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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Il est midi, bonjour, je suis très heureux de vous retrouver, merci de nous accueillir chez vous, 12h-14h, c'est votre Midi News,
00:00:08deux heures d'informations non-stop avec un cocktail que vous connaissez, des témoignages, des reportages au plus près de vos préoccupations,
00:00:14et elles sont nombreuses vos préoccupations, on le sait, et des débats.
00:00:17Je vous présente l'équipe qui m'entoure en ce mardi dans quelques instants, mais tout de suite, oui, le sommaire de notre première partie.
00:00:24On va débuter par un reportage fort et surtout un témoignage touchant, celui d'un pédiatre du 11e arrondissement de Paris.
00:00:30Dans la nuit de vendredi à samedi, le mot de Jude a été tagué sur les murs de son cabinet.
00:00:35Une image que l'on aimerait ne plus voir, nous sommes en 2024, oui, nous sommes en 2024 et nous sommes en France et nous sommes à Paris.
00:00:42Bien sûr, on parlera budget, les débats ont débuté à l'Assemblée nationale, on sera sur place avec Élodie Huchard et Jean-Laurent Constantini pour combler la dette.
00:00:50Il y a cette idée, augmenter le malus écologique des véhicules thermiques, c'est une bonne idée, on va vous en parler.
00:00:56Et puis mieux accueillir ou mieux accueillir les étrangers, il faut en accueillir moins.
00:01:02C'est le nouveau secrétaire d'État chargé de la Citoyenneté, Othmane Nassrou, qui souhaite être plus exigeant en matière d'intégration.
00:01:09On ouvrira le débat avec nos invités.
00:01:11Tout de suite, on fait un premier tour de l'information avec Audrey Bertheau, que je salue en ce mardi. Bonjour Audrey.
00:01:17Bonjour Thierry, bonjour à tous. Les agriculteurs maintiennent la pression.
00:01:20200 panneaux ont été déposés par 200 agriculteurs devant la préfecture de La Riège.
00:01:26C'était hier soir. Les panneaux avaient été retirés la semaine dernière pour demander à l'État des mesures concrètes et durables pour les agriculteurs.
00:01:35Le sud de la France est de nouveau menacé par un épisode sévénol ce jeudi.
00:01:39Après avoir été violemment touché la semaine dernière, certains élus des Alpes-Maritimes ont signé une tribune dans Nice ce matin.
00:01:46Ils reprochent une dégradation de la fiabilité des prévisions reçues par rapport aux années précédentes.
00:01:51Reportage de Franck Triviaud et Noemi Ardi.
00:01:55Mercredi dernier, la commune de Pégomas a été placée en vigilance orange, touchée par de fortes intempéries provoquant de nombreux dégâts.
00:02:03L'adjoint au maire estime que Météo France a sous-estimé la vigilance.
00:02:08C'est compliqué. Effectivement, on aimerait, comme tout le monde, être informé au bon moment et surtout que les gens croient vraiment les prévisions.
00:02:15Parce que si à un moment donné, on dit sans arrêt des alertes oranges ou rouges et qu'elles ne se produisent pas, les gens risquent de ne plus y croire.
00:02:20Plusieurs élus des Alpes-Maritimes demandent dans une tribune un audit de Météo France,
00:02:26dénoncent une dégradation de la fiabilité des prévisions et le manque de moyens locaux.
00:02:31On considère qu'il y a un manque, qu'il y a un manque de réactivité et un manque d'adaptation.
00:02:37C'est pour cela qu'on demande le retour de la station Météo France à Nice.
00:02:41Pour d'autres, c'est une question de budget.
00:02:43Réinjecter des moyens dans Météo France, puisqu'on a eu une baisse de moyens humains et matériels pendant dix ans.
00:02:50Forcément, ça se ressent aujourd'hui et Météo France n'arrive pas, notamment, à faire des prévisions ciblées.
00:02:57Contacté, Météo France n'a pas souhaité faire de commentaires à ce sujet.
00:03:02Ils doivent être soit fermes, soit régulées, soit mis à contribution.
00:03:06Antoine Armand justifie ce matin l'autorisation des casinos en ligne.
00:03:10Il n'est pas question que des gens pratiquent des activités sans contribuer à l'effort fiscal national.
00:03:16C'est donc ce qu'a dit le ministre de l'économie ce matin.
00:03:19Le tribunal correctionnel de Paris doit rendre sa décision à 13h30 précise concernant Nicolas Bedos.
00:03:25Bonjour Célia Barotte.
00:03:27Près d'un mois après son procès pour agression et harcèlement sexuel,
00:03:30l'acteur et réalisateur Nicolas Bedos va être fixé sur son sort cet après-midi.
00:03:34Oui Audrey, une décision qui va tomber dans un peu moins d'une heure puisque l'acteur et réalisateur Nicolas Bedos
00:03:44est jugé pour agression et harcèlement sexuel sur trois femmes entre 2018 et 2023.
00:03:51A l'issue des débats le 26 septembre dernier, le parc avait requis à son encontre un an de prison avec sursis ainsi qu'une obligation de soins.
00:03:59Le ministère public a souligné des comportements répétitifs inquiétants.
00:04:03Nicolas Bedos s'était défendu d'être un agresseur sexuel mais avait reconnu avoir des problèmes d'alcool et une amabilité lourde en état d'ivresse.
00:04:12A la barre, il avait déclaré « je ne me souviens de rien, c'est un black-out ».
00:04:16Dans cette affaire, un des trois dossiers remonte à la nuit du 1er au 2 juin 2023 lors d'une soirée en boîte de nuit à Paris.
00:04:23La plaignante accuse le réalisateur de s'être dirigé vers elle, tête baissée, avant de tendre la main droite au niveau de son sexe par-dessus son jean.
00:04:31Deux autres jeunes femmes ont témoigné du comportement du réalisateur et elles se sont constituées partie civile.
00:04:37Enfin, lors de ce procès, l'avocate de Nicolas Bedos avait déclaré « Me Too est né dans le cinéma pour le meilleur et pour le pire ».
00:04:44Ce n'est pas le dossier d'un prédateur sexuel mais c'est un dossier d'ivrogne sur l'ébriété.
00:04:49Merci beaucoup Célia Abarrot, décision donc dans un peu plus d'une heure.
00:04:54Et puis les obsèques de Lina auront lieu ce vendredi dans son village, dans la plus stricte intimité.
00:05:00Son corps, je le rappelle, a été retrouvé mercredi dernier, près de 13 mois après sa disparition.
00:05:05L'autopsie du corps de l'adolescente a été réalisée, les enquêteurs attendent d'en connaître les résultats.
00:05:10Voilà Thierry pour l'essentiel de l'actualité à midi.
00:05:13Merci ma chère Audrey, on vous retrouve dans une nuit bien.
00:05:16Exactement.
00:05:17Allez à tout à l'heure Audrey. Je vous présente l'équipe du mardi qui m'accompagne, Judith Vintro.
00:05:20Bonjour.
00:05:21Ravi de vous retrouver.
00:05:22Georges Fenech, bonjour Georges.
00:05:24Bonjour.
00:05:25Philippe David, animateur de Flux Radio.
00:05:27Ravi de vous retrouver.
00:05:28Il y a longtemps que je ne vous ai pas vu.
00:05:29Ah oui mais...
00:05:30C'est vrai.
00:05:31Vous avez un emploi étant chargé.
00:05:32Michael Zadoun.
00:05:33Michael Zadoun, expert en politique publique.
00:05:36Bonjour Thierry.
00:05:37Vous avez mis un beau costume bleu, bravo.
00:05:38Écoutez c'est gentil.
00:05:39Ça fait plaisir.
00:05:40C'est pour amener un peu de légèreté, de soleil, etc.
00:05:45Parce que l'actualité ne prête pas malheureusement toujours évidemment à sourire.
00:05:50Et justement je croyais qu'on commence cette émission par un témoignage.
00:05:54Un témoignage fort, je le disais dans mon sommaire.
00:05:57Nous sommes en 2024.
00:05:59Nous sommes en France.
00:06:01Nous sommes à Paris.
00:06:03Et ce témoignage c'est celui d'un pédiatre de Paris.
00:06:06Dans le 11ème arrondissement, dans la nuit de vendredi à samedi.
00:06:10Un mot a été tagué sur son cabinet.
00:06:13Je vous propose...
00:06:15Voilà.
00:06:16On voit ce mot.
00:06:17Ça se passe de commentaire.
00:06:19Regardez le reportage de Noémie Hardy et de Fabrice Esner.
00:06:23En arrivant devant son cabinet samedi dernier, le docteur Marx Nader tombe sur ce tag antisémite.
00:06:30J'ai constaté que sur la baie vitrée qui borne mon bureau, il y avait un énorme tag avec marqué JEDE
00:06:38que j'ai pris évidemment automatiquement comme Jude, c'est-à-dire juif en allemand.
00:06:44Des tags que les nazis inscrivaient sur les magasins juifs en Allemagne dans les années 30.
00:06:49Pour ce pédiatre, la violence de cet acte est un symbole historique douloureux.
00:06:54J'ai pensé d'ailleurs immédiatement à ma mère que j'ai perdu cet été.
00:06:59J'étais content qu'elle n'ait pas vécu ça.
00:07:02Pour elle, ça aurait réveillé des souvenirs très vivaces.
00:07:06Il confie avoir reçu beaucoup de messages de soutien.
00:07:09C'est tout un quartier qui est touché.
00:07:12Ça m'a ramené à la seconde guerre mondiale.
00:07:14Mon grand-père maternel s'appelait Berek Dudkevic.
00:07:18Il a été déporté avec sa femme et ses enfants.
00:07:20Lui seul est revenu parce qu'il était juif.
00:07:23Et maintenant que je suis père d'une toute jeune fille de 11 mois, ça me trouble.
00:07:28D'autant que je connais le pédiatre puisque c'est là que ma fille consulte.
00:07:33Marx Nader a porté plainte.
00:07:35La mairie a réagi vite.
00:07:37Dans l'après-midi, le tag a été effacé.
00:07:42Bonjour Arnaud Clasferle d'Avocat.
00:07:44Merci d'avoir accepté mon invitation.
00:07:46Je veux absolument vous avoir.
00:07:48On connaît votre combat et le combat de vos parents que vous inspire cette inscription.
00:07:54Je le disais, nous sommes à Paris.
00:07:55Nous sommes en 2024.
00:07:57Nous sommes en France.
00:07:59Pour la personne qui a subi ce tag, c'est évidemment un choc.
00:08:06Maintenant, les tags, il faut être prudent.
00:08:08On a déjà eu des expériences qui ont montré que ce n'est pas toujours de l'antisémitisme.
00:08:16Donc, il faut toujours être prudent là-dessus.
00:08:19Maintenant, la France de 2024 n'est pas celle de 1940 ou de 1942,
00:08:25où le maréchal Pétain était au pouvoir, où il y avait un statut des juifs,
00:08:29où la police française coopérait dans la déportation ou dans l'arrestation des juifs
00:08:34et des familles juives en vue de leur déportation.
00:08:37La France, aujourd'hui, n'est pas un pays antisémite,
00:08:40mais il y a un islam radical et une extrême-gauche qui font campagne sur l'antisémitisme.
00:08:49Et ça touche particulièrement la communauté vietnamienne française,
00:08:53évidemment dans le cœur.
00:08:57Ça crée des chocs.
00:09:00Et beaucoup se demandent si leur place sera toujours en France.
00:09:03Mais encore une fois, la France n'est pas un pays antisémite.
00:09:06C'est une minorité qui est antisémite.
00:09:08L'extrême-gauche qui fait campagne sur l'antisémitisme,
00:09:11derrière un voile diaphane d'antisionisme,
00:09:14et les islamistes qui aussi font campagne sur l'antisémitisme.
00:09:18Ça fait du monde, mais ce n'est pas la majorité.
00:09:21Il y en a le sentiment que ça ne s'arrêtera jamais, Arnaud ?
00:09:25Si, ça peut s'arrêter.
00:09:27Pourquoi être pessimiste ?
00:09:29L'extrême-gauche n'est pas...
00:09:31D'abord, toute l'extrême-gauche n'est pas antisémite.
00:09:34Les leaders le sont parce qu'ils font campagne là-dessus.
00:09:37Et tous les musulmans ne sont pas antisémites, loin de là.
00:09:40Mais les islamistes font campagne sur cet antisémitisme
00:09:45et essayent de gangrener la population des quartiers populaires.
00:09:49Mais il vaut mieux être optimiste.
00:09:52Regardez, il y a un parti qui est issu de l'extrême-droite,
00:09:56le Rassemblement national,
00:09:58qui aujourd'hui a abandonné l'antisémitisme
00:10:01et qui se fait le soutien des juifs.
00:10:03Et soutien d'Israël.
00:10:05Donc c'est quand même un grand pas qui a été franchi.
00:10:08Donc il vaut mieux toujours être optimiste,
00:10:10être mobilisé pour faire des choses positives
00:10:13et pour faire avancer les choses.
00:10:15Et je remercie votre chaîne qui lutte ardemment
00:10:18et vaillamment contre l'antisémitisme
00:10:21et qui rappelle d'ailleurs la seule chaîne
00:10:24qui rappelle que la France a deux otages à Gaza.
00:10:29Merci beaucoup Arnaud pour ce témoignage.
00:10:31Mais je voulais absolument commencer notre émission avec vous.
00:10:35Merci beaucoup.
00:10:36Merci Arnaud.
00:10:37C'est terrible ces images.
00:10:39Je trouve que le témoignage en plus de ce pédiatre est très digne.
00:10:42La personne également qui témoigne dans le reportage.
00:10:45Oui.
00:10:46Moi déjà je trouve que les rappels de Arnaud Klarsfeld,
00:10:49il fait très bien de les remettre sur la table.
00:10:52Un, la France n'est pas un pays antisémite.
00:10:54Deux, il faut faire preuve de prudence
00:10:56parce qu'on a déjà vu que dans ces affaires de taxes
00:10:58ça pouvait être de temps en temps,
00:11:00si l'extrême gauche essaie de justifier ça
00:11:03en disant que J.U.D.E. est le pseudo d'un célèbre tagueur,
00:11:07j'y crois pas tellement.
00:11:08Moi non plus.
00:11:09On verra sur quoi débouche l'enquête.
00:11:11Ensuite, évidemment, c'est une minorité.
00:11:14Arnaud Klarsfeld parlait d'une minorité en France
00:11:16comme chez les musulmans de France.
00:11:18Mais cette minorité est malheureusement très active.
00:11:21La cause palestinienne a réveillé l'antisémitisme
00:11:23qui se manifeste sous des formes très anciennes
00:11:25mais tout de même avec ce nouveau motif.
00:11:27Et j'aimerais quand même dire que c'est une cause
00:11:29qui a aujourd'hui du sang sur les mains.
00:11:31Contrairement à la cause pro-israélienne.
00:11:33Parce qu'on a souvent tendance à renvoyer dos à dos
00:11:35les partisans des deux camps en disant
00:11:37pas d'importation ici, seulement je ne vois pas
00:11:39d'importation dans le sens de la violence
00:11:41du côté des Juifs de France qui soutiennent Israël.
00:11:43Or j'en vois de l'autre côté.
00:11:45Je vous rappelle que Mohamed Merah prenait prétexte
00:11:47de la cause palestinienne pour agir,
00:11:49que l'assassin de l'hyper cachère faisait de même.
00:11:51Donc j'inviterais les responsables politiques,
00:11:54je sais qu'ils n'écouteront pas,
00:11:55notamment à gauche, à avoir
00:11:57un peu plus de prudence vis-à-vis de ce sujet
00:11:59parce qu'ils excitent derrière des passions
00:12:01extrêmement néfastes et dangereuses pour les Juifs de France.
00:12:03Et voilà à quoi ça aboutit.
00:12:05Philippe, tour de table, ensuite Georges et Judith.
00:12:07Désolé mais Juifs sur une devanture,
00:12:09moi ça ne me rappelle même pas la
00:12:11Deuxième Guerre mondiale, mais des avant
00:12:13parce que je rappelle que dès 1933
00:12:15les SA, les sections d'assaut
00:12:17mettaient des panneaux
00:12:19allemands, défends-toi,
00:12:21n'achète pas dans les magasins juifs.
