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00:00L'actualité qui, évidemment, nous occupe chaque jour, chers amis auditeurs et téléspectateurs,
00:05aujourd'hui, elle porte sur un mot, le mot « submersion ».
00:07Il a été employé par François Bayrou, Premier ministre, à propos de la situation migratoire de la France.
00:12Ça a fait, évidemment, beaucoup réagir dans l'hémicycle aujourd'hui.
00:16D'abord, écoutez ce qu'il a dit très précisément.
00:18C'était hier soir à la télévision. Écoutez les mots que François Bayrou a employés.
00:24Les apports étrangers sont positifs pour un peuple à condition qu'ils ne dépassent pas une proportion.
00:33Je pense que la rencontre des cultures est positive.
00:38Mais dès l'instant que vous avez le sentiment d'une submersion, de ne plus reconnaître votre pays,
00:45de ne plus reconnaître les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là, vous avez rejet.
00:51C'est dans cette zone qu'on se trouve.
00:53Et un certain nombre de villes ou de régions sont dans ce sentiment-là.
00:59Je répète, pour moi, c'est une question de proportion.
01:02Voilà pour François Bayrou.
01:04Hier, ce qu'il dit est très clair.
01:05Gautier Lebret, il parle de submersion migratoire sur l'ensemble du territoire français.
01:10Aujourd'hui, on va voir qu'il a un peu rétropédalé.
01:12Il a dit que c'était surtout sur Mayotte.
01:14On va écouter ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale.
01:15Je vous passe la parole ensuite avec Boris Vallaud, du Parti socialiste,
01:18qu'il accuse quasiment d'employer les mots de l'extrême-droite.
01:21Enfin, même pas quasiment.
01:22Et la nouvelle réponse de François Bayrou.
01:25Submersion.
01:27Ce mot est celui de l'extrême-droite partout en Europe et dans le monde.
01:31Un mot qui blesse autant qu'il ment.
01:35Choisissez-vous vos mots par hasard
01:37ou les avez-vous sciemment empruntés à l'extrême-droite,
01:40dont vous prétendez ne plus jamais vouloir dépendre ?
01:43Monsieur le Premier ministre, je vous demande d'être clair.
01:47Maintenez-vous ce mot de submersion.
01:49Le passage que vous indiquez
01:52était fondé sur la situation à Mayotte.
01:55Quiconque s'est confronté à la situation à Mayotte,
01:59et ce n'est pas le seul endroit de France,
02:03mesure que le mot de submersion
02:08est celui qui est le plus adapté.
02:11Ce ne sont pas les mots, monsieur le Président Vallaud, qui sont choquants.
02:15C'est les réalités.
02:16François Bayrou fait un peu machine à rien avec Gautier Lebret.
02:20Je ne le trouve même pas.
02:21Il prend un exemple précis à Mayotte
02:24et dit que c'est le cas dans d'autres territoires.
02:26Là où il y a machine à rien, c'est plutôt l'entourage du Premier ministre
02:30qui explique que c'est bien la vie des Français
02:32et non la vie personnelle du Premier ministre.
02:34Ça, c'était l'explication de texte de Matignon.
02:37Mais là, c'est l'entourage du Premier ministre
02:40qui veut sans doute déminer qui parle.
02:42Moi, je le trouve plutôt courageux, François Bayrou.
02:44Qui d'autre à Matignon a parlé comme lui ?
02:47Est-ce qu'un autre Premier ministre dans l'histoire de la Ve
02:50est allé aussi loin en disant qu'il y avait un sentiment de submersion migratoire ?
02:54Alors, il est prêt en tonaille
02:55parce que la gauche l'accuse de parler comme l'extrême droite
02:58et la droite, notamment Reconquête,
03:01explique qu'après le sentiment d'insécurité,
03:03on nous fait le sentiment de la submersion
03:05et retient le mot sentiment plutôt que le mot submersion.
03:09Mais enfin, quand vous avez un Premier ministre
03:11qui va plutôt dans le bon sens
03:13et qui reconnaît ce que pense une grande majorité de Français,
03:16je trouve inutile de lui tirer dessus à boulet rouge.
