L'Heure des Pros 2 (Émission du 27/02/2024)

  • il y a 7 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcript
00:00 Olivier Dardigold, Jérôme Béglé, Gilles William, Golden Adel, Philippe Bilger
00:03 Bonjour, vous êtes de retour, ça nous fait plaisir.
00:05 Vous avez fait équitablement partager, vous avez manqué aux téléspectateurs.
00:11 Même si en termes de néant, ça ne s'est pas vu.
00:13 Il paraît que ça a beaucoup chiqué.
00:15 Non, au contraire.
00:17 En fait, une partie de ses commentaires, il pense faire l'audience.
00:19 Votre corps hier.
00:21 Les gens m'écrivent ce que vous lui dites.
00:23 Il est dupe de ce que les gens lui disent.
00:26 C'est très rare.
00:28 J'aime être la dupe volontaire.
00:31 Même des faux jetons.
00:33 Le compliment "même hypocrite" me fait plaisir.
00:36 La phrase du jour, c'est celle d'Emmanuel Macron.
00:41 Je la trouve inquiétante.
00:43 Elle est inquiétante, mais surtout elle est rejetée par tout le monde.
00:47 En interne et en externe.
00:49 Le monde entier n'est pas sur sa ligne.
00:52 En France, elle est plus que contestée.
00:56 Ecoutons la phrase du jour.
00:58 Il n'y a pas de consensus aujourd'hui pour envoyer de manière officielle,
01:03 assumer et endosser des troupes de sol.
01:07 Mais en dynamique, rien ne doit être exclu.
01:12 Nous ferons tout ce qu'il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre.
01:16 Il n'y a pas un pays d'Europe qui est sur cette ligne-là.
01:18 Pas un pays a démenti, Rome a démenti, Berlin.
01:24 C'est quand même très étrange.
01:26 Il y a un truc.
01:27 Je croyais que pour intervenir sur un théâtre extérieur, il fallait un mandat de l'ONU.
01:31 La France ne peut pas envoyer des troupes comme ça sans avoir un accord de l'ONU.
01:35 Quand Nicolas Sarkozy était allé en 2008, il n'avait pas de mandat.
01:38 Il était allé tout seul comme un grand et il n'avait pas tout à fait peur.
01:41 Non, il était allé discuter avec les deux chefs d'État, mais il n'envoyait pas des troupes.
01:46 Oui, mais il était allé tout seul sans mandat.
01:48 Bien sûr, mais vous pouvez toujours...
01:49 Et il a bien eu raison de le faire sans mandat.
01:51 Parce que si tu attends le mandat des autres, tu ne fais jamais rien.
01:53 Alors qu'on dit que je vais envoyer des troupes, des chars, des avions, des soldats français,
01:56 possiblement, à la frontière entre l'Ukraine et la Russie.
02:00 Monsieur Séjourné, ministre des Affaires étrangères, a quand même dit aujourd'hui,
02:06 opération des minages, "sans franchir le seuil de la belligérance".
02:13 C'est-à-dire qu'on pourra faire de la cyberdéfense...
02:15 On l'écoutera après.
02:16 Ce qui veut dire qu'y compris au sein de l'exécutif, des paroles de haut niveau disent
02:22 "vous avez mal compris ce qu'a dit le président Macron".
02:24 Sauf qu'on a très bien compris.
02:25 Non, mais on peut toujours dire, Emmanuel Macron peut toujours dire qu'il n'a pas dit ce qu'il a dit.
02:29 Il l'a dit, il l'a dit.
02:30 Oui, il l'a dit.
02:31 Il a dit "rien n'est exclu", ce qui ne veut rien dire.
02:33 Oui.
02:34 Bon, voilà, on peut toujours...
02:36 Ah oui, mais en la soumettant...
02:37 Ben oui, c'est le problème des phrases...
02:39 Sérieux.
02:40 Sur le décryptage d'Emmanuel Macron, il peut dire "rien n'est exclu".
02:42 Mais rien n'est exclu, par exemple, que je gagne 100 millions en loto.
02:45 Rien n'est exclu.
02:46 Je vous le souhaite.
02:47 Non.
02:48 Écoutons.
02:49 On aura peut-être un petit bifton là.
02:50 Oh non, rien.
02:51 Marine Le Pen, écoutez cet échange avec Gabriel Attal, aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
02:55 Moi, je pense que c'est d'une rare virulence, la réponse de l'exécutif.
03:00 Et il me semble qu'on ne peut pas répondre en permanence, toujours et tout le temps, comme ça,
03:04 ou simplement aux opposants.
03:06 Autrement, ça ne sert à rien.
03:07 Je veux dire, le Parlement, on ferme et puis voilà, on s'injurie les uns les autres.
03:11 Écoutons cet échange.
03:13 En affirmant que l'envoi de troupes au sol n'était pas exclu,
03:17 Emmanuel Macron a franchi une étape supplémentaire vers la co-belligérance,
03:21 faisant planer un risque existentiel sur 70 millions de Français,
03:25 et plus particulièrement sur nos forces armées déjà déployées à l'est de l'Europe.
03:30 Si vous aviez été élu en 2022, Madame Le Pen,
03:33 on ne serait pas en train de fournir des armes aux Ukrainiens pour se défendre,
03:36 on serait en train de fournir des armes à la Russie pour écraser les Ukrainiens.
03:39 C'est ça la réalité.
03:40 C'était dans votre programme.
03:44 Madame la Présidente Le Pen, vous m'interrogez sur...
03:47 - S'il vous plaît...
03:48 - Vous m'interrogez sur une hypothèse de soldats français ou européens sur le sol ukrainien.
03:52 Mais je vais vous le dire, Madame Le Pen,
03:54 quand on lit les enquêtes qui sont réalisées,
03:56 encore celles du Washington Post le 30 décembre dernier,
03:59 il y a lieu de se demander si les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays.
04:03 Je parle de vous et de vos troupes, Madame Le Pen.
04:05 - C'est une...
04:08 - Moi je suis un peu ennuyé.
04:10 - C'est là.
04:11 - On écoute Marine Le Pen, le problème c'est que Marine Le Pen elle dit ça.
04:13 Bien sûr, elle dit il y a un niveau de réponse parce qu'on a le droit d'interroger.
04:18 En fait, la Macronie, sur tous les sujets, quand tu les interroges, ils t'insultent.
04:23 Quand ils ne sont pas d'accord.
04:24 - Alors je...
04:25 - Ils t'insultent, ils t'injurient en tout cas.
04:27 - Surtout de la part de Gabriel Attal.
04:29 - Ça m'a étonné.
04:30 - Aujourd'hui vous n'avez pas habitué une telle...
04:33 - Je suis d'accord.
04:34 Ce n'est pas le mot "insulte", c'est le mot "injurier".
04:36 Mais ils ont un mal fou, tous, à l'image de leur chef,
04:40 à simplement discuter avec des gens qui ne sont pas d'accord avec eux.
04:43 - Absolument.
04:44 - Écoutons Marine Le Pen.
04:46 - Je le dis très clairement, dans une démocratie mature,
04:51 le Premier ministre ne peut pas systématiquement répondre par un injure à la première force d'opposition.
04:57 Je crois que ma question était légitime, qu'elle était exprimée de manière extrêmement modérée, raisonnable.
05:06 Il y a une consigne, semble-t-il, qui a été donnée aujourd'hui à la Macronie dans son ensemble,
05:12 d'insulter, de mentir, de diffuser des fake news.
05:18 Et ça ne grandit pas notre pays, notamment au regard de nos partenaires.
05:27 - Je pense surtout que c'est contre-productif.
05:29 C'est ça qui m'inquiète, ou pas d'ailleurs, mais c'est ça qui est inquiétant pour la Macronie.
05:35 - Et là, on s'aperçoit que la modérée, c'est Marine Le Pen.
05:38 Celle qui parle avec un ton mesuré, aimable, poli, normal, si vous permettez ce mot, c'est elle.
05:44 Et du coup, elle se faire insulter par la majorité...
05:50 - Insulter, le mot est un faux mot, je l'ai retiré.
05:53 - Se faire un peu diffamer par la majorité, c'est quand même un peu de la diffamation, ça lui profite.
05:58 - C'est Louis-Liam qui est de retour, mais qui ne parle plus dans l'émission.
06:01 Il a décidé, c'est une nouvelle.
06:03 - J'aimerais avoir un mot, comme ça vous aurez tout le reste de l'émission.
06:06 - À la condition d'être rapide.
06:09 - Non, mais en même temps, il faut bien voir qu'ils ont compris que l'enclume pro-russe reprochée au RN
06:20 est celle qui convainc le plus à l'extrême droite.