00:12:23Ça s'est passé dès 1933,
00:12:25donc bien avant la
00:12:27Deuxième Guerre mondiale.
00:12:29Certains disent que ce serait un graffeur,
00:12:31j'ai eu la même info que
00:12:33Michael.
00:12:35Evidemment, alors si c'est le nom
00:12:37d'un graffeur, peut-être que le nom n'est pas le mieux choisi
00:12:39soit dit en passant.
00:12:41Et l'endroit aussi.
00:12:43Il y a quand même quelques concours de circonstance.
00:12:47Il y a quelques présomptions de fait,
00:12:49comme on dit je crois en droit, mais on a un éminent juriste
00:12:51avec nous quand on n'a pas de preuves,
00:12:53mais c'est l'ignominie
00:12:55absolue, c'est abject, c'est dégueulasse,
00:12:57même si on a l'heure du déjeuner,
00:12:59c'est agerbé, il n'y a pas d'autre mot.
00:13:01Je voulais absolument commencer notre émission par cela,
00:13:03évidemment. Georges.
00:13:05Moi, ce qui
00:13:07me désole au fond, c'est surtout
00:13:09des prises
00:13:11de parole, voire des décisions
00:13:13des hauts responsables politiques
00:13:15qui peuvent
00:13:17aboutir à ce genre
00:13:19d'actes antisémites
00:13:21qui sont extrêmement choquants.
00:13:23Je constate que ça intervient,
00:13:25cette inscription, moins de 48
00:13:27heures après les propos
00:13:29de Bernard Kouchner, par exemple.
00:13:31Oui, dont on a parlé hier.
00:13:33Qui nous dit, quand on voit
00:13:35ce qui se passe à Gaza, on comprend
00:13:37qu'on peut devenir antisémite. Voyez ?
00:13:39Intervention totalement lunaire de Bernard Kouchner.
00:13:41Quand on entend aussi, parlons,
00:13:43notre président de la République
00:13:45qui ne va pas à une manifestation
00:13:47contre l'antisémitisme,
00:13:49qui, en plus, laisse entendre
00:13:51de manière à peine
00:13:53voilée qu'il y aurait un problème de légitimité
00:13:55territoriale
00:13:57de la nation juive d'Israël,
00:13:59quand il dit, et c'est l'ONU qui vous a créé,
00:14:01attention, etc., même si ça a été démenti,
00:14:03il n'en reste pas moins que,
00:14:05quand même, ça n'a pas été totalement démenti,
00:14:07ces propos rapportés à l'issue d'un
00:14:09conseil des ministres, je le rappelle.
00:14:11Sans parler, évidemment, de toute
00:14:13la logorée éléphiste
00:14:15qui flirte avec l'antisémitisme.
00:14:17Comment voulez-vous qu'ensuite,
00:14:19ça ne se traduise pas sur le terrain,
00:14:21près d'esprits faibles, etc. Mais,
00:14:23l'important, c'est ce qu'a dit Arnaud Kasfer,
00:14:25la France n'est pas antisémite,
00:14:27c'est une minorité. Nous ne sommes pas en 1930,
00:14:29David a raison, nous ne sommes pas en 1940,
00:14:31ni sous Pétain, c'est une minorité
00:14:33mais qu'il faut combattre
00:14:35avec la plus grande fermeté.
00:14:37Judith, terminez-vous.
00:14:39Oui, moi, je rajouterais simplement
00:14:41qu'il y a, même si la France n'est pas antisémite,
00:14:43dans la plupart des médias
00:14:45et dans la sphère publique,
00:14:47une sorte d'inversion
00:14:49qui est en train de se produire
00:14:51qui consiste à présenter
00:14:53la riposte d'Israël
00:14:55au 7 octobre comme le
00:14:57déclencheur de l'antisémitisme.
00:14:59Je rappelle que l'antisémitisme
00:15:01s'est donné libre cours
00:15:03à partir du 7 octobre,
00:15:05avant même qu'Israël
00:15:07ait fait quoi que ce soit
00:15:09en riposte.
00:15:11Cette inversion-là, il faut la combattre
00:15:13et c'est ce qui permet, par exemple,
00:15:15à M. Pascal Boniface,
00:15:17vous avez cité Bernard Kouchner
00:15:19mais on peut rallonger la liste,
00:15:21président d'un institut
00:15:23international,
00:15:25de prendre à partie le maire de
00:15:27Saint-Ouen, M. Karim Bouamrane,
00:15:29en l'accusant
00:15:31de ne pas
00:15:33critiquer Netanyahou
00:15:35pour bénéficier d'une grosse promo
00:15:37dans les médias pour son livre.
00:15:39Ce qu'on dit, c'est le complot juif
00:15:41et Boniface ajoute élégamment
00:15:43qu'il s'adresse à Bouamrane puisqu'il est
00:15:45un muslim d'apparence.
00:15:47En gros, qu'il a une gueule d'arabe.
00:15:49Voilà, alors ça a valu
00:15:51l'annulation
00:15:53de plusieurs manifestations,
00:15:55notamment à Dijon
00:15:59où était prévu...
00:16:01Par François Arefsemen qui a été très bien.
00:16:03Très bien, formidable.
00:16:05Joanna Roland a été très bien aussi,
00:16:07à Arefsemen.
00:16:09L'association,
00:16:11pardon, l'association de Saint-Ville
00:16:13a des manifestations
00:16:15que devait animer ou auxquelles
00:16:17devait participer Pascal Boniface.
00:16:19Un forum de géopolitique auquel devait participer
00:16:21l'Institut Pascal Boniface.
00:16:23Ça a été annulé par François Arefsemen.
00:16:25Arefsemen qui est un ancien socialiste
00:16:27qui a quitté le PS, Mme Roland
00:16:29qui est toujours au Parti socialiste,
00:16:31c'est encore mieux.
00:16:33Il est temps que, notamment à gauche
00:16:35où on s'est alliés à la France Insoumise
00:16:37et c'est le cas de Joanna Roland,
00:16:39on se réveille.
00:16:41Deux mots très rapides parce qu'on va aller
00:16:43à l'Assemblée nationale retrouver
00:16:45le député qui nous attend.
00:16:47Je ne suis pas un grand manifestant,
00:16:49j'ai manifesté trois fois sur les dix dernières années.
00:16:51C'était pour Charlie à Toulouse,
00:16:53pour Sarah Halimi au Trocadéro
00:16:55et contre l'antisémitisme aux Invalides.
00:16:57Moi, des amis juifs qui étaient là me disaient
00:16:59ça fait du bien de se sentir soutenu
00:17:01mais il n'y a quand même pas beaucoup de non-juifs
00:17:0310 fois plus de monde, 20 fois plus de monde,
00:17:0530 fois plus de monde.
00:17:07Je ne me suis pas posé dix mille questions ce matin
00:17:09en préparant cette émission quand j'ai vu en plus
00:17:11le témoignage très fort de ce pédiatre
00:17:13et je pense que c'est important d'être digne.
00:17:15On reparlera d'ailleurs à la toute fin
00:17:17de l'émission des conséquences
00:17:19du 7 octobre puisqu'on l'a appris
00:17:21une jeune fille de 22 ans
00:17:23a mis fin à ses jours
00:17:25et on voit que le traumatisme est profond.
00:17:27On a commencé avec
00:17:29cette triste image,
00:17:31ce témoignage très fort, on terminera également
00:17:33en évoquant les conséquences
00:17:35du 7 octobre et il ne faut pas l'oublier.
00:17:37On va parler gros sous si vous voulez, les transitions sont parfois
00:17:39difficiles évidemment.
00:17:41On va parler du budget, les hostilités vous le savez
00:17:43ont commencé hier
00:17:45et quand on parle de politique
00:17:47on a de fortes chances de retrouver Elodie Huchard
00:17:49qui est
00:17:51à l'Assemblée Nationale. Bonjour
00:17:53Elodie, vous êtes avec Jean-Laurent Constantini
00:17:55donc les débats ont commencé
00:17:57hier soir avec une petite passe d'armes
00:17:59on aura la petite séquence
00:18:01qu'on vous montrera entre Yel
00:18:03et Eric Coquerel
00:18:05et les débats vont reprendre ce soir Elodie.
00:18:07Quel est le menu ? Quel est le programme ?
00:18:09De quoi va-t-on parler ? Quels sont les principaux dossiers ?
00:18:11On veut tout savoir Elodie.
00:18:15Eh bien de quoi on va parler
00:18:17Thierry ? De budget du coup évidemment puisque c'est
00:18:19le texte qui est étudié en ce moment
00:18:21à l'Assemblée Nationale, ça reprendra
00:18:23cet après-midi juste après les questions
00:18:25au gouvernement. Alors évidemment
00:18:27la question dans toutes les têtes ici à l'Assemblée
00:18:29c'est est-ce que les débats vont se poursuivre
00:18:31tranquillement et normalement
00:18:33ou est-ce que Michel Barnier va devoir dégainer
00:18:35un 49.3 ? On sait
00:18:37que le Premier ministre aimerait laisser
00:18:39le plus de place possible
00:18:41au dialogue et en même temps certains se disent
00:18:43que si ça doit se terminer par un 49.3
00:18:45autant le faire rapidement.
00:18:47Sébastien Chenu tout à l'heure nous disait
00:18:49député Rassemblement National qu'il espérait avoir
00:18:51ce débat puisque disait-il nous sommes
00:18:53même payés pour ça d'ailleurs pour débattre
00:18:55alors évidemment la partie n'est pas facile
00:18:57ici à l'Assemblée Nationale puisque
00:18:59le Premier ministre fait face
00:19:01à l'opposition du Nouveau Front Populaire évidemment
00:19:03du Rassemblement National mais aussi à des grondes
00:19:05y compris en interne dans ce fameux
00:19:07socle commun. Ce qu'il faut regarder c'est que dans les
00:19:093496 amendements qui ont été
00:19:11déposés, il y en a beaucoup qui viennent
00:19:13de ce socle commun. Normalement sur le budget
00:19:15il y a très peu d'amendements qui viennent
00:19:17de la majorité, signent que du côté
00:19:19des Républicains, signent des côtés aussi d'Ensemble
00:19:21pour la République. On n'est pas franchement d'accord
00:19:23avec la trajectoire du Premier ministre. On rappelle
00:19:25que quoi qu'il en soit, le Parlement
00:19:27a, et c'est la règle, 40 jours
00:19:29en entier totalement pour étudier
00:19:31ce texte. Certains
00:19:33comme Éric Coquerel estiment qu'il
00:19:35est possible d'aller au bout. On sent que dans la majorité
00:19:37ils sont un peu plus sceptiques.
00:19:39Merci beaucoup Elodie Huchard.
00:19:41J'avais bien compris qu'on parlait bien budget
00:19:43ce soir à partir de 29h30
00:19:45d'où votre présence.
00:19:47A tout à l'heure peut-être évidemment
00:19:49ma chère Elodie, je rappelle que vous êtes accompagnée par
00:19:51François Constantini. On va marquer une pause et puis on parlera
00:19:53du budget, des enjeux, etc.
00:19:55avec vous juste après cette pause et puis cette petite
00:19:57séquence assez sympathique
00:19:59entre Yael Brown-Pivet
00:20:01et Éric Coquerel. Ça ne mange pas de pain
00:20:03et voilà, je vous la soumettrai évidemment.
00:20:05Allez, à tout de suite, nous sommes ensemble
00:20:07jusqu'à 14h.
00:20:13Il est 12h30, merci de nous accueillir
00:20:15chez vous, c'est votre Midi News. Jusqu'à
00:20:1714h, je vous représente dans quelques instants
00:20:19mon équipe du mardi, mais tout de suite, elle est fidèle
00:20:21au poste. C'est Audrey Berteau pour un nouveau tour de l'information.
00:20:23Audrey. Re-bonjour Thierry.
00:20:25Le désespoir des habitants d'une résidence
00:20:27à Monte-la-Ville dans les Yvelines,
00:20:29vous le voyez, depuis 5 ans, leur parking
00:20:31est régulièrement visité par des voleurs qui repartent
00:20:33avec des pièces de voiture.
00:20:35La police et les bailleurs restent inactifs.
00:20:37Les voisins organisent donc des rondes
00:20:39dans l'espoir d'arrêter les délinquants.
00:20:41Après une nouvelle nuit
00:20:43de violence en Martinique, le couvre-feu
00:20:45a été prolongé jusqu'au 28 octobre.
00:20:47Il avait été instauré de minuit
00:20:49à 5h du matin sur l'ensemble du territoire.
00:20:51Plusieurs barrages ont également été installés.
00:20:53Et puis, le secrétaire d'Etat américain
00:20:55Antony Blinken a atterri
00:20:57à Tel Aviv ce matin pour une nouvelle tournée
00:20:59au Proche-Orient. Il va tenter d'obtenir
00:21:01un cessez-le-feu à Gaza en échange
00:21:03de la libération des otages.
00:21:05C'est sa 11e venue en Israël depuis le 7 octobre
00:21:072023.
00:21:09Merci Audrey. Allez, on poursuit nos débats
00:21:11avec moi depuis une demi-heure, Judith Vintraud,
00:21:13Georges Fenech, Philippe David et Michael Sadoun.
00:21:15On va parler...
00:21:17Gros sous, budget.
00:21:19On va commencer avec une petite séquence un peu légère.
00:21:21Ça fait du bien, on en a besoin.
00:21:23Je ne sais pas si vous l'avez vue, cette petite séquence
00:21:25entre Yael Bounpivé
00:21:27et M. Coquerel.
00:21:29Regardez-là, une espèce de petite ambiguïté.
00:21:31Allez, ça fait du bien.
00:21:33Un peu de légèreté.
00:21:35Allons-y gaiement.
00:21:37La parole est à présent
00:21:39à M. Laurent Saint-Martin,
00:21:41ministre en charge du budget des comptes publics.
00:21:45C'est...
00:21:49Tu n'es pas encore ministre du budget
00:21:51des comptes publics, Eric.
00:21:55J'ai cru que nous avions
00:21:57ce gouvernement de coalition.
00:21:59Vous savez pourquoi je vous la montre, cette séquence ?
00:22:01On est tellement peu habitués à ça.
00:22:03Ça fait du bien.
00:22:05Oui, mais ça montre surtout le côté théâtral
00:22:07de la vindicte
00:22:09des députés de la France infime.
00:22:11En fait, on est copains,
00:22:13on se tutoie.
00:22:15Eric Coquerel, ce n'est vraiment pas
00:22:17une figure détestable dans ce parti.
00:22:19Je trouve que c'est quelqu'un de plutôt bien
00:22:21qui connaît ses sujets, qui est sérieux.
00:22:23Moi, j'aime plutôt bien Eric Coquerel.
00:22:25Il dit absolument n'importe quoi
00:22:27sur le budget.
00:22:29Je ne suis pas d'accord avec ses propos en économie,
00:22:31mais c'est quelqu'un de sérieux et républicain.
00:22:33J'ai raté mon effet, alors.
00:22:35Non, mais c'est très bien.
00:22:37Non, mais c'est très bien.
00:22:39Je me suis dit, tiens, pour une fois
00:22:41il y a quelque chose.
00:22:43J'ai un peu traîné mes guêtres, comme on dit.
00:22:45Dans ces lieux, je vous invite
00:22:47à faire un petit reportage à la buvette
00:22:49des parlementaires.
00:22:51Vous allez voir comment ils se tapent
00:22:53tous sur l'épaule, l'ennemi qu'ils sont
00:22:55et que les langues se délient
00:22:57à ce moment-là. Ça n'a plus rien à voir
00:22:59avec ce théâtre, un peu,
00:23:01ces rôles de composition qu'on voit dans l'hémicycle.
00:23:03Et je dirais, heureusement,
00:23:05heureusement que finalement
00:23:07il reste quelque part les rapports humains
00:23:09qui vont au-delà des clivages politiques.
00:23:11Oui, mais on pourrait être dispensé du théâtre.
00:23:13Oui, ils devraient les garder dans l'hémicycle.
00:23:15Il faut de la solennité.
00:23:17On peut être solennel,
00:23:19convaincu et courtois.
00:23:21Excusez-moi, discussion off avec deux députés
00:23:23de deux tendances différentes.
