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Le député RN du Nord Sébastien Chenu était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Bonjour à vous Sébastien Chenu, et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:08Donc député du Nord et vice-président du RN, l'actualité ce sont ces deux individus, deux mineurs, 16-17 ans,
00:14avec un pédigré judiciaire édifiant, qui ont été interpellés pour l'agression mortelle d'Elias.
00:20L'un d'eux aurait avoué avoir porté le coup mortel, selon les informations du Figaro.
00:25Elias est une victime évidemment innocente de plus, une victime encore tuée à l'arme blanche,
00:30de quoi tout cela devient-il le signe, le symbole selon vous ?
00:33Je pensais à Elias, à sa famille, à ses parents, ça nous brise le cœur de voir un jeune qui perd la vie.
00:40Jordan Bardella, Marine Le Pen l'ont dit depuis longtemps, nous l'avons dit depuis longtemps,
00:44on peut aujourd'hui en France mourir pour un portable, pour une cigarette, pour un regard,
00:49et c'est inadmissible, ça dit tout du délitement de notre société.
00:53On a parlé évidemment d'une société de violences, de conflits,
00:59mais ça dit aussi l'effondrement des autorités, des repères,
01:03et cet effondrement, il ne vient pas de nulle part, parce qu'à quoi sommes-nous confrontés en la matière ?
01:09Nous sommes confrontés à une hausse très forte sur les 20 dernières années,
01:12on va dire, de la délinquance des mineurs, extrêmement forte,
01:15avec des taux de récidive très très forts également, à des statistiques qui ne sont pas fiables.
01:20Donc comment aborder les problèmes, comment les traiter sur le fond lorsque les statistiques ne sont pas fiables,
01:26à des moyens aussi qui ne sont pas très bien orientés,
01:29parce que ces moyens sur la justice éducative,
01:32ils sont très mobilisés sur les mineurs non accompagnés,
01:35qui évidemment submergent nos départements,
01:38et donc s'ils sont mobilisés sur les mineurs non accompagnés,
01:41ils ne sont pas mobilisés sur d'autres formes de justice éducative.
01:44Donc on a évidemment aujourd'hui une problématique de justice des mineurs,
01:48qui se répète à l'envie.
01:50Tout changer, renverser la table, tout refaire et détricoter la justice des mineurs,
01:54et aujourd'hui aller vers l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans, comme vous le demandez.
01:58Oui, mais pas seulement.
02:00D'abord je pense qu'il faut faire en sorte de sacraliser les atteintes physiques dans notre droit,
02:06c'est-à-dire que vous touchez à quelqu'un physiquement, vous irez en prison.
02:10Et donc il faut avoir évidemment l'excuse de minorité,
02:13il faut avoir la majorité pénale,
02:15ce sont des choses sur lesquelles presque l'entièreté de la classe politique peut s'entendre,
02:20sauf l'extrême-gauche qui trouvera toujours une raison de ne pas le faire.
02:23Mais ça fait 7 ans que le président de la République est élu,
02:26ça fait des années que les mineurs multirécidivistes continuent à…
02:31Mais alors pourquoi ce n'est pas fait ? On va de drame en drame, de fait de société en fait de société.
02:34Sébastien Chenier, quand le Premier ministre François Bayrou dénonce,
02:36dit-il, une violence adolescente et un sentiment d'impunité.
02:39Mais ce n'est pas un sentiment, il y a de l'impunité.
02:41Si François Bayrou, qui est quand même un vieux leader politique,
02:44n'est toujours pas capable de voir que ce n'est pas un sentiment,
02:47mais que c'est une réalité, alors on n'avancera pas.
02:49Il y a des choses simples aussi à mettre en place.
02:51Ce n'est pas qu'une question de moyens ou…
02:54Par exemple, on sait que les mineurs, il y a deux types d'audience.
02:57Il y a d'abord l'audience de culpabilité et ensuite il y a l'audience de peine.
