Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous. Comment neuf individus qui n'ont aucune légitimité populaire censurent-ils les représentants de la nation qui avaient voté une loi ?
00:10 Voilà une bonne question sur laquelle nous allons pouvoir réfléchir, à laquelle nous allons pouvoir réfléchir durant une heure.
00:17 Bonsoir à Véronique Jacquet, à Geoffroy Lejeune, Gilles-William Goldadel, Joseph Macé-Scaron.
00:21 Nous sommes également ce soir avec Nicolas D'Ouvraud-Monti, cofondateur et observateur de l'immigration et de la démographie, avec les chiffres qui sont sortis de l'immigration,
00:31 chiffres en explosion totale, et puis Florian Tardif qui va évidemment nous parler de cette loi.
00:36 Mais c'est vrai que vous le savez très certainement, les articles ont été censurés, les articles de la loi, projet de loi en partie censuré.
00:45 Le Conseil constitutionnel a largement censuré aujourd'hui le projet de loi immigration du gouvernement en supprimant de nombreuses mesures obtenues par la droite.
00:53 Quasiment toutes les mesures obtenues par la droite.
00:56 Mais c'est intéressant parce que les Français sont pour, 70-80 %, la représentation nationale avait voté pour,
01:04 et vous avez neuf personnes, neuf juges du Conseil constitutionnel, sans aucune légitimité populaire, qui censurent ce texte.
01:14 Alors bon, c'est nos institutions.
01:17 Sur la forme, puisque sur les 37 dispositions qui ont été toutes ou parties censurées, 32 articles ont été censurés sur la forme.
01:28 C'est-à-dire que les sages du Conseil constitutionnel ne se sont même pas attachés au fond du texte.
01:34 C'est parce que c'était soit mal écrit, soit parce que cela devait être dans un autre texte.
01:40 Ont-ils jugé que cela aurait dû être dans un autre texte, qu'ils ont décidé de censurer ces dispositions ?
01:45 C'est-à-dire que c'est ce qu'on appelle le cavalier, c'est bien ça.
01:47 C'est-à-dire qu'une loi sur l'immigration, avec des dispositions sur l'immigration, n'aurait pas dû être dans la loi de l'immigration.
01:53 C'est ça, c'est ce qu'ils ont dit.
01:55 C'est intéressant, je vous assure, c'est absolument fascinant.
01:59 Mais ces gens-là ont évidemment, vous vous souvenez du mot de François Mitterrand, que chacun répète à l'envie,
02:05 "les juges ont tué la monarchie, ils tueront la République".
02:09 Je remarque, je crois que c'est Éric Zemmour tout à l'heure qui disait,
02:12 "Conseil constitutionnel, président homme de gauche, Cour des comptes, président homme de gauche, Conseil d'État, président homme de gauche,
02:19 vice-président, puisque c'est un vice-président au Conseil d'État".
02:23 Après chacun en tirera les conclusions qu'il souhaite, bien évidemment.
02:26 Aujourd'hui, il y a eu des dispositions qui étaient des recommandations de la Cour des comptes,
02:30 qui ont été censurées par le Conseil constitutionnel.
02:34 C'est compliqué d'avancer.
02:37 C'est honteux.
02:39 Vous dites "c'est honteux" ?
02:40 Moi j'ai honte, oui.
02:41 Moi vraiment j'ai honte, je vous jure, j'ai honte de…
02:43 J'ai honte en fait qu'on puisse, à ce point-là, gouverner en n'écoutant pas ce que les Français veulent et on commence à le savoir.
02:50 J'ai honte de ce qui est devenu notre Ve République, j'ai honte du rôle du Conseil constitutionnel dans cette séquence,
02:56 j'ai honte du jeu du gouvernement, qui en fait attendait cette censure,
03:00 et qui aujourd'hui s'en félicite après avoir fait croire que le texte était une bonne nouvelle.
03:04 J'ai honte de vivre dans un pays qui est censé être la cinquième puissance mondiale, peut-être la sixième maintenant,
03:09 et dans lequel on ne peut pas décider qui entre et qui sort de notre territoire,
03:13 sans se faire censurer par nous-mêmes.
03:15 J'ai honte de tout ça en fait.
03:16 Alors il y a énormément de réactions, tours de table.
03:18 Oui, moi la colère l'emporte sur la honte.
03:21 D'abord on a le droit de critiquer le gouvernement des juges, dont la majorité sont de gauche.
03:28 Lorsque l'on critique par exemple la Cour suprême américaine en matière d'avortement,
03:34 en disant qu'elle est dominée par les conservateurs,
03:37 on a bien le droit de critiquer le Conseil constitutionnel quand il est dominé par la gauche.
03:43 Ce n'est pas interdit.
03:45 Deuxièmement, j'ai dit dès le départ, le jour même de la loi,
03:49 quand j'ai appris que le président de la République, c'est unique dans l'histoire de la République.
03:54 La loi était à peine votée.
03:56 Les macronistes ayant supplié leur propre débuté de voter la loi,
04:04 et le président Macron décidait immédiatement de la diriger vers le Conseil constitutionnel,
04:12 ça ne s'est jamais fait dans l'histoire ni de la Ve République, ni jamais.
04:16 Donc pardon, moi je n'ai pas honte, parce que je ne vois pas pourquoi j'aurais honte.
04:21 Je n'ai rien fait, mais par contre je suis en colère.
04:23 Voilà.
04:24 – Joseph MacEscaron, tour de table, et puis on va écouter pas mal de réactions.
04:29 – Moi je pense d'abord qu'on a censuré des éléments qui,
04:36 chez nos voisins européens, paraissent comme des évidences.
04:39 C'est-à-dire qu'on a censuré des mesures qui sont appliquées ailleurs en Europe.
04:44 Donc le Conseil constitutionnel crée une exception française.
04:49 Donc la question est de savoir pourquoi.
04:51 Je suis tout à fait ensuite après de l'avis de William Goodavel,
04:54 c'est-à-dire que quand on voit, c'est unique dans l'histoire de la Ve,
04:57 quand un président de la République dit "voilà, j'attends que vous censuriez vous-même",
05:02 moi je n'ai jamais vu ça de ma part de journaliste politique.
05:04 Et le dernier point, on a quand même connu, c'est vrai, le Conseil constitutionnel,
05:11 plus curieusement plus cool lorsqu'il s'agissait d'examiner la loi sur les retraites.
05:17 C'est curieux.
05:18 Moi je suis affreuse, parce qu'on va sans doute en parler.
05:22 On apprend aujourd'hui que la France a octroyé 320 000 permis de séjour.
05:26 Donc on n'a jamais accueilli autant d'immigrés dans notre pays.
05:29 On se rend compte que la situation est totalement incontrôlable.
05:32 Et on nous pond une loi qui est lilliputienne par rapport aux enjeux.
05:36 Les enjeux d'aujourd'hui, les enjeux même qui nous attendent dans 10 à 20 ans.
05:39 C'est-à-dire qu'on ne sait même pas penser, on ne sait plus penser l'avenir.
05:42 On n'a absolument aucune vision.
05:44 Donc on est désarmé.
05:46 Et on se rend compte qu'on est même désarmé maintenant constitutionnellement.
05:49 Donc ça me paraît extrêmement grave.
05:51 La situation me paraît extrêmement grave.
05:53 Et je pense à la phrase du général de Gaulle, alors on le cite souvent allègrement,
05:56 mais tout de même, c'est lui qui a dit "la Cour suprême c'est le peuple".
05:59 Il serait temps vraiment que le peuple soit la cour suprême.
06:02 - Ça peut être un électrochoc, ça peut être comme ce qui se passe avec la crise des agriculteurs.
06:06 Ça peut être un électrochoc, peut-être que les Français vont dire stop.
06:09 Et peut-être que ceux qui proposeront autre chose, peut-être.
06:12 - Je veux dire, il y a un moment, les Français...
06:15 - Peut-être qu'il est présent là-dessus.
06:17 - Un article qui a été censuré. Intéressant.
06:19 Il y a un article, l'article 15 a été censuré.
06:21 Il prévoyait d'exclure les étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un tarif réduit
06:27 pour pouvoir utiliser les transports d'Île-de-France.
06:30 C'est-à-dire qu'il y a des étrangers en situation irrégulière
06:32 qu'en fonction de leurs conditions de ressources,
06:34 ils peuvent bénéficier d'une réduction tarifaire pour pouvoir utiliser les transports.
06:38 - Non mais ça montre...
06:40 - C'est un exemple parmi tant d'autres.
06:42 - Ça montre ce que nous disons ici.
06:44 À un moment, il va falloir faire voter les gens par référendum.
06:47 - Oui, c'est ça.
06:49 - C'est-à-dire que vous n'y arriverez pas.
06:51 Depuis 2005, il n'y a pas un référendum. Il y a une crise de la démocratie.
06:54 Ceux qui dirigent ce pays ne veulent pas se rendre compte depuis beaucoup d'années.
06:58 Un jour, ça va exploser, en fait.
07:01 - On va aller être deux tiers du casque.
07:03 - Un jour, ça va exploser parce que les gens vont en avoir marre.
07:05 Vous vous rendez compte que pendant des semaines, on a parlé de cela.
07:08 Matin, midi et soir.
07:10 Vous nous expliquez que c'est censuré pour des raisons de forme.
07:12 Donc tu dis que ces gens sont des amateurs.
07:14 Parce qu'ils ont mal rédigé, si je comprends bien.
07:16 - Il y a une volonté politique.
07:18 - Donc tout ça est grotesque.
07:20 C'est le cirque.
07:22 Et après, on nous dit que vous faites monter les extrêmes en en parlant.
07:25 Qui fait monter les extrêmes ?
07:27 - Je comprends mieux, Florent.