00:23:25Il y en a un qui me dit, écoute,
00:23:27à l'Assemblée, à la buvette, ça a beaucoup changé
00:23:29parce que notamment
00:23:31certains députés LFI
00:23:33nous regardent avec des yeux
00:23:35qui ressembleraient, ce serait des mitrailleuses,
00:23:37des transpercées, et ils disent par contre
00:23:39en commission,
00:23:41alors on se frite avec une autre tendance,
00:23:43on se frite avec le RN en commission,
00:23:45dans l'hémicycle,
00:23:47mais en commission, comme on a besoin de leur vote,
00:23:49on les caresse plutôt dans le sens du poil.
00:23:51On n'est pas dupes.
00:23:53On n'est pas dupes, on n'est pas les perros de l'année,
00:23:55mais moi je préfère quand les gens,
00:23:57quitte à faire ce tutoie, même si ça peut choquer,
00:23:59se tapent dans les mains ou se serrent la main
00:24:01plutôt que de ceux qui font des chiffoumi
00:24:03ou qui font limite semblant de mettre un coup de boule
00:24:05à un député.
00:24:07Ils voyagent ensemble,
00:24:09dans le cadre des groupes d'amitié,
00:24:11il y a tous les représentants
00:24:13de tous les partis politiques,
00:24:15on prend l'avion, on va dans le même hôtel,
00:24:17il y a des rapports humains si vous voulez.
00:24:19Bon, écoutez,
00:24:21en fait je suis quand même content de vous avoir soumis
00:24:23à cette séquence parce que ça vous fait parler.
00:24:25C'était juste une petite intro pour pas les budgets,
00:24:27pour pas les gros sous, parce que mine de rien,
00:24:29on est quand même dans une situation un peu difficile,
00:24:31on va parler de l'héritage,
00:24:33il s'est exprimé l'ancien ministre des comptes publics,
00:24:35à qui la faute ?
00:24:37A qui la faute ?
00:24:41Ce qui s'est passé, c'est qu'à la fin de l'année dernière,
00:24:43nous avons eu un trou dans les recettes
00:24:45très important, de plus de 20 milliards d'euros,
00:24:47avec des erreurs de prévision
00:24:49qu'on a reconnues, vous savez depuis la crise,
00:24:51les modèles, notamment à Bercy,
00:24:53sont extrêmement perturbés,
00:24:55ils ont beaucoup de mal à évaluer les recettes.
00:24:57Si tu tombais de 20 milliards, c'est quand même considérable.
00:24:59La marge est énorme.
00:25:01Je le reconnais bien volontiers,
00:25:03on a dit, sur tous les prélèvements obligatoires,
00:25:05un problème sur l'impôt sur les sociétés,
00:25:07donc cet écart de 20 milliards d'euros,
00:25:09quand il a été effectivement sûr et constaté,
00:25:11ce que nous avons fait avec Bruno Le Maire,
00:25:13nous avons activé des freins d'urgence.
00:25:17Réaction ?
00:25:19Ça vous fait sourire.
00:25:21Oui, en fait, c'est la thèse de la grosse boulette.
00:25:23Elle est énorme.
00:25:25Elle est énorme.
00:25:27Elle nous coûte un peu cher, la boulette.
00:25:29Ce à quoi on assiste là,
00:25:31c'est le début de la défense de Bruno Le Maire.
00:25:33Il doit nous apporter une réponse.
00:25:35Il y a une commission d'enquête à l'Assemblée nationale
00:25:37sur cette disparition
00:25:39d'au moins 50 milliards
00:25:41par rapport aux prévisions.
00:25:43La tentation naturelle,
00:25:45Bruno Le Maire étant
00:25:47retiré de la politique,
00:25:49se livrant à des activités
00:25:51de professora, je crois,
00:25:53en Suisse, c'est de lui mettre sur le dos.
00:25:55C'est quoi la phrase ?
00:25:57Le temps des réalités ?
00:25:59Il y a des amis ici
00:26:01et il ne se laissera pas
00:26:03utiliser comme bouc émissaire.
00:26:05Georges ?
00:26:07Écoutez, moi, je considère
00:26:09que cette affaire
00:26:11est particulièrement grave.
00:26:13Cette commission d'enquête
00:26:15va certainement
00:26:17aboutir à des révélations
00:26:19parce qu'il y a eu,
00:26:21semble-t-il,
00:26:23semble-t-il,
00:26:25des dissimulations,
00:26:27c'est la raison de cette commission d'enquête,
00:26:29sur les vrais comptes.
00:26:31Et donc, quand je lis dans
00:26:33le Parisien,
00:26:35qu'il y aurait eu déjà une concertation
00:26:37entre Bruno Le Maire
00:26:39et l'Élysée,
00:26:41peut-être à l'échec scolaire, peut-être encore plus haut,
00:26:43en perspective des futures
00:26:45auditions. Ça m'inquiète beaucoup
00:26:47parce que ça n'est pas conforme,
00:26:49si vous voulez, au respect d'une procédure
00:26:51d'une commission d'enquête parlementaire.
00:26:53Et donc, nous allons assister et nous verrons
00:26:55ce que fera notamment le président de cette commission
00:26:57d'enquête, qui est M. Coquerel,
00:26:59puisque c'est la commission permanente qui s'érige
00:27:01en commission d'enquête.
00:27:03Est-ce qu'ils iront au bon endroit ?
00:27:05Et je me suis, je vais vous livrer
00:27:07ma réflexion, posé la question
00:27:09est-ce qu'éventuellement, puisque c'est
00:27:11l'Élysée qui est quand même
00:27:13visée quelque part,
00:27:15est-ce qu'une commission d'enquête parlementaire
00:27:17française, je ne parle pas des États-Unis,
00:27:19a la possibilité
00:27:21de recueillir
00:27:23l'audition du président de la République ?
00:27:25Vous me posez cette question. J'ai vérifié
00:27:27l'article 67.
00:27:29Attendez, je peux finir.
00:27:31C'est du teasing de la part de Julie.
00:27:33Elle est bien d'impatience, vous comprenez.
00:27:35Elle est juste à vos côtés.
00:27:37J'y arrive. L'article 67
00:27:39de la Constitution
00:27:41dit que le chef de l'État
00:27:43ne peut être auditionné par
00:27:45aucune autorité administrative
00:27:47ou juridiction.
00:27:49Que je sache, une commission d'enquête
00:27:51parlementaire n'est pas une juridiction
00:27:53et n'est pas une autorité administrative.
00:27:55Donc, de mon point de vue,
00:27:57à la lecture que je fais de la Constitution,
00:27:59rien n'interdit
00:28:01une commission d'enquête, effectivement,
00:28:03sauf que, comme vous le savez,
00:28:05il y a un autre texte de la Constitution
00:28:07qui interdit, en fait,
00:28:09le président de la République d'entrer
00:28:11dans les enceintes parlementaires
00:28:13sauf en congrès à Versailles.
00:28:15C'est-à-dire qu'il est interdit au président de la République
00:28:17de venir physiquement à l'Assemblée nationale,
00:28:19par exemple. C'est pour ça qu'il fait lire des messages
00:28:21à la tribune, puisqu'il ne peut pas venir.
00:28:23Mais vous pouvez très bien imaginer
00:28:25qu'une commission d'enquête se déplace
00:28:27avec l'accord du chef de l'État
00:28:29à l'Élysée ou dans un endroit nôtre.
00:28:31Parce que je pense qu'on ne pourra pas éviter
00:28:33d'avoir une explication.
00:28:35C'est pas comme dans l'affaire Benalla.
00:28:37Dans l'affaire Benalla, qu'ils viennent me chercher.
00:28:39Qu'ils viennent me chercher.
00:28:41Je suis au-dessus de tout.
00:28:43Et je ne contarde à personne.
00:28:45On est dans un régime
00:28:47aussi parlementaire.
00:28:49Et le Parlement a un rôle essentiel.
00:28:51C'est le contrôle de l'exécutif.
00:28:53En tant que citoyen,
00:28:55je voudrais vraiment savoir
00:28:57ce qu'il s'est passé. Est-ce qu'on a vraiment découvert ça du jour au lendemain ?
00:28:59Il manque 50 milliards dans la caisse.
00:29:01Je pense que vous n'êtes pas le seul à vouloir savoir.
00:29:03Je pense que tous les Français veulent savoir.
00:29:05L'addition est salée.
00:29:07Ça a son importance, évidemment, ce maquillage des comptes.
00:29:09Mais déjà, on ne l'a pas découvert avant-hier.
00:29:11La Cour des comptes dénonce
00:29:13la manipulation des chiffres par Bercy
00:29:15depuis déjà un ou deux ans.
00:29:17Avec évidemment une surévaluation de la croissance
00:29:19mais qui n'est pas accidentelle, qui est tout à fait intentionnelle.
00:29:21Parce qu'en surévaluant la croissance,
00:29:23on peut surévaluer les recettes
00:29:25et donc augmenter les dépenses.
00:29:27Or, vous avez remarqué que le quinquennat
00:29:29et les élections d'Emmanuel Macron, elles ne tiennent que sur ça.
00:29:31Sur le fait qu'il a alimenté
00:29:33l'économie avec des subventions publiques.
00:29:35Il l'a fait au moment du Covid.
00:29:37Il l'a fait tenir l'économie sur ça.
00:29:39On voit aujourd'hui des entreprises zombies
00:29:41qui vont faire faillite parce qu'elles ont énormément de dettes
00:29:43à rembourser et on voit que les défaillances d'entreprises
00:29:45se multiplient. Il a continué ses aides-là
00:29:47avec l'Ukraine, avec l'inflation
00:29:49et toutes ses conséquences.
00:29:51Donc, il a eu une extrêmement
00:29:53mauvaise gestion des deniers publics
00:29:55et ça ne date pas de l'année dernière.
00:29:57Moi, je conteste même sur le fond ce qui est dit
00:29:59en l'occurrence par Thomas Cazeneuve.
00:30:01Voilà, je ne sais pas quoi vous dire
00:30:03aujourd'hui. J'espère que Michel Barnier
00:30:05va remettre de l'ordre dans les comptes.
00:30:07Il ne le fera pas avec l'assentiment de tous les députés
00:30:09puisque chacun, évidemment, a ses intérêts
00:30:11et son électorat aménagé.
00:30:13Mais je pense que là, ça devient urgent.
00:30:15Le responsable, pour moi,
00:30:17il est d'abord Emmanuel Macron.
00:30:19Philippe, dernier mot.
00:30:21Une boulette à 20 milliards, comme le disait Judith,
00:30:23c'est énorme. C'est une boulette de la taille de la planète Terre,
00:30:25schématiquement.
00:30:27Mais ce qu'il y a quand même d'extraordinaire,
00:30:29c'est que cette boulette est faite par des gens
00:30:31qui se disaient, Bruno Le Maire
00:30:33ou encore Gilles Le Gendre,
00:30:35que l'intelligence avait été un handicap
00:30:37pour leur carrière politique,
00:30:39ça c'est Bruno Le Maire, ou que peut-être
00:30:41que les gens de Renaissance,
00:30:43c'était En Marche à l'époque,
00:30:45s'étaient exprimés de manière trop intelligente
00:30:47pour que les Français comprennent.
00:30:49On a déjà une certitude, vu l'écart,
00:30:51on peut être certains
00:30:53qu'ils sont incompétents.
00:30:55Mais, attendez,
00:30:57un écart comme ça dans une entreprise,
00:30:59un DAF, un directeur administratif et financier,
00:31:01il s'en rend compte et il met les aérofreins.
00:31:03Je pense que c'est un choix
00:31:05et que c'est demandé par Macron.
00:31:07Le cabinet de Bruno Le Maire, je pense, est très compétent.
00:31:09Ils sont incompétents, ça c'est déjà une certitude.
00:31:11Mais certains disent que la dissolution
00:31:13avait lieu parce que le budget
00:31:15était infaisable vu l'ampleur des comptes.
00:31:17Auquel cas, ça voudrait dire
00:31:19qu'ils sont aussi malhonnêtes. Mais je rassure tout le monde,
00:31:21on peut être à la fois incompétent et malhonnête.
00:31:23Et on accueille
00:31:25quelqu'un de très compétent,
00:31:27quelqu'un de très compétent,
00:31:29de très honnête,
00:31:31de très compétent.
00:31:33– Réda Abélage, porte-parole Unité Ville de France.
00:31:35Vous allez bien Réda ? – Merci pour l'invitation.
00:31:37– Je vous en prie, merci. On a beaucoup de sujets à évoquer ensemble.
00:31:39On reviendra peut-être sur
00:31:41cette alerte enlèvement,
00:31:43comment ça marche, etc.
00:31:45Et puis on parlera de Marseille
00:31:47en deuxième heure,
00:31:49avec des reportages très précis
00:31:51et Marseille qui se fait
00:31:53un peu taper sur les doigts par la Cour des comptes.
00:31:55Mais là on va aller à d'axe,
00:31:57puisqu'on parle de Marseille,
00:31:59et de ses trafics.
00:32:01Mais on voit qu'une ville comme Dax,
00:32:03qui est plutôt tranquille,
00:32:05on peut dire ça, n'est-ce pas ?
00:32:07L'homme du sud-ouest que vous êtes,
00:32:09c'est une ville plutôt tranquille.
00:32:11Certains habitants n'ont plus se casser,
00:32:13parce qu'évidemment les dealers ont envahi un quartier.
00:32:15On voit tout cela avec Antoine Esteve et on en parle.
00:32:17Et vous allez voir, pour notre équipe,
00:32:19ce n'est pas facile d'effectuer le reportage, même à Dax.
00:32:21– Que minutes après notre arrivée,
00:32:23un guetteur fait le tour de notre voiture
00:32:25et nous fait comprendre que le territoire est gardé.
00:32:27Autour de nous, une poignée d'immeubles.
00:32:29Les habitants du quartier confient
00:32:31que les délinquants qui les menacent au quotidien
00:32:33se comptent sur les doigts d'une main.
00:32:35– Il y a des personnes qui ne disent rien.
00:32:37– Il y a la vente de drogue, c'est hallucinant.
00:32:39– C'est un petit groupe,
00:32:41qu'il y a dans le quartier.
00:32:43Après je pense qu'il y a des mules.
00:32:45– Il y a beaucoup de mules.
00:32:47Outrages, menaces, dégradations,
00:32:49ces quelques jeunes qui font peur à la population
00:32:51entretiennent un réseau de petits points de deal.
00:32:53Beaucoup d'habitants se cachent
00:32:55et n'osent pas appeler la police.
00:32:57– Il y a peut-être beaucoup de laissés-aller, non ?
00:32:59Il n'y a pas qu'à Dax.
00:33:01Le cours d'Axe, on le voit sur les petites villes,
00:33:03mais ce qui se passe dans les plus grandes villes,
00:33:05c'est pareil.
00:33:07– Il y a tellement d'argent à se faire.
00:33:09Je pense que c'est comme tout.
00:33:11La drogue, ça rapporte tellement.
00:33:13C'est plus évident à faire ça que d'aller travailler
00:33:15à un supermarché pour le SMIC.
00:33:17– La police a frappé très fort la semaine dernière dans le quartier.
00:33:19Quatre jeunes ont été interpellés.
00:33:21– Tous les policiers de Dax s'y sont employés.
00:33:23C'est une belle opération policière
00:33:25avec un résultat important.
00:33:27C'est occuper le terrain,
00:33:29écouter ce que nous dit la population,
00:33:31ce qu'a à nous dire la population
00:33:33sur les personnes qui commettent ces infractions.
00:33:35– Les policiers ne contestent pas
00:33:37l'efficacité de ces opérations.
00:33:39En revanche, ils dénoncent un manque de patrouille au quotidien.
00:33:41– Les effectifs de bois publics
00:33:43sont en réelle baisse constante.
00:33:45Ce n'est pas énorme,
00:33:47mais on en perd un petit peu tous les ans,
00:33:49notamment avec des départs en retraite
00:33:51qui ne sont pas remplacés.
00:33:53– Avec ces arrestations à Dax,
00:33:55les policiers ont découvert des armes de quatrième catégorie,
00:33:57des motocross, un kilo de cannabis
00:33:59et une grosse somme d'argent liquide.
00:34:01– Toujours la même chose,
00:34:03les effectifs en baisse et conséquence,
00:34:05les trafics se développent, les dealers s'installent.
00:34:07– Exactement. – Même dans les petites villes.
