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Autour d'Antoine Comte, les informés débattent de l’actualité du samedi 21 décembre 2024.

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00:00informé du soir. Je suis ravi de vous retrouver sur France Info, à la radio, mais aussi à la télévision sur le canal
00:0627 de la TNT. Et vous le savez, nous sommes samedi, c'est la tradition, regard
00:11ce samedi de nos correspondants
00:14étrangers sur l'actualité française. Mais avant ça, qu'est-ce qui fait la une ce soir ? Et bien ce terrible drame
00:20outre-Rhin, après cette attaque à la voiture
00:22Bélier en Allemagne, hier soir sur le marché de la ville de Magdebourg, située à peu près 160
00:28kilomètres de Berlin. Et le bilan est lourd, très lourd, 5 morts et plus de 200
00:35blessés. Et surtout des questions autour du profil de l'assaillant et de ses motivations.
00:40Ce qui fait la une aussi ce soir, c'est la France qui n'a toujours pas de gouvernement, toujours pas de fumée blanche du côté
00:46de Maténion, même si François Bayrou, le nouveau Premier ministre, nous a promis un gouvernement
00:51avant Noël. Et puis on parlera également ce soir, bien sûr, de Mayotte, où la situation sanitaire est toujours aussi
00:57délicate, sans parler des propos polémiques d'Emmanuel Macron, le chef de l'État, qui ont laissé des traces sur place
01:03et beaucoup de colère dans l'archipel. Nos informés ce soir, Richard Verly, bonsoir, vous êtes correspondant pour le média suisse Blic,
01:12merci d'être avec nous. Adeline Percept, bonsoir, vous êtes correspondante en France pour la télé belge
01:18RTBF, merci d'être là également. Juan Rosé Dorado, vous êtes
01:24correspondant à Paris pour plusieurs journaux espagnols, bonsoir à vous.
01:26Buenas tardes.
01:27Buenas tardes à vous. Et Alberto Toscano, on ne vous présente plus non plus, vous êtes italien, journaliste, écrivain, éditorialiste
01:34ici en France, chez nous. Bonsoir.
01:41Et voilà, 24 heures après cette terrible attaque à la voiture bélier du côté de la ville de Magdebourg en Allemagne, une veillée était organisée
01:49ce soir dans la cathédrale de la ville et on va retrouver sur place tout de suite notre envoyé spécial
01:54Benjamin Hailly. Benjamin, vous avez suivi cette veillée pour France Info.
01:59On imagine que l'émotion était immense et elle est toujours peut-être d'ailleurs immense autour de vous.
02:05Oui, bien sûr, il y a encore des centaines de personnes rassemblées ici devant la cathédrale de Magdebourg.
02:11Ils étaient peut-être plusieurs milliers tout à l'heure au moment de cette cérémonie qui a duré près d'une heure, beaucoup d'émotions, vous l'avez dit, du
02:18recueillement, un silence, un silence vraiment saisissant, des bougies aussi, comme toujours après une attaque,
02:28quelque chose qui touche une ville comme Magdebourg, les gens, les anonymes, spontanément, viennent déposer des bougies, des fleurs.
02:35Et ce soir, ils étaient tous là devant l'écran géant parce qu'évidemment il n'y avait pas de place pour tout le monde à l'intérieur.
02:41À l'intérieur de la cathédrale, il y avait notamment les secouristes, ceux qui sont intervenus
02:45après que cet homme, ce médecin saoudien, a sommé l'horreur finalement au milieu de ce marché de Noël, sur 400 mètres, il a foncé dans la foule.
02:56Des images qui ont traumatisé toute une ville. Je suis arrivé ici à la mi-journée, j'ai vu des gens en pleurs aux abords de ce marché de Noël,
03:04des gens qui n'arrivent pas à comprendre que leur ville, leur petite ville, c'est ce qu'ils disent, une ville de 250 000 habitants, qu'ils qualifient de petite ville,
03:12tranquille, que cette ville subisse une horreur pareille, ils n'arrivent pas à s'en remettre et ce soir, pendant cette cérémonie, le message principal martelé
03:20notamment par la maire de Magdebourg qui a pris très rapidement la parole, ce message c'est un message d'unité, de solidarité, serrez-vous les coudes,
03:29ne vous laissez pas, ne vous abandonnez pas finalement aux divisions, voilà ce qu'a dit la maire de Magdebourg pendant cette cérémonie,
03:37un message entendu évidemment ici sur le parvis devant la cathédrale de Magdebourg.
03:42Après, on ne va pas se mentir, il y a des élections dans pas très longtemps, le 23 février, et malheureusement, me disaient certains, le contexte électoral a peut-être déjà rattrapé cette tragédie,
03:53il y avait notamment des militants de l'AFD, le parti d'extrême droite allemand, qui étaient présents à la mi-journée au moment où Olaf Scholz, le chancelier, est venu se recueillir sur les lieux de l'attaque,
04:03ces militants l'ont sifflé, l'ont conspué, des slogans ont résonné, rompant finalement ce silence, ce recueillement, ça a choqué certaines personnes ici,
04:12mais évidemment, le contexte électoral a rattrapé peut-être ce qui s'est passé ici à Magdebourg.
04:19Un homme me disait dans cette foule d'anonymes devant la cathédrale tout à l'heure,
04:25« Aujourd'hui, c'est le sol 6 d'hiver, nous vivons des heures sombres, très sombres à Magdebourg, permettez-moi peut-être juste un symbole, celui de ces bougies, cette lueur, la lueur des bougies sur le parvis de la cathédrale de Magdebourg. »
04:39Merci beaucoup, Benjamin, merci pour ce témoignage.
04:43Avant de donner la parole à nos quatre informés du soir, Joachim Bitterlich, vous êtes en ligne avec nous, bonsoir monsieur.
04:52Vous êtes ancien ambassadeur et ancien conseiller diplomatie et sécurité du chancelier allemand Helmut Kohl.
04:59Je voulais vous interroger sur le déplacement du chancelier allemand Olaf Scholz, qui s'est rendu sur place ce matin pour se recueillir et pour tenter de rassurer les Allemands face à ce drame terrible.
05:12Quelle doit être désormais la réponse politique des autorités allemandes ? Comment faire concorde autour des familles endeuillées ?
05:19D'un côté, par la plus grande solidarité possible des autorités face aux familles, c'est-à-dire autorité, solidarité au niveau de la politique, au niveau du LAN et au niveau du gouvernement fédéral
05:39pour soutenir, pour aider, accompagner les familles. Regardez 200 blessés, 5 morts, dont un petit garçon. Parmi les blessés, il y a une quarantaine de blessés gravement,
05:56d'où tout un accompagnement qui ne s'arrêtera pas, je dirais, après la guérison, qui devra être continuel pour vraiment aider les familles qui ont subi, évidemment, un traumatisme profond.
06:13Surtout lorsque les gens ont appris lentement les arrières, le fond de cet attentat. La médecin psychiatre saoudien, réfugié politique en Allemagne, qui a vécu près de Magdebourg,
06:36qui a attaqué de plus en plus les autorités allemandes, qui a souhaité la mort d'Angela Merkel parce qu'elle a fait venir à les bons réfugiés un homme fidèle à l'extrême droite allemande, à l'AfD,
06:55qui, ironie du sort, a demandé maintenant une réunion spéciale du Bundestag à Berlin pour dénoncer l'état réel de la sécurité intérieure et de la migration en Allemagne, en réalité pour divertir de l'acte commis par un de leurs partisans, si vous voulez.
07:24D'ailleurs, un homme qui a adoré Elon Musk a condamné hier à l'attentat, en même temps en demandant la démission immédiate du chancelier Shultz, en indiquant qu'il s'agissait, lui, d'un idiot inapte pour l'office du chancelier.
07:49Il faut s'excuser, pour commencer, mais à mon avis il ne le fera jamais, mais quand même quelque part Shultz a dit avec raison qu'il s'agissait d'un acte horrible et fou aussi.
08:04Joachim Bitterlich, vous restez avec nous, il est 20h11, c'est l'heure du Fil info avec Stéphane Milhomme.
08:10En Allemagne, après le drame de Magdebourg, une cérémonie en hommage aux victimes se déroule en ce moment avec plusieurs milliers de participants.