03:00Eh bien, on devrait raccourcir ces deux audiences parce qu'entre les deux, du temps se passe…
03:04Mais quand ils sont relâchés ? Là, ce sont des mineurs,
03:06en tout cas les suspects sont multidélinquants, multiréitérants comme on dit.
03:10Est-ce qu'il faut interroger ? Est-ce que vous y arrivez jusqu'à dire
03:12qu'il faut maintenant interroger la responsabilité des juges qui les ont mis en liberté ?
03:17En tous les cas, d'abord, il faut que la loi soit appliquée,
03:20que la loi soit plus sévère, soit moins laxiste et plus efficace, plus rapide.
03:25Ensuite, la question de la responsabilité des juges pourrait se poser.
03:29Mais déjà, appliquons une loi qui soit adaptée, c'est-à-dire des peines.
03:33Pourquoi elle n'est pas appliquée ? Donc la loi, dans certains cas, elle est là.
03:36Non, elle n'est pas tout à fait là dans certains cas.
03:39On a parlé de l'excuse de minorité, on a parlé de la majorité pénale,
03:44on parle de la nécessité de revoir les peines, c'est-à-dire les audiences,
03:47puisque je vous le disais, il y a un décalage entre le moment où on l'entend
03:50et où le juge prononce une peine, le moment où il a reconnu la culpabilité.
03:55Donc ça, on peut dire que non, la loi n'est pas efficiente.
03:58Mais tout ça...
03:59Ça veut dire qu'aujourd'hui, il n'y a pas les moyens pour des multirécidivistes
04:02de les garder en prison ?
04:04Et ensuite, il y a le volet, évidemment, de moyens, c'est-à-dire qu'il nous faut,
04:07comme on le fait dans certains pays du Nord, des peines courtes, immédiates,
04:10adaptées dans des centres adaptés.
04:12Et tant qu'on n'a pas ça, évidemment, on est en échec.
04:15Certains y sont totalement défavorables.
04:17Par exemple, la maire socialiste du 14e arrondissement de Paris,
04:19justement là où Elias a été tué, Karine Petit,
04:22estime d'abord que tous les moyens ont été mis en place dans la ville
04:26et qu'il faudrait plutôt aller chercher du côté du nombre d'éducateurs.
04:29Que lui répondez-vous ?
04:30Non, mais ce sont les vieilles maraudes gauchistes.
04:32Enfin, la maire rouge-verte du 14e arrondissement de Paris
04:36est totalement à côté de la plaque.
04:38Ils en sont encore là, encore à dire qu'il faut des éducateurs.
04:40Non, il faut des peines.
04:42Il faut enfermer des jeunes qui sont extrêmement violents,
04:45qui sont récidivistes et qui sont des menaces pour la société.
04:48Il faut les enfermer de façon courte, immédiate et dans des endroits adaptés.
04:54Des ultra-courtes peines à la première ?
04:55Évidemment, mais ça fait combien d'années qu'on le dit ?
04:58Il n'y a pas de volonté politique parce qu'il n'y a pas de courage politique.
05:00D'abord, il y a une idéologie qui habite beaucoup d'hommes politiques,
05:03dont la maire du 14e qui nous montre qu'en fait, ce n'est pas ce qu'elle pense.
05:06Elle ne souhaite pas ça.
05:07Elle pense que faire joujou avec des gamins qui ont des couteaux
05:11et qui sont capables de tuer un gamin de leur âge, ça suffit.
05:14Non, on ne fait pas joujou.
05:16On n'éduque pas comme ça à travers des jeux de société,
05:19des gamins qui menacent la vie des autres.
05:21Il faut des peines.
05:22Il faut une justice adaptée, rapide.
05:24Peine, justice adaptée, responsabilité des parents.
05:28Oui, allez-y.
05:29Bien sûr, c'est ce que j'allais dire.
