Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi-News. C'est un plaisir de vous accompagner.
00:00:04Dans quelques instants, je vous présenterai nos invités.
00:00:06Mais tout d'abord, à la une, le ministre de l'Intérieur Bruno Rotaïou a annoncé
00:00:11une nouvelle arrestation d'un influenceur algérien qui appelait sur TikTok à commettre
00:00:15des actes violents sur le territoire français.
00:00:18Le premier flic de France montre ici son volontarisme sur ce sujet.
00:00:22Et plus largement, il met en garde le pouvoir algérien sur un droit à offenser la France.
00:00:28Dans un collège du Doubs, une collégienne de 13 ans a menacé son professeur qui a montré
00:00:32entre autres des dessins, des caricatures des trois religions.
00:00:35Et la jeune fille a été choquée par les caricatures sur l'islam.
00:00:39Et vous allez voir qu'il y a beaucoup de similitudes avec la terrible affaire Samuel Paty,
00:00:43puisque là encore, la famille, la mère de la jeune fille, minimise la réaction de la collégienne.
00:00:49Et puis, il y a des livres dont on ne ressort pas indemne et des témoignages
00:00:53dont on se souviendra longtemps car ce sont des témoignages emprunts d'humanité.
00:00:56Et c'est une femme que vous allez écouter qui a une expérience solide.
00:01:00Plus de 30 ans, imaginez-vous, dans un pôle de soins palliatifs,
00:01:03dans une ville pauvre et rurale, 30 ans à soigner, écouter, accompagner.
00:01:07Claire Fourcade, médecin en soins palliatifs, publie un livre puissant,
00:01:11journal de la fin de vie chez Fayard.
00:01:13Mais tout d'abord, il est midi pile, place au journal.
00:01:16Bonjour à vous, cher Somaïa Labidi.
00:01:18Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:19Vous en parliez dans votre sommaire, ce sera un thème de débat dans Midi News.
00:01:23Le soutien d'Elisabeth Borne à un professeur d'histoire-géographie de Montbéliard
00:01:27qui a été menacé de mort par une adolescente
00:01:30pour avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo.
00:01:33Aucune menace contre les professeurs, aucune contestation de la liberté d'expression
00:01:37ne sera tolérée, a-t-elle écrit sur son compte X.
00:01:40De quoi rassurer un peu ce syndicaliste de l'Une Sa Besançon, écoutez.
00:01:44Pour la justice et à la fois l'Institution éducation nationale
00:01:47ont été suffisamment réactives pour que le collègue soit protégé.
00:01:55Il faut faire attention parce qu'en fait ce genre de menaces ne sont pas à prendre à la légère.
00:02:02Mais en même temps, il faut faire attention,
00:02:04ce sont des adolescents de collège et qui des fois sont très influençables.
00:02:10À chaque fois qu'il y a un souci sur les valeurs de la République ou la laïcité,
00:02:15les chefs d'établissement font un signalement.
00:02:19Il est clair que ces faits sont en augmentation.
00:02:22L'actualité internationale à présent avec Donald Trump
00:02:25qui menace d'imposer des droits de douane sur les produits européens
00:02:28et critique le pour son traitement jugé inéquitable des Etats-Unis.
00:02:33Le nouveau locataire de la Maison Blanche dénonce un déficit commercial
00:02:36qu'il chiffre à 350 milliards de dollars.
00:02:39Et puis on reste aux Etats-Unis avec cette guerre ouverte
00:02:42entre l'évêque épiscopalienne de Washington et justement Donald Trump.
00:02:46Des tensions qui ont éclaté hier après son prêche
00:02:49lors du service religieux à la cathédrale nationale de la capitale américaine.
00:02:53Marianne Budd a réclamé plus de miséricorde envers les migrants et les personnes LGBT
00:02:59visées par les tout premiers décrets de l'administration Trump.
00:03:02De quoi énerver le nouveau président des Etats-Unis.
00:03:06Permettez-moi de lancer un dernier appel Monsieur le Président.
00:03:12Des millions de personnes ont placé leur confiance en vous.
00:03:16Et comme vous l'avez dit hier à la Nation,
00:03:20vous avez senti la main providentielle d'un Dieu aimant.
00:03:26Au nom de notre Dieu, je vous demande d'avoir de la miséricorde
00:03:31pour les habitants de notre pays qui sont effrayés en ce moment.
00:03:38Avez-vous trouvé cela passionnant ?
00:03:40Pas très passionnant, n'est-ce pas ?
00:03:42J'ai trouvé que ce n'était pas une bonne messe.
00:03:44Merci beaucoup.
00:03:48Ils peuvent faire beaucoup mieux.
00:03:51Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi Sonia.
00:03:54Merci, la messe est dite visiblement.
00:03:56Merci Somaya, on vous retrouve tout à l'heure.
00:03:58Je salue nos invités, Elisabeth Lévy.
00:04:01En forme et en verbe comme d'habitude, merci d'être là.
00:04:04Kevin Bossuet, merci de votre présence également.
00:04:07Olivier Dartigolle, bonjour.
00:04:09Et on salue Philippe Bilger, merci.
00:04:10En forme, peut-être en verbe.
00:04:12Certainement, on l'espère évidemment.
00:04:14Et nos journalistes, police, justice,
00:04:16nous sommes bien entourés avec Tanguy Hamon, bonjour à vous.
00:04:19Et Célia Barotte, bonjour.
00:04:21Le ministre de l'Intérieur Bruno Rotailleau a annoncé
00:04:23une nouvelle arrestation d'un influenceur algérien, Rafik Meziane,
00:04:26qui a appelé sur TikTok à commettre des actes violents
00:04:29sur le territoire français.
00:04:30Je vous le disais en titre, le premier flic de France
00:04:32montre ainsi son volontarisme sur ce sujet.
00:04:36Mais on se souvient également,
00:04:38je vais vous faire réagir dans quelques instants,
00:04:40de l'expulsion de l'autre influenceur, Doualem,
00:04:43qui a été renvoyé en France le soir même
00:04:45par les autorités algériennes.
00:04:47D'ailleurs, il est actuellement placé dans un centre
00:04:48de rétention administrative en Seine-et-Marne
00:04:51en attendant son jugement.
00:04:52Donc la question aussi de la suite,
00:04:54de l'efficacité de ces actions se pose.
00:04:56Malgré tout, Célia, c'est une arrestation
00:04:59de quelqu'un quand même qui menaçait la France.
00:05:01Est-ce que vous pouvez nous dire de qui il s'agit
00:05:02et comment ça s'est passé ?
00:05:03Oui, alors une interpellation qui s'est déroulée ce matin
00:05:06dans le 13e arrondissement de Paris.
00:05:08Il se présente, cet influenceur, comme Rafik M.
00:05:12On n'a pas pour l'instant de précision sur son profil
00:05:15ni sur la teneur des propos qu'il a tenus
00:05:18sur le réseau social TikTok.
00:05:20Alors nous avons contacté le parquet de Paris
00:05:22qui nous a rappelé que cette personne,
00:05:24tant qu'elle n'est pas jugée, elle est présumée innocente,
00:05:27mais le parquet de Paris nous a tout de même rappelé
00:05:29que le pôle national de lutte contre la haine en ligne
00:05:32enquête sur un signalement effectué sur la plateforme Pharos
00:05:36et portant notamment sur une republication de vidéo
00:05:39sans commentaire.
00:05:41Il a donc été procédé à une perquisition
00:05:43afin de saisir le matériel informatique
00:05:45et vérifier si des éléments matériels permettraient
00:05:48ou non de qualifier une infraction.
00:05:50À ce stade, rien n'est retenu contre la personne concernée
00:05:53qui doit en outre suivre des soins.
00:05:55Elle n'est à cette heure pas en garde à vue.
00:05:57Très bien.
00:05:58Alors il est vrai que ce qu'on souligne souvent,
00:06:00il y a un volontarisme.
00:06:01Il y a des actions qui sont...
00:06:02Et d'ailleurs, souvent vous-même,
00:06:04vous les soulignez, vous les saluez, Kevin Bossuet.
00:06:07C'est vrai que la suite pose question.
00:06:09Quand il s'agissait de l'autre influenceur expulsé le soir même,
00:06:13il était revenu en France.
00:06:15Certains y ont eu une forme d'humiliation.
00:06:16Malgré tout, le ministre de l'Intérieur
00:06:19dit qu'il ne laisse rien passer.
00:06:20Est-ce que c'est le cas selon vous ?
00:06:22Disons qu'on a quelqu'un en effet qui agit.
00:06:24On a quelqu'un qui n'hésite pas à taper du poing sur la table.
00:06:27Et c'est vrai que depuis des années,
00:06:29il y a une forme de soumission des autorités françaises
00:06:31vis-à-vis de l'Algérie.
00:06:32Je me souviens qu'en 2005,
00:06:34M. Bouteflika nous avait accusé d'avoir commis un génocide
00:06:37pendant la période coloniale.
00:06:39Il nous avait traité de nazis.
00:06:40Évidemment, la France n'a absolument rien dit.
00:06:41M. Théboune a réitéré ses propos sur le génocide.
00:06:45On n'a absolument rien dit.
00:06:46Il y a quelques mois, il y a un ministre algérien
00:06:49qui nous avait dit qu'on était un ennemi éternel.
00:06:52De l'Algérie, on n'a évidemment rien dit.
00:06:54Sauf qu'à un moment, ça suffit.
00:06:55Et vous voyez, ça a des conséquences,
00:06:56notamment sur le territoire.
00:06:58On a laissé faire.
00:06:58On a laissé se développer l'islamisme sur notre territoire.
00:07:02Et là, de plus en plus,
00:07:03vous avez le développement du nationalisme algérien.
00:07:05Et moi, je le vois concrètement au sein de l'école
00:07:08où j'ai déjà vu Sonia, des élèves,
00:07:10s'insulter à cause du Sahara occidental.
00:07:13Et on veut ni romain.
00:07:14Il y a une volonté véritablement de s'en prendre à la France
00:07:17à travers un nationalisme algérien
00:07:19qui est parfaitement déplacé.
00:07:21Donc, à un moment, on a un ministre en effet qui agit.
00:07:23Il fait comme il peut.
00:07:24Parce que, par exemple,
00:07:25la remise en cause de l'accord de 1968,
00:07:28ça dépend évidemment de M. Macron.
00:07:29Mais on ne peut pas reprocher,
00:07:31notamment à M. Retailleau, de ne pas agir.
00:07:33Et c'est pour ça, c'est un excellent ministre.
00:07:35Et d'ailleurs, c'est pour ça qu'il est aussi haut dans les sondages.
00:07:37Alors, et plus largement, concernant l'Algérie,
00:07:39on va vous écouter tous et vous, Elisabeth, évidemment.
00:07:42Il dit ceci dans un entretien à Cordial Express.
00:07:45Aucune douleur de l'histoire ne peut donner à quiconque,
00:07:47y compris à l'Algérie, un droit d'offenser la France.
00:07:51Alors, c'est clairement dit.
00:07:52Mais pour quel résultat ?
00:07:52Regardez le sujet de Félix Peyrolat
00:07:55et vous nous répondrez juste après.
00:07:57Bruno Retailleau s'exprime une nouvelle fois
00:07:59sur les tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie.
00:08:03Interrogé par l'Express,
00:08:04le ministre de l'Intérieur souhaite normaliser les relations avec l'Algérie,
00:08:08mais aussi tourner la page des événements historiques entre les deux pays.
00:08:11Dans une relation internationale entre deux pays,
00:08:14c'est la règle de la réciprocité qui l'emporte.
00:08:16Puisque la manière douce n'a pas suffi,
00:08:18il me semble que nous devons à présent examiner
00:08:20l'ensemble des moyens à notre disposition
00:08:23pour remettre la relation sur de bons rails.
00:08:25Alors que Boalem Sansal est toujours détenu
00:08:27et que des influenceurs algériens prêchent la haine sur le territoire français,
00:08:31Bruno Retailleau appelle à changer de méthode.
00:08:33À mesure que nous tendons la main,
00:08:35l'Algérie se montre de plus en plus agressive.
00:08:38Il faut désormais changer d'approche.
00:08:40Le peuple algérien est un grand peuple,
00:08:41le peuple français aussi.
00:08:43Beaucoup de Français se sentent blessés.
00:08:44Les choses ne peuvent pas demeurer ainsi.
00:08:47Le ministre de l'Intérieur est également revenu
00:08:49sur les accords franco-algériens de 1968,
00:08:52des textes qu'il juge datés et déséquilibrés.
00:08:55Est-ce que sur ce sujet,
00:08:57on attend les actes sur le pouvoir algérien,
00:09:00mais est-ce que les paroles au moins sont posées ?
00:09:02Je crois que là, un excès de paroles va être nuisible.
00:09:05Pourquoi ?
00:09:05Ce n'est pas du tout la faute de M. Retailleau,
00:09:07mais les traités internationaux,
00:09:09cela relève du président de la République.
00:09:11Et ça suppose par ailleurs,
00:09:13pour s'engager là-dedans,
00:09:14d'avoir à peu près une majorité
00:09:16qui à un moment va voter la ratification.
00:09:18Parce que sinon,
00:09:19vous êtes parti pour des palinodis
00:09:21qui ne mèneront à rien.
00:09:23Ça, c'est la première chose.
00:09:24Les visas, soit on fait un coup de force
00:09:25qu'on peut faire en disant
00:09:27je suspend Schengen, moi tout seul,
00:09:29et je trouve qu'on devrait le faire.
00:09:30Mais si on ne le fait pas,
00:09:31ça ne sert à rien de menacer.
00:09:32Or, qu'est-ce qu'on fait depuis des semaines ?
00:09:35Ils nous rendent un de leurs ressortissants.
00:09:37Il n'est pas français, le gars.
00:09:38C'est-à-dire, je ne sais pas,
00:09:40je n'y étais pas, c'est trop facile.
00:09:42Mais on se dit, pourquoi on ne l'a pas laissé
00:09:43sur le tarmac en fait ?
00:09:44Parce que c'est chez lui, c'est son pays.
00:09:46Et nous, qu'est-ce qu'on a à voir
00:09:47avec cette histoire ?
00:09:49Donc, et je crains que,
00:09:51bien sûr, on dit tous,
00:09:52ça fait 15 jours que tous nos éditos,
00:09:54c'est il faut y aller, il faut ceci, il faut cela.
00:09:57Et on n'a pas non plus la majorité
00:10:00pour voter des grandes modifications législatives.
00:10:03Donc, je pense que faire ces menaces,
00:10:05il faut maintenant faire ce qu'on peut faire.
00:10:07Il y a plein d'idées qui sont sur la table
00:10:10qu'on peut faire demain.
00:10:11Et moi, je rappelle juste
00:10:12celle de Xavier Driancourt
00:10:14que je trouve assez,
00:10:15parce qu'elle a un côté un peu amusant,
00:10:17vexatoire, je dirais.
00:10:18En Algérie, les diplomates,
00:10:21mais aussi les religieux,
00:10:23les religieux, les évêques français, etc.
00:10:27Je ne sais pas s'il y a des évêques, pardon.
00:10:28Enfin bref, sont obligés,
00:10:30pour se déplacer dans le pays,
00:10:31de demander une escorte,
00:10:32qui est évidemment une surveillance.
00:10:34Et donc, Xavier Driancourt m'a dit,
00:10:36moi je suis allé à la plage deux fois en huit ans,
00:10:38parce qu'en fait, c'est pour vous fliquer.
