LE QG POLITIQUE - 27/10/23 - Avec Sylvain Laval

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A quelques jours du démarrage de l'enquête publique sur le câble, LE grand projet de la métropole, le président du SMMAG revient sur ce dossier et sur les principaux dossiers concernant les déplacements dans l'aire grenobloise.

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00:00:00 [Musique]
00:00:18 Bonjour à tous, bienvenue dans le QG, le rendez-vous politique de Télégramme
00:00:22 qui donne la parole chaque semaine aux élus du territoire dont les décisions peuvent impacter directement notre vie quotidienne.
00:00:28 Aujourd'hui, je reçois Sylvain Laval. Bonjour.
00:00:29 Bonjour.
00:00:30 Bienvenue, vous êtes le vice-président de Grenoble Alpes Métropole en charge des déplacements.
00:00:34 Vous présidez également le SMAG, qui est le syndicat qui gère les mobilités sur l'ensemble de la région grenobloise.
00:00:41 Vous faites partie de la majorité de gauche dirigée par Christophe Ferrari à la Métropole.
00:00:45 Je précise que vous êtes également maire de Saint-Martin-le-Vinou.
00:00:48 Vous avez pris la suite en 2020 de Yannick Olivier, qui a été élu de cette commune pendant 37 ans.
00:00:53 Je crois qu'il était conseiller municipal. Vous n'étiez pas encore né, Sylvain Laval.
00:00:57 Si j'en parle, c'est qu'il est décédé au mois de septembre. Yannick Olivier avait été maire pendant 20 ans de la commune.
00:01:04 C'est quelqu'un qui a évidemment compté, quand on reste aussi longtemps dans une commune, pour les habitants de Saint-Martin-le-Vinou.
00:01:09 Il a compté aussi pour vous dans votre parcours politique ?
00:01:12 Bien sûr. D'abord, je l'ai bien connu à titre personnel et c'était une des personnes avec qui j'ai commencé à m'engager politiquement dans le territoire.
00:01:20 Il m'a aussi accordé sa confiance pour m'engager dans son équipe municipale à Saint-Martin-le-Vinou.
00:01:25 C'est un homme que je connaissais bien et dont j'ai pu apprécier les grandes qualités humaines.
00:01:30 Il a été un grand maire pour notre commune, mais aussi un grand élu pour le territoire.
00:01:35 C'est aujourd'hui une perte pour tout le monde, pour les habitants bien sûr, mais au-delà, c'est un élu qui va nous manquer dans le territoire.
00:01:41 On voyait quelques images de sa participation à nos émissions politiques à l'époque où il était en responsabilité.
00:01:49 En tant que maire, vous faites partie aussi des 3000 grands électeurs en Isère qui ont voté il y a quelques semaines, fin septembre, pour élire les sénateurs isérois.
00:01:58 Il y avait trois listes à gauche, une de la France insoumise, une d'union de la gauche entre le PS, Europe Écologie et les Verts et les partis communistes,
00:02:05 et puis une troisième initiée par Christophe Ferrari et Jean-Yves Brunier, qui est le président de la commune des Valles du Dauphiné.
00:02:12 Pour laquelle des trois vous avez voté ?
00:02:15 L'élection sénatoriale, c'est une élection d'élus, de territoire. Nous représentons les collectivités et les territoires au Sénat via cette élection.
00:02:23 Donc moi, ce qui m'a intéressé dans cette élection, c'est de soutenir des candidats qui portaient un projet de territoire
00:02:29 et pas forcément une étiquette partisane parce que ce n'est pas l'élection présidentielle.
00:02:34 Et en tout cas, c'est la conception que moi, j'ai eue dans cette élection.
00:02:37 Donc vous avez voté pour la liste, entre guillemets, de Christophe Ferrari, même s'il n'était pas tête de liste, qui s'appelle d'ailleurs "Territoire singulier".
00:02:44 Je crois que c'est le parti qui l'a créé.
00:02:47 Ça a fait un peu de polémique à gauche puisque la gauche lyséroise avait deux sénateurs avant ces élections.
00:02:53 On a perdu un, au siège d'André Valigny.
00:02:57 C'était une candidature finalement parasite, cette troisième liste à gauche, selon vous ?
00:03:02 Non, je ne crois pas du tout. Encore une fois, c'était une candidature de territoire avec un projet pour l'Isère à l'écoute des élus.
00:03:09 On ne peut pas se présenter aux élections uniquement sur des enjeux d'étiquette partisane, d'enjeux de parti politique, de quota d'élus à faire élire pour satisfaire aussi, évidemment, des enjeux propres au parti.
00:03:21 Et ce n'est pas facile parce que c'est peut-être une conception un peu plus nouvelle.
00:03:24 Il faut savoir défendre des idées, des valeurs.
00:03:26 Quand on fait de la politique, on ne se cache pas sur ses convictions et ses projets.
00:03:29 Mais il faut aussi être en phase avec les réalités du terrain, du territoire, puisque c'est une représentation locale au sein du Sénat.
00:03:35 Donc moi, je pense que la démarche, elle était pertinente, elle le reste.
00:03:39 Ça prendra peut-être un peu de temps pour que ça ait plus d'espace dans le champ politique local, mais ce n'est qu'un début.
00:03:45 En tout cas, cette élection ne va pas arranger les dissensions qu'on peut noter au sein de la gauche iséroise.
00:03:50 Ça fait partie des répliques, on va dire, que se livrent depuis trois ans les deux poids lourds de la majorité métropolitaine, Christophe Ferrari et Éric Piolle.
00:03:57 Éric Piolle qui évoquait d'ailleurs cette semaine dans une interview au magazine Les Sorts une guerre de tranchées.
00:04:03 Ce sont ces mots entre son camp et celui de Christophe Ferrari, qui sont pourtant dans la même majorité.
00:04:09 Vous reprendrez ces termes, Sylvain Laval, de guerre de tranchées ?
00:04:12 Non, je pense qu'ils sont excessifs et que le vocabulaire guerrier n'a jamais sa place au sein de la politique.
00:04:18 Bien sûr qu'il y a des oppositions, qu'il y a des divergences. Elles s'expriment, elles sont connues.
00:04:22 Elles s'expriment parfois même de manière assez virulente, mais ce n'est pas une question de guerre.
00:04:26 Je crois que c'est une question de conception différente, encore une fois, du projet pour le territoire,
00:04:30 de la manière d'exercer les responsabilités et d'être utile pour les habitants du territoire.
00:04:34 Donc chacun a le droit d'exprimer ses différences, de défendre ses idées, c'est bien légitime.
00:04:38 Mais je crois qu'il faut le faire aussi dans le respect, dans un cadre commun.
00:04:41 Et le cadre commun que nous avons, ce sont les règles des institutions politiques,
00:04:45 ce sont les débats que nous avons au sein des différentes instances, des commissions, des assemblées.
00:04:50 Et puis après, évidemment, il y a des sujets sur lesquels on est en accord et des sujets sur lesquels on est en désaccord.
00:04:55 Mais après, il faut savoir aussi le constater sans forcément chercher en permanence à envenimer les choses.
00:04:59 Il y a peut-être plus de sujets où vous êtes en désaccord dans cette majorité qu'ailleurs.
00:05:04 En tout cas, beaucoup de vos collègues maires se disent fatigués des affrontements incessants,
00:05:09 des crises politiques qui rythment la vie métropolitaine.
00:05:12 Je parle de Guillaume Lyssis, par exemple, à Sessiné, de Bertrand Spindler, de Laurent Amadieu à Saint-Égreve,
00:05:16 ou de Nicolas Richard, le maire d'Ébinsk. On fait des sorties publiques ces derniers temps.
00:05:20 En ce sens, est-ce que vous faites partie aussi de ces maires qui aimeraient que ça change à la métropole pour les trois années qui restent ?
00:05:27 Je crois que tout le monde a envie que les choses soient plus constructives.
00:05:31 Mais c'est pour ça qu'encore une fois, moi j'appelle au respect des règles communes, des cadres communs,
00:05:36 dans lesquels les choses doivent s'exprimer.
00:05:38 Pas forcément d'ailleurs par des déclarations médiatiques tonitruantes ou des coups politiques de dernière minute.
00:05:45 Il y a des cadres démocratiques pour exprimer tout cela.
00:05:48 Donc bien sûr que cela peut être fatigant ou lassant, mais cela en va de la responsabilité de chacun.
00:05:55 Mes collègues que vous citez sont aussi évidemment des élus du territoire comme moi,
00:05:59 membres aussi de groupes politiques et donc chacun est en capacité d'exercer cela au quotidien dans ses mandats.
00:06:05 Changer la gouvernance de la métropole pour apaiser les deux camps pour les trois années qui restent sur le mandat, c'est une option ?
00:06:13 Je ne crois pas que ce soit un sujet de gouvernance. C'est plutôt un sujet d'attitude et de responsabilité des uns et des autres.
00:06:18 Les acteurs y sont là, ils ont été élus pour la mandature, ils ne changeront pas.
00:06:22 La question c'est comment les uns et les autres se comportent.
00:06:25 A suivre alors. En tout cas, il ne se passe pas un mois et encore je suis gentil,
00:06:29 sans qu'il y ait des tirs d'un camp vers l'autre pour reprendre l'expression guerrière d'Éric Piolle.
00:06:33 Le dernier en date, c'était le samedi 14 octobre avec l'extinction de l'éclairage public à Grenoble qui vous a mis en colère, Sylvain Laval.
00:06:42 Oui, parce que c'est un sujet qui n'est pas nouveau. Cela fait plusieurs années qu'il se reproduit.
00:06:47 Et moi, je l'ai dit, je regrette que ce sujet n'ait pas été travaillé, partagé mieux en amont pour éviter d'en arriver à cette situation où nous avons été mis devant le fait accompli.
00:06:58 Par rapport à des problèmes qui sont issus de la réglementation française, nous n'avons pas le droit de faire circuler aujourd'hui des tramways lorsque les voies ne sont pas éclairées.
00:07:05 Ce n'est pas moi qui les ai choisis ou inventés. C'est la réglementation.
00:07:08 Donc, nous, nous devons la respecter. Et donc, quand on prend la décision de couper quasiment l'intégralité de la ville en termes de lumière,
00:07:15 on prend la décision directe d'affaire arrêter le réseau de tram et donc de pénaliser le service public pour nos usagers.
00:07:21 Et donc, ma responsabilité en tant que président du SMAG était de rappeler que ce n'était pas acceptable et qu'on ne peut pas travailler comme ça.
00:07:28 Et je rappelle qu'en plus, ce n'est pas sans conséquence pour l'opérateur MTAG qui a dû réorganiser des services, couper des morceaux de ligne,
00:07:37 mettre des bus de substitution, mobiliser des chauffeurs sur des horaires du soir.
00:07:41 Et donc, tout ça aussi, un coup et une désorganisation qui, in fine, dégrade la qualité du service pour nos usagers.
00:07:47 Donc, si c'était anticipé, mieux travaillé, mieux coordonné en amont, eh bien, nous aurions pu éviter cela.
00:07:52 Vous n'étiez pas au courant de la ville de Grenoble ? Vous n'avez pas mis dans la boucle ?
00:07:55 Il y avait eu un élément d'information, bien sûr. On a eu l'information un peu tardivement, mais ce n'est pas une information dont nous avions besoin.
00:08:00 C'était un travail préalable pour se coordonner, de voir quels étaient les impacts.
00:08:04 Peut-être qu'il y avait des secteurs à éviter, d'autres à privilégier. Donc, ça ne peut pas se faire à la dernière minute.
00:08:09 C'est une opération qui s'inscrivait dans le mois de la nuit.
00:08:13 Qui est une très belle opération, par ailleurs, à laquelle nous participons tous dans nos communes, avec la coordination de la métropole.
00:08:19 Et d'ailleurs, c'est à cela que j'appelle aussi, c'est à une coordination au sein de la métropole de cette question.
00:08:24 Il ne peut pas y avoir une conception d'une commune ou d'une autre qui serait différente des autres.
