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00:00Ce matin, sur CNews jusqu'à 10h30 et sur Europe 1 jusqu'à 9h30,
00:06la Haute Autorité de Santé est sûrement indispensable à la République française.
00:11Il se trouve qu'elle n'existait pas avant 2005,
00:14qu'elle est née sous Jacques Chirac
00:16et que la France de De Gaulle à Mitterrand ne s'en portait pas plus mal.
00:20C'est une autorité administrative indépendante
00:23qui échappe aux pouvoirs politiques,
00:25qui n'a aucune légitimité reçue du peuple.
00:28Elle emploierait plus de 500 agents
00:31avec un budget de fonctionnement proche de 70 ou 80 millions d'euros.
00:36Cette Haute Autorité de Santé a recommandé que la transition de genre
00:42soit prise en charge par la sécurité sociale dès l'âge de 16 ans.
00:47Par exemple, l'arynoplastie, le contour du visage, la grève des cheveux
00:51seraient remboursés pour un adolescent ou une adolescente de 16 ans
00:55qui en ferait la demande.
00:57La Haute Autorité de Santé est composée de 7 membres,
01:00mais elle a délégué son avis à un collège d'experts.
01:04Il se trouve que la justice administrative a demandé
01:08à la Haute Autorité de publier le nom de ces experts
01:11et la Haute Autorité a refusé.
01:14Voici comment fonctionne la France.
01:16Une autorité illégitime,
01:18une gabegie financière,
01:21des experts militants,
01:23et c'est le Figaro qui le révèle,
01:25un chirurgien spécialisé dans le changement de sexe
01:28et un psychologue exerçant au sein d'une association
01:31qui soutient l'accompagnement des transsexuels.
01:34Alors bien sûr, cet avis de la Haute Autorité de Santé
01:37a peu de chances d'être suivi,
01:39mais convenez que ce pays marche sur la tête.
01:42Souvent, j'ai utilisé l'expression « ouvrir le capot »
01:46au sujet d'une information qui arrivait au devant de la scène.
01:49Quand on ouvre le capot du fonctionnement de nos administrations
01:54on est à la fois effrayé, consterné et, disons-le, en colère.
02:01Il est 9h02.
02:03Channel Houston.
02:049h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe 1.
02:15Bonjour Pascal, bonjour à tous.
02:17Les choses se précisent pour Matignon.
02:19On attend la nomination du nouveau Premier ministre ce matin.
02:22François Bayrou est actuellement reçu par Emmanuel Macron à l'Élysée.
02:26Les deux hommes se sont déjà téléphonés hier soir.
02:29Le nom du maire de Pau circule beaucoup
02:31depuis la censure du gouvernement Barnier.
02:33Reste à savoir si le chef de l'État va lui annoncer
02:35qu'il l'a choisi pour Matignon
02:37ou, au contraire, pourquoi il ne l'a pas fait.
02:40L'homme qui hébergeait Morgane a passé la nuit en prison.
02:43Il a été mis en examen hier pour viol et soustraction de mineurs.
02:47Il a été placé en détention provisoire dans la foulée.
02:50Il a fini par reconnaître avoir eu une relation sexuelle
02:52avec l'adolescente de 13 ans au bout de sa quatrième audition.
02:56Cette relation était la seule et elle était consentie.
02:59Selon lui, Morgane sera à nouveau entendue
03:01par les enquêteurs dans la journée.
03:03Et puis la couronne d'épines du Christ
03:05est attendue aujourd'hui à Notre-Dame,
03:07cinq ans après l'incendie.
03:09C'est l'une des reliques les plus vénérées au monde.
03:11Alors elle sera accueillie comme il se doit.
03:13Une cérémonie est organisée aujourd'hui.
03:15Notez qu'à partir du 10 janvier,
03:17tous les vendredis, la couronne sera extraite du reliquaire
03:20et exposée aux pieds de l'hôtel.
03:22Voilà, pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
03:25Merci, chère Shana.
03:26Quand vous reviendrez lundi,
03:28il y aura sans doute un Premier ministre qui aura été nommé.
03:30On l'espère.
03:31Ne parlez pas trop vite.
03:33Je pense, je pense.
03:34Nous sommes vendredi 13,
03:36mais ce Premier ministre sera nommé un vendredi 13.
03:39Je salue Rachel Khan, Eugénie Bastier, Joachim Lefloquimade,
03:42Florian Tardif et Georges Fedec, bien évidemment.
03:46Elodie Huchard est en direct, je crois, de l'Elysée avec nous.