00:10:40Faisons la même chose !
00:10:42Vous allez voir comme ça va les amuser
00:10:43les consuls d'Algérie d'être bloqués.
00:10:45Mais le pouvoir algérien s'octroie,
00:10:47si je puis dire, le droit d'offenser la France,
00:10:49parce qu'on lui a accordé ce droit
00:10:51avec la repentance perpétuelle.
00:10:52Mais moi, la question est très pragmatique.
00:10:54Qu'est-ce qu'on fait en montrant les muscles,
00:10:56alors qu'on a un écrivain franco-algérien
00:10:58emprisonné depuis plus de 70 jours, je crois.
00:11:01Qu'est-ce qu'on fait ?
00:11:01Est-ce qu'on n'est pas tenus, pardon,
00:11:03par cette situation aujourd'hui ?
00:11:05Mais en réalité, là, comme l'a dit Elisabeth à l'instant,
00:11:10il y a des choses qu'on peut faire tout de suite,
00:11:13véritablement, qui ne relèvent que de la volonté française.
00:11:17J'ai été, et c'est sûr qu'on peut mettre
00:11:21au détriment de l'Algérie et de son attitude
00:11:24assez scandaleuse, des intimidations,
00:11:28voire des humiliations,
00:11:30qui renverront à celles qui nous infligent.
00:11:33Mais Bruno Retailleau,
00:11:35là où il y a une formule,
00:11:38maintenant on attend les actes,
00:11:39mais lorsqu'on a un ministre
00:11:41qui accomplit des actes,
00:11:43on peut considérer même que les mots qu'il profère
00:11:47sont déjà des actes, à partir du moment
00:11:50où ils seront suivis.
00:11:51C'est incroyable ce que vous dites.
00:11:52C'est exactement cela.
00:11:53Je pense véritablement.
00:11:54C'est exactement cela,
00:11:55mais regardez quand même d'où l'on part,
00:11:57c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:11:58poser des mots sur une situation,
00:12:00ça devient un acte de courage.
00:12:03Quand on est sûr que l'homme fait des actes,
00:12:06c'est-à-dire que les mots ne demeurent que des mots,
00:12:09lorsque, évidemment, la politique mise en place
00:12:12n'est que verbale.
00:12:13Mais à partir du moment où on a la certitude
00:12:16de l'activité d'un ministre
00:12:20qui ne veut pas se payer de mots,
00:12:22on peut espérer que les mots annoncent l'action.
00:12:25Pardon Olivier,
00:12:27là vous nous alertez aussi sur les actes qui doivent suivre.
00:12:30Les paroles sont fortes, les actes doivent être…
00:12:32C'est-à-dire, vous savez très bien
00:12:34qu'une menace non suivie des faits,
00:12:35c'est pire que pas de menace.
00:12:36C'est pire.
00:12:38Cher Philippe, c'est que certes,
00:12:40le mot peut être fort,
00:12:42le verbe peut être ciselé.
00:12:44Il a été, par exemple,
00:12:46il l'ont été pour les agriculteurs,
00:12:48il l'ont été pour le monde hospitalier,
00:12:50je pourrais prendre d'autres exemples.
00:12:51Mais quand, dans la durée,
00:12:53les actes ne sont pas posés
00:12:55et qu'il n'y a pas un changement de la situation,
00:12:58ça ne fait qu'aggraver la crise de confiance
00:13:00et la crise de la politique.
00:13:01Oui, nous sommes d'accord.
00:13:02Mais pourquoi les actes ?
00:13:04Concernant l'Algérie, je vous pose une question.
00:13:07Bruno Retailleau est en poste depuis septembre dernier.
00:13:09Ça relève de la diplomatie.
00:13:11Ce n'est pas vraiment...
00:13:12J'allais le dire.
00:13:13Ça relève d'ailleurs directement du président.
00:13:15Mais aujourd'hui,
00:13:16quel est le projet diplomatique
00:13:19d'Emmanuel Macron
00:13:21concernant cette région du monde ?
00:13:23Je ne le connais pas.
00:13:25Et sur les autres, d'ailleurs.
00:13:27Et donc, c'est quand même une grande difficulté.
00:13:29Je l'admets absolument,
00:13:31Bruno Retailleau,
00:13:33tout de même par rapport aux autres ministres de l'Intérieur,
00:13:36c'est un constat dont la brutalité est éclatante.
00:13:39Je veux dire, sur ce plan-là,
00:13:41au moins, il change.
00:13:43Lorsqu'il parle, par exemple,
00:13:45j'ai été très convaincu
00:13:47par ce qu'il a dit.
00:13:48J'ai constaté, en quelque sorte,
00:13:50la manière dont les OQTF
00:13:52étaient gérés en France.
00:13:54Donc, c'est au niveau de l'entrée
00:13:56qu'il faut faire des choses.
00:13:58Ce sont des évidences, des banalités fortes.
00:14:00Mais vous avez raison, Olivier, bien sûr.
00:14:02Il ne peut pas tout faire seul.
00:14:04Non, mais il ne s'agit pas de redéfinir
00:14:06maintenant, parce qu'Olivier a eu raison
00:14:08de parler de long terme, mais pour l'instant,
00:14:10on est dans l'urgence.
00:14:12On ne voit l'âme sans salle être en prison
00:14:14et ils se payent notre tête tous les jours.
00:14:16Donc, là, il ne s'agit pas de redéfinir
00:14:18une grande politique algérienne.
00:14:20Je ne suis pas sûre qu'Emmanuel Macron, en fin de mandat,
00:14:22soit à même de le faire.
00:14:24Mais Bruno Retailleau a quand même la main
00:14:26sur des choses directes.
00:14:28Vous allez voir que les choses sont parfois compliquées
00:14:30parce qu'à l'instant, et sur le cadre
00:14:32que nous parlons de cet influenceur
00:14:34qui a été arrêté ce matin, comme nous l'a expliqué Célia,
00:14:36on apprend que le parquet
00:14:38se plaint, en tout cas relève,
00:14:40qu'il y aurait eu une fuite d'informations
00:14:42prématurées.
00:14:44Quand on pense à toutes les enquêtes qu'on lit dans Mediapart.
00:14:46C'est vrai que
00:14:48lorsqu'on a fait les demandes
00:14:50d'informations et de précisions
00:14:52sur ce sujet, le parquet de Paris
00:14:54nous a rappelé et nous a
00:14:56indiqué qu'il s'agissait
00:14:58d'une fuite prématurée concernant
00:15:00cette information, qu'il fallait
00:15:02aussi attendre les détails
00:15:04de l'enquête. L'enquête est en cours. Il va falloir
00:15:06aussi qualifier les propos et qualifier
00:15:08les faits pour savoir s'il s'agit bien là
00:15:10d'une infraction.
00:15:12Est-ce là le
00:15:14premier conflit entre
00:15:16la justice et
00:15:18l'intérieur ?
00:15:20On va attendre aussi les précisions.
00:15:22Je ne sais pas.
00:15:24Est-ce que ce sont des débuts ?
00:15:26Surtout, pardonnez-moi, Bruno Retailleau
00:15:28quand il agit ainsi, il sait qu'il est en phase avec
00:15:30une majorité de Français. Cet individu, effectivement,
00:15:32a tenu des propos, en tout cas, les a
00:15:34relayés sur un réseau social.
00:15:36Il n'est pas rentré dans les détails, en plus, dans son tweet, Bruno Retailleau.
00:15:38Il a juste fait part d'une interpellation.
00:15:40En soi, il n'y a aucune fake news
00:15:42dans son tweet.
00:15:44Ça va être compliqué de mener la barque.
00:15:46C'est intéressant dans l'histoire du parquet.
00:15:48Bien sûr, je sais, tout à fait indépendant,
00:15:50mais pas complètement quand même.
00:15:52Est-ce que c'est une mauvaise manière du ministre ?
00:15:54Je ne sais pas.
00:15:56Ce qui est important, c'est quand il y a des gens qui menacent.
00:15:58Parce que là, c'est des menaces graves.
00:16:00Déjà, pour le précédent influenceur,
00:16:02c'était des menaces d'attentats,
00:16:04c'était des menaces de viols.
00:16:06Ce ne sont pas nébuleux comme menaces.
00:16:08Il manque un mot dans notre débat.
00:16:10La politique algérienne est dictée
00:16:12depuis des années par la peur.
00:16:14La repentance est dictée.
00:16:16Est-ce que vous avez une raison, Kevin, d'insister sur la repentance ?
00:16:18Ça, ça appelle à un travail
00:16:20de longue haleine sur les manuels d'histoire,
00:16:22sur l'éducation, sur l'école.
00:16:24Mais la peur, c'est qu'on a aussi
00:16:26combien de gens, on ne sait pas,
00:16:28qui suivent ces influenceurs.
00:16:30Et nos gouvernants ont peur,
00:16:32excusez-moi,
00:16:34de la minorité,
00:16:36de la minorité, si je puis dire,
00:16:38c'est-à-dire de cette partie
00:16:40des franco-algériens qui suivent
00:16:42et aiment ces influenceurs.
00:16:44Vous craignez une communautarisation
00:16:46de cet ancien Paris algérien ?
00:16:48Islamo-nationalisme, comme l'a dit.
00:16:50Vous êtes d'accord, contrairement à ce que dit Trump,
00:16:52qu'il faudrait peut-être vérifier
00:16:54des modélations.
00:16:56Là, je fais stop tout de suite.
00:16:58Des menaces d'attentats et de viols,
00:17:00c'est une évidence, ce n'est pas une opinion.
00:17:02Elon Musk ne dit pas qu'on doit dire ça.
00:17:04Je suis bien d'accord avec vous.
00:17:06Personne ne dit tout dire.
00:17:08Il y a des libertariens en ce moment.
00:17:10Nous, on n'est pas libertes.
00:17:12J'aimerais rebondir sur ce qu'a dit Elisabeth.
00:17:14Je veux rebondir.
00:17:16Il fait trois fois qu'il le dit.
00:17:18Il a rebondi déjà trois fois sur le plateau.
00:17:20Je comprends que vous ayez envie
00:17:22de rebondir.
00:17:34Ce sont deux amis qui se connaissent très bien.
00:17:36Il n'y a rien à craindre.
00:17:38Ne soyez pas offusqués.
00:17:42Elisabeth a dit quelque chose de très juste.
00:17:44Le nationalisme algérien
00:17:46a des conséquences sur la manière d'enseigner.
00:17:48On parle de l'autocensure des enseignants.
00:17:50Je vais prendre un exemple concret.
00:17:52Dans le programme de troisième
00:17:54en histoire géographique,
00:17:56vous devez faire étudier aux élèves
00:17:58un pays et montrer
00:18:00comment il s'est décolonisé.
00:18:02Vous avez le choix entre plusieurs études de cas.
00:18:04Il y a beaucoup d'enseignants qui refusent
00:18:06de prendre l'Algérie comme étude de cas
00:18:08tout simplement parce qu'ils savent très bien
00:18:10que ça va très mal se passer
00:18:12par rapport aux élèves
00:18:14qui sont d'origine algérienne.
00:18:16Il y a encore un sujet interdit en cours.
00:18:18Comme l'islamisme, c'est la même chose.
00:18:20Dans un collège du Doubs,
00:18:22Tanguy Hamon, une collégienne de 13 ans
00:18:24a menacé son professeur
00:18:26parce qu'il a montré des caricatures
00:18:28des dessins des trois religions.
00:18:30La jeune fille a été choquée
00:18:32par les caricatures sur l'islam.
00:18:34J'ai été interpellée par une similitude
00:18:36avec l'âge de la jeune fille
00:18:38et la minimisation de la maman.
00:18:40Racontez-nous.
00:18:42Ce cours s'est déroulé le 9 janvier,
00:18:44soit la veille des commémorations
00:18:46des 10 ans de l'attaque contre Charlie Hebdo.
00:18:48Plusieurs caricatures ont été montrées
00:18:50par le professeur.
00:18:52Des dessins sur Erdogan et la Turquie
00:18:54mais aussi des dessins sur les trois religions,
00:18:56les chrétiens, les juifs et les musulmans.
00:18:58Selon nos informations,
00:19:00ce sont les caricatures qui concernent les musulmans
00:19:02qui n'ont pas plu à cette collégienne.
00:19:04Une semaine après,
00:19:06elle est allée voir son professeur
00:19:08et lui a dit qu'un élève allait venir le tuer
00:19:10parce qu'il avait montré ses caricatures.
00:19:12Cette menace a été prise très au sérieux.
00:19:14La jeune fille a été convoquée par le collège
00:19:16par la police.
00:19:18Elle a regretté ses propos mais a expliqué
00:19:20qu'elle avait dit ça pour rire,
00:19:22que c'était une blague.
00:19:24Sa mère a aussi condamné ce qu'a dit sa fille
00:19:26mais celle-ci a minimisé les faits
00:19:28en estimant qu'il s'agissait là
00:19:30de paroles d'enfant tout simplement
00:19:32ce qui n'est pas de l'avis de la justice
00:19:34et du procureur de la République de Montbéliard
00:19:36qui a déclenché des poursuites judiciaires
00:19:38contre la jeune fille.
00:19:40Elle va être convoquée au tribunal prochainement
00:19:42pour recevoir un avertissement pénal probatoire.
00:19:44C'est la nouvelle dénomination
00:19:46pour le rappel à la loi.
00:19:48Elle va aussi être fichée auprès de la police.
00:19:50Actuellement,
00:19:52elle est exclue du collège
00:19:54en attendant son conseil de discipline.
00:19:56Et comme vous l'avez dit, Sonia,
00:19:58il y a énormément de points communs
00:20:00entre cette affaire et celle de Samuel Paty.
00:20:02Évidemment, le fait qu'il s'agit d'un professeur d'histoire
00:20:04et qu'on parle de caricatures.
00:20:06L'âge de la collégienne, 13 ans,
00:20:08c'est exactement le même âge
00:20:10qu'avait Zeyna Chnina.
00:20:12Cette jeune fille qui avait menti
00:20:14et qui avait été au commencement de tout l'engrenage mortel
00:20:16qui avait coûté la vie à Samuel Paty.
00:20:18Enfin, un autre parallèle,
00:20:20la minimisation des faits.
00:20:22On voit que la mère essaye d'excuser sa fille.
00:20:24Cette minimisation a été très présente
00:20:26au cœur du procès Samuel Paty
00:20:28que j'avais pu suivre.
00:20:30Tous les accusés durant le procès
00:20:32avaient dit que ce n'était pas de leur faute
00:20:34si le professeur Paty avait été assassiné
00:20:36et qu'il n'y était pour rien
00:20:38dans cet attentat.
00:20:40Je voudrais qu'on écoute un syndicat de l'enseignement
00:20:42Maxime Repère
00:20:44qui dénonce évidemment cette situation.
00:20:46Écoutons-le.
00:20:48Il faut que la hiérarchie
00:20:50je le disais tout à l'heure
00:20:52s'affranchisse
00:20:54du pas de vague
00:20:56qui existe encore malheureusement
00:20:58et vous avez parfois
00:21:00une hiérarchie, suivant les cas
00:21:02qui ne soutient pas suffisamment
00:21:04les personnels victimes.
00:21:06Nous demandons
00:21:08naturellement
00:21:10à ce que l'on puisse une bonne fois pour toutes
00:21:12en finir
00:21:14avec ce pas de vague,
00:21:16avec cette omerta qui gangrène
00:21:18qui paralyse
00:21:20notre système.