00:08:28 Et c'est d'ailleurs le message que j'ai délivré aux élus de la ville de Grenoble. Et j'ai bon espoir que, pour l'année prochaine, nous y arrivons.
00:08:34 – Ça s'était effectivement lancé dans votre commune, cette conférence de presse du mois de la nuit, cette année.
00:08:38 – Avec beaucoup de plaisir.
00:08:39 – Preuve que l'événement peut être fédérateur, même s'il y a un petit couac sur cette particularité de l'extinction grenobloise
00:08:47 qui empêche les trams de circuler. Un des prochains sujets, en tout cas, peut-être, d'affrontement au sein de votre majorité,
00:08:54 ça pourrait bien être le projet de tram, de câble, pardon, transport par câble, que vous portez depuis votre arrivée au SMAG,
00:09:01 il y a trois ans, un projet qui rentre dans une phase décisive avec le démarrage de l'enquête publique le 6 novembre.
00:09:07 À quoi ça va servir, cette enquête publique ?
00:09:09 – Alors cette enquête publique, là encore, c'est une obligation réglementaire, c'est la dernière étape avant de pouvoir passer
00:09:14 à un chantier de construction opérationnel, c'est-à-dire qu'il nous faut recueillir l'avis de l'ensemble des personnes
00:09:21 qui souhaiteront s'exprimer sur ce projet, à travers une procédure qui est très balisée, encadrée par l'État, qu'on appelle une enquête publique,
00:09:28 où il va y avoir l'ensemble des éléments qui sont mis à disposition sous forme de registres en ligne, papier,
00:09:34 où les gens peuvent venir consulter le dossier et faire part de leur avis, de remarques, de suggestions d'évolution,
00:09:41 pour qu'ensuite il y ait une synthèse qui soit faite par les commissaires enquêteurs qui ont été désignés par l'État,
00:09:46 et qui rendront donc un avis avec un certain nombre de remarques, qui nous faudra ensuite analyser,
00:09:50 pour pouvoir passer à une phase opérationnelle de chantier.
00:09:53 – N'importe quel citoyen peut s'exprimer pendant cette période ?
00:09:55 – Absolument.
00:09:56 – Ce n'est pas accessible, j'imagine, sur Internet ?
00:09:58 – Alors vous avez un registre en ligne numérique qui recueillira la majorité des avis,
00:10:02 mais vous avez toujours la possibilité d'avoir des registres papiers mis à disposition,
00:10:06 dans les mairies du tracé concerné, donc sur Fontaine, Sassnach, Grenoble, Saint-Martin-le-Vinou,
00:10:11 au siège du SMAG également et de la Métropole.
00:10:13 – Je crois qu'il y aura une réunion publique d'ailleurs qui est prévue…
00:10:15 – Le 28 novembre, sur la presqu'île.
00:10:17 – À la fin du mois de novembre, ça ferait près de deux ans qu'on attend cette étape,
00:10:22 pratiquement dix ans que le projet est lancé, ou en tout cas est en discussion.
00:10:27 Ça paraît interminable quand on voit ça de l'extérieur,
00:10:30 en tant que simple citoyen de l'agglomération grenobloise.
00:10:33 – Et ça l'est aussi pour nous, les élus, parce que nous portons des projets,
00:10:36 nous y croyons, nous sommes engagés dessus,
00:10:38 et on voit malheureusement le temps de réalisation nécessaire.
00:10:41 – Pourquoi c'est si long ?
00:10:42 – Parce que dans notre pays, les procédures administratives
00:10:46 pour des chantiers de cette envergure-là sont beaucoup trop longues et beaucoup trop lourdes.
00:10:50 C'est la même chose pour construire une ligne de tram,
00:10:52 c'est encore pire lorsque vous voulez faire des travaux sur le ferroviaire.
00:10:55 Nous sommes englués dans une longueur et une lourdeur de procédures
00:10:58 qui s'est accumulée au fil du temps et qui nécessitent un certain nombre d'autorisations,
00:11:02 d'avis, de périodes de débats qui sont beaucoup trop longues.
00:11:05 Il ne s'agit pas de remettre en cause le fond de ces intérêts-là.
00:11:08 Il est normal de faire des études, il est normal de concerter,
00:11:11 mais il faut être en capacité de raccourcir ces délais,
00:11:13 et cela ne peut passer que par une action nationale de l'État, du législateur,
00:11:17 et moi j'en appelle vraiment à une intervention en la matière.
00:11:20 Sinon, chaque projet mettra un temps trop long, comme c'est le cas aujourd'hui,
00:11:23 alors que nous voyons bien que le besoin, il est vraiment,
00:11:26 aujourd'hui il est immédiat et que nos habitants, nos usagers nous le demandent.
00:11:29 - 2014, c'était l'évocation de cette première liaison de câbles
00:11:32 entre Saint-Martin-le-Linou et Fontaine, en passant par la presqu'île scientifique.
00:11:37 Sur le site du SMAC, vous évoquez le début des travaux en 2024
00:11:40 et une mise en service en 2025. Vous êtes assez optimiste.
00:11:43 - Oui, c'est-à-dire que tout ça reste encore, évidemment, des estimations,
00:11:47 parce qu'il faut passer l'étape de l'enquête publique,
00:11:50 il y aura ensuite des éléments à travailler à l'issue, c'est tout à fait normal.
00:11:54 Donc, dans la situation la plus rapide, et donc je suis évidemment prudent,
00:11:58 parce qu'on ne peut pas mesurer les étapes complémentaires qu'il pourrait y avoir,
00:12:02 on pourrait envisager que des premiers travaux dits préparatoires
00:12:06 pourraient débuter fin 2024, début 2025, ce qui nous amène,
00:12:10 par rapport à un temps de chantier sur un projet de ce type,
00:12:13 qui est à peu près d'un an et demi, à une capacité à être réalisée
00:12:18 pour début 2026, fin 2026, à six mois près, on peut considérer
00:12:24 que d'ici la fin de l'année 2026, s'il n'y a pas d'allées à nouveau,
00:12:27 ce projet pourrait rentrer en phase de mise en service.
00:12:30 - Pas d'allées à nouveau, il faut être très optimiste, Sylvain Laval.
00:12:33 Vous évoquez les différences d'avis qu'il pouvait y avoir au sein,
00:12:37 parfois, de la majorité métropolitaine, souvent, sur les gros dossiers.
00:12:41 Là, c'en est un, de gros dossiers, et politiquement, il n'y a pas de consensus.
00:12:45 Il y a déjà deux des quatre communes qui sont impactées directement,
00:12:49 qui ne sont pas favorables à ce projet. Je parle de Sassnage et de Grenoble.
00:12:53 On peut rajouter aussi un tiers de la majorité écologiste métropolitaine
00:12:57 qui est contre ce projet, l'opposition, le département,
00:13:02 ça fait quand même beaucoup d'acteurs qui vont aller un peu
00:13:05 contre votre initiative.
00:13:07 - Alors d'abord, ce n'est pas mon initiative, c'est un projet qui est porté
00:13:10 depuis plus de dix ans par le territoire, comme vous l'avez rappelé,
00:13:13 qui a commencé bien avant moi, mais je suis très heureux de m'inscrire
00:13:16 dans cette continuité et d'avoir la responsabilité aujourd'hui
00:13:19 de le mener à bien, parce que c'est un très beau projet pour le territoire,
00:13:22 c'est un projet de mobilité nouvelle pour augmenter l'offre de transport
00:13:25 dans un secteur qui en a cruellement besoin, puisque nous avons
00:13:28 un secteur, notamment de la presqu'île scientifique, qui est en pleine dynamique,
00:13:32 il va y avoir plus de 35 000 déplacements nouveaux d'ici 2035
00:13:36 dans ce secteur, et nous avons besoin d'apporter une offre nouvelle
00:13:39 de transport, et c'est bien de cela dont il s'agit, de le connecter
00:13:42 à l'ensemble du réseau de transport en commun, à travers les trois lignes
00:13:45 de tram en correspondance, de ramasser aussi les flux quotidiens
00:13:49 de descentes des habitants des massifs de Chartreuse et de Vercors,
00:13:52 le cumul des deux, c'est près de 15 000 déplacements par jour
00:13:55 entre ces territoires et la métropole, donc il ne convient pas
00:13:58 de nous expliquer que ce projet ne sert à rien et qu'il ne répond pas
00:14:01 à nos besoins. Je crois qu'il faut être sérieux et honnête sur la question.
00:14:04 Après, chacun s'exprime dans le cadre d'un débat politique.
00:14:07 C'est ainsi. Vous savez, je connais malheureusement aujourd'hui
00:14:10 peu de grands projets qui font l'unanimité dans notre pays.
00:14:13 Il suffit de voir les sujets qui sont discutés sur les constructions
00:14:16 parfois de transports en commun dans d'autres territoires,
00:14:19 d'autoroutes, même sur des lignes ferroviaires.
00:14:22 Vous avez des pours, vous avez des contres, et bien chacun s'exprime.
00:14:25 C'est aussi le charme du débat démocratique, mais au bout d'un moment,
00:14:28 il faut replacer les choses dans leur contexte.
00:14:31 Pourquoi ce projet a du sens et est-il un projet d'intérêt général ?
00:14:34 Et moi, ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est que nous défendons
00:14:37 un projet d'intérêt général pour l'ensemble du territoire
00:14:40 qui ne va pas servir qu'aux personnes qui travaillent sur la presqu'île
00:14:43 ou qui habitent le secteur, même si bien sûr ce sera le cas,
00:14:46 mais il va pouvoir irriguer l'ensemble de notre territoire par le jeu
00:14:49 des correspondances sur le réseau de transport. Et ça, c'est extrêmement important.
00:14:52 C'est un projet qui va nous permettre la multimodalité,
00:14:55 l'intermodalité. Vous allez pouvoir arriver en voiture,
00:14:58 basculer sur le cap, faire une correspondance avec le tram,
00:15:01 utiliser un service vélo, du covoiturage ou bien le réseau de bus
00:15:04 pour vous rendre sur le lieu de votre destination finale.
00:15:07 Vous allez toucher les habitants qui vont arriver, je l'ai dit, des massifs montagneux
00:15:10 de la partie nord-ouest de ce territoire, qui habitent sur la rive gauche d'Hydrax,
00:15:13 sur la rive droite de l'Isère, mais aussi en partie du côté de Saint-Marcelin,
00:15:16 du Voir-Au-Nez. Donc nous avons un projet qui répond à de multiples enjeux.
00:15:19 Bien sûr qu'il ne réglera pas tout, mais il va contribuer
00:15:22 dans cet effort global de diverses réponses
00:15:25 à améliorer l'offre de transport du territoire.
00:15:28 Et c'est cela que nos habitants attendent. Et je crois que nous avons
00:15:31 suffisamment discuté, réfléchi, étudié. Vous l'avez dit, 10 ans,
00:15:34 c'est beaucoup, c'est trop. Il faut maintenant passer à la réalisation.
00:15:37 Et c'est vraiment l'objet de ce projet qui, par ailleurs, est un projet d'avenir.
00:15:40 Ce projet, il ne regarde pas vers le passé, il regarde vers demain.
00:15:43 Il anticipe nos besoins, nos déplacements futurs
00:15:46 avec un mode de transport décarboné qui s'intègre parfaitement
00:15:49 dans l'environnement, qui est peu consommateur d'espace,
00:15:52 qui permet le maintien des activités, je pense notamment aux activités
00:15:55 agricoles aussi, et qui va desservir des quartiers en plein
00:15:58 développement d'habitation et d'activité économique.
00:16:01 J'entends vos arguments, Sylvain Laval. Pourquoi les écologistes
00:16:04 qui font partie de votre majorité ne les entendent pas ?
00:16:07 Alors ça dépend lesquels. Je crois qu'il y a
00:16:10 un peu de posture politique dans tout cela. Et je le regrette
00:16:13 parce que les écologistes auxquels vous faites allusion sont ceux qui ont été
00:16:16 à l'initiative du projet. Ils l'ont porté en son temps,
00:16:19 c'est bien parce qu'il avait du sens et que c'était un bon projet.