08:19Le dernier bilan de cette attaque d'hier soir est de cinq morts dont un enfant et 205 blessés.
08:25Le chancelier Olaf Shultz s'est rendu sur les lieux du drame ce midi.
08:29A Marseille, ils étaient des dizaines de milliers à manifester cet après-midi pour Mayotte, principalement des Mahorais et des Comoriens.
08:37Il dénonce un abandon de la France dans ce territoire des Outre-mer.
08:41Le bilan s'alourdit.
08:42Une semaine après le passage du cyclone, le ministre de l'Intérieur parle ce soir de 35 morts, plus de 2500 blessés, dont 78 dans un état grave.
08:51Joe Biden promulgue le texte, évitant une paralysie budgétaire aux Etats-Unis.
08:55Le fameux « shutdown » après cet accord du Congrès américain.
08:58Le projet permet le financement des administrations fédérales au moins jusqu'à la mi-mars.
09:03Le texte prévoit aussi 100 milliards de dollars pour les Etats américains dévestés par les catastrophes naturelles.
09:09Et puis, elle était devenue le symbole de la cuisine familiale et du terroir.
09:14La disparition de Maïté à 86 ans, avec Micheline, elle animait « La cuisine des mousquetaires » dès 1983 sur FR3 Gironde, puis au niveau national.
09:34Les informés ce soir en studio avec nos quatre invités consacrés en grande partie à cette attaque à la voiture Bélier en Allemagne.
09:43Richard Verli, je voulais tout de suite vous poser cette question.
09:48C'est vrai qu'en Suisse, chez vous aussi, les marchés de Noël sont une vraie tradition.
09:52Comment est perçu ce drame chez vous en Suisse ?
09:55Avec beaucoup de peur, parce que bien évidemment, on regarde toujours ce qui se passe en Allemagne avec beaucoup d'intérêt,
10:00notamment dans la partie germanophone de la Suisse.
10:02Et comme vous l'avez dit, les marchés de Noël sont un rendez-vous extrêmement prisé.
10:07Et il est évident qu'aujourd'hui en Suisse, le niveau de sécurité n'est pas adéquat.
10:12J'étais il y a quelques jours à Berne, la capitale fédérale.
10:15Il y a un marché de Noël au centre de la ville.
10:17Et il n'est pas entouré, vous savez, de ces plots en ciment qui empêchent les véhicules d'accéder.
10:22C'est-à-dire, s'il y avait une voiture Bélier qui tentait de pénétrer sur ce marché de Noël, ce serait possible.
10:29Alors qu'on connaît la menace chaque année.
10:30Alors qu'on connaît la menace, mais parce que la perception de la menace, d'abord, elle est différente selon les endroits.
10:35Fort heureusement, en Suisse, on n'a pas eu d'attentats massifs.
10:38Mais je pense qu'en Allemagne aussi, il y a des villes qui se sentaient peut-être moins menacées.
10:43Là, je crois comprendre qu'il n'y avait pas ce dispositif qu'on connaît dans un certain nombre d'endroits.
10:49Mais peut-on généraliser ces plots en ciment qui condamnent l'accès à tous les événements publics ?
10:55Je ne le crois pas.
10:56J'imagine qu'en ce moment même, en France, il y a sans doute des villes où il y a des marchés de Noël
11:00et où une voiture, disons bélier, mal intentionnée, pourrait foncer.
11:05C'est triste à dire, mais est-ce que la sécurité optimale existe pour ce genre d'événement ?
11:09Je ne pense pas.
11:10Adeline Percept, ça nous rappelle tristement cette attaque d'hier soir du côté de Magdebourg,
11:15celle du marché de Noël de la capitale allemande.
11:17À Berlin, c'était en 2016, il y avait eu 13 morts.
11:20Vous vous aviez couvert pour les médias belges, à l'époque, cette attaque dans la capitale allemande.
11:25Même mode opératoire, c'était un camion bélier à l'époque,
11:28mais pas du tout les mêmes motivations, visiblement,
11:30selon les premières informations de cette enquête sur le profil de l'assaillant.
11:37Qu'est-ce que vous en pensez ?
11:40Est-ce que finalement, on a des profils différents qui peuvent passer à l'acte ?
11:45Oui, alors là, le profil, très sincèrement, je ne vais pas me prononcer sur ce profil
11:49qui me paraît pour l'instant extrêmement compliqué à analyser.
11:53Et je pense que les enquêteurs sont vraiment en train de fouiller ça.
11:57Ce serait un sympathisant plutôt de l'extrême droite, proche de l'AfD, le parti extrême droite allemand.
12:02Publiquement, il a pris des positions qui seraient proches de l'extrême droite.
12:05Maintenant, dans sa vie personnelle, c'est d'autres positions.
12:09Je pense qu'on ne va pas se prononcer là-dessus.
12:11Le parallèle que l'on peut faire, c'est que d'une part, c'était il y a 8 ans, jour pour jour,
12:15l'attentat de l'église cassée à Berlin.
12:18C'était le 19 décembre.
12:19C'était le 19 décembre et quasiment jour pour jour.
12:22Et disons qu'il y a un symbole.
12:24D'autre part, le marché de Noël, c'est très, très, très traditionnel.
12:30C'est très ancré dans la société allemande.
12:32Donc, clairement, quel que soit le profil de l'auteur,
12:35il y a la volonté de toucher au cœur la société allemande,
12:39puisque tout le monde se retrouve dans les marchés de Noël qui sont près de chez eux.
12:44Voilà. Et les gens sortent du travail et on va au marché de Noël, etc.
12:47Donc, c'est symboliquement extrêmement, extrêmement puissant, je dirais, cet attentat.
12:53À l'époque, sur l'attentat de l'église cassée,
12:57on se rappelait de ce qui venait de se passer à Nice quelques mois auparavant,
13:01qui était au fond aussi un acte très fort,
13:03le jour d'une fête nationale, celle de la France à Nice.
13:06Donc, toucher au cœur la société.
13:09Juan, Roré, Dorado, vous êtes correspondant en France pour plusieurs journaux espagnols.
13:15Je voudrais quand même qu'on s'attarde aussi avec vous sur ce profil un petit peu atypique,
13:19désolé de le dire comme ça, de l'assaillant.
13:21On nous parle d'un médecin psychiatre de 50 ans, d'origine saoudienne,
13:25intégré visiblement au sein de la société.
13:27Il avait un permis de séjour permanent.
13:28Est-ce que ce profil vous surprend, vous étonne,
13:32par rapport à ce qu'il a commis hier sur ce marché de Noël de Magdebourg ?
13:35Tout à fait. Comme disait Adeline, c'est vrai, c'est un profil complètement atypique
13:39par rapport à ce qu'on attendait, à ce qu'on a supposé dès les premières minutes,
13:42quand on a connu ce qui s'est passé du côté de Magdebourg.
13:46Mais ce qui est le plus inquiétant aussi,
13:48c'est le fait que ça arrive à un moment très compliqué pour l'Allemagne
13:52parce qu'on est dans une période post-électorale.
13:54Donc on parle des...
13:56Il y a une réhabilité politique.
13:57Il y aura de nouvelles élections le 23 février.
13:59Le 23 février, et on sait parfaitement que les questions liées à l'immigration
14:03allaient être au centre des élections.
14:06Maintenant, elles le seront sans aucun doute,
14:08qu'elles soient proches de l'Estreinte droite
14:11ou qu'elles soient proches d'un autre mouvement.
14:13La réalité est que c'est l'Allemagne qui est touchée au cœur,
14:17que c'est la société allemande qui est touchée au cœur.
14:20Et je suis inquiet du fait, justement,
14:23de l'impact que ça peut avoir sur les prochaines élections
14:28et sur cette stabilité et cette solidarité qu'on demande au peuple allemand.
14:34– Alberto Toscano, on l'a dit, Olaf Scholz, le chancelier allemand,
14:37s'est rendu sur place ce matin sur les lieux du drame.
14:40Il s'est recueilli.
14:42– Et il a bien fait de le faire.
14:43– Et vous dites qu'il a bien fait de le faire.
14:45C'est un déplacement nécessaire et très attendu aussi
14:48de la part des habitants de Magdebourg et des Allemands en général.
14:51Je vous propose qu'on écoute le chancelier allemand
14:53et vous commenterez juste après.