06:23 - Ah, vous croyez ça ?
06:24 - Ah oui.
06:25 - Vous croyez que les gens veulent soutenir l'Ukraine en France et qu'ils veulent envoyer des troupes ?
06:29 - Non, pas forcément. Quand j'entends des gens, le syndrome très pro-Poutine qui est reproché au RN est assez perçu, me semble-t-il, majoritairement.
06:44 - Je voudrais vous dire deux choses.
06:45 - C'est trop.
06:46 - La première, c'est qu'à titre personnel, je n'accorde, je vous l'ai déjà dit ici, plus aucune espèce d'importance à ce que dit le président de la République.
06:54 Il est dans une sorte de pensée magique, là, de propos de matamor. Et très sincèrement, c'est d'attacher du crédit alors qu'il n'existe plus ce crédit-là.
07:07 Si j'étais Poutine, je ne tremblerais pas, vous doutez bien, par rapport à ces propos-là, quand on sait le mal qu'il souhaitait au Hamas en voulant souhaiter une coalition internationale.
07:18 Où est sa coalition internationale ? Il n'y a pas une chance. On n'a pas à avoir peur, je vous assure.
07:24 Deuxièmement, la réponse de M. Attal, totalement indigne de son talent et de son intelligence, est à la hauteur de la gêne, précisément, que lui inspire les propos présidentiels.
07:39 Donc traiter Mme Le Pen d'agent de l'étranger, ce n'est pas non plus à la hauteur du...
07:46 Je pense que le président a pris à contre-pied tous ses alliés.
07:49 Le moment Attal est déjà terminé.
07:52 Ce n'est pas Mesmer qui vous avait mis en hypnose, c'est Attal, c'est terminé.
07:57 Puisque là, il fait du Macron. Et je vous annonce une chose, ce que vient de faire le Premier ministre à l'Assemblée aujourd'hui, c'est la campagne que va mener la Macronie jusqu'au 9 juin.
08:07 Ils ne vont faire que ça, ce qui annonce un record, un score historique pour le RN, car c'est contre-productif.
08:15 Pourquoi Emmanuel Macron prend-il la parole sur ce thème-là ? Est-ce parce qu'il a été humilié ou l'a-t-il vécu comme ça au Salon de l'agriculture ?
08:22 Est-ce parce que les trois ans de mandat seront difficiles ?
08:26 - Vous pouvez chercher... - Non mais...
08:28 - Non mais moi j'ai entendu, je vous pose des questions.
08:30 - Mais ne cherchez pas la logique, je vous en supplie.
08:32 - Non mais on parle d'autre chose, on ne parle plus du Salon de l'agriculture.
08:36 - C'est pas mieux, hein ? - Vous me direz que c'est pas mieux puisque personne ne...
08:38 - Il a passé de tarif dans le fil d'archèvre. - Mais parce que je crois qu'il est...
08:41 - Philippe Bilger.
08:42 - Il est incapable de se mettre en cause et il est persuadé que ce qu'il dit contre le RN va être convaincant, alors que je crois, comme vous venez de le dire...
08:52 - Est-ce qu'il y a la stratégie qu'il a fait élire une deuxième fois ?
08:54 - Oui mais je crois qu'en réalité, tout ce qu'il dit à l'heure actuelle contre le RN, profondément le fait monter.
09:02 - Bon, est-ce que vous voulez écouter un échange entre Bastien Lachaud de la France Insoumise et Stéphane Séjourné, qui est le ministre des...
09:09 - Affaires étrangères.
09:10 - Affaires étrangères.
09:12 - Le président Macron a évoqué la possibilité d'envoyer des troupes françaises en Ukraine. En dynamique, rien n'est exclu.
09:20 Nous serions alors deux fêtes en guerre avec la Russie. Deux puissances nucléaires qui s'affrontent sur le territoire d'un tiers, ce n'est pas une option.
09:29 C'est une escalade incontrôlée, irresponsable et insensée qui menace gravement la paix.
09:35 Le président prétend créer, je cite, de l'ambiguïté stratégique. Mais il n'est pas ambigu, il est léger, désinvolte, inconséquent, bref, irresponsable.
09:43 Monsieur le Premier ministre, avez-vous conscience qu'avec un tel engrenage, vous risquez d'entraîner la France, l'Europe, le monde dans une guerre nucléaire ?
09:51 - Nous devons envisager de nouvelles actions de soutien à l'Ukraine. Celles-ci doivent répondre à des besoins très précis.
09:58 Je pense notamment au déminage, au cyber, à la production d'armes sur place, sur le territoire ukrainien.
10:05 Certaines de ces actions, et je réponds à la question, Madame la députée,
10:10 certaines de ces actions pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien sans franchir le seuil de belligérance.
10:18 Rien ne doit être exclu. C'était et c'est toujours la position aujourd'hui du président de la République.
10:25 - Terrible. - Ne doit être. - Il parle de déminage, mais il est en opération de déminage.
10:31 - Je ne veux pas qu'on rentre là-dedans, il y a des raisons. - Oui, il y a toujours des raisons.
10:36 - Oui, il y a des raisons. Je ne lui ferai pas ce procès-là. - Vous êtes très sensible.
10:42 - Vous avez raison, mais on aurait peut-être pu nommer un ministre en tenant compte de ce détail.
10:50 - On ne rentre pas forcément là-dedans, mais sur le fond de la discussion.
10:54 - Le body language de M. Sejournay montre qu'il est gêné, il s'accroche à son papier,
10:58 il essaye de trouver les mots auxquels il ne croit pas lui-même pour expliquer l'inexplicable.
11:02 - Mais moi, il m'arrive un drame ce soir. - Oui ? - Je suis d'accord avec ce que vient de dire un des députés insoumis.
11:08 En plus, il y a une très fine remarque sur le plan politique de notre ami Begley, c'est que ce député insoumis portait une cravate.
11:16 - Et un costume. - Non, mais Bastien Lachaud, il fait partie des députés qui... - Qu'on entend peu, d'ailleurs.
11:23 - Oui. - Comment dire ? - Civilisés. - Ce n'est pas un sadisme. - Ce n'est pas que les autres ne sont pas civilisés,
11:28 mais en tout cas, on dirait que c'est le moins excessif. - C'est bon mot, mais... - Les moins excessifs.
11:32 - Bon, vous avez vu ce soir qu'un Mirage 2000 français intercepte un avion russe au large des côtes estoniennes.
11:38 - Donc ça commence. - Je ne sais pas ce que c'est. Des appareils militaires français sont déployés dans plusieurs pays d'Europe de l'Est
11:45 dans le cadre de la mission Police de l'air de l'OTAN. Un avion de chasse français de type Mirage 2000 a intercepté un appareil russe
11:52 au large des côtes estoniennes, a annoncé aujourd'hui l'état-major des armées. Vous voyez, ce n'est pas une information, c'est l'état-major des armées.
12:00 Je trouve que c'est une information que je vous demande de décoder, qui n'est pas, vous en conviendrez, qui n'est pas neutre.
12:06 Selon le site de l'organisation, des appareils militaires français sont déployés dans certains pays membres de l'OTAN
12:11 dans le cadre d'une mission appelée Police du ciel de l'OTAN, dont le but est de préserver la sécurité de l'espace aérien de l'Alliance.
12:17 - Mais si on veut mettre un peu de raison là-dedans. - Oui, mais décodez-moi. - Personne n'a intérêt à ce qu'une guerre nucléaire
12:24 entre la Russie et toute autre puissance, personne n'a intérêt, pas même Poutine, à ce que la guerre menée par la Russie en Ukraine se développe.
12:34 - Jérôme. - Là on est un peu dans les rodementades des uns des autres, je ne dis pas que celle de notre président soit acceptable et justifiable,
12:41 mais je ne suis pas certain qu'on aille demain matin vers la guerre.
12:44 - L'Ukraine, les troupes au sol, et c'est ça qui est sidérant, vous allez voir le sujet de Aminata Dem, personne n'est aligné sur la position d'Emmanuel Macron.
12:52 - Personne. - Moi je trouve sidérant ce qui se passe en France, dans plein de domaines, avec le président Macron.
12:57 Mais je trouve ça absolument incroyable d'avoir une position, personne n'est d'accord avec lui.
13:03 Depuis sa déclaration sur un éventuel envoi de troupes occidentales en Ukraine, Emmanuel Macron fait cavalier seul.
13:10 De l'Espagne à l'Allemagne, les alliés européens sont unanimes, aucun déploiement de soldats n'est envisagé.
13:17 Le chancelier allemand Olaf Scholz l'affirme encore aujourd'hui.
13:21 - Ce qui avait été convenu dès le début entre nous s'appliquait également à l'avenir.