00:34:09– Exactement, il y a plusieurs facteurs
00:34:11qui font qu'aujourd'hui c'est très difficile pour nous.
00:34:13Je sais que souvent, les gens me le font remarquer
00:34:15dans la rue ou dans les réseaux sociaux.
00:34:17Ils me disent oui, vous parlez de moyens, moyens, moyens,
00:34:19je suis désolé, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus ?
00:34:21Comme l'a dit mon collègue, oui, il y a des départs,
00:34:23il y a beaucoup de départs en retraite.
00:34:25Sachant qu'en région parisienne, on est bloqué,
00:34:27beaucoup de circonscriptions et d'unités sont encore bloquées
00:34:29à 10% par an.
00:34:31Donc en fait, avant vous aviez des collègues
00:34:33qui voulaient retourner en province,
00:34:35aujourd'hui ils sont dans l'incapacité de le faire
00:34:37et du coup en province vous avez des collègues
00:34:39qui partent en retraite et qui ne sont pas remplacés.
00:34:41Et donc c'est un travail qui est difficile.
00:34:43Après, que ce soit Dax, Paris…
00:34:45– On évoquait Cholet l'autre jour sur ce plateau.
00:34:47– 55 000 habitants.
00:34:49– En fait, c'est toute la France, tout simplement,
00:34:51c'est que face à l'hyperviolence,
00:34:53face au développement du trafic de stupéfiants,
00:34:57parce qu'il s'étend, il va de Marseille à Paris,
00:34:59on a vu à Rennes cette intervention,
00:35:01vous voyez, je parle comme un policier,
00:35:03cette attaque, pardon,
00:35:05cette attaque qui a duré quasiment une heure,
00:35:07où vous avez un temps pour arriver sur place
00:35:09qui est long, parce que vous êtes en sous-effectif
00:35:11et que vous devez faire face à des individus
00:35:13qui sont armés d'armes de guerre.
00:35:15Et qui peuvent tirer en rafale sur des forces de l'ordre
00:35:17et qui n'hésitent pas à s'en prendre aux forces de l'ordre
00:35:19comme on l'a vu sur les images qui ont été diffusées
00:35:21sur vos chaînes sur Marseille.
00:35:23Donc oui, c'est vrai que c'est un problème de moyens.
00:35:27Aujourd'hui, on voudrait des policiers partout.
00:35:29Est-ce qu'un jour on pourra le faire ?
00:35:31Je ne sais pas, moi, je ne peux pas vous répondre malheureusement.
00:35:33Et c'est vrai que même nous,
00:35:35on en parlera peut-être tout à l'heure,
00:35:37même nous en région parisienne,
00:35:39on est en sous-effectif,
00:35:41puisque la direction qui gère l'ensemble
00:35:43des commissariats de Paris et de la Petite Couronne,
00:35:45l'effectif, il n'a jamais été aussi bas en 20 ans.
00:35:47Jamais été aussi bas en 20 ans.
00:35:49Alors si la Cour des Comptes
00:35:51met le nez dedans aussi,
00:35:53vous verrez qu'elle donnera ses conclusions.
00:35:55On en parlera de la Cour des Comptes avec Marseille
00:35:57et puis vous évoquiez Rennes,
00:35:59et on l'a vu, les policiers municipaux
00:36:01ont manifesté pour être également armés.
00:36:03Mais là, ils sortent un refus catégorique
00:36:05à la mer de Rennes,
00:36:07j'allais dire la mer de Nantes.
00:36:09Si je puis me permettre,
00:36:11c'est une des solutions aujourd'hui
00:36:13pour faire face à la recrudescence
00:36:15entre les réservistes,
00:36:17les gendarmes bien sûr, puisqu'on travaille ensemble,
00:36:19et puis la police municipale.
00:36:21On a besoin de la police municipale,
00:36:23parce qu'aujourd'hui, il faut revoir non seulement
00:36:25augmenter les effectifs, mais il faut aussi voir
00:36:27l'aspect missionnel. C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:36:29pour moi, un policier n'a absolument rien à faire
00:36:31sur une gare d'hôpital.
00:36:33On l'a vu sur l'affaire Palmade,
00:36:35j'aime bien donner cet exemple-là,
00:36:37avec l'hôpital du Kremlin-Bicette,
00:36:39quatre effectifs qui devaient surveiller le mis en cause,
00:36:41et puis vous aviez une patrouille
00:36:43qui devait passer sa journée autour de l'hôpital
00:36:45pour que les médias ne puissent pas s'introduire
00:36:47et qu'il n'y ait pas de débordement.
00:36:49Et du coup, à côté de ça,
00:36:51vous avez une circonscription avec à peu près
00:36:53120 000 habitants qui doit être gérée
00:36:55par cette même police secours,
00:36:57mais on ne peut pas être partout.
00:36:59Et donc c'est là que sur l'aspect missionnel,
00:37:01il y a certaines missions, les bateaux pavés,
00:37:03les tapages, il y a plein de missions comme ça
00:37:05qu'on devrait aujourd'hui, à mon sens,
00:37:07que nous, policiers, on ne devrait plus faire.
00:37:09À un moment, il faut une priorité.
00:37:11Il y a une demande des Français,
00:37:13au niveau de la délinquance.
00:37:15Aujourd'hui, nous, on veut le faire,
00:37:17mais on ne nous donne pas le moyen de le faire.
00:37:19Et je ne vais pas parler de la justice
00:37:21parce qu'on a vu une réponse PNA qui est plus ferme,
00:37:23on l'a vu encore, sur deux affaires,
00:37:25cette fameuse OQTF sur Bobigny.
00:37:27Si vous vous mettez à disposition de la justice,
00:37:29vous, policiers, vous vous interpellez,
00:37:31vous roulez par terre...
00:37:33– Au péril des vies de vos collègues,
00:37:35vous avez un bateau d'une vingtaine de centimètres
00:37:37et qui ont sauvé la vie de gens dans le bus,
00:37:39qui ont sauvé aussi leur vie,
00:37:41et au final, quand vous vous mettez à disposition,
00:37:43il n'est pas poursuivi pénalement.
00:37:45– Quel message on envoie ?
00:37:47– À la limite, je veux dire, si.
00:37:49On a l'impression d'être des pansements
00:37:51sur des jambes de bois.
00:37:53Parce qu'en fait, ça se trouve, dans deux mois,
00:37:55cet individu-là, il va être dehors.
00:37:57– On peut prendre le pari, si vous voulez.
00:37:59On a la réponse, non ?
00:38:01Je pense qu'on a tous la réponse autour de cette table,
00:38:03plus ou moins. Je crois qu'on ne prend pas
00:38:05beaucoup de risques, Georges.
00:38:07– Non, mais c'est pour ça qu'il y a d'autres solutions.
00:38:09Parce que vous vous demandez, à juste titre,
00:38:11plus d'effectifs, plus de présence sur le terrain, etc.
00:38:15Mais après, on rentre dans ce qu'on appelle,
00:38:17vous savez, le teneau des Danaïdes.
00:38:19Vous pouvez le remplir tant que vous voulez.
00:38:21Finalement, vous ne réglerez rien tant que,
00:38:23et vous l'avez dit, vous n'aurez pas
00:38:25une réponse pénale adaptée à ces nouvelles criminalités.
00:38:31C'est ainsi. Vous pouvez mettre tout le bleu
00:38:33que vous voulez sur le terrain,
00:38:35si au bout du compte, après tous les efforts,
00:38:37tout le monde se souvient du film Back North,
00:38:39au péril de leur vie,
00:38:41vous interpellez des individus qui sont relâchés,
00:38:45eh bien, ça n'aura pas de fin, cette histoire.
00:38:48Donc, on a un point sensible, un point faillible,
00:38:52c'est celui de la réponse pénale.
00:38:54Et vos syndicats ont demandé un observatoire
00:38:56de la réponse pénale, je ne sais pas où ça en est,
00:38:59ça répond à votre attente.
00:39:01Mais c'est tout l'enjeu, il n'est pas Place Beauvau,
00:39:04il est Place Vendôme.
00:39:06Et je crains fort, malheureusement,
00:39:08que ce duo atypique ne soit pas...
00:39:12On a le sentiment qu'il y en a un qui va là,
00:39:14et l'autre qui va là.
00:39:16Et à un moment donné, ce serait bien qu'il y ait
00:39:18une espèce de convergence, mais on ne la sent pas.
00:39:20Il y a évidemment ça, mais vous me corrigerez
00:39:22si je me trompe, mais beaucoup de vos collègues
00:39:24me disent qu'il y a aussi un problème
00:39:26administratif de procédures qui fait que
00:39:28dans la police, comme dans l'hôpital,
00:39:30comme ailleurs,
00:39:32les forces qui devraient être occupées
00:39:34sur le terrain
00:39:36à agir remplissent beaucoup trop de paperas,
00:39:38consacrent une partie trop importante
00:39:40de leur temps, c'est un tiers.
00:39:42Il y a tellement de problèmes,
00:39:44à chaque fois on généralise pour faire
00:39:46plaisir aux médias, pour faire plaisir
00:39:48aux Français, pour donner un visage
00:39:50à la réponse.
00:39:52Mais au final, comme je le disais tout à l'heure,
00:39:54vous soulignez bien,
00:39:56je vous donne un exemple, vous interpellez, vous faites une garde à vue.
00:39:58Je vais parler de mon domaine,
00:40:00l'île de France. Vous interpellez,
00:40:02vous mettez en garde à vue. Si vous n'avez pas de médecin
00:40:04de l'unité médico-judiciaire,
00:40:06le garde à vue, il veut voir un médecin,
00:40:08vous êtes obligé. C'est son droit,
00:40:10on est dans un état de droit, il faut qu'il voit un médecin.
00:40:12Le problème, c'est que, alors je vais
00:40:14encore prendre le Val-de-Marne,
00:40:16on n'a plus de médecin qui se déplace.
00:40:18Il faut qu'on l'emmène, nous, à l'hôpital.
00:40:20Donc ça veut dire que vous n'avez plus
00:40:22de patrouille sur une ville
00:40:24de 80 000 habitants, tout simplement.
00:40:26Donc, comme vous le dites, ça fait partie un peu
00:40:28des missions
00:40:30qu'on ne devrait même plus avoir, en fait.
00:40:32Je vais vous donner la parole tout à l'heure,
00:40:34parce qu'on va parler de Marseille. Vous aurez l'occasion
00:40:36de revenir sur les propos tenus par
00:40:38Réda Bélage, évidemment.
00:40:40Marseille, ses trafics, et puis vous verrez
00:40:42un reportage très intéressant de
00:40:44notre correspondante Stéphanie Rouiquier,
00:40:46qui a rencontré un dealer
00:40:48repenti, qui témoigne,
00:40:50qui raconte également
00:40:52le système, pourquoi il a plongé,
00:40:54etc., etc. On a beaucoup de choses
00:40:56à voir. Je voudrais également que vous nous expliquiez,
00:40:58puisqu'il y a une alerte à enlèvement, on parlera de cela,
00:41:00comment ça fonctionne, etc.,
00:41:02puisqu'il y a une alerte à enlèvement qui a été
00:41:04lancée depuis ce matin.
00:41:06Et puis, on parlera également de cet élu
00:41:08LFI de Nantes,
00:41:10qui a été
00:41:12pris en flagrant délit
00:41:14de prise de stupéfiants.
00:41:16Et ça commence à faire réagir, alors on verra.
00:41:18Ça commence à faire beaucoup, surtout à LFI.
00:41:20Ça commence à faire beaucoup, alors ça se passe du côté de Nantes,
00:41:22je vous le dis. Ça réagit beaucoup,
00:41:24Bruno Rotailleau a réagi,
00:41:26Laurence Garnier, évidemment, nouvelle ministre,
00:41:28a réagi, et puis vous verrez les soutiens.
00:41:30S'en est une rousseau, là,
00:41:32ça va vous faire réagir, je pense. J'en suis
00:41:34persuadé. Je regarde Georges,
00:41:36je regarde Judith, je regarde...
00:41:38Il y avait longtemps...
00:41:40Restez avec nous, parce qu'on a beaucoup de choses
00:41:42à évoquer, nous sommes ensemble, jusqu'à
00:41:4414h, à tout de suite.
00:41:48Il est 13h,
00:41:50merci de nous accueillir, bon appétit, évidemment,
00:41:52si vous êtes à table, c'est important, c'est déjà
00:41:54la deuxième partie de notre émission, je vous
00:41:56représente notre équipe du mardi, dans
00:41:58quelques instants, mais tout de suite, le sommaire
00:42:00de cette deuxième partie, un programme très, très, très
00:42:02riche, vous allez le voir. Pour débuter,
00:42:04on ira à Marseille, oui, on ira à Marseille
00:42:06encore, on en a parlé hier. Marseille,
00:42:08dépassée par la criminalité, c'est
00:42:10l'une des conclusions du dernier rapport de la Cour
00:42:12des comptes, sur le plan Marseille en grand.
00:42:14Marseille, on va vous proposer un reportage
00:42:16exclusif, réalisé par Stéphanie
00:42:18Rouquier, notre correspondante.
00:42:20Elle a rencontré un ancien dealer,
00:42:22il nous explique comment s'organiser
00:42:24trafic et les tentations pour les plus jeunes.
00:42:26On fera réagir notamment
00:42:28René Dabellage, qui est notre invité
00:42:30dans ce Midi News. Puisque l'on parle de drogue,
00:42:32cette affaire, je vous le dis,
00:42:34qui commence à faire beaucoup de bruit,
00:42:36c'est cet élu LFI de
00:42:38Loire-Aquantique, Andy Carbra, tel est
00:42:40son nom, qui était pris en flacon d'élit d'achat
00:42:42de stupéfiants, c'était le 17 octobre
00:42:44dernier. Il s'en est expliqué
00:42:46après avoir reconnu les faits, vous le verrez,
00:42:48plusieurs personnalités de gauche ont apporté
00:42:50leur soutien aux députés âgés de 34 ans
00:42:52comme par exemple Sandrine Rousseau.
00:42:54On va vous raconter tout ça,
00:42:56elle n'est pas la seule. Et puis on terminera
00:42:58en évoquant la situation des victimes du 7 octobre.
00:43:00Ce nouveau drame, elle avait
00:43:0222 ans, elle s'appelait
00:43:04Shirelle, elle avait survécu aux attaques du
00:43:06Hamas au cours du Festival Nova,
00:43:08elle a mis fin à ses jours, elle avait sombré
00:43:10en dépression, sa famille en veut beaucoup,
00:43:12le gouvernement israélien, on vous en parle évidemment.
00:43:14Voilà pour notre sommaire, tout de suite
00:43:16on fait un nouveau tour de l'information
00:43:18avec Audrey Berto que je re-salue
00:43:20à 13h01 et 38 secondes
00:43:22très précisément. Re-bonjour Thierry,
00:43:24bonjour à tous. Les députés ont
00:43:26entamé hier soir l'examen du projet
00:43:28de budget 2025 qui prévoit 60
00:43:30milliards d'économies. Sébastien
00:43:32Chenu, député RN du Nord,
00:43:34a été interrogé ce midi par nos équipes au sujet
00:43:36des retraites des Français. Écoutez-le.
00:43:39Moi je ne sais pas ce que c'est que les
00:43:41petites retraites et j'ai comme l'impression
00:43:43qu'on ne voit pas les choses de la même façon avec la
00:43:45Macronie en ce qui concerne
00:43:47la définition
00:43:49d'une petite retraite. Je ne suis pas sûr qu'à mes yeux
00:43:51une petite retraite se soit vue de la même façon
00:43:53par la Macronie. Donc je pense que non,
00:43:55c'est une ligne rouge, nous l'avons déjà dit,
00:43:57la désindexation des retraites des Français,
00:43:59le report de l'augmentation des retraites
00:44:01des Français est une ligne rouge
00:44:03et nous invitons le gouvernement
00:44:05avec une certaine fermeté
00:44:07à revoir sa copie de ce côté-là.
00:44:09Et depuis ce matin, vous l'avez
00:44:11remarqué, une alerte enlèvement
00:44:13est diffusée chaque 30 minutes sur notre
00:44:15antenne. Un nourrisson de 17 jours
00:44:17a été enlevé en Seine-Saint-Denis
00:44:19dans une maternité. Notre
00:44:21journaliste poli-justice Marie-Victoire
00:44:23Dieudonné se trouve devant cet hôpital.