05:30Il y a évidemment des sanctions auprès des familles sur lesquelles il faut travailler.
05:34Là encore, c'est un dossier, un levier qui n'a jamais été activé.
05:37On a l'impression que ce sont les mêmes mots qui se répètent à chaque moment.
05:40Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, réunit aujourd'hui les procureurs généraux,
05:43les procureurs de la République en leur transmettant une nouvelle circulaire
05:47quand même de politique pénale pour un réarmement, une fermeté.
05:50Est-ce que là, on peut y croire ? Est-ce que vous y croyez ?
05:53Moi, je ne crois qu'aux actes.
05:55J'ai tellement entendu ça.
05:57Vous avez l'air blasé.
05:58Non, absolument.
06:00Je trouve que c'est désespérant pour notre société qu'au bout de sept ans,
06:04alors que tout le monde fait les mêmes constats,
06:07s'arrange pour penser grosso modo, pour déplorer les mêmes choses,
06:12l'action n'est pas suivie.
06:13Gérald Darmanin, il était à la justice.
06:14Hier, il était à l'intérieur.
06:16Et on déplore encore les mêmes choses.
06:18Tout ça aussi.
06:19Elie, je parlais de venir nous accompagner au phénomène migratoire.
06:22On ne veut pas regarder les choses en face.
06:24Est-ce qu'à un moment, ce qui s'impose comme des évidences pour les Français,
06:28les Français voient la société telle qu'elle est,
06:30va s'imposer comme une évidence pour les hommes politiques
06:32et qu'ils vont faire preuve de courage ?
06:34Et puis, pendant les paroles, c'est vraiment un accent qui est mis sur la fermeté.
06:37Vendredi encore, nous recevions ici même le ministre de l'Intérieur
06:40qui a salué d'ailleurs l'action des forces de l'ordre.
06:43En ce moment, il y a des kidnappings qui s'est multiplié.
06:46Oui, comme en Colombie.
06:47Comme en Colombie.
06:48Vous faites la comparaison France-Colombie.
06:50Si on ne regarde pas les choses en face,
06:53si on ne s'aperçoit pas de la pente sur laquelle la France est en train de glisser,
06:56alors on va déplorer les choses très longtemps sans agir.
06:59Vous même l'avez dit, la mexicanisation.
07:00Oui, d'accord.
07:01Mais Bruno Retailleau, moi, je suis désolé.
07:03J'entends, je l'entends beaucoup parler,
07:06mais surtout, je regrette le fait qu'il s'accommode finalement d'un certain nombre de logiques.
07:11Dans ce qu'il propose sur l'immigration illégale,
07:14sur la régularisation des travailleurs illégaux,
07:16et ça veut dire qu'il accepte une logique…
07:19Reconnaissons qu'avec l'abrogation de ce qui était appelé la circulaire valse,
07:23on va quand même vers un durcissement de 5 à 7 ans.
07:26Oui, mais on reste dans la même logique.
07:28Vous-même, vous avez voté la loi immigration.
07:30D'ailleurs, qui permet de régulariser de 7 à 10 000.
07:33Tout ce qui peut permettre un tout petit mieux va dans le bon sens.
07:37Mais en réalité, ce qu'il faut, c'est changer de logique.
07:40Là, c'est des accommodements.
07:41Bruno Retailleau, c'est l'homme des accommodements.
07:43Il s'accommode de l'immigration illégale.
07:45C'est-à-dire qu'avec nous, moi, je le dis,
07:47on voit des hommes politiques à l'étranger…
07:49Des zéro régularisation de sans-papiers.
07:51Quand vous êtes entrés illégalement,
07:54quand vous vous maintenez illégalement sur les territoires français,
07:58vous n'aurez avec nous jamais la possibilité d'être régularisés.
08:01C'est-à-dire que si vous êtes là en ayant franchi une frontière de façon illégale,
08:06en n'ayant pas respecté la loi, en vous imposant sur le sol français,
08:10vous ne serez jamais régularisés.