13:27 A savoir qu'il n'y aurait pas de troupes au sol, pas de soldats sur le sol ukrainien envoyés par les pays européens ou les états de l'OTAN.
13:36 L'Europe se veut prudente, tout comme l'OTAN qui affermement exclut toute intervention de troupes au sol.
13:43 Même son de cloche du côté du Royaume-Uni, mais également des Etats-Unis dont l'aide financière de 60 milliards de dollars à l'Ukraine est toujours bloquée par le Congrès.
13:52 Autre réaction et pas des moindres, celle du Kremlin.
13:57 Le porte-parole russe Dmitry Peskov fustige Emmanuel Macron et met en garde les pays occidentaux.
14:02 - Bon nombre des pays présents lors de cette conférence à Paris ont conscience du danger que représente une implication directe dans un conflit à grande échelle sur un champ de bataille.
14:12 Et bien entendu, ce n'est absolument pas dans leur intérêt, ils doivent en être conscients.
14:17 Ces pays devraient donc penser à leurs intérêts et à ceux de leurs citoyens.
14:21 Lors de sa récente visite en France, le président ukrainien et Emmanuel Macron ont signé un accord de sécurité censé garantir un soutien civil et militaire à l'Ukraine.
14:31 Un accord qui sera prochainement débattu et voté au Parlement.
14:35 - Aminata Deme a raison de dire, d'abord c'est un accord de 10 ans qui va au-delà du mandat d'Emmanuel Macron.
14:44 C'est vrai que le Parlement et les Français sur ce sujet ne sont absolument pas concernés, entendus.
14:52 Ils sont tous concernés mais ils ne sont absolument pas entendus.
14:56 On a quand même un système en France qui est unique.
14:58 - Consultez ! Consultez !
14:59 - Vous avez un président de la République qui fait ce qu'il veut.
15:01 - Le Parlement est réuni, vous avez vu.
15:03 - Il fait ce qu'il veut sur ce sujet.
15:05 - Alors que l'accord est signé.
15:06 - L'accord de 10 ans, vous le connaissez l'accord de 10 ans ?
15:09 Vous êtes d'accord vous ?
15:11 On vous demande votre avis ?
15:12 10 ans ! C'est un accord de 10 ans qui va au-delà d'Emmanuel Macron, vous trouvez ça normal ?
15:17 L'accord de sécurité ?
15:18 - Ce qui est extrêmement préjudiciable...
15:19 - Pourquoi pas d'ailleurs ? Mais ça peut être débattu.
15:20 - Ce qui est extrêmement préjudiciable...
15:22 - Vous donnez 3 milliards à l'Ukraine, vous êtes d'accord ?
15:24 - Ça n'a pas été décidé, mis en débat.
15:28 - Mais ce n'est pas la première fois.
15:30 - Ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron fait des annonces diplomatiques avec une volonté de s'imposer.
15:41 Il l'avait fait sur la coalition régionale et internationale concernant le Hamas.
15:44 Et dès les heures qui suivent, il s'est retoqué par tout le monde et il se met dans une situation totalement improbable.
15:52 Qu'on ne souhaite pas à notre chef d'État d'ailleurs, qu'on partage ses orientations.
15:55 - C'est même un peu humiliant pour les Français en fait.
15:57 - Mais oui.
15:58 - Oui, c'est pas grave, d'autant plus qu'il l'a dit le lundi, peut-être que le parti l'aurait dit le contraire.
16:03 Il y a une sorte de passion de la solitude provocatrice.
16:07 - Oui mais...
16:08 - C'est très détonant.
16:10 - Oui, mais j'entends bien que ce soit étonnant.
16:13 Deux, trois choses sur ce sujet.
16:18 Il n'y a pas de processus de paix d'engagé entre la Russie et l'Ukraine.
16:23 C'est-à-dire que personne ne propose de l'extérieur un processus de paix.
16:26 Généralement, il y a toujours un processus de paix qui peut se mettre en place.
16:29 Et ça, c'est quand même très intéressant à souligner.
16:31 C'est-à-dire qu'on imagine que soit la Russie gagne, soit l'Ukraine gagne.
16:35 Et on a l'impression qu'il n'y a pas d'autre schéma que ça.
16:40 - C'est vrai.
16:42 Alors que par exemple, dans la guerre, le conflit entre le Hamas et Israël,
16:49 vous avez 25 bonnes âmes qui sont prêtes à...
16:52 - Oui, mais pourquoi ça ?
16:54 - Parce que je pense que les deux ont très clairement fait comprendre que c'était une lutte à mort.
16:59 Les deux belligérants.
17:01 - Oui, mais sauf que la Russie pourrait accepter aujourd'hui un processus de paix.
17:05 - Jusqu'ici, elle ne pourra pas montrer...
17:07 - Oui, mais elle pourrait l'accepter.
17:09 - Dans les conditions territoriales.
17:11 - Voilà. Dans les conditions territoriales du jour.
17:13 - Oui, qui sont incompatibles avec les conditions de la partie adverse.
17:17 Donc, compliqué de discuter quand vous avez des positions antidiamétralement opposées.
17:21 - Oui, mais comment vous faites ?
17:23 Vous allez avoir une guerre... C'est quoi votre solution ?
17:25 Parce que vous pensez que l'Ukraine va gagner la guerre ?
17:27 Vous pensez que l'Ukraine va gagner la guerre ?
17:29 - Oui, parce qu'il y a cette guerre à bas bruit qui tourne depuis deux ans.
17:31 - Et donc nous on va payer ?
17:33 - De moins en moins.
17:35 - Voilà.
17:37 - Enfin, je trouve que le débat n'est même pas national.
17:39 - Il n'est pas procédé.
17:41 - Et l'Amérique va sortir ?
17:43 - Ça dépend de ce qui se passera au mois de novembre.
17:45 - On peut imaginer que Trump soit élu, visiblement.
17:47 C'est une possibilité, en tout cas. Il y a une possibilité sur deux.
17:49 - On verra bien.
17:51 - Donc après, vous allez être tout seul ?
17:53 - On verra en novembre.
17:55 - Vous allez être tout seul contre la Russie ?
17:57 - Oui.
17:59 - On change de guerre ?
18:01 - C'est dans six mois.
18:03 - Oui, bien sûr, mais tout est possible.
18:05 - Et dernière chose, le plan de l'Ukraine dans l'Union Européenne.
18:07 - Comme si c'était Georges Bortoli.
18:09 - Georges Bortoli.
18:11 - Sans de secours.
18:13 - Alors là, vous m'avez fait plaisir.
18:15 Non, je pose les questions que les uns et les autres se posent.
18:17 Mais vous m'avez fait perdre la question que je voulais vous poser.
18:19 - On parlait de l'élection de Trump.
18:21 - Ça avait l'air bien.
18:23 - Je n'ai pas encore répondu.
18:25 - L'Ukraine va rentrer dans l'Union Européenne ?
18:27 - Non, mais ça, c'est déjà nous.
18:29 - J'y crois pas.
18:31 Les processus sont très longs.
18:33 - Et dans l'OTAN ?
18:35 - Je ne crois pas plus.
18:37 Là, ce serait une déclaration de guerre à Poutine, très violente.
18:39 - Oui, puisque les missiles sont à 160 km.
18:41 Comme ceux de Kennedy à Cuba.
18:43 - Ce n'était pas ceux de Kennedy, c'était ceux de Khrouchev.
18:45 - Oui, mais vous m'avez bien compris.
18:47 - Georges Bortoli reprend ses droits et vous explique que c'était le but de son gouvernement.
18:49 - Oui, mais vous m'avez bien compris.
18:51 - Georges Bortoli reprend ses droits et vous explique que c'était le but de son gouvernement.
18:53 - Georges Bortoli reprend ses droits et vous explique que c'était le but de son gouvernement.
18:55 - Et vous explique que c'était plutôt Staline et Khrouchev qui ont mis...
18:57 - Vous faites la géopolitique...
18:59 - Vous faites la géopolitique par D'Artigolle.
19:01 - Vous en avez la pelé-cochon.
19:03 - On fait la géopolitique pour les nuls.
19:05 - On fait la géopolitique pour les nuls.
19:07 - Mais Poutine, si je voulais être provocateur,
19:09 dit avec l'Ukraine entrant dans l'OTAN
19:11 la même chose que Kennedy
19:13 disait avec Cuba.
19:15 - Mais est-ce que vous avez compris
19:17 ce qu'était le but de guerre de Poutine ?
19:19 - Ah oui, monsieur, oui.
19:21 - Un projet impérialiste.
19:23 - Il est rentré avec quelques milliers d'hommes
19:25 dans un pays très vaste, donc c'est pas pour l'occuper.