03:49Vous le savez, M. Bayrou est reçu à l'Elysée.
03:53A priori, s'il est reçu, c'est qu'il sera nommé Premier ministre.
03:57Elodie, bonjour.
04:01Écoutez Pascal, il faut faire attention
04:03parce qu'on se rappelle de certains exemples
04:05où un Premier ou une future Première ministre était reçu à l'Elysée.
04:09Tout le monde pensait que c'était fait
04:10et le rendez-vous s'était un peu moins bien passé que prévu.
04:13Effectivement, ça fait un peu plus d'une demi-heure maintenant
04:15que François Bayrou est reçu par le chef de l'État ici à l'Elysée.
04:19Première option, évidemment, et c'est la plus favorable à François Bayrou.
04:22Enfin, il est nommé Premier ministre.
04:24Je vous dis enfin parce que depuis 2017,
04:27cet allié du Président de la République ressort à chaque remaniement
04:30et à chaque fois, c'est le même sort.
04:32Ce n'est pas lui qui est choisi à la fin.
04:34C'est l'option 2.
04:35Emmanuel Macron annonce à François Bayrou
04:37que ça n'est pas l'heureux élu.
04:39Mais évidemment, comme le Modem est un allié important,
04:41il veut s'assurer de son soutien et le traiter,
04:44comme on dit dans le jargon.
04:45Et puis, dernière option,
04:46alors ça n'est pas la plus favorable justement
04:48et c'est surtout la suite du supplice chinois,
04:50c'est qu'Emmanuel Macron continue les consultations,
04:53continue les appels.
04:54On le sait aussi, on nous dit qu'il a beaucoup téléphoné cette nuit.
04:57En tout cas, on se rappelle de la promesse qui a été faite hier par l'Élysée.
05:00Le nom du Premier ministre doit être connu ce matin normalement.
05:04Eh bien, merci beaucoup.
05:06Ça voudrait dire qu'il y a un deal sans doute avec Bruno Retailleau
05:09parce que Bruno Retailleau resterait dans le gouvernement.
05:12Florian Tardif ?
05:13Oui, c'est les informations dont nous disposons ce matin.
05:15Vraisemblablement, François Bayrou aurait dealé avec Bruno Retailleau
05:19tout simplement parce que François Bayrou,
05:21si son nom revient régulièrement,
05:23s'il a été reçu à plusieurs reprises effectivement par Emmanuel Macron
05:26tout au long de la semaine,
05:27il y avait un blocage important vis-à-vis des Républicains
05:30compte tenu des positions qu'il avait eues en 99, en 2007, puis en 2012.
05:35C'est ce que je disais hier.
05:36Alors hier, beaucoup de gens m'ont dit
05:37« Vous êtes dur avec Monsieur Bayrou »
05:39et c'était sans doute vrai.
05:40Et je pense que ce que j'aurais dû dire,
05:42c'est que c'est un homme de la Quatrième République
05:45qui est dans la Cinquième République.
05:47Et en fait, c'est un centriste.
05:49Et les centristes, c'est les anciens MRP.
05:51Et effectivement, ça change, ça fluctue en fonction des journées.
05:57Alors moi, mon ADN, ça peut me percuter
05:59parce que j'aime bien les gens qui ont des idées et qui sont...
06:03Moi, je vais raconter une petite anecdote.
06:06Je vais raconter une petite anecdote personnelle
06:07avec François Bayrou en 2017.
06:08J'avais fait un édito sur Europe 1,
06:10très critique sur Emmanuel Macron,
06:12qui avait cité Charles Péguy dans l'une de ses discours.
06:14J'avais dit « Emmanuel Macron n'a rien à voir avec Péguy.
06:17En marche, c'est le contraire de ce que voudrait Péguy. »
06:20Et François Bayrou m'avait appelé pour me féliciter
06:23en me disant « Vous avez totalement raison.
06:24Péguy n'aurait jamais voté En marche. »
06:26Et trois jours après, il rejoignait Emmanuel Macron.
06:28Oui, mais...
06:30Alors évidemment...
06:32Après, il y a une chose qui est juste,
06:34qu'on m'a dit aussi,
06:35mais tous les hommes politiques sont comme ça.
06:37Alors, j'ai envie de dire tous non.
06:39Non, tout le monde ne trahit pas.
06:41En tout cas, tout le monde ne change pas de camp.
06:43Tout le monde ne...
06:44Alors, il peut avoir des convictions.