00:21:22Et reconnaissons que cette fois
00:21:24Tanguy il y a un alignement
00:21:26de le rectorat, la direction.
00:21:28Tout le monde est d'accord pour condamner.
00:21:30Elisabeth Borne d'ailleurs également a condamné
00:21:32les propos. Tout le monde est sur le longueur.
00:21:34Mais combien
00:21:36de ces gens sont prêts à défendre
00:21:38vraiment de façon
00:21:40combative
00:21:42le droit de la caricature ?
00:21:44Tous les sondages montrent au contraire
00:21:46que ce qui est en train de se passer
00:21:48dans la société c'est un recul
00:21:50insidieux
00:21:52que personne n'entend à bas bruit
00:21:54où tout le monde se dit, oh mais pourquoi
00:21:56critiquer les religions, c'est toujours contre
00:21:58les musulmans et c'est pas bien,
00:22:00je n'aime pas ça. Eh bien moi je dis
00:22:02la France, c'est le droit au
00:22:04blasphème, c'est le droit à l'irrévérence
00:22:06et on entend
00:22:08Elisabeth, mais il n'y a pas de mais
00:22:10à ce que vous dites, c'est la question de
00:22:12la peur. C'est-à-dire vous savez aujourd'hui que dans les rédactions
00:22:14aussi la question s'oppose
00:22:16pour les journaux, vous êtes d'ailleurs à la tête
00:22:18d'un magazine, donc c'est une question
00:22:20aussi qui traverse tout simplement parce qu'elle
00:22:22est émue par une crainte
00:22:24pour les équipes dont vous êtes responsable.
00:22:26Il y a aussi l'idéologie qui est en train de faire
00:22:28son oeuvre.
00:22:30Je crois quand même, Elisabeth, qu'on peut
00:22:32mettre en avant le fait que le
00:22:34rectorat était irréprochable sur cette affaire
00:22:36et que le ministère de l'éducation nationale
00:22:38également, il faut quand ça va bien
00:22:40il faut aussi le dire. Alors
00:22:42évidemment là, on a affaire ici
00:22:44à une élève, je ne sais pas si elle est islamisée
00:22:46ou non, mais en tout cas son côté
00:22:48faire en sorte
00:22:50qu'elle ne savait pas ce qu'elle faisait
00:22:52elle n'a pas compris, c'est insupportable
00:22:54quand on menace un professeur de mort
00:22:56c'est insupportable. Et là c'est une affaire
00:22:58qui en effet, on en parle dans les médias
00:23:00mais moi j'aimerais parler du quotidien des enseignants
00:23:02il y a un très bon rapport du Sénat
00:23:04qui est sorti en 2024
00:23:06qui montre que sur l'année
00:23:082020-2021
00:23:10pour les enseignants du premier degré
00:23:12il y a eu 220 000 enseignants
00:23:14qui ont été victimes d'atteintes à la personne
00:23:16et aux biens, et pour le second degré
00:23:18c'est plus de 130 000, c'est-à-dire
00:23:20que tous les jours, les enseignants
00:23:22reçoivent des insultes, des menaces
00:23:24parfois se font bousculer
00:23:26volontairement ou pas volontairement
00:23:28et après on s'étonne qu'on n'arrive pas à recruter
00:23:30des enseignants pour
00:23:32enseigner. Aujourd'hui c'est devenu un véritable
00:23:34sacerdoce, et même moi je m'auto-censure
00:23:36en classe, pour revenir sur l'exemple
00:23:38de Troisième, je n'enseigne
00:23:40pas la guerre d'Algérie à travers
00:23:42cette étude de cas, je préfère prendre l'Inde
00:23:44parce que je sais que ça va déboucher sur des discussions
00:23:46qui sont interminables, et je mets mon
00:23:48cours en péril. Voilà, c'est ça la réalité
00:23:50d'un enseignant aujourd'hui
00:23:52en 2025. Eh bien, vous êtes là
00:23:54pour dire qu'il faut faire l'inverse, malgré
00:23:56évidemment, mais c'est bien ce que vous dites, parce qu'il y a
00:23:58parfois un hiatus, une distorsion
00:24:00entre ce qui est dit et ce qui est sur le terrain
00:24:02C'est facile à dire
00:24:04Non, je me suis mal
00:24:06exprimée, ce que je voulais dire c'est
00:24:08qu'il y a dans la société, en même temps
00:24:10il y a la peur, ce qui est tout à fait légitime, que je
00:24:12partage, et moi aussi
00:24:14je ne fais pas la maligne, donc je le dis tout de suite
00:24:16mais il y a aussi une sorte d'idéologie
00:24:18qui est au nom de la bienveillance
00:24:20de la gentillesse, du fait
00:24:22qu'il ne faut pas blesser les autres
00:24:24que tout le monde veut son
00:24:26safe space, etc.
00:24:28qu'il ne faut pas se moquer des religions
00:24:30Il y a un mouvement idéologique
00:24:32La peur, je ne dénoncerai certainement pas
00:24:34la peur, je la partage. Alors la peur
00:24:36la peur ancrée, la peur
00:24:38de la mort, évidemment, la peur
00:24:40de la fin de vie, la peur d'être dégradée
00:24:42la peur de partir mal entourée
00:24:44mais il y a un livre d'une puissance, vraiment
00:24:46je voudrais insister sur cela aujourd'hui
00:24:48Vous allez écouter des extraits
00:24:50de ce médecin aux soins palliatifs
00:24:5230 ans, une expérience de 30 ans
00:24:54une humanité incroyable, mais aussi
00:24:56une solidité d'abord d'expérience, de point de vue
00:24:58et des propos qui tranchent
00:25:00qui disent les choses
00:25:02Claire Fourcade, que j'ai eu
00:25:04le plaisir de recevoir ce matin
00:25:06nous l'écoutons dans quelques instants
00:25:08Ce sujet et d'autres, dans quelques instants
00:25:10vous aurez la parole, cher Philippe
00:25:12J'en suis absolument sur la fin de vie
00:25:14j'espère
00:25:16Je sentais que je sortais des barreaux
00:25:18que j'allais avoir le retour du bâton
00:25:20C'est terrible
00:25:26Merci d'être avec nous
00:25:28la suite de Midi News
00:25:30et puis cette information de nos confrères
00:25:32d'Europe 1
00:25:34l'influenceur dont on vient de vous parler, algérien
00:25:36qui a été interpellé, vient d'être libéré
00:25:38il sera convoqué demain
00:25:40donc jeudi, vous savez qu'il a été interpellé
00:25:42tôt ce matin, il a été libéré
00:25:44quelques heures plus tard
00:25:46en vue d'une convocation
00:25:48demain, selon le ministère de l'Intérieur
00:25:50l'état de santé de l'homme ne permettait pas
00:25:52de le placer en garde à vue
00:25:54il doit avoir des examens médicaux dans la journée
00:25:56du matériel informatique appartenant à l'influenceur
00:25:58a été saisi, etc.
00:26:00Je vous rappelle qu'il a été interpellé dans le cadre
00:26:02de menaces explicites
00:26:04envers la France
00:26:06Place au titre avec vous, chère Somaya Labidi
00:26:08Elle a une de l'actualité, Sonia
00:26:10depuis son arrestation au Maroc
00:26:12en mars 2024, son extradition
00:26:14vers la France se faisait attendre
00:26:16le chef présumé du clan Yoda
00:26:18organisation criminelle de narcotrafiquants
00:26:20et de tueurs d'origine fosséenne
00:26:22Félix Binghi va être extradé vers la France
00:26:24aujourd'hui, il devrait arriver sur le territoire français
00:26:26en fin de journée
00:26:28Monique Olivier dans l'Orne
00:26:30depuis hier, pour tenter de retrouver le lieu
00:26:32où se trouve le corps de Lydie Logé
00:26:34la veuve du tueur en série
00:26:36Michel Fourneré a avoué son implication
00:26:38dans la disparition de la jeune femme
00:26:40en octobre 1993
00:26:42et selon elle, l'ogre des Arthènes
00:26:44aurait étranglé la mère de famille
00:26:46après avoir tenté de la violer
00:26:48Et puis, dépêchez-vous
00:26:50la SNCF a ouvert sa billetterie
00:26:52pour les vacances de printemps
00:26:54aujourd'hui, les billets TGV Inouïe et Intercité
00:26:56seront disponibles à la vente
00:26:58pour délai de circulation allant du 31 mars
00:27:00au 11 mai inclus, annonce la compagnie ferroviaire
00:27:02Il faut dire que le jour de l'ouverture
00:27:04pour les vacances de Noël
00:27:061,7 millions de billets avaient été écoulés
00:27:08d'une journée seulement
00:27:38sur ce sujet dont on va parler
00:27:40je pense qu'il peut y avoir
00:27:42ni cacophonie ni polyphonie
00:27:44donc on va essayer de s'entendre pour expliquer
00:27:46sur la fin de l'huile
00:27:48d'abord je voudrais vous signaler
00:27:50peut-être l'avez-vous entendu ou vu ce matin
00:27:52c'est vraiment un livre, j'ai lu, on n'en sort pas indemne
00:27:54et quelles que soient les convictions qu'on a sur ce sujet
00:27:56j'ai rarement vu un livre qui peut déplacer
00:27:58quelqu'un dans ses convictions
00:28:00ou renforcer ses doutes
00:28:02pardonnez-moi, ses croyances
00:28:04ou peut-être les doutes
00:28:06dont je pense qu'on se souviendra
00:28:08longtemps, en tout cas ceux qui le liront
00:28:10c'est un témoignage emprunt de beaucoup d'humanité
00:28:12c'est une femme
00:28:14que vous allez écouter dans quelques instants
00:28:1630 ans d'expérience dans un pôle de soins palliatif
00:28:18dans une ville rurale
00:28:20pauvre, Narbonne
00:28:2230 ans à soigner, à écouter, à accompagner
00:28:24Claire Fourcade est médecin
00:28:26elle publie ce livre
00:28:28chez Fayard
00:28:30et au moment où le Premier ministre, vous le savez, veut scinder
00:28:32le projet avenir de loi fin de vie en deux
00:28:34on va expliquer un petit peu ce qu'il en est
00:28:36d'abord avec un volet soins palliatifs
00:28:38et puis un volet, ce qu'ils appellent
00:28:40aide active à mourir
00:28:42le flou persiste et le flou sur ce sujet est terrible
00:28:44écoutons Claire Fourcade
00:28:46la question, est-ce que l'aide à mourir
00:28:48comme elle est appelée, est un soin ?
00:28:50est-ce que c'est un soin ?
00:28:52la demande de mort fait partie de notre métier
00:28:54on entend des demandes de mort
00:28:56beaucoup moins souvent que ce qu'on imagine
00:28:58très souvent, quand les gens sont soulagés, cette demande disparaît
00:29:00sur ces 25 ans d'exercice
00:29:02j'ai eu trois demandes d'euthanasie qui ont persisté
00:29:04donc on voit que c'est vraiment
00:29:06très rare, mais
00:29:08cette demande de mort qui est notre métier
00:29:10la question c'est comment on y répond collectivement
00:29:12qu'est-ce qu'on dit à un patient qui demande à mourir
00:29:14et moi je veux pouvoir continuer quand un patient me dit
00:29:16c'est trop difficile, je voudrais mourir
00:29:18de lui dire pourquoi, et pas quand, comment
00:29:20et quel protocole on va utiliser
00:29:22et très souvent quand on parle
00:29:24ensemble avec ces patients, c'est des consultations
00:29:26qui sont à la fois difficiles mais
00:29:28d'une très grande vérité
00:29:30il va pouvoir exprimer
00:29:32ses peurs, ses craintes, et nous on va pouvoir dire
00:29:34qu'est-ce qui est possible, comment on pourra soulager
00:29:36comment on pourra accompagner, ce qui est une urgence
00:29:38c'est de soulager, c'est pas de faire mourir
00:29:40pardonnez-moi, je vais vous donner la parole
00:29:42parce qu'il y a un brouillard sémantique
00:29:44et qu'on ne va pas employer tous déjà ici autour de la table
00:29:46les mêmes mots, certains vont dire
00:29:48aide active à mourir, d'autres vont dire euthanasie
00:29:50d'autres vont dire suicide assisté
00:29:52je voudrais juste lire un extrait de son livre
00:29:54à ce sujet, elle dit euthanasie
00:29:56dans tous les pays qui l'ont légalisé
00:29:58la mort par injection létale
00:30:00pratiquée par un soignant, mais elle emporte
00:30:02avec elle tout un cortège de représentations
00:30:04historiques ou vétérinaires
00:30:06qui mettent en défaut cette image
00:30:08de bonne mort, que son étymologie
00:30:10lui assigne, pour tous ceux qui voudraient
00:30:12y voir la douceur, la liberté et la dignité
00:30:14cette violence sous-jacente
00:30:16est bien sûr inappropriée
00:30:18et on lui préférera
00:30:20aide active à mourir, et ça va être le nom
00:30:22du projet de loi, ou soins de fin de vie
00:30:24qui ont l'avantage de n'imber
00:30:26d'un flou artistique, ce que l'on souhaite
00:30:28ne voir que de loin, et déléguer
00:30:30à d'autres. Je veux témoigner d'une chose
00:30:32à titre personnel, j'étais
00:30:34il y a quelques années encore très favorable
00:30:36à un nouvel acte législatif
00:30:38et
00:30:40madame Fourcade, et d'autres
00:30:42responsables d'unités de soins
00:30:44palliatifs, par leurs témoignages, notamment
00:30:46dans la presse, au moment
00:30:48du premier débat sur l'aide à mourir
00:30:50m'ont profondément ébranlé
00:30:52à titre personnel, sensible
00:30:54quand j'ai lu des témoignages
00:30:56de personnes ayant exprimé
00:30:58la volonté d'en finir, alors
00:31:00qu'elles n'étaient pas prises en charge
00:31:02qu'elles n'étaient pas soulagées, qu'il n'y avait
00:31:04pas un élan d'humanité
00:31:06vers elles, et ces mêmes personnes
00:31:08quand elles ont été prises en charge
00:31:10sont revenues
00:31:12sur leur désir initial
00:31:14et ces personnes des soins palliatifs disent
00:31:16notre rôle est de rajouter de la vie
00:31:18au dernier jour, même si
00:31:20on ne peut pas rajouter des jours à la vie
00:31:22et quand ça se fait
00:31:24qu'on a les moyens pour le faire
00:31:26alors on reconsidère l'ensemble
00:31:28de ces questions-là. La loi Claes-Leonetti
00:31:30était certainement un bijou
00:31:32législatif, mais nous n'avons
00:31:34pas donné les moyens à cette grande
00:31:36politique publique, qui est une politique
00:31:38qui touche au plus
00:31:40profond de notre humanité.
00:31:42On n'a pas donné les moyens en France
00:31:44sur ça. Oui, parce que
00:31:46ces soins... et puis quelqu'un de très
00:31:48faible, d'isolé socialement
00:31:50dans des conditions de vie très modestes
00:31:52qui dit au final je manquerai
00:31:54à qui ? A personne.
00:31:56Il y a là aussi un rapport,
00:31:58il y a une inégalité par rapport à ces sujets-là.
