• le mois dernier
Les Vraies Voix qui font rouler la France avec François de Rugy, senior advisor Avolta, ancien ministre de la Transition énergétique et ancien président de l’Assemblée nationale ; Alain Rolland, fondateur et directeur général de Stations-e ; Artur-Jorge Bras, Maire adjoint à l'Habitat, à l'Urbanisme, au Logement, à la Rénovation urbaine, à la Politique de la Ville, à la Mobilité et aux Transports à Meaux ; Frédérique Macarez, maire de Saint-Quentin, présidente de l'Agglo du Saint-Quentinois et vice-présidente de Villes de France.


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##LES_VRAIES_VOIX_QUI_FONT_ROULER_LA_FRANCE-2024-11-21##

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00:00Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, 19h-20h, les vraies voies qui font rouler la France.
00:06Et on est ravis de vous retrouver dans les vraies voies qui font rouler la France.
00:09On est avec Philippe David jusqu'à 20h avec nos invités qu'on vous dévoilera dans quelques instants.
00:14Les collectivités territoriales les plus prospères seront appelées donc à soutenir les initiatives du gouvernement,
00:19une démarche qui pourrait toutefois affecter leur fonctionnement avec des répercussions potentielles
00:23sur la vie des habitants et la dynamique économique locale.
00:26Sans compter l'accélération de la transition écologique pour repenser les mobilités,
00:30favoriser les énergies renouvelables et renouveler les infrastructures,
00:33cette transformation nécessite des moyens tant financiers qu'humains.
00:36Et nos invités pour en parler, Frédéric Marcarez est avec nous,
00:40maire de Saint-Quentin et président de l'agglo du Saint-Quentinois,
00:45vice-présidente de Ville de France, bienvenue, merci d'être avec nous.
00:49Nous avons aussi Arthur-Georges Braque qui est avec nous, maire adjoint à l'habitat, à l'urbanisme,
00:54au logement, à la rénovation urbaine, à la politique de la ville, à la mobilité, au transport,
00:58vous allez pouvoir vous détendre ici, il y aura un peu moins de travail.
01:01Ce qui est bien c'est que votre carte de visite tient sur une feuille A4, c'est ça ce qu'il y a d'intéressant.
01:05Et François Trugy est avec nous, senior advisor à Volta et ancien ministre de la transition énergétique
01:11et ancien président de l'Assemblée Nationale.
01:13Et puis, the last but not the least, Alain Rolland, fondateur et DG de Station E.
01:20Bonsoir, on vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix qui font rouler la France.
01:28Et on va revenir sur cette dette budgétaire et cette accélération de la transition énergétique.
01:32Forcément, je me tourne vers l'ancien ministre de l'écologie, François Trugy.
01:38Aujourd'hui, une pression terrible sur les communes.
01:42Une pression terrible sur les finances publiques.
01:45Parce qu'il n'y a pas de recette miracle, soit on augmente les impôts, on le fait d'ailleurs quand même,
01:50soit on baisse les dépenses.
01:52Tout le monde est mis à contribution parce qu'à la fin c'est le même budget, c'est les poches des Français.
01:56C'est les impôts des Français.
01:58Après, pour les collectivités locales, moi ma conviction, j'ai été élu municipal, je suis aujourd'hui élu régional,
02:04je sais comment ça marche, c'est qu'il y a évidemment des marges de manœuvre, ça c'est à chacun de les trouver.
02:11Mais il y a surtout des solutions nouvelles qu'il faut développer,
02:15qui permettent soit de faire des économies, soit de générer des nouvelles recettes, voire parfois les deux.
02:21Alors on peut se dire, tiens c'est une recette miracle,
02:24mais je pense que quand on cherche, en l'occurrence on trouve beaucoup d'élus locaux,
02:30ils le font déjà d'ailleurs évidemment, et sur les sujets écologiques.
02:34Alors que c'est vrai que ce n'est pas gagné.
02:37Spontanément, quand on se dit écologie, on se dit surcoût.
02:42Ah, isoler un bâtiment municipal, c'est comme isoler une maison, ça va être un surcoût.
02:48Acheter une voiture électrique, dans la tête de beaucoup de Français,
02:51c'est encore une voiture plus chère que l'équivalent thermique.
02:55Donc il y a des solutions aujourd'hui qui permettent de mobiliser des investissements privés
03:01au service des habitants d'un territoire, au service d'une collectivité.
03:04Donc ça ne coûte rien à la collectivité et ça peut générer des recettes supplémentaires,
03:08soit parce que ça fait des économies de fonctionnement, par exemple sur l'énergie,
03:12soit parce que par exemple si on met des panneaux solaires sur des toitures de bâtiments,
03:16ça génère la recette de la vente de l'électricité.
03:19Et puis je pense qu'Alain Roland parlera également de ce qu'on peut faire
03:23avec des bornes de recharge pour les véhicules électriques.
03:26Mais François de Rugy, quand on dit transition énergétique,
03:28il faut souvent des investissements, des investissements très lourds.
03:31Vous êtes originaire de l'Ouest, à ce que je sache, de Nantes.
03:34Je ne vous parlerai pas de Nantes-Téfé, c'est en finale de la Coupe de France, vous le savez.
03:37C'est pas le sujet.
03:38Le TGV ouest, par exemple, c'est un investissement faramineux.
03:44C'était 23 millions d'euros le kilomètre.
03:46Est-ce qu'on peut arriver à rentabiliser des investissements aussi lourds ?
03:49Les TGV, c'est des investissements qui se rentabilisent.
03:55Alors le prix du billet, évidemment, n'est pas modique non plus.
03:59Mais il y a des investissements aussi qui, si on prend toujours l'exemple du TGV,
04:05moi je peux le dire, à Nantes, c'est sans doute le TGV, le tramway dans la ville de Nantes,
04:11un certain nombre d'investissements de ce type qui ont redynamisé la ville.
04:14Et la ville a connu une dynamique alors qu'elle était en déclin.
04:19Aujourd'hui, si vous parlez de Nantes, pour les gens qui y vivent,
04:22c'est des logements avec un niveau de prix assez élevé,
04:26c'est des emplois où on est en plein emploi,
04:29des étudiants qui veulent venir étudier à Nantes, etc.
04:32Moi, quand j'étais en France, c'était une ville en déclin.
04:34Et donc, c'est un bon exemple sur le fait que les investissements publics locaux,
04:39notamment, pas tous évidemment, mais il y en a beaucoup,
04:42qui servent à dynamiser un territoire.
04:44Et quand il y a une dynamique, notamment économique,
04:47ensuite il y a aussi des recettes pour le territoire en question.
04:49Alain Rollin, vous êtes président fondateur de Station E.
04:52La dynamique forcément des centres-villes, c'est aussi votre dada,
04:57avec les stations, en tout cas les recharges que vous proposez.
05:02C'est une manière aussi de donner la possibilité aux villes,
05:06vous dites toujours que vous êtes aussi le dernier kilomètre,
05:11c'est la possibilité de motiver aussi les centres-villes
05:14et de faire en sorte que les maires se retrouvent dans cette transition écologique.
