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Regardez L'invité de RTL Matin Week-end avec Stéphane Carpentier du 25 janvier 2025.

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00:006h, 9h15, RTL Matin, avec Stéphane Carpentier.
00:048h48, c'est RTL Matin face à l'actualité, et l'actualité c'est donc la circulaire Rotaillot, Bruno Rotaillot, le ministre de l'Intérieur,
00:11circulaire Immigration, envoyé au préfet, les appelons à serrer la vis en termes de régularisation des personnes sans papier.
00:18Position du gouvernement, du ministre de l'Intérieur, qui fait réagir énormément, bonjour Aurélien Rousseau.
00:24Bonjour.
00:24Merci d'être là, ancien ministre de la Santé, député Place Publique, apparent TPS, député des Yvelines,
00:30c'est la fin de la régularisation à tour de bras, ce sont les mots du ministre de l'Intérieur,
00:36l'objectif pour lui c'est de diminuer l'immigration.
00:38Je lisais votre réaction sur les réseaux sociaux hier soir, vous parlez de démagogie et d'impasse politique, ça veut dire quoi ?
00:45Ça veut dire qu'en fait, derrière le déguisement en bon sens, il y a quand même beaucoup de non-sens tout simplement,
00:54ça n'est pas vrai que ça va marcher.
00:56D'abord, ça n'est pas vrai, je commence par ça volontairement parce que c'est pas le côté humaniste et tout ça.
01:01Regardez qui bosse dans les boulangeries, dans la restauration, dans le secteur des travaux publics,
01:08peut-être même à la plonge du Macumba, ce sont souvent des personnes sans papier.
01:14Des personnes sans papier qui aujourd'hui, si elles partent, si elles sont renvoyées dans leur pays,
01:20et déjà on n'arrive pas à renvoyer dans leur pays ceux qui doivent l'être, elles vont faire tomber un pan de l'économie.
01:26Puis aujourd'hui, j'ai envie de dire, ça serait presque risible quand on dit la circulaire valse, c'était de la régularisation à tour de bras.
01:35Une circulaire qui date de 2012, c'est 35 000 personnes par an, c'est un gros tiers pour le travail, et puis c'est qui ?
01:43C'est des gens qui étaient sans papier, qui sont devenus majeurs, qui sont en France, qui ont une vie sur un total d'immigration régulière
01:50de 350 000 par an. Donc en fait, moi j'ai envie de dire, ça donne le sentiment, ce type d'annonce, que la vie des gens est un décor.
02:00La réalité, c'est pas comme ça que ça se passe, et moi je ne suis pas dans une circo de gauchistes.
02:05Les gens que je croise, les petits artisans qui font tourner leur plomberie avec des personnels sans papier, parce que sinon ils n'arrivent pas à recruter,
02:13et bien ils accompagnent leur personnel pour essayer de leur faire avoir des papiers. 7 ans, 7 ans de vie dans la clandestinité, c'est difficile à accepter.
02:22— Vous nous dites que c'est de la caricature en gros, quoi. — Oui, c'est de la caricature, et puis surtout, à la fin, ça ne donnera rien.
02:29Parce qu'il dit dans sa circulaire, et puis ceux qui sont venus et à qui vous n'octroyez pas des papiers, il faut leur faire une obligation de quitter le territoire français.
02:38Il y a plus de 95% de ces obligations qu'on n'arrive pas à appliquer. Le même M. Retailleau annonce sur Twitter l'arrestation d'un type.
02:47Le parquet dit « Ah ben non, on ne l'a pas arrêté ». Il annonce le retour en Algérie d'un influenceur.
02:53Ben, l'Algérie ne le veut pas. Il y a un moment où on met en scène l'impuissance de la politique.
02:58— Cette fermeté-là, l'opinion, elle ne la veut pas, aujourd'hui ? — Bien sûr qu'elle la veut.
03:02Moi, je pense que l'opinion... On peut très bien être ferme. Moi, j'ai aucune difficulté à dire les gens qui ont une obligation de quitter le territoire français,
03:10il faut qu'on parvienne, d'une façon ou d'une autre, à leur faire quitter le territoire français, parce que ça, encore une fois, c'est l'impuissance de l'État.
