00:32:14avec effectivement des approches qui sont différenciées ou les mêmes,
00:32:18c'est-à-dire que les gens ont effectivement ce choix.
00:32:21Et également, la tarification en fait solidaire,
00:32:25qui elle aussi s'exprime de la même manière.
00:32:27Je ne sais pas si j'ai le temps de développer un tout petit peu.
00:32:29Oui, on est là pour ça.
00:32:31Simplement pour dire que sur le bassin grenoblois,
00:32:34ce sont 60 000 personnes qui vivent aujourd'hui sous le seuil de pauvreté.
00:32:3860 000 personnes, c'est finalement la deuxième commune de la métropole.
00:32:43Si on regarde les choses ainsi.
00:32:45Et donc, il y avait effectivement une nécessité à permettre à ces personnes
00:32:51d'avoir également tout accès en fait à une tarification solidaire
00:32:55et qui soit la même qu'on soit dans le Grésil-Vaudan
00:32:58ou qu'on soit effectivement dans la métropole.
00:33:01Donc, il y a aujourd'hui une nouvelle tranche qui s'est créée.
00:33:04Auparavant, on avait un niveau qui s'arrêtait à 755 euros de quotient familial.
00:33:10Nous avons relevé cette tranche jusqu'à 900 euros.
00:33:14Et donc, nous offrons quatre niveaux de tarification solidaire
00:33:18allant pour la tranche la plus haute, donc entre 750 et 900 euros.
00:33:24Ça offre 30% d'économie et jusqu'à 96% d'économie sur le tarif habituel
00:33:30pour la tranche Pastel A, la première tranche.
00:33:34Je crois que c'est un effort extraordinaire parce que nous permettons à chaque personne
00:33:38de conserver sa dignité en payant en fait le juste prix
00:33:42et le prix qui peut être payé.
00:33:44C'est aussi la demande des associations de proximité et de solidarité
00:33:48qui nous demandait ceci.
00:33:49Et puis, ça permet effectivement en ayant un tarif,
00:33:54donc en permettant à toutes les personnes de nos territoires
00:33:57vivant sous le seuil de pauvreté, 1290 euros,
00:34:02en fonction des compositions familiales évidemment,
00:34:04mais d'accéder à une tarification solidaire.
00:34:07C'est quelque chose, je crois, dont nous sommes particulièrement fiers.
00:34:11On reparlera tout à l'heure du coût des transports
00:34:15et du prix des déplacements quand on les complétera.
00:34:17Je voulais ajouter une précision, c'est qu'en fait la tarification zonale
00:34:20qui a été adoptée, pour moi, est aussi importante
00:34:23parce qu'en fait, ça a permis de dire les personnes qui ne se déplacent
00:34:26que sur le Grézy-Vaudan peuvent garder la tarification qu'on avait auparavant
00:34:30et celles qui se déplacent sur l'ensemble du territoire
00:34:33bénéficient de la tarification en Seine-Montagne.
00:34:35Et le jour où, le 1er janvier, ce sera la même chose sur le pays voironnais.
00:34:40Et du coup, voilà, ça a permis de garder quand même,
00:34:43parce que c'est sûr que ceux qui sont à Ponchara et qui font, par exemple,
00:34:45Ponchara-Crolles, c'était un petit peu compliqué de leur dire
00:34:48vous allez forcément doubler pour un service qui serait différent.
00:34:52Donc, je pense qu'on a vraiment tenu compte des spécificités de tout le monde
00:34:55et on a vraiment travaillé en bonne intelligence,
00:34:57tout comme le disait Laetitia, pour l'harmonisation
00:35:00parce qu'on n'avait pas du tout les mêmes tarifications, les quotients.
00:35:03On n'était pas jeunes au même âge, on n'était pas vieux au même âge.
00:35:06Voilà.
00:35:07Seigneur, excuse-moi.
00:35:09Voilà, donc tout ça, mine de rien, on en rit,
00:35:11mais c'est du travail, en fait, pour arriver à dire où est-ce qu'on met la barre.
00:35:14Donc, ça a été fait vraiment en toute bonne intelligence avec tous mes collègues.
00:35:20Oui, parce qu'il y avait une réelle volonté d'aboutir
00:35:22et que c'était une nécessité qu'on aboutisse là-dessus.
00:35:24Et le pays voironnais, même si on n'était pas encore dans le smag
00:35:29sur les transports en commun,
00:35:30on a travaillé sur cette tarification.
00:35:34Et aujourd'hui, notre grille de tarifaires est identique
00:35:37à celle du Grésil-Vaudan et celle de la métropole, donc à celle du smag.
00:35:42Remettez juste le micro dans l'axe, qu'on vous entende bien, Luc.
00:35:46Justement, le pays voironnais sera le troisième à rentrer dans ce réseau commun,
00:35:52ce qui paraît logique quand on est dans le même syndicat.
00:35:55Vous, c'est dès le mois de janvier 2025.
00:35:57Le 1er janvier, le transfert de la compétence a été voté par le Comité,
00:36:02le Conseil communautaire du pays voironnais, il y a peu,
00:36:05à l'unanimité, quelques abstentions marginales,
00:36:08mais une volonté du territoire de rentrer dans le smag
00:36:12et de transférer les dernières compétences qui étaient le schéma vélo,
00:36:16c'est-à-dire les infrastructures vélo et les transports en commun.
00:36:19Ça va avoir un impact sur les lignes voironnaises ?
00:36:22Vous allez réorganiser les choses, ce que vous avez déjà fait d'ailleurs ?
00:36:25Il y a des choses qu'on veut continuer à développer sur le territoire, bien évidemment,
00:36:30et ça se fera dans le cadre du smag maintenant, mais il n'y a pas de souci,
00:36:33puisque chaque territoire peut développer un certain nombre de lignes ou de services sur son territoire.
00:36:39Mais ça va permettre aussi de s'intégrer, c'est-à-dire d'avoir un réseau,
00:36:43maintenant, quasiment unique, une image unique, une biétique unique,
00:36:47une grille de tarification identique.
00:36:49Donc, pour nos usagers, c'est de trouver un service à la fois à l'intérieur du territoire,
00:36:54mais aussi pour se déplacer sur les autres territoires.
00:36:57Je rappelle que tous les jours, entre le pays voironnais et la métropole,
00:37:02c'est 55 000 mouvements quotidiens de gens qui vont sur la métropole pour travailler,
00:37:07pour du médical, pour des courses, pour tout ce qu'on veut.
00:37:11Mais c'est 55 000 au quotidien et c'est extrêmement important.
00:37:15Donc, cette intégration va permettre pour l'usager une facilité, une visibilité beaucoup plus importante
00:37:21et des choix de mobilité complets.
00:37:25M-Réseau+, donc, ce sera l'ensemble, maintenant, des trois territoires à partir de 2025.
00:37:32Laetitia, par rapport aux moyens de paiement, on parlait du numérique.
00:37:37Aujourd'hui, on peut, avec un seul outil de paiement, prendre le train, le bus, le tram,
00:37:42se déplacer sur l'ensemble de notre grand territoire ?
00:37:45Alors, bien sûr, cela a toujours un peu existé avec la cartoura, déjà, premièrement.
00:37:50Il ne faut pas non plus l'oublier.
00:37:53Et effectivement, ensuite, comme on a pu le dire, avec l'appli M,
00:37:59vous avez des solutions de paiement en ligne, d'achat aussi et de recharge de vos titres en ligne,
00:38:06de téléchargement aussi de vos droits directement en ligne.
00:38:12Et puis, également, vous avez une nouveauté qui est l'open paiement,
00:38:17c'est-à-dire, en fait, le paiement sur les quais, sur les bornes installées sur les quais
00:38:23ou, en fait, embarquer dans les bus, la possibilité de passer votre carte de crédit en étant débité immédiatement
00:38:32ou alors en étant, effectivement, débité en différé et à la réalité de l'usage au réel sur votre application numérique M.
00:38:41Il y a un service qui marche très bien, c'est les trottinettes et les vélos en libre-service.