06:46On parle de Bruno Retailleau.
06:47Moi, j'ai le sentiment que Bruno Retailleau,
06:49il a des convictions, une ligne directrice.
06:51Et puis, je pourrais citer d'autres gens à gauche
06:53qui ont également des convictions très fortes.
06:55Ce serait une heureuse nouvelle pour la France
06:57que Bruno Retailleau reste ministre de l'Intérieur.
06:58Maintenant, il y a quand même de quoi être inquiet
07:00quand on entend François Bayrou, la semaine dernière,
07:02dire qu'il faut mettre de côté, dans l'année qui vient,
07:05les sujets qui fâchent.
07:06En l'occurrence, c'est les retraites et l'immigration.
07:08Mettre de côté ces sujets-là qui ne fâchent pas,
07:10d'ailleurs qui rassemblent 80% des Français,
07:12c'est la garantie de l'immobilisme.
07:13Comme si le pays, la nation française,
07:15avec les défis vertigineux qui l'attendent,
07:17pouvait se permettre ce luxe.
07:18Comme si les élections ne comptaient pour rien, finalement.
07:20En fait, ça peut être effectivement...
07:22Alors, il faut attendre, bien sûr,
07:23mais un gouvernement, une sorte de non-gouvernement,
07:25c'est-à-dire que le fait qu'il n'y ait pas de 49.3,
07:28le fait qu'il n'y ait pas de motion de censure,
07:30le fait qu'il n'y ait pas de dissolution,
07:32peut arranger tout le monde.
07:33Oui, ça arrange tout le monde.
07:34Sauf les Français.
07:37Eugénie Basquet.
07:38On sera obligés de prendre des décisions.
07:39Et je dois dire, François Bayrou, en 2007,
07:43c'était l'un des rares politiques
07:44qui parlait de la question de la dette et du déficit.
07:46Il avait fait d'ailleurs 18% à cette époque,
07:48en accent la campagne,
07:50sur la question de la déficit et de la dette.
07:52Aujourd'hui, est-ce qu'il va reprendre
07:55cette hantienne de mettre de l'ordre
07:58dans nos finances publiques ?
07:59Je n'en suis pas sûre,
08:00parce qu'il faut aussi énormément de courage politique
08:02pour s'aborder ces sujets.
08:03Mais moi, je vous trouve un tout petit peu dur
08:06sur François Bayrou,
08:07parce que c'est l'homme effectivement du milieu, certes,
08:09mais il est resté sur quand même des positions,
08:12notamment sur sa vision de la France.
08:14Il a quand même une pensée.
08:15Le travail qu'il a fait dans sa ville de Pau,
08:17c'est quand même un homme de terrain,
08:19c'est quand même un homme aussi d'histoire,
08:20c'est un homme de culture.
08:22Alors certes, ce n'est peut-être pas
08:24ce qui anime aujourd'hui,
08:26mais moi, lorsque j'ai du sens et de la pensée...
08:28J'entends bien Rachel Kerr,
08:29mais il appelle à voter François Hollande en 2012.
08:33Pas en 2012, mais en 2017.
08:37Et en 2012, il explique au monde entier...
08:40Et là, il va travailler avec Bruno Retailleau,
08:42qui est sans doute plus à droite
08:44que Nicolas Sarkozy, il l'était.
08:46Mais peut-être que c'est un homme qui fédère.
08:49Oui, mais c'est pour ça que je prends
08:53l'exemple des hommes de la...
08:55J'ai dit MRP.
08:56Les MRP, c'était ça.
08:59C'était exactement ça sous la quatrième république.
09:01Nous sommes retournés dans la quatrième république.
09:03Il y a un côté quatrième.
09:05Le pire de la quatrième et le pire de la cinquième.
09:07Il est plutôt logique que ce soit un profil de ce type.
09:11Mais comment tu peux réunir tout le monde
09:14dans la même pièce avec des idées aussi différentes ?
09:17On va écouter beaucoup de réactions ce matin.
09:19Déjà celle d'hier soir avec M. Bardella,
09:21qui s'est exprimée sur M. Barnier, notamment.
09:26Jordan Bardella.
09:27Est-ce qu'on peut l'écouter ?
09:29Marine Lanson, qui me demande.
09:32Allons-y.
09:34Le Rassemblement national est le parti politique
09:36pour lequel les Français ont le plus voté
09:38lors des dernières élections européennes et législatives.
09:40Nous avons le premier groupe à l'Assemblée nationale.
09:43Et on ne peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé.