14:56Lorsque ce genre de drame effroyable survient
14:59et que cela tue et blesse autant de personnes,
15:02nous devons répondre par notre unité.
15:05Restons ensemble, unis, pour qu'il n'y ait pas de haine
15:09et que nous restons une communauté.
15:12– Alberto Toscano, est-ce que vous avez l'impression
15:15que finalement la société allemande peut se ressouder
15:19derrière son chancelier, derrière sa classe politique
15:21ou est-ce qu'on a plutôt tendance à penser
15:24qu'elle va se diviser assez profondément ?
15:26– Difficile d'imaginer une société qui va se recompacter évidemment
15:31et les rassembler dans le deuil, dans la tristesse.
15:36Mais c'est une société qui, dans cette période préélectorale,
15:42est divisée par la passion politique.
15:45Alors chaque parti politique évidemment va essayer d'exploiter
15:49cette atmosphère d'insécurité qui est la véritable conséquence
15:53de cet attentat.
15:54Indépendamment des causes éventuelles politiques
16:00de ce comportement criminel de ce monsieur,
16:03il y a la conséquence et la conséquence
16:07est une atmosphère d'insécurité qui augmente
16:11et ça peut amener de l'eau au moulin des extrêmes
16:17et en particulier en Allemagne de l'extrême droite
16:21qui est une extrême droite très particulière.
16:23– La FD notamment.
16:24– Plus extrême que ça tu meurs !
16:27C'est vraiment un parti dangereux, isolé.
16:29– C'est un parti qui est plus extrême que le RN par exemple ?
16:32– Le RN l'a isolé, a contribué à l'isoler au Parlement européen.
16:38C'est un parti néo-nazi.
16:40Ce parti essaie de profiter de toute opportunité,
16:46de toute atmosphère de tension dans la société
16:49pour obtenir des avantages de nature électorale.
16:53Et le 23 février, les Allemands vont aux urnes.
16:58Et aujourd'hui, l'Allemagne, pays clé en Europe,
17:01est un pays déstabilisé, incertain, avec très peu de visibilité.
17:06Moi je pense que la démocratie chrétienne allemande,
17:09la CDU, la CSU, va profiter de ce contexte.
17:14Mais tout est possible et surtout à la veille d'une élection,
17:17il faut être très prudent.
17:19– On continue d'analyser, de décrypter les conséquences politiques
17:23de cette attaque à la voiture-bélier en Allemagne.
17:25Il est 20h20, c'est l'heure du Fil info avec Stéphane Milhomme.
17:29– Et attention si vous allez dans les Alpes ces prochains jours,
17:32les équipements spéciaux sont plus que nécessaires.
17:34Météo France place l'ISER.
17:36Les pays de Savoie en vigilance orange, neige et verglas.
17:39Dès demain matin, attention également aux avalanches.
17:42En montagne, près d'un mètre de neige est attendue
17:44en l'espace de 48 heures, au-dessus de 1500 mètres.
17:48Il fonctionne depuis 11h48 précise et avec 12 ans de retard,
17:52l'EPR est désormais raccordé.
17:54Au réseau national électrique, depuis Flamanville dans la Manche,
17:57le réacteur nucléaire le plus puissant de France
17:59commence à produire ses premiers électrons.
18:02En Allemagne, le bilan est désormais de 5 morts,
18:04dont un enfant de 9 ans et 205 blessés.
18:07Après le drame d'hier soir au marché de Noël de Magdebourg,
18:10une cérémonie en hommage aux victimes réunit ce soir
18:13plusieurs milliers d'Allemands.
18:16À Gaza, un accord de cesser le feu est plus proche que jamais.
18:19C'est ce qu'avance en tout cas le Hamas, le djihad islamique
18:22et le Front populaire de libération de la Palestine.
18:24Les trois groupes estiment qu'à ce stade,
18:27Israël ne cesse d'imposer de nouvelles conditions.
18:30Ils le disent dans un communiqué commun après cette réunie,
18:33hier au Caire, en Égypte.
18:35Une nouvelle surprise en 32e de finale de la Coupe de France de football.
18:38Le Puy, club de National 2, élimine Montpellier.
18:40La Ligue 1, victoire des altiligériens 4 à 0.
18:44Lyon bat les amateurs de Fény-Hollenois 2 à 1.
18:47Nantes écrase Drancy 4 à 0.
19:00Les informés ce soir, toujours consacrés en grande partie
19:03à cette attaque à la voiture-bélier du côté de Magdebourg,
19:06hier soir en Allemagne.
19:07Joachim Bitterlich, vous êtes toujours en ligne avec nous.
19:10Est-ce que vous êtes d'accord avec les analyses de nos invités en plateau
19:13qui craignent finalement que la situation s'envenime politiquement
19:19à quelques semaines, à quelques mois des élections du 23 février prochain ?
19:25Je comprends tout à fait ce risque face aux élections allemandes,
19:31surtout par le fait que la majorité des Allemands a des doutes,
19:37du moins des doutes, dans la réponse des gouvernements allemands,
19:43soit au niveau central fédéral, soit dans les lignes d'air,
19:47face à la question de la sécurité intérieure et de la migration.
19:52C'est-à-dire que les partis traditionnels en Allemagne sont, à mon avis,
19:58toujours à la défensive à cet égard et laissent le champ,
20:03pratiquement, aux extrêmes, surtout à l'AfD à la droite
20:08et au BSV, au Bund des Arabes à la gauche,
20:13qui réagit aussi de manière populiste qu'à l'extrême droite.
20:17Au lieu de prendre cette affaire en main,
20:21prendre et contrôler l'agenda,
20:23expliquer clairement à la population ce que les partis souhaitent,
20:28et c'est valable pour les social-démocrates
20:31comme pour les chrétiens-démocrates,
20:32indiquer clairement les objectifs de la politique
20:36pour regagner la confiance de la majorité et de la population.
20:40Pour moi, c'est un sujet clé pour les élections du 23 février.
20:45– Richard Verlis, vous vouliez compléter ?
20:47– Oui, la grande difficulté, c'est ce qui fait que vu d'ici,
20:51on a de la peine à apprécier la situation,
20:53c'est qu'Olaf Scholz est un chancelier faible en ce moment.
20:58Alors, il faut quand même rappeler qu'il avait été donné perdant
21:00lors des dernières élections législatives
21:02et que finalement, il les avait remportées,
21:04et qu'il y a ce gouvernement de coalition
21:06dirigé par le parti social-démocrate.
21:08Mais je crois que cette image d'un Olaf Scholz
21:11qui n'arrive pas, au fond, à maîtriser la situation,
21:14à faire face à tous les enjeux qui sont ceux de l'Allemagne en ce moment,
21:18et notamment l'enjeu migratoire,
21:19ça aura sûrement un effet.
21:22Après, ce que je ne mesure pas, c'est est-ce que son concurrent direct,
21:25son adversaire, à savoir Friedrich Merz, le chrétien démocrate,
21:30est mieux placé que lui aujourd'hui
21:32pour incarner une réponse acceptable au défi migratoire ?
21:36J'ai l'impression que la CDU est tout aussi, je dirais, fragile que le SPD
21:41sur cet enjeu spécifique des migrations.
21:44– Si je peux me permettre, je suis d'accord,
21:46les électorats réagissent avec leur psychologie,
21:52et quand quelqu'un a fait ses preuves
21:56de façon qui est considérée insatisfaisante,
22:00on a envie d'essayer l'autre, donc il y a une logique.
22:05– La CDU est créditée avant l'attentat,
22:09et est créditée de 32% les intentions de vote.
22:13L'AFD, 19%, et le SPD d'Olaf Scholz, 15%.
22:19Donc on voit que de toute façon, le SPD, dans les derniers sondages,
22:23était déjà en mauvaise posture.
22:27Sur la percée de l'AFD, je pense que la Thuringe et la Saxe
22:33ont voté, les deux régions qui ne sont pas si loin de Magdebourg,
22:37ont voté le 1er septembre, l'AFD a fait d'excellents scores.
22:42Pourquoi ce sont des lenders qui se trouvent en Allemagne de l'Est ?
22:48C'est là, finalement, que l'AFD trouve ses sources.
