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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue pour une nouvelle semaine sur Europe 1 jusqu'à 9h30 avec l'heure des pros sur CNEWS jusqu'à 10h30 aujourd'hui.
00:00:08Je voulais vous parler ce matin de Florent Ménégault, président de Michelin, que vous ne connaissez peut-être pas,
00:00:16qui a pris la parole mercredi au Sénat dans le cadre d'une audition publique par la Commission des affaires économiques
00:00:23à l'ordre du jour, la crise de la filière automobile.
00:00:27Cette audition a duré deux heures, je l'ai écoutée hier dimanche avec retard.
00:00:34Personne n'en avait trop parlé la semaine passée et c'est dommage.
00:00:38Tout le monde devrait écouter le constat que dresse ce grand patron de la situation en France.
00:00:43Pourquoi notre industrie est en danger ?
00:00:46Florent Ménégault parle avec précision, pédagogie, sans idéologie.
00:00:51Il dit entre autres choses que les décisions politiques sont prises sans jamais une seule étude d'un pacte.
00:00:58Il dit aussi qu'inventer une loi pour encore davantage réglementer un secteur,
00:01:04parce qu'un acteur a fait n'importe quoi est contre-productif.
00:01:08Il faut sanctionner les mauvais joueurs mais laisser les autres tranquilles.
00:01:13Écouter Florent Ménégault pendant deux heures, c'est écouter un grand professionnel,
00:01:17un patron d'excellence qui sait de quoi il en retourne,
00:01:21pas un énième ministre qui enfantera une loi pour faire plaisir à je ne sais qui.
00:01:26Et M. Ménégault garde confiance, il dit qu'il existe des solutions.
00:01:31Son message est résolument optimiste, malgré tout.
00:01:35Il faut d'ailleurs rappeler combien Michelin est exemplaire dans son accompagnement social des salariés,
00:01:40c'est dans l'ADN de cette entreprise.
00:01:43Je n'ai aucune action avec Michelin, croyez-moi,
00:01:48mais j'étais à la fois subjugué par la qualité de ce discours et en même temps un peu en colère.
00:01:54Ce sont des chefs d'entreprise comme Florent Ménégault qu'il faudra écouter davantage,
00:01:59plus que le piapia de militants fanatisés qui ne connaissent rien à rien et qui existent tant dans les médias.
00:02:08Mon héros du dimanche s'appelle donc Florent Ménégault et son audition publique est à écouter sur le site du Sénat.
00:02:14Vous pouvez l'écouter pendant deux heures, si vous le souhaitez.
00:02:18Mais c'est passionnant, je rêverais qu'on l'écoute pendant deux heures, c'est très intéressant.
00:02:23Ça n'a l'usque.
00:02:35Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:37Nous commémorons aujourd'hui le 80e anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz.
00:02:42Dans ce camp de la mort, 1 100 000 Juifs ont été tués dans les conditions abominables que vous connaissez.
00:02:48Des commémorations seront organisées cet après-midi en Pologne en présence notamment d'Emmanuel Macron.
00:02:54Le président de la République sera d'abord au mémorial de la Shoah à Paris pour une cérémonie d'ici quelques minutes.
00:03:00Les négociations entre Israël et le Hamas sont débloquées.
00:03:04Benjamin Netanyahou l'a fait savoir via un communiqué cette nuit.
00:03:08Ces négociations ont permis d'obtenir la libération de six otages israéliens cette semaine, trois jeudis puis trois samedis.
00:03:15Israël a également reçu une liste avec la situation de tous les otages libérables.
00:03:20En échange, les déplacés de Gaza ont eu l'autorisation de retourner dans le nord de l'enclave palestinienne.
00:03:25Et puis Bruno Retailleau poursuit sa lutte contre le narcotrafic.
00:03:29Le ministre de l'Intérieur annonce ce matin avoir mené 16 opérations en Loire-Atlantique la semaine dernière.
00:03:36Elles ont permis l'interpellation de 53 personnes.
00:03:3912 ont été placées en CRA, centre de rétention administratif.
00:03:43Ces opérations interviennent alors qu'une proposition de loi transpartisane contre le narcotrafic arrive demain au Sénat.
00:03:49Voilà pour l'essentiel de l'information, c'est à vous Pascal.
00:03:52Merci Chana, on est avec Elisabeth Lévy, Marie-Victoire Diodonie qui est avec nous,
00:03:57Georges Fenech, Nathan Devers, Vincent Hervouet, Thomas Bonnet.
00:04:01Je vous promets on écoutera tout à l'heure monsieur Menegau, c'est vraiment très intéressant.
00:04:055-6 passages, mais je voulais qu'on commence cette émission avec le témoignage très fort hier soir, émouvant, poignant, déchirant,
00:04:12de Charles Biettry qui a 80 ans, atteint vous le savez de la maladie de Charcot,
00:04:17qui était hier soir sur l'antenne de TF1, qui a témoigné notamment sur l'aide à mourir.
00:04:25Je vous propose de l'écouter et puis après nous pourrons écouter également,
00:04:29parce que la semaine dernière c'est un sujet qui est au cœur de l'actualité.
00:04:32Pierre Fourcade était présent sur notre plateau notamment et nous pourrons écouter l'un et l'autre.
00:04:39Charles Biettry hier soir.
00:04:42C'est déjà dur de mourir, mais alors mal mourir c'est double peine.
00:04:46Souffrir au fond d'un lit d'hôpital, étouffé, ne plus avoir le moindre échange avec ceux qu'on aime
00:04:52et qui ont mal de vous voir espérer la mort, tout en sachant qu'il n'y a pas d'issue, c'est dur.
00:04:58J'attends un sursaut de nos gouvernants, qu'ils votent cette loi à l'unanimité
00:05:02et que je puisse attendre la mort tranquillement sans être un boulet pour les miens.
00:05:06Vous aimeriez éviter ce voyage de la Bretagne vers la Suisse pour une mort assistée,
00:05:11entourée de votre femme et de vos deux enfants qui reviendront seuls.
00:05:14Vous aimeriez vous épargner ça ?
00:05:16Évidemment, aller se suicider en Suisse n'est pas le rêve de ma fin de vie.
00:05:20Le voyage en voiture avec ma femme et mes deux enfants, les visites de médecins inconnus,
00:05:26avaler moi-même l'ultime cachet et savoir qu'ils vont rentrer en France tous les trois
00:05:32avec l'urne funéraire dans le coffre, plus j'y pense, moins j'ai envie.
00:05:36Les soins palliatifs, s'il y a une loi, feront peut-être l'affaire.
00:05:41Ces soins palliatifs qui sont au cœur évidemment de la discussion de la fin de vie en ce moment
00:05:46et on avait cité l'Institut Jeanne Garnier dans le 15e arrondissement qui est tout à fait exceptionnel
00:05:51et on a été confronté à cela dans cette maison Canal+, avec la jeune femme dont je vous ai souvent parlé,
00:05:57qui réalisait cette émission, Audrey Missiraka.
00:06:00Écoutez ce que dit Claire Fourcade, qui elle, est au contact depuis de si nombreuses années de ces personnes en fin de vie.
00:06:09Ces enjeux me paraissent très importants et pour que chacun puisse bien comprendre,
00:06:12parce qu'on a tous cette crainte de la façon dont notre fin de vie pourrait se passer ou celle de nos proches.
00:06:17J'ai rencontré au travers des débats, au travers des commissions, des conventions citoyennes, des auditions,
00:06:22beaucoup de Français qui ont cette crainte des conditions dans lesquelles la fin de vie peut se produire.
00:06:27Et il me semblait important de dire d'abord qu'on a les moyens que la fin de vie se passe dignement
00:06:33et qu'on peut vivre dignement jusqu'à la mort en France.
00:06:35Et puis aussi de nommer ce dont il est question dans les débats.
00:06:38L'euthanasie, c'est la mort donnée par un tiers qui dans tous les pays qui l'ont légalisé est un soignant.
00:06:42Et puis le suicide assisté où la société donne à une personne les moyens de mettre fin à ses jours.
00:06:46Et je crois que c'est important d'utiliser les mots.
00:06:48D'ailleurs, tous les pays qui ont légalisé utilisent ces mots-là.
00:06:51La confrontation à la question de la souffrance et de la mort au quotidien, c'est difficile pour les soignants.
00:06:56C'est un choix particulier. Parce que ce qui est difficile, ce n'est pas la mort une fois, c'est la répétition de la mort.
00:07:01On a des très jeunes soignants dans le service. Je suis toujours très impressionnée de leur capacité à être là, à être présent.
00:07:06Et on peut faire ce chemin et puis on accompagne les patients aux portes de la mort.
00:07:11On revient et on refait ce chemin avec d'autres.
00:07:13Pour qu'on puisse revenir et repartir avec d'autres, il y a un moment où on doit laisser le patient.
00:07:18On ne peut pas mourir avec chaque patient qui meurt.
00:07:20Et je crois que c'est vraiment important de se dire que notre métier, c'est le soin, prendre soin, soulager, accompagner.
00:07:26Et c'est possible. Je veux vraiment le répéter, c'est possible.
00:07:29C'est ce message évidemment qui est extrêmement important.
00:07:32Charles Biettrier, interrogé par Audrey Crespo-Mara sur TF1 dans l'émission CETA 8.
00:07:37Et je vous propose de l'écouter une deuxième fois.
00:07:40Ce voyage vers la Suisse, vous l'avez programmé ?
00:07:44Si en France les conditions ne sont pas réunies pour une mort douce et à peu près calme, j'irai en Suisse.
00:07:52Je suis inscrit, tous les papiers sont signés, le cercle de famille est d'accord.
00:07:57Ce qui ne m'empêche pas d'avoir en tête une statistique pas anodine.
00:08:0190% des inscrits ne font pas le voyage en Suisse.
00:08:06Et ce sera votre cas.
00:08:09Quel est votre plus grand souhait pour vous et vos proches ?
00:08:13Que la phrase de ma femme « on rira jusqu'au bout » se vérifie.
00:08:17À la fin de votre livre, vous imaginez les derniers instants de votre vie, avec votre femme, votre fils et votre fille.
00:08:24Vous espérez, dites-vous, avoir la force de leur murmurer une dernière fois « je vous aime ».
00:08:29C'est un moment qui peut être difficile mais qui peut être très beau.
00:08:33Il me reste un peu de lucidité, j'espère qu'on se tiendra les mains, que je les regarderai avec l'esquisse d'un sourire
00:08:39et que j'aurai la force de leur dire « je vous aime » et ce sera fini.
00:08:44Nous savons tous que la fin est inéluctable et que le chagrin envahira ce qui reste.
00:08:50C'était évidemment hier soir un témoignage bouleversant.
00:08:53Mais ce qui est extraordinaire, c'est qu'il y a aussi une volonté de Charles Bietri de témoigner.
00:08:58Le journaliste qu'il est de témoigner, quand il parle de ce moment qui pourrait être très beau, c'est presque un témoignage de témoin de ce qu'il vit.
00:09:07Je trouve que ça incite un peu, par rapport à ce sujet, à essayer d'être un peu humble et de ne pas être péromptoire.
00:09:15Parce que je crois quand même que ce n'est pas un sujet sur lequel on peut asséner ses certitudes aux autres.
00:09:20Et moi, ce qui me frappe un peu depuis quelques années, c'est que cette idée, ces mots de suicide assisté, d'euthanasie, d'aide à mourir,
00:09:28sont devenus un peu une cause militante, sont devenus un peu un élément de la panoplie progressive.
00:09:34Ce serait moderne, ce serait digne de mourir comme ça et pas digne de mourir sans intervention.
00:09:41Et Olivier Dardigolle disait une chose qui m'a frappé il y a deux jours sur ce sujet.
00:09:45Quand on a écouté Claire Pourcade, il disait que lui avait changé d'avis sur le sujet quand il avait compris qu'en réalité,
00:09:51dès qu'il y avait des soins palliatifs, pour beaucoup, la demande d'être accompagnée dans la mort s'arrête.
00:09:59Donc, ce que je voudrais dire à tous les gens qui militent, ce n'est pas une cause militante.
00:10:04C'est un problème auquel nous faisons tous face.
00:10:07Moi, j'ai perdu quelqu'un à Jeanne Garnier la semaine dernière et je voudrais vraiment leur rendre hommage ici.
00:10:12Et on voit bien que quand les gens sont accompagnés, qui sommes-nous pour dire ce qu'est une vie digne ?
00:10:20Qui nous dit que les dernières minutes de la vie de quelqu'un ne sont pas dignes ?
00:10:24Et l'idée qu'on va maîtriser la mort, que l'État va maîtriser notre mort, que c'est encore une affaire institutionnelle, moi ça me…
00:10:33En tout cas, chacun peut être d'accord de développer les soins palliatifs.
00:10:38Et c'est vrai qu'à Paris, il y a cet institut Jeanne Garnier.
00:10:41Manifestement, dans toute la France, il n'y a pas cette qualité de soins toujours.
00:10:46Et on peut le regretter bien évidemment.
00:10:49Alors, Charles Biétris, c'est une personnalité très forte de Canal+.
00:10:54Et il y a 40 ans, ce père peut-être que certains se souviennent, moi en tout cas je m'en souviens, il était 3h du matin.
00:11:01Et j'avais le décodeur Canal+.
00:11:05Quand je dis j'ai, c'était mes parents qui l'avaient en fait, puisque je vivais encore chez mes parents.
00:11:09Et à 3h du matin, à 4h du matin, on avait convoqué les amis pour voir Ernst Hagler, qui est le plus grand match de boxe de l'histoire.
00:11:17Parce que vous avez deux boxeurs qui sont arrivés sur le ring et qui se sont, pardonnez-moi, foutus sur la gueule.
00:11:23Ce qui n'arrive jamais. Ils se sont battus comme personne ne se bat à ce niveau-là.
00:11:28Hagler-Ernst. Et qui commentait ? C'était Jean-Claude Boutier et Charles Biétris.