00:38:47Alors ça commence à arriver dans le grésil volant, on en voit de temps en temps des trottinettes.
00:38:51Est-ce que sur le voie Ronnais, ça fait partie aussi des projets ?
00:38:54Le voie Ronnais, on a développé depuis le 1er janvier 2024 le service de location de vélos.
00:38:59Donc c'était une compétence qu'on a transférée au SMAG à cette occasion, les services autour du vélo.
00:39:06Donc ça a démarré le 1er janvier, ça s'est mis en place.
00:39:09Dans chaque commune, le service du SMAG est allé dans chaque commune prêter des vélos pour notamment des vélos assistance électrique.
00:39:17C'est vrai que nous, on a un territoire qui n'est pas très plat à côté de Grenoble et de l'agglomération,
00:39:24mais où le vélo électrique est beaucoup plus adapté.
00:39:26Mais dans chaque commune, le service de vélos s'est déplacé pour prêter des vélos aux usagers,
00:39:31pour faire rentrer ce service dans les mœurs de nos concitoyens.
00:39:37Donc ça démarre bien.
00:39:38Bon, ça demande bien sûr, il faut du temps pour que les choses se mettent bien en place, mais ça fonctionne déjà très bien.
00:39:42Bon, il n'y a pas encore les trottinettes de prévu sur voie Ron ?
00:39:45Pas prévu à ce stade.
00:39:47Il y en a un peu dans le réservoir qui circule ?
00:39:49Il y en a un petit peu dans la vallée, un petit peu, oui.
00:39:51Je voulais juste rebondir quand même sur ce que...
00:39:53Et ça, c'est la force du SMAG, je veux dire, le prêt, on fait des prêts pendant un mois,
00:39:57on prête à ceux qui veulent tester des VAE la possibilité de le faire grâce à Mvélo.
00:40:03Et du coup, ça, c'est vraiment un plus.
00:40:05Voilà, ce n'est pas quelque chose que nous, on pouvait faire quand on était tout seul à gérer nos mobilités.
00:40:10Donc là, il y a vraiment des services qui sont proposés à nos habitants, qui sont très intéressants.
00:40:14J'ai vu que la ville de Paris s'est reculée sur les trottinettes en libre-service.
00:40:20Est-ce qu'à Grenoble, ça pose problème dans l'organisation des déplacements du quotidien ?
00:40:25Non, pas du tout.
00:40:26Je crois que ce qui s'est passé à Paris est assez regrettable,
00:40:29mais révélateur d'une mauvaise gestion d'un système,
00:40:32parce que ce n'est pas les trottinettes qui sont en cause,
00:40:34c'est la manière dont nous les encadrons en ce qui concerne les collectivités publiques.
00:40:38Pourquoi cela fonctionne relativement bien dans notre territoire ?
00:40:41C'est parce que nous avons un cahier des charges initial,
00:40:44lorsque nous lançons un appel à candidature,
00:40:46qui définit clairement les lieux de stationnement,
00:40:49qui ne multiplie pas le nombre d'opérateurs sur le territoire,
00:40:52qui ne permet pas de ranger sa trottinette n'importe où,
00:40:55au milieu d'une rue, d'un trottoir ou d'une piste cyclable,
00:40:57sinon vous n'êtes pas débloqué et vous continuez de devoir payer.
00:41:01Et donc le fait d'avoir un cadrage assez strict dès le départ,
00:41:04fait qu'aujourd'hui, nous avons un service qui fonctionne convenablement.
00:41:07Et je précise que les mauvais usages que nous pouvons voir sur l'utilisation de ce type de mode de transport,
00:41:13c'est rarement sur le service que nous encadrons.
00:41:16Ce sont sur des objets privés qui, eux, sont totalement dérégulés, qui sont débridés.
00:41:20Donc il ne faut pas tout confondre.
00:41:22Et je crois que Paris pourrait s'inspirer de ce que nous avons fait ici,
00:41:26dans le grand territoire grenoblois.
00:41:27Alors, je ne sais pas si l'avenir des déplacements, ça passera par la trottinette,
00:41:31mais on va regarder maintenant vers demain ou après-demain même.
00:41:34Est-ce que le SMAG a déjà un vocation à intégrer d'autres territoires ?
00:41:38On parlait du Grésiveau-Nord, de Voiron.
00:41:41Il y a un peu la Chartreuse et Belledonne qui sont compris sur ces territoires,
00:41:44mais le Vercors notamment, Loisan, la Matésine.
00:41:46Est-ce que c'est des pistes pour les années à venir d'étendre ce territoire ?
00:41:51Alors évidemment, tout est possible en soi puisque le SMAG, c'est un bassin de mobilité.
00:41:55Donc, il n'est pas enfermé dans des frontières administratives.
00:41:58Et donc, c'est un syndicat ouvert qui fonctionne sur la base du volontariat.
00:42:03Donc, si demain, de nouveaux territoires souhaitent nous rejoindre en partie ou en totalité sur des sujets de mobilité,
00:42:09c'est tout à fait possible.
00:42:10Il appartient évidemment à chacun de se prononcer.
00:42:13Mais ce que nous pouvons dire aujourd'hui, c'est qu'évidemment, nous sommes grand ouverts à ceux qui voudraient demain venir coopérer
00:42:19ou approfondir leurs relations avec nous.
00:42:21C'est même plutôt souhaitable dans une logique d'intérêt des usagers,
00:42:25puisque par définition, les questions de mobilité n'ont pas de frontières.
00:42:27Et c'est ce que disaient mes collègues à l'instant.
00:42:29Plus nous travaillons à la grande échelle, c'est-à-dire la bonne échelle, plus nous sommes efficaces pour répondre à leurs besoins.
00:42:35Dans ce territoire de montagne que j'évoquais, un des moyens de transport développé pour l'activité touristique, notamment, c'est le câble.
00:42:43Et depuis longtemps, dans le film qu'on vient de voir sur les 50 ans du SMAC,
00:42:48vous évoquez, Sylvain, le projet avancé de câble entre Saint-Martin-de-Vinou et Fontaine.
00:42:53L'ouverture de cette ligne inédite pour notre territoire était prévue en 2026.
00:42:59Sa pertinence a été remise en cause par une enquête publique.
00:43:02Qu'est-ce qu'il va y avoir un jour ?
00:43:04Est-ce qu'un jour, on verra un câble entre Grenoble et Fontaine et Saint-Martin-de-Vinou de l'autre côté ?
00:43:10Alors, en tout cas, nous, nous le souhaitons, que ce câble puisse un jour se réaliser.
00:43:15Mais comme vous l'avez indiqué, il y a encore un certain nombre d'étapes à franchir qui sont bien longues.
00:43:19Mais c'est malheureusement le cadre réglementaire dans notre pays.
00:43:23Il convient aujourd'hui de retravailler ce projet sur un certain nombre de paramètres, d'orientations, de finalités,
00:43:29pour pouvoir, nous l'espérons, le réaliser encore dans quelques années.
00:43:33Ne me demandez pas de date précise aujourd'hui parce qu'évidemment, elles ne m'appartiennent pas.
00:43:38Ce sont les étapes administratives à franchir qui nous permettront d'y voir clair au fil du temps.
00:43:42Ce qui est certain, c'est qu'il y a déjà beaucoup de travail qui a été fait.
00:43:44Je rappelle que ça fait près de neuf ans que nous sommes engagés sur ce dossier.
00:43:48Donc l'objectif, ce n'est pas encore d'attendre neuf ans supplémentaires pour pouvoir le mettre en service
00:43:52parce que le besoin dans le territoire, il est là.
00:43:55Et c'est une technologie qui a fait ses preuves pour passer un certain nombre d'obstacles
00:44:00dans des zones denses où il y a des flux de déplacement importants.
00:44:03Et donc, nous travaillons sur ce projet comme sur d'autres d'ailleurs,
00:44:06mais celui-là est plus avancé que d'autres pour le mettre en œuvre.
00:44:09Bon, 2026, ce n'est pas moi qui avais inventé la date.