19:27 - Si tu suis ses déclarations depuis son élection,
19:29 il avait annoncé ce qui se passe aujourd'hui.
19:31 - Mais il va pas le faire avec 10 000 hommes, 15 000 hommes ?
19:33 - Le processus de paix va être évoqué,
19:35 mais dit-on,
19:37 voilà, dans quelques mois,
19:39 par Erdogan. Pourquoi ?
19:41 - Erdogan qui se met en médiateur de paix,
19:43 c'est inventé.
19:45 - On a tout de bon sens.
19:47 - On marque une pause et on parlera de l'agriculture.
19:49 - On pourra parler également
19:51 de ce chien, et on en a un petit peu parlé.
19:53 - J'ai jamais vu autant de réactions sur un truc aussi banal.
19:55 - Mais parce que ça passionne les gens.
19:57 - Il y avait 15 ou 20 millions de gens
19:59 qui avaient vu cela.
20:01 Et puis,
20:03 Ruth Gottesman,
20:05 vous avez vu ? Vous connaissez Ruth Gottesman ?
20:07 - Non. - Ah, ça c'est une belle histoire.
20:09 - Ah bon ? - Ah oui, ça c'est une très très bonne histoire.
20:11 Ruth Gottesman, elle a donné un milliard
20:13 à une faculté de médecine, et vous verrez les images,
20:15 elle a 93 ans, et elle a parlé
20:17 devant une fac. C'est une image très émouvante.
20:19 Tiens, on commencera par ça. - Alors, faites penser à nous.
20:21 - A tout de suite. - Ah bien, tiens.
20:23 - Il est 20h30 pile,
20:29 et nous allons ouvrir
20:31 le sujet de l'agriculture,
20:33 le salon de l'agriculture. Je vous propose
20:35 de voir une séquence avec M. Attal, qui était
20:37 ce matin, il est arrivé
20:39 à 7h du matin, je crois, il est resté quasiment
20:41 toute la journée. J'ai appris d'ailleurs un truc
20:43 qui est rigolo, si j'ose dire. François Mitterrand
20:45 n'est jamais allé au salon.
20:47 - Ça a commencé avec Jacques Chirac.
20:49 Il y avait un peu de Gaulle qui y allait,
20:51 mais alors, rapidement.
20:53 C'est ce qu'il préférait, il s'en allait de temps en temps.
20:55 - En fait, c'est vraiment des images pour les chaînes infos.
20:57 - Oui. Alors, si Chirac...
20:59 - C'est de l'info live.
21:01 C'est de l'info live. - Chirac,
21:03 il voulait montrer qu'il était aussi député de la Corrèze, en plus
21:05 d'être maire de Paris, donc il avait cette double casquette
21:07 dont il s'est servi abondamment.
21:09 Et puis après, le pli était plié. - Bon, oui, François Mitterrand
21:11 était... C'était pas un drame.
21:13 Alors, voyons la séquence avec Gabriel Attal.
21:15 - Non, ça, c'était pas un drame.
21:17 - Ici, samedi, il n'y a pas des gens extrêmes.
21:19 Il y a surtout des gens extrêmement en colère. Vous connaissez la situation.
21:21 Les exécuteurs, le monde agricole,
21:23 le peuple attend quelque chose de votre part.
21:25 J'espère que... - C'est pour ça qu'on agit.
21:27 - Je viens vous saluer. Non, pas con. Faites attention.
21:29 Vous avez des mots provocateurs. Ne suivez pas l'exemple
21:31 de M. Macron, qui, aujourd'hui, est exécrable.
21:33 - C'est pour ça qu'on agit, ici.
21:35 - Que vous agissez, ici. Mais je vous écoutais, j'écoutais Marc Fesneau.
21:37 Il y a des mots que je ne voudrais plus entendre à la télé.
21:39 Je vous l'ai dit, je le répète. Samedi, il y a des agriculteurs
21:41 de tous bords, syndicales, politiques,
21:43 qui étaient extrêmement en colère. Les reçoivre avec 1000 CRS,
21:45 c'est pas tellement bien.
21:47 C'est pas l'image du salon. M. Attal,
21:49 on compte sur vous. Vous êtes nouveau dans les services.
21:51 J'espère... Dans les services, entre guillemets, hein.
21:53 Vous avez un petit peu d'ancienneté. Moi, j'en ai dans l'agriculture.
21:55 Je connais très bien le sujet. Il va falloir des propositions sérieuses.
21:57 Aujourd'hui, on a 40 ans
21:59 de déficit de prix agricole. Vous le savez.
22:01 On vend du maïs, du blé, des fruits,
22:03 des légumes au prix des années 80.
22:05 Ça peut plus durer. On travaille à un moyen de 2,50 € de l'heure.
22:07 Vous connaissez l'entraide de nos parents,
22:09 tout ça. Il faut changer les choses.
22:11 Sinon, je vous le garantis, je vous le dis devant la caméra,
22:13 ça va très mal se placer, et vous le savez.
22:15 Merci, M. Attal. - Est-ce que je peux vous répondre ?
22:17 - Oui, allez-y. - D'abord, je suis premier
22:19 à avoir dit que sur les mobilisations des agriculteurs,
22:21 il y a eu beaucoup de responsabilités.
22:23 Ce matin, j'étais sur RTL. Vous avez peut-être pas pu m'entendre.
22:25 J'ai donné des exemples de blocage
22:27 d'agriculteurs sur des autoroutes
22:29 qui ont été levées, où les agriculteurs
22:31 ont tout remis en état, et vous en avez même
22:33 qui, sur leurs propres frais, ont payé des sociétés
22:35 de balayage pour remettre les choses en état.
22:37 Ça, on l'a jamais vu dans d'autres mouvements
22:39 sociaux et d'autres mobilisations.
22:41 Je suis premier à parler de cette responsabilité.
22:43 Mais je vais vous dire, pour moi, cette responsabilité-là,
22:45 ça n'est pas ce qu'on a vu samedi.
22:47 Samedi, on a vu... - Non, mais attendez...
22:49 - Les gens qui sont venus... - M. Attal... - Je vous ai pas interrompu.
22:51 - Allez-y. - Samedi, on a vu...
22:53 des éléments, personnes,
22:55 qui sont venues pour créer du chaos.
22:57 - Je suis pas sûr. J'étais là.
22:59 - C'était peut-être pas à votre cœur. - J'ai amené des belles affiches
23:01 tout à force. - Mais attendez, je parle pas de vous.
23:03 Je parle de personnes qui étaient là. Non, mais attendez.
23:05 De la même manière que je suis capable
23:07 de reconnaître la grande responsabilité des agriculteurs
23:09 qui se sont mobilisés sur des blocages
23:11 et qui l'ont fait en respectant
23:13 toutes les règles de l'ordre républicain,
23:15 je reconnais aussi, et c'est ma responsabilité
23:17 de dire aussi qu'il y en a certains
23:19 qui ne respectent pas ces règles.
23:21 - Pas mal.
23:23 - Je trouve que c'est un signe de très grande faiblesse
23:25 de la part du pouvoir macroniste
23:27 que d'avoir cherché
23:29 des circuits de dérivation.
23:31 J'ai été frappé
23:33 lorsqu'on vient dire
23:35 qu'en réalité, la cause agricole
23:37 a été gangrenée
23:39 par le Rassemblement national
23:41 qui a instrumentalisé
23:43 tel ou tel syndicat.
23:45 Je trouve que c'est plus
23:47 un signe de faiblesse
23:49 qu'une force d'argumentation.
23:51 Et je trouve ça dommage.
23:53 - C'est la même chose que la réponse
23:55 à l'Assemblée nationale. Il y a une jeune femme
23:57 qui s'appelle Amélie Rebière
23:59 que j'ai reçue plusieurs fois
24:01 qui est éleveuse et qui fait
24:03 du veau sous la mer.
24:05 Le veau sous la mer, c'est
24:07 une viande d'excellence.
24:09 Elle est vice-présidente
24:11 de la coordination rurale.
24:13 D'expliquer que cette femme
24:15 que j'ai reçue dix fois est une militante
24:17 du Rassemblement national,
24:19 franchement, ce n'est pas sérieux.
24:21 - Vous voyez bien l'obsession.
24:23 Le président fait un discours,
24:25 une interview à l'Humanité
24:27 hors du champ républicain.
24:29 Les paysans sont manipulés
24:31 par le Rassemblement national.
24:33 Le Rassemblement national
24:35 sont des agents
24:37 de l'étranger de Poutine.
24:39 C'est une obsession totale.
24:41 - Écoutez, Gabriel Attal,
24:43 ce matin sur RTL,
24:45 sur "passagers clandestins".