22:51Alors c'est vrai que nationalement, il me semble difficile
22:54que l'AFD arrive réellement au pouvoir,
22:58puisque la CDU, CSU, comme le SPD,
23:01ont dit qu'ils ne gouverneraient pas avec ce parti.
23:03Mais ça rebat quand même les cartes,
23:06et l'attentat auquel on vient de faire face
23:10ne va pas arranger les choses, si je puis dire.
23:13Maintenant, dans la CDU, CSU, il y a aussi la CSU
23:16qui a pris des positions sur l'immigration
23:19qui sont, elles aussi, assez fortes par le passé.
23:21Juan José Dorado, qu'est-ce que vous en pensez ?
23:23Vous êtes d'accord avec vos collègues,
23:25mais est-ce que finalement, si je peux poursuivre un peu cette question-là,
23:29est-ce que le profil, alors il faut être très prudent,
23:32vous avez tous les quatre raisons, mais ce profil,
23:34visiblement, d'un individu qui serait assez proche
23:37de la mouvance d'extrême droite, est-ce que ça,
23:39justement, ce n'est pas très positif pour l'AFD ?
23:42Ils peuvent l'utiliser politiquement,
23:46mais en même temps, il y a un certain nombre d'électeurs
23:48qui vont voter plutôt à la droite allemande
23:51et qui sont contre l'immigration,
23:54mais qui ne sont pas arrivés au positionnement de l'AFD.
23:58Donc, j'ai des doutes sur les avantages
24:00qu'il pourrait tirer l'AFD par rapport aux prochaines élections,
24:04d'autant plus qu'effectivement, on se rappelle que cet été,
24:07fin août, il y a eu quand même un attentat au couteau en Allemagne,
24:11qu'Olaf Scholz a pris des mesures qui n'ont rien donné,
24:14parce que le contrôle des frontières, la restriction du droit d'asile,
24:20on voit que les électeurs, comme disait Alberto,
24:22à un moment donné, ils se rendent compte
24:24que des mesures sont prises, mais qui n'ont aucun résultat.
24:27Donc, je ne pense pas que l'AFD puisse remonter dans les sondages
24:32à la faveur de cet attentat.
24:35Cela dit, c'est vrai que je suis plutôt partant
24:38sur le fait que ça va se renforcer pour la CDU,
24:41parce qu'en fin de compte, le troisième parti politique,
24:44celui d'Olaf Scholz, perd encore des voix.
24:49Joachim Witterlich, vous êtes toujours avec nous à distance,
24:52vous vouliez réagir.
24:54Attention, je pense que vos collègues internationaux
25:00devraient prendre en considération une chose,
25:04les partis traditionnels ne sont pas aussi agiles
25:08dans le domaine des réseaux sociaux que l'AFD ou que la BSW.
25:16Là, il y a une grande faiblesse.
25:18Les partis traditionnels qui savent beaucoup moins jouer sur ce registre
25:26que l'AFD le fassent depuis un certain moment.
25:30Or, prenez comme exemple le psychiatre saoudien,
25:37qui a lancé ces dernières semaines à peu près 258 tweets par semaine,
25:45où il s'est plaint de la situation en Allemagne,
25:48du traitement des réfugiés.
25:51Notamment des réfugiés saoudiens, c'est ce qu'il dit.
25:54Attention, ce que je trouve,
25:58ayant traité ce chapitre migration et contrôle des frontières
26:02pour le chancelier à l'époque,
26:05et développé les plans dans les années 90,
26:08ça fait une trentaine d'années,
26:10je juge aujourd'hui, nous sommes aujourd'hui à peu près à 30%,
26:15où nous devrions être vus la situation qui nous entoure en Europe,
26:21non seulement par les réfugiés,
26:23mais aussi par la criminalité organisée à l'échelle internationale.
26:27Là, je pense qu'une grande responsabilité tombe au ministère,
26:34ou au ministre de l'Intérieur, de part et d'autre,
26:37je n'exclue personne en Europe à cet égard,
26:41qui n'ont pas pris les mesures nécessaires à l'encontre de ce développement.
26:50C'est malheureux, c'est comme ça,
26:53nous avons vécu trop longtemps dans une certaine naïveté à cet égard.
26:57Merci Joachim Witterich, merci d'avoir été avec nous.
26:59Il est 20h30, c'est l'heure du Flash Info avec Stéphane Milhomme.
27:10C'est Olaf Scholz, le chancelier allemand,
27:12qui le déclare depuis Magdebourg, après l'attaque d'hier,
27:15il ne faut pas ajouter de la haine à l'horreur.
27:18En attendant, des milliers d'Allemands participent ce soir
27:20à une cérémonie en hommage aux cinq morts et 205 blessés.
27:24Le suspect, un médecin saoudien de 50 ans,
27:26reste interrogé par la police.
27:28Cet homme dit en vouloir à la politique d'asile de l'Allemagne.
27:32Emmanuel Macron, lui, appelle à déposer les armes
27:34et à un cessez-le-feu au Soudan.
27:36Le président de la République, depuis l'Éthiopie,
27:38estime que la seule voie possible est celle de la négociation.
27:41Depuis un an et demi, une guerre oppose l'armée régulière soudanaise
27:46aux groupes paramilitaires.
27:47Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts
27:49et plus de 11 millions de déplacés.
27:52A Mayotte, le bilan est revu à la hausse.
27:54Une semaine après le passage du cyclone Chido,
27:5735 morts et 78 blessés graves, selon le ministère de l'Intérieur,
28:01qui recense également plus de 2400 blessés légers.
28:04La préfecture assure que 30% des foyers ont à nouveau de l'électricité.
28:08L'eau courante est rétablie dans le chef-lieu de l'archipel.
28:11A Marseille, ils étaient de 80 000 à 150 000, selon les sources,
28:15rassemblés aujourd'hui en majorité des Maorais et Comoriens.
28:18Ils estiment que l'île de l'océan Indien est abandonnée
28:21par les autorités françaises.
28:23Les 32e deux finales de la Coupe de France de football.
28:26Les Lepuis, en velée, éliminent Montpellier.
28:28La Ligue 1, 4 à 0.
28:30Victoire logique cette fois de Nantes face à Drancy,
28:33club de National, 4 à 0.
28:34L'Olympique lyonnais, plus fort que Fény-Hollenois, 2 à 0.
28:38Nice s'en sort de justesse contre Corté, un club de National 3.
28:415 tirs au but à 3.
28:45France Info, 20h, 21h, Les Informés, Antoine Comte.
28:55Les Informés du soir, toujours avec nos 4 correspondants étrangers,
28:59Richard Verly, Adeline Percept, Alberto Toscano et Juan Rosé Dorado.
29:05Merci d'être avec nous.
29:06Je vous propose qu'on aille en France désormais
29:09et qu'on parle de ce futur probable nouveau gouvernement.
29:14On ne sait plus trop comment le qualifier.
29:15En tout cas, il n'y a pas de fumée blanche encore ce soir du côté de Matignon,
29:19alors que François Bayrou, le nouveau Premier ministre
29:20qui vient d'être nommé par Emmanuel Macron,
29:23nous a promis un nouveau gouvernement avant Noël.
29:25Il va falloir faire vite parce que Noël, c'est mardi soir.
29:28Je vous propose qu'on écoute François Bayrou.
29:31Moi, je pense que dans le week-end, il faut que le gouvernement soit présenté.
29:34En tout cas, avant Noël, Noël, c'est mardi soir.
29:39Richard Verly, est-ce qu'on doit le croire, François Bayrou, le Premier ministre ?
29:41Est-ce que vous y croyez à cette annonce de nouveau gouvernement ?
29:44Avant mardi ?
29:44Écoutez, oui, s'il le dit, c'est qu'il veut le faire.
29:47Et donc, l'autre variable, c'est Emmanuel Macron.
29:50Est-ce que la liste que François Bayrou soumettra à Emmanuel Macron,
29:55la liste de ministres, sera acceptée par l'Élysée ?
29:58On parle beaucoup de dimanche, dimanche soir, sachant que lundi,
30:01si je ne me trompe pas, il y a le deuil national pour Mayotte
30:04et qu'un jour de deuil, ce serait malvenu pour nommer un gouvernement.
30:07Donc voilà. Après, pour moi, il y a deux questions.