00:44:11Elle avait été donnée par vous au service.
00:44:14C'était l'intention initiale.
00:44:16À une époque, on évoquait tout à l'heure avec Luc la gouvernance du SMAG,
00:44:21le fait qu'on travaillait de façon presque apolitique pour l'intérêt du territoire.
00:44:25Sur ce projet, Laetitia Rabhi, il n'a pas fait l'unanimité au sein des élus de la métropole.
00:44:31En tout cas, le projet de câble entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinou.
00:44:35Il n'a pas fait l'unanimité, certes.
00:44:38Aujourd'hui, nous voyons effectivement que le SMAG arrive à son âge d'or, un bel âge.
00:44:43C'est l'âge parfait, j'ai envie de dire.
00:44:45L'âge de la maturité et puis effectivement aussi de perspectives que nous pouvons tracer.
00:44:51Les raisons pour lesquelles Grenoble s'est positionné différemment de son choix initial,
00:44:57puisque le projet de câble avait été lancé par le prédécesseur de Sylvain Laval,
00:45:04accompagné de toute la majorité, celle du SMAG et celle de la métropole à l'époque,
00:45:09avaient une pertinence.
00:45:12Le projet social est une vraie réalité.
00:45:15Le besoin exprimé par les habitants aussi de pouvoir franchir des obstacles,
00:45:19de pouvoir aller plus vite aussi d'un déplacement à l'autre,
00:45:23en traversant effectivement deux points distincts de la métropole.
00:45:28Le coût également, c'est-à-dire qu'en fait, au kilomètre,
00:45:33le câble revient finalement moins cher que le tram.
00:45:38C'est aussi un élément à prendre en compte.
00:45:40Et effectivement, ça reste un vrai projet social et un bon projet social.
00:45:44Après, il y a eu effectivement des clivages de nature politique
00:45:49et puis des changements de point de vue.
00:45:52Ainsi va la vie politique et je pense que la controverse en fait partie.
00:45:57On peut dire des choses et sans doute dire l'inverse ensuite.
00:46:01Toujours est-il qu'aujourd'hui, les choses sont en position
00:46:05pour pouvoir regarder à nouveau ce projet, pouvoir changer les regards.
00:46:12Et effectivement, ce projet mérite mieux peut-être que simplement
00:46:15des controverses purement politiciennes.
00:46:18Tout le monde ne travaille pas dans l'intérêt général,
00:46:22si l'on l'avale sur ce territoire.
00:46:24C'est un peu ce que je vous déduis des paroles de Laetitia Rabhi.
00:46:29Oui, en tout cas, ce qui doit nous guider, nous,
00:46:31et c'est ce qui nous guide ici au SMAC, c'est l'intérêt général.
00:46:34Après, d'autres peuvent faire des choix.
00:46:36Il leur appartient de les assumer, de les assumer publiquement
00:46:39parce qu'on parle d'argent public.
00:46:41On parle de projets à 20 ans, à 30 ans et même au-delà
00:46:44parce que notre responsabilité, c'est de préparer l'avenir.
00:46:47Ce n'est pas de polémiquer dans le présent.
00:46:49Ça ne construit rien.
00:46:50Et quand on voit aujourd'hui l'état de notre pays et de notre vie politique,
00:46:54je crois qu'il n'y a pas de quoi se réjouir.
00:46:56Nous ferions bien de nous en inspirer sur notre capacité à nous rassembler
00:47:00sur des projets qui sont là au service des habitants
00:47:03et qui préparent le futur parce que nous allons avoir besoin
00:47:05de changer un certain nombre de comportements.
00:47:07Nous avons besoin de préparer les transitions techniques,
00:47:10technologiques, sociales et environnementales.
00:47:12Et c'est exactement le travail que nous conduisons au sein du SMAC
00:47:16avec l'ensemble des réponses que nous souhaitons apporter,
00:47:18que ce soit sur un projet comme celui-là ou comme sur d'autres.
00:47:21Vous êtes reparti pour deux ans d'études sur ce projet
00:47:25qui avait déjà été bien avancé puisqu'on voyait tout à l'heure
00:47:28le plan, les gares, etc.
00:47:30Ça va changer quoi ces deux années d'études ?
00:47:34Nous allons reprendre les éléments qui permettent de déposer
00:47:37un dossier d'enquête publique et qui justifie l'utilité du projet.
00:47:40Il a été travaillé à une époque qui commence à être un petit peu lointaine
00:47:44où la situation n'était pas la même en termes d'habitat,
00:47:47en termes d'activité économique, en termes de tracé.
00:47:50Et donc nous devons réinterroger un certain nombre de paramètres
00:47:52pour avoir à la fois un dossier qui soit actualisé sur les besoins
00:47:55de demain et qui soit justifié avec les bons éléments.
00:47:59Nous avons eu des choses que nous ne pouvions pas maîtriser
00:48:01en cours de route. Le zonage réglementaire du secteur évolue.
00:48:05L'État rend une partie du tracé totalement inconstructible
00:48:08là où il était prévu que des logements viennent alimenter le projet.
00:48:11Il est évident que ça a beaucoup moins de sens.
00:48:13Il faut donc prendre en compte ces évolutions pour les adapter
00:48:16aux besoins de demain sur la presqu'île scientifique,
00:48:18sur le secteur de la poïa-porte du Vercors.
00:48:22Prendre en compte aussi de meilleure manière les flux
00:48:24qui descendent de nos massifs.
00:48:26Nous avons par exemple 10 000 personnes qui transitent
00:48:28entre le plateau du Vercors et la métropole au quotidien.
00:48:31Ces 10 000 personnes aujourd'hui sont totalement dépendantes
00:48:33de leur voiture individuelle.
00:48:35Donc on ne peut pas d'un côté avoir des grands discours déclamatoires
00:48:37sur la protection de la planète, sur les nouveaux déplacements
00:48:40de demain et dès que nous apportons une solution sérieuse,
00:48:43viable, nous dire que ce n'est pas la bonne,
00:48:45ce n'est jamais la bonne, il faut toujours travailler autre chose
00:48:48et décrédibiliser. Et je crois que c'est ça aussi
00:48:50la responsabilité de l'action publique.
00:48:52C'est de prendre des décisions en étant éclairées
00:48:54et c'est ensuite de les assumer et de les porter jusqu'au bout
00:48:57bien au-delà d'intérêts personnels ou d'intérêts du moment
00:48:59puisque ce sont des projets du temps long.
00:49:01En deux ans, ce sera 2026, ce sera la campagne des municipales
00:49:05ou les municipales même en 2026.
00:49:07C'est un bon timing ?
00:49:09Oui, je crois que c'est extrêmement sain de pouvoir s'exprimer
00:49:11au moment de rendez-vous démocratiques
00:49:13pour que chacun donne sa position et que les électeurs
00:49:15puissent se prononcer en connaissance de cause.
00:49:17Mais pas spécifiquement sur ce sujet comme sur tant d'autres.
00:49:20Vous savez, la vie municipale touche à peu près à tout
00:49:22au quotidien, à la proximité.
00:49:24Mais la question de savoir comment on veut se déplacer demain
00:49:26est aussi une question centrale, bien entendu.
00:49:28Près de 10 ans, en tout cas, de projets, d'études, d'enquêtes
00:49:33pour finalement ne pas encore être sûrs
00:49:35de pouvoir porter ce projet dans sa réalisation.
00:49:39Luc Rémond, ce n'est pas un peu décourageant
00:49:41quand on est élu et qu'on voit que finalement
00:49:45en une décennie, on n'arrive pas à faire aboutir des projets ?
00:49:48Parfois, on a le sentiment de vider la mer avec un verre d'eau.
00:49:53Simplement, si on est là, c'est parce qu'on y croit aussi
00:49:56et parce qu'on a des convictions et qu'il faut pousser.
00:50:00C'est vrai que quand on est élu, on est maire,
00:50:02on est vice-président dans une interco,
00:50:05on pousse tous les jours pour que les choses avancent.