00:16:22 Après, vous savez, il y a toujours le jeu politicien où il faut
00:16:25 pour certains se positionner, faire une déclaration médiatique
00:16:28 tonitruante pour venir un petit peu faire entendre sa voix.
00:16:31 C'est regrettable parce qu'encore une fois, ce n'est pas cela
00:16:34 l'intérêt général, ce n'est pas cela que les habitants du territoire
00:16:37 nous demandent. Donc moi, je les laisse à leur déclaration, c'est leur responsabilité.
00:16:40 Ils les assument. Moi, ce qui m'importe aujourd'hui, c'est
00:16:43 de faire en sorte que ce projet démarre et se réalise pour les
00:16:46 habitants du territoire, pour les salariés de ce territoire.
00:16:49 - Le résultat de l'enquête publique peut avoir un impact sur la faisabilité
00:16:52 du projet ? - Bien sûr, il est déterminant.
00:16:55 L'enquête publique, elle va donner un avis, elle va faire un certain
00:16:58 nombre de recommandations et c'est cet avis-là et ces recommandations-là
00:17:01 qui vont permettre d'avancer sur ce projet.
00:17:04 Donc c'est une étape réglementaire essentielle et indispensable.
00:17:07 Et donc j'invite toutes celles et tous ceux qui nous écoutent, tous les
00:17:10 habitants de ce grand territoire et des alentours à se mobiliser pour
00:17:13 venir donner leur avis sur ce projet et pour dire tout le bien
00:17:16 qu'ils en pensent parce que, encore une fois, nous sommes en train
00:17:19 là de préparer notre avenir. Nous avons passé beaucoup
00:17:22 de temps à le préparer parce que c'est ainsi et
00:17:25 ceux qui vous expliquent qu'il serait urgent de ne plus rien faire
00:17:28 ou de tout arrêter, eh bien, n'aurait pour seule conséquence que
00:17:31 de bloquer le développement du territoire pour les 10 années à venir
00:17:34 parce que, comme vous l'avez bien compris, un nouveau projet, c'est
00:17:37 d'aller trouver d'autres financements, d'autres études,
00:17:40 d'autres autorisations. Et donc, il n'est pas juste
00:17:43 de faire croire que nous pourrions supprimer un projet pour immédiatement
00:17:46 en sortir un autre. Donc j'en appelle vraiment à la responsabilité
00:17:49 de chacune et de chacun sur ce dossier et surtout, et c'est cela
00:17:52 qui m'importe, à la mobilisation des habitants, des acteurs du
00:17:55 territoire. Vous savez, il ne se passe pas une semaine sans que
00:17:58 les salariés de ces grandes entreprises,
00:18:01 des centres de recherche, des universités, des habitants
00:18:04 de différents quartiers, qui me disent "mais alors, on en est où de ce projet
00:18:07 de CAP ? Mais ça traîne, pourquoi ça n'a toujours pas démarré ?"
00:18:10 Donc il faut savoir distinguer ceux qui font parfois un peu de bruit dans les médias
00:18:13 de l'opinion générale du tout un chacun qui, lui, ne s'exprime pas
00:18:16 parce qu'il est en phase et parce qu'il attend ces projets.
00:18:19 - Vous parliez du financement. Le coût est estimé à 65 millions
00:18:22 d'euros en 2020.
00:18:25 Le temps a couru, l'inflation aussi.
00:18:28 Est-ce que vous avez réévalué le projet à l'aune de
00:18:31 2023, même 2024 ? - Alors bien sûr, ça viendra. C'est encore trop tôt
00:18:34 puisqu'il faut laisser passer l'enquête publique qui fera certainement
00:18:37 un certain nombre de remarques, qui peuvent encore demander des petits ajustements
00:18:40 par exemple d'aménagement, de modification.
00:18:43 Donc c'est évidemment une estimation préalable qui ne sera pas le coût final
00:18:46 qui sera forcément un peu plus élevé. Et donc nous serons en capacité
00:18:49 l'année prochaine justement de réévaluer les coûts et d'avoir
00:18:52 un chiffre beaucoup plus ajusté. Et puis aussi au regard du contexte
00:18:55 du moment, du contexte économique, nous savons que la période
00:18:58 de réévaluation de la métropole, elle n'est pas la même qu'il y a 4 ou 5 ans
00:19:01 quand les premières évaluations ont été faites.
00:19:04 - En tout cas, les citoyens peuvent se positionner sur ce projet jusqu'à la fin
00:19:07 du mois de décembre. On rappelle qu'il y avait une réunion publique
00:19:10 prévue le 28 novembre. Est-ce qu'il y aura un vote
00:19:13 ensuite à la métropole ? Ou le projet est acté, il n'y a pas besoin de le...
00:19:16 - Ces engagements, ils ont déjà eu lieu puisque le projet a été lancé
00:19:19 il y a plusieurs années, à l'époque par la métropole qui a ensuite été repris
00:19:22 par le syndicat des mobilités et qui a donc
00:19:25 un marché qui a été attribué à un concepteur, à un fabricant.
00:19:28 Donc les engagements et les votes des collectivités,
00:19:31 ils ont été faits, nous n'en sommes plus là, nous sommes maintenant à la dernière
00:19:34 étape administrative pour pouvoir lancer le chantier
00:19:37 qui va être un très beau chantier d'aménagement d'espaces publics.
00:19:40 Il ne s'agit pas que de réaliser un câble, nous allons aussi réaménager
00:19:43 les espaces urbains autour des stations
00:19:46 en les rendant plus agréables avec les connexions aux services vélos,
00:19:49 l'embellissement des espaces publics, la végétalisation,
00:19:52 tout ce travail qui va être fait en lien avec la métropole et les communes.
00:19:55 Et les communes d'ailleurs que vous citiez, dont certaines font entendre
00:19:58 aujourd'hui des voix discordantes, ça c'est la version officielle,
00:20:01 mais lorsque nous travaillons sur la manière concrète du projet,
00:20:04 ils sont dans les réunions pour proposer des améliorations
00:20:07 de leur espace public, pour préserver des arbres,
00:20:10 pour mieux végétaliser, pour mieux intégrer ce projet dans leur territoire.
00:20:13 Donc je constate aussi le discours officiel
00:20:16 et la réalité d'un projet qui lui est sérieux et avance.
00:20:19 Un des reproches que peut vous faire Éric Piolle,
00:20:22 notamment sur ce projet qu'il a soutenu, qu'il a même initié
00:20:25 avec Yann Mongabourou, qui était votre prédécesseur
00:20:28 il y a quelques années à la tête du SMAC ou du SMTC,
00:20:31 comme on l'appelait avant qu'il ne change de nom.
00:20:34 Un des reproches, c'est que le CAP s'inscrivait selon lui
00:20:37 dans un développement plus global de réseaux de transport en commun
00:20:40 et qu'en fait tout a été abandonné à part ce projet.
00:20:43 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
00:20:46 Je suis d'accord avec la première partie du propos, mais pas avec la seconde,
00:20:49 puisque c'est précisément ça. Et je voulais indiquer tout à l'heure,
00:20:52 le CAP s'inscrit bien dans un projet global de transport en commun.
00:20:55 Ce n'est pas un projet isolé ou déconnecté.
00:20:58 Et Éric Piolle fait référence au plan de déplacement urbain
00:21:01 qui a été initié en 2019. Et bien c'est précisément ce que nous faisons.
00:21:04 Ce projet était prévu dedans, en connexion avec le reste
00:21:07 de l'ensemble du réseau et d'autres projets à développer en parallèle.
00:21:10 Et c'est précisément ce que nous faisons, puisque nous avons délibéré
00:21:13 le plan urbain du SMAG pour étudier les extensions de lignes de tram,
00:21:16 la ligne E en direction du sud vers Pont-de-Clé,
00:21:19 la ligne D de Saint-Martin-d'Air en direction de Grand-Place
00:21:22 et de Grenoble-Libération, et la ligne A également en direction de Sassnage.
00:21:25 Nous avons également lancé des études pour réintroduire
00:21:28 le trolleybus sur un certain nombre de lignes chrono-structurantes.
00:21:31 Et l'ensemble des actions qui sont prévues au plan
00:21:34 de déplacement urbain continuent de se développer.
00:21:37 J'en profite d'ailleurs pour vous indiquer que 76% de ce qui avait été
00:21:40 programmé est d'ores et déjà en cours de réalisation ou déjà fait.
00:21:43 Donc vous voyez, il nous en reste à peu près 20% sur lequel
00:21:46 nous devons encore travailler ou des projets qui, parce que
00:21:49 les choses ont évolué, ne seront plus forcément pensés de la même
00:21:52 manière qu'ils l'avaient été à l'origine, mais il n'y a absolument rien
00:21:55 d'arrêté. Par contre, lorsque nous parlons de mobilité, il faut être sérieux.
00:21:58 Il faut expliquer aux gens que malheureusement c'est du temps long
00:22:01 pour les raisons que je vous ai expliquées en termes d'impact,
00:22:04 de procédure, de délai de réalisation et aussi en termes de financement.
00:22:07 Ce PDU qui date de l'époque a été estimé à peu près à 2,2 milliards d'euros.
00:22:12 Dans ces 2,2 milliards, il y en a près de 45% qui sont pris par la partie
00:22:17 ferroviaire et le futur RER. Et ces éléments-là, ils ont été diagnostiqués,
00:22:21 mais à aucun moment il n'y a eu des financements de validés.
00:22:24 Donc moi, je peux regretter que ça n'avance pas plus vite,
00:22:27 que les financements ne soient pas au rendez-vous, notamment de la part
00:22:29 de l'État. Je crois qu'il faut que nous ayons tous un discours honnête,
00:22:32 responsable sur cette question et ne pas faire croire que ce serait
00:22:36 le manque de volonté des uns ou des autres qui ferait que ça n'avance pas plus vite.
00:22:39 Ce n'est pas ça, la réalité. Donc ce projet, il s'inscrit bien dans ce schéma global
00:22:43 qui continue à se développer et il n'y a pas d'inquiétude à avoir.
00:22:46 Nous continuerons à travailler sur les autres projets qui se compléteront.
00:22:49 Cessons d'opposer les projets les uns aux autres, comme cessons d'opposer
00:22:52 les habitants du territoire entre ceux qui habiteraient le centre urbain,
00:22:55 ceux qui habiteraient la périphérie. Il faut que nous fassions travailler
00:22:58 tout le monde ensemble en bonne articulation et en bonne complémentarité.
00:23:01 C'est précisément ce que nous faisons au sein du Syndicat des Mobilités.
00:23:03 - Extension à l'étude des trois lignes de tram principales,
00:23:08 ça veut dire quoi, 2033 ? Dans 10 ans, on pourra voir les effets qu'on fait ?
00:23:11 - C'est difficile à dire parce qu'on voit bien que c'est long,
00:23:13 tout ne se fera pas en même temps et nous avons justement pour cette raison
00:23:16 lancé des études préalables qui vont nous permettre d'estimer
00:23:19 les points à franchir pour chaque projet, leur potentialité aussi,
00:23:23 pour estimer les fréquentations, les coûts, parce qu'on ne construit pas
00:23:26 une ligne comme ça par hasard, il faut bien justifier qu'elle répond
00:23:29 à un certain nombre de besoins, donc cela va être évalué ligne par ligne
00:23:32 et il y aura aussi les éléments de calendrier qui nous donneront
00:23:34 des ordres de grandeur pour savoir si c'est un projet à 8 ans, à 10 ans, à 15 ans,
00:23:38 parce que c'est ça les échelles de temps sur ce type de projet,
00:23:40 donc ne faisons pas croire, malheureusement encore une fois aux habitants,
00:23:43 que nous sommes capables de faire ça très vite.
00:23:45 C'est le cadre réglementaire dans lequel nous vivons aujourd'hui en France.
00:23:48 - Pour rester dans le domaine du câble, cet hiver vous avez mis en place
00:23:51 un partenariat avec Chambrousse, symbolisé par un tram des neiges
00:23:55 qu'on voit en image, en couleur de la station Iséroise.