08:13Ça, c'est un changement de logique.
08:14Et c'est un message que vous envoyez également
08:16à ceux qui veulent se maintenir sur notre territoire.
08:18La méthode Trump peut-être vous a-t-elle inspirée ?
08:20En tout cas, elle porte ses fruits notamment avec la Colombie.
08:23Sébastien Chenu, le président américain, a réussi à tordre le bras au pays
08:26avec des menaces évidemment sur les droits de droite,
08:28mais aussi sur les visas qu'il pourrait ne pas accorder aux dirigeants colombiens.
08:32Est-ce que, justement, ce sont des méthodes qui vous inspirent ?
08:35Mais Donald Trump n'est pas un modèle.
08:37Les situations sont différentes.
08:38Les États-Unis ne sont pas la France.
08:40Donc, moi, je ne prends pas Donald Trump comme un modèle.
08:42En revanche, il envoie un message qui est celui de la volonté et du courage politique
08:47qui manque à nos hommes politiques.
08:49Quand je vois que Bruno Retailleau, finalement,
08:51il accepte de s'arranger avec le travail au noir
08:53en disant, finalement, on décale un peu, même si vous avez travaillé au noir.
08:57L'homme désaccommodement et qui accepte de s'arranger avec le travail au noir,
09:00qui est devenu la bête noire de la gauche,
09:02ce n'est quand même pas un signe pour vous ?
09:03Non, mais parce que c'est une illusion de fermeté, Bruno Retailleau.
09:05Il fait semblant, alors qu'il s'accommode dans un gouvernement Macron,
09:10avec des ministres et une majorité qui reposent sur le Parti socialiste.
09:13Peut-être que vous mangez la laine sur le dos et c'est pour ça que vous l'attaquez ce matin.
09:15Non, parce qu'il ne peut pas aller au bout.
09:17Il a accepté de s'accommoder.
09:19Il a accepté d'être sous la tutelle aujourd'hui, d'ailleurs, du Parti socialiste,
09:22d'être sous l'autorité d'Emmanuel Macron.
09:25Et il ne peut pas enclencher une autre logique.
09:28On a vu, de l'autre côté, évidemment, de l'Atlantique,
09:31un président qui, lui, a tous les leviers,
09:33qui a le Parlement avec lui
09:36et qui a un courage politique qui l'amène à respecter la parole qu'il a prise devant ses électeurs.
09:41Eh bien, je pense que c'est aussi ça dont on a besoin dans notre pays.
09:45Avoir, évidemment, demain, un président, une présidente, en l'occurrence,
09:49qui, avec une majorité, changera de logique.
09:52Avec une majorité, justement.
09:54Vous faites référence à la situation de blocage.
09:56On est le 27 janvier, il n'y a toujours pas de budget.
09:58La France n'a pas de budget.
09:59Et selon la ministre en charge du Compte public, Amélie de Montchalin,
10:02la censure, Sébastien Chenieux, aurait coûté 100 millions par jour.
10:06Écoute, 100 millions par jour.
10:08Aujourd'hui, là, un chèque de 100 millions.
10:10Demain, 100 millions.
10:12Est-ce qu'on est en train de payer tous la facture de la censure ?
10:15Non, on est en train de payer la facture de leur nullité depuis qu'ils sont aux commandes.
10:19Ça fait 7 ans.
10:203 000 milliards d'euros de dettes supplémentaires.
10:22Ce n'est pas la censure.
10:24C'est, d'abord, la dissolution.
10:26Mais c'est aussi les politiques qui ont été menées depuis tant d'années.
10:28Demain, c'est la politique du Green Deal.
10:30C'est-à-dire ces contraintes supplémentaires à une politique de décroissance imposée par l'Union européenne
10:35qui va ruiner notre industrie automobile.
10:37Jordan Bardella demandait qu'on sorte du Green Deal.