07:29 Ils ont supprimé, ils ont cassé, j'ai bien compris, le délit d'immigration irrégulière.
07:34 - Je me suis moi-même étonné.
07:36 - C'était un délit sous votre contrôle.
07:38 C'était un délit qui existait.
07:40 - Et qui a été supprimé.
07:42 - Et qui a été supprimé.
07:44 Il n'a pas été invalidé par le Conseil constitutionnel précédent.
07:47 Donc là, c'est la preuve formelle que c'est une décision politique et pas juridique.
07:52 - E10, c'est sur la forme.
07:54 Ça aurait dû être dans un autre texte.
07:56 - Même ça.
07:58 - Moi, ce que je vous propose, c'est de voir beaucoup de réactions.
08:00 Parce qu'alors là, il y a beaucoup de réactions.
08:02 Eric Zemmour, on l'entendra dans une seconde.
08:04 "Juge avec le soutien du président de la République lui-même,
08:06 le Conseil constitutionnel censure les mesures de fermeté les plus approuvées par les Français.
08:10 La loi immigration est mornée."
08:12 Vous avez une réaction de Gérald Darmanin.
08:14 "Loi immigration, le Conseil constitutionnel valide l'intégralité du texte du gouvernement.
08:18 Jamais un texte n'a prévu autant de moyens pour expulser les délinquants
08:22 et autant d'exigences pour l'intégration des étrangers."
08:24 Olivier Faure, "Satisfaction.
08:26 Après la décision du Conseil constitutionnel,
08:28 le gouvernement portera comme une tâche indélébile l'appel à voter une loi
08:32 qui est réellement dédiant sur les positions historiques de l'extrême droite
08:34 sous la pression de LR."
08:36 Sandrine Rousseau, "Plus de préférence nationale,
08:38 de quotas, de caution étudiante ou de réforme du regroupement familial.
08:42 Le Conseil constitutionnel a rappelé les fondamentaux de notre République,
08:46 soulagement."
08:48 Toute la gauche évidemment applaudit.
08:50 Toute la gauche et l'ultra gauche.
08:52 Aurélien Rousseau, "Le Conseil constitutionnel a rendu sa décision,
08:54 ce qui en premier chef au RN, à peine la décision rendue,
08:58 appelle à modifier notre texte fondamental
09:00 et la légitimité du Conseil se dévoile au fond.
09:02 Ce sont les principes républicains même qui décidément leur pèsent."
09:05 Je rappelle que c'est 9 personnes, 9 personnes qui n'ont aucune légitimité populaire.
09:10 Absolument aucune.
09:11 - Les réactions que vous citez, les gens qui parlent des principes républicains,
09:13 Pascal, au mesure du point c'est bête.
09:15 - Oui bien sûr.
09:16 - A quel point c'est bête de dire ça ?
09:18 - Parce que la République, en fait, ils ne veulent pas du peuple.
09:21 - C'est ça.
09:22 - Ils n'en veulent pas.
09:23 - En fait ils ne veulent pas de la démocratie.
09:24 - Ils ne veulent pas de la démocratie.
09:25 - Par ailleurs, on vit en République depuis 240 ans.
09:27 - Ils ne veulent tellement pas de peuple qu'ils veulent même le supprimer.
09:30 - Mais bien sûr.
09:31 - Ils veulent le remplacer.
09:33 - Mais bien sûr.
09:34 - Ils soudent selon vous.
09:35 - Mais bien sûr.
09:36 - Pardon Nicolas Dupont de Sire.
09:37 - C'est d'articuler, je te le dis.
09:38 - Notre position c'est toujours la même, qu'on interroge les Français sur ces sujets.
09:42 Mais ils en ont tellement la trouille.
09:44 Ça serait un rat de marée.
09:46 Un rat de marée, vous entendez bien.
09:48 - Sur l'immigration.
09:49 - Un rat de marée sur l'immigration.
09:51 - Bien au-delà de la droite.
09:52 - Alors évidemment ça leur fait tellement peur.
09:55 - Bien sûr, je comprends d'ailleurs qu'ils aient peur parce que tout ça s'effondrerait.
09:59 - J'aimerais bien comprendre d'où vient cette passion pour l'immigration.
10:01 - Il n'y a pas de réaction de la droite.
10:02 - La préférence pour l'autre.
10:03 - Non, de...
10:04 - Comment ?
10:05 - Eric Ciotti, Olivier Marlex, Valérie Pécresse.
10:08 - Oui, Ciotti en l'occurrence.
10:09 - Ben Ciotti, qu'est-ce qu'il a dit ?
10:11 "Le conseil constitutionnel a censuré la loi immigration.
10:13 Ils ont jugé en politique plutôt qu'en droit.
10:15 Cette censure était attendue par Emmanuel Macron et la gauche.
10:17 Une réforme constitutionnelle apparaît plus que jamais indispensable
10:20 pour sauvegarder le destin de la France."
10:23 Etc.
10:24 Alors, effectivement, on peut écouter d'ailleurs Eric Zemmour
10:27 qui était tout à l'heure dans l'émission et Christine Kelly.
10:29 Écoutez sa réaction.
10:31 - Vous savez, j'étais venu sur votre chaîne immédiatement après le vote de la loi
10:36 pour dire qu'il n'en resterait rien et que cette loi,
10:40 il ne resterait que la régularisation des 10 000 clandestins.
10:45 Si vous voulez, je le savais, c'était pas sorcier de le savoir.
10:49 Je sais que depuis des dizaines d'années,
10:51 le conseil constitutionnel a pris la main sur des pans entiers
10:55 de la politique de l'Etat et en particulier de l'immigration.
11:00 Je vais vous dire ce que moi, je savais,
11:02 c'est-à-dire qu'il ne resterait plus que ça.
11:04 Elle aussi le savait et les gens autour de LR aussi le savaient.
11:08 Seulement, ils ont préféré faire un numéro politique,
11:12 politicien de communication, de dire voilà, on a gagné,
11:16 quitte à quel que soit le résultat ensuite pour les Français.
11:21 Aujourd'hui, évidemment, les mêmes qui exultaient il y a un mois s'indignent.
11:25 Tout ça, je vais vous dire est manigance, fausseté, mensonge.
11:29 - Ce qui est intéressant, et c'est la première fois que vous venez sur ce plateau,
11:33 Nicolas Pouvrot-Monti, vous êtes cofondateur, observateur de l'immigration et de la démographie.
11:39 Jamais les chiffres n'ont été aussi importants.
11:41 La France a délivré un nombre record de premiers titres de ses jours l'an dernier,
11:44 323 260 en 2023. En 1997, il y en avait 119.
11:51 - C'est ça, une hausse de 171 % en 25 ans.
11:54 Donc, il y a effectivement une coïncidence cruelle, comme le soulignait Mme Jaquet,
11:58 à ce que ces chiffres records de l'immigration soient annoncés le même jour
12:01 où le Conseil constitutionnel a décidé de censurer la substance même
12:06 d'un texte de loi sur l'immigration qui a été pourtant assez modeste dans ses ambitions.
12:09 Ce nombre de premiers titres de ses jours, plus de 320 000, vous l'avez dit,
12:13 il faut bien avoir en tête qu'on est sur un record absolu.
12:16 C'est quelque chose de tout à fait inédit.
12:18 En titre de proportion, c'est l'équivalent de la ville de Nantes,
12:21 mais en cumulé, depuis 2017, on a délivré près de 2 millions de premiers titres de ses jours en France.
12:26 Par définition, les premiers titres de ses jours, on les octroie à des immigrés extra-européens.
12:29 - Et c'est des gens qui sont là, qui sont restés ?
12:31 C'est-à-dire qu'il y a 2 millions de plus, ils sont repartis ou ils sont toujours là ?
12:34 - Selon l'INSEE, en moyenne, pour un immigré qui quitte le territoire national,
12:37 il y a 4 immigrés qui entrent.
12:38 Le nombre de personnes migratoires, des immigrés, il est très positif.
12:41 - Donc il y a 2 millions sous Emmanuel Macron, depuis 2017, 2 millions de personnes immigrées en plus.
12:47 - Alors, tous les premiers titulaires d'un titre de séjour ne sont pas restés,
12:50 mais la majeure partie reste.
12:52 Et ce qui est très frappant surtout, c'est la dynamique haussière.
12:54 Vous évoquez la présidence d'Emmanuel Macron.
12:56 Cette hausse, elle vient de très loin, on évoquait les années 90.
12:59 Mais en moyenne, chaque année, sous la présidence d'Emmanuel Macron,
13:02 on a octroyé 26 % de titres de séjour en plus que sous François Hollande
13:06 et 45 % de plus que sous Nicolas Sarkozy.
13:08 Donc cet emballement des flux migratoires, il a connu un véritable coup d'accélérateur depuis 2017.
13:12 - Les expulsions ont augmenté de 10 % l'an dernier pour dépasser la barre des 17 000,
13:16 selon Beauvau, dans son rapport annuel sur l'immigration.
13:19 - Les éloignements en question ont baissé d'un quart par rapport à 2019,
13:22 qui était la dernière année pré-Covid.
13:24 Donc le gouvernement se réjouit d'une légère hausse par rapport à l'an dernier,
13:27 qui était effectivement acrohistorique,
13:28 mais on n'a pas retrouvé ce qui était simplement les données de 2019.
13:32 Et ce nombre d'expulsions, il a à mettre en regard à la fois du nombre de régularisations,
13:35 qui est d'environ 30 000 par an, donc plus que ça.
13:38 Il est surtout à mettre en regard l'ampleur de la population clandestine dans notre pays,
13:42 que le ministère de l'Intérieur évalue maintenant entre 700 000 et 900 000 personnes.
13:45 - En plus de ces 2 millions dont vous parlez,
13:48 il y a eu 4 686 étrangers délinquants renvoyés dans leur pays en 2023.