30:11D'abord, je ne vous cache pas pourquoi cette précipitation,
30:14parce que je pense que les Français, en tout cas ceux à qui je parle,
30:17ne sont pas suspendus à l'agenda politique.
30:20Ils auraient pu comprendre que ce gouvernement reste en place
30:22pendant les fêtes, sauf qu'Emmanuel Macron a un message à prononcer
30:26le 31 décembre et qu'on peut imaginer qu'il préférerait le faire
30:29avec un gouvernement en fonction et non pas des missionnaires.
30:32L'autre question que j'ai, c'est évidemment, comme nous tous,
30:34la composition de ce gouvernement et surtout la capacité de François Bayrou
30:37à faire autre chose, autrement que Michel Barnier.
30:41Parce que si c'est un gouvernement qui, dans sa couleur politique,
30:44dans son positionnement, ressemble à celui de Michel Barnier,
30:47eh bien, il y aura un autoroute tout droit désigné pour la censure,
30:51même si pour l'instant, les partis ne sont relativement,
30:55disons, moins offensifs sur ce sujet.
30:57Mais très rapidement, ils pourraient redevenir agressifs.
31:00Adeline Perseps, comment justement est perçu ce blocage politique en France ?
31:04On n'était pas habitués en France à avoir de tels blocages politiques,
31:08alors qu'en Belgique, ça a été le cas.
31:10Très souvent, les Belges ont pris leur temps pour former un gouvernement.
31:13Il n'y a pas de gouvernement en ce moment, ça fait six mois.
31:17Non, non, mais voilà.
31:19Bon, mais en Belgique, ça se fait comme ça parce que si vous voulez,
31:22la culture politique belge est comme ça.
31:24Donc, tous les jours, Bardo Hever, qui est le formateur du gouvernement,
31:28qui a été nommé par le roi puisqu'il est celui qui représente le parti
31:34qui a eu le plus de votes aux élections du mois de juin.
31:39Voilà, il parle tous les jours avec ses collègues des cinq partis
31:43qui doivent former la coalition Arizona.
31:47Donc, on connaît les partis qui vont faire partie de cette coalition.
31:50C'est le centre droit, le centre gauche, etc.
31:53Qu'est-ce qu'on dit en Belgique du blocage politique français ?
31:54Eh bien, on ne comprend pas.
31:56C'est vrai que les Belges, je suis appelée quasiment tous les jours
32:00pour faire des duplexes, pour l'expliquer sur la télé.
32:03Et alors, qu'est-ce que tu dis ?
32:05On va faire de l'hommage.
32:07Regardez vos téléphones, peut-être que François Bayrou va vous appeler aussi.
32:11Non, on ne comprend pas ce blocage et en même temps,
32:15je pense que la France a une culture politique qui est très, très différente.
32:18Le problème, si vous voulez, pour les Belges, mais comme pour tous les voisins européens,
32:23c'est de voir la faiblesse politique de la France.
32:26Et la faiblesse politique de la France,
32:28concomitante à la faiblesse politique, mais économique aussi, de l'Allemagne.
32:34Et donc de l'Union Européenne.
32:36Et donc de l'Union Européenne,
32:38puisque ce sont deux pays qui comptent énormément au sein de l'Union Européenne.
32:42Voilà ce qui est, si vous voulez, le défi et l'inquiétude des voisins européens.
32:47Parce que, j'insiste, la faiblesse politique de la France,
32:52c'est la faiblesse diplomatique de la France.
32:55Or, il y a tout un ensemble de pays qui sont dans le sillage de la France, diplomatiquement.
33:00Par exemple, la Belgique, quand on est en Afrique,
33:04la diplomatie belge travaille traditionnellement dans le sillage de la France.
33:09C'est un exemple.
33:10Et si vous voulez, ça vient contrecarrer la puissance potentielle de l'Europe.
33:16Alberto Toscano, de l'autre côté des Alpes,
33:19qu'est-ce qu'on pense, par exemple, de François Bayrou ?
33:22Est-ce qu'on considère que ça peut être l'homme de la situation ?
33:24François Bayrou est un démocrate chrétien.
33:27Les Italiens apprécient la démocratie chrétienne, même ceux qui sont à gauche.
33:33Et si vous permettez une citation personnelle,
33:36en 2007, Le Monde a demandé à plusieurs correspondants étrangers, chacun,
33:41d'écrire quelque chose sur un candidat.
33:44Et mon rôle a été d'écrire l'article sur François Bayrou.
33:49Je me permets l'autocitation.
33:52Je dis qu'il est un démocrate chrétien à la française.
33:56Et il l'est encore.
33:58Et c'est peut-être la clé de son possible succès.
34:01Mais est-ce que c'est l'homme de la synthèse ?
34:03Est-ce que, globalement, il peut parler à la gauche ?
34:05On a l'impression que non.
34:06La force de François Bayrou est sa faiblesse.
34:09Et qu'est-ce qui va se passer s'il ne réussit pas ?
34:14Ils seront presque tous en difficulté, sauf les extrêmes,
34:19M. Mélenchon et Mme Le Pen, qui rêvent d'une présidentielle anticipée.
34:25Mais les autres seront affaiblis.
34:27Et en plus, les autres, chaque parti a peur, à mon avis,
34:31que si Bayrou échoue, ça va aider un autre,
34:36à détriment de ce parti.
34:39Donc, l'idée de faire tomber Bayrou n'est pas sûre pour les autres partis.
34:47Même ceux qui les détestent, ils réfléchiront avant de contribuer à le faire.
34:53Je me souviens une fois, j'étais au Sénégal,
34:56et une politique sénégalaise m'a dit un proverbe, une histoire sénégalaise,
35:03quand il y a trop de lions qui veulent manger la même gazelle,
35:09la gazelle peut être tranquille, parce que les lions se contrôlent entre eux
35:14pour éviter que quelqu'un mangeant la gazelle soit considéré...
35:18– Les lions doivent se manger Michel Barnier, non ?
35:20– Les lions doivent se partager Michel Barnier.
35:24– La gazelle Barnier a été mangée.
35:27– Les autres lions, à la française, voudront éviter
35:32qu'un autre parti profite de l'échec de Barnier.
35:36À mon avis, la force de Barnier, aujourd'hui, est sa faiblesse.
35:40– De Bayrou.
35:41– Pardon, de Bayrou.
35:43– Vous êtes d'accord avec ça, Juan José Dorado ?
35:45– Pas tout à fait, parce que de l'autre côté des Pyrénées,
35:49on se pose la question, pourquoi autant d'effectifs ont des précipitations
35:53pour nommer un Premier ministre en période d'effet quand, après les élections,
35:57il a mis deux mois le président Macron pour dessigner Michel Barnier
36:02à la tête du gouvernement ?
36:03La deuxième question qu'on se pose, c'est pourquoi nommer à la tête,
36:07en tant que Premier ministre, celui qui est dans la septième force politique
36:13de l'Assemblée Nationale, la septième force politique,
36:16au nombre des députés ?
36:17– Vous parlez du modem, là ?
36:19– Oui, on parle du modem, donc c'est la septième force politique
36:22au nombre des députés.
36:23Alors on se pose la question, vous savez en Espagne,
36:25le roi dessigne systématiquement le parti qui est arrivé en tête,
36:30c'est un peu le cas comme en Belgique pour former un gouvernement,
36:34s'il réussit, tant mieux, s'il ne réussit pas,
36:36ça sera la deuxième force politique.
36:38Et là, en France, en fait, on essaye de former un gouvernement
36:41avec les partis qui ont perdu les élections,
36:44et donc logiquement ce blocage au niveau de l'Assemblée Nationale.
36:48Donc un peu de l'incompréhension par rapport à ce qui se passe
36:51politiquement aujourd'hui en France.
36:53– Il est 20h40 et j'aperçois Stéphane Milhomme dans le studio,
36:56c'est l'heure du Flash Info.
36:576 départements sont en vigilance, 3 pour risque de neige et verglas.
37:02Dès demain matin, il s'agit de l'Isère et des Deux-Savoies
37:05sur la façade atlantique.
37:07Les côtes d'Armor, l'Île-et-Vilaine et la Manche sont en orange,
37:10face cette fois au risque de vent violent.
37:12À Mayotte, le bilan s'alourdit.
