• il y a 11 mois
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros sur Europe 1, comme tous les jours désormais de 9h à 9h25 et bien évidemment sur CNews.
00:00:09 Nous sommes victimes d'un écofascisme avec ces verts qui prétendent sauver le monde alors que l'Allemagne émet seulement 2% des émissions globales de CO2.
00:00:21 Voilà ce que disait un agriculteur allemand il y a quelques jours.
00:00:25 Et un français dirait sans doute la même chose.
00:00:28 "La révolte paysanne à Berlin ou à Paris opère une prise de conscience salutaire.
00:00:34 La France n'est pas responsable du réchauffement climatique.
00:00:38 La France n'a pas à sacrifier son économie, ses agriculteurs ou son peuple au regard d'un phénomène sur lequel elle n'a aucune prise."
00:00:48 Dire ces paroles de bon sens, vous rangez il y a quelques jours dans le camp du diable.
00:00:52 "On ne sauvera pas le climat sans les agriculteurs" a dit Marine Tondelier d'Europe Ecologie Les Verts ce week-end.
00:00:59 Cette phrase me paraît folle.
00:01:01 La France n'a pas vocation à sauver le climat.
00:01:03 Il en a vu d'autres le climat.
00:01:05 En revanche, la France a vocation à sauver ses agriculteurs, son agriculture et retrouver autant que faire se peut sa souveraineté alimentaire.
00:01:16 "Prise de conscience, disais-je, de la folie normative européenne. Prise de conscience du poids de Bruxelles. Prise de conscience de la dinguerie écologique.
00:01:25 L'écologie politique est une idéologie et comme toutes les idéologies, le réel n'existe pas.
00:01:31 Prise de conscience enfin de l'inefficacité de ce qui gouverne, entre incompétence, lâcheté, soumission, hier l'énergie, aujourd'hui l'agriculture.
00:01:41 Puis cette séquence sonne la fin des Khmers Verts et place au pragmatisme, place à l'intelligence, sans oublier l'environnement ou la qualité de la vie,
00:01:52 ces mots qu'on employait jadis et que l'écologie politique a dévoyé."
00:01:58 Il est 9h01. Chana Lousset.
00:02:10 Bonjour Pascal, bonjour à tous. Les agriculteurs s'apprêtent à bloquer Paris.
00:02:14 Attention aux perturbations sur la route si vous vivez en Ile-de-France.
00:02:18 8 points de blocage sont prévus autour de la capitale à partir de 14h.
00:02:22 Notamment sur l'autoroute A16 au niveau de Beauvais.
00:02:25 Les agriculteurs vont prendre la route d'ici 2h. Direction Paris.
00:02:30 "On a donné rendez-vous à tous nos collègues ici à 11h et on va descendre tranquillement par des routes et faire des observations escargots.
00:02:40 On ne va pas rentrer dans Paris, on va rester aux alentours de Paris. On veut de vraies réponses concrètes et pas des grands discours de politique."
00:02:48 Et puis la coordination rurale veut bloquer le marché de Rungis.
00:02:52 Depuis hier soir, des forces de l'ordre sont mobilisées pour protéger le site d'intérêt national.
00:02:57 Il y a même des blindés de la gendarmerie.
00:03:00 Des opérations de filtrage de la marchandise seront menées par le syndicat aux abords de Rungis.
00:03:05 C'est son porte-parole Patrick Legra qui l'a annoncé ce matin sur CNews.
00:03:08 "Rungis c'est l'alimentation, c'est aussi médiatique et en aucun cas on veut qu'il y ait de conflits.
00:03:15 Mais après il peut y avoir peut-être aussi des contrôles de la marchandise qui arrivent.
00:03:20 On espère ne pas trouver comme ça a été fait il y a deux jours, trouver des poulets qui ont deux ans de congélation qui viennent d'Ukraine."
00:03:28 15 000 policiers et gendarmes seront mobilisés au total aujourd'hui dans toute la France.
00:03:33 Ils devront empêcher les tracteurs d'entrer dans Paris et les autres grandes villes.
00:03:37 Gérald Darmanin veut également protéger les aéroports.
00:03:40 Mais le ministre de l'Intérieur appelle les forces de l'ordre à faire preuve de modération.
00:03:45 Voilà pour l'essentiel de l'information. C'est à vous Pascal.
00:03:47 Merci beaucoup Shana. Nous sommes avec Léodie Huchard, journaliste politique de CNews,
00:03:51 Georges Fenech, Éric Revelle, Philippe Guibert, Joachim Lefloch-Immat
00:03:57 et puis on sera dans un instant avec Madame Lefloch qui est présidente nationale de la Coordination Rurale.
00:04:01 Juste une petite parenthèse. Je regardais les ministres sur ce sujet-là depuis la nuit des temps sous la Ve République.
00:04:08 C'est assez nouveau qu'on parle d'écologie.
00:04:10 Avant on parlait du ministre de l'Environnement et les mots ont un sens.
00:04:14 Moi je préfère ministre de l'Environnement et de la qualité de la vie.
00:04:18 Pierre Monroy était ministre de l'Environnement et de la qualité de la vie.
00:04:22 Vous voyez, l'écologie sans l'idéologie.
00:04:26 Sans SENT. Le mot écologie sans l'idéologie.
00:04:31 Sans l'idéologie de gauche a pratiquement disparu. La gauche a accaparé.
00:04:35 Où sont les brislalons, etc. ? Ils ont disparu.
00:04:38 C'est l'écologie raisonnable.
00:04:40 Oui mais ça ne veut rien dire écologie raisonnable.
00:04:42 Par exemple, Jean-François Copé a fait un travail formidable à mots. Formidable.
00:04:46 C'est-à-dire qu'il a fait des pistes cyclables, il a les barres d'immeubles, il les a détruites.
00:04:53 Il a végétalisé sa ville, il a piétonnisé la place de l'hôtel de ville.
00:04:58 Comme plein de maires de gauche.
00:05:01 C'est un homme de droite là en l'occurrence.
00:05:03 Il ne s'en est pas échappé.
00:05:05 Oui mais il l'a fait avec intelligence, avec pragmatisme.
00:05:08 C'est ça que je veux vous dire.
00:05:12 Les intitulés des ministères ont en effet un sens.
00:05:14 C'est paradoxal qu'on ait ajouté la mention souveraineté alimentaire précisément au moment où on l'a perdue.
00:05:19 Alors on va écouter deux trois réactions.
00:05:21 D'abord Arnaud Rousseau qui est le président de la FNSEA.
00:05:24 Bon, manifestement, le gouvernement a discuté avec la FNSEA.
00:05:28 Simplement, la base n'est pas d'accord avec la FNSEA.
00:05:31 C'est ça, la clé du problème, si j'ose dire.
00:05:36 Et on retrouve le problème des gilets jaunes.
00:05:39 Vous avez une base qui n'est plus représentée par le syndicat important.
00:05:43 Donc écoutez, monsieur Rousseau, l'objectif aujourd'hui ?
00:05:47 Notre objectif, ce n'est pas d'ennuyer ou de pourrir la vie des Français.
00:05:52 Notre objectif, c'est de mettre la pression sur le gouvernement
00:05:54 pour faire que, rapidement, on trouve des solutions de sortie de crise.
00:05:58 Et on a commencé la semaine dernière.
00:06:00 Visiblement, ce qui a été fait vendredi ne nous satisfait pas.
00:06:03 Ce qu'on a dit, et donc on fait monter la pression.
00:06:07 Parce qu'on a compris que, finalement, quand c'était loin de Paris,
00:06:09 il n'y avait pas de réception du message.
00:06:13 Je le redis, notre objectif, ce n'est pas d'ennuyer les Français qui nous soutiennent massivement.
00:06:17 C'est, encore une fois, de défendre notre métier et de permettre que, demain,
00:06:19 ce qui aura dans l'assiette des Français soit produit en France.
00:06:21 - Le FLOC, bonjour, vous êtes président national de la coordination rurale.
00:06:25 Je disais que, si j'ai bien compris,
00:06:28 Gabriel Attal a négocié avec les corps intermédiaires.
00:06:31 Pourquoi il a voulu négocier avec les syndicats, la FNSEA notamment ?
00:06:34 Dans le temps, ça marchait. Maintenant, ça ne marche plus.
00:06:36 Et ça ne marche plus pourquoi ? Parce que la base n'est pas d'accord avec le syndicat.
00:06:39 Vrai ou pas ?
00:06:40 - Alors, tout à fait. Bonjour, déjà.
00:06:42 - Bonjour, pardon.
00:06:43 - Je viens d'écouter et d'entendre Arnaud Rousseau.
00:06:46 J'aurais pu dire la même chose que lui.
00:06:49 Je pense, aujourd'hui, qu'il se rend compte que les négociations,
00:06:55 telles qu'elles ont été menées jusqu'à présent,
00:06:57 n'incluaient que la FNSEA.
00:06:59 Toutes les décisions étaient prises avec cette co-gestion,
00:07:04 cette co-gestion qui existe depuis plus de 30 ans
00:07:07 et qui est à l'origine de ce problème.
00:07:09 Donc, il est évident qu'on ne peut pas reprendre les mêmes personnes
00:07:13 pour trouver des solutions par rapport aux problèmes qu'ils ont eux-mêmes créés.
00:07:17 Donc, nous, ça fait une semaine qu'on attend, qu'on nous appelle,
00:07:21 qu'on attend pour, justement, une négociation éventuellement,
00:07:25 et ça serait vraiment intelligent,
00:07:27 intersyndicale, et nous sommes prêts, nous sommes là toute la semaine.
00:07:31 Et s'il faut travailler nuit et jour pour trouver des solutions...
00:07:34 - C'est-à-dire que vous dites que Gabriel Attal n'est pas venu vers vous ?
00:07:36 - Alors, on a dû provoquer ce rendez-vous, aller le chercher,
00:07:41 et depuis, rien.
00:07:43 - C'est-à-dire qu'il y a eu des échanges, quand même ?
00:07:45 - Il y a eu des échanges, un échange, un rendez-vous,
00:07:48 au travers duquel nous avons présenté les cinq grandes lignes
00:07:53 pour trouver, pour apporter des solutions aux agriculteurs.
00:07:56 Ce qui en ressort est loin d'être satisfaisant,
00:08:00 alors que les grandes lignes, nous les avons tracées.
00:08:03 - Alors, je vous propose d'écouter une deuxième fois M. Rousseau,
00:08:06 parce qu'il y a également M. Feneau qui a parlé,
00:08:08 et M. Rousseau, alors ?
00:08:10 - Il a parlé de changer de logiciel, donc on va l'écouter avec intérêt, quand même.
00:08:13 - Il est prévu que nous nous parlions avec le Premier ministre,
00:08:16 mais au moment où je vous parle, je ne sais pas à quelle heure.
00:08:17 Je voudrais que le Premier ministre réaffirme qu'on change de logiciel,
00:08:20 c'est-à-dire qu'on passe d'une vision de l'agriculture qui est décroissante à Bruxelles
00:08:24 à une vision dans laquelle on réaffirme que produire pour nourrir,
00:08:26 ça a du sens en France et partout ailleurs.
00:08:28 Parce que je rappelle que les mouvements agricoles ne sont pas simplement français.
00:08:31 Il y en a ce matin en Belgique qui démarre, il y en a en Allemagne,
00:08:34 il y en a en Roumanie, il y en a en Pologne, donc il y a un vrai sujet européen.
00:08:36 Et vous le savez, la question européenne, elle est centrale.
00:08:39 - Xavier Benhamy, qui était avec Sonia Mabrouk il y a deux secondes,
00:08:42 me disait "Mon problème à Bruxelles, c'est pas les écolos,
00:08:46 à la limite les écolos, ils sont sur leur ligne.
00:08:48 Mon problème, c'est les macronistes, élus par des gens de droite,
00:08:53 qui sont sur une ligne ultra gauche à Bruxelles.
00:08:56 C'est ça mon problème.
00:08:58 - Vous avez ce double discours, vous avez raison,
00:09:00 entre la majorité relative à Bruxelles et à Paris,
00:09:02 mais juste sur la FNSEA.
00:09:04 Moi ce qui me paraît flagrant, c'est que la FNSEA,
00:09:06 historiquement, elle a toujours été du côté du manche,
00:09:08 et les autres plutôt du côté de la cognée,
00:09:10 puisqu'on est dans la métaphore agricole.
00:09:12 Mais aujourd'hui, je pense que la FNSEA s'est lourdement trompée
00:09:15 sur son analyse du conflit.
00:09:17 C'est-à-dire qu'au début, elle a pris le train en marche.
00:09:19 Elle a pris le train en marche de la contestation agricole,
00:09:21 et elle a essayé de rattraper le wagon.
00:09:24 Mais M. Rousseau, avec toutes les qualités qu'il a,
00:09:26 il incarne une agro-industrie.
00:09:28 C'est un très gros exploitant, il a 700 hectares,
00:09:32 il touche beaucoup de pâques, il fait de l'huile,
00:09:34 enfin il fait de l'huile, il produit de l'huile.
00:09:36 C'est une très très grosse entreprise.
00:09:38 Donc tous ces gens des syndicats de la coordination rurale,
00:09:42 mais aussi de la Confédération Paysanne,
00:09:44 ne peuvent pas se reconnaître.
00:09:45 Alors moi ce que je crains quand même,
00:09:47 c'est que vous avez l'année prochaine des élections,
00:09:49 donc ça n'échappe à personne qu'au-delà du conflit
00:09:51 qu'il faut résoudre pour les agriculteurs,
00:09:53 il y a aussi ce bras de fer électoral
00:09:55 qui ne nous a pas échappé.
00:09:56 Mais au train où vont les choses,
00:09:58 je me pose la question de savoir si la FNSEA
00:10:00 avec les jeunes agriculteurs
00:10:02 seront encore représentatives du monde agricole
00:10:04 après cette crise.
00:10:05 Et c'est une question qui s'était posée
00:10:07 avec les Gilets jaunes également,
00:10:09 de la base qui n'est plus représentée par personne
00:10:12 et qui parfois ne sait pas se faire entendre.
00:10:16 Les Gilets jaunes n'ont jamais été vraiment représentés
00:10:18 par quiconque.
00:10:19 Ils ont été, c'est la découverte.
00:10:20 Et ils le refusaient.
00:10:21 Et ils le refusaient.
00:10:22 Ils le refusaient, les agriculteurs.
00:10:23 Oui, mais ce que je veux vous dire,
00:10:24 c'est que c'est parce que ces gens-là
00:10:26 n'étaient peut-être pas représentés
00:10:27 qu'ils étaient précisément dans la rue.
00:10:29 Quand ils ont été représentés aux européennes,
00:10:30 ça a été un flop terrible.
00:10:31 Oui, ça a été un flop.
00:10:32 Oui.
00:10:33 Alors pour rejoindre et compléter
00:10:34 l'origine de ce mouvement,
00:10:36 de tout ce qui se passe,
00:10:37 il y a quand même une contestation
00:10:39 qui est née partout ailleurs en Europe,
00:10:41 d'abord aux Pays-Bas,
00:10:42 bien sûr,
00:10:43 par rapport à l'écologie,
00:10:44 puis en Asie, les Allemands,
00:10:45 bien sûr,
00:10:46 et ce que j'ai cité tout à l'heure,
00:10:48 nous sommes victimes d'un écofascisme
00:10:49 avec ses verts
00:10:50 qui prétendent sauver le monde,
00:10:51 alors que l'Allemagne émet simplement 2%.