00:44:25Santiago,
00:44:27un nouveau-né de 17 jours
00:44:29a été enlevé dans la nuit dans cette maternité
00:44:31d'Aulnay-sous-Bois. La police
00:44:33nationale a diffusé une alerte
00:44:35d'enlèvement. Le nouveau-né a les cheveux
00:44:37blonds. Il porte un haut marron
00:44:39et un pyjama blanc en velours.
00:44:41Le ministère précise que le nourrisson
00:44:43étant prématuré, une prise
00:44:45en charge médicale constante
00:44:47est indispensable. Les enquêteurs
00:44:49ont fouillé le domicile de ses parents
00:44:51principaux suspects. Ils restent
00:44:53pour l'instant introuvables. Ils avaient
00:44:55été filmés par les caméras de vidéo
00:44:57surveillance de la maternité,
00:44:59quittant l'établissement un sac à la main.
00:45:01Les enquêteurs soupçonnent les parents
00:45:03d'y avoir dissimulé le bébé.
00:45:05Le dispositif alerte-enlèvement
00:45:07a été mis en place pour permettre
00:45:09la mobilisation de la population
00:45:11dans la recherche de l'enfant
00:45:13et de son ravisseur. Quatre critères doivent
00:45:15être réunis. L'enlèvement
00:45:17et non seulement la disparition
00:45:19doivent être avérés. La victime doit être
00:45:21un mineur. Sa vie ou son
00:45:23intégrité physique doivent être menacées
00:45:25et le procureur doit également disposer
00:45:27de suffisamment d'informations
00:45:29permettant la localisation de l'enfant.
00:45:31A savoir, le dispositif a été déclenché
00:45:33une trentaine de fois en France depuis son lancement.
00:45:35Un député La France Assoumise
00:45:37pris en flagrant délit
00:45:39d'achat de stupéfiants.
00:45:41Le député LFI de Loire-Atlantique,
00:45:43Andy Kerbra, reconnaît son addiction
00:45:45aux drogues de synthèse. Il explique
00:45:47avoir des problèmes personnels et
00:45:49des fragilités psychologiques. Il a également annoncé
00:45:51entamer un protocole de soins.
00:45:53Le ministre de l'Intérieur
00:45:55a réagi sur X.
00:45:57Bruno Retailleau est intransigeant, vous le voyez.
00:45:59Andy Kerbra doit tirer les conséquences
00:46:01de ses actes.
00:46:03Dans le reste de l'actualité,
00:46:05les agriculteurs qui maintiennent la pression.
00:46:07200 panneaux ont été déposés
00:46:09par 200 agriculteurs hier soir
00:46:11devant la préfecture de La Riège.
00:46:13Les panneaux avaient été retirés la semaine
00:46:15dernière. Écoutez le président
00:46:17de la FDSA de La Riège.
00:46:21On fait 70, 90 heures
00:46:23par semaine et on n'arrive plus
00:46:25à se sortir les mies.
00:46:27On nourrit le peuple
00:46:29et on n'arrive plus à vivre nous-mêmes.
00:46:31Il va falloir faire quelque chose.
00:46:33Ça suffit.
00:46:35Les attaques de Lina auront lieu vendredi
00:46:37dans son village, dans la plus stricte intimité.
00:46:39Son corps a été retrouvé
00:46:41mercredi dernier, près de 13 mois
00:46:43après la disparition de l'adolescente.
00:46:45L'autopsie du corps de l'adolescente
00:46:47a été réalisée. Les enquêteurs attendent
00:46:49d'en connaître les résultats.
00:46:51Voilà Thierry pour l'essentiel.
00:46:53Merci, à tout à l'heure dans 30 minutes.
00:46:55Allez, à tout à l'heure.
00:46:57Je vous présente mon équipe du mardi.
00:46:59Depuis une heure,
00:47:01Julie de Vintroba, Georges Fenech,
00:47:03Philippe David, Mickaël Sadoun et
00:47:05Réda Bélage, porte-parole unité
00:47:07Île-de-France. On va commencer avec vous
00:47:09Réda, sur cette alerte enlèvement
00:47:11qu'on vous diffuse non-stop
00:47:13depuis ce matin sur notre antenne.
00:47:15Santiago, un nouveau nez de 17 jours
00:47:17qui a été enlevé. Quelles sont les
00:47:19dernières informations dont vous disposez ?
00:47:21Expliquez-nous un peu le système.
00:47:23Je vais faire le journaliste.
00:47:27Mes collègues sont intervenus hier
00:47:29aux alentours de 23h
00:47:31dans ce fameux hôpital
00:47:33d'Aunay-sous-Bois. Ils ont été
00:47:35avisés par le pédiatre
00:47:37qu'un enfant aurait été enlevé
00:47:39et que la situation était
00:47:41très grave car
00:47:43son état, en tout cas
00:47:45comme il est prématuré,
00:47:47nécessite une médicalisation
00:47:49et donc les heures
00:47:51sont comptées. On a tous les effectifs
00:47:53de police qui sont sur le coup. On a été aidés
00:47:55hier soir via la brigade judiciaire
00:47:57de nuit qui sont les officiers de police judiciaire
00:47:59de permanence de nuit sur les
00:48:01lieux d'habitation
00:48:03des personnes et on a commencé
00:48:05notre enquête. Bien sûr, ils n'étaient pas sur place
00:48:07et puis du coup, depuis hier soir,
00:48:09on recherche activement
00:48:11les auteurs présumés.
00:48:13On a procédé à des interpellations
00:48:15tout à l'heure mais
00:48:17de personnes qui seraient éventuellement liées
00:48:19avec cette affaire puisque
00:48:21nous, dans ce cas-là, il y a
00:48:23plusieurs...
00:48:25On vérifie les vidéosurveillances
00:48:27si on peut, on fait la géologue
00:48:29des téléphones portables et puis
00:48:31bien sûr, l'enquête de voisinage ou
00:48:33les proches, voir s'il y avait une préméditation
00:48:35ou si c'est un acte spontané
00:48:37qui sont deux choses différentes quand même
00:48:39et qui aggravent ou pas la chose
00:48:41mais bon, notre priorité aujourd'hui maintenant
00:48:43c'est de trouver en lien avec les gendarmes
00:48:45grâce à l'alerte enlèvement et aussi
00:48:47avec l'aide des citoyens justement
00:48:49c'est le but et l'aide des médias
00:48:51pour le coup aussi puisque c'est une convention
00:48:53qui est signée, la mise en place
00:48:55de ce dispositif est une convention qui est signée
00:48:57entre le ministère de la Justice, les médias
00:48:59et puis des associations
00:49:01de Vicky, enfin divers partenaires
00:49:03ce qui nous permet à nous de
00:49:05mettre en place ce qu'on appelle un plan de quadrillage
00:49:07pour l'instant sur
00:49:09l'île de France, sur la Seine-Saint-Denis
00:49:11et sur Onnes-sous-Bois pour essayer de
00:49:13retrouver rapidement...
00:49:15Comme vous le dites, c'est un prématuré
00:49:17donc il est urgent, urgent, urgent
00:49:19d'apporter tous les témoignages en plus
00:49:21Oui, exactement. Georges.
00:49:23Pour compléter, cette procédure a été
00:49:25mise en oeuvre sous le ministère de
00:49:27Nicole Gage qui était secrétaire
00:49:29d'Etat à la Justice, le ministre c'était
00:49:31M. Perven en 2006
00:49:33C'est une procédure absolument remarquable
00:49:35qui a donné jusqu'à aujourd'hui des résultats
00:49:37vraiment très élevés puisque c'est
00:49:39quasiment du 100%
00:49:41On a sur 28 appels
00:49:43alertes d'enlèvement, 27 ont été retrouvés
00:49:45vivants, c'est pour vous dire l'efficacité
00:49:47de cette procédure
00:49:49ça dure 3 heures
00:49:51ça dure 3 heures toutes les
00:49:5315 ou 30 minutes, donc pendant
00:49:553 heures, la convention
00:49:57nous lie avec le ministère de la Justice
00:49:59c'est une demande qui est faite par le procureur
00:50:01de la République qui vérifie
00:50:03ces 4 critères qui ont été
00:50:05rappelés par notre journaliste
00:50:07mineurs, dangers réels
00:50:09enlèvements et ensuite
00:50:11on consulte le ministère de la Justice
00:50:13qui donne son aval définitif
00:50:15et c'est ainsi qu'on a pu sauver
00:50:17incontestablement un nombre de vies
00:50:19d'enfants incroyables, donc il faut se visiter
00:50:21et là dans ce cas d'espèce, il y a une urgence
00:50:23particulière, comme vous l'avez rappelé
00:50:25compte tenu du problème de santé
00:50:27de l'enfant. Merci pour
00:50:29ces précisions, allez direction
00:50:31Marseille, on vous en a parlé
00:50:33hier avec Thomas Bonnet
00:50:35la police marseillaise qui est littéralement
00:50:37dépassée par la criminalité
00:50:39et c'est l'une des conclusions
00:50:41du dernier rapport de
00:50:43la Cour des comptes sur le plan
00:50:45Marseille en grand, on va en parler avec
00:50:47mes invités dans quelques instants, mais on fait le point
00:50:49avec Mickaël Dos Santos
00:50:51constat alarmant, Marseille
00:50:53compte moins de policiers qu'il y a
00:50:557 ans, l'an dernier, il n'était
00:50:57que 4064, soit
00:50:59une baisse de 4%
00:51:01un chiffre néanmoins reparti à la hausse
00:51:03depuis 2021 et le lancement
00:51:05du plan Marseille en grand
00:51:07l'effort pour la plupart des agents sortis
00:51:09d'école reste insuffisant pour combler
00:51:11les départs à la retraite et les demandes
00:51:13d'affectation dans d'autres villes
00:51:15Marseille est moins attractive à cause des problèmes
00:51:17de logement et aux difficultés
00:51:19liées aux conditions de travail
00:51:21en témoigne l'explosion des jours d'arrêt
00:51:23maladie, en 2023
00:51:25ils ont été multipliés par 4
00:51:27dans les rangs de la police aux frontières
00:51:29la lutte contre le trafic de drogue, elle
00:51:31porte ses fruits, depuis 2020
00:51:3340% des points de deal
00:51:35ont été démantelés et des têtes
00:51:37de réseau ont été interpellées
00:51:39à noter tout de même que le taux
00:51:41d'élucidation des narcomicides a été
00:51:43divisé par 2 entre 2022
00:51:45et 2021, un combat
00:51:47contre les dealers qui impacte d'autres
00:51:49missions, l'an dernier, les
00:51:51effectifs de police secours ne se
00:51:53sont déplacés que pour environ la moitié
00:51:55des appels au 17, autre point noir
00:51:57la vidéo surveillance, seuls
00:51:5990 des 500 caméras prévues pour
00:52:01juin dernier ont été installées dans la
00:52:03FOCN. Pourtant il me
00:52:05semble qu'Emmanuel Macron avait
00:52:07fait de Marseille sa priorité, non ?
00:52:09Oui, alors après
00:52:11on est victime un peu
00:52:13de politiques précédentes aussi, il y a
00:52:15beaucoup de départs à la retraite qui n'ont pas été remplacés
00:52:17aujourd'hui on est un peu, on commence un peu
00:52:19à revenir à niveau, oui il y a eu
00:52:21du recrutement, oui monsieur Darmanin
00:52:23a promis sa promesse de
00:52:25a tenu sa promesse pardon de 300
00:52:27effectifs en plus, mais entre temps
00:52:29chaque année vous avez
00:52:31des départs en retraite, comme l'a dit
00:52:33votre journaliste, vous avez beaucoup de sorties d'école
00:52:35est-ce qu'aujourd'hui
00:52:37il ne faudrait pas
00:52:39débloquer les viviers, nous, sur nous, parce que
00:52:41la plupart des gens qui viennent en région parisienne
00:52:43en fait on passe normalement, on passe toujours par Paris
00:52:45Paris c'est la formation, c'est là qu'on apprend
00:52:47le boulot, alors c'est pas parce que je suis
00:52:49parisien que je dis ça, mais on apprend le boulot ici
00:52:51on apprend les procédures ici parce qu'on a beau
00:52:53c'est le départ, c'est la région
00:52:55l'île de France, la plus criminogène de France
00:52:57et après, là au bout d'un certain
00:52:59nombre d'années, on part
00:53:01sur Marseille, on part sur Bordeaux, sur d'autres villes
00:53:03le problème qu'on a aujourd'hui c'est qu'on contingente
00:53:05de plus en plus
00:53:07les policiers franciliens et du coup
00:53:09vous avez moins d'effectifs qui
00:53:11peuvent partir sur la province et du coup
00:53:13ça expose plus nos collègues
00:53:15et du coup vous êtes aussi obligés
00:53:17dans le cadre de ce plan là qui est plutôt positif
00:53:19parce que vous faites quand même un geste
00:53:21pour résorber les problématiques
00:53:23vous avez des effectifs qui arrivent, mais le problème
00:53:25c'est que les effectifs, ils font que
00:53:27au fur et à mesure, remplacer les effectifs qui partent
00:53:29et en plus, vous avez une augmentation
00:53:31des homicides
00:53:33on a vu l'année dernière, ça a été vraiment un
00:53:35carnage avec le nombre de morts suite à des homicides
00:53:37ou des tentatives d'homicides
00:53:39mais c'est toujours la même chose, c'est-à-dire
00:53:41c'est une adaptation
00:53:43à l'ultra-violence et aujourd'hui
00:53:45on n'arrive plus vraiment à suivre et comme vous l'avez
00:53:47dit sur la fin du reportage
00:53:49je parlais tout à l'heure de l'aspect
00:53:51missionnel, les polices secours
00:53:53ne peuvent plus aller sur l'émission de polices secours
00:53:55pourquoi ? Parce que la lutte
00:53:57contre le trafic de stupéfiants
00:53:59demande tellement de présence
00:54:01elle sollicite tellement les services judiciaires
00:54:03également et en plus de cette loi publique
00:54:05qu'on arrive
00:54:07au bout du bout.
00:54:09Michael, Philippe, je suis engagé
00:54:11à vous donner la parole sur le sujet
00:54:13et je vous le dis juste après.
00:54:15Non, moi ce que je veux dire
00:54:17rejoint un petit peu le sujet qu'on traitait tout à l'heure
00:54:19sur le trafic de drogue, c'est que pour moi
00:54:21la réponse adéquate
00:54:23n'est pas la multiplication des effectifs policiers
00:54:25sur le terrain, c'est en ça que je rejoins totalement
00:54:27ce qu'a dit Georges tout à l'heure.
00:54:29Pourquoi ? Parce que évidemment
00:54:31quand il y a du bleu sur le terrain, ça a la vertu de rassurer
00:54:33les habitants. C'est un point positif.
00:54:35Mais on l'a vu
00:54:37au moment de l'opération Place Net, quand les policiers
00:54:39sont sur le terrain, le trafic se gère
00:54:41sur les réseaux sociaux, les trafiquants restent
00:54:43chez eux et le trafic se gère via Snapchat
00:54:45WhatsApp, Instagram, etc.
00:54:47Pour moi, alors évidemment
00:54:49il y a toujours des besoins
00:54:51de la part de la population et même des édiles locaux
00:54:53qui demandent toujours plus de policiers à Marseille.
00:54:55Mais en effet, c'est le teneau des Danaïdes.
00:54:57Évidemment qu'il y a aussi un problème de pauvreté à Marseille.
00:54:59Évidemment qu'il y a un problème de logement, ça a été noté
00:55:01par le rapport Nicole en 2015, avec
00:55:03un nombre de logements insalubres incroyable.
00:55:05Mais le vrai sujet, le nœud
00:55:07du problème pour moi, c'est le traitement
00:55:09judiciaire quand même, c'est-à-dire
00:55:11l'utilisation de la prison, donc évidemment
00:55:13la construction de places parce qu'il y a une sur-occupation
00:55:15des places de prison et que
00:55:17on a une mauvaise utilisation de la prison,
00:55:19on devrait faire des peines plus courtes,
00:55:21notamment pour les plus jeunes qui deviennent
00:55:23de plus en plus en trop, en fait, dans le dispositif
00:55:25des trafics de drogue.
