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Avec Jean-François Achilli et Maxime Lledo

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-01-22##

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Transcription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Bien, on en parle avec Benjamin Gleize. Nous revenons sur cette idée lancée par la ministre du Travail
00:10qui propose de taxer une partie des retraités. — Oui. Alors Matignon s'étant pressé de dire que ce n'était pas
00:15la position du gouvernement mais une position personnelle de la part d'Astrid Panossian-Bouvet.
00:20Alors que propose précisément la ministre du Travail ? Elle propose d'instaurer une contribution qui pourrait
00:25concerner 40% des retraités les plus aisés, en gros, ce qui touche actuellement entre 2 000 et 2 500 euros par mois.
00:32Alors écoutez comment la ministre défend sa position personnelle. C'était sur TF1 hier.
00:37— Il faut qu'on arrête de voir les retraités comme un bloc homogène. Les retraités, il y a autant de retraités qu'il y a de salariés.
00:43— Mais vous avez identifié quels retraités on pourrait cibler à partir de quel montant de pension ?
00:46— Ça peut être 2 000 euros, ça peut être 2 500. Je pense que ça doit se regarder, parce qu'il y a la solidarité
00:53intergénérationnelle, effectivement, entre les jeunes actifs et nos aînés. Mais il y a aussi la solidarité
00:59entraînée entre ceux qui peuvent se le permettre et ceux qui ne peuvent pas se le permettre aujourd'hui et pour lesquels
01:04une place en EHPAD coûte très très cher. — Une taxe, une contribution sur les retraités, c'est non pour Olivier Falorni,
01:11député MoDem, qui était votre invité ce matin, Jean-Jacques. — Je trouve que ça n'est pas une bonne proposition.
01:16Honnêtement, il y a eu en 2024 100 milliards d'euros de dividendes distribués dans le CAC 40. Franchement,
01:24demander une participation à des retraités qui touchent entre 2 000 et 2 500 euros, est-ce qu'on peut considérer
01:31après une vie de travail que ce sont des privilégiés ? Moi, je dis non. Très sincèrement, je pense peut-être
01:38c'était un ballon d'essai. Et je pense que le ballon est déjà percé. — Oui. Le ballon est déjà percé, messieurs ?
01:44— Oui. Ce qui est saisissant, c'est que dans le débat mondial, désormais, vous cliquez sur votre smartphone,
01:51vous avez tout qui vous parvient en temps réel. Vous avez un président des États-Unis, au mépris d'ailleurs
01:56de toute considération climatique, qui dit « forêt, forêt, forêt » pour gagner des milliards. Et chez nous,
02:03vous savez qu'on n'a pas de pétrole, mais on a des idées, surtout des idées fiscales dans ce pays. C'est sans limite.
02:09Quand vous regardez de plus près ce que dit Mme Astrid Panossian-Bouvet, cette participation des retraités
02:16qui peuvent se le permettre... En fiscalité, c'est toujours affaire de curseur. 2 000 à 2 500 euros qui seraient
02:22l'option basse. Qu'est-ce que coûte un EHPAD ? C'est ce que coûte un EHPAD. Et qu'est-ce qui reste à la fin ?
02:28Pas grand-chose. — Au moins. — Au moins. C'est-à-dire qu'en fait, les familles concernées devront rajouter au pont
02:33si elles veulent que leur papa, leur maman puissent finir dignement. — Oui, mais c'est-à-dire que les retraités sont ceux qui,
02:37par exemple, épargnent le plus. C'est ça. — Alors oui, mais vous savez ce que rapporterait... — J'attends le développement.
02:42— Ce que rapporterait, c'est estimé, entre 500 et 800 millions d'euros. En fait, il y a d'autres pistes sur la table.
02:48Vous avez... Et d'ailleurs, il y a un excellent papier que je conseille dans Le Parisien aujourd'hui en France ce matin.
02:55Vous avez à peu près 11 millions de retraités, c'est-à-dire 7 sur 10 qui sont soumis à la contribution sociale généralisée,
03:03la CSG, c'est-à-dire vous avez à peu près 3 niveaux d'imposition. Et là-dessus, à Bercy ou ailleurs, on commence aussi à faire tourner
03:10la calculette. Il faudrait peut-être aller chercher de l'argent en augmentant la CSG et peut-être même rapprocher le taux