00:32:00Donc d'abord moi je pense
00:32:02qu'il faut remercier ces responsables
00:32:04ces soignants des unités
00:32:06de soins palliatifs d'avoir dit
00:32:08quasiment tous ensemble
00:32:10attention. Et le fait de
00:32:12scinder le texte en deux, je sais que ça va être
00:32:14très critiqué, ça me semble normal
00:32:16qu'il y ait vraiment les moyens maintenant
00:32:18budgétaires arrêtant avec cette indignité
00:32:20nationale qui fait que, selon le département
00:32:22où vous vivez, vous n'avez pas accès aux soins palliatifs
00:32:24ou pas, et que dans un second temps
00:32:26on puisse reconsidérer
00:32:28un nouvel acte législatif sur ce qui est appelé
00:32:30la date de la mourir, mais qui est en fait ou de l'éthanasie
00:32:32ou du suicide assisté.
00:32:34Mais ce qui me préoccupe
00:32:36dans la stratégie du Premier ministre telle qu'elle se
00:32:38précise, c'est
00:32:40qu'il veut mettre les deux textes en même temps.
00:32:42Donc là je ne sais pas comment ça peut se passer.
00:32:44Je me suis permis de vous dire, je le dis parce qu'on est à l'antenne,
00:32:46comment on peut d'un côté avoir ce texte
00:32:48et c'est vrai que c'est un scandale, une indignité nationale
00:32:50que les soins palliatifs ne soient pas généralisés
00:32:52sur tout le territoire, mais un texte qui vous dit
00:32:54voilà, on vient vous soulager
00:32:56et de l'autre avec la même main
00:32:58pardon, mais on vient...
00:33:00Sonia, on peut espérer
00:33:02évidemment l'objection
00:33:04elle est forte
00:33:06de
00:33:08le risque
00:33:10de traiter en même temps ces deux
00:33:12approches radicalement différentes
00:33:14On peut dire que c'est peut-être une maladresse
00:33:16mais en même temps
00:33:18Je crois qu'au contraire ça peut malheureusement
00:33:20être même une duplicité
00:33:22Est-ce que le fait de les traiter
00:33:24en même temps, ça ne
00:33:26contraindra pas forcément
00:33:28les gens qui voteront
00:33:30nécessairement en faveur des soins palliatifs
00:33:32de réfléchir dans l'immédiat
00:33:34sur la suite
00:33:36Et ce qui me paraît intéressant
00:33:38dans ce qu'a dit
00:33:40Claire Fourcade, c'est que
00:33:42j'ai vraiment la certitude
00:33:44que même
00:33:46dans les coins retirés
00:33:48isolés, les personnes seules
00:33:50pouvoir à un moment
00:33:52donné, parler
00:33:54de l'issue
00:33:56et bien ça peut les aider
00:33:58à se dissuader
00:34:00de ce qu'elle prévoyait à l'origine
00:34:02et qui était ça
00:34:04C'est ce qu'elle a expliqué ce matin, je vais vous donner la parole dans quelques
00:34:06instants, parce que je voudrais qu'on l'écoute sur
00:34:08le scandale quand même des soins palliatifs
00:34:10et apporter trois éléments
00:34:12et après on pourra en débattre. La société de la suspicion
00:34:14si vous donnez à un soignant
00:34:16et alors encore plus à un tiers
00:34:18la possibilité de cette injection
00:34:20c'est-à-dire, moi je m'interroge sur
00:34:22la relation avec un soignant dans un état
00:34:24de fragilité, c'est
00:34:26une vraie véritable question, c'est-à-dire
00:34:28et même par rapport à un moment
00:34:30à la famille, aux amis, c'est-à-dire que si
00:34:32vous finissez par vous considérer comme un
00:34:34fardeau, vous allez peut-être aller dans le sens
00:34:36d'un soulagement de la famille en disant finalement
00:34:38si je ne suis pas là, ils vont être
00:34:40débattus. Il y a tellement de questions.
00:34:42Surtout qu'il y a des familles qui vous font sentir
00:34:44peut-être que vous êtes un fardeau.
00:34:46Parlez avec des soins.
00:34:48Écoutons là,
00:34:50écoutons là,
00:34:52sur le manque de soins palliatifs qui forge
00:34:54l'idée qu'on meurt mal en France.
00:34:56Depuis 25 ans, la loi française
00:34:58promet à tous un accès
00:35:00aux soins palliatifs et aujourd'hui c'est seulement
00:35:02la moitié des patients qui en auraient besoin
00:35:04qui ont accès. Ça veut dire que tous les jours, en France
00:35:06il y a 500 personnes qui meurent
00:35:08sans avoir eu accès aux soins dont elles auraient besoin.
00:35:10C'est un scandale et ça peut changer.
00:35:12Ce point-là fait l'unanimité.
00:35:14Je pense qu'il y a un consensus.
00:35:16Les députés sont tous d'accord dans toutes les auditions.
00:35:18Je n'ai entendu personne nous dire
00:35:20il n'y a pas besoin d'accompagner les gens.
00:35:22C'est l'occasion peut-être pour un Parlement
00:35:24tellement divisé de voter une loi à l'unanimité.
00:35:26Ce n'est pas arrivé depuis la loi Leonetti
00:35:28de 2005 qui était déjà sur la fin de vie.
00:35:30Ce sujet peut faire l'unanimité.
00:35:32Déjà, ça c'est déjà positif.
00:35:34C'est pour ça que je trouve
00:35:36le sondage
00:35:38en deux
00:35:40plutôt intelligent.
00:35:42Au moins, on aura consensus
00:35:44sur le point qui fait consensus.
00:35:46Après, il doit y avoir un véritable débat.
00:35:48Moi, ce qui me frappe dans ce débat...
00:35:50Comment vous pouvez dire
00:35:52je généralise les soins palliatifs pour éviter l'euthanasie
00:35:54et vous faites la loi ?
00:35:56Pardon, je peux vous répondre ?
00:35:58Il n'y a pas eu de contradiction ?
00:36:00Même si vous êtes pour l'euthanasie
00:36:02et on est marre de ces euphémismes,
00:36:04vous pouvez dire que ça doit être un dernier recours.
00:36:06Honnêtement, je ne vois pas des gens
00:36:08s'opposer à la loi sur les soins palliatifs.
00:36:10Ensuite, après, il doit pouvoir...
00:36:12Ce sera certainement...
00:36:14Chacun vote selon sa conscience.
00:36:16Ce qui me frappe dans ce débat...
00:36:18La première chose, je suis désolée,
00:36:20rien n'est parfait, même la mort.
00:36:22C'est-à-dire l'idée qu'on peut absolument
00:36:24tout maîtriser dans les règles de l'État.
00:36:26Comme l'a dit Olivier,
00:36:28ça repose tellement sur des relations
00:36:30personnelles,
00:36:32ça repose tellement...
00:36:34La deuxième chose, moi, mon expérience,
00:36:36j'ai été assez longtemps
00:36:38avec quelqu'un, qui a accompagné
00:36:40quelqu'un qui était en soins palliatifs
00:36:42jusqu'au dernier jour alors qu'il ne pouvait plus être sur un lit
00:36:44et sa vie, lui,
00:36:46paraissait digne d'être vécue.
00:36:48La troisième chose que je voudrais dire,
00:36:50c'est qu'il y a une chose qui me frappe
00:36:52depuis quelques années,
00:36:54c'est que ce sujet qui est extrêmement douloureux,
00:36:56qui demande aussi d'écouter des gens
00:36:58et merci Sonia,
00:37:00est devenu un élément de la panoplie
00:37:02progressiste. Avec ce beau slogan,
00:37:04genre, mourir de la dignité,
00:37:06c'est moderne, vous comprenez,
00:37:08nous, on va dompter
00:37:10même la mort, et maintenant,
00:37:12ça fait partie de la panoplie
00:37:14au même titre que
00:37:16toutes sortes de choses
00:37:18contemporaines. Et là, je voudrais dire
00:37:20assez de militantisme.
00:37:22Ça n'est pas un sujet qui doit être l'otage
00:37:24de gens qui vont faire les beaux sur les plateaux
00:37:26avec leur certitude.
00:37:28On doit avoir des doutes
00:37:30sur cette question.
00:37:32Moi, je suis plutôt contre une loi,
00:37:34mais j'entends ce que vont dire les autres,
00:37:36je suis plutôt, moi, pour que ça se passe
00:37:38comme ça se passe,
00:37:40parce que tout ne doit pas relever
00:37:42de la loi, et moi, je ne voudrais pas que la mort
00:37:44soit aussi l'otage de la loi.
00:37:46Je suis parfaitement d'accord
00:37:48avec ce qu'a dit Elisabeth. Ce débat
00:37:50est d'abord et avant tout un débat de gens
00:37:52bien portants, et c'est un débat qui est devenu
00:37:54idéologique. Et le problème, c'est
00:37:56l'accès aux soins palliatifs. Il y a 20 départements
00:37:58en France au sein desquels
00:38:00il n'y a pas de services spécialisés
00:38:02dans les soins palliatifs.
00:38:04La loi Leonetti est une loi
00:38:06qui est très bien, et je ne vois pas pourquoi
00:38:08on voudrait une nouvelle loi. Et quelques chiffres quand même.
00:38:10Au Canada, 5% des décès
00:38:12sont liés à l'euthanasie.
00:38:14Regardez les dérives dans
00:38:16certains pays. Vous avez notamment
00:38:18en Belgique,
00:38:20il y a de l'euthanasie pour les personnes mineures.
00:38:22Aux Pays-Bas, il y a
00:38:24de l'euthanasie notamment pour les
00:38:26conjoints de personnes qui ne sont pas
00:38:28malades. Et au Canada, il y a un débat
00:38:30qui est en train d'émerger. C'est l'euthanasie
00:38:32pour les malades psychiatriques. Voilà où on
00:38:34en est. Il n'y a aucun
00:38:36respect finalement pour la mort. Il y a des
00:38:38dérives qui sont des dérives idéologiques
00:38:40et à un moment donné, il faut tout faire
00:38:42pour préserver en effet la vie
00:38:44le plus long possible.
00:38:46Les gens qui ont accès à cela
00:38:48parfois ont l'impression d'être des fardeaux.
00:38:50Dernière étude quand même. Il y a une étude
00:38:52qui est sortie aux Etats-Unis, dans l'état
00:38:54de l'Oregon, qui montre que 46%
00:38:56des gens qui demandent
00:38:58l'euthanasie ont l'impression finalement d'être
00:39:00un fardeau pour leur...
00:39:01Attendez Kévin, permettez-moi, il nous reste encore quelques minutes
00:39:03parce que je voudrais évoquer un autre sujet. Merci
00:39:05pour cette exposé. Je voudrais lire encore un passage
00:39:07où elle dit
00:39:08« Je suis cette autre à qui l'on voudrait confier
00:39:10la responsabilité de ce soin
00:39:12palliatif entre guillemets qui a réussi
00:39:14comme je l'ai entendu nommé par des Canadiens.
00:39:16Je suis celle qui devrait
00:39:18préparer la seringue de curare,
00:39:20injecter le mélange à un patient
00:39:22dont j'ai écouté les peurs et le désespoir,
00:39:24regarder venir la mort, la constater
00:39:26puis la consigner avant de rentrer
00:39:28chez moi sans pouvoir rien répondre à la question
00:39:30du soir. » Alors, comment s'est
00:39:32passée ta journée ?
00:39:34Quoi qu'on pense, voilà.
00:39:38Là où je rejoins
00:39:40Elisabeth, c'est
00:39:42qu'il y a quelque chose d'insupportable.
00:39:44Ça n'était peut-être pas le moment...
00:39:46Allez-y pour conclure sur ce sujet.
00:39:48Il y a quelque chose d'insupportable
00:39:50dans cette volonté forcenée
00:39:52de vouloir instiller dans nos
00:39:54têtes et dans nos sensibilités
00:39:56qu'il faut se préoccuper
00:39:58collectivement
00:40:00de la meilleure manière de mourir.
00:40:02Moi, au-delà de
00:40:04cela, au-delà de la
00:40:06demande légitime de certains
00:40:08qui veulent
00:40:10accélérer leur
00:40:12manière de mourir, il y a
00:40:14peut-être un honneur
00:40:16plus global qui consiste
00:40:18à ne pas en permanence
00:40:20nous déposséder
00:40:22de ce qui fait notre être
00:40:24d'humanité.
00:40:26La manière de nous occuper
00:40:28de notre propre mort,
00:40:30c'est aussi important que
00:40:32de nous occuper de notre pensée,
00:40:34de notre sexualité,
00:40:36de notre bonheur de la vie.
00:40:38Pensons-y également.
00:40:40Tout autre sujet.
00:40:42On a beaucoup parlé de Donald Trump.
00:40:44On a beaucoup parlé des premiers décrets.
00:40:46On a beaucoup parlé de son volontarisme.
00:40:48On a pris une ville de Chicago,
00:40:50une ville laboratoire
00:40:52de l'expulsion des sans-papiers.
00:40:54Le président américain veut aller très vite.
00:40:56Il veut aller...
00:40:58On va voir dans les actes.
00:41:00Vous l'avez dit sur le ministre de l'Intérieur.
00:41:02Vous allez voir que, sur place,
00:41:04la ville est saisie d'une forme
00:41:06d'excitation pour les uns
00:41:08et même de grande fébrilité
00:41:10pour les autres. Thomas Bonnet, est-ce que c'est le cas ?
00:41:14Oui, bonjour Sonia, c'est vrai.
00:41:16La ville de Chicago va se réveiller
00:41:18avec cette impression un peu particulière
00:41:20que quelque chose d'important va se passer ici.
00:41:22En tout cas, c'est ce qui est annoncé
00:41:24assez régulièrement. Alors, il faut juste
00:41:26expliquer que Chicago, c'est un bastion démocrate.
00:41:28C'est la ville de Barack Obama, bien sûr.
00:41:30Et c'est une ville qui se revendique, selon ses élus,
00:41:32comme une ville sanctuaire pour l'immigration.
00:41:34Il y a eu donc pas mal d'arrivées, beaucoup d'arrivées
00:41:36de migrants au cours des deux dernières années.
00:41:38Plus de 50 000 personnes qui sont arrivées depuis
00:41:40la frontière sud, notamment des
00:41:42vénézuéliens. Et c'est donc naturel
00:41:44que Donald Trump et ses équipes se tournent
00:41:46vers cette ville pour s'attaquer
00:41:48à la question de l'immigration.
00:41:50Selon le gouverneur de l'état de l'Illinois, c'est l'état
00:41:52dans lequel se trouve Chicago, ce sont ainsi
00:41:542000 personnes, 2000
00:41:56immigrés clandestins
00:41:58qui pourraient être visés par des procédures
00:42:00d'expulsion. On parle de personnes qui ont des
00:42:02casiers judiciaires, qui ont commis soit des crimes,
00:42:04soit des délits ici aux Etats-Unis.
00:42:06Je peux vous dire qu'on est avec Fabrice Elsner,
00:42:08on a parcouru les quartiers latinos de Chicago
00:42:10depuis que nous sommes arrivés. Les rues sont
00:42:12absolument désertes, il y a une très vive
00:42:14inquiétude, c'est ce que nous a confirmé d'ailleurs
00:42:16des représentants d'associations qui viennent
00:42:18en aide aux migrants. Et puis juste à côté, vous avez
00:42:20le parti républicain du même quartier
00:42:22de Chicago. Là aussi, ce sont des personnes
00:42:24issues de l'immigration, mais eux sont totalement
00:42:26alignés avec le discours de Donald
00:42:28Trump. Ils espèrent que ces opérations vont avoir
00:42:30lieu le plus rapidement possible
00:42:32parce qu'ils établissent un lien très direct
00:42:34entre ces arrivées de migrants clandestins
00:42:36et le taux de délinquance ici
00:42:38à Chicago. Alors on verra si ces opérations
00:42:40ont lieu aujourd'hui. Hier, il faisait très
00:42:42froid, peut-être que ça a compliqué les choses.