00:11:33C'est ça qu'on a vu ce matin, qu'on réécoute quelques secondes de ce combat mythique et qui est dans l'ADN de Canal.
00:11:39Parce que c'était en 1985, c'était les débuts de Canal et personne ne faisait ça à l'époque.
00:11:46Regardez, et la voix de Charles Biétris.
00:11:54Voilà, vous avez vu encore ce dernier regard.
00:11:57Maintenant, il n'est plus question pour personne de reculer, plus question de parler, de faire toutes les analyses possibles et imaginables.
00:12:03Il est l'heure maintenant d'y aller.
00:12:09Je pense que vous n'allez pas regretter de vous être levés.
00:12:14Je crois que nous allons vivre un événement tout à fait exceptionnel.
00:12:17Première reprise.
00:12:28Et comme on pouvait s'y attendre, d'entrer Marvin Hagler qui cherche à travailler en force.
00:12:35Et bien il s'est contré.
00:12:41Marvin Hagler qui a été touché sérieusement dans ce premier round déjà.
00:12:47Déjà une formidable bagarre.
00:12:51C'est absolument extraordinaire. Je trouve qu'on a presque les larmes aux yeux en voyant ce combat qui est extraordinaire.
00:12:56Et puis après avoir entendu évidemment Charles Biétris, je précise d'ailleurs, et c'est sans doute anecdotique,
00:13:02mais la voix de Charles Biétris, elle est en intelligence artificielle.
00:13:06Puisque ce n'est pas sa voix, il ne peut plus parler.
00:13:08Donc vous avez un process qui permet non seulement de prendre sa voix quasiment telle qu'elle,
00:13:17et d'avoir son rythme de voix également.
00:13:20Puisque quand on l'entend, on a l'impression que Charles Biétris, c'est lui.
00:13:25Et ça c'est quand même...
00:13:27Mais il s'exprime comment ? C'est-à-dire il écrit ?
00:13:29C'est un ordinateur.
00:13:31C'est-à-dire qu'il a donné ses réponses à Audrey Crespo-Mara par écrit.
00:13:35Ah par écrit, voilà.
00:13:36Elle lui avait... D'ailleurs quand on a reçu...
00:13:39Vous étiez présents, on a fait la même opération.
00:13:42C'est-à-dire qu'à l'avance, vous donnez vos questions.
00:13:46Les questions effectivement sont écrites sur un ordinateur sans doute.
00:13:50Et quand il appuyait, le son part.
00:13:54Et c'est tout à fait extraordinaire parce que là, c'est quasiment sa voix.
00:13:59Donc voilà ce qu'on pouvait dire évidemment.
00:14:01Et puis je sais qu'il nous écoute quelques matins du côté de Carnac.
00:14:04Il a un beau visage.
00:14:06Et il a des facultés intellectuelles intactes.
00:14:09C'est ça qui est saisissant.
00:14:10Et on entend sa voix.
00:14:12Mais par rapport à ce que dit Elisabeth, les sons effectivement décidés...
00:14:17Pourquoi ne pas permettre de décider ?
00:14:19Et moi j'appelle de mes voeux que ce débat ait enfin lieu à l'Assemblée nationale.
00:14:23Et je suis un peu inquiet de voir que le Premier ministre a scindé ce débat en deux.
00:14:27Au contraire.
00:14:28Au contraire ?
00:14:29Au contraire.
00:14:30C'est une très bonne chose qu'il l'ait scindé.
00:14:31Parce qu'il y a consensus sur les points palliatifs.
00:14:33Oui d'accord, mais après...
00:14:34Ça au moins ce sera plus...
00:14:35La fin de vie.
00:14:36Bien sûr.
00:14:37L'aide à mourir.
00:14:38La maladie de Charcot est une maladie tout à fait particulière.
00:14:40Parce qu'effectivement on a la pleine connaissance, la pleine conscience.
00:14:45Votre cerveau marche parfaitement et vos muscles ne répondent plus.
00:14:49Donc vous êtes vraiment emmuré vivant.
00:14:51C'est un cas...
00:14:52On ne va pas faire de la casuistique, mais c'est vraiment le cas où effectivement la question du suicide assisté se pose.
00:14:57Bien sûr.
00:14:58Même sur le plan moral.
00:14:59Mais ce que montre, ce que dit moi, ce qui m'a frappé dans ce que disait Charles Biettry,
00:15:03c'est quand il explique, je ne veux pas être un boulet pour les miens.
00:15:07Et c'est le problème de la...
00:15:09Ce qu'on appelle avec une pudeur que je trouve obscène, la fin de vie et l'aide à mourir.
00:15:16Le problème que pose effectivement l'autonomie, c'est celui-là.
00:15:19C'est-à-dire que tout le monde se dira, tout le monde se posera cette question.
00:15:22Est-ce que je ne suis pas d'une manière indue en train de peser sur le quotidien des miens ?
00:15:28C'est ça qui est absolument insupportable.
00:15:30Et Jeanne Garnier, il y en a un dans le 15e arrondissement, à 500 mètres d'ici.
00:15:36Mais il n'y en a pas dans les autres départements.
00:15:39C'est vraiment le problème.
00:15:41Effectivement.
00:15:42En tout cas, c'était le premier thème que nous voulions aborder ce matin.
00:15:47Et évidemment, envoyer nos ondes positives pour Charles Biettry,
00:15:54qui, au-delà de Canal, est très inspirant dans nos métiers,
00:16:00par la carrière qu'il a eue, que ce soit à l'AFP avant,
00:16:03et puis par la révolution qu'il a proposée dans la manière de traiter le sport.
00:16:08Elias, 14 ans, qui sortait vendredi soir de son entraînement de football
00:16:13dans un stade du 14e arrondissement de Paris.
00:16:15On est avec Marie-Victoire de Dieudonné.
00:16:17On va parler de ces deux suspects, de ces deux jeunes.
00:16:21Et évidemment, on se pose la question de quoi faire de ces...
00:16:24C'est un débat qui existe là aussi depuis quelques heures,
00:16:28pas depuis quelques heures d'ailleurs, depuis de nombreux mois.
00:16:31Qu'est-ce qu'on fait de ces jeunes délinquants, 15 ans, 16 ans, 17 ans ?
00:16:34Voyons le sujet de Kinson.
00:16:38Depuis octobre, les deux suspects avaient interdiction de se rencontrer.
00:16:42Une mesure difficile à contrôler car leurs familles vivent dans la même résidence.
00:16:46Cette voisine les voyait régulièrement dans le quartier.
00:16:50Je les voyais, les deux suspects, souvent ensemble.
00:16:55On sait que le soir, quand il est très tard,
00:16:58on sait qu'il y a toujours une bande de jeunes qui traînent dans le quartier,
00:17:04surtout derrière, du côté du stade.
00:17:06Mais voilà, ça s'arrête là.
00:17:09Les deux mineurs, âgés de 16 et 17 ans, étaient connus de la justice.
00:17:13L'un pour vol extorsion en décembre 2023,
00:17:16ensemble pour des vols, avec violence en octobre dernier.
00:17:20Pour Karine Petit, la maire du 14e arrondissement,
00:17:23ces mesures n'ont pas suffi à éviter ce drame.
00:17:26On n'a pas réussi à les empêcher de récidiver,
00:17:31et de manière plus grave, jusqu'à la mort d'un autre adolescent.
00:17:35Elias, 14 ans, sortait de son entraînement de football
00:17:39lorsqu'il a été agressé par les deux mineurs.
00:17:41Poignardé, parce qu'il a simplement refusé de céder son téléphone.
00:17:45Une agression mortelle qui choque les habitants.
00:17:48Ce qui est triste, c'est d'en arriver là.
00:17:50D'en arriver à ce point.
00:17:52Oui, ça a vraiment choqué toutes les mamans, tout le quartier.
00:17:56Selon certains riverains, le quartier a déjà connu des problèmes de vol.
00:18:00Certains élus dénoncent une forme de laxisme face à l'insécurité.
00:18:04Une enquête pour infraction d'extorsion suivie de mort.
00:18:07Crime faisant encourir la perpétuité est ouverte.
00:18:10Marie-Victoire Diodonnet est avec nous.
00:18:12Est-ce que vous avez des infos à nous donner ce matin ?
00:18:16Oui, exactement.
00:18:17On va pouvoir revenir sur les faits pour recontextualiser tout ce drame.
00:18:21C'est d'abord devant cet adolescent de 14 ans que ces deux jeunes s'interposent.
00:18:27Deux jeunes de 16 et 17 ans.
00:18:28L'un va sortir un couteau.
00:18:30Il veut donc s'emparer du téléphone portable de cet adolescent, Elias.
00:18:33Cet adolescent va résister.
00:18:35Il va alors être frappé à la clavicule.
00:18:38Les agresseurs prennent la fuite.
00:18:40Elias, pendant ce temps, tombe au sol.
00:18:43Il va perdre connaissance, être transféré à l'hôpital.
00:18:46Il fera plusieurs arrêts cardiaques et finalement décéder samedi midi.
00:18:51Sur place, les policiers de la BAC vont suivre la direction des agresseurs.
00:18:56Pendant ce temps, les enquêteurs vont effectuer des rapprochements avec les individus du quartier
00:19:02qui était bien connu dans ce quartier du 14e arrondissement.
00:19:06C'est après des premiers aveux que le jeune de 17 ans va confirmer, Pascal,
00:19:10avoir porté le coup de couteau mortel.
00:19:13Comme vous le disiez, ces individus ne sont pas étrangers à la justice.
00:19:17Celui de 16 ans l'est pour fait de viol, vol avec violence.
00:19:20De viol ?
00:19:21De vol.
00:19:22Vol avec violence et vol en réunion.
00:19:24Combien d'agressions par exemple ?
00:19:26Est-ce qu'on sait le nombre de fois où il a été ?
00:19:28Le nombre précis ne nous a pas été communiqué.
00:19:30Mais en tout cas, les deux individus étaient connus de la justice.
00:19:33Ils devaient être présentés à la justice en octobre, en juin 2025
00:19:40pour comparaître devant le tribunal pour mineurs.
00:19:43Ils avaient entre-temps l'interdiction de rentrer en contact.
00:19:47Clairement, ces jeunes gens, il faut les mettre à l'abri et les mettre en prison.
00:19:52D'ailleurs, ça serait intéressant que le magistrat qui a décidé ça,
00:19:55parce qu'on ne sait jamais quel magistrat a pris cette décision.
00:20:00C'est ce que vous disiez hier d'ailleurs, cher Georges Fenech.
00:20:03Aucun magistrat ne viendra s'expliquer, sauf l'action d'enquête parlementaire.
00:20:07Oui, mais moi je trouve que ça serait intéressant quand même.
00:20:10Le magistrat qui a pris cette décision, je trouve, moi je ne veux pas le mettre en accusation,
00:20:15je voudrais entendre ses raisons avant de faire mon jugement.
00:20:18Je voudrais qu'on les entende, ces gens-là, qu'on les entende personnellement,
00:20:22qu'ils viennent dire voilà pourquoi j'ai pris la décision.
00:20:24Puis après, chacun est libre.
00:20:26Il ne s'agit pas de les accuser, il s'agit de comprendre le moment où ils ont été amenés à prendre cette décision.
00:20:32La question qui va se poser aussi, c'est est-ce qu'un suivi judiciaire avait été mis en place par le tribunal ?
00:20:36Un suivi judiciaire pour des gens de 16 ans ?
00:20:38Ils ne devaient pas se voir, ils se voyaient, ils habitent dans la même tour.
00:20:42Est-ce qu'on sait le profil de ces jeunes gens ?
00:20:45Est-ce qu'ils allaient à l'école, au lycée, au collège ?
00:20:47Est-ce qu'on sait ce que font leurs parents, par exemple, s'ils sont présents ou pas ?
00:20:50On sait en tout cas que, comme vous le disiez, c'est des individus qui étaient problématiques dans le quartier.
00:20:55Ils font partie des cinq jeunes qui avaient été reçus notamment par la maire.
00:20:59La maire qui avait dit on a mis des mots.
00:21:01Vous savez, moi je n'en peux plus des mots de Madame Karine Petit
00:21:04et de tous ces mots de ces gens-là.
00:21:06Je n'en peux plus. On a mis des mots sur la situation.
00:21:09Elle ne comprend rien.
00:21:11Elle peut mettre des mots jusqu'à la fin de sa vie.
00:21:13Ça ne sert à rien.
00:21:14Ces jeunes gens ne comprennent qu'une chose.
00:21:16Pour le moment, en tout cas, c'est de protéger la société.
00:21:19Donc Madame Petit, après c'est les haters qui décideront.
00:21:22On attend de verre.
00:21:23D'abord, le drame est absolument terrible.
00:21:25On a une pensée pour les parents, pour les proches, pour les amis, etc.
00:21:28Mais j'ai été choqué aussi par la manière dont la maire a parlé.
00:21:32J'ai trouvé que ça manquait de gravité.
00:21:34Elle avait une voix technique.
00:21:36On avait l'impression qu'elle parlait de n'importe quel sujet,
00:21:38d'un incident qui lui avait eu lieu.
00:21:40Là, quand même, il ne s'agit pas de mettre en cause sa responsabilité personnelle,
00:21:44mais de le dire sur un autre ton.
00:21:46Et pourquoi personne n'est jamais responsable ?
00:21:48Pourquoi elle ne serait pas responsable ?
00:21:50Moi, si j'étais maire du 14e et qu'il se passe ça dans mon arrondissement...
00:21:53C'est dans le 12e d'ailleurs.
00:21:55Non, Karine Petit, c'est la maire du 12e.
00:21:58Non, du 14e.
00:22:00En tout cas, j'aurais parlé différemment.
00:22:02J'aurais été pétri d'une forme de honte ou de chagrin absolu.
00:22:08Et j'ai trouvé qu'il n'y avait pas ça quand même.
00:22:10Vous avez entendu le carillon ?
00:22:12Oui.
00:22:13Quand on entend le carillon, on se tait.
00:22:15Vous l'avez entendu, les carillons.