09:45Michel Barnier a souhaité,
09:47à la tête d'un gouvernement dit de droite,
09:49mener une politique socialiste,
09:50faire fi des demandes qui étaient celles
09:52du Rassemblement national.
09:53Or, moi, je viens dire ce soir
09:55qu'on a un président de la République
09:57qui est un président bunkerisé,
09:59qui semble prendre une forme de plaisir
10:01au temps qu'il passe,
10:02puisque l'attention semble être focalisée sur lui.
10:04Je pense que les Français qui nous regardent ce soir,
10:08ils ont des inquiétudes très concrètes.
10:10Je voulais vous faire écouter un deuxième passage
10:12sur les noms qui circulaient hier soir.
10:14On l'a déjà.
10:15Et M. Bardella, à Laurence Ferrari
10:17et à Sonia Mabrouk a donné son sentiment.
10:22En l'état actuel des choses,
10:24les noms...
10:25Ça veut dire que vous allez censurer toutes ces personnes ?
10:27Non.
10:28Moi, j'ai indiqué très clairement
10:30que nous censurerions tout profil,
10:33tout potentiel chef de gouvernement
10:35qui serait issu de la gauche.
10:37Pour une raison très simple,
10:39c'est que le projet porté par la gauche
10:41et par l'extrême gauche
10:43où le joug de M. Mélenchon est un projet dangereux
10:46qui transformerait la France en Venezuela sans le pétrole.
10:49On les a vus à l'Assemblée nationale ces dernières semaines
10:51inventer des taxes tous les quatre matins,
10:53alourdir de manière très considérable
10:55la facture de la dépense publique.
10:57Et il serait profondément irresponsable
10:59que de remettre le pays entre les mains
11:01de la gauche et de l'extrême gauche.
11:02On a indiqué qu'on était parfaitement disposés
11:04à dialoguer et à être reçus immédiatement
11:06par un Premier ministre qui serait issu,
11:07par définition, de la droite ou du centre.
11:09Mais si c'est pour poursuivre la politique d'Emmanuel Macron,
11:12ça ne va pas être possible.
11:13Évidemment, c'est en 2012
11:15le soutien de François Bayrou à François Hollande,
11:20puisqu'en 2007, c'était Ségolène Royal
11:22qui était candidate.
11:23Chacun son souvien.
11:25Je vous propose d'écouter des réactions ce matin
11:27sur une nomination possible.
11:29D'abord, Manon Aubry qui s'est exprimée sur François Bayrou.
11:32Elle était ce matin sur Europe 1 et sur CNews.
11:35François Bayrou, c'est un des premiers soutiens
11:38d'Emmanuel Macron en 2017 à l'élection présidentielle.
11:41François Bayrou, il a été, par ailleurs,
11:43commissaire au plan.
11:44On ne sait pas très bien ce qu'il a fait
11:46comme commissaire au plan,
11:48mais il est l'incarnation même du macronisme.
11:51Et donc, comment se fait-il
11:53que quand Emmanuel Macron perd l'élection,
11:56il veuille à tout prix nous imposer
11:58la continuité de sa propre politique ?
12:01Vous voyez bien que ça ne marche pas.
12:03Quelle serait l'autre solution ?
12:07Quelle serait l'autre solution ?
12:09Je la connais.
12:11Je la connais.
12:13C'est le méchant, Georges Pénic.
12:15Vous développez.
12:16J'ai envie de dire à François Bayrou,
12:18bonne chance.
12:20Voilà.
12:21Bonne chance.
12:22Je lui souhaite de réussir
12:25à maintenir la France la tête au-dessus de l'eau
12:28jusqu'à ce qu'il y ait de nouvelles élections générales.
12:32Mais il ne faut pas des élections...
12:34François Bayrou a une très longue expérience politique.
12:38C'est un indémocrate chrétien.
12:39C'est quelqu'un qui parle à tout le monde.
12:41Donc, on ne peut pas avoir d'appui défavorable,
12:44même si j'ai regretté à l'époque son soutien à François Hollande
12:47et non pas à Nicolas Sarkozy.
12:49Même si c'est lui qui est faiseur de roi.
12:51C'est lui qui a fait élire également Emmanuel Macron
12:54lorsqu'il se retire de la présidentielle.
12:56Donc, je crois que cette personnalité,
13:00elle correspond...
13:01Quelle est la différence idéologique
13:03entre François Bayrou et Michel Barnier ?
13:05Ils sont tous les deux des centristes,
13:07libéraux, européens,
13:09vaguement peut-être avec un petit tropisme à droite.