37:14Une semaine après le passage du cyclone Chido,
37:16au moins 35 morts, 78 blessés graves ont été pris en charge.
37:20Le ministère de l'Intérieur recense également plus de 2400 blessés légers
37:23et le bilan est toujours provisoire.
37:25Un premier point sur l'enquête de l'attaque de Magdebourg.
37:28Un suspect était interpellé depuis hier, individu qui a agi seul
37:33et en seulement 3 minutes, c'est le chef de la police locale
37:36qui le précise.
37:37Le dernier bilan de cette attaque en plein marché de Noël
37:40est de 5 morts et 205 blessés, dont une quarantaine
37:43toujours dans un état grave.
37:45Maïté ne cuisinera plus son hamburger du Sud-Ouest
37:48où le ragondin, à sa façon l'animatrice de télévision,
37:51est morte à 86 ans.
37:53Aux côtés de Micheline, elle a animé La Cuisine des Mousquetaires,
37:55d'abord sur FR3 Aquitaine, avant d'avoir les honneurs
37:58des programmes nationaux.
38:00Et puis le ski alpin et le Suisse Marco Dermatte
38:03s'imposent pour la première fois à Val Gardena en Italie
38:06dans l'épreuve de descente.
38:08Ils s'offrent avant Noël une 40e victoire de Coupe du Monde.
38:11Ils gardent la tête du général le français Clément Noël.
38:13Lui est à la 6e place.
38:19Les informés.
38:21Antoine Comte.
38:25Les informés du soir et on parle toujours de l'attente
38:28autour de ce... d'attente incessante
38:31autour de ce nouveau gouvernement.
38:33Je voudrais qu'on parle un petit peu casting ministériel,
38:35Richard Verly.
38:36On entend que le nom de Bruno Retailleau
38:38circule en tout cas avec insistance
38:40et qu'il pourrait conserver la place Beauvau.
38:43D'abord, Bruno Retailleau profite des circonstances
38:46si l'on peut dire.
38:47C'est-à-dire qu'il y a eu cet ouragan à Mayotte.
38:50Il y est allé.
38:51Il a plutôt, je dirais, été bon sur cette séquence
38:54dans sa manière de présenter les événements.
38:56Il y est resté suffisamment de temps
38:58mais il n'a pas cherché non plus à faire le show à Mayotte.
39:01Il a quand même parlé d'immigration.
39:02Est-ce que c'était vraiment le moment de parler d'immigration
39:04avec le drame humain ?
39:06Oui, je pense que la réalité, il faut prendre
39:08le territoire de Mayotte comme il est.
39:10Les dégâts causés par l'ouragan,
39:13ces dégâts énormes dans les bidonvilles
39:15sont aussi le résultat de cette surpopulation.
39:18Il se trouve qu'une partie de la surpopulation
39:20est due à l'immigration.
39:21Je ne crois pas qu'il faut qu'à la faveur de l'ouragan,
39:24il faut venir en assistance à tout le monde
39:26mais l'ouragan ne balaie pas les problèmes de Mayotte.
39:28Les problèmes de Mayotte vont rester.
39:29Il va falloir que le gouvernement,
39:31ça va être d'ailleurs très compliqué,
39:33à la fois répondre aux problèmes structurels de Mayotte
39:36et reconstruise l'île.
39:37Donc, Retailleau, pour l'instant,
39:39je trouve plutôt bon point.
39:41Et ce qui est sûr, c'est que François Bayrou,
39:43qui au début n'avait peut-être pas envie de le garder
39:45parce qu'il semblait trop à droite,
39:46a là un professionnel ou en tout cas un ministre
39:49qui s'en tire plutôt bien.
39:51Après, pour le reste du casting,
39:53encore une fois, si ça doit être du barnier bis,
39:56d'abord, tout le monde se posera la question
39:58pourquoi avoir fait ça ?
40:00Et puis, ça fera un gouvernement extrêmement facile à viser
40:04pour les partis qui, une fois passé l'accalmie
40:07et une sorte de trêve,
40:09redeviendront à nouveau des lions en quête de gazelle.
40:13Adeline Percept, si Bonneau-Retailleau
40:15est maintenu place Beauvau,
40:17on est d'accord que ça en est fini
40:19pour la gauche au gouvernement ?
40:21Les noms qui circulent, les rumeurs,
40:24c'est un peu du barnier bis, justement,
40:27comme le disait Richard à l'instant.
40:30C'est à la fois Retailleau, c'est Dati,
40:33c'est le cornu qui resterait.
40:35Et puis, à gauche, si on va chercher des personnalités,
40:38ce sera des personnalités qui ont plus ou moins
40:41fait leur rupture avec le NFP,
40:45mais aussi avec le Parti Socialiste.
40:48On parle de Repsamen, on parle de Moscovici.
40:51C'est des gens qui, certes, ont fait leur carrière politique
40:54au Parti Socialiste, mais le Parti Socialiste d'aujourd'hui
40:57n'est plus ce qu'il était.
40:59Donc, moi, je me suis posé directement la question
41:02quand François Bayrou a été nommé.
41:04Je me suis dit, mais quelle différence
41:07avec Michel Barnier ?
41:09Très sincèrement, quelle différence idéologique ?
41:12Il n'y en a pas, franchement, beaucoup.
41:14Et quelle différence de casting et de profil ?
41:17J'ai un doute, vraiment, j'ai un doute.
41:20Et donc, quelle différence sur le résultat ?
41:21La censure au bout.
41:22Et c'est ce que je pense.
41:24Je pense, mais c'est tout à fait personnel,
41:26qu'il ne passera pas l'hiver.
41:28Alberto Toscano, qu'est-ce que vous en pensez ?
41:31Est-ce que, finalement, Emmanuel Macron,
41:33qui appelait de ses voeux à la formation
41:35d'un gouvernement d'intérêt général, je le cite,
41:37là, on en est extrêmement loin ?
41:39Bien sûr, mais l'arithmétique est l'arithmétique.
41:43Il n'y a pas de majorité au Parlement,
41:45dont la situation est celle que nous connaissons.
41:49Mais si c'était Reb Samen ou Moscovici,
41:53ce serait quand même des personnalités
41:55de premier ordre de la gauche française.
41:58Peu importe qu'ils ne soient pas, aujourd'hui,
42:00des chefs du Parti Socialiste.
42:03Et tant pis pour le Parti Socialiste
42:05s'il ne bénéficie pas de personnalités,
42:08de l'expérience de Reb Samen et de Moscovici.
42:11Je crois que si François Bayrou arrive
42:15à avoir des ministres de gauche de ce calibre,
42:18j'en suis pas certain, je suis pas certain,
42:20il pourrait être bien content.
42:23Ce gouvernement est un gouvernement,
42:25je le répète, faible.
42:27Mais aussi, je pense qu'il aura beaucoup
42:29de difficultés à passer l'hiver.
42:31Il doit quand même passer l'automne.
42:35L'automne vient de se terminer
42:39et il doit passer le mois de janvier.
42:45Ce sera déjà quelque chose.
42:47La situation, la raison de la crise,
42:50en réalité, est le budget.
42:52Il y a un pays qui a 3 300 milliards de dettes,
42:55un pays qui va payer 60 ou 70 milliards
42:59d'intérêts sur cette dette,
43:01un pays en difficulté à décider,
43:04prendre des décisions pour renforcer son état social.
43:08Parce qu'il n'y a pas d'argent.
43:10Vous parlez de la dette, c'est intéressant,
43:11et c'est la question que je voulais vous poser,
43:13Juan Roset Dorado, sur le budget.
43:16Il y a eu cette loi spéciale, en effet,
43:19pour appliquer le budget 2024,
43:20mais il n'y a toujours pas de budget 2025.
43:22Comment vous voyez les choses, vous ?
43:24Les Espagnols ne sont pas du tout étonnés,
43:25puisque nous n'avons pas de budget pour 2025.
43:28Puisque nous marchons actuellement en 2024
43:30avec le budget approuvé en novembre 2022.
43:33Le gouvernement espagnol, effectivement,
43:35n'arrive pas à faire voter un budget,
43:37donc il proroge le budget.
43:39Ce n'est pas du tout étonnant pour les Espagnols,
43:41c'est tout à fait compréhensible.