05:20Sans vouloir vous dédier, on ne s'intéresse pas forcément que dans les centres-villes,
05:23puisqu'on va autour des villes, jusque dans des endroits qui sont très peu denses.
05:28Et on a cherché avec Station E...
05:30Mais il y a des petites centres-villes qui ne sont pas denses.
05:32Oui, c'est vrai. On ne va pas se dédier tous les deux.
05:36Allez-y, ça me dérange.
05:38Comme le disait François, ce qu'on cherche à faire avant tout,
05:42c'est de chercher des solutions qui ne soient pas juste.
05:45On ne va pas prendre que l'électrique, on parle de vertical.
05:48Nous, on va chercher à adresser les besoins de la population.
05:51Et c'est vrai que quand j'ai créé la société,
05:53on va d'abord chercher à faire en sorte que l'énergie électrique ne coûte pas cher.
05:58Parce que si tout le monde achète une voiture et se dit
06:01« je passe à l'électrique parce que ce n'est pas cher »,
06:03on a visé un tiers du prix de l'essence, l'équivalent en déplacement.
06:06Et puis on s'est dit que tout le monde veut du haut débit.
06:09Vous avez tous à priori les smartphones ici.
06:12Tout le monde veut du haut débit et puis tout le monde veut aussi des services de proximité.
06:16On prend l'exemple des casiers connectés et enfin de la donnée pour partager.
06:20Donc on s'est dit « effectivement, trouvons des solutions pour aller équiper
06:24autour des villes, dans les centres-bourgs des petites villes,
06:27mais également jusque dans les endroits. »
06:29Frédéric Macarès, on va prendre la direction de l'Aisne
06:31puisque vous êtes maire de Saint-Quentin et vice-présidente de l'agglo du Saint-Quentinois.
06:36Saint-Quentin, c'est à peu près 80 000 habitants, l'agglomération.
06:40Votre ville, 50 000. Il y a même dans votre agglo des petits villages à 70 habitants environ.
06:45On peut appeler ça un petit village.
06:47Est-ce que de la grande ville de 50 000 habitants au petit village à 70 habitants,
06:51on a les mêmes conceptions et les mêmes intérêts en termes de transition écologique ?
06:55Alors d'abord, on est dans un territoire très rural.
06:58Généralement, en ruralité, on a aussi plein de bon sens.
07:02Et ce qui va être bon pour demain, il y a aussi des habitudes qui sont parfois des habitudes ancestrales,
07:08plein de bon sens, sur lesquelles on revient également.
07:11Alors ça n'empêche pas d'avoir des projets qui sont des projets en commun.
07:15On a un territoire de l'agglomération qui est un peu atypique
07:18parce qu'en pleine ruralité, par exemple, on a un circuit automobile.
07:21Et au milieu de ce circuit automobile, on va avoir une centrale photovoltaïque
07:26d'équivalent à peu près 14 000 logements.
07:30Voilà, avec un opérateur qu'on a choisi, qu'on a pris le temps de choisir.
07:35Donc finalement, sur ce territoire, y compris en ruralité, on peut mener des projets importants.
07:42Alors après, la transition écologique, c'est des financements très importants
07:47et il faudrait que l'on double les financements qu'on accorde aujourd'hui au niveau des collectivités
07:52pour vraiment répondre aux défis d'aujourd'hui et de demain.
07:56Et donc, dans la période difficile de la France, l'investissement des collectivités,
08:01ce n'est pas garanti pour le moment puisqu'on va faire l'objet d'une ponction.
08:06On est prêt à contribuer à l'effort parce qu'il faut que la France puisse s'en sortir.
08:10Mais il faut aussi qu'on puisse pouvoir investir.
08:12Et aujourd'hui, les communes et les agglos sont en difficulté.
08:15Donc ça, c'est important de le dire.
08:17Il y a des sujets de transition écologique qui n'ont parfois pas beaucoup de coût.
08:21Et il y a des sujets de transition écologique qui vont amener à des investissements très importants,
08:26des retours sur investissement qui ne sont peut-être pas toujours immédiats,
08:30mais qui vont être aussi importants pour des questions de souveraineté,
08:33d'autonomie d'un territoire, qui vont peut-être pouvoir aussi amener d'autres choses.
08:38On l'a vu avec la crise énergétique.
08:40Au-delà de baisser nos consommations de gaz à effet de serre,
08:43maîtriser son prix sur un territoire, c'est aussi quelque chose d'important.
08:47Donc de toute façon, les investissements de transition écologique,
08:50c'est l'avenir des territoires de demain.
08:52Je pense qu'il y a une motivation globalement,
08:54et je peux parler aussi au nom des maires de Ville de France,
08:56qui représentent les villes moyennes.
08:58Ils sont tous très motivés sur leur territoire.
09:00Les réponses ne vont pas toujours être les mêmes,
09:02puisque suivant le territoire agricole, l'industrie qu'on a à côté aussi,
09:07on va pouvoir aller récupérer de la chaleur d'une façon ou d'une autre.
09:10Nous, par exemple, on pense pouvoir récupérer la chaleur de l'eau usée
09:14pour la réinjecter en énergie dans une piscine.
09:17C'est ce genre de choses qui peut être possible.
09:19Vous restez avec nous dans un instant, on ira à Meaux aussi,
09:22puisque le développement durable est aussi une priorité dans cette ville.
09:27On en parle dans un instant, on est ensemble jusqu'à 20h.
09:29A tout de suite.
09:44On parle transition écologique et mobilité en compagnie.
09:47Lui, il est vrai voix tout court d'ailleurs.
09:49François Drugy, ancien ministre de la transition énergétique
09:52et ancien président de l'Assemblée Nationale.
09:54Alain Roland, président fondateur de Station E
09:57et président de la commission IRVE de Mobiliance.
10:00Frédéric Macarès, maire de Saint-Quentin.
10:02Saint-Quentin dans l'Aisne, parce qu'il y a aussi Saint-Quentin en Ideline,
10:05il y en a beaucoup.
10:06Et président de l'agglomération du Saint-Quentinois.
10:08Et Arthur-Georges Brasse, maire adjoint à l'habitat, à l'urbanisme,
10:11à la rénovation urbaine, à la politique de la ville,
10:13à la mobilité et au transport de l'agglomération de Maud.
10:16Il faut rendre son souffle avant de...
10:18De la ville de Maud, de la ville de Maud.
10:20Le conseil communautaire.
10:21Le conseil communautaire, exactement.
10:22Alors je le disais juste avant la pub,
10:24vous, vous avez mis en place depuis de nombreuses années
10:27ce développement durable.
10:28La transition, c'est déjà dans l'ADN de la ville
10:31depuis une petite dizaine d'années.
10:33Comment ça se organise dans la ville ?
10:36Alors, la transition écologique,
10:38on l'a intégré même depuis plus qu'une dizaine d'années
10:40puisque l'avantage que nous avons sur le bassin francilien,
10:43c'est que nous avons des sources d'eau chaude
10:45et notamment de la géothermie.