00:23:57 Ce n'est pas facile de faire monter le tram jusqu'à Chambrousse,
00:23:59 mais le câble pourrait le faire. Est-ce qu'il faut voir dans ce partenariat
00:24:03 un premier pas vers un projet de câble commun, pour lequel la station milite
00:24:08 depuis des années ?
00:24:09 - Alors vous voyez bien que l'action du SMAC, c'est bien de jouer sur tous les leviers
00:24:13 et ça fait la suite avec ce que nous disions sur le câble.
00:24:15 Il y a le câble, mais il y a bien d'autres projets.
00:24:17 Et nous sommes soucieux évidemment d'offrir des offres de transport
00:24:20 de manière diversifiée sur l'ensemble des besoins du territoire.
00:24:23 Et l'accès au massif montagneux en est un, et en plus il a l'avantage
00:24:26 d'être utile toute l'année. Vous avez la saison d'hiver,
00:24:29 mais vous avez les saisons d'été, des intersaisons,
00:24:31 et sur lesquelles les gens ont besoin de se déplacer.
00:24:33 Nous voulons qu'ils soient moins dépendants de leur voiture.
00:24:35 Et donc ce partenariat que nous avons aujourd'hui avec Chambrousse,
00:24:38 comme sur d'autres sites, cela permet effectivement de valoriser
00:24:41 la ligne de bus que nous mettons en place à un tarif très attractif
00:24:44 qui est celui du réseau de transport, pour pouvoir monter sur ces sites
00:24:47 pour que tout un chacun puisse bénéficier de l'accès à la neige,
00:24:51 à la nature, à la fraîcheur en fonction des saisons.
00:24:53 Et donc nous allons continuer à travailler en ce sens.
00:24:56 Alors aujourd'hui, évidemment, nous travaillons avec les services
00:24:59 qui sont à notre disposition. C'est le bus.
00:25:02 Il y a des réflexions en cours. Chacun propose des projets.
00:25:05 Certains évoquent un câble, d'autres, d'autres réponses.
00:25:08 Mais vous voyez bien que ce sont des projets qui sont extrêmement longs.
00:25:11 L'exemple qu'on évoquait tout à l'heure nous le démontre,
00:25:13 qui demande beaucoup d'analyse, beaucoup d'études.
00:25:15 Et puis quand vous parlez d'un projet de ce type,
00:25:17 il faut être en phase avec un tracé. Il faut être en phase avec les arrêts,
00:25:21 avec les éléments de fréquentation, de bassin de population que vous voulez toucher.
00:25:25 Donc ce sont des projets qui prendront du temps,
00:25:27 qui demanderont beaucoup de réflexion et qui ne pourront malheureusement pas
00:25:30 se faire rapidement, mais pour autant, les choses sont réfléchies,
00:25:32 puisque notamment sur le secteur du grésil vaudan,
00:25:35 nous avons lancé des études préalables d'opportunités pour des liaisons câbles.
00:25:38 Et notamment, les connexions entre la vallée et les massifs font partie de cette étude.
00:25:42 Justement, c'est effectivement un projet qui avait été mis sur la place publique
00:25:46 l'an dernier, cette création d'un transport par câble entre Król et Grenoble.
00:25:52 C'est un peu le même principe que la presqu'île scientifique.
00:25:55 C'est un secteur géographique qui va connaître un fort développement dans les années à venir,
00:25:58 avec l'extension en cours de ST Micro et de Soitech,
00:26:01 un deux poids lourds de la microélectronique,
00:26:03 avec à l'issue de ces extensions des milliers d'emplois et donc des milliers de déplacements.
00:26:10 Les travaux de ST et de Soitech touchent à leur fin.
00:26:14 Les emplois vont arriver et les moyens de déplacement vont mettre 10 ans à répondre à ce besoin.
00:26:21 C'est précisément pour ça qu'il ne veut surtout pas arrêter les projets engagés
00:26:24 qui sont déjà suffisamment longs à être mis en œuvre, comme vous venez de l'indiquer,
00:26:27 qu'il faut absolument qu'on aille au bout de ce qui est engagé, qu'on continue à développer les choses.
00:26:31 Donc, il y a la question du cap dans le secteur de la presqu'île,
00:26:34 mais sur le secteur stratégique aussi du Grésivaudan,
00:26:37 où il y a tout ce pôle d'emploi que nous connaissons bien
00:26:39 et qui est une fierté pour le territoire, qui est une véritable locomotive.
00:26:43 Eh bien, nous sommes en train de travailler à une amélioration de la desserte en matière de bus,
00:26:47 en connectant le Grésivaudan à la métropole, avec un réseau qui sera demain un réseau unifié,
00:26:51 avec de nouvelles lignes, avec des fréquences plus importantes.
00:26:54 Et donc, ça, c'est ce que nous faisons à notre échelle, à notre niveau,
00:26:57 celui des collectivités locales en charge des transports.
00:27:00 Mais nous aurons besoin évidemment d'une échelle beaucoup plus forte, qui est celle du RER ferroviaire.
00:27:04 Ce sera cela la meilleure des réponses que nous aurons pour connecter les périphéries au centre urbain.
00:27:09 Et ça, c'est un projet qui, aujourd'hui, n'avance pas suffisamment assez vite
00:27:12 et qui a besoin d'un engagement beaucoup plus fort de l'État sur la question.
00:27:16 Et c'est ce sur quoi nous nous battons avec Christophe Ferrari, avec Henri Bayle,
00:27:20 avec Bruno Cattin, avec Jean-Pierre Barbier. C'est un sujet structurant pour notre territoire.
00:27:24 Et c'est l'enjeu premier. Et tous ceux qui, aujourd'hui, perdent du temps dans des critiques que j'estime stériles,
00:27:29 je les appelle à venir se rassembler avec nous autour de cette mobilisation collective
00:27:33 pour faire en sorte que demain, notre territoire reprenne l'avance.
00:27:36 Parce que nous ne pouvons pas, effectivement, avoir un développement de cette qualité et de cette force
00:27:40 que l'Europe entière nous envie, et de l'autre côté, ne pas avoir les réponses suffisantes
00:27:44 en matière de transport, en matière d'habitat, en matière d'aménagement.
00:27:47 Et le président Bayle le dit à raison très régulièrement.
00:27:50 Il faut qu'il y ait cohérence entre les intentions de l'État et la capacité à réaliser sur le terrain.
00:27:55 En attendant, un RER métropolitain ou un éventuel CAB pour desservir le grésil vaudan,
00:28:00 vous investissez quand même. Il y a des travaux qui sont en train de se finir
00:28:04 aux côtés de l'échangeur de la bâtie, sur l'autoroute, un pôle multimodal
00:28:09 à quoi il va servir exactement ?
00:28:11 Absolument. Je parlais de l'amélioration du réseau de bus, mais nous avons besoin aussi de structurer
00:28:15 des centres de connexion, des pôles d'échange, comme on dit, multimodaux.
00:28:18 Vous allez pouvoir trouver le stationnement relais pour garer votre véhicule
00:28:22 parce que vous arrivez de plus loin ou des coteaux.
00:28:24 Vous allez y trouver une ligne de bus rapide qui vous emmènera sur les lieux d'emploi
00:28:27 et sur le centre urbain, puisqu'il y aura les arrêts en sortie de bretelles d'autoroute.
00:28:30 Vous y trouverez du stationnement sécurisé pour le vélo.
00:28:33 Vous y trouverez un arrêt de covoiturage pour connecter.
00:28:35 Et c'est tout ce travail que nous faisons en le développant sur l'ensemble du territoire,
00:28:40 sur la vallée du Grésivaudan, sur le Voironnais et sur la métropole.
00:28:43 Et donc, dans le secteur du Grésivaudan auquel vous faites allusion,
00:28:46 nous avons plusieurs pôles d'échange qui sont en train d'être structurés.
00:28:49 Et nous faisons des liaisons entre les deux rives de la vallée en franchissant les obstacles
00:28:52 que sont l'ISER et l'autoroute, par des liaisons notamment pour les modes d'eau,
00:28:56 pour des liaisons cyclables et piétons sécurisés, avec tous ces projets qui sont en développement.
00:29:00 Il y a l'échangeur de la bâtie du côté de Saint-Imier, de Saint-Nazaire-les-Hèmes.
00:29:04 Il y a un gros travail qui est en cours entre Brignou et Krol vers le site de Estée.
00:29:09 Nous avons un travail qui est en train de s'achever sur Tencent à la terrasse.
00:29:12 Et nous travaillons aussi du côté du Touvet.
00:29:14 Et nous structurons tout autour des gares qui sont en fait vraiment des nœuds de connexion
00:29:19 indispensables en matière de déplacement, en favorisant des logiques de rabattement
00:29:22 pour que les gens puissent y trouver toutes les réponses de mobilité possibles
00:29:25 de la vallée du Grésivaudan à celle du Voironnais.
00:29:28 Et nous sommes en anticipation sur ces questions-là.
00:29:30 Nous avons pris nos responsabilités.
00:29:32 Et nous investissons, nous les collectivités locales, pour que demain, les habitants aient ce service.
00:29:36 Et donc, pour que cela fonctionne au mieux, nous aurons besoin du RER ferroviaire
00:29:40 qui doit offrir des nouvelles fréquences, des nouveaux arrêts
00:29:43 et une offre qui soit plus régulière et de meilleure qualité pour nos habitants.
00:29:47 Ce pôle multimodal, il y en a effectivement plusieurs dans l'agglomération.
00:29:52 Il permet notamment de développer le covoiturage.
00:29:55 Vous faites beaucoup d'efforts au sein du SMAG pour promouvoir ce type de déplacement.
00:29:59 Est-ce que ça marche ?
00:30:00 Ça marche, ça monte progressivement en puissance.
00:30:02 C'était un objet nouveau il y a encore 4 ans, 5 ans.
00:30:04 Et nous voyons qu'aujourd'hui, il a beaucoup d'atouts.
00:30:06 Pourquoi ? Parce que c'est une réponse immédiate,
00:30:08 qui ne demande pas d'aménagement spécifique,
00:30:10 qui est très intéressante pour tout le monde.
00:30:12 Elle est intéressante pour les usagers parce qu'elle permet de partager les coûts.
00:30:15 Elle est intéressante parce qu'elle fait diminuer la congestion.
00:30:17 Plus vous avez de gens qui partagent un véhicule, moins vous avez de bouchons.
00:30:20 Et donc, c'est bon pour l'environnement, pour la pollution, pour la qualité de l'air.
00:30:23 Donc, c'est un cercle très vertueux qui nous permet d'être rapide et efficace
00:30:26 sans attendre des années d'aménagement ou de procédure comparée à d'autres projets plus lourds.
00:30:30 Et en même temps, d'apporter une réponse qui soit aussi accessible à nos usagers.
00:30:34 Donc, nous structurons le covoiturage.
00:30:36 Nous avons des lignes à haut niveau de service que nous appelons M-Covoit-Ligne+
00:30:39 Nous avons des lignes plus locales avec le dispositif qui s'appelle Pousse, notamment.
00:30:44 Et c'est la responsabilité du SMAC, de par sa compétence,
00:30:47 que de faire en sorte que ce service se développe.
00:30:49 Pour vous donner un exemple, sur le mois de septembre de cette année,
00:30:52 en comparaison avec celui de l'année dernière,
00:30:54 nous avons une augmentation de plus de 177% de fréquentation du service.
00:30:58 Et cela représente 5900 trajets sur le mois de septembre de cette année qui ont été réalisés.
00:31:03 C'est important et ça ne fait que progresser de manière continue depuis 2 à 3 ans.
00:31:08 Et puis, nous avons aussi des aménagements spécifiques.
00:31:10 Je pense à la voie réservée sur l'autoroute entre le PH de Vaurep et l'entrée de l'agglomération grenobloise
00:31:15 qui permet aux heures de congestion du matin de réserver, de prioriser une voie au covoitureur
00:31:20 pour qu'il passe de manière fluide dans la circulation,
00:31:22 au lieu d'être coincé dans les bouchons,
00:31:24 ce qui doit aussi donner envie à ceux qui sont seuls dans leur voiture et coincés
00:31:27 de changer leur manière de se déplacer.