00:10:53 Nous, on est à 1% d'émission globale de CO2.
00:10:56 C'est-à-dire qu'on n'a pas été pris en otage
00:10:58 par Marine Tondelier et ses amis.
00:11:00 Tout à fait.
00:11:01 Mais le problème, c'est que là,
00:11:02 la FNSEA a, dès le départ,
00:11:04 cautionné l'évolution du gasoil
00:11:09 avec une taxe qui irait croissante
00:11:11 jusqu'en 2030,
00:11:12 qui représenterait en 2030 500-600 millions d'euros
00:11:15 pour nous autres agriculteurs français.
00:11:17 Et c'est vrai qu'il y avait un intérêt pour lui
00:11:19 et surtout pour le groupe Avril qu'il représente.
00:11:22 Et c'est ça qui n'est pas compréhensible
00:11:24 parce que moi, qui suis une femme de chiffres,
00:11:26 quand vous regardez déjà la balance commerciale
00:11:29 par rapport aux huiles et aux corps gras,
00:11:31 la France est déficitaire de bientôt 3 milliards d'euros.
00:11:35 Et on va mettre l'huile dans nos carburants
00:11:38 pour faire du biocarburant ?
00:11:40 Pour qu'une société qui a fait plus 1250% de bénéfices
00:11:45 en 4 ans continue à progresser
00:11:47 alors que nous autres agriculteurs,
00:11:48 nous crevons dans nos fermes ?
00:11:50 Il y a des chiffres qui sortent en ce moment.
00:11:51 Aujourd'hui, toute la France va déjeuner et dîner.
00:11:54 Ce qu'elle va manger à 70% ou 60%,
00:11:59 ça aurait été produit à l'extérieur de France ?
00:12:01 Alors justement, on va vers cette tendance.
00:12:04 Le ministre de l'Agriculture disait hier
00:12:06 sur je ne sais plus quelle chaîne,
00:12:08 oui mais soyez cohérents, vous avez tous l'air de dire
00:12:11 que vous êtes contre les accords de libre-échange,
00:12:13 mais on ne peut pas admettre que des produits ne rentrent pas
00:12:17 si on n'expédie pas nos cognacs et nos champagnes.
00:12:21 Si je vous vends de la viande,
00:12:23 je ne suis pas obligé de vous acheter quelque chose.
00:12:25 Si quelqu'un veut acheter du champagne et boire du cognac...
00:12:27 Mais sur le chiffre que j'ai donné,
00:12:29 sur le chiffre que j'avais donné,
00:12:31 le pourcentage de ce qui est produit en France
00:12:35 et de ce qui est produit à l'étranger
00:12:37 sur toutes les assiettes françaises aujourd'hui.
00:12:40 Alors suivant les productions, ça varie,
00:12:42 mais toujours est-il que la tendance,
00:12:44 elle ne fait que se dégrader.
00:12:45 Si vous prenez en plus nous les échanges pour la France...
00:12:47 Il n'y a pas de chiffre, vous n'avez pas de chiffre précis.
00:12:49 Je crois que ça a doublé depuis 2000 les importations.
00:12:52 Et tout à fait, et si je peux compléter,
00:12:54 mais depuis en 9 ans,
00:12:56 notre balance commerciale avec l'Europe
00:12:58 est passée de +2,5 milliards à -2,5 milliards.
00:13:01 On est mis en concurrence à l'intérieur même de l'Europe.
00:13:05 Il n'y a plus de préférence communautaire.
00:13:07 Pardonnez-nous Madame Mélemin,
00:13:08 les agriculteurs se trompent complètement.
00:13:09 Les producteurs de champagne ou de cognac,
00:13:10 ils n'ont pas besoin d'accords de libre-échange
00:13:12 pour exprimer leur production.
00:13:13 Tout à fait, exactement.
00:13:14 Il n'y a plus de demande que d'offre.
00:13:15 C'est ça, exactement.
00:13:16 Et puis un mot sur les Khmers Verts,
00:13:17 parce que ça peut nous intéresser,
00:13:18 parce que c'est toujours les mêmes,
00:13:19 c'est les idéalistes.
00:13:20 En 68, les idéalistes étaient des communistes
00:13:22 et défendaient les opprimés.
00:13:24 Aujourd'hui, les idéalistes sont écologistes,
00:13:26 ils défendent les dauphins.
00:13:27 Hier, c'était…
00:13:28 Mais non, mais c'est ça, pardonnez-moi de le dire,
00:13:30 ils veulent sauver la planète.
00:13:31 Mais on retrouve toujours l'idéologie.
00:13:33 Et qui avait arrêté l'idéologie dans les années 70 ?
00:13:35 C'est des écrivains comme Solzhenitsyn, etc.,
00:13:37 qui ont commencé à écrire.
00:13:38 Et qui arrête l'idéologie aujourd'hui ?
00:13:40 C'est les agriculteurs.
00:13:41 C'est très intéressant,
00:13:42 parce que c'est peut-être une prise de conscience,
00:13:44 ce qui se passe là.
00:13:45 Hum, sûrement.
00:13:47 Et il y aura avant et après,
00:13:48 parce qu'il y a des gens qu'on ne peut pas…
00:13:50 En tout cas, on va pouvoir leur apporter la contradiction.
00:13:54 Ce qui n'est pas le cas,
00:13:55 bien souvent, dans l'espace médiatique.
00:13:57 C'était parole d'évangile et tout le monde était terrorisé.
00:13:59 De toute façon, il va bien falloir qu'ils prennent conscience,
00:14:01 quand même, à un moment,
00:14:02 que d'hygiène les jaunes aux agriculteurs cette année,
00:14:05 une volonté à marche forcée
00:14:07 de lutter contre le réchauffement climatique
00:14:10 par des mesures coercitives,
00:14:12 ça ne marche pas.
00:14:13 Les sociétés n'en veulent pas.
00:14:14 Les populations n'en veulent pas.
00:14:16 Donc, il y a un moment donné
00:14:17 où il va bien falloir que les écologistes
00:14:19 prennent conscience que leur système ne marche pas
00:14:22 et qu'il ne peut pas passer.
00:14:23 Donc, je pense que là,
00:14:24 ils sont face à un deuxième échec après l'hygiène les jaunes
00:14:28 et qu'il faudra qu'ils en tirent des conclusions
00:14:31 et toute la gauche avec sur le fait que…
00:14:33 – Comment est-ce que les minorités imposent ce point de vue à une majorité ?
00:14:36 Les écologistes sont minoritaires, je sais.
00:14:38 – C'est parce que la gauche dont vous parlez a négocié avec les écologistes.
00:14:44 – Oui, mais c'est un état d'esprit…
00:14:45 – Mais oui, mais ils sont minoritaires.
00:14:47 – Oui, mais c'est un état d'esprit…
00:14:49 – Ils sont en majorité dans la technostructure.
00:14:51 – Dans la technostructure administrative et à Bruxelles.
00:14:53 Il n'y a pas de volonté politique qui s'exprime aujourd'hui à Bruxelles.
00:14:56 Si on avait le courage de faire par exemple la politique de la chaise vide,
00:14:58 on pourrait…
00:14:59 – Exactement, il n'y a que ça aujourd'hui.
00:15:00 – Personne ne le fera.
00:15:01 – Comme a fait le général de Gaulle.
00:15:02 – Exactement, c'est ce qu'il faut faire aujourd'hui.
00:15:03 – On crève un déficit de volonté politique.
00:15:04 – Il faut faire la politique de la chaise vide.
00:15:06 – Oui, mais ce n'est pas la même affaire qu'il l'a fait.
00:15:08 – On va voir avec le Mercosur.
00:15:10 – Bien sûr, vous en pensez, madame.
00:15:11 Mais je pense qu'une des sorties de crise possibles,
00:15:13 c'est qu'enfin Emmanuel Macron, peut-être un partenaire européen,
00:15:18 prenne initiative pour dire à la Commission
00:15:20 "on arrête tout et on remet tout sur la table".
00:15:22 Est-ce que ça pour vous, ça serait un moyen de sortir de la crise actuelle ?
00:15:27 C'est-à-dire que ça rouvrirait une perspective qui vous permet de dire…
00:15:32 – Madame Le Floc répond, présidente nationale de la coordination rurale.
00:15:35 – Alors je vais vous répondre, je suis tout à fait d'accord.
00:15:38 C'est exactement un des cinq points que la coordination rurale revendique.
00:15:42 Il faut que notre ministre soit pratique la politique de la chaise vide,
00:15:48 mais en tout cas qu'il obtienne de ses homologues européens
00:15:51 une révision totale de la politique agricole commune.
00:15:54 Nous avons à l'intérieur de celle-ci, toutes les inconditionnalités,
00:15:59 toutes les aberrations et qui en plus sont surtransposées en France.
00:16:02 Au moins, on traiterait les problèmes de prairies,
00:16:05 les problèmes de semis entre telle et telle date.
00:16:07 Il y a plein de choses qui seraient déjà traitées.
00:16:09 – Il y a un sommet européen extraordinaire jeudi.
00:16:12 Eh bien, mattez-vous les syndicats agricoles pour mettre Alain Jadar,
00:16:15 au-delà de la question ukrainienne et des 50 milliards qu'on va lui donner,
00:16:18 cette question-là.
00:16:19 Je regardais, l'Europe a signé 42 accords de libre-échange,
00:16:23 42 dans 74 pays, le crime est parfait.
00:16:26 Vous mettez un plan vert, vous demandez aux gens de réduire leur production,
00:16:30 ben qu'est-ce que vous faites, vous importez plus.
00:16:32 Et les écologistes, ils se posent la question du bilan carbone,
00:16:35 du lait qui arrive de Nouvelle-Zélande ou du poulet qui arrive du Brésil.
00:16:38 – C'est exactement ça.
00:16:39 – Moi, quand j'entends Mme Tondelier dire
00:16:41 "on ne sauvera pas le climat sans les agriculteurs",
00:16:44 je lui conseille de ne pas aller dans des manifs d'agriculteurs,
00:16:47 parce qu'elle va se faire recevoir.
00:16:48 – Je pense qu'elle va suivre vos conseils, Pascal.
00:16:50 – Je pense qu'elle n'ira pas, parce que ces écolos de plateau,
00:16:54 qui sont très bons en théorie, connaissent rien à rien.
00:16:58 Pourquoi croire Mme Tondelier, quelle est sa légitimité pour parler de cela ?
00:17:01 – Mme Biney, je ne parle plus que de l'Assemblée nationale de la CGT,
00:17:04 Mme Biney, qui connaît les gens et qui est plutôt rendu en Amérique.
00:17:06 Ils connaissent rien à rien, ces gens qui ne savent rien.
00:17:10 Ils connaissent rien à rien.
00:17:11 La seule chose, c'est qu'il faut mourir les agriculteurs.
00:17:13 – Je vous propose de voir le…
00:17:15 – C'est vrai, c'est vrai.
00:17:17 – Oui, je vous propose d'écouter Marc Fesneau.
00:17:19 – Le Premier ministre a dit vendredi et annoncé un certain nombre de mesures.
00:17:24 Il a dit qu'il suivrait d'autres mesures.
00:17:26 – Donc il y aura d'autres mesures.
00:17:27 – On continue à travailler avec eux pour proposer d'ante la simplification,
00:17:30 notamment dans les 48 heures, on aura un certain nombre de choses
00:17:33 qu'on pourra poser sur la table qui permettront, je crois, de compléter
00:17:37 et de montrer la globalité des mesures qu'on entend proposer au monde agricole.
00:17:40 – En tout cas, évidemment, les conséquences pour les Parisiens
00:17:43 avec ce blocage qu'on annonce, vous voyez, le sujet de Goderich Bay.
00:17:47 À l'appel de la FNSEA et des jeunes agriculteurs du bassin parisien,
00:17:53 plusieurs départements se mobilisent aujourd'hui pour le siège de Paris.
00:17:57 12 pour être exact, principalement ceux de régions parisiennes,
00:18:00 mais aussi ceux du nord du pays.
00:18:02 D'autres départements pourraient également y prendre part.
00:18:05 – C'est forcément les locaux, donc les différents départements
00:18:08 qui sont autour de l'île de France, avec sûrement un appel à renforcer
00:18:13 avec des collègues, on va dire, limitrophes, pour évoquer des départements
00:18:17 qui viendraient plus essayer de renforcer en termes de force humaine
00:18:21 pour aussi soulager nos collègues qui sont dans des blocages tous les jours.
00:18:26 – 8 points de blocage sont prévus autour de la capitale.
00:18:29 Ils seront situés sur les principaux axes routiers,
00:18:32 sur l'aire de Chenevière, à hauteur de Jossigny,
00:18:35 à la station totale d'Ordy, au point de Villabé,
00:18:38 au niveau du pont de Longvilliers, au péage de Buchelet,
00:18:42 entre le pont de Gennevilliers et de la D311,
00:18:45 et enfin à proximité de l'échangeur D301 de Lille-Adam.
00:18:49 – Nicole Floch est avec nous, elle est présidente nationale de la coordination rurale.
00:18:53 Je n'ai pas tout compris sur Rungis, c'est bloqué ou pas bloqué ?
00:18:56 – En fait il s'agit déjà de faire comprendre à tout le monde,
00:19:00 non pas pour les embêter, parce que nous c'est le gouvernement que nous visons
00:19:04 et c'est problème de gestion de l'agriculture.
00:19:08 Rungis peut être considéré comme le frigo de la France,
00:19:14 mais c'est nous les agriculteurs qui alimentons ce frigo.
00:19:17 – Mais c'est bloqué ou pas bloqué ?
00:19:18 – En fait, Darmanin a bloqué lui-même Rungis,
00:19:21 parce qu'il a dit qu'il bloquait pour éviter les blocages par les agriculteurs.
00:19:24 Mais mes agriculteurs de la coordination rurale,
00:19:27 ceux qui sont partis hier à la Gravel…
00:19:28 – Ils voulaient bloquer Rungis ?
00:19:30 – Ils y étaient allés déjà pour échanger et pour montrer…
00:19:34 – Bon ben il a bien fait peut-être à ce moment-là de mettre des blindés,
00:19:37 parce que contrairement à Rungis c'était bloqué.
00:19:39 – Alors ils sont partis hier avec des autorisations,
00:19:41 et ils ont pu se diriger en étant convoyés par les forces de l'ordre,
00:19:46 et arrivé dans la Sarthe on leur a dit "non, vous n'avez plus le droit d'aller sur l'autoroute".
00:19:51 Donc on a cru que j'allais rentrer en négociation,
00:19:54 mais comme on a compris que dans ce pays il n'y avait plus personne avec qui nous pouvions négocier,
00:19:58 ils ont pris la nationale et ils y sont depuis 6 heures ce matin.
00:20:01 – Mais madame Leflocq, je vais vous dire,
00:20:03 je pense, je n'ai pas échangé avec Gérald Darmanin ou avec monsieur Attal,
00:20:08 mais je suis persuadé qu'ils pensent comme vous.