00:50:07Alors voilà, sinon, on ne serait pas là.
00:50:09On y croit, on sait qu'on est dans la bonne direction
00:50:13et on a des convictions.
00:50:15Donc voilà, c'est sûr que si on ne regarde
00:50:18que les côtés administratifs, des fois, on peut être déçus.
00:50:21On peut lâcher l'affaire.
00:50:23En attendant de voir si ce projet finit par aboutir ou pas,
00:50:27il y en a d'autres qui vont être initiées par le SMAG,
00:50:30et notamment sur le territoire du Grésivaudan, Coralie Bourdelard.
00:50:35Il y a deux études qui vont être lancées
00:50:37ou qui sont au cours d'ailleurs d'études pour le cas.
00:50:40Oui, alors pour le coup, on est vraiment beaucoup plus en amont
00:50:43que pour le cas dont on vient de parler.
00:50:45Il y a effectivement deux études d'opportunités qui sont lancées.
00:50:49Une sur le secteur de Krol-Brignoux
00:50:52pour relier potentiellement la gare de Brignoux
00:50:55qui, on l'espère, un jour verra des trains au quart d'heure arriver.
00:50:59Relier donc cette gare sur laquelle on a également
00:51:02un projet de pôle d'échange multimodal.
00:51:05Et on va également relier, on a aussi un projet important
00:51:09au niveau de mobilité douce, de traverser cycle.
00:51:13Donc relier ce pôle-là à Krol et à la zone d'activité
00:51:18puisqu'il y a la zone d'activité de Krol
00:51:21qui est pour nous la plus grosse zone d'activité
00:51:23sur l'histoire du Gros-Sivaudan avec ST et Soitec
00:51:26et d'autres entreprises également sur cette zone d'activité.
00:51:30Donc voilà, on est en train d'étudier ça
00:51:32et puis bien évidemment relier Krol, aller jusqu'à Krol
00:51:35et potentiellement de l'autre côté aller jusqu'à Villarbonneau,
00:51:38sur le lycée.
00:51:39Donc pour le moment, on a lancé une étude d'opportunités.
00:51:43En 2025, on aura les résultats de cette étude
00:51:46et on verra si, j'ai envie de dire, on enclenche la première ou pas.
00:51:49Ça va dépendre des résultats de cette étude.
00:51:51Et la deuxième, donc celle-ci, c'est vraiment,
00:51:54j'ai envie de dire, vraiment centrée sur les mobilités du quotidien,
00:51:57le domicile travail.
00:51:59Le deuxième projet, c'est donc au nord du territoire,
00:52:02on travaille sur Ponchara, Alvare, Le Collet d'Alvare.
00:52:06Donc pour relier également la gare de Ponchara
00:52:09qui est une gare importante de notre territoire
00:52:11à la ville d'Alvare et après une seconde partie
00:52:15pour monter jusqu'au Collet.
00:52:17Sachant qu'Alvare est une station thermale,
00:52:20il y a de l'activité toute l'année.
00:52:22Donc là et puis après, il y aura la partie
00:52:24pour monter effectivement en station.
00:52:26Donc là, c'est pareil.
00:52:27On en est au stade de l'étude d'opportunités.
00:52:30Si c'est opportun, on verra comment on peut avancer.
00:52:33Tout ça se fera bien évidemment comme on le fait toujours
00:52:36en travaillant avec les communes concernées
00:52:39pour faire avancer ce projet.
00:52:42Si elles jugent également, la décision se prendra
00:52:45en partenariat avec les communes et avec le Grésivaudan.
00:52:47Dans le Grésivaudan, il y a un autre moyen de déplacement
00:52:51un peu emblématique qui servait plutôt
00:52:53pour de l'activité touristique.
00:52:54On voit là malheureusement les images du funiculaire
00:52:57de Saint-Hilaire du Touvet qui a été ravagé
00:52:59par une inondation en décembre 2021.
00:53:01Ça fera bientôt trois ans que cet équipement est à l'arrêt.
00:53:05Il appartenait à la mairie des Petites Roches
00:53:08sur les balcons de Chartreuse.
00:53:09Le Grésivaudan a récupéré le bébé.
00:53:13Qu'est-ce que ça va devenir, ce funiculaire ?
00:53:16On y travaille.
00:53:18On doit récupérer la gestion de cet équipement.
00:53:22Il faut voir après ce que nous autorisera
00:53:24à faire l'état en fonction des études qui ont été menées
00:53:28et voir si on peut le remettre en état, comment, etc.
00:53:32Pour le moment, c'est le Grésivaudan
00:53:35qui va porter ce travail-là.
00:53:38Là encore, bien évidemment, en travaillant
00:53:41avec la commune du Plateau des Petites Roches.
00:53:43On va voir en fonction de ce qu'il est possible de faire.
00:53:46À câble, ce ne serait pas envisageable ?
00:53:48Si on ne nous autorise pas à...
00:53:50Il y en a à dispo du côté de la métropole.
00:53:53Ce ne sera pas le même, on est bien d'accord.
00:53:56On travaille le sujet pour le moment.
00:53:58On n'a pas assez d'éléments encore pour savoir.
00:54:01Mais on travaille le sujet,
00:54:02et le Grésivaudan travaille le sujet.
00:54:04Est-ce qu'on peut remarquer sur ce type de projet,
00:54:06que ce soit le finiculat de Saint-Hilaire-du-Touvet
00:54:08ou les projets de transport par câble,
00:54:09que nous évoquions, c'est la durée.
00:54:11Vous disiez un temps péri fin décembre 2021.
00:54:14Nous sommes maintenant fin décembre 2024, dans quelques jours.
00:54:18Et nous n'avons toujours pas pu avancer
00:54:21autant que nous le souhaiterions.
00:54:22Parce que dans ce pays, les procédures réglementaires
00:54:25sont beaucoup trop lourdes, sont beaucoup trop complexes.
00:54:28Nous empilons des couches les unes avec les autres.
00:54:30Nous avons tout un certain nombre de services
00:54:32dits spécialisés de l'état qui doivent se prononcer,
00:54:35qui parfois et même souvent se contredisent.
00:54:37Et donc tout cela ne fait que rallonger les délais,
00:54:39que augmenter les coûts,
00:54:41pour une incompréhension totale pour nos usagers, nos habitants,
00:54:44et derrière, un service qui n'est pas rendu de manière satisfaisante.
00:54:48Et donc il est nécessaire que nous arrivions
00:54:50à retravailler cette question.
00:54:52Et peut-être que le contexte politique
00:54:54devrait rassembler sur un certain nombre de sujets comme ceux-là,
00:54:57qui ne sont pas des sujets partisans,
00:54:58dans l'intérêt du pays.
00:55:00Moi, j'en appelle à la responsabilité nationale
00:55:02sur cette question de raccourcissement des délais,
00:55:05de procédures pour les projets, quels qu'ils soient.
00:55:07Parce que nous ne pourrons pas préparer les transitions de demain
00:55:10si nous n'avons pas des procédures adaptées à cette nécessité.
00:55:13On peut dire toute la journée que la planète brûle
00:55:15et qu'il est urgent d'agir.
00:55:17Mais avons-nous, avant même les questions financières,
00:55:19les outils pour les mettre en œuvre ?
00:55:21Et moi, je dis qu'aujourd'hui, les collectivités locales
00:55:23ne peuvent pas faire face en l'état à l'ensemble de ces défis.
00:55:26Je ne sais pas si en haut lieu, on nous écoute.
00:55:28Je ne sais pas s'il y a des gens en capacité en ce moment
00:55:30d'écouter des choses.
00:55:32Mais ça viendra sûrement.
00:55:34Si le développement du réseau par câble
00:55:37est pour l'instant un peu contrarié,
00:55:39il reste aussi des moyens de transport plus classiques.
00:55:42Vous avez inauguré à la rentrée
00:55:44l'extension de la ligne D du TRAB.
00:55:47C'était en septembre dernier.
00:55:50On le voit là avec ces images sur Saint-Martin d'Air.