10:46Donc historiquement, la ville de Maud
10:48et un certain nombre d'équipements publics,
10:50de logements collectifs,
10:51sont déjà raccordés à la géothermie
10:53puisqu'aujourd'hui, c'est pas loin de 15-20 000 habitants
10:56qui sont raccordés à la géothermie.
10:57Nos équipements publics, que ce soit nos écoles primaires,
11:00maternelles, nos piscines.
11:02Et donc, l'air de rien, c'est une énergie renouvelable
11:04qui permet de se chauffer à un coût qui est plutôt raisonnable.
11:08Et on l'a notamment vu sur ces deux dernières années
11:10avec la hausse assez importante,
11:12que ce soit du prix de l'électricité ou le prix du gaz.
11:15Bien évidemment, Maud,
11:17c'est aussi aux portes de l'entrée de la région parisienne.
11:20C'est aussi une ville qui est au milieu des espaces naturels,
11:24les boucles de la Marne, le canal de l'Ourc.
11:27Donc on est aussi très attachés à l'environnement,
11:30les espaces publics et donc cette préservation.
11:32Nous avons installé, il y a quelques années aussi,
11:35un parc photovoltaïque
11:36qui produit l'électricité pour l'équivalent quasiment de 9 000 habitants.
11:41On est un peu plus modeste que Saint-Quentin.
11:43Sur un terrain sur lequel il y avait peu de choses à faire.
11:46C'était un terrain qui était enclavé entre la Marne,
11:50le canal de l'Ourc, en partie pollué, en partie inondable.
11:54Et donc c'est vrai qu'on a eu un opérateur privé
11:56qui s'est positionné pour nous proposer,
11:58effectivement, de produire de l'énergie.
12:00Installation de panneaux photovoltaïques,
12:02ça produit l'électricité, raccordé au réseau général.
12:04On met quelques moutons pour faire de l'éco-peinturage.
12:07On installe un son de ruche.
12:08Donc c'est cette démarche qui s'enclenche
12:10et qui permet de continuer toute la démarche
12:12développement durable que nous avons en matière d'énergie.
12:14L'important, pardon Philippe,
12:16l'important c'est la mobilité aussi.
12:18Et je rejoins forcément Alain Roland là-dessus.
12:21Quand on habite à Meaux, on a besoin de sa voiture,
12:23comme dans beaucoup de villes de France.
12:25Et c'était l'important aussi de passer à l'électricité.
12:29Et là je crois qu'il y a un gros déploiement avec vous Alain Roland.
12:33Alors il existe, je crois qu'on l'a lancé en mars 2023
12:36et qu'il a été bien avancé en chemin
12:38puisqu'on a inauguré avec le maire Jean-François Copé.
12:41Et puis aujourd'hui on doit avoir un peu plus de 20, 25 stations
12:45et on est aussi dans l'agglomération de Meaux.
12:50Et ça marche plutôt très bien en fait au départ.
12:53C'est vrai que c'était un pari ensemble qui était un peu culotté
12:56parce que c'est vrai qu'il n'y avait pas encore assez de voitures.
12:58Et aujourd'hui on voit, en tout cas tout ce qui est en termes de trafic,
13:01aujourd'hui on voit que les habitants ça s'accélère vraiment
13:04avec évidemment d'autres services qu'on amène comme les casiers etc.
13:07Peut-être on y reviendra tout à l'heure.
13:09Mais en tout cas on est très contents de cette collaboration.
13:11Mais quand on voit ça, vous avez été ministre de l'écologie François de Rugy,
13:14on dit ouais ouais la France elle est tributaire du pétrole saoudien,
13:18du gaz russe ou qataris.
13:20On voit qu'à Saint-Quentin ou à Meaux on arrive à faire de l'énergie.
13:23On peut faire vraiment beaucoup d'énergie locale ?
13:25On a en fait beaucoup de richesses en France.
13:28Elles ne sont pas toujours valorisées parce que pendant très longtemps
13:31c'était la facilité.
13:33Importer du pétrole et du gaz ou du charbon.
13:36On en avait même nous du charbon en France.
13:38Notamment dans les Hauts-de-France.
13:40Ou en Lorraine etc.
13:42Donc on exploitait ces ressources-là.
13:44Ensuite il y a eu un choix important qui a été fait de basculer vers le nucléaire
13:48qui a permis, alors que c'était à une époque où on ne le faisait pas pour le climat,
13:52puisque c'était justement pour moins importer de pétrole et de gaz.
13:55C'était le plan qui suivait le premier choc pétrolier de 1973.
13:59Et de fait ça nous permet d'avoir beaucoup d'électricité.
14:02Mais du coup il y a eu un moment aussi où on ne se posait plus la question.
14:05Comme je le disais quand j'étais ministre,
14:08on a pris l'habitude, c'est tellement évident, c'est un interrupteur.
14:11On off, on allume, on rentre, on sort.
14:13On ne se pose plus la question de comment on produit cette électricité,
14:16comment on produit cette énergie.
14:18Et peut-être qu'au moins la crise énergétique de 2022-2023
14:22a eu cet effet bénéfique.
14:25C'était difficile à passer pour les Français évidemment.
14:28Mais on s'est reposé la question de c'est quoi nos ressources ?
14:31Oui on a le nucléaire, mais il a connu une défaillance à ce moment-là.
14:35Donc on voit qu'il faut réinvestir, il faut diversifier.
14:38Et on a le soleil, on a le vent, on a la géothermie.
14:42C'est très peu connu puisque ça ne se voit pas.
14:44C'est sous nos pieds.
14:45Mais l'île de France est un bassin énorme.
14:47La ressource est énorme.
14:48Elle est déjà en partie exploitée, mais on peut faire plus demain.
14:51La ressource en bois, le biogaz.
14:54Le biogaz c'est les déchets agricoles pour beaucoup,
14:57un peu les déchets ménagers qu'on peut transformer en gaz.
15:00La biomasse en effet, c'est-à-dire soit des déchets agricoles, végétaux, divers et variés.
15:04Et là on se rend compte que c'est nos richesses.
15:07C'est du made in France en quelque sorte.
15:08C'est de l'énergie made in France.
15:10Oui mais ce n'est pas de la rigolette parce que dans la balance commerciale de la France,
15:14les importations encore aujourd'hui de pétrole et de gaz,
15:18c'est la principale source de déficit commercial.
15:21Donc on a tout intérêt à exploiter nos ressources.
15:24Après il y a des questions de coûts, il ne faut pas se mentir.
15:26Si on va chercher la géothermie de façon très profonde,
15:29évidemment ça coûte un certain prix.
15:31Le gaz renouvelable aujourd'hui coûte plus cher encore
15:34que le gaz importé des pays que vous avez cités tout à l'heure.
15:38Le Lucatar notamment.
15:39L'Algérie, oui voilà.
15:40Le Lucatar.
15:41Donc à partir de là, moi je crois que c'est notre intérêt.
15:44D'ailleurs madame, l'année dernière vous parliez de souveraineté.
