François Bayrou a maintenu mardi son idée d'une "submersion" migratoire tout en la restreignant à Mayotte et à certains autres départements, une expression chère au Rassemblement national qui a divisé son camp et choqué la gauche, jusqu'à provoquer l'annulation d'une réunion des socialistes avec le gouvernement sur le budget.
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00:00Dans ce qui a été dit, il y a deux moments.
00:02Il y a le moment du budget qui se joue dans quelques jours,
00:05qui est hérité du budget qu'on avait préparé avec Michel Barnier,
00:09qui se fait dans l'urgence.
00:10C'est au fond, à la fin, le budget de personne.
00:13C'est un budget de compromis qui a pour principal mérite d'exister
00:17et de remettre la France sur les rails de la réduction des comptes,
00:21qui est forcément décent et sur lequel, je rappelle que,
00:24au fond, quand on l'a examiné, tout le monde avait des idées d'impôts
00:27et personne des idées d'économie.
00:29Et qu'il a fallu revenir pour que ce budget soit adapté.
00:31C'est quoi vos idées d'économie ?
00:33Quand on pose la question, on a toujours des réponses floues.
00:34Et je le comprends, j'y viens,
00:36et je le comprends qu'il y ait des concessions qui soient faites.
00:38Et puis, il y a la direction qu'on veut donner au pays.
00:40Pour le dire très simplement,
00:41ce n'est pas en menant la politique de François Mitterrand
00:43qu'on va résister à Donald Trump.
00:45Dans le pays qui taxe le plus au monde,
00:46ce n'est pas en augmentant durablement les impôts qu'on va y arriver
00:50et ce n'est pas en ayant la masse salariale de fonctionnaires
00:52la plus élevée de l'Union européenne qu'on va y arriver.
00:54Donc, il faut qu'on se donne pour les prochaines années
00:56une direction avec une baisse de la masse salariale.
00:58Donc, il faut réduire le nombre de fonctionnaires, partout.
01:00C'est une évidence.
01:01C'est une évidence, mais peu de gens le disent.
01:03Je vous le dis.
01:04Vous le dites parce que vous n'êtes plus ministre de l'économie.
01:06Pardon, je l'ai dit quand j'étais ministre de l'économie
01:08et je continue à le dire aujourd'hui.
01:10Ensuite, on a une dépense sociale, une dépense de santé,
01:12je l'ai dit, y compris quand j'étais ministre,
01:14qui n'est pas tenable et qui pèse sur le coût du travail.
01:17Un exemple parmi d'autres,
01:18on a aujourd'hui 6 milliards d'euros dédiés au transport sanitaire,
01:224 milliards aux taxis conventionnés par l'assurance maladie
01:25qui permettent de se déplacer en taxi individuellement.
01:28Je pose toujours la même question.
01:29Est-ce qu'un pays avec 3 300 milliards de dettes
01:32peut se permettre d'avoir de telles augmentations des dépenses de santé ?
01:35Non.
01:35Quant à l'épargne, les Français ont peur.
01:37Et les Français voient que nous taxons toujours plus
01:40au lieu de faire des économies.
01:41Et donc, ils continuent à se réfugier dans l'épargne.
01:43Nous devons relancer l'économie
01:45et ça passe évidemment par des réductions de déficit.