24:47 Gabriel Attal commence
24:49 à faire des punchlines.
24:51 Ça devient maintenant systématique.
24:53 Passagers clandestins pour
24:55 le Rassemblement national.
24:57 On est contents parce qu'on a trouvé la formule.
24:59 - La réalité, on le voit,
25:01 c'est que le Rassemblement national
25:03 et Marine Le Pen au premier chef,
25:05 ce sont les passagers clandestins
25:07 de cette crise agricole.
25:09 - Passagers clandestins.
25:11 - Bien sûr, parce qu'ils sont là.
25:13 Ils sont là pour les réveiller.
25:15 Et puis ils viennent butiner sur cette crise.
25:17 Expliquer qu'ils auraient toutes les solutions.
25:19 Madame Le Pen, ça fait plus de 20 ans
25:21 qu'elle est élue.
25:23 Le Rassemblement national,
25:25 il a 40 ans de bilan au Parlement européen.
25:27 Qu'est-ce qu'ils ont fait depuis 40 ans ?
25:29 Qu'est-ce qu'elle a fait, Mme Le Pen,
25:31 depuis 20 ans au Parlement européen ?
25:33 Est-ce qu'il y a eu une proposition
25:35 de résolution, une proposition d'amendement ?
25:37 Une question sur l'enjeu de nos agriculteurs.
25:39 Mais rien du tout.
25:41 - Je m'insulte aux agriculteurs,
25:43 parce qu'ils ont acclamé Jordan Bardella
25:45 et ils ont réservé un accueil mitigé
25:47 à Emmanuel Macron.
25:49 Je ne pense pas, là encore,
25:51 que ce soit la bonne solution.
25:53 - Oui, mais au moins, Pascal,
25:55 j'attache trop d'importance à la forme.
25:57 Mais cette réponse, elle a de la tenue.
25:59 C'est une réplique politique.
26:01 Ça n'a rien à voir avec le propos
26:03 tout à l'heure en réponse à Marine Le Pen.
26:05 - Bon.
26:07 - Gabriel Attal a été nommé à Matignon
26:09 pour avoir ça jusqu'au 9 juin.
26:11 Ce qui m'intéresse aussi, c'est de voir les annonces
26:13 et le suivi. Vous avez vu,
26:15 on a dit sur ce plateau que la trésorerie
26:17 était très importante.
26:19 Aujourd'hui, Bruno Le Maire a dit
26:21 s'il vous plaît aux banques et aux assurances
26:23 comme quoi l'État ne fera rien directement.
26:25 Il attend tout du secteur privé.
26:27 Donc on voit bien que chaque fois
26:29 qu'on prend un dossier,
26:31 il n'y a pas la garantie que ça se réalise.
26:33 - Est-ce que vous voulez voir une image
26:35 qui a beaucoup tourné sur les réseaux sociaux ?
26:37 - Oui, effectivement. On a décodé celle de Louis Boyard
26:39 qui paraît surpris par sa présence
26:41 au salon de l'agriculture.
26:43 - Une autre question.
26:45 - On va être prudents quand même.
26:47 Mais c'est une image
26:49 qui a beaucoup tourné
26:51 et beaucoup commenté.
26:53 - C'est fatigant.
26:55 - C'est fatigant. Il n'est pas habitué.
26:57 - Le regard dans le vide.
26:59 - Bon, ça peut arriver.
27:01 - Et c'est quelle heure ?
27:03 - Peu importe.
27:05 - 8h25 du matin.
27:07 - Séquence entre M. Attal et Mme Karine Leduc.
27:09 Elle est de la coordination rurale
27:11 et on l'accuse.
27:13 Le pouvoir macronien,
27:15 qui n'est pas d'accord avec lui,
27:17 vous explique que vous êtes extrême droite.
27:19 C'est un peu juste, peut-être,
27:21 comme réplique. Écoutons.
27:23 - Les élections européennes,
27:25 j'ai l'impression, ont pris le pas
27:27 sur le salon de l'agriculture.
27:29 - Ce n'est pas nonon fait.
27:31 - J'espère bien.
27:33 - Ce que vous disait M. Fénot,
27:35 c'est qu'on espère réellement
27:37 que la grande majorité
27:39 des mesures que vous avez prises,
27:41 qui sont pour nombre d'entre elles pertinentes,
27:43 s'elles sont appliquées,
27:45 et s'elles ne vont pas dans le contentieux,
27:47 il faut qu'elles soient appliquées
27:49 avant les élections européennes.
27:51 Vous savez très bien qu'à une échéance
27:53 d'électorale comme celle-ci,
27:55 ça rabat les cartes
27:57 du travail que vous avez pu mettre en oeuvre
27:59 et du travail que l'on a fait aussi.
28:01 Donc il y a cette échéance-là qui est primordiale.
28:03 - J'ai pris il y a trois semaines 62 engagements.
28:05 Sur cette base,
28:07 les principales organisations syndicales ont annoncé
28:09 qu'elles levaient leur blocage.
28:11 Sur ces 62 engagements, il y en a 80%
28:13 qui sont tenus.
28:15 Moi je regarde les engagements pour qu'ils soient tenus,
28:17 mais je regarde aussi ensuite l'exécution,
28:19 pour que ça change concrètement le quotidien sur le terrain.
28:21 C'est le sujet le plus compliqué, mais là aussi,
28:23 c'est pour ça que c'est important de continuer à se parler
28:25 pour que vous nous fassiez remonter les choses.
28:27 - Vous parliez de la forme, Philippe Bézières.
28:29 Vous avez dit au président de la République
28:31 que ce sont des charges lourdes et que c'est impossible
28:33 de savoir, si on ne les a pas exercées soi-même,
28:35 combien la pression est rude.
28:37 Mais déjà le ton intâle a changé.
28:39 On est sur quelque chose de plus brutal,
28:41 de plus raide.
28:43 - Et l'éclat a disparu.
28:45 - De moins à l'écoute,
28:47 de moins d'empathie, quelque chose de plus cassant.
28:49 - Une fatigue.
28:51 - Effectivement, et tu sens la fatigue.
28:53 - Ils m'en allient.
28:55 - Tu sens un peu de fatigue déjà.
28:57 - Il faut être en forme.
28:59 - Ça ne supprime pas le fait que sa martingale
29:01 RN est déjà usée.
29:03 - Oui, quand même.
29:05 - Alors une image de Jean Lassalle, peut-être pour terminer.
29:07 - Elle a fait le paquito, j'ai vu.
29:09 - Oui, alors il faut expliquer peut-être ce qu'est le paquito.
29:11 - C'est ce qu'on fait dans le sud-ouest,
29:13 notamment en Pyrénées-Atlantique et en Pays Basque
29:15 et dans les Landes aussi. Vous prenez ce risque
29:17 inconsidéré de vous lancer,
29:19 et il faut donc que les personnes qui sont à terre
29:21 vous réceptionnent et vous fassent
29:23 progresser avec les mains.
29:25 - On va certainement voir ça.
29:27 - Le paquito.
29:29 - C'est ce qu'on fait.
29:31 - Les fêtes à Bayonne, quand même,
29:33 je suis allé.
29:35 - À Rouen, on ne fait pas ça.
29:37 - À Rouen, il n'y a pas de fête.
29:39 - Il n'y a pas de paquito à Rouen.
29:41 - Certainement pas.
29:43 - À Rouen...
29:45 Voyons la séquence de M. Lassalle.
29:47 (rires)
29:49 (cris de la foule)
29:51 (cris de la foule)
29:53 (cris de la foule)
29:55 (cris de la foule)
29:57 (cris de la foule)
29:59 (cris de la foule)
30:01 (cris de la foule)
30:03 (cris de la foule)
30:05 (cris de la foule)
30:07 (cris de la foule)
30:09 (cris de la foule)
30:11 (cris de la foule)
30:13 (cris de la foule)
30:15 - Juliotte Deval m'a appelé, il était au Salon de l'agriculture cet après-midi,
30:17 il a fait un show, il a été acclamé,
30:19 c'était M. Lassalle,
30:21 c'était la vedette de Dieu l'ombre.
30:23 - On reconnaît que c'est amusant.
30:25 - Bon, Boursorama, vous avez vu cette affaire Boursorama,
30:27 qui est assez drôle d'ailleurs.
30:29 - Et oui, c'est drôle.
30:31 - Bah drôle, oui.
30:33 La banque Boursorama a menacé de nombreux boycotts.
30:35 Le portail d'informations de la Société a invité ce vendredi 23 février
30:37 la tête de liste aux européennes du parti de droite reconquête
30:39 pour présenter son programme.
30:41 Et bonjour Boursorama,
30:43 ça part sur une clôture de compte pour toute la famille.