13:52 4 600 délinquants renvoyés.
13:56 Le chiffre est évidemment...
13:58 - Quel boulot.
13:59 - Évidemment très faible.
14:02 - Dans les autres pays européens, est-ce que l'immigration est aussi importante ?
14:06 Est-ce que vous connaissez les chiffres du premier titre de séjour en Angleterre,
14:10 en Italie, en Espagne, en Allemagne ?
14:12 - La dynamique d'augmentation des flux migratoires traverse toute l'Europe.
14:15 La France n'est pas une exception fondamentale.
14:17 Il y a des pays où elle avait augmenté fortement pendant les années 2010,
14:20 je pense par exemple à la Suède,
14:22 mais où on constate, depuis qu'il y a eu une volonté politique ferme
14:25 de restreindre un certain nombre de signaux d'attractivité
14:27 pour certains types d'immigration qu'on ne désirait plus,
14:30 une décrue de ce nombre d'entrées qui a été tout à fait notable.
14:33 Donc en la matière, au-delà des obstacles juridiques
14:36 ou du gouvernement des juges,
14:38 le politique peut quelque chose, doit pouvoir quelque chose,
14:41 et pour qu'il puisse pouvoir quelque chose,
14:43 ce qu'a montré la décision d'aujourd'hui,
14:45 c'est qu'il va falloir se décider à aller au-delà de la loi,
14:47 toucher à la Constitution,
14:48 toucher au traité qui nous lie sur cet ensemble de sujets.
14:50 - Écoutons Eric Zemmour une deuxième fois sur les solutions qu'il imagine.
14:53 - On ne peut plus, si vous voulez, Christine,
14:56 régler par la loi la question de l'immigration.
14:59 Le Conseil constitutionnel a trop verrouillé.
15:02 On le voit encore cette fois-ci.
15:03 - 30 lois en 30 ans.
15:04 - Voilà. Ça ne sert à rien.
15:06 Donc il faut, la seule solution, c'est un référendum.
15:09 Le référendum qui reprendrait les mesures prévues
15:12 dans ce que nous appelons chez Reconquête,
15:14 le bouclier migratoire.
15:16 Suppression du droit du sol,
15:18 suppression du droit au regroupement familial, etc.
15:20 Puis, nous devons également régler cette question
15:24 de la souveraineté juridique française.
15:26 C'est-à-dire que nous ne pouvons plus,
15:28 nous soumettre absolument aux droits européens
15:31 et nous ne pouvons plus supporter qu'un juge
15:34 aller chercher le droit européen pour imposer à la loi française.
15:38 Il faut absolument que désormais, nous prévoyons
15:41 que les lois qui sont, comme nous le voyons là,
15:45 rayées de la carte par le Conseil constitutionnel,
15:49 puissent être rediscutées, revotées par le Parlement.
15:54 Alors évidemment, à une majorité spéciale.
15:56 On pourrait éventuellement envisager une majorité des 3/5e,
15:59 pour que le dernier mot reste au Parlement,
16:03 parce que le Parlement est le représentant du peuple.
16:05 - Monsieur Pouvron-Monty, qui est là ce soir avec nous,
16:08 qui est cofondateur observateur de l'immigration et de la démographie,
16:11 vous avez parlé des titres de séjour,
16:14 320 000 qui sont délivrés.
16:16 On a parlé également de ceux qui sont renvoyés.
16:21 - Des éloignements.
16:22 - Exactement, mais on n'a pas parlé des demandeurs d'asile.
16:25 Les 142 000 demandeurs d'asile.
16:29 On a parlé de l'immigration clandestine,
16:31 vous dites 6 ou 700 000.
16:32 - Entre 700 000 et 900 000 personnes, selon l'Institut d'Intérêt.
16:35 - Bon, ça c'est quand même 700 000.
16:37 Et alors les demandeurs d'asile ?
16:39 - Oui, parce qu'à côté du canal historique de l'immigration légale,
16:42 que sont les titres de séjour,
16:43 on a une croissance absolument spectaculaire des demandes d'asile
16:46 depuis un peu plus de 10 ans maintenant.
16:48 L'an dernier, on a eu 140 000 premières demandes d'asile en France.
16:51 À titre de comparaison, c'est trois fois plus que ce qu'on a eu...
16:53 - Combien d'acceptés ? Un tiers ?
16:54 - Alors, en fait, il y a environ 40 % des demandes qui sont acceptées.
16:57 Mais ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est que selon la Cour des comptes,
17:00 96 % des déboutés du droit d'asile restent sur le territoire national
17:04 une fois que leur demande est rejetée.
17:06 - Ça, c'est par exemple le cas de ceux qui ont eu un accident, je crois,
17:10 qui étaient au QTF,
17:13 qui étaient effectivement des personnes qui arrivaient d'Arménie, je crois.
17:17 Donc, ils avaient très certainement demandé le droit d'asile.
17:20 - Beaucoup de demandeurs d'asile.
17:21 - Voilà, ce droit d'asile avait été refusé.
17:23 - Au QTF.
17:24 - Au QTF.
17:25 - Pas respecté.
17:26 - Donc, en fait, 96 % restent.
17:28 Donc, 140 000.
17:30 Mais vous ne les comptez pas, ceux-là, dans les 700 000 ou 800 000 clandestins.
17:33 C'est les mêmes.
17:34 - Non, parce qu'en fait, tant qu'on est demandeur d'asile...
17:36 - On n'est pas clandestin.
17:37 - ...et que l'instruction du dossier est en cours, on n'est pas clandestin.
17:39 On est présents légalement.
17:40 - Non, mais quand...
17:41 - Vertugine.
17:42 - Je veux dire, on sourit, mais en fait, ce pays est un drame.
17:45 - On n'a même pas le contrôle politique.
17:46 - Ce pays est un drame.
17:47 - C'est-à-dire que, manifestement, on n'a aucun contrôle sur rien.
17:50 - Oui, mais si on veut donner une interprétation un peu psychologique...
17:54 - Donner.
17:55 - ...à la décision des juges, moi, je pense toujours que c'est la préférence pour l'autre
18:00 plutôt que la préférence pour son propre peuple.
18:02 Mais à ce degré-là, si vous voulez, avec ces chiffres-là,
18:05 je pense vraiment que c'est un caractère suicidaire.
18:08 Je n'ai pas d'autre explication que ce caractère suicidaire.
18:11 Pardon, mais...
18:13 - C'est effectivement assez surprenant.
18:15 J'ai vu des réactions à gauche.
18:16 J'ai vu, par exemple, la maire de Nantes qui a réagi.
18:19 Sa ville, quand même, est percutée, Mme Roland,
18:23 par énormément de drames, de vols,
18:28 parfois d'actes criminels dans sa propre ville.
18:32 On peut imaginer même que sa réélection soit en jeu dans un an ou dans deux ans à cause de cela.
18:38 Eh bien, malgré cela, elle a tweeté pour dire "cette loi est inique".
18:43 Donc, effectivement, vous parlez de suicide.
18:45 Moi, je n'ai pas d'explication d'autre que psychanalytique ou psychologique.
18:49 Effectivement, je suis comme vous.
18:51 C'est assez surprenant, d'ailleurs.
18:53 Mais c'est ainsi.
18:54 On peut écouter Marine Le Pen, qui est globalement sur la position d'Éric Zemmour
18:58 pour "Que faut-il faire ?"
19:00 Elle s'est exprimée, elle, avant, c'était ce matin,
19:03 avant la décision du Conseil constitutionnel,
19:06 mais manifestement, elle imaginait la décision.
19:11 - Si le Conseil constitutionnel censure,
19:13 ça veut donc dire qu'il faut bien une réforme constitutionnelle
19:17 pour pouvoir mettre en place une véritable politique de lutte contre l'immigration.
19:21 Il faut donc bien constitutionnaliser le droit des étrangers
19:26 pour pouvoir décider librement de la politique d'immigration
19:31 que l'on peut faire dans notre pays,
19:33 étant entendu que la Constitution est supérieure à toute norme internationale.
19:38 - Et puis écoutez quelques réactions au Palais Bourbon,
19:41 avec un député des Républicains du Rassemblement national et écologiste.
19:48 - 40% des articles qui ont été censurés,
19:50 ont été au titre des cavaliers législatifs.
19:52 Nous demandons au gouvernement, au Premier ministre,
19:54 au Président de la République et au ministre de l'Intérieur
19:56 de présenter devant le Parlement dans les plus brefs délais,
19:58 une loi Immigration 2,
20:00 qui reprendrait l'ensemble de ces dispositifs, 40% des articles.
20:03 - Le gouvernement a trompé, finalement, les Français.
20:05 Donc là, on est aussi dans la mystification, la manipulation des Français,
20:09 à savoir faire croire qu'on va lutter contre la subversion migratoire,
20:12 faire croire aux oppositions, en particulier les Républicains,
20:15 qu'on va tenir compte de leurs amendements et de leurs articles,
20:18 et au final savoir que le Conseil Constitutionnel va censurer.
20:21 - Le combat ne s'arrête pas, puisque la faillite morale de la Macronie,
20:26 qui a fait de la loi de la République un tract d'extrême droite le 19 décembre dernier,
20:29 n'est pas effacée par une décision d'ordre juridique.
20:32 - Moi, ce qui me frappe chez ces gens-là, chez Benjamin Lucas,
20:35 c'est qu'il y a 80% des gens, 80% c'est pas rien,
20:41 qui sont contre ce qu'a pris comme décision ce soir le Conseil Constitutionnel.
20:46 Ils en ont tellement la trouille, je le répète, qu'ils ne veulent surtout pas le référendum.
20:49 Et malgré ça, ils t'expliquent que c'est la faillite morale de la Macronie.
20:54 Alors le cavalier législatif, ça c'est incompréhensible, franchement.