00:22:17Merci Elisabeth Lévy.
00:22:18C'est le début de la semaine.
00:22:19Bonjour.
00:22:20Je fais la police toute la semaine, Tobaïd.
00:22:23C'est bon, le policier.
00:22:25Oui, mais bon.
00:22:26En plus, le sujet est grave et dramatique.
00:22:28Vous avez passé un bon week-end ?
00:22:30Très bon, très très bon.
00:22:31On est allé voir Jean-Luc Lemoyne en spectacle.
00:22:33Vous n'avez pas écouté Florent Ménégaud ?
00:22:36Parce que moi, le dimanche, j'écoute Florent Ménégaud.
00:22:39Et on en parlera dans la deuxième partie.
00:22:41Florent Ménégaud, c'est le patron de Michelin.
00:22:42Deux heures d'audition publique devant la commission des affaires économiques.
00:22:47Voilà ce que vous devriez faire le week-end.
00:22:50J'ai du boulot là, moi aussi j'ai du boulot.
00:22:52Vous avez du boulot, mais Florent Ménégaud, patron de Michelin,
00:22:55pendant deux heures, commission...
00:22:57D'ailleurs, elles sont formidables, ces auditions publiques.
00:22:59Ah oui ?
00:23:00Oui.
00:23:01Elles sont formidables parce qu'il se dit des choses.
00:23:03J'avais eu ça avec le nucléaire.
00:23:05À chaque fois, il se dit des choses qui ne se disent pas sur les plateaux de télévision.
00:23:08Exactement, devant les magistrats.
00:23:10Je vais le regarder en replay, Pascal.
00:23:12Oui, merci.
00:23:13Je vous embrasse.
00:23:14Vous me ferez un rapport demain.
00:23:15Faites attention.
00:23:16Il reste 20 secondes, donc on marque une pause.
00:23:19Vous restez avec nous, 9h24, actualité dramatique.
00:23:23Marie-Claire Carrière-Jé et Gérald Darmanin.
00:23:27On reviendra sur tous les sujets d'actualité du jour.
00:23:31Jacques Weber, bien sûr.
00:23:33Ce qu'il a dit sur Donald Trump, ce qui est intéressant.
00:23:37Antifasciste ?
00:23:38Oui.
00:23:39Il a dit qu'il y avait une feuille de papier à cigarette entre Hitler et Trump.
00:23:44Il a dit qu'il fallait le supprimer.
00:23:45Et il faut le supprimer.
00:23:46A tout de suite.
00:23:48Feuille de papier à cigarette.
00:23:50Marie-Claire Carrière-Jé et Gérald Darmanin.
00:23:52Bonsoir.
00:23:53Le rappel des titres.
00:23:55Bonjour, Pascal.
00:23:56Bonjour à tous.
00:23:57Le fait que ces deux individus se soient retrouvés alors qu'ils en avaient l'interdiction pour commettre cet homicide, c'est un problème.
00:24:04Les mots ce matin de Laurent Mouniez qui réagissait au meurtre d'Elias, 14 ans,
00:24:08poignardé ce samedi dans la capitale pour son téléphone portable.
00:24:12Le préfet de police de Paris qui est également revenu sur les chiffres de l'ultra-violence chez les jeunes.
00:24:17Un tiers des mises en cause en région parisienne sont le fait de mineurs tout comme 40% des cambriolages.
00:24:23Lille et Villene passent en vigilance rouge cru.
00:24:26Deux cours d'eau sont concernés par cette alerte.
00:24:28Il s'agit de la Villene médiane et de la Seiche.
00:24:31Et huit autres départements ont eux été placés en vigilance orange cru, vague subversion ou avalanche.
00:24:37Et puis ils rentrent chez eux, les Palestiniens autorisés par Israël à revenir dans le nord de la bande de Gaza.
00:24:43Et vous le voyez sur ces images.
00:24:45Depuis ce matin, en voiture ou à pied, ils sont nombreux à faire route vers le nord de l'enclave.
00:24:49Un retour rendu possible grâce à l'échange de six otages qui devraient être libérés dès cette semaine.
00:24:55Merci Somaïa. On a beau connaître l'histoire d'Auschwitz, on a beau connaître ces images qu'on a vues tellement de fois,
00:25:02on est toujours soumis à une émotion très puissante lorsqu'on entend des témoignages, lorsqu'on revoit des photos.
00:25:09Et là nous sommes en direct dans le mémorial de la Shoah, à Paris, avec le président Macron qui, dans quelques secondes,
00:25:18sera présent pour honorer, célébrer et se souvenir puisqu'il est à 80 ans.
00:25:25C'était la libération du camp d'Auschwitz.
00:25:28Et effectivement, nous aurons une pensée pour toutes les familles, juives, françaises, pour Simone Veil,
00:25:36pour tous les juifs qui sont morts à Auschwitz et dans d'autres camps de concentration.
00:25:45Et puis relire le livre de Primo Levi, revoir les films Nuit et Brouillard, revoir la liste de Schindler que j'ai vue la semaine dernière,
00:25:55qui est repassée à la télévision, tous ces témoignages qui sont si importants.
00:25:59Écoutons Laurent Nunez pour revenir sur le petit Elias, le jeune Elias, 14 ans.
00:26:05Il était ce matin sur l'antenne de RTL.
00:26:11Il y a une enquête judiciaire en cours, donc moi je reste évidemment très prudent là-dessus.
00:26:15Mais les médias ont relaté la réalité de ce qui s'est passé,
00:26:18c'est qu'effectivement l'un d'entre eux a reconnu évidemment la tentative d'extorsion et le coup de couteau mortel.
00:26:25C'est le plus âgé qui a reconnu le coup de couteau mortel ?
00:26:27Je ne peux pas vous en dire plus là-dessus.
00:26:28Ce que je peux vous dire en revanche, c'est qu'évidemment partager l'émotion, qui est celle de toutes et tous,
00:26:36d'avoir une pensée évidemment pour sa famille, c'est un drame terrible.
00:26:39Un jeune de 14 ans qui sort d'un entraînement de foot et qui perd la vie pour un coup de couteau donné,
00:26:45pour se faire voler son portable, ça devient insupportable, c'est inacceptable.
00:26:48C'était le seul mobile, pour ce qu'on en sait, le vol de portable ?
00:26:50Pour ce qu'on en sait, c'était le seul mobile.
00:26:51Et pour ce qu'on connaît du profil des auteurs, ils étaient déjà connus pour des faits identiques à seulement 16 et 17 ans.
00:26:57Je m'en réfère à ce qui figure dans les médias.
00:27:00Effectivement, ils étaient sous contrôle judiciaire, ils ne devaient pas se rencontrer.
00:27:03Ils étaient connus, d'ailleurs tellement connus que quand mes effectifs ont reçu les premiers témoignages suite à cette agression horrible,
00:27:10ils ont tout de suite fait un rapprochement avec les auteurs.
00:27:13Ils ont été interpellés très rapidement.
00:27:14Évidemment, je saluais les effectifs de la BAC du 14ème qui ont été extrêmement réactifs et qui ont retrouvé les auteurs immédiatement.
00:27:21C'est la police judiciaire qui enquête.
00:27:24On sait qu'ils sont, on les identifie très facilement parce qu'on a, entre guillemets, l'habitude.
00:27:28Et ils ont tué un autre jeune homme.
00:27:31Il y a quand même un dysfonctionnement quelque part ?
00:27:33Oui, attendez, non, il n'y a pas de dysfonctionnement à ce niveau-là.
00:27:35Je veux dire que des effectifs de police puissent faire un rapprochement avec des auteurs possibles,
00:27:39et aller les interpeller, c'est plutôt une bonne chose.
00:27:41Ce n'est pas un dysfonctionnement.
00:27:43Après, que ces individus aient pu se retrouver et commettre cet homicide, oui, effectivement, ça c'est un problème.
00:27:52Macron est en train d'arriver au mémorial de la Shoah.
00:27:5580 ans, libération du camp de Schuytz.
00:27:58Il va donc célébrer cet hommage dans quelques secondes.
00:28:02Vous vouliez dire, Vincent Herouet, quelque chose ?
00:28:04Non, c'est sur l'affaire d'Elias.
00:28:06J'ai un ami qui m'a envoyé le titre du Monde.
00:28:10Journal du Monde.
00:28:12Un adolescent de 14 ans tué à Paris après avoir refusé de se faire prendre son téléphone de suspects mineurs en garde à vue.
00:28:21Sous-entendu, c'est le fait de ne pas avoir accepté qu'on lui prenne son téléphone qui avait causé sa mort.
00:28:28D'abord, on parle de prendre son téléphone, on ne parle pas de vol.
00:28:31Il me dit que ça leur arracherait la gueule de parler de vol.
00:28:35C'est la bonne façon de minimiser, de mineurer et de cacher la réalité.
00:28:42Je vous propose d'écouter Maurice Berger sur les mineurs.
00:28:47Actuellement, dans notre société, on a des mineurs qui trouvent que ce n'est pas grave de tuer quelqu'un.
00:28:53Et en face, il y a une sorte de culture de l'impunité.
00:28:57Un jeune qui a déjà commis une extorsion avec un couteau n'est même pas mis en centre éducatif fermé.
00:29:04Il est laissé dans la nature.
00:29:06On est actuellement dans un système où il y a une blessure réelle et une peine virtuelle.
00:29:11Donc ça n'est pas grave pour certains juges, je dis bien certains, et ce n'est pas grave pour le mineur.
00:29:16Donc dans ce cas-là, il n'y a pas de raison pour que ça se mange.
00:29:19Et puis les mots de Mme Karine Petit, qui est donc maire du 14e arrondissement, qui vous ont choqué.
00:29:27On n'a pas réussi aujourd'hui à empêcher cette récidive de la part de mineurs.
00:29:33Ce qui doit tous nous interpeller dans la société.
00:29:37Il faut arrêter, car depuis 20 ans, depuis 10 ans, les moyens qui sont attribués à la protection judiciaire de la jeunesse,
00:29:45à l'éducation de prévention spécialisée ou à l'éducation nationale baissent.
00:29:50C'est-à-dire que, et c'est ce que je vais vérifier dès demain, à partir de lundi,
00:29:55je vais le revérifier quand j'aurai répondu à toutes les sollicitations des médias.
00:30:00Mais combien il y a pour un éducateur à la PJJ de mesures de jeunes qui lui sont confiés ?
00:30:07Est-ce qu'on n'est pas passé de 10 à 60 par exemple ? C'est ça qu'il faut vérifier.
00:30:12Moi, je pense que ces gens ne sont pas au niveau, tout simplement.
00:30:15Et elle n'est pas au niveau, Mme Karine.
00:30:17Elle n'est pas à la hauteur de l'événement.
00:30:20Et quand elle dit que ça doit tous nous interpeller, non, pas tous collectivement.
00:30:24Moi, je sais très bien ce qu'il faut faire, comment il faut le faire et pourquoi il faut le faire.
00:30:28Simplement, ça viendrait percuter son idéologie.
00:30:31Et même, je me suis mal exprimé sur ce qui me gênait profondément dans sa prise de parole.
00:30:36En fait, c'est qu'il manque quelque chose, qu'il y ait de l'émotion.
00:30:39Je veux dire, là, tous les parents du 14e de Paris, de France,
00:30:44se reconnaissent dans la mort de cet enfant en se disant, ça aurait pu être nous.
00:30:49Parce que c'était un garçon qui était dans un lycée, qui était dans un club de sport,
00:30:52qui s'est fait racketter, on l'a raconté.
00:30:54Normalement, un maire doit se présenter.
00:30:57Oui, mais ça vient percuter son idéologie.
00:31:00Est-ce que vous comprenez que l'idéologie empêche...
00:31:04C'est même pas une question d'idéologie, c'est une question de froideur.
00:31:06Je parlais de félicitations que j'ai eues après un acte médiateur.
00:31:09Mais ça serait autrement.
00:31:12Elle parlerait autrement.
00:31:14Elle feindrait même, pourquoi pas, une émotion.
00:31:16Mais ce n'est pas dans ce cas.
00:31:18N'importe quelle idéologie peut être écolo et être émue.
00:31:21Elisabeth Rémy.
00:31:23Elias a été tué par l'idéologie de l'excuse.
00:31:25Cette dame, il y a six mois, c'était dans le Parisien hier,
00:31:29après les incidents, après les agressions avec armes,
00:31:33qui ont été perpétrées déjà dans des stades,
00:31:36donc déjà à la sortie de ces stades,
00:31:38qu'a-t-elle fait ?
00:31:39Elle dit qu'elle a réuni les acteurs, qu'elle a mis des mots,
00:31:42comme l'a souligné Pascal,
00:31:44qu'on a pris des mesures éducatives, des aides éducatives,
00:31:47du soutien éducatif, et aidé les familles.
00:31:50C'est-à-dire, les pauvres petits, s'ils font ça, c'est qu'ils sont victimes,
00:31:54s'ils font ça, c'est parce qu'on est raciste,
00:31:56s'ils font ça, c'est parce qu'ils sont pauvres,
00:31:58mais c'est ça qui a tué Elias.
00:32:00Moi, je relève ce qu'a dit Maurice Berger,
00:32:03qui sait de quoi il parle.
00:32:05Comment se fait-il, en réalité, que ce jeune,
00:32:07qui était déjà connu pour des vols avec arme, couteau,
00:32:10n'était pas en centre éducatif fermé ?
00:32:12Vous savez combien il y a de centres éducatifs fermés en France ?
00:32:16Il y en a 53. Il n'y en a pas un par département.
00:32:19C'est des petites structures de 10.
00:32:21Donc on est totalement sous-équipés.
00:32:23C'est pour ça que je pense qu'une commission d'enquête
00:32:25permettrait de savoir exactement l'état des lieux, voyez-vous.
00:32:27On sera demain avec Gérald Darmanin.
00:32:29Demain à 9h, Gérald Darmanin sera sur notre plateau.
00:32:32C'est des questions. Je ne sais pas si les uns et les autres sont là.