15:46C'est la souveraineté des territoires, puis c'est aussi la souveraineté de la France
15:49et aussi à une autre échelle, de l'Europe, que de développer tout ça.
15:52Et d'ailleurs, je me permets de le dire,
15:54bon moi je vous le savais, on en a déjà parlé,
15:56je suis un peu un militant de la voiture électrique, j'en ai une moi-même.
15:59Circuler avec une voiture électrique, quand l'électricité on la produit chez nous,
16:03c'est quand même d'un point de vue économique, au-delà de l'écologie,
16:07pour l'économie française, c'est quand même mieux que de rouler avec des voitures
16:10dont le pétrole vient de pays lointains qui s'enrichissent sur notre dos.
16:13C'est intéressant, quand on retourne à Mo,
16:16quelle pédagogie on met en place pour la voiture électrique aujourd'hui,
16:21pour que finalement on rentre dans cette mouvance sans injonction ?
16:27Alors ce qu'il est important de rappeler, c'est que dans beaucoup de territoires,
16:30la voiture est nécessaire.
16:32On peut imaginer...
16:33Y compris en région Île-de-France.
16:35Y compris en région Île-de-France, et encore plus malheureusement en Grande-Couronne,
16:38où la densité de transport n'est pas la même que sur la première couronne parisienne
16:41ou directement sur Paris.
16:43Donc la voiture est une nécessité aujourd'hui pour nos habitants,
16:45pour pouvoir circuler, travailler, faire leurs courses, etc.
16:50Bien évidemment, l'objectif c'est d'accompagner aussi le mouvement
16:53pour passer à la transition écologique, passer à la voiture électrique,
16:57et donc d'accompagner ce mouvement.
16:59Le consat qu'on a fait au début de notre mandat, en 2020-2021,
17:02on avait 4 stations électriques.
17:04C'est rien, c'est vraiment un sujet.
17:07Y a les différentes obligations qui arrivent, on le voit que c'est jamais très simple,
17:10et c'est vrai que...
17:11Elles sont placées où généralement au début ?
17:14Elles étaient en plus dans l'hypercentre, à proximité de la gare directement.
17:18Et en gros, c'est vrai que nous on a eu l'opportunité de rencontrer à l'époque,
17:22vous étiez un peu plus en start-up, Station E,
17:24qui nous a fait part de son projet.
17:27Vous avez rencontré Jean-François Copé, vous lui avez expliqué le business model,
17:30la manière dont on pouvait fonctionner,
17:32et pour nous on s'est dit, de manière assez simple et rapide,
17:35on a un opérateur qui nous propose quelque chose
17:38qui ne coûte pas un rond à la collectivité locale,
17:40qui peut aller très vite,
17:41et qui permet donc de pouvoir répondre tout de suite aux besoins de la population
17:45et d'installer des bornes électriques,
17:47donc aujourd'hui une vingtaine sur la ville,
17:49quelques-unes qui ont été installées sur l'agglomération.
17:51Quand on additionne avec les autres opérateurs qui ont installé des bornes électriques,
17:54on est à 50 sur la ville, ce qui est plutôt positif,
17:57donc un peu plus de 70 si j'intègre les différentes communes de l'agglomération,
18:00tout en s'appuyant sur les opérateurs privés,
18:03et sans qu'effectivement la collectivité locale,
18:05que ce soit la ville de Maud, la communauté d'agglomération,
18:07ait à débourser des sommes.
18:09Donc bien évidemment, ça va permettre d'accompagner les habitants pour passer à l'électrique,
18:13certes il y a les installations privées,
18:15il y a les installations qu'on met dans le domaine public,
18:17et qui vont donc aussi aider à franchir le pas.
18:20Frédéric Macarès, vous venez du Cinquantinois,
18:22pays connu pour ses betteraves, on parlait de l'énergie made in France,
18:25vous avez joué là-bas avec la betterave à sucre,
18:27qui maintenant est de plus en plus concurrencée,
18:29notamment pour faire de la betterave à éthanol,
18:31des usines là-bas, pour un carburant, made in France également.
18:34Oui d'ailleurs on a nos bennes à ordures ménagères qui roulent,
18:37la moitié des bennes roulent avec ce type de carburant,
18:41éthanol ou alors parfois colza aussi,
18:44donc on essaie d'utiliser cela.
18:46On n'a pas toujours le retour complet après sur la durée dans le temps,
18:51et les problèmes au garage ou pas,
18:53donc on est encore un peu dans l'innovation sur le sujet,
18:56mais on a bien la moitié qui roule avec ça.
18:58Après il faut juste faire attention à ne pas produire de la production
19:02qui peut être de la production alimentaire,
19:04et qu'elle termine aussi en carburant,
19:06et avec les agriculteurs c'est vrai qu'on est aussi vigilant à cela,
19:10l'alimentation elle est d'abord pour les hommes et pour les bêtes,
19:13et dans un second temps où le déchet agricole,
19:16il peut être utilisé à titre d'énergie,
19:18ce qui est fait aussi sur le territoire avec des méthaniseurs,
19:22par exemple là les déchets du marché de Saint-Quentin,
19:25ou les déchets de nos espaces verts,
19:27partent ensuite dans un méthaniseur d'un agriculteur,
19:29dans un des villages de la communauté d'agglomération,
19:32et donc ce qui était avant perdu,
19:34qui était enfoui, qui était taxé aussi,
19:36devient une ressource intéressante pour sortir du gaz derrière.
19:39Allez on fait une petite pause, on revient dans un instant,
19:42on est ensemble jusqu'à 20h, c'est les vraies voies qui font rouler la France.
19:57Retour des vraies voies qui font rouler la France,
19:59avec bien évidemment Cécile de Ménibus,
20:01et nos quatre débatteurs du soir,
20:03François de Rugy, Alain Rolland, Frédéric Macarez et Arthur-Georges Brasse.
20:07Et je me tourne vers Alain Rolland,
20:09parce que toutes les villes n'ont pas,
20:11c'est toujours très compliqué la voiture électrique,
20:14et il faut peut-être arriver avec un service.
20:16Qu'est-ce que vous leur dites quand vous allez les voir aujourd'hui ?
20:19Est-ce qu'elles sont plutôt ouvertes à ça,
20:21ou c'est parce que vous apportez d'abord des bornes,
20:24mais en plus du service ?
20:26Souvent en fait elles n'ont pas beaucoup d'informations,
20:28parce que d'abord on a d'autres choses à traiter dans la cité,
20:30dans les mairies il y a beaucoup d'autres urgences,
20:33et c'est vrai quand on parle du chargeur électrique,
20:35la voiture électrique, c'est quand même encore assez nouveau.
20:38Donc on vient surtout expliquer que,
20:40pour moi je viens expliquer que ce n'est pas que un problème électrique,
20:42en fait quand on vient, on vient investir dans les territoires,
20:44et à la fois dans les zones un peu denses,
20:47mais aussi dans les zones un peu plus rurales.