10:39Qu'on sorte de tout ce qui nous handicape.
10:42On va finir par subventionner avec ça nos concurrents en matière automobile.
10:46Moi, je suis élu du Nord, du Valenciennois.
10:48Dans ce secteur où l'industrie automobile fait vivre des milliers de personnes.
10:52Eh bien, on est en train de voir que l'Union européenne, appuyée, soutenue par ce gouvernement,
10:57est en train d'assassiner l'industrie automobile.
11:00Je vais prolonger sur le budget.
11:01Une question sur la cohérence.
11:02Parce que vous attaquez beaucoup certaines lois.
11:04Sur l'immigration, j'y reviens.
11:06Vous avez voté la précédente loi immigration.
11:08Je rappelle qu'elle a institutionnalisé une certaine régularisation de sans-papiers.
11:12Est-ce que vous êtes parfois dans l'accompagnement, parce que vous n'avez pas le choix ?
11:16Non, on est toujours dans ce qui peut améliorer au minima la vie quotidienne des Français.
11:20On avait dit très clairement, je l'avais dit chez vous, une petite loi qui aura de petits effets.
11:25Donc une petite loi qui a de tout petits effets.
11:27Il faut changer de logique.
11:28Pour ça, il faut une majorité.
11:29Mais sur le budget, voyez-vous, il y a des choses qui me heurtent.
11:32Quand je vois que le rabot va être passé partout, les yeux fermés, c'est-à-dire qu'on va prendre…
11:37La non-suppression de 4 000 passes dans l'éducation, ça coûte 150 millions.
11:42Oui, mais madame, on est en train de…
11:44Trois jours de carence, 300 millions.
11:46Mais madame, on est en train de prendre du retard, je vais vous dire, avec ces politiques-là.
11:50Par exemple, il y a 640 millions d'euros en moins sur la recherche.
11:53Au moment où Donald Trump, puisque vous en parliez, met 500 milliards d'euros sur la table, sur l'intelligence artificielle,
11:59nous en mobilisons, je crois, 5 sur 5 ans.
12:04Donc, je veux dire, on est très, très loin de ce qu'il faut.
12:07Au moment où on va passer le rabot, on laisse le musée du Louvre s'écrouler.
12:11Alors, à quoi faudrait-il toucher pour vous ?
12:12Eh bien, là encore, ce sont des logiques auxquelles il faut s'attaquer.
12:15Les deux pistes, lesquelles ?
12:16Ce sont des logiques auxquelles il faut s'attaquer.
12:17D'abord, aller chercher l'argent de la rente.
12:19Nous avons fait un certain nombre de propositions pour taxer l'argent de la rente.
12:23Et puis, dégraisser l'État, la suradministration de l'État.
12:27Ce que dit, et ce qu'a dit ici, notamment, Éric Ciotti avec sa loi...
12:30Oui, mais bien sûr, ça va dans le bon sens.
12:32Mais l'exécutif ne veut pas toucher à deux domaines, c'est-à-dire l'immigration et l'Europe.
12:37Et même sur l'Europe, si on entend un petit peu ce qu'il dit dans les discours, les nuances, le budget européen devrait être augmenté.
12:43Donc, on imagine que notre contribution, également, que feriez-vous si c'était le cas ?
12:47L'inverse, l'inverse, madame.
12:48Alors, avec eux, avec Éric Lombard, on peut toucher à tout, sauf à l'immigration.
12:52Si vous êtes un retraité, on peut venir vous taxer.
12:54Si vous êtes malade, on va baisser le remboursement des médicaments.
12:58Si vous êtes un travailleur, on va vous demander de travailler gratuitement.
13:01On peut toucher à tout, sauf à l'immigration.
13:03Mais il l'assume, c'est vrai.
13:04L'Union européenne, Jean-Noël Barrault, ministre des Affaires étrangères, dit qu'il faudrait aller vers le doublement de la contribution.