00:31:29 Parce que c'est bien cela à quoi nous travaillons,
00:31:31 à faire évoluer les comportements de déplacement pour qu'il soit plus efficace et plus vertueux.
00:31:35 L'objectif, c'est que tout le monde gagne du temps
00:31:37 et que nous gagnons aussi en termes de qualité de l'air et en réduction des congestions et des bouchons.
00:31:44 Une petite campagne de promotion qui tourne en ce moment sur les réseaux,
00:31:48 associe deux humoristes grenoblois, Michael Biesch et Maxime Hubot,
00:31:52 qu'on voit là avec une conception à leur sauce du covoiturage.
00:31:57 Les jeunes, c'est un outil de déplacement qui les privilégie, ce type de partage de voiture ?
00:32:04 Oui, on voit qu'ils sont plus sensibles à cette question, c'est dans leur culture, c'est dans leurs habitudes.
00:32:08 D'abord parce qu'ils sont globalement moins motorisés,
00:32:11 parce qu'ils ont une conception évidemment plus moderne des déplacements.
00:32:15 Ils n'ont pas connu d'autres manières de faire
00:32:17 et donc ça donne aussi un effet d'exemple, un effet d'entraînement pour d'autres.
00:32:21 Mais vous savez, nous constatons que sur le covoiturage, l'ensemble des générations s'y mettent.
00:32:25 Les jeunes sont très en attente pour se déplacer,
00:32:27 mais il y a souvent des gens plus âgés qui sont prêts à proposer les places,
00:32:30 parce que c'est bien de covoiturer, mais pour ça il faut aussi des conducteurs.
00:32:33 Il y a à la fois des demandeurs, des passagers, mais aussi des conducteurs.
00:32:35 Et lorsque nous regardons l'ensemble, nous voyons qu'effectivement cela a aussi un effet très intéressant.
00:32:40 Ça mélange les populations et ça mélange les générations.
00:32:42 Donc il y a aussi un effet de vivre ensemble et de cohésion qui est très intéressant sur ce dispositif.
00:32:46 Puisqu'on parle de voitures les plus polluantes,
00:32:49 les critères 5 n'ont plus le droit de circuler dans 13 communes de l'agglomération depuis le 1er juillet.
00:32:54 En théorie, car cette mise en place de la zone faible émission, la ZFE, est assez floue.
00:33:01 Qu'est-ce qu'il en est aujourd'hui, Sylvain Laval ?
00:33:03 Alors, les choses, elles sont connues, elles sont établies en fonction du cadre réglementaire et législatif
00:33:09 qui a été posé au niveau national. Nous n'avons rien inventé ici.
00:33:12 Justement, l'État a communiqué de façon un peu confuse.
00:33:16 Oui, c'est le moins qu'on puisse dire. C'est qu'effectivement, l'État a surtout apporté des précisions
00:33:20 une fois que les mesures avaient été mises en place, alors que nous attendions ces précisions depuis des années.
00:33:24 Donc ça, on peut le regretter. Maintenant, qu'en est-il aujourd'hui ?
00:33:27 Nous avons un territoire qui est éligible à la zone à faible émission, qui est tenu de par la loi d'en mettre une en place.
00:33:31 C'est le cas. Nous avons une zone à faible émission qui existe dans le territoire depuis juillet dernier pour les voitures particulières,
00:33:37 depuis 2019 pour les véhicules professionnels.
00:33:40 Et à l'heure où nous parlons, en ce qui concerne les particuliers, les véhicules qu'on appelle non classés,
00:33:44 donc qui ne sont pas détenteurs de vignettes ou les véhicules critères 5,
00:33:48 n'ont pas le droit de circuler en semaine de 7h à 19h dans le périmètre des 13 communes de la ZF.
00:33:54 Est-ce qu'il y a vraiment des contrôles aujourd'hui de cette interdiction ?
00:33:57 Alors bien sûr, les forces de sécurité sont en capacité de contrôler, les forces de police, de gendarmerie,
00:34:01 les polices municipales le peuvent aussi lors de leur contrôle régulier de la circulation.
00:34:06 Mais vous savez, c'est comme toutes les règles qui s'appliquent sur le code de la route, sur l'ensemble des règles,
00:34:10 elles sont là et vous êtes susceptible d'être contrôlé à tout moment,
00:34:13 ce qui ne veut pas dire que vous allez être contrôlé à tout instant pour autant.
00:34:15 Oui, sauf que je reprends la déclaration du préfet à l'automne dernier,
00:34:19 qui disait qu'à partir du moment où cette ZF n'est plus obligatoire,
00:34:22 puisque c'est le flou qu'a laissé planer le gouvernement avant le mois de juillet,
00:34:28 le choix de la métropole de Grenoble, c'est de maintenir cette ZF,
00:34:32 mais l'État ne financera pas de dispositif de contrôle.
00:34:34 Ça veut dire qu'il ne donnera aucune consigne aux gendarmes ou aux policiers nationaux,
00:34:38 en tout cas pour faire appliquer cette ZF sur l'agglomération. C'est un problème.
00:34:42 Alors, ce n'est pas exact. Le préfet faisait référence au contrôle automatisé,
00:34:46 c'est-à-dire à la mise en place de radars.
00:34:48 Et comme souvent, lorsque l'État prévoit des dispositifs qui engagent des frais de mise en place,
00:34:53 il est légitime que les collectivités demandent à ce que l'État finance.
00:34:56 Donc la réponse du préfet était sur ce point.
00:34:58 Ça ne veut pas dire que les forces de sécurité, les policiers, les gendarmes,
00:35:01 n'ont pas le droit ou ne peuvent pas contrôler.
00:35:03 Ils sont tout à fait en capacité de le faire dans le cadre de leur contrôle de circulation routière.
00:35:07 Depuis le 1er juillet, vous avez eu qu'au de première verbalisation ?
00:35:10 Pas directement, mais je peux vous assurer que cela est possible
00:35:13 et que cela arrivera de temps en temps, comme cela se fait sur l'ensemble des règles de circulation routière.
00:35:18 Le critère 5, c'est un volume assez réduit de voitures, je crois quelques milliers à l'échelle de l'agglomération.
00:35:23 Normalement, en janvier, c'est les critères 4 qui vont à leur tour être interdits.
00:35:27 Là, on rentre sur un volume un peu plus important.
00:35:29 Le calendrier est maintenu, critère 3 pour 2025 également ?
00:35:34 À l'heure où je vous parle, il n'y a pas de raison particulière de remettre en cause ce calendrier.
00:35:38 C'est les règles qui ont été posées et qui ont été décidées collectivement
00:35:43 par l'Assemblée des maires au sein de la métropole.
00:35:46 Donc à ce jour, il n'y a pas eu d'éléments nouveaux sur ce sujet.
00:35:49 L'objectif de cette ZF, c'est de faire changer les vieilles voitures
00:35:54 par des moins polluantes, des plus récentes, voire électriques.
00:35:57 Ça coûte cher de changer une voiture.
00:35:59 C'est aussi un peu le nœud de ce problème et de cette loi.
00:36:03 Vous mettez en place des aides particulières à la métropole pour ça ?
00:36:07 Oui, mais alors d'abord, je me permets de rebondir sur ce que vous venez de dire.
00:36:10 L'objectif de la ZF, c'est de se déplacer autrement et de moins polluer surtout.
00:36:14 C'est quand même ça l'objectif premier.
00:36:16 C'est une mesure qui vise à améliorer la qualité de l'air.
00:36:18 Donc ça peut être par le remplacement d'un véhicule, mais ça peut être aussi par un changement de mobilité.
00:36:22 L'intérêt de la ZF, c'est qu'elle va amener les habitants à s'interroger
00:36:25 sur leur manière de se déplacer.
00:36:27 Est-ce qu'ils sont totalement dépendants de leur voiture
00:36:29 ou est-ce qu'ils peuvent se déplacer autrement de manière permanente ou de temps en temps ?
00:36:33 Et c'est tout le dispositif que nous avons construit au sein du SMAG,
00:36:37 en lien avec la métropole de Grenoble, pour pouvoir accompagner nos habitants
00:36:40 sur ces évolutions et ces changements de comportement.
00:36:43 Pas accompagner tout le monde, accompagner ceux qui en ont besoin,
00:36:46 c'est-à-dire ceux qui vont être en difficulté,
00:36:48 notamment parce qu'ils n'ont pas forcément les moyens de faire autrement
00:36:51 et parce qu'ils ont des alternatives limitées.
00:36:53 C'est pour ça que nous travaillons à l'amélioration de l'offre de transport en commun
00:36:56 vers les périphéries, avec des nouvelles lignes de bus à partir de septembre 2024,
00:37:00 pour que les habitants de ces territoires, qui sont aujourd'hui totalement dépendants
00:37:03 de leur voiture, ce n'est pas un plaisir, aujourd'hui c'est qu'ils n'ont pas le choix,
00:37:06 puissent avoir des premières réponses qui leur permettent de commencer à changer leur comportement.
00:37:10 Donc nous sommes prêts aussi à accompagner financièrement ces gens-là,
00:37:13 dans le cadre d'un barème évidemment de revenus qui se calque sur celui de l'État,
00:37:17 et qui va même parfois un petit peu au-delà,
00:37:19 pour faire en sorte qu'ils puissent prendre de main des abonnements de transport en commun,
00:37:23 prendre des abonnements de services vélo, les aider à acheter un vélo.
00:37:28 Nous avons mis en place une aide à l'achat vélo sur l'ensemble du territoire du SMAG,
00:37:31 à la fois sur la métropole, mais aussi sur le Grésil-Vaudan.
00:37:34 Nous avons aussi la capacité bien sûr à leur financer du train dans le périmètre du territoire,
00:37:39 du car express, du covoiturage,
00:37:42 et il existe aussi une aide que la métropole a mise en place sur critères et sur conditions
00:37:47 pour aider au renouvellement des véhicules,
00:37:49 des véhicules d'occasion et au minimum des véhicules essence,
00:37:53 voire mieux c'est-à-dire électrique ou gaz.
00:37:56 Parce qu'il y a un effet vertueux qui doit être fait dans cette mesure-là,
00:37:59 nous ne sommes pas là pour accompagner n'importe quoi,
00:38:01 il s'agit d'accompagner une démarche de changement,
00:38:04 une démarche d'amélioration, et encore une fois qu'ils soient ciblés sur ceux
00:38:07 qui en ont besoin et qui sont en difficulté,
00:38:09 parce qu'il y a aussi des gens qui ont tout à fait la capacité à faire le changement par eux-mêmes,
00:38:14 et cela, la collectivité n'a pas vocation à les aider.
00:38:16 Ce sont des aides qui peuvent aller jusqu'à quel type de montant ?
00:38:19 On peut prendre en charge jusqu'à trois années l'ensemble des frais de mobilité pour changer,
00:38:24 c'est-à-dire la prise en charge d'un abonnement de transport pendant trois ans,
00:38:27 quel qu'il soit pour un certain nombre de publics,
00:38:29 et ça c'est quand même une mesure très forte qui est inédite en France.
00:38:32 Nous sommes le territoire qui avons construit le système d'aide le plus poussé, le plus fort,
00:38:36 et je tiens à le dire parce que nous n'en sommes pas peu fiers,
00:38:39 et cela passe par un accompagnement préalable, par un diagnostic de conseil en mobilité
00:38:43 qui est opéré à travers la TAG, avec un guichet conseil spécialisé,
00:38:48 où les gens doivent prendre rendez-vous, on leur pose des questions,
00:38:51 ils expliquent leur quotidien, on leur fait des propositions d'évolution,
00:38:54 et on les conseille sur les services qu'ils pourraient acheter demain,
00:38:57 et on les conseille sur les dispositifs d'aide et d'accompagnement.
00:39:00 Donc si vous voulez bénéficier des aides, il faut au préalable passer par ce dispositif d'accompagnement
00:39:04 qui lui aussi est assez exemplaire au niveau national,
00:39:07 et il est important de pouvoir bien le dire à nos habitants.