13:13Quelle est la différence ?
13:14Le terrain.
13:15Le terrain ?
13:16Mais Michel Barnier était un homme de terrain.
13:18On sait très bien que Michel Barnier est tombé
13:20par manque de souplesse
13:22avec le Rassemblement national.
13:24Vous croyez que François Bayrou va accéder
13:26à toutes les demandes de Marine Le Pen ?
13:27Je pense qu'il peut être...
13:28En tout cas, il tirera les leçons
13:31de l'expérience de l'ascenseur aérien.
13:33Après son inflation, la France avancera d'un grand pas.
13:35Franchement.
13:36Mais ce que je veux dire,
13:37c'est que la situation est totalement bloquée.
13:39Elle ne peut être débloquée.
13:40Ce qu'il faudrait, c'est à mon avis,
13:41c'est un gouvernement technique
13:42qui tienne jusqu'aux prochaines législatives,
13:44des législatives avec une proportionnelle
13:46qui changerait un peu la donne.
13:47Mais la première chose qu'il va dire,
13:49c'est proportionnel.
13:50Oui, c'est pour ça qu'il est là.
13:52C'est pour ça qu'il est là.
13:53En fait, pourquoi il va rallier les souples ?
13:55Pourquoi personne...
13:56Quand je dis ces petits arrangements
13:58entre amis,
14:00c'est ça la Quatrième République.
14:01C'est je te donne la proportionnelle.
14:03On va être au cœur de ça.
14:05Le PS ne votera pas la censure
14:06parce qu'il y aura la proportionnelle.
14:08Donc, le PS peut se détacher d'Alephi.
14:10Vous parlez de la Quatrième ?
14:11Donc, tu auras les listes du PS
14:13et les classiques du PS auront leur siège.
14:16Monsieur Ford, il sera content
14:17puisqu'il sera premier, deuxième, troisième, quatrième, cinquième.
14:19C'est comme ça que ça se passe.
14:21Ça s'appelle du marchandage.
14:24Donc, évidemment, c'est la quatrième.
14:25C'est l'exact contraire de ce qu'a voulu
14:27le général De Gaulle dans la Cinquième.
14:29Et comme vous n'avez pas de motion de censure
14:30et comme vous n'avez pas de 49.3
14:32et comme vous n'avez pas de dissolution,
14:33il ne se passe rien.
14:34C'est la Quatrième République
14:36plus le pire de la Cinquième République dévoyée,
14:38à savoir l'obsession égotique du coup d'après
14:40avec chacun qui pense à 2021.
14:41Sauf si on mettait une prime majoritaire
14:42et une proportionnelle avec prime majoritaire.
14:44Ce qui n'est pas très consensuel
14:45en dehors du RN aujourd'hui.
14:47Ce serait sans doute souhaitable en effet.
14:49Autre réaction ce matin
14:51que je vous propose d'écouter,
14:53Stéphane Troussel.
14:55Stéphane Troussel sur...
14:57Non, sur M. Cazeneuve.
14:59Pourquoi écouter M. Troussel ?
15:02C'est Marine Lanson qui me dit ça.
15:04Mais M. Cazeneuve, à priori,
15:05il n'est pas Premier ministre.
15:07Donc M. Vallaud.
15:09On va écouter M. Vallaud
15:10sur un Premier ministre de gauche.
15:13On l'a exprimé clairement
15:14auprès du Président de la République.
15:16Un Premier ministre de gauche
15:17ouvert aux compromis,
15:18qui répondent aux urgences
15:20des Françaises et des Français.
15:22Parce que c'est au fond la seule chose
15:23qui est importante.
15:24C'est qu'est-ce qu'on apporte
15:25comme réponse concrète
15:26aux difficultés de la vie quotidienne
15:27et aux urgences des Françaises.
15:28Si le Premier ministre n'est pas de gauche,
15:29les socialistes ne rentreront pas
15:31au gouvernement.
15:32En revanche,
15:33nous aurons besoin,
15:35sans aucun doute,
15:36de trouver un chemin de compromis.
15:38Nous voulons un Premier ministre de gauche
15:40ouvert aux compromis.
15:41Mais la question qui se pose
15:42aujourd'hui beaucoup...
15:43C'est quoi votre question du compromis ?
15:44En fait, cette question-là,
15:45il faut la poser en particulier
15:47au Bloc central,
15:48qui, depuis des semaines,
15:49n'a été que en défense du bilan,
15:50tout le bilan,
15:51rien que le bilan d'Emmanuel Macron.
