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00:00Est-ce que vous avez prévu de regarder l'allocution d'Emmanuel Macron ce soir à la télévision ?
00:04Non.
00:05Pour les besoins des émissions, oui.
00:07Moi ça va être mon métier, en plus je vais la commenter chez les amis de CNews et notamment sur le plateau de Florian Tardif dans l'heure des pro 2.
00:12Donc évidemment je serai contraint, obligé de regarder cette promesse où malheureusement je n'ai pas beaucoup d'attentes, il faut bien le dire.
00:20Ah vous n'avez pas beaucoup d'attentes vous ?
00:22Non, on n'a pas d'attentes et on n'est jamais déçus.
00:24Avez-vous prévu de la regarder ? Avez-vous des attentes concernant cette allocution d'Emmanuel Macron ce soir, traditionnelle allocution du nouvel an, 0-1-80-20-39-21, pour en parler avec nous, Nathan Devers ?
00:35Oui, je vais être obligé de la regarder, donc oui je vais la regarder.
00:40Pourquoi obligé ?
00:40Parce que je dois la commenter aussi, et je fais partie des gens qui essayent de faire sérieusement leur travail, je pense qu'on va être ensemble ce soir, et donc voilà, ça va être joyeux.
00:49Non mais je n'attends pas grand chose, ce n'était pas une très belle année pour lui, peut-être si, une chose c'est qu'il en parle avec sincérité, ça veut dire qu'il ne fasse pas semblant de donner l'impression que l'année était merveilleuse.
01:01Il y a eu une phrase de Mauryac sur le référendum du général de Gaulle, il disait que c'est un suicide en plein bonheur, et peut-être que ce qui s'est passé, en tout cas la dissolution, du point de vue du macronisme, c'était un peu ça.
01:13Et donc, à quoi ressemble une allocution présidentielle de souhaiter une nouvelle année, quand l'année qui s'est écoulée, c'était une année presque d'auto-destruction de son propre mouvement politique, c'est particulier.
01:24C'est une année où Emmanuel Macron a battu tous les records d'impopularité, selon le dernier baromètre IFOP-JDD, il est à 76% d'impopularité, donc c'est le score le plus grand qu'il n'ait jamais fait, c'est une année qui est très compliquée, il a dissous, on n'a toujours pas compris pourquoi.
01:39Il y a eu ces élections électoratives où la majorité est désormais introuvable, donc c'est en effet l'anus sur Ibilis d'Emmanuel Macron sur le début de son septennat, ça pourrait être 2025 l'année la plus compliquée pour lui, on sait qu'il y a des appels à la démission qui ont été prononcés par les oppositions, et notamment du côté de la France Insoumise et du Rassemblement National, donc ça a été une année très difficile, l'année 2025 pourrait être encore plus compliquée pour Emmanuel Macron.
02:02C'est la huitième allocution de nouvel an pour Emmanuel Macron, on vous a fait une compilation de toutes les allocutions présidentielles d'Emmanuel Macron, je vous propose de les écouter, donc il y en a eu 8, on ne va pas les écouter en entier Nathan Devers, on vous a fait une petite sélection, une petite compilation qui est signée Cyril Pascal,
02:28vous allez entendre effectivement ces huit années, enfin ces sept finalement, les sept dernières, puisque celle-ci n'a pas encore fait, ces sept années d'allocution présidentielle d'Emmanuel Macron, écoutez.
02:58Que 2021 soit une année heureuse pour chacune et chacun, à nouveau cette dernière soirée de l'année est marquée par l'épidémie et les contraintes renforcées qui pèsent sur notre quotidien, 2022 sera l'année de tous les possibles.
03:11Je crois que cette année 2023 est d'abord celle de questions que je sais inquiétantes, allons-nous à nouveau subir une vague de Covid et l'épidémie aura-t-elle une fin ? Devra-t-on travailler plus longtemps en 2023 ?
03:252023 aura été marquée par la poursuite de la guerre en Ukraine, la guerre aujourd'hui au Proche-Orient et les bombardements sur Gaza, marquée encore par la tension géopolitique croissante,
03:36les conséquences des dérèglements climatiques sur notre territoire, des actes terroristes sur notre sol, par des divisions, des gestes de haine parfois, des violences à plusieurs occasions qui fragilisent la cohésion de la nation.