20:49Et dans ce cas-là, on explique justement qu'on vient
20:52répondre à des besoins de la population,
20:54et puis on essaie de, pas de vulgariser,
20:56mais en tout cas d'expliquer comment ce marché de la voiture électrique va évoluer.
20:59Et je commence par expliquer qu'une voiture électrique,
21:01en fait c'est un téléphone roulant,
21:03ce véhicule il est devenu très intelligent,
21:06il y a Apple Car, enfin Android dedans,
21:08et donc c'est un téléphone qui roule,
21:11et qui va payer tout seul, qui va se déplacer,
21:13qui va venir se charger,
21:15et donc ces technologies vont tellement évoluer que,
21:17ce n'est pas le rôle de la cité en fait de faire des paris technologiques
21:20sur des chargeurs plus ou moins puissants,
21:22comme on retrouve sur les autoroutes.
21:23Donc on vient parler de ça, on vient dire,
21:24nous on fait tout l'investissement,
21:25donc le raccordement, l'exploitation,
21:27on est comme n'importe quelle entreprise,
21:28et puis aussi on vulgarise un peu,
21:30je me permets de dire à chaque fois,
21:31un litre d'essence, pour ceux qui roulent à l'essence,
21:33c'est deux kilowattheures,
21:34c'est vrai que le kilowattheure,
21:35à part moi en physique il y a très longtemps,
21:37tout le monde ne parle pas du kilowattheure dans la vie,
21:40enfin quand on paye sa facture à la fin,
21:42mais quand on est pour chez soi,
21:45mais quand on a un litre d'essence c'est deux kilowattheures,
21:47donc tout le monde comprend qu'une voiture qui a 60 kilowattheures,
21:50ça fait 30 litres d'essence,
21:51donc ça va moins loin,
21:52ah oui donc on comprend un petit peu ça.
21:54Donc on vient présenter déjà,
21:55on vulgarise,
21:56et ensuite on vient expliquer les endroits
21:58sur lesquels on pense que notre société a du sens
22:00pour s'installer à la fois,
22:01pour à la fois se charger,
22:03sans y penser,
22:04c'est-à-dire,
22:05on ne change pas les habitudes,
22:06on va faire des courses,
22:07on va à la piscine,
22:08on se met à des endroits dans lesquels
22:09on vient faire autre chose,
22:10mais on ne vient pas se charger,
22:12on vient faire autre chose,
22:13je m'en profite pour me charger,
22:15je passe une heure et j'ai récupéré,
22:17pratiquement j'ai récupéré le plein de la voiture à ce moment-là.
22:19Donc on ne met pas des chargeurs ultra puissants
22:21comme on retrouve sur l'autoroute,
22:22c'est normal sur l'autoroute,
22:23on veut aller se charger en quelques minutes,
22:25mais on va mettre des chargeurs
22:26qui s'installent facilement
22:27parce que,
22:28et les 10 travaillant le plus vite possible,
22:30on n'a pas besoin d'avoir des grands raccordements,
22:32et puis tout ça,
22:33ça permet d'avoir un prix
22:34qui soit 36 centimes le kilowattheure,
22:36c'est l'équivalent de 70 centimes le litre d'essence.
22:38Donc tout le monde se dit,
22:39tiens ça peut être intéressant.
22:40Et là,
22:41avec la collectivité,
22:43on échange,
22:44avec mots,
22:45c'est ce qu'on a fait,
22:46on a présenté je crois une quinzaine
22:47ou une vingtaine de points,
22:48et puis finalement on a fini avec 20 ou 25,
22:50je ne sais pas,
22:51je ne les compte plus,
22:52mais c'est qu'on a installé une station par jour
22:54maintenant en France,
22:55et grâce aux premières chances qu'on nous a données.
22:57Le retour sur investissement aujourd'hui
22:59pour une ville comme Meaux,
23:01alors d'abord,
23:02vous l'avez dit,
23:03ça n'a pas de pression sur l'argent public,
23:06mais c'est quoi finalement le retour ?
23:08Alors le côté positif,
23:09c'est que ça permet à la collectivité locale
23:11de répondre à un besoin des habitants
23:13sans mobiliser les finances locales,
23:15et ce qui est plutôt positif en ce moment,
23:17compte tenu des différentes contraintes
23:18qui pèsent sur nous,
23:19et les moyens qui sont assez limités.
23:21En termes aussi de services vis-à-vis de la population,
23:24c'est du positif.
23:25L'idée aussi,
23:26c'est d'installer des bornes sur différents secteurs.
23:28On n'est pas que sur l'hypercentre,
23:30on est à la fois sur le centre,
23:31on est sur les différents quartiers résidentiels,
23:33et donc ça permet d'avoir un maillage
23:34qui est plutôt positif,
23:37qui répond aux attentes des différents habitants,
23:39et un peu qui permet de mailler l'ensemble de la ville.
23:41Avec des services associés ?
23:42Et avec des services associés,
23:43parce qu'effectivement,
23:44c'est ce que l'on voit de plus en plus,
23:45c'est qu'aujourd'hui aussi,
23:46avec le développement du e-commerce,
23:48il y a un certain nombre de consignes qui se développent,
23:50et l'idée, c'est de se dire,
23:51tiens, à côté d'une borne de recharge,
23:53on installe un certain nombre de consignes
23:54qui permet d'aller chercher ses différents colis,
23:56bah boum, j'ai quelques courses à faire,
23:58je vais aller chercher mon colis,
23:59je recharge ma voiture,
24:00et donc au final,
24:01c'est toute une offre de services que l'on développe
24:02et qui permet de répondre aux besoins des habitants.
24:04Frédéric Macarès,
24:05vous êtes en zone rurale,
24:07même si Saint-Quentin,
24:08c'est 50 000 habitants,
24:09c'est quand même une zone très rurale,
24:10aux confins de l'Aisne.
24:12Est-ce que, par exemple,
24:13vous, vos administrés,
24:15c'est une zone où il y a quand même un pouvoir d'achat
24:17qui n'est pas un des plus élevés de France,
24:19ils sont sensibles aux problèmes énergétiques
24:21et disent, je vais acheter une voiture électrique ou hybride,
24:24ou est-ce qu'il y a quand même un problème
24:26qui se pose radicalement,
24:27qui est le coût d'achat du véhicule ?
24:29Alors, sur l'énergie,
24:30ils sont très sensibles au prix,
24:32particulièrement le prix de l'énergie à la maison.
24:34Oui, ça c'est clair.
24:35D'ailleurs, on vient de lancer un achat groupé
24:38qui marche très très bien
24:39parce qu'on baisse le prix en achetant ensemble.
24:41Sur la voiture,
24:43effectivement, le prix de la voiture électrique
24:45reste quand même un défi.
24:47Quand on discute avec les concessionnaires,
24:49elles se vendent de plus en plus.
24:50Après, il y a aussi
24:51toutes les orientations gouvernementales
24:53ou les aides qui ont pu être faites.
24:55Le jour où elle n'existe plus,
24:57forcément, ça chute également.
24:59Donc, ça reste quand même des marchés
25:02qui s'adressent à un certain public
25:04et qui sont dépendants aussi
25:06des choix gouvernementaux qui sont faits.