00:55:53Il y a d'autres projets d'extension dans les cartons
00:55:56sur la zone de l'agglomération ?
00:55:58Oui, nous réfléchissons sur des études d'opportunités.
00:56:01C'est plus que dans les cartons.
00:56:03C'est une réflexion qui est lancée pour étendre
00:56:05ce tramway de l'autre côté en direction de Grand-Place
00:56:09et puis même peut-être aller le connecter un jour
00:56:11jusqu'à la ligne E au niveau du cours de la libération.
00:56:14De la même manière, l'extension de la ligne E au sud
00:56:17de Louise-Michel en direction de Pont-de-Clé-L'Étoile
00:56:19est regardée, tout comme une potentielle extension
00:56:21au nord de la ligne A entre Fontaine-Lapoya et Sassnage.
00:56:24Donc tout ce travail, il est lancé.
00:56:26C'est un cours de réflexion et il nous permettra,
00:56:28d'ici une année, d'avoir des premiers éléments
00:56:31d'opportunité, de coût, de durée.
00:56:33Et il nous faudra, le moment venu, prendre les décisions
00:56:36exactement comme pour les autres projets.
00:56:38La création d'une ligne F, ça peut être pertinent
00:56:41dans le réseau actuel ?
00:56:43Aujourd'hui, nous réfléchissons plutôt à des extensions
00:56:45de lignes existantes. Créer une ligne totalement nouvelle
00:56:48n'est pas forcément pertinent au regard de notre densité
00:56:51de réseaux de transport et de complémentarité
00:56:53entre le bus, le tram et, nous l'espérons,
00:56:55demain, le câble. Nous avons une offre de transport
00:56:58les plus denses de France. Il faut bien en avoir conscience.
00:57:01Donc tout ne passe pas forcément par la création
00:57:03d'un nouveau nom de ligne, mais peut-être par
00:57:05des meilleures connexions et des meilleures complémentarités.
00:57:08Aujourd'hui, on peut prendre le train avec son vélo.
00:57:10Est-ce que c'est possible dans les transports en commun ?
00:57:13Pas encore ?
00:57:14De conditions assez limitées à certains horaires.
00:57:16Mais il est vrai que la priorité est donnée aux usagers
00:57:19sur les matériels. Donc si nous rentrions trop de vélos
00:57:22dans les tramways, nous aurions moins de place
00:57:24pour les personnes.
00:57:25Le vélo fonctionne aussi très bien à Grenoble.
00:57:29Vous disiez que ça faisait partie des moyens de mobilité
00:57:33que le SMAG encourage. Le réseau de pistes cyclables
00:57:38va être parallèlement développé comme celui
00:57:42des transports en commun ?
00:57:43C'est déjà le cas. Il y a un réseau historiquement dense
00:57:46sur le territoire de la métropole. Je rappelle qu'on a
00:57:48près de 400 km d'itinéraires cyclables aménagés
00:57:51ou balisés. Tout n'est pas aménagé du même niveau.
00:57:54Et puis, nous avons du côté du SMAG des compétences
00:57:57qui s'agrandissent, comme cela a été dit par mes collègues,
00:57:59puisque sur le secteur du Grésivaudan et du Pays Voironnais,
00:58:02nous allons mettre en œuvre, aux côtés des intercommunalités,
00:58:06les aménagements cyclables dans ces territoires,
00:58:08justement pour assurer les continuités et développer
00:58:10ce grand réseau cyclable comme pour les transports en commun
00:58:14à l'échelle du territoire.
00:58:15J'évoquais le vélo dans le Grésivaudan.
00:58:18Je voulais juste dire qu'on a fait un gros travail
00:58:20avec le SMAG sur toutes nos traversées inter-rives
00:58:23sur ce mandat. Ce n'est pas terminé, mais franchement,
00:58:26on a beaucoup avancé sur le sujet.
00:58:29Et avec le nouveau schéma directeur qui a été adopté
00:58:32par le SMAG il y a peu de temps, on va accompagner
00:58:34les communes pour pouvoir continuer le travail
00:58:37et arriver à donner une infrastructure cycle
00:58:40qui donne envie de faire du vélo sur le Grésivaudan.
00:58:42J'ai quelques images d'une passerelle vélo.
00:58:45C'est impressionnant ces images qui avaient été installées
00:58:48au-dessus de l'autoroute au niveau de Saint-Imier
00:58:51pour permettre justement aux cyclistes de traverser
00:58:54d'une part et d'autre du Grésivaudan avec l'autoroute au milieu.
00:58:58C'était un peu compliqué.
00:58:59Tout à fait. On est en train de poursuivre depuis ce point-là
00:59:01pour arriver jusqu'au Versoux également en site propre.
00:59:06Donc voilà, on travaille à mailler le territoire comme il faut.
00:59:10C'était l'attraction ce soir-là, cette nuit-là.
00:59:12Oui, mais c'était impressionnant.
00:59:13Oui, c'est pour ça que j'ai ressorti de l'idée.
00:59:15On a un point de vue un peu identique sur le Pays-Baronnet
00:59:16puisque l'autoroute ne traverse pas que le Grésivaudan.
00:59:18Ça traverse aussi le Pays-Baronnet.
00:59:20Et que si on veut faire passer des vélos, il faut faire passer des passerelles.
00:59:25Oui, c'est plus pratique.
00:59:27Je parlais tout à l'heure des vélos qu'on peut emmener
00:59:30dans certains voyages en train.
00:59:33Il y a un projet sur le territoire qu'on appelle le RER métropolitain
00:59:38pour intensifier le trafic et le cadencé.
00:59:42Ça concerne vos territoires respectifs.
00:59:45On peut aujourd'hui aller en train de Voiron jusqu'à Ponchara.
00:59:49Mais ça prend un peu de temps, une heure et demie en général.
00:59:52Les horaires ne sont pas forcément toujours adaptés.
00:59:55Là, ce sont des images qui doivent vous parler du Crémon
00:59:57puisqu'on est du côté de la gare de Vorep dont vous êtes maire.
01:00:02Ce projet de RER métropolitain, il en est où ?
01:00:05Parce qu'on en parle, mais on ne voit pas grand-chose avancer.
01:00:08On en parle depuis déjà quelques années.
01:00:11Il y a pas mal déjà d'études qui ont été faites.
01:00:13C'est sûr que maintenant, on s'inscrit dans un cadre administratif
01:00:17encore un peu plus complexe puisqu'on parle de CERM
01:00:20et de RER métropolitain qu'on a parlé depuis un certain nombre d'années.
01:00:25Ce qui fait qu'aujourd'hui, dans le cadre de ce CERM,
01:00:29on repart un peu sur de nouvelles études
01:00:33avec la Société des grands projets.
01:00:39Et on est quand même sur, aujourd'hui, quelques incertitudes,
01:00:45notamment financières, qu'en termes de financement,
01:00:48il faut que les choses se clarifient un peu plus.
01:00:51Donc on a des études qu'on veut bien financer,
01:00:53mais à un moment, il faut savoir derrière comment le gros morceau...
01:00:57Alors aujourd'hui, je rappelle, on n'est pas loin du milliard d'euros.
01:01:01Alors est-ce que ça sera toujours un milliard d'euros ?
01:01:05Mais en tout cas, on sera bien embêtés.
01:01:08On a besoin de nos territoires, le SMAG, y compris le département, d'ailleurs,
01:01:12pour apporter des financements significatifs sur une telle enveloppe.
01:01:18Si l'État, d'une part, et la région aussi,
01:01:21ne sont pas des acteurs financiers importants,
01:01:26le projet aura du mal à trouver une réalisation à moyen et à long terme.
01:01:32Et c'est pour ça que je crois que ce qui est aussi important,
01:01:35comme je l'ai dit il y a plusieurs fois,
01:01:37qu'aujourd'hui, le SMAG ait récupéré les Aix-Lignes Express
01:01:40qui sont devenues la C11, la C12, la C13,
01:01:43c'est un bon moyen d'attendre l'arrivée de ce RER métropolitain
01:01:49pour continuer à développer les mobilités entre nos territoires.