20:59 - C'est incompréhensible.
21:00 - Et on a des élus, une classe politique qui s'étonne de voir une fracture
21:05 qui, année après année, est de plus en plus importante
21:09 entre le peuple et les élites.
21:11 Et on a tout de même, là ce résultat, il était prévisible.
21:14 Mais l'ensemble de la classe politique, et d'ailleurs Marine Le Pen s'est exprimée ce matin,
21:17 elle aurait pu tenir ce discours il y a trois semaines.
21:19 Mais pourquoi ? Parce que le gouvernement, effectivement,
21:21 savait qu'il introduisait des cavaliers législatifs.
21:23 Les républicains également le savaient.
21:25 - Personne ne sait ce que c'est qu'un cavalier d'ailleurs.
21:26 C'est ce que j'ai dit tout à l'heure.
21:27 Dans une loi sur l'immigration, t'as pas le droit de mettre des dispositifs sur l'immigration.
21:31 - Fous.
21:32 - Franchement, on est chez des fous.
21:35 - Ça dépend du but.
21:36 - Ça peut être retoqué.
21:37 - Oui, non mais...
21:38 - C'est-à-dire que c'est de la tombouille.
21:39 - On est chez les fous, on est chez les fous complets.
21:41 - C'est-à-dire que le gouvernement accepte des mesures sachant qu'elles seront retoquées.
21:45 Les LR veulent proposer des mesures, mais pour faire parler à deux,
21:48 sachant qu'elles seront retoquées.
21:49 - Bon, on va marquer une pause.
21:51 On va pas faire de la démagogie, mais celui qui a décidé,
21:55 aujourd'hui, d'augmenter les députés de 300 euros, génie.
21:58 Moi, je dis génie.
22:00 Celui qui a...
22:01 C'est le bureau de l'Assemblée nationale aujourd'hui.
22:03 Mais je veux pas faire de la démagogie parce que je pense que...
22:06 Je pense souvent que les députés ne sont pas parfois assez payés.
22:09 Mais alors de dire ça, évidemment, je m'attire pas que des amis en disant cela.
22:12 Mais génie.
22:13 - Vous avez raison.
22:14 - Oui, je pense qu'ils sont pas assez payés.
22:16 - Bien sûr.
22:17 - Mais peu importe.
22:18 Mais génie quand même de faire ça aujourd'hui.
22:20 Génie.
22:21 Ces gens sont des génies.
22:22 Quand on pense, on pourrait imaginer que c'est le Gorafi.
22:27 Non, ils ont inventé.
22:28 Hier, il y a une crise.
22:29 Il y a tous les agriculteurs qui sont dans la rue.
22:31 La décision du Conseil constitutionnel caribéen.
22:34 Bureau de l'Assemblée sur l'Uni.
22:35 Qu'est-ce qu'on fait, les gars ?
22:36 On s'augmente.
22:37 Qu'est-ce que vous en pensez ?
22:38 300 euros.
22:39 Boum.
22:40 - Mais le Gorafi est en grève.
22:41 - C'est magnifique.
22:42 - Ils ont bientôt plus de...
22:43 - Genre, moi, c'est magnifique.
22:44 Ces gens sont magnifiques.
22:45 Et après, ils vont dire, ah oui, alors vraiment, c'est le Rassemblement national.
22:48 Ça fait le jeu des extrêmes.
22:50 - À tout de suite.
22:52 Je vais citer Eric Zemmour, qui a peut-être retrouvé son âme de journaliste,
23:00 puisqu'il est davantage dans le tweet qu'il a produit, peut-être dans l'observation.
23:04 Il a écrit le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius,
23:07 ancien premier ministre socialiste, le président de la Cour des comptes,
23:10 Pierre Moscovici, ancien ministre socialiste,
23:12 le vice-président du Conseil d'État, Didier Tabuteau,
23:15 directeur de cabinet dans les gouvernements socialistes de Bernard Kouchner en 1992
23:18 et de Martine Aubry en 1997.
23:20 Le Parti socialiste, c'est 1,75% des voix,
23:24 mais toutes les grandes institutions de la République,
23:26 ils ne représentent personne, mais ils décident de tout.
23:29 C'est assez amusant.
23:30 - Oui, mais on peut dire effrayant en même temps.
23:32 - Ça fait longtemps que ça dure.
23:34 - Mais le Conseil d'État a eu une nomination...
23:37 En fait, le Conseil d'État penche fortement aussi à gauche,
23:41 ou en tout cas, sur ces sujets-là, et très immigrationniste, on peut le dire.
23:45 - Absolument. Ça fait plus de 40 ans maintenant.
23:47 En 1978, le fameux arrêt Gisty, qui a fait obstacle à ce qu'on a voulu faire à l'époque
23:51 en termes de restriction du regroupement familial déjà.
23:53 Mais effectivement, on en parlait hors antenne,
23:55 il y a un an, le gouvernement a choisi de nommer à la tête
23:58 de la section de l'intérieur du Conseil d'État,
24:00 qui est donc pour charge d'examiner, avant qu'il soit adopté les projets de loi,
24:03 pour donner un avis, un haut fonctionnaire qui s'appelle Thierry Thiau,
24:06 et qui s'était distingué il y a 10 ans maintenant
24:08 par la production de ce qu'on a appelé le rapport Thiau,
24:10 qui rejetait le concept d'intégration,
24:12 jugé trop exigeant, trop excluant,
24:15 et qui préférait celui d'insertion,
24:17 et qui fourmillait de propositions tellement hallucinantes
24:19 que le gouvernement s'était empressé de les enterrer à l'époque.
24:22 - Non mais moi, la seule chose qui m'intéresse,
24:25 c'est que tout ça est contre la volonté du peuple.
24:28 C'est tout ce que je souligne.
24:30 Et c'est comme Bruxelles avec les agriculteurs dont on va parler.
24:33 En fait, dans tous ces sujets-là, vous avez une petite camaria
24:37 de gens qui ont pris le pouvoir à Bruxelles,
24:39 je les appelle parfois les petits hommes gris,
24:41 à Paris, ils ont piqué le pouvoir.
24:43 - N'oubliez pas les médias.
24:45 - Les médias, mais les médias n'ont pas de pouvoir.
24:47 - Ah si, ils ont un pouvoir.
24:48 - Ils ont un pouvoir d'influence.
24:50 Mais ils ont piqué le pouvoir,
24:53 et effectivement, ils méprisent évidemment les Français,
24:55 parce que tous ces gens-là, quand tu les connais d'abord,
24:57 souvent personnellement, de socialistes,
24:59 ils en sont loin dans leur vie privée ou intime, bien évidemment.
25:04 Mais ils ont piqué le pouvoir,
25:06 et les Français, ils ne les écoutent jamais.
25:10 - Alors il ne faut pas oublier quand même
25:11 qu'il y a certains choix qui ont été faits
25:13 au nom de l'ouverture, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy,
25:16 notamment la nomination justement du président de la Cour des comptes,
25:19 qui devait être du parti opposé.
25:21 Et comme Nicolas Sarkozy était en président de droite à l'époque,
25:25 il avait choisi Didier Migaud, qui était un homme de gauche.
25:27 Voilà ce qu'on paye.
25:29 - L'augmentation du salaire député,
25:31 on peut écouter M. Ruffin si vous voulez,
25:32 moi je ne voudrais pas en faire des tonnes là-dessus,
25:35 parce que c'est à la fois accessoire,
25:37 sur l'augmentation des 300 euros.
25:39 - C'est très accessoire.
25:41 - Bon, alors on va écouter les agriculteurs.
25:44 - C'est à écouter cet agriculteur sur les 300 euros,
25:46 sur le député, parce que ça fait réagir quand même les agriculteurs.
25:50 - Par contre le réveil,
25:52 enfin une très grosse surprise par rapport à l'information.
25:55 Nos députés, ils sont capables de prendre des décisions,
25:58 mais pour eux quoi.
26:00 300 d'augmentation d'indemnité mensuelle,
26:03 puisque la vie a augmenté,
26:05 en comparaison de la baisse du prix de Montlais de moins de 15%,
26:08 l'augmentation d'électricité de 10%,
26:10 ils sont capables de prendre des décisions rapidement,
26:14 mais pour eux.
26:16 Donc aujourd'hui ce n'est plus des politiques,
26:18 c'est des gens qui s'emplisent leur poche,
26:20 et qui sont en train d'enfoncer les producteurs,
26:23 puisque là on n'a aucune écoute, aucun retour.
26:26 Je crois que Paris, on va y aller,
26:29 mais encore plus déterminé que ce qu'on avait imaginé.
26:31 - C'est vrai.
26:32 - Alors LFI a décidé de s'abstenir au moment du vote,
26:36 évidemment ça ne les empêchera pas de recevoir,
26:40 de toucher les 300 euros.
26:42 Bien évidemment.
26:43 Là ça renvoie à ce que Florian a appelé la tambouille des politiques.
26:46 - Sinon que M. Ruffin dit qu'il est redistribué.
26:49 - Oui c'est ça.
26:50 - Il est redistribué.
26:51 Bon, la mobilisation s'intensifie,
26:53 et le gouvernement est attendu au tournant demain.
26:55 Donc depuis deux jours, je ne vois pas ce qu'il va pouvoir proposer,
26:58 parce que qu'est-ce qu'il peut proposer ce gouvernement ?
27:01 - Il nous annonce des propositions à tension concrète, d'ampleur.
27:05 Mais qu'est-ce qu'il peut proposer ?
27:06 - Visiblement, ils vont simplifier le millefeuille administratif.
27:10 Donc c'est une demande tout de même des agriculteurs.
27:13 Ils vont revenir sur la suppression de cette niche fiscale,
27:16 on en parle beaucoup, du gazole non routier,
27:18 qui est prévu, il est prévu qu'on la supprime totalement d'ici 2030.