03:18Mais là, cette fermeté affichée sur un sujet où... Enfin, je veux dire, il y a les associations humanitaires, mais il y a aussi tous les grands employeurs,
03:27notamment des métiers de l'hôtellerie et de la restauration, qui disent... — Ils s'inquiètent, là, aujourd'hui. — ...qui disent que c'est n'importe quoi. Donc, la fermeté, quand, à la fin, elle ne donne rien,
03:36eh ben, c'est du fuel ou de l'électricité pour les extrêmes. Voilà. C'est ça qui me pose problème.
03:42— Ça, c'est la position de Bruno Rotaillot, le ministre de l'Intérieur, membre du gouvernement. Est-ce que vous allez demander, justement, des clarifications sur le sujet au Premier ministre ?
03:49— Ben, je crois qu'il en faut, parce que... — Il est quand même sur la même ligne, non ?
03:53— Moi, en fait, je sais pas très bien sur quelle ligne il est en la matière. Ce que je voudrais savoir, c'est quand on nous dit « Vous allez avoir une circulaire sur les métiers en tension »,
04:05ceux où on peut recruter. Ça fait des mois et des mois qu'on l'attend. Chaque mois, elle est repoussée. Et puis par ailleurs, quand on est élu, et je vous le dis partout dans le territoire,
04:16ce qu'on entend, c'est plutôt les cafés-restos qui sont fermés le dimanche parce qu'ils arrivent pas à recruter de personnel. Et donc...
04:23— Ils arrivent pas à recruter parce qu'on les paye pas bien, non, ces personnels ?
04:27— Il y a sans doute de ça, mais il n'y a pas que ça. Il y a des pans entiers où nos compatriotes, nos concitoyens veulent plus bosser, où on s'est habitués.
04:37C'est ça, le truc, à avoir une immigration. Et moi, je pense qu'on doit à ces gens de les accompagner. Je veux dire, penser qu'il faut bosser, payer des impôts accessoirement pendant 7 ans
04:48pour avoir une chance d'avoir des papiers. Et moi, je pense aussi au personnel de préfecture qui reçoivent ces gens avec des situations quelquefois humaines extrêmement douloureuses
04:58et qui auront cette circulaire face à eux parce qu'évidemment, il va faire les comptes tous les mois, M. Retailleau.
05:04— Les 7 ans dont vous parlez, c'est 7 ans de présence en France. C'est durci, c'est allongé. C'était 5 ans auparavant, voire dans certains cas, 3 ans.
05:11Aurélien Rousseau, en matière de Tollé, il y a ces eurodéputés LFI d'Henri Mahassan qui ont voté contre une résolution du Parlement européen
05:18demandant la libération de l'écrivain Boalem Sensal, incarcéré en Algérie depuis maintenant 2 mois.
05:24Vous le traduisez comment, vous, ce vote ? Contre ou les abstentions des insoumis ?
05:29— Je le traduis, je sais pas, c'est juste indigne. On a un compatriote français, un écrivain, peu importe l'avis qu'on a sur ce qu'il écrit, sur son oeuvre, sur ses idées.
05:43Il est incarcéré pour des motifs politiques alors qu'il est en mauvaise santé. Et on va dire non en reprenant la propagande du régime algérien.
05:53— Les insoumis disent qu'ils veulent pas attiser les tensions avec l'Algérie en ce moment.
05:57— Oui, tout ça est charmant. Mais la réalité, c'est qu'ils se prêtent à la propagande d'un régime qui aujourd'hui met en scène encore plus son opposition avec la France.
06:10Et d'une certaine manière, les deux sujets dont on parle ce matin, c'est les mêmes. C'est ce côté, il faut absolument choisir son camp. On peut pas être dans la nuance.
06:19Il y en a un qui vocifère contre les Algériens pour leur envoyer des personnes, par exemple des influenceurs islamistes. Ça ne marche pas.
06:29Et il y en a d'autres qui vocifèrent pour défendre une position indéfendable. Non, il faut que Boalem Sansal, comme un écrivain, un français, une personne âgée malade, il faut qu'il soit libéré et le plus vite possible.
06:41— « Les choses sont dites », c'est signé Aurélien Rousseau ce matin sur RTL. Merci à vous, député Place Publique, apparent TPS et député des Yvines.
06:48Vous alliez en discothèque quand vous étiez un peu plus jeune ? — Oui, mais dans le sud, à la Scuderia.
06:53— À la Scuderia, précisément. Joli petit nom. Les auditeurs qui sont passionnés par le sujet du matin, c'est le Macumba qui ferme dans un mois le dernier de France, près de Lille, et qui nous envoie les messages.

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