25:09On a aussi beaucoup de publics
25:10qui utilisent des transports,
25:12des transports collectifs.
25:13Des transports collectifs aujourd'hui
25:15qui sont en partie électriques aussi.
25:18Puisque, par exemple,
25:19on a un transport à la demande
25:20dans chacune de nos communes rurales.
25:22Donc, il est possible de prendre une navette
25:24pour rejoindre différents points.
25:26Et ce transport est un transport électrique.
25:28Donc, ça peut être aussi
25:29l'organisation, finalement, territoriale
25:31qui rend ce service-là également.
25:34Sur le transport électrique,
25:37la voiture, ça reste quand même, je pense,
25:39le second véhicule de la maison.
25:41Parce qu'il y a aussi les questions d'autonomie
25:42qui ne sont pas complètement réglées.
25:44Donc, en fonction du travail
25:45que font les uns et les autres,
25:46ça reste tout à fait un sujet.
25:48Puis après, il y a d'autres modes
25:49intéressants à mettre en place.
25:51Moi, j'aimerais beaucoup trouver
25:52un système de covoiturage un peu performant.
25:55Pas forcément dans la main
25:56des grandes entreprises.
25:58Mais je suis sûre qu'on a des choses
26:00de bon sens aussi à mettre en place
26:01sur les territoires
26:02et qui seront favorisant
26:04pour l'environnement aussi.
26:06Alain Roland, les syndicats d'énergie,
26:09comment on se retrouve avec eux ?
26:11C'est quoi, finalement, le travail ?
26:13Comment vous discutez ?
26:15D'abord, ils ont fait un énorme travail
26:17depuis des années,
26:18puisque le parc,
26:20avant qu'on ait les 100 000 points de charge,
26:21on en avait peut-être 60, 70 000
26:23et que le gouvernement a voulu pousser
26:24pour qu'on ait plus de points de charge.
26:25Mais tout le travail
26:26qui avait été fait avant,
26:27il avait été grâce aux collectivités
26:29et aux syndicats
26:30qui ont beaucoup travaillé
26:31pour que ces chargeurs
26:32viennent s'installer.
26:33Et une fois qu'ils ont fait leur travail,
26:35ils continuent ce qu'on appelle
26:36à densifier.
26:37Je prends l'exemple de la Seine-et-Marne,
26:38qui est le syndicat départemental
26:40pour l'énergie.
26:42Je crois d'ailleurs que c'était
26:44le parc le plus fourni.
26:46Il y a 4-5 ans,
26:47la Seine-et-Marne avait 180 points de charge.
26:49On travaille avec eux
26:50et en fait,
26:51ils ont continué à faire leur métier,
26:53mais nous, on est complémentaires,
26:54c'est qu'on vient leur expliquer,
26:55dans le cas de Schéma directeur,
26:57quels sont les endroits
26:58sur lesquels on va pouvoir venir s'implanter.
26:59Donc, c'est vraiment
27:00une très bonne collaboration.
27:01Ce n'est pas le cas partout.
27:02Là aussi, dans l'Oise,
27:03on travaille très, très bien.
27:04Puis, il y a d'autres endroits
27:05sur lesquels, effectivement,
27:06on est un peu moins en contact avec eux.
27:07Avec des prix intéressants aussi.
27:09Oui.
27:10D'ailleurs, ils sont à peu près
27:11au même prix que nous.
27:12Je crois qu'on est à 36 et 35 centimes.
27:13Mais nos cartes,
27:14surtout les badges,
27:15c'est important,
27:16les badges marchent sur les réseaux
27:17des uns et des autres.
27:18Et ça, ça me semble assez fondamental.
27:19Je voudrais te terminer sur un point.
27:20Quand on est à Moët,
27:22et je pense que Moët a une chance,
27:24c'est qu'on parle du prix
27:25de la recharge aujourd'hui.
27:26Et moi, je pense qu'il n'y en aura plus.
27:28En fait, dans 2-3 ans,
27:29il n'y aura plus...
27:304 ans, il n'y aura plus de prix.
27:31La voiture,
27:32je parlais du téléphone,
27:33la voiture, elle va se brancher
27:34et elle va se charger.
27:35Tout le monde connaît
27:36une voiture américaine électrique.
27:38D'accord ?
27:39Oui.
27:40Ça se fait tout seul.
27:41Donc aujourd'hui,
27:42il y a beaucoup de groupes industriels,
27:43y compris Renault, Stellantis.
27:44On travaille avec eux
27:45pour faire ce qu'on appelle
27:46du plug and charge.
27:47Donc quand vous allez acheter
27:48votre voiture
27:49ou vous louez votre voiture
27:50dans quelques années,
27:51vous allez la voir avec des kilomètres
27:52comme vous avez un téléphone
27:53avec des gigas.
27:54C'est pas que vous ne paierez pas,
27:55mais vous aurez votre voiture
27:56et ça ira sur les bornes.
27:57Et ce sont les constructeurs
27:58qui auront négocié
27:59avec les opérateurs comme nous
28:00pour avoir des prix de recharge
28:01qui sera intégré dans le prix
28:02comme on change ses pneus,
28:03on répare sa voiture.
28:04Donc la cité,
28:05elle se dira,
28:06ou le maire se dira,
28:07c'est pratique, ça y est,
28:08j'ai donc un réseau,
28:09il est maintenu.
28:10C'est un accord
28:11entre des industriels
28:12et l'opérateur
28:13et on aura plus cette sensation
28:14de western du prix
28:15qu'on a aujourd'hui.
28:16Donc c'est pas la peine
28:17ni de le réglementer,
28:18c'est juste à attendre
28:19que le plug and charge
28:20se développe.
28:21Le western,
28:22on va prendre la direction de l'ouest
28:23avec François de Rugy,
28:24mais sans western,
28:25vous quête de Nantes,
28:26Nantes-Grosse.
28:31On l'a jamais dit !
28:32Et vous n'êtes pas à l'ouest d'ailleurs.
28:34Nantes, très grosse agglomération,
28:36mais des villes très rurales
28:37dans la Loire-Atlantique,
28:38on parle souvent
28:39des zones blanches
28:40et de la fracture numérique.
28:41Il y a une fracture des bornes
28:42dans ce domaine ou pas ?
28:43Oui, mais alors à Nantes,
28:44c'est l'inverse,
28:45c'est la ville centre
28:46et l'agglomération nord-est
28:47où il y a zéro borne
28:48de recharge.
28:49À Nantes-Centre ?
28:50Oui,
28:51à part quelques parkings
28:52en ouvrage
28:53et parce qu'il y a eu
28:55un gros retard de prix,
28:58parce que dans
28:59les plus petites communes rurales,
29:01justement,
29:02le syndicat départemental
29:03et aussi d'autres acteurs
29:04ont fait des choses.
29:05Mais je pense qu'en plus,
29:06aujourd'hui,
29:07c'est vraiment
29:08les acteurs privés
29:09qui vont équiper la France
29:11en accord,
29:12bien sûr,
29:13avec les mairies
29:14lorsqu'on occupe
29:15le domaine public.
