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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00Elisabeth Lévy est avec nous ce soir, Olivier Dardigold, Georges Fenech, Philippe Bilger,
00:05Yohann Ouzaï sont là et nous allons commencer cette émission par le procès Mazan puisqu'on
00:10arrive effectivement au dernier jour, aux dernières prises de parole.
00:14Gisèle Pellicot a pris la parole, certains accusés reconnaissent le viol mais j'ai eu
00:19beaucoup de mal à entendre que finalement c'était d'une grande banalité de violer
00:24Gisèle Pellicot, a-t-elle dit ? Comment peut-on sortir de cette chambre après avoir vu ce
00:29corps inerte et ne pas aller voir la police ? Elle a ajouté « Pour moi, c'est le procès
00:34de la lâcheté, je ne vais pas en dire plus, il est temps que cette société machiste,
00:39patriarcale change, qu'on change le regard sur les viols ».
00:44Alors ça, c'est Gisèle Pellicot, Dominique Pellicot, l'accusé, a pris la parole, aujourd'hui
00:50c'est un face-à-face entre, j'ai envie de dire, Dominique Pellicot, sa femme, sa
00:55fille, ses enfants.
00:56Dominique Pellicot a dit « Je pense que cette fissure que j'ai gardée », il parle manifestement
01:02du viol qui a été commis contre lui, « se rapproche de ça, de ce que j'ai vécu à
01:0814 ans, le fantasme que j'ai fait revivre indélicatement à ce rapproche de ça », évidemment
01:14le mot « indélicatement » me paraît inapproprié, « si j'en suis arrivé à faire ce que j'ai
01:18fait par l'intermédiaire de personnes qui ont volontairement accepté ce que je proposais,
01:23c'est pour soumettre une femme insoumise, donc on comprend que sa femme était une femme
01:29insoumise, à ses yeux, c'était mon fantasme, égoïste, sans la faire souffrir, prenez
01:35mon mobile comme vous le voulez, mais c'est comme ça.
01:38Et puis il y a eu Caroline Darrian qui est sa fille, hier on avait entendu son fils,
01:44« tu mens, tu mens », elle dit à son père, « tu n'as pas le courage de dire la vérité,
01:48même concernant ton ex-femme, tu mourras dans le mensonge, tu es seule dans le mensonge,
01:53c'est bien dommage pour toi, tu n'as pas de face ».
01:56Alors Marie-Victoire Diodonné est avec nous à Vignon, bonsoir Marie-Victoire, je viens
02:01de dégrainer ces prises de parole que vous avez écoutées à l'intérieur du tribunal,
02:06c'était un face-à-face, je l'ai dit aujourd'hui, entre Dominique Pellimco et sa femme et sa
02:11fille.
02:12Qu'est-ce que vous retenez de cette journée ?
02:14Eh bien Pascal, je retiens la même formule que vous, c'est Gisèle Pellimco qui a débuté
02:22cette journée par une formule choc, ce procès est celui de la lâcheté, puisque cette audition
02:28était probablement la dernière occasion pour Dominique Pellimco d'apporter des réponses
02:33à Caroline, sa fille convaincue d'avoir été violée par son père, mais pleurant
02:38sur lui-même, l'accusé a donné la même réponse que la veille, « je ne t'ai jamais
02:43rien fait, jamais ». C'est alors que la voix de Caroline éclate dans la salle d'audience,
02:49« tu mens, tu mens, tu n'as pas le courage de dire la vérité, tu mourras dans le mensonge,
02:54tu es seule dans le mensonge ». Pendant ce temps, Gisèle Pellimco écoute, calme, elle
02:59qui a déclaré dans la matinée la nécessité de changer de regard sur le viol.
03:04Le viol et la notion de consentement ont notamment été particulièrement abordés tout au long
03:09de l'après-midi, à travers la lecture des procès verbaux des auditions de Dominique
03:14Pellimco, qui a été mise en examen dans deux affaires non résolues de tentatives
03:19de viol et de meurtre dans les années 1990, alors les faits sont aujourd'hui prescrits,
03:25mais semblent pour les avocats potentiellement éclairer la personnalité de l'accusé.
03:30Avant la suspension de la séance ce soir, les avocats de la défense ont justement interrogé
03:35Dominique Pellimco sur son potentiel de manipulation et d'emprise sur son épouse, mais également
03:40sur les 50 co-accusés.
03:42Eh bien merci beaucoup Marie-Victoire Diodonné, je vous propose d'écouter l'avocate de
03:47Dominique Pellimco, maître Zavarro, que vous connaissez, que vous avez beaucoup vu depuis
03:52le début du procès.
03:53Que Dominique Pellimco soit un manipulateur, ce n'est encore une fois pas une surprise,
04:01ce qui avait déjà été dit dans le cours de l'instruction, donc on continue sur ce
04:06sujet-là.
04:07Moi je pense que ces gens-là veulent s'exonérer de leur responsabilité en chargeant justement
04:14celle de M. Pellimco.
04:16Et cette avocate, madame Zavarro, a également évoqué la présence de la fille de Dominique
04:23Pellimco, qui imagine, qui pense que son père l'a violée clairement, elle s'est exprimée
04:30sur ce sujet.
04:31Concernant Caroline, il n'y a pas eu de surprise, il n'a pas dit autre chose que ce qu'il a
04:35déjà dit dans le cadre de ces débats, c'est-à-dire qu'il ne sait pas que le montage, il l'assume,
04:40il l'a fait sur demande de quelqu'un, mais qu'en revanche les photos, il ne sait pas
04:44qui les a prises, en tout cas ce n'est pas lui qui les a prises, il n'a pas le souvenir
04:48de les avoir prises.
04:49Elle ne le croit pas, on est impuissant par rapport à ça, encore une fois je le dis et
04:53je le répète, on est sur deux voies parallèles qui ne se rejoindront jamais, dans le sens
04:57où d'un côté on a une femme qui a une conviction, et je respecte cette conviction,
05:01mais il y a aussi d'un autre côté un homme que je respecte également, dans son propos
05:05de dire qu'il n'a jamais sédaté et drogué sa fille.
05:07Philippe Bilger, vous qui avez longtemps été évidemment avocat général, je l'ai dit
05:12hier soir, Mme Zavarro, elle défend l'indéfendable, et je trouve qu'elle le fait bien, vous avez
05:18parfaitement raison, avec beaucoup de dignité et vraiment beaucoup de forme d'élégance,
05:25mais que peut-elle dire, comment défendre un tel homme et que peut faire la justice
05:31sinon le condamner ?
05:32Mais comment dirais-je, Pascal, si j'étais passé du côté du barreau, je n'aurais
05:39jamais eu le moindre mal pour défendre même le pire des criminels.
05:43Moi, comment dire, tout ce qui est humain me passionne.
05:49Et donc, je ne me suis jamais posé la question, évidemment je n'ai pas eu à le faire dans
05:57ma vie professionnelle, mais je n'aurais jamais eu aucun mal, si j'avais profondément aimé
06:03le métier d'avocat, pour d'autres raisons, je préférais celui de magistrat, je n'aurais
06:09jamais eu aucun mal à défendre à ma manière même le criminel le plus endurci.
06:17Mais quand même, si on peut, je voudrais revenir sur la phrase de Mme Pellicot qui
06:25dit qu'il faut qu'on change de regard sur le viol, et cette femme est admirable,
06:30ça fait écho à ce que nous disions précédemment avant l'émission, mais néanmoins cette
06:37phrase laisse penser que la société française aurait un regard complaisant sur le viol.
06:42Pardon, mais c'est complètement faux, on confond encore une fois la norme et la marge,
06:48la norme sociale, la norme légale, la norme personne ne défendra, ni même dans un groupe
06:55ou vraiment dans des groupes marginaux justement par rapport à la loi, personne ne défendra
06:59le viol.
07:00Aujourd'hui, c'est quand même, certainement il y en a encore qui passent entre les mailles,
07:06mais si vous allez vous plaindre d'un viol, pardon, on ne peut pas dire, comme c'était
07:10le cas avant, la justice va vous envoyer balader, la police ne va pas vous écouter.
07:13Et tout ce procès, les féministes aussi beaucoup, ont essayé de faire de ce procès
07:19non pas un fait divers, comme vous le disiez d'ailleurs vous-même je crois hier soir,
07:23mais un fait de société, et bien non, je ne crois pas que ça rende compte de la place
07:27des femmes dans notre société.
07:28Non mais je suis assez d'accord avec vous, ce n'est pas un fait de société, mais
07:32ce qui est vrai, convenez que le rapport des hommes envers les femmes a changé depuis
07:3920 et 30 ans, et qu'ils ne se permettaient plus ce qu'ils se permettaient dans l'entreprise
07:45il y a 30 ou 40 ans, et que c'est une bonne chose, ni en actes, ni en paroles.
07:49Permettez-moi juste de dire une chose là-dessus, vous avez raison, maintenant…
07:52Mais c'est important quand même !
07:53Non mais bien, vous avez raison, je ne crois pas qu'avant…
07:55Mais c'est essentiel !
07:56Je ne crois pas qu'on soit passé de l'ombre à la lumière, je ne crois pas à cela.