03:18D'ailleurs, vous avez vu le PS ?
03:19Le PS, ça y est, c'est terminé.
03:21Mais il prend un risque politique.
03:23Il quitte la table des négociations pour le moment.
03:25Oui, pour le moment.
03:26À l'heure où je vous parle.
03:27Ils font du théâtre, la Comédie à l'art et Nicolas Baverez.
03:29Qu'est-ce que vous pensez de ça ?
03:30Je crois que c'est très symbolique, finalement,
03:32de l'incapacité en France
03:34à avoir un débat raisonnable sur l'immigration.
03:37Les deux mots sont intéressants.
03:40Le sentiment, on parle d'émotion,
03:42mais pas des réalités.
03:44Et submersion, c'est vrai que c'est un terme
03:49qui donne l'impression,
03:51quand il y a submersion, il y a naufrage.
03:53Et c'est le contraste complet qu'on a, par exemple,
03:56avec l'Europe du Nord,
03:58où les pays ont été capables, d'ailleurs,
04:00y compris beaucoup avec des gouvernements sociodémocrates,
04:04de faire le constat,
04:05premièrement du fait qu'il faut de l'immigration
04:09et que les sociétés fermées sont des sociétés
04:11qui meurent,
04:12mais que, comme tout phénomène,
04:14cette immigration a des conditions pour réussir.
04:18Et les deux conditions pour qu'elle réussisse,
04:20c'est que, comme tout le reste,
04:22ça doit être contrôlé et régulé,
04:25et que, par ailleurs,
04:26il n'y a pas d'immigration qui peut fonctionner
04:29sans une intégration efficace.
04:31Et finalement, peut-être parce que c'est Jean-Marie Le Pen
04:35qui avait mis ce thème dans le débat public en France,
04:39on s'aperçoit que, depuis,
04:43l'immigration est complètement piégée
04:45et qu'il est incapable d'en parler de manière raisonnable.
04:48Le fait même, par exemple, de parler des statistiques,
04:51déjà ça, si on parle des statistiques,
04:54on est dans un camp ou dans l'autre.
04:55Donc, soit on est dans le déni, soit on est un extrémiste.
04:59Et ce qui se passe là, c'est typique de ça.
05:03Alors, évidemment, derrière, il y a le jeu autour du budget,
05:06mais c'est vraiment ça que je trouve préoccupant et dommage.
05:11On fait une toute petite pause.
05:12On continue ce débat qui est passionnant.
05:13On écoutera Marine Le Pen,
05:14qui a évidemment pris la parole aujourd'hui
05:17et qui reproche au Premier ministre
05:18de faire beaucoup de constats sans agir.
05:20A tout de suite dans Punchline, CNews et Europe 1.
05:23Punchline, 18h-19h,
05:27Laurence Ferrari sur CNews et Europe 1.
05:3418h20, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
05:37On va écouter Marine Le Pen,
05:38présidente du groupe Rassemblement National à l'Assemblée,
05:40qui interpelle le Premier ministre François Bayrou
05:43et lui reproche de faire beaucoup de constats
05:45sur l'immigration, notamment sans agir.
05:47On écoute.
05:49Il faut que le Premier ministre soit conscient
05:51qu'il n'est ni psychiatre ni prêtre
05:55et que donc sa parole ne guérit pas.
05:58Voilà.
05:59Et que ce que l'on attend de lui,
06:01ce sont des actes qui suivent les constats.
06:03Pour l'instant, on a beaucoup de constats
06:05et très peu d'actes.
06:06Voilà.
06:07Petit bilan.
06:08Elle est forte.
06:09En tout cas, elle n'est ni psychiatre ni prêtre.
06:13Ni prêtre.
06:14C'est le sens de la formule.
06:15Mais le RN ne va pas pour autant franchir le pas de la censure,
06:18on est d'accord.
06:19Non, a priori non.
06:21Pas avec des idées comme les siennes.
06:23Là, pour le coup, je rebondis.
06:24Et pourtant, il y a des choses à dire
06:25sur ce qu'a dit Gauthier Lebray tout à l'heure.