00:42:44On verra si elles ont lieu aujourd'hui dans les
00:42:46rues de Chicago.
00:42:47Si Thomas Bonnet, notre envoyé spécial aux Etats-Unis,
00:42:49en particulier à Chicago, on va
00:42:51continuer à en parler, on va marquer une courte pause.
00:42:53Je veux également vous soumettre,
00:42:55souvent on parle de ce qui se passe
00:42:57à Marseille ou à Nice, mais là
00:42:59véritablement, dans la surenchère
00:43:01des mots, là les actes doivent suivre
00:43:03parce que véritablement, c'est des populations
00:43:05et d'ailleurs au-delà,
00:43:07de ces villas qui sont en danger.
00:43:09C'est une forme de non-assistance à personnes
00:43:11en danger quand on voit, même
00:43:13si le nombre d'homicides est diminué à Marseille,
00:43:15la submersion,
00:43:17la vague de narcotrafic
00:43:19et les règlements de comptes,
00:43:21les assassinats, les menaces, la corruption
00:43:23derrière. C'est une forêt
00:43:25terrible. On va en parler avec Rudy Mana,
00:43:27le policier qui va nous rejoindre.
00:43:29On reviendra sur l'arrestation de l'influenceur
00:43:31algérien. Bref, beaucoup de sujets.
00:43:33Restez avec nous et avec nos invités.
00:43:37Midi News,
00:43:39la suite. Beaucoup de sujets. On reparlera
00:43:41de l'arrestation de l'influenceur
00:43:43algérien. Un nouvel influenceur,
00:43:45une nouvelle arrestation, mais il a été libéré
00:43:47et est convoqué demain. Nous parlerons
00:43:49également de la baisse des homicides
00:43:51ou des narcomicides dans la ville de Marseille.
00:43:53Malheureusement, une baisse qui ne cache pas
00:43:55un regain de violence dans les actes,
00:43:57dans les assassinats. On en parlera
00:43:59avec notre invité, Rudy Mana.
00:44:01Merci d'être là et bonjour à vous.
00:44:03Votre porte-parole Allianz. Beaucoup de choses à dire
00:44:05à Marseille, Nice. Véritablement,
00:44:07là, on va penser aux habitants
00:44:09de Nice, en particulier. Quatrième jour
00:44:11de fusillade et un quartier totalement
00:44:13gangréné sous la coupe
00:44:15des narcos racailles, comme les a appelés
00:44:17les ministres de l'Intérieur. Et maintenant, des paroles
00:44:19aux actes. Mais tout d'abord, justement, les actes.
00:44:21Le journal. Rebonjour à vous, cher Somaya Labedi.
00:44:23Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:44:25A la une de l'actualité, mise au point de la
00:44:27porte-parole du gouvernement, il y a quelques minutes,
00:44:29quant à l'idée de faire contribuer
00:44:31certains retraités pour financer
00:44:33le budget de la Sécurité sociale.
00:44:35Une idée, je vous le rappelle, évoquée hier
00:44:37par la ministre du Travail, Astrid Panossian-Bouvet.
00:44:39Madame Panossian
00:44:41aborde un sujet qui est un sujet
00:44:43extrêmement important,
00:44:45qui est le financement du grand âge.
00:44:47Là aussi, ce sujet
00:44:49est un sujet qui doit être abordé
00:44:51dans ce que j'appelle la deuxième étape
00:44:53après le budget, qui est effectivement
00:44:55comment on finance le grand âge
00:44:57aujourd'hui en France.
00:44:59En 2028, le déficit
00:45:01atteindra pratiquement 5 milliards.
00:45:03Ce sujet n'est donc pas médiocre.
00:45:05Il faut l'anticiper.
00:45:07Madame Panossian a juste
00:45:09observé qu'il y avait déjà
00:45:11une contribution des retraités
00:45:13par une taxation
00:45:15sur les retraites qui existaient déjà.
00:45:17C'est un sujet
00:45:19qui est ouvert devant nous, mais ce n'est pas
00:45:21la position du gouvernement à ce stade.
00:45:23On passe à présent
00:45:25à ce feuilleton de la crèche de Bocquer
00:45:27qui connaît un nouvel épisode.
00:45:29Le maire RN, Nelson Chaudon, a annoncé
00:45:31ce lundi déplacer la crèche qui se situait
00:45:33dans le hall de la mairie.
00:45:35Une crèche jugée illégale équivaut à la Ville
00:45:37de payer désormais 5000 euros d'astreinte par jour
00:45:39tant que la situation n'a pas évolué.
00:45:41À la une
00:45:43de l'actualité internationale,
00:45:45Donald Trump menace d'imposer
00:45:47des droits de douane sur les produits européens
00:45:49et critique l'Union européenne pour son traitement
00:45:51jugé inéquitable des Etats-Unis.
00:45:53Le nouveau locataire de la Maison Blanche
00:45:55dénonce un déficit commercial
00:45:57qu'il chiffre à 350 milliards de dollars.
00:45:59Et puis,
00:46:01direction Israël pour finir ce journal
00:46:03avec le chef de l'état-major
00:46:05de l'armée qui a annoncé sa démission
00:46:07prochainement.
00:46:09Juliette Saadat, vous êtes notre envoyée spéciale
00:46:11à Tel Aviv. Juliette, bonjour.
00:46:13Que se passe-t-il exactement au sein de l'armée israélienne ?
00:46:15Racontez-nous.
00:46:17Et bien, Herthira Lévy,
00:46:19c'est le chef de l'état-major de Tssahal.
00:46:21C'est le plus haut gradé
00:46:23de l'armée israélienne et il l'a annoncé
00:46:25hier. Il démissionnera, il quittera
00:46:27ses fonctions le 6 mars
00:46:29prochain et surtout, il assume
00:46:31sa responsabilité dans l'échec
00:46:33du 7 octobre. Il déclare
00:46:35« Ma responsabilité dans ce terrible échec
00:46:37m'accompagne jour après jour,
00:46:39heure après heure et il en sera ainsi
00:46:41pour le reste de ma vie ». Alors, il s'est engagé
00:46:43à continuer les enquêtes
00:46:45sur la responsabilité de Tssahal,
00:46:47sur cette défaillance
00:46:49et à assurer la transmission
00:46:51avec son successeur.
00:46:53C'est un aveu d'échec.
00:46:55Il assume ses responsabilités
00:46:57et ça, c'est salué par
00:46:59une grande partie des israéliens.
00:47:01Les anti-gouvernements
00:47:03réclament maintenant le mea culpa
00:47:05cette fois de Benjamin Netanyahou.
00:47:07C'est vrai que depuis
00:47:09que nous sommes arrivés, il y a régulièrement des manifestations
00:47:11anti-gouvernements ici
00:47:13à Tel Aviv et ils réclament
00:47:15surtout la fin de cette guerre
00:47:17à Gaza. Alors, ces réactions
00:47:19marquent un revirement
00:47:21dans ce conflit. Car après
00:47:23le 7 octobre, c'est vrai que
00:47:25les opposants à Benjamin Netanyahou
00:47:27avaient décidé
00:47:29de se rallier, de se tenir
00:47:31derrière Benjamin Netanyahou
00:47:33et son gouvernement pour
00:47:35en tant que chef de guerre,
00:47:37l'ordre du jour c'était de ramener les otages,
00:47:39sécuriser à nouveau le pays
00:47:41et puis enfin régler
00:47:43ses comptes à la fin
00:47:45et une fois que
00:47:47tout ça était derrière eux et c'est peut-être le moment
00:47:49aujourd'hui. Merci pour ce point
00:47:51complet Juliette, merci également à Thibault Marcheteau
00:47:53qui vous accompagne.
00:47:55Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité
00:47:57à 13h Sonia. Merci
00:47:59chère Somaya, on vous retrouve tout à l'heure pour le rappel
00:48:01des titres avec Rudy Mana, nous sommes
00:48:03également avec évidemment
00:48:05Olivier Dartigolle, avec Philippe Bilger,
00:48:07Elisabeth Lévy et
00:48:09Kevin Bossuet. On va parler de Nice,
00:48:11de Marseille, on devrait également
00:48:13vous faire réagir à cette arrestation
00:48:15ce matin d'un unième, c'est le septième
00:48:17influenceur algérien
00:48:19qui a menacé la France
00:48:21et qui a été
00:48:23libéré selon les informations
00:48:25de Derepin, convoqué demain pour des
00:48:27raisons de santé, malgré tout
00:48:29on a souligné le volontarisme du
00:48:31ministre de l'Intérieur, j'imagine que
00:48:33vous y voyez aussi ce même
00:48:35volontarisme Rudy Mana ?
00:48:37Complètement, on est dans l'action
00:48:39réaction, ce qu'on attend
00:48:41c'est action réaction expulsion
00:48:43là avant on avait action inaction
00:48:45maintenant on est passé à l'action
00:48:47si on pouvait avoir aussi l'expulsion
00:48:49de ces individus qui sont en train
00:48:51de dire des choses abominables sur notre pays
00:48:53sur les policiers, sur le peuple
00:48:55de France, on en serait d'autant
00:48:57plus satisfait, il manque encore un petit
00:48:59cran, on a passé un cran, on attend
00:49:01le deuxième cran. C'est très bien dit, c'est exactement
00:49:03les débats que nous avions tout à l'heure
00:49:05ce dernier cran ne dépend pas
00:49:07totalement du ministre de l'Intérieur
00:49:09mais c'est vrai que
00:49:11la vraie effectivité
00:49:13la fin du processus
00:49:15serait l'expulsion de ceux qui menacent
00:49:17Mais il utilise la plénitude, ce qui en tous les
00:49:19cas rassure les gens au moins
00:49:21c'est que lui utilise la
00:49:23plénitude de ses prérogatives
00:49:25peut-être même parfois un peu plus
00:49:27après il y a tellement
00:49:29de choses qui ne dépendent pas de lui
00:49:31et par ailleurs
00:49:33pour ce qui demandera des modifications législatives
00:49:35je vous souhaite bien du plaisir
00:49:37dans les semaines qui viennent. Mais est-ce que vous
00:49:39vous premier flic de France
00:49:41vous locataire de Beauvau
00:49:43vous ministre de l'Intérieur
00:49:45est-ce que vous prenez le risque si je peux dire
00:49:47d'expulser un individu sachant que le soir même
00:49:49il va être remis dans l'avion
00:49:51et il revient et que certains vont y voir
00:49:53une humiliation. Bon il faut maintenant
00:49:55qu'on s'occupe de Beauvau
00:49:57le problème c'est que quand le ministère
00:49:59de l'Intérieur et c'est arrivé par le passé
00:50:01Gérald Darmanin prend des
00:50:03initiatives sans
00:50:05s'assurer juridiquement
00:50:07le boomerang
00:50:09qu'on se prend après est terrible
00:50:11parce que au final
00:50:13on est retoqué
00:50:15et ça donne l'image ou alors
00:50:17d'un amateurisme, ça c'est pas très bon
00:50:19mais d'un échec
00:50:21Oui mais alors excusez-moi Olivier il y a quand même
00:50:23Il faut le faire dans les règles de la loi
00:50:25Si on le fait totalement dans les règles de la loi
00:50:27Pardon je vais vous dire
00:50:29on expulsera, enfin si on le fait
00:50:31avec une interprétation
00:50:33littérale de la loi
00:50:35on ne le fera jamais
00:50:37le problème c'est que les juges interprètent la loi
00:50:39toujours dans le sens
00:50:41de défendre les droits
00:50:43absolument tous ces individus
00:50:45ne doivent pas voir un cheveu
00:50:47un micron de leur droit
00:50:49qui serait même retardé dans le temps
00:50:51mais il y a aussi des choses
00:50:53qu'on peut faire dans l'ordre administratif
00:50:55parce que dès que vous avez des juges
00:50:57dans le coup franchement
00:50:59Lorsqu'on les expulse de notre côté
00:51:01il suffit, j'ai lu ça dans des rapports
00:51:03peut-être que vous pouvez me le confirmer
00:51:05soit ils se cognent par exemple la tête
00:51:07volontairement sur le hublot
00:51:09provoquant
00:51:11un mouvement de panique
00:51:13chez les passagers
00:51:15C'est une méthode qui a beaucoup été utilisée
00:51:17au regard de la vue
00:51:19Et pour revenir sur ce qu'a dit Olivier
00:51:21je trouve qu'il y a aussi de l'impuissance
00:51:23quand on expulse quelqu'un
00:51:25et que tout d'un coup
00:51:27il revient du pays où on l'a expulsé
00:51:29ça prouve l'impuissance
00:51:31vis-à-vis de ça
00:51:33et ça je trouve que c'est difficile
00:51:35Oui, mais la dernière fois
00:51:37je ne l'ai pas vécu moi-même
00:51:39comme une humiliation de Bruno Retailleau
00:51:41mais comme une pierre de plus
00:51:43dans le jardin algérien
00:51:45Ecoutons la porte-parole du gouvernement
00:51:47qui a réagi à ce sujet
00:51:49Bruno Retailleau
00:51:51est dans son rôle
00:51:53de ministre de l'Intérieur
00:51:55pour assurer la sécurité
00:51:57et la protection des Français
00:51:59Y compris quand il participe à des tweets
00:52:01Donc lorsque il y a des tweets
00:52:03qui appellent à la violence extrême
00:52:05au terrorisme, au meurtre sur notre pays
00:52:07que ce tweet émane
00:52:09d'un influenceur algérien
00:52:11d'un influenceur de n'importe quel pays
00:52:13il a la même réaction
00:52:15qui est de saisir la justice
00:52:17Je pense que Bruno Retailleau fait preuve
00:52:19d'une grande détermination
00:52:21c'est ce que les Français nous demandent
00:52:23sa sécurité, ça n'a rien à voir avec les rapports
00:52:25France-Algérie
00:52:27sa détermination est la même
00:52:29quels que soient les auteurs de tweets de ce type
00:52:31Et sur cette relation
00:52:33le ministre de l'Intérieur s'est longuement exprimé
00:52:35dans les colonnes de l'Express
00:52:37et c'est vrai qu'il y a des paroles qui sont claires
00:52:39qui ne souffrent pas d'ambiguïté
00:52:41je sais que vous allez dire et maintenant et la suite
00:52:43c'est le même ministre qui même avant d'entrer au gouvernement
00:52:45parlait d'une volonté de rompre
00:52:47avec les fameux accords dérogatoires
00:52:49de 68, rappelons qu'à l'heure actuelle
00:52:51rien n'a été remis en cause
00:52:53c'est encore le président qui doit le faire
00:52:55il faut mettre la pression sur le président
00:52:57dans ce sens
00:52:59il n'est pas non plus aussi
00:53:01vous avez raison
00:53:03Juste un point
00:53:05moi Olivier je suis désolé
00:53:07je n'ai pas ressenti de l'amateurisme
00:53:09je n'ai pas ressenti ça comme étant un échec