43:42Là où on était le plus surpris,
43:44c'était sur le fait qu'effectivement,
43:45apparemment, 80% des Français
43:47ne savaient pas qu'il y avait la possibilité
43:49de proroger le budget avec une loi spéciale,
43:52et on l'a découvert dans les dernières semaines.
43:54Ce qui m'interpelle le plus,
43:56c'est que déjà, effectivement,
43:57le gouvernement de M. Bayrou,
43:59quand il sortira,
44:00pour lui, il a annoncé peut-être un budget
44:03pour le mois d'avril.
44:04Il espère arriver au moins jusqu'au mois d'avril.
44:06Mais je suis d'accord avec mes confrères.
44:08Ça paraît ambitieux.
44:09Ça me paraît ambitieux, mais il pourrait arriver.
44:11Mais il n'ira pas au-delà de ça.
44:13Tout simplement parce que politiquement,
44:14aucun des partis,
44:16et d'ailleurs, les Républicains,
44:18Laurent Boquier l'a signalé,
44:20il a parlé à un moment donné,
44:21lors des réunions à Matignon,
44:23de ne pas censurer le gouvernement pendant six mois.
44:26C'est-à-dire jusqu'au mois de juin.
44:28C'est-à-dire le temps de pouvoir convoquer à nouveau
44:30des nouvelles sélections.
44:31Politiquement, tous les partis ont intérêt
44:34à faire tomber à un moment donné ce gouvernement
44:36pour forcer le président,
44:38enfin, pas forcer le président,
44:39mais qu'au mois de juillet,
44:40on puisse avoir des nouvelles sélections.
44:42Donc, il ira pas très loin.
44:43Et là, le lion mangera la gazelle.
44:44Peut-être.
44:45Il va être mangé.
44:46Donc, peut-être qu'il va tenir jusqu'au mois d'avril
44:49au moment où il va présenter son budget.
44:51De toute façon, au-delà, ça paraît très compliqué,
44:53d'autant plus que je doute
44:54qu'il y ait des fortes personnalités des gauches
44:57qui viennent soutenir un gouvernement.
44:59Ou pourraient entrer aussi un certain nombre
45:02d'anciens républicains
45:05qui sont haïs, en quelque sorte,
45:09par la gauche française.
45:11Un mot rapide sur l'Assemblée nationale,
45:12un petit tour de table avant le fil info.
45:15Marine Le Pen n'a pas exclu, en effet,
45:17de revoter à nouveau une motion de censure,
45:20mais on a l'impression qu'elle utilise
45:21la même stratégie qu'avec Michel Barnier.
45:23On regarde, on juge sur pièce,
45:24et on censure peut-être à la fin.
45:25Vous êtes d'accord avec ça, Richard Verlis ?
45:27C'est ce qui va se passer ?
45:28Oui, je pense que Marine Le Pen,
45:29de toute manière,
45:30elle, pour le coup, véritablement,
45:33elle attend, elle regarde sa proie,
45:36et elle attaquera au moment où la proie
45:38sera en position de faiblesse.
45:40Et si elle voit que la proie
45:42commence un peu à être difficile à attaquer,
45:44elle se gardera de l'attaquer
45:45parce qu'elle sait que ses électeurs
45:46lui reprocheraient trop d'instabilité.
45:48Donc, pour qu'une seconde censure
45:50soit justifiée pour le Rassemblement national,
45:52il faut que cette censure intervienne
45:54soit avant une dissolution,
45:56soit qu'elle entraîne, quelque part,
45:58la démission forcée d'Emmanuel Macron.
46:00Ça ne peut pas être simplement censure pour censure
46:02parce que les électeurs du Rassemblement national,
46:04encore une fois,
46:05ils aiment l'ordre et la stabilité.
46:07Vous êtes d'accord avec ça ?
46:08Non, tout à fait d'accord.
46:09On est tous d'accord sur le fait
46:10que, de toute façon,
46:11ce gouvernement devra tomber
46:12pour forcer au moins des élections.
46:15Pas, effectivement, une censure par une censure.
46:17C'est pour ça que je parlais du mois d'avril.
46:19La présentation d'un futur budget,
46:21effectivement, qui pourrait faire tomber le gouvernement.
46:23Adeline Persaud, rapidement.
46:24Oui, il ne faut pas oublier
46:25que l'hiver va être difficile.
46:27Il y a beaucoup de plans sociaux qui sont annoncés.
46:30Je pense que Marine Le Pen sait parfaitement
46:32qu'elle va bénéficier
46:34de la situation sociale difficile
46:37et qu'elle va récupérer ses colères aussi.
46:40Je pense que ça entrera en ligne de compte
46:42sur la censure.
46:43Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
46:45ont une possibilité d'entrer à l'Élysée,
46:48d'être l'un contre l'autre au second tour.
46:51Les conditions qui s'écrieraient dans le cas,
46:54dans l'hypothèse d'une chute de Bayrou
46:57entraîneraient des demandes de démission
47:01ultérieures du président de la République.
47:04Et de leur point de vue,
47:06ce serait le chemin pour arriver
47:10à des élections anticipées,
47:11dont dans leur mentalité,
47:13d'arriver l'un contre l'autre au second tour.
47:16Stephen Milam nous a rejoint.
47:18C'est l'heure du Flash Info.
47:19Il est 20h50 sur France Info.
47:2124 heures après l'attaque de Magdebourg en Allemagne,
47:24le dernier bilan fait état de 5 morts au moins,
47:27205 blessés, donc 40 grièvement atteints.
47:30Cérémonie d'hommage ce soir
47:31avec des milliers de participants.
47:33L'Allemagne est en deuil
47:34et tous les footballeurs de Bundesliga
47:36portent ce week-end un brassard.
47:38Et avec les spectateurs,
47:39les rencontres débutent par une minute de silence.
47:42Les suites de la formation du gouvernement Bayrou.
47:45L'eurodéputé Raphaël Glucksmann
47:47estime que le Premier ministre
47:48doit faire des concessions importantes à la gauche,
47:50notamment sur les retraites,
47:52pour obtenir un accord de non-censure.
47:54L'élu le déclare dans un entretien au quotidien West France.
47:58Le pape condamne la cruauté de la frappe
48:00qui a tué 7 enfants d'une même famille palestinienne à Gaza.
48:04Le porte-parole de la Défense civile
48:06parlait hier d'une dizaine de morts
48:08après cette frappe à Jabalia.
48:10La guerre en Ukraine
48:11et la Russie revendiquent la prise d'un village
48:13dans une zone clé de l'Est ukrainien,
48:15Korakové.
48:16Les soldats sont en passe de s'emparer
48:18de la cité industrielle voisine.
48:20Épicastre face à Bordeaux-Bègle.
48:22C'est à 21h05 le coup d'envoi
48:24de ce match de top 14 de rugby.
48:26La suite de la 12e journée.
48:27En attendant, la victoire cet après-midi
48:29de La Rochelle-Montpellier-Toulon-Bayonne
48:31et le Stade français.
48:35France Info
48:38Les informés
48:40Antoine Comte
48:42Emmanuel Macron
48:44Les informés du soir
48:45toujours en compagnie
48:46de nos quatre correspondants étrangers.
48:48Je voudrais qu'on parle de Mayotte,
48:50cette situation sanitaire sur l'archipel
48:52qui continue de se dégrader.
48:54Et puis cette visite,
48:55ce déplacement du chef de l'État
48:57Emmanuel Macron
48:58qui avait plutôt bien commencé
49:00et puis qui s'est terminé
49:01par cette séquence.
49:02Regardez.
49:04Tout le monde se bat
49:05quelle que soit la couleur de peau.
49:07Et n'opposez pas les jambes.
49:09N'opposez pas les jambes.
49:10Si vous opposez les jambes,
49:11on est foutus.
49:13Parce que vous êtes contents
49:14d'être en France.
49:15Parce que si ce n'était pas la France,
49:17vous seriez 10 000 fois plus
49:19dans la merde.
49:21Voilà.
49:22Les propos sont assez clairs
49:24d'Emmanuel Macron.
49:25Si vous n'étiez pas en France,
49:26vous seriez, je le cite,
49:2710 000 fois plus dans la merde.
49:28Ce sont les propos du chef de l'État
49:30Alberto Toscano.