03:49Enfin, l'inflation a sévi, qui rend tout plus difficile se loger, se déplacer, faire ses courses.
03:55Mes chers compatriotes, je vous souhaite une très belle et une très heureuse année 2024. Vive la République, vive la France.
04:07Bon finalement, l'année qui se termine est toujours pitoyable, vous avez remarqué, c'est toujours une année pitoyable qui se termine.
04:13Pitoyable et nouvelle année pleine d'espoir.
04:15Voilà, exactement.
04:16En même temps, pour le défendre, l'exercice n'est pas si simple.
04:19Bah si, il est intéressant puisqu'on répète la même chose une année sur l'autre.
04:21Oui, mais pas tout à fait, on essaie d'adapter, bon, qui accorde du crédit à ce que dit le Président de la République un soir de 31 décembre ?
04:32Bon, il y a des formules consacrées, alors voilà, j'aurais tendance là-dessus à mettre un bémol parce qu'il y a un côté toujours un peu ridicule et dans le même temps, c'est un exercice obligé.
04:42La grande difficulté d'Emmanuel Macron aujourd'hui, c'est qu'effectivement, sa cote de popularité étant si basse, il a un discours qui, comme l'ont dit pour utiliser une formule actuelle, n'imprime plus.
04:53C'est-à-dire qu'il n'est plus crédible.
04:55C'est vrai ce que vous dites là ? Effectivement, il n'imprime plus.
04:58Alors ça redouble, si vous voulez, la difficulté de l'exercice, mais il y a un cadre institutionnel, si j'ose dire, qui fait que ça ne laisse pas beaucoup de part à la créativité.
05:09Voilà, effectivement, chaque année, c'est un peu toujours les mêmes formules qu'on nous ressert.
05:13Jules Torres, est-ce qu'on a une idée des thèmes qui seront abordés par le Président ce soir ?
05:18Bon, il va sans doute, à mon avis, revenir longuement sur ce qui a fonctionné cette année, par exemple la réouverture de Notre-Dame.
05:24On sait que c'est sans doute l'une de ses réussites, en tout cas de son passage à l'Elysée.
05:29Ensuite, il va évidemment se projeter sur l'année 2025.
05:32Bon, c'est une année où, a priori, en tout cas dans le calendrier électoral, il n'y a pas d'élection.
05:36Peut-être qu'il pourrait y en avoir, on sait qu'une dissolution peut intervenir après l'été.
05:41Il va revenir, évidemment, vous savez, c'est toujours les mêmes thèmes.
05:44C'est les thèmes de l'école, c'est les thèmes de l'écologie, c'est les thèmes peut-être de la sécurité, peut-être va-t-il revenir dessus.
05:50Et puis surtout, il va, à mon avis, nous dire qu'il veut qu'on vote un budget pour avoir une économie pérenne et relever la France à l'heure où la dette et le déficit n'ont jamais été aussi grands.
06:01La question, il y en a deux, c'est déjà combien de temps va-t-il parler ?
06:05On sait qu'Emmanuel Macron, il adore ce genre d'exercice et il peut parler très longtemps, ce qui peut agacer et les Français et les observateurs.
06:11Et la deuxième des questions, ce sera plutôt demain matin autour de 11h quand on aura le résultat des audiences.
06:16Est-ce que les Français ont suivi, oui ou non, la locution du Président de la République ?
06:20On sait que l'an dernier, il y avait eu moins d'audiences que l'année d'avant.
06:24Il y avait combien de millions ?
06:26Il ne faudra pas compter.
06:28Mais en tout cas, c'est intéressant de voir que les Français aiment de moins en moins cet exercice.
06:34Il se sera sans compter sur Sylvain d'ailleurs, qui est auditeur d'Europe 1, qui vient de nous appeler au standard au 01.80.20.39.21.
06:43Bonjour Sylvain, vous habitez dans les Yvelines et alors vous, vous ne comptez pas regarder la locution ce soir ?
06:47Oui, tout à fait, merci de me prendre au téléphone.