15:52On l'a vu encore,
15:53d'une certaine manière,
15:54dans les discussions hier
15:55au sujet de la loi spéciale.
15:58On a besoin de bouger.
16:00On a besoin de se poser la question
16:01de l'intérêt des Français.
16:02L'intérêt des Français ?
16:04Il est où, l'intérêt des Français ?
16:06L'énorme problème, Pascal,
16:08dans la pièce,
16:09c'est le Front républicain.
16:10Le Front républicain
16:11est une énorme arnaque électorale
16:12qui fait qu'on est aujourd'hui bloqués.
16:14Ils ont fait une alliance électorale
16:16qui ne s'est pas traduite
16:17en alliance gouvernementale.
16:18La logique,
16:19ce serait que les macronistes
16:20gouvernent avec l'extrême-gauche,
16:21avec qui ils se sont alliés
16:22pendant les élections.
16:23Ils ne veulent pas le faire,
16:24c'est de l'hypocrisie.
16:25Et dans un pays normal,
16:26soit il y aurait le centre
16:28qui gouvernerait avec l'extrême-gauche,
16:30parce qu'ils ont été alliés
16:31pendant les élections,
16:32soit il y aurait la droite
16:33et l'extrême-droite
16:34qui gouverneraient ensemble.
16:36Il y aurait un gouvernement
16:37avec M. Retailleau
16:39et des gens du RN.
16:40Ils n'ont aucune différence
16:42idéologique majeure entre eux
16:43à part sur la question de l'économie.
16:44Allez expliquer ça à Georges Fenech.
16:45C'est juste qu'on vit dans un monde...
16:46Allez expliquer à Georges Fenech
16:47que Bruno Retailleau
16:48doit travailler avec M. Chenu.
16:49Ce bordeau sanitaire,
16:50ce Front républicain,
16:51c'est ça qui pourrit
16:52la Ve République.
16:53Vous êtes en train de détruire
16:54la Ve République
16:55à cause du Front républicain.
16:56Parce qu'un système majoritaire
16:58ne fonctionne pas
16:59quand 30 % de l'électorat
17:01est marginalisé.
17:02Allez expliquer.
17:03Je suis en train de l'expliquer.
17:04Mais il est buté là-dessus.
17:05Il n'a pas compris.
17:06Il est en 1900.
17:07C'est ça qui détruit
17:08le Front républicain.
17:09Le Front républicain,
17:10le camp sanitaire,
17:11il peut marcher
17:12quand il y avait 10-15 % du RN.
17:13Mais quand c'est 30 %,
17:1435 % de l'électorat,
17:16ça casse le système.
17:17Le système, il est bloqué.
17:18Ça s'appelle
17:19le programme commun de la droite.
17:20Ça continuera.
17:21Mais il va vous expliquer
17:23que le FN
17:24a été fondé
17:25avec des Waffen-SS.
17:26Je le connais,
17:27Georges Fenech.
17:28Il va se faire bloquer
17:29tant qu'il y aura
17:30une marginalisation
17:31du RN.
17:32Mais Georges,
17:33il s'en fiche.
17:34Vous pouvez répondre,
17:35M. Fenech.
17:36Vous pouvez répondre.
17:37Répondez.
17:38Répondez.
17:39Qu'est-ce que vous voulez
17:40que je réponde ?
17:41Qu'est-ce que vous venez
17:42de dire ?
17:43Argumentez.
17:44C'est un vrai débat.
17:45C'est un vrai débat,
17:46le programme commun de la droite.
17:47J'appartiens à une famille
17:48des sens gaullistes.
17:49C'est ça.
17:50C'est ça.
17:51C'est ça.
17:53Ça n'a pas une réponse.
17:54Ça ne veut rien dire.
17:55Voilà.
17:56Donc, j'ai mené mes campagnes
17:57à l'époque.
17:58Voilà.
17:59Aujourd'hui, vous venez me dire
18:00qu'il faut rallier.
18:01Non.
18:02Je ne dis pas rallier.
18:03Je ne dis pas rallier.
18:04Je ne dis pas rallier.
18:05En fait,
18:06vous êtes prêt
18:07à toutes les alliances,
18:08vous,
18:09sauf avec le RN.
18:10Non, mais moi,
18:11je ne fais pas le jugement
18:12de morale vis-à-vis
18:13du RN
18:14qui n'est plus
18:15le FN.