30:45 Et puis il y a des gens qui ont des invitations
30:47 dans l'émission ÉcoRama,
30:49 ont avoué participer à normaliser les figures
30:51 et les idées d'extrême droite, etc.
30:53 Il y a plein de gens qui ont quitté Boursorama.
30:55 - On vit dans un climat quand même
30:57 d'intolérance particulière.
30:59 Nous ne sommes pas les plus mal placés
31:01 pour le ressentir, ce climat.
31:03 - Je suis d'accord avec vous,
31:05 mais bon, les clients de Boursorama,
31:07 c'est leur choix, ils ont raison.
31:09 Et ceux qui ne sont pas...
31:11 - Boursorama pourrait répondre plus vivement.
31:13 - Je ne sais pas comment vous le dire.
31:15 - Mais pourquoi Boursorama ?
31:17 Les clients ont le droit de quitter Boursorama
31:19 s'ils ne sont pas d'accord.
31:21 Ce n'est pas de l'intolérance.
31:23 - C'est un réflexe que je trouve curieux.
31:25 Moi, si je lis Figaro
31:27 et que je vois qu'il y a une interview
31:29 de quelqu'un d'extrême gauche,
31:31 je ne vais pas immédiatement cesser mon abonnement au Figaro.
31:33 - Oui, mais Boursorama, c'est la même chose.
31:35 - Justement, ce n'est pas censé être
31:37 un bon moment pour moi.
31:39 - Non, mais là, ce n'est pas censé être...
31:41 - Ce sont des gens qui ont des comptes,
31:43 des comptes bancaires.
31:45 - C'est bizarre de mettre un interview politique
31:47 chez un banquier.
31:49 - Non, je ne crois pas.
31:51 - Ah bon, ils l'ont déjà fait ?
31:53 - Non, je ne crois pas du tout.
31:55 - Ils invitent tout le monde.
31:57 - Non, non, ils sont ouverts.
31:59 - Si vous ne sentez pas une sorte d'intolérance...
32:01 - Oui, on dit polarisation.
32:03 - Ah bon ? On ne dit pas intolérance ?
32:05 - C'est le mot, si vous voulez être un peu chèque.
32:07 - Oui, polarisation du débat.
32:09 - Qui en l'état ne veut rien dire.
32:11 - Rien, c'est ça qui est...
32:13 - Nous souffrons d'une certaine polarisation.
32:15 - Oui, oui.
32:17 - C'est possible.
32:19 - Je pensais qu'on souffrait d'intolérance.
32:21 - Bon, un projet de trêve entre Israël et Hamas.
32:23 Et le Hamas.
32:25 Et moi, je n'utilise pas le mot de cesser le feu.
32:27 Plus de quatre mois après leur début,
32:29 les opérations militaires israéliennes à Gaza
32:31 sont toujours en cours.
32:33 Mais ce qui est extraordinaire, vous allez voir,
32:35 Biden annonce en ça. Vous l'avez vu l'image ?
32:37 - Non.
32:39 - C'est sidérant, je jure, c'est sidérant.
32:41 - Pourquoi ?
32:43 - Parce qu'il y a une sorte de désinvolture.
32:45 Il est en train de manger une glace.
32:47 Et il annonce quand même quelque chose
32:49 d'extrêmement important
32:51 et des conséquences importantes également.
32:53 Pourquoi vous souriez ?
32:55 - Je vois l'image.
32:57 - C'est un sujet qui le fait rire.
32:59 - Vous riez tout seul comme ça.
33:01 - Non, je rie à ce que vous avez annoncé.
33:03 - Vous m'avez fait peur.
33:05 - Sans vouloir polariser, ce n'est pas drôle.
33:07 - Je vous propose...
33:09 - Vous allez voir.
33:11 - Cette image, il y a quelque chose là aussi
33:13 qui ne va pas...
33:15 - Montrez-nous, allons-y.
33:17 - N'imaginez pas le général De Gaulle
33:19 en train de parler, d'annoncer quelque chose
33:21 en train de manger une glace.
33:23 - Mais rien ne va ce soir.
33:25 - Allons-y.
33:27 - J'espère que d'ici au début du week-end,
33:29 je veux dire plutôt la fin du week-end,
33:31 je veux dire le début du week-end,
33:33 je veux dire le début du week-end,
33:35 je veux dire le début du week-end,
33:37 je veux dire le début du week-end,
33:39 je veux dire le début du week-end,
33:41 je veux dire le début du week-end,
33:43 je veux dire le début du week-end,
33:45 je veux dire le début du week-end,
33:47 je veux dire le début du week-end,
33:49 je veux dire le début du week-end,
33:51 je veux dire le début du week-end,
33:53 je veux dire le début du week-end,
33:55 je veux dire le début du week-end,
33:57 je veux dire le début du week-end,
33:59 je veux dire le début du week-end,
34:01 je veux dire le début du week-end,
34:03 je veux dire le début du week-end,
34:05 je veux dire le début du week-end,
34:07 je veux dire le début du week-end,
34:09 je veux dire le début du week-end,
34:11 je veux dire le début du week-end,
34:13 je veux dire le début du week-end,
34:15 je veux dire le début du week-end,
34:17 je veux dire le début du week-end,
34:19 je veux dire le début du week-end,
34:21 je veux dire le début du week-end,
34:23 je veux dire le début du week-end,
34:25 je veux dire le début du week-end,
34:27 je veux dire le début du week-end,
34:29 je veux dire le début du week-end,
34:31 je veux dire le début du week-end,
34:33 je veux dire le début du week-end,
34:35 je veux dire le début du week-end,
34:37 je veux dire le début du week-end,
34:39 je veux dire le début du week-end,
34:41 je veux dire le début du week-end,
34:43 je veux dire le début du week-end,
34:45 je veux dire le début du week-end,
34:47 je veux dire le début du week-end,
34:49 je veux dire le début du week-end,
34:51 je veux dire le début du week-end,
34:53 je veux dire le début du week-end,
34:55 je veux dire le début du week-end,
34:57 je veux dire le début du week-end,
34:59 je veux dire le début du week-end,
35:01 je veux dire le début du week-end,
35:03 je veux dire le début du week-end,
35:05 je veux dire le début du week-end,
35:07 je veux dire le début du week-end,
35:09 je veux dire le début du week-end,
35:11 je veux dire le début du week-end,
35:13 je veux dire le début du week-end,
35:15 je veux dire le début du week-end,
35:17 je veux dire le début du week-end,
35:19 je veux dire le début du week-end,
35:21 je veux dire le début du week-end,
35:23 je veux dire le début du week-end,
35:25 je veux dire le début du week-end,
35:27 je veux dire le début du week-end,
35:29 je veux dire le début du week-end,
35:31 je veux dire le début du week-end,
35:33 je veux dire le début du week-end,
35:35 je veux dire le début du week-end,
35:37 je veux dire le début du week-end,
35:39 je veux dire le début du week-end,
35:41 je veux dire le début du week-end,
35:43 je veux dire le début du week-end,
35:45 je veux dire le début du week-end,
35:47 je veux dire le début du week-end,
35:49 je veux dire le début du week-end,
35:51 c'est-à-dire qu'effectivement,
35:53 moi je vais raconter quelque chose,
35:55 la vie va continuer,
35:57 si jamais dans ce milieu-là polarisant,
35:59 si jamais dans ce milieu-là polarisant,
36:01 vous sortez des clous,
36:03 vous êtes fini.
36:05 - T'es exclu.
36:07 - Je plaide des circonstances malheureusement atteignantes.
36:09 - Il est totalement possible
36:11 d'évoquer
36:13 qu'il se passe aujourd'hui à Gaza,
36:15 qu'il se passe aujourd'hui à Gaza,
36:17 qui est un drame absolu,
36:19 qui est dans le même propos d'évoquer le 9 octobre
36:21 et d'évoquer le 7 octobre.
36:23 - Oui, le 7 octobre.
36:25 - Le 7 octobre, excuse-moi,
36:27 et d'être très clair sur les deux sujets.
36:29 et d'être très clair sur les deux sujets.
36:31 On n'a pas cessé, on est un très grand nombre à l'avoir fait.
36:33 - Olivier, soyons objectifs,
36:35 Jamel Debbouze
36:37 a remis un prix
36:39 à Agnès Chahoui,
36:41 il s'est fait insulter.
36:43 - Oui, j'ai vu ça.
36:45 - Voilà.
36:47 - Et sa chance qu'elle a connue elle.
36:49 - Devinez.
36:51 - Parce que
36:53 t'es presque dans une guerre ethnique.
36:55 - Ah ben oui,
36:57 c'est-à-dire que c'est un arabe
36:59 qui récompense
37:01 une femme qui est juive.