07:58Je ne crois pas qu'avant…
07:59Je pense que dans l'entreprise…
08:00Ah bah dans l'entreprise !
08:01Je ne crois pas qu'avant c'était un calvaire pour toutes les femmes, écoutez, regardez
08:07les films des années 70, vous ne voyez pas seulement, c'est quand même, ce n'est
08:11pas vrai que toutes les femmes vivaient malheureuses, mais ce qu'on voit aussi c'est que la sexualité
08:14il y a quelque chose, il y a une part indomesticable, voilà.
08:17Vous voyez bien Pascal, vous voyez bien qu'il ne s'agit pas de questions banales, dirais,
08:23de rapports entre hommes et femmes, il ne s'agit pas de ça, de machisme, il s'agit
08:29de viols hors normes qui ont duré dans le temps et qui ont voulu annihiler une personnalité
08:40qui était celle de sa femme, c'est d'un machiavélisme hors normes, je n'ai pas le
08:45souvenir d'une affaire comme celle-ci, donc ne confondons pas les sujets, ce n'est pas
08:51un rapport homme-femme de machisme…
08:53Non mais c'est Gisèle Pellicôtre pour le coup qui en a parlé.
08:55Oui, mais c'est autre chose là.
08:57Oui mais c'est elle qui en parle.
08:58Elle est dans un crime qui, à mon avis…
09:00Non mais c'est pour ça qu'on n'a pas, pour tout vous dire, il n'y a pas de commentaire
09:04à faire sur ce crime, sinon on l'écouterait, c'est l'âme humaine, c'est le tréfond.
09:09Mais vous avez parfaitement raison, on l'a souvent dit, mais comme Mme Pellicôtre a
09:12dit cela, Elisabeth, effectivement, a rebondi, mais sur le fait d'hiver pur, à part égrainer
09:16les faits, je pense qu'effectivement il n'y a pas grand-chose d'autre.
09:20Le procès Pellicôtre envoie quand même un signal, un message à la société telle qu'elle
09:24est aujourd'hui.
09:25Bien sûr que personne…
09:26Certains veulent en tout cas que ce soit comme ça.
09:28Oui, mais pourquoi ? Parce que, bien sûr, personne ne va défendre le viol, mais il y
09:33a dans les rapports homme-femme, Georges, encore aujourd'hui, des hommes qui peuvent
09:39ne pas comprendre ce qu'est véritablement un consentement, que quand c'est non, c'est
09:44non.
09:45Et tu as dans des prévenus des gens qui disent « puisque c'était sa femme, nous pensions
09:49donc que nous pouvions agir ainsi ». Certains prévenus le disent, ils le prononcent ainsi.
09:56Ça veut quand même dire quelque chose pour ce qu'est la réalité d'une partie de
10:00notre société.
10:01Oui, mais là où…
10:02C'est la réalité de M. Pellicôtre.
10:03Est-ce que c'est si marginal que ça ?
10:05Oui, absolument.
10:06C'est-à-dire la réalité de M. Pellicôtre.
10:07Non, cette conception, pas le fait de passer aux actes, mais que ce soit dans certains
10:11cerveaux.
10:12Mais vous ne pouvez pas faire la police des cerveaux.
10:15Si vous ne voulez pas faire la police des cerveaux, j'ai une petite vidéo pour vous
10:19tout à l'heure.
10:20Sur le consentement.
10:21Olivier, vous m'inquiétez.
10:22Non, Olivier.
10:23Dernier mot, et après on parle de Rimal à la salle.
10:25Là où je rejoins Elisabeth, c'est qu'on ne peut pas faire de ce procès très singulier.
10:32On ne peut pas en tirer les enseignements généraux qu'on semble en tirer.
10:37Non, mais ce qui est intéressant, je ne vais pas citer de journaux, mais il y a des journaux
10:41qui ont couvert depuis le départ ce sujet et qui veulent en faire un procès contre le
10:47patriarcat.
10:48C'est inconvustable.
10:49Ce n'est pas le cas.
10:50Ce n'est pas inconvustable.
10:51Effectivement, c'est un journal qui en a beaucoup, beaucoup parlé et qui instrumentalise.
10:56C'est ça qui est dommage.
10:57Ce que fait d'ailleurs Mme Pellicot dans ses déclarations d'aujourd'hui.
10:59Mais oui, reprenez le verbatim.
11:01En tout cas, je ne mettrai pas en cause Mme Pellicot.
11:05Non, moi non plus.
11:06Mais c'est le terme qu'elle emploie.
11:07Et puis, il y en a d'autres qui le couvrent simplement comme un fait divers.
11:13Comme vous dites très justement, l'âme humaine, c'est chez Simenon.
11:16C'est ça.
11:17Même Simenon n'aurait pas imaginé cela.
11:19La perversité.
11:21Le cabellisme.
11:22Ce qui m'ennuie toujours...
11:23Pas pour Mme Pellicot.
11:24Ce qui m'ennuie toujours, c'est de tout récupérer, de tout instrumentaliser de manière...
11:28Elle ne récupère rien.
11:29Je n'ai pas terminé ma phrase.
11:30Oui, pardon.
11:31Ce qui m'ennuie toujours aujourd'hui, mais c'est vrai parfois des deux côtés, c'est
11:34de tout instrumentaliser, de tout récupérer et de vouloir...
11:38De tordre dans un sens.
11:39Voilà.
11:40Et la différence entre...
11:41Rima Hassan.
11:42Une conférence de la députée Rima Hassan, allumée à Sciences Po, a interdit une conférence
11:47de l'eurodéputée de la France insoumise qui devait se tenir vendredi, indiqué mardi
11:50l'élu qui a annoncé dans la foulée saisir la justice pour contester cette décision.
11:53C'est le directeur de Sciences Po, M. Luc Vassi, qui vient de l'interdire.
11:57J'accorderai ce soir une interview pour Al Jazeera sur la décision du directeur Luc
12:01Vassi visant à interdire ma conférence.
12:04Et Luc Vassi, Louise Vassi, pardon, pas Luc, Louise Vassi, n'a pas autorisé cette conférence
12:10pour risque d'atteinte à l'ordre public, dit-il.
12:13J'aurais préféré qu'ils l'interdisent sur le fond.
12:18Cette parole peut-être n'a pas à être attendue dans le cadre de Sciences Po.
12:21Absolument, je trouve que c'est heureux de ne pas donner la parole à Rima Hassan, d'autant
12:25plus dans ce cadre-là.
12:26Elle n'a pas à aller prêcher la haine dans les universités.
12:29Et je crois de toute façon que Rima Hassan n'a pas à débattre tout court de ces questions-là.
12:35Parce qu'on ne débat pas avec l'antisémitisme, on ne débat pas avec l'antisémitisme, avec
12:39l'islamisme, et on ne débat pas avec ceux qui soutiennent les terroristes islamistes.
12:43Et précisément, Rima Hassan fait partie de ceux-là.
12:46Mais la liberté d'expression...
12:49Justement, on n'est pas dans le cadre de la liberté d'expression.
12:55La liberté d'expression s'inscrit dans le cadre de la loi.
12:58Tout ce qui est hors de la loi, tout ce qui dépasse la loi, tout ce qui est hors de la
13:03loi, on ne peut pas débattre.
13:04Alors je sais qu'on va être en désaccord total, et je dois dire que je le dis un peu
13:08avec douleur.
13:09Je pense que les inconvénients de la liberté sont toujours préférables à ceux de la censure.
13:15Je pense qu'évidemment, les amis de Rima Hassan et elle-même ne laissent jamais leur
13:19contradicteur, où que ce soit, à Sciences Po, où que ce soit, par la force, ils essayent
13:23de l'empêcher.
13:24Donc je comprends très bien qu'on ait envie de dire qu'on ne va pas les laisser parler.
13:27Mais je pense que Sciences Po aurait pu faire un coup, dire très bien, vous voulez parler,
13:31mais dans les conditions acceptables d'un débat pour nous.
13:35C'est-à-dire, vous laissez entrer n'importe qui dans l'assistance, on veut des contradicteurs,
13:40vous discutez avec des sionistes, Madame Hassan, si vous voulez parler, et là, on fait un
13:44débat à la loyale.
13:45Vous voulez dérouler le tapis rouge, là, Isabelle.
13:47Je rappelle qu'elle est poursuivie pour apologie du terrorisme.
13:51Vous avez quelqu'un qui est poursuivi actuellement pour apologie du terrorisme et vous voulez
13:55lui dérouler le tapis rouge en organisant un débat contre un débat.
13:58Écoutez, Georges, d'abord, ne dites pas que je veux dérouler le tapis rouge.
14:02Je ne dis pas ça, je dis juste que je pense que la confrontation des arguments à laquelle
14:08il ne se risque jamais sera meilleure.
14:12Une question.
14:13Tu veux débattre de quoi avec elle ? Pour ou contre le terrorisme islamique ?
14:17Il n'y a pas de débat.
14:18C'est ça le débat ?
14:19C'est ça le débat ?
14:20Elisabeth a raison, on peut discuter, débattre avec elle du terme de génocide.
14:27On a le droit de le dire même si c'est une absurdité.
14:31Mais j'aimerais lui dire c'est quoi de la Palestine aujourd'hui.