00:53:11moi j'ai ressenti ça comme une volonté
00:53:13du ministre de l'Intérieur d'agir
00:53:15et s'il ne l'avait pas fait on lui aurait reproché
00:53:17en août il y a quelque chose
00:53:19sur un ancien prédicateur
00:53:21où le mémoire du
00:53:23ministère de l'Intérieur
00:53:25n'était pas suffisamment
00:53:27si tu veux
00:53:29c'était pas le même ministre
00:53:31je suis convaincu aussi
00:53:33d'une chose c'est qu'il faut préparer l'opinion
00:53:35publique aux prochaines réformes
00:53:37et là ce qu'on est en train de faire véritablement
00:53:39c'est de dire non à l'Algérie
00:53:41de dire stop à l'Algérie
00:53:43au régime algérien
00:53:45parce que le peuple algérien
00:53:47est victime en effet de cette dictature militaire
00:53:49et vous avez raison de me reprendre
00:53:51en grande partie en celui-là
00:53:53oui c'est pour ça que je dis en grande partie
00:53:55mais je peux vous dire quelque chose
00:53:57pardonnez-moi je veux dire
00:53:59pour avoir aussi beaucoup de contacts
00:54:01en Algérie vous avez raison
00:54:03il y a pour certains une haine
00:54:05bon voilà c'est une certaine catégorie
00:54:07mais il y a d'autres qui estiment
00:54:09que c'est une forme de patriotisme
00:54:11nationalisme aujourd'hui c'est un gros mot
00:54:13mais qui défendent leur pays d'abord
00:54:15bon bah si on faisait la même chose
00:54:17ce qui est embêtant c'est pour ceux
00:54:19qui sont à la fois français et algériens
00:54:21je redis que
00:54:23cette dimension
00:54:25je redis que cette dimension
00:54:27est essentielle
00:54:29je pense notamment chez le président
00:54:31Macron
00:54:33c'est lui-même qui avait parlé des crimes contre l'humanité
00:54:35le lendemain il a changé
00:54:37il a peur des quartiers
00:54:39c'est ça que j'essaye de vous dire
00:54:41je crois que c'est même sa conviction
00:54:43et sur ce plan
00:54:45rien n'est plus insupportable
00:54:47que les leçons de Dominique de Villepin
00:54:49qui vient nous dire
00:54:51que la France est maladroite
00:54:53et nous parle de diplomatie
00:54:55mais il nous indique jamais comment faire
00:54:57c'est ça le problème
00:54:59on devait parler de nos provocations
00:55:01enfin des provocations de Bruno Retailleau
00:55:03et qui mettent sur le même plan un influenceur
00:55:05ce que je vais vous dire va vous agacer mais je prends mon risque
00:55:07mais le régime algérien
00:55:09sur le thème
00:55:11de la France va se faire respecter
00:55:13et en créant ce sentiment anti-français
00:55:15auprès de sa population
00:55:17fait comme le fait Trump aujourd'hui
00:55:19sur l'Amérique et son projet
00:55:21comme le fait le premier
00:55:23comme le fait Modi en Inde
00:55:25comme le fait Erdogan en Turquie
00:55:27comme le fait Poutine
00:55:29c'est aujourd'hui dans l'ère
00:55:31dans le basculement d'air qu'on vit
00:55:33il y a ces profils qui existent
00:55:35ce sont des puissances
00:55:37pour certaines hégémoniques
00:55:39ce que Trump n'est pas tout à fait le même
00:55:41qu'est Boone attribue
00:55:43tous les malheurs de l'Algérie
00:55:45non mais je réponds à Olivier
00:55:47il a voulu m'agacer
00:55:49c'est vrai que je l'agace en retour
00:55:51Olivier je suis désolé
00:55:53je veux dire on peut
00:55:55être patriote
00:55:57non mais on peut
00:55:59être patriote
00:56:01la désolation avec moi est sans limite
00:56:03attendez
00:56:05on peut être patriote
00:56:07et protester le pays des autres
00:56:09sans en faire véritablement un bloc émissaire
00:56:11et moi ce qui me gêne dans le patriotisme algérien
00:56:13c'est qu'il n'y a aucune lucidité
00:56:15pour une fois
00:56:17c'est un avis
00:56:19j'ai la double nationalité, j'ai la double culture
00:56:21c'est vrai qu'on va m'opposer que ce n'est pas la même histoire
00:56:23entre la Tunisie, la France, l'Algérie et la France
00:56:25c'est un protectorat, une colonisation
00:56:27c'est très différent
00:56:29mais on peut être fier de ces deux pays
00:56:31et le vivre très bien
00:56:33et ce n'est ni question sociale
00:56:35donc il y a bien un projet derrière
00:56:37on peut être aussi un petit peu lucide
00:56:39l'Algérie n'a pas réussi à se développer
00:56:41comme le Maroc ou l'Algérie
00:56:43ce n'est pas offensant
00:56:45comme tu dis
00:56:47ce n'est pas offensant de le dire
00:56:49je ne sais pas
00:56:51je ne me lancerai pas dans ces comparaisons
00:56:53il y a beaucoup de foot que ça pose un problème
00:56:55par contre, attendez s'il vous plaît
00:56:57on va parler un peu plus
00:56:59on va monter un peu au nord mais pas tellement
00:57:01on va passer la Méditerranée pour se rendre à Marseille
00:57:03et à Nice, alors Marseille
00:57:05vous prononcez Marseille
00:57:07avec l'accent marseillais
00:57:09c'est comme Emmanuel Macron le fait aussi
00:57:11quand il va à Marseille, il parle Marseillais
00:57:13vous pensez que c'est un compliment qu'on me fait ?
00:57:15non je plaisante
00:57:17vous le faites très bien
00:57:19je ne sais pas d'où ça vient
00:57:21il aurait dit lui, rien du tout
00:57:23faut-il se réjouir
00:57:25de la baisse des homicides
00:57:27des narcomicides dans la ville de Marseille
00:57:29oui quand même
00:57:31si je vous dis les chiffres
00:57:33et surtout le degré de violence
00:57:35les règlements de compte, les assassinats
00:57:37n'ont jamais été aussi sanglants
00:57:39ce qui fait dire à Bruno Rotailleau
00:57:41que le narcotrafic représente
00:57:43une véritable submersion
00:57:45là encore peut-être que vous me direz des mots très forts
00:57:47et ensuite, écoutons-le
00:57:49il était auprès de quelqu'un que vous connaissez bien
00:57:51Thibaud de Montbréal
00:57:53nous avons affaire à une vague
00:57:55une submersion
00:57:57que vous n'imaginez même pas
00:57:59que vous n'imaginez pas
00:58:03la cocaïne, les prises
00:58:05ont décuplé en 10 ans
00:58:07en 2023
00:58:09les saisies c'est 23 tonnes
00:58:11l'année d'après
00:58:132024
00:58:15c'est 47 tonnes
00:58:17énorme, aujourd'hui
00:58:19les drogues les plus dures
00:58:21sont disponibles partout
00:58:23et tout le temps
00:58:25dans mon village de Vendée
00:58:27comme dans les quartiers, partout
00:58:29ce que nous avons fait pour le terrorisme
00:58:31j'en parlerai dans quelques instants
00:58:33avec succès, nous allons devoir le faire
00:58:35et produire
00:58:37un effort gigantesque
00:58:39d'ailleurs en écoutant Donald Trump
00:58:41je me suis aperçu qu'il voulait désigner
00:58:43les groupes de narcotrafiquants
00:58:45comme des groupes terroristes
00:58:47donc il n'y a pas que moi qui ai fait ce parallèle
00:58:49expliquez-nous Rudi Mana
00:58:51désigner les groupes de trafiquants
00:58:53et puis on parlera aussi, on magistrera
00:58:55le parquet spécialisé
00:58:57mais ça veut dire aussi qu'on les traite
00:58:59comme des terroristes
00:59:01et qu'on prie ensuite pour la peine
00:59:03pour revenir sur le nombre de morts à Marseille
00:59:05vous savez que c'est une ville que je connais bien
00:59:07et en plus je suis policier aussi là-bas
00:59:09donc ça tombe bien
00:59:11je peux en parler un peu plus librement
00:59:13effectivement
00:59:15il y a la moitié
00:59:17il y a 24 morts, il y en avait 49 en 2023
00:59:19et 24 en 2024
00:59:21il ne faut pas oublier quand même
00:59:23qu'il y avait une vente d'Etat entre deux groupes
00:59:25en 2023 qui ont causé au moins
00:59:27au moins 20 morts
00:59:29et que le fait que la police ait démantelé
00:59:31le réseau Yoda, ce fameux réseau Yoda
00:59:33il est resté qu'un seul réseau
00:59:35un seul gros réseau
00:59:37parce qu'il y en a d'autres bien évidemment
00:59:39qui est la dizaine mafia qui s'est retrouvée toute seule
00:59:41donc cette vente d'Etat
00:59:43qui a gagné mais aussi grâce au travail de la police
00:59:45puisqu'on a démantelé un réseau gigantesque
00:59:47qui était Yoda
00:59:49on a interpellé d'ailleurs Félix Bengui
00:59:51je crois qu'il arrive aujourd'hui en France
00:59:53donc
00:59:55ça, ça compte aussi dans le nombre
00:59:57mais il y a quand même 24 morts
00:59:5924 morts dans une ville pour du narco
01:00:01du narcotrafic, c'est quand même gigantesque
01:00:03et on revient à des
01:00:05normes qu'on avait les années précédentes
01:00:0749 c'était absolument incroyable
01:00:09parce qu'il y avait cette vente d'Etat là
01:00:11et là on revient à des normes
01:00:13de 20 à 25 à 30 morts par an
01:00:15on est donc dans une année totalement
01:00:17normale pour une ville comme Marseille
01:00:19Mais derrière ces assassinats et ces règlements de comptes
01:00:21c'est la circulation des armes de guerre
01:00:23parce que là malheureusement
01:00:25le Kidam, même qui n'a rien à voir
01:00:27surtout quand il n'a rien à voir avec ce trafic
01:00:29peut être victime
01:00:31vous vous souvenez tous de la jeune Sokhaina
01:00:33qui a reçu une balle alors qu'elle était chez elle
01:00:35c'est une ville aussi où un mineur de moins de 16 ans
01:00:37va être jugé pour assassinat
01:00:39écoutons à ce sujet
01:00:41Claude Moniquet
01:00:43vous allez nous dire ensuite
01:00:45parce que là, parqué spécialisé, est-ce qu'il faut des lois
01:00:47d'exception comme pour le terrorisme ?
01:00:49Ecoutons-le
01:00:51Ce que le préfet de police et le procureur
01:00:53ont décrit hier, c'est une ville
01:00:55dans laquelle
01:00:57des armes de guerre sont utilisées
01:00:59quotidiennement, ou quasi quotidiennement
01:01:01par les narcotrafiquants
01:01:03521 mineurs
01:01:05ont été déférés
01:01:07pour des faits de drogue
01:01:09en 2024, c'est-à-dire à peu près
01:01:11beaucoup plus qu'un par jour
01:01:13un mineur de moins de 16 ans
01:01:15la première fois va être jugé
01:01:17par un assassinat lié
01:01:19au trafic de drogue
01:01:21les jeunes se radicalisent
01:01:23ce sont les mots qu'utilisent les autorités
01:01:25se radicalisent online, sur les réseaux sociaux
01:01:27comme dans les affaires de terrorisme
01:01:29et viennent de plus en plus jeunes
01:01:31vers le trafic de stupéfiants
01:01:33la DZ mafia
01:01:35la mafia de la drogue à Marseille
01:01:37enfin une des deux principales mafias de la drogue
01:01:39se livre à des conférences de presse
01:01:41comme les truands des maritimes
01:01:43avec Kaboul et mise en scène
01:01:45donc clairement la législation
01:01:47n'est plus adaptée, il faut
01:01:49disent les autorités, un parquet national
01:01:51sur la criminalité organisée
01:01:53il faut changer les lois
01:01:55et il faut plus de moyens
01:01:57pour empêcher effectivement
01:01:59cette mafia de la drogue
01:02:01de s'étendre au reste de la France
01:02:03réarmement pénal, c'est possible
01:02:05les français le veulent
01:02:07réarmement sécuritaire, c'est possible
01:02:09les policiers le font, ils soutiennent
01:02:11les policiers, mais il faut un réarmement
01:02:13moral aussi, parce qu'il faut le vouloir
01:02:15pas seulement l'énoncer. Bien sûr, il faut le vouloir
01:02:17il faut que ce soit voté, parce que
01:02:19quand on écoute la conférence de presse
01:02:21du préfet de police et du procureur de la République
01:02:23hier matin sur Marseille
01:02:25franchement il y a de quoi se poser
01:02:27des questions, on a un parquet
01:02:29qui travaille extrêmement bien
01:02:31je le dis de manière très claire
01:02:33le procureur Besson avec toute son équipe
01:02:35travaille extrêmement bien, on a des policiers
01:02:37il a toujours dit la vérité le procureur
01:02:39il a dit la vérité, il a été excellent dans sa communication
01:02:41on a des policiers qui ont des résultats
01:02:43qu'ils n'ont jamais eu, des résultats exceptionnels
01:02:45vous vous rendez compte
01:02:47la situation à Marseille aujourd'hui, ça veut dire que
01:02:49si on n'a pas des lois d'exception
01:02:51ben on va pas y arriver
01:02:53et c'est un peu la conclusion que j'ai tirée
01:02:55de cette conférence de presse et c'est un peu ce qu'ils ont
01:02:57laissé passer comme message, parce que
01:02:59on n'y arrive pas malgré nos efforts
01:03:01on a 24 morts
01:03:03on a des saisies de stupéfiants
01:03:05le ministre Bruno Retailleau l'a dit
01:03:07ça a doublé, on se retrouve devant
01:03:09des saisies d'armes, il faut savoir Sonia qui a
01:03:115 millions d'armes déclarées en France
01:03:13et 10 millions qui ne sont pas déclarées
01:03:15dont 200 000 probable
01:03:17art de guerre Kalachnikov
01:03:19on en est là aujourd'hui, ça veut dire que
01:03:21se procurer une arme en France
01:03:23aujourd'hui c'est d'une extrême facilité
01:03:25quand on est dans des réseaux mafieux
01:03:27comme de la drogue donc
01:03:29loi d'exception, ça veut dire quoi ?
01:03:31sortir du cadre
01:03:33bien sûr il faut sortir du cadre et puis il faut savoir
01:03:35ce qu'on veut, est-ce que la sécurité
01:03:37de nos concitoyens c'est une priorité
01:03:39absolue ou pas ?
01:03:41Alors ça c'est très intéressant
01:03:43le débat, est-ce que la sécurité
01:03:45est-ce que l'intégrité physique c'est sacré
01:03:47ou est-ce que c'est l'état de droit tel qu'il est
01:03:49qui n'autorise pas toutes ces lois d'exception est sacré ?