06:52En fait, moi c'est fini, je n'écoute plus Emmanuel Macron parce que ça ne sert plus à rien.
06:57Je pense qu'il va dire... Vous savez, il y a eu un livre parlant de lui qui s'appelle « Le traître et le néant ».
07:04Donc on ne parle pas beaucoup, mais qui je trouve résume complètement ce qu'il est, ce qu'il a été durant toute sa présidence.
07:14Surtout du côté du néant en tout cas.
07:18Je viens de terminer le livre « Mémoricide » de Philippe Devilliers qui résume...
07:25Il y a un passage sur Emmanuel Macron qui montre en fait que c'est un homme, on ne peut pas l'écouter, ça ne sert à rien.
07:32Ça ne sert qu'à être séduit pour être ensuite trompé.
07:35Et puis voilà, moi je n'attends plus que le fait qu'il s'en aille pour qu'enfin il y ait quelqu'un qui ne s'amuse plus à jouer avec la France.
07:44Sylvain, vous avez commencé votre propos en disant « pour moi c'est fini ».
07:50Ça veut dire qu'il y a eu un moment où vous lui avez apporté du crédit à Emmanuel Macron, peut-être au début de son premier mandat ?
07:57C'est-à-dire qu'au tout début de son premier mandat, moi je me suis dit, comme je pense beaucoup de gens,
08:02il est jeune, il dit des choses intéressantes, il promet des choses comme les 100% d'OQTF, etc.
08:10Bon, même s'il n'aurait pu dire que 80%, etc.
08:14Enfin je me disais, tiens, il y a au moins un espoir peut-être qu'enfin ça ne va pas être un politicien qui cherche juste sa place et son carton ou son salaire.
08:25Vous vous êtes dit finalement ce que beaucoup de Français se font dire.
08:28Voilà, et puis je me suis dit, enfin quelques temps après, j'ai vu que ces deux journalistes qui ont fait un livre vraiment très intéressant.
08:36Charles Davé et Fabrice Lhomme.
08:37Voilà, parce qu'ils ont interviewé des tas de gens qui le connaissaient, qui l'ont côtoyé, des amis, des collègues et tout.
08:45Et en effet, pour moi ça me fait penser à une forme de perversité.
08:50C'est-à-dire qu'il séduit, mais il séduit pour se servir lui, mais il ne sert pas la France en fait.
08:55Le dernier exemple, c'est les vitraux de Notre-Dame.
08:59Bien sûr, on en parlait hier.
09:01C'est incroyable qu'ils veuillent remplacer les vitraux qui datent de très longtemps, de le duc, par des vitraux modernes, histoire de laisser une trace.
09:14Pour moi, c'est une trace de la honte, s'il sait ça, parce que quand même, l'histoire compte.
09:20Pour moi, c'est un homme qui n'écoute pas l'histoire, qui ne connaît pas l'histoire, qui n'a pas lu Hannah Arendt ou Solzhenitsyn, qui a une forme d'inculture du passé en fait.
09:32On a Raphaël également qui est en ligne, Sylvain, Raphaël qui est à Aix-les-Bains.
09:37Bonjour Raphaël, merci d'être en direct sur Europe 1 au 01 80 20 39 21.
09:42Vous, est-ce que vous attendez quelque chose de cette prise de parole traditionnelle, j'ai envie de dire, du Président de la République ce soir à la télévision ?
09:48Bonjour à tous.
09:50Déjà, dans un premier temps, j'aimerais revenir sur ce qu'a dit Sylvain à l'instant.
09:54Il a dit que c'est un homme politique.
09:56Je me demande aujourd'hui où se trouve encore l'homme politique.
10:00J'ai vraiment l'impression qu'il se considère plus comme un homme du peuple et il essaye de donner cette impression.
10:09Et malheureusement, il arrive aujourd'hui à beaucoup de personnes comme moi, par exemple, qui suis artisan,
10:17qui ne croient plus du tout ni en la présidence ni en la République.
10:22On commence à avoir peur et à se demander est-ce que réellement, dans le temps, on va continuer à pouvoir vivre en France ?
10:30Et pourtant, j'adore la France.