29:16On voit les supermarchés
29:17qui commencent
29:18à avoir des bornes
29:19de recharge
29:20sur leurs parkings.
29:21On voit des restaurants,
29:22des hôtels,
29:23évidemment,
29:24des campings,
29:25parce que si vous voulez
29:26attirer des clients
29:27et que parmi vos clients,
29:28il y a des gens
29:29qui ont des voitures électriques,
29:30ah ben non,
29:31nous, on ne fera jamais rien.
29:32Bon,
29:33vous allez perdre des clients.
29:34Donc, je crois que ça,
29:35c'est des choses
29:36qui sont en train
29:37de se mettre en place.
29:38En fait,
29:39aujourd'hui,
29:40on est sans doute
29:41dans un moment de bascule,
29:42mais on ne s'en rend pas compte.
29:43Moi, je pense qu'on va basculer
29:44du bon côté
29:45et que ça va bien se passer,
29:46surtout.
29:47C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
29:48il y a des tensions
29:49autour de la voiture électrique.
29:50Aujourd'hui,
29:51il y a des gens
29:52qui n'en veulent pas.
29:54dès qu'on lance le sujet.
29:55Non, moi,
29:56je ne voudrais jamais
29:57de voiture électrique.
29:58Bon, pourquoi ?
29:59C'est un peu dans les têtes.
30:00Il y en a pour des raisons
30:01parce que c'est trop cher.
30:02D'autres,
30:03parce qu'ils pensent,
30:04par exemple,
30:05ça a encore été dit,
30:06ah oui, mais on ne peut pas
30:07pour les grands trajets.
30:08Moi, j'ai une voiture électrique
30:09depuis un an.
30:10J'ai fait déjà
30:1130 000 kilomètres.
30:12J'ai fait,
30:13en une journée,
30:14qui Brombayonne,
30:15tout au nord de l'Ouest.
30:16Mais la rallonge vous a coûté
30:17très cher aussi.
30:18C'est ça.
30:19Et donc,
30:20on n'a pas,
30:21ce n'est pas
30:22du tout insurmontable
30:23et ce n'est pas
30:24une énorme batterie
30:25de 100 kilowatts
30:26qui coûte une fortune.
30:27Donc,
30:28ce que je veux dire,
30:29c'est que
30:30plus il y aura
30:31ces possibilités offertes
30:32à un coût raisonnable
30:33et là,
30:34l'offre de stations
30:35E,
30:36elle a quand même,
30:37il faut le souligner,
30:38cette force
30:39d'un prix du kilowatt
30:40qui est vraiment
30:41très raisonnable
30:42parce que c'est vrai
30:43que sur autoroute,
30:44c'est plus cher
30:45parce que c'est de la charge rapide.
30:46Eh bien,
30:47je pense que tout ça
30:48va être assez naturel
30:49dans quelques années.
30:50Non,
30:51c'est un très bon exemple
30:52parce que cette ville
30:53a quand même lancé
30:54un projet
30:55et ce projet,
30:56c'est un projet
30:57dans lequel
30:58ils vont accueillir
30:59un opérateur.
31:00Et ça,
31:01ce n'est pas un reproche
31:02que je fais
31:03mais c'est que
31:04ce qui est important,
31:05c'est de l'agilité
31:06et c'est ce qu'a fait Moe
31:07ou d'autres,
31:08c'est qu'on est capable
31:09quand même de déployer
31:10avec des concurrents
31:11et on est très heureux
31:12d'avoir des concurrents
31:13là où certaines villes
31:14mettent très longtemps
31:15à déployer
31:16parce qu'elles font
31:17des grands appels d'offres
31:18qui sont coûteux
31:19et c'est ce qu'ils proposent
31:20et ce sera la dernière partie
31:21de cette émission.
31:22A tout de suite.
31:23Sud Radio,
31:24votre attention
31:25est notre plus belle récompense.
31:26Vos émissions sont toujours
31:27très riches
31:28quand je ne peux pas
31:29écouter le direct
31:30de mes seuls podcasts le soir.
31:31Sud Radio,
31:32parlons vrai.
31:33Sud Radio,
31:34les vraies voix
31:35qui font bouger la France.
31:3619h20,
31:37les vraies voix
31:38qui font rouler la France.
31:39Retour des vraies voix
31:41avec évidemment
31:42Cécile de Ménibus,
31:43François Drugy,
31:44Frédéric Macarès,
31:45Alain Rolland
31:46et Arthur-Georges Brasse.
31:47Et on parle évidemment
31:48mobilité,
31:49transition énergétique.
31:50Je rebondissais
31:51sur ce que vous disiez
31:52tout à l'heure
31:53Alain Rolland
31:54de Station E.
31:55Forcément,
31:56la concurrence,
31:57vous avez une forte concurrence
31:58mais ce qu'elle est
31:59intéressante
32:00aujourd'hui ?
32:01Il faut toujours
32:02de la concurrence.
32:03Dès qu'on a de la concurrence,
32:04c'est dans l'intérêt
32:05de l'utilisateur
32:06puisque d'abord
32:07il y a
32:08les services différents.
32:09Je ne vais pas faire
32:10des parallèles
32:11avec la restauration
32:12mais on peut tous aller
32:13dans des restaurants différents
32:14avec des plats
32:15de pays différents
32:16et chacun fait
32:17un petit peu
32:18ce qu'il a envie.
32:19Traiter la charge électrique
32:20comme un élu
32:21au sens retenu
32:22sur un appel d'offre
32:23d'une société
32:24pour toute une agglomération,
32:25c'est un pari technologique
32:26fort parce que
32:27si cette société
32:28pour x raisons
32:29se plante,
32:30c'est quand même
32:31très dangereux
32:32pour la collectivité.
32:33Donc moi,
32:34je pousse d'ailleurs
32:35avec tous ceux
32:36avec qui on travaille,
32:37on vient et on dit
32:38voilà,
32:39on est agile,
32:40on demande
32:41quelques endroits
32:42comme n'importe quelle société
32:43qui veut s'implanter
32:44et puis on est très heureux
32:45d'avoir des concurrents.
32:46D'abord,
32:47nous on a un badge,
32:48vous savez,
32:49le badge pour payer.
32:50On est en contrat
32:51avec 324 réseaux en France.
32:52Notre carte,
32:53elle va partout.
32:54Donc on a signé des contrats
32:55avec tous les concurrents
32:56et ils sont très contents
32:57de le faire.
32:58Il est très gros,
32:59vous connaissez Total Énergie,
33:00il y a Powerdot,
33:01Electra,
33:02tout ça
33:03et tous les syndicats d'énergie.
33:04Ce qu'il faut,
33:05c'est que tout le monde
33:06a un téléphone,
33:07vous savez que c'est
33:08avec le roaming
33:09quand vous allez ailleurs,
33:10vous ne voulez pas poser
33:11la question de savoir
33:12où vous êtes.