14:33Dites-le, dites-le nous.
14:35Lui faire dire, lui faire avouer enfin.
14:37Moi, j'adorerais voir Rémy Hassan en face de moi.
14:40On n'a jamais été contredites en réalité.
14:42On a été indignés par tous ces propos.
14:45De toute façon, elle aurait refusé.
14:46Non mais je pense que si vous...
14:48François-Xavier Bellamy...
14:50Je pense, par exemple, que ce serait intéressant, notre ami Gilles-William Golnadel,
14:54ce serait intéressant de le mettre en face de Mme Rémy Hassan.
14:57Voilà, un débat qui pourrait être intéressant.
15:00Je ne suis pas contre.
15:01Moi, je suis plutôt sur la position de notre ami Elisabeth.
15:05Je suis plutôt sur la possibilité d'entendre tout le monde, d'écouter tout le monde,
15:09de faire le débat avec tout le monde.
15:10Je suis plutôt sur cette position.
15:12Donc, ça pourrait être intéressant.
15:14Est-ce qu'on débattrait avec des membres du Hamas ?
15:16Oui.
15:17Ah bon ?
15:18Nous avons un débat trop profond.
15:20Mais nous ne sommes pas des politiques.
15:22Non mais la question est pour la même.
15:24Bien sûr, débattons avec eux.
15:27C'est toujours la même question.
15:28Non, parce qu'avec eux, ça n'a plus de sens.
15:30Avec elle, mais...
15:31Non, mais avec elle, ça a du sens.
15:33C'est toujours la même question.
15:34C'est vrai qu'il y a des degrés.
15:36Madame Hassan n'est pas un membre du Hamas.
15:41Elle les soutient.
15:42Oui, mais c'est pour ça que...
15:43Elle les soutient.
15:44Ecoutez, je vais vous dire quelque chose.
15:45Je ne sais pas comment répondre à cette question.
15:47Au fond.
15:48Pour moi, c'est très clair.
15:49Sur Ima Hassan, je sais comment répondre.
15:52Le journaliste que nous sommes, est-ce que vous allez...
15:54C'est toujours la même question.
15:55Est-ce que vous auriez interrogé Hitler ?
15:56C'est toujours la même question.
15:57Moi, j'ai interviewé des membres du Hamas.
15:59C'est toujours la même question, parce que d'habitude, on reproche à Sciences Po
16:02que la direction n'est pas assez ferme.
16:03Est-ce que vous, le journaliste que vous êtes, auriez interrogé Hitler ?
16:06Franchement, c'est une question...
16:08Mais ce n'est pas la même chose d'interroger quelqu'un et de débattre avec lui.
16:11Oui, oui.
16:12Il y a une nuance.
16:13Je suis d'accord.
16:14Mais tout ça est vrai.
16:15Tout ça est vrai, Yohann, et c'est pour ça que nous parlons.
16:17D'ailleurs, parce que...
16:18C'est très bon.
16:19Voilà, avec une pensée parfois qui est mouvante.
16:21Et puis, on peut changer d'avis.
16:23Parfois, on a un avis, et le lendemain, on a un avis un peu différent.
16:26L'autre vous fait parfois changer d'avis.
16:29Exactement.
16:30C'est assez rare chez certains.
16:31Bien sûr que ça marcherait avec Rima Hassan, mais bon...
16:34Rima, c'est fou.
16:35Mais comment ?
16:36Bon, à Berlin.
16:37Un mot sur Berlin.
16:38Parce que ça, c'est quand même extraordinaire.
16:39Dans le quotidien berliner Zeitung, la chef de la police de Berlin a conseillé aux Juifs,
16:43aux homosexuels, d'être plus prudents dans certains quartiers.
16:45En revanche, elle n'a pas dit à ces quartiers-là d'être peut-être plus tolérants.
16:49Ça, c'est extraordinaire, d'ailleurs.
16:51Mais oui, parce qu'elle dit...
16:54Elle aurait pu dire, attention, soyez tolérants...
16:57Mais déjà, elle dit la vérité.
16:58C'est pas mal.
16:59Oui, je suis d'accord avec vous.
17:00Voyez le sujet de Corentin Alonso, des zones interdites à Berlin.
17:06C'est un aveu peu habituel de la part d'un responsable de la police.
17:10Dans une interview accordée au quotidien régional berliner Zeitung,
17:14Barbara Slovic a admis qu'il existait des zones interdites à Berlin.
17:18Il y a des endroits, et nous devons être honnêtes à ce stade,
17:21dans lesquels je conseillerais aux personnes qui portent une kippa
17:24ou qui sont ouvertement gays ou lesbiennes d'être plus prudentes.
17:27Avant de répondre à la question qui, selon elle, représente un danger pour les juifs.
17:31Je ne diffamerais aucun groupe de personnes ici.
17:34Malheureusement, il existe certains quartiers où vivent une majorité de personnes,
17:38d'origine arabe, ayant de la sympathie pour les groupes terroristes.
17:42Environ 8% des Berlinois sont musulmans.
17:45Cette minorité se concentre en particulier dans le district de Wedding,
17:48au centre nord, dans le quartier Mitte.
17:50Mais aussi à Kreuzberg, au centre, et à Neukölln, dans le sud de la ville.
17:55C'est aussi dans ce dernier quartier, le 7 octobre 2023.
17:58De nombreux sympathisants du Hamas y ont célébré l'attaque contre Israël.
18:02Ce qui est nouveau, effectivement, c'est que là, habituellement,
18:05la police joue plutôt comme les politiques, essaie de calmer la situation,
18:08de dire oui, mais non, il n'y a pas besoin de l'endroit, on protège tout le monde, etc.
18:12La parole israélite est extrêmement cache, elle est très franche,
18:15elle dit, ben non, il y a des problèmes.
18:17Dans le même entretien, la chef de la police de Berlin a indiqué
18:20que depuis le 7 octobre 2023, 6200 enquêtes pour antisémitisme
18:24ont été ouvertes dans la capitale allemande.
18:26Elle dit des choses pas tout à fait quand même,
18:29puisqu'elle demande à ceux qui sont en danger de faire attention,
18:35mais pas à ceux qui les mettent en danger.
18:37Un responsable de la police ne doit pas dire ça.
18:39Ah bon ?
18:40Non. Imaginez que chez nous, Laurent Nunez dise la même chose,
18:43préfet de police de Paris, attention, comité juif,
18:46vous ne fréquentez pas ces quartiers.
18:48On ne peut pas vous protéger.
18:50C'est inacceptable. D'abord, c'est un aveu d'impuissance.
18:53Et puis vous dites vous-même, Pascal, vous dites,
18:55elle aurait pu dire aux autres d'être plus tolérants,
18:58mais la police n'a pas à les dire à des criminels d'être tolérants.
19:01J'entends bien ce que vous avez voulu dire.
19:03Je l'ai mal exprimé, mais effectivement,
19:06elle aurait pu pointer la responsabilité des autres.
19:09Elle a même nommé les responsables, pour une fois.
19:12Mais Georges, dans la mesure où c'est une réalité,
19:14pourquoi ne pas nommer les choses et ne pas le dire ?
19:16Il y a des quartiers, y compris en France,
19:18où il ne fait clairement pas bon être juif ni homosexuel.
19:20Nous, on a le droit de le dire, mais pas le préfet de police.
19:22Pourquoi ?
19:23Ce qui est intéressant, c'est que maintenant,
19:25on ne dit même plus, elle ne me dit pas,
19:27c'est parce qu'ils sont islamistes.
19:29Elle dit, c'est dans les quartiers où il y a une majorité de musulmans.
19:31On commence quand même à ouvrir les yeux.
19:33Elle n'a même pas dit musulman.
19:34D'origine arabe.
19:35Monsieur Darmanin, qu'est-ce qui se passe ?
19:36Vous ne parlez pas ce soir ?
19:37Je vous écoute, c'est passionnant.
19:39Non, mais je pense qu'il faut toujours continuer
19:41à parler de l'islamisme.
19:43Je pense qu'il faut toujours se garder
19:45de faire la mangame avec l'ensemble des musulmans.
19:48Je suis très attaché à ça.
19:50Dans des quartiers musulmans.
19:52Parce qu'énormément de musulmans
19:54vivent très mal cette situation-là.
19:56Oui, mais c'est dans les quartiers musulmans
19:57où il y a des islamistes.
19:58Oui, mais c'est différent de dire les islamistes
20:01que de dire les musulmans.
20:03C'est la seule chose.
20:04Je sais que nous sommes certainement
20:06en désaccord là-dessus.
20:07Oui, mais ceux qui sont dans les quartiers,
20:08ils peuvent faire la chasse aux islamistes aussi.
20:10Oui, mais comprenez bien que la majorité
20:16des musulmans vivent cette situation-là
20:19de manière très douloureuse.
20:21Y compris dans notre pays.
20:22Oui, mais les homosexuels aussi
20:23le vivent de manière très douloureuse.
20:25La majorité, vous êtes peut-être
20:26très douloureuse aussi.
20:27Donc vous voyez, vous me dites
20:28pourquoi vous ne parlez pas,
20:29mais quand je parle, ça ne va pas.
20:31Mais pourquoi ça ne va pas ?