06:27On vous le sait.
06:28Je vous en prie.
06:29Vous allez le corriger.
06:30Je vais être une vraie balle.
06:31Vous allez le corriger.
06:32Après la rupture sémantique de François Bayrou
06:34qui n'avait jamais prononcé ce mot-là,
06:36on voit mal Marine Le Pen dire
06:38parce qu'il a parlé de ce mot-là, on va le censurer.
06:40Non, ça paraîtrait un peu étonnant.
06:42Mais je pense que derrière ce que dit Marine Le Pen,
06:44il y a énormément de Français qui s'y retrouvent
06:46et même des gens qui ne pensent pas du tout comme Marine Le Pen.
06:48Parce qu'après le courage sémantique,
06:50les gens maintenant veulent, je pense,
06:52le courage des actes.
06:53Et la situation, on la connaît.
06:55Et on sait aussi que François Bayrou
06:57ne veut pas remettre en cause le droit du sol,
06:59ne veut pas réduire drastiquement l'immigration légale en France.
07:01C'est toujours la même logique.
07:03On va essayer d'attaquer l'immigration illégale.
07:05Mais en fait, on sait très bien que l'immigration illégale
07:07se nourrit de l'immigration légale.
07:09Parce que dans l'immigration illégale,
07:10vous avez certes des plus entrants,
07:11mais vous avez aussi tous les déboutés du droit d'asile.
07:13Vous avez tous les gens qui ont des titres de séjour
07:15qui sont dégradés.
07:16Donc en fait, il y a un effet de vaste communiquant entre les deux.
07:19Et François Bayrou, je suis désolé,
07:21alors il y a peut-être une révolution dans les mots,
07:23mais la situation du pays est absolument catastrophique.
07:26En fait, c'est ce que disait Patrick Stéphanini ce matin
07:29dans notre matinal.
07:30C'est qu'en réalité, on est dans une situation
07:32dans laquelle on a perdu totalement le contrôle.
07:34Chaque année, donc c'est 500 000 personnes
07:36qui arrivent supplémentaires en France.
07:38C'est l'équivalent de la population
07:40entre la quatrième et la cinquième ville de France.
07:42Il faut s'imaginer que chaque année,
07:44une énième, quatrième, première,
07:46enfin plus grande ville de France
07:48qui arrive sur le territoire national,
07:50c'est entre la population de la ville de Nice
07:52et la population de la ville de Toulouse.
07:54Et de l'autre côté, combien il y a d'expulsions ?
07:5617 000, c'est la taille d'une moyenne ville.
07:58Jean-Sébastien Ferjou ?
07:59Sur les mots, sur l'attitude du Parti socialiste,
08:01on est quand même dans le ridicule absolu.
08:03Les mêmes sont capables de s'émouvoir
08:05d'autres flux démographiques.
08:06Regardez, ils s'émeuvent que dans les centres-villes,
08:08il y ait des riches qui achètent des pieds-à-terre.
08:10Oui, il y a des flux démographiques
08:11qui peuvent déséquilibrer une région.
08:12C'est le cas d'Île-de-Ré,
08:13c'est le cas d'Ordogne,
08:14quand il y a beaucoup de Britanniques.
08:15Ça, ça ne leur dérange pas de le voir,
08:16mais ça les dérange de le voir dans l'autre sens.
08:18Ce qui est absurde,
08:19puisqu'il ne s'agit pas d'avoir un avis moral
08:21sur les personnes concernées.
08:23Simplement, oui, les flux démographiques,
08:24par nature,
08:25déstabilisent les sociétés
08:26vers lesquelles ils se produisent.
08:28Mais sur Marine Le Pen,
08:29effectivement, sa formule est très habile.
08:31Mais moi, j'attends aussi des actes
08:32de la part de Mme Le Pen.
08:33Parce que là, par exemple,
08:35il va se produire quelque chose.
08:36Vous allez voir les nominations
08:37à la tête du Conseil constitutionnel.
08:38Et vous savez,
08:39les nominations,
08:40elles doivent être examinées par le Parlement.