00:20:09 En fait ils découvrent peut-être, parce que d'abord c'est des jeunes politiques,
00:20:12 ils découvrent 40 ans de folie, de dinguerie normative européenne,
00:20:17 et ils sont démunis, parce que sur le fond ils pensent sans doute comme vous,
00:20:21 parce qu'il y a consensus là-dessus.
00:20:23 Simplement tu fais comment ?
00:20:25 Tu as enlevé ta souveraineté, elle est à Bruxelles aujourd'hui,
00:20:27 donc tu fais comment ? Il faut tout détruire.
00:20:30 – À Bruxelles.
00:20:31 – Il faut tout détruire.
00:20:32 – Tout à fait.
00:20:33 – Donc il faut tout détruire.
00:20:34 – Il faut l'exception agriculturelle.
00:20:35 – Il faut retrouver la PAC telle qu'elle l'avait imaginée le général de Gaulle.
00:20:39 – Avec des régulations de production.
00:20:42 – Et là il y a du boulot.
00:20:43 – Tout à fait.
00:20:44 – Le ministre de Rungis, un petit mot sur Tony, un petit sujet de Tony Pitaro
00:20:48 qui montre effectivement ce qu'a prévu Gérald Darmanin.
00:20:52 – Le plus grand marché de produits frais d'Europe sera-t-il bloqué dès mardi ?
00:20:58 C'est ce qu'envisage la coordination rurale du département du Lot-et-Garonne,
00:21:02 l'un des points chauds de la mobilisation en France ces derniers jours.
00:21:06 Elle a annoncé que des agriculteurs allaient monter à Paris
00:21:09 pour bloquer le marché d'intérêt national de Rungis.
00:21:12 Des mauvaises nouvelles pour certains commerçants.
00:21:14 – Ils ne vont pas me bloquer alors que j'achète leurs produits.
00:21:18 Il faut être logique.
00:21:20 Déjà ils vont me bloquer pour arriver sur le marché à Paris.
00:21:23 Mais Rungis, là ils ont tout faux.
00:21:25 – Pour nous c'est quand même un gros gros problème
00:21:27 parce qu'on se sert complètement à Rungis.
00:21:29 Disons que nous si on ferme tous les genres de marchés,
00:21:31 oui c'est compliqué pour nous aussi.
00:21:33 – Si on n'a pas la marchandise, on ne pourra pas vendre sur le marché.
00:21:38 – Les commerçants de ce marché resteront solidaires malgré les menaces de blocage.
00:21:43 – Ils ont raison, ils défendent leur biftec et tant pis pour les autres.
00:21:47 Le malheur des uns fait le bonheur des autres on dit.
00:21:50 – On comprend tout à fait leurs revendications.
00:21:53 Ces gens-là travaillent, ils ne gagnent pas leur vie.
00:21:57 Ce n'est pas normal.
00:21:58 – Les prochains jours risquent d'être marqués
00:22:00 par l'absence de certains produits sur les étals de vos marchés
00:22:03 en raison d'un blocage du plus grand marché d'Europe.
00:22:06 – A priori évidemment on ne bloque quand même pas la France
00:22:09 et je vous propose d'écouter Bertrand Cavalier
00:22:11 parce qu'on est en dehors de la loi et Georges Fedec va pouvoir nous dire ce qu'il en pense.
00:22:15 – Les gendarmes feront leur travail, les paysans, les agriculteurs doivent bien comprendre
00:22:21 que dans un état de droit il y a des limites qui sont fixées.
00:22:24 Le désordre a ses limites et donc c'est la sagesse qui doit l'emporter,
00:22:29 bien entendu dans le cadre d'un dialogue qui doit être assumé à tout niveau.
00:22:34 – Pour le moment, et d'ailleurs il faut vous féliciter, il n'y a pas de violence.
00:22:37 – Tout à fait.
00:22:38 – Il n'y a pas de débordement.
00:22:39 C'est quand même une violence peut-être d'empêcher les gens d'avancer sur une autoroute
00:22:44 mais globalement il n'y a pas de violence
00:22:46 et c'est pour ça que tous les Français sont avec vous à la…
00:22:48 – Ils sont avec nous mais là ils ont qu'ils comprennent aussi.
00:22:51 On a l'impression qu'on est des délinquants.
00:22:53 On va nous mettre, si on est 150 demain à Rungis,
00:22:57 on nous met 100 policiers chacun derrière nous ?
00:22:59 Non mais on n'a pas l'intention de casser quoi que ce soit.
00:23:03 – Mais parce que nous sommes tous des agriculteurs,
00:23:05 c'est-à-dire que les normes que vous subissez, on les subit nous aussi,
00:23:08 par exemple lorsqu'on veut vendre notre appartement
00:23:10 avec des normes folles sur des appartements à vendre,
00:23:14 folles au nom de la transition écologique.
00:23:16 Tout ça est aberrant.
00:23:18 – Parce que la transition, on y est depuis très longtemps.
00:23:23 Quand on voit les pratiques culturales,
00:23:25 quand on voit toutes les réductions d'utilisation de soins pour nos animaux,
00:23:31 pour nos plantes, à un moment il faut arrêter de nous dire ce que nous devons faire
00:23:36 alors même que ceux-là ne savent pas le faire.
00:23:38 Donc la transition elle est en marche,
00:23:40 sans que nous ayons besoin de consigner à la lettre tout ce que nous avons à faire.
00:23:45 Trop c'est trop, c'est plus supportable puisque ça n'est pas délirant.
00:23:48 – Et parfois sur des choses importantes, parfois sur des détails.
00:23:50 Je rappelle qu'il n'y a plus de terrasse chauffée en France,
00:23:53 pour sauver la planète.
00:23:55 Dans quel cerveau malade peut-on penser qu'en enlevant les terrasses chauffées
00:24:03 qui permettaient tout simplement de faire un peu plus de business aux restaurateurs,
00:24:07 dans quel cerveau malade peut-on imaginer que ça va sauver la planète ?
00:24:11 Eh bien on en est là en France et personne ne dit rien, notamment les politiques.
00:24:14 – Ceux qui pourraient parler c'est les fumeurs.
00:24:16 – Moi je la ferme parce qu'ils ont le mauvais rôle.
00:24:18 – Mais les politiques, parce que les politiques se sont couchés,
00:24:22 couchés devant les minorités actives, couchés !
00:24:25 Parce que vous demandez aux Français ce qu'ils en pensent.
00:24:27 – Oui, moi ce qui me frappe c'est la réactivité du ministère de l'Intérieur
00:24:31 d'envoyer des blindés, vous voyez de quoi on parle ?
00:24:34 Des blindés, les blindés c'est la guerre !
00:24:37 – Mais non mais c'est des fumeurs, vous les envoyez quoi ?
00:24:39 – On n'avait pas eu la même réactivité quand il y a eu le blocage
00:24:42 des dépôts de raffinerie de pétrole et tout.
00:24:44 Il a fallu attendre un bon bout de temps pour pouvoir débloquer l'approvisionnement.
00:24:48 Là tout de suite…
00:24:49 – Non mais c'est un peu discursif les blindés.
00:24:51 – Mais le blindé !
00:24:52 – Mais qu'est-ce que vous essayez de dire ?
00:24:54 – Vous imaginez dans la tête d'un paysan qui se dit "on m'attend avec des blindés" ?
00:24:57 Moi ça me choque franchement, mais je comprends aussi…
00:25:00 – Mais qu'est-ce qu'il aurait fallu faire ?
00:25:01 – Je comprends aussi que la liberté de manifester,
00:25:04 ça ne doit pas entraver la liberté de travail.
00:25:07 – Qu'est-ce qu'il aurait fallu faire Georges ?
00:25:09 – Moi ça me surprend quand même.
00:25:11 – Oui mais qu'est-ce qu'il aurait fallu faire ?
00:25:13 – Dis, pas la lundi Pascal !
00:25:14 – Bon, vous ne voulez pas répondre à ma question, qu'est-ce qu'il aurait fallu faire ?
00:25:16 – Il faut discuter, sérieusement.
00:25:18 – Il est 9h25, on va marquer une pause.
00:25:21 On va quitter nos amis d'Europe 1
00:25:26 et saluer l'excellent Thomas Hill, qui je le sais, a passé un excellent week-end.
00:25:32 Bonjour Thomas.
00:25:34 – Il répond jamais.
00:25:36 – Il répond jamais. Il parle et il répond jamais.
00:25:39 C'est le principe de la codiffusion.
00:25:42 Et en revanche, on va marquer une pause dans une seconde,
00:25:45 et on va revenir, on parlera également de ce qui se passe à Rennes,
00:25:48 parce que c'est intéressant ce qu'a dit le préfet de Rennes sur la mer,
00:25:52 Madame Aperrey, et puis on pourra évoquer la Choconde bien sûr,
00:25:57 on pourra évoquer, il y a une petite vidéo de Paul Melun qu'on verra sur les éoliennes.
00:26:02 Mon Dieu, mon Dieu les éoliennes, mon Dieu.
00:26:07 D'avoir saccagé la France avec des éoliennes,
00:26:11 ça coûte un pognon de dingue, pour reprendre l'expression du président de la République,
00:26:16 ça ne sert quasiment à rien. Mon Dieu.
00:26:20 – Et comment on va couvrir l'électricité ?
00:26:22 – Nucléaire. Nucléaire 100%.
00:26:24 – Même le nucléaire ne suffit pas parce que le PR a pris 20 ans de retard.
00:26:27 – Nucléaire justement, parce qu'il n'a plus du retard.
00:26:29 – Nucléaire en 1980.
00:26:31 – Donc il faut bien diversifier les sources d'énergie.
00:26:34 – Nucléaire en 1980, quand Giscard quitte,
00:26:36 on a l'indépendance et la souveraineté énergétique à 100%.
00:26:40 – Oui mais les besoins ont énormément augmenté
00:26:43 et ils vont continuer d'augmenter puisqu'on va diminuer le pétrole.
00:26:46 – On marque une pause. 80, la date clé, n'oubliez jamais.
00:26:48 – Oui, le monde a changé.
00:26:50 – Vous étiez au pouvoir, Philippe, avec François Hollande,
00:26:53 lorsque on a arrêté la construction.
00:26:55 – Je veux dire, je fais juste une parenthèse parce qu'on est en retard.
00:26:58 Les Allemands ont fermé 8 centrales nucléaires.
00:27:01 – Ils sont fous.
00:27:02 – Ils sont en train de remettre du charbon à qui mieux mieux.
00:27:04 Vous vous rendez compte la folie, la folie de ce monde.
00:27:07 – Oui, vous dites que c'est un échec, mais c'est vos amis, les petits hommes gris.
00:27:10 – On a des coups dans la même chose que pour de raison de la folie.
00:27:12 – Pas du tout. – Vous avez engelé la Markel.
00:27:14 – Nucléaire, 0 CO2, 0 mort.
00:27:16 – Nous revenons dans une seconde. – C'est pas moi.
00:27:18 – Nous revenons dans une seconde.
00:27:20 – C'est les socialistes français dans la marge.
00:27:22 – Nous revenons dans une seconde.
00:27:23 – Il a. – Somaya Labidi est avec nous.
00:27:25 Bonjour Somaya, le rappel des titres à 9h33.
00:27:29 [Musique]
00:27:33 – Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:27:35 Première chose due, comme annoncée par la FNSEA,
00:27:38 des agriculteurs occupent l'un des axes lourds menant à la capitale.
00:27:42 Il s'agit de la Cèse qui a dû être partiellement fermée.
00:27:45 La colère pénible paysanne n'est donc plus qu'à quelques kilomètres seulement de Paris.
00:27:51 Arnaud Rousseau annonce qu'il doit voir Gabriel Attal ce matin.
00:27:54 Toutefois, le mouvement ne faiblira pas, prévient le président de la FNSEA.
00:27:58 Pour lui, un seul mot d'ordre, défendre le métier et mettre la pression sur le gouvernement
00:28:03 et non pas pourrir la vie des Français qui soutiennent majoritairement le mouvement,
00:28:07 a-t-il encore répété ce matin au micro d'RTL.
00:28:11 Et puis eux aussi sont en colère et comptent bien se faire entendre aujourd'hui.
00:28:15 Depuis ce matin et dans de nombreuses villes,
00:28:17 les chauffeurs de taxi mènent des opérations Iscargo au cœur de leur revendication,
00:28:22 la nouvelle convention entre la profession et la CNAM sur le transport sanitaire.
00:28:27 – Je fais juste une petite parenthèse parce que c'est très intéressant ça.
00:28:32 Quand vous êtes malade, le transport, niveau de maladie bien sûr,
00:28:37 le transport est payé par la sécurité sociale.
00:28:42 Vous avez par exemple une dialyse ou un cancer,
00:28:44 vous habitez à 50 kilomètres de l'hôpital,
00:28:47 vous avez le droit d'un taxi à l'aller, un taxi au retour.
00:28:50 Bon, pour certains taxis, parfois certains taxis n'ont qu'un client.
00:28:55 J'en connais un, il n'a qu'un client en province,
00:28:57 parce qu'il le suit toute la journée, je crois qu'il est dialysé.
00:29:00 Donc évidemment, si la sécurité sociale ne rembourse plus,
00:29:05 ce taxi va perdre son chiffre d'affaires, une partie de son chiffre d'affaires.
00:29:10 Mais la question est posée, est-ce que la société qui rembourse les frais médicaux
00:29:17 doit aussi payer le transport ?
00:29:19 Je vous pose la question et chacun peut avoir un avis sur une question simple d'ailleurs.
00:29:26 Il y a longtemps que je n'ai pas salué Daniel Guichard,
00:29:29 donc je le salue, et il nous dit "toutes les actions faites pour museler les agriculteurs
00:29:35 vont dans le sens de la non-assistance à personne en danger,
00:29:38 il suffirait de mettre un terme aux aberrations pour que tout cesse".
00:29:42 Gabriel Attal, il était hier dans une exploitation bovine,
00:29:46 il est sur le terrain, il semble vouloir faire bouger les gens.
00:29:50 Pourquoi vous dodelinez ?
00:29:52 Alors j'ai entendu déjà Arnaud Rousseau qui doit encore rencontrer Gabriel Attal.
00:29:57 Déjà c'est compliqué avec Marc Fesneau qui a un peu de connaissances agricoles.
00:30:04 Là on redémarre encore avec Gabriel Attal qui n'en a pas du tout.
00:30:08 Donc si on ne peut pas travailler en intersyndical, on va aller où ?
00:30:13 On va aller avec Emmanuel Macron, il ne connaît pas l'agriculture plus que ça non plus.
00:30:17 On va aller avec Van der Leyen, mais qui va résoudre nos problèmes ?
00:30:20 Mais madame, ils ne connaissent rien.
00:30:21 Non, ils ne connaissent rien.
00:30:22 Ce sont des petits hommes gris formés par les grandes écoles
00:30:24 qui ne connaissent pas les sujets dont ils parlent.
00:30:26 C'est d'ailleurs un vrai problème.
00:30:29 En revanche, il a de la bonne volonté Gabriel Attal.
00:30:32 La volonté ne suffira pas.
00:30:34 C'est l'état d'urgence qui doit être proclamé.
00:30:38 Nous sommes en état, c'est la loi.
00:30:41 Ce que vous dites est intéressant.
00:30:42 Vous dites voilà, on repart à zéro.