20:32Ça va très bien.
20:33Je vous dis encore une fois que dans ces quartiers,
20:36il y a une complexité.
20:38Il y a des populations.
20:40Il y a des personnes qui,
20:42quand on parle d'eux et de l'endroit où ils vivent,
20:44se disent mais on ne parle pas de moi.
20:46Je n'ai pas ça dans ma tête.
20:48Je condamne tout ce qui se passe.
20:49Mais ils voient ce qui se passe autour d'eux.
20:51Oui, d'ailleurs, ce sont les premières victimes
20:53de ces situations-là, bien sûr.
20:55Pardon, ce n'est pas les premières victimes,
20:57c'est quand même ceux qui ne peuvent pas y aller,
20:59qui ont dû les quitter.
21:00Les premières victimes, pardon,
21:01c'est quand même les juifs qui ont dû enlever
21:03leurs enfants de l'école.
21:04Oui, mais je te dis qu'il y a dans les quartiers
21:06populaires des citoyens français
21:08de l'invasion musulmane.
21:10Ils vivent l'enfer, évidemment.
21:12Il y a une information officielle,
21:14et on me le rappelle, du départ massif
21:16des citoyens israélites
21:18de Seine-Saint-Denis.
21:20Il n'y a plus un élève juif dans les écoles publiques
21:22de Seine-Saint-Denis.
21:23Ça n'existe plus.
21:25Oui, mais cela n'est absolument pas
21:28contre la loi.
21:30On marque une pause et on parlera de Paris
21:32avec Rachida Dati qui a évoqué notamment
21:34la dette record, hausse des impôts,
21:36services publics en déclin, la gestion d'Anne Hidalgo,
21:38l'hypothèque l'avenir de Paris.
21:40La municipalité est partie déjà.
21:42La sélection municipale, déjà.
21:44Écoutez, je ne sais pas ce qui se passera en 2026,
21:46mais c'est vrai que...
21:48Vous pensez qu'elle sera réélue ?
21:50Non, je dis ça partout.
21:52Je me fais un cauchemar.
21:54On évoquera pourquoi pas
21:56les agriculteurs qui ont pris,
21:58et je crois qu'on a déjà l'image,
22:00qui sont dans la préfecture d'Agen.
22:02Vous entendez ce que je dis.
22:04Ils sont dans la préfecture d'Agen.
22:06Donc là, on a franchi
22:08d'une certaine manière
22:10un cadre.
22:12Et c'est pendant cette émission,
22:14Benjamin Nau vient de me le dire.
22:16On parlera évidemment du proviseur de Ravel
22:18et de ce qu'a dit Madame Géneté ce matin.
22:20Et puis on pourra parler,
22:22si vous voulez, pour être un peu plus léger,
22:24des larmes de Gabriel Nadal.
22:26Raphaël.
22:28Raphaël.
22:30Vous vouliez dire Gabriel Attal ?
22:32C'est ça, c'est parce que je voulais dire
22:34Gabriel Attal.
22:36C'est incroyable,
22:38le subconscient qui parle.
22:40A tout de suite.
22:48Vous le savez, vous le savez,
22:50les revendications des agriculteurs.
22:52Il y a le Mercosur, mais il n'y a pas que le Mercosur.
22:54C'est un ensemble de choses que les agriculteurs,
22:56et notamment les normes françaises,
22:58les surnormes parfois en France.
23:00Et là, manifestement, ce soir, il se passe quelque chose.
23:02Puisque à Agen,
23:04les agriculteurs ont envahi
23:06la préfecture.
23:08Ce n'est pas rien d'envahir une préfecture.
23:10Je rappelle que le préfet, c'est le représentant de l'État
23:12dans le département.
23:14Et notre journaliste est sur place.
23:16Est-ce que vous pouvez nous donner des informations à Agen ?
23:18Bonsoir.
23:22Oui, bonsoir. Alors d'après nos informations,
23:24les agriculteurs n'ont pas envahi la préfecture.
23:26Ils sont en face de la préfecture.
23:28Vous le voyez sur ces images en direct.
23:30Ils ont fait un pique-nique et un grand rassemblement ce soir
23:32avec beaucoup de déchets qui ont été déposés,
23:34comme vous le voyez sur ces images,
23:36devant la préfecture, comme l'hiver dernier.
23:38Une délégation, en revanche, a, elle, été reçue
23:40pour négocier avec le préfet
23:42et ses services à l'intérieur de la préfecture,
23:44derrière ces murs.
23:46Et cette délégation a décidé ce soir,
23:48vu que les choses n'avançaient pas,
23:50semble-t-il, à l'intérieur,
23:52de rester dans le bureau dans lequel
23:54elles ont été reçues en disant
23:56qu'on ne sortira pas tant que nous n'aurons pas eu
23:58la ministre au téléphone directement
24:00pour négocier avec elle.
24:02Pour l'instant, la situation est complètement bloquée.
24:04Les agriculteurs ont décidé
24:06de rester à l'extérieur, au moins pour cette soirée,
24:08peut-être pour la nuit.
24:10Et d'autres actions sont déjà prévues
24:12dans la matinée demain matin,
24:14dans le Lot-et-Garonne
24:16et dans les départements voisins,
24:18pour maintenir cette pression sur le gouvernement
24:20tant que les négociations ne seront pas achevées.
24:22Je vous rappelle qu'ils veulent une renégociation
24:24des grands traités internationaux,
24:26notamment le Mercosur, qui est au cœur des débats
24:28actuellement dans le Lot-et-Garonne.
24:30Merci beaucoup. C'est un peu plus nuancé
24:32que je le disais. Ils n'ont pas
24:34envahi la préfecture.
24:36Je découvrais,
24:38comme vous, l'information en direct.
24:40Ils l'occupent par l'intermédiaire
24:42d'une délégation,
24:44et cette délégation
24:46n'obtient pas la ministre.
24:48Et vous avez pu voir
24:50les images, tous les agriculteurs
24:52sont devant.
24:54Refuser de quitter un bâtiment public
24:56avant d'avoir le ministre au téléphone,
24:58c'est une occupation.
25:00Oui, mais c'est quand même très pacifique.
25:02On peut noter ça.
25:04C'est une occupation pacifique.
25:06Et vous avez un expert.
25:08C'est pacifique. C'était le cas
25:10déjà en janvier dernier, lors de l'acte 1.
25:12Les agriculteurs, en règle générale,
25:14contrairement à l'extrême gauche, ne cassent pas tout
25:16dans les rues, ne mettent pas le feu partout.
25:18Ils sont quand même beaucoup moins violents.
25:20On n'était pas habitués à faire des manifestations.
25:22Serge Bousquet-Cassagne,
25:24président de la chambre d'agriculture
25:26de l'Haute-Garonne.
25:28Monsieur Bousquet-Cassagne.
25:30Il a un tempérament assez rugueux.
25:32C'est sa personnalité, son tempérament.
25:34Il fallait beaucoup d'imagination
25:36pour passer de Bousquet-Cassagne
25:38à Bousquet-Cassagne.
25:40Personnalité marquante.
25:42Bien sûr. Je vous propose de l'écouter
25:44parce que, quand même,
25:46s'il est délogé,
25:48dit-il, ça peut mal se passer.
25:50C'est la coordination rurale.
25:52Mais nous sommes parfaitement d'accord
25:54et vous faites bien de préciser cela.
25:56Écoutons qui sont sur la route.
25:58À un moment donné, ils vont vouloir nous virer.
26:00À ce moment-là,
26:02s'ils ne font pas
26:04de bonne manière,
26:06on fait tout brûler.
26:08J'ai bien dit,
26:10s'ils ne font pas de bonne manière,
26:12c'est-à-dire si on n'est pas prévenu,
26:14s'ils arrivent un matin
26:16à 5h pour nous virer,
26:18ça ne le fera pas.
26:20Ce mouvement qu'on donne aux forces de l'ordre et au gouvernement,
26:22s'ils venaient à vouloir
26:24nous virer de méchante manière,
26:26nous serions méchants, nous aussi.
26:28Ce matin, on était avec Marcel Gauchet.
26:30Et si vous n'avez pas vu l'émission,
26:32revoyez l'émission pendant une demi-heure.
26:34C'était passionnant de l'écouter.
26:36Marcel Gauchet, on parlait évidemment de Mercosur,
26:38de l'attitude d'Emmanuel Macron,
26:40avec les agriculteurs, et lui, il donnait son analyse
26:42sur Emmanuel Macron,
26:44sur comprend-il ou pas ce mouvement,
26:46comprend-il ou pas les agriculteurs.
26:48Et ce qu'il nous disait, c'était ce matin.
26:50Depuis plusieurs mois,
26:52plusieurs années, on travaille.
26:56Et donc, on réunit,
26:58on rassemble.
27:00Et on aime toujours, nous, écrire que les Français sont isolés.
27:02Mais on n'est pas isolés.
27:04D'abord, je veux
27:06travailler avec tous ceux qui ont les mêmes préoccupations
27:08que nous, qui sont légitimes.
27:10On continue à avoir des intérêts, on ne veut pas se fermer.
27:12Donc, nous, on veut protéger notre agriculture.
27:14On a une agriculture de qualité
27:16qui a fait beaucoup d'efforts.