00:55:27Mais en plus de ça, des sanctions
00:55:29punitives, protectrices vis-à-vis
00:55:31de la société, une certaine
00:55:33dépolitisation, je dirais, de la justice.
00:55:35Pour moi, le centre du problème, c'est la justice.
00:55:37Ça n'est pas la police.
00:55:39Les policiers, je pense qu'ils font déjà un travail
00:55:41suffisant et conséquent.
00:55:43Mais rappelons-nous, vous l'avez rappelé
00:55:45Thierry, c'était
00:55:47la priorité d'Emmanuel Macron à Marseille.
00:55:49Peut-être pas uniquement
00:55:51parce qu'il est supporter de l'OM,
00:55:53mais il y est allé combien de fois en disant
00:55:55je vais mettre des milliards.
00:55:57Rappelez-vous quand même l'argent qui a été
00:55:59donné à Marseille.
00:56:01C'est des annonces. C'est comme les
00:56:03effectifs policiers.
00:56:05Je crois que trois jours après sa dernière visite, il y avait
00:56:07règlement de compte. C'est ça.
00:56:09Vous faites une opération de communication,
00:56:11on vire tous les dealers, on vire tout le monde,
00:56:13il y va en bras de chemise, il roule un peu
00:56:15les mécaniques en disant vous allez voir ce que vous allez voir,
00:56:17on va remettre de l'ordre, les dealers c'est fini.
00:56:19Et vous le dites trois jours après,
00:56:21mais même pas trois heures après
00:56:23quand il est parti et que les caméras sont parties,
00:56:25terminez, les voyous reçoivent le pouvoir.
00:56:27Vous pouvez mettre dix fois plus de policiers
00:56:29si la justice ne tape pas
00:56:31dix fois plus vite, dix fois plus fort, dix fois plus
00:56:33longtemps, ça ne sert strictement
00:56:35à rien. Et on est dans l'annonce
00:56:37permanente. Vous savez, je vais prendre
00:56:39l'autre extrême de la France, l'île, vous connaissez
00:56:41le proverbe d'Ushtimie, gros diseux,
00:56:43petit faiseux.
00:56:45Excusez-moi, je ne suis pas, alors si je peux me permettre,
00:56:47je ne suis pas trop d'accord, je pense que
00:56:49oui, la réponse pénale,
00:56:51oui, la réponse pénale à 100%,
00:56:53c'est ce qu'attendent les collègues. Mais la présence
00:56:55policière, ça change tout. Moi, j'ai connu la police de proximité.
00:56:57Oui, mais parce qu'on dit qu'on ne peut pas
00:56:59résoudre par la présence. Non, je suis désolé,
00:57:01quand vous arrivez à point de deal et que vous êtes 6, 7, 8
00:57:03fonctionnaires, les gars, ils ne vont pas dealer devant vous.
00:57:05Ils vont se déplacer.
00:57:07En fait, de manière pérenne,
00:57:09je ne parle pas des opérations
00:57:11en place naine, je ne vous contredit pas.
00:57:13Je parle sur le
00:57:15long terme, aujourd'hui,
00:57:17la présence policière, l'allègement des procédures,
00:57:19la réponse pénale,
00:57:21les peines courtes, mais la présence policière,
00:57:23c'est, on est obligé de passer par là.
00:57:25Judith. Oui, il me
00:57:27semble aussi qu'il y a une dimension qui n'est pas
00:57:29assez prise en compte,
00:57:31c'est l'écosystème, le fait qu'un
00:57:33dealer, ça fait vivre sa famille.
00:57:35Dans la plupart des cas.
00:57:37Et ça, on le voit, et non seulement on le voit,
00:57:39mais ça se sait. Dans les cités,
00:57:41ne vous en faites pas, quand
00:57:43une mère de famille a
00:57:45tout d'un coup une machine à laver
00:57:47ou une vente d'un modèle
00:57:49extrêmement cher, on sait d'où vient l'argent.
00:57:51Judith, je peux vous interrompre ?
00:57:53Je vous en prie. Parce que c'est quasiment le lancement
00:57:55du reportage, évidemment,
00:57:57puisque Stéphanie Awouki a rencontré
00:57:59un ancien dealer, et ça corrobore
00:58:01ce que vous venez de dire. Regardez.
00:58:03Dans 3 ans,
00:58:05il a fait partie d'un réseau à la
00:58:07Cité de la Paternelle, à Marseille.
00:58:09Agé aujourd'hui de 30 ans,
00:58:11Karim a occupé tous les postes,
00:58:13appâté par l'argent facile.
00:58:15Je trafiquais, je faisais
00:58:17de tout.
00:58:19Combien vous gagnez par jour ?
00:58:21Entre
00:58:23200 et 500.
00:58:25Parce qu'il fallait des sous, pour la maison.
00:58:27Jamais d'armes que...
00:58:29On est en famille, nous, quand on travaille.
00:58:31Après, c'est parti en couille.
00:58:33En 2020, il a été
00:58:35arrêté et condamné à 3 ans
00:58:37de prison. A sa sortie,
00:58:39il a décidé de se ranger,
00:58:41apeuré par les violences actuelles.
00:58:43Avant, c'était pas combien d'ans ?
00:58:45Avant, les gens, ils avaient...
00:58:47Avant, ils n'avaient pas la guerre.
00:58:49C'est pas des fous dans leur tête.
00:58:51Ils sont devenus fous, les gens.
00:58:53Maintenant, on travaille normal, c'est mieux.
00:58:55Ils vous font peur, les jeunes, maintenant ?
00:58:57Ouais. Franchement, ouais.
00:58:59Ils n'ont plus
00:59:01leur mental comme nous.
00:59:03Ils sont vite
00:59:05influencés.
00:59:07Ils tuent pour rien.
00:59:09Avec les interventions régulières des forces
00:59:11de l'ordre, les réseaux ont disparu
00:59:13de la cité de la Paternelle depuis plus
00:59:15d'un an. Mais les habitants
00:59:17voient régulièrement des trafiquants
00:59:19tenter de se réinstaller dans le quartier.
00:59:21Vous voyez, Judith, pourquoi je vous ai interrompu ?
00:59:23Parce qu'évidemment, ça
00:59:25corrobore tout à fait. On comprend la
00:59:27Paternelle. Ce qui est intéressant, c'est qu'il dit que
00:59:29les temps ont changé. C'est plus pareil.
00:59:31Aussi.
00:59:33Entre le moment où il travaille et
00:59:35c'est beaucoup plus violent, etc.
00:59:37On a vu aussi que la délinquance
00:59:39était de plus en plus jeune, donc de moins
00:59:41en moins consciente du danger
00:59:43et de plus en plus violente.
00:59:45Lui a retiré les wagons, mais
00:59:47une nouvelle génération, hélas,
00:59:49a pris sa place.
00:59:51Ce que je voulais juste
00:59:53dire en plus, c'est que
00:59:55s'agissant de cet écosystème,
00:59:57ça ne requiert pas
00:59:59simplement l'intervention
01:00:01des forces de l'ordre, mais aussi des systèmes
01:00:03sociaux. Les systèmes sociaux
01:00:05normalement connaissent
01:00:07le tissu dans lequel ils sont insérés,
01:00:09connaissent les gens auxquels
01:00:11ils versent des aides, puisque
01:00:13dans ce genre de quartier,
01:00:15la proportion d'aides
01:00:17par rapport aux revenus
01:00:19est extrêmement importante, et ils
01:00:21ne font pas le boulot de
01:00:23vérification. Ils vont dire qu'on n'est pas assez nombreux,
01:00:25mais en fait, il y a aussi un problème idéologique
01:00:27pour avoir mené des enquêtes.
01:00:29Vraiment, j'ai eu ce genre de témoignages.
01:00:31En gros, ces gens-là
01:00:33sont déjà dans une merde noire.
01:00:35Je ne vais pas en plus...
01:00:37Les projets d'allocation.
01:00:39On va enchaîner, parce que je vois que le temps passe
01:00:41et il y a une inquiétude riche.
01:00:43Ah oui, rapidement.
01:00:45C'est vraiment intéressant pour comprendre. Le trafic de drogue,
01:00:47il est évalué en France entre 4 et
01:00:496 milliards de chiffre d'affaires par an.
01:00:51Ça fait vivre 200 000 personnes en France.
01:00:53C'est vraiment toute une économie parallèle.
01:00:55Un poste de chouffe, c'est-à-dire celui qui
01:00:57surveille globalement les allées et venues des policiers
01:00:59et qui prévient les dealers quand
01:01:01les policiers arrivent, ça gagne jusqu'à 200 euros
01:01:03par jour pour des petits qui ont
01:01:0514 ans. Et c'est cash.
01:01:07C'est des salaires, c'est des rémunérations
01:01:09qu'ils n'auraient jamais ailleurs. Evidemment, il y a un
01:01:11problème économique derrière ça.
01:01:13On va enchaîner, parce qu'en plus, Georges
01:01:15a été député, et je suis sûr
01:01:17qu'il va réagir.
01:01:19On parle de drogue, avec cet élu
01:01:21élifi de Loire-Atlantique qui a été pris les mains
01:01:23dans le sac en flagrant délit d'achat de stupéfiants.
01:01:25On va donner son nom. Il s'agit
01:01:27d'Andy Carbra.
01:01:29Ça s'est passé il y a quelques jours, c'était le 17
01:01:31octobre au dernier. Donc, il a reconnu les faits.
01:01:33Il a reconnu les faits. Il a envoyé un communiqué
01:01:35officiel. On va découvrir
01:01:37ce communiqué.
01:01:39En gros, face à des problèmes personnels
01:01:41et des fragilités psychologiques, j'ai pu consommer
01:01:43des drogues de synthèse. Je suis
01:01:45pleinement conscient de leurs effets sur la santé et
01:01:47notamment sur la mienne. Je présente mes excuses
01:01:49à mes électrices
01:01:51et électeurs avant tout,
01:01:53ainsi qu'à mon groupe parlementaire, à mon équipe
01:01:55et à tous les militants insoumis
01:01:57et insoumises du nouveau Front Populaire.
01:01:59Je me battrai contre cette addiction.
01:02:01Il y a des réactions. Je vous les livre
01:02:03parce que ça va vous faire réagir aussi.
01:02:05Notamment à gauche,
01:02:07celle de Sandrine Rousseau.
01:02:09Ça ne va pas vous surprendre. La réaction
01:02:11de Sandrine Rousseau, qui apporte
01:02:13évidemment son soutien.
01:02:15La consommation de drogue et l'addiction sont
01:02:17un enjeu de soins, de santé psychique
01:02:19d'accompagnement. Tu es reconnue, tu es dans
01:02:21un parcours de soins. Reviens-nous en forme,
01:02:23dit-elle. Et puis,
01:02:25on peut continuer la série. Mélanie Vogel,
01:02:27c'est notre psychologiste également.
01:02:29L'usage de drogue et les addictions
01:02:31ont toujours été des enjeux de santé publique,
01:02:33des enjeux auxquels notre pays répond jusqu'à présent.
01:02:35Si mal, toujours focalisé sur la répression
01:02:37plutôt que sur l'essentiel de soins. Bon courage
01:02:39dans le chemin de soins que tu empruntes.
01:02:41Bruno Retailleau, évidemment, on l'a vu avec Audrey Bertheau,
01:02:43je ne vais pas insister. Il y a Laurence Garnier
01:02:45aussi, qui est de Nantes.
01:02:47Nouvelle secrétaire d'Etat à la
01:02:49consommation, qui dit que consommer de la drogue, ce n'est pas seulement
01:02:51détruire sa santé, c'est également
01:02:53nourrir des réseaux criminels. C'est pour ça que je
01:02:55vous soumets également cette réaction. Mais je pense
01:02:57qu'elle a tout à fait raison, par respect
01:02:59pour les Nantais qui lui ont accordé leur confiance
01:03:01et consacré toute son énergie
01:03:03à sa nécessaire guérison. André Cabras
01:03:05doit se démettre de son mandat. Réaction.
01:03:07Georges.
01:03:09Ensuite, Reda. Ensuite,
01:03:11Judith, Michael,
01:03:13Philippe. Ce n'est pas le premier parlementaire dans ce groupe
01:03:15politique qui fait parler de lui
01:03:17pour des affaires de stupéfiants, vous vous souvenez.
01:03:19Écoutez,
01:03:21moi, je ne suis pas là pour accabler qui que ce soit,
01:03:23chers collègues,
01:03:25qui a un problème
01:03:27manifestement personnel,
01:03:29problème de santé, évidemment.
01:03:31Mais la question qui se pose n'est
01:03:33plus un problème personnel ou un problème de santé,
01:03:35ça touche un représentant de la nation.
01:03:37Et là, pour faire la loi, et dans
01:03:39la mesure du possible, la faire respecter.
01:03:41Si vous-même, déjà, vous êtes en infraction
01:03:43à cette loi que vous votez,
01:03:45quel est votre crédit ?
01:03:47Quel est le crédit de la parole d'un représentant ?
01:03:49C'est ça, le vrai débat.
01:03:51Alors, vous savez comme moi que
01:03:53personne ne peut l'obliger à
01:03:55démissionner.
01:03:57Il faudrait qu'il y ait une déclaration
01:03:59de justice, d'inéligibilité, etc.
01:04:01Mais il n'y aura pas lieu. Il va
01:04:03sans doute avoir 1000 euros d'amende,
01:04:05forfaitaire, et peut-être une obligation
01:04:07de soins. Après, il lui appartient
01:04:09à lui, à son groupe politique, de savoir
01:04:11s'il doit se maintenir ou pas.
01:04:13Regardez les soutiens.
01:04:15J'aimerais, justement,
01:04:17le policier que vous êtes,
01:04:19parce qu'il alimente,
01:04:21c'est à l'arrêt son lance-garnier.
01:04:23En tant que consommateur, etc., il alimente.
01:04:25C'est le combat que vous menez tous les jours.
01:04:27Sur les réseaux sociaux, mais le premier
01:04:29qui alimente, c'est le consommateur.
01:04:31Oui, c'est ce que je suis en train de vous dire.
01:04:33Là, on ne parle pas
01:04:35du cannabis,
01:04:37de la résine de cannabis,
01:04:39de l'herbe de cannabis. On parle
01:04:41de drogues de synthèse.
01:04:43Les faits sont graves.
01:04:45On achète sur la voie publique.
01:04:47Vous savez, nous, la LFI,
01:04:49en général, ils nous en mettent
01:04:51plein la tête.
01:04:53Ils adorent creuser et attiser la haine
01:04:55contre la police. Mais je pense
01:04:57qu'eux aussi, ils ont un devoir d'exemplarité.
01:04:59Il semble-t-il. Je le disais
01:05:01quand on était député.
01:05:03J'espère que ce n'est pas lui qui a sorti
01:05:05le slogan « La police tue ».
01:05:07Philippe et Judith, pardonnez-moi.
01:05:09Ce que je trouve extraordinaire
01:05:11dans le tweet de Sandrine Rousseau,
01:05:13que je n'ai pas pu m'empêcher de retweeter
01:05:15avec un commentaire ce matin,
01:05:17c'est que la drogue, c'est du 3-MMC.
01:05:19Je ne savais pas ce que c'était. Je suis allé me renseigner.
01:05:21C'est la drogue qu'on prend dans les soirées
01:05:23chez MSEC pour être hyper performant.
01:05:25Je savais que vous alliez intervenir.
01:05:27Je me souviens que Sandrine Rousseau
01:05:29avait poussé des cris d'orfraie en voyant
01:05:31Emmanuel Macron boire une bière cul-sec
01:05:33dans le vestiaire de l'équipe de France de rugby
01:05:35en parlant de masculinisme toxique.
01:05:37Je ne sais pas.
01:05:39Mais prendre des trucs pour booster sa libido
01:05:41et ses performances sexuelles,
01:05:43est-ce que ce n'est pas du masculinisme
01:05:45un peu plus toxique que de se boire
01:05:47une binouze avec une équipe de rugby ?
01:05:49Je vous pose la question.
01:05:51Vous voulez qu'on débatte ? Non, on ne va pas débattre.
01:05:53Pour moi, j'ai ma réponse.
01:05:55On ne va pas débattre.
01:05:57Mickaël.