00:32:34Je ne sais pas qui est présent demain.
00:32:36Sans doute, vous serez là, vous, Vincent, demain.
00:32:39Et on pourra lui poser ses questions.
00:32:41Il y a un aspect Thomas Baudet.
00:32:42On a un projet de loi de justice des mineurs
00:32:44qui avait été présenté par Gabriel Attal.
00:32:46Je ne sais pas si vous vous souvenez, à Viry-Châtillon.
00:32:48Il est passé en commission des lois au mois de novembre dernier.
00:32:50Il a été complètement dénaturé par les élus de gauche
00:32:53qui ont retiré toutes les mesures de fermeté.
00:32:55La comparution immédiate pour les mineurs,
00:32:57l'abaissement de l'âge pénal, l'excuse de minorité.
00:33:00Tout cela parce que, selon eux, ça fait le jeu du Rassemblement National.
00:33:03Voilà le discours qui vous est servi par une partie de la gauche
00:33:06et qui nous mène à ces drames.
00:33:08Une image peut-être en direct au mémorial de l'ACH du président Macron.
00:33:12Je ne sais pas si une prise de parole est prévue.
00:33:14On peut écouter quelques secondes.
00:33:17Manifestement, on ne peut pas écouter quelques secondes.
00:33:20Alors, on peut écouter quelques secondes, peut-être.
00:33:46...
00:34:02Elisabeth Lévy, j'imagine que ces images,
00:34:05vous ne pouvez pas les regarder, vous, personnellement.
00:34:09Alors, moi, ce qui me frappe, en fait, dans ces images
00:34:12qui sont évidemment très émouvantes,
00:34:14en plus, c'est les dernières années où on a des survivants, en réalité.
00:34:17La question qu'évidemment, on se pose tous,
00:34:2080 ans, au moins 50 ou 60 ans, de plus jamais ça,
00:34:24parce qu'il y a eu 20 ans de silence, en quelque sorte.
00:34:27Et où on en est ?
00:34:29L'antisémitisme n'a jamais été aussi élevé depuis la guerre.
00:34:32Alors, qu'est-ce qu'on a mal fait ?
00:34:34Je ne sais pas, mais je dois dire que c'est un peu désespérant
00:34:38parce que la réalité, c'est que...
00:34:40C'est assez simple, c'est une immigration qui est venue sur le sol de France
00:34:45qui a importé un antisémitisme nouveau.
00:34:48Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:34:50Il faut avoir le courage, ou la lucidité de le dire comme je viens de le dire.
00:34:54C'est-à-dire que vous avez importé sur le sol de France
00:34:58une immigration qui a généré ce type d'antisémitisme qui est nouveau.
00:35:03Je ne crois pas dire une contre-vérité en disant cela, Nathan Devers.
00:35:09Là où je ne suis pas d'accord avec cette analyse,
00:35:11c'est que quand vous regardez, rien qu'en France,
00:35:13la manière dont l'antisémitisme se réinvente depuis un an et demi,
00:35:17depuis le 7 octobre,
00:35:19on remarque que c'est la résurgence aussi du vieil antisémitisme de gauche
00:35:24qui apprend des arguments islamistes, qui s'est réinventé,
00:35:28qui a repris évidemment l'instrumentalisation géopolitique
00:35:31du conflit entre Israël et Gaza,
00:35:34mais qui renvoie à l'histoire profonde d'une partie de la gauche
00:35:38qui, au 19e siècle, au début du 20e siècle,
00:35:41était violemment, viscéralement antisémite
00:35:44et qui n'a pas assez fait son examen de conscience sur ce sujet.
00:35:47Ce parallèle me semble-t-il avec la gauche du 19e siècle
00:35:50alors que simplement aller à la pêche à un électorat à nouveau
00:35:53ne me paraît pas, Nathan Devers, la bonne grille de lecture.
00:35:56Je ne crois pas que ce soit que de la pêche.
00:35:58Je crois qu'il y a une forme de sincérité parce que d'ailleurs...
00:36:00Il y a une sincérité chez Jean-Luc Mélenchon qui disait le contraire il y a 20 ans ?
00:36:04Je pense que oui, et je pense que chez les gens qui sont avec lui aussi.
00:36:08Et d'ailleurs, ils prennent peut-être des risques électoraux, on verra à long terme.
00:36:12Mais ce que je veux dire, c'est que je pense que dans l'outrance absolue
00:36:16qu'il est la l'heure de sous-entendre qu'il y a des organismes juifs
00:36:20qui contrôlent la politique française, qui contrôlent les médias, etc.
00:36:23C'est de la sincérité.
00:36:24Mais est-ce qu'il restera des juifs pendant 10 ans ?
00:36:26Pardonnez-moi, ça, ça n'existe pas ce que vous venez de dire.
00:36:28Jean-Luc Mélenchon, je ne l'entends jamais dire,
00:36:30il y a des organismes juifs qui dirigent les médias.
00:36:32Ça, c'est l'antisémitisme de Drummond.
00:36:34Ce que j'entends dire, c'est le conflit de Gaza-Israël, le génocide, qui est ici.
00:36:40Je n'entends pas dire ce que vous dites.
00:36:42Il ne l'a pas dit dans les mots exacts que je viens de dire,
00:36:44parce que sinon, il risquerait un procès.
00:36:45Mais l'idée, c'est exactement ça.
00:36:47Quand il parle de génuflexion devant le CRIF,
00:36:49quand il parlait d'une communauté agressive et violente,
00:36:51c'est des citations entre guillemets que je dis.
00:36:53On ne va pas faire toutes les citations qui sont faites depuis un an et demi.
00:36:55Ça renvoie à une tradition.
00:36:57Est-ce qu'il restera des juifs en France et en Europe dans 20 ans ?
00:37:00C'est la vraie question.
00:37:02Président Macron, manifestement, qui est en train d'écrire quelques mots
00:37:08lors de cette cérémonie d'hommage.
00:37:12J'ai prévu ce matin de vous parler de Florent Ménégault.
00:37:17C'est vrai que c'est intéressant, ce qu'a dit le président de Michelin.
00:37:20Peut-être ne le connaissez-vous pas.
00:37:22Et pourquoi je vous en parle ?
00:37:23Parce qu'il y a eu une audition de plus de deux heures, mercredi dernier.
00:37:27Et ce que dit cet homme, on devrait...
00:37:31C'est dommage, peut-être, que les médias et pourquoi pas une chaîne d'info
00:37:35ne retransmettent pas pendant deux heures.
00:37:37Alors ça serait un peu aride, sans doute.
00:37:41Mais c'est ô combien important et instructif.
00:37:45Parce que c'est un professionnel.
00:37:47Alors que ceux qui prennent des décisions sont des amateurs.
00:37:50C'est ça la réalité. Des amateurs.
00:37:52Qui prennent des décisions soit pour de la com,
00:37:54soit pour de l'idéologie, au nom de l'idéologie.
00:37:57Et qui mettent la France en très grande difficulté.
00:37:59Alors que lui, il sait de quoi il parle.
00:38:02Alors je voulais vous proposer trois, quatre passages.
00:38:05Et peut-être davantage.
00:38:07Sur la fiscalité, par exemple.
00:38:09Premier passage, président de Michelin, Florent Ménégault.
00:38:12Maintenant si je prends le coup de la fiscalité.
00:38:15C'est toujours un sujet qui est délicat.
00:38:18La part des impôts de production dans le PIB en France, c'est 4,5.
00:38:23La moyenne en Europe, c'est 2,2.
00:38:26Alors qu'en Allemagne, on subventionne la production.
00:38:29Quand on parle de réindustrialisation,
00:38:31il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.
00:38:33Quand vous taxez la production,
00:38:35quand vous voulez faire de l'exportation,
00:38:37comment voulez-vous être compétitif ?
00:38:40C'est pas possible.
00:38:42Donc là, il y a un sujet à traiter.
00:38:45Les prélèvements obligatoires.
00:38:47La France est championne d'Europe des prélèvements obligatoires.
00:38:5045,6% de prélèvements obligatoires.
00:38:53L'Allemagne est à 40%.
00:38:55La moyenne de l'Union Européenne est à 40%.
00:38:58Et la moyenne est à 40%.
00:39:00Donc bien sûr qu'on peut augmenter les taxes
00:39:03sur les industries en France.
00:39:06Bien sûr.
00:39:08Mais en fait, il ne faut pas s'étonner
00:39:10si après, les industries vont aller ailleurs.
00:39:13Il ne faut pas s'étonner si les industries vont aller ailleurs.
00:39:15Deuxième passage, sur la complexité administrative.
00:39:19Autre chapitre, la complexité administrative.
00:39:22Nous avons une réglementation créative.
00:39:26On a beaucoup d'innovation en matière de réglementation,
00:39:29notamment en Europe.
00:39:31Sauf que derrière une industrie,
00:39:33quand vous mettez 20 ans à développer une technologie,
00:39:36si vous avez une réglementation qui change tous les ans,
00:39:38c'est très difficile d'investir.
00:39:40C'est très difficile de se projeter.
00:39:42C'est très difficile de faire,
00:39:44ce qu'on appelle dans notre jargon une MRI,
00:39:46un retour sur investissement.
00:39:48Si vous avez une réglementation qui bouge en permanence,
00:39:51vous avez du mal à investir.
00:39:53Les industriels sont dans le temps long.
00:39:56Il faut comprendre qu'on a besoin d'une stabilité
00:40:00du système réglementaire fiscal,
00:40:04dans tous les secteurs,
00:40:06qu'il soit fiscal, environnemental, social.
00:40:09Tout ça, ça doit être relativement stable.
00:40:12On ne dit pas qu'il ne faut pas faire de changement.
00:40:14Il faut vraiment avoir des choses dans la durée,
00:40:16de manière à ce qu'un investisseur, un industriel,
00:40:19puisse se dire comment je prends cet environnement
00:40:24et je le considère stable.
00:40:25Du coup, comment je fais mon travail.
00:40:27Il va souligner qu'effectivement,
00:40:29il n'y a jamais d'études d'impact.
00:40:31Les lois sont prises sans voir les conséquences.
00:40:35Tout ça pour de la com, de l'idéologie, etc.
00:40:37Là, il va prendre un exemple sur la loi climat,
00:40:40qui a déjà changé une fois et qui va rechanger deux fois.
00:40:43Effectivement, quand tu es industriel,
00:40:45c'est très difficile de travailler dans ces conditions.
00:40:48Écoutez.
00:40:50La loi climat et résilience de 2021
00:40:52a modifié tous les articles du code de l'environnement
00:40:55relatifs à la prévention et à la gestion des déchets.
00:40:58Malgré la promulgation de la loi en 2020,
00:41:02AGEC, qui avait déjà modifié ces mêmes articles,
00:41:07à l'agenda européen,
00:41:09la France a rajouté, par rapport à la loi européenne,
00:41:14avec le marquage CE sur les déchets,
00:41:17le logo TRIMAN,
00:41:19qui est une complexité supplémentaire.
00:41:21En Europe, nous avons des directives.
00:41:23Michelin est présent dans tous les pays d'Europe.
00:41:25Une directive qui a une déclinaison par pays,
00:41:30pour nous, c'est 27 déclinaisons sur une même réglementation,
00:41:34avec des spécificités ici ou là.
00:41:37Et avec des surenchères locales qui se produisent
00:41:41et qui font que, pour nous, c'est un cauchemar administratif.
00:41:47Et donc, chaque proposition de loi...
00:41:49Et encore une fois,
00:41:51Michelin est vraiment...
00:41:53On essaie d'être bons citoyens
00:41:55et on a vraiment envie de faire progresser
00:41:57socialement les choses en profondeur.
00:42:00Mais là, on a une machine qui est complètement emballée
00:42:03et complètement déréglée en Europe.
00:42:05C'est-à-dire qu'on a vraiment un sujet qui ne va pas du tout.
00:42:08Moi, je préfère qu'on ait une réglementation européenne,
00:42:11sans déclinaison,
00:42:12qu'une des directives où chaque pays va décider,
00:42:16ici ou là, de mettre sa touche.
00:42:19Donc là, on est vraiment dans des cas concrets
00:42:22de quelqu'un qui est démuni avec des petits hommes gris.
00:42:24Vous avez compris,
00:42:26des nuances dans chaque pays.
00:42:28En fait, c'est impossible.
00:42:29C'est les petits hommes gris qui ont bâti ça,
00:42:31la tutelle de l'Union européenne.
00:42:33Là, il va prendre un exemple de la déforestation.
00:42:35Il y a une loi de déforestation en Europe.
00:42:37Mais il y a une spécificité française.
00:42:40Mais là aussi, il faut entendre le grand professionnel qu'il est.
00:42:43Parce que cette déforestation n'est absolument pas adaptée au caoutchouc.
00:42:48Or, Michelin a besoin de caoutchouc.
00:42:50Donc écoutez, là aussi, vous vous dites,
00:42:52quand t'es patron de Michelin,
00:42:54mais on marche sur la tête.
00:42:56Ceux qui prennent ces décisions,
00:42:58mais ce sont des...
00:43:00Comment dire ?
00:43:01Ce sont des criminels.
00:43:03Ce sont des criminels pour ce secteur, en tout cas.
00:43:06C'est ça qui est fou.
00:43:07Et tu pourrais te dire, ça pourrait être tellement différent.
00:43:09Donc écoutez l'exemple de la déforestation et du caoutchouc.
00:43:13La loi sur la déforestation.
00:43:15La France a poussé la loi sur la déforestation
00:43:19pour inclure le caoutchouc naturel dans la loi sur la déforestation.
00:43:24Michelin, uniquement les achats de caoutchouc naturel de Michelin,
00:43:27nous faisons vivre à peu près 1,5 million de paysans dans le monde.
00:43:32C'est des petites exploitations qui font 2 hectares, 3 hectares.
00:43:37On n'est pas du tout dans le même champ que l'huile de pâme
00:43:40avec des milliers d'hectares.
00:43:44On est sur une exploitation vivrière des petits paysans
00:43:50et qu'on souhaite continuer à faire vivre.