00:30:44 C'est un vrai problème d'ailleurs, des gens qui ne connaissent rien à rien.
00:30:47 Et qui dirigent le pays.
00:30:49 Ben si, la preuve 40 ans.
00:30:51 Mais enfin 40 ans !
00:30:52 Ils ne connaissent moins bien le concret de l'agriculture.
00:30:56 Parce que ce sont des urbains et des métropolitains.
00:30:58 Ce ne sont pas des gens qui ne connaissent rien à rien.
00:31:01 Philippe, il y a des choses qui marchent en France.
00:31:02 Les entreprises elles marchent.
00:31:03 Elles sont pilotées par des chefs d'entreprise.
00:31:05 Ils savent de quoi ils parlent et ça marche.
00:31:07 Croyez-moi, les entreprises françaises elles sont au top.
00:31:09 La politique, les gens qui le font depuis 40 ans,
00:31:12 ils ne sont pas manifestement compétents.
00:31:14 Je ne peux pas le dire autrement.
00:31:15 Ce n'est pas une question de compétence, c'est une question d'idéologie.
00:31:18 C'est l'Union Européenne, c'est ça le cœur du sujet.
00:31:21 Je ne crois pas que ce soit une question de compétence.
00:31:24 C'est de savoir, vous disiez, avec Emmanuel Macron, il ne connaît rien.
00:31:27 Mais il connaît bien l'Europe.
00:31:28 Il connaît bien l'Union Européenne.
00:31:30 Et donc c'est vis-à-vis de lui, à mon humble avis,
00:31:32 que vous devez mettre le rapport de force pour qu'il fasse bouger l'Union Européenne.
00:31:36 Sans quoi vous n'avez pas de solution durable.
00:31:38 Emmanuel Macron a tenu des discours extrêmement contradictoires depuis 2017.
00:31:41 Mais il y a bien un marqueur, une colonne vertébrale idéologique,
00:31:43 c'est la fuite en avant fédéraliste.
00:31:45 Donc je ne vois pas ce qu'on peut attendre sur le sujet.
00:31:47 Voyons le sujet avec Grégory Alassane.
00:31:49 Je vous dis quand même, vous parlez de souveraineté alimentaire,
00:31:51 mais le président de la République, il a à la bouche que le mot de souveraineté européenne.
00:31:55 Donc pardonnez-moi, mais le match est plié.
00:31:57 Le match est plié.
00:31:58 Quand un président de la République défend la souveraineté européenne et pas la défense...
00:32:01 Alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:32:02 En fait le problème c'est qu'au niveau...
00:32:03 La politique doit être chise vide et on remet en cause, pardonnez-moi,
00:32:05 les traités qu'on n'arrête pas de signer.
00:32:07 42 traités.
00:32:08 On en a signé un avec le Chili parce qu'on a besoin du cuivre chilien.
00:32:12 C'est bien au niveau de l'Union européenne qu'Emmanuel Macron doit porter une initiative politique forte.
00:32:18 On fait le Bruxite.
00:32:20 Il a raison, le Bruxite.
00:32:22 C'est pas moi.
00:32:23 C'est Philippe de Villiers.
00:32:24 C'est Geoffroy Lejeune je crois.
00:32:25 Non c'est Philippe de Villiers.
00:32:27 Philippe de Villiers.
00:32:28 Le Bruxite.
00:32:29 On sort de Bruxelles.
00:32:30 Écoutez le voyage, regardez le voyage de Gabriel Attal,
00:32:32 qui est de bonne volonté, mais c'est intéressant ce que vous dites.
00:32:34 Voilà, il a 34 ans, il ne connaît pas.
00:32:36 Il ne sait pas de quoi on parle.
00:32:39 Déterminé à poursuivre le dialogue, Gabriel Attal a tenu à se rendre sur le terrain en début de journée.
00:32:45 Le Premier ministre était attendu de pied ferme.
00:32:48 Sachez que si vous n'étiez pas venu, je pense que le département était à feu et à sang dans la matinée.
00:32:56 Vous auriez été très bien accueilli.
00:32:58 C'est bien que je sois là.
00:32:59 Donc je ne suis pas sûre que ça me fasse rire, Monsieur Attal.
00:33:03 Après un long échange avec plusieurs agriculteurs, le Premier ministre s'est montré compréhensif sur la question de la concurrence des loyales.
00:33:10 Ce n'est pas normal que vous soyez empêchés d'utiliser certains produits,
00:33:15 que ça vous empêche de les mettre en place dans vos exploitations et donc de produire comme il faut,
00:33:22 mais que vous ayez des pays voisins, états-Unis ou autres, qui eux les utilisent et que ça arrive ensuite chez nous.
00:33:28 Autre volonté du Premier ministre, réduire les contrôles administratifs à un maximum par an et par agriculteur.
00:33:35 Réduction aussi de la durée maximum des recours contre les projets agricoles, de deux ans à dix mois maximum.
00:33:42 Sur la question des 4% des achats obligatoires imposés par l'UE,
00:33:46 Gabriel Attal a expliqué travailler avec 20 pays pour faire bouger la Commission européenne.
00:33:50 Enfin, le Premier ministre souhaite accélérer les versements retardés pour les agriculteurs.
00:33:55 Moi je veux me battre pour ces Français qui ne comptent pas leurs heures,
00:33:58 qui sont toujours au rendez-vous de leurs responsabilités, qui se lèvent tous les jours pour bosser,
00:34:01 qui ne comptent pas sur les aides sociales et autres pour vivre.
00:34:06 C'est pour eux que je veux me battre. Et qui incarne le plus cette France-là ? C'est les agriculteurs.
00:34:10 Gabriel Attal a poursuivi ensuite sa visite en Indre-et-Loire, en assistant au vœu de la députée Renaissance Fabienne Colboc.
00:34:17 Madame Véronique Leflocq est avec nous, elle est présidente nationale de la coordination rurale.
00:34:21 Mais vous vous rendez compte, prenons l'exemple des jachères, parce que je trouve ça tellement concret.
00:34:25 Vous dites à un agriculteur qui ne peut pas cultiver entièrement son champ, parce que des gens à Bruxelles l'ont décidé.
00:34:32 Mais comment c'est possible ? Mais qui a pris ces décisions de malade ?
00:34:37 L'Ecmerver.
00:34:39 L'Ecmerver.
00:34:40 En fait, il faut déjà savoir...
00:34:41 Non mais c'est un vrai problème.
00:34:42 Ce ne sont pas eux qui sont au pouvoir en Europe.
00:34:44 Il n'empêche que cette politique européenne aujourd'hui, en même temps elle est ultra-libérale,
00:34:49 avec ses accords de libre-échange, cette concurrence déloyale dont il a parlé,
00:34:52 mais qui n'est pas qu'une concurrence déloyale par rapport à des produits d'importation hors UE,
00:34:57 c'est aussi une concurrence déloyale intra-UE.
00:35:00 Quand on regarde les réglementations, la surtransposition française pour l'usage de certains produits de traitement des plantes,
00:35:07 que nous, Français, n'avons plus le droit, alors qu'ailleurs en Europe c'est possible,
00:35:12 la concurrence intra-européenne, elle est aussi d'un point de vue social.
00:35:16 Quand vous regardez le rapport Duplon, il le dit bien, en 7 ans, le coût du travail a augmenté de 58% de plus en France par rapport en Allemagne.
00:35:25 Donc on ne peut pas être compétitif entre nous.
00:35:27 On est en train de s'entretuer.
00:35:29 Vous avez tout dit, madame.
00:35:31 Et donc ultra-libérale et ultra-écolo, parce que les rapports sont suffisamment nombreux pour dire que,
00:35:38 pour assurer l'approvisionnement de l'Europe, il manque en production que l'on pourrait produire l'équivalent de 28 millions d'hectares.
00:35:47 C'est à peu près la surface de la France.
00:35:49 Et pour autant, on est en train de nous demander de diminuer nos productions pour justement tuer l'agriculture.
00:35:59 Et à la coordination rurale, on l'a bien vu, on tue l'agriculture à l'ouest de l'Europe.
00:36:03 Et on a déjà anticipé d'y intégrer l'Ukraine, parce que comme ça, on trouvera ces 28 millions d'hectares manquants.
00:36:10 Et comme ça, nous, je ne sais pas ce qu'on va faire, peut-être du tourisme, peut-être du tertiaire,
00:36:15 mais la souveraineté ou la dite souveraineté, ils croient qu'elle sera assumée.
00:36:21 Et il y a la question du travail détaché aussi, qui ajoute à la guerre économique intra-européenne.
00:36:26 En Espagne, en Allemagne, vous avez un recours au travail détaché avec des charges sociales largement moindres,
00:36:31 qui permet à ces pays d'être beaucoup plus compétitifs par rapport à la France.
00:36:34 Élodie Huchard, qui n'a pas parlé, sur le plan politique aujourd'hui.
00:36:38 On voit bien la difficulté quand même pour... Il y a une crise, on ne sait pas comment elle peut évoluer.
00:36:44 Le gouvernement doit être inquiet, j'imagine. Emmanuel Macron est rentré de son périple en Inde ?
00:36:48 Alors, il est rentré très rapidement. Il va présider un Conseil des ministres et il repart en Suède et après au Conseil européen.
00:36:54 Donc, on a l'absence du chef de l'État depuis le début de cette crise.
00:36:57 Et on le voyait d'ailleurs dans le sujet, parce que Gabriel Attal, oui, il fait beaucoup de promesses aux agriculteurs.
00:37:01 Oui, il dit qu'il veut faire bouger l'Europe. Alors, évidemment, dans un temps court, ça peut peut-être calmer et faire plaisir.
00:37:06 Mais on sait bien que la France seule ne fera pas plier comme ça l'Union européenne.
00:37:10 Quand on voit qu'il dit "c'est pas normal, cette concurrence est loyale", évidemment, ce sont des paroles qui font plaisir.
00:37:15 Mais c'est aussi ce qu'ont entendu déjà les agriculteurs depuis la semaine dernière.
00:37:19 Ça ne les a pas convaincus parce qu'ils veulent des actes. Et pour l'instant, ces actes-là, ils ne viennent pas, ils ne bougent pas.
00:37:24 Alors, on va refermer le dossier agriculture avec peut-être un point de Noémie Schultz sur les moyens qui sont mis en place pour, effectivement, assurer la sécurité.
00:37:35 Je ne sais pas s'il y a beaucoup de monde en ce moment dans Paris, s'il y a des blocages, si ça circule ou pas.
00:37:40 Mais c'est vrai qu'il y a forcément une inquiétude pour les usagers et puis également pour les hommes qui gouvernent, parce que la contagion est toujours possible.
00:37:54 Le message est clair. Pas question que les tracteurs ne pénètrent dans Paris et les grandes villes.
00:37:59 Le ministre de l'Intérieur a donc demandé un dispositif défensif d'ampleur pour s'assurer, notamment, que le marché international de Rungis puisse fonctionner normalement aujourd'hui et dans les jours qui viennent.
00:38:10 Éviter également tout blocage des aéroports parisiens Orly et Roissy.
00:38:14 Pour cela, 15 000 policiers et gendarmes seront mobilisés, notamment des unités de force mobile en région parisienne, des véhicules blindés ou encore des hélicoptères de la gendarmerie seront déployés.
00:38:24 Voilà pour le dispositif. Et comme depuis le début du mouvement, Gérald Darmanin a renouvelé sa demande aux forces de l'ordre de modération à l'encontre des agriculteurs.
00:38:33 Les forces de l'ordre qui ont pour consigne de n'intervenir qu'en dernier recours et dans le seul cas où l'intégrité des personnes serait menacée,
00:38:40 où les bâtiments et les biens publics ou privés seraient exposés à de graves dégradations,
00:38:45 en clair et dans la mesure du possible, les policiers et les gendarmes ne doivent pas intervenir mais accompagner les points de blocage pour éviter les drames.
00:38:53 Bon, il y avait un sondage qui était sorti ces dernières heures pour CNews, Défense de l'environnement.
00:39:00 À qui faites-vous le plus confiance pour défendre la nature et l'environnement ?
00:39:03 49% les agriculteurs, 26% simplement les écologistes.
00:39:09 Les gens ne se trompent pas, ils savent bien que c'est vous d'ailleurs, la manière dont vous êtes montré parfois dans ce pays,
00:39:15 la manière dont vous êtes stigmatisé, la manière dont vous êtes culpabilisé, parfois aussi ceux qui pourquoi pas mangent de la viande et tout ça.
00:39:24 Ce climat général.
00:39:26 Moi je suis surpris par ce sondage quand même.
00:39:28 En fait, les agriculteurs...
00:39:30 Ce climat général qui est insupportable, insupportable dans l'espace public et que moi je dénonce ou que nous dénonçons ici régulièrement
00:39:38 et enfin il y a peut-être prise de conscience quand vous entendez ces radicaux, écolos, écolos radicaux sur les plateaux de télévision
00:39:46 qui sont des prophètes de malheur et qui annoncent la fin du monde sans d'ailleurs en savoir rien.
00:39:52 En fait, nous on fait de l'écologie appliquée et ça fait longtemps qu'on le fait.
00:39:56 Et je pense, je ne sais pas ce qu'ils ont dans leur assiette, mais...
00:40:00 Plutôt fou.
00:40:01 Plutôt que de bloquer Paris, c'est vrai qu'on serait bien intéressé de savoir au bout de trois jours s'ils n'avaient rien dans leur assiette
00:40:09 et si on leur présentait qu'un steak haché, est-ce qu'ils le mangeraient ?
00:40:12 Même pour ceux qui ne veulent plus manger de viande.
00:40:14 À un moment, chacun est libre de manger ce qu'il veut.
00:40:18 Ils défendent, je crois aussi, une alimentation de proximité.
00:40:22 Alors ne commençons pas par éliminer un à un les agriculteurs parce qu'au rythme où on va,
00:40:28 justement, l'alimentation industrielle prendra le pas et l'alimentation de synthèse.
00:40:36 Donc là-dessus, on aura perdu sur tous les tabous.
00:40:38 Un mot sur les salaires parce que les Français ont été interrogés,
00:40:41 quelques personnes par les équipes de CNews.
00:40:44 C'est vrai que le salaire est minimum dans votre profession.
00:40:48 Écoutez la réaction des Français.
00:40:50 Que des gens qui travaillent soient rémunérés correctement pour leur travail
00:40:54 semble quelque chose de tout à fait raisonnable, que ce soit de droite ou de gauche.
00:40:58 Je pense que c'est une idée ou en tout cas une proposition qui est raisonnable.
00:41:03 Je sais qu'il y en a quelques-uns qui ne peuvent pas se verser de salaire
00:41:06 et je trouve ça complètement injuste parce que sans eux, nous on n'a rien, on ne peut pas se nourrir, etc.
00:41:11 Je pense que c'est bien parce que les agriculteurs font un gros travail
00:41:16 et ce n'est pas forcément le plus simple en raison des saisons, tout ça.
00:41:20 Donc je pense que c'est assez bien, oui.
00:41:22 On va dire peut-être à court terme, pour calmer un petit peu le mouvement,
00:41:25 on va dire comme on sait faire.
00:41:26 Maintenant, je ne suis pas sûr que sur le fond du problème, ça soit vraiment la solution.