27:18On veut faire la même chose que ce qu'on a fait sur d'autres traités.
27:20Et moi, je pense qu'il faut repenser
27:22la relation avec cette sous-région.
27:24Soit le Mercosur, soit peut-être le Brésil.
27:26Parce que je comprends que l'Argentine n'a peut-être pas envie
27:28de le faire dans un cadre régional.
27:30C'est peut-être notre inconscient qui a parlé,
27:32parce qu'on voulait faire parler de Macron,
27:34et finalement, celui qui parle le mieux d'Emmanuel Macron,
27:36c'est Emmanuel Macron lui-même.
27:38C'est ce que Benjamin Nault a rectifié en régie.
27:40Mais la vérité,
27:42vous l'avez compris, il était sur le Mercosur,
27:44et la vérité, c'est que je voulais vous faire écouter Marcel Gauchet,
27:46qui parlait d'Emmanuel Macron,
27:48et son analyse, effectivement,
27:50c'était s'il comprend ou pas les agriculteurs.
27:52Et cette fois-ci, Marcel Gauchet,
27:54sans l'inconscient.
27:56Emmanuel Macron est typique.
27:58C'est un très bon élève.
28:00Le problème des très bons élèves,
28:02j'en ai beaucoup connu dans ma vie professionnelle,
28:04c'est qu'ils ont un problème dans la vie.
28:06C'est qu'ils ont beaucoup de mal à oublier
28:08ce qu'ils ont appris,
28:10qui était valable à un moment donné,
28:12et qui est valable à un moment donné.
28:14Et ils n'arrêtent pas d'ouvrir les yeux
28:16sur une situation nouvelle
28:18à laquelle ils ne comprennent rien.
28:20Parce qu'ils ne cherchent même pas à la comprendre.
28:22Ils pensent qu'ils savent.
28:24Il est intelligent, Emmanuel Macron.
28:26Il cherche à comprendre.
28:28Mais l'intelligence en politique,
28:30ça ne veut rien dire.
28:32Il cherche à comprendre.
28:34Non. J'en suis sûr que non.
28:36Il est sûr qu'il sait.
28:38Le problème du bon élève est terrible en politique.
28:40On devrait parler en permanence.
28:42Parce que c'est passionnant.
28:44Ceux qui nous dirigent sont des bons élèves.
28:46C'est une question importante,
28:48qui dit Marcel Gauvin.
28:50Est-ce qu'il faut donc que ce soit des mauvais élèves
28:52qui nous gouvernent ?
28:54Est-ce que ça irait mieux ?
28:56Ces questions sont passionnantes.
28:58Parce que ce qui est vrai,
29:00c'est que les gens qui ont fait l'ENA,
29:02on les connaît tous souvent.
29:04Il y a une forme de morgue parfois.
29:06Pas tous, mais de morgue d'arrogance.
29:08Il donne à celui qui les a fait
29:10une sorte de supériorité
29:12sur le reste du monde
29:14qui est parfois,
29:16d'abord, pas très efficace
29:18et pas très agréable.
29:20Vous croyez, Pascal ?
29:22Je le vois.
29:24Je ne pense pas.
29:26Ecoutez, franchement,
29:28celui qui sort si majeur de l'ENA,
29:30c'est très difficile de lui dire quelque chose.
29:32Non, mais je pense
29:34qu'il pourrait se permettre
29:36de le dire, Marcel Gauchet.
29:38Lorsqu'il vient dire,
29:40voilà un homme, il croit qu'il sait tout.
29:42D'autres l'ont dit.
29:44Moi, je crois que le grand problème
29:46de l'homme qui a fait des études
29:48et qui dirige un pays,
29:50c'est le passage
29:52absolument difficile
29:54à accomplir
29:56entre l'idée et l'action.
29:58Ces gens-là n'y parviennent pas.
30:00Vous avez des dirigeants
30:02qui ont été de très bons élèves.
30:04C'est ce que je vous dis.
30:06Trump, il change.
30:08Quand il met Elon Musk, il change.
30:10Il va piocher dans un autre registre.
30:12Oui, mais parce que Trump,
30:14précisément, heureusement,
30:16c'est peut-être du côté de l'intellect
30:18qui a quelques manques.
30:20Et donc, l'action lui vient naturellement.
30:22C'est marrant parce qu'il y a un mystère
30:24que vous n'arrivez pas...
30:26Alors, vraiment,
30:28vous êtes d'un mépris.
30:30Non, pas du tout.
30:32Moi, j'adore Trump.
30:34Vous dites que c'est du côté de l'intellect
30:36qui a un problème.
30:38Non, mais je veux dire par là, Pascal,
30:40c'est parce qu'il n'est pas entravé
30:42par trop d'intelligence
30:44que...
30:48Il n'y a pas trop de lumière là-haut.
30:50C'est la phrase d'Odiard
30:52que j'ai citée 12 millions de fois.
30:54Un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche.
30:56Donc, on est d'accord, c'est dans un taxi.
30:58Mais je l'ai citée 12 millions de fois.
31:00Non, mais c'est une vraie question.
31:02Oui, mais on peut prendre des contre-exemples.
31:04On peut prendre des contre-exemples
31:06de premiers de la classe
31:08qui ont très bien dirigé notre pays,
31:10qui étaient très intelligents,
31:12Pompidou et Giscard d'Essaim, par exemple.
31:14C'était l'intelligence personnelle.
31:16Il a raison.
31:18Pompidou, c'était la culture, l'intelligence.
31:20Si on pousse le raisonnement,
31:22c'est l'écoute, savoir écouter le pays,
31:24savoir écouter, ne pas rester emmuré
31:26dans ses certitudes.
31:28Ça aussi, c'est une forme d'intelligence.
31:30Si on pousse le raisonnement,
31:32l'intellectuel n'engage parfois pas l'action
31:34parce qu'il voit pourquoi ça ne marchera pas.
31:36Donc, il se dit, ça ne va pas marcher.
31:38Et effectivement,
31:40d'autres, dans l'action,
31:42ils y vont.
31:44On voit ça beaucoup chez les chefs d'entreprise.
31:46C'est formidable, les chefs d'entreprise
31:48de ce point de vue-là.
31:50Moi, j'ai travaillé avec un chef d'entreprise pendant deux ans.
31:52C'était formidable d'avoir une expérience extraordinaire
31:54à ses côtés.
31:56J'ai changé mon regard.
31:58Je lui disais, mais ça ne va pas marcher.
32:00Il me disait, pourquoi ?
32:02Faites attention à l'anti-intellectualisme.
32:04Faites attention
32:06parce que le fait que des gens diplômés
32:08nous aient emmenés dans le mur,
32:10on ne peut pas en disconvenir,
32:12c'est difficile de le nier.
32:14Mais ça ne veut pas dire qu'il suffit de prendre
32:16des analphabètes ou des incultes pour...
32:18Qui a dit ça ?
32:20Il y a,
32:22il y a dans ce pays...
32:24Il y a dans ce pays
32:26une tendance à dire,
32:28pendant les gilets jaunes, moi je l'ai entendu 25 fois,
32:30ça suffit, nous aussi on peut
32:32diriger, nous aussi... Eh bien non, je pense
32:34qu'il faut valoriser le savoir.
32:36En tout cas, moi, j'ai voulu vous soumettre...
32:38C'est très intéressant.
32:40On a parlé de Paris ? Non, on n'a pas parlé
32:42de Paris. Paris, face à l'irresponsabilité
32:44budgétaire, c'est le point de vue,
32:46dans le Journal des Échos, ce mardi,
32:48de Madame Dati, maire du
32:507e arrondissement, qui est un arrondissement
32:52protégé par rapport
32:54au reste du monde, parce qu'il n'y a pas
32:56les travaux de Madame Hidalgo,
32:58on circule plutôt bien... Il n'y a pas de piste cyclable
33:00chez elle ? Non, non, je vous assure, elle fait du
33:02bon travail, Madame Dati.
33:04Donc, dette record, hausse des
33:06impôts, services publics en déclin,
33:08la gestion d'Anne Hidalgo
33:10hypothèque l'avenir de Paris, elle dit
33:12les charges de personnel ne cessent d'augmenter, en 12 ans
33:14elles ont progressé de 37 %, la ville
33:16employait 41 000 agents
33:18en 2001, elle en a aujourd'hui
33:2052 000 agents, alors que la qualité
33:22des services publics continue de se détériorer.
33:24Et alors qu'il y a moins d'habitants à Paris
33:26aujourd'hui qu'en 2001 ? En cette seule
33:28année 2025, la ville de Paris aura besoin de près
33:30d'un milliard d'euros de nouveaux crédits,
33:32ce qui portera la dette à 9 milliards
33:34d'euros, soit une augmentation de 154 %
33:36depuis 2023.
33:38Nous réclamons depuis il y a plusieurs
33:40années un audit généralisé des dépenses et des
33:42politiques publiques, qui nous est systématiquement
33:44refusé par la mairie de Paris, la gestion budgétaire
33:46de la ville de Paris relève d'une fuite en avant dangereuse.
33:48La gestion,
33:50en général, la gestion des services
33:52publics en France est une catastrophe et on le voit bien
33:54en Paris en particulier.