00:39:10 En tout cas, la voiture reste et restera sûrement encore quelques années
00:39:15 le moyen de déplacement principal des habitants de l'agglomération, comme les Français.
00:39:20 Vous en êtes conscient puisque j'ai vu qu'il y avait dix projets de parking-relais
00:39:24 qui sont prévus dans les années à venir pour les entrées d'agglomérations ?
00:39:29 Absolument, nous développons un schéma directeur des parking-relais,
00:39:32 c'est-à-dire que nous faisons l'évaluation des besoins,
00:39:35 nous voyons aujourd'hui où est-ce qu'il y a des manques,
00:39:37 où est-ce qu'il serait intéressant d'en rajouter, pourquoi ?
00:39:39 Parce que ces parking-relais sont des outils essentiels de notre politique de mobilité.
00:39:44 Cela va permettre d'arrêter des flux de voitures qui arrivent des périphéries lointaines,
00:39:47 qui arrivent des coteaux, ces gens-là ne pourront pas arriver à 40 ou 50 km à vélo ou à pied.
00:39:52 Et c'est normal qu'aujourd'hui ils utilisent des voitures.
00:39:54 Mais après, il faut qu'ils puissent se rabattre sur un lieu
00:39:57 où ils y trouvent l'ensemble des réponses adaptées,
00:39:59 où ils puissent stationner leurs véhicules
00:40:01 et trouver en contrepartie la réponse des services de mobilité qui leur conviennent le mieux.
00:40:06 C'est pour ça qu'il nous faut l'ensemble de la palette à disposition,
00:40:09 qu'il n'y a pas un mode de transport à privilégier plus qu'un autre,
00:40:12 mais qu'il faut tous qu'ils se complètent et qu'ils se connectent.
00:40:14 Et c'est tout le sens de ces parking-relais, de ces pôles d'échange multimodaux
00:40:17 que nous construisons sur l'ensemble du territoire dans une logique de rabattement.
00:40:21 Alors ce n'est pas un peu paradoxal d'avoir détruit il y a quelques mois
00:40:24 le parking-relais de Mélan sur le site de la Caronnerie,
00:40:27 alors que vous me dites qu'il y a des besoins importants dans les années à venir ?
00:40:30 Alors il a été supprimé parce qu'il était mal positionné
00:40:33 et qu'il ne répondait pas de la meilleure manière des besoins par rapport à son positionnement.
00:40:36 Ça ne veut pas dire que dans ce secteur-là, il n'y a pas des besoins de parking-relais.
00:40:39 Et justement, dans le cadre du plan que j'évoquais à l'instant,
00:40:42 il va y en avoir d'autres dans ce secteur.
00:40:44 Nous sommes en train de lancer une amélioration très importante de la ligne de bus,
00:40:47 chronobus C1, qui part de Montbonneau dans le Grésivaudan
00:40:50 et qui va jusqu'au centre de Grenoble et sur la Presqu'Île.
00:40:53 Et cette ligne de bus, elle va être rénovée pour qu'il y ait une performance plus importante du bus,
00:40:59 avec des couloirs réservés, avec des priorités de passage au carrefour.
00:41:02 Et bien sûr, des connexions en amont avec des parkings-relais.
00:41:06 Donc ce secteur-là fait partie des sujets sur lesquels nous travaillons
00:41:10 et sur lesquels il y a des projets prévus.
00:41:12 Notre axe de développement du SMAG, qui crée peut-être moins de polémiques que la voiture ou le câble,
00:41:17 c'est le vélo, avec une hausse de la fréquentation des pistes cyclables de près de 10 % en un an.
00:41:23 Et même quand il pleut, comme cette semaine, les deux roues sont nombreuses
00:41:27 dans les rues sur les pistes cyclables de l'agglomération.
00:41:30 J'imagine que c'est une satisfaction pour vous en tant que président du SMAG ?
00:41:33 Bien sûr, parce que nous y consacrons beaucoup de moyens.
00:41:36 D'abord en aménagement d'infrastructures.
00:41:38 Ça, c'est la métropole qui les réalise d'un côté, les communes du Grésivaudan de l'autre.
00:41:42 Ce sont des millions d'euros qui sont mis chaque année pour créer des nouveaux axes cyclables sécurisés.
00:41:47 Et donc l'idée, évidemment, est de capter toujours plus d'usagers qui vont venir se déplacer à vélo.
00:41:52 Et nous voyons que cette politique, effectivement, elle porte ses fruits,
00:41:55 puisqu'il y a une progression constante, parce qu'il y a aussi des changements de comportement.
00:41:59 Donc c'est très satisfaisant, c'est très encourageant.
00:42:01 Cela nous incite à continuer et continuer là où le besoin aujourd'hui s'exprime et la latente est très grande,
00:42:06 c'est-à-dire vers les secteurs périphériques.
00:42:08 Nous avons aujourd'hui un maillage qui est de qualité sur la partie urbaine dense.
00:42:12 Il nous faut maintenant étirer ces liaisons pour créer les connexions avec les communes de périphérie,
00:42:19 de deuxième couronne, avec les territoires voisins.
00:42:21 C'est précisément ce que nous faisons dans le cadre d'un schéma directeur des itinéraires cyclables
00:42:25 qui, là aussi, va regrouper à la fois le territoire du Grésil-Vaudan et de la Métropole
00:42:29 pour faire sauter ces frontières administratives, pour apporter un service d'ensemble à nos habitants
00:42:34 qui soit le plus pratique et le plus efficace possible.
00:42:37 Il n'y aura plus qu'un grand smag dans quelques années,
00:42:40 parce que sur le Grésil-Vaudan, il y a encore un service dédié aux transports en commun, par exemple.
00:42:45 Alors justement, c'est ce sur quoi nous travaillons, c'est que pour la rentrée de septembre 2024,
00:42:50 nous ayons un réseau qui soit unifié du Grésil-Vaudan à la Métropole en ce qui concerne les transports en commun,
00:42:55 les lignes de bus avec un seul nom de réseau, avec un seul plan, avec un système tarifaire unifié,
00:43:01 c'est-à-dire que nous n'aurons pas plusieurs titres à additionner,
00:43:05 nous n'aurons pas plusieurs systèmes à cumuler, pas plusieurs plans à regarder.
00:43:09 Et ça va vraiment simplifier la vie des gens, tout en améliorant l'offre par des lignes nouvelles ou repensées.
00:43:15 Et c'est ce système d'ensemble auquel nous travaillons.
00:43:17 Nous avons besoin de simplification et d'efficacité.
00:43:20 Et ça passe aussi par la manière de pouvoir acheter son titre de transport.
00:43:24 Et c'est à travers l'application M que vous retrouvez aujourd'hui l'ensemble des informations,
00:43:29 à la fois la capacité à trouver des itinéraires, des informations sur les services,
00:43:33 mais aussi à pouvoir acheter les titres dans un seul endroit de manière unifiée et simplifiée.
00:43:37 Pour revenir sur le vélo, j'avais un chiffre qui était impressionnant, 742 845 jours de location de métro-vélo.
00:43:43 C'est simplement pour le mois de septembre, une hausse de plus d'un tiers par rapport à l'an dernier.
00:43:49 Vous mettez le paquet aussi pour développer ce type d'initiative.
00:43:53 À la rentrée, vous étiez sur le campus universitaire avec une opération qu'on voit en image
00:43:58 pour inciter les étudiants et les nouveaux arrivants à utiliser ce mode de transport.
00:44:03 Tout à fait. Donc ces fameux vélos jaunes qui s'appellent maintenant M Vélo Plus,
00:44:06 c'est effectivement un service qui est porté par le SMAG et qui se déploie au-delà de la métropole,
00:44:10 aussi sur le territoire du Grésivaudan et qui, demain, va même aller dans le Voironnais.
00:44:14 C'est le grand projet de l'année 2024, puisque nous allons étendre ce service jusqu'au Voironnais.
00:44:18 Donc vous voyez que nous sommes en train progressivement d'étendre le service et d'unifier le grand territoire
00:44:23 avec un service à la fois unique, mais qui évidemment se décline en fonction des spécificités et des besoins.
00:44:28 Nous ne faisons pas du vélo de la même manière quand vous habitez sur les coteaux du Grésivaudan,
00:44:32 quand vous habitez dans le Voironnais ou autour du lac de Paladru que si vous habitez dans le centre urbain grenoblois.
00:44:37 Et c'est ça aussi la force de ce dispositif, c'est la diversité des offres qu'il permet.
00:44:41 Il y a des vélos classiques, il y a des vélos assistance électrique, il y a des vélos pour enfants.
00:44:45 Et donc nous nous adaptons à l'ensemble de ces besoins.
00:44:48 Et nous mettons les moyens en face, puisque vous l'avez dit, c'est un service qui aujourd'hui a dépassé
00:44:52 le dix millième contrat de location de vélo, qui a une flotte qui est répartie dans tout le territoire.
00:44:57 Il suffit d'ailleurs de se déplacer dans nos rues pour voir qu'il n'y a pas un endroit où il n'y a pas ces fameux vélos jaunes,
00:45:03 qui, en ce moment, sont en train de se faire vendre.
00:45:07 Et donc, nous avons prévu, comme vous l'avez indiqué, un dispositif spécifique promotionnel sur l'année à un prix attractif.
00:45:16 Mais ça touche toutes les générations.
00:45:18 Et nous voyons qu'il y en a aussi beaucoup dans le monde professionnel, chez les salariés,
00:45:22 qui utilisent ce service pour aller au quotidien à leur travail à vélo et que cela répond vraiment à un besoin.
00:45:28 C'est le premier service de vélo de location longue durée de France, quand on part de l'île de France, hors île de France.
00:45:35 Et ça aussi, ce n'est pas rien.
00:45:37 C'est aussi le résultat d'années d'engagement sur ce sujet que l'ensemble des élus ont construit dans le territoire.
00:45:44 Intelligemment, nous avons été pionniers sur ce service. Et nous voyons aujourd'hui qu'il commence à porter ses fruits.
00:45:49 Vous parliez du dix millième vélo. Symboliquement, vous lui avez changé la couleur.
00:45:54 Ça veut dire que désormais, de 10 000 à 20 000, les vélos jaunes vont être remplacés par des vélos roses.
00:46:00 Nous avons voulu faire un clin d'œil avec l'image que vous montrez à une série spéciale pour marquer le passage du dix millième contrat de location.
00:46:08 C'est une série spéciale de 250 vélos qui ont été colorés aux couleurs de la mobilité, puisque vous savez que le M comporte plusieurs couleurs.
00:46:18 C'est un clin d'œil à ce M des mobilités. Mais c'est une série limitée. Et nous reprendrons ensuite la peinture classique jaune.
00:46:26 Métro Vélo, c'est l'ancien nom.
00:46:28 C'était du temps où il n'opérait que sur la métropole. Maintenant, nous sommes sur le Grésivaudan et demain sur le Voironnais.
00:46:33 C'est le service M Vélo Plus.
00:46:35 Avec les vélos assistance électrique, on peut effectivement élargir plus facilement le périmètre pour faire du vélo et beaucoup de vélos.
00:46:41 Il faut aussi, vous l'avez dit, des infrastructures, des pistes cyclables.
00:46:44 C'est un projet dont on a beaucoup parlé, qui est en train de se finaliser.
00:46:48 C'est la prolongation de cette chrono vélo qui traverse Grenoble jusqu'à la ville de Fontaine.
00:46:53 Ça en est où aujourd'hui ?
00:46:55 Ça avance bien, puisque nous avons validé le chantier de la partie fontainoise.
00:47:01 Nous validerons dans quelques mois la partie grenobloise du chantier.
00:47:04 Nous sommes à la fois dans l'objectif que nous nous étions donnés, c'est-à-dire de réaliser ces travaux qui sont des travaux d'envergure,
00:47:10 qui représentent plusieurs millions d'euros pour la collectivité, c'est-à-dire la métropole et les communes concernées,
00:47:15 et qui sera en capacité d'être réalisé pour la fin de la mandature, entre fin 25 et début 26,
00:47:20 et qui va apporter une vraie amélioration pour ce secteur, pour cette connexion à la rive gauche du Drac,
00:47:25 qui attend ce projet depuis des années.