00:41:29 Je pense qu'il faut aller beaucoup plus profondément chercher
00:41:32 et surtout les aider à tout moyen.
00:41:36 En parallèle du mouvement, deux militantes ont aspergé avec de la soupe la vitre blindée
00:41:40 protégeant la Chocombe dimanche matin.
00:41:43 Il y avait d'ailleurs les caméras qui étaient là, en tout cas le service.
00:41:46 Qui posent question quand même.
00:41:48 - Il aurait été manifestement les caméras de l'AFP étaient prévenues.
00:41:52 - Mais c'est une image de l'AFP ça ?
00:41:54 - Je crois, oui.
00:41:55 - Je ne suis pas sûr que ce soit une image de l'AFP.
00:41:58 Je crois que c'est le...
00:42:00 - Ils y sont allés, ils étaient prévenus.
00:42:03 En tout cas, on est dans l'obscurantisme le plus tôt possible.
00:42:06 - Voilà, on est dans l'obscurantisme et les minorités actives qui gouvernent ce pays.
00:42:11 Dans plein de domaines d'ailleurs.
00:42:13 L'oeuvre n'a subi aucun dommage à indiquer le Louvre,
00:42:15 qu'est-ce qui est important, qu'est-ce qu'il y a de plus important,
00:42:17 l'art ou le droit à une alimentation saine et durable,
00:42:19 notre système agricole est malade, nos agriculteurs meurent au travail,
00:42:22 un français sur trois ne fait pas tous ses repas tous les jours,
00:42:25 ont déclamé les militantes debout de chaque côté du tableau après avoir jeté la soupe,
00:42:28 elles ont ensuite été interpellées puis placées en garde à vue
00:42:31 pour dégradation d'un bien classé ou inscrit,
00:42:33 selon le Louvre, elles avaient caché la soupe au potiron,
00:42:36 dans un thermos à café, la nourriture est acceptée à l'entrée de l'établissement.
00:42:40 - On ne voit pas bien le rapport.
00:42:42 - Il y a des sanctions très sévères.
00:42:44 - On ne voit pas bien le rapport.
00:42:46 - Je parle de la nourriture et là je compte.
00:42:48 - Il y a un paradoxe qui me paraît délirant,
00:42:50 c'est que ces militants-là défendent le droit de tous à une alimentation saine et durable.
00:42:53 La demande alimentaire à l'échelle mondiale a augmenté de 60% à l'horizon 2050.
00:42:57 Si on applique les méthodes agricoles de ces gens-là,
00:42:59 la politique de décroissance qui prône l'arrêt du machinisme,
00:43:01 vous allez avoir un effondrement de la production, une explosion des famines.
00:43:04 On voit que ce sont des faux écologistes et des vrais narcissiques,
00:43:06 il y a une incohérence totale.
00:43:08 - Je voulais vous montrer également cette petite vidéo de Paul Melun,
00:43:11 qui est un de la France éclassée en quatrième position européenne,
00:43:15 produisant le plus d'énergie éolienne avec 8% provenant des éoliennes terrestres,
00:43:20 0,1% des éoliennes offshore, 0,1% qui tendent à se développer.
00:43:25 Vous vous rendez compte ? La baie de Laboulaye, massacrée, massacrée.
00:43:29 Et ça représente 0,1% de l'énergie en France.
00:43:33 Et on a fait ça pour ça, je vous assure.
00:43:36 C'est tellement invraisemblable.
00:43:38 - Mais le pays qui a le moins d'électricité produite par les éoliennes.
00:43:42 - Mais parce qu'on avait le pays qui avait le plus de nucléaire et que ça marchait bien.
00:43:46 - Le 70% d'électricité.
00:43:48 - Ce que je ne voulais pas entendre, Pascal, c'est que ça ne suffit pas.
00:43:50 - Oui, mais il faut entendre aussi.
00:43:52 - Les éoliennes ne produisent de l'électricité que quand il y a du vent.
00:43:56 - Mais Philippe, je vous assure, tu n'as pas besoin d'être sorti de l'ENA.
00:44:01 Le solaire, ça produit quand il y a du soleil.
00:44:05 Et quand il y a du soleil, on n'a pas besoin d'énergie en fait.
00:44:08 On n'a pas besoin d'énergie quand il y a du soleil dans la journée.
00:44:11 On a besoin, je termine, d'énergie quand le soleil se couche.
00:44:16 Donc en fait, ça ne sert à rien.
00:44:18 - Donc une fois qu'on a dit ça, on passe à autre chose.
00:44:21 - Les capacités de stockage.
00:44:23 - Mais on ne stocke pas l'énergie solaire.
00:44:25 - Le nucléaire ne permettra pas de répondre à tous nos besoins.
00:44:28 - Philippe, on ne stocke pas l'énergie solaire.
00:44:32 - On ne stocke pas l'énergie solaire.
00:44:33 - On fait comment alors ?
00:44:35 - Effectivement, on privilégie le nucléaire, ce qu'on est en train de faire d'ailleurs.
00:44:39 - Et ça ne suffit pas, je répète, ça ne suffit pas.
00:44:42 - Par ailleurs, découvrir les beaux écologiques, ce n'est pas juste quelque chose de technicien.
00:44:45 - C'est aussi une question d'esthétique.
00:44:46 - Écoutez, Paul Melun, parce qu'il a fait une petite vidéo, coup de gueule du jour,
00:44:49 au détour d'une promenade en forêt, je tombe sur un immense parc éolien.
00:44:53 Voilà, la France défigurée.
00:44:55 Vous vous souvenez de cette émission ?
00:44:57 - Bien sûr.
00:44:58 - La France défigurée.
00:44:59 - Le générique était...
00:45:01 - Écoutez, monsieur Paul Melun.
00:45:03 - Bonjour à tous, je suis en direct des Deux-Sèvres.
00:45:08 Je fais ma promenade, j'ai pris ma carte, je me promène.
00:45:11 Il y a derrière moi des beaux paysages avec des forêts, des bosquets.
00:45:16 C'est assez agréable.
00:45:17 Et puis là, vous voyez, au bout de quelques minutes de marche,
00:45:20 je suis tombé sur quelque chose qui me désespère beaucoup,
00:45:23 qui me déplaît fortement.
00:45:25 C'est un parc éolien qui est absolument immense,
00:45:28 avec des piliers de plusieurs dizaines et dizaines de mètres de haut.
00:45:31 Vous voyez, ils sont là.
00:45:33 Je suis complètement encerné, il y en a tout autour.
00:45:36 Vraiment partout, partout, partout, vous voyez.
00:45:39 On peut faire le tour à 360 degrés.
00:45:42 Il y en a partout.
00:45:44 Ça fait un bruit.
00:45:45 On a l'impression d'être un mélange entre un aéroport et une autoroute,
00:45:50 si vous voulez entendre.
00:45:52 Voilà, c'est l'écologie bruyante.
00:45:59 En passant sur le chemin, je suis tombé sur des oiseaux qui ont été déchiquetés,
00:46:03 les cadavres par terre.
00:46:06 Ils ont dû se heurter contre l'une des pales de ces horreurs
00:46:10 qui strie le paysage sur des sols artificialisés,
00:46:15 avec des dalles qui ont été coulées dans la terre à je ne sais combien de profondeurs.
00:46:19 Subsiste de la France éternelle une petite croix, voyez, elle est là.
00:46:24 Une petite croix du 19e siècle qu'on voit ici à côté de l'éolienne.
00:46:29 C'est la France de nos paysages, face aux horreurs et aux atrocités
00:46:36 voulues par Bruxelles et certains écologistes politiques qui me dégoûtent.
00:46:41 Voilà, c'était le coup de gueule d'aujourd'hui.
00:46:46 Croyez-moi, je vais continuer à en parler.
00:46:48 Je vais remercier Véronique Leflocq, présidente nationale de la coordination rurale,
00:46:52 et je vous souhaite bonne chance.
00:46:53 Je pouvais vous dire deux mots sur les éoliennes.
00:46:55 Je vous en prie, madame.
00:46:56 On ne parle pas de l'impact carbone de tous ces projets,
00:46:59 quand on ne parle pas non plus de l'impact carbone de toutes les importations,
00:47:02 et à signaler quand même les effets de toute cette énergie verte sur nos troupeaux,
00:47:09 sur nos cheptels, lorsque des agriculteurs sont atteints par des ondes électromagnétiques.
00:47:14 Et là, c'est un abandon total des agriculteurs.
00:47:17 Vous pouvez aller en procès, vous pouvez chercher à faire tout ce que vous voulez,
00:47:21 vous êtes sûr d'être ruiné, c'est tout.
00:47:22 Voilà le sort des agriculteurs quand ils sont touchés.
00:47:26 Ça n'arrive pas partout, mais ça peut arriver.
00:47:28 Et moi, je connais des agriculteurs, je leur apporte tout mon soutien,
00:47:31 mais en tout cas, on est face à un mur.
00:47:34 Et petite info sur les éoliennes, vous avez vu qu'on a signé un accord avec le Chili.
00:47:38 Vous savez pourquoi on a signé cet accord ?
00:47:40 Parce qu'on a besoin du cuivre.
00:47:42 On a besoin du cuivre chilien pour relier les éoliennes au réseau principal.
00:47:46 On est en train de brader notre agriculture pour des éoliennes qui ne représenteront que quelques pourcents.
00:47:51 - Quel monde ?
00:47:52 - Les céréaliers de Dabos sont beaucoup développés, les éoliennes.
00:47:56 Non, madame ? Je dis une bêtise ?
00:47:58 - Écoutez, je ne sais pas si ce sont les céréaliers ou si ce sont des sociétés,
00:48:01 mais en tout cas, les projets doivent être bien étudiés,
00:48:08 surtout dans les zones d'élevage, parce que les conséquences,
00:48:10 je ne sais pas comment on trouverait une solution.
00:48:12 On en a parlé à Attal, mais en tout cas...
00:48:14 - Quel monde a été construit depuis 40 ans, dans tous les domaines ?
00:48:17 Et effectivement, ça nous fait de la peine.
00:48:19 Je ne peux pas dire autre chose, ça nous fait de la peine de voir l'état de ce pays aujourd'hui.
00:48:24 Et je ne suis pas sûr qu'on puisse arriver à changer les choses.
00:48:28 - Je vous remercie grandement.
00:48:29 En tout cas, on va recevoir dans une seconde "Histoire politique de l'antisémitisme en France".
00:48:32 C'est un livre avec plusieurs auteurs.
00:48:35 Et on va recevoir Jean Garrigue, historien, spécialiste d'histoire politique,
00:48:39 parce que c'est passionnant.
00:48:40 "Histoire politique de l'antisémitisme en France", de 1967 à nos jours.
00:48:46 Merci, madame, et bon courage à vous.
00:48:48 - Merci, au revoir.
00:48:49 - Bon courage.
00:48:50 "Histoire politique de l'antisémitisme en France", de 1967.
00:48:56 C'est important de le dire.
00:48:57 - Tout à fait.
00:48:58 - À nos jours.
00:48:59 - 1967, sans doute pour des raisons évidentes.
00:49:01 - Le discours du général de Gaulle, vous savez, la formule sur ce peuple d'élite,
00:49:06 sur de lui, est dominateur, qui a marqué quand même un tournant
00:49:09 dans les relations entre la France et l'État d'Israël.
00:49:12 Et donc, Paris Cochet, dans cette politique face à l'antisémitisme.
00:49:16 On va en parler dans quelques instants.
00:49:19 Il est 10h01, Sommeil à la midi.
00:49:21 - Un lundi noir sur les routes de France.
00:49:26 La colère des agriculteurs se concentre sur les grandes villes,
00:49:29 avec notamment les blocages annoncés de Lyon et Paris.
00:49:32 Des blocages qui devraient être effectifs dès 14h, cet après-midi.
00:49:36 15 000 policiers et gendarmes ont été déployés sur tout le territoire
00:49:40 pour assurer l'ordre public.
00:49:42 Un siège de la capitale, c'est ce que promet la coordination rurale
00:49:46 du Lot-et-Garonne.
00:49:48 Elle a appelé ses adhérents à un convoi, je cite,
00:49:50 "conséquent, massif et extraordinaire".
00:49:53 Et l'appel a été entendu, puisque, comme vous pouvez le constater
00:49:56 sur ces images, les tracteurs sont nombreux à d'ores et déjà
00:49:59 faire route vers la capitale.
00:50:02 Et puis, il promet de nouvelles annonces dans les prochaines 48h.
00:50:06 Marc Faino reste à la manœuvre face à l'ampleur de la colère.
00:50:09 Il reconnaît une crise multiple incluant également des sujets européens.
00:50:13 Des sujets qui devraient être traités dès ce jeudi à Bruxelles,
00:50:17 selon le ministre de l'Agriculture.
00:50:20 - Merci Soumaya.
00:50:21 Juste un petit mot et on va revoir les images de la Joconde.
00:50:25 Parce qu'il y a aussi une affaire dans l'affaire, si j'ose dire.
00:50:28 - Oui, comment elles ont été décrites ?
00:50:29 - Pourquoi ? Je vais vous lire ce qu'a écrit Medias Citoyens,
00:50:32 qui est un site que je consulte régulièrement sur le numérique,
00:50:35 sur Twitter, et qui a écrit ce matin à papier,
00:50:38 "Une dérive militante de l'AFP.
00:50:40 Le stratagème médiatique mis en oeuvre par l'AFP,
00:50:43 avec les activistes du collectif Free Post Alimentaire,
00:50:46 restera dans les annales du journalisme,
00:50:48 tant il traduit une dérive des pratiques en tout point scandaleuse.
00:50:51 Le 28 janvier 2024, au matin, l'AFP est avertie du projet
00:50:54 consistant à asperger de soupe la vitrine du tableau Mona Lisa,
00:50:58 exposé au Louvre.
00:50:59 La rédaction de l'agence France Presse choisit alors de dépêcher sur place
00:51:02 l'un de ses reporters afin d'effectuer une captation vidéo
00:51:06 de l'acte délictuel par ce choix éditorial,
00:51:09 digne d'un organe de propagande ou d'une officine militante.
00:51:12 L'AFP confirme les suspicions qui pèsent sur elle depuis des mois.
00:51:16 Elle se transforme sciemment en caisse de résonance
00:51:19 de mouvements écologistes radicaux, contribuant à salir l'image
00:51:22 du premier musée de France et par ricochet, celle du pays."
00:51:25 L'AFP, c'est notre argent. C'est toujours la même chose.
00:51:28 Ça pose quand même un vrai souci.
00:51:31 Et souvent, on en parle le matin, ici.
00:51:33 Il y a radicalisation des journalistes, aujourd'hui.
00:51:38 Donc on le voit à France Inter, on le voit à France Culture,
00:51:41 on le voit à France Info, on le voit à l'AFP.
00:51:43 L'AFP, je vous rappelle, depuis le 7 octobre,
00:51:46 refuse de qualifier le Hamas d'organisation terroriste.
00:51:50 C'est notre argent.
00:51:53 Quand je parle de lâcheté, en fait,
00:51:57 que fait le ministre de la Culture ?
00:51:59 Que fait le Premier ministre dont dépend l'AFP ?
00:52:01 Rien. Rien.