08:41Est-ce que le Rassemblement national,
08:42entre autres partis,
08:43vont montrer l'exigence qu'il convient
08:45vis-à-vis des candidats proposés
08:47par le Président de la République,
08:48le Président de l'Assemblée nationale
08:49et le Président du Sénat ?
08:50Parce que parmi les candidats envisagés
08:51par M. Macron,
08:52il y en a un, notamment,
08:53qui est l'ancien directeur de cabinet
08:54de Mme Taubira.
08:55Donc, est-ce que le Rassemblement national
08:57au Parlement...
08:58Parce qu'à la Cour suprême aux États-Unis,
09:00vous avez un congrès
09:01qui fait son travail,
09:02qui crible de questions.
09:03Les candidats doivent être...
09:04Les auditions...
09:05Parce qu'encore une fois,
09:06la sociologie des institutions
09:08est aussi importante
09:10que les lois que nous votons dans le pays.
09:12Parce que ce sont ceux
09:13qui appliquent les lois
09:14et encore plus un pouvoir aussi exceptionnel
09:15que celui du Conseil constitutionnel.
09:16Avoir le pouvoir de refuser
09:17une loi dans le pays,
09:18c'est tout sauf anodin
09:19et personne ne s'en préoccupe.
09:20Le RN est plutôt intéressé
09:21par les prochaines nominations
09:22au Conseil constitutionnel
09:23parce que dans l'optique
09:24où Marine Le Pen remporterait
09:25la présidentielle de 2027,
09:27évidemment que le Président
09:29du Conseil constitutionnel
09:30pourrait jouer un rôle
09:31dans les lois
09:32qu'elle voudrait faire passer,
09:33et notamment sur le sujet migratoire.
09:37Moi, je pense que Marine Le Pen
09:38reflète évidemment
09:39ce que pensent nombreux Français.
09:40C'est que ce gouvernement parle beaucoup
09:42mais agit peu.
09:43Et vous avez entendu Gérald Darmanin
09:45ce matin,
09:46qui était assez lucide.
09:47Il a dit
09:48« J'ai pas de temps,
09:49j'ai pas de majorité
09:50à l'Assemblée nationale
09:51et j'ai pas d'argent. »
09:52Donc, en gros,
09:53je peux faire des choses
09:54à la marge,
09:55voire à l'extrême marge.
09:56Cette deuxième partie de phrase,
09:57c'est moi qui l'ajoute.
09:58Mais c'était l'aveu
09:59du ministre de la Justice.
10:00Donc, évidemment,
10:01quand on entend
10:02la volonté de Bruno Rotailleau
10:04de dire
10:05« Il faut mettre un terme
10:06au droit au premier tabassage,
10:07il ne faut plus d'Elias »,
10:08on sait bien
10:09que les mesures drastiques
10:11que ça préconise
10:12ne seront pas prises
10:13par ce gouvernement
10:14pour les raisons
10:15que je viens d'évoquer.
10:16Restons sur le sujet
10:17de l'immigration, Rachel Khan.
10:18Vous entendez les réactions ?
10:19Je ne comprends pas.
10:20Sur ce mot,
10:21et je partage
10:22ce qui a été dit,
10:23c'est-à-dire que là,
10:24sur un mot,
10:25ça devient un alibi
10:26pour embraser
10:27l'Assemblée nationale.
10:28La réaction du PS
10:29est honteuse
10:30pour des gens
10:31qui donnent
10:32des leçons
10:33sur les discriminations
10:34alors qu'ils se sont alliés
10:35avec les islamistes friendly.
10:36C'est une honte.
10:37Des gens
10:38qui sont antisémites,
10:39racistes,
10:40xénophobes,
10:41c'est insupportable.
10:42Et par ailleurs,
10:43j'ai bien écouté
10:44la prise de parole
10:45du représentant du PS.
10:46Lui, en fait,
10:47il perçoit
10:48l'immigration
10:49comme une autre chose
10:50que l'immigration.
10:51C'est-à-dire
10:52qu'il ne veut pas
10:53que l'immigration
10:54soit la seule solution
10:55pour l'immigration.