01:01:53Je veux dire, on ne va pas attendre 10 ans, 15 ans, 20 ans
01:01:56que ce CERN soit opérationnel
01:02:00pour continuer à développer la mobilité entre nos territoires.
01:02:03Comme je disais tout à l'heure, on a 55 000 mouvements par jour
01:02:06entre le pays warronnais et la métropole,
01:02:09et je ne compte pas ceux qui viennent de la Bièvre et des autres territoires.
01:02:13Le grésil volant, c'est même plus, c'est de l'ordre de 100 000 par jour.
01:02:16Je veux dire, on ne peut pas attendre 15 ans, 20 ans,
01:02:19ce nouveau service pour agir.
01:02:22Donc ça va nécessiter, de la part du SMAG,
01:02:25peut-être des développements sur ces Aix-Lignes Express,
01:02:27de les développer un peu plus,
01:02:29ce qui fait qu'on va aussi investir là-dedans.
01:02:32Donc c'est pour ça que l'État, notamment sur le CERN,
01:02:35devra s'impliquer de façon à la fois à long terme,
01:02:39c'est souvent le problème, c'est que les engagements,
01:02:42on s'engage sur 3 ans, puis après, au bout de 3 ans, on voit,
01:02:44on s'engagera pour 3 ans.
01:02:46Si on avait une lisibilité là-dessus,
01:02:48il faut qu'il y ait un engagement clair de l'État
01:02:51sur la durée pour sortir le projet,
01:02:53ce qui n'est pas encore le cas aujourd'hui, on y est loin.
01:02:56– Bon, pas d'horizon encore très défini en tout cas sur ce projet.
01:02:59Ce qui est sûr, c'est que parmi les ambitions,
01:03:03en tout cas les volontés du SMAG,
01:03:05c'est de réduire l'impact carbone des déplacements.
01:03:08On en est tous conscients.
01:03:10Aujourd'hui, ça passe aussi par des nouveaux types de véhicules.
01:03:14Je crois que dans le Warnay,
01:03:15vous allez investir dans les bus électriques pour 2026.
01:03:19Là, c'est une échéance beaucoup plus proche.
01:03:21– Oui, c'est une échéance proche parce que nos contrats
01:03:24avec les transporteurs qui gèrent l'ensemble des lignes du pays Warnay
01:03:26arrivent à échéance.
01:03:28Et donc, la question du matériel se pose.
01:03:31Et donc, on a mené une réflexion déjà depuis deux grosses années
01:03:35sur l'évolution et la transition énergétique du matériel.
01:03:39Donc, on a étudié au départ plein de pistes,
01:03:42l'hydrogène, l'électrique, le gaz, le GNV, tout ça.
01:03:49Et pour aboutir aujourd'hui à un choix,
01:03:51c'est de transition sur les lignes urbaines,
01:03:53c'est-à-dire les lignes qui sont sur la ville de Voiron
01:03:56et les villes limitrophes,
01:03:58de passer à l'électrique sur une certaine période
01:04:01puisqu'on ne peut pas changer l'ensemble des bus d'un coup.
01:04:05Ça représente un investissement très lourd,
01:04:07mais on va le faire en plusieurs étapes.
01:04:08Mais c'est l'objectif de le développer.
01:04:10Et sur le reste du réseau, de passer sur du biocarburant
01:04:14qui sera mieux que le diesel actuel.
01:04:17– 300 000 euros pour un bus diesel,
01:04:20600 000 pour un bus électrique.
01:04:22Sylvain Laval, forcément il y a un gap d'investissement
01:04:26quand on veut rouler propre.
01:04:28– Oui absolument, on voit bien que tout ça a un coût
01:04:31et c'est ce que nous disions,
01:04:32on a besoin aussi d'être accompagné.
01:04:34Il y a le coût d'infrastructure,
01:04:35il y a le coût de matériel,
01:04:36il y a le coût de gestion.
01:04:37Et ça c'est évidemment beaucoup d'argent
01:04:39pour le mettre au service de nos concitoyens
01:04:42sur les sujets de transport public.
01:04:44Mais nous ne pouvons pas effectivement tout assumer seul.
01:04:46On parlait du RER qui est l'exemple le plus emblématique en la question,
01:04:49mais ça vaut aussi sur la capacité à financer
01:04:52nos services de transport collectif.
01:04:54Et c'est pour ça que nos recettes sont importantes.
01:04:56– Luc Rémond évoquait les tests,
01:04:58il y avait tenté de l'hydrogène, etc.
01:05:00avant de se focaliser sur le bus électrique.
01:05:03Fut un temps, puisqu'on parle aussi du passé,
01:05:06il y avait les trolleybus à Grenoble.
01:05:08Est-ce que ça c'est une piste qu'on pourrait réactiver ?
01:05:11Des fois dans les anciennes recettes,
01:05:12on peut retrouver des bonnes idées ?
01:05:14– Oui, c'est plus qu'une piste,
01:05:16puisque là aussi nous avons lancé des études
01:05:18pour réintroduire des trolleybus dans le territoire,
01:05:21parce que c'est une technologie qui a aussi évolué.
01:05:24Donc c'est une technologie qui est modernisée aujourd'hui.
01:05:27– Encore les câbles d'époque là.
01:05:28– Qui a un certain nombre d'avantages.
01:05:30Effectivement, les câbles, vous savez, on en a pour le tramway,
01:05:33ça ne dérange pas.
01:05:34Donc pour les bus, c'est un peu la même chose.
01:05:36Et puis maintenant, les technologies ne nécessitent pas
01:05:38d'avoir du câble sur l'ensemble du parcours.
01:05:40Ce qui est intéressant, c'est que ce sont des batteries électriques
01:05:43qui sont de plus petites dimensions
01:05:45parce qu'il y a une partie d'alimentation par le fil.
01:05:47Elles sont moins lourdes, elles sont plus durables.
01:05:49L'autonomie à la fois des véhicules,
01:05:51mais aussi leur durée dans le temps est plus importante.
01:05:54Donc pour nous, ça fait partie effectivement
01:05:56des technologies sur le bus qui sont très intéressantes.
01:05:59Et donc nous lançons une réflexion pour réintroduire en partie
01:06:02du trolleybus dans notre territoire.
01:06:04Alors bien sûr, le moment venu, cela aura aussi un coût.
01:06:06Et donc nous évaluerons tout cela.
01:06:08– On va finir, puisqu'on a beaucoup parlé d'argent,
01:06:11et c'est un peu le nerf de la guerre quand on travaille
01:06:14dans le domaine des mobilités et des déplacements,
01:06:16par un sujet qui s'invite régulièrement
01:06:21dans les débats politiques grenoblois,
01:06:23c'est la gratuité des transports en commun.
01:06:25Un certain territoire d'ailleurs en France
01:06:27propose cette gratuité sur leur réseau.
01:06:30Laetitia Rabhi, est-ce que c'est une piste de réflexion ?
01:06:33Vous parliez tout à l'heure des tarifications solidaires,
01:06:35là on passerait un cap.
01:06:37– Oui, tout à fait.
01:06:38En fait, la réflexion, elle peut se mener.
01:06:40Il faut savoir aussi pouvoir la financer,
01:06:43c'est une autre chose.
01:06:46Nous avons fait, nous, le choix, finalement,
01:06:48qui a toujours été le choix premier
01:06:51de ceux qui voulaient faire de la justice sociale.
01:06:54C'est-à-dire d'avoir, en fait, une répartition juste
01:06:58des tarifs en fonction et proportionnelle au revenu.
01:07:02Et notamment aux coefficients familiales.
01:07:04Je redis simplement qu'outre les transports,
01:07:07nous retrouvons cette tarification dans l'esprit mutualiste,
01:07:12où en fait, effectivement, chacun consomme selon ses besoins
01:07:15et paye en fonction de ses moyens.
01:07:17Nous sommes tout à fait dans cette philosophie-là.