33:56Et là, c'est un vrai problème
33:58de la responsabilité politique.
34:00Mais c'est ce qui est scandaleux,
34:02c'est la manière...
34:04C'est la fuite en avant.
34:06Il y a 22 directions. Ce que j'ai trouvé scandaleux
34:08c'est la manière dont elle lui a répondu
34:10en la renvoyant à ses affaires judiciaires
34:12sans aborder le fond.
34:14C'est le combat politique. Non, mais là
34:16c'est scandaleux de répondre à travers
34:18le chef de l'opposition.
34:20On répond aux Parisiens à travers
34:22les questions de l'opposition.
34:24On ne revoit pas la personne en disant
34:26vous n'êtes pas habilité à me poser des questions.
34:28Mais ça c'est des chiffres, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
34:30Mais les Parisiens ont décidé.
34:32Mais ça ce n'est pas le problème.
34:34Les résultats des élections législatives à Paris.
34:36Ah si, le suffrage universel
34:38c'est la solution.
34:40Non, parce que je vais vous dire, le suffrage universel
34:42à Rennes ou à Nantes, quand tu n'as mis que des
34:44logements sociaux...
34:46Ah, je peux terminer ma phrase ou pas ?
34:48En fait, est-ce qu'on peut terminer une phrase ?
34:50Quand tu as organisé la ville,
34:52que tu l'as mise en coupe
34:54réglée dans certaines villes de France,
34:56pour ne plus jamais les reprendre,
34:58c'est le cas de Nantes ou Rennes,
35:00le suffrage universel,
35:02croyez-moi, il y a un moment, il a ses limites.
35:04Alors vous avez une autre solution ?
35:06Le problème c'est toujours pareil,
35:08quand la gauche prend le pouvoir, elle ne le rend pas.
35:10Attention !
35:12Vous voulez quelques exemples ?
35:14Ça ne s'est pas vu au niveau national.
35:16Ça ne s'est pas vu au niveau national.
35:18Il peut y avoir dans les grandes villes de France
35:20de l'alternance politique.
35:22Mais ça va être difficile à Nantes ou à Rennes.
35:24Mais je reste, j'ai un désaccord avec vous.
35:26Au final, le juge de paix
35:28sera bien évidemment
35:30l'élection municipale à Paris
35:32en 2026.
35:34Le mode de scrutin rend presque impossible
35:36un changement de majorité.
35:38Parce qu'elle a raison, ils ont fait un découpage en bidouillant.
35:40Il y a 22 directions
35:42et 34 directeurs à Paris.
35:44C'est génial.
35:46Si les habitants de Paris ont autant
35:48de difficultés que ceux que vous voulez
35:50bien me dire. Moi je vis à Paris
35:52dans le 19ème tout au long de l'année en semaine.
35:54Donc j'ai ma réalité dans le 19ème.
35:56Le parc social
35:58est un parc social
36:00clientéliste à Paris.
36:02Il faut voter sans doute
36:04pour Anne Hidalgo.
36:06Ça se passe comme ça.
36:08Personnes à petits revenus peuvent habiter Paris.
36:10Intramuros, c'est un vrai sujet aussi.
36:12Un problème c'est les classes moyennes
36:14qui ne peuvent plus habiter Paris. Parce qu'aujourd'hui il n'y a que des pauvres
36:16dans les logements sociaux et des gens
36:18qui ont plutôt beaucoup d'argent. Il n'y a plus de classe moyenne.
36:20En tout cas,
36:22l'élection est partie. Rachida Dati,
36:24Gabriel Attal...
36:26Emmanuel Grégoire
36:28il a annoncé...
36:30Emmanuel Grégoire
36:32et peut-être Anne Hidalgo.
36:34Elle avait dit qu'elle ne se présenterait pas.
36:36Vous avez trop de mémoire.
36:38Ravel, non pas Maurice,
36:40mais le procès du
36:42proviseur de Maurice Ravel
36:44qui était dans le 20ème
36:46arrondissement. Ce qui est intéressant,
36:48ça a choqué pas mal de gens.
36:50Là encore, on va parler de la justice.
36:52Allez-y, ça ne me gêne pas.
36:56Vous avez quand même quelqu'un
36:58qui
37:00menace
37:02un proviseur.
37:04Il faut le tuer, ce chien.
37:06Il faut le brûler vif, ce chien.
37:08Je veux bien qu'on voit le sujet
37:10de Noémie Hardy. Même Mme Jeunetet,
37:12ministre de l'éducation, a dit que ce n'était pas
37:14une bonne décision.
37:16Même Mme Jeunetet ?
37:18Oui, parce que...
37:20Je ne sais pas ce que vous en pensez.
37:22Ne croyez pas que je vais vous contredire par principe.
37:24Je vais sans doute être d'accord avec vous.
37:26Voyons le sujet de Noémie Hardy.
37:30Lorsque la démission du proviseur du lycée
37:32Maurice Ravel est annoncée dans la presse,
37:34toute la classe politique s'indigne.
37:36Je veux apporter tout mon soutien au proviseur
37:38du lycée Maurice Ravel, ainsi qu'à toute
37:40la communauté éducative. Les menaces de mort,
37:42quelles que soient les circonstances, sont inacceptables.
37:44La loi contre le séparatisme
37:46censée mettre l'islamisme à genoux
37:48n'a servi à rien. Ce gouvernement
37:50est incapable de protéger nos écoles.
37:52De gauche ou de droite, les personnalités
37:54politiques dénoncent alors
37:56le pas de vague.
37:57Sa démission est un échec collectif.
37:59Il faut en finir avec le pas de vague.
38:01Voilà à quoi aboutit le pas de vague.
38:03Voilà où nous mènent les petites lâchetés
38:05et les grands renoncements. La démission de ce
38:07proviseur est le résultat de la démission
38:09de l'éducation nationale et de l'Etat tout entier.
38:11Une honte.
38:12D'autres regrettent la faillite de l'Etat.
38:14Chaque fois qu'un proviseur quitte ses fonctions,
38:16qu'un enseignant quitte l'école, surtout
38:18quand il est menacé de mort, c'est un échec
38:20collectif. La démission du
38:22proviseur du lycée Maurice Ravel
38:24dans le 10e arrondissement à Paris
38:26est une défaite de l'Etat sur la gangrène
38:28islamiste, la radicalisation
38:30d'une partie de la jeunesse et la lutte
38:32contre les frères musulmans. Un proviseur
38:34qui démissionne sous les menaces, c'est la République
38:36qui recule. C'est un échec.
38:38La démission d'un proviseur menacé pour avoir
38:40fait respecter la laïcité est une défaite
38:42de notre République. Quelques jours après
38:44les faits, Nicole Belloubet, tout juste
38:46nommée ministre de l'éducation,
38:48avait promis des mesures mises en oeuvre
38:50immédiatement concernant la sécurité
38:52du proviseur, de l'établissement
38:54et des réseaux sociaux.
38:56C'est intéressant de voir ce qui s'était dit
38:58au moment des faits
39:00à l'époque
39:02et puis à l'arrivée, tout ça pour ça.
39:04On peut quand même noter
39:06qu'on remarque encore une fois
39:08dans les tweets que vous avez montrés
39:10à chaque fois
39:12il manque un mot à gauche, c'est l'islamisme.
39:14Ce mot qui revient évidemment à droite
39:16parce que le mal, il faut le nommer encore une fois
39:18là, Maurice Ravel, ça part de l'islamisme
39:20je remarque que dans les réactions à gauche, ce terme
39:22n'est une nouvelle fois jamais prononcé.
39:24Ma main ne tremblera pas,
39:26on ne cèdera pas.
39:28Menacer de mort un enseignant,
39:30la condamnation, c'est une peine de contravention
39:32de cinquième classe.
39:34Souvenez-vous de ce qu'avait dit
39:36Didier Migaud,
39:38il n'y a pas de laxisme dans la justice,
39:40c'est un sentiment de laxisme.
39:42Le laxisme, on le touche du doigt.
39:44Heureusement,
39:46mais on a des juges partout.
39:48Je pense que Philippe ne va pas me démentir
39:50par toute la magistrature.
39:52Mais ça vaut quoi ça ?
39:54J'ai pas compris.
39:56Ça vaut quelle condamnation ?
39:58Compte tenu
40:00de ce qui a été dit,
40:02moi je n'hésiterai pas
40:04à demander le maximum.
40:06C'est quoi le maximum ?
40:08Il est renvoyé
40:10pour quoi d'ailleurs ?
40:12Pour des provocations non suivies des faits,
40:14parce que si elles avaient été suivies des faits,
40:16évidemment, mais non suivies des faits
40:18à commettre une attente
40:20à la vie.
40:22C'est un emprisonnement prévu.
40:24C'est exactement le début de l'affaire Pati.
40:26Oui, c'est ça, en plein procès de Pati.
40:28Et l'attache de citoyenneté.
40:30Non, ça c'est grotesque, ça sert à rien.
40:32Il est clair,
40:34l'empathie,
40:36les stages de citoyenne,
40:38moi j'aurais mis au moins un an.
40:40Un enfer.