18:16Je dis simplement
18:17que je ne me reconnais pas
18:18notamment dans sa politique économique.
18:19Oui, vous êtes totalement droit.
18:20Pas du tout.
18:22Non, mais dites.
18:23Allez-y.
18:24Faites.
18:25On n'en est pas là.
18:26En tout cas,
18:27la proportionnelle,
18:28ce n'est pas la Vème République.
18:29Donc, vous avez un président
18:30de la République
18:31qui va terminer son deuxième mandat
18:32avec la proportionnelle.
18:33C'est formidable.
18:34C'est vraiment formidable.
18:35Je veux dire,
18:36la Vème République,
18:37c'est la seule chose à peu près
18:38qui tenait debout.
18:39La Vème République.
18:40Eh bien, elle sera par terre.
18:41Oui.
18:42Elle est déjà par terre.
18:43Oui.
18:44Les pouvoirs exorbitants
18:45pris par la Commission européenne,
18:46le gouvernement des juges
18:47et le quinquennat
18:48qui a neutralisé le Parlement,
18:49elle était déjà bien abîmée.
18:50Est-ce que je peux vous faire écouter ?
18:51Alors, effectivement,
18:52Marine Lenson me disait
18:53qu'on peut écouter M. Troussel
18:54parce que c'est un porte-parole du PS.
18:56Et effectivement,
18:57l'hypothèse Cazeneuve existe quand même.
18:59Donc, je vous propose
19:00d'écouter M. Troussel.
19:03Je suis socialiste.
19:05Et Bernard Cazeneuve,
19:06chacun connaît son parcours,
19:07chacun connaît les valeurs
19:09qui sont laissées à lui.
19:10Pour vous, il est de gauche ?
19:11Oui, il est de gauche,
19:12bien évidemment.
19:13Et donc, que nos partenaires
19:14n'aient pas la même conception
19:15sur ce sujet,
19:16c'est...
19:17C'est embêtant quand même.
19:18Mais attendez,
19:19c'est à la fois leur problème
19:21et puis, par ailleurs...
19:22Le vôtre aussi.
19:23Mais attendez, par ailleurs,
19:24bien évidemment,
19:25il faut bien reconnaître
19:26que dans la coalition
19:28à la fois à laquelle
19:29nous avons participé,
19:31le Nouveau Front Populaire,
19:32et qui a été placé en tête,
19:34Bernard Cazeneuve n'y a pas pris sa part.
19:36C'est un fait également.
19:37Donc, que ça suscite
19:39une appréciation différente
19:41de la part de nos partenaires,
19:43il faut l'admettre.
19:46C'est très intéressant.
19:47Rachel Kahn.
19:48Non, mais c'est très intéressant
19:49parce que ça montre exactement
19:51le contexte dans lequel nous sommes
19:53lorsqu'un nom sort.
19:55Et là, en plus, Bernard Cazeneuve,
19:57qui est quand même quelqu'un de remarquable,
19:59notamment sur les fondamentaux
20:01de notre devise républicaine,
20:03un nom sort,
20:04il faut à tout prix
20:05désinguer ce nom.
20:06C'est vraiment insupportable.
20:07Moi, je trouve que cette manière,
20:09ce comportement,
20:10ces méthodes politiques
20:12qui normalement devraient être motrices
20:13de la réconciliation entre les Français,
20:15ils ne sont pas à la hauteur
20:16de nos enjeux, véritablement.
20:18Alors, je vous propose peut-être
20:19une dernière intervention.
20:22C'est Thomas Cazeneuve.
20:23Cette fois, il est député Ensemble Cazenave.
20:25Thomas Cazeneuve,
20:26il est député Ensemble pour la République
20:28et il parle du Premier ministre
20:30qui dépendra du Rassemblement national.
20:33Moi, je ne souhaite pas
20:34qu'on dépende du Rassemblement national.
20:36Je ne souhaite pas qu'on négocie
20:37avec le Rassemblement national.
20:38Moi, je considère qu'ils sont légitimes,
20:40les députés du Rassemblement national.
20:41Il n'y a pas de problème avec ça.
20:42Ils ont été élus par les Françaises et les Français.
20:44C'est des adversaires politiques.
20:46On ne partage pas leurs visions,
20:47on ne partage pas leurs projets
20:48et donc on ne négocie pas avec eux.
20:50On ne décide plus en fonction d'eux.
20:51Non, je ne souhaite pas
20:52que le prochain gouvernement...
20:53C'est allé trop loin, ça, dans la presse.
20:55Absolument.