00:52:03 - Et en même temps, si vous avez l'information
00:52:05 qu'il va y avoir ça, vous ne vous envoyez pas un journaliste ?
00:52:08 - Non, je crois que là, en dehors même de l'éthique journalistique...
00:52:11 - Je sais pas, je pense juste...
00:52:13 - Donc s'ils vont tuer quelqu'un, on envoie des journalistes aussi ?
00:52:15 - Ah, c'est pas pareil. - Ah, c'est pas pareil ? Pourquoi ?
00:52:17 - Ah, non, c'est pas pareil. - Pourquoi ?
00:52:19 - Ah, c'est pas pareil. - C'est un délit.
00:52:21 - C'est du habit militant, c'est un délit, un crime.
00:52:23 - C'est un délit. - Un crime.
00:52:25 - Et alors, se pose quand même la question d'une éventuelle complicité.
00:52:28 J'ose le mot. À partir du moment où vous accompagnez les auteurs principaux
00:52:31 d'une infraction pour les aider dans la communication, dans la propagande,
00:52:36 se pose sur le plan pénal la question d'incomplicité.
00:52:39 - Hum. - D'accord.
00:52:41 - Il y a une dérive. - Il y a une dérive ? Je suis complètement d'accord avec vous.
00:52:44 - Il y a une dérive dans l'espace médiatique. Vous le voyez, vous êtes invité partout, Jean-Carré.
00:52:48 - C'est terrible parce que cette dérive médiatique, si vous voulez,
00:52:51 notamment en revenant des ultra-écolos comme ça,
00:52:54 des verts qui sont pour moi des populistes de l'écologie,
00:52:57 l'écologie, ça devrait être la première force politique en France,
00:53:00 puisque tout le monde est écologiste.
00:53:02 Mais ils ont tellement bafoué, pollué, corrompu, au fond,
00:53:08 ce que pourrait être le message de l'écologie, que portent aussi les agriculteurs d'ailleurs,
00:53:12 qu'on arrive à des choses comme ça.
00:53:14 Et c'est vrai qu'il y a une complicité objective de certains pouvoirs et de certains médias.
00:53:20 Moi, là-dessus, je suis complètement d'accord avec vous. Il n'y a pas de souci.
00:53:24 - Un mot justement sur Rennes, parce qu'à Rennes, il se passe des choses.
00:53:29 Il y a une manifestation contre la loi immigration.
00:53:33 Et vous avez quand même le préfet qui a pris la parole, le préfet Diele Villene,
00:53:37 qui a dit ceci. "On est face à des terroristes. On ne doit pas se diviser parce qu'ils vont gagner sinon.
00:53:44 Et si Madame Appéret veut s'engager dans la police ou la gendarmerie pour faire du maintien de l'ordre,
00:53:48 comme elle le dit, la police et la gendarmerie recrutent.
00:53:52 Pourquoi ? Parce qu'effectivement, Madame Appéret, c'est Carole Grandon,
00:53:56 chef de file du groupe d'opposition à Rennes, Renaissance,
00:54:00 donc c'est quand même assez modéré,
00:54:02 qui a dit "en refusant de dessigner clairement l'identité politique de ceux qui nourrissent la vie,
00:54:06 qui pourrissent la vie des Rennes lors de chaque manifestation,
00:54:09 la maire Nathalia Appéret entretient une forme de complaisance avec ceux qui haïssent les lois de la République.
00:54:14 L'ordre doit revenir à Rennes, l'ultra-gauche violente,
00:54:17 qui n'est autre que le cancer de notre ville, doit être combattue sans relâche."
00:54:20 - C'est un peu comme si on avait un peu de respect pour les femmes,
00:54:23 parce que c'est pas la même chose, c'est la même chose,
00:54:26 c'est la même chose, c'est la même chose.
00:54:28 - C'est la même chose.
00:54:29 - C'est la même chose.
00:54:30 - C'est la même chose.
00:54:31 - C'est la même chose.
00:54:32 - C'est la même chose.
00:54:33 - C'est la même chose.
00:54:34 - C'est la même chose.
00:54:35 - C'est la même chose.
00:54:36 - C'est la même chose.
00:54:37 - C'est la même chose.
00:54:38 - C'est la même chose.
00:54:39 - C'est la même chose.
00:54:40 - C'est la même chose.
00:54:41 - C'est la même chose.
00:54:42 - C'est la même chose.
00:54:43 - C'est la même chose.
00:54:44 - C'est la même chose.
00:54:45 - C'est la même chose.
00:54:46 - C'est la même chose.
00:54:47 - C'est la même chose.
00:54:48 - C'est la même chose.
00:54:49 - C'est la même chose.
00:54:50 - C'est la même chose.
00:54:51 - C'est la même chose.
00:54:52 - C'est la même chose.
00:54:53 - C'est la même chose.
00:54:54 - C'est la même chose.
00:54:55 - C'est la même chose.
00:54:56 - C'est la même chose.
00:54:57 - C'est la même chose.
00:54:58 - C'est la même chose.
00:54:59 - C'est la même chose.
00:55:00 - C'est la même chose.
00:55:01 - C'est la même chose.
00:55:02 - C'est la même chose.
00:55:03 - C'est la même chose.
00:55:04 - C'est la même chose.
00:55:05 - C'est la même chose.
00:55:06 - Alors, vous avez proposé cette proposition de loi afin de créer un délit d'homicide
00:55:09 routier qui doit être examiné aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:55:12 L'enjeu, surtout symbolique et sémantique, est d'en finir avec les seuls termes volontaires
00:55:16 et involontaires pour caractériser les homicides sur la route.
00:55:22 Alors, vous savez que nous avons écouté régulièrement Yannick Allénaud puisque son
00:55:26 fils était décédé, percuté par un chauffeur qui avait bu et pris de la pêche, des substances
00:55:34 qui étaient droguées.
00:55:35 Et je vous propose d'écouter M.
00:55:38 Allénaud sur ce sujet.
00:55:39 - C'est un moment extrêmement important pour les victimes, déjà d'entendre dire,
00:55:45 ne plus entendre dire que votre enfant est mort de façon involontaire.
00:55:48 Genre, ce n'est pas grave, c'est extrêmement grave de perdre son enfant.
00:55:52 Je crois effectivement, vous l'avez rappelé, c'est important de qualifier les choses et
00:55:58 de mettre l'accent sur les responsabilités.
00:56:00 Personne ne force les gens à boire ou à se droguer.
00:56:05 Donc, ils font ça de façon volontaire.
00:56:06 Prendre son volant quand on est dans cet état-là, c'est un acte volontaire.
00:56:12 Donc, on le répète, on ne force pas les gens à prendre leur voiture et de prendre le chemin
00:56:17 dans cet état-là avec son véhicule.
00:56:18 Encore une fois, tout ça est issu d'un acte volontaire.
00:56:20 Donc, le fait de l'involontaire est pour nous, parents et familles des victimes, insupportable
00:56:28 à entendre et d'ailleurs n'est pas juste.
00:56:31 C'est une chose imbène.
00:56:32 Mais ce texte, il a la vertu fantastique de tourner le droit vers la victime et non pas
00:56:38 vers le justiciable.
00:56:39 Et ça, c'est une avancée phénoménale pour le droit français.
00:56:43 Et je pense qu'il aura des vertus évidemment pédagogiques, préventives, fortes.
00:56:49 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, les gens, moi j'ai déjà eu le cas de gens qui avaient
00:56:54 fait une soirée chez eux et au moment de repartir, se sont dit "ah non, non, on n'est
00:56:59 pas des criminels, on ne veut pas prendre la voiture, on ne veut pas tuer de façon volontaire
00:57:02 les gens".
00:57:03 Donc forcément, je crois qu'il y aura une décrude et mort sur la route.
00:57:06 Je rappelle que c'est 509 enfants l'année dernière qui sont partis, qui ont moins de
00:57:11 25 ans.
00:57:12 Donc ce qui est considérable, c'est cette fois le Bataclan, moi je considère que ce
00:57:15 sont des attentats individuels.
00:57:16 3 500 morts sur la route l'année dernière.
00:57:19 Non, mais j'espère que Yannick Allénaud voit juste, j'espère.
00:57:24 Mais pour moi, ça reste quand même une réforme purement sémantique, purement symbolique,
00:57:32 qui au fond ne changera pas les choses.
00:57:34 Les peines seront les mêmes, elles ne vont pas varier.
00:57:37 Je pense que la vraie solution, je crois vous l'avoir déjà dit, ça aurait été de criminaliser
00:57:44 ce comportement sur la route criminel, qui est le fait de circuler sous l'état d'emprise
00:57:50 de stupéfiants ou d'alcool, avec un certain nombre de circonstances aggravantes.
00:57:54 Là, on aurait franchi un seuil, si vous voulez.
00:57:57 Mais en l'état actuel, ça reste un délit involontaire.
00:58:01 Vous pouvez l'appeler homicide routier, en fait c'est un homicide routier involontaire.
00:58:07 Mais ça pourrait être un homicide volontaire ?
00:58:09 Ça pourrait être un comportement, on pourrait qualifier le comportement volontaire, celui
00:58:14 de prendre la drogue, etc., ayant entraîné la mort, sans intention de la donner, mais
00:58:19 là vous tombez sous la qualification criminelle.
00:58:21 C'est la thèse que je défends.
00:58:22 Non, moi je ne suis pas du tout d'accord avec Georges Fenech, je vais vous dire pourquoi.
00:58:25 Parce que de toute façon, aucune peine de prison ne peut apaiser la souffrance d'un
00:58:31 père qui a perdu son fils renversé par un chauffard alcoolisé et sous drogue.
00:58:35 Aucune peine.
00:58:36 En revanche, là c'est mon titre dans ces cas-là, justement, Georges Fenech est importante.
00:58:40 Parce que quand vous savez qu'aucune peine ne peut venir à bout de votre souffrance
00:58:44 personnelle qui vous restera à vie, alors vous avez besoin justement de mots qui peuvent
00:58:49 calmer et prendre un peu conscience de votre souffrance.
00:58:51 Voilà pourquoi c'est à mon avis important, justement.
00:58:53 Ça ne changera rien au fond.
00:58:54 Oui, c'est vrai ce que disait Georges, c'est que c'est un changement symbolique de nom.
00:58:58 Alors on comprend que pour les familles ça a pu être important.
00:59:00 En tout cas, quand on entend par exemple Yannick Allénaud dire que c'était peut-être
00:59:02 aussi un vœu de pédagogie pour les personnes qui prendraient le volant et qui ne le feraient
00:59:06 plus.
00:59:07 Malheureusement, on peut en douter, celui qui prend le volant ivre, il sait qu'il ne
00:59:10 risquera pas plus.
00:59:11 On prend moins le volant ivre qu'il y a 40 ans, Élodie.
00:59:16 Je vous assure, je suis un peu plus vieux que vous.
00:59:21 Il y a une prise de conscience.
00:59:23 C'est une opération de communication qui malheureusement, comme les aient Georges,
00:59:28 ne changera pas les choses sur les peines notamment.
00:59:30 Il y a une prise de conscience.
00:59:32 Je pense que les gens font quand même beaucoup plus attention.
00:59:36 Il y a moins de morts sur les routes.
00:59:37 Il y a beaucoup moins de morts qu'il y a une vingtaine d'années.
00:59:40 On était à 10 000 morts.
00:59:41 Les jeunes sont moins inconscients que nous, qu'à notre époque.
00:59:43 Ils ont moins de voitures aussi.
00:59:44 C'est pour ça peut-être que… Donc un homicide volontaire, non, vous ne retenez pas.
00:59:50 Non, c'est un homicide.
00:59:53 Non, mais vous ne retenez pas l'idée que ce soit un homicide volontaire.
00:59:56 La question se pose.
00:59:57 Quelqu'un qui prend sa voiture, qui a consommé de la drogue et qui a bu une bouteille de
01:00:01 vin et une bouteille de whisky, à mes yeux, la question se pose, s'il tue quelqu'un,
01:00:06 est-ce qu'il est volontaire ou pas ?
01:00:07 Mais c'est ce que je vous dis, son comportement est volontaire.
01:00:10 Il a entraîné la mort sans intention de la donner.
01:00:13 Mais le résultat, c'est qu'il a tué sur la route.
01:00:15 Voilà.
01:00:16 - Philippe Tesson, Sylvain Tesson, pardonnez-moi, Philippe, c'était son père.
01:00:23 Sylvain Tesson a réagi à la tribune publiée dans Libération, contestant son rôle de
01:00:26 parrain du Printemps des Poètes 2024.
01:00:29 Il déplore être qualifié d'extrême droite.
01:00:32 C'est quand même que la directrice artistique du Printemps des Poètes, Sophie Nolot, a
01:00:35 annoncé sa démission la semaine dernière.
01:00:38 - Vous savez qu'il y a une sorte d'aume dans ces milieux culturels à vérifier, mais
01:00:43 les gens qui ont signé la tribune de par Dieu ont du mal à être invités au César.
01:00:51 - Ah oui, en faveur de par Dieu, ceux qui ont signé en faveur.
01:00:57 - Ce sont des univers totalitaires parfois, nos amis cultureux.
01:01:02 - Intolérants, profondément intolérants.
01:01:06 Profondément intolérants.
01:01:08 Là où tous ceux qui sont en rapport, et notamment avec le théâtre public, racontent des choses
01:01:13 invraisemblables.
01:01:14 - Qu'en est-on ?
01:01:15 - Je ne sais pas, je devrais j'en garer.
01:01:16 - Ah mais complètement d'accord.
01:01:17 - Que vous opinez ?
01:01:18 - Ah oui.
01:01:19 - Bon, le choix que j'assume pleinement de Sylvain Tesson pour féerique parrain de
01:01:24 la Grâce a déclenché une cabale effarante, consternante pour ne pas dire monstrueuse
01:01:28 dans ce contexte.
01:01:29 Aucune parole n'est en audite, j'ai préféré réserver la mienne au silence.
01:01:32 Donc qu'a-t-il dit Sylvain Tesson ?
01:01:35 - Je me suis posé une question, quel est mon crime et qui sont mes juges ?
01:01:38 Je veux bien avouer que j'aime ce qui demeure plutôt que ce qui s'écroule.
01:01:42 Je préfère admirer plutôt que me révolter, on peut dire que je suis réfractaire.
01:01:45 Mais ils ont trouvé un mot conformiste mais qui clôt le débat extrême droite.
01:01:49 Précisément, la poésie et la littérature, c'est ce que je croyais moi, pauvre naïf,
01:01:54 être l'endroit où tout est permis, où tout est possible, où tout se contredit,
01:01:58 ce télescope, c'est la liberté.
01:01:59 Tous les gens qui l'attaquent n'ont pas la racine carrée de son talent.
01:02:02 Parce qu'il y a aussi dans ces milieux-là beaucoup d'écreurs, beaucoup de rangeurs,
01:02:05 beaucoup de patientistes, beaucoup de jalousie.
01:02:07 - Elle était remarquable hier soir, Sylvain Tesson.
01:02:10 - Mais il y a eu des enquêtes qui ont été menées par Le Monde et Libération notamment,
01:02:15 et qui révèlent quand même qu'en réalité, c'aurait été plutôt Sylvie Nullot,
01:02:20 la directrice du Printemps des Poètes, qui aurait été visée par toute cette cabale
01:02:25 parce qu'elle représente, on pourrait dire, une forme de conservatisme dans la poésie,
01:02:31 ne s'intéressant pas suffisamment à la nouvelle poésie sur TikTok par exemple,
01:02:35 en lien avec une maison d'édition que je ne citerai pas et qui est aussi visée.