40:42Parce qu'il y a en même temps
40:44une difficulté, Pascal,
40:46c'est que chaque affaire est singulière
40:48et en même temps,
40:50à l'avenir des temps troublés que nous vivons,
40:52il faut accepter l'idée,
40:54parfois, de faire une justice
40:56pour l'exemple.
40:58Il faut tenter de faire une synthèse.
41:00C'est très difficile.
41:02Et là, justement,
41:04ce n'est pas le cas. Donc toutes les phrases
41:06« On ne cèdera pas », « Ma main ne trem... »
41:08C'est du vent.
41:10« Ma main ne tremblera pas ».
41:12Emmanuel Macron a dit un nombre
41:14de fois « Nous résisterons ».
41:16« Nous ne cèderons pas ».
41:18« Nous ne cèderons pas ».
41:20Là, on ne résiste pas du tout.
41:22Écoutez, Adjantai...
41:24Adjantai, je le dis pour...
41:26D'abord, la sanction, elle l'a trouvée injuste.
41:28Je vous propose de ne pas écouter cela.
41:30En revanche, elle a parlé de la pression islamiste.
41:32Je le dis pour Benjamin Nau.
41:34C'était le deuxième passage que je voulais écouter d'Adjantai.
41:36Écoutez, parce qu'elle dit les choses.
41:38Il faut être conscient,
41:40il faut reconnaître qu'aujourd'hui, nous avons une pression
41:42islamiste partout, et en France,
41:44pas seulement sur l'école, partout en France,
41:46nous ne devons pas baisser les bras.
41:48C'est la responsabilité de chacun d'en prendre conscience.
41:50Y compris des juges, des magistrats.
41:52Et quand je dis la responsabilité de chacun,
41:54je prends ma part à l'éducation nationale
41:56comme ministre de l'éducation nationale,
41:58et j'ai à cœur d'agir et de donner les moyens
42:00pour que nos professeurs et nos chefs d'établissement
42:02soient protégés et puissent immédiatement
42:04parler, dire ce dont ils sont victimes
42:06lorsque leurs enseignements sont contestés,
42:08par exemple, mais au-delà de ça,
42:10il y a également la responsabilité des parents,
42:12évidemment, et au-delà de ça,
42:14la responsabilité des juges. Je pense que les juges
42:16doivent entendre que leurs décisions,
42:18ce sont tout de même des messages
42:20qu'ils envoient à l'ensemble de la communauté éducative.
42:22C'est bien ce qu'elle dit.
42:24C'est très rare qu'un ministre critique
42:26la justice comme ça.
42:28C'est très bien et elle est très habile
42:30des messages. En effet,
42:32les jugements devraient être des messages.
42:34En attendant, il y en a qui ont dû rigoler hier soir.
42:36Il nous reste 7 minutes
42:38pour parler d'une chose.
42:40C'est un gag, la commission d'enquête
42:42qui a écouté
42:44Bruno Le Maire, M. Attal
42:46et Mme Borne. C'est merveilleux.
42:48Ils y sont pour rien. Ils n'étaient pas là.
42:50Ils n'ont rien vu. Ce n'est pas eux.
42:52C'est simple. Ils ont dirigé le pays pendant
42:545 ans, mais ce n'est rien du tout. Ce n'est pas eux.
42:56Il n'y a jamais de responsabilité.
42:58Une irresponsabilité budgétaire assumée
43:00et un attentisme dommageable face à la dérive
43:02des finances publiques. Ce sont les mots
43:04qui concluent la mission parlementaire
43:06du Sénat sur l'explosion du déficit.
43:08Ce n'est pas rien. Irresponsabilité budgétaire,
43:10attentisme dommageable.
43:12Selon eux, tous les anciens dirigeants à Bercy,
43:14à Matignon comme à l'Élysien, ont leur part de responsabilité.
43:16Mais la réaction,
43:18magnifique.
43:20Bruno Le Maire, ce n'est pas un rapport,
43:22c'est un réquisitoire d'opposants politiques truffés
43:24de mensonges. Je veux bien,
43:26il y a juste je ne sais combien de déficits ?
43:2860 millions ou 50 millions.
43:30Qui ont été faits ? Le rapport nous accuse
43:32d'avoir tenu un double discours. Mensonge.
43:34Pour le moins. Le rapport nous accuse
43:36d'avoir pris des mesures insuffisantes. Ces mesures ont été
43:38rejetées par les groupes de M. Reynal, PS
43:40et M. Husson, LR. Nous avons toujours
43:42agi pour les Français, pour les finances publiques.
43:44Ça, c'est pour M. Le Maire. Mme Borne,
43:46il ne s'agit pas d'un rapport, mais d'attaque indigne
43:48qui repose sur des allégations
43:50irréalistes et mensongères.
43:52Elle a juste augmenté
43:54les fonctionnaires et fait
43:56un trou dans le budget
43:58lorsqu'elle était là.
44:00Parce qu'à l'avertissement
44:02de Bruno Le Maire,
44:04elle ose dire, mais je ne pouvais
44:06rien faire. Il ne m'avait pas donné l'opération
44:08de communication.
44:10C'est l'irresponsabilité politique.
44:12Oui, mais là aussi,
44:14c'est ce que vous disiez tout à l'heure, peut-être que les Français
44:16s'en rendront compte. Ils sont aussi responsables.
44:18Et M. Attal,
44:20ce qu'on sent dans ce rapport, c'est
44:22une double déception. D'abord, ne pas avoir trouvé
44:24d'élément tangible qui prouverait que la trajectoire des finances
44:26publiques n'a pas été prise au sérieux.
44:28Je vous jure, tu te tiens l'écoute.
44:30Cette commission sénatoriale.
44:32Deuxième déception,
44:34ils n'ont pas réussi à nous diviser
44:36et à nous monter les uns contre les autres.
44:38On en est là.
44:40C'est vraiment intéressant, l'ancien Premier ministre qui dit
44:42qu'ils ne nous ont pas monté les uns contre les autres.
44:44Cette réunion où nous sommes réunis en est la preuve.
44:46Et là où c'est savoureux, c'est que
44:48le point d'équilibre, la majorité
44:50de cette commission sénatoriale
44:52recouvre aujourd'hui
44:54celle qui compose le gouvernement actuel.
44:56C'est une alliance LR
44:58macroniste.
45:00Ça va diviser un peu.
45:02C'est leur propre
45:04troupe parlementaire
45:06au Sénat
45:08qui va vers ses conclusions.
45:10Ce ne sont pas
45:12les opposants politiques.
45:14Cette commission d'enquête,
45:16personne ne l'a couverte.
45:18C'est d'ailleurs un passé.
45:20Nous on en a parlé,
45:22personne ne l'a couverte.
45:24Mais ils sont responsables de rien.
45:26C'est Ponce-Pilate.
45:28Tu mets la clé quasiment sous la porte
45:30de la maison, mais personne n'est responsable.
45:32Pas de vrais responsables.
45:34Je peux tenter une petite défense.
45:36Vous ne pensez pas, Pascal,
45:38que les personnes
45:40attaquées, ceux qui sont
45:42réunis pour faire une conférence
45:44de communes, peuvent invoquer
45:46un tout petit peu
45:48la charge partisane ?
45:50Non. Mais c'était un PSLR.
45:52Non, non, non.
45:54C'était un PSLR.
45:56Mais la majorité de la commission...
45:58Ils sont là pour voir qu'ils ont fait n'importe quoi.
46:00PSLR macroniste.
46:02T'as des résultats invraisemblables.
46:04Est-ce que je peux tenter une petite défense ?
46:06Vous avez remarqué qu'il y a quand même un grand absent dans cette commission.
46:08C'est Emmanuel Macron.
46:10Pas d'avocat.
46:12C'est Emmanuel Macron qui refuse
46:14le budget rectificatif.
46:16L'usage veut qu'on ne l'auditionne jamais.
46:18Surtout, aucune catégorie n'accepte la moindre
46:20économie. Vous voyez bien,
46:22ils en sont sur les remboursements.
46:24Espérons que les malades ne vont pas sortir
46:26d'ici.
46:28Est-ce que vous voulez rire pour terminer ?
46:30J'ai une petite vidéo
46:32qui a été
46:34postée il y a quelques heures.
46:36Ça, ça va vous faire rire.
46:38Par les écologistes de Paris
46:40qui ont décidé
46:42de prendre l'affaire en main
46:44pour les nouveaux parents
46:46qui auront des bébés.
46:48Vous avez vu cette vidéo ?
46:50De leur donner
46:52le gobelet qu'il faut,
46:54la couche qu'il faut,
46:56le kleenex
46:58qu'il faut.
47:02Pour être enfin plus
47:04responsable.
47:06Ça va quand même changer le monde.
47:08Je suis vraiment
47:10inquiet de cet état
47:12d'esprit.
47:14Montrez-nous.
47:16On l'a payé, on veut voir.
47:18C'est la mairie de Paris.
47:20C'est les représentants écologistes
47:22de la mairie de Paris.
47:24Ça vaut son pesandeur.
47:26Aujourd'hui, je vais vous présenter ce qu'il y a dans ce sac.