20:56Je ne souhaite pas
20:57que le prochain gouvernement
20:58soit dans une situation
20:59où il dépend du bon vouloir
21:00du Rassemblement national sur son avenir.
21:02D'où la question prioritaire pour moi
21:04de trouver un accord à minima
21:07avec notamment le Parti socialiste
21:09pour donner de la stabilité
21:11au prochain gouvernement.
21:12Alors, les deux prochaines années,
21:14moi je vous le dis,
21:15scénario possible.
21:17Comme le RN est prêt aujourd'hui,
21:20s'il y avait élection demain,
21:21Marine Le Pen serait peut-être élue.
21:23Que les autres ne sont absolument pas prêts.
21:25Tout le monde va avoir intérêt
21:26à gagner du temps.
21:27Les macronistes pour avoir un candidat,
21:29les LR pour chercher également une possibilité,
21:32l'EPS pour chercher un candidat
21:34et se reconstruire,
21:35et puis LFI...
21:37Non, il y en a deux qui sont prêts.
21:39La France insoumise est prête.
21:41C'est les deux seules qui ont intérêt
21:43à une présidentielle anticipée.
21:44Les autres n'ont pas intérêt.
21:46Donc il ne se passera rien.
21:47Bravo.
21:48Mais Madame Le Pen,
21:50face à ce spectacle-là...
21:52Je ne suis pas sûre.
21:53Comment ?
21:54Je ne suis pas certain.
21:55Elle gagne des points dans l'opinion.
21:56Une campagne éclair de Giscard d'Estaing
21:58qui avait été élue.
22:00Il a fallu quoi ?
22:01Deux mois de campagne pour être élue ?
22:02Son nom a émergé comme ça ?
22:04Face à un François Mitterrand
22:06qui était très haut,
22:07très très haut au premier tour.
22:09Il n'avait pas les armes de bois.
22:11Ce n'est pas la longueur de se préparer.
22:13Je ne comprends pas qui...
22:15Vous dites qu'il n'y a que deux candidats possibles.
22:18Si jamais il y avait une élection anticipée,
22:20vous dites que c'est Jean-Luc Mélenchon et Marie Le Pen.
22:22Je dis non.
22:23Et qui vous connaissez ?
22:25Il y a d'autres personnalités.
22:27Edouard Philippe avait un peu expiré
22:29sur sa candidature.
22:30Il y a eu un sondage hier,
22:31il n'y en a pas un qui décolle.
22:33Jean-Henri Guaino ?
22:34Il y en a bien.
22:36Il y a des prétendants.
22:39Vous avez compris le scénario possible.
22:43Tout le monde a intérêt à gagner du temps.
22:45Et c'est ça que les Français vont comprendre.
22:47Ces petits arrangements entre amis
22:49ou entre ennemis.
22:51Entre ceux qui ne veulent rien faire
22:53pour gagner du temps.
22:54Ça ne tiendra pas.
22:55Si, ça tiendra.
22:56Parce qu'ils ont intérêt.
22:57Mais ils ont intérêt.
22:59Mais ils ont intérêt.
23:01Comment vous renversez ça ?
23:03Ils ont tous intérêt.
23:05Je te tiens.
23:08La pression du pays, vous allez voir.
23:10Tu te tiens par la barbichette.
23:12Par la barbichette, tu te tiens.
23:14Notre ami Thomas Hyde est avec nous.
23:16Thomas ?
23:17J'ai bien vu votre stratégie
23:18pour gagner du temps.
23:19Vous aussi, Pascal.
23:21Gagner du temps.
23:23Vous savez qu'on va marcher
23:25sur vos plates-bandes tout à l'heure.
23:27Parce qu'on recevra Delphine Depardieu
23:30et Arnaud Denis
23:32qui ont joué...
23:34Les Lys sont dangereuses.
23:36Madame Depardieu,
23:38elle a eu hier le prix du brigadier.
23:42C'est ce que c'est.
23:43C'est le meilleur acteur de l'année.
23:45Brigadier.
23:46Le bâton.
23:47C'est le bâton.
23:48Nous, on sera avec Laurent Gérard,
23:50qui vous imite dans son dernier spectacle.
23:52C'est vrai.
23:54Je l'ai vu vendredi dernier.
23:56Il est avec vous, Laurent ?
23:57Il sera là tout à l'heure.
23:58Vous lui parlerez à 11h.
24:00Ça sera parfait.
24:02À tout à l'heure, Pascal.
24:05Europe 1 Culture Média
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