10:32C'est une personne qui fait peur.
10:36J'ai même peur d'employer le terme Président.
10:38Je n'ai pas l'impression d'être face à un Président de la République.
10:40Ah oui, à ce point ?
10:42À ce point. Vous vous rendez compte ?
10:44Il est en train de nous appauvrir et il est en train de faire des choses.
10:48Vous avez entendu ce qu'il a dit quand même.
10:50Mais c'est intéressant de vous entendre tous les deux.
10:52Alors bon, effectivement, on peut dire que le Président de la République en prend un peu pour son grade lorsqu'on entend vos deux réactions.
11:00Les sondages le montrent.
11:02Les sondages le montrent.
11:04Il y a un rejet qui est devenu massif pour les Français en ce qui concerne le Président de la République.
11:11Et puis, deux personnes finalement, comme le disait tout à l'heure Sylvain,
11:15qui ont eu envie de lui faire confiance à un moment donné,
11:17ont eu envie de lui apporter du crédit dans ce qu'il disait,
11:22dans la politique qu'il cherchait à porter, à emmener.
11:27Il y avait quelque chose de nouveau finalement dans ce que présentait Emmanuel Macron.
11:32Les Français ont eu envie d'y croire.
11:34Et aujourd'hui, il y a une déception qui est certaine.
11:37Nathan Devers.
11:38Ce qui est intéressant, dans ce que disait le premier auditeur,
11:41Sylvain, c'est que finalement, si on revient à 2017,
11:45pourquoi il y a eu un engouement autour d'Emmanuel Macron ?
11:48Les raisons qui étaient invoquées dans les médias, dans le débat public,
11:51étaient des raisons entre guillemets très superficielles.
11:55Il était beau, il était jeune, il parlait bien, il était éloquent, il était cultivé.
12:01Un des premiers articles qu'il y a eu sur Emmanuel Macron, la Macronmania,
12:05c'était parce qu'une fois, il s'était pointé au conseil des ministres avec une barbe de trois jours.
12:09Et tout le monde disait, oh là là, il est super sexy.
12:11Donc c'est vrai que c'était vraiment des arguments qui étaient du néant politique.
12:14Et Emmanuel Macron n'avait pas encore sorti son programme
12:17que les sondages le donnaient déjà gagnant dans l'élection présidentielle.
12:20Donc il faut aussi, je pense, critiquer le débat public dans son ensemble.
12:24Nous aussi, le peuple, l'opinion publique, de se dire
12:26pourquoi une partie importante d'entre nous a été séduite politiquement par un personnage
12:31sans savoir ce qu'il avait à proposer.
12:33Son programme, d'ailleurs, était assez flou.
12:35Sur l'aéroport de Nantes, par exemple, dans son programme,
12:37il y avait une page où il disait qu'il allait le faire,
12:39une page où il disait qu'il n'allait pas le faire,
12:40et une page où il disait qu'il allait faire un médiateur.
12:42Et sur beaucoup de sujets, c'était un peu comme ça, le grand flou.
12:44Donc c'est facile d'avoir de l'enthousiasme.
12:46Quand on a de l'enthousiasme pour des raisons abstraites,
12:48pour quelqu'un, après on ne peut être que déçu.
12:50Deuxièmement, Emmanuel Macron, tout au long de ses deux mandats,
12:53il avait quand même réussi à conserver son socle électoral.
12:56D'élection en élection, les gens qui votaient pour lui au premier tour,
12:59qui y eut les gilets jaunes, le Covid, etc.,
13:01ils continuaient de voter pour lui.
13:03Je crois que ce qui a changé avec la dissolution,
13:05c'est que quand il a fait cette dissolution dans ce calendrier,
13:09le seul mouvement politique qui était vraiment lésé par cette décision,
13:12c'était son propre mouvement, c'était ses propres électeurs.
13:15Et que là, en effet, il y a une très grande partie de son propre socle
13:18qui a ressenti une forme d'incompréhension,
13:20voire de colère, vis-à-vis de celui qu'il tenait jusqu'alors
13:23pour leur grand héros.
13:25Si Emmanuel Macron présentera ses voeux ce soir,
13:27François Bayrou, lui, a pris les devants.