10:56Il perçoit l'immigration
10:57mais genre
10:58pour être nounou,
10:59femme de ménage, etc.
11:00Mais ce n'est pas ça
11:01le rêve français.
11:02Ce n'est pas ça
11:03la méritocratie.
11:04Ce que la France
11:05a à offrir
11:06le pacte républicain,
11:07c'est d'aller
11:08s'arracher
11:09pour avoir
11:10des postes
11:11comme tous citoyens.
11:12Un médecin, un ingénieur,
11:13un vocabulaire, évidemment.
11:14Et l'hypocrisie
11:15de la France insoumise
11:16sur Villeneuve-Saint-Georges
11:17parce que les socialistes
11:18qui disent
11:19qu'on veut bien
11:20être sur l'hélice
11:21de Louis Boyard
11:22dans le bel type du Hamas,
11:24là, on a la sentence.
11:25La sentence est tombée.
11:26Louis Boyard ne retire pas
11:27son militant pro-Hamas
11:29de sa liste.
11:30Résultat des courses,
11:31la liste qui réunissait
11:33les communistes,
11:34les écologistes
11:35et les socialistes
11:36ne fusionne pas
11:37mais se retire.
11:38Donc, en se retirant,
11:39évidemment,
11:40c'est un appel au vote
11:41pour Louis Boyard.
11:43La lâcheté.
11:44La lâcheté, Jean-Sébastien.
11:45Sabrina Medjéber.
11:46Oui, sur les galéjades
11:47du Parti socialiste
11:48et de la gauche
11:49en général,
11:50par rapport
11:51à cette subvention
11:52migratoire,
11:53eux qui espèrent
11:54sauver
11:55les classes populaires
11:56puisque leur objectif,
11:57leur postulat,
11:58ce sont
11:59les quartiers populaires
12:00ont tout intérêt,
12:01comme je le rappelais
12:02tout à l'heure
12:03et ce que Rachel a indiqué
12:04par la suite,
12:05c'est-à-dire
12:06cette survie
12:07de cette classe dirigeante
12:08de la bourgeoisie
12:09financière
12:10des centres-villes,
12:11d'avoir
12:12ce lumpenproletariat,
12:13ce qui est une conception
12:14à mon sens
12:15assez déshumanisante
12:16de ce que doit être
12:17l'immigré.
12:18Ça, c'est pour la première
12:19des choses.
12:20Et la seconde
12:21des choses,
12:22c'est que
12:23toutes les externalités
12:24négatives de l'immigration,
12:25ce sont les quartiers populaires
12:26qui les subissent.
12:27L'islamisme,
12:28la ghettoïsation,
12:29la logique clannique.
12:30Donc, plutôt,
12:31justement,
12:32que de préserver
12:33et l'insécurité
12:34et la criminalité
12:35et le narcotrafic.
12:36Et on pourrait
12:37continuer comme ça
12:38encore longtemps.
12:39Donc, normalement,
12:40l'intérêt de la gauche,
12:41c'est de pouvoir préserver
12:42les personnes
12:43qui habitent
12:44ces quartiers populaires,
12:45qu'ils les fuient
12:46lorsqu'ils en ont les moyens
12:47parce que cette immigration,
12:48l'immigration qui arrive,
12:49les empreintes,
12:50c'est de la séquestration.
12:51Et je voudrais terminer
12:52par la suite
12:53pour dire que
12:54M. François Bayrou
12:55et toute la classe politique
12:56en général
12:57peuvent s'enorgueillir
12:58de mettre
12:59ce sujet sur la table.
13:00Je rappelle
13:01que nous dépendons
13:02de Schengen.
13:03Je rappelle
13:04que le contrôle
13:05aux frontières
13:06doit être rétabli,
13:07qu'il ne l'est toujours pas.
13:08Et que pour pouvoir
13:09contrôler nos frontières,
13:10eh bien,
13:11nous devons sortir
13:12de l'espace Schengen.
13:13Donc, celui qui aura
13:14le courage
13:15de pouvoir signer un jour
13:16les dérogations
13:17à ces traités,
13:18en toute sorte,
13:19c'est celui qui aura
13:20en tout cas envisagé
13:21une politique d'immigration
13:22juste et ferme.