01:05:59Évidemment, je suis d'accord.
01:06:01C'est juste que, pareil,
01:06:03je n'ai pas envie d'accabler quelqu'un
01:06:05qui est certainement dans un souci personnel.
01:06:07Mais ça fait quand même beaucoup pour la France insoumise.
01:06:09Entre Adrien Quatennens,
01:06:11les affaires de violences conjugales,
01:06:13les affaires de détournement de fonds de Sofia Chikirou,
01:06:15Carlos Martins Bilongo accusé de fraude fiscale,
01:06:17Hugo Prévost qui a dû démissionner
01:06:19suite à des affaires de violences sexuelles.
01:06:21Je veux dire, LFI,
01:06:23et encore une fois, on en parlait tout à l'heure en off,
01:06:25mais je pense que beaucoup de gens le pensent,
01:06:27plus on donne de leçons de morale dans la vie,
01:06:29plus, en général,
01:06:31on est sale personnellement.
01:06:33Je le pense très profondément.
01:06:35Cette gauche qui nous fait la morale
01:06:37sur tous les sujets,
01:06:39c'est-à-dire les relations hommes-femmes,
01:06:41les consommations de stupéfiants ou que sais-je,
01:06:43je pense que c'est, en général,
01:06:45la pire dans la gestion de ces relations personnelles,
01:06:47professionnelles.
01:06:49J'ai juste une petite communication
01:06:51sur les réseaux sociaux que je vous soumets
01:06:53et vous verrez pourquoi.
01:06:55C'est un petit clin d'œil à ce qu'a dit Georges.
01:06:57C'est Laurent Jacobelli.
01:06:59Je ne sais pas si vous avez vu sa communication,
01:07:01mais vous allez comprendre.
01:07:03Je croyais qu'ils étaient pour le circuit court chez LFI.
01:07:05Pourquoi ne s'étaient-ils pas fournis chez son collègue Boyard
01:07:07qui siège à quelques mètres ?
01:07:09Je n'ai pas cité son nom.
01:07:11Je lisais dans vos pensées.
01:07:13Cette émission, c'est du coups humains.
01:07:15Il l'a dit lui-même.
01:07:17Judith.
01:07:19Ce qui me frappe aussi, en plus de tout ce qu'a dit Michael,
01:07:21c'est qu'il attend de se faire prendre
01:07:23pour dire un discours
01:07:25d'une licitité parfaite
01:07:27sur son addiction,
01:07:29sur le fait qu'il a besoin d'être aidé.
01:07:31Il accuse la presse d'extrême-droite
01:07:33d'avoir amplifié ce mal.
01:07:35J'avais oublié de le dire.
01:07:37Mme Depeau,
01:07:39il voulait le dire à sa famille
01:07:41et à cause de la presse d'extrême-droite,
01:07:43sa famille ne l'a pas appris par lui.
01:07:45Il s'est écoulé plusieurs jours
01:07:47entre son arrestation et l'article
01:07:49paru dans Valeurs Actuelles.
01:07:51Cet exercice d'auto-apitoiement
01:07:53est complètement indécent
01:07:55d'autant que,
01:07:57vous le disiez,
01:07:59ça s'accompagne de leçons de morale.
01:08:01J.-L. M. Je pense que cette affaire n'est pas finie,
01:08:03me semble-t-il. Enfin, je dis ça, je ne dis rien.
01:08:05On marque une pause.
01:08:07On se retrouve dans quelques instants.
01:08:09Encore un sujet sur lequel vous allez réagir
01:08:11tous les cinq, et notamment René Dabella.
01:08:13Je vais vous amener du côté de Monte-la-Ville,
01:08:15dans les Yvelines,
01:08:17où pareil, les gens n'ont pas le bol
01:08:19parce que dans leur parking,
01:08:21ils se font piquer des choses.
01:08:23Ils ont tellement assez
01:08:25qu'ils se sont organisés.
01:08:27Il faut faire attention,
01:08:29parce qu'ils n'ont pas le droit
01:08:31de se faire justice.
01:08:33C'est important de le préciser.
01:08:35Vous allez voir le reportage
01:08:37de notre équipe.
01:08:39Nous sommes toujours en 2024
01:08:41et nous sommes toujours en France.
01:08:45Il est 13h30.
01:08:47Merci de nous accueillir chez vous.
01:08:49C'est la dernière ligne droite pour notre midi-news
01:08:51d'aujourd'hui.
01:08:53On se retrouve dans quelques instants.
01:08:55Pour un nouveau tour de l'information.
01:08:57On commence avec ce tag antisémite
01:08:59découvert sur la façade d'un cabinet médical
01:09:01dans le 11e arrondissement de Paris.
01:09:03Une inscription noire du mot Jude,
01:09:05juif en allemand, a été retrouvée samedi matin.
01:09:07Une enquête pour dégradation aggravée
01:09:09en raison de la race, de la religion
01:09:11et de l'ethnie a été ouverte.
01:09:13Le désespoir des habitants d'une résidence
01:09:15à Monte-la-Ville, dans les Yvelines.
01:09:17Depuis cinq ans, leur parking est régulièrement
01:09:19arrêté.
01:09:21La police et les bailleurs restent inactifs.
01:09:23Les voisins organisent des rondes
01:09:25dans l'espoir d'arrêter les délinquants.
01:09:27En Martinique,
01:09:29après une nouvelle nuit de violence,
01:09:31le couvre-feu a été prolongé jusqu'au 28 octobre.
01:09:33Il avait été instauré
01:09:35de minuit à 5h du matin
01:09:37sur l'ensemble du territoire.
01:09:39Plusieurs barrages ont également été installés en Martinique.
01:09:41Merci beaucoup Audrey.
01:09:43Toujours avec moi pour commenter
01:09:45cette actualité assez fournie en ce mardi.
01:09:47Philippe, on parlait de cet élu
01:09:49et les filles
01:09:51pris la main dans le sac
01:09:53dans un deal.
01:09:55Vous avez une petite information
01:09:57à nous?
01:09:59Un peu étonnante.
01:10:01Il y a eu une pétition sur Change.org
01:10:03qui demandait, je cite,
01:10:05à Urgence Chemsex,
01:10:07nous appelons le gouvernement à agir,
01:10:09et parmi les premiers signataires,
01:10:11il y avait notamment
01:10:13Andy Kierbradt, Yann Brossat,
01:10:15Collette Capdevillel,
01:10:17Marie-Pierre Delagontry, etc.
01:10:19Je viens de voir ça sur Twitter
01:10:21et ça ne manque quand même pas de sel.
01:10:23Ça me rappelle un peu le début de la cage aux folles
01:10:25quand le président du rassemblement pour l'ordre moral
01:10:27meurt dans les bras d'une prostituée mineure.
01:10:29C'est quand même un peu...
01:10:31Ou alors ce télévangéliste américain
01:10:33qui faisait les prêches les plus homophobes qui existent
01:10:35et qui s'est fait poisser par un paparazzi
01:10:37à la sortie d'un backroom.
01:10:39Ça ne peut être qu'amusant dans ces circonstances.
01:10:41On va suivre en tous les cas l'affaire
01:10:43et les réactions qui s'enchaînent évidemment.
01:10:45On va aller du côté de
01:10:47Mantes-la-Jouy, je vous le disais
01:10:49puisque depuis 5 ans...
01:10:51Mantes-la-Ville dans les Yvelines
01:10:53puisque depuis 5 ans, le parking
01:10:55de ses habitants est régulièrement visité
01:10:57par des voleurs qui n'hésitent pas à démonter.
01:10:59Ça fait sens à ce qu'on évoquait
01:11:01mon cher Philippe et ce qui est arrivé à votre fille
01:11:03du côté de Toulouse.
01:11:05Mais là, ce n'est pas à Toulouse, c'est à Mantes-la-Ville.
01:11:07On va voir le reportage de Marie-Victoire Dudonné,
01:11:09Alex Rébeau et Isabelle Piboulot.
01:11:11Ça va susciter des réactions autour de cette table.
01:11:15Dans cette résidence en apparence tranquille,
01:11:17le parking souterrain a des allures
01:11:19de casse automobile.
01:11:21A la moindre présence suspecte, pas de temps
01:11:23à perdre pour Sébastien.
01:11:25Sur le qui-vive, des locataires de l'immeuble
01:11:27l'ont alerté sur Whatsapp.
01:11:29Ils sont une dizaine à se relayer pour faire des rondes.
01:11:31On m'a enlevé les 4 pneus, les 4 jantes.
01:11:33On m'a fait des trous sur le châssis. En réparation,
01:11:35il y en a eu pour plus de 16 000 euros.
01:11:37Dans le parking, on doit en être à plus de 100 000 euros de volet.
01:11:39Un préjudice minimum atteint en seulement un an
01:11:41auquel s'ajoute le prix des franchises.
01:11:43Les malfaiteurs, eux,
01:11:45entrent ici comme dans un moulin,
01:11:47en dépit des caméras.
01:11:49Vous avez l'entrée du parking.
01:11:51Ils rentrent, ils ont le bip.
01:11:53Ils ont fracturé des voitures qui avaient les bips
01:11:55à l'intérieur des véhicules.
01:11:57Ça va faire peut-être deux mois qu'on fait les rondes.
01:11:59On a vu une seule fois la BAC.
01:12:01On se sent un peu seul.
01:12:03Les résidents sont excédés.
01:12:05Leur détermination surpasse désormais la peur.
01:12:07On a des lasers, des matraques, des grenailles.
01:12:09S'il faut en aller jusqu'aux mains, on y va.
01:12:11On a plusieurs véhicules dans lesquels on se cache.
01:12:13Notre objectif, c'est de leur barrer la route
01:12:15qu'ils ne puissent pas repartir.
01:12:17Une volonté de se faire justice
01:12:19qui pourrait virer au drame.
01:12:21Le voisinage dénonce un climat d'insécurité.
01:12:23On n'a pas trop envie d'y rester.
01:12:25Dès que c'est possible, on partira.
01:12:27Les plaintes n'ont pas porté leurs fruits.
01:12:29Solicités, les bailleurs n'ont pas souhaité nous répondre.
01:12:33Réda a réaction.
01:12:35On le répète, c'est important de le dire.
01:12:39Ce n'est pas aux habitants de faire justice.
01:12:41Surtout pas.
01:12:43Je ne vais pas lancer un appel,
01:12:45mais ce n'est pas aux habitants de se faire appel.
01:12:47On peut comprendre leur exaspération.
01:12:49Quand vous êtes témoin d'un flagrant délit,
01:12:51toute personne est autorisée à l'interpeller.
01:12:55Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
01:12:57la société française a changé.
01:12:59Avant, un rouletier ou un voleur d'équipement
01:13:01ne venaient pas armés.
01:13:03On constate de plus en plus que les mecs
01:13:05sont armés de couteaux ou d'armes de poing.
01:13:07Donc si les gens veulent,
01:13:09il faudra qu'ils en tirent les responsabilités.
01:13:11Maintenant, de notre côté à nous,
01:13:13il faut savoir que 90% de ces actes
01:13:15sont opérés la nuit.
01:13:17La nuit, c'est le moment
01:13:19où on a la population policière
01:13:21la plus basse.
01:13:23On a un manque d'effectifs la nuit.
01:13:25Je suis désolé.
01:13:27On n'aurait pas dû les grainer depuis le début de cette émission.
01:13:29On parle de Mantes-la-Ville,
01:13:31c'est immense.
01:13:33Encore, c'est couvert par la police et la gendarmerie.
01:13:35On a tellement de travail
01:13:37que c'est difficile de pouvoir
01:13:39interpeller tout le monde et de pouvoir
01:13:41surtout sécuriser les habitants.
01:13:43Après, pour l'enquête,
01:13:45on va voir s'il y avait des caméras.
01:13:47Là, on voit qu'ils sont armés.
01:13:49Ils ont un taser, des matraques,
01:13:51ils sont prêts à en découdre.
01:13:53Ce n'est vraiment pas la solution.
01:13:55On l'a vu il y a quelques mois.
01:13:57On parlait beaucoup d'home-jacking.
01:13:59Il y a eu une affaire sur Paris
01:14:01où un propriétaire a vu un individu
01:14:03qui finalement était un livreur
01:14:05mais pensait que c'était un cambrioleur.
01:14:07Il lui a mis deux coups de couteau.
01:14:09L'individu était entre la ville et l'hôpital.
01:14:11On comprend l'exaspération.
01:14:13Il risque gros, ces habitants,
01:14:15si jamais ils font justice.
01:14:17La loi autorise
01:14:19la légitime défense
01:14:21mais n'autorise pas l'auto-défense.
01:14:23L'auto-défense n'est pas autorisée
01:14:25par la loi.
01:14:27La simple et bonne raison,
01:14:29c'est qu'on ne se fait pas justice
01:14:31soi-même et qu'en plus,
01:14:33ça présente des dangers réels
01:14:35pour ceux qui vont dans des parkings
01:14:37avec des armes, des tasers.
01:14:39La solution existe.
01:14:41La police ne peut pas être partout
01:14:43dans tous les parkings.
01:14:45C'est une responsabilité du bailleur.
01:14:47La sécurité d'un immeuble,
01:14:49que ce soit un immeuble HLMO,
01:14:51c'est la responsabilité du bailleur
01:14:53qui fait appel à des sociétés
01:14:55qui font un travail remarquable,
01:14:57qui sont des professionnels,
01:14:59qui sont formés à cela
01:15:01et puis la vidéo-surveillance.
01:15:03Au-delà de ça, vous ne pouvez pas
01:15:05imaginer une société aujourd'hui
01:15:07où on aurait des milices dans la rue,
01:15:09des milices privées,
01:15:11pour se protéger de ceci ou de cela.
01:15:13Ce serait le Far West véritablement
01:15:15et personne ne peut le souhaiter.
01:15:17J'ai vécu à Bordeaux il y a assez longtemps
01:15:19et c'est vrai qu'on se faisait souvent
01:15:21casser les voitures.
01:15:23Je l'ai fait la troisième ou quatrième fois
01:15:25et là j'ai vu un type débarquer
01:15:27avec un adolescent, comme ça.
01:15:29Il l'avait chopé, mais vraiment pas,
01:15:31par le col.
01:15:33Il l'avait amené au commissariat
01:15:35et il m'a brûlé la polytasse.
01:15:37Il a tenté de me piquer ma bagnole.
01:15:39Je vous l'emmène directement.
01:15:41Ça m'avait marqué.
01:15:43Ce n'est pas une solution non plus.
01:15:45Vous savez traditionnellement,
01:15:47dans la conception de l'état moderne
01:15:49je dirais obésien,
01:15:51de Thomas Hobbes,
01:15:53l'État, le Léviathan,
01:15:55est censé protéger l'individu
01:15:57en échange de sa capacité à nuire.
01:15:59Globalement, on ne se rend pas justice
01:16:01parce qu'on fait confiance à l'État
01:16:03pour nous rendre justice.
01:16:05Mais qu'est-ce qu'on fait quand on fait plus confiance à l'État ?
01:16:07Ce qui est de plus en plus le cas aujourd'hui.
01:16:09Qu'est-ce qu'on fait ? Je le dis sincèrement.
01:16:11Les gens s'arment de plus en plus.
01:16:13Les gens s'entraînent de plus en plus.
01:16:15Il y a une augmentation des stands de tir.
01:16:17C'est une tendance qui augmente dans la société.
01:16:19C'est la violence de la société qui est en train de pousser
01:16:21comme une mauvaise herbe
01:16:23parce que l'État n'est plus capable d'utiliser de la violence.
01:16:25Et il y a une vraie question civilisationnelle
01:16:27derrière ça. Pourquoi est-ce que l'Occident
01:16:29refuse d'utiliser la violence ?
01:16:31Pourquoi est-ce que nous avons perdu ce concept de violence légitime ?
01:16:33Moi, je pense qu'on devrait être
01:16:35beaucoup plus durs, beaucoup plus répressifs,
01:16:37qu'on devrait beaucoup plus utiliser la violence.
01:16:39C'est mal vu de dire ça, mais je le pense.
01:16:41Parce que si on ne fait pas ça,
01:16:43ce seront les gens qui utiliseront la violence
01:16:45et dans ce cas-là, elle ne sera absolument pas maîtrisable.