00:43:52On nous a demandé, à travers la loi sur la déforestation,
00:43:57une traçabilité à la parcelle.
00:44:00Sur 1,5 million de paysans.
00:44:03A l'échelle mondiale, et il faut qu'on démontre
00:44:05que tout le caoutchouc qu'on achète n'a pas été sur des parcelles
00:44:10qui ont été déforestées préalablement.
00:44:13Donc Michelin s'est mis en marche.
00:44:16Le coût pour Michelin de cette réglementation,
00:44:18c'est 150 millions à 200 millions d'euros.
00:44:22Dont on sait, alors elle vient d'être repoussée.
00:44:26On l'a repoussée fin novembre.
00:44:28Nous, on est prêts.
00:44:29Elle devait être applicable 1er janvier 2025.
00:44:31Donc nous, notre caoutchouc naturel, il est déjà tracé.
00:44:34On a déjà mis des drones dans les forêts indonésiennes,
00:44:37Thaï, vietnamiennes, au Laos, etc.
00:44:41pour aller vérifier que nos parcelles fonctionnent bien, etc.
00:44:44On a déjà fait tout ça.
00:44:47Repousser d'un an, c'est le pire qui puisse exister.
00:44:49Parce que nous, on a le coût direct.
00:44:53Et on sait qu'aucun de nos concurrents ne va l'appliquer.
00:44:56Je vous assure, c'est fascinant.
00:44:58C'est la France qui demande ça, le caoutchouc.
00:45:01Ça n'a rien à voir avec l'huile de palme.
00:45:03C'est donc 1,5 million de personnes, vous l'avez compris,
00:45:05de petits agriculteurs.
00:45:06C'est des petites parcelles, le caoutchouc.
00:45:07Quand tu as un caoutchouc, tu ne vas pas déforester.
00:45:10Parce qu'au contraire, on ne gagne pas.
00:45:12C'est l'exact contraire.
00:45:13Il faut 7 ans pour le faire pousser, le caoutchouc.
00:45:16Un spécialiste du caoutchouc raconte tout ça.
00:45:18Mais il est tellement convaincant.
00:45:20Mais en fait, il dirait ça à celui qui est en train de rapporter la loi.
00:45:25Le type qui est intelligent dit qu'on ne va pas demander ça en France.
00:45:28Il n'y a que nous qui le faisons.
00:45:29Il n'y a que nous.
00:45:31Ils te mettent des drones et à l'arrivée, c'est repoussé.
00:45:33Je vous assure, c'est effrayant.
00:45:36L'arrivée, ce n'est pas ça.
00:45:37L'arrivée, c'est Cholet, Vannes.
00:45:38C'est ça, c'est 1 200.
00:45:39Ils ferment l'usine.
00:45:40Bon.
00:45:41La pause et on en reparle tout de suite après.
00:45:43La pause, la pause, la pause et on reparle après.
00:45:46Régisse le sommier.
00:45:50Qui est le diable ?
00:45:51L'autre ou l'Occident ?
00:45:53On va en parler dans une seconde.
00:45:54Sommeil à la midi, le rappel des titres.
00:46:00Vous l'avez suivi dans l'or des pros.
00:46:02Emmanuel Macron participe ce matin à une cérémonie au mémorial de la Shoah
00:46:06pour les 80 ans de la libération d'Auschwitz.
00:46:09Puis, il se rendra en Pologne pour l'hommage international.
00:46:13Un hommage qui se tiendra à 16h à l'entrée de l'ancien camp de la mort
00:46:16et auquel une cinquantaine de dirigeants du monde entier doivent assister.
00:46:21Dans le reste de l'actualité mise au point de ce matin,
00:46:24de la porte-parole du gouvernement,
00:46:26non, le remboursement des médicaments ne se fera pas en fonction des revenus.
00:46:30C'est une position personnelle du ministre de l'économie, précise Sophie Primat.
00:46:35Éric Lombard avait évoqué cette piste pour alléger le budget de la sécurité sociale.
00:46:41Et puis, la mairie du 12e arrondissement de Paris
00:46:44touchée dans la nuit de dimanche à lundi par un spectaculaire incendie.
00:46:48Les flamants tembrasés sont campaniles, hauts d'une trentaine de mètres,
00:46:52mais sans faire de victimes qu'en savoir les sapeurs-pompiers.
00:46:56Évidemment, le rapprochement, on pense à Notre-Dame de Paris
00:46:59et on aimerait connaître les causes de cet incident.
00:47:02Merci beaucoup, Somaya.
00:47:03On termine avec monsieur Ménégaud, patron de Michelin, je le disais.
00:47:08A la fois t'es subjugué et t'es en colère.
00:47:10T'es en colère contre ceux qui prennent les décisions
00:47:12parce que c'est un homme qui sait de quoi il parle
00:47:15et il va donner une information que peu de gens connaissent.
00:47:18Michelin perd de l'argent en France.
00:47:20Écoutez.
00:47:25Maintenant, la situation nette en France, sur nos activités en France,
00:47:29c'est qu'il faut que vous compreniez que nos activités de production en France
00:47:33perdent de l'argent.
00:47:36Et que les résultats du groupe Michelin,
00:47:39ils sont faits à l'extérieur de la France.
00:47:43Mais la France a la chance d'avoir le siège,
00:47:45de la recherche et développement,
00:47:46et donc de facturer des tas de prestations à l'extérieur.
00:47:49Mais nos activités de production en France ne sont pas rentables.
00:47:53Ça n'est pas la faute de nos salariés.
00:47:55Nos salariés, ils sont super forts, super bons,
00:47:58bien entraînés, bien formés, très engagés.
00:48:01Mais il y a des circonstances,
00:48:03et il faudra que je vienne avec une slide.
00:48:07Les circonstances marchées bougent, évoluent.
00:48:10Lorsque le marché du véhicule électrique s'effondre,
00:48:13nous, on ne peut pas produire.
00:48:16J'invite tout le monde à l'écouter pendant deux heures.
00:48:18Je trouve que c'est dommage que ça n'arrive pas jusqu'aux médias
00:48:21dans cette forme-là, qu'on ne l'écoute pas en longueur.
00:48:24Alors évidemment, on va parler par exemple d'un site qui ferme à Acholay.
00:48:28Mais ce site, Michelin aura tout fait pour ne pas le fermer précisément.
00:48:32Et puis parfois, il faut fermer des sites parce qu'il n'y a plus de clients.
00:48:36Il n'y a plus de clients.
00:48:38Donc, tu es obligé de fermer un site et de repenser ton activité.
00:48:42Mais c'est l'activité normale.
00:48:44Oui.
00:48:45Pour les pneus, il y a toujours des clients, non ?
00:48:48Non, précisément.
00:48:50En l'espèce, il n'y en avait plus dans cette usine de pneus-là.
00:48:53Autrement, ils ne fermeraient pas, en fait, Elisabeth.
00:48:56Parce que tout simplement, ça coûte plus cher de produire en France.
00:49:00Mais ce que je regrette, c'est que les gens qui parlent de ces sujets-là
00:49:05ne connaissent rien.
00:49:07Et dans l'espace médiatique, les gens ne connaissent rien à rien.
00:49:10Et notamment en matière d'économie.
00:49:13Je n'en connais pas plus que les autres.
00:49:15Mais au moins, j'écoute M. Menegau.
00:49:17C'est peut-être la différence.
00:49:20Donc, vous avez un climat, effectivement, qui fait que cette parole-là,
00:49:23les chefs d'entreprise ont aussi leur responsabilité.
00:49:25Je trouve qu'ils n'ont pas assez parlé dans les médias.
00:49:28Ils ont autre chose à faire, les chefs d'entreprise.
00:49:30Ils bossent, en fait.
00:49:31Alors que ceux qui parlent autour de la table, c'est toujours les mêmes.
00:49:34Je ne veux pas dire qu'ils ne parlent pas, mais c'est leur activité de parler.
00:49:37Et je me mets dedans, bien évidemment.
00:49:40Je ne m'épargne pas là-dedans.
00:49:43Peut-être qu'ils ne parlent pas beaucoup au grand public.
00:49:46Et qu'en effet, c'est très intéressant de montrer ces extraits de commission.
00:49:50Parce qu'on découvre des choses qu'on ne savait pas.
00:49:52Mais enfin, je n'imagine pas un seul instant qu'à Bercy,
00:49:55on ne soit pas au courant des conséquences sur...
00:49:58Eh bien, vous avez tort, en fait.
00:50:00Mais c'est ce qu'on vous dit.
00:50:02Il n'y a pas d'étude d'impact.
00:50:04Vous ne comprenez pas qu'aujourd'hui, la politique, c'est de la com',
00:50:08de l'annonce, de la démagogie et de l'idéologie.
00:50:12Quand vous aurez compris ça, dans 9 cas sur 10,
00:50:15et l'exemple de la déforestation, c'est de l'idéologie de la déforestation.
00:50:20C'est pour faire plaisir aux écolos, pour avoir une petite voix, etc.
00:50:24On est au cœur de l'idéologie.
00:50:26Ça ne vous a même pas encore convaincu.
00:50:28En fait, vous n'arrivez jamais à changer d'avis les uns les autres.
00:50:31Cet exemple est génial.
00:50:32L'exemple du caoutchouc, c'est une sur-réglementation pour la France.
00:50:37Mais est-ce que c'est dû à de l'ignorance ou à de l'indifférence ?
00:50:40C'est ça la question.
00:50:41C'est dû à de l'amateurisme.
00:50:44Ils sont nuls, quand vous comprendrez ça.
00:50:47Ils sont nuls.
00:50:49Donc, dans leurs décisions.
00:50:53Ces décisions sont nulles.
00:50:55Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:50:57Évidemment, ça te met en colère.
00:51:00Il y a une décision politique teintée d'idéologie qui est prise.
00:51:04Je l'ai vécue comme parlementaire.
00:51:06Quand on a voté le principe de précaution dans la Constitution, par exemple,
00:51:09c'est une catastrophe.
00:51:10Et puis ensuite, on dit aux chefs d'entreprise, adaptez-vous.
00:51:13Souvenez-vous de l'audition notamment du patron du nucléaire.
00:51:15Je crois que c'était M. Levy.
00:51:17C'était extraordinaire.
00:51:18On a foutu en l'air la filière nucléaire.
00:51:21Là, j'ai un chef d'entreprise qui m'envoie et qui me dit
00:51:23« Vous pourriez inclure également le papier.
00:51:25Nous utilisons le branchage et les déchets de la filière bois.
00:51:28Nous sommes des criminels.
00:51:29Et si on utilise les troncs pour faire la maison,
00:51:31tu es un bon écologiste. »
00:51:32Il y a plus de surface de forêt en France aujourd'hui qu'au XIIIe siècle.
00:51:35Il n'y a donc pas de déforestation en France ni en Europe.
00:51:38Les filières savent planter pour garder les ressources.
00:51:41Il n'y avait pas d'arbres dans le nord de l'Europe il y a 50 ans.
00:51:43Donc voilà.
00:51:44Mais tout ça, ça s'appelle de l'idéologie.
00:51:46Bon, on avance parce qu'on a beaucoup de choses ce matin à parler.
00:51:48Et notamment, Régis Soussomier, qui est le diable ?
00:51:50L'autre ou l'Occident ?
00:51:52Je vais directement d'ailleurs à la conclusion.
00:51:54Parce que votre conclusion est passionnante.
00:51:56Les régimes autoritaires n'ont pas changé de nature.
00:51:59Les Iraniens pendent toujours leurs opposants.
00:52:01Les Russes persécutent leurs oppositions.
00:52:03Les Saoudiens décapitent les déviants en place publique.
00:52:06Ce qui a changé, c'est que si leur population ressent toujours
00:52:09les taux dans lesquels ces régimes les maintiennent prisonniers,
00:52:11ils l'acceptent plus volontiers parce qu'il est le contre-modèle
00:52:16d'une décadence et d'un danger d'anéantissement encore plus grand
00:52:20venu de l'Occident.
00:52:22Ça c'est ce truc, cette analyse, si elle est juste.
00:52:25Si elle est juste, bien sûr.
00:52:27Elle me paraît...
00:52:29Elle est tirée, en fait, si j'ai fait ce livre, c'est parce que
00:52:32quand j'allais me balader en reportage en Afrique, au Moyen-Orient,
00:52:37en Russie, à l'Est,
00:52:40j'ai fait le constat à peu près global
00:52:44dans ces parties du monde, ce qui représente pas mal de monde,
00:52:47j'ai essayé de comprendre pourquoi, en quelques années,
00:52:51parce que j'ai 30 ans de reportage derrière moi,
00:52:54je pense que Vincent comprend aussi ce glissement,
00:52:57pourquoi finalement, d'un Occident qui n'était pas considéré encore,
00:53:03quand j'ai commencé le reportage, à être comme le phare de l'humanité,
00:53:07mais qui faisait envie,
00:53:11parmi les populations, parmi les plus pauvres,
00:53:14on avait envie de devenir américain, on avait envie d'aller en France.
00:53:18Aujourd'hui, on a toujours envie d'aller en France,
00:53:20mais c'est plus pour des raisons économiques.
00:53:22En réalité, le problème, c'est que ce que nous véhiculons,
00:53:25et j'ai voulu comprendre à travers ce livre,
00:53:27c'est pour ça que je dis qui est le diable,
00:53:29j'ai voulu comprendre pourquoi, d'abord, le désamour en Afrique,
00:53:34pourquoi, en quelques années, on a disparu, nous, Français,
00:53:38pourquoi aujourd'hui, dans les rues de Dakar,
00:53:41on parle de débaptiser, d'enlever les noms français,
00:53:44pourquoi au Tchad, nous sommes partis,
00:53:46la Quebasse, il y a deux semaines,
00:53:49notre armée qui était présente au Tchad depuis plus de 50 ans.
00:53:53Et bien, je pense que, et c'est précisément cette phrase que vous venez de citer,
00:53:57je pense que, d'abord, on a conduit, depuis la chute de l'URSS,
00:54:02des guerres, on a désigné des diables,
00:54:05il y a eu Saddam Hussein, il y a eu Kadhafi, il y en a eu pas mal.