13:29Il a présenté ses voeux aux Français, ce matin,
13:31depuis la réunion, à l'issue de son déplacement à Mayotte.
13:33Il a pris de court, le Président de la République,
13:35un fait inhabituel pour un Premier ministre.
13:38Le chef du gouvernement souhaite la réconciliation,
13:41l'action et la stabilité pour 2025.
13:44On va écouter justement François Bayrou.
13:46Je souhaite la réconciliation.
13:48On a traversé des périodes dans lesquelles
13:51il y a des fractures et des affrontements
13:54et des gestes et des mots qui, pour moi, sont pas acceptables.
13:58Ces affrontements-là, ils doivent céder la place à la réconciliation
14:02et c'est le sens de toute ma vie.
14:04Deuxièmement, je souhaite l'action.
14:07Je trouve qu'une partie du désenchantement des Français
14:11vient de ce qu'ils n'aperçoivent pas.
14:14L'efficacité qui sont en droit d'attendre
14:17de ceux à qui ils confient le pouvoir.
14:20Et je souhaite la stabilité.
14:22Je pense que c'est un pays qui a besoin
14:25qu'on calme ces accidents successifs,
14:28ces ruptures successives
14:32qui donnent de la France et à chaque famille des Français
14:36le sentiment qu'il n'y a rien sur quoi on puisse construire
14:39puisque tout est renversé à chaque minute.
14:43Donc, réconciliation, action et stabilité.
14:46Voilà pour les mots de François Bayrou.
14:48La réconciliation pour les Français, mais pas avec Emmanuel Macron.
14:51En ce qui le concerne, c'est étrange de prendre les devants
14:54pour le Premier ministre.
14:55Sylvain, vous êtes toujours en ligne avec nous au Standard Europe 1.
14:58Vous en pensez quoi ?
14:59Le Premier ministre qui présente ses voeux aux Français
15:02avant le Président de la République, c'est assez inhabituel
15:04et ça peut peut-être en dire long
15:06sur les relations entre le Président et le Premier ministre.
15:09Oui, tout à fait.
15:10Moi, je pense qu'il a eu raison, évidemment, de le faire
15:13pour éclipser un peu...
15:16Il semble qu'il y ait une bataille entre deux.
15:18Mais pour moi, en fait,
15:20François Bayrou n'est pas la bonne personne non plus
15:23puisqu'en fait il va mettre de côté les deux autres extrêmes
15:26qui sont LFI et l'ERN.
15:29Bien que je ne fasse pas partie de ces groupes,
15:31je trouve que c'est une erreur, en fait.
15:35Il va y avoir encore les vieux de la vieille
15:38qui vont continuer à dire qu'il faut de la stabilité.
15:41Mais de la stabilité pourquoi ?
15:43Si c'est de la stabilité pour continuer tout ce qui s'est fait
15:45depuis 30 ou 40 ans, ça ne sert à rien.
15:48Pour moi, je suis profondément pour le fait
15:53de demander aux Français ce qu'ils veulent réellement
15:56à travers des votes du référendum.
16:02Je trouve qu'il devrait y avoir cela en France.
16:06Et les politiques ne veulent pas parce qu'ils ont peur, en fait,
16:09de ce que vont dire les Français, pour moi,
16:11de dire qu'on veut autre chose,
16:13qu'il faut arrêter toutes ces choses-là
16:17qui mènent toujours nulle part à un déficit permanent,
16:21à une société de consommation,
16:23à une société de production et d'industrialisation.
16:26Il n'y a plus d'industrie,
16:28les agriculteurs vont mourir,
16:31on les sacrifie pour peut-être les voitures allemandes.
16:35C'est un monde de fous.
16:36Vous avez raison, c'est un monde de fous.
16:38Sylvain, merci beaucoup d'avoir été avec nous sur Europe 1 cet après-midi.
16:41Merci, on vous a bien entendu dans les Yvelines.
16:43Merci également à Raphaël qui était en ligne depuis Aix-les-Bains.
16:46On va continuer de parler de ces relations assez particulières
16:50entre Emmanuel Macron et son Premier ministre, François Bayrou.