00:47:27 Mais il y en a bien d'autres.
00:47:28 Nous avons une programmation d'à peu près 88 kilomètres d'aménagement cyclable à l'échelle du territoire métropolitain,
00:47:34 qui sont en étude ou qui commencent en réalisation.
00:47:36 Et nous en avons déjà plus d'une trentaine qui ont été réalisés.
00:47:39 Et la politique cyclable ne se résume pas qu'au chrono vélo, qui sont un élément important,
00:47:42 mais il y a aussi des pistes cyclables classiques.
00:47:44 Et il y a aussi des services à apporter aux habitants sur du stationnement sécurisé.
00:47:48 Nous avons plus de 2000 places de consignes dans le territoire.
00:47:51 Nous avons aussi des itinéraires à reprendre, des marquages à refaire.
00:47:55 C'est l'ensemble d'une palette qui est mise à disposition pour améliorer au maximum l'usage du vélo,
00:48:01 pour sécuriser au mieux et pour bien sûr attirer toujours plus d'usagers.
00:48:04 Je parlais de celui-là parce qu'il avait fait l'actualité politique l'an dernier
00:48:08 avec un conflit entre la métropole et la ville de Grenoble sur les ponts
00:48:12 qui permettent de passer de Grenoble à Fontaine, entre le pont Iscangouron et le pont du Vercors.
00:48:17 La ville n'avait pas la même conception de l'itinéraire que vous.
00:48:22 C'est apaisé ça maintenant ? Vous avez acté le tracé de cette future chrono vélo ?
00:48:26 Oui absolument. Je crois que tout cela est derrière nous.
00:48:28 Maintenant, nous avons validé un tracé. Les travaux sont en train d'avancer grandement.
00:48:32 D'ailleurs, le secteur du pont du Vercors est en train d'être finalisé.
00:48:35 Ça a été un très gros travail parce qu'il y avait à la fois la création de l'aménagement Cyclab sécurisé,
00:48:39 mais il y avait la reprise de tous les changeurs autoroutiers,
00:48:41 la réfection de la rue du Vercors, de la rue d'Hydro du côté de Grenoble.
00:48:44 C'est un très beau projet d'aménagement qui va représenter plus de 4 millions d'euros d'investissement des collectivités
00:48:49 avec un embellissement des espaces publics au passage.
00:48:51 Donc c'est vraiment bénéfique pour tout le monde.
00:48:53 Donc oui, ces projets avancent bien et il y en a d'autres sur d'autres axes comme je l'indiquais.
00:48:57 La ville de Grenoble a ouvert cette semaine une école du vélo.
00:49:00 Ils présentent ça comme une première initiative en France.
00:49:03 Est-ce que vous êtes partenaire, partie prenante de ce projet ?
00:49:06 Non, c'est une initiative de la commune, mais toutes les initiatives pour valoriser le vélo à différentes échelles sont bienvenues.
00:49:12 Nous, nous travaillons ce sujet aussi depuis fort longtemps,
00:49:15 puisque nous mettons à disposition nos vélos jaunes pour les écoles des communes
00:49:19 pour qu'elles puissent mettre en œuvre des opérations de sensibilisation et d'apprentissage de nos enfants sur la question du vélo
00:49:25 dans le cadre du savoir rouler à l'école.
00:49:27 Et nous organisons tout au long de l'année des manifestations avec un vélo plus qui se rend dans les communes
00:49:32 ou qui se rend à la demande des communes dans des manifestations locales.
00:49:35 Et d'ailleurs, c'est un service qui est à disposition des 49 communes de la métropole et de celle du Grésil-Vaudan.
00:49:41 Et ça fonctionne très bien.
00:49:42 Et donc la ville de Grenoble, comme toutes les autres communes,
00:49:45 travaille en lien avec ce service et l'ensemble des animations qui sont proposées.
00:49:49 Il y a à peu près un an, Sylvain Laval, Gérald Darmanin,
00:49:53 a annoncé la création de polices des transports un peu partout en France, dans les grandes agglomérations.
00:49:57 Est-ce que ça a été mis en place finalement à Grenoble ?
00:50:00 Non, absolument pas. Malheureusement, comme vous l'avez dit, nous avions eu une annonce
00:50:04 qui, de ce que nous en comprenons, concernait surtout le secteur de Paris en vue des Jeux olympiques
00:50:09 et qui, à ce jour, n'a aucun effet et aucune conséquence pour le reste du territoire, ce que nous pouvons regretter.
00:50:16 J'ai cru comprendre qu'il fallait attendre que les Jeux olympiques soient passés
00:50:19 pour que peut-être nous puissions avoir des dotations supplémentaires dans les grandes villes de province.
00:50:24 Aujourd'hui, qui est chargé de la sécurisation à l'intérieur des transports en commun, du tram par exemple ?
00:50:29 Bien, c'est une responsabilité collective. Bien sûr, l'opérateur MTAG et le SMAG,
00:50:34 en tant qu'autorité organisatrice des mobilités, ont une responsabilité sur la question et en sont soucieuses.
00:50:39 Mais cela ne peut pas se faire seul. Ça demande un travail partenarial avec les services de l'État,
00:50:43 avec les forces de sécurité, de police, de gendarmerie, qui fonctionnent d'ailleurs très bien.
00:50:47 Je tiens à souligner la bonne coopération que nous avons sur ces questions-là.
00:50:51 Et puis, il y a évidemment aussi le lien à faire avec les communes, avec tout un tas de dispositifs d'accompagnement,
00:50:56 de dialogue, de médiation. Donc, c'est un travail commun de l'ensemble des acteurs du territoire.
00:51:01 Évidemment, il y en a qui ont plus de responsabilités que d'autres sur la question de la sécurité.
00:51:04 Mais nous y sommes soucieux et nous avons des cadres de dialogue pour cela et des instances régulières qui sont mises en place.
00:51:10 MTAG, donc la société qui gère commercialement les transports en commun de l'agglomération,
00:51:15 a mis en place une nouvelle méthode de contrôle pour lutter contre la fraude, qui coûte très cher chaque année à la collectivité.
00:51:21 Ça consiste à faire du flagrant délit avec des contrôleurs en civil dans les trams.
00:51:26 Alors, ça peut être une méthode efficace, mais qui n'est pas du goût de certains syndicats.
00:51:29 On dénonçait ça en estimant que ça pouvait mettre en danger certains salariés.
00:51:34 Vous êtes solidaire de ce type de contrôle ?
00:51:37 Il ne s'agit pas de faire du flagrant délit de manière fracassante.
00:51:41 La TAG a simplement renforcé son dispositif de contrôle des usagers, comme elle l'a toujours fait et comme cela a toujours existé.
00:51:48 Il n'y a pas des choses de bien nouvelles dans cette affaire.
00:51:51 Simplement, il y a plus de moyens qui sont consacrés à cela, parce que le taux de fraude a augmenté
00:51:55 et que c'est un véritable sujet pour le bon fonctionnement du réseau de transports en commun.
00:51:59 Je rappelle que les contrôleurs ne font pas que du contrôle de tickets.
00:52:01 Ce sont aussi des personnes qui dialoguent avec les usagers, qui ont aussi un rôle de médiation qui est important.
00:52:07 C'est un travail qui est un travail polyvalent et qui n'est pas toujours simple.
00:52:11 Je tiens aussi à rendre hommage à ce travail qu'ils font au service des usagers de transports.
00:52:15 La TAG est dans son rôle lorsqu'elle met en place un dispositif pour faire en sorte que le contrôle soit respecté du mieux possible.
00:52:23 Il n'y a pas de transformation de la manière de travailler dans ce qui a été proposé.
00:52:28 Je crois d'ailleurs que le directeur général de la TAG l'a très bien indiqué.
00:52:30 La semaine dernière, on recevait à votre place le sénateur écologiste Guillaume Gontard, président du groupe des écologistes au Sénat.
00:52:39 Justement sur cette histoire de contrôle, il a une question indirecte à vous poser.
00:52:44 Il a peut-être une solution alternative à vous proposer. On l'écoute.
00:52:47 Bonjour Sylvain. J'avais une question assez simple et plutôt un constat, mais que je pense qu'on peut partager.
00:52:54 C'est vrai que la question des mobilités est centrale. On sait qu'on a une vraie question, notamment, je pense, au Grézy-Vaudan, au Pays voironné,
00:53:03 où il va falloir fortement développer ces mobilités de toutes sortes, que ce soit du réseau structurant, que ce soit d'autres alternatives, d'autres aspects.
00:53:16 La question du vélo, comment en fait, Sylvain Laval, avec le SMAG, compte s'y prendre et en tout cas, comment?
00:53:24 Moi, je pense qu'il y a une nécessité de vraiment ouvrir et d'avoir une participation très forte de le seuil des habitants et de prendre des mesures très concrètes.
00:53:32 On a un certain nombre de projets d'ouverture, d'ouverture de gares, de prolongement de lignes.
00:53:38 Quelle est sa méthode pour avancer vite sur l'ensemble de ces territoires et sur cette question de mobilité?
00:53:45 Et puis, j'aurais une petite question complémentaire aussi. J'ai fait un rapport sur la gratuité des transports.
00:53:51 Je sais que c'est pas quelque chose qui peut s'appliquer comme ça de but en blanc, mais qui peut être intéressant et qui peut être notamment intéressant sur les transports,
00:53:58 notamment en zone rurale ou en zone périurbaine. Et donc, je voulais savoir quel est son avis sur cette question de la gratuité des transports?
00:54:07 La première partie de la question, on y a répondu dans le début de cette émission. On a abordé votre stratégie et les différents points.
00:54:13 La petite question de Guillaume Gontard, par contre, on n'en a pas parlé. On parlait des contrôles de tickets pour les fraudeurs.
00:54:20 La gratuité, ça pourrait être une solution pour justement ne plus avoir ce type de problème.
00:54:24 Alors, le propos de Guillaume Gontard est extrêmement intéressant parce qu'en tant que sénateur, il a fait un rapport sur cette question.
00:54:29 Et ce rapport, il est très, très pertinent parce qu'il pose très bien la photographie du sujet et sa diversité et sa complexité.
00:54:36 Il n'y a pas une réponse toute faite à cette question et il y a plusieurs formes de gratuité et donc de tarification.
00:54:43 Et donc, effectivement, pour répondre au mieux aux besoins de nos habitants, nous avons besoin d'augmenter l'offre de transport.
00:54:47 Je l'ai dit et Guillaume Gontard l'a esquissé également, notamment vers les territoires périphériques.
00:54:52 Et justement, ces habitants aujourd'hui, leur problème, c'est lequel? C'est celui qu'ils n'ont pas la réponse d'offre nécessaire pour se déplacer.
00:54:58 Quand vous habitez à Voiron ou à Croul, vous avez très peu de solutions alternatives à votre véhicule aujourd'hui.
00:55:03 Donc, si demain, ce peu de solutions qui existent était gratuite, vous n'apporteriez pas de réponse à ces gens aujourd'hui.
00:55:10 Ce qu'ils vous disent, c'est que moi, j'ai besoin d'un transport en commun efficace, performant, à cadencement, rapide pour me rendre sur mon lieu de travail.
00:55:17 Donc, leur première préoccupation, ce n'est pas de savoir si c'est gratuit, c'est de savoir s'ils ont une offre qui répond à leurs besoins.
00:55:22 Et c'est donc la priorité que nous mettons en œuvre actuellement. Après, évidemment, il ne faut pas que le prix soit excessif ou prohibitif, sinon vous perdez tout le monde.
00:55:29 Ce n'est pas le cas et nous sommes très sensibles à ça. Donc, nous travaillons à une réforme de la tarification qui a déjà commencé.
00:55:35 C'est la raison pour laquelle nous avons mis en œuvre des premières mesures de gratuité ciblées.
00:55:39 Pourquoi cibler ? Parce que nous voulons toucher les gens de manière efficace, pas de manière aveugle, indifférenciée, juste pour le plaisir de perdre des recettes qui ne donnent pas l'effet attendu.