00:54:09On a conduit des guerres au nom de la liberté,
00:54:12en essayant d'apporter au monde, en disant,
00:54:14on va vous apporter, je me souviens des soldats américains
00:54:16qui me disaient, on va faire the gift of freedom,
00:54:19le don de la liberté aux Irakiens.
00:54:22Et donc, ils disaient ça, moi, je voulais bien les croire.
00:54:24Le problème, c'est qu'en fait, en réalité, on ne fait jamais le bilan.
00:54:28On arrive 10 ans plus tard, 20 ans plus tard,
00:54:30et on regarde ce que sont devenus ces pays
00:54:32auxquels nous étions censés supprimer un dictateur
00:54:35pour mettre à la place la démocratie, etc.
00:54:39Et c'est pire.
00:54:40En réalité, c'est le chaos.
00:54:42Prenez la Libye, c'est un pays qui est totalement détruit.
00:54:45J'y suis allé il y a 3 ans, en Libye.
00:54:47Je suis allé sur la place de la liberté,
00:54:50qui avait été baptisée comme ça,
00:54:51à l'époque où Nicolas Sarkozy et David Cameron avaient,
00:54:54vous savez, ils portaient un bout de bras,
00:54:56un chef de l'opposition libyenne.
00:55:00Ça devait être...
00:55:02Tout le monde a oublié le nom, d'ailleurs.
00:55:04Nicolas Sarkozy a fait un discours sur la Libye du futur.
00:55:08On se rend compte de deux choses, rien que cet exemple.
00:55:11La Libye, non seulement le chaos en Libye,
00:55:14et l'intervention, et la fin de Kadhafi
00:55:16ont déstabilisé totalement le Sahel, l'Afrique.
00:55:20C'est-à-dire, une partie des guerres qu'on a conduites,
00:55:24des interventions Serval, Barkhane, etc.,
00:55:26l'ont été au nom, à cause de cette intervention en Libye.
00:55:31Et ensuite, cette place,
00:55:33quand j'y suis allé il y a 3 ans, c'était incroyable.
00:55:35Tout était détruit.
00:55:36C'était un tas de gravats ou des mendiants
00:55:39qui ont récolté des bouts de ferraille au milieu des pierres.
00:55:42Voilà ce qu'était la Libye qu'on avait voulu libérer,
00:55:46à qui on avait voulu, nous aussi, faire le don de la liberté.
00:55:49Qui est le diable, l'autre ou l'Occident ?
00:55:50On va en parler dans deux secondes.
00:55:51Dans l'actualité aujourd'hui, il y a également Emmanuel Macron,
00:55:53plus impopulaire que jamais.
00:55:5521% des Français se disent satisfaits de son action.
00:55:59C'est déjà ça, vous me direz.
00:56:00Un des aveux que partagent particulièrement les retraités et les personnes âgées,
00:56:03pourtant au cœur de son élection en 2022.
00:56:05C'est un sondage IFOP pour le journal du dimanche.
00:56:08Total mécontent, 79%.
00:56:1112% satisfaits ou mécontents d'Emmanuel Macron comme Président de la République.
00:56:1412% satisfaits ou mécontents de François Bayrou comme Premier ministre.
00:56:16C'est guère mieux.
00:56:17Total mécontent, 66% et 34%.
00:56:20Je voulais vous faire écouter Benjamin Biolay.
00:56:23Je suis tombé là-dessus parce que c'est assez intéressant.
00:56:25Je pense que les artistes devraient faire des chansons.
00:56:28En l'occurrence, Benjamin Biolay.
00:56:30Mais il doit faire des chansons.
00:56:32Il en fait, non ?
00:56:33Il en fait.
00:56:34Il a beaucoup de talent.
00:56:35Franchement, j'aime beaucoup Benjamin Biolay.
00:56:37Et là, il explique qu'avant, il n'y avait pas autant d'insultes racistes.
00:56:42Vous allez l'entendre.
00:56:43C'est une émission qui s'appelle « On se tient au courant » avec Farah FK.
00:56:47Je ne sais pas si vous connaissez.
00:56:49Il dit que c'est à faute d'Emmanuel Macron.
00:56:53Le grand responsable de la situation aujourd'hui.
00:56:57C'est pour ça qu'il ne parle pas.
00:56:59Il ne dit pas qu'il y a peut-être une immigration massive qui est arrivée en France.
00:57:02Il y a peut-être des mœurs qui ont changé.
00:57:04Il y a peut-être un vivre ensemble.
00:57:06Non.
00:57:07Lui, ce n'est pas ça.
00:57:09Ce n'est pas ça du tout.
00:57:10Je pense que ces gens, je ne suis pas sûr qu'ils devraient parler de politique.
00:57:14Ou alors qu'ils viennent sur notre plateau un jour.
00:57:17On voit vraiment s'ils savent de quoi ils parlent.
00:57:20Écoutons M. Biollet.
00:57:22Vous ne voyez pas des insultes racistes ?
00:57:25Ou carrément des anathèmes disqualificatoires à la gueule ?
00:57:31C'est Macron pour toi la fracture ?
00:57:33Oui.
00:57:34J'ai le droit de me tromper ?
00:57:35Même pas Sarkozy avant ?
00:57:37Parce qu'il y en a beaucoup qui dirait par exemple
00:57:40« Sarkozy a joué les discours sur le Karcher, la police de proximité, etc. »
00:57:45Pour toi, c'est Macron la fracture.
00:57:47Quand un homme de droite tient des propos peut-être un petit peu outrancimés de droite,
00:57:52pour moi, il est dans son couloir de nage.
00:57:54Je ne l'aime pas, je ne voterai pas pour lui.
00:57:56Mais il est raccord avec ses convictions.
00:57:58Il est comme un mec.
00:57:59Il parle de la France des Lumières, des trucs.
00:58:03Parce qu'Emmanuel Macron, c'est quand même le mec qui fait croire au monde entier
00:58:07que la France, c'est Thomas Joly.
00:58:08Surtout qu'il a rêvé de l'Olympique.
00:58:11Avec tout ce que ça comporte, comme envie de progressisme.
00:58:15Et qu'il nomme derrière Bruno Retailleau.
00:58:17Donc il y a un moment, tu vois bien qu'il y a quelque chose qui n'est pas net dans le contraire.
00:58:22Pourquoi je vous passe ça ?
00:58:24Parce que c'est révélateur d'une certaine pensée en France.
00:58:26C'est pour ça que je passe ça.
00:58:27Une pensée ?
00:58:28Oui, une pensée des artistes, du milieu médiatique.
00:58:33C'est-à-dire que du milieu médiatique.
00:58:35Et ces gens-là ont eu une audience importante et sont repris.
00:58:38C'est pour ça que je vous passe ça.
00:58:39Ah si ?
00:58:40Est-ce que les gens suivent leurs politiques ?
00:58:42Les gens, non.
00:58:44Les gens, non.
00:58:45La pensée médiatique, oui.
00:58:47Il pointe une chose qui est intéressante et qui n'est pas fausse.
00:58:50C'est qu'il y a un décalage profond entre la vision sociétale que donnait Emmanuel Macron en 2017,
00:58:56qui était en gros une vision, on le comparait à Obama, un côté presque multiculturel.
00:59:00Il n'y a pas d'art français.
00:59:02Un discours très très fort à destination des banlieues, qu'on a revu.
00:59:06C'était l'esprit en gros de la cérémonie de Thomas Joly des Jeux Olympiques.
00:59:10Et une politique réelle qui n'a évidemment pas du tout été à l'image de ce discours-là.
00:59:16Et je crois qu'en effet, il y a eu une partie des gens qui se sont intéressés à Emmanuel Macron en 2017
00:59:20parce qu'ils étaient séduits par ce discours progressiste, un peu anglo-saxon dans l'esprit, etc.
00:59:25Et qu'ils ne se sont pas reconnus dans sa politique.
00:59:27Et c'est vrai.
00:59:28J'entends bien Monsieur Bionnet qui dit de Nicolas Sarkozy,
00:59:30ben oui c'est un homme de droite, il dit des horreurs mais il est dans son couloir de nage.
00:59:35Je crois qu'il parlait de Rotailleau quand il dit cette phrase.
00:59:37Parce qu'en fait il dit, je ne comprends pas pourquoi Emmanuel Macron a nommé Bruno Rotailleau.
00:59:41Oui mais avant la jeune femme lui dit Nicolas Sarkozy, le Karcher, etc.
00:59:45Il dit oui mais ça ne me choque pas.
00:59:47Les gens de droite pour lui ça doit être une horreur absolue.
00:59:50Bon mais je vous le répète, ce n'est pas tant la pensée de Benjamin Bionnet qui m'intéresse.
00:59:54C'est qu'elle est représentative.
00:59:56Mais oui mais c'est plus important que vous ne pensez.
00:59:58Ah oui, non sûrement.
00:59:59Parce qu'en fait c'est le discours des enfoirés, c'est le discours des chanteurs,
01:00:03c'est le discours des cinémas, c'est le discours médiatique.
01:00:06C'est beaucoup plus important.
01:00:07Oui mais le discours du chanteur de gauche à cheveux gras,
01:00:09pas obligatoirement non plus l'anapurna qu'on a à grimper tous les matins.
01:00:13Franchement, non mais vraiment, qui fait des chansons ?
01:00:17Vous avez peut-être raison.
01:00:18Alors Rima Hassan, et ça c'est un sujet évidemment qui est très intéressant
01:00:24puisqu'elle a voté contre la résolution de libération de Boireme Sansalle.
01:00:34Et Bernard-Henri Lévy hier était sur le plateau de CNews
01:00:40et je vous propose de l'écouter Bernard-Henri Lévy.
01:00:43Rima Hassan ne mérite pas sa place.
01:00:47Elle ne la méritait déjà pas d'ailleurs.
01:00:49Mais avoir refusé de voter pour la libération de Boireme Sansalle.
01:00:52D'ailleurs vous savez sur quel argument ?
01:00:54Argument extraordinaire, il n'est français que depuis quelques mois.
01:00:59C'est ça qu'a dit Mme Hassan.
01:01:01Français de papier, d'accord ?
01:01:03Retrouver l'argument des Français de papier chez Mme Hassan ne manque pas de sel.
01:01:09Donc ça c'est indigne.
01:01:11Ne pas s'être associé au soulagement collectif à la libération des otages est indigne.
01:01:21Et ainsi de suite.
01:01:22Demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah est extrait.
01:01:25Vous n'avez pas fini votre phrase.
01:01:26Elle n'a pas sa place où ?
01:01:27Au Parlement.
01:01:28Au Parlement, oui.
01:01:29Bien sûr, elle déshonore le Parlement.
01:01:32Vous avez peut-être vu également la polémique sur France Info
01:01:34et chez nos confrères de BFM avec otages palestiniens
01:01:38qui ont été...
01:01:40Cette inversion des valeurs, c'est incroyable.
01:01:42Hallucinante cette polémique.
01:01:44Alors pour ceux qui ne sont pas au courant,
01:01:46ce bandeau de France Info n'est pas seulement indécent,
01:01:48il est une injure à ce qui fait notre humanité abjecte et inacceptable.
01:01:52C'était Caroline Yaddan qui a publié ça.
01:01:54Je saisis l'arcom sur France Info.
01:01:56Hier matin, 200 otages palestiniens retrouvent la liberté.
01:01:59Les gens qui ont quitté les geôles d'Israël, c'est juste des grands criminels.
01:02:02Polémique hallucinante.
01:02:03Est-ce que c'est une erreur technique de quelqu'un ?
01:02:05Est-ce que c'est un choix d'un employé ?
01:02:08Erreur technique, ça ne veut rien dire.
01:02:10De quelqu'un qui s'est trompé dans l'absurde.
01:02:12Mais en tout cas, vous avez la directrice de la communication de France Télévisions
01:02:16qui répond sur les réseaux sociaux aux gens qui critiquent cela,
01:02:20en disant que la chaîne a présenté ses excuses,
01:02:22nous faisons un erratum, etc.
01:02:24Rima Hassan a organisé son harcèlement en ligne, hier.
01:02:28Elle l'a désigné à une sorte de vindicte public,
01:02:31exactement comme elle l'a fait avec Boalem Sansalle,
01:02:33comme elle l'a fait avec plein de gens.
01:02:36Avec comme sous-entendu que vous aviez ici une personne,
01:02:39qui en l'occurrence est juive,
01:02:41qui ne serait pas neutre et qui contrôlerait plus ou moins France Télévisions.
01:02:46Ce n'est évidemment pas dit comme ça, mais c'est évidemment le message.
01:02:49On a affaire à quelque chose de très grave.
01:02:51J'aimerais rappeler que Rima Hassan disait que Alger est la Mecque des libertés.
01:02:55Vous avez un écrivain qui est ambastillé à Alger pour délit d'opinion,
01:02:59pour délit d'opinion parce qu'il a remis en cause les frontières de l'Algérie.
01:03:03Je dis toujours ça. Imaginez si moi je dis par exemple aujourd'hui
01:03:06que la Provence et le Côte d'Azur devraient être en Italie.
01:03:08On me dirait vous êtes fous.
01:03:10Imaginez qu'on me mette en prison pour avoir dit ça.
01:03:12Et vous avez une députée européenne, de gauche, humaniste.
01:03:15Si vous disiez que la Bretagne est indépendante, il y aurait peut-être discussion.
01:03:18Ça pourrait s'entendre.
01:03:20Il y aurait des Bretons qui seraient peut-être d'accord.
01:03:23Et vous avez Rima Hassan, députée, de gauche, humaniste, etc.
01:03:27Et le harcèlement en ligne, personne n'en parle.
01:03:30Alors qu'il y en a très peu.
01:03:33Remarquez, c'est peut-être parce que j'ai regardé ces news hier.
01:03:36On en parlait beaucoup.
01:03:38Il n'y a pas Rima Hassan.