13:23Nicolas Baverez,
13:24sur ces questions
13:25d'immigration
13:26qui sont au cœur
13:27du débat français,
13:28qui sont au cœur
13:29du débat européen aussi,
13:30et qui sont très, très liées
13:31aussi à des questions sociétales,
13:32à des questions de natalité
13:33sur lesquelles vous êtes
13:34intervenu.
13:35Oui.
13:36Alors,
13:37ce qui est vrai,
13:38c'est que
13:39quand on regarde
13:40le bilan démographique
13:41de la France,
13:42on a maintenant
13:43des naissances
13:44qui se sont effondrées,
13:45qui sont pratiquement
13:46au niveau des décès.
13:47Il y a 17 000
13:49le solde naturel.
13:50Donc, l'écart,
13:51c'est 17 000
13:52en faveur des naissances.
13:53Et toute l'augmentation
13:54de la population
13:55vient aujourd'hui
13:56de l'immigration.
13:57Alors,
13:58l'INSEE,
13:59dans les chiffres officiels,
14:00l'estime à 150 000.
14:03On sait que c'est
14:04beaucoup plus.
14:05Est-ce que c'est 500 000 ?
14:06Je ne sais pas,
14:07mais c'est sans doute
14:08en tout cas
14:09beaucoup plus proche
14:10de 350 000
14:11personnes par an.
14:12Et donc,
14:16ce système,
14:17il est intenable
14:18parce qu'effectivement,
14:19on a,
14:20et par ailleurs,
14:21on est un pays
14:22où l'intégration,
14:23pour l'instant,
14:24ne marche pas.
14:25Donc,
14:26on espère bien
14:27la remettre en route,
14:28mais ça ne marche plus.
14:29Donc,
14:30ça crée
14:31un problème
14:32qui est
14:33un problème
14:34économique,
14:35social,
14:36financier,
14:37et puis
14:38un problème
14:39pour le pacte
14:40républicain,
14:41comme ça a été dit.
14:42Et ça ressemble
14:43à beaucoup
14:44des problèmes,
14:45vous voyez,
14:46qu'on a entendus
14:47dans les échanges,
14:48c'est le fait
14:49que le système politique
14:50qu'on parle
14:51d'immigration,
14:52de budget,
14:53d'économie,
14:54s'est vraiment installé
14:55maintenant
14:56dans une bulle
14:57qui est coupée
14:58de la société française,
14:59des réalités internationales,
15:00parce qu'il n'y a
15:01aucune prise en compte
15:02ni des problèmes
15:03de l'Europe,
15:04ni des problèmes
15:05que pose
15:06l'arrivée
15:07de Trump
15:08avec l'énorme pression
15:09qu'il met sur l'Europe
15:10et également
15:11sur la France.
15:12Et sur la question migratoire
15:13aussi.
15:14Et qu'on a des débats
15:15qui sont complètement
15:16décalés.
15:17Le paradoxe
15:18des Etats-Unis,
15:19c'est que,
15:20d'une certaine manière,
15:21le problème
15:22se pose beaucoup moins
15:23aux Etats-Unis,
15:24parce qu'aux Etats-Unis,
15:25on peut penser
15:26à ce qu'on veut
15:27de l'immigration,
15:28mais c'est
15:29une immigration de travail.
15:30Et ce qu'on a vu
15:31d'ailleurs aussi
15:32avec le Brexit,
15:33c'est-à-dire
15:34que le Brexit,
15:35quand Boris Johnson
15:36a voulu mettre
15:37les Européens
15:38à dehors,
15:39ça a été
15:40une catastrophe économique.
15:41Il y a des secteurs entiers,
15:42la santé...
15:43Donc,
15:44il faut...
15:45Les transports...
15:46Et donc,
15:47il faut faire attention
15:48à ce qu'on dit.
15:49Et en tout cas,
15:50notre situation,
15:51elle n'est pas du tout
15:52celle des Etats-Unis
15:53pour cette raison.
15:54C'est que nous,
15:55on n'a pas une immigration
15:56de travail.