27:24 Et ils devraient normalement également tenter de peser dans les négociations
27:29 qui ont lieu actuellement entre les agriculteurs,
27:31 les industriels et la grande distribution.
27:33 C'est-à-dire qu'il y a une réunion demain matin à Bercy
27:36 pour tenter de peser dans les négociations et d'augmenter...
27:38 - Les libres-échange ?
27:40 Qu'est-ce que vous faites avec les accords de libre-échange
27:42 qui sont signés par l'Europe ?
27:44 - C'est un peu comme au moment des gilets jaunes, vous savez,
27:48 c'était une hausse de taxes sur le carburant.
27:50 Et au moment où cette hausse a été annulée,
27:52 les gilets jaunes étaient déjà dans la rue,
27:53 les revendications étaient bien bien bien élargies,
27:55 et en fait ça n'a pas suffi du tout à arrêter le mouvement.
27:57 Moi je suis d'accord avec vous.
27:58 Là il faudrait annoncer quelque chose sur les traités de libre-échange.
28:00 Je ne vois pas le gouvernement Macron s'engager dans cette direction.
28:03 Sur l'Europe, il y a un petit problème.
28:05 On a commencé à comprendre quand même que c'était vraiment un enfer
28:07 qu'il faisait vivre.
28:08 Et puis sur l'écologie, il bastonne toute la journée
28:11 de nouvelles, d'annonces, etc.
28:13 sur une transition qui étrangle les agriculteurs.
28:15 Est-ce que vous les voyez faire un demi-centimètre en arrière ?
28:17 Et pourtant, Gabriel Attal le sait, et j'ajoute...
28:19 - Le ministère de la transition écologique, il faut le supprimer.
28:22 - Non mais vraiment !
28:23 C'est à chaque ministre de gérer son domaine.
28:28 Vous me suivez ?
28:30 Il faut prendre en compte l'écologie, mais vous ne mettez pas un ministère
28:32 de la transition écologique.
28:34 - Il y a un point très important et très politiquement incorrect
28:36 mais qui serait pour le coup urgent, c'est l'Ukraine.
28:38 La vérité c'est que vous écoutez, quand on a des témoignages
28:41 des agriculteurs toute la journée sur CNews,
28:43 ils vous parlent tous de l'Ukraine.
28:45 L'abaissement des barrières brunières, le poulet qui va déferler
28:48 sur l'Europe, etc.
28:49 Ils ont tous compris immédiatement.
28:51 Et aujourd'hui, on a le ministre des Affaires étrangères
28:53 qui a dit pour son premier déplacement, la priorité de la France,
28:55 c'est l'Ukraine.
28:56 Et vous avez le premier ministre qui doit gérer une crise
28:59 avec des agriculteurs qui vous demandent de ne pas accorder
29:01 cette faveur.
29:02 Et s'il voulait régler le problème, il pourrait annoncer ça.
29:04 - Alors je voudrais vous faire écouter plusieurs séquences.
29:06 Par exemple, une séquence de compteur d'eau.
29:08 Vous connaissez cette compteur d'eau qui va être arrêtée
29:12 parce qu'ils n'en peuvent plus.
29:13 Effectivement, ils sont espionnés en permanence matin, midi, soir.
29:17 Mais là aussi, c'est la pression écologique qui est mise
29:23 sur ces agriculteurs et qui leur empêche parfois
29:27 de simplement faire leur job.
29:29 Et vous écoutez ce passage.
29:31 - La décision a été prise.
29:35 Je pense que vous êtes tous d'accord avec moi.
29:38 - Oui !
29:39 - Oui !
29:40 - Nos collègues de France sont tous d'accord avec nous ?
29:42 - Oui !
29:43 - On va les entendre dans quelques jours.
29:45 On n'en parle plus.
29:48 Plus aucun compteur d'eau sur les réseaux d'irrigation
29:51 des agriculteurs qui vous remplissent le ventre.
29:54 - On nous a fourni des compteurs d'eau juste pour enregistrer
29:57 nos volumes pompés.
29:58 Et c'est devenu en fait un prétexte pour mesurer
30:02 notre consommation et nous imposer une réduction des volumes
30:05 à utiliser pour l'irrigation qui ne correspond plus
30:10 aux besoins physiologiques de nos cultures.
30:13 Et avec les épisodes de sécheresse que nous subissons,
30:17 devient économiquement plus viable.
30:19 - Moi je ne veux plus payer pour arroser,
30:21 pour sauver des cultures, pour alimenter mon compte,
30:24 pour payer mes prêts, pour payer toutes les charges
30:26 de l'exploitation.
30:27 C'est fini, c'est demain.
30:28 Mais il y a 100 ans, il n'y avait pas ça.
30:30 Ils nous prennent pour des vaches à lait.
30:33 - C'est terrible.
30:37 J'ai pris à plusieurs reprises un exemple de ce qu'on demande
30:41 aujourd'hui aux agriculteurs.
30:43 Parce qu'on parle beaucoup d'écologie.
30:44 Mais c'est intéressant.
30:45 Sachez que si vous êtes producteur de pommes,
30:49 vous n'avez pas le droit aujourd'hui en France
30:51 de commercialiser une pomme de moins de 90 grammes
30:55 et avec des défauts de plus de 4 centimètres.
30:59 C'est-à-dire qu'on a en France, on importe 70% de nos fruits
31:03 et 40% des fruits qu'on produit n'atteindront jamais une assiette.
31:07 À cause des normes qu'on impose aux agriculteurs.
31:12 Peut-être la première mesure écologique qu'on pourrait prendre,
31:15 c'est peut-être si le fruit n'est pas beau,
31:17 on peut peut-être le commercialiser autrement.
31:19 - Autrefois, parmi les 5 premiers exportateurs mondiaux,
31:25 il y avait 3 pays européens.
31:27 Maintenant, il n'y en a plus qu'un.
31:30 La France se trouve vraiment totalement dépassée,
31:34 même par la Chine.
31:35 Et évidemment, le pays qui caricole en tête, c'est le Brésil.
31:39 Le Brésil qui produit 20% des pesticides mondiaux.
31:45 Donc tous les produits qui viennent du Brésil,
31:49 qui sont produits par les pesticides mondiaux,
31:53 ça ne pose pas de problème.
31:54 - La Chine a détruit l'industrie française
31:56 et le Brésil peut détruire l'agriculture française.
31:59 - Totalement, bien sûr.
32:00 - En tous les cas, c'est le même procédé,
32:02 encore une fois, de la préférence pour l'autre.
32:04 - C'est-à-dire que quelles que soient les mesures annoncées demain,
32:06 de toute façon, le sujet est existentiel.
32:08 On a eu le grand effacement en matière d'industrialisation.
32:11 On a tout délocalisé.
32:13 Maintenant, la question, c'est,
32:14 est-ce qu'on veut délocaliser toute notre agriculture à l'étranger ?
32:17 - On va écouter quelques réactions.
32:20 Arnaud Gaillot, qui est le président des Jeunes agriculteurs.
32:23 - On est un mouvement qui est en train de monter en puissance.
32:26 Vous l'avez vu, ça a démarré sur le sud, le sud-ouest.
32:29 Ça généralise depuis hier, aujourd'hui, à toute la France.
32:33 Toutes les possibilités sont sur la table,
32:35 toujours dans un même but, bien sûr,
32:37 de ne pas faire des dégradations inutiles.
32:39 Je pense que vous pouvez le constater
32:40 sur les mouvements de nos deux réseaux.
32:42 C'est dans la dignité, c'est dans le respect des biens et des personnes.
32:45 La capitale doit être un des derniers recours.
32:48 Toutes les possibilités sont sur la table.
32:50 On peut tout imaginer.
32:51 Vous savez que nos deux réseaux sont capables d'imaginer plein de choses,
32:54 même des choses qu'on n'aurait peut-être pas pu prévoir.
32:57 Mais la balle est dans le camp du gouvernement.
32:59 Et à eux de faire aussi qu'on en évite de paralyser un pays
33:03 qui a aussi, je pense, d'autres problèmes.
33:05 – Écoutez Clément qui est un jeune agriculteur qui dit "si c'était à refaire"…
33:07 – Vous aurez noté quand même le discours responsable.
33:10 – Oui, bien sûr.
33:11 – Et modéré.
33:12 Hier je disais quand même qu'il ne fallait pas que les paysans
33:14 donnent le mauvais exemple pour d'autres qui n'attendent que ça.
33:17 Voilà un discours responsable.
33:18 – Vous avez parfaitement raison.
33:19 Écoutez Clément qui est un jeune agriculteur qui dit
33:21 "si c'était à refaire, je ne serais pas agriculteur".
33:24 – Je crois toujours, sinon on ne serait pas là.
33:26 Mais bon, hier j'ai des copains qui sont allés manifester sur Bruxelles.
33:31 Au même moment de la manifestation, on vote un accord avec le Chili
33:34 par rapport au libre-échange.
33:37 On a l'impression vraiment qu'on sacrifie la filière agricole française
33:42 au profit d'autres secteurs qui sont peut-être plus rentables que nous pour l'État.
33:46 Mais vraiment, on a l'impression que ce gouvernement
33:50 sacrifie l'agriculture française.
33:52 C'est d'abord un métier de passion.
33:53 Si vous n'êtes pas passionné par l'agriculture, vous ne faites pas ce métier.
33:57 Après, ce que je disais à mon collègue tout à l'heure,
34:01 sincèrement, si c'était à refaire, je ne sais pas si je le ferais.
34:05 Avec tout ce qu'on voit, on commence à être un peu dégoûté du métier.
34:09 – Gilles William, on a beaucoup cité "sérotonine" ces dernières heures,
34:15 parce que Houellebecq avait tout écrit.