01:03:40Un mot de Trump.
01:03:41Il y a eu des députés et des filles qui se sont abstenus.
01:03:44Ça revient au même.
01:03:46L'abstention, ça revient au même.
01:03:48C'est-à-dire qu'on ne veut pas la libération.
01:03:50On s'abstient, ça ne nous intéresse pas.
01:03:52C'est gravissime.
01:03:53Mais oui, mais les gens vont voter.
01:03:55Qu'est-ce qui s'est passé à la municipale hier ?
01:03:59Que sur les 500 et quelques députés,
01:04:01c'est quelques députés français qui refusent de voter
01:04:04pour la libération d'un Français.
01:04:06C'est-à-dire qu'on est dans un pays extraordinaire
01:04:08où il y a des gens qui sont censés représenter le peuple français
01:04:10qui votent contre les Français,
01:04:12qui détestent les Français.
01:04:14Il faut écouter le discours de Bastien Lachaud à l'Assemblée
01:04:17sur le même sujet, il y a deux semaines, je crois,
01:04:19qui reprend, mot pour mot, le discours, le narratif
01:04:22du régime d'Alger sur la question.
01:04:24Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:04:26C'est arrivé en tête hier, d'une courte avance
01:04:28devant la candidate LR.
01:04:30Et la question maintenant qui va se poser,
01:04:32c'est est-ce que la liste qui est arrivée 3e,
01:04:34c'est-à-dire une alliance socialiste, écologiste, communiste,
01:04:37va fusionner sa liste avec celle de Louis Boyard ?
01:04:40On rappelle que c'est l'élection municipale.
01:04:42Et si elle ne fusionne pas, qu'est-ce qui se passe ?
01:04:44Il y a des chances, dans ce cas-là, qu'il ne remporte pas la mairie
01:04:47parce que la droite pourrait avoir le soutien du Bloc central.
01:04:50Il y aura un réflexe.
01:04:52Ce sera très révélateur.
01:04:54Vous allez écouter, c'est dimanche prochain ?
01:04:56Dimanche prochain ou dans deux semaines, j'ai intéressé.
01:04:58Les plus grosses mairies, qui peuvent...
01:05:00Non mais c'est très intéressant. Alors ça, c'est un cas d'école.
01:05:02Je pense qu'on va le suivre sur les antennes des CNews.
01:05:04Trump, la Jordanie et l'Égypte accueillent des Palestiniens.
01:05:08Je vous propose de l'écouter et je vous fais réagir,
01:05:10Monsieur Hervouet.
01:05:17Je parlerai au général Al-Sisi demain.
01:05:19Je crois et j'aimerais que l'Égypte accueille des gens.
01:05:22Et j'aimerais que la Jordanie accueille des gens.
01:05:24Je veux dire qu'il s'agit probablement d'un million et demi de personnes.
01:05:29Et nous venons juste de nettoyer toute cette zone.
01:05:32Vous savez, au fil des siècles, il y a eu beaucoup,
01:05:35beaucoup de conflits sur ce site.
01:05:38Et je ne sais pas, c'est quelque chose qui doit arriver.
01:05:41Mais c'est littéralement un chantier de démolition en ce moment.
01:05:44Presque tout a été démoli.
01:05:47Monsieur Hervouet.
01:05:49La première réaction, c'est qu'il vaut mieux éviter de parler
01:05:52quand on est en altitude, à 9000 pieds.
01:05:55Dans les interviews, on n'a jamais une bonne idée quand on est en altitude.
01:05:59Parce qu'on dit des bêtises.
01:06:01Parce que le transfert forcé de population, c'est-à-dire la déportation,
01:06:05c'est un crime au regard du droit international,
01:06:08du droit international et de l'humanitaire.
01:06:10C'est la première chose.
01:06:11Deuxièmement, la deuxième réflexion, c'est que Donald Trump
01:06:15est pour la solution à deux États.
01:06:18Mais c'est la Jordanie et l'Égypte pour les Palestiniens,
01:06:21dont les Jordaniens et les Égyptiens ne veulent pas entendre parler, évidemment,
01:06:24parce que ça les déstabiliserait.
01:06:26Parce que la crise des réfugiés depuis 1948 et 1967,
01:06:30ça a mis le chaos dans tout le Moyen-Orient, quand même.
01:06:35Le Liban, la Jordanie, tous ces pays-là ont été déstabilisés
01:06:39par l'afflux des Palestiniens, des Premières Nations.
01:06:42Et donc, ils n'en veulent surtout pas.
01:06:44Vous n'allez pas me faire avaler à Sissi ou au petit roi de Jordanie
01:06:47l'arrivée de centaines de milliers de Palestiniens.
01:06:49Il y a 2,3 millions de personnes qui sont déplacées à Gaza.
01:06:53Vous les avez vues les images du week-end ?
01:06:54Ça, c'est vraiment l'image forte.
01:06:55Moi, je trouve que c'est la masse, la masse humaine
01:06:58qui se précipite au checkpoint de Nazarim
01:07:01pour regagner le nord de Gaza, qui est totalement en ruine.
01:07:04Et ces gens veulent retourner chez eux.
01:07:06Et ça, c'est une image qui est tellement forte,
01:07:09que c'est une image qui doit quand même nous interroger.
01:07:14Ils vont arriver, pour une partie en tout cas,
01:07:18dans un champ de ruine.
01:07:20Et solutionner le problème en se disant,
01:07:23évidemment, on va finir d'en faire un parking de Gaza,
01:07:27puis on va mettre cette population là.
01:07:29C'est penser comme on rêve.
01:07:31C'est penser comme on rêve.
01:07:32Ça ne marche pas comme ça.
01:07:33Voilà, c'est les images dont vous parliez.
01:07:34Effectivement, d'ailleurs, ce sont des images, je crois, en direct,
01:07:36pour tout vous dire.
01:07:37C'est comme ça depuis hier.
01:07:38Exactement.
01:07:39C'est les images fortes, effectivement, du week-end.
01:07:41Régis Sossomier veut dire quelque chose, peut-être.
01:07:43Oui, je voulais réagir.
01:07:44C'est vrai que chez Donald Trump, il y a à la fois une espèce de,
01:07:47ce qui est quand même intéressant avec le personnage,
01:07:49une honnêteté où on dit les choses cash.
01:07:52C'est-à-dire, il ne dit pas les Israéliens, il dit on.
01:07:55Effectivement, les Américains ont appuyé l'intervention.
01:07:59Ils ont donné les armes.
01:08:00D'ailleurs, il vient de débloquer une quantité d'armes
01:08:03qui avait été bloquée par l'administration Biden
01:08:05à destination d'Israël.
01:08:06Donc, voilà, pour lui, c'est on.
01:08:08Ensuite, il ne s'embarrasse pas de comment ?
01:08:11On va dire de dimensions historiques.
01:08:13Regardez l'Égypte, le problème de l'Égypte avec Gaza,
01:08:16c'est la question des frères musulmans.
01:08:17Le Hamas, ce sont les frères musulmans d'inspiration.
01:08:20L'Égypte lutte contre les frères musulmans pratiquement
01:08:23depuis l'Égypte moderne, finalement, depuis Nasser.
01:08:27Donc, en fait, ça, Donald Trump le met complètement de côté.
01:08:30Recevoir une population d'un million et demi d'habitants
01:08:32qui est complètement imprégnée du Hamas,
01:08:35c'est absolument hors de question pour l'Égypte.
01:08:37D'ailleurs, la frontière Arafat est restée complètement bloquée.
01:08:41C'est simple.
01:08:42D'un mot, 2,3 millions de Palestiniens,
01:08:46c'est l'Égypte, 100 millions d'habitants,
01:08:48qui basculent dans la guerre civile.
01:08:51Et la Jordanie, pareil, il n'y a plus de Jordanie.
01:08:53Donc, il aurait mieux fait de se taire.
01:08:54C'est un chaos.
01:08:55Franchement, à côté, ce qui se passe à Gaza,
01:08:58ce n'est pas grand-chose.
01:08:59Donc, il aurait mieux fait de se taire, Donald Trump.
01:09:01Donc, il pense comme on rêve, il dit n'importe quoi.
01:09:03D'accord.
01:09:04Juste un mot, parce qu'on a parlé tout à l'heure
01:09:06de Benjamin Biollet.
01:09:07Et là, je vais vous faire écouter Jacques Weber.
01:09:08Ce qu'a dit Jacques Weber sur Trump.
01:09:10Parce que c'est très intéressant là aussi.
01:09:11Parce que Jacques Weber,
01:09:12Trump rend les gens fous.
01:09:15Et tout le monde devient fou.
01:09:17Tout le monde devient polarisé, s'ennuance, etc.
01:09:20Et lui-même qui dit on ne peut plus parler sans nuance,
01:09:22va expliquer qu'entre Trump et Hitler,
01:09:25il y a une feuille à cigarette,
01:09:27et va demander de supprimer Trump.
01:09:30Et c'est un homme respectable, grand comédien,
01:09:34qui a dit des grands textes, bien évidemment.
01:09:37Donc, tu es étonné de cet état d'esprit.
01:09:40Et cet état d'esprit, il est toujours à gauche, en fait.
01:09:43C'est intolérant.
01:09:44Ben si, moi je ne connais pas de gens de droite qui disent ça.
01:09:46C'est privilège rouge.
01:09:47Je n'en connais pas.
01:09:48Si vous en connaissez, moi je n'en connais pas.
01:09:49Je ne vois pas cette radicalité de l'autre côté.
01:09:54Mais si vous avez un contre-exemple,
01:09:56il faut vite me le donner.
01:09:57Donc, écoutez monsieur Jacques Weber qui était sur RTL.
01:10:00Je suis un homme engagé, comme je l'espère encore.
01:10:04Il faudrait que beaucoup de gens le soient, beaucoup plus.
01:10:07Moi, je suis absolument sidéré, estomaqué par la phasie
01:10:12qu'il y a autour de Trump,
01:10:14par la façon dont les gens acceptent.
01:10:16Moi, j'entends dans la rue, dans les bistrots, partout.
01:10:19« Oh ben finalement, il va faire bouger les choses.
01:10:21Oh ben finalement, il va relever l'économie. »
01:10:23Mais il y a une feuille de cigarette entre nazisme et Trump.
01:10:27Trump est une ordure absolue.
01:10:29Un danger absolu, non seulement pour son pays,
01:10:31mais pour le monde entier.
01:10:33C'est quelque chose de catastrophique qui nous arrive.
01:10:36Et sur cette catastrophe, de même que sur l'écologie,
01:10:39personne ne parle d'écologie.
01:10:41C'est en régression la prise en compte de l'écologie.
01:10:45Monsieur Bérou n'a pas dit un mot sur l'écologie, par exemple.
01:10:48Alors, quant à Trump, n'en parlons pas.
01:10:50L'Alaska, machin, on s'en fout.
01:10:52On est dans de très grands dangers à cause de quelques monstres,
01:10:55issus d'ailleurs, et c'est ça le grave problème,
01:10:57le très très grave problème qui est posé,
01:10:59issus de la démocratie. Pourquoi ?
01:11:01Parce que c'est la démocratie qui fait voter les gens.
01:11:04Mais les votes, maintenant, les gens ne votent pas en termes d'opinion,
01:11:08avec une opinion construite, raisonnée, intelligente.
01:11:11Ils votent de façon pulsionnelle.
01:11:13Parce qu'au lieu d'aller se faire représenter,
01:11:16au lieu d'être structuré dans leur pensée,
01:11:18le téléphone, les machins, les réseaux sociaux, les trucs,
01:11:21les pulsions, je t'aime, je t'aime pas.
01:11:23C'est comme le problème israélo-palestinien.
01:11:25On ne peut plus, on ne peut plus nuancer,
01:11:28on ne peut plus prendre le temps.
01:11:30Comme disait Ariane Nouchkine,
01:11:32qui est une grande femme de terre,
01:11:34elle disait, c'est parce que nous sommes en retard
01:11:37qu'il faut prendre notre temps.
01:11:39Et on est toujours en retard sur l'horreur, hélas.
01:11:41Et il faut prendre notre temps, s'apaiser,
01:11:43écouter, mais au nom de Dieu,
01:11:45mais réveillons-nous, il faut que le monde
01:11:47descende dans la rue pour sortir
01:11:49cet horrible individu qu'est Trump.
01:11:51Ne pesons pas nos mots,
01:11:53je sais bien que la diplomatie est obligée
01:11:55de faire attention, mais c'est un gros dégueulasse
01:11:58qu'il faut écrabouiller, qu'il faut supprimer littéralement.
01:12:01Je vous assure, je trouve ça sidérant,
01:12:04je ne peux pas vous dire autre chose,
01:12:06je trouve ça sidérant.
01:12:08J'étais aux Etats-Unis la semaine dernière,
01:12:10plus personne ne dit ça de Donald Trump.
01:12:12Je trouve ça sidérant, je ne peux pas vous dire autre chose.
01:12:14C'est surtout anti-démocrate.
01:12:16Je trouve ça sidérant qu'un homme,
01:12:18on peut dire plein de choses sur Trump,
01:12:20mais qu'un homme a priori intelligent.
01:12:22Remettez-nous un coup de Florent Ménégault.
01:12:24A priori cultivé.
01:12:26Je trouve ça sidérant.
01:12:28Et puis cette position,
01:12:30nous on sait, le peuple,
01:12:32en fait il y a un mépris du peuple.
01:12:34C'est des comédiens,
01:12:36ils ont un mépris de leur public.
01:12:38Je trouve ça effrayant.
01:12:40Il devrait, M. Weber,
01:12:42que j'aime bien par ailleurs,
01:12:44arriver sur scène un jour
01:12:46et dire, s'il y a des gens
01:12:48qui aiment Trump,
01:12:50vous sortez, on vous rembourse.
01:12:52Je ne veux pas vous voir.
01:12:54S'il était cohérent avec lui-même.
01:12:56Il parle d'Ariane Mouchkine en plus,
01:12:58qui elle, a fait son mea culpa.