01:07:21Et que finalement, beaucoup aimeraient,
01:07:24je pense notamment aux 30 000 enfants
01:07:26dont les parents sont soit privés d'emploi,
01:07:29soit effectivement, comment dire, monoparentaux,
01:07:33de famille monoparentale, ces 30 000 enfants
01:07:35sur notre bassin de vie,
01:07:37qui effectivement aimeraient sans doute aussi
01:07:39les cantines gratuites, le sport gratuit, etc.
01:07:43C'est une réalité.
01:07:45Pourtant, on a effectivement dans les propositions municipales
01:07:48de tous les territoires des approches proportionnelles
01:07:53et donc au revenu, et donc au QF.
01:07:56Donc ce que nous faisons, c'est quelque chose
01:07:59qui se pratique partout.
01:08:01Parce qu'aujourd'hui, la véritable justice sociale,
01:08:03elle est là.
01:08:04La gratuité, alors peut-être que philosophiquement,
01:08:07certains sont pour, certains sont contre.
01:08:09Ça, je ne rentre pas dans ces choix-là.
01:08:11Je dis simplement que notre autorité organisatrice des mobilités
01:08:16se concentre aujourd'hui sur du développement périurbain,
01:08:20sur une multiplication effectivement des possibilités
01:08:23pour mailler le territoire dans la multimobilité
01:08:26avec des tarifications justes.
01:08:28Et c'est le choix qui est le nôtre.
01:08:30Après, sur la gratuité, effectivement,
01:08:34je sais que Grenoble, par exemple, a proposé récemment
01:08:37une vision avec un remboursement pour la tranche la plus petite
01:08:42de nos tarifications, donc équivalent à 2,50 euros
01:08:47pour tout un mois, de rembourser cette part-là.
01:08:51Je rappelle simplement et je mets en illustration
01:08:54qu'en fait, le SMAG verse à tous les CCAS
01:09:027,50 euros par dossier quand le CCAS étudie l'ouverture des droits
01:09:09pour le compte de MTAG et pour le compte du SMAG.
01:09:13Donc peut-être effectivement que sur ces 7,50 euros,
01:09:18Grenoble décide de reverser 2,50 euros.
01:09:21Toujours est-il que le SMAG demeure toujours finalement le payeur
01:09:27si on veut bien regarder cela ainsi.
01:09:30Oui, ça reste de l'argent public, on va dire,
01:09:33qui sort de poches différentes.
01:09:36Mais au final, c'est la même chose.
01:09:39Sylvain Laval et Thierry Rabhi évoquent effectivement
01:09:42la politique de la ville de Grenoble sur ce sujet.
01:09:44Les élus écologistes militent depuis longtemps pour la gratuité.
01:09:47Ils tentent un peu de vous forcer la main d'ailleurs
01:09:49avec ce système qui est mis en place spécifiquement pour Grenoble
01:09:53qui brouille un peu peut-être la perception des gens
01:09:56sur cet aspect-là de la gratuité.
01:09:59Vous savez, on est habitué, on a une ville de Grenoble
01:10:01qui veut souvent s'occuper de ce qui ne la concerne pas
01:10:03au lieu de s'occuper de ce qui est dans ses compétences directes.
01:10:06La question des mobilités, vous l'aurez compris,
01:10:08elle est au SMAG et c'est la réglementation qui l'a posée.
01:10:11Donc la ville de Grenoble est maître de ses choix
01:10:14avec les compétences qu'elle peut avoir.
01:10:16Mais en l'occurrence, sur la politique tarifaire du territoire,
01:10:18elle n'en a pas en matière de transport en commun.
01:10:20Nous, ce qui nous intéresse, c'est que le service pour les usagers
01:10:24soit de qualité et continue à pouvoir se développer et investir.
01:10:27Nous avons balayé l'ensemble des enjeux.
01:10:29Vous avez bien compris que tout cela se chiffre en millions d'euros.
01:10:32Donc faire croire que demain, les transports pourraient être gratuits,
01:10:35voire même seraient gratuits, ne serait-ce même que sur le principe,
01:10:38c'est une escroquerie intellectuelle.
01:10:41Ça a un coût et c'est un coût très important.
01:10:43Et je le dis très tranquillement parce que c'est un service public
01:10:45que nous finançons grâce aux impositions des uns et des autres.
01:10:49Il ne s'agit pas de dire que nous allons tout faire payer demain à l'usager.
01:10:51Sinon, vous imaginez, le ticket de transport,
01:10:53il serait peut-être à 20 ou 25 euros l'unité.
01:10:55Il n'en est évidemment pas question.
01:10:57Et comme l'a très bien dit Laëtitia Rabhi, il faut qu'il soit juste.
01:10:59Et c'est cela qui nous importe.
01:11:01Mais cela a un coût et chacun doit pouvoir y contribuer à la hauteur de ses moyens.
01:11:05Certes, les recettes tarifaires, c'est grosso modo à peu près 20%
01:11:09de la contribution au financement du service.
01:11:11Mais ces 20%, c'est des dizaines de millions d'euros
01:11:13qui sont absolument indispensables pour assurer le développement d'offres
01:11:16que nous venons de faire et qui font que nous avons aujourd'hui
01:11:18le réseau de transport le plus développé de France, derrière l'île de France.
01:11:21Et ça, je ne l'entends jamais le dire par notamment les élus de Grenoble.
01:11:25Parce que cela les gêne, mais c'est une réalité.
01:11:27Cela nous permet demain d'investir dans le matériel roulant.
01:11:30Il faudra bientôt renouveler un certain nombre de rames de tramway les plus anciennes.
01:11:33Préparer les technologies sur les bus que vous évoquiez.
01:11:37Et donc tout cela, ça ne peut pas être gratuit.
01:11:39Et surtout, continuer d'assurer un niveau de service équivalent,
01:11:42satisfaisant pour nos habitants.
01:11:44Et notamment, continuer à répondre aux besoins des périphéries.
01:11:47Le sujet de demain, ce n'est plus de densifier l'offre de transport en centre urbain,
01:11:50où vous pouvez vous déplacer à pied quand vous êtes en bonne santé,
01:11:53où vous pouvez faire du vélo, dans l'immense majorité des cas.
01:11:56Le sujet, c'est d'étirer nos offres de transport vers les périphéries.
01:11:59Et c'est là où nous devons mettre l'accent.
01:12:01Donc, il me semble que le positionnement de la ville de Grenoble
01:12:03est totalement à contre-courant de ce qu'il faut faire demain.
01:12:06C'est une vision effectivement très tournée sur soi-même, très politicienne.
01:12:11C'est leur choix.
01:12:12Mais je crois que nous devons la clarté à nos habitants, à nos usagers,
01:12:15en disant que ce n'est pas l'enjeu de demain.
01:12:17Nous allons avoir besoin d'investir, de développer ces services.
01:12:20Et il faut que la chose soit juste,
01:12:22que nous contribuons à la hauteur de nos moyens.
01:12:24Il y a tous les éléments que Laetitia Rabhi a rappelés.
01:12:27Il y a une politique tarifaire qui est différenciée en fonction des situations,
01:12:30en fonction des territoires.
01:12:32Et d'ailleurs, nous le voyons bien, l'offre continue d'augmenter.
01:12:35Et je vous dirais que lorsque nous discutons avec les usagers du territoire,
01:12:38personne nous dit qu'ils ne prennent pas les transports parce que c'est trop cher.
01:12:41Les gens nous disent qu'ils ne les prennent pas parce que ça ne répond pas à leurs besoins.
01:12:44Quand vous habitez à Krol ou à Voiron,
01:12:46le sujet est de savoir si vous avez une offre qui correspond à votre demande.
01:12:49Ce n'est pas une question de coût de transport.
01:12:51Faire la gratuité dans le centre-ville de Grenoble n'a aucun intérêt,
01:12:54si ce n'est enlever des piétons et des vélos pour les transférer dans les trameaux et dans les bus.
01:12:58Ce n'est pas cela que nous recherchons.
01:13:00Et ce n'est pas comme cela que nous décongestionnerons le territoire
01:13:02et que nous préparerons ces nécessaires transitions de demain.