34:17 La vérité c'est que les petits hommes gris, ils veulent la disparition de l'agriculture.
34:20 Ça les ennuie les agriculteurs.
34:22 Donc en fait, chaque jour, il y a des fermes qui…
34:26 – Il y a les petits hommes verts aussi.
34:29 – Oui, je suis d'accord avec vous.
34:32 Mais en fait, l'agriculture va disparaître.
34:36 – Ça n'a pas commencé aujourd'hui.
34:39 – Oui, mais elle va disparaître et ils vont gagner.
34:41 – Parce que dans un tableau Excel, ce n'est pas grand-chose l'agriculture.
34:44 – Bien sûr, ils vont gagner. Et donc, il n'y aura plus de tracteurs.
34:47 Là, ils sont ennuyés. La séquence les ennuie. Pourquoi ?
34:49 Tracteurs, blocage, et puis là, tout d'un coup, sont pointés les écolo, les normes folles,
34:56 la dinguerie européenne et la folie écologique est pointée dans cette séquence.
35:02 Donc, ils sont en retrait. Pascal Canfin ne dit pas grand-chose.
35:05 Il est très malin, Pascal Canfin. Il dit "ce n'est pas moi", il minimise son rôle, etc.
35:08 Alors que c'est lui qui est aux commandes.
35:10 Très malin, dangereux sans doute, pour les agriculteurs en tout cas, mais très malin.
35:15 – Ça les ennuie parce qu'avec le Redou, il y a un certain nombre qui pensait aller à Gordes.
35:20 Donc évidemment, ils se disent "on ne va pas pouvoir aller à Gordes".
35:23 – Bien sûr, ça joue. Mais les agriculteurs sont les derniers grands témoins de ça.
35:29 Si nous, nous nous plaignons effectivement des divagations de certains écologistes,
35:34 on est mal vu, on n'a pas le droit. Mais les agriculteurs, eux, sont légitimes.
35:40 – Mais l'enjeu de l'agriculture, ça a été dit d'ailleurs par Geoffroy,
35:43 on le retrouve aussi dans l'industrie. C'est-à-dire que ces normes écologiques,
35:47 ces transitions écologiques, quand évidemment, on se met pieds et poings liés
35:51 par rapport à la Chine, qui a l'essentiel du lithium, l'essentiel du cobalt, etc.
35:56 J'en passe, c'est-à-dire toutes les mines. Et que nous, évidemment,
35:59 comment on va faire pour notre industrie automobile ? C'est une vraie question.
36:04 – On a eu ce débat avec Geoffroy ce matin. Nous sommes tous des agriculteurs.
36:08 – Ah, tous les professions.
36:10 – Vous allez entendre d'autres professions, je le dis pour Benjamin Nau,
36:13 c'était une séquence qu'on avait prévue d'écouter un petit peu plus tard,
36:17 où toutes les professions, mais tous aussi les particuliers.
36:20 Quand vous avez un appartement aujourd'hui à vendre,
36:23 s'il ne répond pas aux critères écologiques, il faut faire des travaux.
36:29 Des travaux qui sont extrêmement importants.
36:31 Et en fait, il y a des gens qui ne peuvent même pas vendre leur appartement.
36:33 – Parce qu'après, le fait que… on verra s'il y a un ministère du Logement,
36:36 un ministère des Écologies, il n'y a pas pour l'instant de ministère du Logement.
36:39 Mais le logement, en tout cas, dans la feuille de route gouvernementale,
36:42 est sous l'autorité du ministère de la Transition écologique.
36:45 – Bien sûr. Mais je pense qu'il faut le supprimer ce ministère.
36:49 – Je pense que chaque ministère doit gérer ses problèmes écologiques dans son ministère.
36:55 Mais il n'y a pas à avoir de ministère de la Transition écologique.
36:58 – Mais surtout, vous le dites souvent, Pascal, il faut aussi arrêter avec cette priorité.
37:03 Le pacte vert européen, je suis désolé, en fait, on représente 1% du problème.
37:06 – Mais la France n'est pour rien. En fait, la France se suicide.
37:10 La France n'est pour rien dans ce qui se passe aujourd'hui, dans le climat, dans le monde.
37:15 C'est aussi bête que ce que je viens de dire là. C'est aussi simple que ça.
37:18 – Oui, c'est un suicide symbolique.
37:20 – Donc, on participe. C'est-à-dire que c'est…
37:25 Comment s'appellent ces suicides, vous savez, dans les sectes, pareil, parfois,
37:30 où tout le monde, comme ça, se suicide.
37:32 Avec un gourou qui emmène tout le monde.
37:34 Et puis, il y avait également un joueur de… comme ça, qui emmène tout le monde à la rivière.
37:39 – C'est les Lémuriens qui vont vers le Foyage aussi. C'est absolument pareil.
37:44 – Vous savez, le joueur de flûte, je crois, qui allait…
37:46 – C'est un comte de Pérou, je crois, non ?
37:48 – C'est un comte allemand, je crois. C'est en Allemagne.
37:51 – Mais rendez-vous aux élections européennes.
37:55 Parce que dans tous les pays d'Europe, là, il va y avoir une sacrée soucousse.
37:59 – C'est possible. C'est possible.
38:01 Alors, écoutez ces autres professions, parce que nous sommes tous des agriculteurs.
38:06 – Aujourd'hui, on est là en soutien au milieu agricole,
38:10 parce qu'on a les mêmes revendications, donc, au niveau des charges administratives,
38:15 au niveau des charges sur le GNR, le gasoil.
38:17 À un moment, on croule sous les charges.
38:19 Et les entreprises, les petits artisans comme nous, on ne va pas pouvoir survivre longtemps.
38:23 – Nous, dans le transport, on subit comme eux aussi exactement les mêmes choses.
38:28 La concurrence déloyale qu'ils ont. Eux, c'est le GNR, nous, c'est le gasoil.
38:34 Pour la vie, une meilleure vie, tout simplement.
38:36 On est arrivé à un point, quand même, en France, où il est grand temps de faire quelque chose.
38:40 Moi, je veux bien qu'on donne des sous, qu'on fasse tout pour les guerres qu'il y a.
38:43 Mais il faut peut-être s'occuper des Français déjà d'avance.
38:46 Là, les Français sont mis de côté.
38:48 – Trop de règles, les importations, on n'en peut plus finir.
38:53 Et puis le gasoil, enfin, il y a beaucoup de choses qui sont en commun.
38:57 Alors, la souveraineté alimentaire, on lui met des bâtons dans les roues, en fait.
39:00 On a l'impression qu'on va voir partout ailleurs pour nourrir la France.
39:04 Alors qu'il y a ce qu'il faut en France pour nourrir la France.
39:06 – C'est un mot qui revient beaucoup ce soir, un suicide collectif.
39:08 Suicide collectif, je vois sur les réseaux sociaux.
39:10 Bon, Karine Lemaire-Chance, il y a des agriculteurs manifestent à Paris.
39:13 Je montrais sur les tracteurs.
39:14 – Voilà une nouvelle qui peut changer peut-être la donne.
39:18 Et c'est avec elle que nous refermons sans doute ce chapitre ce soir sur l'agriculture.
39:25 Avec Paris qui sera peut-être bloqué demain.
39:27 Point d'interrogation.
39:28 Un thème qui va vous intéresser, Gilles-William Grenadère.
39:30 – Oui, Paris est souvent bloqué, de toute façon, même sans les autres.
39:33 – Oui, on a eu du mal.
39:34 – Mais quitte à être bloqué autant que ça, on a l'impression sympathique.
39:36 – Oui, c'est vrai.
39:37 – Oui.
39:38 – Florence Bergeau-Blacker, "Attaque les France TV", vous avez vu ça ?
39:43 – Oui, j'ai vu passer ça, je l'ai même retweeté.
39:45 – L'émission "C'est ce soir", diffusée mardi sur France 5,
39:49 était consacrée au conflit entre Israël et le Hamas.
39:52 Et parmi les invités figurait l'historien Thomas Vescovy.
39:55 L'anthropologue Florence Bergeau-Blacker a pointé du doigt la présence sur le plateau
40:00 de ce chercheur, parce que manifestement, ce chercheur, il est en réalité professeur d'histoire
40:06 dans un établissement secondaire, il est militant de l'association France Palestine Solidarité,
40:11 soutient de l'organisation du boycott d'Israël et de l'organisation terroriste, oui, FPLP.
40:18 Il a été invité au congrès par les frères musulmans de France.
40:21 Alors, à juste dite, elle dit, ce monsieur peut certainement s'exprimer,
40:24 mais sous son vrai dossard, sinon c'est une tromperie, un mépris pour le téléspectateur.
40:28 C'est le service public, c'est-à-dire que quand vous voyez cette émission "C'est ce soir",
40:33 les gens qui sont... Mais non, je ne peux pas vous dire autre chose.
40:38 Vous, quand je vous présente, je vous dis qui vous êtes.
40:40 - Vous direz maintenant que je suis chercheur.
40:42 - Ah ouais, voilà.
40:44 - Et puis c'est chercheur.
40:45 - Alors, vous allez voir, effectivement...
40:47 - Et humoriste.
40:48 - Voilà, vous allez voir.
40:49 - Humoriste aussi.
40:50 - Je vous propose de voir cette séquence, parce qu'effectivement, il a le droit de s'exprimer.
40:55 Moi, ça ne me gêne pas qu'il s'exprime.
40:57 - Mais on est tous...
40:58 - Mais qu'on dise qui il est.
41:00 - C'est cruquant, le présent que si vous êtes un chercheur, professeur, etc.
41:03 Ce n'est pas du tout la même chose que d'expliquer que ce monsieur est un militant
41:08 de l'association France-Palestine-Solidarité.
41:11 - Si je peux me permettre, la quasi-totalité des chercheurs qu'on voit dans les médias sont des militants.