01:16:47– Ce qu'on voit, c'est arrivé à la voiture de ma fille,
01:16:49il y a 11 ans, je vous ai même montré la photo,
01:16:51sur commande, dans une rue à Toulouse,
01:16:53un quartier calme, on lui a démonté le coffre,
01:16:55je l'ai porté plainte à la police,
01:16:57on m'a expliqué qu'il avait fait,
01:16:59je ne peux pas le dire pour ne pas qu'on ait d'ennuis avec l'ARCOM,
01:17:01d'accord ?
01:17:03Moi, ça m'est arrivé, des voisins dans une résidence
01:17:05que suis à Toulouse, un matin, elle arrive,
01:17:07je vais dire la marque de la voiture, elle avait une Clio Baccarat
01:17:09qui avait des très belles jantes, le matin,
01:17:11elle a retrouvé sa voiture sur des parpaings,
01:17:13il n'y avait plus de jantes, moi, on m'a fracturé ma voiture,
01:17:15je ne sais pas combien de fois,
01:17:17mais la question que j'avais posée aux policiers,
01:17:19en allant porter plainte,
01:17:21ceux qui ont piqué le coffre de ma fille,
01:17:23si on les arrête, ils vont en prison ?
01:17:25On me dit mais vous rigolez, ils n'iront jamais en prison,
01:17:27pourquoi se gêner ?
01:17:29Ils peuvent tout faire sans avoir la moindre sanction,
01:17:31autant ne pas se gêner.
01:17:33– Allez, on va enchaîner,
01:17:35parce qu'il y a deux sujets sur lesquels
01:17:37Jamouet vous fait réagir,
01:17:39c'est encore une fois la prise de position
01:17:41de Othmane Nascroux, on le voit beaucoup,
01:17:43on l'entend beaucoup, il était l'invité
01:17:45de notre ami Olivier de Carenfleuil dimanche,
01:17:47moi je l'ai interviewé la semaine d'avant,
01:17:49il est un peu sur tous les fronts,
01:17:51avec des prises de position et beaucoup de courage.
01:17:53– Pas trop, il a raison,
01:17:55ce n'est pas de la gesticulation.
01:17:57– Non, et je trouve que pour l'avoir interviewé
01:17:59assez longuement, il dit des choses,
01:18:01il a envie de faire et c'est important
01:18:03de le souligner, parce que parfois
01:18:05on est très critique vis-à-vis de nos hommes politiques
01:18:07et je trouve qu'il s'affirme,
01:18:09et écoutez ce qu'il a déclaré
01:18:11chez nos amis de Public Sénat,
01:18:13on réagit rapidement et ensuite
01:18:15on terminera avec Emmanuel Aliyoua
01:18:17qui est représentant officiel du protocole
01:18:19israélien 6C,
01:18:21et je voulais terminer
01:18:23cette émission avec Emmanuel, je vous dirai pourquoi.
01:18:25Mais d'abord, Othmane Nascroux.
01:18:27– Ça veut dire par exemple
01:18:29que nous allons passer d'une obligation
01:18:31de moyens à une obligation de résultats
01:18:33en matière de maîtrise de la langue française.
01:18:35Jusque-là, il y avait une obligation
01:18:37d'assister à un certain nombre de cours de français,
01:18:39désormais il y aura un examen pour nous assurer
01:18:41que la personne maîtrise
01:18:43effectivement un niveau de français suffisant.
01:18:45– Que prévoyait Gérald Darmanin dans sa loi ?
01:18:47– Nous le mettons en œuvre et nous allons accélérer
01:18:49la mise en œuvre qui est prévue,
01:18:51j'ai souhaité avancer.
01:18:53– Ça veut dire que ce n'est toujours pas mis en œuvre aujourd'hui ?
01:18:55– Au moment où je vous parle, la loi n'est pas encore totalement mise en œuvre,
01:18:57nous sommes en train de travailler à sa mise en œuvre rapide.
01:18:59– Et il l'avait dit son entretien également,
01:19:01plus d'exigences pour…
01:19:03– Ça a déjà été voté, je partage tout à fait votre enthousiasme
01:19:07pour Antoine Massereau,
01:19:09mais ça a déjà été voté.
01:19:11Or, dans les faits,
01:19:13qu'est-ce qu'on constate ?
01:19:15En matière de regroupement familial,
01:19:17notamment les exigences d'adhésion aux valeurs de la République,
01:19:19notamment l'égalité homme-femme
01:19:21et de maîtrise du français,
01:19:23sont quasi inexistantes s'agissant des conjoints
01:19:27et complètement inexistantes s'agissant des enfants.
01:19:31– Bien sûr.
01:19:33– Moi je veux bien qu'on refasse une loi,
01:19:35mais qu'est-ce qui dit qu'elle sera mieux appliquée, je ne sais pas.
01:19:37– Et en gros, en substance,
01:19:39ce qu'il faut retenir, c'est que pour accueillir mieux,
01:19:41il faut accueillir moins.
01:19:43– Ah oui, mais ça c'est sûr et certain, ça il faut travailler dessus.
01:19:45Je note par ailleurs,
01:19:47parce que pour un peu clarifier les choses,
01:19:49ce n'est pas toujours les immigrés
01:19:51qui maîtrisent le moins le français qui posent le plus de problèmes.
01:19:53Les immigrés qui ont le plus de problèmes
01:19:55avec la maîtrise du français sont les immigrés asiatiques.
01:19:57Selon l'INSEE, c'est environ 60 à 70 %
01:19:59qui ne maîtrisent pas le français,
01:20:01ni à l'écrit ni à l'oral.
01:20:03En général, il n'y a pas de problème avec cette immigration-là.
01:20:05– Et ils sont très bien intégrés.
01:20:07– C'est deux problèmes bien distincts,
01:20:09mais de manière générale, il faut réduire à l'immigration,
01:20:11évidemment les capacités d'accueillir.
01:20:13Je ne parle pas tellement économiquement,
01:20:15c'est que la France n'est plus assez certaine d'elle
01:20:17et assez sûre de ses valeurs et de son modèle de société
01:20:19pour le transmettre naturellement
01:20:21et qu'il infuse dans la société.
01:20:23Donc à partir du moment où ça devient du cas par cas,
01:20:25on doit dire à chaque personne qui entre sur le territoire,
01:20:27tu dois agir comme ça, tu dois te comporter selon telle valeur,
01:20:29ça devient beaucoup plus difficile.
01:20:31– Michael, est-ce que tu es d'accord pour ?
01:20:33Parce que vous avez une partie
01:20:35de la population d'origine étrangère en France
01:20:37qui se dit non, non, moi je conteste totalement
01:20:39l'égalité des femmes, c'est pas mon truc.
01:20:41– Évidemment.
01:20:43– Je conteste totalement qu'on ait le droit
01:20:45de faire l'amour avec des gens du même sexe.
01:20:47– Bien sûr, bien sûr.
01:20:49– Et qui le revendique ?
01:20:51Là, il faut mettre le marché en main.
01:20:53Vous êtes ici, vous devez le considérer.
01:20:55Il y a aussi des sondages de l'IFOP sur la perception
01:20:57de la laïcité par les musulmans de France
01:20:59qui ne sont pas tous des étrangers ou des immigrés.
01:21:01Dans la population musulmane en France,
01:21:03il y a 45% à 50% qui sont nés français,
01:21:07le reste qui sont soit étrangers,
01:21:09soit naturalisés au cours de leur vie.
01:21:11– Mais comment, sur ceux qui arrivent ?
01:21:13– Mais ils ont une perception de la laïcité.
01:21:15– Voilà d'autres sociétés, si vous n'êtes pas d'accord, ne venez pas.
01:21:17– Je suis d'accord, mais ça demande pour moi
01:21:19plus de fermeté de la part de la France,
01:21:21parce qu'il ne faut pas non plus trop en vouloir
01:21:23une société qui a fait table rase de son passé
01:21:25et qui dit, si vous n'avez rien à nous donner,
01:21:27nous apporterons quelque chose à ce pays.
01:21:29Donc moi, je veux que ce soit la France qui se reconstruise,
01:21:31et c'est sa mission à elle.
01:21:33– Allez, je vois qu'on termine cette émission,
01:21:35je vous l'ai dit, avec une histoire bouleversante.
01:21:39C'est cette jeune fille rescapée du 7 octobre
01:21:43qui se prénommait Chirène,
01:21:45et elle a mis fin à ses jours.
01:21:49Elle était en dépression, un suicide
01:21:51qui soulève un grand nombre de questions
01:21:53sur la gestion du traumatisme des survivants,
01:21:55et l'absence de soutien également que dénoncent
01:21:59les membres de sa famille.
01:22:01On va écouter Lisbeth Kemoun,
01:22:03notre correspondante permanente en Israël,
01:22:05et puis on sera avec Emmanuel Alioa,
01:22:07qui est très touché évidemment par ce qui s'est produit.
01:22:13– Ça continue qu'il y ait d'autres suicides,
01:22:15et il faut comprendre que normalement
01:22:17il y a un contrat tacite entre l'État
01:22:19et les citoyens israéliens.
01:22:21L'État est censé les protéger, s'occuper de leur sécurité,
01:22:23et déjà avec le 7 octobre il y avait un vrai problème,
01:22:25mais simplement l'État n'avait prévu au départ
01:22:27que des soldats souffrant de stress post-traumatique.
01:22:31Et aujourd'hui il y a beaucoup de civils,
01:22:33et il va falloir des réformes,
01:22:35il va falloir faire autrement, trouver plus de praticiens,
01:22:37changer l'administratif,
01:22:39permettre aux gens de guérir,
01:22:41c'est une question épineuse,
01:22:43et il y a plusieurs associations qui essayent de s'en occuper.
01:22:45Malheureusement souvent on attend pour faire des réformes
01:22:47que ce soit très grave.
01:22:49L'armée a fait la réforme au moment où il y avait un soldat
01:22:51qui s'était immolé par le feu,
01:22:53et sans doute que le suicide de Shirelle
01:22:55va réveiller les choses.
01:22:57Même aux États-Unis, on le sait Romain,
01:22:59il y a beaucoup de soldats et de vétérans
01:23:01qui se suicident, et souvent l'État
01:23:03essaye de cacher cette réalité.
01:23:05Il va falloir qu'Israël regarde cette réalité en face,
01:23:07et fasse un véritable changement
01:23:09pour prendre en charge tous ces gens-là.
01:23:13Bonjour Emmanuelle, à l'UOA.
01:23:15Merci d'avoir accepté mon invitation.
01:23:17Je rappelle que vous êtes la représentante officielle
01:23:19du protocole israélien 6C,
01:23:21et ce nouveau drame vous touche au plus près évidemment.
01:23:23Bonjour, merci de me recevoir.
01:23:25Oui évidemment que ce drame touche,
01:23:27mais ça fait plusieurs mois que ce drame touche.
01:23:29C'est la première fois
01:23:31qu'il est médiatisé,
01:23:33mais on sait malheureusement que dès novembre,
01:23:35des survivants avaient commencé à se suicider.
01:23:39Et comment réagissez-vous
01:23:41à cette réaction évidemment de la famille ?
01:23:43Et Lise le disait,
01:23:45on dénonce un manque de soutien
01:23:47du gouvernement
01:23:49de Benjamin Netanyahou.
01:23:51Alors,
01:23:53ce qu'a dit Lise est absolument juste
01:23:55dans toutes ses dimensions.
01:23:57Ce qui est certain, c'est que le soutien existe.
01:23:59Il existe aussi bien du point de vue
01:24:01du ministère de la Santé israélien,
01:24:03que du point de vue des associations
01:24:05qui font un boulot fantastique.
01:24:09Ils ont pris en main la question
01:24:11du trauma, en particulier
01:24:13pour les civils, puisque ce dont on parle
01:24:15c'est le PTSD, le trouble de stress post-trauma,
01:24:17qui est un trouble mental,
01:24:19qui est un trouble
01:24:21dont souffrent aujourd'hui, on estime,
01:24:23entre 30 000 voire
01:24:25500 000 Israéliens.
01:24:27Et le représentant de l'OMS
01:24:29l'avait déjà indiqué dès novembre 2023
01:24:31qu'il fallait s'attendre
01:24:33à un tsunami, et le tsunami est là.
01:24:35Donc, le système de santé
01:24:37complètement à revoir à grande échelle,
01:24:39c'est certain.
01:24:41Que l'État d'Israël ne fasse rien,
01:24:43c'est faux, mais c'est insuffisant
01:24:45parce qu'on est face à
01:24:47une ampleur inégalée
01:24:49de troubles de stress post-trauma.
01:24:51Et c'est d'autant plus important
01:24:53qu'on mette en place un dispositif
01:24:55qui soit à grande échelle,
01:24:57parce que non seulement nous avons
01:24:59la vague de cette génération-là
01:25:01qui est touchée de plein fouet, mais on sait
01:25:03que cette maladie, le trouble de stress post-trauma,
01:25:05peut se transmettre jusqu'à trois générations,
01:25:07comme ça a été le cas pour les survivants
01:25:09de la Shoah, et que très probablement,
01:25:11alors qu'on n'avait pas encore fini
01:25:13des reviviscences et de la transmission
01:25:15des traumas liés à la Shoah,
01:25:17on va voir débarquer
01:25:19dans les deux, trois générations
01:25:21à venir, aussi
01:25:23des troubles de la santé mentale
01:25:25liés au 7 octobre.
01:25:27Merci beaucoup, Emmanuel,
01:25:29d'avoir apporté ce témoignage
01:25:31dans notre émission.
01:25:33Georges, un dernier mot.
01:25:35Si cette nouvelle se suscite,
01:25:37ça me rappelle aussi,
01:25:39vous savez, pour le Bataclan,
01:25:41il y a eu aussi ce genre de choses,
01:25:43notamment un graphiste-dessinateur,
01:25:45Fred de Wilde, qui avait passé deux heures
01:25:47dans la fosse du Bataclan,
01:25:49au milieu des cadavres,
01:25:51qui lui en avait échappé et qui s'est suicidé
01:25:53neuf ans après et qui ne s'en est jamais remis.
01:25:55D'ailleurs, le Fonds de garantie des victimes
01:25:57de terrorisme en France prend en compte
01:25:59aujourd'hui la victime morale,
01:26:01la blessure morale, et a tout
01:26:03un accompagnement médical derrière.
01:26:05Il n'y a pas que les blessures physiques
01:26:07qui sont prises en compte parmi les victimes.
01:26:09Il y a aussi les victimes morales,
01:26:11celles qui ont assisté, celles qui ont échappé
01:26:13et qui vont vivre un traumatisme
01:26:15et un post-traumatisme.
01:26:17Une culpabilité.
01:26:19Il faut prendre en charge.
01:26:21Et cet événement,
01:26:23malheureusement, ne m'étonne pas.
01:26:25Vous avez vu notre émission,
01:26:27j'ai voulu commencer avec ce tag
01:26:29devant le cabinet
01:26:31de ce pédiatre et on termine
01:26:33avec également ce drame
01:26:35et les conséquences du 7 octobre.
01:26:37Voilà, une actualité assez chargée
01:26:39en ce mardi.
01:26:41Merci de m'avoir accompagné.
01:26:43Merci Réda d'être passée par
01:26:45Medi-News Weekend. On a eu beaucoup de sujets
01:26:47pour vous et merci de vos éclairages.
01:26:49Merci à l'équipe qui m'a entourée pour préparer cette émission.
01:26:51Déborah Smadja, Abiba, Elphinaud,
01:26:53France Golf Farm, Camille Jolie,
01:26:55Jacques Debrillon et Audrey Berto, évidemment,
01:26:57pour les infos. Merci à la proclamation,
01:26:59à la réalisation, ils étaient deux,
01:27:01Jean-Marc et Arnold, à la vidéo, le célèbre
01:27:03Rémi et ses salopettes.
01:27:05Au son, Anatole.
01:27:07Vous pouvez revivre notre émission sur notre site
01:27:09cnews.fr. Tout de suite, vous retrouvez
01:27:11comme d'habitude, elle est fidèle au poste,
01:27:13c'est Nelly Denac.
01:27:15Pour 180 minutes info. Et moi, je vous retrouve demain
01:27:17à partir de midi.
01:27:19La lumière sera allumée, comme d'habitude, pour votre
01:27:21Midi-News. A demain. Bye bye.

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