47:28C'est un sac que tous les futurs parents
47:30parisiens et parisiennes recevront
47:32gratuitement de la part de la Ville de Paris
47:34dès 2025. Dans ce sac,
47:36on trouve un hochet
47:38pour aborder la question du plastique
47:40dans les jouets. On offrira
47:42à tous les bébés parisiens ce hochet,
47:44un jouet sain. Quand on parle
47:46aussi de la question du plastique, la question
47:48se pose dans l'alimentation.
47:50On proposera aux parents ce verre
47:52en inox pour remplacer les gobelets
47:54en plastique qui sont bourrés de polluants.
47:56La question des pollutions est aussi
47:58très présente dans les produits cosmétiques
48:00et d'hygiène, notamment la question des phthalates,
48:02du bisphénol. C'est pour ça qu'on proposera
48:04aux parents des lingettes
48:06réutilisables avec un
48:08petit savon complètement inoffensif
48:10pour la santé des bébés.
48:12Et pour finir, un des sujets
48:14avec les pollutions, c'est aussi les produits d'entretien.
48:16C'est pour ça qu'on offrira
48:18un kit pour pouvoir réaliser
48:20sa lessive soi-même et en plus
48:22c'est facile à faire et très économique.
48:24On ira un peu plus loin aussi
48:26en proposant aux parents des ateliers
48:28pour pouvoir, là encore,
48:30leur donner plein de trucs et astuces pour protéger
48:32la santé de leurs bébés face aux pollutions.
48:34On abordera notamment la question
48:36de l'alimentation et l'accès à une alimentation
48:38de qualité pour pouvoir
48:40protéger la santé de toutes
48:42et tous. Cette mesure, c'est
48:44une des 45 mesures du plan
48:46parisien pour la santé environnementale que je présenterai
48:48demain au Conseil de Paris.
48:50Ce plan, l'objectif, c'est de transformer
48:52Paris pour une ville qui protège
48:54la santé des parisiennes et des parisiens.
48:56Alors rendez-vous demain
48:58au Conseil de Paris pour découvrir
49:00l'ensemble des autres mesures pour
49:02protéger votre santé.
49:04Je croyais que ce serait pire.
49:06C'est très positif.
49:08C'est un peu ridicule.
49:10Je trouve que c'est une action très positive.
49:12De me donner des lingettes ?
49:14De faire moi-même aller ici ?
49:16Et des couches lavables ?
49:18C'est pour ça qu'on a augmenté drastiquement
49:20la taxe foncière des parisiens.
49:22On l'a doublée.
49:24Posons la question aux jeunes parents.
49:26Il y a un côté rééducation.
49:28C'est très bien.
49:30C'est l'état d'esprit.
49:32Il y a un côté rééducation derrière ça.
49:34Le bilan de la municipalité de Paris, c'est que les parisiens
49:36font beaucoup moins d'enfants aujourd'hui qu'il y a 20 ans
49:38quand la gauche est arrivée.
49:40On fait beaucoup moins d'enfants à Paris
49:42que de la France.
49:44C'est ça le bilan d'Anne Hidalgo.
49:46Ce n'est pas en donnant des lingettes
49:48que ça va changer les choses.
49:50Mais ce n'est pas scandaleux.
49:52Je ne vous ai pas dit que c'était scandaleux.
49:54Vous avez baigné cette affaire
49:56d'une manière reputable.
49:58Je ne vous ai pas dit que c'était scandaleux.
50:00Je vous ai dit que ça traduit un état d'esprit
50:02que je n'aime pas.
50:04Je ne suis pas fan de cet état d'esprit
50:06parce que je trouve ça effectivement ridicule.
50:08C'est infantilisant.
50:10Il ne doit pas être sur ce terrain-là.
50:12Il y a de la morale.
50:14Je n'aime pas qu'on fasse la morale.
50:16C'est tout ce que je n'aime pas.
50:18J'ai deux images pour vous terminer.
50:20Deux images de sport pour terminer.
50:22La première d'un sportif
50:24non professionnel
50:26mais quand même qui court
50:28et qui court à Rio.
50:30C'est Emmanuel Macron
50:32qui fait son footing.
50:34On le voit, le président de la République.
50:36On peut imaginer qu'à côté
50:38ce sont ses gardes du corps.
50:40C'est Copacabana.
50:42Ça nous rappelle les images de Nicolas Sarkozy.
50:44C'est Copacabana.
50:46Je peux vous dire
50:48qu'il y a les gardes du corps qui sont en vélo
50:50sur la droite.
50:52Là, il y a du monde autour du président de la République.
50:54Malgré tout, il est quand même devant.
50:56Ça, c'est la première image.
50:58Et la deuxième image, c'est Raphaël Nadal.
51:00Parce que c'est triste.
51:02Vraiment, c'est triste.
51:04Il a peut-être joué son dernier match, Raphaël Nadal.
51:06Avec l'Espagne, il joue à la Coupe Davis.
51:08Il a perdu le premier simple pour l'Espagne
51:10face aux Pays-Bas lors de la rencontre
51:12de la Coupe Davis à Malaga.
51:14Il traverse une journée aussi incertaine
51:16qu'émouvante car si l'Espagne était éliminée,
51:18Nadal aura livré son dernier match.
51:20Vous vous rendez compte ?
51:22C'est tellement émouvant.
51:24Et le tennis vient de vivre
51:26une séquence extraordinaire
51:28avec Djokovic, Federer, Nadal en même temps.
51:30Jamais il n'y a eu ça.
51:32Il y a eu 14 victoires à Roland-Garros.
51:34Il n'y a jamais eu trois.
51:36Après, il y a les Nadalistes.
51:38Il y a les Federeristes.
51:40Je ne sais pas si vous êtes l'un ou l'autre.
51:42Moi, je ne regardais plus
51:44les matchs de sur terre battus
51:46parce que j'adorais Federer.
51:48Il était à chaque fois battu par Nadal.
51:50Et ça m'empêchait de dormir.
51:52Elle était chez lui à Roland-Garros.
51:54Nadal est un immense champion.
51:56Mais vous êtes plus Federer que Nadal.
51:58Je suis plus Federer.
52:00Et je trouve que c'est quelqu'un de tellement gentil.
52:02Nadal.
52:04C'est quelqu'un qui vient de traverser
52:06le défi incroyable.
52:08Et de travail de fou furieux.
52:10Parce que le sport...
52:12Admirable.
52:14Il est admirable.
52:16Dans sa discipline, c'est clair.
52:18On a dit 2-3 fois le mot admirable
52:20parce qu'avant l'émission,
52:22nous avons eu un débat sur
52:24qu'est-ce qui est admirable,
52:26qu'est-ce qui ne l'est pas.
52:28Là, vous voyez l'émission.
52:30Et ce qu'il dit après...
52:32Vous aviez dit que vous aviez
52:34une admiration...
52:36Non, non, non.
52:38Pour l'abnégation d'une mère
52:40qui a laissé ses enfants.
52:42Non, mais ça n'a rien de...
52:44C'était une conversation privée.
52:46Julien privé, j'allais dire.
52:48Julien Président.
52:50Si vous voulez, Pascal.
52:52Il faut des profils comme vous.
52:54J'ai entendu.
52:56Merci.
52:58Vous êtes gentil, Pascal.
53:00Des hommes d'action.
53:02Je n'étais pas si mauvais élève que ça.
53:04Vous n'étiez pas mauvais élève.
53:06J'étais médiocre.
53:08Ne dites pas ça non plus.
53:10J'ai réussi.
53:12J'ai passé le bac.
53:14On va passer
53:16à 100% politique dans un instant.
53:18Programme chargé,
53:20parce que l'actualité est dense.
53:22D'abord, l'actualité internationale.
53:24Il n'aura échappé à personne
53:26avec le développement.
53:28Peut-être la communauté internationale.
53:30Avec Moscou qui brandit
53:32une nouvelle fois la menace nucléaire.
53:34Après que l'Ukraine a attaqué le territoire russe
53:36avec des missiles américains.
53:38Qu'est-ce que tout cela implique ?
53:40On ira en Ukraine sur le front.
53:42Le semi est prêt de course sur place.
53:44On analysera la situation avec lui.
53:46Le général Palomero et Pierre Lelouch
53:48seront avec nous à 22h30.
53:50Les agriculteurs sont en colère.
53:52La coordination rurale promet le chaos.
53:54Un représentant de la coordination rurale
53:56sera avec nous en duplex tout à l'heure.
53:58Rima Hassan, vous en avez parlé.
54:00Le président de Sciences Po
54:02qui a appris le sens du mot courage.
54:04C'est intéressant.
54:06On se posera des questions autour de cette conférence.
54:08Est-ce que c'est une mauvaise nouvelle
54:10pour la démocratie et la liberté d'expression ?
54:12Les avis seront sur le plateau à entendre.
54:14Jean-Marc Lelouch était avec nous.
54:16Philippe était à La Vision.
54:18Greg Possidalo était au son.
54:20Benjamin Nau, Marwan Saïr, Félix Spirola.
54:22Je salue une nouvelle fois Audrey Misiraka.
54:24Nous l'embrassons de tout notre cœur.
54:26Je sais qu'elle est devant notre écran.
54:28Qu'elle écoute CNews quasiment toutes les heures.
54:30C'est un lien qui est important pour elle.
54:32Je la salue tendrement.
54:34Rendez-vous demain matin.

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