41:15 - Oui.
41:16 - Le mot "chercheur"...
41:18 - Ah ouais, moi, j'ai toujours... Traduit tout de suite.
41:21 - Bien sûr.
41:22 - Par exemple, un chercheur...
41:23 - L'université et le HESS, ce genre d'établissement, sont là pour blanchir les idées nauséabondes
41:29 - Des chercheurs qui cherchent, on trouve. Des chercheurs qui trouvent, on cherche.
41:34 - Exact.
41:35 - Disait le général de Gaulle.
41:36 - C'est une célèbre phrase.
41:39 - Ecoutons un monsieur Thomas Vescovy et vous allez comprendre.
41:43 - Ce n'est pas un camp de la paix. Vous l'avez d'ailleurs rappelé, ce n'est pas un camp de la paix.
41:48 On a une unanimité assez claire sur l'idée qu'il faut aller encore plus loin dans la guerre.
41:52 Jeudi dernier, il y a eu en Israël, à Tel Aviv, la plus grande manifestation, pour l'instant en tout cas,
41:57 qui appelle à un cessez-le-feu, elle a rassemblé tout au plus 2000 personnes.
42:01 C'est finalement assez faible.
42:02 C'est inquiétant parce que les opposants à Netanyahou ont des propos sur la population palestinienne,
42:07 sur la guerre à Gaza, qui n'est pas le même que Netanyahou, mais non plus,
42:10 qui n'a pas de vision politique qui irait vers l'État palestinien. Il faut être clair sur ça.
42:14 Là où par contre, moi je vais marquer un véritable premier désaccord,
42:17 c'est qu'on continue à amener le débat sur l'idée qu'en fait l'armée israélienne est dans la bande de Gaza
42:23 uniquement en réaction et agit en réaction au 7 octobre.
42:26 Moi j'ai l'impression en fait qu'on oublie trop souvent que l'armée israélienne reste finalement une force militaire
42:32 d'un État qui depuis 67 occupe et colonise une population et qui a intériorisé un profond sentiment
42:39 des humanisations et qui fait que là aujourd'hui, vous parlez du chef du Mossad, du chef du Shin Bet,
42:43 il ne juge pas bon d'arrêter la guerre alors même que l'ONU ce matin alerte sur une potentielle famine à Gaza.
42:49 Comment on peut parler de morale dans cette situation ? C'est assez farfelu j'ai l'impression.
42:55 Et comment on peut parler de morale quand on vient sur un plateau de télévision sans se présenter ?
42:59 Mais non, mais oui, mais c'est pas lui qui est vraiment fautif, c'est encore une fois les organisateurs de l'émission.
43:04 Mais sur le fond, c'est réellement d'une absurdité totale.
43:09 Il explique tranquillement que le 7 octobre c'est un prétexte, c'est un prétexte.
43:14 Alors même que les Israéliens avaient quitté Gaza, ils avaient évacué Gaza,
43:22 ils avaient même évacué les populations civiles qui étaient à Gaza.
43:26 Donc Gaza, s'il y a vraiment un territoire qui n'était pas occupé, c'était vraiment Gaza.
43:31 Donc sur le fond, c'est le FPLP qu'est-ce que je vous dis ?
43:37 Et c'est celui de Service Public.
43:40 Et ça ne choque personne.
43:43 Moi qui écoute justement journellement l'audiovisuel de Service Public, c'est constamment comme ça.
43:55 Il y a eu quelque chose, j'ai tweeté, pardon de le dire, là il y a une heure, par rapport à France Info.
44:01 France Info indique quelque chose qui serait passé contre l'UNRWA à Gaza, selon le Hamas, et Israël dément.
44:11 Je ne sais pas qui dit vrai, je ne veux même pas rentrer dans les détails.
44:14 Ils ne donnent pas le démenti des Israéliens, alors que chaque matin que Dieu ou que le diable fait,
44:21 ils vous donnent le bilan victimaire par le Hamas, tous les matins.
44:27 Pardon, je n'arrive pas à le considérer comme totalement fiable.
44:31 Sur le 7 octobre, la grande question c'est, quand est-ce que les Juifs peuvent se défendre ?
44:39 Parce que quand il y a eu, après le 7 octobre, comment peut-on oser dire, comment peut-on enjamber ce qui s'est passé ?
44:49 Comment peut-on enjamber ça ? Et la vraie question c'est, quand est-ce que les Juifs peuvent se défendre ?
44:54 Et leur vraie question c'est jamais, d'après ces personnes, puisque pour ces personnes-là,
44:58 en fait la réalité, et c'est ça où on voit l'antisémitisme, les Juifs ne sont jamais à leur place.
45:03 Le propre de l'antisémitisme, c'est de considérer que le Juif n'est jamais à sa place.
45:07 Je veux dire aussi qu'il y a une augmentation, je voulais remercier M. Fabius quand même,
45:11 parce qu'il y a eu une augmentation quand même de 700% des actes antisémites.
45:16 Alors justement, oui, effectivement.
45:17 Depuis le 7 octobre, mais pardon de faire un lien avec l'immigration.
45:23 C'est même 1000%.
45:24 C'est bon.
45:25 Attention.
45:26 Ah non, c'est dangereux.
45:27 Ah, moi je pense que, j'observe une sorte de radicalisation de l'immigration,
45:31 que M. Macron n'a pas voulu mettre à qui-a parce que ça serait contraire à l'unité nationale.
45:37 Et vous avez le président du Conseil constitutionnel qui fait tout, M. Fabius, pour limiter l'immigration.
45:43 Pardon de faire le lien, mais moi il me vient naturellement à l'esprit.
45:46 Je ne pense pas que ce soit les paysans qui soient responsables de l'augmentation de l'antisémitisme.
45:50 Les actes antisémites, mort aux Juifs, taillés sur des murs, croix gammées sur les façades des immeubles,
45:55 champs antisémites dans le métro, +1000% depuis le 7 octobre.
46:00 J'ai juste un point qui m'a trouvé, c'était ce matin sur CNews,
46:05 où il était souligné, et c'est extrêmement troublant,
46:08 qu'en fait, à chaque fois qu'il y a eu un attentat antisémite en France,
46:13 on aurait pu croire qu'il y allait y avoir une inhibition des antisémites.
46:18 Or c'est exactement l'inverse.
46:20 C'est-à-dire qu'au contraire, chaque moment où un attentat antisémite a été produit en France,
46:27 il y a eu une désinhibition.
46:28 Oui, il y a du mémétisme.
46:29 J'ai fait une petite erreur tout à l'heure, parce que le joueur de flûte,
46:33 en fait, ce n'est pas des gens qui l'emmènent, c'est des rats.
46:36 Si il pouvait venir à Paris, le joueur de flûte, ce ne serait pas mal,
46:41 parce qu'il y a beaucoup de rats.
46:43 Oui, ils jettent sur la mer, mais ça se passe en Allemagne.
46:44 Ça se passe à Amelun, le joueur de flûte de Amelun.
46:48 Mais je le répète, s'il pouvait venir un peu à Rue de Rivoli,
46:53 ou dans ces quartiers-là, je pense qu'il pourrait être...
46:56 Il n'y a pas de rat.
46:58 C'est du surmulot.
46:59 C'est du surmulot.
47:00 Je vais te tuer les rats, Pascal.
47:01 C'est du surmulot, c'est pas de rat.
47:03 Dernier sujet du jour, Sophie Marceau qui monte au créneau,
47:05 alors que le président du Sénat a estimé que le droit à l'IVG n'était pas menacé.
47:08 Ce matin, on en a parlé.
47:10 Moi, ça m'a frappé, parce que je ne crois pas que Sophie Marceau,
47:13 qui s'exprimait assez peu politiquement, quand même, depuis 40 ou 50 ans,
47:18 qu'elle est la star qu'elle est,
47:19 je ne crois pas non seulement qu'elle ne se soit exprimée comme ça,
47:22 mais surtout, il y a une violence qui m'a sidéré.
47:25 La comédienne dit bien sûr que l'IVG est menacée.
47:28 "Vous n'avez que faire du sort des femmes en vérité",
47:31 dit-elle à Gérard Larcher.
47:33 "Vous représentez le patriarcat dans toute sa splendeur,
47:36 suffisant rétrograde et hypocrite.
47:39 Vous faites honte à notre société française.
47:41 Tant qu'il y aura des hommes comme vous, nous serons en danger",
47:44 a-t-elle dit.
47:46 C'est vrai qu'elle est connue, peut-être, pour des positions féministes,
47:50 je n'ai pas de souvenirs.
47:52 "Les femmes doivent se réveiller pour leurs droits",
47:54 avait-elle déclaré en octobre.
47:56 Évidemment, d'abord, elle a raison qu'il faut mener le combat féministe,
48:00 mais j'étais surpris de la violence.
48:03 - Au-delà de la violence, elle a absolument tort.
48:06 Quel est le plus grand intérêt du patriarcat ou du machisme,
48:09 à l'heure où on parle, si vous raisonnez, de manière ultra cynique ?
48:12 Un macho ou un patriarche, puisque c'est le terme,
48:15 il a intérêt à pouvoir épancher ses pulsions sexuelles
48:18 sans jamais en assumer aucune conséquence,
48:20 alors qu'il a intérêt à l'avortement.
48:22 Son raisonnement est absolument faux, en réalité.
48:24 - Mais c'est ce qui se faisait.
48:26 - Mais si !
48:28 Ce n'est pas du machisme d'être contre l'avortement.
48:35 - Non, mais ce qu'elle veut dire, c'est que...
48:39 - Ce n'est pas du tout par la fureur.
48:41 - Il y a des romans où il y a des salauds qui obligent la fille...
48:45 - C'est biaisé.