01:02:39 Donc c'est plus complexe que ça.
01:02:40 Ce n'est pas uniquement Sylvain Tesson, c'est aussi Sophie Nullot.
01:02:44 - Mais c'est ça qui est très problématique, l'attachement à la langue,
01:02:46 enfin la littérature, elle est conservatrice par essence.
01:02:48 Par ailleurs, si vous vous mettez à traquer les impurs, à éliminer tous les conservateurs,
01:02:52 à ce compte-là, vous éliminez Gracq, Châteaubriand, Flaubert,
01:02:55 Balzac, Houellebecq, enfin c'est une course à la tortue.
01:02:58 - Anouilh va être remonté.
01:03:00 - Oui.
01:03:00 - Allez voir Pauvre Bithos.
01:03:02 Ça va être remonté, je crois, au théâtre Héberthaud.
01:03:07 Pauvre Bithos, il était très réactionnaire, très conservateur, Jean Anouilh.
01:03:13 Il est formidable.
01:03:14 Lui, il pense qu'il y a une aristocratie qui doit le commander
01:03:16 et puis les autres qui peuvent, si tu veux, qui peuvent appliquer.
01:03:22 Mais il est pour la sélection et pour la hiérarchie.
01:03:27 En sport, ça, c'est ce qui se passe.
01:03:29 Ce n'est pas démocratique, une entreprise non plus.
01:03:31 - L'art n'est pas démocratique et on le trouve toujours plus pur que ça.
01:03:33 - Et Jean Anouilh, allez voir Pauvre Bithos parce que ça fait très longtemps
01:03:37 qu'une pièce de Anouilh n'a pas été remontée.
01:03:39 Michel Bouquet l'avait jouée et ça va être très intéressant de voir
01:03:42 si cette pièce aura des succès ou pas.
01:03:44 Et puis dans les petites infos avant de parler de votre livre qui m'ont intéressé,
01:03:47 je vais défendre le journal Le Monde.
01:03:49 - Très bien.
01:03:50 - Eh oui.
01:03:50 - Vous n'êtes pas sectaire.
01:03:52 - Exactement, parce que j'ai appris que la chef du service politique du journal Le Monde,
01:03:56 Yvanne Trippenbach, a annoncé samedi 27 janvier dans la soirée
01:04:00 qu'elle quittait ses fonctions et changeait de service devant l'émoi suscité
01:04:04 par le fait qu'elle est en couple avec un conseiller de Gabriel Attal.
01:04:08 - Scandaleux.
01:04:09 - Donc je trouve que ce monde est fou en fait.
01:04:11 Voilà une femme qui a de la qualité, qui est intelligente sans doute,
01:04:14 qui est chef du service politique au Monde et même au Monde,
01:04:17 et on lui reproche que son compagnon,
01:04:20 donc c'est vraiment faire peu de cas quand même de son intelligence,
01:04:23 de son talent, de sa qualité,
01:04:24 donc elle va être influencée parce que son ami est conseiller en plus.
01:04:30 Un conseiller, ça va loin là.
01:04:33 - Oui, c'est pas un décideur.
01:04:34 - C'est pas un des premiers conseillers, visiblement il est dans le...
01:04:36 - C'est scandaleux.
01:04:37 - Je le connais.
01:04:37 - Vous le connaissez ?
01:04:38 - Oui, je le connais, je crois qu'il était mon étudiant d'ailleurs.
01:04:41 - C'est un bon étudiant.
01:04:43 - Non mais c'est quelqu'un de tout à fait...
01:04:45 C'est quelqu'un de tout à fait...
01:04:46 Et c'est vrai que c'est pas un décideur politique.
01:04:49 Et en plus, Yvan Trippenbach, que je connais aussi,
01:04:51 il m'a été donné plusieurs reprises de participer à des émissions avec elle,
01:04:55 et je défie quiconque de dire de quel bord politique elle est.
01:05:00 C'est pas quelqu'un d'engagé,
01:05:02 c'est quelqu'un qui essaye de faire son métier le plus correctement du monde.
01:05:06 Alors là aussi, on est dans quelque chose de...
01:05:08 - Est-ce qu'on l'a obligé à démissionner ou est-ce que c'est une initiative ?
01:05:11 - Non mais attention, les journalistes du Monde, ils sont ensemble,
01:05:14 là des révolutions, dévorent ses enfants.
01:05:17 Toujours la même phrase.
01:05:18 Ils sont terribles entre eux.
01:05:20 Ils sont terribles, ne soyez pas...
01:05:22 Pauvre mythos.
01:05:23 Élodie, c'est quelque chose peut-être qui peut vous faire réagir.
01:05:28 - Oui, elle vit devant l'émoi suscité.
01:05:30 Donc effectivement, on sent qu'en interne, il y a eu des remous.
01:05:33 Et c'est une fois de plus, mettre son intégrité et sa déontologie en question,
01:05:37 parce qu'elle vit effectivement avec un conseiller de Gabriel Attal.
01:05:40 On le redit, ce n'est pas son premier conseiller, et quand bien même,
01:05:43 ça serait à considérer que pour ses collègues du Monde,
01:05:45 cette relation ferait que forcément, elle va se faire le porte-voix.
01:05:48 Du conseiller de Gabriel Attal, et a priori, je ne pense pas que ce soit ce qu'on puisse lui reprocher.
01:05:52 - Je trouve que ce Monde, c'est des choses qui n'existaient pas,
01:05:56 évidemment, il y a quelques années.
01:05:58 - Vous savez, on parlait tout à l'heure du milieu artistique.
01:06:01 Moi, je l'ai vu monter cette intolérance aussi dans le milieu universitaire, que je connais.
01:06:06 Je sais ce que c'est que si vous n'êtes pas dans une certaine ligne,
01:06:10 on va dire, "wokist" pour simplifier,
01:06:14 vous encourez le risque du bannissement.
01:06:17 Et des critiques, et vous êtes de droite, etc.
01:06:21 - Oui, mais là, vous allez, franchement, vous allez creuser votre tombe.
01:06:24 - Peu importe.
01:06:25 - Vous êtes sur CNews avec moi, donc là, ils ne vont pas être contents quand ils vont vous voir.
01:06:31 - Je vais souvent sur des médias du service public, qui sont même très à gauche.
01:06:37 Je le sens bien.
01:06:39 Et je vois aussi une manière de décrire l'actualité qui n'est pas objective,
01:06:44 qui, à chaque fois, manque justement de cette ouverture, cette tolérance,
01:06:47 que j'ai aussi rencontrée sur des médias privés.
01:06:50 Il faut le reconnaître.
01:06:51 - L'objectivité, c'est une tarte à la crème.
01:06:53 - Non, on est d'accord.
01:06:54 - Moi, je demande aux gens d'être honnêtes.
01:06:55 - Un point de vue.
01:06:56 - Parce que, par définition, si je traite un sujet plutôt qu'un autre, c'est déjà un choix subjectif.
01:07:00 - On est d'accord.
01:07:00 - Donc, c'est une tarte à la crème.
01:07:02 En revanche, l'honnêteté, la parole contradictoire, l'échange des arguments,
01:07:07 me paraît quelque chose de souhaitable sur les plateaux de télévision.
01:07:10 - Oui, à condition de respecter cette équité entre les points de vue,
01:07:15 à condition que ceux qui choisissent les sujets le fassent de manière, là encore, équitable,
01:07:22 ce qui n'est pas toujours le cas, ni sur le service public, ni dans certains médias privés.
01:07:28 Ça n'est que mon opinion.
01:07:29 - Mais vous avez raison.
01:07:30 Alors, moi, le souci que j'ai parfois, ou que nous, c'est qu'ils ne veulent pas venir.
01:07:34 C'est-à-dire que j'invite des gens, ils ne veulent surtout pas échanger.
01:07:39 Par exemple, Charlotte Dornelas, ou un mec moi, pourquoi pas, ils ne veulent pas échanger.
01:07:43 C'est-à-dire que Mme Rousseau, Mme Tondelier, tous ces gens-là, ils ne veulent pas échanger.
01:07:46 Ils préfèrent, effectivement, Mme Binet, elle dit "je ne parle pas à ces news".
01:07:49 - Oui, mais c'est ridicule, c'est de la conspérance.
01:07:53 - Bon, votre bouquin, "Histoire politique de l'antisémitisme en France",
01:07:55 et on va parler évidemment de la fameuse phrase du général de Gaulle, "De Gaulle et les Juifs".
01:08:00 "Les Juifs, un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur".
01:08:03 Cette sentence extraite d'une phrase prononcée par le général de Gaulle
01:08:06 lors de sa conférence de presse du 27 novembre 1967,
01:08:09 cinq mois après la guerre des Six Jours, a suscité sur le champ de nombreuses polémiques
01:08:13 et l'on pourrait penser qu'elle a imprimé sa marque dans l'histoire des relations
01:08:16 entre la droite française et la communauté juive de France.
01:08:18 Mais à l'époque, cette phrase, parce qu'il n'y a pas les réseaux sociaux, il n'y a pas...
01:08:22 Bon, quel impact elle a au lendemain du moment où elle est prononcée ?
01:08:28 - En réalité, elle a eu peu d'impact dans la société française.
01:08:32 Elle a eu de l'impact dans les médias israéliens, dans la vie politique de l'État d'Israël.
01:08:39 Évidemment, à un moment de riposte, de révolte par rapport à ce qu'on percevait
01:08:45 comme une forme d'antisémitisme, qui ne l'était pas d'ailleurs,
01:08:49 ou qui était peut-être le fond, un vieux fond d'antisémitisme hérité du 19e siècle,
01:08:54 puisque le général de Gaulle était un homme qui était né au 19e siècle,
01:08:57 qui était le fruit d'une certaine culture.
01:08:59 Mais en réalité, l'impact politique a été limité.
01:09:04 Ce qui a été peut-être un peu plus... Comment dire ?
01:09:07 Ce qui a eu un peu plus d'impact, c'est après l'embargo sur la livraison d'armes à Israël,
01:09:13 et puis surtout ce qu'avait écrit à l'époque Raymond Aron, vous savez,
01:09:17 sur ce qu'il appelait l'ère du soupçon.
01:09:19 Il considérait qu'à partir du moment où le général de Gaulle avait,
01:09:22 d'une certaine manière, un peu décomplexé une parole qui pouvait apparaître comme antisémite,
01:09:29 ça donnait lieu ensuite à une forme de rupture avec l'État d'Israël.
01:09:34 En fait, il n'y a pas eu cette rupture, et on a continué plutôt à être...
01:09:39 à avoir une politique, j'allais dire, de neutralité entre les Israéliens et les Palestiniens.
01:09:46 Et même du temps, par exemple, de François Mitterrand.
01:09:50 Il y avait autour de François Mitterrand des hommes,
01:09:54 du fait de la confraternité du parti socialiste français et du parti trahiste israélien.
01:10:01 Il y avait, je dirais, une empathie vis-à-vis de ce que représentait l'État d'Israël,
01:10:06 qui au départ, il faut quand même le rappeler, le sionisme, c'est quand même la liberté donnée à un État,
01:10:12 et à un État, je dirais presque collectiviste, qui se créé en 1947.
01:10:18 Donc, c'est quelque chose de très complexe.
01:10:21 Et puis, évidemment, ce qu'a été la politique, en tout cas officielle de l'État français,
01:10:27 toute famille politique confondue, n'a jamais été une politique antisémite,
01:10:32 et je dirais même pas une politique antisioniste.
01:10:34 - Alors justement, antisionisme et antisémitisme,
01:10:37 vous écrivez les mots du philosophe Vladimir Jean de Kélevitch, prennent tout leur sens.
01:10:40 L'antisionisme est une incroyable aubaine,
01:10:44 car il nous donne la permission, et même le droit, et même le devoir d'être antisémite au nom de la démocratie.
01:10:50 L'antisionisme est l'antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous,
01:10:56 il est la permission d'être démocratiquement antisémite,
01:10:59 et si les juifs eux-mêmes étaient des nazis, ce serait merveilleux.
01:11:03 - Oui, vous le savez, vous savez aussi bien que moi...
01:11:07 - C'est ce qu'a dit Guillaume Meurice, d'ailleurs, lorsqu'il a nazifié Benjamin Netanyahou.
01:11:10 - Vous le savez aussi bien que moi qu'il y a toute une gauche, qui pour des raisons différentes,
01:11:14 que ce soit la gauche, le parti communiste, parce que la guerre froide,
01:11:18 et parce qu'Israël était soutenu par les Etats-Unis,
01:11:21 et puis toute l'extrême gauche qui s'est emparée de cet antisionisme,
01:11:26 et on sait bien à quel point cette dérive, ce que j'appellerais une dérive, même antisioniste,
01:11:32 a conduit à une autre dérive, qui est celle d'un antisémitisme
01:11:36 qui s'est infiltré, j'allais dire, dans cet antisionisme d'une partie de la gauche,
01:11:42 et jusqu'aux remarques et aux tweets qu'on a entendus après l'attentat du 7 octobre,
01:11:49 l'attentat du Hamas, où on a vu quand même des prises d'opposition de Mathilde Panot et autres,
01:11:55 dont on ne peut pas nier qu'elles sont infiltrées par une forme d'antisémitisme.
01:12:02 - Bien sûr, mais l'antisémitisme de Drummond, il n'existe plus.
01:12:05 - Bien sûr.
01:12:06 - Bon, il y avait encore un fond...
01:12:08 - Marginalement, peut-être du côté d'Alain Soral ou du genre de groupuscules...
01:12:13 - Les gens, ils ne représentent personne, ces groupuscules.
01:12:15 - Ils ne représentent pas grand-chose.
01:12:16 - Donc ça nous arrive naturellement au Front National ou au Rassemblement National,
01:12:20 parce qu'on ne reproche jamais aux communistes leur passé stalinien,
01:12:25 parce que ça n'a pas de sens.
01:12:26 S'ils reçoivent Fabien Roussel, on ne va pas le mettre en exergue, ce que disait,
01:12:31 ou Aragon, ou ce que disait Staline.
01:12:34 En revanche, le Rassemblement National, le procès lui est toujours fait,
01:12:37 de l'antisémitisme rampant.
01:12:39 Vous l'écrivez d'ailleurs, l'antisémitisme hante le FN,
01:12:42 de manière récurrente, sous l'air Le Pen-père.
01:12:44 Si Marine Le Pen opte pour la dédiabolisation entamée par Bruno Maigret dans les années 90
01:12:49 et prolongée par la génération des trentenaires dont elle fait partie,
01:12:52 dès les années 2000, cela n'empêche pas des sectateurs de l'antisémitisme
01:12:56 de subsister de manière plus ou moins diffuse au sein du FN puis du RN.
01:13:01 Mais qui au FN ou au RN, en l'occurrence, qui selon vous aujourd'hui,
01:13:06 ou dans les paroles, montre que cet antisémitisme diffus existe encore ?