01:13:05Donc il faut être un petit peu sérieux sur ces questions-là.
01:13:08Il faut expliquer.
01:13:09Il ne faut pas avoir peur parfois d'être à contre-courant,
01:13:12de ne pas sombrer dans la démagogie facile.
01:13:14Mais c'est précisément notre rôle et il me semble notre responsabilité collective.
01:13:18Et j'invite aussi à réfléchir sur l'échelle.
01:13:20Nous ne raisonnons pas que sur une toute petite partie du territoire.
01:13:23Nous avons maintenant trois grands territoires, un bassin d'habitants de 650 000 personnes.
01:13:28Qui peut faire croire que les transports pourraient être gratuits du lac de Paladru jusqu'à Ponchara
01:13:33en traversant l'ensemble du territoire métropolitain et en montant jusqu'au Coteau ?
01:13:36Ce n'est pas possible et ça n'a pas de sens dans des grands territoires urbains denses.
01:13:40Après il peut y avoir des territoires de plus petite taille avec des services différents où cela peut être utile.
01:13:45Et ce n'est pas parce que nous ne sommes pas favorables au principe de cette gratuité dans nos fonctionnements
01:13:49que nous ne ciblons pas un certain nombre de publics, un certain nombre d'animations.
01:13:53Il y a dans quelques jours la période des fêtes de Noël.
01:13:56Nous ferons des mesures tarifaires de gratuité à la journée pour inciter, pour accompagner.
01:14:01Mais ce n'est pas cela qui réglera nos problèmes de congestion du quotidien.
01:14:04C'est bien l'offre de services que nous apporterons.
01:14:06Vous êtes d'accord ? Fausse bonne idée la gratuité ?
01:14:09Ce que je voulais mettre en avant effectivement, quand on va sur les territoires et qu'on est au contact de nos usagers,
01:14:14là pour le nouveau réseau, alors il salue quand même parce qu'on a fait un effort conséquent en ce qui concerne la baisse de la tarification
01:14:22qu'on expliquait tout à l'heure, arriver à voyager sur l'ensemble du territoire pour 2 euros.
01:14:28Et par contre ce qu'ils mettent vraiment en avant, c'est l'amélioration de l'offre.
01:14:31Et c'est ça qui fait que les gens prennent plus le bus.
01:14:34C'est ça, ils nous l'ont dit. Ils nous ont remercié vraiment pour le travail qui avait été fait dans l'amélioration de l'offre.
01:14:42Et je pense que c'est vraiment là-dessus qu'il faut qu'on travaille.
01:14:44Et après, comme le disait Laetitia, pour ceux qui ont moins de moyens, il y a la tarification de Solidaire qui est là et qui apporte des solutions.
01:14:52Et nous avons fait tout cela sans augmenter les tarifs et nous les avons même plutôt baissés.
01:14:56Donc c'est un effort substantiel que la collectivité a fait en faveur des transports.
01:15:00Et c'est bien plus intéressant que des fausses promesses.
01:15:03Sur ce sujet, moi, j'ai été frappé lors d'une réunion du comité des partenaires du SMAG où il y avait des associations d'usagers.
01:15:11Et notamment, il y avait l'association des gens qui représentait les gens qui sont au RSA.
01:15:16Et eux, ils tenaient à payer quelque chose symboliquement, même le tarif le plus bas.
01:15:22Mais ils disaient nous sommes des citoyens. Nous devons et nous voulons participer, même symboliquement.
01:15:30Ils ne souhaitaient pas que ce soit gratuit. Parce que pour eux, c'était, en guillemets, ne pas être un citoyen.
01:15:38C'est-à-dire un citoyen de 2e zone. Donc c'est important.
01:15:41Et je crois que l'enjeu de la tarification, ce n'est pas l'enjeu de la mobilité.
01:15:44Ce n'est pas l'enjeu de la modification du comportement de nos concitoyens.
01:15:49Ce n'est pas parce qu'on fera, je ne sais pas quoi, les lignes express gratuites que tout d'un coup,
01:15:53tous ceux qui sont en voiture tous les matins sur l'autoroute vont monter dans les bus.
01:15:58Ce n'est pas ça. Comme disait Khoury, il faut trouver des moyens adaptés, des transports adaptés,
01:16:03des horaires adaptés, des services adaptés qui vont faire en sorte que ces gens vont modifier leur compte.
01:16:09La tarification ne compte pas.
01:16:12Je voulais simplement rajouter que finalement, le tarif plein n'existe pas en termes de tarif plein payé.
01:16:22Entre les salariés où vous avez la part employeur qui prend en charge à 50% le billet de transport,
01:16:30l'abonnement de transport, les tarifications solidaires, y compris pour les salariés pauvres,
01:16:35puisque ce ne sont pas que simplement les bénéficiaires des minima sociaux qui peuvent y prétendre,
01:16:42les gratuités ciblées qu'on a rappelées, les mercredis, les samedis, les dimanches, jusqu'à 11 ans.
01:16:51Ce n'est quand même pas rien. C'est un véritable coup de pouce aux familles.
01:16:55À des moments où elles sont dans les transports avec les enfants, pour les activités périscolaires, etc.
01:17:02Et puis vous avez effectivement également pour les quatrièmes et cinquièmes échelons cross,
01:17:10des tarifications qui elles aussi sont à 2,50 euros.
01:17:17Je crois quand même qu'on répond finalement à beaucoup de cas et que finalement on a un transport extrêmement accessible.
01:17:26En plus effectivement d'être dense.
01:17:29Pour finir sur un petit bon plan, ce n'est pas gratuit mais ce n'est pas cher,
01:17:32puisque cette saison on peut accéder à vos stations du Grésil-Vaudan,
01:17:37notamment en transport en commun pour un prix modique.
01:17:41Oui, alors celle-ci il a fallu récupérer, parce qu'il y avait beaucoup d'offres pour monter dans nos stations.
01:17:46Il y avait les lignes transaltitude, il y avait les lignes qui partaient de Grenoble,
01:17:50il y avait des lignes qui étaient dans le Grésil-Vaudan.
01:17:52Bon, nous avons remouliné tout ça et on propose une offre qui part donc de la gare de Grenoble
01:17:57pour aller à Chambrousse ou à Prapoutelle.
01:18:00Et après dans le Grésil-Vaudan aussi on a des offres qui permettent de monter au collé d'Alvar ou au col de Martieux.
01:18:05Donc voilà, il y a un système, il a fallu trouver le juste prix, j'ai envie de dire,
01:18:11pour que les touristes qui viennent en train puissent monter
01:18:16et puis pour aussi que les personnes qui les utilisent au quotidien puissent le faire aussi.
01:18:22Donc pour ceux qui ont un abonnement, c'est compris dans leur abonnement,
01:18:24ils n'ont pas à payer quelque chose en supplément
01:18:28et pour les autres effectivement il y a une participation qui est demandée pour monter dans nos stations.
01:18:32Bon, je dis ça parce que c'est pour appeler la neige.
01:18:34Ça s'appelle destination neige.
01:18:36Et l'été, ce sont les destinations nature, voilà.
01:18:39Bon, on espère qu'il y aura de la neige et qu'il y aura beaucoup de monde.
01:18:42Il ne manque plus que la neige, effectivement.
01:18:44Ils profiteront cet hiver de ce service.
01:18:46Merci en tout cas à tous les quatre d'être venus fêter.
01:18:49Alors, je n'ai pas de gâteau, pas de bougie pour les 50 ans du SMAG,
01:18:52on n'a pas les moyens à Télégrenoble, 50 bougies ça fait beaucoup,
01:18:54mais le cœur y est et puis je vous donne rendez-vous peut-être dans 50 ans pour fêter le centenaire.
01:19:00Le centenaire.
01:19:02Qui sait, sait-on jamais.
01:19:04On ne sera vraiment pas en forme.
01:19:06Merci en tout cas d'être venus sur le plateau de Télégrenoble.
01:19:09Merci, bonsoir.
01:19:10Merci.