48:47 - Ce qu'elle veut dire, Sophie Marceau, c'est que ce droit,
48:50 elle a peur que ce droit soit menacé.
48:52 Moi, je comprends parce que j'ai entendu beaucoup de femmes dire ça aujourd'hui.
48:55 - Mais non, mais ça...
48:57 - Attendez, je termine.
48:59 - La propagande à cause de la...
49:01 - Attendez, je termine.
49:03 Il se trouve que j'ai des filles.
49:05 - Moi aussi.
49:07 - Oui, mais elles sont plus petites que les miennes.
49:09 Donc moi, je les interroge.
49:11 Qu'est-ce qu'elles disent ?
49:13 C'est intéressant.
49:15 - Mais qu'est-ce qu'on peut faire pour protéger la tâche protégée
49:17 si la loi a été constitutionnalisée ?
49:19 Bon, il y a des droits sociaux dans la Constitution.
49:22 Au fond, ça ne retire rien si on le met dans la Constitution.
49:26 Moi, j'ai un peu évolué là-dessus.
49:28 Je suis très influencé par mes filles, toujours.
49:30 Bon, ça ne retire rien de le mettre dans la Constitution.
49:33 Pardonnez-moi.
49:35 Mais il y en a des droits sociaux.
49:37 Il y a des droits du travail.
49:39 - Il y a un sens du mot "inutile".
49:41 - Mais si c'est inutile dans un sens, c'est inutile dans l'autre.
49:43 - Si ça s'est passé aux Etats-Unis, ça serait venu...
49:46 - Non, mais ce n'est pas le problème.
49:48 - ...dans vos affaires.
49:50 - Non, non, cher ami.
49:52 - Vous êtes obligé d'appeler votre fille.
49:55 - Attendez, attendez.
49:57 Tout à l'heure, vous avez pris à témoin la population française.
50:01 Si on interroge la population française,
50:03 je pense qu'elle est très largement,
50:05 très largement pour que ce droit soit constitutionnalisé.
50:08 Très largement.
50:10 - Ça dépend de la question que vous posez.
50:12 - Attendez, moi je pense, effectivement,
50:14 ça dépend de la question que vous posez.
50:16 - Est-ce que vous souhaitez que l'IVG entre dans la constitution française ?
50:21 - C'est totalement inutile.
50:23 On est en pleine phase.
50:25 Depuis 40 ans, on a renforcé les droits d'accès à l'IVG.
50:28 Il y a eu 4 amendements.
50:30 - On ne parle pas de la même chose.
50:32 On ne parle pas de la même chose.
50:34 - Si, si, si.
50:36 - Non, vous ne parlez pas de la même chose
50:38 parce qu'elle y parle de la volonté du peuple.
50:40 - Je suis d'accord, pardon, avec lui.
50:42 Pas seulement parce que j'ai une fille.
50:44 - Pardonnez-moi, on n'est plus à l'ère des tricoteuses.
50:46 Qu'est-ce que c'est que ces fantasmes ?
50:48 - Mais il va respecter mes enfants quand même.
50:50 Ils ont le droit de penser ce qu'ils pensent.
50:52 - Je suis d'accord, mais enfin, on a des lois
50:54 où on est passé de 12 semaines à 14 semaines.
50:56 On a supprimé le délai de réflexion.
50:58 On a tout supprimé.
51:00 Maintenant, on va même pouvoir...
51:02 - Vous n'entendez pas ce que je vous dis.
51:04 Écoutez, moi je me suis baladé dans toute la rédaction.
51:06 Toutes les filles de la rédaction,
51:08 qui sont des jeunes femmes...
51:10 - Elles n'ont pas lu la loi.
51:12 - Toutes les jeunes femmes
51:14 m'ont dit aujourd'hui la même chose.
51:16 Si c'était dans la Constitution,
51:18 nous nous sentirions protégés.
51:20 On ne sait pas ce qui peut arriver demain.
51:22 Toutes m'ont dit ça.
51:24 Je ne peux pas vous dire autre chose.
51:26 Je l'ai entendu toute la journée.
51:28 - La Constitution n'est pas là pour protéger.
51:30 Envers et contre tout, avec des droits sociétaux.
51:32 - Il y en a plein des droits sociétaux dans la Constitution.
51:34 Excusez-moi, dans le préambule, il y en a plein.
51:36 Depuis que j'ai découvert ça,
51:38 il y a plein de droits sur le travail.
51:40 - C'est quand même...
51:42 - Le problème, c'est que derrière ça,
51:44 ceux qui ne veulent pas le mettre dans la Constitution,
51:46 déjà ils ont un problème avec l'avortement.
51:48 Voilà au fond ce que je pense.
51:50 - Non, non, non, justement.
51:52 On a plus le droit à la nuance.
51:54 - Voilà ce que je pense.
51:56 - Moi j'ai un problème
51:58 avec les gadgets du président de la République.
52:00 - Ce que j'entends, la petite musique,
52:02 c'est qu'ils ont un problème avec l'avortement.
52:04 - Vous ne me ferez pas dire.
52:06 - Je le pense.
52:08 - Vous ne me ferez pas dire que j'accepte.
52:10 - Déjà, c'est pas interdit d'être contre l'avortement.
52:12 Pour commencer, cette espèce de criminalisation,
52:14 elle est un peu, je suis désolé, un peu scandaleuse.
52:16 Et ensuite, personne ne sait, Pascal,
52:18 ce que ça veut dire la constitutionnalisation de l'IMG.
52:20 Ça veut dire que vous n'avez plus aucune négociation
52:22 sur le délai.
52:24 Donc ça veut dire qu'on l'a augmenté.
52:26 Tout ça, ça n'est plus discutable.
52:28 Ça veut dire que, vous savez,
52:30 on a discuté très récemment de l'avortement,
52:32 et l'interruption médicale de grossesse
52:34 jusqu'à la fin de la grossesse
52:36 en cas de détresse psychologique de la maman.
52:38 C'est-à-dire absolument,
52:40 c'est quelque chose de très contestable.
52:42 C'est ça qu'on ne pourra plus discuter.
52:44 Et ça veut dire aussi que vous interdisez
52:46 de parler de tout ce qu'ils ont appelé l'entrave.
52:48 L'entrave, c'est quoi ? C'est la volonté de,
52:50 on dit que c'est dissuader, en réalité,
52:52 c'est d'offrir une alternative à l'avortement.
52:54 Et tout ça disparaît tout à fait.
52:56 - Et ça veut dire que vous criminalisez
52:58 toute nuance dans un autre discours.
53:00 - C'est un autre problème. On peut s'étonner
53:02 qu'il y ait plus d'avortements aujourd'hui
53:04 alors qu'il y a de plus en plus
53:06 de moyens d'éviter
53:08 d'être enceinte. On peut avoir ce sujet.
53:10 - Il y a de plus en plus d'avortements.
53:12 234 000 par an.
53:14 - Mais bien sûr, je vois quand même
53:16 une petite musique. Mais bon, on est très en retard.
53:18 Il est 21h02. - On a le temps de parler
53:20 de rien dans cette émission.
53:22 - Bon.
53:24 - Demain, il va venir avec l'infraction.
53:26 - Hier, vous aviez déjà
53:28 parlé de Calvin et vous avez fait du monde
53:30 avec ses bonnes blagues.
53:32 Et je vous en remercie.
53:34 - Bon. M. Benkemmou, pourquoi on est tous les soirs
53:36 en retard ? - Eh bien, c'est pourquoi...
53:38 Ah, ça, c'est une bonne question.
53:40 Vous mettez le doigt vraiment sur le problème.
53:42 Le vrai problème. Ce soir, il y aura Grégoire
53:44 de Fournaz, député RN de la Gironde.
53:46 Famille de viticulteurs. Beaucoup de choses à dire.
53:48 Il avait interpellé cette semaine le ministre
53:50 de l'Agriculture. C'était très intéressant.
53:52 Et Alexia, chez Agriculteurs dans l'Oise,
53:54 c'est le président des Bétraviers de l'Oise.
53:56 Donc du vrai et du concret, on aura les pieds
53:58 dans la terre. Enfin, on va essayer ce soir.
54:00 - Hanouk Forté était à la réalisation ce soir.
54:02 Félipe était à la vision.
54:04 Guillaume Marceau
54:06 était au son.
54:08 Et Nelly Denac m'envoie
54:10 un message. "Toutes les filles de la rédaction
54:12 et je dis, et elle me dit, et même les femmes,
54:14 je suis d'accord avec toi, être contre
54:16 l'IVG dans la Constitution, c'est déjà
54:18 un peu suspect, bravo, dit-elle.
54:20 - J'aurais à leur parler. - Attendez. Toutes les femmes
54:22 de cette rédaction... - Je peux dire que les femmes sont encore dans cette position.
54:24 - Voilà. - Il ne peut pas vous dire autre chose.
54:26 - Il y a d'autres femmes dans la rédaction. - Oui,
54:28 il y en a d'autres, mais...
54:30 - Vous ne voulez pas écouter.
54:32 - J'entends bien. Benjamin Nau
54:34 était avec nous. Hugo Caprioli
54:36 également. Florian Doré.
54:38 Toutes ses émissions sont à retrouver sur
54:40 cnews.fr. Bonne soirée à tous.
54:42 Julien Pasquet à 22h30.
54:44 Romain Désart demain matin. Et nous, on se retrouve
54:46 à 9h demain. Merci.
54:48 Et demain soir, ce sera... Non pas Eliott Deval d'ailleurs.
54:50 Demain soir, c'est...
54:52 Cotier, le A. Si, demain soir,
54:54 c'est Eliott Deval. C'est samedi qu'il n'est pas là.
54:56 Donc demain soir, c'est Eliott Deval et
54:58 avec Philippe Leveillé. Bien sûr, avant.
55:00 Bonne soirée.
55:02 Merci.