49:32Comment ces propos d'Emmanuel Macron
49:34ont été perçus en Italie, chez vous ?
49:36Est-ce que ça a choqué ?
49:37En Italie, en Italie,
49:38il n'y a pas encore de réaction.
49:39Il n'y a pas eu de réaction.
49:40Parce que même en France,
49:42ce n'est pas l'info du jour.
49:44En France, ça fait beaucoup réagir.
49:46Ça fait réagir.
49:47Mais donnez le temps aux Italiens
49:49de réagir aux infos françaises.
49:52Je ne peux pas vous dire
49:53une réaction italienne.
49:54Je peux vous dire la mienne.
49:56Emmanuel Macron n'a certainement
49:59pas été diplomatique.
50:00Il a dit tout haut une chose
50:02que beaucoup de Français
50:03pensent tout bas.
50:04Mais certainement,
50:06il a eu une déclaration,
50:08une attitude absolument inopportune
50:11et même injuste.
50:13Parce que, comment dirais-je,
50:14un président de la République,
50:15ne devrait pas dire ça.
50:17Rapidement, Richard Verly,
50:18certains dans l'opposition,
50:20ici en France,
50:21accusent Emmanuel Macron
50:22de Roland colonialiste,
50:24après ses propos.
50:25Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
50:27Écoutez, la réalité,
50:28c'est qu'imaginez que Mayotte
50:30ne soit pas dans la République française
50:32et que Mayotte ait subi un ouragan
50:35de cette importance.
50:37Aujourd'hui, il y aurait énormément
50:39de moyens internationaux
50:40qui s'achemineraient vers Mayotte.
50:41Donc, il est faux de dire
50:43que l'île ne serait pas secourue
50:45si elle n'était pas dans la République.
50:47Il y a des territoires
50:48qu'on connaît dévastés
50:49par des catastrophes naturelles.
50:50Les Nations Unies se mettent en route.
50:52Moi, j'ai couvert le tsunami,
50:53par exemple, il y a 20 ans.
50:55Et ça a été une mobilisation extraordinaire.
50:57Par contre, là où il a raison,
50:58c'est que la sécurité,
51:01les garanties qui sont données
51:02à cette population,
51:03leur sont données
51:04parce qu'ils sont dans la République.
51:05Mais ça nous ramène
51:06à la question que vous posiez tout à l'heure.
51:07C'est que le cas de Mayotte
51:09ne va pas disparaître avec l'ouragan.
51:11Et je rappelle quand même,
51:12c'est une ironie terrible,
51:14mais que l'ouragan a un peu fait
51:16ce que les autorités françaises
51:17avaient commencé à faire
51:18et ce qui s'appelle le décasage.
51:20Parce que les autorités françaises
51:22avaient commencé à démolir ces bidonvilles.
51:24Alors maintenant, venir regretter
51:25que l'ouragan les ait démolis,
51:27c'est quand même un petit peu cynique.
51:29Ouen Rosé Dorado,
51:30vous êtes d'accord avec votre confrère suisse ?
51:32Je suis tout à fait d'accord
51:33avec lui, d'autant plus qu'en Espagne,
51:35quand on a vu cette séquence.
51:36Déjà, je ne suis pas du tout surpris
51:37parce que si vous vous rappelez,
51:39dès que le cas Benalla est sorti en France,
51:42il y a une séquence
51:43où Emmanuel Macron interpelle les juges
51:46devant ses partisans
51:47en disant qu'il vient de les chercher.
51:49Parlons du cas Benalla.
51:50Donc effectivement,
51:51comme disait Alberto,
51:52un président ne devrait pas dire cela.
51:54Et nous, du côté espagnol,
51:56quand on a vu cette séquence,
51:57on s'est dit,
51:58enfin on se rappelait,
51:59ce qui s'est passé du côté des Valences
52:01fin octobre,
52:02quand le roi, la reine
52:03et le président du gouvernement
52:04sont allés voir les victimes
52:06des inondations.
52:08On a vu le traitement qu'ils ont reçu,
52:10mais on a vu,
52:11le président est parti tout de suite,
52:13mais le roi et la reine
52:14sont restés jusqu'à la fin.
52:16Ils ont affronté la colère
52:18des Espagnols, des Valenciens.
52:20Et là, on voit une différence de traitement.
52:22Et là, encore une fois,
52:24malheureusement,
52:25un président perd les papiers,
52:27comme on dit en espagnol,
52:29parce qu'il ne devrait pas agir
52:31comme il l'a fait,
52:32mais en même temps,
52:33on est habitué.
52:34C'est plus fort que lui,
52:35ce que vous dites ?
52:36C'est plus fort que lui, sincèrement.
52:37Adeline Perseth, rapidement,
52:38Emmanuel Macron nous avait habitué
52:40à un petit peu se soigner,
52:42se calmer sur ces petites phrases,
52:44depuis sa réélection en 2022.
52:45Alors, l'impression que le naturel
52:47revient au galop ?
52:48Oui, tout à fait.
52:49Alors moi, je trouve que,
52:51d'une part,
52:52je me souviens qu'en Belgique,
52:54on avait été très choqués
52:55au moment où il a dit
52:56« j'emmerde une partie des Français ».
52:58Bon, là, c'est à peu près
52:59le même vocabulaire,
53:00donc je ne doute pas
53:01que ça va faire réagir les Belges.
53:02D'autre part,
53:03je trouve que ces derniers temps,
53:05il les a enchaînés,
53:06notamment avec un collègue
53:07de France Info,
53:08avec qui il a eu
53:09une réaction très verte
53:10quand on lui a posé la question
53:12de sa propre démission.
53:14Et je pense que c'est le signe
53:16d'un pouvoir beaucoup trop solitaire,
53:19d'un pouvoir qui s'est enfermé
53:21et d'un président
53:23qui, réellement,
53:24est comme une bête
53:26qu'on attaque, justement,
53:27et qui devient agressif.
53:29Un petit mot rapide,
53:30sans transition,
53:31je voulais vous faire réagir
53:32tous les quatre sur la disparition
53:33de Maïté,
53:34cette grande cuisinière française
53:36qui a marqué des générations.
53:38Est-ce que dans vos pays respectifs,
53:39vous avez aussi des cuisiniers
53:42qui vous ont marqué
53:44durant votre jeunesse ?
53:46Est-ce qu'il y a le même rapport,
53:47finalement,
53:48à la gastronomie en Suisse,
53:49par exemple, Richard Verly ?
53:50Alors, je n'ai pas le souvenir,
53:52je l'avoue,
53:53d'une émission culinaire
53:54ou gastronomique
53:55qui m'est marquée.
53:56Mais oui,
53:57la cuisine a de l'importance
53:58et Maïté était connue ensuite.
53:59Elle était même venue
54:00faire des émissions spéciales.
54:01Juan Roré, Dorado ?
54:02Donc, elle n'était pas connue
54:03en Espagne.
54:04Moi, je la connaissais
54:05étant adolescent.
54:06J'ai suivi ces émissions
54:07quand j'étais étudiant en France
54:09et en Espagne.
54:10On a Carlos Arginiano
54:11qui a une émission quotidienne
54:12de cuisine depuis 35 ans
54:14et s'il venait à disparaître,
54:15ce serait un drame national.
54:16Adeline, Adeline Berset ?
54:18Oui, en Belgique,
54:19il y a des émissions
54:20type Top Chef, etc.,
54:21qui sont quotidiennes,
54:23mais surtout,
54:24les Belges adorent
54:25la cuisine française,
54:26à ne pas douter
54:27de la cuisine des Landes.
54:29En Italie,
54:30il y a plusieurs émissions
54:32de gastronomie
54:33sur les rails
54:34et d'autres chaînes.
54:35Il y a un cuisinier
54:37qui est devenu hyper célèbre
54:38grâce à une émission
54:39de gastronomie.
54:40Il s'appelle Cannavacciolo
54:42et goûtez ses spaghettis.
54:44Merci à tous les quatre
54:45d'avoir été avec nous.
54:46Merci de votre fidélité.
54:47Les informer,
54:48c'est fini pour ce soir
54:49et ils reviennent
54:50demain matin et demain soir
54:51sur France Info.
54:52À très vite.
54:57Sous-titrage Société Radio-Canada

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