33:13Vous prenez le badge,
33:14vous le passez
33:15à tous les badges
33:16sur nos stations,
33:17y compris le syndicat,
33:18mais tous les badges.
33:19On met le paiement
33:20par carte bleue
33:21si j'ai un touriste
33:22qui vient visiter
33:23le musée de la Grande Galle.
33:24Et notre badge,
33:25lui,
33:26également,
33:27un habitant de Moca,
33:28notre badge,
33:29il va pouvoir aller
33:30partout en France
33:31se charger.
33:32Donc ça,
33:33c'est ce qui me paraît important
33:34et je ne sais pas
33:35ce qu'en pense François
33:36ou ce que vous en pensez
33:37mais la concurrence,
33:38c'est bien la concurrence.
33:39C'est bien la concurrence.
33:40François de Rugy ?
33:41Moi,
33:42je suis pour la concurrence
33:43dans plein de domaines,
33:44pas que les bornes de recharge
33:45et je pense que
33:46quand les gens
33:47ont la possibilité
33:48justement de comparer,
33:49c'est ce qui fait
33:50qu'ils seront plus satisfaits.
33:51Le seul bémol...
33:52Et surtout qu'on n'est pas
33:53sur le même mode.
33:54Là,
33:55on est sur les bornes de recharge
33:56et pas forcément...
33:57Voilà,
33:58le seul bémol
33:59auquel a répondu
34:00justement Station E,
34:01c'est que les utilisateurs
34:02de voitures électriques
34:03ne soient pas obligés
34:04d'avoir 10 ou 20 cartes
34:05dans leur voiture
34:06pour dire
34:07quand j'arrive à tel borne,
34:08je vais pouvoir...
34:09Ou 20 applications,
34:10moi j'en ai déjà pas mal
34:11sur mon téléphone
34:12parce qu'il y a des réseaux
34:13qui peuvent être
34:14utilisés par leur application
34:15et mettre notre carte bleue
34:16dedans avant
34:17de pouvoir se recharger.
34:18Là,
34:19le fait que la carte
34:20soit utilisable
34:21sur 300 réseaux,
34:22c'est évidemment
34:23une force
34:24qui combine
34:25et la concurrence
34:26et la simplicité
34:27d'utilisation
34:28pour l'utilisateur.
34:29Pour l'anecdote,
34:30on a reçu des commandes...
34:31Elles sont offertes.
34:32On a reçu,
34:33il y a 3 mois,
34:34500 en commande
34:35pour l'Italie.
34:36On n'a pas de réseau en Italie.
34:37Mais elles marchent là-bas.
34:38Frédéric Macarès,
34:39vous êtes maire de Saint-Quentin.
34:40Est-ce qu'il y a
34:41un public
34:42de la voiture électrique
34:43chez vous ?
34:44C'est qui ?
34:45Ça peut être
34:46dans un couple
34:47de voitures.
34:48Donc,
34:49la voiture électrique.
34:50Ça peut être
34:51des jeunes
34:52pour une voiture électrique.
34:53C'est assez divers.
34:54C'est des gens
34:55qui ont des convictions aussi.
34:56Je pense qu'il n'y a pas
34:57forcément
34:58un seul portrait type.
34:59Peut-être un peu plus jeune,
35:00mais encore que.
35:01Moi,
35:02je connais aussi
35:03beaucoup de couples
35:04pour lesquels
35:05il y a une voiture thermique
35:06et une voiture électrique.
35:07Il n'y a pas forcément
35:08un seul portrait type.
35:10Il y a plein
35:11de possibilités
35:12aujourd'hui
35:13dans le domaine
35:14du transport.
35:15Il n'y a pas forcément
35:16de freins.
35:17Le public,
35:18il est assez divers.
35:19Maintenant,
35:20il faut bien avoir en tête
35:21qu'il y a le coût
35:22de la voiture électrique.
35:23Ce qui fait que
35:24c'est quand même
35:25nos CSP+,
35:26nos catégories supérieures.
35:27Plutôt le cadre,
35:28le cadre moyen
35:29qui est la voiture.
35:30Même si on voit
35:31des jeunes
35:32qui ont peu de moyens,
35:33mais en tout cas
35:34des convictions
35:35assez fortes,
35:36des convictions politiques,
35:37mais dans le sens noble du terme,
35:39je me prends une petite voiture électrique.
35:40Tant que ce ne sont pas
35:41les voitures chinoises
35:42bien subventionnées,
35:43tant mieux
35:44pour notre économie.
35:45Il faut aussi l'avoir en tête.
35:46Si demain,
35:47on est envahi
35:48par des voitures chinoises,
35:49ça peut aussi nous amener
35:50à nous interroger
35:51un peu sur le sujet.
35:52Mais c'est vrai
35:53que c'est plutôt
35:54une population
35:55un peu plus aisée
35:56qui aujourd'hui,
35:57chez nous,
35:58utilise la voiture électrique.
35:59Sinon, c'est plutôt des jeunes
36:00mais par conviction,
36:01quelle que soit leur ressource.
36:02Merci en tout cas
36:03à vous tous d'avoir été avec nous.
36:04Merci François de Rugy.
36:05Merci beaucoup
36:06Arthur-Georges Bras.
36:07Merci beaucoup Frédéric Macarès.
36:08Et merci beaucoup Alain Roland
36:09de Station E.
36:10Et dans un instant,
36:11du football.
36:12Le But Football Club,
36:13bonsoir Lionel Rousseau.
36:14Il est là.
36:15Il est là.
36:16Enchéré en os.
36:17Bonsoir à tous.
36:18Effectivement,
36:19But Football Club
36:20dans quelques instants
36:21avec Karim Zéribi,
36:22Michel Moulin,
36:23Alexandre Letellier
36:24et Jimmy Algerino.
36:25Une thématique autour
36:26du Paris Football Club
36:27et ce magnifique projet
36:28pour peut-être
36:29dans quelques saisons,
36:30peut-être pas la saison prochaine.
36:31Une histoire de France
36:32pour relancer,
36:33pourquoi pas,
36:34le foot à la française.
36:35Et puis on évoquera
36:36un sujet cher
36:37à Sud Radio
36:38puisque Sud Radio,
36:39vous le savez,
36:40est aussi la radio du rugby.
36:41On se demandera
36:42si le foot ne doit-il pas
36:43s'inspirer du rugby
36:44avec ce qu'il s'est passé
36:45ce week-end.
36:46Le chant des hymnes,
36:47les audiences.
36:48Voilà,
36:49il y a peut-être
36:50un petit truc à faire
36:51et on va en parler ce soir.
36:52Excusez-moi,
36:53mais le football
36:54s'est déjà inspiré du rugby
36:55en allant gagner en Italie
36:56le lendemain de la victoire
36:57contre les Blacks
36:58au Stade de France.
36:59Je parle d'état d'esprit
37:00et de mental,
37:01mon cher Philippe.
37:02Allez,
37:03ça commence bien.
37:04Merci.
37:05Merci Philippe,
37:06le but football club
37:07à ne pas rater.
37:08Passez une belle soirée,
37:09salut.

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