01:13:11 Alors d'une part, moi j'ai traité, vous savez c'est un collectif,
01:13:16 ce n'est pas moi qui ai traité le chapitre sur le Rassemblement National,
01:13:21 qui est finalement...
01:13:23 Parce qu'au contraire, moi j'ai l'impression qu'ils font tout pour s'en démarquer.
01:13:26 Bien sûr, et on peut considérer de manière objective que,
01:13:29 alors le discours du RN n'est plus du tout antisémite,
01:13:33 ça c'est une certitude, il peut y avoir un reste d'ex-antisémites
01:13:40 qui sont dans l'entourage, en tout cas de la direction du RN.
01:13:46 Il peut y avoir un sentiment antisémite diffus dans une partie des électeurs du RN.
01:13:53 C'est ce que disent un certain nombre de sondages,
01:13:55 qui montre une surreprésentation du sentiment de ce qu'on appelle le complot juif.
01:14:01 Mais en même temps, il y a beaucoup de juifs qui votent pour Marine Le Pen aujourd'hui.
01:14:04 Oui, tout à fait.
01:14:05 Parce qu'ils ont le sentiment que précisément dans cette guerre de civilisation qui arrive peut-être,
01:14:10 ils sont, eux, défendus par le Front National, par le RN, et pas par les autres.
01:14:16 Non mais écoutez, moi, en historien...
01:14:18 Et Éric Zemmour d'ailleurs a fait des scores incroyables en Israël.
01:14:21 C'est vrai, c'est vrai. En historien, on ne peut plus dire, je pense, de manière relativement,
01:14:27 là encore, objective, il n'y a pas d'objectivité,
01:14:30 mais de manière relativement, je dirais, précise, que le RN aujourd'hui porte l'antisémitisme.
01:14:38 C'est fini. Je répète, l'antisémitisme aujourd'hui, c'est d'une part des groupuscules d'extrême droite,
01:14:45 très très très à droite, comme Soral, M. Duné, etc.
01:14:49 Et d'autre part, ce nouvel antisémitisme...
01:14:52 Oui, qui est celui-là le plus...
01:14:54 Bah qui est évidemment...
01:14:55 Qui est le plus, j'allais dire, le plus vivant.
01:14:58 Vous avez, sur 60% des actes antireligieux commis depuis quelques années,
01:15:05 sont commis à l'encontre des juifs, de la communauté juive de France,
01:15:09 pour 2% de la population. Il y a un problème.
01:15:11 Bon, aujourd'hui, il y a combien de Français musulmans sur 8 millions, 9 millions ?
01:15:16 5, 6 millions, oui.
01:15:19 Si vous interrogiez tous ces musulmans de France et que vous leur demandiez
01:15:23 "Est-ce que vous soutenez la création d'Israël ?"
01:15:26 Quelle serait leur réponse ?
01:15:28 Il y a...
01:15:30 La cause palestinienne pour ces musulmans, c'est en tout cas ce qu'on me rapporte bien souvent,
01:15:34 est dans l'ADN.
01:15:36 C'est dans l'ADN. Là aussi, je peux être d'accord avec vous.
01:15:40 On peut considérer que l'antisionisme, identifié donc à la haine de l'État d'Israël,
01:15:46 c'est encore plus que de l'antisionisme,
01:15:49 cette haine de l'État d'Israël, aujourd'hui, c'est vrai qu'elle est nourrie
01:15:54 dans une grande partie de la population musulmane de France.
01:15:58 Elle est entretenue, et notamment entretenue, par le discours d'un certain nombre de partis politiques
01:16:03 qui l'exploitent, qui en font leur fonds de commerce.
01:16:06 Donc c'est une évidence.
01:16:08 Un musulman privilégié, que je ne citerai pas, mais qui connaît bien ces domaines-là,
01:16:11 me dit que l'antisionisme, comme substitut à l'antisémitisme,
01:16:14 est un grand classique du Quai d'Orsay, ou en tout cas de sa faction pro-arabe.
01:16:20 Oui, ça aussi, ça fait partie d'un des éléments qui expliquent cette complaisance
01:16:28 envers un antisémitisme rampant qui, je le répète, est lié à cette question palestinienne.
01:16:37 Alors, ça ne veut pas dire que tous ceux qui vont plaider pour l'existence de deux États au Moyen-Orient,
01:16:43 au Proche-Orient, pardon, et puis pour l'existence d'un État palestinien
01:16:48 qui défendent les accords d'Oslo, etc., sont forcément soit des antisionistes
01:16:52 et encore plus des antisémites, pas du tout.
01:16:55 Mais il est vrai que dans l'extrême-gauche, dans la France insoumise,
01:17:00 et peut-être dans une partie d'un électorat plus flou de la gauche,
01:17:06 à l'incompris de la gauche sociale-démocrate,
01:17:08 cette identification s'est faite d'une sorte d'État répressif qui serait l'État d'Israël,
01:17:16 avec toutes les caricatures qui peuvent être faites, la question du génocide...
01:17:23 Non mais l'ultra-gauche, on peut le comprendre,
01:17:25 et les filles, pour des raisons électorales, on peut le comprendre.
01:17:27 Le PS, c'est terrible, parce qu'on a bien compris que M. Ford a vendu son âme
01:17:31 pour un plat de lentilles, pour garder son siège.
01:17:34 Parce que s'il ne fait pas l'alliance, il perd son siège.
01:17:38 - Oui, mais c'est le premier à avoir lancé l'idée d'une marche contre l'antisémitisme, Olivier Ford.
01:17:43 - Je vous répète, il s'allie avec Jean-Luc Mélenchon.
01:17:46 - Je suis d'accord avec vous.
01:17:47 - C'est l'essentiel. Après, le reste, c'est du cirque,
01:17:50 parce que les paroles, c'est toujours du cirque.
01:17:52 Les gens sont ce qu'ils font.
01:17:54 - Lui, dans la condamnation du terrorisme du Hamas, il a été sans envie.
01:17:59 - Je vous répète, il est allié avec Jean-Luc Mélenchon pour sauver son siège.
01:18:04 - Il faut voir que, historiquement, le PS, tel que moi je le conçois,
01:18:12 c'est-à-dire social-démocrate, a été toujours dans l'empathie
01:18:18 et la compréhension vis-à-vis de l'État d'Israël.
01:18:20 - Avec Robert Mazinter comme chef de ville, évidemment,
01:18:24 la gauche social-démocrate était pro-israélienne, bien évidemment.
01:18:30 - Tout en reconnaissant la nécessité d'un État palestinien.
01:18:36 - D'ailleurs, tous les Juifs, à grands traits, bien sûr,
01:18:39 tous les Juifs français jusqu'en 2000, ils votent à gauche.
01:18:43 Ils ont bien compris que la droite est un peu antisémite,
01:18:46 la droite catholique, j'en parle pas, et puis en 2000, il y a basculement.
01:18:51 - Tout ça à grands traits, bien sûr.
01:18:53 - Ça a commencé même un peu avant la bascule.
01:18:55 - Tout ça à grands traits.
01:18:56 - Et il faut reconnaître qu'à l'époque de Jacques Chirac,
01:19:00 lorsque Jacques Chirac reconnaît, en 1995, le fameux discours du Veldi,
01:19:05 la responsabilité de l'État français, c'est un geste en direction des Juifs de France.
01:19:10 C'est très clair.
01:19:11 Et Nicolas Sarkozy, lui aussi, a donné un certain nombre de signes,
01:19:15 de signaux vis-à-vis de cette communauté des Juifs.
01:19:17 - C'est un journal, c'est un livre évidemment passionnant,
01:19:20 "La politique de l'antisémitisme en France", avec une très belle...
01:19:24 - Oui, très belle image.
01:19:26 - Symbolique en tout cas.
01:19:27 - Qui est très symbolique.
01:19:28 - Voilà, avec...
01:19:29 - La dérive d'aujourd'hui.
01:19:30 - Voilà, et cette croix gammée...
01:19:32 - Sur Simone Veil.
01:19:33 - Sur Simone Veil, on peut...
01:19:35 Voilà, qui est la figure, bien sûr...
01:19:38 - Emblématique.
01:19:39 - On a célébré, commémoré plus exactement,
01:19:43 la libération avant-hier, le 27 janvier, des...
01:19:46 - Des camps.
01:19:47 - Des camps de...
01:19:48 - D'Auschwitz.
01:19:49 - Sommeil à la midi à 10h32.
01:19:51 - Déjà 40 actions recensées sur l'ensemble du territoire,
01:19:57 conséquence un lundi noir sur les routes.
01:20:00 Les agriculteurs ne relâchent pas la pression,
01:20:02 au contraire, la mobilisation se poursuit,
01:20:05 avec le blocage de nombreux axes routiers un peu partout en France.
01:20:08 Objectif, le blocus des grandes villes et notamment de Paris,
01:20:11 dès 14h.
01:20:13 Une image rare, des blindés de la gendarmerie
01:20:15 encerclent le marché de Rungis
01:20:17 et un barrage filtrant a été mis en place,
01:20:19 car c'est l'un des objectifs de la colère paysanne,
01:20:22 bloquer ce marché stratégique de la capitale.
01:20:25 Face à l'ampleur du mouvement,
01:20:27 15 000 policiers et gendarmes ont été déployés
01:20:29 sur tout le territoire.
01:20:31 Et puis, c'est une déclaration très attendue,
01:20:34 Rachida Dati a choisi le musée de l'immigration
01:20:36 pour ses voeux au monde de la culture.
01:20:39 Une prise de parole dans un lieu dont la thématique
01:20:41 a fortement fracturé la classe politique ces derniers mois.
01:20:45 - Merci beaucoup, Sobaya.
01:20:48 J'ai lu, j'ai lu Le Parisien ce week-end.
01:20:52 J'ai vu un article étrange,
01:20:54 que vous avez peut-être lu, dans le jeune, je ne sais pas.
01:20:57 Je ne sais pas si on va voir ce papier dans Le Parisien.
01:21:01 Est-ce qu'il est disponible ou pas, ce papier dans Le Parisien ?
01:21:07 Vous l'avez lu, non ? Vous ne l'avez pas lu ?
01:21:08 Moi, j'aime beaucoup lire Le Parisien.
01:21:10 - Voilà, c'est celui-ci.
01:21:11 - Face à quoi ?
01:21:12 - Au jeune.
01:21:13 - Face au jeune.
01:21:14 - Avec qui est ce petit scénariste que je vois ?
01:21:19 - Place au jeune.
01:21:20 On en parlera demain avec lui.
01:21:21 Il n'est pas là, alors, du coup, parce qu'il a travaillé ce week-end.
01:21:24 - Il a bien travaillé ce week-end.
01:21:25 J'y étais, je peux vous dire quelle dynamisme.
01:21:28 - Je ne me fais aucune illusion.
01:21:30 - C'est-à-dire ?
01:21:31 - Tout coucou, Emi Fili.
01:21:33 - On salue, évidemment, c'était un jeune de talent.
01:21:38 Il y avait notre ami Gauthier Lebret, bien évidemment,
01:21:41 que Place au jeune.
01:21:42 Mais dans le secteur politique, Alain Duhamel, il avait 25 ans,
01:21:46 il présentait à Armes Égales.
01:21:47 - Vous auriez pu montrer d'ailleurs la photo,
01:21:49 dans ce même article, de Benjamin Duhamel.
01:21:51 - Benjamin Duhamel, vous avez raison, soyons confraternels.
01:21:54 - Pour BFM, soyons confraternels.
01:21:55 - Vous avez parfaitement raison.
01:21:56 Mais il y a toujours eu des jeunes générations, des jeunes...
01:22:00 Ce qui a changé par rapport aux années 70,
01:22:02 c'est que maintenant, il y a beaucoup de femmes qui font...
01:22:04 Je rappelle que le matin, les interviews politiques en France
01:22:07 sont faites uniquement par des femmes.
01:22:09 Sonia Mabrouk, Léa Salamé, Amandine Bégaud, RTL, etc.
01:22:15 - Caroline Roux.
01:22:16 - Apolline de Valerbe, etc.
01:22:18 Et puis l'Euro 2024, alors évidemment, ça, c'est formidable,
01:22:23 puisque les handballeurs français se sont parés dehors,
01:22:27 européens, pour la quatrième fois.
01:22:30 - À la dernière minute.
01:22:31 - Oui, mais alors, ce qui restera de cette épreuve,
01:22:35 c'est le coup front, le Géfron.
01:22:38 - En demi-finale, oui.
01:22:39 - En demi-finale.
01:22:40 - Ah, on dit le Géfron ?
01:22:41 - Oui, on ne dit pas un coup front.
01:22:42 - On dit le Géfron, oui.
01:22:43 - Bon, et là, les Français ont gagné, mais c'est vrai que...
01:22:46 Ah, Madame Oudéa Castera, ça a dû lui faire du bien.
01:22:50 - Elle était à Cologne.
01:22:51 - Oui, elle était à Cologne, elle a pris un petit peu d'air.
01:22:53 Au bout de l'effort et du suspense,
01:22:55 le handball français sur le toit de l'Europe,
01:22:57 après le sacre mondial des filles en décembre,
01:22:59 les garçons décrochent un quatrième titre.
01:23:01 Dix ans après les derniers, un treizième titre majeur,
01:23:03 et maintenant, cap sur les JO.
01:23:05 C'est vrai que ce coup front de...
01:23:07 - Prandi ?
01:23:08 - Prandi.
01:23:09 - Prandi.
01:23:10 - Elohim Prandi.
01:23:11 - Qui est absolument incroyable.
01:23:13 Ça a été chronométré à 118 km/h.
01:23:15 Il a un bras...
01:23:17 - 118 km/h ?
01:23:19 - Une balle de...
01:23:21 Handball, vous vous rendez compte ?
01:23:22 La puissance !
01:23:23 - Oui, et puis pour le gardien, pour...
01:23:25 - Barre transversale en 30, il avait tout.
01:23:28 - Et puis, petite info, Pascal,
01:23:29 vous me posez la question tout à l'heure.
01:23:30 - Il reste 10 secondes.
01:23:31 - Très proche du dossier,
01:23:32 Rungis n'est pas bloqué.
01:23:33 - Ah, ben ça, c'est effectivement...
01:23:34 - Très proche du dossier.
01:23:35 On ne mangera pas du surmulot à Paris, alors.
01:23:38 - Thibault Balfroi était à la réalisation,
01:23:40 Hugo Trindade était à la vision,
01:23:42 merci à Rodrigues qui était au son,
01:23:44 merci à Marine Lanson, merci à Benoît Bouteille.
01:23:46 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr,
01:23:48 Histoire politique de l'antisémitisme en France.
01:23:50 C'est un ouvrage collectif,
01:23:52 mais était avec nous aujourd'hui
01:23:54 monsieur Garig, Jean Garig, que vous connaissez.
01:23:56 Vous êtes toujours professeur en SPO ?
01:23:57 - Non, non, non, je suis à la retraite.
01:23:59 - Ah ben, vous êtes un bon retraité.
01:24:01 - La parole s'est libérée.
01:24:02 - Vous êtes un bon retraité.
01:24:03 - Je ne retraite pas.
01:24:04 - Et merci beaucoup Élodie Huchard.
01:24:06 Vraiment, c'est toujours un plaisir de vous avoir sur ce plateau.
01:24:09 Merci. Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:24:11 merci à bientôt !