13:09Nous, nous pensons exactement...
13:10Enfin, budget européen renforcé par rapport à Donald Trump.
13:12Mais nous pensons exactement l'inverse.
13:15Nous pensons qu'il faut reprendre la main sur des politiques nationales comme celle de l'immigration,
13:19qu'il faut aller vers des politiques de croissance et non pas de décroissance, comme je vous l'ai dit sur le Green Deal.
13:24L'inverse, exactement l'inverse de ce qu'ils font.
13:26Alors, quand je comprenne, monsieur Sébastien Chenu, ce matin sur CNews Europe,
13:29vous nous dites d'abord que c'est un budget sous la tutelle socialiste,
13:31qu'ils ne toucheront donc pas à de totems l'immigration et l'Europe.
13:36Bon, on s'achemine doucement, mais sûrement, en tous les cas, vous, vers la...
13:39Mais c'est un budget d'austérité, c'est un budget de retard, c'est un budget qui ne définit pas les bonnes priorités.
13:44Qu'attendez-vous pour annoncer la couleur ?
13:46Nous attendons de voir concrètement, parce qu'un jour ils avancent, le lendemain ils reculent.
13:49Madame Panosian voulait taxer les retraités.
13:51Il semblerait que notre pression, la pression du premier groupe, on nous dit vous ne servez plus à rien.
13:56Si, je crois que la pression du Rassemblement national fait qu'ils vont renoncer à taxer...
14:00C'est pas que vous ne servez plus à rien, c'est que vous n'avez plus la tutelle.
14:03On va voir, on va voir.
14:04Mais en tous les cas, ils ont renoncé à taxer les retraités.
14:07Mais pour l'instant, on attend de voir ce qu'ils comptent faire exactement.
14:10Mais il ne faudra pas compter sur nous pour voter un budget pareil.
14:13Je voudrais conclure cette journée, Sébastien Chenu, c'est le 80...
14:17plutôt cette interview par cette journée particulière,
14:19en ce jour de 80e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz.
14:23Emmanuel Macron évidemment sera tout à l'heure en Pologne.
14:26Il y a aujourd'hui des personnes et plus largement des entreprises
14:29de diminution, d'altération des faits et de la Shoah.
14:32Comment on lutte contre cela ?
14:34D'abord par le témoignage, par la pédagogie, mais aussi par une autorité politique.
14:39C'est l'antisémitisme qui aujourd'hui se développe dans notre société.
14:42Il faut rappeler que nos compatriotes de confession juive représentent 1% des Français
14:47et ils subissent 50% des agressions.
14:50Donc évidemment, c'est en luttant fermement contre l'antisémitisme...
14:53Vous êtes le parti aujourd'hui, de votre point de vue, qui défend le plus,
14:57je ne sais pas, je ne veux pas faire de hiérarchie, mais qui défend les Juifs.
15:00Nous défendons les libertés.
15:02Nous avons dit, Marine Le Pen l'a dit il y a très longtemps,
15:04il ne fait pas bon dans certains quartiers être une femme, un Juif, un homosexuel.
15:09Nous y sommes, nous défendons les libertés,
15:11nous défendons la sécurité qui est la première de ces libertés.
15:14Et quand je vois certains qui versent des larmes de crocodile,
15:16aujourd'hui, 80 ans après la libération des camps,
15:19je leur dis mais où êtes-vous lorsqu'il s'agit d'aller marcher contre l'antisémitisme,
15:23lorsqu'il s'agit de lutter pied à pied,
15:25lorsqu'il s'agit de prendre les mesures contre l'antisémitisme ?
15:28Je ne les vois pas dans ces cas-là.
15:29Ils sont là aujourd'hui pour commémorer.
15:31Très bien, j'attends là aussi des actes et pas uniquement des paroles.
15:34Merci Sébastien, c'était votre grande interview.
15:36Bonne journée à vous.
15:37Merci.

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