37:03 - Permettez-moi de ne pas prendre
37:05 les réseaux sociaux comme un échantillonnage
37:07 précis et représentatif de la population.
37:09 - Jamel est un parfait.
37:11 - Il y a 43%
37:13 de gens qui tiennent
37:15 le frabas pour un mouvement de résistance.
37:17 - Jamel est un français d'origine maghrébine
37:19 qui remet un prix
37:21 à une femme française d'origine juive.
37:23 - Dans une partie de la famille.
37:25 - Pas de religion juive.
37:27 - De religion juive.
37:29 - Je vais faire mon Golnadel.
37:31 - Donc, c'est le monde
37:33 arabo...
37:35 - C'est la guerre arabo-mugueuse.
37:37 - Mais eux, pas du tout.
37:39 - Je vous assure.
37:41 - Je traduis comme ça.
37:43 - Et lui s'est fait insulter.
37:45 - Je vous assure que si un juif avait remis
37:47 un césar
37:49 à un musulman, ça n'aurait posé
37:51 aucun problème.
37:53 - Mais ça n'était pas leur propos.
37:55 - J'ajoute qu'Agnès Jaoui a perdu
37:57 une partie de ses cousins le 7 octobre.
37:59 Et qu'on aurait pu peut-être en parler.
38:01 - Bien sûr.
38:03 - C'est la polarisation
38:05 de la société française
38:07 aujourd'hui à travers
38:09 un exemple comme celui-là.
38:11 - C'était une triste cérémonie.
38:13 - Oui, alors...
38:15 Je ne dirais pas non plus ça, mais...
38:17 Parce qu'il y avait des choses
38:21 qui pouvaient être intéressantes, mais effectivement,
38:23 il a manqué ça. C'est tout ce qu'on peut
38:25 souligner.
38:27 - Il y a eu deux déclarations très choquantes.
38:29 - Il était formidable.
38:31 - L'acteur Goldman.
38:33 - Avançons peut-être
38:35 avec ce...
38:39 Avec ce français, oui,
38:41 qui est Augustin Donnedieu.
38:43 Un prof à Drancy qui est incarcéré
38:45 parce que lui-même,
38:47 en dehors de ses cours, manifestement,
38:49 faisait des traductions et chantait
38:51 des chansons à la gloire de Daesh.
38:53 Regardez.
38:55 - Il était toute la journée
38:57 devant ses élèves de CP
38:59 et le soir, soupçonné de diffuser
39:01 en privé de la propagande djihadiste.
39:03 Un enseignant de l'école
39:05 Jean-Pierre Timbeau de Drancy, titulaire
39:07 de l'école, qui, depuis trois ans, a été
39:09 mis en examen pour association de malfaiteurs
39:11 terroristes en vue de la préparation
39:13 d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes.
39:15 Il a été placé en détention provisoire
39:17 à la demande du Parquet antiterroriste.
39:19 - Je suis choqué.
39:21 Nous sommes choqués.
39:23 Quand nous voyons ce genre de faits,
39:25 comme malheureusement
39:27 d'autres faits divers dans d'autres domaines,
39:29 il faut bien se rappeler
39:31 que l'école n'est pas
39:33 un lieu sécurisé
39:35 et qu'il peut
39:37 tout à fait se produire le pire.
39:39 - Car en plus d'être soupçonné
39:41 d'avoir diffusé de la propagande djihadiste,
39:43 l'enseignant franco-algérien
39:45 de 26 ans aurait également interprété en français
39:47 au moins cinq champs religieux
39:49 musulmans glorifiant
39:51 les combattants de l'Etat islamique.
39:53 Jointe par téléphone,
39:55 la direction de l'établissement refuse de réagir
39:57 mais se dit stupéfaite
39:59 de la nouvelle. Le profil de l'enseignant
40:01 n'éveillait aucun doute, selon le directeur.
40:03 L'instruction se poursuit
40:05 et les enquêteurs continuent
40:07 d'analyser les productions audio
40:09 de ce jeune enseignant.
40:11 - Les syndicats bien-pensants
40:13 n'ont parlé moins, il me semble,
40:15 que de l'affaire du lycée Stanislas.
40:17 - Ah oui ?
40:19 - On va vérifier.
40:21 - Vous avez raison, on nous vérifiera.
40:23 - On vérifie entre l'omniqueux
40:25 et le délirant.
40:27 - Je n'arrive pas à savoir
40:29 si c'est un militant
40:31 ou un inconscient.
40:33 - Il faut d'emblée une expérience psychiatrique.
40:35 - Les témoignages des parents d'élèves
40:37 des collègues
40:39 aujourd'hui sont
40:41 incroyables sur le lydé.
40:43 Il était très affable,
40:45 très apprécié au cours des dernières années.
40:47 - Vous ne pouvez pas
40:49 imaginer, Olivier, le nombre
40:51 de criminels dont le crime
40:53 ne clivait pas sur le lydage.
40:55 Il n'y a rien de plus sympathique
40:57 qu'un criminel.
40:59 - Vous êtes au courant
41:01 sans doute qu'on a retrouvé également
41:03 dans les informations du jour un certain
41:05 nombre d'armes chez Alain Delon.
41:07 - 72 ?
41:09 - Il y a une perquisition chez Alain Delon.
41:11 Un mois et demi après les affaires
41:13 qui ont déchiré la famille, lors d'une perquisition,
41:15 72 armes à feu
41:17 et 3000 munitions
41:19 ont été saisies
41:21 à son domicile de Douchy.
41:23 - Vous m'avez quand même envoyé un message.
41:25 - Je souris,
41:27 c'est un homme qui a collectionné les armes.
41:29 - C'est un petit tir.
41:31 - Au total,
41:33 72 armes de catégorie A,
41:35 certaines armes à feu et des matériels de guerre.
41:37 Les armes utilisées pour le tir sportif
41:39 et celles utilisées en cas de risque professionnel.
41:41 Plus de 3000 munitions ont été saisies.
41:43 Comme c'est Alain Delon, ça a fait parler.
41:45 En revanche, je vais vous proposer
41:47 un témoignage extraordinaire.
41:49 En tout cas,
41:51 qui sort de l'ordinaire
41:53 et est extrêmement émouvant
41:55 lorsque lors du procès du brigadier Eric Masson,
41:57 que nous suivons avec Noémie Schultz,
41:59 au lendemain des aveux du meurtrier d'Eric Masson,
42:01 la famille du policier a raconté aujourd'hui
42:03 avec retenu comment
42:05 le loto du malheur,
42:07 était venu les percuter
42:09 sans toutefois les couler
42:11 ni remettre complètement en question
42:13 leur vocation de gardien de la paix.
42:15 Cette expression appartient à la famille.
42:17 Marc Masson, c'est le père.
42:19 Il est retraité de la police nationale.
42:21 Il a 66 ans.
42:23 Schultz va nous raconter, il était à la barre,
42:25 comment il a appris la mort de son fils.
42:27 Je vais vous expliquer les circonstances
42:31 dans lesquelles j'ai appris que je venais de perdre un enfant.
42:33 Ce soir de mai 2021,
42:35 Marc Masson reçoit plusieurs appels
42:37 en l'espace de quelques minutes.
42:39 Un collègue, son fils cadet,
42:41 et puis enfin le chef d'Eric, son aîné.
42:43 J'ai dit "il est mort", il m'a dit "oui".
42:45 Le début, dit-il, d'un chemin de croix
42:47 qui ne finira jamais.
42:49 La bâche à cadavre, croyez-moi, j'en ai ouvert.
42:51 Je suis ici aujourd'hui à la retraite
42:53 et là j'ai vu le visage de mon fils.
42:55 Je l'ai embrassé, il n'était pas encore froid,
42:57 il était chaud.
42:59 Cet homme de 66 ans évoque avec pudeur
43:01 la tristesse qui emporte tout.
43:03 Ces petites filles qui, pour la fête des pères,
43:05 vont déposer des cailloux au cimetière.
43:07 Il a fallu que j'intègre l'idée que je ne reverrai plus Eric.
43:09 Les circonstances ne m'intéressaient pas.
43:11 Ce qui comptait, c'était le deuil.
43:13 Dans la salle, des larmes sur des dizaines de visages.
43:15 Même le président de la cour d'assises
43:17 a du mal à cacher son émotion.
43:19 La tristesse vient la colère.
43:21 La voix de Marc Masson change, se durcit
43:23 de façon presque imperceptible.
43:25 Ce décès n'est pas dû à une maladie, à un accident.
43:27 Il est dû à une personne.
43:29 Les aveux d'Ilias Akoudade ne l'ont pas touché.