03:19de celui des actifs. Et ça rapporte à peu près 1,5 milliard d'euros supplémentaires. C'est-à-dire qu'on va aller chercher
03:25chez les retraités peut-être aller casser leur niche en quelque sorte, c'est-à-dire qu'ils ont travaillé toute leur vie.
03:31— Vous avez l'abattement de 10% ? — Mais maintenant, aller vivre avec 2 500 euros par mois, ça devient difficile pour des retraités
03:37qui veulent en plus gratifier leurs descendants. — Maxime Mizeau, lui, il n'est pas d'accord.
03:42— Je vais rejoindre Jean-François sur l'idée que dans ce pays, de toute façon, à chaque fois qu'on a une idée, ça rime avec ta.
03:48Je trouve ça totalement grotesque. Maintenant, je suis fasciné dans ce pays parce que tout le monde doit faire des efforts.
03:52Alors je rappelle que quand, dans ce pays, on a supprimé 5 euros d'APL avec des jeunes qui crevaient la dalle, qui étaient obligés
03:56de bosser en même temps que leurs études, ça posait problème à personne. Parce que là, les jeunes qui trimaient, qui étaient à la fac,
04:01leur viraient 5 euros d'APL pour les plus modestes. Alors ça, c'est fait. — Il y a eu une levée de bouclier à l'époque.
04:04— Oui, il y a eu une levée de bouclier. La France insoumise qui allait faire des courses à monoprix sur 5 euros.
04:07Bon, il y a des levées de bouclier quand même un peu plus marquantes. Mais dès qu'on demande un effort aux retraités,
04:13alors là, tout de suite, ce serait de l'indécent. Je rappelle quand même qu'on est une exception européenne.
04:16Ça nous coûte 25% du PIB jusque les retraites. C'est un système qui est en déficit. Entre les retraités d'il y a 30 ans,
04:21les retraités d'il y a 40 ans, c'est plus du tout le même niveau. Je rappelle qu'on est une exception européenne.
04:26En France, les retraités vivent mieux que les actifs. Donc moi, je vais pas être dans le cliché en disant qu'évidemment,
04:31il faut aller saigner les vieux, il faut évidemment arrêter toutes les retraites. Mais enfin philosophiquement,
04:36moi, je vais vous dire quelqu'un qui bosse, qui trime. Et là, tu te plains, Jean-François, de certains retraités
04:41qui touchent entre 2 000 et 2 500 euros. Mais le mec qui trime et qui n'arrive même pas à joindre le SMIC,
04:46qu'est-ce qu'on fait pour lui ? On fait rien. Donc là, tout de suite, je rappelle quand même que la priorité de Laurent Wauquiez,
04:51ça a été de s'indigner, en effet, parce qu'on avait proposé, vous savez, de désindexer les retraites, etc., etc.
04:58Donc moi, je veux bien qu'on tape sur Astrid Panossian, la ministre du Travail, etc. Non, mais de dire que c'est une mauvaise idée.
05:05Mais enfin, tant qu'on ne veut pas ouvrir le débat sur les retraités, on restera un pays à payer.
05:11— Jean-François, réponse. — Dernier mot. La taxation sur les transactions financières en France est de l'ordre de 3, 4 %.
05:17Ça dépend les transactions dans la journée. Sur la place de Londres, t'as 5 %. 5 %, c'est au-dessus de nous.
05:23Si on se mettait au niveau des Britanniques, ça, on serait déjà gagné 1 à 2 milliards d'euros par an.
05:27— Mais ça, vous avez raison. — Enfin, tout ce qu'on paye pas... — Ce serait un dollar. Ce serait un dollar pas la peine d'emmerder les retraités.
05:33— Donc on taxe le travail, on taxe les entreprises, on taxe le secteur de l'aviation, on taxe l'automobile, qui est en train de crever.
05:39Et là, on se dit... — Non, mais taxe, pas taxe. — Tiens, est-ce qu'on... Maintenant, on va augmenter les taxes sur les transactions.
05:42Mais laissons vivre les gens et surtout les entreprises. — Bien. Et donc Ciotty, qui se présente comme le mille-et-un français...
05:50— La tronçonneuse. — L'homme de la tronçonneuse, notre invité. — Attention, la tronçonneuse, c'est un double-tranchant.
05:55— Oui, oui. Je sais. C'est très dangereux à manier, une tronçonneuse. Il faut savoir la manier, hein, parce qu'on se coupe le bras facilement ou le doigt.
06:02Allez, à tout de suite. Il est 8 h 31. Vous êtes sur Sud Radio. Éric Ciotti, notre invité, donc.
06:08Laurie Leclerc, le rappel des titres de l'actualité.

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