01:03:51Est-ce que vous êtes d'accord Udi Manin pour dire
01:03:53bien sûr il y a l'action de la police, du parquet
01:03:55qui font tous leurs efforts, mais beaucoup de spécialistes
01:03:57commencent à dire que si on n'arrive pas à leur casser les reins
01:03:59sur le plan financier, si on n'arrive
01:04:01pas à augmenter la saisie
01:04:03des biens mal acquis
01:04:05aller chercher le blanchiment de l'argent
01:04:07On n'est pas allé chercher les biens mal acquis
01:04:09pour les dirigeants algériens
01:04:11Sur le fait qu'une incarcération c'est bien
01:04:13mais s'il y a une incarcération
01:04:15sans qu'ils aient les reins
01:04:17sur le plan financier, on n'arrivera à rien
01:04:19Oui, oui, on est d'accord
01:04:21Mais ça peut faire partie des lois d'exception, bien sûr
01:04:23C'est ça Olivier, qui peut faire partie
01:04:25Mais d'abord protéger les citoyens
01:04:27D'accord, on tape au portefeuille
01:04:29mais que des kalachnikovs, vous vous rendez compte
01:04:31Le nombre d'armes de guerre qui circulent
01:04:33Non mais si vous rendez le...
01:04:35Oui, c'est lié
01:04:37Mais dans la hiérarchie des priorités
01:04:39est-ce qu'il faut d'abord taper le portefeuille ou aller tout de suite aller là
01:04:41avec une loi d'exception
01:04:43saisir les armes de guerre
01:04:45Moi ce qui m'inquiète
01:04:47et là où je ne suis pas totalement d'accord
01:04:49avec Rudi
01:04:51c'est que j'ai l'impression que
01:04:53on ouvre assez régulièrement
01:04:55des pages tragiques, comme ça
01:04:57Il y a eu le terrorisme
01:04:59Il y en a eu d'autres avant
01:05:01Maintenant c'est le narcotrafic
01:05:03Je pense que réellement
01:05:05ça n'est pas des lois spécifiques
01:05:07dont on a besoin
01:05:09pour le narcotrafic
01:05:11On a besoin de revisiter
01:05:13radicalement l'état de droit
01:05:15Pour que l'ensemble
01:05:17de la délinquance
01:05:19l'ensemble, je dis bien
01:05:21C'est pas la même chose ?
01:05:23Pas du tout, c'est-à-dire que
01:05:25on n'a pas besoin
01:05:27de nouvelles lois spécifiques
01:05:29pour le narcotrafic
01:05:31En revanche, on a une conception
01:05:33de l'état de droit en France
01:05:35qui est catastrophique
01:05:37puisqu'elle ne vise qu'à répondre
01:05:39aux garanties, aux droits
01:05:41des soupçonnés et des transgresseurs
01:05:43alors que si on fondait
01:05:45l'état de droit
01:05:47sur son exigence fondamentale
01:05:49répondre à l'attente des honnêtes gens
01:05:51on changerait tout
01:05:53Pourquoi pour le Covid nous sommes arrivés
01:05:55inclinés à mettre en avant des lois d'exception
01:05:57tout de suite, en un claquement de doigts
01:05:59et on a obéi, j'allais dire avec le petit doigt
01:06:01Mais parce qu'on avait peur pour nous
01:06:03Mais là vous n'avez pas peur ?
01:06:05Vous n'avez pas peur ?
01:06:07Peut-être parce qu'on n'habite pas dans ce quartier
01:06:09Mais vous avez raison Sonia
01:06:11Beaucoup de gens ne ressentent pas
01:06:13C'est le meilleur exemple
01:06:15Je le donne
01:06:17J'ai pas envie qu'on repasse des lois d'exception
01:06:19Beaucoup de gens
01:06:21ne ressentent pas ce qui se passe
01:06:23à Nice et à Marseille
01:06:25comme un danger immédiat
01:06:27comme le Covid
01:06:29Dans un pays où vous êtes capable de mettre des millions de gens
01:06:31enfermés, et c'est peut-être légitime
01:06:33je ne me penche pas sur le fond
01:06:35un virus circule, vous leur avez dit déjà
01:06:37que les masques ne servaient à rien, mais ce n'est pas grave
01:06:39Vous pouvez quand même faire un état d'urgence
01:06:41sur les armes qui circulent
01:06:43Non mais ne me dites pas que ce n'est pas possible
01:06:45Mais comment Sonia ?
01:06:47Si je peux me permettre Philippe, dans l'état d'urgence
01:06:49il faut aussi revoir cette procédure pénale
01:06:51qui est absolument insupportable
01:06:53Mais pour l'ensemble des infirmières
01:06:55Mais ça, ça permettrait
01:06:57de traiter ces affaires
01:06:59de trafic de stup
01:07:00Les enquêteurs n'en peuvent plus
01:07:02Ils n'en peuvent plus
01:07:03D'ailleurs avec Allianz, on est en train de faire
01:07:05beaucoup de propositions là-dessus
01:07:07Personne ne peut faire de la procédure
01:07:09Au fond, on a remplacé la procédure
01:07:11par de la bureaucratie
01:07:13Alors ça, ça peut faire partie
01:07:15déjà d'une exception
01:07:17Simplifions les choses
01:07:19aidons les enquêteurs, aidons les magistrats
01:07:21Trouvons aussi ces places de prison
01:07:23et tapons au portefeuille
01:07:25Il y a quoi de difficile dans ce que je dis ?
01:07:27Mais rien, mais tout le monde est d'accord
01:07:29avec vous en réalité
01:07:31Il faut des moyens supplémentaires pour l'investigation
01:07:33Il faut changer la tête, le mental
01:07:35le réarmement moral, les moyens
01:07:37les poches, le portefeuille
01:07:39Dans un pays comme la France, on les trouve
01:07:41On les trouve, normalement
01:07:43On marque une pause ?
01:07:45Pardon mais on va aller un peu plus
01:07:47Alors Nice, je le prononce
01:07:49ça va, tout va bien, à la niçoise ?
01:07:51Je ne sais pas comment aller là
01:07:53Et vous vivez joliment, prononcez
01:07:55Alors on sourit, ça fait du bien, mais vraiment
01:07:57ce qui s'est passé à Nice, c'est la double peine
01:07:59Vraiment, quand on lit ce qui s'est passé
01:08:01je vous assure
01:08:03Imaginez, vous habitez un quartier
01:08:05avec vos enfants
01:08:07qui vont à l'école, ou vos proches
01:08:09et c'est le quatrième jour de fusillade
01:08:11des fusillades
01:08:13Je ne sais pas si ce n'est pas une forme de non-assistance
01:08:15pas de la part des policiers
01:08:17mais de ceux qui nous
01:08:19tous qui nous gouvernent
01:08:21L'urgence est là, vous allez voir, on a été sur place
01:08:23dans quelques instants
01:08:29Dans quelques instants, on prendra la direction de Nice
01:08:31C'est un quartier en particulier
01:08:33emprunt à une guerre de territoire
01:08:35Nous parlerons également de ces avocats
01:08:37dans le viseur de la justice
01:08:39pour avoir grignoté, dépassé
01:08:41la ligne rouge sur le narcotrafic
01:08:43Mais tout d'abord, le rappel des titres
01:08:45avec vous, Somaya Labidi
01:08:47A la une, Sonia, depuis son arrestation au Maroc
01:08:49en mars 2024, son extradition
01:08:51vers la France se faisait attendre
01:08:53Le chef présumé du clan Yoda
01:08:55organisation criminelle de narcotrafiquants
01:08:57et de tueurs d'origine fosséenne
01:08:59Félix Binghi va être extradé vers la France
01:09:01aujourd'hui, il devrait arriver
01:09:03sur le territoire français en fin de journée
01:09:05Elisabeth Born a adressé
01:09:07tout son soutien à un professeur
01:09:09d'histoire-géographie de Montbéliard
01:09:11Elle a été menacée de mort par une adolescente
01:09:13pour avoir montré des caricatures de Charlie Hebdo
01:09:15Aucune menace contre les professeurs
01:09:17Aucune contestation de la liberté d'expression
01:09:19ne sera tolérée, a-t-elle écrit
01:09:21sur son compte X
01:09:23Et puis, Monique Olivier dans l'orne
01:09:25depuis hier pour tenter de retrouver
01:09:27le lieu où se trouve le corps de Lydie Loger
01:09:29La veuve du tueur en série
01:09:31Michel Fourniret a avoué son implication
01:09:33dans la disparition de la jeune femme
01:09:35en décembre 1993
01:09:37Et selon elle, l'ogre des Ardennes
01:09:39est la mère de famille après avoir tenté
01:09:41de la violer
01:09:43Merci Somaya
01:09:45Je vous le disais, direction Nice
01:09:47Quatrième jour de fusillade
01:09:49avec un quartier vraiment qui tombe dans le déchaînement
01:09:51de violences quasi inédites
01:09:53à chaque fois qu'on évoque ce sujet
01:09:55comme nous tous, on pense à ceux qui subissent la double peine
01:09:57qui habitent, qui travaillent, qui se lèvent tôt
01:09:59la France qui se lève tôt également
01:10:01et dont on parle peu dans ces quartiers-là
01:10:03et bien la DZ Mafia contrôle tout
01:10:05menace à tour de bras
01:10:07avec des racines très profondes
01:10:09C'est un sujet de Max Lavandier
01:10:11Il est 21h30 ce lundi soir
01:10:13quand des coups de feu ont été entendus
01:10:15dans la cité Bon Voyage
01:10:17au nord-est de Nice
01:10:19Aucune interpellation ni blessé
01:10:21n'est à déplorer
01:10:23mais sur place, les enquêteurs découvrent
01:10:25tout un arsenal
01:10:27Nos collègues BACCI ont récupéré
01:10:29des douilles, un fusil d'assaut
01:10:31et des armes de poing
01:10:33C'est la panoplie complète des narcotrafiquants
01:10:35Un épisode qui cristallise
01:10:37les inquiétudes depuis plusieurs jours
01:10:39quant à une guerre de territoire
01:10:41pour le contrôle des points de deal laissés vacants
01:10:43Le vendredi
01:10:45nous sommes appelés pour des
01:10:47jeunes armés
01:10:49nos collègues de la brigade anticriminalité
01:10:51et de police secours
01:10:53se sont rendus sur place, ont procédé
01:10:55à quelques interpellations
01:10:57Au total, ce sont 5 personnes qui seront interpellées
01:10:59par les forces de l'ordre
01:11:01originaire de Marseille et de Nice
01:11:03Ce rétent lien étroit avec la Dezen Mafia
01:11:05l'organisation criminelle
01:11:07qui sévit dans la cité phocéenne
01:11:09Face à cette situation, les habitants
01:11:11oscillent entre colère et peur
01:11:13C'est pas rassurant parce que quand on vieillit
01:11:15on ne sort plus le soir déjà, on a la trouille de tout
01:11:17Tous les jours la police
01:11:19est dans le quartier
01:11:21Vous en avez marre ?
01:11:23Oui, j'en avais marre
01:11:25L'enquête se poursuit pour tenter d'identifier les auteurs
01:11:27des tirs de ce lundi
01:11:29Les autorités craignent que cette guerre pour le contrôle
01:11:31d'un point de deal n'entraîne une escalade meurtrière
01:11:35On a des débats
01:11:37On parle de l'état de droit
01:11:39de ce qu'on peut faire
01:11:41La réalité est hors de contrôle
01:11:43Complètement, on est dans une ville comme Nice
01:11:45il faut le rappeler, avec une municipalité
01:11:47qui met beaucoup d'argent pour la sécurité
01:11:49On a un préfet aussi
01:11:51qui fait beaucoup d'efforts pour la sécurité
01:11:53Alors Nice, je vous le dis de manière très claire
01:11:55il manque pas mal d'effectifs de police nationale
01:11:57surtout en investigation
01:11:59ça c'est une réalité
01:12:01mais on se retrouve aussi devant des réseaux de stupéfiants
01:12:03qui essaient de gagner des nouvelles parts de marché
01:12:05notamment à Nice
01:12:07parce qu'il y a des consommateurs
01:12:09il y a un peu plus d'argent
01:12:11et du coup ils se disent que les marchés niçois
01:12:13peuvent être très lucratifs
01:12:15Donc ultra-violence débridée
01:12:17circulation des armes
01:12:19immigration aussi incontrôlée
01:12:21parce que le visage de la ville
01:12:23l'architecture
01:12:25toute la tectonique des plaques
01:12:27géographique, démographique de la ville
01:12:29a changé également pour ceux qui connaissent Nice
01:12:31ça c'est un cocktail explosif aujourd'hui
01:12:33c'est pour ça qu'au niveau des lois d'exception
01:12:35je sais même pas, là le travail est tellement
01:12:37tellement immense
01:12:39Mais Rudy, une question
01:12:41délibérément naïve
01:12:43la police est là
01:12:45on interpelle 4 mineurs, 1 majeur
01:12:47pourquoi on n'en fait pas plus ?
01:12:49On est là, on voit ce qu'il se passe
01:12:51Pourquoi on n'interpelle pas
01:12:53un tour de bras ?
01:12:55Philippe, c'est pas à vous que je vais le dire
01:12:57il faut agir en flagrant délit
01:12:59pour qu'on puisse interpeller et passer les menottes
01:13:01vous savez aussi bien que moi
01:13:03qu'il faut qu'on agisse dans le cadre de la loi
01:13:05Si on a 5 individus
01:13:07qui sont susceptibles d'être
01:13:09à proximité d'armes
01:13:11ou alors d'avoir des stupéfiants, on les interpelle
01:13:13On ne peut pas interpeller tout de suite
01:13:15Mais là Philippe, pardon
01:13:17on n'est plus à l'interpellation
01:13:19la question n'est plus qui a gagné
01:13:21les territoires
01:13:23c'est comment on reprend
01:13:25si on peut reprendre un peu de terrain
01:13:27c'est une forme de séparatisme qui s'installe
01:13:29mais ce qui est encore plus embêtant
01:13:31c'est qu'il faut aussi dénoncer
01:13:33il y a quand même, moi je dénonce souvent
01:13:35la double peine pour certains habitants
01:13:37mais il y a aussi d'autres qui profitent largement
01:13:39de ce mode de vie aujourd'hui
01:13:41et qui ne disent rien
01:13:43c'est pas possible d'avoir autant
01:13:45une implantation comme ça
01:13:47sans une partie, une partie
01:13:49de la population qui est complice
01:13:51on vit de l'océan la petite cuillère
01:13:53mais c'est comme si vous faites une course de natation
01:13:55les trafiquants de stupes
01:13:57ils ont des palmes aux pieds
01:13:59et vous, vous avez des boulets aux pieds
01:14:01et les boulets c'est la procédure judiciaire
01:14:03c'est parfois le manque d'effectifs
01:14:05on peut pas gagner
01:14:07dans les conditions que nous avons aujourd'hui
01:14:09c'est très clair, on ne peut pas
01:14:11gagner cette guerre
01:14:13soit on passe à la vitesse supérieure
01:14:15comme l'annonce Bruno Retailleau
01:14:17comme même l'annonce Gérald Darmanin
01:14:19on a une grande chance
01:14:21pour l'instant on a une chance d'avoir un duo
01:14:23qui peut fonctionner mais il faut qu'on passe
01:14:25à la vitesse supérieure
01:14:27si on ne comprend pas ça
01:14:29il y a une mesure qui pourrait être faite tout de suite
01:14:31expliquez-moi juste pourquoi
01:14:33c'est pour ça que je donnais l'exemple
01:14:35du Covid ou alors d'autres exemples
01:14:37vous avez une menace très forte
01:14:39si c'est une menace terroriste
01:14:41généralement vous fermez les frontières
01:14:43puisque les narcotrafiquants
01:14:45sont comme les terroristes
01:14:47pourquoi vous ne fermez pas les frontières ?