16:54On en parlera notamment avec vous, Jules Torres.
16:56Mais juste avant, il est 16h30 sur Europe 1.
16:59C'est le journal permanente.
17:0116h18, on marche sur la tête.
17:05Il est 16h33 sur Europe 1,
17:07et on marche sur la tête version Noël,
17:09avec Sarah Salmane, Nathan Devers.
17:11Qui a pris son goûter.
17:12Ah bah oui, il n'est plus sur votre table.
17:13Il a disparu.
17:14On a pris des photos.
17:15Mais vous avez mangé ça en 15 secondes.
17:18Il visait 3 centimètres.
17:19Non, je faisais beaucoup plus que ça.
17:22Pardonnez-moi.
17:24C'était un gâteau au chocolat.
17:27Très bien.
17:28Ah oui, c'était les petits fondants au chocolat.
17:30C'était pas si petit que ça.
17:32C'est vite dit.
17:33Pourquoi ?
17:34J'ai une photo qui montre Sarah Salmane.
17:37Et c'était un peu plus gros que ça.
17:39Ah bon ?
17:40Très bien.
17:41Écoutez, vous savez que tout ça n'est pas une affaire de taille.
17:43Évidemment, Vincent Roy est également avec nous.
17:45Jules Torres est également avec nous.
17:47Nathan Devers.
17:49On continue évidemment de parler des vœux de notre président,
17:54qui va s'exprimer ce soir à la télévision.
17:56François Bayrou vous a parlé dans ses vœux de réconciliation.
17:59Or, vous savez que le grand homme de François Bayrou, c'est Henri IV.
18:04Oui.
18:05Et vous savez qu'Henri IV, c'est de là qu'il tient cette idée de réconciliation.
18:09Henri IV voulait réconcilier les protestants et les catholiques.
18:13Et vous savez, je ne veux pas que ça porte ombrage à François Bayrou,
18:17mais Henri IV, la réconciliation ne lui a pas porté chance,
18:22puisqu'il a fini assassiné.
18:24Ce qu'on ne souhaite pas, évidemment, à M. Bayrou.
18:26C'est pour ça qu'il parle de réconciliation.
18:28Je suis très sérieux quand je dis ça.
18:30La référence à Henri IV est vraiment implicite.
18:32Effectivement.
18:33On va parler du lien entre François Bayrou et Emmanuel Macron.
18:36Puisqu'on le redit, le Premier ministre a pris les devants,
18:39a pris Emmanuel Macron de cour en présentant ses vœux aux Français,
18:43ce matin, depuis la Réunion.
18:45Emmanuel Macron, ce sera ce soir, comme le veut la tradition, depuis l'Elysée.
18:49Il y a une question qu'on n'a pas évoquée concernant Emmanuel Macron tout à l'heure.
18:54L'an dernier, il y avait notamment une interrogation sur les otages
18:57et souvenez-vous, sur les otages français retenus à Gaza,
19:00il en avait finalement parlé.
19:02Il reste toujours deux otages français dans la bande de Gaza.
19:05Est-ce qu'Emmanuel Macron va en parler, selon vous ?
19:08Alors qu'entre-temps, ses relations avec Israël se sont particulièrement détériorées.
19:13Très honnêtement, c'est peut-être la seule chose que je vais regarder
19:16pour savoir s'il en a parlé ou pas.
19:18Je serais très surprise qu'il n'en parle pas.
19:20J'ose espérer que oui, ce serait...
19:22En fait, ça me paraîtrait tellement...
19:24Vous vous souvenez que l'an dernier, il y avait une vraie interrogation sur le sujet.
19:26Et il l'a finalement fait.
19:27Moi, je pense que ce serait tellement scandaleux
19:29de ne pas parler des otages détenus par le Hamas
19:31qu'il n'a pas le choix de le faire.
19:33La communauté juive est déjà suffisamment échaudée par Emmanuel Macron,
19:36par son attitude...
19:38Moi, je pense qu'il ne le fera pas.
19:40Moi, je pense qu'il le fera parce que ce serait tellement gros de ne pas le faire.
19:42On peut mettre les paris.
19:44On en parlera jeudi.