43:31 Ils l'ont même révolté.
43:33 D'ailleurs, il a quitté la salle d'audience.
43:35 Je ne suis plus soulagé de rien.
43:37 Ce n'est pas un palais de justice, mais un palais des mensonges.
43:39 Akoudade ne me doit rien.
43:41 Si ce n'est une vie, celle de mon fils.
43:43 Et le pardon est moi. Nous ne sommes pas nés le même jour.
43:45 - C'est ça, c'est plus accablant encore que le plus terrible des réquisitions.
43:57 - C'est en général d'ailleurs.
43:59 Les déclarations, les femmes...
44:01 On pourrait presque éviter l'accusation après.
44:07 - Vous avez raison.
44:09 Et ça me fait penser à M. Jardin,
44:11 le père d'une des victimes du Bataclan,
44:13 qui a été insulté parce qu'il avait osé dire aussi
44:19 qu'il n'était pas question d'accorder son pardon à ces gens-là.
44:25 - Un mot sur le permis à point.
44:27 Les Français vont-ils perdre leur droit au permis à vie ?
44:29 Je ne sais pas si vous avez un avis sur ce sujet.
44:31 Le Parlement européen se prononcera demain
44:33 sur la généralisation d'une visite médicale pour conserver son permis de conduire.
44:39 Or, des textes prévoient déjà des tests d'aptitude à la conduite.
44:41 Écoutons Pauline Desrouledes.
44:43 - C'est extrêmement difficile de prendre la décision pour soi-même
44:49 en se disant "j'arrête de conduire, je ne suis plus capable
44:53 et je me débrouille pour trouver des solutions alternatives de mobilité".
44:57 Et surtout, c'est encore plus compliqué lorsqu'il s'agit de la famille
45:01 qui doit avoir le mauvais rôle pour faire arrêter la personne de conduire.
45:05 Généralement, ça fait des complices familiaux.
45:07 Et cette responsabilité-là, pour moi, elle est trop lourde et culpabilisante
45:11 à porter pour un membre de la famille qui aime la personne, qui veut la protéger.
45:15 Et c'est pour ça que l'État doit avoir une responsabilité importante.
45:19 Il doit avoir un cadre législatif.
45:21 Et c'est ce que je défends aujourd'hui.
45:23 - Je ne sais pas si c'est un sujet qui vous intéresse ou pas.
45:27 - Non, dans la mesure où je ne conduis plus.
45:31 Mais en même temps, ça me paraît bien, je crois,
45:33 l'obligation d'une visite médicale tous les 15 ans.
45:36 - Oui, c'est ça. - Passer un certain âge.
45:38 - Ça me paraît. Si j'avais à le repasser le permis, je ne l'aurais pas.
45:42 - Vous le produisez. - Oui, alors c'est une visite médicale.
45:45 Ce n'est pas repasser le permis. - Oui.
45:47 - C'est une visite médicale, sans doute au minimum.
45:50 C'est-à-dire que c'est une visite médicale pour voir si vous voyez
45:54 et si vous entendez. Il ne s'agit pas de savoir si vous avez les mêmes réflexes
45:57 que quand vous aviez 20 ans. - Même au minimum.
46:00 Je ne suis pas persuadé, coûte ou pour.
46:03 - Il y a chacun des drames. - Ça paraît logique.
46:07 - Si vous arrive, M. Belcher, de traverser un passage clouté,
46:10 ça vous embêterait d'être quelqu'un qui vous écrase ?
46:13 - Non, et puis ce que dit Pauline Desrouledes,
46:16 lorsque les êtres eux-mêmes qui atteignent un certain âge
46:20 ne peuvent pas admettre d'arrêter.
46:23 - On est sur le grand âge, évidemment. Il ne s'agit pas d'arrêter à 70 ans
46:27 ni sans doute à 80 ans et peut-être même pas encore à 85 ans.
46:32 Mais il y a des gens passés cet âge-là,
46:35 lorsqu'on commence à entrer dans le grand âge,
46:38 la question quand même se pose.
46:41 Et la famille ne peut pas retirer dans ces cas-là les clés.
46:44 Donc est-ce que c'est utile ?
46:47 Et puis les gens ne le font pas d'eux-mêmes.
46:50 Et puis parfois c'est la vie sociale qui s'arrête, notamment en campagne.
46:53 - Il n'y a pas de solution qui s'imposerait naturellement à une autre.
46:56 Je ne trouve pas idiot qu'à partir d'un certain âge, 70, 75, un peu plus, un peu moins,
47:00 on veuille tester effectivement la vue, les réflexes
47:05 et un certain nombre de mouvements nécessaires pour conduire une voiture.
47:09 - C'est de la même manière que vous n'avez pas le droit de conduire avant 18 ans ?
47:12 - Oui. - C'est pareil.
47:14 - Donc ça ne vous choque pas. Mais manifestement, les Français ne sont pas forcément sur cette ligne.
47:18 Bon, je vous disais tout à l'heure qu'on allait terminer par une image assez extraordinaire,
47:22 c'est "Route Gottesman". J'espère que je le dis bien.
47:26 Et c'est vrai que c'est la faculté de médecine qui devient gratuite,
47:30 parce que ça coûtait quand même plus de 20 000 euros par an, je crois.
47:34 Une faculté de médecine devient gratuite grâce à un don d'un milliard, 59 000 dollars,
47:38 ça valait par an, 59 000 dollars pour faire une année.
47:41 Vous vous rendez compte ? Médecine, aux États-Unis.
47:44 Donc c'est la faculté qui devient gratuite grâce à un don d'un milliard
47:47 de la nonaginaire "Route Gottesman". Elle a 93 ans, c'est une milliardaire.
47:51 Elle espère que son don contribuera à alléger le fardeau financier
47:54 auquel sont confrontés les étudiants et qu'il rendra à l'école de la médecine
47:58 accessible à ceux qui n'en avaient pas les moyens.
48:00 Et vous allez voir cette séquence qui est tout à fait étonnante,
48:03 puisqu'elle est héritière d'abord de son défunt mari,
48:06 sa fortune provient de son mari décédé en 2022,
48:08 David Gottesman, ancien protégé d'un célèbre milliardaire américain.
48:12 Un milliard, quand même.
48:14 Et elle l'annonce à la fac, et vous allez voir la réaction des étudiants.
48:20 Je suis heureuse de vous annoncer que, à partir d'août cet année,
48:26 l'Université Albert Einstein sera gratuitement payée.
48:31 C'est magnifique.
48:48 C'est émouvant.
48:49 C'est une image émouvante.
48:50 C'est avec celle-là que je voulais terminer cette émission,
48:53 parce que l'actualité est souvent rude.
48:56 On parle du chien.
48:58 Vous voulez qu'on parle du chien ?
49:01 Oui, on peut parler du chien.
49:03 Est-ce qu'on peut revoir le chien ?
49:05 Est-ce qu'on peut voir cette image du chien, cher Benjamin ?
49:09 Il n'a rien de nouveau ce chien.
49:11 Il s'appelle Mougli, il a 8 ans.
49:13 C'est l'ami de...
49:16 Vous savez bien que je suis révolté contre cette ancienne députée socialiste.
49:21 Mais ça divise, vous avez beaucoup de gens qui n'étaient pas d'accord avec vous.
49:25 Une ancienne députée socialiste...
49:27 C'est ça, je voulais ça.
49:29 L'insécurité croissante, le laxisme judiciaire, les grèves pénalisantes.
49:32 Non, un bon vieux toutou, inoffensif, mais sans muselière.
49:36 C'est incroyable.
49:38 Un brave Labrador.
49:40 Voilà ce qui...
49:42 Olivier Benkemoun est là.
49:47 Et je le remercie.
49:49 Arnaud Klerzfeld sera avec nous dans un instant.
49:52 Il y a beaucoup d'actualité à commenter avec lui.
49:54 Il y a quelques minutes, Gérald Darmanin a refait un point sur les chips concernant l'antisémitisme en France.
50:00 Il a indiqué qu'il y avait eu 12 000 signalements sur la plateforme Pharo.
50:04 Parce que, vraiment, Internet, les réseaux sociaux, c'était vraiment une catastrophe.
50:08 On reviendra là-dessus.
50:10 Gérald Darmanin qui dit que notre ennemi, c'est principal en France, c'est la Russie.
50:15 Ça aussi, on va en parler dans un instant.
50:17 Jean-Luc Lombard était à la réalisation, Nicolas était à la vision.
50:19 Merci à Guillaume Marceau qui était au son, Benjamin Naud, Lucas Busutil et Guillaume Lafache.
50:23 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
50:25 Rendez-vous demain matin.
50:27 Bonne soirée.
50:29 *soupir*