01:14:49la drogue arrive
01:14:51je sais qu'elle arrive par d'autres moyens
01:14:53je sais ce que vous me direz
01:14:55mais elle arrive aussi par les frontières
01:14:57les armes également, pourquoi on ne fait pas ça ?
01:14:59parce qu'on est en Europe
01:15:01et qu'on ne peut pas faire ce qu'on veut
01:15:03malheureusement dans le contexte européen
01:15:05je peux vous donner plein d'exemples
01:15:07Montgenèvre, Nice, effectivement vous avez raison
01:15:09de dire Menton, ça rentre à foison
01:15:11c'est un mariage
01:15:13mais elle doit se justifier
01:15:15chaque 6 mois
01:15:17très bien, justifions-nous tous les 6 mois
01:15:19ou pas, de toute façon
01:15:21ils ne vont pas nous virer de l'Europe
01:15:23par idéologie sur ce sujet
01:15:25je ne sais pas, il y a beaucoup de choses
01:15:27je ne sais pas mais en tous les cas
01:15:29l'Allemagne l'a déjà fait
01:15:31par exemple
01:15:33Renaud Retailleau a dit
01:15:35qu'on croyait tous que c'était déjà le cas
01:15:37qu'il allait mettre les 100 plus gros
01:15:39narcos à l'isolement
01:15:41c'est Darmanin
01:15:43est-ce que c'est fait aujourd'hui ?
01:15:45attendez, il faut d'abord les identifier
01:15:47d'accord, merci, c'est vous
01:15:49cette fois-ci
01:15:51on ne peut pas le faire en 24h
01:15:53déjà il n'y a pas de place en prison
01:15:55donc je ne sais pas comment il va trouver la solution
01:15:57il y a un établissement
01:15:59dont on les mettra
01:16:01ils sont à l'isolement ensemble ?
01:16:03oui, ils peuvent être à l'isolement ensemble
01:16:05je discute souvent avec des surveillants pénitentiaires
01:16:07franchement, les prisons aujourd'hui
01:16:09c'est des quasi zones de l'endroit
01:16:11il faut se dire les choses
01:16:13à cause aussi de la réglementation européenne
01:16:15de 2009, où aujourd'hui
01:16:17les fouilles à corps sont interdites
01:16:19quand vous allez visiter quelqu'un
01:16:21vous ne pouvez plus fouiller
01:16:23sinon il faut donner multiples explications
01:16:25les brouilleurs, il faut savoir
01:16:27que certaines prisons qui sont en centre-ville
01:16:29comme celle de Marseille, si vous mettez des brouilleurs
01:16:31tous les bâtiments autour vont être brouillés
01:16:33et les gens ne vont pas pouvoir vivre
01:16:35c'est extrêmement compliqué
01:16:37moi je souhaite que ça se passe comme ça
01:16:39on se retrouve devant une vraie difficulté
01:16:41avec ces gens
01:16:43et j'ajoute une difficulté, parce que là c'est presque la cerise
01:16:45sur le gâteau de la violence
01:16:47ce sont une cinquantaine
01:16:49mais écoutez bien, parce que là quand même
01:16:51c'est une cinquantaine de pénalistes
01:16:53d'avocats pénalistes, et pas n'importe lesquels
01:16:55qui sont accusés de s'affranchir de toute déontologie
01:16:57alors, ce sont des accusations
01:16:59ce sont des soupçons, la pression est forte
01:17:01pour que les barreaux mettent de l'or dans leur rang
01:17:03pourquoi ? parce qu'il y a des pénalistes
01:17:05qui flirtent avec la ligne jaune-rouge
01:17:07pour Roby Galleux, certains disent
01:17:09proches du milieu, qui ont
01:17:11toujours existé, mais là
01:17:13écoutez bien, ce sont plusieurs sources judiciaires
01:17:15et sont visées une cinquantaine d'avocats
01:17:17Paris, c'est pas référé, Lyon, Marseille, Aix
01:17:19Grenoble, etc.
01:17:21et quelques dizaines, parmi leurs
01:17:2370 000, 80 000 confrères
01:17:25je suppose, en exercice
01:17:27et qui sont prêts d'abord à assurer une défense
01:17:29à n'importe quel prix, et un prix généralement
01:17:31extrêmement élevé, mais qui
01:17:33ont des techniques pour emboliser le système
01:17:35en même temps, et faire libérer
01:17:37ils sont accusés par qui ?
01:17:39par la justice ? pardon, j'ai pas compris
01:17:41il y a une enquête
01:17:43le garde des Sceaux l'a dit
01:17:45il y a eu aussi ces gardiens de prison
01:17:47arrêtés non ? ce matin
01:17:49il y a le président
01:17:51de l'association des avocats pénalistes
01:17:53un excellent avocat
01:17:55que j'ai bien connu, Romain Boulet
01:17:57il vient indigner, dire
01:17:59c'est scandaleux de mettre en cause
01:18:01comme si le barreau était un bloc
01:18:03il y a des avocats
01:18:05qui sont très imparfaits
01:18:07c'est le moins qu'on puisse dire
01:18:09de la même manière que dans nos professions
01:18:11il y avait des gens imparfaits
01:18:13donc on a tout à fait le droit de mettre en cause
01:18:15des avocats dont les pratiques
01:18:17peuvent apparaître comme discutables
01:18:19mais c'est une réalité
01:18:21nous policiers qu'on connait
01:18:23depuis 15 ou 20 ou 30 ans
01:18:25ça repasse
01:18:27dans toutes les séries, dans tous les films
01:18:29vous en parlez presque avec
01:18:31en forme de bienveillance
01:18:33attention c'est grave
01:18:35ça existe depuis longtemps
01:18:37ça s'est encore plus développé
01:18:39mais il ne faut pas se voiler la face
01:18:41aujourd'hui les trafiquants de stups ont des moyens
01:18:43financiers absolument
01:18:45mais qui avait dit
01:18:47plus que les états ?
01:18:49l'ancien ministre de l'économie
01:18:51a dit, Bruno Le Maire
01:18:53à l'époque auditionné
01:18:55plus que des états les moyens
01:18:57bien sûr
01:18:59vous parlez d'un sous-marin
01:19:01dans quel pays ?
01:19:03est-ce que vous avez dit
01:19:05cette guerre on ne peut pas la gagner
01:19:07je ne vois aucun pays
01:19:09en réalité
01:19:11attendez
01:19:13je veux finir
01:19:15est-ce que déjà contenir
01:19:17c'est possible ?
01:19:19gagner au sens d'éradiquer
01:19:21complètement le trafic de drogue
01:19:23pardonnez-moi de ne pas y croire
01:19:25est-ce que contenir c'est possible ?
01:19:27quand vous avez tapé sur Yoda
01:19:29finalement vous avez donné l'avantage
01:19:31aux autres en réalité
01:19:33oui en quelque sorte oui
01:19:35mais il faut bien quand même qu'on éterne
01:19:37oui c'est pas du tout
01:19:39quand je parlais de gagner
01:19:41je parlais aussi de contenir
01:19:43mais de gagner du terrain
01:19:45aujourd'hui on en perd quasiment tous les jours du terrain
01:19:47et je dis clairement
01:19:49avec les moyens qu'on a aujourd'hui
01:19:51on ne peut pas en gagner du terrain
01:19:53et les policiers
01:19:55Elisabeth c'est très juste
01:19:57ça a une autre réflexion
01:19:59c'est-à-dire sans demande
01:20:01il n'y a pas d'offres
01:20:03et que là pourquoi en France
01:20:05il y a une si grande consommation
01:20:07pourquoi ce pays a besoin
01:20:09je pensais juste
01:20:11dans cette guerre contre la drogue
01:20:13si on regarde ce qu'il se passe
01:20:15dans des pays qui ne sont pas
01:20:17particulièrement sympathiques
01:20:19je ne crois pas qu'on va arrêter
01:20:21la consommation de drogue
01:20:23parce qu'il y a la vente de la drogue
01:20:25et puis il y a toute cette violence
01:20:27complètement dingue
01:20:29le crime
01:20:31c'est d'abord une protection
01:20:33il a raison même les bagnoles
01:20:35les différences de bagnoles entre la police
01:20:37et les trafiquants
01:20:39je vous écoute
01:20:41je me mets à la place d'un habitant
01:20:43de ces quartiers
01:20:45qu'est-ce qu'on lui dit ? qu'on ne peut rien faire
01:20:47et que même la France a délégué sa capacité
01:20:49à agir au nom d'une
01:20:51idéologie européiste
01:20:53et au nom de l'Europe jusqu'à remettre en cause
01:20:55sa propre souveraineté
01:20:57et il entend également qu'on a des mafias
01:20:59qui sont aussi puissantes qu'un Etat
01:21:01donc moi je me mets à leur place
01:21:03qu'est-ce que ces gens doivent faire ? déménager ?
01:21:05renoncer ? ne plus aller voter ?
01:21:07parce que finalement ça ne rime à rien
01:21:09mais il y a quand même un problème démocratique derrière ça
01:21:11et avec une population
01:21:13qui est laissée à l'avant-dos
01:21:15par un Etat en effet
01:21:17qui est incapable d'agir
01:21:19qui ne peut pas agir
01:21:21c'est pour ça que là les mots peuvent commencer à se retourner
01:21:23c'est-à-dire que vous avez vu la surenchère
01:21:25on parlait de narco-racaille
01:21:27de narco-terrorisme, je ne vois pas ce qu'il peut y avoir
01:21:29de plus dans les mots
01:21:31c'est-à-dire que là
01:21:33il y a des liens à verrer
01:21:35mais la question qu'on va tous commencer à se poser
01:21:37c'est que si c'est des terroristes
01:21:39c'est quand même la menace la plus élevée
01:21:41ou l'une des plus élevées dans notre pays
01:21:43donc que faites-vous ?
01:21:45mais ça n'a rien à voir
01:21:47avec le terrorisme
01:21:49oui mais moi je me passe dans la logique
01:21:51d'un politique qui dit ça
01:21:53vous avez raison, que fait-il après ?
01:21:55c'est pour ça que moi je me dis
01:21:57vous avez une menace imminente
01:21:59tout de suite là, je ne sais pas
01:22:01moi je fermerai les frontières
01:22:03je disais écoutez, Schengen très bien
01:22:05mais je ne peux pas, mon pays me menacer, mes citoyens également
01:22:07temporairement je ferme
01:22:09mais bon, c'est pas grave
01:22:11ça peut être aussi une solution, pour revenir à ce qu'a dit Kevin
01:22:13oui effectivement il y a des habitants
01:22:15qui doivent se poser la question
01:22:17mais moi je pense quand même
01:22:19à tous ces policiers qui sont sur le terrain
01:22:21tous les jours dans ces cités
01:22:23et qui essaient d'amener ce semblant de paix
01:22:25ce semblant de liberté
01:22:27pour ces gens de quartier
01:22:29et ces opérations qu'on a menées dans certains quartiers
01:22:31de Marseille, on était heureux de les faire
01:22:33parce qu'on redoulait de l'oxygène
01:22:35comment ça se passe pour vous à Marseille ?
01:22:37parce que vous devez être forcément reconnu
01:22:39vous êtes un enfant de la ville
01:22:41oui alors ça se passe plutôt bien
01:22:43d'ailleurs votre chaîne est très appréciée
01:22:45à Marseille également, ça se passe plutôt très bien
01:22:47bien évidemment que je suis reconnu
01:22:49et je vous assure qu'on a énormément de soutien
01:22:51je suis extrêmement surpris
01:22:53et même à Paris, ça m'arrive d'eux
01:22:55et je suis halluciné
01:22:57par ce nombre de personnes
01:22:59qui apportent un soutien
01:23:01sans faille à la police
01:23:03et c'est pour ça que je ne comprends pas qu'on ne passe pas
01:23:05à la vitesse supérieure, je ne comprends pas
01:23:07et tous les policiers de France ne le comprennent pas
01:23:09mais même les magistrats ne le comprennent pas
01:23:11et les magistrats marseillais
01:23:13vous vous souvenez évidemment
01:23:15de ce qui avait été dit
01:23:17c'est important ce que vous dites
01:23:19remercier les policiers
01:23:21ça rejoint le sujet dont nous parlions tout à l'heure
01:23:23des soignants
01:23:25parce que l'un des mots
01:23:27je vais montrer de nouveau le livre de Claire Fourcade
01:23:29elle a dit, et ça m'a beaucoup interpellé
01:23:31aux personnes qu'elle accompagne, rendez-vous compte
01:23:33depuis 30 ans d'expérience, plus de 13 000 patients
01:23:35en soins palliatifs
01:23:37elle leur dit à chaque fois
01:23:39comptez sur nous
01:23:41vous pouvez compter sur nous
01:23:43vous aussi
01:23:45vous pouvez compter sur nous
01:23:47et après, hors caméra
01:23:49elle m'a dit, vous ne pouvez pas savoir comment ça fait du bien
01:23:51parce qu'évidemment après la période de Covid
01:23:53on a un peu oublié tout ça
01:23:55comme après les attentats, on a oublié
01:23:57de dire aux policiers qu'on peut compter sur eux
01:23:59et elle me dit, tous les jeunes soignants
01:24:01qui entrent aujourd'hui en soins palliatifs
01:24:03et ce n'est pas évident
01:24:05parce qu'ils côtoient la mort et le désespoir
01:24:07tous les jours, veulent s'accrocher
01:24:09à la société
01:24:11à ce qui est dit dans la société
01:24:13pour s'opposer à, c'est leur conviction
01:24:15pour certains, à l'euthanasie
01:24:17elle m'a dit de dire ça et de montrer
01:24:19qu'il y a un soutien, après je respecte
01:24:21on respecte tous chaque conviction, c'est important
01:24:23mais nous pouvons compter sur vous
01:24:25pour faire vivre ce beau débat
01:24:27quand on l'écoute, on voit que c'est une personne
01:24:29très remarquable
01:24:31très remarquable
01:24:33mais qu'est-ce que ça nous manque parfois en politique
01:24:35c'est le plus important, après on peut être d'accord ou pas d'accord
01:24:37mais c'est ce que vous incarnez aussi
01:24:39la rigueur de la pensée et l'humanité
01:24:41si le couple est dissocié
01:24:43c'est une catastrophe
01:24:45il y a aussi des politiques humains et intelligents
01:24:47bien sûr, lesquelles ?
01:24:49non je plaisante, bien sûr qu'il y en a
01:24:51mais malheureusement
01:24:53mais malheureusement
01:24:55sur ces sujets, il n'y a pas la concorde
01:24:57parlementaire qui permettrait
01:24:59Philippe, tant qu'il y a la concorde des Français
01:25:01c'est le plus important
01:25:03si, tous les sondages
01:25:05non mais c'est à l'historique
01:25:07quand vous dites que c'est le plus important
01:25:09moralement peut-être
01:25:11mais dans les faits, tant qu'on n'a pas de concorde parlementaire
01:25:13est-ce qu'il y en a sur ce plateau ?
01:25:15oui !
01:25:17on a nos petits moments aussi
01:25:19on a la concorde
01:25:21pour être en désaccord
01:25:23Olivier a fait qu'on soit d'accord avec lui
01:25:25merci chers amis
01:25:27c'était un plaisir, restez avec nous évidemment
01:25:29pour la suite de vos émissions
01:25:31à demain, à midi, avec grand plaisir