01:13:00On ne s'est peut-être pas assez intéressé aux gens.
01:13:02Elle a raison.
01:13:04Lui par contre, il continue à dire
01:13:06que la démocratie,
01:13:08quand le résultat est intéressant,
01:13:10va dans notre sens, pas de problème.
01:13:12Elle est très forte la phrase d'Ariane Mouchkine.
01:13:14Vous avez parfaitement raison.
01:13:16Vraiment, j'ai été convaincu.
01:13:18Au contraire de M. Weber,
01:13:20je trouve qu'elle,
01:13:22elle incarne une pensée,
01:13:24j'ai envie de dire, à l'ancienne.
01:13:26C'est-à-dire que c'est une idéaliste,
01:13:28sans doute.
01:13:30Elle a la foi,
01:13:32vraiment.
01:13:34Elle ne fait pas du cirque.
01:13:36Je pense que ça doit la rendre triste
01:13:38et malheureuse.
01:13:40C'est ce qu'elle a dit,
01:13:42mais on s'est trompé.
01:13:44Qu'en pensez-vous ?
01:13:46Le problème, aux Etats-Unis, c'est intéressant.
01:13:48En 2016, en 2020 et en 2024,
01:13:50les démocrates ont fait
01:13:52beaucoup de campagnes en demandant à des artistes
01:13:54de dire, des acteurs,
01:13:56des chanteurs, etc.,
01:13:58de faire des discours pour dire,
01:14:00Trump, il ne faut pas voter pour lui, ce n'est pas bien, etc.
01:14:02Ça a été contre-productif.
01:14:04Ils l'ont refait systématiquement.
01:14:06Ce n'est pas la même chose des comédiens français, américains, etc.
01:14:08Quand vous avez des stars hollywoodiennes
01:14:10qui sont multimillionnaires,
01:14:12qui parlent d'écologie,
01:14:14ça a été contre-productif.
01:14:16Et M.Weber a voté Mélenchon.
01:14:18Qu'est-ce que vous voulez que je lui dise ?
01:14:20Je l'ai invité d'ailleurs.
01:14:22S'il souhaite venir demain matin,
01:14:24il peut venir et on peut prendre une demi-heure.
01:14:26On peut travailler sur le fond,
01:14:28parler sur le fond.
01:14:30Peut-être qu'il arrivera à nous convaincre.
01:14:32Vraiment, je n'ai aucun souci là-dessus.
01:14:34On peut critiquer Trump,
01:14:36mais on n'est pas obligé de le faire de cette façon.
01:14:38Défaite du camp du bien,
01:14:40victoire de Trump, homme de paix.
01:14:42De façon étonnante,
01:14:44sa large élection de 2024
01:14:46est une bonne nouvelle pour la paix dans le monde.
01:14:48Là où le camp du bien
01:14:50incarné par Joe Biden
01:14:52et ses vaisseaux européens
01:14:54avançait chaque mois davantage
01:14:56vers la perspective d'une guerre totale
01:14:58avec la Russie.
01:15:00L'effronté, le rustre, l'impulsif Trump
01:15:02apparaît comme un homme de paix.
01:15:04Vous allez vous faire des amis
01:15:06avec M.Weber
01:15:08qui a revendiqué tout au long de sa campagne
01:15:10et allant jusqu'à critiquer la politique interventionniste
01:15:12des Etats-Unis depuis la guerre en Irak.
01:15:14Homme de paix, Trump ?
01:15:16Oui, en exergue de ce livre,
01:15:18je mets une citation de Trump qu'il a faite
01:15:20dans une interview à Tucker Carlson
01:15:22où il dit, nous avons dépensé
01:15:249 trillions de dollars,
01:15:269 000 millions de dollars à bombarder
01:15:28comme des malades le Moyen-Orient.
01:15:30Nous avons semé la mort,
01:15:32y compris celle des nôtres.
01:15:34Qu'est-ce que ça nous a rapporté ? Rien.
01:15:36Voilà ce que dit Trump.
01:15:38Je constate qu'il a fait, ce qu'il n'avait pas fait
01:15:40dans sa précédente mandature,
01:15:42une sorte d'introspection sur l'action
01:15:44de l'Amérique dans le monde
01:15:46et ses guerres dévastatrices qui sont,
01:15:48je pense, en termes d'image de l'Occident,
01:15:50puisque c'est un peu
01:15:52l'axe du livre,
01:15:54c'est de se dire pourquoi
01:15:56on est devenu le diable auprès
01:15:58de deux tiers de l'humanité ?
01:16:00Pourquoi, par exemple, quand Poutine intervient
01:16:02en Ukraine, on se dit
01:16:04qu'il a isolé la Russie. Au bout d'un mois,
01:16:06on se rend compte que la Russie n'est pas du tout isolée
01:16:08mais que les deux tiers de l'humanité ne considèrent pas
01:16:10l'agression avérée
01:16:12en Ukraine comme une agression.
01:16:14Russier en genoux avait dit M. Le Maire.
01:16:16Non mais c'est incroyable.
01:16:18Et Trump, rendez-vous compte,
01:16:20même par rapport à notre perception,
01:16:22là il reste quand même de beau reste avec Jacques Weber
01:16:24dans ses propos,
01:16:26mais il y a trois mois, Donald Trump,
01:16:28vous aviez des journalistes français qui disaient
01:16:30qu'il a choisi la salle du
01:16:32Madison Square Garden à New York pour faire
01:16:34un meeting parce que les nazis américains
01:16:36s'y étaient réunis en 1932.
01:16:38Donc on disait, oui, Trump
01:16:40c'est un nazi. Sur le service public,
01:16:42vous avez eu trois émissions sur le fascisme
01:16:44américain, sur le service public,
01:16:46présentées par Thomas Negaroff.
01:16:48Ah non mais lui,
01:16:50c'est une œuvre d'art.
01:16:52Et aujourd'hui, où on en est ?
01:16:54Il a expliqué que Mme Harris allait gagner. C'est une œuvre d'art
01:16:56ce monsieur. Lui il est formidable.
01:16:58Il vous a invité d'ailleurs dans ses émissions ?
01:17:00Non, jamais.
01:17:02Par contre, ce Trump aujourd'hui,
01:17:04eh bien on est bien obligé de reconnaître
01:17:06que c'est le seul qui parle de paix, c'est le seul
01:17:08qui essaye d'apporter une négociation
01:17:10et c'est le seul qui arrive, quelque part,
01:17:12à faire pression sur les deux camps
01:17:14pour obtenir des libérations d'otages
01:17:16en Israël.
01:17:18J'ai l'impression que M. Herbert est moins Trumpiste que vous.
01:17:20Il n'y a pas. Il va.
01:17:22C'est pas sûr qu'il arrive à quelque chose avec Poutine.
01:17:24Je le conçois.
01:17:26Il n'arrêtera pas la guerre en 24 heures chrono
01:17:28comme il l'a promis.
01:17:30En tout cas, il en a l'intention.
01:17:32Laissez-vous lui donner un prix Nobel de la paix.
01:17:34Il le mérite peut-être plus qu'aux Panaméens
01:17:36et les Danois.
01:17:38Votre encontre, à mon avis.
01:17:40Juste sur un point.
01:17:42C'est le livre de notre ami.
01:17:44Vous avez parlé de la France hors-jeu tout à l'heure,
01:17:46mais partout vous dites
01:17:48notre voix est de moins en moins audible
01:17:50dans le monde car elle a trop longtemps été masquée
01:17:52par celle des Américains. Aujourd'hui, l'Amérique
01:17:54elle-même nous tourne le dos.
01:17:56L'Asie en général et la Chine en particulier.
01:17:58Partout ailleurs, en Afrique en particulier.
01:18:00Nous avons ennuyé notre présence.
01:18:02Qu'est-ce que ça peut faire que la France
01:18:04soit hors-jeu ?
01:18:06Moi, ça me fait mal.
01:18:08J'ai suivi ces soldats.
01:18:10Je les ai accompagnés en Afrique.
01:18:12J'ai été sur Barkhane avec eux, avec la Légion,
01:18:14avec les parachutistes,
01:18:16avec les forces spéciales.
01:18:18J'ai vu ce qu'ils faisaient.
01:18:20Ils faisaient des choses dans la lutte contre les djihadistes.
01:18:22Ils ont été incroyables.
01:18:24L'armée française a été incroyable.
01:18:26Simplement, je pense qu'il y a eu des décisions politiques.
01:18:28Il y a eu des attitudes.
01:18:30Là, on peut revenir sur Emmanuel Macron.
01:18:32Mais il n'est pas le seul coupable dans cette histoire de déconvenu.
01:18:34On l'a vu avec
01:18:36aussi notre ministre actuel, M. Jean-Noël Barraud,
01:18:38qui va au Tchad, qui commet une bourde.
01:18:40Et hop, ça précipite
01:18:42le mouvement. Mais le mouvement était
01:18:44déjà engagé.
01:18:46C'est-à-dire que déjà, la présence de la France
01:18:48se réduisait. Et aujourd'hui,
01:18:50quelque part, on est perçus
01:18:52comme, finalement,
01:18:54l'alpha et l'oméga de tous les maux, là-bas.
01:18:56Et c'est ça qui m'a fait...
01:18:58Pourquoi ? Parce que moi, je suis un patriote. Je suis un patriote français.
01:19:00Et quand je vois la place
01:19:02de la France... J'ai eu un père militaire.
01:19:04J'ai eu des oncles
01:19:06qui ont été
01:19:08un peu partout dans le monde.
01:19:10Je ne comprends pas pourquoi
01:19:12cette voix de la France, aujourd'hui,
01:19:14est tellement réduite.
01:19:16Qui est le diable ? L'autre ou l'Occident ?
01:19:18Et nous, Français, sommes incapables
01:19:20de décider de notre destinée
01:19:22tant elle est empreinte de soumission envers
01:19:24les Américains. Nos actions à l'étranger
01:19:26ne sont pas le fruit d'une volonté
01:19:28d'améliorer la vie sur Terre, de terrasser le mal
01:19:30ou de permettre au bien de triompher.
01:19:32Tout cela n'est que de la communication.
01:19:34Vous avez tout dit ?
01:19:36Ah non, c'est vous qui l'avez écrit.
01:19:38Dans les croisades menées en Afghanistan
01:19:40ou en Irak, la liberté et la lutte contre la
01:19:42dictature n'ont été qu'un cache-sexe
01:19:44d'intentions, beaucoup plus terre-à-terre,
01:19:46matérialistes et géopolitiques. Certains de nos politiques
01:19:48et intellectuels ont cru dur comme fer
01:19:50au vœu de libérer des peuples par la force,
01:19:52certains par intérêt, d'autres par bêtise.
01:19:54Si au moins on avait fait comme les Américains
01:19:56avec vraiment nos intérêts
01:19:58en premier plan. Le problème, c'est que
01:20:00nous, on n'a pas ça. On n'est pas comme
01:20:02les Américains. Les Américains, au moins, ils disent
01:20:04les choses. Quand ça leur va pas,
01:20:06quand vous avez un contrat comme les sous-marins
01:20:08en Australie et que ça ne leur satisfait pas,
01:20:10ils nous marchent dessus.
01:20:12En tout cas, quel est
01:20:14le diable, l'autre ou l'Occident ?
01:20:16Une actualité assez rude ce matin.
01:20:18Peut-être qu'on peut terminer avec un sourire.
01:20:20Vous savez que Sylvie Vartan a fait
01:20:22ses adieux
01:20:24à la scène française.
01:20:26C'était hier soir au Palais des Congrès.
01:20:28Vous y étiez peut-être.
01:20:30C'était un retour pour des adieux.
01:20:32Pourquoi ?
01:20:34Elle avait déjà dormi.
01:20:36Vous n'allez pas être désagréable avec Sylvie Vartan.
01:20:38Je pensais qu'elle faisait
01:20:40de la scène ces dernières années.
01:20:42Il y a huit ans, on avait fait ses adieux quand même.
01:20:44Non mais...
01:20:46Je ne sais pas.
01:20:48Nous avons
01:20:50quelques images.
01:20:52C'est une page.
01:20:54C'est notre jeunesse.
01:20:56Votre jeunesse peut-être.
01:20:58Quand j'avais 15 ans,
01:21:00Sylvie Vartan
01:21:02était une star.
01:21:04On a le même âge.
01:21:06Le même âge que Sylvie Vartan ?
01:21:08Non, que vous.
01:21:10Je dis votre jeunesse.
01:21:12En 1963, vous n'étiez pas née.
01:21:16Quand j'avais 15 ans,
01:21:18j'adorais Sylvie Vartan.
01:21:20J'avais des postères de Sylvie Vartan.
01:21:22C'est la jeunesse d'avant.
01:21:24C'est les yéyés.
01:21:26Mais après, il y a eu
01:21:28les années 1970.
01:21:30Un problème, c'est que je t'aime.
01:21:32L'amour, c'est comme une cigarette.
01:21:34Comme un garçon, j'ai les cheveux longs.
01:21:36Vous connaissez ça ?
01:21:38Il y a longtemps que je l'aime.
01:21:40Non, il y a longtemps que je t'aime.
01:21:42C'est pas Sylvie Vartan.
01:21:44Il y a longtemps que je t'aime.
01:21:46C'est terminé.
01:21:48Marine Lençon était de retour.
01:21:50Je la remercie.
01:21:52Elle est revenue
01:21:54des Antilles.
01:21:56On la salue.
01:21:58Elle a pris quelques jours de soleil.
01:22:00Je rappelle votre bouquin.
01:22:02Qui est le diable ?
01:22:04Max Milot.
01:22:06L'autre ou l'Occident.
01:22:08Jean-Marc Lelouch était à la réalisation.
01:22:10Dominique Crémont était à la vision.
01:22:12Éric Boismard était au son.
01:22:14Merci à Marine Lençon et à Jean Delacoste.
01:22:16L'arrêt mondi.
01:22:18Jean-Marc Morroni, dès dans une seconde.
01:22:20À ce soir.

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