19:46Moi, je pense qu'il ne le fera pas.
19:47Il ne peut pas ne pas le faire.
19:48Ce sont deux otages français.
19:49Imaginez si c'était deux otages français dans un autre pays qu'Israël.
19:51Est-ce que vous me donneriez la même réponse ?
19:55Moi, je pense que ce serait une faute politique de ne pas en parler.
19:58Ce serait une faute très grave.
19:59Il va évidemment, on le sait très bien,
20:01parler des sujets internationaux,
20:03alors qu'il y a actuellement la guerre en Ukraine qui continue,
20:06qui a une situation au Proche-Orient qui est catastrophique.
20:08Il devrait également parler de Boalem Sansal.
20:11J'allais y venir.
20:12Mais après les insultes d'Abdelmajid Tebboune,
20:15le président algérien,
20:16qui a qualifié Boalem Sansal,
20:17qui, je le rappelle, est emprisonné depuis le 16 novembre
20:19dans les geôles algériennes,
20:20il l'a qualifié d'imposteur.
20:22Emmanuel Macron et ses ministres n'ont toujours pas pris la parole.
20:24Il n'y a que Rachid Haddati qui a osé en parler.
20:26Et douze jours après l'incarcération de Boalem Sansal,
20:30donc évidemment qu'il doit parler des otages Ouad et Ofer,
20:34qui sont toujours détenus par le Hamas.
20:38Et il doit aussi parler de Boalem Sansal
20:40parce qu'il y a un vrai sujet.
20:41Ce sont des Français.
20:43Des Français qui sont emprisonnés dans des pays étrangers.
20:46J'ai un doute.
20:47Moi, je pense qu'il va évidemment demander
20:50un cessez-le-feu et la paix au Proche-Orient.
20:53Il évoquera peut-être brièvement les otages,
20:55mais je ne suis même pas sûr qu'il rentrera dans les détails.
20:57Mais on verra, on en parlera jeudi.
20:59Nathan Devers.
21:00Pourquoi ne le ferait-il pas ?
21:01Oui, c'est ça en fait.
21:02Parce qu'il faut quand même observer une chose,
21:04c'est que quoi qu'on puisse dire sur Emmanuel Macron
21:06et ses positions au Proche-Orient,
21:07et c'est vrai que depuis le 7 octobre,
21:09il n'a pas eu une ligne géopolitique claire et unique,
21:12puisqu'il a commencé par dire
21:13qu'il fallait faire une coalition internationale
21:15pour soutenir l'Israël contre le Hamas.
21:17Ensuite, il a tenu des positions inverses
21:19en disant qu'il fallait arrêter d'armer l'Israël
21:21alors que la France n'arme pas l'Israël
21:23et que c'est essentiellement les États-Unis qui le font.
21:26Donc, il n'a pas eu une position claire.
21:28Il faut dire aussi que la situation est particulièrement complexe,
21:31même en vue de la diplomatie française.
21:33Vous savez qu'après le 7 octobre,
21:34il y a eu un événement important dans la diplomatie,
21:36c'est qu'il y a eu une lettre
21:37qui a été adressée par beaucoup d'ambassadeurs
21:39et de diplomates en poste au Moyen-Orient
21:41à Emmanuel Macron,
21:42ce qui ne se fait jamais dans la diplomatie française,
21:44qui était publique.
21:45Et pour désavouer sa politique
21:47en disant que c'était intenable
21:48de justifier cette politique au Moyen-Orient.
21:50Donc, tout ça a été très complexe.
21:51Mais sur la question des otages,
21:52Emmanuel Macron n'a jamais été ambigu sur ce sujet.
21:55Il en a toujours parlé, il a toujours reçu les proches.
21:58Donc, il n'a pas slalomé là-dessus.
22:00On verra, mais je pense qu'il ne slalomera pas ce soir sur ce sujet.
22:03D'ailleurs, à propos des ambassadeurs,
22:05ce sera intéressant ce qu'il dit aujourd'hui
22:06sur la question diplomatique et internationale,
22:09puisqu'il y a la conférence des ambassadeurs lundi prochain.
22:11On sait que c'est quelque chose de très très important.

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