00:55:48 Nous avons souhaité que les enfants de moins de 11 ans aient la gratuité les week-ends et les mercredis. Pourquoi à ces périodes-là ?
00:55:55 Parce que ce sont des périodes où ils vont avoir besoin de se déplacer en famille, puisque ce sont des mineurs et des enfants, avec des parents, des grands-parents, des amis,
00:56:03 qui vont pouvoir les accompagner dans les transports et les inciter, au lieu de prendre la voiture, à prendre les transports en commun.
00:56:08 Donc, vous allez avoir à la fois un effet pédagogique pour habituer ces jeunes qui sont les futurs adultes à utiliser les transports,
00:56:13 et vous allez avoir un effet d'attractivité, d'attirance des accompagnateurs qui, peut-être spontanément, n'auraient pas voulu prendre les transports si nous n'avions pas mis en place cette mesure.
00:56:21 Inversement, vous avez un certain nombre de tarifications qui doivent être revues pour être beaucoup mieux adaptées aux besoins des habitants.
00:56:31 Et c'est ce que nous faisons aujourd'hui en mettant en place un futur grand réseau, comme je vous le disais, pour septembre 2024,
00:56:36 qui s'accompagnera aussi d'une grande réforme tarifaire avec une harmonisation à l'échelle du nouveau réseau entre le Grésil-Vaudan et la métropole, dans un premier temps,
00:56:45 qui fera que nous aurons un seul système de tarification au lieu de cumuler les tarifs qui ne sont pas pratiques et qui sont trop chers.
00:56:52 Donc, ce système-là va rendre la tarification beaucoup plus attractive quand vous allez venir demain du Grésil-Vaudan et que vous allez aller vers la métropole.
00:56:58 Et nous allons continuer ce travail aussi en le ciblant sur les publics les plus fragiles.
00:57:03 Nous avons une grande attention sur ces personnes-là parce qu'elles ne doivent pas s'éloigner de la mobilité.
00:57:07 Ce sont celles qui n'ont pas les moyens d'avoir d'autres manières de se déplacer que de prendre le transport collectif.
00:57:12 Et c'est la raison pour laquelle nous allons aussi étendre la tarification solidaire et sociale de manière plus forte qu'elle ne l'est aujourd'hui.
00:57:18 Et nous allons faire un effort de près d'un million d'euros sur cette question pour l'année 2024.
00:57:22 Donc, vous voyez que nous travaillons sur l'ensemble des leviers de la tarification.
00:57:25 Et comme l'a très bien esquissé le sénateur Gontard, et je l'en remercie, la réponse n'est pas la même quand vous habitez dans un centre urbain, quand vous habitez dans une périphérie,
00:57:32 quand vous habitez sur un réseau de transport petit où il n'y a que du bus ou sur un grand réseau urbain comme le nôtre où vous avez du tramway,
00:57:37 ce qu'on appelle du mode lourd et qui génère des coûts de fonctionnement absolument faramineux.
00:57:42 Nous allons devoir, dans les cinq ans qui viennent, renouveler l'ensemble de nos rames de tramway les plus anciennes.
00:57:47 Cela va représenter un investissement de 180 millions d'euros.
00:57:50 Donc, vous ne pouvez pas à la fois investir pour maintenir la qualité du service, pour renouveler le matériel, pour développer les lignes,
00:57:56 pour augmenter l'offre et en même temps faire croire que tout sera gratuit.
00:57:59 Ça ne veut pas dire que des gratuités ciblées, adaptées, bien calibrées n'ont pas de sens et peuvent venir en complément de cette logique.
00:58:06 Mais faire croire que demain, nous pourrions tout faire gratuit sans limite, ça n'a pas de sens.
00:58:10 D'abord parce que la gratuité, ça n'existe pas. Il faut bien qu'il y ait quelqu'un qui le paye un moment ou un autre.
00:58:15 Et c'est évidemment les collectivités qui seront en responsabilité de ce sujet via les contributions des uns et des autres,
00:58:22 les prélèvements des entreprises, les impôts des particuliers.
00:58:25 Donc, il ne faut pas faire croire que c'est possible et il faut le mettre au regard de l'ensemble des services que nous offrons au public.
00:58:31 Donc après, il peut y avoir des débats philosophiques de "est-ce que les transports doivent être gratuits plutôt que l'eau, l'électricité, le gaz ?"
00:58:38 Mais ça, ce sont des débats qui nous dépassent, qui sont des débats de positionnement national,
00:58:42 sur lequel peut-être l'État aurait un jour un mot à dire sur cette question-là.
00:58:46 Mais on ne peut pas considérer que les collectivités locales seules, qui doivent déjà gérer les réseaux, développer l'offre, les améliorer,
00:58:51 seraient en plus en capacité d'absorber l'ensemble de la tarification à elles seules.
00:58:55 Et dans une logique que je trouve assez malsaine, qui vise à mettre en concurrence les territoires les uns aux autres,
00:59:00 en opposant les habitants des périphériques qui sont souvent plus en difficulté, qui ont moins de services, qui ont parfois même moins de moyens,
00:59:06 à ceux des centres urbains qui seraient mieux dotés, plus aisés.
00:59:09 C'est mortifère, c'est injuste, c'est producteur d'inégalités.
00:59:12 Et qu'on oppose aussi les territoires entre eux en nous disant "mais telle agglomération l'a fait, pourquoi vous, vous ne le faites pas ?"
00:59:17 alors que les structures sociales, les offres de transport ne sont pas les mêmes.
00:59:21 Donc il faut être sérieux quand on parle de ce sujet, dont nous voyons bien qu'il est complexe.
00:59:24 Et c'est précisément ce que d'ailleurs le rapport du sénateur Gontard a démontré.
00:59:28 Et je pense qu'ici nous avons une réponse qui est adaptée, qui est pragmatique aux différentes parties de notre territoire et aux différents usagers.
00:59:34 La seule chose qui compte, c'est est-ce qu'on est plus efficace demain qu'on ne l'était hier ?
00:59:38 Est-ce qu'on répond aux besoins de nos habitants ? Est-ce qu'on les attire mieux vers les transports en commun ?
00:59:42 Et c'est l'ensemble de la politique que nous conduisons au SMAC.
00:59:44 Vous avez évoqué d'autres territoires. Il y a la ville de Montpellier qui va rendre gratuit à la fin de l'année l'ensemble de son réseau de transports en commun.
00:59:52 Vous n'êtes pas d'accord avec Éric Piolle là-dessus, puisque lui milite depuis plusieurs années pour une gratuité un peu similaire sur l'ensemble du réseau SMAC.
01:00:01 Il a promis de le faire pour les grenoblois en 2024. Comment ça va s'organiser concrètement ?
01:00:06 Écoutez, moi je laisse Éric Piolle à ses déclarations médiatiques et à ses promesses.
01:00:10 Le sujet c'est qu'il n'a pas de compétences en matière de mobilité.
01:00:14 C'est pour ça que je vous pose la question, comment il peut rendre gratuit les transports pour...
01:00:16 Nous travaillons au SMAC depuis des mois et des années et il le sait très bien, puisque ses collègues siègent dans les instances du SMAC.
01:00:21 Alors certes, nous n'avons pas forcément la même conception du sujet, mais le travail est engagé, il se développe.
01:00:26 Je viens de vous faire allusion à une grande réforme de la tarification solidaire qui va justement permettre de mieux accompagner les publics les plus précaires,
01:00:33 puisque nous allons faire en sorte qu'il n'y ait qu'un seul tarif pour toutes les personnes qui sont situées aujourd'hui en dessous du seuil de pauvreté.
01:00:39 Un tarif extrêmement modeste qui va être de 2,50 euros par mois en abonnement illimité sur le réseau.
01:00:45 Et donc nous avons une attention pour les plus précaires.
01:00:47 Donc après que des communes souhaitent accompagner ce dispositif en allant encore plus loin,
01:00:53 comme cela se fait depuis toujours avec nos centres communaux d'action sociale,
01:00:56 nous le faisons tous dans nos communes pour des publics très ciblés, très particuliers,
01:01:00 en prenant en charge cette petite partie de tarification, cela est tout à fait possible,
01:01:04 mais c'est de la responsabilité de chaque commune et moi je n'ai pas de commentaire à faire sur les politiques communales.
01:01:08 Mais faire des annonces générales pour les autres, en ne vérifiant pas qu'on ait les outils pour les mettre en oeuvre,
01:01:14 et une fois qu'on est interrogé par la presse venir expliquer qu'il faut les demander au SMAG,
01:01:17 où on en est d'une mesure que nous n'avons jamais discuté ni jamais prévue,
01:01:21 je trouve que cela manque de sérieux et de responsabilité.
01:01:23 On ne peut évidemment pas travailler ainsi.
01:01:26 Et puis j'attire aussi l'attention sur ces publics fragiles dont beaucoup de gens veulent parler à leur place,
01:01:31 mais il faut aussi savoir les écouter.
01:01:33 Et nous au SMAG, nous dialoguons avec eux régulièrement
01:01:35 et quand vous discutez avec notamment l'association des allocataires du RSA Iseroir,
01:01:40 ils vous disent une chose très simple, ils vous disent "nous, nous souhaitons pouvoir bénéficier des transports,
01:01:45 évidemment à un coût extrêmement accessible au regard de nos moyens limités,
01:01:48 mais nous souhaitons payer notre part à notre juste contribution.
01:01:51 Nous ne voulons ni la charité, ni la pitié, ni l'aumône, nous voulons payer en fonction de nos capacités.
01:01:56 Et quand vous avez un tarif à 2,50€, ils estiment que c'est leur capacité à pouvoir payer ce service et ils en sont fiers.
01:02:02 Et ils ne veulent pas de différences de traitement, ils ne veulent pas d'inégalité.
01:02:05 Et c'est aussi dans cette logique là qu'est construite notre tarification solidaire pour qu'elle soit adaptée à leurs besoins,
01:02:11 sans pour autant les mettre à l'écart.
01:02:13 Et je crois aussi qu'il faut savoir écouter ce que nous disent nos usagers.
01:02:16 - Sylvain Laval, on arrive au terminus de cette ligne, de cette émission.
01:02:19 Il vous reste un petite question cette fois, non pas à répondre mais à poser.
01:02:23 C'est à notre prochain invité, ce serait Didier Rambeau, sénateur de la majorité présidentielle,
01:02:28 qui a été réélu comme Guillaume Contard à la fin du mois de septembre.
01:02:31 Ce sera l'émission du 24 novembre puisqu'on fait une petite pause dans le QG politique.
01:02:35 Je serai pris sur d'autres occupations, notamment les rencontres ciné-montagne qui se passent au Palais des Sports de Grenoble.
01:02:41 Mais en tout cas, vous pouvez regarder la caméra en face de vous et poser une question à Didier Rambeau.
01:02:46 - Monsieur le sénateur, cher Didier, bonjour.
01:02:49 En tant que législateur, vous travaillez bien sûr sur l'évolution des lois et de la réglementation.
01:02:54 Et j'évoquais dans cette émission la complexité que nous avons aujourd'hui dans notre pays pour réaliser des infrastructures de transport importantes
01:03:02 au regard de la longueur des procédures et de leur lourdeur.
01:03:06 Alors, il serait intéressant que le Parlement, particulièrement le Sénat, puisse se saisir de cette question pour faire en sorte que les délais soient raccourcis,
01:03:14 que nous ayons peut-être des procédures spécifiques et adaptées pour pouvoir réaliser peut-être en deux ou trois ans ce que nous sommes aujourd'hui en capacité de faire en une dizaine d'années.
01:03:22 Parce que nous voyons bien que le besoin, il est maintenant, il est important, il est immédiat sur ces grands sujets.
01:03:27 Et donc, merci avec l'ensemble de vos collègues de l'action que vous pourrez avoir sur cette question.
01:03:31 - Merci, Sylvain Laval d'être venu dans le QG politique. Didier Rambeau vous répondra donc dans la prochaine émission.
01:03:37 Vous pouvez retrouver tous les QG en replay sur le site Internet de Télé Grenoble.
01:03:42 - Merci.
01:03:43 (Musique)
01:03:52 Merci.

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